1.4 Les enjeux du commerce électronique
Le développement de vente électronique
des biens et services par les entreprises aux consommateurs constitue
aujourd'hui le phénomène le plus médiatisé. Il n'en
demeure pas moins que le commerce interentreprises a constitué en l'an
2000 plus de 80% des échanges commerciaux électroniques. Au total
il a été estimé que le chiffre d'affaire du commerce
électronique représente la somme de 40 Milliards de dollars en
2000.
Le volume des échanges commerciaux, leur
mondialisation sur les réseaux Internet et la multiplicité des
acteurs concernés, ont remis en question les règles et les usages
en vigueur dans les échanges commerciaux.
1.4.1 Les avantages spatio-temporels pour les
acheteurs :
Selon Boston Consulting Group, 73% des
internautes interrogés sont satisfaits de leurs achats via Internet,
alors que la vente par correspondance traditionnelle ne satisfait que 50% des
clients.
Le gain du temps est la principale raison qui pousse les
internautes à utiliser ce mode de transactions. En second lieu,
vient la diversité des produits proposés sur le net et la
possibilité de comparaison des prix.
D'après des études d'Anderson
Consulting(6), pour les fêtes de 1999, les ventes
électroniques de livres et de cassettes vidéo dans le monde ont
dépassé les ventes traditionnelles en magasin.
Les systèmes d'enchère correspondent
à plus de 15% des dépenses dans le commerce électronique.
Ils permettent de tendre vers « le juste prix » en temps
réel, ce qui rappelle le concept d'une économie
idéale.
1.4.2 Les conséquences sur l'emploi :
Il est certain que le
développement du commerce électronique aura des
conséquences sur l'emploi notamment en raison de l'évolution des
intermédiations. Certains intermédiaires disparaitrons mais
d'autres apparaitront, ainsi par exemple, les consommateurs seront-ils
demandeurs d'intermédiaires capables de les aider à se retrouver
dans une offre de plus en plus foisonnante.
Le développement du marché conduira aussi
à multiplier les fonctions d'assistance, de la labellisation et
d'assurance. Ces fonctions permettront de sécuriser les consommateurs
aventurés dans la jungle d'offre dont ils ne connaissent pas
physiquement la réalité et les fournisseurs. Par ailleurs, le
souci de différenciation ainsi que la nécessité de
composer la deshumanisation de la transaction, conduira les fournisseurs
à développer l'assistance et l'après vente assurée
par des personnes physiques.
De manière plus générale, il parait
vraisemblablement que des services nouveaux s'adressent soit aux acheteurs,
soit aux vendeurs se multiplieront aux différents niveaux de la relation
qui les unie.
(6)Anderson Group : bureau de conseil du commerce de
détail
Par ailleurs, le développement des ces formes
d'échange entraine celui de toutes les industries qui fournissent les
produits et services (informatiques, télécommunication,
audiovisuels...) nécessaires au fonctionnement de cette nouvelle
économie.
Les études menées sur ce sujet demeurent
trop fragmentaires, ou improvisés pour permettre de prévoir
l'effet en solde d'emploi, à moyen et long terme de ces mutations
l'exemple de l'économie américaine incite à optimiser mais
il faut noter que une part importante des créations d'emploi liée
aux produits de la technologie de l'information et de la communication dont les
Etats Unis sont les premiers exportateurs mondiaux et pour lesquels, l'Europe
est aujourd'hui en retard.
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