Conséquences socioéconomiques de la hausse des prix du pétrole sur les ménages en RDC( Télécharger le fichier original )par Jules NSUNDA NGINDU Université de Yaoundé II - DESS 2008 |
Université de Yaoundé II The University of Yaoundé II Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Faculty of Economics and Management Programme de formation en gestion de la politique économique Boite Postale / P.O. Box 1792 Yaoundé - Cameroun - Tel : 237 223 84 36 - Fax : 237 223 84 28 - Mail : gpe@univ-yde2.org
Conséquences socioéconomiques de la hausse des prix des produits pétroliers sur les ménages ? Expérience de la RDC
NSUNDA NGINDU Jules Auditeur GPE 9 Sous la supervision du professeur TSAFACK NANFOSSO Roger
Juin 2008 Introduction - Problématique - Revue de l'existant - Objectifs
- Hypothèses Chapitre I : Les conséquences microéconomiques de la hausse des prix du pétrole Section 1 : Situation sociale des ménages congolais Section 2 : Situation Economique des ménages congolais Chapitre II : Les conséquences macroéconomiques de la hausse des prix du pétrole Section 1 : Effet de la hausse des prix du pétrole sur l'économie nationale Section 2 : le pétrole et l'inflation Conclusion et Recommandation INTRODUCTIONLe pétrole est une ressource non renouvelable, donc épuisable. Cette définition, confère à l'offre de pétrole un caractère particulier puisque les pays producteurs de cette ressource doivent prendre en compte le fait qu'extraire un baril aujourd'hui c'est renoncer à l'extraire demain. Ainsi, les pays producteurs du pétrole doivent choisir une stratégie de contrôle de la production permettant de gérer la durée d'exploitation de cette ressource. En effet, le pétrole est une énergie indispensable pour le bon fonctionnement de l'économie. C'est ainsi qu'aucun pays au monde ne peut se passer de cette énergie. Ainsi, le commerce du pétrole est le plus important de la planète, en valeur comme en volume. Or, l'évolution de son prix sur le marché mondial ne cesse d'augmenter et fait l'actualité. Elle suscite non seulement des commentaires divers mais également d'inquiétude chez les pouvoirs publics, les entreprises et les ménages. En RDC par exemple, à l'espace de moins de 6 mois, les prix de l'essence et d'autres produits pétroliers ont connu une hausse de près de près de 50 %. La toute dernière hausse a surpris tous les usagers et consommateurs congolais, car elle est intervenue un matin à la suite d'un communiqué lapidaire du Ministère de l'Economie et du Commerce Extérieur lu la veille sur les ondes de certaines chaînes de télévision et comme l'électricité est devenue une denrée rare dans la capitale et même dans les quartiers les plus modernes, cette information n'a pas circulé. Il va sans dire que le transport en commun a connu des sérieuses perturbations dans la capitale Kinshasa. Pour justifier sa position, le Ministère de l'Economie Nationale et du Commerce Extérieur se fonde sur la flambée du prix du baril de pétrole sur les marchés internationaux qui a dépassé le seuil fatidique de 100 dollars Us, se situant maintenant à 130 Dollars Us le baril. La hausse des prix des produits pétroliers touche le panier de la ménagère qui s'amincit davantage. Ainsi, dans un pays où le pouvoir d'achat est très faible avec un taux de chômage le plus élevé de la sous - région, la hausse des prix du pétrole a des effets négatifs sur les ménages car elle a des répercussion sur le prix de revient des autres produits, notamment produits de première nécessité, rendant ainsi la vie de la population intenable. De l'autre côté, les importateurs en RDC ne se gênent pas de procéder sans vergogne au réajustement des prix surtout que ceux-ci sont fixés en dollars Us. Par ailleurs, la hausse des prix du pétrole constitue un véritable danger pour la RDC et les conséquences sont perceptibles même au niveau des entreprises qui par la suite chercheront à réduire les effectifs et envoyer des nombreuses familles dans le chômage. Dans cette situation, l'Etat congolais verra ses recettes grignotées et sa croissance freinée. Aussi, des perspectives d'emplois aléatoires et des taux d'inflation élevés affectent déjà le pouvoir d'achat des populations démunies, et par ricochet, aura des effets multiplicateurs sur l'économie entière. Evidemment, la hausse des prix du pétrole fait accroître les coûts de transport de la population. Dans les pays en voie de développement, à l'instar de la RDC, la hausse des prix du pétrole signifie moins d'éclairage et moins d'aliments chauds, car le pétrole est souvent la seule source d'énergie domestique disponible, à cause de délestage intempestif du courant électrique. Le pétrole est utilisé dans toutes les industries mécanisées comme énergie de base, ses dérivés chimiques servent à la fabrication de toutes sortes de produits, qu'ils soient hygiéniques (shampooing), alimentaires, de protection, de contenant (matière plastique), tissus, etc. Ce faisant, le pétrole est devenu indispensable et par conséquent très sensible stratégiquement dans l'économies actuelle. Face à la hausse des prix du pétrole, les automobilistes congolais ont développé, une technique inédite de conduire : Le principe est simple, Il consiste à lancer la voiture puis à couper le moteur. La voiture est alors en route libre, exploitant les lois de la gravité et de l'inertie pour parcourir le plus de chemin possible sans l'intervention du moteur. La RDC, en dépit de ses ressources hydrauliques, minières, forestières et pétrolières, le marché local, lui, représente près de 60 millions d'habitants et plus de 80% de l'économie relève du secteur informel. Le présent travail voudrait comprendre les conséquences microéconomiques et macroéconomiques de la hausse des prix du pétrole sur les ménages afin de proposer de mesures des économiques appropriée.
Ainsi, à la lumière de tout ce qui précède, l'on se demande si la hausse des prix du pétrole déprime le pouvoir d'achat de la population ?
A cette question, pour juguler la crise, l'Etat congolais par le canal du C.N.T1(*) pense résoudre le problème de la cherté de la vie par l'augmentation de SMIG2(*) de 1 à 3 dollars US par jour échelonné en deux tranches. Selon le C.N.T, la première tranche est payable à partir du 1er juillet 2008, tandis que la deuxième à partir du 1er janvier 2009. Aussi, notre étude repose sur les fondements microéconomiques et macroéconomiques. En outre, elle fait référence aux revues des résultats des travaux antérieurs les plus anciens aux plus récents. Par ailleurs, l'objectif général assigné dans le cadre de cette étude est de mesurer l'impact de la hausse des prix du pétrole sur l'économie nationale et sur le pouvoir d'achat des ménages, alors que les objectifs spécifiques sont notamment de : v Mesurer les effets microéconomiques de la hausse des prix du pétrole sur les ménages ; v Mesurer les effets macroéconomiques de la hausse des prix du pétrole dans l'économie. En ce qui concerne la méthodologie, le présent travail n'a pas été facile. En effet, non seulement son champ est vaste et complexe, mais encore il a posé un problème sur la récolte de certaines données utiles pour sa réalisation notamment les données chiffrées et les statistiques. Une autre difficulté sur laquelle nous sommes buté est celle des divergences des données chiffrées selon les services contactés et même à l'intérieur des mêmes services, pour des raisons inconnues. Quant aux résultats escomptés, le présent travail a un impact immédiat et visible sur le pouvoir d'achat des ménages. S'agissant de nos hypothèses de travail, nous en avons retenus deux : Hypothèse n°1 : La hausse des prix du pétrole effrite le pouvoir d'achat des ménages Hypothèse n°2 : La hausse des prix du pétrole déprime la croissance économie. * 1 Conseil National du Travail * 2 Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti |
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