Chapitre 3 :
« Le commerce
électronique
En
Algérie »
Chapitre 3 :
« Le commerce
électronique en Algérie »
L'Algérie fait partie des pays
émergents dans l'ère de l'économie du marché. Avec
la libération progressive de son marché, le pays commence
à séduire de plus en plus les investisseurs étrangers
surtout dans le secteur de l'énergie. Mais aujourd'hui les IDE
commencent à s'élargir à d'autres domaines que les
hydrocarbures tels que le tourisme, l'industrie et les
télécommunications. A propos ce dernier point,
télécommunications ou les TIC, le secteur connait une nette
amélioration, depuis 2000 le début de l'ouverture du
marché, ainsi que la création de l'ARPT (autorité de
régulation de la poste et des télécommunications).
Cela n'empêche pas de persister sur le niveau du
« retard algérien » en matière des TIC et
leur introduction dans l'économie. La situation devient urgente. Une
stratégie doit être mise en oeuvre pour intégrer la
société de l'information car aujourd'hui, la nouvelle
économie se construit sur les NTIC. Le passage à
l'économie de l'information et au commerce électronique
constituera un vrai moteur de relance pour l'économie algérienne
et permettra aux entreprises de s'introduire dans la jungle internationale.
Dans ce chapitre, nous avons conçu de
procéder comme suit :
En premier lieu nous illustrons la situation
économique en Algérie .En suite nous montrerons
l'intérêt du passage au commerce électronique et ses
répercutions sur l'économie nationale.
Après nous feront le point sur la situation des
télécommunications, et plus particulièrement de l'Internet
et son taux de pénétration chez les particuliers et dans les
entreprises en donnant quelques statistiques.
Puis on évoquera les obstacles au
développement du commerce électronique et on fera le diagnostic
sur l'état des lieus du système bancaire et les insuffisances en
matière de modes de paiement et la sécurité des
transactions numériques ainsi que la protection de l'information
personnelle ;
En fin nous citerons quelques actions que devront
entreprendre l'Etat et les entreprises pour lancer le commerce
électronique en Algérie.
3.1 La situation économique et
financière de l'Algérie :
3.1.1 Les principaux secteurs économiques :
On présente souvent l'Algérie comme un pays
pétrolier. Il est vrai que les hydrocarbures y tiennent une place
importante : 34 % du PIB. Il ne s'agit pas seulement de
pétrole et de gaz, mais également de produits présentant
une valeur ajoutée, tant sur le plan industriel que sur le plan
commercial (GPL, hydrocarbures gazeux, produits raffinés...). Dans le
secteur des hydrocarbures, depuis longtemps ouvert à la
compétition, les investissements sont d'ores et déjà
très significatifs.
Les services constituent le
deuxième poste de la production intérieure brute, avec 24 %.
Le commerce en représente un peu plus de la
moitié. Les importations se montent
à quelque 25 milliards de dollars par an, pour 40 milliards de
dollars d'exportations, dont seulement 900 millions ne concernent pas les
hydrocarbures (2003)*.
Figure 4 : la structure de
l'économie algérienne (hors hydrocarbures).
![](commerce-electronique-algerie-defis-perspectives-cas-satim3.png)
Source : ONS ; 2003
*l'ONS : Office national des
statistiques ; 2003.
Le troisième poste est le secteur agricole, qui
profite lui aussi beaucoup de la libéralisation.
Une autre image d'Epinal fait de l'Algérie un
pays d'industrie lourde. Or c'est sans doute le secteur qui a connu le plus de
désinvestissements avec le plan d'ajustement structurel et les
réformes. Cela ne doit pas cacher que certains secteurs et
filières industriels ont réalisé des progrès
très intéressants : chimie, pharmacie, matériaux de
construction, mines et carrières, industries agroalimentaires sont des
filières en expansion, où le rôle du secteur privé
est considérable.
Le BTP, enfin, représente 10 % du PIB.
L'Algérie est un pays immense, qui a besoin de voies de communication
routières et ferroviaires, de barrages, d'infrastructures de
communication, de logements. Globalement, les parts
respectives du secteur public et du secteur privé sont
équivalentes en termes de valeur ajoutée.
3.1.2 Le rôle de l'Etat
:
L'Etat est en train de revoir à
la baisse son rôle d'opérateur économique, pour se
concentrer sur ses missions régaliennes et son rôle de
régulation. Son budget, qui représente 28 % du PIB, est
très largement alimenté par la fiscalité
pétrolière. Il faut préciser que l'Etat consacre 28 %
de son budget (d'un montant total de 7 milliards de dollars) à des
dépenses d'équipement, soit un montant comparable au plan de
relance qu'on évoquera tout à l'heure. L'Etat emploie
1,5 million d'individus, sur une population active de 7,5 millions de
personnes. Sur le plan social, c'est donc dans un souci permanent de
concertation avec les organisations syndicales et la société
civile que l'Etat essaie de faire avancer les réformes.
Au plan économique, six banques à
capitaux publics concentrent 95 % de l'activité bancaire. Les
ressources collectées proviennent à 51 % du secteur
privé.
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