L'Administration, pour son fonctionnement, se
procure des fournitures et des services. Le niveau de développement
d'un pays se mesure, entre autres, à la base des grands travaux et des
investissements que ce pays réalise dans tous les secteurs de
l'économie. Si les ressources publiques servant à réaliser
ces investissements sont bien gérées, plus d'économies
sont réalisées pour des actions de développement et de
réduction de la pauvreté. Dans la plupart des pays du monde, les
investissements et certaines dépenses de biens et services dont les
coûts sont élevés se réalisent après une
passation de marchés publics.
Un marché public se définit selon les
dispositions de l'ordonnance n°96-04 du 31 Janvier 1996 portant Code des
marchés publics comme étant " un contrat écrit
passé entre l'Etat, les Collectivités Locales, leurs
Etablissements Publics, leurs Sociétés et leurs Offices d'une
part et des personnes physiques ou morales de droit public ou privé
d'autre part, en vue de l'exécution de travaux, de la livraison de
fournitures ou de la réalisation de prestations de services y compris
l'étude de projets ". C'est par le biais des marchés
publics que l'Administration acquiert ce dont elle a besoin pour la
réussite des missions à elle confiées avec, comme
contrepartie la mise en jeu de sommes considérables. Il existe trois
(03) types de marchés : il s'agit des marchés de travaux,
des marchés de fournitures et des marchés de prestations de
services. Les modes de passation des marchés publics sont le gré
à gré, l'appel d'offres et l'adjudication publique.
Dans le cadre d'une gestion rigoureuse et
transparente des marchés publics, la République du Bénin
s'est dotée de textes législatifs et réglementaires que
sont l'ordonnance n°96-04 du 31 Janvier 1996 portant Code des
marchés publics applicable en République du Bénin et la
loi n°2004-18 du 27 Août 2004 portant modification de l'ordonnance
n°96-04 du 31 Janvier 1996 et ses décrets d'application. Cette loi
a mis en place un cadre institutionnel à travers des organes
spécialisés des marchés publics dont les limites de
compétence sont fixées par le décret n°2004-565 du
1er Octobre 2004 portant fixation des seuils de passation des
marchés publics et limite des compétence des organes
chargés de la passation des marchés publics. Ainsi, toute la
procédure de passation des marchés publics est soumise au respect
des dispositions réglementaires en la matière.
Il est loisible de constater que de nos jours,
beaucoup de dysfonctionnements émaillent le processus de passation des
marchés publics. Ces dysfonctionnements sont imputables aux divers
organes spécialisés des marchés publics dont la Direction
Nationale des Marchés Publics.
La Direction Nationale des Marchés Publics est
l'organe national de passation des marchés publics. Elle est, à
ce titre, l'agent principal d'acquisition des biens de l'Etat. Elle intervient
de façon prépondérante dans le processus de passation des
marchés publics et y joue donc un rôle important. Nous voulons par
la présente étude contribuer à la dynamisation du
rôle de la Direction Nationale des Marchés Publics dans le
processus de passation des marchés publics.
Dans la conduite de cette réflexion,
notre travail s'articulera autour de trois (03) chapitres :
· Dans le premier, nous restituerons les observations de
stage et procèderons à la détermination de la
problématique ;
· Le second traitera du cadre théorique et
méthodologique de l'étude ;
· Le troisième et dernier chapitre sera
consacré à la collecte des données puis aux conditions de
mise en oeuvre desdites solutions.
OBSERVATIONS DE STAGE ET
PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE.
Dans ce chapitre, nous allons présenter les
observations que nous avons constatées au cours de notre stage d'une
part et dégager la problématique, objet de ce mémoire
d'autre part.
Section I : Observations de stage.
Il s'agira ici de présenter le cadre
institutionnel de l'étude et de faire un état des lieux de la
structure où nous avons effectué notre stage.
Paragraphe 1: Le cadre institutionnel de
l'étude
La Direction Nationale des Marchés Publics
(DNMP) est une Direction Technique du Ministère chargé des
Finances. Elle est l'organe national de passation des marchés publics et
à ce titre l'agent principal d'acquisition des biens de l'Etat. La DNMP
a été créée par le décret N°2004-563 du
1er Octobre 2004 portant attributions, composition et fonctionnement
de ladite Direction.
A/ Mission et attributions
La DNMP a pour mission la conduite au plan national
des procédures de passation des marchés publics.
A ce titre, elle est effectue un contrôle
à priori du processus de passation des marchés publics dont les
montants sont supérieurs ou égaux aux seuils de compétence
fixés par décret et un contrôle à posteriori sur le
processus de passation des marchés publics dont les montants sont
inférieurs auxdits seuils de compétence. Elle exerce en outre un
contrôle à priori sur tous les plans de passation des
marchés publics qui devront être préparés au
début de chaque exercice budgétaire par toute autorité
contractante.
En ce qui concerne les marchés publics dont
les montants sont supérieurs ou égaux aux seuils de
compétence, la DNMP est chargée :
· de donner un avis sur les projets de dossier d'appel
à la concurrence préparés par les maîtres
d'ouvrage ;
· de donner un avis sur les résultats des travaux
d'ouverture, de dépouillement, d'analyse et de jugement provisoire des
offres ;
· de donner un avis sur les projets de documents de
marché ;
· de viser les marchés financés par les
budgets autonomes des sociétés d'Etat, et des offices.
En ce qui concerne les marchés dont les
montants sont inférieurs aux seuils de compétence, la DNMP est
chargée de viser les marchés financés par les budgets
autonomes des sociétés d'Etat et des offices.
Quelque soit le montant du marché, la DNMP est
chargée :
· d'examiner pour suggestion à faire au Ministre
chargé des Finances, les demandes d'autorisation de passation des
marchés de gré à gré ;
· d'examiner les demandes d'avenants aux marchés
publics ;
· d'effectuer des audits internes en vue de
contrôler et de suivre les procédures de passation et
d'exécution des marchés publics ;
· de centraliser les informations relatives aux
marchés publics, de créer et de gérer des banques de
données électroniques sur les marchés publics ;
· de centraliser et de publier au Journal des
marchés publics tous les avis d'appel d'offres et les résultats
des jugements des offres, et d'assurer l'édition et la diffusion dudit
journal ;
· d'assurer le suivi et la vérification de
l'exécution physique et financière des marchés publics
quels que soient leurs montants ;
· de conseiller les autorités contractantes et
maîtres d'ouvrage dans le choix de la procédure de passation des
marchés publics ;
· de tenir les indicateurs de performance en
matière de passation des marchés publics ;
· d'assurer l'assistance technique et juridique aux
autorités contractantes et maîtres d'ouvrage à toutes les
étapes de la procédure de passation et d'exécution des
marchés publics ;
· d'étudier d'une façon
générale à l'attention du Ministre chargé des
Finances et des tiers toutes les questions qui lui sont soumises dans le cadre
de sa mission.
Elle a compétence pour connaître des
problèmes relatifs à l'exécution des marchés
publics. Aussi, toute prestation à réaliser au profit des corps
militaires ou paramilitaires et n'ayant pas de rapport avec la
sécurité de l'Etat doit-elle être soumise à son avis
et à son suivi.
B/ Organisation et
fonctionnement
La DNMP comprend :
· la Direction des Etudes et de la
Réglementation (DER): Elle est chargée :
- de la validation des dossiers d'appel à la
concurrence ;
- du suivi de la procédure de passation de tous les
marchés publics ;
- du secrétariat et de l'animation des commissions
ad'hoc ;
- de l'étude des demandes d'autorisation des appels
d'offres restreints, des demandes de passation de marchés de gré
à gré ainsi que des demandes d'avenants aux marchés
publics ;
- de la tentative de conciliation des parties à
l'exécution des marchés ;
- des conseils aux futurs acheteurs publics sur les
modalités de passation des marchés ;
- de toutes autres tâches à elle confiées
par le Directeur National des Marchés Publics, dans le cadre des
attributions de celle-ci.
La Direction des Etudes et de la
Réglementation comprend :
§ le Service des Etudes (SE) ;
§ le Service de la Réglementation et du
Contentieux (SRC).
· la Direction du Suivi de l'Exécution des
Marchés (DSEM): Elle est chargée :
- des vérifications périodiques et
inopinées des chantiers et des matériels en cours de
fabrication ;
- du suivi de l'exécution du marché sur la base
du planning de l'opération et des délais contractuels ;
- de la vérification de la qualité des
prestations et de leur conformité aux spécifications ;
- du suivi de l'exécution financière des
marchés et de la formulation d'avis sur la pertinence des travaux
supplémentaires demandés ;
- de l'application des pénalités prévues
par les contrats ;
- de la participation à la réception des
prestations ;
- de la participation aux délibérations du ou
des organisme(s) chargé(s) de certifier la qualification des
soumissionnaires ;
- de toutes autres tâches à elle confiées
par le Directeur National, dans le cadre des attributions de celle-ci.
La Direction du Suivi de l'Exécution des
Marchés comprend :
§ le Service des Prestations des Consultants (SPC)
;
§ le Service d'Acquisition des Biens et Travaux
(SABT).
· la Direction de l'Information, de l'Assistance et des
Statistiques : Elle est chargée :
- de la centralisation et de l'exploitation des rapports
périodiques des Cellules de Passation des Marchés
Publics ;
- de la communication générale de la DNMP, de
l'information interne et externe sur ses activités ;
- de l'assistance aux Ministères et autres organismes
bénéficiaires de ressources publiques pour l'élaboration
de leurs plans de passation des marchés ;
- de l'appui aux acteurs de la passation et de
l'exécution des Marchés Publics ;
- du suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de passation
des Marchés Publics ;
- du suivi de l'exécution budgétaire par la
réservation de crédit et sa confirmation ;
- de la numérotation des contrats de
marché ;
- de la tenue des indicateurs de performances sur l'ensemble
de la chaîne de passation et d'exécution des marchés
publics ;
- de la constitution et de la gestion des banques de
données électroniques des marchés publics ;
- de l'élaboration des tableaux statistiques ;
- de l'appui à la Commission Nationale de
Régulation des Marchés Publics pour la formation initiale et
continue des acteurs du système de passation des marchés
publics ;
- de toutes autres tâches à elle confiées
par le Directeur National des Marchés Publics, dans le cadre des
attributions de celle-ci.
la Direction de l'Information, de l'Assistance et des
Statistiques comprend :
§ le Service de l'Information et de l'Assistance
(SIA) ;
§ le Service des Statistiques (SS).
· le Secrétariat Particulier : Il
est chargé :
- de l'enregistrement, du traitement, de la mise en forme et
de l'expédition du courrier confidentiel ;
- de la reprographie des documents ;
- de toutes autres tâches qui lui sont confiés
par le Directeur National des Marchés Publics.
· le Service Administratif et Financier : Il est
chargé :
- de l'enregistrement, du traitement et de l'expédition
du courrier ordinaire ;
- de la gestion des ressources financières et
matérielles de la DNMP ;
- de la gestion du patrimoine de la DNMP ;
- de la gestion du personnel de la DNMP ;
- de l'archivage et de la documentation.
Paragraphe 2 : Etat des lieux
Nous restituerons ici les observations de stage et
les constats, de même que les dysfonctionnements qui entravent
l'exécution normale des tâches qui sont celles de la Direction
Nationale des Marchés Publics.
La Direction Nationale des Marchés Publics
(DNMP) est responsable pour l'ensemble de la procédure de passation des
marchés publics dont les montants sont égaux ou supérieurs
à ceux marquant la limite de compétence. Les montants fixant les
limites de compétence sont les suivants :
marchés de travaux : cent
millions de francs (100.000.000) CFA
marchés de fournitures :
quarante millions de francs (40.000.000) CFA
marchés de services : trente
millions de francs (30.000.000) CFA.
Elle fait exécuter par les Cellules de
Passation des Marchés Publics (CPMP) et, sous sa responsabilité,
les différentes tâches relatives à la passation des
marchés publics concernés.
A/ Le processus de passation des marchés
publics
Le processus est, selon le petit Larousse
illustré, "un enchaînement ordonné de faits ou de
phénomènes, répondant à un certain schéma et
aboutissant à un résultat déterminé". Nous nous
intéressons ici au processus de passation des marchés publics
dont les montants sont égaux ou supérieurs à ceux
marquant la limite de compétence ci-dessus cités.
Les maîtres d'ouvrage doivent réaliser en
début de période budgétaire leurs plans annuels de
passation des marchés publics et les transmettre à la DNMP pour
les faire valider. A cette étape déjà, des retards
s'observent de la part des maîtres d'ouvrage dont certains n'envoient
leurs plans qu'au mois de juin de l'année concernée. Les autres
ne le confectionnent pas. Ceci rend difficile le suivi de la mise en
oeuvre desdits plans.
Le processus de passation des
marchés publics commence depuis l'élaboration du projet de DAO et
sa transmission à la DNMP pour étude et avis jusqu'à la
signature du contrat de marché.
Quel que soit le type de marché, le processus
de passation se déroule en treize (13) actions :
Action n°1 : Maître de
l'ouvrage
Elaboration et transmission du projet de Dossier d'Appel
d'Offres (DAO) établi en huit (08) exemplaires à la DNMP pour
étude et avis. Le maître de l'ouvrage fait parvenir le projet
à la DNMP par voie hiérarchique.
Action n°2 : DNMP
Le Secrétariat Particulier réceptionne le
projet.
Examen du projet de DAO
Procès Verbal (PV) rédigé et
signé
Action n°3 :
Maître de l'ouvrage
En cas d`avis favorable de la DNMP, le maître de
l'ouvrage paye 50.000 FCFA représentant les frais de publication de
l'avis d'appel d'offres pour l'obtention du << Bon A Lancer
>>.
En cas d'avis défavorable de la DNMP, la CPMP du
maître de l'ouvrage prend en compte les observations faites au dossier en
s'appuyant sur le PV de la DNMP. Ensuite, elle introduit le dossier
corrigé en deux (02) exemplaires pour certification : La DNMP
vérifie si les observations faites ont été prises en
compte.
Action n°4 : Maître de
l'ouvrage
Publication et diffusion de l'avis d'appel d'offres dans
le Journal des marchés publics, la presse écrite, les radios et
sur les chaînes de télévision.
Action n°5 : Soumissionnaires
Achat du DAO contre le paiement d'une
somme non remboursable précisé dans l'avis d'appel d'offres.
Préparation et dépôt des offres
Action n°6 : Comité technique
du maître de l'ouvrage
Dépouillement, évaluation des offres et
attribution provisoire du marché
Rédaction d'un PV d'ouverture, d'analyse et de
jugement provisoire des offres
Le jugement provisoire est soumis à
l'appréciation de la DNMP qui après étude, donne en
dernier ressort son avis et prononce le jugement définitif.
Action n°7 : Maître de
l'ouvrage
Transmission par voie hiérarchique à la DNMP
du rapport de dépouillement, d'évaluation et d'attribution
provisoire du marché élaboré par le comité
technique du maître de l'ouvrage.
Action n°8 : DNMP
Examen du rapport de dépouillement,
d'évaluation et d'attribution provisoire du marché du
comité technique du maître de l'ouvrage
Procès Verbal rédigé et signé
Action n°9 : Maître de
l'ouvrage
En cas d'avis favorable de la DNMP, l'attribution
provisoire devient définitive. Elle est notifiée au titulaire du
marché. La CPMP procède à l'élaboration du contrat
de marché et à l'engagement de la dépense sur le
Système Intégré de Gestion des Finances Publiques
(SIGFIP).
Le contrat est élaboré en vingt (20)
exemplaires. Il comporte obligatoirement les parties contractantes,
l'objet du marché, le type de financement, les pièces
contractuelles, la commission de réception, le règlement des
différends et les pénalités de retard.
Dans l'exécution du budget général de
l'Etat - en ce qui concerne les marchés publics - pour toute
dépense, la CPMP procède à l'engagement de la
dépense sur le Système Intégré de Gestion des
Finances Publiques (SIGFIP). Par cette opération, elle veille à
la réservation des crédits nécessaires pour la
réalisation de chaque marché public. On constate d'ailleurs
l'utilisation de ce système car la page de titre des contrats est
tirée sur SIGFIP.
En cas d'avis défavorable de la DNMP, la CPMP doit
satisfaire aux observations faites. Ces observations peuvent donner lieu
à une reprise des travaux de jugement des offres.
Action n°10 : Obtention des
signatures sur le contrat de marché
Les signataires du contrat diffèrent selon le type
de financement.
Financement sur budget
national :
· le titulaire du marché
· le maître de l'ouvrage
· le Contrôleur Financier
· le Ministre chargé des Finances
Financement extérieur :
· le titulaire du marché
· le maître de l'ouvrage
· le Directeur Général de la Caisse
Autonome d'Amortissement
· le Ministre chargé des Finances
Financement sur budget autonome :
· le titulaire du marché
· le maître de l'ouvrage
· le Directeur National des Marchés Publics
· le Ministre chargé des Finances
Il apparaît ainsi qu'un marché ne
devient exécutoire qu'après son approbation par le Ministre
chargé des Finances. Toutefois, cette disposition ne s'applique pas aux
marchés sur financement extérieur pour lesquels l'ordonnateur
désigné par les conventions de financement est autre que le
Ministre chargé des Finances.
Egalement l'avis de non objection du bailleur de
fonds est requis à toutes les étapes du processus de passation
des marchés publics pour ce type de financement.
Afin d'éviter tout retard dans
l'exécution du marché, le Code des marchés publics
prévoit que chacune des signatures ci-dessus citées doit
être recueillie dans un délai limite des trois (03) jours
ouvrables à compter de la date de réception du contrat de
marché.
Action n°11 : Titulaire du
marché
Paiement des droits de timbre et d'enregistrement (1% du
montant du marché) au service des domaines à la Direction
Générale des Impôts et des Domaines (DGID).
Action n°12 : DNMP
Immatriculation du marché : Il consiste en la
numérotation et l'authentification du marché. Avec
l'authentification, un timbre est apposé sur le contrat de
marché.
Action n°13 : Maître de
l'ouvrage
Retrait du contrat de marché immatriculé
à la DNMP et sa remise au titulaire du marché.
La chaîne de passation des marchés
publics ne se limite pas à la DNMP et aux CPMP des Ministères et
Institutions de la République. Il a aussi les structures de gestion
budgétaire et le Contrôle Financier. La régulation du
système de passation des marchés publics est de la
compétence de la Commission Nationale de Régulation des
Marchés Publics (CNRMP). En effet, la CNRMP veille au respect de la
réglementation en vigueur en matière de passation des
marchés publics. Placée sous l'autorité de la
Présidence de la République, elle a pour missions la
définition des politiques et la modernisation des procédures, le
contrôle non juridictionnel indépendant, la formation des acteurs,
le développement du cadre professionnel et l'évaluation des
performances du système.
B/ Les travaux de la DNMP
La DNMP a pour mission la conduite au plan national des
procédures de passation des marchés publics. Ses travaux peuvent
être restitués de la façon suivante :
1. l'examen du projet de DAO
Le maître de l'ouvrage transmet le projet de
DAO, établi en huit (08) exemplaires pour étude et avis à
la DNMP. Le Secrétariat Particulier procède à son
enregistrement et le Directeur National des Marchés Publics l'affecte
à un agent pour l'étudier. Ce sont les agents de la Direction des
Etudes et de la Réglementation (DER) qui sont chargés de
l'étude des dossiers et leur effectif est de 07. Ainsi donc à la
DNMP, sept (07) personnes sont compétentes et habilitées à
traiter les dossiers (en plus du Directeur National des Marchés
Publics). La DNMP étant une Direction à envergure nationale,
tous les projets de DAO convergent vers elle, ce qui fait qu'elle reçoit
beaucoup de dossiers (en moyenne 20 par jour). A l'approche de la clôture
budgétaire c'est-à-dire pendant le dernier trimestre de
l'année civile, elle est débordée et les agents rentrent
tardivement. Parfois l'étude des dossiers se poursuit très tard
dans la nuit et c'est au petit matin qu'ils rentrent. Ceci se justifie par le
fait que le nombre de dossiers qui leur est affecté est très
élevé. L'étude piétine et prend donc plus de temps
que prévu ; on note très souvent de longs
délais lors de l'étude des dossiers. Pour
accélérer le traitement des dossiers, le Directeur National des
Marchés Publics est donc obligé de faire recours à
d'autres agents relevant de la Direction du Suivi de l'Exécution des
Marchés (DSEM) notamment son Directeur et ses chefs services et de la
Direction de l'Information, de l'Assistance et des Statistiques (DIAS)
notamment son Directeur et ses chefs services.
Le plan d'étude des projets de DAO s'articule autour
des points suivants :
· Vérification de la présence de toutes les
pièces administratives prévues par le Code des
marchés publics ;
· Vérification de la présence des
articulations essentielles à savoir : l'avis d'appel d'offres, les
instructions aux soumissionnaires, le Règlement Particulier de l'Appel
d'Offres, les différents cahiers des charges et les annexes.
Lors de l'examen du DAO, l'agent chargé de
l'étude des dossiers s'assure que les éléments
nécessaires à la constitution d'un dossier d'appel à la
concurrence sont produits par le maître de l'ouvrage. En effet, ce
dernier est tenu de rédiger avant tout appel à la concurrence, le
règlement particulier indiquant les pièces à fournir et
les cahiers des charges. L'agent vérifie si les cahiers des charges ne
sont pas biaisés. Un cahier des charges est biaisé lorsque la
rédaction des clauses techniques est destinée à fausser le
jeu de la concurrence.
En effet, afin de pouvoir favoriser un candidat
à un marché, les clauses techniques peuvent êtres
rédigées :
* de manière à pouvoir déclarer l'appel
d'offres infructueux et négocier le marché conformément
à l'article 45 du Code des marchés publics ;
* sur mesure, faussant ainsi l'égalité de chance
des candidats. Ainsi pour la fourniture d'un certain type de matériel,
les clauses techniques sont rédigées en fonction des
spécifications d'un constructeur, ce qui permet au représentant
exclusif de ce dernier de remporter la majorité des marchés de
fournitures de ce type de matériel.
A l'issue des divers contrôles effectués
par l'agent, il fait ses observations sur une fiche prévue à cet
effet, l'ajoute au dossier et le tout est transmis au comité d'appui.
Cette fiche est adressée régulièrement aux agents
chargés d'étudier des dossiers et permet de disposer du point, de
l'état des dossiers. On remarque ainsi un suivi régulier
des dossiers.
Le comité d'appui procède à une
deuxième étude du dossier. Il est composé de 07 personnes
et se réunit deux (02) fois par semaine. Son fonctionnement est
régi par la note de service n°064-c du
24 Février 2006. Après étude, le
comité d'appui fait aussi ses observations et on rapproche ces
dernières de celles de l'agent ayant traité le dossier en vue
d'une harmonisation des points de vue. Depuis septembre 2007, ce comité
se réunit tous les jours en vue de l'accélération dans le
traitement des dossiers. Il a été aussi créé en
Novembre 2007 trois (03) groupes de travail pour renforcer le traitement des
dossiers. On constate la volonté ferme et manifeste des
autorités d'accélérer le traitement des dossiers.
Sur les huit (08) exemplaires du projet de DAO,
réellement deux (02) sont utilisés ; un (01) exemplaire va
à l'agent et le second est envoyé au comité d'appui. Comme
tous les projets de DAO convergent vers la DNMP, elle se retrouve
encombrée par des dossiers qui ne lui servent pas. La plupart du temps,
ils sont entassés les uns sur les autres en attendant de passer aux
archives.
2. l'examen des travaux d'ouverture, de
dépouillement, d'analyse et de jugement provisoire des offres
Au niveau des CPMP, il est mis sur pied un
comité technique pour l'étude des offres déposées
par les soumissionnaires. Le maître de l'ouvrage transmet les
résultats des travaux dudit comité à la DNMP pour
étude et avis. Le Directeur National des Marchés Publics affecte
le dossier à un agent pour étude. Après son examen, ce
dernier fait des observations sur les résultats issus des travaux
d'ouverture, de dépouillement, d'analyse et de jugement provisoire des
offres effectués par la CPMP. Ces résultats sont également
soumis à l'examen du comité d'appui. Notons qu'à ce
niveau, il est enregistré parfois pour certains DAO un très grand
nombre de soumissions. L'examen des travaux faits par les CPMP prend beaucoup
plus de temps.
En fonction des dossiers déjà
étudiés par le comité d'appui, la Secrétaire
Particulière du Directeur National des Marchés Publics
prépare l'ordre du jour du comité de validation.
Aux termes des dispositions de l'arrêté
2005-N°693/MFE/DC/SGM/DNMP, il est créé à la DNMP un
comité chargé de la validation des projets de dossier d'appel
d'offres préparés par les maîtres d'ouvrage, des
résultats des travaux d'ouverture, de dépouillement, d'analyse et
de jugement provisoire des offres et tous les projets de documents de
marchés. Il se compose comme suit :
Président : le Directeur National des
Marchés Publics
Rapporteur : le Directeur des Etudes et de la
Réglementation
Membres :
· le Conseiller Technique aux Finances (CTF) du Ministre
chargé des Finances
· le Contrôleur Financier (CF) ou son Adjoint
· le Directeur Général du Matériel
et de la Logistique (DGML) ou son Adjoint
· le Directeur Général du Budget (DGB) ou
son Adjoint
· le Directeur Général de la Caisse
Autonome d'Amortissement (DG/CAA) ou son Adjoint.
Le Comité se réunit une fois par
semaine en séance ordinaire. Il peut se réunir en séance
extraordinaire sur convocation du Directeur National des Marchés
Publics. Depuis Septembre dernier, ce comité se réunit trois (03)
fois par semaine (lundi, mercredi et vendredi) pour accélérer le
traitement des dossiers. Il étudie en dernier ressort les dossiers
préparés par les services de la DNMP. Après étude
du comité de validation, la DNMP établi un procès verbal
qui entérine les résultats de dépouillement et de jugement
des offres ou qui contient ses observations. Ces observations peuvent donner
lieu à une reprise des travaux de jugement des offres.
Pour introduire un PV pour étude et avis, le
dossier comprend :
§ le procès verbal d'ouverture, de
dépouillement et de jugement provisoire des offres ;
§ le DAO qui a reçu le <<Bon A
Lancer>> ; en cas de réexamen, il est joint le PV initial de
la DNMP.
§ les quittances de versement du produit de vente des
dossiers d'appel à la concurrence, repartit comme suit :
40% à la CPMP
15% à la DNMP
15% à la CNRMP
30% à verser au Trésor Public
§ le PV d'ouverture, de dépouillement et de
jugement provisoire des offres sur un support magnétique pour
publication dans le Journal des marchés publics.
Le dossier est transmis par un bordereau ou un courrier
adressé à la DNMP.
3. l'examen des demandes d'autorisation de gré
à gré
La procédure de gré à gré
est l'un des modes de passation des marchés publics, les deux (02)
autres modes étant l'appel d'offres et l'adjudication publique.
Pour passer un marché par la procédure
de gré à gré, le maître de l'ouvrage adresse par
voie administrative à la DNMP une demande motivée.
Un marché est dit de gré à
gré ou négocié lorsque le maître de l'ouvrage engage
librement des consultations ou négociations directes avec un
entrepreneur, un fournisseur ou un prestataire de services de son choix en vue
de passer une commande de travaux, de fournitures ou de prestations de
services.
Si le gré à gré est une pratique
régulièrement prévue par l'article 30 du Code des
marchés publics, sa passation ne peut intervenir que dans des cas
énumérés à l'article 44 nouveau de la loi
n°2004-18 du 27 Août 2007 pré-citée :
En effet, la passation d'un marché par la
procédure de gré à gré ne peut intervenir que dans
les cas suivants :
· Lorsque l'exécution des travaux, la livraison de
fournitures ou la réalisation des prestations de services fait l'objet
d'un monopole ou appelle des mesures particulières de
sécurité ;
· lorsque deux (02) appels d'offres ou deux (02)
adjudications restent infructueux ;
· lorsque après deux (02) appels à la
concurrence aucune offre n'est présentée bien que le maître
de l'ouvrage ait fourni à la DNMP tous documents nécessaires pour
la réussite de ces appels à la concurrence ;
· lorsque pour des raisons impérieuses tenant
notamment à la défense nationale l'exigent ;
· lorsque l'urgence pour l'exécution des travaux,
la livraison de fournitures ou la réalisation de services est
motivée par des circonstances imprévisibles qui ne permettent pas
de respecter les procédures d'appel d'offres ou d'adjudication ;
· lorsqu'une convention internationale ou les conditions
de financement exigent une telle procédure ;
· lorsque le maître de l'ouvrage est tenu de faire
exécuter des travaux, de faire livrer de fournitures ou de faire
réaliser des prestations de services, objet d'un marché
résilié ;
· lorsque l'appréciation du Ministre chargé
des Finances sur des cas particuliers qui lui sont soumis par le maître
de l'ouvrage est favorable à ce mode de passation de marché.
Le marché négocié ou de
gré à gré, s'il offre une réelle souplesse
d'utilisation, ne présente pas des garanties suffisantes au regard du
respect des règles de concurrence et de transparence des
procédures. Pour échapper aux contraintes qu'impose l'appel
d'offres, beaucoup de maîtres d'ouvrage y font couramment recours.
L'attrait pour ce mode de passation résiderait donc principalement dans
la lourdeur et la complexité de la chaîne des marchés
publics. En effet, il faut au moins dix (13) actions et quatre vingt cinq (85)
jours pour la parcourir ; c'est-à-dire passer de la transmission du
projet de DAO à la DNMP à la notification du marché
approuvé à l'attributaire.
La DNMP à travers la DER veille, dans la
mesure du possible, à ce que les demandes de gré à
gré soient réellement fondées et justifiées par
les cas ci- dessus cités. On note une meilleure gestion des
autorisations pour la passation des marchés par la procédure de
gré à gré.
Elle établi à l'attention du Ministre
chargé des Finances une fiche explicative dans laquelle elle fait une
synthèse du dossier à ce dernier et une
autorisation de passation de marché par la procédure de
gré à gré qu'elle soumet à sa signature. Notons
à cet effet que c'est le Ministre chargé des Finances qui
autorise le maître de l'ouvrage à passer un marché par la
procédure de gré à gré. La DNMP quant à elle
en étudie la recevabilité et l'acceptation.
Après étude et avis de la DNMP, les
CPMP passent chercher leurs dossiers pour satisfaire au besoin aux observations
qui leur auraient été faites. Mais parfois, il arrive que
l'accès à l'information les concernant soit difficile.
L'information désigne l'élément conceptuel qui permet le
traitement, le stockage et le transfert de connaissance. Les CPMP doivent
parfois faire plusieurs va-et-vient dus à une mauvaise organisation du
Secrétariat Particulier. On constate que la DNMP a une mauvaise
politique d'information.
Les CPMP envoient également
des demandes d'avenants aux marchés préalablement passés.
Pour obtenir un avenant à un marché public, le maître de
l'ouvrage adresse une demande motivée à la DNMP justifiant la
prise de cet avenant. Au vu des raisons évoquées, la DNMP donne
une suite favorable à la demande ou la rejette. Les textes
réglementaires et législatifs ne prévoient pas
explicitement les conditions de la prise des avenants.
C/ Le Journal des marchés publics
Le Journal des marchés publics est le support
officiel centralisant la publicité de l'ensemble des avis d'appels
d'offres de l'Etat, des Collectivités Locales, de leurs Etablissements
Publics, de leurs Sociétés ou de leurs Offices. Ce Journal permet
donc aux acteurs de la commande publique d'accéder à l'ensemble
des avis de publicité ou des avis d'appel public ainsi qu'aux
informations portant la réglementation des marchés publics. Il
est édité par la DNMP.
1) Historique :
Le Journal des marchés publics a
été crée en 2003 sur l'initiative de la Direction
Générale du Matériel et de la Logistique (DGML) et de la
Direction Générale du Budget (DGB). Sa parution fut
autorisée le 28 Janvier 2003 par le Ministère de
l'Intérieur, de la Sécurité et de la
Décentralisation et où il est enregistré sous le
n°473/MISD/DC/SG/DAI/SCC. Le Journal était imprimé par la
société TUNDE et l'est d'ailleurs toujours ; son premier
numéro date du Vendredi 31 Janvier 2003. A sa création, le
contrat entre l'Administration et l'Imprimerie TUNDE stipulait que le journal
serait bihebdomadaire et imprimé en 1000 exemplaires. Mais ce nombre,
à cause de la grande mévente enregistrée, a
été revu à la baisse et est passé à 500 et
depuis lors, le journal est hebdomadaire.
Avec la création du Journal des marchés
publics, le but visé est de garantir plus de transparence autour des
marchés publics, de mettre fin au <<fétichisme>>
entretenu autour des marchés publics et de rendre accessible à
tous l'information sur les délibérations de la DNMP.
La DNMP est chargée de centraliser et de
publier au Journal des marchés publics tous les avis d'appel d'offres et
les résultats de jugement des offres, et d'assurer l'édition et
la diffusion dudit Journal.
2) la centralisation :
Les maîtres d'ouvrage sont tenus de payer la
somme de cinquante mille francs (50.000) CFA pour faire publier leurs avis
d'appels d'offres dans le Journal des marchés publics. Dans ce cadre et
après s'être acquittés de cette obligation, ils font
parvenir à la DNMP ces avis pour insertion dans ledit journal. On
dispose donc de tous les avis des marchés passés par l'Etat, des
Collectivités Locales, de leurs Etablissements Publics, de leurs
Sociétés ou de leurs Offices. Cette centralisation est d'autant
plus aisée lorsque les avis remis par les maîtres d'ouvrage sont
déjà saisis et donc, déposés en format Word. Dans
le cas contraire, lorsque ce sont des photocopies simples des avis qui sont
déposées l'agent procède à leur saisie et cela
occasionne du retard dans la centralisation.
Les PV d'ouverture, de dépouillement et de
jugement provisoire des offres sont également publiés. Ces PV
permettent aux soumissionnaires dont les offres ont été
écartées de faire recours devant les juridictions
compétentes. La CNRMP est compétente pour recevoir les plaintes
et contentieux relatifs aux marchés publics. Elle effectue un
contrôle non juridictionnel c'est-à-dire que ses décisions
ou ses arbitrages peuvent être contestés devant les tribunaux.
Dans ce cas, les soumissionnaires disposent de deux (02) mois pour porter leurs
plaintes au niveau des instances judiciaires.
L'on assiste parfois à leur insertion tardive
dans le journal. Dans le Journal des marchés publics, les avis de la
DNMP sur les travaux de CPMP sont aussi publiés.
3) la publication :
Il est obligatoire que les avis d'appel d'offres
fassent l'objet d'une large publicité par le maître de l'ouvrage.
La publicité est un principe fondamental de la commande publique. Elle a
une double utilité : Elle doit permettre le libre accès
à la commande publique de l'ensemble des candidats (entrepreneurs,
prestataires de services) ; elle est aussi la garantie d'une
véritable mise en concurrence. On peut considérer qu'un
marché a été passé dans des conditions
satisfaisantes au regard de l'exigence de la transparence si les moyens de
publicité utilisés ont réellement permis aux prestataires
potentiels d'être informés et ont aboutit à une
diversité d'offres suffisantes pour garantir une vraie mise en
concurrence. L'efficacité de la publicité constitue une
composante essentielle de la régularité du marché.
4) l'édition :
Elle est assurée par un ensemble constitué
par :
§ un directeur de publication : Isidore K. TOSSOU
§ des rédacteurs en chef : Hilaire
Félix. KANEHO
Crespin FANOU
Loukoumane I. SALIFOU
Monsieur Isidore K. TOSSOU est le
Directeur National des Marchés Publics et est membre du comité de
validation, monsieur Hilaire Félix KANEHO est le
Directeur des Etudes et de la Réglementation, membre du comité de
validation et chargé d'étudier des dossiers à la DNMP,
monsieur Crespin FANOU est le Directeur du Suivi de
l'Exécution des Marchés, membre du comité d'appui et
chargé d'étudier des dossiers à la DNMP et monsieur
Loukoumane I. SALIFOU est le Directeur de l'Information, de
l'Assistance et des Statistiques, membre du comité d'appui et
chargé d'étudier des dossiers à la DNMP. Ces
différents agents cumulent plusieurs fonctions au sein de la DNMP et
donc ne participent pas efficacement à l'édition du Journal. Lors
de notre stage nous avons constaté que c'est un seul agent qui fait tout
le travail. Le Journal est produit par la DNMP sous format Word. Pour
éditer un journal, le format Publisher est plus approprié que
Word .Mais le seul agent chargé de le réaliser n'a reçu
aucune formation en la matière. Malgré ce manque de
professionnalisme, il fait de son mieux pour que les avis d'appel d'offres, les
avis de la DNMP sur le jugement provisoire prononcé par les CPMP soient
contenus dans un fichier Word. On remarque bien l'absence de
professionnalisme lors de l'édition du Journal.
L'agent envoie le fichier à l'imprimerie TUNDE
où il est procédé au montage du Journal. Comme le fichier
est remis en Word, on procède à sa transformation pour le mettre
sous forme de plaques pour faciliter son impression. Dès que cette
opération est réalisée, l'imprimerie fait appel à
l'agent et ce dernier appose le <<BON A IMPRIMER>> sur le
spécimen qui lui est présenté. L'imprimerie, dès
cet instant est tenue de livrer le journal en 500 exemplaires dans les 72
heures. Ce délai est rallongé et passe des fois à 07
jours. Le délai qui part de la remise du journal en fichier Word
à sa transformation en plaques est d'environ 02 jours et n'est pas pris
en compte. Mais il arrive fréquemment que les journaux soient
livrés en retard et à n'importe quel jour de la semaine. Ce qui
fait qu'on ne peut pas dire exactement à quel jour de la semaine parait
le Journal des marchés publics. On note ainsi un retard dans la
parution. Ceci est préjudiciable aux candidats
intéressés par l'avis d'appel d'offres car sur les 30 jours qui
leur sont accordés pour préparer leurs offres 10 jours environ
sont déjà épuisés.
5) la diffusion :
Il existe deux (02) voix d'accès du public au
Journal des marchés publics : il s'agit de l'abonnement et de l'achat au
détail. Au détail, le Journal des marchés publics
coûte 500 FCFA et cette vente est assurée par le Chef du Service
Administratif et Financier (C/SAF). Les abonnements sont gérés
par l'agent ci- dessus cité et son bureau fait corps avec celui du
C/SAF.
La grille des tarifs d'abonnement se présente
comme suit :
01 an 36.000F 52
numéros
06 mois 20.400F 24
numéros
03 mois 10.800F 12
numéros
Les abonnés reçoivent le Journal
à leur demande soit chez eux soit dans leur boite postale soit dans un
autre endroit qu'ils auraient désigné. Le Journal des
marchés publics dispose de deux (02) distributeurs qui acheminent les
journaux aux différents abonnés et qui sont
rémunérés forfaitairement. On s'aperçoit de
l'inexistence d'un performant circuit de distribution.
A part ces abonnés l'écoulement du
Journal se fait à compte goutte. Le nombre de journaux non vendus est
élevé : il est d'environ 65% de la quantité produite.
Le Journal est donc très faiblement vendu. Les
quelques-uns qui viennent l'acheter nous ont confié qu'ils ont su
l'existence du Journal par un ami, un parent. La méconnaissance du
Journal des marchés publics semble être une raison de cette grande
mévente. Le fait que le Journal paraît avec beaucoup de retard
alors même que les marchés dont il publie les avis d'appels
d'offres sont portés à la connaissance du public par le biais
d'autres moyens de publicité justifie également cette
mévente.
Toutefois, depuis fin Novembre 2007, l'on observe un
peu partout des affiches dans le Ministère chargé des Finances
faisant la publicité du Journal des marchés publics. On
note la mise en place d'une politique de publicité autour du journal des
marchés publics. En effet, dans le Ministère des
Finances tout au moins des affiches publicitaires sont collés un peu
partout pour faire connaître au public son existence. Ceci traduit la
volonté manifeste des autorités de sortir le Journal des
marchés publics enfin de l'ombre. Mais, cette publicité serait
beaucoup efficace si elle est renforcée par des spots publicitaires sur
nos différentes chaînes de radios et surtout de
télévision. Le Journal des marchés publics roule à
perte depuis des années. Des millions de francs sont engloutis dans
cette affaire ; Il est temps que cette saignée financière
s'arrête et que des mesures hardies soient prises pour une gestion
optimale du Journal des marchés publics.
D/ Le Système Informatisé de Gestion des
Marchés Publics (SIGMAP)
Crée en Février 2006,
il permet de constituer une base de données sur les marchés
publics (annexe 3). On y enregistre périodiquement les informations sur
les dossiers envoyés pour étude à la DNMP. Cette base de
données permet d'avoir à n'importe quel moment des informations
sur les dossiers en cours de traitement ou déjà
traités.
Aussi dans un fichier Excel, est-il recensé
par agent les dossiers soumis à leur étude. Tous les vendredi, il
est le point des dossiers se trouvant à la DNMP.
On note ainsi un suivi informatisé des
marchés publics.
E/ L'archivage des dossiers
Les archives désignent l'ensemble des
documents quelle que soient leur forme, leur nature, leurs supports
matériels ou intellectuels élaborés ou reçus par
une personne physique ou morale, un organisme privé ou public
résultant de ses activités et destinés à être
utilisés à diverses fins : administrative, politique,
sociale, scientifique et culturelle.
Le concept varie selon son orthographe ; écrit
avec un A majuscule, les Archives désignent les locaux susceptibles de
conserver les documents d'archives.
La première difficulté
liée à la vie des archives provient du fait qu'il n'y a pas un
service de pré archivage. Les documents produits par les
services sont gardés par ces derniers en attendant de passer aux
archives. Il est courant de voir dans les bureaux, les couloirs les dossiers
entassés les uns sur les autres.
Les documents d'archives résultant des
activités de la DNMP existent en quantité importante. Ils sont
constitués pour la plupart des projets de DAO, des originaux des offres
des soumissionnaires et des exemplaires non vendus du Journal des
marchés publics. Il n'est fait aucun tri entre des documents. On les
emballe puis les expédie dans le magasin au 5è
ou à l'Archive de la DNMP se trouvant dans l'immeuble HAZOUME.
Ce magasin devrait normalement contenir le matériel mais reçoit
accessoirement les documents <<encombrants>> les bureaux de la DNMP
au 1er étage. Ce local est mal aéré et mal
éclairé ; l'Archive est un local inapproprié pour
assurer la mémoire des marchés publics. Les documents sont
conservés pour la plupart dans des conditions peu reluisantes :
éclairage défectueux, absence d'aération et de
climatisation, traînent dans la poussière, en proie à des
agents bactériologiques de toute sorte comme les cafards et les vers de
terre. On remarque le non respect des normes en matière de
conservation des archives.
Dans cette déconfiture où cartons,
housses, ferrailles et autres déchets cohabitent avec les documents, si
rien n'est fait, ces derniers sont voués à une destruction
imminente. Aussi, dans de telles conditions, il est évident que la
recherche d'une information ou d'un document serait difficile, longue,
fastidieuse et parfois vaine.
Le Service Administratif et Financier est chargé
de l'archivage et de la documentation. Le responsable de ce service est un
comptable et n'a reçu aucune formation archivistique. On
remarque que malgré le nombre élevé de documents
créés tours les jours par la DNMP, elle n'a pas
d'archiviste.
Il est indispensable de conserver
une trace écrite précise de toutes les étapes du processus
afin de garantir la transparence et de disposer d'une piste de
vérification des décisions.
F/ Inventaire des forces et
faiblesses
1) Inventaire des atouts (forces et
opportunités)
- le suivi régulier des dossiers ;
- le suivi informatisé des marchés publics
;
- la meilleure gestion des autorisations pour la passation des
marchés par la procédure de gré à
gré ;
- la volonté ferme et manifeste des autorités
d'accélérer le traitement des dossiers ;
- la mise en place d'une politique de publicité autour
du Journal des marchés publics.
2) Inventaire des problèmes (menaces et
faiblesses)
- longs délais observés lors de l'étude
de dossiers ;
- mauvaise politique d'information ;
- difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de
passation de marchés publics ;
- retard dans la parution du Journal des marchés
publics ;
- absence de professionnalisme lors de l'édition du
Journal des marchés publics ;
- inexistence d'un circuit performant de distribution du
Journal des marchés publics ;
- mévente du Journal des marchés publics
;
- non respect des normes archivistiques ;
- Inexistence d'un archiviste à la DNMP ;
- Absence de service de pré archivage.
Tableau n°1 : Regroupement des divers
problèmes en problématique
N°
|
Centres d'intérêt
|
Problèmes spécifiques
|
Problèmes généraux
|
Libellé de la problématique
|
1
|
Journal des marchés publics
|
Ø Retard dans la parution
Ø absence de professionnalisme
Ø mévente
Ø inexistence d'un
circuit performant
de distribution
|
Gestion non optimale du Journal des marchés publics
|
Problématique de la gestion optimale du Journal des
marchés publics
|
2
|
Rôle de la DNMP dans le processus de passation des
marchés publics
|
Ø longs délais observés
lors de l'étude des
dossiers ;
Ø mauvaise politique
d'information ;
Ø difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels
de passation
|
Manque de dynamisme du rôle de la DNMP dans le processus
de passation des marchés publics
|
Problématique de la dynamisation du rôle de la
DNMP dans le processus de passation des marchés publics
|
3
|
Les archives
|
Ø non respect des
normes
archivistiques
Ø absence d'archiviste
Ø absence d'un service
de pré archivage
|
Mauvaise gestion des archives
|
Problématique de la gestion efficace des archives
|
Source : réalisé par
nous-même
cs (30.000.000.Section II : Problématique de
l'étude.
Dans cette section, nous justifierons le choix de la
problématique objet de notre recherche, procéderons à sa
spécification et exposerons notre vision globale de résolution de
la problématique.
Paragraphe 1 : Les problématiques
possibles et choix de
la problématique
A. Regroupement des problèmes
spécifiques en problématiques
Nous avons mené une réflexion sur
le rôle de la DNMP dans le processus de passation des marchés
publics dans l'optique de participer à la meilleure gestion des
marchés publics et avons dégagé certains problèmes
qui constituent des obstacles à son bon déroulement. Nous les
avons regroupés en trois (03) centres d'intérêts puis les
avons libellées sous forme de problématiques. La
résolution de ces problèmes spécifiques contribuera un
tant soit peu à l'amélioration du processus de passation des
marchés publics.
Au nombre des dysfonctionnements
observés, neuf (09) ont retenu notre attention et ont fait l'objet d'un
classement en trois (03) problématiques au nombre desquelles nous
pouvons citer :
v la problématique de la gestion efficace des
archives ;
v la problématique d'une gestion optimale du Journal
des marchés publics ;
v la problématique de la dynamisation du rôle de
la DNMP dans le processus de passation des marchés publics.
B. Choix de la problématique
Nous sommes dans une ère de mondialisation
où les entreprises qu'elles soient nationales ou
étrangères préfèrent opérer dans un
environnement efficient qui garantit à leurs affaires, le profit, la
rapidité, l'efficacité et la sécurité et tout ce
ceci sous, bien entendu, la surveillance d'une administration performante et
moderne, qui régule, fixe les règles d'une compétition
saine et veille à une application rigoureuse de la réglementation
relative aux marchés publics.
Les organismes publics dans le monde sont les plus
gros acheteurs de biens et services et d'acquisition de travaux. Les
marchés publics représentent un domaine où l'Etat
engloutit, annuellement des dizaines voire des centaines de milliards de
francs. Au Bénin, selon les statistiques obtenues à la DNMP, les
marchés publics passés en 2005 s'élève à
50.144.427.425 FCFA et à 46.818.789.390 FCFA en 2006. Le montant des
marchés passés en 2007 avoisine 100.000.000.000 FCFA. La gestion
des marchés publics requiert donc une attention particulière. La
DNMP qui est l'organe national de passation des marchés publics se doit
donc d'être performante. Nous avons décidé de mener notre
étude dans ce sens et contribuer à la dynamisation du rôle
que joue la DNMP dans le processus de passation des marchés publics.
La problématique de cette étude se
libelle à travers le problème général du manque de
dynamisme du rôle de la DNMP dans le processus de passation des
marchés publics et les problèmes spécifiques sont les
suivants :
Ø longs délais observés lors de
l'étude des dossiers ;
(problème spécifique n°1 )
Ø mauvaise politique d'information ;
(problème spécifique n° 2)
Ø difficile suivi de la mise en oeuvre des plans
annuels de passation
des marchés publics.
(problème spécifique n° 3)
Soucieux de la résolution de ces
problèmes spécifiques et du problème général
lié à notre problématique, nous avons jugé opportun
d'axer notre réflexion sur le thème suivant :
<< Dynamisation du rôle de la DNMP dans
le processus de passation des marchés publics >>
Paragraphe 2 : Spécification de la
problématique et vision globale
de sa
résolution
A/ Spécification de la
problématique choisie
Il est constaté une mauvaise performance de la
chaîne de passation des marchés publics.
Depuis quelques années, les taux de
consommation de crédits sont restés constamment faibles car
tournant autour de 35% à 40 % au maximum. Cette situation est bien
défavorable à la croissance économique tant
recherchée pour améliorer les conditions de vie des populations.
Les causes de cette mauvaise performance ont été
diagnostiquées plusieurs fois et sont principalement les
suivantes :
ü l'insuffisance de maîtrise par les acteurs, des
procédures des marchés publics, contenues dans l'ordonnance
n°96-04 du 31 Janvier 1996 et ses textes d'application et la loi
modificative n°2004-18 du 27 Août 2004.
ü Les faiblesses des structures chargées de la
passation des marchés publics en l'occurrence la DNMP et les CPMP des
ministères sectoriels et des autres institutions de la
République.
La dynamisation du rôle de la DNMP dans le
processus de passation des marchés publics permettrait
d'améliorer la gestion actuelle faite des marchés publics.
Nous avons décidé de
réfléchir sur le thème << Dynamisation du
rôle de la DNMP dans le processus de passation des marchés publics
>>. Le problème général se rapportant
à notre problématique est le manque de dynamisme
du rôle de la DNMP dans le processus de passation des marchés
publics. Il est caractérisé par les problèmes
spécifiques ci-après :
· longs délais observés lors de
l'étude des dossiers ;
· mauvaise politique d'information ;
· difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels
de passation des marchés publics.
La résolution de ces différents
problèmes spécifiques favorisera la dynamisation du rôle de
la DNMP dans le processus de passation de marchés publics et, partant,
une meilleure gestion des marchés publics.
B/ Vision globale de résolution de la
problématique
Après la spécification de la
problématique et l'identification des problèmes
spécifiques, il s'avère important d'exposer la vision globale de
résolution desdits problèmes spécifiques et, partant, le
problème général identifié.
1) Approche générique liée au
problème général
Le problème général est celui du
manque de dynamisme du rôle de la DNMP dans le processus de passation des
marchés publics. Le dynamisme est le fait de bien faire ses
actions ; de les faire avec promptitude, entrain et plein de
vitalité. Pour résoudre ce problème, il faudrait trouver
les moyens pour rendre performant l'intervention de la DNMP dans le processus
de passation des marchés publics.
2) Approches génériques liées aux
problèmes spécifiques
Nous exposerons ici les différentes approches
génériques adoptées pour la résolution des
problèmes spécifiques.
a) Approche générique de résolution du
problème spécifique n°1
Pour le problème spécifique n°1
celui des longs délais observés lors de l'étude des
dossiers, il faut dire que l'étude se fait sur un long délai
lorsqu'elle prend plus de temps que prévu. On peut y remédier en
utilisant un modèle générique basé sur le
traitement à bonne date des dossiers.
b) Approche générique de résolution du
problème spécifique n°2
Rappelons que le problème spécifique
n°2 est relatif à la mauvaise politique d'information. Nous
qualifions de mauvaise, la politique d'information qui est source de lenteur,
de contre performance. L'approche retenue ici sera celle de la
disponibilité et la diffusion de l'information.
c) Approche générique de résolution du
problème spécifique n°3
Le troisième problème spécifique
est relatif au difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de
passation des marchés publics. Une chose est dite difficile lorsque des
obstacles empêchent sa réalisation. Le plan annuel de passation
des marchés publics comporte l'exécution chronologique des
marchés dans le temps. La DNMP devrait normalement s'assurer que les
marchés publics sont passés conformément au plan annuel de
passation des marchés publics. L`approche générique sera
basée sur la valorisation du suivi de la mise en oeuvre des plans
annuels de passation des marchés publics.
Tableau n° 2 : Synthèses des
approches génériques par problèmes
Niveaux spécifiques
|
Problèmes spécifiques
|
Approches génériques retenues
|
1
|
longs délais observés lors de l'étude des
dossiers
|
le modèle générique retenu est
basé sur le traitement à bonne date des dossiers.
|
2
|
Mauvaise politique d'information
|
l'approche retenue ici sera celle de la disponibilité
et la diffusion de l'information.
|
3
|
Difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de
passations
|
le modèle générique retenu est basé
sur la valorisation du suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de
passation des marchés publics.
|
Source : Réalisé par
nous-même
C/ Séquences de résolution de la
problématique
Nous allons résoudre la problématique
à travers douze (12) séquences qui sont :
· fixation des objectifs ;
· formulations des hypothèses de travail ;
· construction du Tableau de Bord de l'Etude ;
· revue de la littérature ;
· choix de l'outil de mobilisation des
données ;
· choix de l'outil d'analyse des données ;
· mobilisations des données ;
· analyse des données ;
· établissement du diagnostic ;
· approches de solutions ;
· conditions de mise en oeuvre des solutions ;
· Tableau de Synthèse de l'Etude.
CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
Nous procèderons à la formulation des
objectifs et des hypothèses de l'étude et préciserons le
cadre méthodologique favorable à la résolution des
problèmes spécifiques.
Section I : Cadre théorique de base de
l'étude :
objectifs et
hypothèses.
Dans la présente section, nous formulerons les
objectifs et les hypothèses liés à la recherche tout en
rappelant la problématique de l'étude. Les objectifs et
hypothèses seront formulés par rapport au problème
général et par rapport aux problèmes
spécifiques.
Paragraphe 1 : les objectifs de
l'étude
Les objectifs désignent les
buts que nous nous sommes fixés et avons décidé
d'atteindre. Ici, ils sont de plusieurs ordres mais avant de les formuler
rappelons la problématique de l'étude. Celle-ci, soulignons le,
se libelle à travers un problème général, celui du
manque de dynamisme du rôle de la DNMP dans le processus de passation des
marchés publics et des problèmes spécifiques
ci-après :
Ø longs délais observés lors de
l'étude des dossiers ;
(problème spécifique n°1 )
Ø mauvaise politique d'information ;
(problème spécifique n° 2)
Ø difficile suivi de la mise en oeuvre des plans
annuels de passation des
marchés.
(problème spécifique n° 3)
A/ Objectif général
La DNMP est l'organe national chargé de la
gestion des marchés publics. Il s'agira pour nous de proposer des
mesures pour rendre dynamique le rôle que joue la DNMP dans le processus
de passation des marchés publics.
B/ Objectifs spécifiques
Au nombre de trois (03), ils seront formulés
par rapport aux problèmes spécifiques.
Objectif spécifique n°1 : proposer des
mesures pour la réduction des longs délais observés afin
que l'étude des dossiers à bonne date soit effective.
Objectif spécifique n° 2 :
suggérer un cadre adéquat pour une meilleure gestion de
l'information ;
Objectif spécifique n°3 : proposer des
mesures pour que le suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de passation
des marchés publics soit beaucoup plus performant.
Paragraphe 2 : Formulation des hypothèses
et construction
du Tableau de Bord de l'Etude
(TBE).
A/ Formulation des hypothèses de
l'étude
Une hypothèse est une explication plausible
d'un problème, provisoirement admise et destinée à
être soumise au contrôle méthodique de l'expérience.
Les hypothèses de l'étude concernent essentiellement les niveaux
spécifiques et le niveau général de l'analyse et sont
formulées à partir des problèmes spécifiques
identifiés.
1) Causes et hypothèse liées au
problème spécifique n°1 :
Nous avons décelé trois (03) causes
pouvant être à la base du problème des longs délais
observés lors de l'étude des dossiers et qui sont :
§ le manque de personnel qualifié ;
§ le retard au service et les absences non
justifiées ;
§ la diversité des modes d'étude des
dossiers.
La DNMP dispose d'un effectif de trente (30) agents
lesquels seulement sept (07) sont habilités à traiter les
dossiers. Elle reçoit vingt (20) dossiers en moyenne par jour. A cause
du faible effectif des agents charger de traiter les dossiers on assiste donc
à l'accumulation des dossiers qui provoque une surcharge de travail et
occasionne ces longs délais dans l'étude des dossiers. En effet,
pendant que les agents ont des dossiers en attente de traitement, plusieurs
autres leur sont affectés. L'insuffisance de personnel semble donc bien
justifier ce problème spécifique.
Le retard au service et les absences non
justifiées figurent parmi les maux qui empêchent le bon
fonctionnement de nos diverses Administrations. En effet, il est courant de
constater que les agents arrivent au service à partir de
08heures15minutes. Mieux ils stoppent les activités administratives en
vaquant à leurs propres occupations avec la formule <<il s'est
levé>>. Cette cause justifie faiblement le problème
spécifique n°1 ; des visites inopinées des
autorités suivies de demandes d'explication décourageraient de
telles pratiques. Elle ne sera donc pas retenue comme étant à la
base du problème spécifique n°1.
Lors des études par le comité d'appui,
l'on remarque fréquemment que les observations faites par ce dernier et
l'agent sont différentes. Il faut donc faire appel à l'agent et
là, commencent des débats parce que chacun veut défendre
ses observations. Il n'existe pas de mode d'étude à la DNMP. Les
observations faites par un agent sur un dossier et qui lui semblent importantes
peuvent signifier peu pour un autre. Ceci parce que cohabitent lors de
l'étude des dossiers des personnes qualifiées et d'autres
<<occasionnellement>> sollicitées pour cette tâche.
Mais lorsque l'agent qui a traité le dossier est absent, l'on met de
coté ce dossier en attendant son retour. Cette cause justifie mais
partiellement les longs délais observés lors de l'étude
des dossiers. Cette cause ne sera pas retenue parce que la confection d'un
manuel de procédures permettra d'uniformiser les modes d'étude
des dossiers.
De ce qui précède l'hypothèse
liée au problème spécifique n°1 peut être
formulée de la façon suivante : l'insuffisance de personnel
qualifié justifie les longs délais observés lors
l'étude des dossiers.
2) Causes et hypothèse liées au
problème spécifique n°2
Deux (02) causes ont été
identifiées comme pouvant être à la base de la mauvaise
politique d'information. Il s'agit de :
§ l'inexistence d'un service en charge des relations avec
les CPMP et la non utilisation des Technologies de l'Information et de la
Communication (TIC);
§ l'entretien du mythe autour des marchés
publics.
Les dossiers soumis à l'examen de la DNMP sont
constitués notamment de projets de DAO, de résultats, des
avenants aux marchés publics, de demandes d'autorisation pour la
passation de gré à gré et sont donc envoyés par les
maîtres d'ouvrage. Les CPMP viennent périodiquement à la
DNMP pour obtenir des informations sur leurs dossiers. En effet, aux termes de
l'article 12 du décret 2004-564 du 1er Octobre 2004
portant attributions, organisation et fonctionnement des Cellules de Passation
des Marchés Publics, l'avis de la DNMP est requis à chaque
étape de la procédure de passation des marchés publics
dont les montants sont supérieurs aux seuils de compétence. Mais
les représentants des CPMP doivent attendre et très souvent, un
long moment, assis sur un banc de quatre (04) places prévus à cet
effet pour accueillir tous les CPMP de tous les ministères et de toutes
les institutions de la République ou debout dans les couloirs avant
d'avoir une fibre d'information. Au mieux, la seule personne se trouvant au
guichet du Secrétariat Particulier de la DNMP leur répond en leur
indiquant si un de leurs dossiers est prêt. Cela va de la supplication
à un parcours de combattant pour obtenir des informations. On peut
également vous répondre juste que votre dossier n'est pas
prêt sans l'avoir au préalable vérifié. Au pire des
cas, quand <<il s'est levé>>, il faut attendre de longues
minutes voire des heures avant d'avoir satisfaction. La DNMP s'échine
à traiter les dossiers qui lui sont envoyés mais ne
prévoit aucun dispositif pour que les CPMP reçoivent vite
l'information.
L'autre volet de cette cause supposée est la
non utilisation des TIC. Les expressions technologies de l'information
et de la communication (TIC), nouvelles
technologies de l'information et de la communication
(NTIC) ou encore information technologies
(IT) désignent tout ce qui relève des techniques
utilisées dans le traitement et la transmission des informations,
principalement l'informatique, l'Internet et les
télécommunications. Les TIC regroupent un ensemble de ressources
nécessaires pour manipuler l'information et particulièrement les
ordinateurs, programmes et réseaux nécessaires pour la convertir,
la stocker, la gérer, la transmettre et la retrouver.
L'oralité est de mise dans cette
Administration et il n'est établi pour ce «renseigneur «
aucune fiche sur l'état des dossiers; il ne dispose même pas
du point périodique des dossiers. Ce qui fait que c'est par un travail
de mémoire qu'il atteste que tel document est prêt ou ne l'est
pas.
En somme, nous remarquons bien que cette cause
justifie la mauvaise politique d'information. Elle sera donc retenue.
En préfaçant le Code des marchés
publics, l'ancien Ministre des Finances et de l'Economie monsieur Abdoulaye BIO
TCHANE a affirmé que <<s'il existe un domaine où
l'opacité a longtemps régné dans notre pays, c'est bien
celui des marchés publics>>. On veut bien cacher, entourer d'un
peu trop de secret pour les CPMP, des informations qui leur sont pourtant
destinées. Au sein même de la Direction, pendant qu'une personne
affirme qu'un dossier est prêt, une autre dit à haute voix qu'elle
ne l'est pas encore. Lorsqu'on n'est pas d'une Administration et qu'on
désire avoir accès à une information l'on vous oppose
très souvent qu'elle est ``confidentielle''. On voit bien que cette
cause justifie peu le problème spécifique et ne sera donc pas
retenue.
Nous pouvons alors retenir comme hypothèse que
l'absence d'un service chargé des relations avec les CPMP et la non
utilisation des TIC se trouvent à la base du problème
spécifique n°2.
3) Causes et hypothèse liées au
problème spécifique n°3
Le problème spécifique n°3 celui
relatif au difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de passation
des marchés serait due à deux causes possibles. Il
s'agit :
§ du dépôt tardif, de la non
réalisation desdits plans et de l'inexistence de plans types ;
§ de l'occupation des agents à d'autres
tâches.
Il est prévu qu'au début de
l'année budgétaire les CPMP doivent transmettre à la DNMP
leurs plans annuels de passation des marchés publics et la faire valider
par celle-ci. Mais le constat généralement fait est que certains
maîtres d'ouvrages font parvenir leurs plans annuels de passation des
marchés publics assez tardivement parfois en Juin. Certains ne
confectionnent même pas le plan (annexe 5). Le suivi de la mise en oeuvre
des plans annuels de passation des marchés publics se fait en
rapprochant lesdits plans aux rapports d'activité produits par les CPMP.
En effet, chaque trimestre ils produisent et transmettent à la DNMP leur
rapport d'activité. Le peu de professionnalisme avec lequel les plans de
passation sont produits ne favorisent pas en général ce
rapprochement. Cette cause sera retenue car elle justifie bien notre
problème spécifique.
A la DNMP, c'est la Direction de l'Information, de
l'Assistance et des Statistique (DIAS) qui reçoit et exploite les plans
annuels de passation des marchés publics et les rapports
d'activités produits par les CPMP. Les agents de cette Direction sont
fréquemment sollicités pour étudier les dossiers. Aussi,
sont-ils sollicités, tout comme les autres, pour participer aux travaux
de dépouillement, de réception, de représentation de la
DNMP à l'extérieur. Cette cause ne sera pas retenue car cette
réquisition des agents est faite accessoirement.
Nous choisissons donc comme hypothèse que le
dépôt tardif, la non réalisation des plans annuels de
passation des marchés publics et l'inexistence de plans type se trouvent
à la base du difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de
passation des marchés publics.
4) Causes et hypothèse liées au
problème général
Les causes et hypothèses spécifiques
n'étant rien d'autre que les manifestations de la cause et de
l'hypothèse générales, il ne nous a pas été
possible de donner une cause générique relative à toutes
les causes spécifiques identifiées. Ainsi donc nous ne formulons
pas de cause générale ni d'hypothèse
générale.
B/ Construction du Tableau de Bord de
l'Etude
Niveaux d'analyses
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes supposées
|
Hypothèses
|
Général
|
Problème général : manque de
dynamisme du rôle de la DNMP dans le processus de passation des
marchés publics
|
Objectif général : proposer des mesures pour
rendre dynamique le rôle que joue la DNMP dans le processus de passation
des marchés publics
|
Cause générale :
|
Hypothèse générale :
|
Source : réalisé par nous-même
Spécifiques
|
1
|
Problème spécifique :
longs délais observés lors de l'étude des
dossiers
|
Objectif spécifique : proposer des mesures pour la
réduction des longs délais observés afin que
l'étude des dossiers à bonne date soit effective
|
Cause spécifique :
le manque de personnel qualifié
|
Hypothèse spécifique :
le manque de personnel qualifié est à la base des
longs délais observés lors de l'étude des dossiers.
|
2
|
Problème spécifique :
mauvaise politique d'information
|
Objectif spécifique :
suggérer un cadre efficace pour une meilleure gestion de
l'information
|
Cause spécifique :
l'inexistence d'un service en charge des relations avec les
CPMP et la non utilisation des TIC
|
Hypothèse spécifique : l'absence d'un service
chargé des relations avec les CPMP et la non utilisation des TIC se
trouvent à la base de la mauvaise politique d'information.
|
3
|
Problème spécifique :
difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de
passation des marchés publics
|
Objectif spécifique : proposer des mesures pour que le
suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de passation des marchés
publics soit performant.
|
Cause spécifique :
le dépôt tardif,la non réalisation des
plans annuels de passation des marchés publics et l'inexistence de plans
types
|
Hypothèse spécifique : le dépôt
tardif, la non réalisation des plans annuels de passation des
marchés publics et l'inexistence de plans types justifient le
difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de passation des
marchés publics.
|
Tableau n°3 : Tableau de Bord sur la
<<Dynamisation du rôle de la DNMP dans le processus de passation
des marchés publics>>
Source : Réalisé par nous-même
Section II : Revue de la littérature et
méthodologie
adoptée
Il s'agit de la revue de littérature
liée à l'amélioration du processus de passation des
marchés publics et de la méthodologie de recherche à
adopter.
Paragraphe 1 : Revue de la
littérature
Elle permet, dans le cadre de toute recherche, de
prendre connaissance des points de vue préalablement acquis sur les
problèmes en résolution.
La République du Bénin a connu beaucoup
de retard dans l'élaboration d'un Code des marchés publics. Les
marchés publics étaient régis par des textes coloniaux
notamment l'arrêté n°4042 du 31 Mai 1954 rendant applicable
en Afrique Ouest Francophone (AOF), le cahier des clauses et conditions
administratives générales applicables aux marchés de
fournitures et aux services de toutes espèces. Les marchés de
travaux quant à eux, n'étaient pas fondés sur des textes
connus, les décisions venaient de la métropole.
Après l'indépendance, la
caducité des textes coloniaux a favorisé une pluralité des
centres de décisions avec comme corollaire une absence totale de
transparence. Ce n'est qu'en 1996 qu'est intervenue l'ordonnance n°96-04
du 31 Janvier 1996 portant Code des marchés publics applicable en
République du Bénin. En 2004, un cadre institutionnel et
réglementaire plus propice fut crée par le vote de la loi
n°2004-18 du 27 Août 2004 portant modification de l'ordonnance du 31
Janvier 1996 portant Code des marchés publics applicable en
République du Bénin et la prise de ses décrets
d'application. Cette loi a mis en place un cadre institutionnel à
travers des organes spécialisés des marchés publics dont
les limites de compétence sont fixées par le décret
n°2004-565 du 1er Octobre 2004 portant fixation des seuils de
passation des marchés publics et limite des compétence des
organes chargés de la passation des marchés publics. Les organes
spécialisés des marchés publics sont de deux (02)
types : il y a les organes à compétence nationale qui sont
la DNMP et la CNRMP et les organes de passation à la base qui sont les
CPMP.
L'avènement de ces textes vient combler un
vide juridique qui a longtemps porté préjudice au
développement socio-économique. Il existe assez de dispositions
législatives et réglementaires mais peu d'ouvrages de fonds sur
les marchés publics en République du Bénin. En Novembre
2007, un ouvrage de fonds, celui de GUEDEGBE Samson Igor. B. intitulé
<<gouvernance en République du Bénin : droit et
pratique des marchés publics de l'Etat>>, a été
réalisé sur les marchés publics et examine les
différentes du processus de passation des marchés publics dans
une approche de confrontation du droit et de la pratique.
GUEDEGBE Samson Igor. B. dans son ouvrage
<<gouvernance en République du Bénin : droit et
pratique des marchés publics de l'Etat>> estime que
l'élaboration du plan annuel de passation des marchés publics par
la CPMP est une attribution capitale et l'une des conditions essentielles de la
réussite du processus de passation des marchés publics. L'auteur
fait constater que rares sont les CPMP qui, depuis leur installation, ont, une
fois au moins élaboré ledit plan et ceci parce que les
maîtres d'ouvrage ne leur fournissent pas les informations
nécessaires à l'élaboration de ce document. Cette
situation constitue l'indice ou le signe patent d'une gestion hasardeuse des
marchés publics par les maîtres d'ouvrage. Il insiste sur la
nécessité du recensement et de la programmation des achats
publics, préalable indispensable au suivi de la mise en oeuvre des plans
annuels de passation des marchés publics.
Paragraphe 2 : Méthodologie de
recherche adoptée
La méthodologie adoptée s'appuie sur
deux types d'approches à savoir les approches empiriques et les
approches théoriques.
A/ Approches empiriques
Les approches empiriques constituent des outils qui
facilitent la mise en relief de la méthode d'investigation
envisagée et qui se fondent sur l'expérience.
Elles s'articuleront autour de plusieurs
étapes qui sont :
§ la détermination des objectifs de la collecte des
données;
§ la nature de la collecte des données et
l'identification des structures ayant rapport avec la gestion des
marchés publics en République du Bénin ;
§ la détermination de l'outil de collecte des
données;
§ la présentation des techniques de
dépouillement des données;
§ l'exposé des outils de présentation des
données.
1) Les objectifs de la collecte des données
L'objectif de cette étude est de réunir
les éléments nécessaires à la vérification
des différentes hypothèses formulées. Ainsi, les
données recueillies nous permettront de savoir si :
· le manque de personnel qualifié est
à la base du problème des longs délais observés
lors de l'étude des dossiers ;
· l'inexistence d'un service chargé des relations
avec les CPMP et la non utilisation des TIC expliquent la mauvaise politique
d'information ;
· le dépôt tardif, la non réalisation
des plans annuels de passation des marchés publics et l'inexistence de
plans types justifient le difficile suivi de la mise en oeuvre des plans
annuels de passation des marchés publics.
2) Nature de la collecte des données :
Pour vérifier nos hypothèses nous serons
amenés à faire une enquête. La taille représentative
de la population mère est de trente (30) individus. Les structures
ciblées sont les suivantes :
- la Direction Nationale des Marchés Publics ;
- la Cellule de Passation des Marchés Publics du
Ministère des Finances ;
- la Cellule de Passation des Marchés Publics du
Ministère des Travaux Publics et des Transports.
- le Contrôle Financier/ Bureau des Etudes et de la
Réglementation/ Division des Marchés Publics et
Contrats.
3) Outil de collecte des données
L'instrument de collecte des données sera le
questionnaire (annexe 4). Ce dernier sera constitué de questions
à choix multiples autour des problèmes spécifiques ci-
après :
- longs délais observés lors de l'étude
des dossiers ;
- mauvaise politique d'information ;
- difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de
passation des marchés publics.
4) Techniques de dépouillement des
données
Les informations recueillies à l'aide du
questionnaire subiront un traitement manuel et seront récapitulés
de façon synthétique par catégorie.
5) Outils de présentation des données
Les données collectées à partir
des investigations menées seront restituées par
catégorisation.
B/ Approches théoriques
Il s'agira pour nous de présenter les
théories et règles disponibles relatives à chaque
problème spécifique et leur seuil de décision.
1) Choix théorique lié au problème des
longs délais observés lors de l'étude des dossiers
a) Présentation de la théorie ou de la
règle retenue
Le délai de traitement des dossiers
était de huit (08) jours jusqu'en 2006. Par lettre n°
759-c/PR/CAB/SP du 08 Décembre 2006 portant réaménagement
des délais de passation des marchés, le Président de la
République, Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement a réduit ce
délai à deux (02) jours.
b) Seuil de décision
La cause à retenir sera celle qui se
révèlera conforme aux opinions émises par la
majorité des enquêtés. Ainsi, la cause qui aurait
réuni plus de 60% des avis des enquêtés sera retenue.
2) Choix théorique lié au problème de
la mauvaise politique d'information
a) Présentation de la théorie ou de la
règle retenue
La théorie de l'information se
préoccupe des systèmes d'information, des systèmes de
communication et de leur efficacité.
Le système d'information coordonne
grâce à l'information les activités de l'organisation et
lui permet ainsi d'atteindre ses objectifs. Il est le véhicule de
l'organisation. De plus, le système d'information représente
l'ensemble des ressources (les hommes, le matériel, les logiciels)
organisées pour :
§ collecter les informations ;
§ stocker les informations ;
§ traiter les informations ;
§ diffuser les informations.
b) Seuil de décision
La cause qui aurait obtenue plus de 50% des avis
émis par les enquêtés sera retenue.
3) Choix théorique lié au problème du
difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de passation des
marchés publics
a) Présentation de la théorie ou de la
règle retenue
L'approche théorique retenue est celle de
Samson Igor. B.GUEDEGBE (2007) qui soutient que l'élaboration du plan
annuel de passation des marchés publics est une attribution capitale de
la CPMP, et est l'une des conditions essentielles de la réussite du
processus de passation des marchés publics. Il insiste sur la
nécessité du recensement et de la programmation des achats
publics, préalable indispensable au suivi de la mise en oeuvre des plans
annuels de passation des marchés publics.
b) Seuil de décision
La cause qui aurait réuni plus de 50% des avis
émis par les enquêtés sera retenue.
DE LA COLLECTE DES DONNEES
AUX CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS
A cette étape de notre étude, nous
allons nous assurer que les hypothèses préalablement
émises sont fondées ou non et par la suite proposer des solutions
susceptibles d'enrayer les différents problèmes
identifiés.
SECTION I : De la collecte des données
à l'établissement
du diagnostic.
Il s'agira de collecter et d'analyser les données
et d'établir le diagnostic de l'étude.
PARAGRAPHE 1 : Collecte des données
et difficultés
rencontrées
A/ Collecte des
données
Elle a été faite à l'aide du
questionnaire. Grâce au questionnaire, nous avons pu obtenir
auprès de différentes autorités et personnes
rencontrées, et intervenant dans la gestion de marchés publics,
des données pour la vérification de nos hypothèses.
B/ Difficultés
rencontrées
Nous avons effectué notre stage du 01 Octobre
au 31 Décembre 2007 à la DNMP au Ministère chargé
des Finances. Pendant cette période l'on assiste à un flux de
dossiers et les agents sont le plus souvent indisponibles. Aussi durant la
même période, le Ministère a connu de longues semaines de
grève. De ce qui précède, la collecte des informations ne
fut donc pas aisée. C'est souvent aux heures de pause ou les soirs
après les heures de service que nous avons pu recueillir nos
données.
PARAGRAPHE 2 : Vérification des
hypothèses et
établissement du diagnostic
A/ Vérification des
hypothèses : présentation et analyse des
données
La présentation et l'analyse des
données recueillies seront faites par rapport à chaque
problème spécifique
1) Présentation et analyse des données
relatives au problème spécifique n° 1
Le problème spécifique n°1 est
celui des longs délais observés lors de l'étude des
dossiers.
Il ressort des réponses obtenues que ce
problème spécifique est du au manque de personnel qualifié
et à la mauvaise qualité des documents produits par les CPMP. En
effet, la DNMP souffre d'un manque cruel de personnel. Elle reçoit en
moyenne 20 à 30 dossiers par jour et dispose de sept (07) agents pour
les traiter. Parfois, ces agents doivent représenter la DNMP aux
Comité des Directeurs, séminaires, séances de
dépouillement, réceptions provisoires ou définitives de
marchés etc.. Elle reçoit et étudie les documents de
toutes sortes notamment les projets de DAO, les résultats des travaux de
dépouillement, d'analyse et de jugement provisoire des offres, les
autorisations de gré à gré, les avenants. Les projets de
DAO sont des documents d'une cinquantaine de pages au moins et les
résultats envoyés pour étude et avis portent parfois sur
un nombre très important de soumissions. Le délai pour
l'étude d'un dossier est de deux 02 jours. En période de pointe,
il est affecté aux agents jusqu'à 20 dossiers par semaine. Les
agents débordent de travail et certains dossiers restent une à
deux semaines sans qu'ils y touchent. Les dossiers récemment
affectés doivent donc attendre sur le bureau des agents leur tour pour
être traités. Leur étude prend donc un peu plus de temps
et l'on se retrouve donc à des semaines pour le traitement de certains
dossiers.
La mauvaise qualité des documents produits par
les CPMP serait également, après nos enquêtes, à la
base des longs délais observés lors de l'étude des
dossiers. En effet, il arrive fréquemment que la DNMP fasse des
observations à toutes les pages des documents qu'elle étudie. Les
mêmes observations peuvent être faites plusieurs fois dans le
même mois, le même trimestre voire tout au long de l'année
à un même maître de l'ouvrage. C'est donc comme si les
observations faites ne sont prises en compte que sur le seul dossier. La DNMP
doit donc faire face à des erreurs récurrentes. Le fait de
recenser et de notifier au maître d'ouvrage des erreurs
récurrentes complique la mission de la DNMP. Ce qui contribue à
l'allongement des délais de traitement des dossiers
Il apparaît donc que l'hypothèse
émise au préalable par rapport au problème
spécifique n° 1 est partiellement vérifiée et
qu'en fait les longs délais observés lors de l'étude des
dossiers sont dus au manque de personnel qualifié et à la
mauvaise qualité des documents produits par les CPMP.
2) Présentation et analyse des données relatives
au problème spécifique n° 2
Il s'agit du problème lié à la
mauvaise politique d'information.
Par rapport à ce problème, les
réponses des personnes et autorités rencontrées ont
situé la source essentielle du problème au niveau de
l'inexistence d'un service chargé des relations avec les CPMP et la non
utilisation des TIC. La DNMP entretient des relations fonctionnelles avec les
CPMP. Ces dernières doivent, en tenant compte des observations qui leur
sont faites, produire de nouveaux dossiers. La DNMP étant une direction
à compétence nationale, toutes les CPMP doivent
périodiquement (tous les deux jours environ) venir à la DNMP pour
savoir si leurs dossiers sont déjà traités. Elles sont
accueillies à la DNMP réellement par un seul agent et ce par le
biais d'une fenêtre ouverte à cet effet. L'autre agent susceptible
de les aider est, accessoirement, la Secrétaire Particulière du
Directeur National des Marchés Publics. Le calvaire des CPMP est bien
plus grand lorsque cette dernière est occupée et/ou lorsque
l'agent est absent. Il faut alors que les CPMP attendent de longues minutes
voire des heures sur une banquette ou debout dans le couloir, le retour de ce
dernier ou carrément revenir le soir ou le lendemain.
Il ressort que l'hypothèse
antérieurement émise par rapport à ce problème
spécifique est vérifiée. En conséquence, la
mauvaise politique d'information est due à l'absence d'un service
chargé des relations avec les CPMP et à la non utilisation des
TIC.
3) Présentation et analyse des données relatives
au problème spécifique n° 3
Le problème spécifique n°3 est
relatif au difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de passation
des marchés publics.
Il s'est révélé à la
suite de nos investigations que ce problème spécifique est
dû au dépôt tardif, à la non réalisation par
les maîtres d'ouvrage de leurs plans annuels et à l'inexistence de
plans type. En effet, les maîtres d'ouvrage ne font pas parvenir au
début de l'année budgétaire à la DNMP pour
validation leur plan annuel de passation des marchés publics ;
pendant que certains maîtres d'ouvrage le déposent en Juin,
d'autres ne le confectionnent même pas. Des projets de DAO sont
envoyés par des maîtres d'ouvrage à la DNMP pour
étude et avis sans que celle-ci ait eu connaissance de leur plan. Il est
prévu que tous les trois (03) mois, un rapprochement serait fait entre
le plan annuel de passation des marchés publics et le rapport
d'activité de la CPMP. Ce rapprochement qui devrait permettre de savoir
si l'exécution des marchés publics selon le plan annuel est
effective et de recenser les difficultés éventuelles
rencontrées par la CPMP n'a jamais été aisé dans la
réalité. Comment pouvait-il l'être si les maîtres
d'ouvrage considèrent l'envoi du plan comme une formalité et donc
n'attachent pas du prix à sa confection.
L'hypothèse émise préalablement
est donc vérifiée. Le dépôt tardif, la non
réalisation par les maîtres d'ouvrage de leurs plans annuels de
passation et l'inexistence de plans type sont à l'origine du difficile
suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de passation des marchés
publics.
B/ Eléments de diagnostic de
l'étude
La vérification des hypothèses nous a
permis de formuler les éléments de diagnostic suivants :
1) Elément de diagnostic n° 1 :
Les longs délais observés lors de
l'étude des dossiers sont dus d'une part au manque de personnel
qualifié et d'autre part à la mauvaise qualité des
documents produits par les CPMP.
2) Elément de diagnostic n°2 :
L'absence d'un service chargé des relations
avec les CPMP et la non utilisation des TIC sont à la base de la
mauvaise politique d'information.
3) Elément de diagnostic n°3 :
Le difficile suivi de la mise en oeuvre des plans
annuels de passation des marchés publics est dû au
dépôt tardif, à la non réalisation desdits plans et
à l'inexistence de plans type.
SECTION II : Approches de solutions et
conditions de
leur mise en oeuvre.
Nous restituerons, à la présente
section, les différentes approches de solutions pour
l'éradication des problèmes faisant objet de notre étude
et les conditions de leur mise en oeuvre.
PARAGRAPHE 1: Approches de solutions
Apporter solutions à un problème, c'est
proposer les conditions d'éradication des causes se trouvant à la
base de ce problème.
A/ Approches de solution au
problème spécifique n°1 :
Les causes se trouvant à la base de ce
problème sont le manque de personnel qualifié et la mauvaise
qualité des documents produits par les CPMP. Le nombre d'agents dont
dispose la Direction des Etudes et de la Réglementation pour effectuer
l'examen des dossiers est insignifiant.
Il faut renforcer la DNMP c'est-à-dire mettre
à sa disposition un personnel qualifié. Il urge donc de recruter
des cadres de la catégorie A (spécialistes en matière de
passation des marchés publics) et les mettre à la disposition de
cette Direction.
De plus, les dossiers envoyés à la DNMP
pour étude et avis ne sont généralement pas de bonne
qualité. Pour faciliter lesdites études, il faut que la DNMP
élabore des documents types à mettre à la disposition des
CPMP.
B/ Approches de solution au
problème spécifique n°2 :
Les causes se trouvant à la base de ce
problème sont l'absence d'un service chargé des relations avec
les CPMP et la non utilisation des TIC.
L'information, pour être efficace, doit
être disponible et diffusée. Les CPMP ont besoin, pour les
marchés publics relevant de la compétence de la DNMP, de l'avis
de cette dernière à toutes les étapes du processus de
passation. Leur efficacité dépend de la meilleure gestion du
système d'information. Nous proposons donc que soit crée un
service chargé des relations avec les CPMP pour faciliter à ces
dernières l'accès à l'information.
De plus, nous proposons que ce service soit
équipé et à même d'utiliser les TIC. Les TIC sont
constituées du téléphone, d'Internet, des logiciels, des
réseaux informatiques. Elles apportent une ouverture sur le monde et
constituent un moyen sûr pour garantir l'accès facile à
l'information. Ainsi donc un contact permanent et dynamique sera établi
entre la DNMP et les CPMP.
C/ Approches de solution au
problème spécifique n°3 :
Les causes se trouvant à la base de ce
problème sont le dépôt tardif, la non réalisation
des plans annuels de passation et à l'inexistence de plans type.
Nous suggérons que le défaut de
dépôt en début d'année budgétaire du plan
annuel de passation par un maître de l'ouvrage soit sanctionné par
le refus de procéder à l'étude de ses dossiers. A cet
effet, tout dossier envoyé par un maître de l'ouvrage qui n'a pas
au préalable déposé son plan annuel de passation des
marchés publics devra lui être retourné purement et
simplement. Ceci participera à la confection et au dépôt
à temps desdits plans.
De même, pour faciliter la compréhension
et la lecture des plans annuels de passation des marchés publics, il
faudrait confectionner des plans type et les mettre à la disposition des
CPMP. Ainsi, tant sur la forme que sur le fond, l'uniformité du document
rendra aisé son rapprochement avec le rapport trimestriel
d'activité.
PARAGRAPHE 2 : Conditions de mise en oeuvre
des solutions
Les diverses solutions proposées ne seront
efficaces qu'après la mise en place de certaines conditions favorables
à leur mise en oeuvre. Dans cette optique nous formulons des
recommandations à l'endroit de la Direction Nationale des Marchés
Publics, des Cellules de Passation des Marchés Publics et de la
Commission Nationale de Régulation des Marchés Publics.
A/ Recommandations à l'endroit
de la Direction Nationale des
Marchés
Publics
Les résultats de PV des
travaux des CPMP sont soumis à l'étude de la DNMP. Cette
dernière ne devrait plus participer aux travaux de dépouillement
et d'analyse des comités techniques parce que, dans ces conditions, elle
est en position de juge et de partie. Il en est de même des commissions
de dépouillement et de jugement au niveau sectoriel ;
Procéder au recrutement de contractuels ayant
le niveau de la catégorie A ayant des notions en marchés publics.
L'affectation de ressources humaines qualifiées renforcera son
contrôle de conformité et de qualité ;
Elaborer des DAO types, des plans annuels types de
passation des marchés publics et leur mise à disposition des
CPMP ;
Elaboration d'un mode d'étude et une
compréhension unique des DAO ;
Assurer, en liaison avec la Commission Nationale de
Régulation des Marchés Publics, la formation permanente et
continue des acteurs du système de passation des marchés
publics ;
Utiliser le TIC pour le partage en temps réel
des données sur les marchés publics. A court terme, elle peut
acquérir, sur fonds propres, une ligne fixe
(ZEKEDE) sur laquelle les Chefs des CPMP ou leurs représentants
vont appeler, facilitera à ces derniers l'accès à
l'information qu'ils désirent ;
La création et l'animation d'un site web sur
les marchés publics ;
Mettre le Journal des marchés publics sur le
site du Ministère chargé des Finances (www.mdef.bj) et
l'animer ; Egalement les avis d'appel d'offres doivent être remis
sous le format Word par les CPMP pour publication dans ce journal ;
Réaliser un réseau pour une
interconnexion entre les CPMP et la DNMP. Alors à l'aide d`un
identifiant et d'un mot de passe, les chefs des CPMP des Ministères et
Institutions de la République ou leurs représentants pourraient
depuis leur bureau accéder à toutes les informations. Le
réseau sans fil est mieux recommandé lorsque les ordinateurs
à mettre en réseau sont éloignés les uns des
autres ;
Elargir le Secrétariat Particulier, former le
personnel qui y travaille aux techniques de rangement et pré archivage.
B/ Recommandations à l'endroit
des Cellules de Passation des
Marchés
Publics
Elaborer et transmettre en début
d'année budgétaire à la DNMP les plans annuels de
passation des marchés publics ;
Réduire la lenteur dans le retour des projets
de DAO après les observations de la DNMP et des résultats
d'analyse et de jugements provisoire des offres ;
Se conformer au plan annuel lors de la passation des
marchés publics ;
Envoyer les avis d'appel d'offres sous format Word au
Journal des marchés publics ; cela facilite leur centralisation
lors de l'édition dudit journal ;
Demander, en cas de besoin, assistance à la
Direction de l'Information, de l'Assistance et des statistiques de la DNMP pour
l'élaboration de leurs plans annuels de passation des marchés
publics.
C/ Recommandations à l'endroit
de la Commission Nationale de
Régulation des Marchés
Publics
Une réforme en profondeur sur les
marchés publics, en collaboration avec les différents acteurs qui
participent à leur exécution s'avère
nécessaire ;
La création et l'animation d'un site web sur
les marchés publics ;
Le nombre impressionnant de contrats à signer
(20 exemplaires) décourage les signataires qui ne sont pas toujours
disposés à la faire. Il faudrait penser à les
réduire dans un souci d'économie et de rationalité pour
les maîtres d'ouvrage donc pour l'Etat. Le nombre de contrats originaux
pourra être réduit au strict minimum nécessaire ;
Le circuit de transmission des PV de la DNMP aux
ministères sectoriels enregistre des retards. Le Secrétaire
général du Ministère chargé des Finances pourra
être appuyé par un ou plusieurs assistants
supplémentaires ;
Il est légalement prévu par les textes,
la signature de tous les contrats par le Ministre chargé des Finances.
Cette disposition contribue à allonger les délais de passation de
marchés publics. Une formule de délégation au Directeur de
Cabinet pourrait être envisagée pour les marchés de montant
ne dépassant pas un certain seuil ;
Prendre des mesures appropriées pour renforcer
la planification des marchés de tous les Ministères et
Institutions de la République ;
En collaboration avec le secteur privé,
informer et familiariser les soumissionnaires et les usagers des services
publics avec les nouveaux règlements en matière de passation des
marchés publics ;
Proposer une nouvelle formule pour la notation des
offres financières. L'actuelle notation accorde d'office 100% à
l'offre financière dont le montant est le plus bas : le montant le
plus traduit bas ne doit pas constituer une référence car il peut
être bas à dessein ; Il faut faire garder par un huissier les
offres financières des candidats le temps que dure l'évaluation
de leurs offres techniques ;
Publier, en collaboration avec l'Observatoire de
Lutte contre la Corruption (OLC) et la Société Civile, sur nos
chaînes de radios et de télévision les noms de
soumissionnaires qui font usage de faux.
Tableau n°4 : Tableau de Synthèse
sur la <<Dynamisation du rôle de la DNMP dans le processus de
passation des marchés publics>>
Niveaux d'analyses
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes réelles
|
Synthèse du diagnostic
|
Approches de solutions
|
Général
|
Problème général : manque de dynamisme
du rôle de la DNMP dans le processus de passation des marchés
publics
|
Objectif général : proposer des mesures pour
rendre dynamique le rôle que joue la DNMP dans le processus de passation
des marchés publics
|
Cause générale :
|
Hypothèse générale :
|
|
Source : réalisé par nous-même
Spécifiques
|
1
|
Problème spécifique :
longs délais observés lors de l'étude des
dossiers
|
Objectif spécifique : proposer des mesures pour la
réduction des longs délais observés afin que
l'étude des dossiers à bonne date soit effective
|
Causes spécifiques :
le manque de personnel qualifié
la mauvaise qualité des documents produits par les
CPMP.
|
Hypothèse spécifique : les longs délais
observés lors de l'étude des dossiers sont dus au manque de
personnel qualifié et à la mauvaise qualité des documents
produits.
|
Il faut renforcer la DNMP c'est mettre à sa disposition un
personnel qualifié.
Elaboration des documents types à mettre à la
disposition des CPMP.
|
2
|
Problème spécifique :
mauvaise politique d'information
|
Objectif spécifique :
suggérer un cadre efficace pour une meilleure gestion de
l'information
|
Causes spécifiques :
l'inexistence d'un service en charge des relations avec les
CPMP et la non utilisation des TIC
|
Hypothèse spécifique : la mauvaise politique
d'information est due à l'absence d'un service chargé des
relations avec les CPMP et à la non utilisation des TIC.
|
Création d'un service chargé des relations avec les
CPMP
Equiper ce service des Technologies de l'Information et de la
Communication.
|
3
|
Problème spécifique :
difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de
passation des marchés publics
|
Objectif spécifique : proposer des mesures pour que le
suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de passation des marchés
publics soit performant.
|
Causes spécifiques :
le dépôt tardif, la non réalisation des
plans annuels de passation des marchés publics et l'inexistence de plans
types
|
Hypothèse spécifique : Le dépôt
tardif, la non réalisation par les maîtres d'ouvrage de leurs
plans annuels de passation et l'inexistence de plans type sont à
l'origine du difficile suivi de la mise en oeuvre des plans annuels de
passation des marchés publics.
|
Le défaut de dépôt en début
d'année budgétaire du plan annuel sera sanctionné par le
refus de procéder à l'étude des dossiers.
Confectionner des plans type et les mettre à la
disposition des CPMP
|
Source : Réalisé par nous-même
La présente relative au rôle que joue la
DNMP dans le processus de passation des marchés publics nous a permis de
déceler certains problèmes tels que :
· les longs délais observés lors de
l'étude des dossiers ;
· la mauvaise politique d'information ;
· le difficile suivi de la mise en oeuvre des plans
annuels de passation des marchés publics.
La DNMP, en raison des problèmes ci dessus
cités, ne joue donc pas de façon dynamique le rôle qui est
le sien dans le processus de passation des marchés publics. Pour y
parvenir, il faut qu'elle :
· exige des CPMP le dépôt de leurs plans
annuels de passation des marchés publics en début
d'année budgétaire sous peine du refus d'examen de leurs
dossiers ;
· adopte une meilleure et innovante politique
d'information ;
· ait les ressources humaines nécessaires
c'est-à-dire en nombre suffisant et ayant la qualification requise.
Des recommandations ont été
formulées pour la mise en oeuvre des solutions proposées aux
problèmes spécifiques identifiés.
Nous n'avons nullement pas la prétention
d'avoir fait un travail exempt de toute imperfection. Cette étude pourra
être complétée par une autre sur le rôle des CPMP
dans le processus de passation des marchés publics. Ce sont les CPMP et
la DNMP qui font l'essentiel du travail de sélection des titulaires des
marchés publics. La performante gestion des marchés publics passe
par la maîtrise des procédures de passation des marchés
publics par les CPMP et la DNMP.
BIBLIOGRAPHIE
TEXTES LEGISLATIFS ET
REGLEMENTAIRES :
§ Ordonnance n°96-04 du 31 Janvier 1996 portant
Code des marchés publics applicable en République du
Bénin ;
§ Loi n°2004-18 du 27 Août 2004 portant
modification de l'ordonnance n°96-04 du 31 Janvier 1996 portant Code des
marchés publics applicable en République du
Bénin ;
§ Décret n°2004-562 du 01 Octobre 2004
portant attributions, organisation et fonctionnement de la Commission
Nationale de Régulation des Marchés Publics ;
§ Décret n°2004-563 du 01 Octobre 2004
portant attributions, organisation et fonctionnement de la Direction Nationale
des Marchés Publics ;
§ Décret n°2004-564 du 01 Octobre 2004
portant attributions, organisation et fonctionnement des Cellules de Passation
des Marchés Publics ;
§ Décret n°2004-565 du 01 Octobre 2004
portant fixation des seuils de passation des marchés publics et limite
de compétence des organes chargés de la passation des
marchés publics.
MEMOIRES :
§ DOSSEVI, M ;(2006) : <<la
gestion optimale des fonds d'emprunts extérieurs destinés aux
projets de développement>>, Cycle I, ENAM, UAC ;
§ GAZARD, M. C. F ;(2006) :
<<contribution pour une gestion efficace et
régulière des marchés de travaux dans la commune de
Cotonou>>, Cycle I, ENAM, UAC.
OUVRAGES :
§ Lexique des termes juridiques (2003), DALLOZ,
7è édition ;
§ PERROTIN, R ; LOUBERE, J.M :
<<nouvelles stratégies d'achats>>, LES
EDITIONS D'ORGANISATION ;
§ GUEDEGBE, S. I. B. (2007) :
<<gouvernance en République du Bénin : droit
et pratique des marchés publics de l'Etat>>, HORID
PRESS.
§ DESCOUT, H. ; SALAMAND : << comment
faire connaître ses besoins aux candidats potentiels>>,
le droit pénal des marchés publics, EDITION LA LETTRE DU
CADRE TERRITORIAL ;
AUTRES :
§ Atelier national sur le système de passation des
marchés publics au Bénin (Novembre 2002).
§ L'intégrité dans les marchés
publics : les bonnes pratiques de A à Z (2007), OCDE, ISBN
987-92-64-02752-7.
§ Glossaire des termes usuels en Finances Publiques
(Octobre 2003), UNACEB, 2è EDITION.
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