REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
PROVINCE DU BAS-CONGO
DIVISION PROVINCIALE DE LA SANTE
INSPECTION DE LA PHARMACIE, MEDICAMENTS & PLANTES
MEDICINALES
SYNTHESE DE L'ETAT DES LIEUX
DE LA GESTION DES MEDICAMENTS DANS LES ZS
COUVERTES
PAR LA CAAMEBO
Par
LE PHARMACIEN INSPECTEUR PROVINCIAL
Phcien. David DIANGANZI M'BAYA TSHIAMA,
MPH
En Chef de 1er Echelon
Mars 2008
INTRODUCTION
Dans le cadre de la promotion du Système National de
Gestion des Médicaments Essentiels, actuellement en vigueur en RDC, un
canevas de suivi des activités a été produit et
diffusé par le Programme National d'Approvisionnement en
Médicaments Essentiels (PNAM), lequel prévoit les
activités suivantes à l'attention des Pharmaciens Inspecteurs
Provinciaux (PIP) :
ï L'inspection trimestrielle des CDR et la transmission
du rapport ad hoc ;
ï L'inspection régulière des ZS, HGR et CS
et la transmission du rapport d'inspection ad hoc ;
ï La supervision régulière des ZS
(Dépôts BCZS, pharmacies HGR, CS) ;
ï La collecte trimestrielle des données des ZS et
HGR et transmission trimestrielle des données des activités au
PNAM et D3 ;
ï La transmission de toute information utile sur les
activités des CDR et ZS au PNAM et D3...
A la suite du briefing sur la vulgarisation des Fiches
Techniques du PNAM et sur le suivi de la gestion des médicaments
ténu au Bas Con,go, il s'est avéré indispensable d'entamer
un processus de suivi effectif des activités sur terrain en vue de
concourir au plein développement et à la pérennisation du
Système National de Gestion des Médicaments
précité. Et pour ce faire, l'Inspection Pharmaceutique
Provinciale s'est proposé de procéder d'abord par un état
des lieux ou une évaluation de la gestion des médicaments dans
les ZS couvertes par la CAAMEBO, lesquelles sont à leur début
dans l'utilisation des normes nationales de gestion des médicaments.
18 Zones de Santé sont couvertes par la CAAMEBO dans le
BAS-CONGO, dont 4 du District Sanitaire de BOMA, 9 du BAS-FLEUVE, 2 de MATADI
et 3 des CATARACTES. Cependant, à titre comparatif, 3 autres Zones de
Santé du District sanitaire des CATARACTES desservies par la CDR de
KISANTU ( CAAMEKI ), ont été intégrées dans
l'enquête.
C'est dans ce cadre que, grâce à l'appui de la
CTB /CDR, une mission d'évaluation de la Gestion de Médicaments
dans les Zones de Santé sous couverture CAAMEBO a été
effectuée du 1er octobre au 17 novembre 2007
conformément à l'ordre de mission collective n°
CAB/MIN.PROV. /SAN-ED-AFF.S-TRAV-CO.F/BC/ 011 /2000 de Son Excellence Madame la
Ministre de la Santé, Education, Affaires Sociales, Travail &
Condition Féminine de la Province du BAS-CONGO.
OBJECTIF GENERAL :
Evaluer au départ, pour un meilleur suivi prochain, le
niveau atteint par chacune des 18 ZS couvertes par la CAAMEBO par rapport aux
normes de bonne gestion de Médicaments Essentiels définies
à travers les orientations du Système National de Gestion de
Médicaments.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
:
- Constater au niveau de chaque structure
échantillonné la disponibilité et la
qualification du personnel employé dans la
gestion de médicaments
- Etablir la conformité de la pharmacie de la structure
enquêtée par rapport aux
normes d'organisation et de conservation de
médicaments
- Constater la disponibilité et l'utilisation effective
et correcte des différents outils de gestion (stocks et finances)
recommandés dans les Fiches Techniques du PNAM à
différents niveaux,
- Mesurer la disponibilité des MEG traceurs dans
chaque structure
- Mesurer la consommation de MEG traceurs dans chaque
structure
- Calculer et analyser quelques données et indicateurs
importants de gestion financières se rapportant à l'exercice 2007
pour chaque structure ( recettes totales,recettes ventes MEG, dépenses
totales, dépenses liées à l'approvisionnement en MEG,
valeurs des achats à la CDR, Valeurs des achats MEG ailleurs, Valeurs
Pertes MEG, Valeurs Créances MEG, Valeurs de Dettes MEG dues aux tiers,
... permettant de calculer la proportion des recettes MEG recyclée dans
le re-approvisionnement , taux de perte MEG par rapport au stock acquis,
proportion des créances non recouvrées par rapport aux recettes
MEG etc...
- Calculer pour chaque structure, par rapport à 5 MEG
traceurs, l'indice pratiqué par cette dernière pour le calcul du
prix de vente, en référence aux prix de vente de la CAAMEBO et
à l'indice ou marge autorisée.
RESULTATS ATTENDUS :
- Disponibilité et qualification du personnel
employé dans la gestion de
médicaments constaté,
- Conformité de la pharmacie de la structure
enquêtée par rapport aux
normes d'organisation et de conservation de
médicaments établie,
- Disponibilité et utilisation effective et correcte
des différents outils de gestion constatées,
- Disponibilité des MEG traceurs dans chaque structure
mesurée,
- Consommation de MEG traceurs dans chaque structure
mesurée,
- Quelques données et indicateurs importants de gestion
financières se rapportant à l'exercice 2007 pour chaque structure
calculés et analysés,
- Indice pratiqué pour la fixation du prix de vente
calculé pour 5 MEG traceurs à différents niveaux des
structures, en référence aux prix de vente de la CAAMEBO et
à l'indice ou marge autorisée.
METHODOLOGIE :
La procédure utilisée a consisté, partant
de l'observation directe, à soumettre à un interview le
personnel ciblé tout en discutant sur les informations ou les
indicateurs de performance recherchée et à enregistrer les
données à l'aide d'un outil ou formulaire d'enquête
préalablement établi. De manière plus
détaillée, la démarche ci après a été
suivie :
a. Elaborer un outil d'enquête ou formulaire (de
collecte de données) adapté à l'évaluation
envisagée en partant du canevas de suivi (supervision) des CS et
des HGR figurant dans les Fiches Techniques du PNAM (Système National de
Gestion de Médicaments) ;
b. Recueillir soigneusement dans les différentes
structures ciblées des 21 ZS couvertes par la CAAMEBO les informations
requises dans le formulaire élaboré se rapportant aux
différents termes de référence de
l'évaluation : données d'identification,
disponibilité et qualification du personnel employé, sur la
qualité de l'infrastructure, sur le rangement de médicaments, sur
les conditions de stockage et d'entreposage, sur l'existence et l'utilisation
des outils de gestion (tableaux de bord, calcul et interprétation des
indicateurs), sur la disponibilité, la consommation et la gestion
financière de médicaments ;
c. Exploiter / Traiter les données recueillies par
Structure, par Zone de Santé et par District Sanitaire pour obtenir des
informations plus élaborées
(Indicateurs de performance) ;
d. Analyser / Interpréter les informations
découlant des données traitées pour relever les forces,
les faiblesses par rapport aux normes du Système National de Gestion de
Médicaments ;
e. Formuler les recommandations utiles pour améliorer
la gestion de médicaments dans les structures et entités
évaluées conformément aux normes du Système
National de Gestion de Médicaments ;
ECHANTILLONAGE :
Pour le choix des structures à visiter entrant dans
l'enquête dans chaque Zone de Santé, un échantillon de 3
trois structures a été retenu. Ce sont le Bureau Central de la
Zone de Santé (BCZS), l'Hôpital Général de
Référence (HGR) et un (1) Centre de Santé
sélectionné. Quelquefois, pour certaines Zones de Santé,
le CSR a été sélectionné en lieu et place du CS ou
de l'HGR.
N°
|
ZS
|
BCZS
|
HGR
|
CSR
|
CS
|
TOTAL
|
OBSERVATIONS
|
1.
|
MATADI
|
1
|
1
|
1
|
|
3
|
BCZS, Maternité Provinciale
De Référence, HGR de Kinkanda
|
2.
|
NZANZA
|
1
|
1
|
1
|
|
3
|
BCZS, HGR de Kiamvu, CSR Baobab
|
3.
|
INGA
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, CSR Nsanda Nsamuna, CS Manzi
|
4.
|
SEKE-BANZA
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, CSR Sekebanza, CS Kinzau-Mvuete B
|
5.
|
BOMA
|
-
|
1
|
1
|
|
2
|
HGR Boma, CSR Sinai
|
6.
|
BOMA BUNGU
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, HGR Tsumba Kituti, CS Lovo
|
7.
|
MUANDA
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, HGR Muanda, CS Muanda A
|
8.
|
KITONA
|
1
|
-
|
|
1
|
2
|
BCZS, CS Camp Des Permanents
|
9.
|
LUKULA
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, HGR Lukula, CS Lukula
|
10.
|
KANGU
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, HGR Kangu, CS Nsioni
|
11.
|
VAKU
|
1
|
1
|
1
|
|
3
|
BCZS, HGR Vaku, CSR Luangu Centre
|
12.
|
KIZU
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, HGR Kizu, CSR Mimvanza
|
13.
|
KINKONZI
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, HGR Kinkonzi, CS Mayunda
|
14.
|
TSHELA
|
1
|
1
|
1
|
|
3
|
BCZS, HGR Pandji, CSR de District
|
15.
|
KUIMBA
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, HGR Kuimba, CS Kuimba
|
16.
|
NSONA-MPANGU
|
1
|
1
|
|
|
2
|
BCZS, HGR Nsona-Mpangu,
|
17.
|
KIMPESE
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, HGR IME, CS La Famille
|
18.
|
KUILU-NGONGO
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, CSR Tumba, CS Kinsangi
|
19.
|
LUOZI
|
1
|
1
|
|
1
|
3
|
BCZS, HGR Luozi, CS Croix-Rouge
|
20.
|
MANGEMBO
|
1
|
1
|
|
|
2
|
BCZS, HGR Mangembo
|
21.
|
KIBUNZI
|
1
|
1
|
|
|
2
|
BCZS, HGR Kibunzi
|
TOTAL
|
20
|
20
|
5
|
13
|
58
|
|
EQUIPE D'ENQUETE :
La mission a été exécutée par les
superviseurs ci après :
ï Phcien. David DIANGANZI, MPH, Pharmacien
Inspecteur Provincial du BAS CONGO, Chef de Bureau 3
;
ï John BAKA ZOLA, Economiste, Chef de la
Cellule Etudes, Statistiques et Econométrie Pharmaceutique du Bureau 3
de la DIVISANTE BAS CONGO ;
Ont été associées dans chaque district
sanitaire les personnes ci-après :
ï Phcien. André Jacques PHAKA MBUMBA, Pharmacien Chef
de la 2ème Cellule du District Sanitaire de MATADI,
ï Phcien. Michel NTOTO MBENZA, Pharmacien Chef de la
2ème Cellule du District Sanitaire de BOMA,
ï Phcien. Ariel PHANZU, Pharmacien Chef Adjoint de la
2ème Cellule du District Sanitaire du BAS FLEUVE.
ï Phcien. André LUKUAKA DIAMFIMPA, Pharmacien Chef de
la 2ème Cellule du District Sanitaire des CATARACTES.
CONTRAINTES :
· Accès difficile dans certaines structures
à cause de la pluie ;
· Difficulté de reconstituer les données
dans les structures ne tenant pas les outils de gestion ;
· Difficulté d'accéder dans certaines
données (surtout financières) dans les structures
conventionnelles ;
I. RESULTATS
1. RESSOURCES HUMAINES ET FORMATION :
Dans les 21 ZS visitées pour un total de 58 structures,
il a été identifié 226 personnes concourant à la
gestion des médicaments dont :
ï 55 médecins chefs de zones de santé /
médecins directeurs des HGR ou CSR ou responsable pour les structures
dirigées par les soeurs religieuses ;
ï 41 administrateurs gestionnaires ;
ï 21 comptables / secrétaires comptables ou autres
administratifs;
ï 1 pharmacien et 3 assistants en pharmacie dans
l'ensemble des 3 districts sanitaires de MATADI, BOMA et BAS-FLEUVE, 9
assistants en pharmacie dans le DS des CATARACTES, particulièrement dans
la ZS de KIMPESE ;
ï 95 préposés en pharmacie,
généralement des infirmiers A2 et A3.
|
NBRE DE PERSONNES FORMES EN GESTION DU MEDICAMENT
|
NBRE DE PERSONNES CONCOURANT A LA GESTION DU MEDICAMENT
|
FREQUENCE PERSONNES FORMES SUR EFFECTIF TOTAL (%)
|
BCZ
|
38
|
70
|
54%
|
HGR/CSR
|
28
|
106
|
26%
|
CS
|
11
|
50
|
22%
|
TOTAL
|
77
|
226
|
34%
|
· Des 2SSur 226 agents de santé concourant
à la gestion des médicaments dans les structures, seuls 77
d'entre eux ou 34% du personnel est formé en gestion des
médicaments conformément aux anciens modules et outils de
gestion. 66% du personnel restant n'a pas été formé.
Par ailleurs, aucun recyclage ni formation proprement dite n'a
été organisé jusqu'à ce jour en rapport avec les
nouvelles normes, procédures et outils de gestion harmonisés
vulgarisés par le PNAM dans le cadre de la mise en oeuvre du
Système National de Gestion des Médicaments.
2. INFRASTRUCTURES :
Conformément au Recueil des Normes Sanitaires Tome I,
édité en juillet 1999 par le Ministère de la Santé
Publique (pages 138 et 139), une superficie de 113 m2 est nécessaire
pour les six (6) pièces nécessaires au bon fonctionnement d'une
pharmacie interne d'hôpital, à savoir : 1 salle de stockage
de 20 m2, 1 salle de conditionnement de 16 m2 , 1 salle de distribution et de
dispensation de 16 m2 , 1 unité de fabrication de 20 m2 , 1 bureau
du pharmacien responsable de 12 m2 et 1 bureau des pharmaciens assistants de 9
m2. Néanmoins, il a paru plus sensé de s'en tenir aux normes de
l'officine pharmaceutique ouverte au public requerrant un minimum de 3
pièces soit une superficie minimale de 45 m2 dont : 1 salle de
délivrance (20 m2 ), 1 salle de stockage + laboratoire (16 m2) et 1
bureau de pharmacien (9 m2).
|
NBRE MOYEN DE PIECES AFFECTEES
A LA GESTION DE MEDICAMENTS
|
SUPERFICIE
MOYENNE
(en m2)
|
EXISTENCE SALLE
DE STOCKAGE
|
EXISTENCE SALLE D'ATTENTE ET DELIVRANCE
|
EXISTENCE BUREAU DU PHARMACIEN
|
BCZ
|
1
|
20,88
|
1
|
0
|
0
|
HGR/CSR
|
2
|
104,53
|
1
|
1
|
0
|
CS
|
1
|
9,19
|
1
|
0
|
0
|
Au terme de l'évaluation, il s'avère que
généralement, au lieu de 3 ou de 6 pièces, toutes les
structures n'utilisent qu'une seule pièce pour le stockage, la
délivrance des médicaments et le bureau administratif de la
pharmacie pour une superficie moyenne de 21 m2 ( au lieu de 45 m2 pour les BCZ
) ; excepté les HGR où l'on retrouve en moyenne 2 locaux
dont l'un sert de salle de stockage et l'autre de salle d'attente et de
délivrance des médicaments en même temps que de bureau
administratif de la pharmacie. Certains HGR comme ceux de KINKONZI et de KANGU
disposent même de 2 salles de stockage, dont l'une sert à stocker
les bons médicaments et l'autre les médicaments
périmés.
La particularité relevée consiste dans la
grandeur des locaux des pharmacies des HGR, laquelle est de loin plus
élevée (104 m2) que celle des pharmacies des BCZS et des CS
(respectivement de 21 m2 et 9 m2).
Notons que certains CS ne disposent même pas de local
pour la pharmacie (4/18 soit 22,2 %).
Il est évident que dans la perspective de la mise en
oeuvre généralisée de la revitalisation des ZS par la
Stratégie de Renforcement du Système de Santé ( SRSS) de
la RDC, 1 seule pièce avec une superficie moyenne de 21 m2 ( < 45 m2
) pour une pharmacie centrale d'un BCZS est insuffisante pour bien organiser la
gestion des MEG dans une ZS et permettre le stockage de tous les MEG
nécessaires à l'approvisionnement permanent de ses multiples
structures de soins. Les pharmacies des HGR dont la superficie moyenne ( 104 m2
) avoisine la norme des pharmacies internes d'hôpitaux ( 113 m2 ) se
prêtent mieux à cette fonction de pharmacie centrale de ZS.
3. RESSOURCES MATERIELLES & EQUIPEMENT
:
Structures
STRUCTURES
|
CLIMATISATION OU VENTILATION APPROPRIEE
|
PRESENCE FRIGIDAIRE
|
ETAGEES METALLIQUES OU EN BOIS LAQUE
|
PALETTES EN BOIS POUR DISPOSER LES MEG.
|
VEHICULE POUR ACHAT OU LIVRAISON DE
MED.ICAMENTS
|
MOYENS
DE COMMUNICATION
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui en possèdent
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui en possèdent
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui en possèdent
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui en possèdent
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui en possèdent
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui en possèdent
|
Pourcentage (%)
|
BCZS
|
20
|
3
|
15
|
20
|
4
|
20
|
20
|
19
|
95
|
20
|
0
|
0
|
20
|
18
|
90
|
20
|
19
|
95
|
HGR/CSR
|
20
|
3
|
15
|
20
|
10
|
50
|
20
|
20
|
100
|
20
|
3
|
15
|
20
|
9
|
45
|
20
|
20
|
100
|
CS
|
18
|
0
|
0
|
18
|
3
|
17
|
18
|
15
|
83
|
18
|
0
|
0
|
18
|
1
|
6
|
18
|
17
|
94
|
Pour les BCZS : - seuls 15% disposent d'une climatisation
ou ventilation
appropriée ;
ï 20% possèdent un frigo à la
pharmacie ;
ï 95% ont des étagères métalliques ou
en bois laqué ;
ï Aucun ne dispose des palettes en bois pour disposer les
médicaments ;
ï 90% possèdent un véhicule pour l'achat, le
retrait ou la livraison des médicaments ;
ï 95% disposent des moyens de communication ( phonies,
téléphones cellulaires, généralement appartenant en
privé au MCZ) ;
Pour les HGR/CSR : - 15% disposent d'une climatisation
ou ventilation
appropriée ;
ï 50% possèdent un frigo à la
pharmacie ;
ï 100% ont des étagères métalliques ou
en bois laqué ;
ï 15% disposent des palettes en bois pour disposer les
médicaments ;
ï 45% possèdent des véhicules pour le retrait
ou la livraison des médicaments ;
ï 100% disposent des moyens de communication (phonies,
téléphones cellulaires, généralement appartenant en
privé au MDH) ;
Pour les CS : - aucun ne dispose d'une climatisation ou
ventilation
appropriée ;
ï 17% possèdent un frigo à la
pharmacie (pour les MEG autres que les vaccins )
ï 83% disposent des étagères
métalliques ou en bois laqué ;
ï 6% disposent des palettes en bois pour disposer les
médicaments ;
ï 6% possèdent un véhicule pour le retrait ou
la livraison des médicaments ;
ï 94% disposent des moyens de communication
(téléphones cellulaires, généralement appartenant
en privé aux IT ) ;
C'est donc la présence des étagères et des
moyens de communication (privés) qui apparaissent dans toutes les
catégories de structures. On retrouve en plus des frigos dans la
moitié des HGR et des véhicules dans presque tous les BCZS,
lesquels ont été octroyés par les partenaires dans le
cadre de leurs appuis aux BCZS ( A SUPPRIMER )..
4. OUTILS DE GESTION HARMONISES DU PNAM /
SNGM :
· Faible utilisation dans les structures des outils de
gestion conventionnels vulgarisés par la DPS / PIP et le PNAM lors du
briefing du mois de mai 2007 financé par le Projet CTB / CDR à
BOMA ; ce qui dénote une faible restitution et vulgarisation du contenu
dudit briefing et des fiches techniques y afférentes par les MCZ ou
leurs délégués (7% dans les BCZS, 22% dans les HGR et 20%
dans les CS) ;
Le tableau ci-après présente la situation
détaillée par type de structure par outil de gestion :
|
UTILISATION DES OUTILS DE GESTION DANS LES STRUCTURES
|
|
BON DE COMMANDES
|
PV DE RECEPTION DE MED.
|
FICHE D'INVENTAIRE
|
TABLEAU DE BORD
|
RAPPORT SYNTHESE MENSUEL DE GESTION DE MED.
|
FICHE DE STOCK
|
RUMER
|
FICHE DE CONTRÔLE DE TEMPERATURE
|
STRUCTURES
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui l'utilise
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui l'utilise
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui l'utilise
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui l'utilise
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui l'utilise
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui l'utilise
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui l'utilise
|
Pourcentage (%)
|
Nbre de structures visitées
|
Nbre de structures qui l'utilise
|
Pourcentage (%)
|
BCZ
|
20
|
0
|
0
|
20
|
1
|
5
|
20
|
0
|
0
|
20
|
3
|
15
|
20
|
2
|
10
|
20
|
3
|
15
|
20
|
0
|
0
|
20
|
2
|
10
|
HGR/CSR
|
20
|
4
|
20
|
20
|
4
|
20
|
20
|
6
|
30
|
20
|
4
|
20
|
20
|
1
|
5
|
20
|
9
|
45
|
20
|
6
|
30
|
20
|
1
|
5
|
CS
|
18
|
2
|
11
|
18
|
3
|
17
|
18
|
4
|
22
|
18
|
3
|
17
|
18
|
4
|
22
|
18
|
7
|
39
|
18
|
3
|
33
|
18
|
0
|
0
|
· Aucun BCZS n'utilise le modèle conventionnel du
BON DE COMMANDES tel que repris dans les Fiches Techniques du PNAM ainsi
que la FICHE D'INVENTAIRE.
· Même pour les autres outils de gestion,
l'utilisation est plus faible à la pharmacie du BCZS que dans les
structures de soins (HGR, CS). Ces dernières utilisent davantage des
outils de gestion conventionnels vulgarisés quoique encore à un
niveau non satisfaisant.
5. CONTROLE PHYSIQUE DES MEG SUR UN ECHANTILLON DE 10
MEG TRACEURS :
La fiche de stock est l'outil de gestion fondamental de la
gestion de stock des médicaments. Il doit être tenu à jour
consciencieusement. Le tableau ci-après indique la proportion des
structures tenant ces fiches à jour, relève la moyenne des
manquants ou des surplus constatés pour les différents types de
structures :
|
POURCENTAGE DE FICHES DE STOCK TENUES A JOUR
|
MOYENNE DES ECARTS CONSTATES PAR STRUCTURE
|
VALEUR MOYENNE DES ECARTS CONSTATES PAR STRUCTURE (en FC)
|
VALEUR TOTALE DES ECARTS CONSTATES (en FC)
|
BCZ
|
Pour 11/20 BCZS
|
63%
(69/110 FS)
|
3
(30 écarts/11bcz)
|
28.776,74
|
573.535
|
HGR/CSR
|
Pour 12/20 HGR
|
50%
(60/120 FS)
|
1
(15 écarts/12hgr)
|
18.786
|
75.145
|
CS
|
Pour 14/18 CS
|
61%
(85/140 FS)
|
1
(19 écarts/14CS)
|
2.537
|
25.365
|
TOTAL /
MOYENNE
|
37 / 58 structures
(64%)
|
58%
(215/370 FS)
|
2
|
50.099,74
|
671.105
|
Il en découle les constats ci-après :
· 63% des fiches de stock sont bien tenues à jour
dans les BCZS, 37% ne le sont pas ;
Par contre 50% seulement à l'HGR. Sont bien tenues.
· La moyenne des fiches de stocks discordantes (manquants ou
excédents résultant de la comparaison entre le stock physique et
le stock théorique d'un MEG) par ZS est égale à 3. cette
valeur est égale tant pour l'HGR et le CS.
· La consolidation de la valeur financière des
écarts est de loin plus élevée aux BCZS que dans d'autres
structures (HGR, CS), ce qui signifie la perte sans raison connue du stock de
la structure concernée. 28.776,74 FC par BCZS et 573.535 FC pour
l'ensemble des BCZS concernés par l'enquête.
La mauvaise tenue des fiches est préjudiciable au bon
suivi et à la sécurité des stocks.
6. ORGANISATION DE LA PHARMACIE :
· S'agissant à ce propos des pharmacies internes
des structures tous niveaux confondus :
- 23% appliquent un rangement adéquat des
médicaments d'après les normes nationales (par forme, par
ordre alphabétique selon le principe FEFO, affichage des
étiquettes d'identification portant des indications de
péremption) ;
- 32% respectent les normes de stockage des
médicaments (isolément des produits périmés,
protection contre la lumière, l'eau et l'humidité,
propreté des étagères, rangement des produits à 10
cm au-dessus du sol, conservation des médicaments thermolabiles dans un
réfrigérateur, absence d'insectes ou des rongeurs, existence d'un
verrou sécuritaire dans la zone de stockage) ;
7. DISPONIBILITE DES MEDICAMENTS
TRACEURS :
· Faible disponibilité des médicaments
traceurs (19) dans les structures (57% dans les BCZS, 81% dans les HGR et 56%
dans les CS). La norme minimale acceptable se situant à 90%.
Cette situation se traduit par des ruptures fréquentes
des items figurant sur la Liste Nationale de MEG et explique les contre
performances de la CDR CAAMEBO dans sa mission de fourniture des
médicaments et consommables essentiels aux structures des 18 ZS de son
obédience.
· La CMM des médicaments traceurs n'a pu
être calculée suite au manque de tenue des FICHES DE
STOCK, à leur tenue incorrecte ou discontinue, créant
une indisponibilité chronique de données fiables.
Cette non maîtrise quasi
généralisée de la CMM fait obstacle à une
quantification exacte des besoins en médicaments fondée sur la
consommation. Il en résulte des approvisionnements irrationnels qui
conduisent au surstockage et à la péremption à une
échelle catastrophique dans toutes les structures, la CDR y
comprise.
8. SITUATION DES COMMANDES EMISES PAR LES
STRUCTURES :
· Faible approvisionnement en médicaments à
la CDR :
· 55% (12/21) seulement des BCZS ont eu comme source
d'approvisionnement principale et par intermittence la CDR CAAMEBO, 45% (9/21)
se sont approvisionnés essentiellement ailleurs ;
· 20% seulement (4/21) des HGR/CSR, dont le volume
des achats en MEG est généralement de loin plus important que
celui des BCZS, se sont approvisionnés essentiellement à la CDR,
tandis que les 80% autres se sont adressés ailleurs ;
· Le tableau ci-après donne la situation par
rapport à la valeur des commandes adressées soit à la CDR
soit aux structures privés d'approvisionnement dont l'assurance de
qualité des fournitures n'est pas toujours garantie :
SITUATION DES COMMANDES EMISES PAR LES STRUCTURES (PERIODE DE
JANVIER A SEPTEMBRE 2007 POUR 21 ZS)
|
NBRE COMMANDES EMISES A LA CENTRALE
|
VALEUR DE COMMANDES EMISES A LA CENTRALE
|
NBRE COMMANDES EMISES AU BCZ
|
VALEUR DE COMMANDES EMISES AU BCZ
|
NBRE COMMANDES EMISES AILLEURS
|
VALEUR DE COMMANDES EMISES AILLEURS
|
BCZ
|
53
|
27.692.458,31
|
0
|
0
|
74
|
14.745.228,44
|
HGR/CSR
|
64
|
24.381.709,96
|
43
|
2.052.296
|
836
|
46.885.956,5
|
CS
|
8
|
431.000
|
76
|
2.731.982,138
|
93
|
5.268.467,315
|
TOTAL
EN FC
|
125
|
52.505.168,27
|
119
|
4.784.278,138
|
1.003
|
66.899.652,26
|
TOTAL
EN $US
|
|
107.153,40
|
|
9.763,83
|
|
136.529,90
|
TOTAL GENERAL
EN $US
|
253.447,1401 $US
|
Pour 21 ZS, sur un total de 1.247 commandes pour une valeur
totale 253.447,14 $US :
ï 125 commandes soit 10% ont été
émises à la CENTRALE pour une valeur de
107.153,40 $US.
ï 119 commandes soit 9,5% ont été
émises par les CS et quelques HGR/CSR aux BCZ pour une
valeur totale de 9.763,83 $US ;
ï 1.003 commandes soit 80% ont été
émises AILLEURS pour une valeur totale de 136.529,90
$US, qui est un manque à gagner pour la CDR.
ï La valeur des commandes émises ailleurs,
c'est-à-dire en dehors de la CDR et des BCZ représente 54% de la
valeur totale des commandes effectuées par les structures. C'est un
énorme manque à gagner qui hypothèque l'avenir de la CDR
dont la capacité de service se mesure à 46% des recettes
générées par l'approvisionnement en MEG des structures de
soins.
9. OUTILS DE GESTION FINANCIERE :
Les outils de gestion concernés sont : le livre de
caisse, pièces justificatives (entrées/sorties) et rapport
mensuel de trésorerie.
Le tableau ci-après présente les constats quant
à l'existence, la bonne tenue et la propreté des outils de
gestion financière en exergue :
|
LIVRE DE CAISSE
|
A jour
|
Propre
|
PIECES JUSTIFICATIVES (Entrées/sorties)
|
A jour
|
Propre
|
RAPPORTS FINANCIERS MENSUELS
|
A jour
|
Propre
|
BCZ
|
95% (19/20)
|
95%
(19/20)
|
95%
(19/20)
|
85%
(17/20)
|
85%
(17/20)
|
85%
(17/20)
|
50%
(10/20)
|
50%
(10/20)
|
50%
(10/20)
|
HGR/CSR
|
90%
(18/20)
|
90%
(18/20)
|
85%
(17/20)
|
90%
(18/20)
|
90%
(18/20)
|
90%
(18/20)
|
55%
(11/20)
|
50%
(10/20)
|
50%
(10/20)
|
CS
|
72%
(13/18)
|
67%
(12/18)
|
61%
(11/18)
|
50%
(9/18)
|
50%
(9/18)
|
44%
(8/18)
|
56%
(10/18)
|
50%
(9/18)
|
44%
(8/18)
|
On note ce qui suit :
· Dans une proportion variant entre 85% et 95%, le LIVRE
DE CAISSE et les PIECES JUSTIFICATIVES y relatives existent au BCZS et à
l'HGR/CSR, assez bien tenues et sans ratures ni surcharges ;
· Cependant, l'existence du rapport se rapportant aux
MEG, son élaboration et expédition périodique à la
hiérarchie et sa netteté (sans ratures, ni surcharges), ne sont
manifestes que dans une proportion variant entre 44% et 54% des structures.
Cependant la périodicité de son élaboration dans ce cas
n'est toutefois pas mensuelle ; Certains le font trimestriellement,
d'autres semestriellement. Tandis que l'autre moitié des structures ne
l'élabore pas sans que cela n'inquiète apparemment la
hiérarchie (BCZS, DS, DPS).
10. QUELQUES DONNEES & INDICATEURS
FINANCIERS
SE RAPPORTANT AUX MEG :
L'exploitation des données tirées des rapports
de trésorerie disponibles, prenant en compte la gestion globale des
structures, toutes recettes et dépenses confondues, a permis de dresser
le tableau ci-après :
|
RAPPORTS DE TRESORERIE (PERIODE DE JANVIER A SEPTEMBRE 2007)
|
|
|
|
RECETTES TOTALES
DE LA PERIODE
|
DEPENSES TOTALES DE LA PERIODE
|
RECETTES MEDICAMENTS
|
ACHATS MEDICAMENTS
|
VALEURS CREANCES
|
VALEURS DETTES
|
VALEURS PERTE MEDICAMENTS
|
DOTATIONS MEDICAMENTS
|
BCZ
|
117.936.282
|
73.117.394,26
|
60.115.341,7
|
35.610.181,99
|
11.061.316,4
|
5.718.414,4
|
2.475.972,25
|
2.005.085,15
|
HGR/
CSR
|
326.665.181
|
295.568.886,4
|
95.840.004,76
|
88.306.212,83
|
59.026.972,4
|
15.703.091,2
|
1.341.092,9
|
15.821.000,7
|
CS
|
30.742.978,69
|
26.777.660,3
|
9.673.557,135
|
6.986.953,786
|
752.659
|
307.275
|
152.715
|
93.183
|
TOTAL en FC
|
475.344.442
|
395.463.941
|
165.628.904
|
130.903.349
|
70.840.948
|
21.728.781
|
3.969.780
|
17.919.269
|
TOTAL en $US
|
970.091
|
807.069
|
338.018
|
267.150
|
144.573
|
44.344
|
8.102
|
36.570
|
|
|
83%
DES RECETTES TOTALES
|
35%
DES RECETTES TOTALES
|
79%
DES RECETTES MEG
|
43%
DES RECETTES MEG
|
13%
DES RECETTES MEG
|
2%
DES RECETTES MEG
|
|
· Il en découle que :
§ les dépenses totales ont
représenté 83% des recettes totales,
§ les recettes médicaments ont
représenté 35% des recettes totales des structures,
§ 79% des recettes médicaments ont
été consacrées au réapprovisionnement en
médicaments dans les structures ; néanmoins la moyenne pour
les BCZS suscite des inquiétudes (59%),
§ Les créances à recouvrer ont
représenté 43% des recettes médicaments,
§ Les dettes à payer aux tiers ont
représenté 13% des recettes médicaments,
§ Les pertes de médicaments ont
représenté 2% des recettes de médicaments ;
Le tableau ci-après, correspondant à la
période de janvier à septembre 2007, révèle la
valeur de certains rapports servant d'indicateurs à la situation
financière de différentes structures en référence
aux dépenses totales et aux recettes générées par
les MEG.
|
DEPENSES TOTALES SUR RECETTES TOTALES
|
ACHATS MEDICAMENTS SUR RECETTES MEDICAMENTS
|
VALEURS CREANCES SUR RECETTES MEDICAMENTS
|
VALEUR DETTES DUES AUX FOURNISSEURS SUR RECETTES MEDICAMENTS
|
VALEURS PERTE MEDICAMENTS SUR RECETTES MEDICAMENTS
|
DOTATIONS MEDICAMENTS SUR RECETTES MEDICAMENTS
|
BCZ
|
62%
|
59%
|
18%
|
10%
|
4%
|
3%
|
HGR/CSR
|
90%
|
92%
|
62%
|
16%
|
1%
|
0%
|
CS
|
87%
|
72%
|
8%
|
3%
|
2%
|
0%
|
Il en découle les constats ci-après :
· Les dépenses totales des BCZS se sont
élevées à 62% des recettes totales, tandis que pour les
HGR ces dépenses atteignent 90%. Les CS par contre ont
dépensé 87% de leurs recettes totales.
La question qui se pose est de savoir comment sont
gérés les soldes de caisse dans ces structures,
particulièrement les BCZS ?
· Dans leur ensemble, les BCZS ne recyclent que 59% (60%)
des recettes générées par les MEG, ce qui expose à
la perte progressive et inéluctable du capital médicament.
· La valeur des créances détenues par les
patients atteint 62% de la valeur des recettes générées
globalement par les MEG dans les HGR, quoique ces derniers recyclent 92% de la
valeur des recettes relativement moindres encaissées cash au cours de
la même période.
· Les dettes dues aux fournisseurs représentent
respectivement 10% pour les BCZS et 16% pour les HGR, ce qui affaiblit la
capacité propre du réapprovisionnement ou solvabilité.
· Les pertes de MEG, notamment par péremption,
sont plus visiblement plus importantes dans les BCZS qu'ailleurs (4% par
rapport à la valeur des recettes générées par les
MEG).
1. 11. ACCESSIBILITE FINANCIERE DES MEG DANS LES
STRUCTURES DE SOINS :
· Le problème de faible accessibilité
financière des MEG dans les structures des SSP est évident, car
les indices des marges appliquées sur les prix sont en moyenne
supérieures à 1,40 ; ainsi bien souvent le prix de vente
pratiqué par dans les HGR qui desservent le plus grand nombre des
malades , s'élèvent à plus de 100% du prix
d'achat.
Le tableau ci-après dressé à partir des
calculs d'indices effectués sur 5 médicaments traceurs illustre
ce fait :
|
ACIDE ACETYLSALICILYQUE
|
COTRIMOXAZOLE
|
MEBENDAZOLE
|
QUININE INJECTABLE
|
SP
|
|
PRIX D'ACHAT
|
PRIX DE VENTE
|
INDICE
|
PRIX D'ACHAT
|
PRIX DE VENTE
|
INDICE
|
PRIX D'ACHAT
|
PRIX DE VENTE
|
INDICE
|
PRIX D'ACHAT
|
PRIX DE VENTE
|
INDICE
|
PRIX D'ACHAT
|
PRIX DE VENTE
|
INDICE
|
BCZ
|
0,0022
|
0,0033
|
1,5329
|
0,0051
|
0,0070
|
1,3862
|
0,0032
|
0,0046
|
1,4449
|
0,1010
|
0,1227
|
1,2151
|
0,0294
|
0,0904
|
3,0724
|
HGR/CSR
|
0,0023
|
0,0039
|
1,7231
|
0,0039
|
0,0063
|
1,6325
|
0,0032
|
0,0046
|
1,4449
|
0,0944
|
0,1686
|
1,7864
|
0,0265
|
0,0431
|
1,6266
|
CS
|
0,0040
|
0,0055
|
1,3650
|
0,0073
|
0,0104
|
1,4312
|
0,0049
|
0,0117
|
2,3655
|
0,1177
|
0,1784
|
1,5156
|
0,0314
|
0,0528
|
1,6802
|
Il en découle les constats ci-après :
· Presque toutes les structures fixent leurs prix de
vente non en fonction des prix de revient (Prix d'achat + Frais d'acquisition),
mais en fonction des prix d'achat du fournisseur ; ce qui n'est point
conforme aux normes commerciales qui privilégient le prix de revient
comme fondement de la fixation du prix de vente.
· Estimant raisonnable qu'un indice maximum ne
dépassant pas 1,10 pourrait être appliqué sur les prix
d'achat d'un MEG, - ce qui suppose l'acceptation des charges d'acquisition ne
dépassant pas 10% du prix d'achat -, les indices pour le calcul du prix
de vente à partir du prix d'achat ne devraient pas dépasser 1,50,
étant donné que la marge commerciale autorisée
légalement pour les médicaments au détail est de = 33%
(indice 1,33) sur les prix de revient
Cependant, partant de ce postulat, l'on a noté au
regard des prix effectivement pratiqués, ce qui suit :
· Pour l'ACIDE ACETYLSALICILYQUE (Aspirine), des indices
de 1,53 et 1,72 respectivement dans les BCZS et les HGR ; vendus
au-delà de l'indice 1,40, il est manifestement vendu cher.
· Idem pour la COTRIMOXAZOLE dans les HGR (indice
1,63) , le MEBENDAZOLE dans les CS (indice : 2,36) ,
· La QUININE INJECTABLE dans les HGR/CSR (1,78) et dans
les CS (1,51), alors qu'elle semble se vendre bon marché dans les BCZS
et dans les CS.
· La SP dont l'indice moyen est trop élevé
aux BCZS, HGR/CSR et CS se vend trop cher dans toutes les structure (1,62
à 3,07).
De ce qui précède, nous pensons que cette
état des lieux nous aura permis de définir la nature de
l'encadrement que l'inspection pharmaceutique est appelé à
apporter aux différentes catégories de structures pour
pérenniser le nouveau Système National de Gestion de
Médicaments en RDC.
II. PROBLEMES ESSENTIELS IDENTIFIES
RESSOURCES HUMAINES :
ï 34% (soit 77/226) seulement du personnel
préposé à la gestion des médicaments est
formé en la matière selon les anciens modules et outils de
gestion variants d'un partenaire d'appui ou programme à l'autre ;
ï Aucun recyclage ni formation n'a été
effectué en rapport avec les Fiches Techniques vulgarisées par le
PNAM contenant des procédures et outils de gestion harmonisés
servant d'appui à la mise en oeuvre du Système National de
Gestion des Médicaments en promotion ;
ï Utilisation des préposés non
qualifiés dans certaines structures;
RESSOURCES MATERIELLES ET INFRASTRUCTURES
:
§ Faible superficie des locaux consacrés à
la pharmacie dans les structures (essentiellement dans les BCZS et CS);
§ Manque de climatisation appropriée dans les
locaux utilisés pour le stockage / entreposage des
médicaments;
§ Absence de thermomètre pour suivi des
températures;
§ Absence d'hygromètres pour mesurer le
degré d'humidité dans la salle de stockage;
§ Absence des palettes pour disposer les produits dans la
plupart des structures;
§ Utilisation (dans la plupart des structures) d'un seul
local pour le stockage, la délivrance de médicaments et le bureau
de pharmacie;
UTILISATION DES OUTILS DE GESTION :
§ Non utilisation des formats d'outils de gestion du
Système National de Gestion des Médicaments dans les
structures;
§ Non vulgarisation des Fiches Techniques du Programme
National d'Approvisionnements en Médicaments Essentiels ;
§ Non respect des normes administratives et techniques
dans la gestion du médicament dans les structures ;
§ Non établissement des bons de commandes des
médicaments dans la plupart de structures;
§ Non déballage et établissement des PV de
réception de médicaments
§ Inventaires des médicaments non
réalisés régulièrement dans la plupart des
structures;
§ Non valorisation des médicaments au prix de
revient unitaires à l'inventaire;
§ Non établissement de rapport synthèse
mensuel de gestion dans les structures;
§ Fiches de stocks non tenues convenablement et à
jour dans les CS et certains BCZS et HGR;
§ RUMER non tenu dans la plupart des structures (HGR,
CS);
§ Non utilisation des fiches de contrôle de
température dans les structures;
ORGANISATION DE LA PHARMACIE :
§ Médicaments non rangés
conformément aux normes et procédures du Système National
de Gestion des Médicaments;
§ Problème de conservation des produits
thermolabiles dans beaucoup de structures;
DISPONIBILITE DES MEDICAMENTS TRACEURS :
§ Faible disponibilité des médicaments
traceurs dans les structures;
§ Non calcul des CMM dans certaines structures;
§ Non affichage de listes de prix de vente des
médicaments dans les structures;
§ Non valorisation régulière des stocks
théoriques et physiques dans les structures (à l'occasion des
inventaires);
§ Non calcul des consommations des médicaments
traceurs pour 100 NC dans la plupart de structures;
GESTION DES COMMANDES :
§ Approvisionnements des médicaments
effectués essentiellement en dehors de la CDR;
GESTION FINANCIERE :
§ Non tenue de livre de caisse dans la plupart des CS
;
§ Non élaboration des rapports financiers mensuels
dans les structures (BCZS, CS);
§ Non existence de clé de répartition des
recettes de médicaments dans la plupart de structures;
§ Faible recyclage des recettes médicaments dans
les réapprovisionnements de médicaments de pharmacies;
§ Surtaxation / sous taxation des prix de certaines
molécules dans les structures;
§ Non prise en compte du prix de revient dans la fixation
du PV des médicaments;
§ Non valorisation chiffrée des écarts
constatés entre le stock théorique et le stock physique à
l'occasion des inventaires;
III. RECOMMANDATIONS GENERALES
· Organiser les formations et recyclages à
l'intention des prestataires et cadres des ZS et structures ;
· Multiplier et rendre disponibles les outils de gestion et
les fiches techniques ;
· Superviser régulièrement les structures et
la CDR pour faire respecter les procédures de gestion des
médicaments ainsi que la tenue régulière des outils
de gestion ;
· Mettre en place une base de données permanente sur
les MEG avec un kit informatique destiné à cet effet pour
faciliter le traitement et l'analyse de données sur les MEG ;
· Doter le Bureau 3 d'une Jeep tout terrain 4 X 4 et de
frais adéquats pour son fonctionnement et ses missions de
supervision ;
· Tenir des revues trimestrielles à l'intention des
BCZS et des structures ;
· Inciter les structures et le BCZS à élaborer
et envoyer mensuellement à la province les rapports de suivi des
indicateurs de gestion des stocks et de gestion financière de
médicaments ;
· Sanctionner les gestionnaires de médicaments qui ne
s'amendent pas ;
· Promouvoir une tenue rigoureuse des fiches de stock pour
maîtriser la CMM et ainsi éviter le surstockage conduisant
à la péremption ;
· Organiser des audits dans les structures présentant
des signes annonciateurs de mauvaise gestion ;
· Assurer régulièrement les feed back aux BCZS
et aux structures encadrées.
|