Paragraphe 2 :
L'influence de l'habitat et du voisinage.
L'étude de l'influence de l'habitat (A) sur la
personnalité du délinquant ne peut se comprendre que dans la
mesure où l'on y associe celle de la zone d'habitation qu'est le
voisinage (B) qui entoure celui-ci.
A- L'influence de
l'habitat.
L'habitat est un élément assez important dans
la formation de la personnalité de l'individu. Selon qu'il répond
ou non aux besoins de la famille, l'enfant sera plus ou moins fier d'y rester.
Les conditions d'habitat s'expliquant en partie par les ressources
financières, celles-ci influencent sur sa nature et son organisation.
La nature de l'habitat implique que l'on s'attarde sur le
type de matériel utilisé pour la construction de la maison ainsi
que le moyen d'éclairage qui y est utilisé tel qu'il figure sur
les tableaux ci-dessous en ce qui concerne les délinquants de notre
groupe.
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Nombre
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Pourcentage
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Chiffres absolus
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Pourcentage
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Dur
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15
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23%
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Lumière
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30
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46,1%
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Semi-dur
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41
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63%
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Lampe à pétrole
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35
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53,8%
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Matériel provisoire
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9
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13,8%
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Total
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65
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99,9%
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Total
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65
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99,8%
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Tableau 12 : Matériel de
construction Tableau 13 : Eclairage de la maisonTableau
12ableau 13
Devant ces statistiques, nous nous apercevons que plus de la
moitié des délinquants de notre échantillon ont eu des
conditions de logement défavorables ( 63% de maison en semi-dur plus 9
en matériel provisoire et 53,8% d'éclairage à la lampe
à pétrole ). Cet état de chose, même s'il pourrait
s'expliquer par la situation économique des familles ne favorise pas le
plein épanouissement des enfants et peut avoir une influence
néfaste sur la personnalité de ceux-ci. Cette mauvaise condition
de l'habitat entraîne dans son sillage un autre problème qui est
celui du surpeuplement des logements.
Des 65 délinquants étudiés dans notre
cas en ce qui concerne le nombre d'enfants qui dormaient par chambre, 13,8%,
soit 9 d'entre eux estiment qu'il était de 1, 70,7%, soit 46 estiment
qu'ils étaient de 2 ou 3 et 15,3%, soit 10 estiment qu'ils
étaient de 4 ou 5. La moyenne telle que nous l'avons calculée en
ce qui concerne le nombre d'enfant par chambre est de 2,6.
Ces conditions d'habitation défavorables
entraînent le plus souvent chez l'enfant, un manque d'assurance qui ne
peut contribuer qu'à étioler la personnalité de ce
dernier. Le surpeuplement entraîne aussi automatiquement des frictions
entre les enfants quant à la répartition de l'espace vital. Mais
il faut noter que ce n'est pas le mode d'habitat en lui-même qui
contribue à former la personnalité du jeune délinquant
mais le style de vie des enfants qui vivent dans le même milieu que
lui.
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