I) L'adolescence.
Nous sommes tous passés par là et n'essayez
pas de dire le contraire !!
Et oui ! A une période plus ou moins
récente pour certains (moi) et plus lointaine pour d'autres (mes
parents ou vous peut-être). Mais qu'est-ce donc l'adolescence ?
C'est un passage obligé entre l'enfance et l'âge
adulte. L'adolescence s'ouvre vers des horizons inconnus, parsemés
d'embuches : affirmation de soi, choix d'une orientation
professionnelle découverte de la sexualité, etc. Entre
temps, elle s'accompagne du renoncement à l'enfance et d'un
détachement envers les parents.
L'adolescent(e), disait Françoise Dolto, est comparable
au homard qui, une fois sa coquille tombée, est obligé d'aller se
cacher sous les rochers, le temps de sécréter une nouvelle
coquille. Vulnérable à toutes sortes de sollicitations,
l'adolescent(e) tend alors parfois à compenser son manque de
défense par des changements d'attitudes soudains et variés, des
comportements excessifs, voire déviants.
Les tumultes de
l'adolescence, associée parfois à un âge ingrat, font des
ados une sorte de groupe social « à part », peut-être
oublié, avec lequel les parents, mais aussi les éducateurs et la
société en général, ne savent pas trop bien comment
communiquer.
Pourtant, cette période délicate est celle au
cours de laquelle le jeune bâtit pas à pas, en trébuchant
parfois, son autonomie affective et relationnelle. L'adolescent n'est pas
seul dans cette traversée incertaine. Souvent, cette période
constitue une phase de profonde remise en question pour la famille toute
entière. Certaines d'entre elles ne parviennent pas à trouver
suffisamment de ressources internes pour l'assumer. Il peut en résulter
alors de nombreuses difficultés, que la société tente
d'appréhender avec toute l'attention nécessaire.
II) Les troubles caractériels chez
l'adolescent(e).
a)
Définition.
Les troubles caractériels regroupent un large
éventail de troubles liés à une façon rigide et
déformée d'établir des rapports avec autrui, de percevoir
son environnement, ainsi que sa propre personne .Ces troubles ressortent
clairement chez les personnes qui ne peuvent s'ajuster aux critères de
comportement normalement acceptés au travail ou dans la
société en général, et qui s'avèrent
incapables d'établir des relations interpersonnelles adéquates et
stables.
b) Les
symptômes.
Voici quelques symptômes que l'on retrouve chez les
adolescent(e)s caractériels :
- Incapacité de s'adapter aux situations sociales.
- Intransigeance et acharnement à avoir le dernier
mot.
- L'indifférence : Personne qui n'éprouve
aucun sentiment pour quelqu'un ou pour quelque chose.
- L'égocentrisme : C'est une tendance à
centrer tous sur soi-même, à juger tout par rapport à soi
ou à son propre intérêt.
- Le repli sur soi : Le fait de revenir à une
position, à une valeur qui marque un retrait.
- L'agressivité : La disposition à
être hostile, querelleur, violent..
- La dévalorisation : Action de
dévaloriser, diminuer la valeur.
- Le sentiment de rejet : La personne a le sentiment
d'être rejetée par l'autre.
- La méfiance : Etat d'esprit de quelqu'un qui se
tient sur ses gardes face à quelqu'un d'autre.
- L'incapacité de s'ouvrir aux autres :
Difficulté d'entrer en relation.
Néanmoins, le caractériel présente une
intelligence normale et n'est pas un malade mental.
c) Les
causes.
Les causes peuvent survenir suite à une situation
sociale passagèrement difficile. Chez l'adolescent, âges auxquels
ils se retrouvent le plus souvent, ils peuvent avoir pour origine certains
traumatismes (deuil), des conflits parentaux (divorce), ou un abandon
familial. Des erreurs dans l'éducation peuvent également
être en cause.
d) Le traitement.
Afin de corriger ces troubles, une psychothérapie est
nécessaire. Elle consiste non seulement en une augmentation
du savoir sur soi, mais aussi, en une augmentation de
la conscience de soi, de ses limites, de ses enjeux inconscients et de son
potentiel, amenant l'adolescente à être
actrice de sa vie.
C'est le rôle des professionnels de la
santé (psychiatre, infirmière, psychologue) d'accompagner
l'adolescente dans ces démarches .Pour cela, ils peuvent utiliser divers
outils. L'un d'entre eux est « la relation d'aide ».
III) Familles monoparentales et
statistiques.
a)
définition
Dans ma problématique, j'énonçais
brièvement que la jeune fille qui sollicitait de l'aide venait d'une
« famille monoparentale ». Je tenais donc à vous
donner la définition de ce terme : « Une famille
monoparentale est une famille constituée d'un seul adulte et d'au moins
un enfant ».
Depuis plusieurs années, les sociologues ont
constatés qu'il y avait une recrudescence de ces familles. Grace
à ce graphique nous ne pouvons que constater l'évidence :
b) Évolution des
familles monoparentales depuis 1962
Champ : Familles monoparentales avec
enfants de moins de 25 ans en Belgique.
Voici comment lire ce graphique : en 1968, selon le
recensement de la population, il y avait en Belgique 722 000 familles
monoparentales comprenant au moins un enfant de moins de 25 ans. Dans 20 %
des cas, il s'agissait d'un père et de ses enfants, dans 80 % des
cas d'une mère et de ses enfants.
Le nombre de familles monoparentales est passé de
680.000 en 1962 à près de 1,5 million en
1999.
Il a donc plus que doublé en 37 ans. Le nombre
total de familles comprenant un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans
étant resté stable, la proportion de familles monoparentales a
sensiblement augmenté, de 10,2 % en 1982 à 13,2 % en
1990 et 16,7 % en 1999, alors qu'elle était restée
relativement stable entre 1968 (9,4 %) et 1982 (10,2 %).
Ces chiffres traduisent une position moyenne de la
Belgique en Europe (14 % en 1996).
La croissance du nombre de familles monoparentales,
qui s'est accélérée depuis le début des
années 1980, a essentiellement porté sur les mères de
familles monoparentales : après avoir représenté
autour de 20 % des foyers monoparentaux dans les années 1960 et
1970, la proportion de pères parents isolés s'est
stabilisée autour de 14 % depuis 1982.
Cette diminution de la proportion d'hommes parmi les parents
de famille monoparentale s'explique par la diminution constante du
veuvage et par l'importance croissante des
séparations. Dans 85 % des cas de divorce, la garde des enfants
est en effet confiée à la mère et, lorsque la
monoparentalité se produit dès la naissance de l'enfant, elle
concerne quasi exclusivement les mères.
En outre, les femmes séparées, surtout
quand elles ont des enfants, se remettent moins souvent en couple que les hommes.
L'absence de conjoint concerne 13,8 millions de
personnes. 6,4 millions d'entre elles ont moins de 40 ans et sont
majoritairement des hommes, soit 55 %. Entre 40 et 60 ans, les hommes
n'ayant jamais vécu en couple sont toujours plus nombreux que les femmes
dans la même situation. En revanche, vivre sans conjoint
après une rupture est nettement plus fréquent chez les femmes que
chez les hommes.
Au-delà de 60 ans, la solitude concerne
4,3 millions de personnes, dont 75 % sont des femmes. À ces
âges en effet, dans plus de la moitié des cas, la solitude est due
au décès du dernier conjoint. Le quart des adultes, soit
10,9 millions de personnes, a connu la rupture d'une vie de couple. En
1999, 38 % d'entre eux avaient « refait leur vie »,
c'est-à-dire avaient fondé un nouveau couple après la
rupture du premier.
La probabilité de trouver un nouveau conjoint est
très variable, selon l'âge, le sexe, les circonstances,
l'ancienneté de la première rupture, le niveau social.
Ainsi, un homme a 23 % de chances de plus qu'une femme de revivre
en couple. En outre, les mères sont pénalisées.
En effet, pour les femmes, le fait d'être mère d'un enfant
âgé de moins de 10 ans au moment de la rupture réduit de
7 % la probabilité de retrouver un conjoint, alors que cet effet
n'est pas significatif pour les hommes
Sans doute faut-il y voir les conséquences de la garde
des enfants, confiée à la mère dans la grande
majorité des cas. Au contraire, les hommes qui, au moment de leur
première rupture, étaient pères de plus de deux enfants
ont davantage tendance à se remettre en couple que les autres .
c)
Conclusion.
Si j'ai décidé de parler des familles
monoparentales, c'est parce que je voulais vous montrer à quel point
leur nombre est en augmentation. Dans le chapitre précédent, je
vous ai énuméré certaines causes des troubles
caractériels. En effet il à été
démontré que les adolescentes dites
« caractérielles » le sont, car elles ont
été victimes d'un traumatisme, d'une rupture du cercle familial
(divorce, abandon...). J'ai trouvé qu'il était fondamental
d'étudier le nombre de famille monoparentale en Belgique, car c'est une
des causes des troubles caractérielles des adolescentes. De plus, j'ai
parlé également du fait qu'il y ait eu une erreur dans
l'éducation, et je me pose aujourd'hui cette question : N'est-ce
pas plus difficile d'éduquer ses enfants quand on est seul à
l'élever ?
Je ne dis pas qu'on ne peut pas arriver à bien
élever ses enfants. Je ne veux porter aucun jugement de valeur, et je
sais que les familles monoparentales n'ont pas souvent décidées
d'être ainsi, dans la vie on ne sait pas ce qui peut arriver
(deuil...).
Je souhaite juste signaler le fait qu'avoir deux parents est
source d'équilibre pour l'enfant, car celui-ci à besoin de
stabilité afin de s'épanouir dans la société. Je
voudrais dire aussi que malgré l'augmentation des familles
monoparentales et les difficultés qu'elles peuvent rencontrer dans
l'éducation de leurs enfants, il existe de nombreux professionnels de la
santé qui sont là pour les écouter, les soutenir, et les
aider à prendre des pistes menant à la solutions de leur
problèmes. Dans le secteur médical, il y a la
psychothérapie, et plus précisément la relation d'aide.
IV) La relation d'aide : un outil
important.
a) Qu'est-ce-que la relation
d'aide ?
« C'est une interaction entre deux personnes, le
patient et le soignant, tous deux contribuant personnellement à la
recherche et à la satisfaction et d'un besoin d'aide. Cela signifie que
l'intervenant adopte une façon d'être et de faire et la communique
de façon verbale et non verbale en fonctions des buts poursuivis. Ces
buts sont à la fois liés à la demande du patient et
à la compréhension que celui-ci à de ses
difficultés »*.
b) Le
rôle du soignant dans la relation d'aide.
Avant d'aller plus loin, je voudrais souligner le fait que cet
outil peut non seulement être utilisé par l'infirmière,
mais peut être également utile aux médecins,
kinésithérapeute, psychologue... . Le rôle du soignant est
d'aider le patient à avoir accès à ses processus internes
et à les utiliser afin de connaitre au mieux son environnement ainsi que
ses sentiments et ses besoins personnels. Cela signifie que l'infirmière
à pour but d(aider l'adolescente atteinte de troubles
caractériels à être beaucoup plus au clair avec
elle-même, l'éclairer dans la découverte de ses
émotions, de ses besoins, de manière à faire de bons choix
de vie. Mon rôle d'infirmière pour objectif d'aider et de soutenir
l'adolescente en difficulté.
c) Pourquoi se
servir de la relation d'aide ?
Pour plusieurs raisons, à savoir :
- Etablir un contact physique et affectif avec
l'adolescente.
- Instaurer la confiance, un soutien chaleureux, le
respect.
- Lui faire comprendre qu'elle est comprise et entendue.
- S'assurer que l'expérience relationnelle
réponds aux attentes de l'adolescentes et qu'elle à eu un impact
positif sur sa situation.
- Faire en sorte que l'expérience relationnelle
contribue aux effets thérapeutiques attendus.
- Servir de moyen thérapeutique
privilégié afin de mieux comprendre les relations traumatisantes
passées.
V) Comment utiliser la relation d'aide afin
qu'elle ait un impact positif sur l'adolescente ?
Pour répondre aux besoins de l'adolescente et ainsi
utiliser la relation d'aide à bon escient, l'infirmière doit
suivre des « étapes »bien
spécifiques :
a) Avoir une bonne attitude lors
des entretiens.
- Ne pas avoir de jugement de valeur : c'est-à
dire avoir une attitude inconditionnelle positive. Car, en ayant des jugements
de valeurs, l'infirmière risque de rendre l'adolescente furieuse et la
faire fuir.
- Pas d `interprétation ni d'interventionnisme.
- Avoir de la congruence dans les entretiens.
- Tenir compte du vécu de la jeune fille.
- Utiliser ses connaissances théoriques.
- Connaitre son rôle et se connaitre parfaitement.
- S'observer et observer les réactions du patient.
b) Permettre à
l'adolescente de s'exprimer et l'aider à prendre conscience de son
comportement.
Le fait d'exprimer ce qu'elle ressent permettra à
l'adolescente d'évacuer les tensions qu'elle a en elle. Elle pourra donc
se décharger d'un poids lourds « Parler, c'est se
soulager », mettre des mots sur ce qu'elle vit ou pense et pourra
également faire une clarification par rapport à elle-même.
C'est très important car, rappelons le, l'adolescente
caractérielle éprouve des difficultés à percevoir
son environnement, ainsi que sa propre personne ; En s'exprimant, elle
pourra être en contact avec ses processus psychologiques et apprendre
à se connaitre.
De plus, mon rôle en tant qu'infirmière est
d'aider la jeune fille à la recherche de compréhension. Je dois
l'amener au cours des entretiens à faire des liens entre son
problème et sa façon d'agir et de penser. Cela lui permettra
d'avoir un autre regard sur elle-même, et elle pourra comprendre pourquoi
elle pense et agit comme elle le fait à chaque situation difficile.
N'oublions pas les limites de l'infirmière : c'est une aidante et
une soutenante. Il faudra donc aider l'adolescente à une
prise de décision menant à une solution.
c) Utiliser les différentes
techniques de communication.
1- La communication verbale.
Communiquer avec l'adolescente n'est pas une chose facile.
Pendant l'entretien l'infirmière peut rencontrer divers obstacles (vus
ci-dessus). C'est la raison pour laquelle elle doit utiliser les
différentes techniques de communication. Parmi ces techniques,
l'infirmière peut utiliser les reflets.
Cela consiste à dire en d'autre termes, et de
manière plus explicite ce que l'adolescente vient d'exprimer. Pourquoi
les utiliser ?
Afin de montrer à l'adolescente qu'elle est comprise et
entendue, lui permettre e poser un autre regard sur elle-même, de
l'encourager à s'exprimer. Il existe parmi les reflets, la
réitération :
- Ex : l'ado :
« Ma mère veut toujours me dicter ce que je dois porter comme
vêtement, manger, à quelle heure je dois rentrer, j'en ai
marre !! ».
L'inf : « Tu aimerais que ta
mère te considère comme quelqu'un de
responsable ».
- La reformulation :
C'est refléter les sentiments et les émotions de
l'adolescente.
Ex :
l'ado : « Ca fait longtemps que je suis
tracassée par ce problème. Ma mère veut que je reste vivre
chez elle, mais elle est trop sur mon dos. J'ai envie de m'en aller, mais rien
qu'en pensant aux factures que je devrais payer, ça ma fait repousser
mes projets à plus tard ».
L'inf : « Ce que tu veux
dire, c'est que d'une part, tu n'as pas envie de vivre chez ta mère car
elle est envahissante, et que d'autre part tu es incapable de subvenir seule
à tes besoins, c'est bien cela ? ».
Il existe d'autres techniques de communications,
telles que :
- La synthèse, qui
a pour but de montrer à l'adolescente qu'elle est comprise et entendue,
de lui donner l'impression qu'il y a une progression dans l'exploration de ses
sentiments et de ses émotions, de remettre de l'ordre dans le contenu
qu'elle a exprimé.
- Les questions quant
à elles, permettent d'obtenir des précisions, d'explorer un
contenu jugé important, de faire répéter ce qui n'a pas
été compris et d'obtenir de nouvelles informations
(exemple : Qu'est ce qui ne va pas ?, Où veux-tu poursuivre ta
formation ?, Quels sont tes loisirs ?).
2) La communication non
verbale .
On peut communiquer avec des mots mais aussi avec des
gestes et des mimiques. La communication non verbale est très
importante, car sans qu'elle ne le veuille, l'infirmière transmettra des
« signaux » à l'adolescente qui décryptera
clairement ce qu'elle ressent ou même pense. Voici quelques types de
communication non verbale qui permettent à l'adolescente de se sentir en
confiance, soutenue, comprise, et entendue :
- Le regard :
l'infirmière doit regarder l'adolescente dans les yeux sans pour autant
la dévisager. Je trouve qu'il n'y a rien de plus irrespectueux et
blessant que de regarder ailleurs quand quelqu'un s'adresse à une
personne. Un regard fuyant peut aussi laisser croire à un sentiment de
faiblesse ou de peur.
- La distance :
l'infirmière doit se mettre au moins à un mètre cinquante.
L'adolescente se sentira alors proche d'elle et pourra lui ouvrir son coeur. Il
ne faut pas non plus être trop près d'elle, sinon elle pourrait
croire qu'il existe une certaine complicité entre elles et pourrait
oublier les limites (l'infirmière reste une professionnelle d'où
l'importance de la distance thérapeutique.).
- La position physique :
assise sur une chaise, bras non croisés, sinon l'adolescente pourrait
croire que l'infirmière est fermée à toute
communication.
- Le silence : est une
chose positive et peut être perçu comme une invitation à
poursuivre. Il ne doit tout de même pas être trop fréquent
de peur que l'adolescente ne croie que l'infirmière ne sait pas quoi
dire.
- Le toucher : lui
serrer la main pour lui dire bonjour est un moyen de lui montrer qu'elle a
droit à un certain soutien et peut aussi permettre un rapprochement.
Ainsi, en utilisant certaine techniques de communication,
l'infirmière peut faciliter ses entretiens, éviter certains
obstacles et l'adolescente peut se sentir à la fois comprise, entendue,
soutenue, et en confiance. Elle pourrait se laisser aller à la recherche
de ses émotions, apprendre à se connaître, et par la suite,
essayer de trouver la solution à son problème.
d) Les modes
d'écoutes.
Afin d'accueillir l'adolescente dans ce qu'elle est, et de le
lui montrer, l'infirmière divers modes d'écoutes :
Ex :
l'ado : « Je ne supporte
pas d'être dirigée par mes parents, je suis encore mineur, et je
ne peux pas m'en aller de chez eux, je ne sais pas quoi
faire. »
- l'accueil : c'est
présenter le problème, lui montrer qu'elle
est comprise et entendue mais aussi de s'assurer que ce qui
à été tiré des propos de l'adolescente est bien
juste.
Ex : « Tu
me semble être dans une impasse. Tu n'approuves pas que tes
parents aient l'autorité sur toi mais tu es incapable de partir de chez
toi car tu es sous leur responsabilité. »
- La sympathie : c'est
le fait que l'infirmière se rapproche de l'adolescente en lui confiant
qu'elle a aussi vécu quelque chose de ce genre.
Ex : « Moi
aussi quand j'avais ton âge, j'ai connu le même genre de situation.
Je sais à quel point cela peut être dur pour
toi. ».
- L'investigation :
c'est poser des questions pour mieux comprendre la situation et
avoir des nouvelles informations.
Ex : « Toi
et tes parents en avez-vous déjà discuté ? quand
pensent-ils ? ».
- Le soutien : c'est
rassurer le patient qu'on va l'aider à trouver une solution.
Ex : « Les
moments difficiles de la vie servent à en tirer des leçons et
à progresser. Ne te décourage pas, nous allons trouver une
solution. ».
-
L'interprétation : c'est donner son avis,
poser un diagnostic.
Ex : « Tu
vis une période de crise en ce moment, tout le monde passe
par-là, rassure toi. Et je pense que le problème vient de
la ».
- La solution : c'est
solutionner une partie du problème ;
Ex :
« Tu devrais en parler à tes parents et à un
psychologue ».
- La clarification :
c'est poser des questions pour mieux comprendre la solution et les propos de la
jeune fille.
Ex :
« Quand tu dis que tes parents te dirigent, que veux-tu dire
par-là ? ».
- L'aspect fonctionnel :
c'est favoriser la collaboration et apporter à l'adolescente une
certaine sérénité.
Ex : « On
peut en reparler si tu veux, saches que je reste à ta
disposition ».
Conclusion.
En tant qu'élève de 3eme année, je pense
que la relation d'aide est un outil que je peux utiliser pour faciliter mes
contacts avec les adolescentes en difficultés. J'ai appris avec mes
expériences qu'il ne suffit pas de choisir un outil de travail, mais
qu'il faut se renseigner sur la façon dont on peut se servir. Le
métier d'infirmière est très important et il ne faut pas
prendre à la légère la formation que l'on doit
acquérir. Je pense qu'il faut étudier en profondeur un outil afin
de s'en servir au mieux. Car, les personnes que l'on va soigner sont sous notre
responsabilité et ils attendent de nous de l'aide. De plus dans la
relation d'aide la communication non verbale tient une place indispensable et
j'ai constaté grâce aux stages que j'ai effectué en
psychiatrie, que les patients malgré leur maladie , savent se
rendre compte de ce qu'on ressens et qu'on pense, et ceci grâce aux
mimiques de notre visage, à notre attitude, à la distance que
l'on tient à leur égard etc..
Je conclurai en vous disant que lorsque j'ai utilisé
les différentes techniques de communication, les entretiens que je
réalisais ont été facilités et j'ai pu aider la
jeune fille à avoir accès à ses processus internes. Je
sais que tous mes entretiens ne seront pas positifs et qu'il existe beaucoup
d'embuches mais je pense sincèrement qu'avez les années, on
acquiert beaucoup plus d'expériences et que les entretiens sont
améliorés jours après jours. Afin d'étayer mes
propos je vous invite à me suivre dans la partie pratique de ce
mémoire...
VI) Présentation du
stage
Le stage que j'ai effectué s'est
déroulée du 17/09/07 au 12 /10/07 à l'I.P.P.J de
Saint-Servais. Qu'est-ce-que l'I.P.P.J ?
C'est l'institution privée de la protection
de la jeunesse. Elle a pour but d'apporter une aide
spécialisée aux jeunes en difficulté, aux personnes qui
éprouvent des difficultés à remplir leur rôle de
parents ainsi qu'aux enfants dont la santé et/ou la
sécurité sont en danger ou dont les conditions d'éducation
sont compromises. Elle apporte également sa contribution dans la prise
en charge des jeunes ayant commis des faits qualifiés d'infraction. Elle
met en oeuvre une politique de prévention à l'égard des
problématiques rencontrées de manière récurrente au
niveau de l'aide individuelle
Il existe plusieurs IPPJ en Belgique : certains
accueillent uniquement des garçons, d'autres uniquement des filles. A
Saint-Servais il n'y a que des filles.
L'âge de ces adolescente peut varier entre 11 et 17
ans. Dans cette institution, il y a 14 pavillons. L'un d'entre eux est
appelée « section fermée » car les jeunes
filles y résident 24h/24. Il leur est interdit de sortir et elles ne
rentrent donc pas chez elle le week-end, mais reçoivent cependant de la
visite et passent des coups de téléphone à leurs proches.
Hormis celui-là, les autres pavillons permettent aux adolescentes de
sortir faire des activités (équitation..), rentrer chez elles le
week-end ainsi que de recevoir de la visite. Lors de mon stage, j'ai
visité tous les pavillons et j'y ai passé des journées
afin de comprendre leur fonctionnement : Heure du repas, du ménage,
de la sieste etc....
Les pavillons sont dirigés par des éducateurs
qui ont pour rôle de manière stricte et juste aux adolescentes. Il
y a également un pavillon administratif où résident le
directeur de l'institution et ses secrétaires, et un autre pavillon
où travaillent en collaboration l'équipe
pluridisciplinaire : assistante sociale, infirmière, psychologue,
psychiatre.
a) Rôle de l'infirmière à
l'I.P.P.J.
Apporter des soins de qualité, faire une approche
globale de l'adolescente dans toute son intégrité physique,
psychique, sociale et culturelle. C'est une nouvelle approche du travail
infirmier, il y a beaucoup moins de technicité. Voici le
témoignage de l'infirmière de l'IPPJ de Namur :
« Je recherche auprès des adolescentes une approche beaucoup
plus rationnelle et psychologique dans une démarche d'accompagnement,
d'éducation, de dépistage, et de prévention. La conception
de la profession d'infirmière scolaire tout comme la mission
première de l'éducation nationale est de favoriser
l'intégration scolaire de tous les élèves afin de
promouvoir leurs réussites scolaires, dans un cadre harmonieux où
l'adolescent devient l'acteur responsable, autonome durant sa vie à
l'institution. L'adolescente reste pour moi au centre du dispositif et en tant
qu'infirmière, je deviens l'articulation d'un axe autour d'elle en lien
avec ses parents ou son responsable légal et tous les partenariats
interne à l'I.P.P.J (psychiatre, psychologue, les professeurs,
l'Assistante Sociale, éducateurs) ».
Missions propres à l'infirmière scolaire
:
- Rôle d'accueil :
- Organiser les soins d'urgence ou
autres
soins.
- Écouter, mettre en confiance.
- Évaluer la situation.
- Faire la conversation tout en
respectant le secret professionnel.
- Rôle dépistage
infirmier : vue, audition, problème personnel, afin de prendre le
problème en charge le plus vite possible pour lui donner le plus de
chance possible d'y remédier.
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- Prise en compte du mal être de la jeune
fille : D'où l'importance d'un travail en partenariat et en
respectant le secret professionnel : point primordial de notre code de
déontologie.
- Rôle éducatif de
l'infirmière : - Éducation collective : mission d'action,
prévention pour traiter un sujet particulier et précis (ex:
tabac, nutrition) respectant l'autre.
- Éducation individuelle : à la demande de
la jeune fille sur visite à l'infirmerie, sur détection conduites
à risques (conduites additives) avec convocation de l'infirmerie.
L'infirmière peut aussi être une ressource : donne une recherche
sur un sujet.
|
L'infirmière est là pour faire de
l'éducation, de la prévention, mais pas de la
répression. Sauf si la jeune fille est surprise en plein délit
(fugue ....).
Au travers de toutes ses missions s'organise autour de
l'adolescente tout un travail d'équipe avec l'infirmière, en
collaboration étroite entre tous les membres de l'équipe
pédagogique. L'infirmière reste avant tout une personne "neutre"
dans le milieu scolaire. L'infirmerie peut être un lieu
d'échange : se confier à quelqu'un qui est "neutre". Le travail
d'infirmière scolaire apporte une densité de toutes ces missions
et fonctions aux multiples facettes.
|
Une infirmière soignant un adolescent et lui
faisant une éducation à la santé.
Voici un schéma que j'ai créé afin de
vous montrer la place qu'occupe l'infirmière parmi les différents
professionnels à l'I.P.P.J :
DIRECTEUR DE L'I.P.P.J
EDUCATRICES
ASSISTANTE SOCIALES
PSYCHOLOGUES
INFIRMIERE
MEDECIN
PSYCHIATRE
ADOLESCENTES
Explication de ce schéma :
Le directeur est au dessus de l'équipe
pluridisciplinaire car, c'est lui qui dirige l'institution et s'assure de la
bonne marche de celle-ci. Il fait part de ses souhaits ainsi que des
informations utiles à l'équipe pluridisciplinaire. Il y a donc un
échange entre eux. L'équipe pluridisciplinaire se compose d'un
psychiatre, d'un généraliste, d'une infirmière,
d'assistantes sociales, de psychologues et d'éducateurs. Chacun à
un rôle propre à sa discipline, mais ils Travaillent tous en
collaboration. Ils se transmettent des informations concernant les adolescentes
et leur évolution dans l'institution.
Les adolescentes sont le centre de leur préoccupation.
Il y a également échanges entre les jeunes filles et
l'équipe pluridisciplinaire vu que celle-ci viennent consulter pour
quelles que raisons que se soient.
Photo d'une adolescente
faisant de l'équitation.
Conclusion
Le rôle de l'infirmière en IPPJ est vaste . Elle
ne travaille pas seule, mais en collaboration avec les autres professionnelles.
Je trouve que c'est très intéressant de travailler ensemble dans
un seul et même but, a savoir : Aider la jeune fille à
s'intégrer dans un futur proche dans la société. Durant
mon stage, j'ai pu constater que travailler en équipe permet de mieux
cerner les difficultés que les jeunes filles rencontrent, essayer de
chercher ensemble les différentes pistes menant à une solution et
mieux se préparer à discuter avec l'adolescente (que ce soit sur
ces choix de formation, sa prochaine sortie en famille etc....). Il faut
essayer de se tenir au courant des « faits et gestes » de
la jeunes filles et, on ne peut le faire qu'en se renseignant auprès de
chaque professionnel .
VII) Présentation d'un cas concret.
La jeune fille avec laquelle j'ai réalisé
l'entretien est âgée de 16 ans, et issue d'une famille
monoparentale. Son père a quitté le domicile familial il y a 5
ans et n'a plus donné aucune nouvelle. Quant à sa mère,
elle est alcoolique et ne quitte plus son lit à part pour aller faire
les courses. L'adolescente est donc livrée à elle-même
depuis l'âge de 11 ans. Elle a deux demi-soeurs âgées de 18
ans qui sont le fruit d'une relation que la mère a eu avec un autre
homme. Ces deux jeunes filles vivent avec leur père depuis qu'elles ont
2 ans. Elles ont toujours gardés contact toutes les trois.
Voici l'examen mental de la jeune
fille :
Melle XX âgée de 16 ans, entrée à
l'institution après avoir mis le feu à son école et pour
agression sur personne âgée. Lors de mon entretien, son apparence
vestimentaire était appropriée à la saison. Elle avait une
bonne hygiène corporelle : pas d'acné, pas de cicatrice. La
jeune fille avait un contact visuelle fuyant, était ouverte à la
communication mais manifestait cependant une réticence à se
confier (hésitation, bégaiement...). XX tenait un discours
cohérent. N'avait ni hallucinations, ni illusions et ni
dépersonnalisation. Il lui manquait du vocabulaire pour s'exprimer et
elle faisait quelques fautes de langage. Elle avait une bonne mémoire,
car quand je lui parlais, elle savait me raconter certains
évènements qui s'étaient déroulés alors
qu'elle n'avait que 5 ans et également ce qui s'était
passé la semaine dernière.
a) ENTRETIEN N°1
Contexte : Cet entretien s'est
déroulé dans la chambre de la patiente . C'est moi qui le lui ai
proposé vu que j'effectuais un soin auprès d'elle. Voici comment
il s'est déroulé :
- « Bonjour Melle X ».
- « Bonjour Mme ».
- « Comment allez-vous ? ».
- « Ca n'va pas ! ».
- « Ca n'va pas, que veux-tu dire
par-là ? ».
- « J'en ai marre d'ici, ça m'fais chier de
rester là ».
- « Tu en a marre, que veux-tu dire par
là ? ».
- « Ben je viens de vous l'dire ça me fais
chier d'être ici ».( avec un ton sec)
- « Silence ». (la regardant dans les
yeux en hochant la tête)
- « Ma famille me manque...pas ma mère, ni
mon père, mais mes soeurs ».
- « Tu as reçu une visite,
non ? ».
- « Si c'était mes deux soeurs,
j'étais contente ».
- « Comment cela s'est-il
passé ? ».
- « Bien, elles m'ont ramené du
chocolat ».
- « Qu'as-tu ressentis quand elles étaient
la ? ».
- « Ben, j'étais heureuse ca faisait
longtemps qu'elles n'étaient pas venues ».
- « Il y a quelques minutes tu m'as dit que tes
parents ne te manquaient pas, c'est bien cela ? ».
- « Ouais, ils n'ont jamais été
présents pour moi, ça n'va pas changer
aujourd'hui ! ».
- « Qu'est-ce-que cela suscite en
toi ? ».
- « De la rage, de la haine, et je m'en fous
d'ailleurs ».
- « De la rage, de la haine, que veux-tu dire
par-là ? ».
- « Ils m'ont abandonné tous les deux et
à cause d'eux, je suis enfermée ici ».
- « Silence ».
- « Depuis que j'ai 12 ans je suis livrée
à moi-même, je me suis débrouillée seule
jusqu' `à maintenant, ; aujourd'hui je suis enfermée
ici alors que ce sont mes parents qui devraient être punis pour m'avoir
abandonné !!».
- « Je sens beaucoup de ressentiments en toi, mais
sache que cette institution n'est pas une prison, mais un lieu servant à
t'encadrer et qui t'apprend les règles de bases permettant de
s'insérer dans la société. Tu es encore mineure et tu es
sous la responsabilité de l'Etat. Nous sommes là pour veiller sur
toi et t'aider à choisir de bonnes voies. ».
- « C'est ce que tout le monde me
dit ».
- « Tout le monde ? ».
- « Les éducs, l'assistante sociale, le
psychiatre... »
- « En tout cas, si tu souhaite en reparler, saches
que je reste à ta disposition ».
- « Merci Mme ».
- « Au revoir X ».
- « Au revoir Mme ».
1) Analyse personnelle
Ce que je peux dire sur mon entretien, c'est que j'ai
utilisé beaucoup d'investigations.
Pourquoi ? Tout simplement parce que je souhaitais recueillir des
informations sur le ressentis de la jeune fille. C'est le but de la relation
d'aide puisque c'est en faisant part de ses ressentis que l'adolescente pourra
avoir accès à ses processus internes, apprendre à se
connaitre et ainsi prendre des décisions la menant vers de bons choix de
vie.
J'ai également utilisé le silence car
c'était une façon d'inviter la jeune fille à poursuivre et
c'est ce qu'elle à fait. Je n'ai pas voulu utiliser trop de silence, car
je me suis rappelé que dans la relation d'aide il est utilisé
mais qu'il est conseillé de ne pas trop « en
abuser » de peur que l'adolescente ne croie que je n'ai rien à
dire ou que je ne l'écoute pas.
Quand j'ai utilisé le
silence, je l'accompagnais d'un hochement de la tête :
c'est de la communication non verbale et c'est très important de
l'utiliser quand on se sert de la relation d'aide. Car que je ne le veuille ou
non, mes gestes et mes mimiques sont une façon de communiquer avec
autrui : Si j'avais froncé les sourcils, je suis persuadée
que la jeune fille l'aurais perçu comme de l'inquiétude ou une
désapprobation.
Je trouve que l'entretien aurait pu mieux se dérouler, car
à un moment donné je me suis éloignée du but, qui
était de savoir ce que ressentait la jeune fille. Elle m'a parlé
du fait que ses parents ne lui manquaient pas et je ne lui ai pas
demandé la raison tout-de -suite. J'ai lui ai demandé ce qu'elle
ressentait quand ses soeurs sont venues la voir.
Toutefois, je me suis rattrapée, en lui posant la question
à la prochaine interaction. Grace à cette interrogation j'ai pu
me rendre compte qu'elle leurs en voulait de l'avoir abandonné et
qu'elle désirait qu'ils soient emprisonnés pour cet acte. Elle
voyait l'institution comme une sorte de prison et trouvait injuste le fait
d'y résider. J'ai trouvé important le fait de lui rappeler le but
de cet établissement. Malheureusement, à la fin de l'entretien
elle m'a confiée que toute l'équipe pluridisciplinaire lui disait
que l'institution était un lieu d'apprentissage des normes et des
valeurs afin de s'insérer dans la société. J'aurai pu lui
demander à ce moment la : »Et qu'en
penses-tu ? ».
Cela m'aurait permis de savoir si elle était d'accord
avec les professionnels de la santé ou pas.
Si c'était le fait d'en vouloir à ses parents
qui l'ont poussé à considérer l'I.P.P.J comme une
prison.
Enfin, j'ai utilisé l'aspect
fonctionnel en lui rappelant que je reste à sa disposition
si elle désire en reparler plus tard.
2) Conclusion.
Je ne suis pas trop satisfaite de cette entretien comme je
vous l'ai dis auparavant, car, je ne lui ai pas demandé si elle
était d'accord avec l'équipe pluridisciplinaire, sur le fait que
l'institution est un lieu d'apprentissage des moeurs er des valeurs de la
société, et non une prison. A part cela, j'au utilisé les
différentes techniques de communication de la relation d'aide :
investigation, reflet, silence. Grace à ces différentes
techniques, j'ai pu constater que l'entretien a été
facilité, que j'ai établit une relation de confiance avec la
jeune fille et qu'à un moment donné elle a su me dire les
sentiments exacts qu'elle ressentait. C'est un bon point de départ car
c'est en ayant accès à ses propres sentiments que XX pourra
ensuite apprendre à se connaitre et prendre des décisions
justes.
Je pense que la relation d'aide est utile dans l'aide des
adolescentes en difficulté. Ceci-dit, ce n'est pas évident de
l'utiliser à bon escient. Il y a toujours des difficultés, comme
celle que j'ai rencontré dans cet entretien. C'est au fur et à
mesure de l'utiliser qu'on arrive un peu à éviter les
« entorses ».
b) Entretien
n°2 :
Contexte : Melle XX est venue me voir à
l'infirmerie car elle désirait avoir un entretien avec moi, concernant
son mode de vie actuel ainsi que sa vie future. N'étant pas disponible,
je lui proposai qu'on se revoit à un autre moment de la journée.
Elle a donc accepté. Voici la façon dont il s'est
déroulé :
- « Bonjour Melle XX ».
- « Bonjour Mme ».
- « Comment vas-tu ? » (avec un
léger sourire)
- « Ca va, un peu ».
- « Ca va un peu, que veux-tu dire
par-là ? ».
- « Dans le corps, ca va... mais pas dans la
tête ».
- « Ce que tu veux dire, c'est que physiquement
ça va, mais pas psychologiquement , c'est bien
cela ?».
- « Oui ».
- « silence » (tout en la
regardant).
- « J'arrête pas de penser à ma vie
de maintenant, et à ma vie de plus tard ».
- « Quand tu y penses, que ressens-tu à
ce moment-là ? ».
- « Je suis triste, tracassée et en
colère ».
- « Tu es triste, tracassée et en
colère, que veux-tu dire par-là ? ».
- « Quand je dis triste, c'est parce que je vois
que j'ai fais rien du tout jusqu'à maintenant, à part des
conneries ; quand je dis la colère, c'est parce que je m'en veux
beaucoup d'avoir fait les choses que j'ai fais quand j'étais dehors et
j'ai peur pour demain parce que je sais pas ce que je vais faire plus tard dans
ma vie ».
- « Ce que tu essaies de me dire, c'est que
d'une part, tu regrettes d'avis commis de mauvais actes quand tu étais
à l'extérieur, et que d'autre part, tu souhaites aujourd'hui te
comporter différemment, car ton avenir t'inquiète, c'est bien
cela ? ».
- « Ouais, c'est ça ».
- « Que penses-tu des cours que tu suis ici au
pavillon ? ».
- « C'est cool, on fait les maths, la lecture,
ça va quoi ».
- « Et dans la vie future, que souhaites-tu faire
comme métier ? ».
- « Coiffeuse ».
- « Pourquoi souhaites-tu faire
coiffeuse ? ».
- « Parce que je trouve que c'est un beau
métier et c'est ce que je voudrais faire ».
- « En as-tu déjà discuté avec
quelqu'un d'autre ? ».
- « Avec les profs et l'assistante
sociale ».
- « Et qu'en pensent-ils ? ».
- « Que j'ai mes capacités d'apprendre et de
le réussir ».
- « silence ». (tout en hochant la
tête).
- « Ils m'ont dit qu'y a moyen d'aller faire la
formation dehors, mais j'ai peur ».
- « Tu as peur, que veux-tu dire
par-là ? ».
- « Ben, de rater » ? (en
fronçant les sourcils)
- « Ecoute, il faudrait que tu évites de
penser au fait que tu pourrais rater avant même d'avoir commencé
formation. Je sais que la peur est un sentiment humain mais il ne faut surtout
pas de décourager. L'équipe professionnelle est là pour
te soutenir et t'aider à aller de l'avant, ai aussi confiance en toi,
n'abandonne pas ».
- « Ah Mme c'est ce que je voulais
entendre ». (sourire)
- « Que voulais-tu entendre ? ».
- « Que je peux y arriver, de ne pas
abandonner ».
- « Silence ».
- « Je suis contente, ca me donne des forces. Plus
je l'entends, plus je suis courageuse. ».
- « Je suis également contente pour toi, dans
tous les cas, si tu souhaites en reparler, saches que je reste à ta
disposition, ok ? ».
- « Merci Mme ».
- « Au revoir Melle ».
- « Au revoir Mme ».
1) Analyse personnelle
Je suis satisfaite de mes entretiens. En effet j'ai pu
déceler ce qui rendais triste l'adolescente, et ceci en utilisant des
investigations : « que veux-tu dire
par la ? », mais également des questions ouvertes :
« Que ressens-tu à ce moment-là ? ».
J'ai également réitéré
ses propos afin d'en dégager les aspects essentiels :
elle regrette d'avoir commis de mauvais actes et s'inquiète pour son
avenir.
La jeune fille a pu se rendre compte de ce qu'elle ressentait
et a su expliquer ses sentiments. C'est le but crucial de la relation d'aide,
car comme elle a eu accès à ses processus internes, elle a
découvert une partie d'elle qu'elle ne connaissait pas. Dans cette
entretien, j'ai également utilisé la communication
non verbale (léger sourire.. le regard). C'était
une marque de soutien de ma part et je suis convaincu que la jeune fille l'a
ressenti, car à un moment précis j'ai vu un sourire sur ses
lèvres : la communication non verbale va dans les deux sens. J'ai
aussi manifesté mon soutien quand je lui ai
conseillé d'éviter de penser à l'échec avant
même d'avoir commencer la formation, et lorsque je lui ai dit que nous
sommes là pour l'aider. J'ai terminé mon entretien avec un
aspect fonctionnel en rappelant à XX que je
restais à sa disposition si elle désirait en reparler.
2) Conclusion.
Je suis satisfaite de cet entretien car comme je l'ai dit
auparavant , il a eu un impact positif sur l'adolescente. Il a
été perçu par elle comme une marque de soutien, de
réconfort.
Elle est arrivée avec de l'inquiétude et de la
tristesse, et est repartie avec un sourire et un remerciement. Je ne dis pas
que cet entretien a pu changer la façon dont elle se comportait, ni ce
qu'elle pensait. Mais sur le coup il y a quand même eu un changement
d'attitude. Je m'explique : XX était triste et manquait de
confiance en elle. Mon rôle premier était de lui demander pourquoi
elle ressentait de la tristesse et de l'inquiétude. Elle a su
m'expliquer parfaitement ce qu'elle ressentait ainsi que les raisons. Quel
point positif !!
N'oublions pas que le but de la relation d'aide est
d'instaurer la confiance, le respect et un soutien chaleureux. Qu'elle permet
à l'adolescent de s'exprimer, de se rendre compte de son comportement et
de l'aider à une prise de décision menant à une solution.
Dans cet entretien elle m'a confié qu'elle se rendait compte qu'elle
avait fait pas mal d'erreur et qu'elle souhaitais repartir d'un bon pieds,
faire une formation. Elle m'a remercié pour mon soutien et je pense que
ses remerciements étaient sincères. En résumé en
utilisant la relation d'aide à bon escient, on peux aider la jeune fille
à se comprendre et mieux résonner.
c) Entretien n°3
L'entretien s'est réalisé au cabinet
médical. C'est la jeune fille qui est venue me demander un entretien.
J'étais assise en face d'elle :
- « Bonjour Melle ».
- « Bonjour Melle ».
- « Comment vas-tu ? ».
- « Ca va ».
- « silence ».
- « Je pars en week-end, je rentre chez
moi » (avec un sourire).
- « Que ressens-tu sur le fait de savoir que tu
rentres ».
- « Je suis contente, je vais voir mes soeurs, enfin
on pourra se retrouver ».
- « Tu as l'air d'entretenir de bons rapports avec
elles, n'est-ce-pas ? ».
- « Oui, on s'est toujours bien entendu et elles
m'ont soutenues ».
- « silence ».
- « Elles m'ont aussi fait la morale ».
- « La morale, que veux-tu dire
par-là ? ».
- « Elles m'ont dit que c'était mal de voler
et d'avoir mis le feu à mon école ».
- « Et qu'en pensent-tu ? ».
- « Je regrette, c'est très mal et je m'en
veux ».
- « silence ».
- « Je me suis excusée déjà
auprès du juge et de l'école ».
- « Qu'as-tu ressentis quand tu t'es
excusé ? ».
- « Du soulagement, car j'avais peur que tout le
monde me déteste » ?
- « Tout le monde, que veux-tu dire
par-là ? ».
- « Mes soeurs, la juge, tout le
monde ».
- « L'important dans tout ça, c'est que tu te
rendes compte de tes actes et que tu regrettes tout ce qui s'est
passé... ».
- « ....Oh je regrette c'est sur ».
- « C'est bien, tant mieux ».
- « Bon, Mme je dois partir en cours ».
- « En tout, si tu veux discuter, je reste à ta
disposition ».
- « Ok, au revoir ».
- « au revoir XX ».
1) Analyse
J'ai utilisé trois fois le silence
car c'était une invitation à poursuivre. Je
désirais que XX me fasse part de ses pensées, explique un peu
plus ce qu'elle ressentait. Tout au long de l'entretien elle m'a confié
regretter ce qu'elle avait fait. Mon rôle premier n'était pas de
juger ses actes, mais de connaitre ce qu'elle en pensait aujourd'hui. J'ai
utilisé des reflets (la morale) et des
questions ouvertes (qu'en penses-tu ?) afin
de connaitre ses sentiments. J'ai conclu mon entretien avec un
aspect fonctionnel en lui disant que je restais
à sa disposition.
2) Conclusion
Je trouve que cet entretien s'est bien déroulé,
car je n'ai posé aucun jugement de valeur sur le fait que la jeune fille
ait commis des délits ; elle a pu me faire part de ses sentiments,
de ses pensée et j'ai trouvé utile de savoir ce qu'elle a
ressentit quand elle s'est excusée auprès du juge. Je trouve que
c'est un bon point de départ car non seulement elle se rend compte de la
gravité de ses actes mais aussi elle les regrette. Cela m'a permit de
constater que l'entretien que j'ai réalisé avec elle la
dernière fois a eu un impact positif sur elle. Elle dit tout vouloir
recommencer à zéro et regretter ses délits.
C'est bien. Mais comme je le disais la fois dernière,
il ne suffit pas d'un entretien pour faire l'adolescente dévier du
mauvais chemin. Elle a vécu plusieurs années difficiles, et une
enfant caractériel a besoin d'une longue psychothérapie. La
relation d'aide étant un outil utile pour la jeune fille pourra donc
être utilisée par le psychiatre, le psychologue ... et tous
ensemble nous pourrons collaborer afin d'apporter un soutien global et efficace
à cette jeune fille.
d) Entretien
n°4
Il s'est déroulé dans la chambre de la jeune
fille, j'effectuais un soin auprès d'elle et j'en ai profité pour
lui parler :
- « Bonjour Melle ».
- « Bonjour, Mme ».
- « Comment vas-tu ? ».
- « Je vais très bien ».
- « Silence ».
- « J'ai passé un bon
week-end ».
- « Qu'as-tu fais de si bien ? ».
- « J'ai été au restaurant avec mes
soeurs et leur père, on s'est bien amusé ».
- « C'est bien, si tu as pu passer de bons
moments... ».
- « Oh oui, et je compte bien en passer d'autres
comme ca ».
- « Que ressens-tu quand tu te retrouve seule avec
tes soeurs ? ».
- « Je suis heureuse de les retrouver, je les aime
vraiment beaucoup ».
- « Silence ».
- « Je les ai parlé de la formation de
coiffure que je voudrais faire l'année prochaine »
- « Et qu'en pensent-elles ? ».
- « Elles pensent que je devrais tenter cette
formation et que je ne devrais pas me décourager. Que la vie est dur et
qu'on n'a jamais rien sans rien, que des qu'on se bat, on fini toujours par
être récompensé ».
- « Et qu'en penses-tu ? ».
- « Moi, je pense qu'elles ont raison à 100%,
et c'est vrai que la vie est dur, tout coute cher et tant que j'ai la
possibilité de continuer mes études je devrais en profiter, car
après il sera trop tard ... je n'aurai que mes yeux pour
pleurer ».
- « Je vais devoir te laisser car j'ai du travail
qui m'attends mais si tu souhaite en reparler, je reste à ta
disposition ».
- « Merci, au revoir ».
- « Au revoir XX ».
1) Analyse
L'entretien s'est bien déroulé. J'ai
utilisé des questions ouvertes (qu'as-tu fais
ce week-end ?), des silences qui étaient
des invitations à poursuivre, afin de récolter plus
d'informations sur ce qu'elle pense et ressent. J'ai également
utilisé des investigations (et qu'en
pensent-elles ?) pour aussi récolter des informations. Je trouve
qu'à chaque fois que j'utilisais une technique de communication, la
jeune fille répondait de façon positive. Je n'ai pas
rencontré de difficulté et j'ai réussi à faire
parler la jeune fille pence qu'elle pense du point de vue de ses soeurs. Dans
tous les cas, ses sentiments et ses pensées ont été mis
à jour.
2) Conclusion
Je trouve que la relation d'aide est vraiment un outil
important. J'ai compris que dès qu'on utilise une technique de
communication et qu'on connait précisément son but, on peut
réussir ses entretiens.
e) Entretien n°5
Celui-ci s'est déroulé dans la chambre de la
jeune fille et c'est elle qui souhaitait me parler :
- « bonjour Melle ».
- « bonjour Mme ».
- « Comment vas-tu ? ».
- « Ca va pas ».
- « Ca n'va pas, que veux-tu dire par-là
? ».
- « Mes soeurs ne m'ont toujours pas
rappelé ».
- « Que ressens-tu en ce
moment ? ».
- « De la peine, de la tristesse, de
l'inquiétude, que veux-tu dire par là ? ».
- « De la peine car elle me manque, et de
l'inquiétude car j'ai peur qu'il ne leur soit arrivé quelque
chose ».
- « Mais elles t'ont appelé hier,
n'est-ce-pas ? ».
- « Oui, mais elles m'ont dit qu'elles allaient me
rappeler aujourd'hui et il est déjà 4 heures ».
- « Attends encore un peu, et même si elles ne
le font pas aujourd'hui, ce sera peut-être demain ».
- « Vous avez raison, merci »
(sourire).
- « En tout cas, si tu souhaites en reparler, je
serai là demain, ok ? ».
- « Ok ».
- « Au revoir XX ».
- « Au revoir Mme ».
1) Analyse
L'entretien était court, mais je n'ai pas pu faire
autrement car je n'avais pas beaucoup de temps à lui consacrer ce
jour-là. J'ai utilisé des reflets
(ça n'va pas.)
Afin de permettre à la jeune fille de porter un regard
sur elle-même, et de l'encourager à s'exprimer davantage.
J'ai également des questions
ouvertes (que ressens-tu en ce moment), afin de
récolter des informations, obtenir des précisions.
Grace aux investigations, aux
questions ouvertes et aux
reflets, j'ai réussi à percevoir ce que
ressentait la jeune fille et elle a su m'expliquer pourquoi elle à
ressentie tel ou tel sentiment.
2) Conclusion
Malgré la courte durée de cet entretien, la
jeune fille a put me faire part de ses émotions et de ses craintes ainsi
que les justifier. Savoir pourquoi on ressent tel ou tel sentiment est un point
positif dans la recherche de la connaissance de soi, de ses
limites, de son potentiel.
f) Entretien n°6
Cet entretien s'est déroulé dans le cabinet
médical, c'est la jeune fille qui souhaitait me parler :
- « Bonjour Mme ».
- « Bonjour XX ».
- « Mme je voudrais vous parler de quelque chose
d'important ».
- «Oui, bien sur, je t'écoute ».
- « Voila. Je souhaite avoir une contraception mais
je ne sais pas quoi au juste ».
- « Assieds-toi ».
- « Merci ».
- « Alors, tu souhaites une contraception, c'est
bien cela ? ».
- « Oui, j'ai des rapports depuis un an
déjà. J'utilise les préservatifs, mais, je souhaite
aujourd'hui prendre la pilule ».
- « Je ne saurai pas te donner la pilule
aujourd'hui, mais demain oui, car Laura sera là. ».
- « Ok, je ne suis pas
pressée ».
- « Tiens. Voici des documents sur la pilule
contraceptive. Il a des réponses à de nombreuses
questions ».
- « Merci ».
- « Au revoir Mlle ».
- « Au revoir Mme ».
1) Analyse
Cet entretien a servi d'éducation
à la santé. Je n'ai pas utilisé la
relation d'aide. J'ai juste adopté professionnelle de la santé
face à une jeune fille.
2) Conclusion
Les entretiens pouvant servir de moyen pour faire de
l'éducation à la santé, il est primordial d'informer les
jeunes filles en difficultés sur les différents moyens de
contraceptions de protection cotre les infections sexuellement transmissibles
(IST).
g) Entretien n°7
L'entretien s'est réalisé dans le bureau
médical. C'est XX qui est venue me réclamer sa pilule et qui a
profité de l'occasion pour me parler :
- « Bonjour Mme, je suis venue chercher ma
pilule ».
- « Bonjour, oui, Laura t'a laissé cette
boite ».
- « Merci ».
- « As-tu lu la brochure que je t'ai donné
hier ? ».
- « Oui, et ca répondait aux questions que je
me posais ».
- « silence ».
- « Je voudrais aussi vous parler ».
- « Oui, tu peux me parler, je suis
disponible ».
- « La juge doit me donner une réponse parce
que je dois sortir normalement dans deux semaines ».
- « Tu sors définitivement, c'est bien
cela ? ».
- « Oui, mais j'ai peur que la juge me le
refuse ».
- « S'il s'avère que la juge te le refuse,
saches que ça te permettra de bénéficier d'encore plus de
soutien ici. Nous serons la pour t'aider dans tes choix de vie. Il faudrait
prendre cette décision comme une chose positive. ».
- « Je savais que vous alliez me dire
ça ».
- « Et qu'en penses-tu ? » ?
- « Je me plait ici, mais ma famille me manque
beaucoup ».
- « Je comprends ce que tu ressens ».
- « Mais bon, j'accepterai la décision de la
juge. Je n'ai pas le choix ».
- « C'est la meilleure chose à
faire ».
- « Je sais. Mme je dois partir, j'ai
cours ».
- « Au revoir XX ».
- « Au revoir Mme ».
1) Analyse
L'entretien s'est bien déroulé. J'ai
commencé avec de l'éducation à la santé, car je
voulais savoir si elle avait lu les documents que je lui avais donné la
veille. Ensuite elle m'a confié ses sentiments concernant la
décision du juge. J'ai utilisé le soutien
comme technique de communication car j'estimais qu'elle en avait
besoin.
2) Conclusion
Je n'ai pas utilisé beaucoup de technique de
communication. Mais l'essentiel c'est d'aider la jeune fille à la
découverte de ses émotions. Entant qu'infirmière j'ai
également un rôle d'aidante et de
soutenante. C'est d'ailleurs ce que démontre cet
entretien.
h) Entretien n°8
L'entretien s'est déroulé dans la chambre de la
jeune fille. J'ai passé une journée dans le pavillon dans lequel
elle résidait et j'en ai profité pour lui parler :
- « Bonjour XX ».
- « Bonjour Mme ».
- « Comment vas-tu ? ».
- « Ca va très bien merci ».
- « J'ai vu que tu a fais du cheval ce
matin.. ».
- « Oui, c'était très
bien ». (sourire)
- « Silence ». (regard)
- « J'adore faire ça ».
- « Que ressens -tu quand tu fais ce genre
d'activité ? ».
- « Quand je fais des activités de plein
air, je me sens détendue et je profite de la nature. Je me sens libre,
comme si je pouvais avoir des ailes et m'envoler. J'oublie tous mes
tracas ».
- « C'est bien que cela te détende et c'est
justement le but des activités. Cela sert également à
canaliser ton énergie ».
- « Je sais l'éducatrice me l'a dit, et
c'est vrai que ça canalise mon énergie. Je suis plus calme
maintenant ».
- « Calme, que veux-tu dire
par-là ? ».
- « Ben par rapport à avant je me suis
apaisée et j'en suis fière ».
- « Cette institution m'a beaucoup appris, avant je
faisais n'importe quoi ».
- « Je suis heureuse que cela t'ai servi.
L'encadrement est strict mais juste ».
- « Oui, et il y a toujours quelqu'un à qui
parler quand on ne se sent pas bien ». (sourire)
- « Je vais devoir te laisser, en tout cas si tu
souhaits me parler, saches que je reste à ta disposition ».
- « Au revoir Mme ».
- « Au revoir Mlle ».
1) Analyse
J'ai utilisé un silence car
c'était une invitation à poursuivre et c'est ce qu'a fait la
jeune fille. Il y a également eu des reflets
(calme), des investigations (que veux-tu dire
par là ?), du non verbal (regard fixe) etc....
Melle XX à su expliquer ce qu'elle ressentait lors des
activités et s'est aperçu que ça canalisait son
énergie. Elle a aussi dit qu'elle a constaté un changement en
elle.
2)
Conclusion
Cet entretien s'est bien déroulé car, une fois
de plus, la jeune fille a su expliquer ce qu'elle ressent. . Elle a
constaté par elle-même que les activités lui faisaient du
bien. Utiliser la relation d'aide peut vraiment aider la jeune fille à
se connaitre et à prendre de bonnes décisions. A chaque entretien
j'ai pu constater une évolution chez elle, que se soit sur sa
façon de parler, de se comporter, et de raisonner.
Conclusion générale
Je vous ai présenté mes entretiens et je les ai
analysés. La question de départ était :
Comment venir en aide à une adolescente présentant
des troubles caractériels et issue d'une famille
monoparentale ?
En utilisant un outil
approprié : La Relation d'Aide. Celle-ci comprend
différentes techniques de communication et mode d'écoute.
Tout au long de mes entretiens, j'ai utilisé la
relation d'aide, et grâce à elle, l'adolescente à pu faire
part de ses émotions et les
expliquer. La dernière fois que nous nous sommes vus, elle
m'a confié apprécier le fait d'être
soutenue par les professionnels de la santé. XX
m'a également confié que les activités avaient un effet
bénéfique sur elle, regretter ses délits et vouloir
commencer une formation l'année prochaine. Je ne dis pas que mes
entretiens ont changé la vie de cette jeune fille, mais en tout cas,
tout au long de nos discussion il ma paru qu'elle était sincère
dans la recherche d'une prise de décision menant à
une solution.
Dans tous les cas, la relation d'aide reste un outil important
dans la découverte de ses émotions, de ses limites, de son
potentiel...
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