CHAPITRE II : LES
CONSEQUENCES MACROECONOMIQUE DE LA HAUSSE
DES PRIX DU PETROLE
D'un point de vue macroéconomique certaines analyses
démontrent qu'une hausse des cours du pétrole de 10 dollars par
baril pourrait réduire la croissance du commerce mondial de 1,5
%. En effet, l'augmentation du prix des produits
pétroliers se traduit généralement par un effet
dépressif sur l'activité et le commerce mondial.
Quant à l'économie congolaise qui est extravertie, elle
soufrerait davantage de cette flambée des prix du pétrole
étant entendu que le pays consomme le pétrole qu'il ne produit
pas.
Section 1 : Effet de la hausse des prix du pétrole
sur l'économie nationale
La hausse du prix du pétrole constitue un facteur
aggravant de la crise actuelle. Mais, contrairement à ce que
prétend la propagande des médias, elle n'a été
qu'un facteur aggravant et non la cause, ni même une cause importante de
la crise économique. L'évolution des exportations et des
importations constitue la principale cause de la crise en RDC.
§1 Effets de la hausse des prix du pétrole
sur le P.I.B
En 2007, selon le cadre macroéconomique
révisé, l'économie congolaise enregistrerait une
croissance moins forte par rapport aux prévisions initiales, qui
proviendrait principalement de la révision à la baisse de la
production pétrolière et des perspectives de croissance du
secteur non pétrolier. La baisse d'activité prévisionnelle
dans le secteur non pétrolier (particulièrement dans les branches
exploitation forestière, industries manufacturières,
électricité, gaz et eau, transports) refléterait, d'une
part, les retards enregistrés dans la mise en oeuvre des investissements
dans les secteurs public.
Sur cette base, le PIB à prix courants
s'établirait 3 772,4 milliards contre 3 875,1 milliards en 2006 selon
les prévisions révisées. Le taux de croissance réel
s'élevait à 4,0 % (au lieu de 5,2 % prévu
précédemment) contre 6,6 % en 2006 (selon les estimations
actualisées), entraînant une hausse du revenu nominal par habitant
de 1,4 % (2 101,0 dollars contre 2 184,8 dollars prévus initialement et
2 137,2 dollars en 2006). Les tensions inflationnistes devraient persister,
avec une progression de l'indice des prix à la consommation d'environ
21,5 % en moyenne annuelle au lieu de 8 % prévu initialement contre 21,4
% en 2006, à la suite notamment des problèmes récurrents
du trafic ferroviaire et des incidences négatives sur les prix des
matériaux de construction.
La RDC se trouve dans une zone de turbulence
caractérisée par l'implosion du cadre macroéconomique et
les hésitations de la croissance économique. Dans un contexte de
hausse des prix du pétrole et la forte appréciation de l'euro par
rapport au dollar américain sur le marché mondial, depuis fin de
2007 et 2008, l'économie congolaise ne devrait pas se
réveillé bientôt. La hausse des prix du pétrole
n'est pas bénéficiaire pour la croissance économique de la
RDC étant donné qu'elle évolue plus rapidement que les
exportations primaires de la RDC.
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