La république
démocratique et populaire algérienne
Le ministère de l'enseignement
supérieur et de la recherche scientifique
Institut National de la Planification
et de la Statistique
Mémoire de fin d'études pour
l'obtention du diplôme d'ingénieur d'Etat en planification et
statistique.
Option :
« Analyse de la conjoncture
économique et technique de prospective »
Thème :
Le commerce électronique en Algérie :
défis et perspectives
Cas d'illustration :
la société de l'automatisation des transactions
interbancaires et de Monétique
(SATIM)
Présenté par :
Sous la direction
de :
Mr. Kara Benchohra
Mr. Belaid Rabah
Mr. Boumdjirek Salah
Promotion :
2007-2008
« Le commerce électronique en
Algérie : défis et perspectives.
La table des
matières :
Introduction :
Chapitre1 : le commerce
électronique
1.1 L'évolution des
TIC.................................................................................................
07
1.2 Le commerce électronique :
définition................................................ 08
1.3 Les différents types d'échanges
commerciaux.........................................10
1.3.1 Le commerce électronique B to B
(entreprise à entreprise).......... 10
1.3.2 Le commerce électronique B to A
(entreprise to administration).11
1.3.3 Les autres types d'échanges
commerciaux..................................... 12
1.4 Les enjeux du commerce
électronique.....................................................13
Chapitre 2 : le commerce
électronique dans le monde : quelques expériences
édifiantes
2.1 Les pays
développés........................................................................
21
2.1.1 Le commerce électronique au
Canada....................................... 21
2.1.2 Le commerce en ligne en
France................................................ 27
2.2 Les pays en
développement.................................................................
33
2.2.1 L'Amérique
Latine........................................................................
34
2.2.2 L'expérience
indienne.................................................................
35
2.2.3 Les pays du
Maghreb...................................................................
36
Chapitre3 : le commerce
électronique en Algérie
3.1 La situation économique et financière en
Algérie....................................40
3.2 Les TIC en
Algérie.......................................................................................47
3.3 Le commerce électronique en
Algérie .................................................
54
3.3.1 Le modèle actuel des échanges
commerciaux en Algérie............. 54
3.3.2 L'intérêt du passage au commerce
électronique.......................... 56
3.3.3 Les entraves au développement du
commerce électronique en
Algérie................................................................................................................60
3.3.4 Les actions à entreprendre
............................................................ 66
Le cas d'illustration : la
Société de l'Automatisation des Transactions Interbancaires et du
Monétique (SATIM)
1. Création et de La
SATIM............................................................................75
2. Les missions de
SATIM..............................................................................
75
3. les mesures incitatives pour les porteurs et les
commerçants.............. 76
4. La
monétique..............................................................................................
76
5. L'action communication et l'action
Marketing........................................ 79
6. La Satim et le commerce
électronique.....................................................
80
7. Le commerce électronique : Aspect
technique.......................................... 84
Conclusion .......................................................................................87
Lexique monétique :
Annexe :
Bibliographie
Remerciements :
Nos remerciements
sincères vont à Mr. le directeur de la SATIM
ainsi qu'à Mme Newal Benkritly directrice adjointe
responsable de la monétique. Sans oublier Mr. Boumdjirek Salah sans
l'aide duquel nous nous serions parvenu à conclure notre
travail.
Nos remerciements vont également à Mr.
Snouci Redouane et à Mlle Siham Ferhaoui.
Que notre maitre de mémoire Mr. Belaid Rabah
trouve ici notre gratitude ; merci pour sa patience et son
indulgence.
A tous nos enseignants un grand merci
Dédicaces
Je dédie mon mémoire à mes
parents, ma famille ainsi que mes amis qui son nombreux :
Halim, Hicham, Sofiane, Nabil, Ramzi, Younes,
Amine, Mohamed, Brahim, Idir Tcheureu, Mehdi, Redouane, Sadak, Salah, Rafiq,
Dani, Midou, Hamza, Afif, Yacine, Lamine, Nassim, Nazim, Nassima, Kahina,
Razika, Fella, Zola, Yesmine, Mira, Hayat , Nawel, Hanane, Kenza, Mira Amel
Lamia Samira et Nadim, Wissem et Khalil.....et toute les personnes que
j'estime............ Elles se reconnaîtront
Introduction :
L'économie mondiale a connu de profonds
changements ces deux dernières décennies. En effet , depuis
quelques années, l'ouverture du marché, l'allégement du
contexte réglementaire et la rapidité des changements
technologiques ont fait que les entreprises se trouvent à un niveau de
concurrence, de complexité et d'incertitude plus élevé
qu'avant.
L'Algérie quant à elle, se trouve
actuellement dans une situation de transition. Le pays a engagé des
réformes favorisant l'ouverture vers une économie de
marché comme moyen de régulation de substitution aux
mécanismes de la régulation par le plan.
Cette transition s'effectue dans un contexte de
globalisation de l'économie mondiale. Dans ce nouveau contexte, l'on
assiste à une forte expansion des nouvelles technologies, notamment dans
le secteur des services (Informatique, Télécommunications,
Internet ...). Grâce à ces avancées technologiques, les
transactions économiques sont devenues beaucoup plus faciles et rapides
et c'est dû essentiellement au développement du
« commerce électronique ». Véritable moteur
de cette nouvelle économie, le commerce électronique constitue un
remarquable levier de compétitivité pour les entreprises et un
nouvel espace pour les consommateurs.
Dans les années à venir, la croissance et
la rentabilité des entreprises dépendront très
probablement de la capacité à introduire ces nouvelles
technologies émergeantes et à adopter les nouvelles
méthodes de transactions commerciales.
Cependant l'évolution du commerce
électronique implique des réformes pour favoriser son essor, qui
concerneraient les domaines si après :
*L'évolution des réglementations fiscales
et douanières ;
*Les systèmes de payement ;
*Les échanges internationaux.
Contrastant avec une expansion très rapide et un
succès grandissant en Amérique du Nord et en Europe, le commerce
électronique est quasi absent dans les pays en voie de
développement. Il en est ainsi pour l'Algérie, où le E-
commerce ne semble pas trouver un terrain favorable à son
développement. Nous nous proposons, dans le cadre relativement restreint
de ce mémoire d'ingénieur, de répondre à une
série de questions sur les
causes probables de cet état de fait. Nous nous
interrogeons en particulier sur la nature des obstacles au
développement du commerce électronique en
Algérie. Pourtant il serait essentiel pour nos entreprises
d'utiliser ce mode d'échange commercial afin qu'elles puissent rivaliser
au niveau international.
.Qu'est ce que le commerce
électronique ?
.Le commerce électronique génère-il des
ressources ?
.En Algérie, l'environnement économique
(financier et réglementaire) est-il adapté pour permettre le
développement de ce type de commerce ?
.Que va apporter le commerce électronique et
quelles seront ses répercutions sur l'économie nationale?
.Quelles sont les actions que doit entreprendre l'Etat et les
entreprises pour promouvoir le commerce électronique ?
Nous avons convenu d'inscrire un certain nombre
d'opérations consistants en :
L'entretien avec les différents responsables
d'entreprises agissants dans ce cadre du commerce électronique tel que
l'Eepad, la SATIM, le CPA et d'autres institutions et organisations. Cela, en
vue d'avoir leur appréciation et perceptions du développement et
de l'introduction de ce dernier en Algérie.
En outre on a consulté des ouvrages
spécialisés, des sites internet, des études ou des
documents remis par l'entreprise ainsi que l'observation sur le terrain, et ce
dans le souhait d'obtenir le maximum d'information susceptibles de nous aider
et de nous éclairer dans notre travail de recherche.
La démarche que nous adopterons pour
répondre à ces questions sera articulée comme
suit :
Le travail est devisé en deux parties : une
partie théorique et lune partie pratique.
La première partie est, pour sa part, aussi
composée de trois chapitres :
Dans le premier chapitre, nous commençons par
donner un petit aperçu sur les technologies de l'information et de
communication (TIC).
Puis nous apporterons des définitions et des
généralités à propos du commerce
électronique, et nous finissons par quelques enjeux du commerce
électronique.
En suite dans le deuxième chapitre, nous aborderons
l'évolution du commerce électronique dans le monde. Au
début nous verrons l'état des lieux qui sera suivi de quelques
expériences édifiantes au Canada et en France, puis nous verrons
le cas des pays en voie de développement, notamment celui de
l'Amérique latine, l'expérience indienne et enfin les pays du
Maghreb.
En troisième lieu, nous étudierons le
commerce électronique en Algérie, commençant par
l'illustration de la situation économique et financière du pays
en donnant quelques indicateurs macroéconomique. En suite, il y a un
aperçu sur l'évolution des TIC (Les technologies de l'information
et de la communication) en Algérie. Puis nous montrerons les
avantages du commerce électronique et son apport pour les entreprises
nationales et l'économie algérienne en générale.
Après nous essayerons d'identifier quelques obstacles au
développement du commerce électronique en Algérie. Enfin
nous présenter quelques actions que doit entreprendre l'état
ainsi que les entreprises pour promouvoir le commerce électronique en
Algérie.
La deuxième partie de ce mémoire est
consacrée à la pratique. Notre cas d'illustration concerne la
Société de l'Automatisation des Transactions Interbancaires et de
la Monétique (SATIM). L'entreprise oeuvre dans le cadre du payement
à la carte, et cela constitue une véritable possibilité
pour passer au payement électronique et donc de lancer le commerce
électronique en Algérie.
Chapitre 1 :
« Le commerce
électronique : Généralités »
Le commerce électronique
est un nouveau concept désignant les activités commerciales
déployées selon de nouvelles modalités. Depuis que les
réseaux de communication existent, il ya toujours eu des entrepreneurs
qui en ont pleinement exploité les possibilités à des fins
purement économiques. La récente percée des techniques
modernes de télécommunication et de l'informatique a porté
ces nouvelles technologies au coeur de l'infrastructure économique
internationale, surtout le développement explosif du réseau
Internet qui a accéléré la transformation du commerce
international, permettant des contacts instantanés et peu onéreux
entre vendeurs, acheteurs, investisseurs, publicitaires et financiers dans le
monde entier. La rapide intégration d'Internet et des autres services
articulées sur les télécommunications, dans la
quasi-totalité des sphères d'activité économique, a
suscité l'attention que l'on porte depuis peu, dans tous les pays, au
nouveau monde du commerce électronique.
Le présent chapitre présente des
généralités sur Internet, en donnant quelques
définitions, tout en retraçant l'historique de son
développement. Nous aborderons également les différentes
formes d'échanges commerciaux via Internet et terminerons par l'examen
des enjeux du commerce électronique.
1.1 L'évolution des TIC*:
Aussi récent que le commerce électronique
puisse paraitre, son avènement est l'aboutissement d'une longue histoire
qui prend ses racines dans les premiers temps de l'informatique et des
télécommunications. On peut dire que le véritable
départ date de l'émergence d'Internet. Pour comprendre
l'émergence du commerce électronique, il est donc
nécessaire de reprendre l'historique d'Internet.
Internet est le produit d'une longue histoire de
recherche -développement sur les réseaux d'ordinateurs.
L'idée d'associer informatique et télécommunication est
née avec l'ordinateur dans les années soixante.
Plusieurs normes d'échange se développent
en même temps et celle qui permet de résister à des
ruptures de réseaux de télécommunication, et donc à
une attaque nucléaire, inventé en 1964 en Californie par Paul
Baran, prend le dessus, avec le soutien des centres de recherche militaires
américains.
*TIC : Technologies de l'information et de
communication.
L'adoption du protocole TCP/IP par La Fondation Nationale
de Recherche pour constituer un réseau national à haut
débit donne un coup de fouet à la recherche et l'Internet
s'étend. Le World Wide Web, synthèse des protocoles existants,
qui permet l'accès à des bases de données
hétérogènes, est inventé au centre de recherche
nucléaire, le CERN, à Genève.
Grâce au TCP/IP, le « Web »
devient un grand réseau de télématique grand public,
détrônant tout les systèmes antérieurs tel que le
Minitel.
La progression du réseau continue autour de 90 ou
100% par an tant en termes d'abonnés qu'en termes de services de
l'information. Chaque entreprise a son site, et même les particuliers s'y
mettent.
Internet devient ainsi plus qu'un outil de
communication. Il se transforme en un outil de vente et de distribution, les
commandes de biens physiques sont enregistrées et payées
directement sur le réseau et l'information est distribuée de
façon instantanée ; ainsi le commerce électronique
est né.
1.2 Le commerce électronique :
définition
Comme dans tout domaine en voie de
développement, la notion du commerce électronique est
encore mal cernée. Une étude américaine a
révélé que les agents économiques voient le
commerce électronique comme étant la vente d'un produit entre un
vendeur et un consommateur par le biais d'Internet, l'équivalant
informatique de la vente par correspondance. Il s'agit là d'une vision
réductrice des possibilités.
Cette définition exclut les transactions
passées sur un mode non interactif, par exemple par fax et
téléphone. Par ailleurs, les biens et les services sont
commandés par l'intermédiaire de ces réseaux
électronique, mais le règlement financier et la livraison peuvent
être réalisés en ligne ou par d'autres outils.
Selon Francis
Lorenz (1) :
« Le commerce électronique est l'ensemble
des échanges numérisés liés à des
activités commerciales qui prendraient en
considération :
(1)Francis Lorenz : Président de la E-business
strategy group
· Personnes et organismes :
Il s'agit aussi bien des relations inter entreprises
(business to business) que des relations entre entreprises et administrations
ainsi que des échanges entre entreprises et consommateurs (business to
consumer)
· Produit :
Le commerce électronique couvre à la fois
les échanges d'informations et les transactions concernant les produits,
les équipements, biens de consommation courantes et services
d'informations...etc.
· Mode de transmission
utilisé :
Il concerne : les opérations
effectuées via la télévision, le Minitel, les
réseaux informatiques et Internet ; leur caractéristique
commune est de traiter l'information incluant textes, données, son et
images. »
Cette définition donnée par Francis
Lorenz est donc plus large, cependant, lorsqu'on évoque le commerce
électronique, on se confère implicitement au commerce sur le
réseau Internet, il est avant tout envisagé comme un de
générer des chiffres d'affaires.
Et selon
l'AFTEL(2) :
« Le commerce électronique
désigne l'ensemble des échanges commerciaux dans lesquels l'achat
s'effectue sur un réseau de télécommunication ; il
recouvre aussi bien la simple prise de commande que l'achat avec paiement, et
concerne l'achat de biens et services qu'ils soient directement
consommés en ligne ou non.
Le commerce électronique désigne aussi
l'ensemble des usages commerciaux des réseaux, y compris ceux dans
lesquels une entreprise ne fait que présenter ses produits, la commande
s'effectue hors ligne »
A partir de ces définitions, nous pouvons
retenir trois caractéristiques essentielles du commerce
électronique :
· Echanges à finalités
commerciales.
· Multiplicité de la nature des
échanges.
(2) AFTEL : Association
française du télématique et multimédia
· Utilisation des techniques de l'information et
notamment la technologie d'Internet comme support pour tout ou partie du
processus commercial.
1.3 Les différents types d'échanges
commerciaux :
Internet propose des moyens de communication
souples dont l'utilisation permet à l'entreprise, ou aux particuliers,
de s'affranchir des contraintes de temps et d'espace. Il offre un canal
d'information différent ou souvent plus efficace, notamment pour
certaines formes de communication avec les partenaires qu'il s'agisse de
personne morales ou physique. On distingue plusieurs types d'échanges
commerciaux qui sont :
ü Commerce électronique d'entreprise à
entreprise (Business to Business, B to B) ;
ü Commerce électronique d'entreprise à
consommateur (Business to Consumer, B to C)
ü Commerce électronique
intra-entreprise (within-business)
ü Commerce électronique D'entreprise à
administration (Business to Administration B to A)
ü Commerce électronique de consommateur
à administration (Consumer to administration, C to A) ;
ü Commerce électronique de consommateur
à consommateur (consumer to consumer, C to C).
1.3.1 Commerce électronique d'entreprise
à entreprise (Business to Business, B to B) :
Le commerce électronique d'entreprise
à entreprise concerne les transactions électroniques entre deux
ou plusieurs entreprises, c'est-à-dire l'achat au prés des
vendeurs des biens et services.
Depuis plus de vingt ans, certaines grandes
entreprises communiquent avec leurs fournisseurs via des solutions
d'EDI(3). Mais ces technologies complexes ont eu un impact
limité sur le commerce électronique B to B.
Ainsi les entreprises ont rapidement pris conscience
du potentiel offert par Internet et n'ont pas hésité à
adopter les technologies Web pour bâtir des intranets, des extranets et
sites marchands ont trouvé leurs parts de marché.
(3) EDI : échange de
données informatisées
L'univers B to B a explosé et continuera de
croitre et d'évolue, seule certitude est que le paysage futur du B to B
sera rapidement différent de celui d'aujourd'hui. Une transaction sur
cent a été réalisée sur un service en ligne en l'an
2000. En 2004, ce ratio a plutôt avoisiné 1 sur 10, cela devrai
laisser le temps à des nouveaux modèles économiques de
progresser pendant la première décennie du XXIème
siècle.
La simplification de ces technologies devrait
permettre une rapide adoption des solutions B to B par les petites et les
grandes entreprises. Le commerce électronique sur Internet n'est en fait
qu'une dernière pièce du puzzle de l'automatisation des
différents métiers de l'entreprise initiés il ya quarante
ans.
1.3.2 Le commerce électronique d'entreprise
à consommateur (Business to Consumer, B to C) :
Le business to consumer est constitué de
différentes transactions électroniques entre une entreprise et un
consommateur. Ce type d'échanges est sans doute l'aspect le plus viable
du commerce électronique car il permet au consommateur d'acheter
directement sur Internet des biens et des services pour son usage
personnel.
Pour un bon nombre d'entreprise dont le volume
d'échange par le biais d'Internet reste modeste, les premiers e-mails
reçus des clients ou des prospects marque leur entrée dans la
nouvelle économie puisque ces messages électroniques
requièrent une attention égale aux contrats
traditionnels.
En volume, le courrier électronique rivalise
souvent avec le téléphone. La mobilité des clients oblige
les entreprises de disposer de plusieurs canaux de distribution et de
renseignement.
Dans de type de commerce électronique,
l'entreprise peut utiliser un questionnaire on-line qui lui permettra de mieux
connaitre ses clients, d'individualiser les contrats, les offres et
d'accompagner les prospects jusqu'à l'acte de l'achat.
Le commerce électronique B to C, autrement dit, le
commerce électronique grand public sur Internet, offre la
possibilité d'exploiter l'offre à l'échelle internationale
à tout instant et à tout endroit en répondant à des
exigences permanentes de la part des consommateurs (le maximum de
commodité à des prix toujours plus bas) néanmoins cette
forme de
commerce électronique rencontre des difficultés
certaines comme :
· Le cout de connexion relativement élevé
pour le particulier ;
· Une certaine maitrise de l'outil informatique est
nécessaire ;
· Une culture de consommation en ligne encore mal
ancrée dans l'esprit des consommateurs ;
· La sécurité de transaction et la
protection des informations privées des cyber-consommateurs.
En Amérique du Nord, les produits les plus vendus
sont les ordinateurs et autres produits informatiques (4,7 milliards de dollars
us selon Boston Consulting Group(4)), suivi de prés par les
services financiers et tourisme (vente de voyages et de billets d'avion)
viennent en troisième position les vêtements suivis de
livres.
C'est donc, une grande tendance vers le marché des
loisirs et des services qui ce développe autour du commerce
électronique grand public (B to C).
1.3.3 Les autres types d'échanges
commerciaux :
D'autres échanges intègrent le commerce
électronique. Ce type d'échange n'est mesurable efficacement et
ne représente qu'une partie minime des échanges.
a. Commerce électronique Intra-entreprise
(Within-business, les intranets) :
Un intranet est un réseau hermétique
connecté à Internet mais protégé par un pare-feu
(fire-wall) (5). L'entreprise qui dispose d'un intranet met à
la disposition de son personnel toutes formes d'informations
pertinentes accessibles de manière instantanée
Les informations concernant, par exemple, des
résultats d'expériences industrielles, des solutions marketing,
la gestion des stocks et du personnel, la veille technologique ou tout
simplement la messagerie électronique.
a. Commerce électronique d'entreprise
à administration (Business to Administration, B to
A) :
Le business to administration (B to A) concerne les
transactions entre une entreprise et une administration, par exemple, la
transmission d'une déclaration de revenus vers un ministre
(4)Boston Consulting Group : bureau de conseil
en stratégie d'entreprise.
(5) Fire-wall : système
de protection des réseaux IP (pare-feu).
a. Commerce électronique de consommateur
à administration (C to A) :
Ce type d'échange concerne les transactions
entre un citoyen et une administration (déclaration d'impôts,
demande de passeport).
b. Commerce électronique de consommateur
à consommateur (C to C) :
Cette forme de d'échange concerne les
transactions électroniques entre deux ou plusieurs consommateurs comme
par exemple la vente aux enchères et la bourse d'échange.
c. Commerce électronique de consommateur
à entreprise (C to B) :
Le consumer to business concerne les transactions
électroniques entre deux ou plusieurs consommateurs et entreprises
(exemple achats groupés).
Ceci dit, les deux premières formes
citées ci avant (B to B et B to C) restent les plus répondus,
dotés d'un potentiel de croissance très fort
Au niveau mondial, environ 40% des transactions
électroniques étaient réalisées en commerce
privé (B to C) en 1998 et en 2002.
1.4 Les enjeux du commerce électronique
Le développement de vente électronique
des biens et services par les entreprises aux consommateurs constitue
aujourd'hui le phénomène le plus médiatisé. Il n'en
demeure pas moins que le commerce interentreprises a constitué en l'an
2000 plus de 80% des échanges commerciaux électroniques. Au total
il a été estimé que le chiffre d'affaire du commerce
électronique représente la somme de 40 Milliards de dollars en
2000.
Le volume des échanges commerciaux, leur
mondialisation sur les réseaux Internet et la multiplicité des
acteurs concernés, ont remis en question les règles et les usages
en vigueur dans les échanges commerciaux.
1.4.1 Les avantages spatio-temporels pour les
acheteurs :
Selon Boston Consulting Group, 73% des
internautes interrogés sont satisfaits de leurs achats via Internet,
alors que la vente par correspondance traditionnelle ne satisfait que 50% des
clients.
Le gain du temps est la principale raison qui pousse les
internautes à utiliser ce mode de transactions. En second lieu,
vient la diversité des produits proposés sur le net et la
possibilité de comparaison des prix.
D'après des études d'Anderson
Consulting(6), pour les fêtes de 1999, les ventes
électroniques de livres et de cassettes vidéo dans le monde ont
dépassé les ventes traditionnelles en magasin.
Les systèmes d'enchère correspondent
à plus de 15% des dépenses dans le commerce électronique.
Ils permettent de tendre vers « le juste prix » en temps
réel, ce qui rappelle le concept d'une économie
idéale.
1.4.2 Les conséquences sur l'emploi :
Il est certain que le
développement du commerce électronique aura des
conséquences sur l'emploi notamment en raison de l'évolution des
intermédiations. Certains intermédiaires disparaitrons mais
d'autres apparaitront, ainsi par exemple, les consommateurs seront-ils
demandeurs d'intermédiaires capables de les aider à se retrouver
dans une offre de plus en plus foisonnante.
Le développement du marché conduira aussi
à multiplier les fonctions d'assistance, de la labellisation et
d'assurance. Ces fonctions permettront de sécuriser les consommateurs
aventurés dans la jungle d'offre dont ils ne connaissent pas
physiquement la réalité et les fournisseurs. Par ailleurs, le
souci de différenciation ainsi que la nécessité de
composer la deshumanisation de la transaction, conduira les fournisseurs
à développer l'assistance et l'après vente assurée
par des personnes physiques.
De manière plus générale, il parait
vraisemblablement que des services nouveaux s'adressent soit aux acheteurs,
soit aux vendeurs se multiplieront aux différents niveaux de la relation
qui les unie.
(6)Anderson Group : bureau de conseil du commerce de
détail
Par ailleurs, le développement des ces formes
d'échange entraine celui de toutes les industries qui fournissent les
produits et services (informatiques, télécommunication,
audiovisuels...) nécessaires au fonctionnement de cette nouvelle
économie.
Les études menées sur ce sujet demeurent
trop fragmentaires, ou improvisés pour permettre de prévoir
l'effet en solde d'emploi, à moyen et long terme de ces mutations
l'exemple de l'économie américaine incite à optimiser mais
il faut noter que une part importante des créations d'emploi liée
aux produits de la technologie de l'information et de la communication dont les
Etats Unis sont les premiers exportateurs mondiaux et pour lesquels, l'Europe
est aujourd'hui en retard.
1.4.3 Les règles de jeu pour un
marché mondial :
Ouvrir un site marchand sur le net permet de
générer un chiffre d'affaire supplémentaire, tout en se
positionnant sur un nouveau marché. Cet équilibre nouveau des
pouvoirs respectifs de l'offre et de la demande va révolutionner les
politiques commerciales. Ça permet également de durcir la
concurrence entre les firmes. Leurs chiffres d'affaires dépendront de
leurs capacités à exploiter ce nouvel outil de
mondialisation.
Ainsi les frontières n'existent plus,
accélérant le mouvement d`extension, les outils de
coopération à distance le permettent. Si les entreprises sont
dotées de flexibilité, de vitesse, de réactivité et
de liberté.
De ce fait, il est primordial d'être dans la course
et si possible devant. Avec ses 350 millions de citoyens, l'Europe doit
conserver son rang dans l'économie numérique
émergeante.
Celle-ci dispose d'un atout de taille, l'euro qui
favorise l'inflation du marché européen des transactions
électroniques. Ceci dit créer un site qui s'adresse à la
planète est infiniment moins lourd que de bâtir un réseau
de boutiques.
Le système de vente ayant relié
directement à la base de données contrôlant les stocks. Il
devient plus aisé de personnaliser l'offre et la demande et ainsi
d'optimiser la gestion de ces derniers.
Enfin, la personnalisation des échanges permet
un suivi fin de ses clients, lesquels bénéficient donc de
produits et de services plus adaptés à leurs attentes.
Grace à Internet, une entreprise peut aussi
trouver de nouveaux clients, en achetant notamment de l'audience auprès
des sites à haute fréquence.
En affichant leur présence sur un site très
visité (publicité, partenariat...), les marchands augmentent le
trafic sur leur propre site, un peu comme les boutiques qui s'installe sans les
galléries commerciales bien réelles.
1.4.4 la promotion des start-up :
Toutes les qualités requises pour
qu'un business évolue sur le marché d'Internet semblent
être fournies par les start-up. Ce type d'entreprises, souvent
dirigés et composées de jeunes de mois de 30 ans, ont comprit
qu'il fallait s'étendre sur la concurrence de niveau international. Elle
instaure une nouvelle attitude de marché, leur vision est donc plus
ouverte et leur approche plus agressive.
L'ancienne image patrimoniale de l'entreprise que l'on
essaie de garder pour transmettre aux héritiers, laisse place à
une tactique de croissance plus rapide. On se laisse désormais s'acheter
par le plus gros.
Les start-up sont innovatrices, elles n'ont pas peur de
prendre des risques, elles ont sur tout adopté un concept de service et
savent exploiter les nouvelles technologies pour réaliser des gains de
productivité. Ainsi elles peuvent occuper une place importante sur le
marché virtuel et peuvent concurrencer les plus grandes entreprises,
même si la visibilité d'une entreprise n'est pas facile sur un
réseau à cause des afflues des bannières, des produits,
des biens et services sur les vitrines du Net.
De nouveaux intermédiaires sont apparus tel que
les moteurs de recherches et les annuaires électronique proposant ainsi
un immense éventail de produits et de services aux nouveaux clients. Les
moteurs et les annuaires ont permit aux marchés automobiles
américains de ce développer davantage.
En Europe, ce sont les secteurs de l'immobilier et ceux de
la finance qui attirent le plus.
1.4.5 La Réorientation des chaines de valeur
de l'entreprise :
La chaine de valeur consiste à modéliser
l'apport de valeur ajouté à un produit suivant chaque
étape de production de matières premières qui le compose
à sa fabrication. Elle permet de mieux gérer les divers
fournisseurs afin d'optimiser les bénéfices et la qualité
du produit. La gestion de la distribution n'intervient que dans une
deuxième étape.
Les deux catégories les plus importantes du
commerce électronique concernent le marché entre les entreprises
et les consommateurs (B to C) et le marché interentreprises (B to B). Le
premier transfert des biens et services aux consommateurs individuels
(modèle de vente au détail), tendis que le deuxième couvre
les processus d'approvisionnement, logistiques administratifs entre entreprises
(modèle de chaines d'approvisionnement). L'essor du commerce
électronique est aussi rapide que les estimations de ces deux
marchés sont très différentes. « Ainsi Le Boston
Consulting Group estime que le montant total des ventes de détail en
ligne s'élève à 20 milliard s de dollars en 1999, mais
prévois 184 milliards en 2004 ». Cependant, le marché
du commerce électronique de détail est littéralement
écrasé par le montant des transactions entre les entreprises, qui
représente 80% de l'ensemble du commerce électronique.
Deux facteurs fondamentaux expliquent la
possibilité qu'a Internet de transformer les chaines coordonnées
par les acheteurs ou par les producteurs :
a) sa capacité à créer des
marchés à des échelles et des niveaux d'efficience
impossibles jusqu'alors.
b) une stratégie
d' « attraction » radicale, (pull strategy) qui
substitue l'information au stock et n'expédie les produits que lorsqu'il
existe une demande réelle de la part des clients. Ce système
attache une valeur particulière au modèle économique de
« l'exécution de la commande » et traduit une
orientation vers la satisfaction et la convenance du client.
1.4.6 La rectification des marges de
distribution :
Distribuer par Internet permet au
cybercommerçant de supprimer tout
ou une partie importante de sa chaine de distribution, et de
récupérer pour son propre compte les marges habituellement
consenties à ses intermédiaires.
Le bénéfice de cette distribution directe
est alors multiple :
· Elargir son marché cible (entre 130 et 160
millions d'internautes début 1999, et aujourd'hui le nombre
d'internautes dépasse le milliard selon la Cnuced)*, et incidemment
populariser son nom et son image ;
· Utiliser une partie de la marge
récupérée sur les intermédiaires pour augmenter ses
bénéfices, diminuer son prix de vente ou proposer des services
à valeurs ajoutée à ses clients et augmenter sa
compétitivité.
*KATOUCHE Noëlle : le commerce électronique,
chiffres et statistique ; thèse de master ; Académie de
Créteil ; 1999.
Chapitre 2 :
« Le commerce électronique
dans le monde » : quelques expériences
édifiantes.
Le monde a été marqué au cours de
la dernière décennie du XXème siècle et le
début du XXIème siècle par une immense rupture due au
triple choc de la révolution technoscientifique, de la révolution
des technologies de l'information et de la communication et de la
mondialisation - globalisation.
L'économie mondiale a connue beaucoup de changements
et c'est du principalement à la mondialisation et le libre
échange commercial qui prend une ampleur de plus en plus importante dans
le monde entier.
Aujourd'hui on parle de la « nouvelle
économie numérique » qui a commencé à
marquer de son empreinte. A l'échelle internationale, et surtout, dans
les pays industrialisés, de nombreuses compagnies utilisent
désormais le World Wide Web, espace marchand universel, pour
établir ou élargir leur présence sur le marché et
offrir leur gamme de production en ligne. Devenu une force de vente, le Net
progresse horizontalement et verticalement. En d'autres termes, il progresse
dans l'espace en devenant réellement la toile
tout en en gagnant les différentes sphères des organisations
(institutions, entreprises...).
Le commerce électronique concerne
désormais toutes les entreprises, au travers des évolutions de la
concurrence, des transformations de leurs relations avec leurs clients,
fournisseurs et autres partenaires, de la réorganisation de leurs
chaînes d'approvisionnement ou encore de leurs méthodes de
conception et de production.
Internet est entrain de prendre la première
place dans les nouveaux concepts du marketing. Beaucoup d'affaires s'arrangent
sur Internet en Amérique du Nord comme en Europe.
Dans ce chapitre, on va parler de l'évolution du
commerce électronique dans le monde à travers des exemples dans
les pays développés ainsi que des pays en voie de
développement. On va commencer par l'expérience canadienne
passant par la France et en fin on illustre quelques cas dans les pays en
développement de L'Amérique du sud, l'Inde et les pays du
Maghreb.
2.1 Les pays développés:
2.1.1 Le commerce électronique au
Canada :
La partie présente décrit
l'expérience du Canada dans le domaine des TIC et du commerce
électronique. Il s'agit en fait d'une enquête qui a était
menée par Canada Statistique ciblant des entreprises et des organismes
et elle est penchée sur les trois points suivants : l'utilisation
des technologies de l'information et de communication et
particulièrement Internet, les ventes des biens et services par
Internet et les obstacles à l'utilisation de l'Internet pour le commerce
électronique. En fin on évoquera une enquête qui a
été faite sur l'utilisation de l'Internet par les
ménages.
L'utilisation des TIC et La pénétration de
l'Internet :
La pénétration des technologies de
l'information et de communication de base était assez
élevée. Les ordinateurs personnels étaient utilisés
dans la plus part des organismes privés (82%) et du secteur public
(100%) *. En réalité, la pénétration de
cette technologie semble avoir atteint son maximum car la plus part des non
utilisateurs prévoient devenir utilisateurs. La majorité des
entreprises et des organismes avaient également recours au courrier
électronique et à l'Internet. La présence du Web
était beaucoup plus courante pour les organismes du secteur public
qu'elle ne l'était dans le secteur privé.
Les organismes du secteur privé qui utilisaient
l'Internet représentaient 75% des activités
économique.
La pénétration de l'Internet variait
appréciablement d'un secteur à l'autre. Les taux de
pénétration étaient élevés dans des secteurs
ou les entreprises ont l'habitude d'utiliser, de créer, de traiter et
diffuser l'information dans le cadre de leurs activités principales.
C'était le cas du de l'industrie de l'information et de l'industrie
culturelle, du secteur des services professionnels, scientifiques et
techniques, et du secteur de services de l'enseignement privé. La
pénétration de l'Internet était également
élevée dans des secteurs constitués principalement des
grandes entreprises comme c'est le cas du secteur des services publics, de la
finance et de l'extraction minière.
*Statistique Canada ; 1999
Les entreprises relevant de secteur exerçant des
activités comportant traditionnellement un contact avec le grand public
avaient un taux inferieur d'utilisation d'Internet. Ainsi, les taux de
pénétration dans les secteurs de l'hébergement et des
services de restauration, le secteur du commerce de détail et celui des
services personnels étaient inferieur à 45%.
Toutefois, on a constaté une différence
appréciable entre le secteur de santé et de l'assistance sociale
d'une part, et celui des administrations publiques et de l'enseignement d'autre
part. L'Internet est devenu un outil de pour les éducateurs, il reste
peu utilisé dans le secteur de la santé et services sociaux.
Présence d'un site web :
La présence d'un site web est probablement le
meilleur indicateur provenant de l'enquête de la propension des
entreprises et des organismes à s'adonner au commerce
électronique. Une telle présence est une indication que
l'organisme considère l'internet comme un moyen efficace de communiquer
avec les clients, les investisseurs et d'autres intéressés, et de
les informer.
Un peu plus de 40% des entreprises du secteur privé
ayant recours à l'internet avaient une présence Web.
Ensemble, elles représentaient presque 45% de
l'activité (revenus d'exploitation) du secteur. Le secteur de
l'industrie de l'information et de l'industrie culturelle et celui des services
d'enseignement privé étaient les chefs de file au Canada pour ce
qui est d'une présence Web avec 69% et 59% des entreprises
respectivement. Le secteur forestier affichait la plus faible proportion
(17,4%) d'entreprises ayant une présence Web.
Les entreprises du secteur des services publics ayant une
présence Web représentations publiques (89,5%) et des services
d'enseignement (98,4%). Ces organismes représentaient la plus grande
partie de l'activité de ces secteurs*.
*Statistique Canada ; 1999
Ventes
et achats par
Internet :
Relativement peu d'entreprises s'adonnaient à la
vente ou à l'achat de biens par Internet. Une entreprise sur quatre
environ branchée a l'Internet s'en servait pour l'achat de biens et
services et prés d'une entreprise sur cinq s'en servait pour la vente de
biens ou services. Cela représentait 13,8% et 10,1% de toutes les
entreprises, respectivement. La majorité des entreprises non
branchées à l'internet estimaient qu'il ne s'agit pas là
d'un moyen approprié de vendre les biens ou services qu'elles
produisent. La majorité des entreprises ont également
manifesté une préférence pour le modèle commercial
existant.
L'achat par Internet était une chose plus courante
pour les entreprises. La proportion des entreprises faisant des achats par
Internet était plus élevée que les ventes
effectuées par Internet dans 13 des 18 secteurs de l'économie
canadienne.
Parmi les entreprises qui faisaient des achats par
Internet, celles du secteur de l'industrie de l'information et de l'industrie
culturelle étaient les seules à représenter plus de 50% de
l'activité de leur secteur. Les entreprises du secteur suivant
représentaient plus de 30% de l'activité : services
professionnels, scientifiques et techniques, finance et assurance, services
publics, services de l'enseignement privé et en fin la fabrication.
Les achats par Internet étaient chose beaucoup
plus courante parmi les organismes du secteur public. Prés de la
moitié des utilisateurs de l'Internet de ce secteur le faisaient. Les
organismes du secteur de l'enseignement privé le faisaient, en
particulier, avaient adopté cette méthode. Les ventes par
Internet n'étaient pas aussi rependues. Seulement 15% des organismes du
secteur public ont indiqué qu'ils pratiquaient cette
activité.
Commandes des clients reçues par
Internet *:
A la fin de 1999, les commandes des clients
passées par Internet demeuraient un phénomène
relativement marginal. La valeur totale des commandes des clients,
reçues par Internet par les entreprises du secteur privé
représentaient 4,2 milliards de dollars, 0,2 % du total du revenu
d'exploitation du secteur.
Les secteurs suivants les par Internet les plus
élevées : fabrication (900 millions de dollars) ;
commerce de détail (610,6 millions de dollars) ; industrie de
l'information et industrie culturelle (552,7 millions de dollars) ;
Hébergement et services de restauration (429,32 millions de
dollars) ; services professionnels, techniques et scientifiques (406,1
millions de dollars) ; finance et assurance (320,8 millions de dollars).
Ensemble, ces secteurs ont représenté 77,0% du chiffre total des
ventes par Internet dans le secteur privé en 1999.
Deux secteurs seulement ont réalisé 1% ou
plus de leurs ventes par Internet : celui de l'hébergement et
services de restauration (1,3%) et celui de l'industrie de l'information et de
l'industrie culturelle (1,0%). Cela s'explique probablement, en partie, par le
fait que les consommateurs ont de meilleures chances d'utiliser Internet pour
la réservation d'un logement, l'achat de livre et l'acquisition
d'information, de logiciels et de musique, qui sont tous produits de ces
secteurs.
*Statistique.net : site Canadien
spécialisé en statistiques
Tableau 1 : Poids
des ventes par Internet selon les secteurs
Montant et pourcentage des ventes par
Internet
|
En millions de dollars
|
|
|
SECTEUR INDUSTRIEL
|
|
|
ventes par
|
Revenu
|
% du revenu
|
|
|
|
|
internet
|
d'exploitation
|
d'exploitation
|
|
Fabrication
|
|
|
|
900
|
568 346
|
0,2
|
|
Commerce de détail
|
|
|
610,6
|
231 622
|
0,3
|
|
Industrie de l'information et industrie
culturelle
|
552,7
|
55 910
|
1
|
|
Hébergement et service de restauration
|
429,3
|
32 474
|
1,3
|
|
Services professionnels, scientifique et
|
|
|
|
|
techniques
|
|
|
|
406,1
|
52 116
|
0,8
|
|
Finance et assurances
|
|
|
320,8
|
222 483
|
0,1
|
|
Transport et entreposage
|
|
164,3
|
65 268
|
0,3
|
|
Commerce de gros
|
|
|
156,3
|
290 440
|
0,1
|
|
Services immobiliers et services de location
|
|
|
|
|
et de location à bail
|
|
|
114,8
|
37 954
|
0,3
|
|
Services publics
|
|
|
15,8
|
24 499
|
0,1
|
|
Extraction minière et extraction de pétrole
et de
|
|
|
|
|
Gaz
|
|
|
|
15
|
67 517
|
0
|
|
Soins de santé et assistance sociale
privé
|
10
|
11 441
|
0,1
|
|
Autres secteurs industriels
|
|
456,6
|
104 577
|
0,4
|
|
Ensemble du secteur privé
|
|
4179,70
|
1 802 086
|
0,2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Canada Statistique,
1999
1) Obstacles au commerce électronique au
Canada *:
Le plus souvent, les entreprises du secteur privé
ont cité une préférence pour leur modèle commercial
actuel et l'insuffisance de l'Internet comme moyen de vendre leurs produits
comme raisons de ne pas adopter le commerce électronique.
Plus de 50 % des entreprises du secteur privé
n'ayant pas recours à l'Internet considéraient ces facteurs comme
très importants ou comme important dans leur prise de décision.
Ces deux facteurs occupaient le premier ou le deuxième rang dans tous
les secteurs de l'économie sauf trois (commerce de gros, commerce de
détail, finance et assurance).
Dans ce dernier secteur, la sécurité
était la principale préoccupation ;
* Canada Statistique ; 1999.
sans le cas des grossistes et des détaillants, la
sécurité occupait le deuxième rang après la
préférence pour le modèle commercial actuel. Il est
probable que les détaillants et les établissements financiers, en
particulier, étaient influencés par les inquiétudes du
grand public vis-à-vis de la sécurité de
l'Internet.
2) L'enquête sur L'utilisation du l'Internet
par les ménages *:
L'enquête sur l'utilisation de l'Internet par les
ménages (EUIM) était menée depuis 1997. Elle comme
objectif principal de mesure les progrès accomplis en vue de l'atteinte
de l'un des objectifs du gouvernement canadien, celui d'être le pays le
plus branché du monde.
L'enquête porte sur quatre thèmes
principaux :
· La mesure dans la quelle, et l'endroit où, les
ménages canadiens utilisent Internet ;
· Le type de l'activité par Internet et le temps
qu'on y consacre ;
· Les caractéristiques des utilisateurs et des
non utilisateurs de l'Internet ;
· Le montant et le type d'achats faits par
Internet.
La collecte d'information se fait pour le ménage
dans son ensemble, plutôt qu'en fonction des personnes au sein du
ménage. Cela suggère qu'il n'est pas possible de compter les
utilisateurs particuliers de l'Internet ou d'en établir le
profil.
Parmi les principaux résultats de
l'enquête, citons ceux-ci :
ü En 1999, 41.8% des ménages utilisaient
régulièrement Internet comparativement à 29.4 % en
1997 ;
ü Le taux d'utilisation à domicile est
passé de 16% à 28.7% au cours de la même
période ;
ü Les activités internet les plus
fréquentes sont les suivantes : courriel, survol, recherche
d'information, jeux ;
ü Les ménages à revenu élevé
et à taux de scolarisation élevé ont les meilleurs chances
d'être branchés. C'est aussi le cas des familles ayant des enfants
âgés de moins de 18 ans ;
Insee : Institut National des Statistiques ; 1999.
ü 19% des utilisateurs habituels à domicile
achètent des biens par Internet. Cela représente le double su
nombre observé en 1997 ;
ü 27.7% des utilisateurs habituels à domicile
effectuent des opérations bancaires électroniques par
Internet ; 27.1% d'entre eux obtiennent de la musique par
Internet.
2.1.2 Le commerce en ligne en
France :
La France fait partie des pays les plus branchés en
matière de TIC, et surtout dans le domaine du Net. En Mars 2007, 29,6
millions de Français déclarent s'être connectés
à l'Internet soit à domicile soit à partir sur leur lieu
de travail ou d'étude. Et en ce qui concerne les entreprises, en
déclare qu'en 2006, quasiment toute les entreprises sont
connectées à l'Internet prés de 92 %.
1) L'adoption des technologies de l'information et de la
communication par les particuliers en France :
Selon la dernière enquête
du Credoc (juin 2006), environ 60% de la
population (dont 57% des adultes) dispose d'un micro-ordinateur à
domicile, et 45% de la population (dont 43% des adultes) est connectée
à l'Internet, alors que ces pourcentages étaient respectivement
de 55% 40% en 2005. Et en matière de haut débit, le nombre de
connexions atteint 12.7 millions de ligne en décembre 2006, soit une
amélioration de 25 % par rapport au dernier trimestre de 2005
La plus part des connexions à haut débit
(94%) sont constituées par des abonnements à ADSL et seulement 6%
d'abonnements au câble ou à d'autres moyens techniques (fibre
optique, boucle locale). Le haut débit est devenu rapidement un produit
de grande consommation. Avec plus 12 millions de lignes ADSL en
décembre 2006, la France se situe dans le peloton de tête des pays
européens, tant en terme de nombre d'accès ADSL que de taux de
pénétration.
En termes de téléphonie mobile,
prés de 51.7 millions de clients sont enregistrés en fin 2006,
soit 87,5% de la population dispose d'un téléphone mobile. Le
téléphone mobile est susceptible de jouer un rôle important
dans le développement futur du commerce électronique. Le
téléphone mobile est meilleur marché, plus facile à
utiliser et répondu que le micro-ordinateur.
2) Le commerce électronique grand public (B to C)
se démocratise et diversifie :
Le dynamisme du commerce électronique est
confirmé par plusieurs enquêtes d'organismes professionnels.
Ø Selon l'enquête du
Crédor en juin 2006, 47% des internautes déclarent
réaliser des achats par Internet au cours des douze dernier mois, cela
correspond à prés de 14 millions d'acheteurs en ligne. L'achat en
ligne à surtout séduit les cadres (+ 15 point) et les habitants
de la région parisienne (+13 points).
Ø Selon l'association pour le commerce et les
services en ligne (ACSEL) et l'observatoire des usages de l'Internet
de la Médiamétrie, l'achat en ligne a connu une augmentation
nettement plus supérieure que celle de la population d'internautes. Le
nombre d'internautes est passé de 26,2 millions à 28,6 millions
(+ 9 points) entre le quatrième trimestre 2005 et le quatrième
trimestre 2006, alors que le nombre d'acheteurs en ligne est passé de
13,7 millions à 17,7 millions de cyber-acheteurs (+31 points) dans la
même période.
Ø Selon la fédération des
entreprises de ventes à distance (FEVAD), l'Internet devient
le canal préféré de Français, derrière le
courriel postal. Parmi les trois quart des Français qui achètent
à distance, le courriel postal reste encore le canal de commande le plus
répandu. Il est désormais suivi de l'Internet (41%) qui devance
pour la première fois le téléphone comme canal de
commande. Et selon la même source (FEVAD), l'ensemble des 17500 sites ont
réalisé un chiffre d'affaires 11,9 milliards d'euro (commerce B
to C). sur cette base, le chiffre d'affaires réalisé par les
ventes via Internet a progressé de 37% par
rapport à 2005.
Ø Et en fin selon l'association pour le
commerce et les services en ligne (ACSEL), l'observation
mesurée par le Groupement des cartes bancaires conforte les tendances
qui se dégagent du panel de l'ACSEL.
« Le système des carte bancaire CB a
accordé pour 9,7 milliards d'euros pour des transactions
réalisées auprès des e-commerçants en2006, et pour
un montant de 10.5 milliards d'euros de transactions en ligne
réalisé par les porteurs de cartes CB. A cela, il faut ajouter
les porteurs des cartes hors système CB et les autres modes de payement
(chèques, virement, prélèvement), ce qui permet d'estimer
le chiffre d'affaires
du « e-commerce » à 12 milliards d'euros en
2006. »
D'après ces
enquêtes on peut sortir avec les constats suivants :
§ Une offre commerciale qui augmente et se
diversifie
§ La crainte liée à la
sécurité des paiements diminue
§ Un chiffre de 12 milliards d'euros d'achats
sur Internet en France en 2006
§ Et en fin les ventes de produits et de
services via Internet se diversifient
3) Déploiement accru et diversification des TIC
dans les entreprises en France :
Avec les enquêtes annuelles effectuées en
France, il est possible de faire le point sur l'évolution récente
en matière d'équipement et d'utilisation des
TIC par les entreprises, ainsi que sur l'importance prise par le
commerce électronique interentreprises B to B.
a. Progression de l'équipement en TIC des
entreprises en France :
En 2006, quasiment toutes les entreprises d'au moins dix
salariés disposent d'un accès internet
: 92 % des entreprises de 10 à 19 salariés sont
connectées, contre 77 % en 2003. Le haut débit se
généralise : 86 % des entreprises d'au moins dix salariés
connectées disposent de l'ADSL, et 26 % d'une connexion internet d'au
moins 2 Mbits/s. Parallèlement, l'internet a permis le
développement d'outils de partage de l'information, internes à
l'organisation ( intranet).
b. Les grandes entreprises et celles appartenant à
un groupe, les mieux équipées en TIC
Les grandes entreprises de 250 salariés ou plus
intègrent de plus en plus les TIC dans leurs processus d'affaires.
Ainsi, une très large part des grandes
entreprises possède un site web
(92 %), un réseau local (88 %) ou un intranet (86 %) alors que les
petites entreprises (de 10 à 19 salariés) ne sont que 54 %
à posséder un site web, 41 % un réseau local et 27 % un
intranet
c. Une diversification des outils
utilisés dans les entreprises :
Les entreprises intègrent de plus en plus de
nouveaux outils TIC dans leurs processus opérationnels
(e-business), plus spécialisés ou plus
élaborés, afin de pouvoir bénéficier d'une
meilleure réactivité, de réduire les délais et
d'améliorer leur efficience.
Ainsi, 56 % des entreprises de 250 salariés ou plus
ont mis en place un progiciel de gestion intégré (ERP ou
PGI), afin de mieux coordonner leurs processus opérationnels
internes. L'effet très structurant du PGI et son coût expliquent
qu'il soit prioritairement adopté par les grandes entreprises. Par
ailleurs, les progiciels de gestion des relations clients (GRC),
appelés aussi «
Customer Relationship Management
» (CRM), sont adoptés par environ 10 % des
entreprises.
Figure 2 : Equipement des entreprises
françaises en réseaux informatique
Source : Insee, enquête statistique
publique COI-TIC, publication Mars 2007
4) le commerce électronique interentreprises
dominé par le poids de l'EDI :
Si l'émergence du commerce électronique
entre les entreprises et les consommateurs (B to C) est souvent
commentée, les transactions commerciales interentreprises (B to B)
retiennent en revanche moins l'attention du public, alors qu'elles ont
déjà acquis une grande importance.
a) L'achat en ligne plus répandu que la vente en
ligne :
L'achat en ligne par un moyen électronique est
plus répandu que la vente en ligne : 28 % des entreprises de 10
salariés ou plus le pratiquent, contre
20 % des entreprises qui vendent en ligne. Parmi les 28 %
d'entreprises, 26 % déclarent acheter via l'internet et 6 %
via l'EDI (Echange de Données Informatisées). Les achats
en ligne se sont surtout développés dans les services
(activités informatiques et les postes et
télécommunications), dans le commerce et la réparation
automobile et également dans l'industrie (secteur de
l'énergie).
b) Les achats via l'internet : 25 % des entreprises et 5
% des achats globaux :
Plus de 25 % des entreprises
françaises de 10 salariés ou plus déclarent avoir
acheté des produits ou services via l'internet. Pour les
entreprises, acheter en ligne par l'internet procure des avantages
immédiats (gains de temps, réduction de coûts) en utilisant
des solutions logicielles disponibles et déjà
standardisées.
c) La vente en ligne concerne une entreprise sur
cinq :
La vente en ligne de biens ou de services concerne
toujours un nombre limité d'entreprises : 21 % des entreprises de 10
salariés ou plus ont franchi le pas.
Parmi celles-ci :
Ø 16 % vendent leurs produits via l'internet
;
Ø 7 % vendent leurs produits via l'EDI
;
Ø 2 % vendent en utilisant les deux moyens
d) Les ventes via l'internet : 16 % des entreprises et 4
% du chiffre d'affaires :
En 2005, les ventes via l'internet
représentent 3,9 % du chiffre d'affaires des entreprises
françaises de 10 salariés ou plus. Ceci représente environ
86 milliards d'euros*, correspondant principalement
à du commerce interentreprises mais aussi à du commerce à
destination des particuliers.
Quelques chiffres concernant le commerce
électronique dans les pays
développés :
? Dans l'union européenne,
le pourcentage des Européens (et non des internautes) de plus de
seize ans, ayant commandé par l'internet des biens ou des services pour
leur usage personnel, au cours des trois derniers mois, s'élève
à 23 % en début d'année 2006. La proportion de
Français dans le même cas atteint 19 %. Les Français se
situent loin derrière les Suédois (39 %), les Allemands (38 %),
les Britanniques (38 %) et les Néerlandais (36 %).
*Insee : enquête statistique sur le e-commerce,
Mars 2007.
Ils précèdent les Espagnols (10 %) et les
Italiens (5 %).
? Au Royaume-Uni, le montant des
ventes en ligne aux ménages et aux particuliers (commerce B to C) aurait
augmenté de 30 %, passant de 16,5 milliards de livres en 2004 à
21,4 milliards de livres en 2005. Ce montant correspond au cinquième du
montant global du commerce électronique via l'internet (B to B) et (B to
C). Le commerce de gros, de détail et l'hôtellerie et les voyages
représentent 58 % du montant du commerce électronique concernant
les particuliers.
? En Allemagne, le chiffre d'affaires du
commerce électronique B to C a atteint 16,3 milliards d'euros en 2006,
contre 14,5 milliards, en 2005. Le chiffre d'affaires du commerce
électronique B to C représente 3 % du commerce de détail.
Ce montant inclut les transactions de biens matériels, de services, de
billets de transports ou de spectacles et d'informations
(téléchargement). Pour 2007, la fédération
allemande du commerce de détail (HDE) attend une nouvelle progression du
chiffre d'affaires du commerce B to C : soit18, 3 milliards d'euros.
? Aux
Etats-Unis, les ventes aux particuliers via l'internet (hors
réservations de voyage) ont dépassé 100 milliards de
dollars en 2006. Au quatrième trimestre 2006, les ventes via l'internet
se sont élevées à 29,3 milliards de dollars, soit une
progression de 20 % par rapport à décembre 2005. Auparavant, le
chiffre d'affaires du commerce électronique B to C (business to
consumer) était passé de 69 milliards de dollars en 2004 à
86 milliards de dollars en 2005. Au-delà du commerce de détail
effectué par voie électronique, se développent
également des transactions commerciales électroniques B to C
relevant des entreprises de services (réservations de voyages,
édition-presse, informatique et logiciels, etc.) qui sont mesurés
par ailleurs. Celles-ci représentaient un chiffre d'affaires de l'ordre
de 50 milliards de dollars en 2003.
Figure3 : connexion des entreprises à
Internet, en Europe
Source : Eurostat* - Enquête communautaire
sur l'utilisation des TIC, publication Avril 2007
2.2 Le cas des pays en développement :
Jusqu'ici la grande majorité des
échanges électroniques se sont déroulés dans les
pays disposant d'une économie et d'une infrastructure avancée.
Pour les pays en développement, le commerce électronique offre
d'importantes débouchées face à des pays
économiquement plus avancés et plus développés du
fait que le commerce électronique réduit les avantages dont ces
derniers disposent déjà sur la communication et sur l'information
.Par ailleurs, pour certains pays en voie de développement, le commerce
électronique grand public (B to c) peut offrir d'importantes
potentialités de développement des marchés d'exportation
et locaux. Mais si de nombreux pays en développement commencent à
tirer partie du potentiel qu'offre le commerce électronique, il reste
à résoudre des problèmes critiques avant de pouvoir
concrétiser la vision d'une économie mondiale
véritablement intégrée et équitable.
Dans ce qui suivra, on va citer les principales
actions entreprises par certains de ces pays :
*Eurostat : institut européen des
statistiques
2.2.1 L'Amérique latine:
L'ensemble des pays en développement subissent un
retard considérable concernant l'application du commerce
électronique, mais il n'en demeure pas moins que les pays sud
américains soient plus avancés par rapport aux pays cités
ci-dessus. Cette avance en question a été remarquablement
distinguée par la multiplicité d'aspect qui consiste
en :
· L'établissement de l'ensemble des lois qui
régissent le commerce électronique
· L'application de ce dernier depuis 1997
Les disparités entre les pays de cette zone, en
matière de commerce électronique, sont assez fortes comme le
montre le tableau suivant *:
Tableau 2 : chiffre des ventes
sur Internet, en Amérique latine
Pays
|
Chiffre d'affaire en millions de dollars
|
Argentine
|
15
|
Brésil
|
121
|
Chili
|
7
|
Mexique
|
25
|
Venezuela
|
4
|
Source : Jupiter communication,
1999
Les principaux marchés de la région sont
le Brésil, le Mexique, le Chili, l'Argentine, le Venezuela et la
Colombie. Avec 3.5 millions d'utilisateurs d'Internet soit plus 70% des
internautes de la région, le Brésil domine largement ses
voisins.
Brésil : Vente en
ligne de café et autres produits de base
Organisée en 1999, la première vente aux
enchères en ligne de café brésilien de qualité
supérieure à bénéficier d'une aide technique
extérieure considérable, en particulier du Centre du commerce
international (une co-entreprise CNUCED/OMC*). L'industrie
brésilienne a saisi l'intérêt de répéter
l'opération en 2000 sur une base purement commerciale. Les cafés
brésiliens ont été vendus à des prix
supérieurs à la moyenne en raison de la
présélection qualitative qui avait été
opérée. Les marchés traditionnels *
*CNUCED : Conférence des Nations Unies pour le
Commerce et Développement
*OMC : Organisation
Mondiale du Commerce.
tendent à sous-estimer les produits de qualité
supérieure de ce type.
Pour les produits standardisés, la distribution
des excédents pourrait favoriser les consommateurs plutôt que les
producteurs, même si cela d'est nullement assuré.
Tableau3 : organisation de la
première vente aux enchères de café sur Internet
Nom
|
Fonction
|
Brazilian Speciality Coffee Association (BSCA)
(Association brésilienne des cafés
spéciaux)
Cooperativa Regional de Cageicutores em Guaxupe. - Cooxupe
The Gourmet Coffee Project
The Speciality Coffee Association of America
|
Liaison avec les fournisseurs et l'exportateur ;
Organisation du concours de sélection des
cafés
Exportateur des dix cafés
sélectionnés
Financement et conseil
Promotion par le biais du site Web de
l'association ; organisation technique des enchères ;
dispositions contractuelles entre toutes les parties
|
Source : Jupiter Communication, 1999
2.2.2 L'expérience indienne : le
marché d'automobile
Les recherches d'Andrea Goldstein examinent le
commerce électronique interentreprises (B to B) dans l'industrie
automobile indienne en étudiant le cas de Fiat India et plus
particulièrement ces incidences sur les entreprises indiennes de la
chaine de valeur. Bien que les solutions basées sur Internet soient
censées rationaliser la chaine d'approvisionnement d'automobile, elles
ont moins d'importance que les progrès accomplis dans la mise en oeuvre
de la fabrication à flux tendus, qu'Internet peut faciliter. Fiat
fabrique un produit homogène pour les marchés émergents de
huit pays, dont l'Inde fait partie, et a très bien réussi
à optimiser la gestion de sa chaine
d'approvisionnement. Le secteur automobile en Inde, en particulier les
relations entre fournisseurs et constructeurs, ne sont pas à, l'abri des
pressions mondiales, notamment de l'offre excédentaire, de la
concentration de l'industrie, de l'assemblage modulaire et de l'l'usage
croissant de l'Internet. Il semble que ce dernier soit un élément
crucial dans l'organisation interne des grands constructeurs automobiles comme
Fiat et qu'il revête une importance croissante dans les relations entre
les entreprises. Jusqu'ici cependant, les effets tangibles de la chaine
d'approvisionnement en Indes semblent davantage résider dans la gestion
électronique de l'information (gestion des connaissances, recherche et
développement et marketing) que dans les achats
2.2.3 Les pays du Maghreb :
L'économie du marché bien que relativement
ancienne au Maroc et en Tunisie, en est encore relativement à ces
début en Lybie, en Algérie et en Mauritanie. Les structure de
l'Etat, rigide jusque là, cèdent peu à peu et d'ouvrent
à l'initiative privée.
Dans ces pays des bases sont jetées pour initier
le commerce électronique ou moins s'y préparer. Des vitrines Web
sont ouvertes. Des projets sont cependant en cours d'élaboration pour
aller plus loin dans le cadre du commerce électronique.
Le Maroc a élaboré un plan d'action de 323
millions de dirhems (21.3 millions de dollars) visant à mettre en place
un cadre juridique et financier pour le commerce électronique. La mise
en oeuvre de ce plan a commencé depuis 2002. Ces travaux se sont
concrétisés par la création de MTC (Maroc
Télécommerce). Le rôle de cette société
était de lancer le E-commerce au Maroc, elle est le vrai catalyseur du
commerce électronique au Maroc.
La Tunisie s'est déjà dotée d'un
cadre juridique portant reconnaissance des documents et des signatures
électroniques. Elles a dans le même temps, lancé le
e-Dinar, la monnaie électronique.
Des projets pilotes ont été mis en
opération de puis mai 1999. Il s'agit d'un ensemble de magasins virtuels
proposant une grande variété de produits tunisiens (artisanat,
réservation d'hôtel, habillement...). Ces projets ont
été regroupés sous le nom de Tunisia electronic shopping
center à l'adresse :
www.ecom.tn/.
Dans le même cadre de la mise en oeuvre de la
stratégie tunisienne en matière d'accès à
l'économie immatérielle, la Poste tunisienne a mis a disposition
des internautes un site transactionnel pour pays avec le e-Dinar
un certain nombre de biens et services disponibles en ligne.
Au Maroc, un comité interministériel pour la promotion et le
développement du commerce électronique a travaillé sur les
questions liées à la gestion électronique, à
l'administration et à la sécurisation des paiements.
Certains sites privés, tunisiens, marocains et
autres ont prévus un espace de marché. Cet espace est un forum
où l'activité de concentre. Il permet aux entreprises de
présenter leurs produits, leurs recherches de partenariat, etc. La
Mauritanie a également adopté un projet de commerce
électronique dénommé e-Tijara.
Chapitre 3 :
« Le commerce
électronique
En
Algérie »
Chapitre 3 :
« Le commerce
électronique en Algérie »
L'Algérie fait partie des pays
émergents dans l'ère de l'économie du marché. Avec
la libération progressive de son marché, le pays commence
à séduire de plus en plus les investisseurs étrangers
surtout dans le secteur de l'énergie. Mais aujourd'hui les IDE
commencent à s'élargir à d'autres domaines que les
hydrocarbures tels que le tourisme, l'industrie et les
télécommunications. A propos ce dernier point,
télécommunications ou les TIC, le secteur connait une nette
amélioration, depuis 2000 le début de l'ouverture du
marché, ainsi que la création de l'ARPT (autorité de
régulation de la poste et des télécommunications).
Cela n'empêche pas de persister sur le niveau du
« retard algérien » en matière des TIC et
leur introduction dans l'économie. La situation devient urgente. Une
stratégie doit être mise en oeuvre pour intégrer la
société de l'information car aujourd'hui, la nouvelle
économie se construit sur les NTIC. Le passage à
l'économie de l'information et au commerce électronique
constituera un vrai moteur de relance pour l'économie algérienne
et permettra aux entreprises de s'introduire dans la jungle internationale.
Dans ce chapitre, nous avons conçu de
procéder comme suit :
En premier lieu nous illustrons la situation
économique en Algérie .En suite nous montrerons
l'intérêt du passage au commerce électronique et ses
répercutions sur l'économie nationale.
Après nous feront le point sur la situation des
télécommunications, et plus particulièrement de l'Internet
et son taux de pénétration chez les particuliers et dans les
entreprises en donnant quelques statistiques.
Puis on évoquera les obstacles au
développement du commerce électronique et on fera le diagnostic
sur l'état des lieus du système bancaire et les insuffisances en
matière de modes de paiement et la sécurité des
transactions numériques ainsi que la protection de l'information
personnelle ;
En fin nous citerons quelques actions que devront
entreprendre l'Etat et les entreprises pour lancer le commerce
électronique en Algérie.
3.1 La situation économique et
financière de l'Algérie :
3.1.1 Les principaux secteurs économiques :
On présente souvent l'Algérie comme un pays
pétrolier. Il est vrai que les hydrocarbures y tiennent une place
importante : 34 % du PIB. Il ne s'agit pas seulement de
pétrole et de gaz, mais également de produits présentant
une valeur ajoutée, tant sur le plan industriel que sur le plan
commercial (GPL, hydrocarbures gazeux, produits raffinés...). Dans le
secteur des hydrocarbures, depuis longtemps ouvert à la
compétition, les investissements sont d'ores et déjà
très significatifs.
Les services constituent le
deuxième poste de la production intérieure brute, avec 24 %.
Le commerce en représente un peu plus de la
moitié. Les importations se montent
à quelque 25 milliards de dollars par an, pour 40 milliards de
dollars d'exportations, dont seulement 900 millions ne concernent pas les
hydrocarbures (2003)*.
Figure 4 : la structure de
l'économie algérienne (hors hydrocarbures).
Source : ONS ; 2003
*l'ONS : Office national des
statistiques ; 2003.
Le troisième poste est le secteur agricole, qui
profite lui aussi beaucoup de la libéralisation.
Une autre image d'Epinal fait de l'Algérie un
pays d'industrie lourde. Or c'est sans doute le secteur qui a connu le plus de
désinvestissements avec le plan d'ajustement structurel et les
réformes. Cela ne doit pas cacher que certains secteurs et
filières industriels ont réalisé des progrès
très intéressants : chimie, pharmacie, matériaux de
construction, mines et carrières, industries agroalimentaires sont des
filières en expansion, où le rôle du secteur privé
est considérable.
Le BTP, enfin, représente 10 % du PIB.
L'Algérie est un pays immense, qui a besoin de voies de communication
routières et ferroviaires, de barrages, d'infrastructures de
communication, de logements. Globalement, les parts
respectives du secteur public et du secteur privé sont
équivalentes en termes de valeur ajoutée.
3.1.2 Le rôle de l'Etat
:
L'Etat est en train de revoir à
la baisse son rôle d'opérateur économique, pour se
concentrer sur ses missions régaliennes et son rôle de
régulation. Son budget, qui représente 28 % du PIB, est
très largement alimenté par la fiscalité
pétrolière. Il faut préciser que l'Etat consacre 28 %
de son budget (d'un montant total de 7 milliards de dollars) à des
dépenses d'équipement, soit un montant comparable au plan de
relance qu'on évoquera tout à l'heure. L'Etat emploie
1,5 million d'individus, sur une population active de 7,5 millions de
personnes. Sur le plan social, c'est donc dans un souci permanent de
concertation avec les organisations syndicales et la société
civile que l'Etat essaie de faire avancer les réformes.
Au plan économique, six banques à
capitaux publics concentrent 95 % de l'activité bancaire. Les
ressources collectées proviennent à 51 % du secteur
privé.
3.1.3 Quelques indicateurs
macro-économiques :
Notre balance commerciale est excédentaire depuis
plusieurs années. Les réserves de change n'ont jamais
été si importantes (50 milliards de dollars), la structure de
l'endettement s'est beaucoup améliorée, le solde du Trésor
à la Banque d'Algérie est extrêmement positif, l'inflation
est limitée à 3 % (2001)*.
En revanche, la situation est préoccupante par
rapport à la faiblesse des investissements et l'importance du taux de
chômage (que nous estimons entre 27 et 29 %, pour une moyenne de
14 % dans les pays arabes, 2001). Des tensions intolérables
viennent perturber la vie des citoyens en matière d'habitat, d'eau et de
moyens de communication.
Les indicateurs macro-financiers sont
donc exceptionnels. Le gouvernement souhaite en profiter pour se donner
les moyens d'un plan de soutien à la relance, en attendant que les
acteurs privés prennent le relais.
3.1.4 Le plan de soutien à la relance
économique :
Ce plan ne constitue pas un retour à la
planification ou au dirigisme économique et ne doit pas être
confondu avec le budget de l'Etat, même s'il est d'un montant
équivalent, de l'ordre de 7 milliards de dollars ; il se
présente en réalité comme un complément au budget.
Ce programme est d'abord orienté sur les infrastructures,
dont on pense qu'elles permettront d'attirer les investissements nationaux et
étrangers. Il s'agit aussi de stimuler la demande et de réduire
le taux de chômage. Il vise également à instaurer un
meilleur climat social, davantage propice à un développement
économique harmonieux.
Les 7 milliards de dollars se
répartissent de la manière suivante :
ü
20 % pour le développement local ;
ü
40 % pour le renforcement des services publics ;
ü 18 % pour le développement des
ressources humaines ;
ü
18 % pour l'appui aux réformes (notamment l'amélioration du
bilan des banques nationales pour les rendre éligibles aux
partenariats).
*Banque d'Algérie, rapport annuel, 2001.
3.1.5 Les réformes économiques en
Algérie
Les réformes ont débuté en
1988, année qui fut marquée par la chute des prix du
pétrole, donc le tarissement de la rente qui finançait les
besoins sociaux depuis trente ans, a conduit les pouvoirs publics à
prendre conscience de la nécessité de ces réformes.
La réforme porte également sur la transformation du
mode de régulation de l'économie. Autrefois totalement
régulée par l'Etat, l'économie a entamé une
libéralisation progressive à travers une série de textes
concernant le marché des biens et de services, les marchés
monétaires et financiers ou les relations de travail. Nous sommes ainsi
passés en quelques années d'un modèle dirigiste,
essentiellement d'Etat, à un modèle d'économie de
marché.
Aujourd'hui, l'économie algérienne
est ouverte. Le droit algérien offre des incitations nettes afin
d'attirer les investisseurs étrangers. La volonté du gouvernement
de consacrer l'économie de marché s'est traduite, il y a deux
ans, par la création du ministère de la participation et des
Réformes. En juillet et août 2001 ont été
présentés une série de textes relatifs à la
privatisation et à l'administration du secteur public et aux
investissements. Depuis quelques années l'Algérie est donc
dotée d'une législation beaucoup plus favorable aux investisseurs
nationaux et étrangers.
D'autres réformes sont en cours :
réforme de la justice, réforme de l'Etat. Des commissions
d'experts ont été mises en place, à la demande du
président de la République, et ont pour la plupart rendu leurs
conclusions. Réforme économique et réforme
institutionnelle se poursuivent donc.
3.1.6 La modernisation du secteur public :
Le secteur public algérien se définit comme
l'ensemble des entreprises dont le capital est détenu directement ou
indirectement par l'Etat.
Il comporte 1 400 entreprises, affiliées
à 36 sociétés de gestion et de participation (hors secteur
des hydrocarbures).
En 1995, un nouveau dispositif à trois niveaux -
stratégique, institutionnel et opérationnel - est mis en
place. Les entreprises publiques sont désormais soumises sans
restriction aux dispositions du code de commerce. Le capital est cessible et
l'entreprise publique est susceptible de faillite.
Les difficultés financières des
entreprises s'aggravant en raison de la chute du dinar et de la hausse des taux
d'intérêt, les pouvoirs publics mettent en place en 1996 le
dispositif banques/entreprises, conçu comme l'ultime étape de
préparation des EPE(1) à la privatisation. Il s'agit
notamment de permettre aux banques d'intervenir plus activement dans
l'accompagnement des entreprises publiques et d'alléger les obstacles
majeurs qui freinaient l'activité des entreprises.
Cette situation, caractérisée par la
multiplication des intervenants et la confusion de leurs attributions dans le
processus de privatisation, conduit à la création, en 1999, d'un
ministère de la participation et de la Coordination des réformes
doté de larges attributions. L'ordonnance promulguée le 20
août est fondée sur les principes directeurs suivants :
Ø La mise en oeuvre d'un cadre législatif
unique pour la gestion de l'ensemble des privatisations ;
Ø La prise en charge par le Ministère de
toutes les opérations relatives à la privatisation ;
Ø La mise en oeuvre de l'intéressement des
salariés aux entreprises à privatiser.
La modernisation du secteur public a un coût, mais
les privatisations partielles ou totales constituent les moyens les plus
sûrs de la conduire.
3.1.7 Le développement du secteur
privé : Etat des lieux
Les PME(2) privées se
répartissent en cinq grands secteurs. Le transport et le
commerce ne représentent que 10 % des entreprises de plus de
10 personnes. Le secteur privé réalise un chiffre d'affaires
de 12 milliards de dollars. Sa contribution à la valeur
ajoutée atteint 55 % à la fin de l'année 2000.
Alors que le secteur public était dominant dans pratiquement tous les
secteurs jusqu'en 1989, il ne domine plus aujourd'hui que la sidérurgie
et la mécanique.
(1)EPE : Entreprises publiques
économique
(2) PME : Petites et Moyennes Entreprises
Le secteur privé connaît une
croissance de 6 % à 8 % depuis cinq à six ans, avec des
pics à 11 % pour l'agroalimentaire et à 20 % pour
l'électronique en 2000. Il va sans doute connaître un essor
considérable à la faveur du vaste programme de privatisation.
Cela dit, le secteur privé ne possède pas les capacités
suffisantes pour absorber seul les actifs du secteur public. Il éprouve
donc quelque inquiétude à la perspective de l'ouverture totale du
marché national.
3.1.8 L'évolution du secteur bancaire :
Avant la mise en oeuvre des réformes, le secteur
bancaire algérien était constitué, outre la Banque
centrale, de cinq banques publiques issues de la nationalisation des banques
françaises en 1986, d'une banque d'investissement et d'une caisse
d'épargne. Les banques étaient spécialisées par
secteur d'activité et développaient des instruments financiers
favorisant la mise en oeuvre des orientations de l'Etat. La crise des
années 1980 a renforcé les contraintes budgétaires et mis
en évidence la confusion des rôles, conduisant l'Etat à
entamer son désengagement du financement de l'économie.
L'objectif était de sortir de la crise du financement par l'endettement
et de rétablir les grands équilibres macro-économiques.
Dans le secteur bancaire, les premiers effets significatifs de cette
nouvelle politique se sont manifestés par la transformation des banques
publiques, dès 1989, en sociétés par actions, soumises aux
règles du code du commerce. Mais c'est la loi de 1990 sur la monnaie et
le crédit qui va constituer le fondement de nouveau système
financier algérien et annoncer le début d'un processus de
déréglementation très profond.
Les transformations ont été
appuyées, dès 1991, par la mise en oeuvre d'un programme global
d'assainissement et de restructuration du secteur industriel public, qui s'est
traduit par l'assainissement des portefeuilles des banques.
Le programme d'ajustements structurels
réalisé en 1994 et 1995 avec la Banque mondiale a lui aussi
donné de bons résultats : inflation très faible,
dégagement d'excédents budgétaires, accroissement
considérable des réserves de change, stabilisation des taux de
change, taux de réescompte ramené de 15 % à 6 %
en quelques années, passage du ratio de service de la dette sous la
barre des 20 %.
A partir de 1996 a été mis en place le
cadre institutionnel nécessaire à la mise en place d'un
marché de capitaux. La bourse des valeurs mobilières, bien
qu'embryonnaire, est opérationnelle depuis septembre 1999.
Cette bourse ne peut connaître une dynamique
sérieuse qu'avec l'accélération du processus de
privatisation des entreprises publiques et l'entrée en bourse,
déjà annoncée, de quelques entreprises privées
majeures
Aujourd'hui, le système algérien compte 20
banques commerciales aux côtés de la Banque centrale, trois
bureaux de représentation de grandes banques internationales, une bourse
des valeurs, une société de clearing chargée des fonctions
de dépositaires, trois caisses d'assurance-crédit, une
société de refinancement hypothécaire. Le secteur
bancaire est engagé dans une mutation qui devrait se traduire par une
bancarisation plus importante et par des opérations plus rapides. La
modernisation peut s'accélérer par la mise en oeuvre de
partenariats avec les institutions bancaires et financières
internationales. Le plan de relance de l'économie et de privatisation
offre en outre d'autres opportunités.
Le secteur public dispose aujourd'hui d'un réseau
important, de la connaissance des métiers classiques de banque, d'un
personnel formé. Les banques étrangères qui souhaiteraient
investir en Algérie et apporter une technologie moderne pourraient sans
doute trouver des opportunités de partenariat avec les banques publiques
algériennes.
Après tout ce qu'a été dit, on
constate que le passage à l'économie numérique est devenu
primordiale, sachant que ça peut constituer un moteur effectif vers la
croissance économique, et offre une réelle opportunité aux
entreprises algériennes dans le cadre concurrentiel au niveau
international. Vu le niveau du retard algérien sur l'Internet et le
commerce électronique, et les conséquences que peut procurer un
tel retard, l'entrée de l'Algérie dans la société
d'information est plus que jamais nécessaire et indispensable.
Dans ce qui suivra, nous ferons le point sur la situation
des technologies d'information et de communication puis nous verrons la
conjoncture des activités commerciales en Algérie et puis nous
essayons de montrer ce que pourrait apporter le passage au commerce
électronique : les avantages de ce nouveau mode de transactions
commerciales.
3.2 Les TIC en Algérie :
L'Algérie en tant que pays en voie
de développement est à ses débuts en matière de
l'économie de marché. Le secteur des TIC quand à lui ne
diffère pas. A l'image de la situation économique, la
pénétration des TIC dans l'économie nationale reste
médiocre.
Le secteur des hydrocarbures
privilégié :
Le secteur des hydrocarbures se trouve doté de
façon particulière sur le plan technologique. La
SONATRACH qui dispose d'un système propre dans
le domaine à la fois de la formation et de la recherche à tous
les niveaux, assure elle-même la formation de son personnel en fonction
de ses besoins. Il suffit de consulter son site, pour constater à quel
point elle constitue dans le domaine des TIC, comme en d'autres domaines, le
secteur avancé par excellence par rapport à l'ensemble du pays,
avec sa fonction à base minéro-exportatrice.
La politique en matière de numérique
Elle se présente sous forme de dispositions
notamment réglementaires et d'une programmation.
Les dispositions législatives et
réglementaires :
Dans ce type de dispositions, on peut constater la faiblesse
à l'origine du ciblage des PME/PMI en rapport avec cette question des
TIC, à la différence d'autres secteurs. Certes, la loi
d'Orientation et de programmation quinquennale de 1998, relative à la
recherche scientifique et au développement technologique, consacre les
TIC comme facteur déterminant du développement économique
et social. En fait, elle ne mentionne l'entreprise algérienne
qu'à la suite d'autres secteurs, l'éducation, la santé et
l'administration. De même le cadre législatif et
réglementaire mis en place par la loi du 5 août 2000 sur les
télécommunications. Ce dernier constituera un tournant dans
l'histoire des Technologies de l'information et de la communication dans le
pays. Ceci en ayant entrepris la démocratisation de l'accès
à l'information. Tout ça en vue de permettre l'accès pour
tous en favorisant l'instauration de coûts abordables grâce
à cette concurrence et à différentes mesures
comme :
ü l'encouragement de l'investissement public et
privé dans le secteur des postes et
télécommunications
ü la création d'une autorité de
régulation indépendante pour la poste et les
télécommunications.
D'autre part, un cadre juridique relatif au
commerce électronique était en cours d'élaboration, en ce
qui concerne la protection des transactions commerciales à travers le
réseau Internet. Les aspects liés à la
propriété intellectuelle et industrielle ainsi qu'aux droits
d'auteur et droits voisins devant être intégrés dans ce
processus.
La programmation :
Il y a eu dans l'esprit de cette loi (citée si
dessus), en vue d'une action globale de promotion d'une société
de l'information, la constitution le 9 mai 2001 d'un Comité de pilotage
composé de représentants des ministères et des organismes
publics et privés, de membres de cabinets ministériels,
d'enseignants, de fournisseurs d'internet. Il rédigea un rapport
définissant succinctement l'offre en matière de TIC et analysant
les carences et les insuffisances réglementaires, bancaires, fiscales et
économiques qui entravent l'émergence de la dite
société de l'information. Il proposa une stratégie
d'édification de celle-ci consistant notamment
à :
Baisser ou supprimer les droits et taxes pour une
acquisition plus facile des équipements essentiels (produits
multimédia, terminaux, micro-ordinateurs...) ; Restructurer le secteur financier et bancaire, avec
notamment la création d'instruments de prêt adaptés aux
nouvelles technologies ; Introduire une généralisation des TIC
dans l'enseignement
Inciter les administrations et le gouvernement
à être des utilisateurs modèles des TIC.
Il proposa de confirmer le Comité de pilotage
en tant que Commission nationale, avec des groupes de travail
spécialisés dans le domaine des TIC pour différents
secteurs dont ceux de l'industrie et services, la fourniture de services en
ligne, le développement des activités des PME/PMI et les
infrastructures de connectivité.
L'adaptation de l'environnement économique
au commerce électronique par :
Une
approche sélective des différentes formes de commerce
électronique, auprès de pays à situation comparable.
L'établissement d'un état des lieux et des perspectives de
développement pour des plates-formes logistiques adaptées.
L'encouragement et la multiplication du projet monétique interbancaire.
Plus concrètement, il y a l'action du
ministère des PME et de l'artisanat, avec notamment la création
sous son égide en 2005 de l'Agence Nationale de Développement de
la PME. L'AND-PME a pour mission entre autre de promouvoir, en relation avec
les institutions et organismes concernés, l'innovation technologique et
l'usage par les PME des NTIC. Ainsi de l'appel
d`offres lancé pour la fourniture de logiciels
spécifiques pour la gestion des PME. De même que le plan de mise
à niveau dont elle a la charge devra faire ressortir de manière
claire les besoins en Investissements immatériels ayant trait y
compris à la recherche de partenariats techniques, commerciaux et
financiers. Ce qui aboutit en définitive à lier ainsi
l'accès aux TIC. Enfin, il y a le rôle que devrait assumer
le Conseil national des PME.
Les projets réalisés en matière
de TIC :
C'est le cas de certains de mise à niveau sur le
plan national et de relation à l'extérieur. Il y avait eu
d'abord :
· La numérisation totale du réseau
national de commutation ; la réalisation d'un support à fibre optique
reliant Alger à Palma pour le trafic international ; la numérisation du réseau domestique de
communication par satellite ; la réalisation de la plate-forme Internet*,
accessible à partir de tout le territoire national, de 100.000
abonnés avec 10 000 accès simultanés.
Les opérations de désenclavement des
localités encore isolées, tant sur le plan des
télécommunications que du service postal, se poursuivent. Elles
bénéficient de toute la priorité de l'Etat, qui se traduit
par l'allocation de budgets importants. Ainsi, du programme de relance
et surtout des deux lignes budgétaires dont l'exécution est
placée sous la responsabilité du ministère de la poste et
des TIC :
93 millions de Dollars US sont consacrés au
programme d'expansion de la connectivité téléphonique dans
les localités rurales. Cette mesure illustre bien la volonté de
réduire totalement la disparité sur ce plan à
l'intérieur du pays, entre zones urbaines et zones
rurales. 83 millions de Dollars US ont été
octroyés pour l'extension et le développement des services
postaux à travers tout le pays. Des terminaux d'accès au
réseau Internet seront progressivement mis en place dans les 3300
établissements postaux. Enfin dans le cadre des financements en
cours, le domaine des TIC devrait bénéficier de certaines
mesures. Sur les 60 milliards de dollars d'investissements prévus dans
le cadre du Plan complémentaire de soutien à la croissance pour
la période 2005-2009, environ 1,2% , soit plus de 500 millions,
reviendrait aux nouvelles technologies de la communication.
*Voir l'annexe n° :
01
Le cyberpark de sidi-Abdellah
En Algérie, avec les 2 lignes
budgétaires du programme de relance, il y avait aussi celle bien plus
conséquente avec un montant de 130 millions de dollars US, pour la
création de ce parc technologique. Il s'agit d'une initiative qui occupe
une place centrale dans la stratégie d'introduction des TIC dans le
pays. A la différence d'autres initiatives dans ce domaine, cette
réalisation placée sous la tutelle du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, concerne les
entreprises, plutôt que la seule diffusion générale de
cette technologie. Ce parc devant notamment promouvoir un pôle de
formation et de recherche, une industrie nationale dans le secteur des
technologies de l'information et de la communication, ainsi que la
création de nouvelles activités économiques du fait d'une
utilisation plus accrue de ces technologies par les entreprises, les
administrations et les citoyens.
Dans la mesure où il serait envisagé ainsi
de promouvoir une industrie dans ce secteur des TIC dans le cadre de ce projet
de parc, il s'agirait de celle d'ordinateurs et autres équipements
informatiques, ainsi que d'appareils de la téléphonie. Ce qui
dans ce cas, créerait une interaction féconde, entre cette
industrie des TIC et les autres activités dans ce domaine, dont celles
de production de logiciels et de services. Des activités dont le parc
doit être doté.
D'une façon générale, en
Algérie et dans une certaine mesure dans les deux autres pays du Maghreb
central, se trouvent menées deux actions distinctes, lesquelles
pourraient néanmoins, être présentées comme
complémentaires. Celle d'une part qui, avec le rêve d'un passage
quasi-général à une société du
numérique, se veut globale puisque devant couvrir presque tout le
territoire. Et celle d'autre part, qui, avec l'installation d'un parc, consiste
en une concentration particulière en un seul point du territoire pour
ainsi dire du centre du pays, dans une région où comme nous
l'avons vu plus haut pour l'Algérie et pour le Maroc, se concentre
déjà près de la moitié des projets
d'investissements. Une double démarche susceptible surtout de contribuer
au renforcement de cette concentration, dans la mesure où elle serait
contraire, sinon exclusive, par rapport à la réalisation
d'impacts disséminés en différents points du territoire
compte tenu de potentialités qu'ils peuvent recéler, dans la
perspective de promouvoir plusieurs pôles. Ce qui correspondrait plus au
processus déconcentré par lequel les TIC se sont
généralement généralisés jusqu'ici dans les
pays avancés, à savoir ni de façon égale à
l'échelle de tout
leur territoire, ni à partir d'un seul pôle
fusse t-il fortement doté comme c'est le cas du Cyberpark de
Sidi-Abdellah.
L'évolution de l'utilisation de l'Internet en
Algérie :
La connexion au réseau Internet est en pleine
expansion en Algérie. Comme le montre le graphique suivant le nombre
d'internautes est passé de près de 120 000 en l'an 2000
à plus 2 500 000 en 2007.
Figure5 : Evolution des
utilisateurs Internet en Algérie
Source : ARPT(3),
décembre 2005.
La situation de l'Internet en
Algérie :
L'accès à Internet s'est
démocratisé en Algérie depuis le passage des principaux
fournisseurs d'accès à Internet à la formule ADSL. En plus
des accès libre par voie RTC le client résidentiel peut
parfaitement se connecter à Internet par ADSL, alors que le client
professionnel (Administration, Organismes d'Etats, Entreprises) a le choix
entre plusieurs formules de connexions : ADSL, Lignes
spécialisées câblées ou VSAT. En 2005 le nombre
d'internautes qui se connectaient de leurs foyers, des cybercafés des
entreprises et des administrations. Cette avancée technologique, et
notamment l'ADSL accompagnée des nouvelles offres de
téléphonie VoIP (double play : ADSL +
Téléphone IP), est renforcée par le projet Ousratic (un PC
par foyer) devra permettre la connexion de plus de 5 millions de foyer d'ici
2010.
(3)ARPT : Autorité de régulation de la
poste et des télécommunications.
En Algérie le haut débit se résume en
ADSL. L'ADSL a vue le jour en Algérie en 2003 avec
l'offre Assila de EEPAD et Algérie Télécom a en
suite proposé le service Fawri en Février 2005.
Le haut débit :
Du point de vue couverture les deux opérateurs
avancent de manière continue suivant l'avancement de l'interconnexion en
fibre optique d'Algérie Télécom.
Ainsi d'une couverture de deux wilayas en 2003,
EEPAD(4) est passé à 35 wilayas en fin 2005 et
aujourd'hui on en est à presque la totalité du territoire
national.
Le nombre de clients ADSL avoisine les 195 000
abonnés en fin 2005, avec plus de 85% de types résidentiels. On
en aujourd'hui (premier trimestre 2008) à 225 000 abonnés.
EEPAD comptabilise déjà 190 000 abonnés et
Algérie Télécom approche des 35 000 abonnés en
fin 2007. EEPAD détient déjà 87% de part de marché
de l'ADSL contre 13% pour Algérie Télécom.
L'accès à Internet reste difficile en
Algérie :
Tout indique que l'Algérie est en train de se
brancher aux autoroutes de l'information. La vitesse de
pénétration d'Internet ne cesse d'augmenter. Sur un total de 30
millions d'habitants, l'Algérie compte pour l'année 2001
seulement 200 000 utilisateurs disposant de leurs propres moyens d'accès
à Internet.
Mais le nombre d'internautes algériens est
beaucoup plus important que le nombre des foyers connectés,
l'écrasante majorité des connexions s'effectue depuis les
entreprises ou des cybercafés. Si l'on en croit les estimations de
différents cabinets d'études, le nombre d'internautes
drainés par ces cyberespaces est supérieur à 300 000, ce
qui porte à environ 500 000 le nombre d'utilisateurs réguliers en
Algérie (rapport trimestriel ARPT, 2003).
Ces chiffres paraissent dérisoires par rapport
aux pays occidentaux mais si l'on tient compte de la progression de l'Internet
en Afrique, on s'aperçoit que l'Algérie fait de grand
progrès et se situe juste derrière ses voisins maghrébins,
la Tunisie et le Maroc. Le réseau est maintenant présent dans la
plupart des régions du pays. Toutes les grandes villes mais
également les établissements publics, les réseaux
universitaires, les grandes écoles et les
(4)EEPAD : Start up créée en 1995, elle offre
des services ADSL depuis 2003
centres hospitalo-universitaires sont désormais
raccordés. De nombreux établissements d'enseignement secondaire
bénéficient aussi d'accès.
Un millier d'écoles primaires sur les 20 000
existantes sont également connectées au réseau.
Mais si on a pu mesurer les progrès accomplis dans
le domaine éducatif, le raccordement des entreprises accuse un certain
retard. Une réalité qui ne changera pas de si tôt. C'est
tout le problème de l'Internet en Algérie : les entrepreneurs
algériens en parlent beaucoup mais le pratiquent peu. Pour que les
entreprises algériennes ne ratent pas le virage d'Internet, le
gouvernement a mis en place un programme d'action baptisé « PM
Échange » pour aider les entreprises à disposer de leur
propre site web et réseau intranet.
3.3 Le commerce électronique en
Algérie :
Si tout le monde n'est pas d'accord sur le niveau
du « retard algérien » sur l'Internet et le
commerce électronique, il existe un consensus sur les
conséquences qu'aurait, à terme, un tel retard. Outre la
marginalisation de l'Algérie dans les activités liées aux
technologies de l'information un trop grand attentisme pénaliserait les
entreprises algériennes. A commencer bien sûr par les entreprises
commerciales.
Le passage au commerce électronique constitue un
vrai moteur de relance pour l'économie algérienne. Son
introduction va permettre aux entreprises nationales de s'engager dans la
jungle internationale.
3.3.1 Le modèle actuel des échanges
commerciaux :
L'Algérie est un pays rentier par sa nature
économie. Les hydrocarbures constituent prés de la moitié
du PIB global soit 44%, comme nous l'avons déjà signalé si
avant. Le secteur commercial en revanche, ne représente que 13 % du PIB
national. Plusieurs facteurs sont derrière cette situation parmi
lesquels nous allons citer:
Ø Le manque d'investissement dans les secteurs
porteurs de l'économie soit : l'industrie légère
surtout (agroalimentaire et textile) et le secteur agricole ;
Ø Le manque d'entreprises capables de rivaliser sur le
marché mondial ;
Ø La qualité de la production nationale reste
loin des normes internationales ;
La fréquentation des commerces parmi lesquels en
fonction des besoins, des revenus et des habitudes des consommateurs
algériens, il est globalement possible de distinguer quatre
groupes(5):
· Les commerces fréquentés par
pratiquement par tout le monde (99% de la population) sont :
ü Les épiceries,
ü Les boulangeries-pâtisseries,
ü Les librairies, journaux, disques,
ü Les cafés-tabacs ;
· Les commerces fréquentés par les deux
tiers de la population environ (65%) :
ü La restauration rapide,
ü Les stations-service ;
ü Les pharmacies.
· Les commerces fréquentés par un individu
sur deux (51% des répondants) :
ü Les supermarchés, supérettes,
ü Les hypermarchés,
ü Les grands magasins ;
· Les commerces fréquentés par moins de la
moitié de la population (41%) :
ü Réparation, entretien,
ü Alimentations spécialisées.
Les espèces constituent le moyen de paiement
prédominant pour tous les commerces (dépassant 80%).
Les échanges commerciaux en Algérie se
font toujours d'une manière tout à fait traditionnelle, le
consommateur ou le demandeur est toujours contraint à se déplacer
jusqu'au lieu du commerce (de la vente) pour pouvoir faire une commande ou
acheter une marchandise et c'est le cas sur tous les niveaux commerciaux :
grand public et interentreprises. Ce mode de transactions a souvent
constitué un obstacle aux déroulements des transactions
commerciales interentreprises (B to B). Ces freins sont
généralement dus aux retards qui peuvent avoir lieu pendant le
transport de la marchandise ou bien pour des raisons de factures non
réglées ou
(5) H. Salma «l'évolution du
commerce en Algérie » thèse de magistère,
école supérieure du commerce ,2000
d'une mauvaise gestion de stock...
Le passage au commerce électronique constitue une
véritable chance pour nos entreprises pour s'intégrer dans le
marché mondial et de pouvoir rivaliser avec les grandes entreprises et
les marques internationales.
Il faut ajouter aussi que ça constitue un atout
majeur pour l'Algérie dans sa quête pour l'adhésion
à l'OMC. Dans le point suivant nous allons voir quels sont les
avantages du commerce électronique pour les entreprises
algériennes et pour l'économie nationale d'une façon
générale.
Tableau4 : Taux de
fréquentation des commerces
Commerce
|
Fréquentation %
|
hypermarché
|
51
|
Boulangerie-Pâtisserie
|
99
|
Epicerie
|
65
|
Restauration rapide
|
65
|
Pharmacie
|
51
|
Alimentation
spécialisée
|
45
|
Source : enquête sur les petits commerces, 1999
3.3.2 L'Intérêt du passage au commerce
électronique pour l'économie algérienne
:
L'économie algérienne est
en pleine reconstruction. Le produit intérieur brut ne cesse pas de
croitre, dans les sept dernières le taux de croissance était aux
alentours de 5%. Mais la part du commerce reste relativement faible (12% de
PIB, 2006). Le passage à l'économie numérique peut
être l'élément qui manquait pour relancer l'activité
commerciale en Algérie.
Voici à présent les avantages du commerce
électronique :
a) Pour les entreprises :
Il s'agit en premier lieu de faciliter l'accès des
entreprises, en particulier les PME, aux informations sur les marchés
étrangers.
En retour, un serveur pourrait, comme cela se passe avec
succès au canada, faciliter l'accès à l'offre des
entreprises exportatrices.
Aussi, une bonne exploitation de la toile pourrait
permettre de créer une sorte de « guichet unique ».
Cela permet aux entreprises d'effectuer en une fois, d'une manière
partiellement automatisée et dématérialisée, la
totalité des multiples démarches associées à
l'exportation.
En grosso modo, on peut dire que le commerce
électronique permet de renforcer la capacité exportatrice des
entreprises algériennes et d'intégrer le marché
international.
b) Pour les consommateurs :
Le commerce électronique répand aux
mêmes principes que dans le commerce traditionnel : attirer le
chaland pour le faire consommer ... . Il ya de bonnes raisons qui poussent le
consommateur à acheter sur le Net :
1) La proximité :
Le commerce en ligne rapproche les marques et des
points de vente. Le consommateur n'est pas contraint de se déplacer pour
acheter. Il peut passer d'un commerce à l'autre selon son bon vouloir.
Il peut acheter à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.
2) Le choix :
Le commerce
électronique se présente comme un une sorte de centre commercial
au stock quasi illimité, fédérant tous les besoins et
toutes les attentes de la famille. Le choix le choix est une condition
primordiale d'achat pour la majorité des consommateurs.
3) Le prix :
Les prix des produits présentés en
ligne sont très motivants pour les acheteurs (en France 63% des
acheteurs se disent très motivés par rapport aux prix, comme ils
apprécient de pouvoir établir des comparaisons).
4) La convivialité :
Le commerce en ligne se présente d'une
façon quasiment équivalente à celle qu'on connait dans les
magasins habituels. Le commerçant en ligne présente aussi une
véritable scénarisation du shopping virtuel. Ce dernier
suggère un contexte d'achat très agréable.
5) La sécurité :
Les achats en ligne ne peuvent se conclurent que si
les distributeurs de produits ou les prestataires de services ont
confirmé la réception des commandes.
c) Pour l'économie algérienne d'une
manière générale :
1) Une baisse des coûts et un accroissement de
la concurrence :
En termes économiques, le commerce
électronique peut être analysé comme une modification
radicale de la structure de coût des entreprises.
Cette modification introduit un coût fixe
d'entrée dans cette nouvelle activité, mais rend ensuite possible
une baisse significative des coûts de production et de distribution. Le
tout dans un environnement marqué par une concurrence accrue et par une
relation plus individualisée.
L'informatisation des échanges d'information et la
disparition partielle ou complète de s intermédiaires qui
séparent le client final du producteur représentent est pour ce
dernier l'occasion de réaliser des gains de productivité, mais
contribue aussi à accroître la flexibilité de sa
réaction aux modifications des conditions de production et aux
fluctuations de la demande. Ainsi, Internet permet une adaptation
instantanée des prix de vente.
Le passage à Internet modifie en outre
radicalement les coûts d'investissement dans une nouvelle
activité. Il implique aussi, la quasi-disparité des coûts
d'entrée sur les marchés, car la présence sur Internet
fait accéder d'emblée à un marché de taille
nationale voire mondiale.
2) L'accroissement de la concurrence sur la
tarification et la diversification des produits et services offerts aux
clients :
En rendant transparent et accessible un volume
considérable d'information sur les produits offerts par les entreprises,
et en proposant des outils d'analyse de cette information (moteurs de
recherche, « agent intelligents » permettant des
comparaisons de prix), Internet accroît fortement la concurrence
auprès des consommateurs. Ce phénomène sera
renforcé en Algérie par la simultanéité du
développement du commerce en ligne.
Cela conduit les entreprises à rechercher d'autres
formes de différenciation. La plus significative concerne la
personnalisation des produits et des services permise par la combinaison de
l'interactivité avec les clients.
Enfin, la contrainte de différenciation et la
nécessité de fidéliser la clientèle devraient
conduire à des services additionnels aux clients impliquant une
intervention humaine directe.
3) Une atteinte des besoins non satisfaits par les
voies traditionnelles :
L'Internet rend possible
l'agrégation à l'échelle nationale ou mondiale de besoins
de clients trop dispersés pour pouvoir bénéficier de
services assurés localement. De nouvelles activités peuvent ainsi
être développées d'une manière économiquement
viable.
Les exemples dans ce cas sont nombreux : offres
d'informations professionnelles très ciblées, bourses de
covoiturages entre les principales villes algériennes...
4) Un accès élargi aux marchés
étrangers :
En abaissant le prix d'entrée sur
les marchés étrangers (sur Internet, une entreprise peut
pénétrer sur tous les marchés en même temps), le
commerce électronique offre aux entreprises un moyen de disposer d'une
vitrine dans tous les pays. Cette ouverture va en particulier amener les PME
algériennes habituées à travailler sur le champ local ou
national à s'ouvrir pour la première fois sur le marché
international. Ce changement géographique devrait aussi stimuler
l'activité des structures de conseil ou de services liés à
l'exportation.
Comme pour toute activité relevant du commerce
international, le positionnement des entreprises algériennes, donc la
création d'emploi en Algérie, dépendront des avantages
relatifs des produits et des entreprises algériennes présentes
sur le marché mondial.
5) L'adhésion à l'Organisation Mondiale
du Commerce (OMC) :
Le passage à l'économie
numérique et aux nouvelles méthodes de transactions commerciales
en utilisant le Net, constitue un véritable coup de pousse pour les
entreprises algériennes afin d'accéder aux marchés
mondiaux et d'atteindre un nouveau stade de concurrence.
Cette nouvelle donne va permettre aussi de redresser la
situation du commerce extérieur du pays, avec la création de
nouvelles entreprises exerçant dans différents domaines
économiques et la diversification des produits, l'Algérie aura
franchi un pallier dans sa stratégie de substitution d'importations et
l'équilibre sectoriel, autrement dit l'économie algérienne
ne dépendra plus que des hydrocarbures dans les exportations.
Ainsi, l'Algérie aura de nouveaux arguments dans
les négociations pour adhérer à l'Organisation Mondiale du
Commerce (OMC), et elle aura saisi de nouvelles chances pour
réalisé cet objectif tant attendu.
3.3.3 Les entraves au développement du commerce
électronique en Algérie :
Dans les pays développés le
commerce électronique est très avancé. Ceci grâce
aux différentes politiques et actions engagées pour la promotion
de ce nouveau mode de transactions commerciales.
Cependant si ce concept connaît un réel
développement dans les pays avancés au point de constituer une
nouvelle culture et un nouveau mode de vie du citoyen, sa présence en
Algérie reste modeste.
a. Un système
bancaire non-compatible :
Le système bancaire Algérien est l'un des
secteurs les plus menacés par l'informel. Il est miné
d'opérations de corruption et de fraudes. Ainsi que le fonctionnement
des établissements financiers algériens se fait d'une
manière tout à fait traditionnelle. Aujourd'hui les
liquidités de secteur bancaire algérien sont
évaluées à plus de 24 milliards de dollars et les
réserves en devise étrangère à plus de 80 milliards
de dollars.
Mais la majorité des établissements
financiers reste rigides et inefficaces et les banques publiques gèrent
environ 90% des avoirs et prêts bancaires en Algérie.
1) Les modalités de
payement :
L'immense majorité des transactions est
actuellement payée par un moyen tout à fait traditionnel dans la
vente à distance. Le consommateur communique le numéro et la date
d'expiration de sa carte bancaire au marchand qui les stocke dans un fichier et
les transmet à sa banque pour
que le débit ait lieu. Pour envoyer ses
références le consommateur doit remplir un formulaire
proposé par le marchand et l'envoyer directement sur le Web.
En Algérie la carte bancaire reste encore
rarement utilisée du fait qu'elle n'est pas disponible auprès de
toutes les banques algériennes. Pour cause, elle requiert une
réorganisation du système bancaire et informatique.
Cela est dû principalement à la
rareté des commerçants acceptants le paiement à la carte
(120 opérations de paiement à la carte au niveau de la capitale
pendant le mois de Janvier 2008). Ces derniers (les commerçants)
refusent ce système pour cause de fuite des impôts .
Ceci constitue un frein considérable au
développement du commerce électronique.
Lorsque la carte bancaire deviendra un moyen de
paiement régulier et ordinaire en Algérie, elle ne sera plus un
obstacle au développement du e-commerce.
Mais il faudra prendre en compte les contraintes
liées à ce mode de paiement et y remédier. Parmi les
principaux inconvénients, qu'on peut trouver dans un environnement
économique et culturel tel qu'il en Algérie, sont :
Ø Un vendeur indélicat peut
débiter une somme supérieure à celle qui était
prévue ;
Ø Les informations relatives à la carte
peuvent être anticipées par un fraudeur ;
Ø Le vendeur ne dispose d'aucune garantie sur
la solvabilité de l'acheteur ;
Ø La carte bancaire ne permet pas les
transactions inférieurs à un certains montant.
Il est possible de trouvé une solution qui
consiste dans le payement hors ligne par chèque ou en espèce,
mais là encore, nous nous heurtons à deux autres
problèmes :
· Le chèque n'est pas un mode de payement
ancré la culture nationale, malgré les actions entreprises par
les différentes banques algériennes à sa
réhabilitation ;
· Le manque de confiance des acheteurs envers les
vendeurs de peur que le vendeur ne prenne pas compte les commandes et les
vendeurs envers les acheteurs de peur que la commande ne soit pas payée
ou le chèque soit sans provision
2) Le retard dans la
transmission :
Les transmissions des flux
interbancaires font partie, elles aussi, des insuffisances de notre
système bancaires, par leurs retard qui atteint par fois les 30 jours
(transmissions interbancaires sur le niveau international).
Nous tenons à signaler aussi le fonctionnement
en J+1. Les opérations de débitassions/créditassions sont
toujours effectuées 24 heures après le virement ou le paiement.
Cette lenteur d'exécution constitue un véritable casse-tête
pour les porteurs de carte et les commerçants acceptants ce mode de
payement. Il y a un autre facteur aussi à prendre en
considération, c'est que la reprise des données concernant les
transactions interbancaires se fait de façons manuelles. Alors que ce
genre d'opérations doit être automatisé.
3) L'insécurité des
transactions :
Le système bancaire
algérien est l'un des systèmes les plus perturbés dans le
monde. Cela est dû principalement aux opérations de fraude et de
corruption et ce malgré les efforts des autorités butant pour
l'assainissement bancaire notamment avec la loi du crédit et de la
monnaie (1991). Les principales causes qui ont mené à cette
situation sont :
ü L'absence d'un véritable
contrôle ;
ü L'absence de spécialistes capables de
métriser et mettre en sécurité les flux
bancaires ;
ü L'utilisation de nouvelles techniques de gestion
bancaire (logiciels, applications...) est très
médiocre.
b. La réglementation et la
législation :
Comme l'océan qui ne peut appartenir à
aucun pays en propre, Internet est un espace international par nature. Sur
Internet l'utilisateur évolue dans un espace vaste. Il peut visiter un
site hébergé en Asie, un autre en Europe puis un troisième
situé sur un bateau évoluant dans l'océan, en dehors de
toute souveraineté étatique.
Sur Internet, il y aurait à la fois trop et pas
assez de lois, il existe surtout une difficulté pratique d'appliquer les
conventions internationales, qui permettent de protéger le droit
d'auteur, et de faire appliquer les décisions de justice, prises dans
d'autres pays.
En Algérie n'a toujours pas
légiféré dans le domaine d'Internet. Ce vide juridique se
fait de plus en plus ressentir et peut causer des dommages d'ordre
économique, juridique et social...
Malgré ce frein, qui ne peut en aucun cas
être pris à la légère, les internautes
algériens se référent à des lois virtuelles. Ce
seul obstacle atteint plusieurs domaines, nous citerons les plus
importants :
1) Les transactions
électroniques :
La vente sur Internet relève de la vente
à distance, la détermination du moment et du lieu physique
à l'acceptation du contrat peut poser des difficultés lorsque les
parties ne se présentent pas physiquement.
En Algérie, l'absence totale de lois favorise
l'anarchie, sans compter qu'il est impossible de parler de conditions
générales de ventes, qui sont essentielles. Ces dernières
rassemblent un certain nombre d'informations de nature contractuelle (prise de
commande, délai de livraison, garantie...). Elles doivent être
présentées aux consommateurs au moment de l'achat. La
présentation des conditions générales de ventes doit
être incontournables, à un aucun moment, un consommateur ne doit
pouvoir commander un produit, sans voir apparaître la page Web
correspondante.
2) La propriété
intellectuelle :
Relève du droit d'auteur : toutes les
oeuvres de l'esprit à caractère original. Les créations
multimédias entrent dans cette définition, elles sont
protégées au niveau international. Dans son application, la
protection du droit d'auteur se heurte au caractère composite de
l'oeuvre multimédia et à la nature à la fois mondiale et
volatile de l'Internet.
Même si la plupart des pays utilisant le commerce
électronique, ont signé des conventions internationales,
garantissant la protection de la propriété intellectuelle, il
n'en demeure pas moins qu'une action judiciaire reste difficile à mettre
en oeuvre, parce qu'elle fait immédiatement intervenir une
procédure internationale, toujours longue et laborieuse.
L'Algérie dans ce cas n'aura ni protection ni
argument pour la défense de ses droits intellectuels. Cette cause serait
perdue d'avance, et cela constitue un véritable frein au
développement du net et du commerce électronique en particulier.
A savoir aussi, qu'il n'existe pas une police de Net contrairement aux pays les
plus branchés en matière de nouvelles technologies d'information
et de communication.
3) Les
mineurs :
La protection des mineurs constitue une obligation
juridique, qui limite le doit d'expression, au même titre que le respect
du droit d'auteur ou de la vie privée. Cette protection consiste
à filtrer les services accessibles, grâce à
un système de mot de passe, dans le but de limiter le
nombre des sites auxquels peut accéder l'utilisateur.
De cette façon, seuls les parents, qui disposent
de ce mot de passe, peuvent accéder au réseau Internet dans son
ensemble.
En matière de législation et de
réglementation, on tient à signaler aussi, l'absence d'une
assiette juridique qui concerne directement les transactions
électroniques et qui protège les données
échangées par la voie électronique.
Si on prend le journal national algérien de la
loi relative aux conditions d'accès aux activités commerciales,
on ne trouvera aucun article qui traite les échanges commerciaux par
voie électronique.
c. Une économie dominée par
l'informel :
En Algérie, le secteur informel est très
influant, mis à part, le secteur des hydrocarbures. En ce qui concerne
le commerce, l'informel représente 60 % du marché national, soit
1,8 millions de marchands clandestins contre 1,2 millions de commerçants
régularisés. Cet état des lieux rend de plus en plus
difficile, le lancement du commerce en ligne. Ce mode de transactions demande
un maximum de sécurité et de contrôle.
d. Les lourdeurs du système envisagé et
la difficile monté du Net:
Les utilisateurs sont le plus souvent connectés par
des modems d'une vitesse moyenne. Les liaisons téléphoniques
classiques sont peu limitées ainsi que les lignes numériques sont
peu utilisées. Une majorité des serveurs est localisée aux
Etats Unis d'Amérique, se qui entraîne un passage obligé
par le goulot qu'est la liaison transatlantique.
L'accès à Internet reste quand même
difficile en Algérie, et ce malgré les efforts de l'Etat. Cela
est dû à plusieurs facteurs. Parmi ces difficultés on
citera :
ü L'accès à l'Internet est relativement
cher : un PC + en modem à 500 euros ;
ü La métrise de l'outil informatique est
relativement faible en Algérie ;
ü La préférence d'autres moyens de
communication, en Algérie le téléphone portable demeure
comme le moyen le plus utilisé (28 millions d'abonnés,
fin2007).
ü Un pouvoir d'achat bas, et priorité aux
produits alimentaires. Pour un moyen salarié algérien (entre
20000 Da et 35000 Da)*, les dépenses sont classées comme
suit :
· 51 % produits alimentaires ;
· 29 % loyer, électricité - gaz, l'eau et
autres factures ;
· 17 % pour les vêtements et
l'abiment ;
· Et les 3 % restants pour des produits secondaires.
e. Les habitudes des consommateurs :
Les habitudes du consommateur algérien constituent
un sérieux obstacle au développement du commerce
électronique. Elles caractérisées par :
1. L'usage du commerce à proximité et
l'habitude de fréquenter un magasin et faire confiance au
gérant ;
2. Des degrés d'autonomie : aide du
commerçant ou contrôle des parents pour les
jeunes ;
3. Les traditions sociotechniques telles que :
relation à la modernité, aisance et confiance dans l'argent
numérique notamment, sont quasiment inexistantes ;
4. Le degré d'acceptation du risque
vis-à-vis de la perte ou du vol de la carte de payement
électronique est très minime.
5. Le sentiment psychologique lié à
l'argent
Un grand nombre de personnes en Algérie est
encore attaché au ressenti psychologique de l'argent. Etre acteur, faire
face à une situation d'achat semble être indispensable. Compter le
rendu de monnaie, visualiser les billets et les pièces, leur valeur
monétaire, comptabiliser ce que l'on détient dans son porte
monnaie, tout cela fait parti des habitudes des Algériens et de leurs
actes quotidiens. L'usage de la monnaie sonnante et trébuchante est
chargé de symbole difficile à remplacer... preuve en est :
donner un billet de 200 Da ou faire un cadeau d'une valeur similaire à
son enfant est beaucoup plus représentatif de la valeur réelle
de l'argent qu'une carte. L'éducation de l'enfant, dès son plus
jeune âge, est faite par rapport à l'argent dans sa
matérialité la plus forte.
*CREAD : Enquête sur les ménages, 2004
Actuellement, le taux d'équipement des
Algériens en cartes bancaires est de l'ordre de 5 %, c'est un chiffre
très bas et c'est l'une des raisons majeures qui laisse dire que le
lancement du commerce électronique en Algérie est un projet loin
d'être réalisable.
3.3.4 Les actions à
entreprendre :
a. Les actions que doit entreprendre
l'Etat :
Au des interventions se dessine le rôle de l'Etat.
Un « Etat catalyseur réfléchi » qui fixe le
cadre et contribue à donner des impulsions. L'Etat est d'abord
prié d'agir sur lui-même, de se mettre en ligne pour gagner en
efficacité, faire réaliser des économies aux entreprises
et les inciter à échanger de manière électronique
entre elles. Il aussi doit jouer un rôle de soutien d'initiatives :
il peut mettre en relation, faire savoir, coordonner ...
Les principales actions que doit entreprendre l'Etat
sont :
1) Faciliter la conclusion de contrats par voie
électronique et sécuriser les
transactions :
Comme toute activité naissante, le commerce
électronique suscite logiquement des craintes qui sont d'autant plus
fortes que les échanges sont transfrontaliers, étant donné
l'absence d'un cadre juridique et réglementaire harmonisé. Ces
préoccupations portent notamment sur l'identité et la
solvabilité des fournisseurs, leurs emplacements physiques,
l'intégrité de l'information, la protection des données
à caractère personnel, l'exécution du contrat, la
fiabilité des paiements, etc.
Les technologies sûres, telles que la signature
électronique et les moyens de payement électronique, sont
disponibles et commencent à être utilisées commercialement.
Cependant, le cadre indispensable à l'usage de ces technologies reste
imprécis.
Il est donc impératif d'adapter les règles
commerciales à la réalité du commerce électronique.
Sur ce point, les priorités concernent :
· La signature
électronique :
La valeur preuve de documents
numérisés suscite des interrogations.
Pour être pleinement exploitées, les
potentialités du commerce électronique supposent donc que des
solutions satisfaisantes soient
apportées, en matière d'authentification, de
sécurité et de confidentialité des
transactions.
Aussi, la définition rapide des critères
techniques simples et rependant aux besoins réels du marché,
auxquelles doivent répondre la signature numérique ainsi que les
autorités de certification, constitue-elle-une priorité.
De plus, le recours systématique à la
signature électronique pour les transactions commerciales impose une
reconnaissance mutuelle des autorités de certifications.
· La protection du
consommateur :
Certains aspects du droit de la
consommation doivent être adaptés aux spécificités
nouvelles su commerce électroniques. En la matière, deux
principes sont intellectuellement envisageables :
ü droit du pays d'origine (où est située
l'entreprise prestataire)
ü ou droit du pays d'accueil (où le consommateur
a sa résidence).
En Algérie comme dans tout Etat
tiers, il convient de retenir comme droit applicable celui où le
consommateur possède sa résidence habituelle, lorsque cela est
approprié, dans l'attente d'une harmonisation de haut niveau qu'il
convient d'encourager fortement.
2) Garantir la clarté et la
neutralité de l'environnement douanier et
fiscal :
Les règles
douanières : le principe doit être
réaffirmé qu'aucun droit de douane supplémentaire ne sera
appliqué lorsqu'un bien sera commandé par voie
électronique. Il serait en outre souhaitable d'obtenir un consensus
international sur le fait que les services fournis par voie électronique
continueront de ne pas être soumis dans l'avenir à droits
spécifique. Par ailleurs, au titre de facilitation du commerce, devront
être examinés des simplifications des procédures
douanières applicables ainsi que la définition de données
minimales de dédouanement.
Les règles
fiscales : la certitude juridique (clarté,
transparence et prévisibilité des obligations fiscales) et la
neutralité des régimes fiscaux (absence de charges
supplémentaire sur les nouvelles formes du commerce par rapport à
formes traditionnelles) sont indispensables au développement du commerce
électronique.
Les taxes indirectes existantes, en particulier la
TVA, s'appliquent manifestement aux échanges électroniques de
biens et de services au même titre que pour le commerce traditionnel. Il
est donc exclu d'introduire de nouveaux impôts tel
qu'une taxe sur les bits.
La vitesse de l'anonymat
potentiel qui caractérise les transactions électroniques offre de
nouvelles possibilités de délocalisation de la matière
imposable, voire la non-taxation de certaines transactions, qui
résultent essentiellement de la difficulté pratique d'application
du droit fiscal national sur un réseau mondial. Il convient donc de
trouver des solutions à ces problèmes afin de protéger les
intérêts des Etats en termes de recettes fiscales et de
prévenir des distorsions de marché.
La nature des transactions considérées
impliquera, dans certains cas, de s'aligné sur le régime TVA des
prestations de services si l'on souhaite éviter à la fois la
non-taxation et la double taxation.
3) Favoriser la création
d'entreprise :
Le développement du commerce électronique
ouvre un champ considérable aux initiatives des innovateurs
d'entreprises il est essentiel qu'il s'accompagne de la démultiplication
des nouvelles activités génératrices de savoir-faire et
d'emplois. L'Algérie devra favoriser les initiatives (juridiques,
financières, fiscales, pédagogiques...) favorables à la
création d'entreprise, à l'acceptation et à la
rémunération de la prise de risque.
4) La modernisation du système
bancaire:
· Accélérer la circulation de
l'information entre les différentes institutions financières et
tous les organes administratifs par la création des réseaux
intranet pour chaque secteur et des réseaux internes à chaque
institution ;
· Encourager la formation des agents aux nouvelles
techniques de collecte, de traitement et de diffusion de l'information les
concernant.
Dans ce cadre, c à d la modernisation du
système bancaire, les banques algériennes ainsi que les banques
étrangères installées en Algérie se
préparent à lancer un nouveau produit qui est en l'occurrence le
e-banking
ou le passage à la phase des opérations
bancaires par les moyens électroniques. Le e-banking qui sera
généralisé au fur et à mesure du
développement du la connexion Internet, n'est pas nouveau en
Algérie puisqu'il avait été lancé par une des
banques privées installée en Algérie, la Housing Bank,
dans le sillage de l'introduction du phone banking, qui est la primitive de
cette forme de relation banque-client.
5) La création d'une monnaie
électronique :
Le concept de
« monnaie électronique » repose sur celui de
l'échange de la monnaie en s'appuyant sur une procédure
hautement sécurisée de transfert de valeurs électroniques
entre deux comptes bancaires. Cette opération ne serait
réalisable que par la mise en oeuvre d'un module spécifique, le
SAM (Security Application Module), qui assure un rôle sécuritaire
incontournable.
6) Le développement des technologies de
l'information, de la communication et du service
Internet :
Le lancement du e-commerce nécessite une bonne
plate forme en matière des TIC et du service Internet. Les principales
actions que doit entreprendre l'Etat pour assurer cet élément,
sont :
- Assurer la connexion de toutes les régions du pays
au réseau de télécommunication ;
- Créer au moins un noeud Internet dans chaque ville
et développer les communications locales ;
- Densifier le réseau des points d'accès
Internet pour rapprocher ses services du citoyen ;
- Encourager la formation dans les techniques de production
de serveurs d'informations de type Web, en communication en utilisant les
technologies d'Internet et en sécurisant l'information ;
- Inciter les administrations et les institutions publiques
à assurer les services d'informations aux citoyens par le biais
d'Internet.
b. Les actions que doit entreprendre
l'entreprise :
1) L'enrichissement et la diversification des
gammes de produits :
Pour séduire l'internaute, il faut offrir de
nombreuses références et livrer vite. Sur le Web, le consommateur
s'attend à avoir un choix au moins aussi
large que dans un magasin traditionnel, c'est un des
enseignements d'une étude de commerce électronique,
réalisée par le cabinet ERNEST &
Young(8).
Une offre abondante permet de se démarquer de la
concurrence, l'autre recette payante sur le Net est d'offrir des produits
spécifiques, mais attention, un catalogue étoffé
nécessite un stock élevé si on veut livrer
rapidement.
2) La préservation du contact humain :
La vente 100% en ligne est un
mythe mort-né. Pour faire du commerce sur Internet, le contact humain
demeure indispensable pour plusieurs raisons : la complexité des
offres, les attentes des clients et leurs réticences à payer en
ligne.
Les voyagistes par exemple, commercialisent sans
difficulté des vols secs sur leurs sites. En revanche, pour les
séjours, ils doivent développer un argumentaire. De la même
manière, la vente aux entreprises se passe difficilement du contact
personnalisé, l'obstacle majeur reste le payement en ligne, prudents,
les clients utilisent encore souvent le téléphone.
On peut proposer un numéro d'appel gratuit (un
numéro vert). Pour réduire le nombre de questions le plus
fréquemment posées et ce via le site. Dans la mesure du possible,
il serait bien d'inciter l'internaute à communiquer par mail, car le
traitement des appels téléphoniques a un coût bien
supérieur.
Jouer la transparence est une condition essentielle
(primordiale) afin de lutter contre la peur de la fraude. Les entreprises
doivent prendre des mesures pour protéger les données
personnelles et les expliquer aux internautes afin de gagner leur confiance.
3) L'assurance du suivi de la commande :
Etre transparent sur l'état de ses stocks,
respecter ses engagements de livraisons et permettre le suivi de la commande
sont des éléments clés. Le premier des outils disponible
sur le Net : le email, qui permet de confirmer la réception de la
commande et de signaler le moment où celle-ci va être
expédiée et ce en temps réel. Les clients peuvent se
connecter et taper à tout moment leurs numéros de commande, pour
connaître l'avancement de cette dernière.
(8) ERNEST & Young : Cabinet de conseil aux
Entreprises (Auditeurs, Avocats, comptables.)
Malheureusement, la traçabilité est
souvent moins bonne dès que le produit a quitté l'entrepôt
du marchand. Pour ne pas laisser l'internaute dans la confusion, le temps du
transport, le commerçant doit connecter son serveur informatique
à celui de son transporteur. Un retard bien expliqué sera
beaucoup plus facilement pardonné, si l'internaute est informé
par courrier électronique, de chaque étape de la
commande.
4) La fidélisation de la
clientèle :
Ce qui coûte le plus cher
dans le commerce électronique, grand public c'est l'acquisition des
clients. L'entreprise est amenée à tout faire pour les
fidéliser. Première mesure à prendre :
récupérer l'adresse électronique des visiteurs, ensuite
leur renvoyer régulièrement- avec leur accord- une lettre
d'information.
L'idéal est d'envoyer automatiquement les relances
adaptées au goût de chaque consommateur. La création d'un
club, la proposition au meilleur client des services (promotions, bien
sûr, mais aussi des cartes postales électroniques...) et
récompenser le parrainage de nouveaux venus par des remises
supplémentaires qui peuvent se révéler efficace.
Nous proposons aussi comme
solution :
La création d'une entreprise
dédiée spécialement au commerce
électronique. Cette entreprise assure et le rôle du
serveur d'authentification des clients et le contact entre les marchands web
les cyberconsommateurs, ainsi que la liaison avec les serveurs d'autorisation
des banques. Elle jouera le rôle d'intermédiaire entre ces
différentes parties comme le montre le schéma si dessus. Ce genre
d'entreprises a beaucoup pesé dans la promotion du e-commerce dans
certains pays : MTC au Maroc et Globe Online en France, à titre
d'exemple.
Le rôle de cette entreprise est, aussi, de mettre
en place un système d'intermédiation destiné à
s'assurer que toutes les transactions sont sécurisées et bien
enregistrées.
Toutes les relations avec les établissements
bancaires sont mises en oeuvre par le serveur de paiement de l'entreprise, qui
vérifie à la fois l'authentification des correspondants ainsi que
leurs validités.
Client
Banque/carte du client et du
commerçant
Marchands Web
Entreprise S. commerce électronique
Banque de L'entreprise e-commerce
Acte d'achat (*)
Paiement
Alimentation avoir
Création/
Paiement
Alimentation avoir
Instruction de
Paiement(*)
Transaction
Alimentation-crédit
Schéma 1 :
intermédiation e-commerce
Remarque :
(*) Désigne les flux
financier électronique.
Les autre flux financiers sont des flux ordinaires.
A présent, le commerce électronique en
Algérie est un projet très réalisable. Avec un
énorme potentiel : le taux de pénétration des NTIC*
augmente d'année en année (Internet et téléphonie
mobile notamment), le système bancaire s'est beaucoup
développé avec l'introduction des nouvelles techniques et le
niveau de qualification du personnel, le nombre de techniciens et
ingénieurs spécialisé en informatiques est plus important
qu'il y a 8 ans.
Le modèle qui est réputé
actuellement dans les échanges commerciaux a montré beaucoup de
limites, ça demande beaucoup de temps et les coûts sont
très élevés. Le nouveau système de paiement via
Internet peut très probablement relancer les entreprises
algériennes et l'économie nationale dans le marché
international.
Nous pensons qu'avec la mise en place d'une bonne
plate-forme stratégique, une étude d'opportunité de la
réalisation de ce projet et plus de conviction et de motivation de la
part de tous les éléments concernés : les banques,
les commerçants, les citoyens (consommateurs) et surtout l'Etat, le
commerce électronique sera une réalité en Algérie.
*NTIC : Nouvelles technologies d'information et
de communication.
Cas d'illustration :
« La Société
d'Automatisation des Transactions Interbancaires et de
Monétique »
SATIM
Cas d'illustration :
« Satim :
Société d'Automatisation des Transactions Interbancaire et de
Monétique) ».
Nous avons choisi cette entreprise parce que nous
estimons que sont domaine d'activité est en rapport avec notre
problématique qui est de mettre en évidence les obstacles
au développement du commerce électronique en Algérie.
1. Création de SATIM
SATIM, Société d'Automatisation des
Transactions Interbancaires et de Monétique, est:
Une filiale de huit Banques Algériennes :
(BADR, BDL, BEA, BNA, CPA, CNEP, CNMA, AL-BARAKA),
créée en 1995 à l'initiative de la communauté
bancaire.
L'un des instruments techniques d'accompagnement du programme de
développement et de modernisation des banques et particulièrement
de promotion des moyens de paiement par carte.
L'opérateur monétique interbancaire en
Algérie, pour les cartes domestiques et, dans un futur proche,
internationales.
L'activité principale de SATIM porte sur le
développement et la gestion d'un système monétique
interbancaire basé sur l'utilisation d'un réseau de transmission
de données et la personnalisation des cartes interbancaires
sécurisés.
2. Les missions de SATIM :
Les principales missions de SATIM
sont :
· Promouvoir les moyens de payement
électronique ;
· Développer la monétique
interbancaire ;
· Accompagner les banque dans la mise en place et le
développement des produits monétiques ;
· Prendre en charge et gérer les infrastructures
et les aspects techniques ;
· Participer à la définition des normes,
des règles techniques, des règles de gestion et de tarification
des produits monétiques ;
· Personnaliser les chèques et les cartes de
paiement et de retrait d'espèces ;
· En phase d'obtenir le statut de membre auprès
des systèmes internationaux de paiement et de retrait par la carte en
qualité de centre de traitement communautaire pour les banques en
Algérie et centre de personnalisation des cartes
internationales.
3. Les mesures incitatives pour les porteurs et les
commerçants :
Pour les porteurs :
· La gratuité des transactions de
paiement
Pour les commerçants :
· Installation et maintenance gratuite du Terminal de
Paiement Electronique pendant la phase pilote ;
· Gratuite de location du TPE durant l'année
2005 ;
· Commission interbancaire de paiement fixée
à 1.5 % du montant de la transaction interbancaire.
4. La monétique :
Le retrait par carte interbancaire :
Dès 1996, Satim a mis en place un système de
personnalisation de chèques, et a démarré en 1997 le
retrait d'espèces à partir des DAB (Distributeurs Automatiques de
Billets de banque) en mettant en place le Réseau Monétique
Interbancaire.
Dans ce cadre, Satim assure les fonctions de connexion
des DAB, d'exploitation et la gestion technique du réseau
monétique.
Plusieurs banques participent au Réseau
Monétique Interbancaire de retrait d'espèces dont huit banques
actionnaires (BNA, BDL, CPA, BADR, BEA, CNEP-Banque, CNMA et Banque Al Baraka)
et les autres institutions (Algérie - Poste, Société
Générale, BNP Paribas, Banque, Housing Bank,
AGB, Natexis). D'autres institutions financières sont
en cours d'adhésion on citera HSBC et ABC.
Aujourd'hui les porteurs de différentes
institutions financières peuvent effectuer des retraits d'espèces
à travers 919 Distributeurs Automatiques de Billets installés sur
le territoire national.
Le paiement par la carte interbancaire
CIB :
Le paiement par carte interbancaire s'inscrit dans le
cadre du projet de modernisation du système de paiement de masse
initié et suivi par le Ministère délégué
chargé de la réforme financière et constitue l'un des
maillons importants de la modernisation du secteur bancaire. Ce projet
d'envergure nationale répond aux standards internationaux en la
matière.
Le client titulaire d'une carte domestique appelée
Carte Inter Bancaire, CIB peut régler, sur ses achats de biens et de
services avec sa carte auprès des commerçants affiliés au
Réseau Monétique Interbancaire.
De même, il peut effectuer des retraits
d'espèces à partir des DAB, fonctionnant en
interbancarité, à tout moment et en tout lieu.
La carte de paiement CIB est une carte avec laquelle le
porteur peut actuellement effectuer des paiements auprès de 1154
commerçants à travers le territoire national.
Le lancement du paiement à la
carte :
Le démarrage du
projet passe par une phase pilote et le recours à des phases incitatives
visant l'introduction à grande échelle de la carte de payement.
Les caractéristiques de la phase pilote
:
Les banques et Satim ont décidé de lancer
une phase pilote portant sur la région d'Alger et qui comprendra, six
mois après le démarrage, 1 600 commerçants et 50 000
porteurs de cartes. Les principales données de la phase pilote se
présentent comme suit :
Zone géographique : elle
constituée de la zone du grand Alger, en suivant le plus possible la
configuration administrative de la Wilaya d'Alger ;
Démarrage de la phase
pilote : Mars 2005 ;
Ce projet d'envergure nationale, sera lancé
progressivement, en deux phases, sur la région d'Alger ;
Durée : la phase pilote ne
dépassera pas le mois de septembre 2005 ;
La généralisation du payement à la carte
sur l'ensemble du territoire national sera opérée dès la
fin de la phase pilote ;
La première phase d'une
durée d'un mois, portera sur la conduite des opérations en temps
réel et la réalisation des transactions de payement par 200
porteurs auprès d'un nombre limité de commerçants. Cette
opération permettra à Satim de s'assurer de la stabilité
du système et aux établissements financiers de régler les
rouages de prises en charge de ce nouveau produit.
La deuxième phase sera
étendue jusqu'en mois de septembre 2005 pour couvrir 1 600
commerçants et 50 000 porteurs.
La carte CIB :
La carte CIB est une carte interbancaire. Elle
est identifiée par le logo de l'interbancarité (CIB),
l'appellation et le logo de la banque émettrice.
Cette carte assure deux
fonctionnalités, à savoir le retrait d'espèces sur les DAB
et le paiement des achats et services sur TPE.
Ø La fonction retrait sur une piste
magnétique
Ø La fonction paiement sur puce EMV (Europay
Mastercard, Visa)
Type de carte :
Les types de cartes émises par les banques
sont :
· La carte classique : Offrant des
services de paiement et de retrait interbancaire, la carte CIB est
proposée à la clientèle aux revenus
réguliers
· La carte gold : Proposée
à la clientèle aux revenus supérieurs, la carte CIB
possède un plafond de retrait et de paiement plus important.
Catégories de commerces acceptant la carte
CIB :
§ Santé (pharmacie)
§ Petites et grandes distributions
§ Utilités (eaux, électricité,
gaz, téléphone, assurances...)
§ Hôtels et restaurants
§ Autres services
Ø Coût de la transaction Paiement :
gratuit pour le porteur
Ø Commission commerçant (redevance du
commerçant à sa banque) : identique pour toutes les banques,
est égale à 1,5% du Montant de la transaction.
Les configurations du paysage et du réseau
monétiques actuels sont récapitulées comme
suit :
ü 15 institutions adhérentes au Réseau
Monétique Interbancaire Satim, dont 07 banques publiques
actionnaires, Algérie Poste et banques privées ;
ü 19705 cartes de paiement et de retrait
interbancaires CIB personnalisées du 01 janvier au 20 février
2008 ;
ü 4700 cartes de retrait personnalisées du 01
janvier au 20 février 2008 ;
ü 174 743 cartes de paiement et de retrait CIB en
circulation en mois de février 2008 ;
ü 1154 TPE installés ;
ü 915 DAB en exploitation répartis à
l'échelle nationale ;
ü 95% est le Taux atteint de disponibilité des
DAB ;
ü 6000 transactions par jour, en moyenne, avec des
pointes par moments et particulièrement à la veille des
fêtes où le nombre atteint 10 000 transactions par jour.
5. L'action communication et l'action
Marketing :
Une action marketing est
engagée par les banques participantes à la phase pilote. Cette
action est menée à la fois vers les porteurs et les
commerçants, qui constituent les facteurs clés de
succès. Elle vise à faire connaitre les avantages
de la carte de payement auprès des porteurs et des
commerçants.
Aussi Satim et les banque se sont concertés
dans le choix du type de communication, en favorisant en premier lieu la
communication à échelle réduite durant les deux premiers
mois auprès de la population des porteurs et des clients ciblés
par les banques.
Affiche :
Ce support de communication sera affiché au niveau des agences bancaires
permettant ainsi d'approcher le client de la banque. L'affiche peut aussi
être placardée chez le commerçant
6. Satim et le commerce
électronique :
Avant de passer au commerce électronique, il faut
d'abord généraliser le payement à la carte.
A cet égard, une compagne médiatique sera
lancée prochainement pour vulgariser l'usage des cartes interbancaires
CiB. Quelques 2 millions de cartes CiB seront distribuées avant la fin
de l'année courante (2008)*.
Le nombre de machines indispensables à la
modernisation du système de payement ne dépassent pas
actuellement 900, il sera augmenté pour joindre 4000 appareils. Les
banques, les commerçants et les citoyens n'ont pas fait beaucoup
d'efforts pour se mettre à ce mode de paiement.
1/ les Banques et les institutions
financières en général ne montrent pas une
réelle motivation pour se lancer dans ce chemin là. Les chiffres
sont là pour en témoigner :
Les TPE installés dans le territoire national sont
en nombre de 2000, 500 TPE sont installés au niveau de la capitale.
Durant le mois de Janvier 2008, SATIM a enregistré 120 opérations
de paiement via ce mécanisme de télé-compensation
au niveau de la capitale, c'est très minime par rapport au nombre total
des opérations d'achats effectuées pendant un mois, ce n'est
même pas significatif, si on regarde le nombre d'opérations
d'achat effectuées par jour qui dépasse 2000
opérations/jour (dans les mêmes lieux du commerce). On
récapitule :
120 opérations/jour de paiement par la carte
4 opérations/jour pour 2000 opérations/ jour de
façon traditionnelle, cela fait : 2 paiement par la carte pour 1000
paiement ordinaire chez les mêmes commerçants.
L'évolution de nombre de porteurs de
carte en Algérie :
Avant la création de Satim, le nombre de porteurs
ne dépassait pas les 1000, et ne concernait que les grands
commerçants, les hommes d'affaires et les diplômâtes.
C'était dans leur majorité des cartes CVC (Master Card
international). Après, avec la création de Satim, les cartes
bancaires commençaient à prendre de l'ampleur comme le montre le
tableau suivant:
*D'après le directeur général de Satim
M. El hadj Alouane
Tableau 5 :
l'évolution du nombre de porteurs de cartes de
paiement
Année
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Nombre
De cartes
|
10 000
|
20 000
|
70 000
|
90 000
|
160 000
|
225 000
|
Source : Satim, bulletin
trimestriel, avril 2008
Figure6 :L'évolution du nombre des cartes de
payement de 2003 à 2008
D'après le graphe on voit que le nombre de cartes
est en croissance constante (il a triplé de 2004 à 2005 en
passant de 20 000 à 70 000). On est arrivé à
plus de 200 000 porteurs de cartes dans la première moitié
de l'année 2008. Mais ça reste quand même d'être
suffisant.
2/ les commerçants :
Après une petite enquête que nous avons
faite auprès de 5 commerçants parmi les commerces les plus
fréquentés on a obtenu les résultats
suivants :
Tableau 6 : le mode paiement dans les petits
commerces
Commerce
|
Epicerie
|
Pharmacie
|
Marchand de journaux
|
Boulangerie
|
Taxiphone
|
Taux de fréquentation
|
99 %
|
65%
|
80 %
|
90%
|
51%
|
Durée d'existence (ans)
|
9
|
3
|
4
|
4
|
Moins
De 1 an
|
Bénéfice mensuel
|
Plus de
100 000 DA
|
Entre
50 000 et 100 000 DA
|
Moins de 50 000 DA
|
Entre
50 000 et 100 000 DA
|
Moins de 50 000 DA
|
Paiement par chèque
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Avis sur paiement par carte CiB
|
Pour
|
Pour
|
Pour
|
Pour
|
Non
|
Equipement Ordinateur
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Présence Web
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Source : enquête sur le terrain, Mai 2008*
Ces commerces ont été choisis sur la base
des résultats d'une enquête sur les ménages, publiés
dans un mémoire de magistère intitulé « le
commerce en Algérie » (voir chapitre 3 : le modèle
actuel des échanges commerciales).
Analyse et interprétation :
On regarde que le taux de
fréquentation de ces commerces varie de 51 % et 99 %.
Ces commerces sont exercés depuis une
période qui varie de 1 an à 9 ans.
*Voir l'Annexe n°02
Le bénéfice mensuel de ces
commerces varie de moins de 50 000 DA à plus de 100 000 DA.
80% de ces commerces ne sont pas équipés
en ordinateurs, et le seul à avoir être en possession d'un PC n'a
pas une présence sur le Web.
Paiement par chèque :
80 % des commerçants
répondants ont déclaré qu'ils n'acceptent pas le payement
par chèque, cela pour des raisons différentes :
Ø La taille commerce (petit) ;
Ø La majorité des clients ont un salaire
très moyens ;
Ø L'utilisation du chèque pour le paiement
n'est rependue ;
Ø Un manque de confiance du marchand envers les
clients ;
Paiement par carte bancaire :
Nous avons demandé aux commerçants leurs
avis sur ce mode de paiement. La majorité des répondants, soit 80
%, ont déclarés être pour mode de paiement, le seul avis
non favorable est justifié par un manque de confiance et à
un sentiment psychologique lié à
l'argent.
Ce qu'on peut en tirer comme conclusion de cette
enquête est que le paiement via une carte CiB ne constitue pas obstacle
pour les commerçants. Il faut donc montrer plus de motivation et plus de
volonté pour concrétisé ce projet.
3/ les consommateurs :
Du coté des citoyens on ne sent pas une
véritable motivation, les chiffres et peuvent en parler : 225 000
porteurs de carte de paiement sur le territoire national, 120 opérations
de paiement au niveau de la capitale au mois de Janvier 2008. Parmi les raisons
de cet état des lieux nous citerons :
· Le taux de chômage réel en tenant compte
des emplois de type : durée contrats déterminés est
à 27%*, or les cartes CiB classiques et Gold ne sont proposés
qu'à la clientèle au revenus réguliers ;
· Le salaire minimum (SMIC) est à 12 000 DA,
alors que les cartes Gold ne sont proposées qu'à la
clientèle aux revenus élevés ;
*le certificat
électronique est reconnu dans le système bancaire
algérien
· Le manque de confiance chez certains et le sentiment
psychologique lié à l'argent chez d'autres.
· Le niveau d'instruction (taux d'analphabètes
est très élevé 28 % de la population) et le manque de
métrise de l'outil informatique et électronique. Ces deux
facteurs ne font que baisser le taux de bancarisation(1) chez les
gens.
7. Le commerce électronique : Aspects
techniques
Disant que le paiement par les moyens de
télé-compensation est totalement acquis. Le paiement via les
moyens électroniques est caractérisé par l'absence du
support physique, la valeur monétique est cette fois stockée dans
un compte géré par un opérateur sur un système de
confiance, non obligatoirement bancaire.
Le déroulement d'une opération
d'achat sur un réseau ouvert (Internet) :
Le client passe sa commande via Internet en introduisant
ses données personnelles :
Nom et prénom, âge, adresse,
le numéro de carte CiB ... puis il introduit son code
confidentiel toutes ces données seront vérifiées par un
système d'authentification du porteur de carte (le client). Ce
système s'appui sur des moyens qui ont des niveaux d'efficacité
plus ou moins pertinents allant du simple mot de passe jusqu'au calcul
cryptologique réalisé par une carte à
micro-processeur.
Une fois l'authentification du client est validée,
les flux d'information passent à un autre serveur, il s'agit du serveur
de l'autorisation. Son Rôle est de gérer les opérations de
paiement par la certification des clés publiques. Son rôle
consiste aussi à gérer une base de données contenant les
comptes des marchands et ceux des clients. Le serveur d'autorisation peut
être composé dans certains cas de deux serveurs :
· Serveurs du marchand (éditeur de biens et
service) ;
· Et serveur de facturation : il s'occupe de la
facturation des transactions.
(1) la bancarisation : terme signifiant la culture des
citoyens et leurs connaissances dans le domaine des banques
Le serveur d'autorisation est lié à un
mécanisme de compensation. Ce mécanisme est mis en place pour
assurer l'intermédiation et l'Interconnexion entre les banques
Emetteurs et les Banques Acquéreurs en débitant et
créditant les sommes transférées.
Enfin on a le marchand (l'éditeur de biens ou de
services) qui est lié au serveur d'autorisation (base de données
des marchands). Une fois le feu vert est donné, la livraison des
produits commandés peut s'effectuée.
SATIM par sa nature comme étant une filiale de
banque peut assurer la majorité des opérations qu'on vient de
citer, elle couvre :
Ø La gestion et la vérification des comptes
(bases de données des porteurs de cartes) ;
Ø L'installation et la gestion des équipements
techniques qui sont sécurisés et connectés aux sites
informatiques et /ou monétiques des banques ;
Ø La facturation des transmissions par les produits
monétique ;
Ø La gestion de la compensation, puisque sa mission,
comme nous l'avons vu, est de développer la monétique
interbancaires interbancaire, SATIM peut assurer la compensation entre les
banque entre les différentes banques Emetteurs et
Acquéreurs.
Avec toutes ces capacités SATIM peut être
un vrai catalyseur pour le lancement et le développement du commerce
électronique en Algérie.
Ce qui manque c'est le serveur d'authentification qui
constitue un système de confiance. Il peut être créé
au niveau de la SATIM comme on peut le confier à Algérie poste ou
à ARPT, puisque il n'est pas obligatoirement bancaire.
Le schéma suivant montre de façon globale
les procédures respectives lors d'un acte d'achat d'un bien ou d'un
service susceptible d'être proposé dans le contexte du commerce
électronique.
Base de données clients et commerçants
Compensation
Serveur
D'authentification
Serveur d'un éditeur de biens ou de services
Serveur de facturation
Serveur d'autorisation
Internet
Banque:
Emetteur et Acquéreur
Client
Editeur de biens ou de services
Schéma 2 : L'achat via Internet d'un
bien ou d'un service*
*Guy Sabatier « porte monnaie
électronique et porte monnaie virtuel », page 95
Conclusion :
En cette fin de siècle, l'évolution
technologique a radicalement bouleversé les relations économiques
nationales, transnationales et internationales. On est passé
désormais à une nouvelle dimension économique
caractérisée par l'introduction des nouvelles technologies de
l'information et de la communication notamment
l'Internet.
Aujourd'hui le Web constitue un
magasin virtuel sans limite, désormais on peut acheter n'importe quel
produit à n'importe quel moment. Ce nouvel espace créé par
Internet constitue bénéfice non seulement aux cyberconsommateurs
mais aussi et surtout aux créateurs d'entreprises comme on l'a si vu
dans le cas de la France.
Le commerce électronique a rendu accessible des
produits qui ne l'étaient pas. Sur le Net, l'offre est très
compétitive en termes de prix. En plus le e-business permet des
économies importantes de temps voire d'argent pour le client. Le
commerce en ligne s'est imposé rapidement comme un nouveau
phénomène économique dans le monde.
Dans ce modeste travail que nous proposons, nous avons
essayé dans un premier chapitre de définir le commerce
électronique et illustrer ses différents niveaux ainsi que les
enjeux que doit provoquer ce nouveau mode de transactions commerciales.
En suite, dans le deuxième chapitre nous avons
conçu d'illustrer l'évolution du commerce électronique
dans le monde en donnant quelques expériences édifiantes dans les
pays développés en l'occurrence le Canada et la France.
Après nous sommes passés aux pays en voie de développement
là où les économies se rapprochent de celle de
l'Algérie. Dans ces illustrations nous nous sommes basés des
enquêtes qui ont été faites par des organismes de
statistique et de recherche économique tels que Canada Statistique et
Insee pour ne citer que cela.
Dans le troisième chapitre consacré au
cas de l'Algérie, nous avons commencé par faire un état
des lieux sur la situation économique et financière en
Algérie en donnant quelques indicateurs macro-économique. En
suite nous avons montré les avantages du commerce électronique et
l'intérêt du passage à ce nouveau mode d'échanges
commerciaux. Parler du commerce électronique conduit
inévitablement à parler des TIC, et plus particulièrement
de l'Internet chose que nous avons essayé de faire en
donnant quelques statistiques sur le taux de
pénétration du Net chez les particuliers ainsi que dans les
entreprises en Algérie.
Dans ce même chapitre, nous avons cherché
à trouver les principales entraves au développement du commerce
électronique en Algérie et en insistant sur le système
bancaire algérien qui se présente comme l'obstacle majeur par sa
non-adaptation et son fonctionnement traditionnel et en mettant l'accent sur
les opérations de fraudes et de corruptions dont il est miné. Et
enfin, de cette partie nous avons cité quelques actions que doit
entreprendre l'Etat ainsi que les entreprises exerçant dans le commerce
qui peuvent lancer cette nouvelle technologie en Algérie.
Nous avons fini notre travail par un cas d'illustration
qui a été consacré à Satim. Cette entreprise
-filiale de banque- est spécialisée dans la monétique. Et
comme nous l'avons expliqué il ne peut pas y avoir du e-commerce sans
qu'il y ait un système bancaire moderne et avec des nouvelles
modalités de payement pour cela il faut généraliser le
payement à la carte. A cet égard, la mission principale de Satim
est de rendre accessible le payement par la carte bancaire. Donc, on peut dire
que SATIM peut constituer un véritable catalyseur pour le lancement du
e-commerce en Algérie.
D'après les recherches que nous avons
effectuées et les statistiques que nous avons pu collectées, nous
avons montré qu'il y a un véritable potentiel en Algérie
afin d'entrer dans l'ère du e-business ou le commerce en ligne.
Nous tenons à souligner que l'accès à
des données fiables et correctes a constitué une limite à
notre travail. En plus, la littérature traitant ce sujet est très
modeste ce qui a rendu notre tâche un peu difficile en dépit de
notre effort de recherche et de l'importance et l'utilité de ce
sujet.
Enfin nous espérons que ce travail constituera un
bon début pour développer et approfondir ce thème.
Lexique Monétique:
Accepteur CiB : Tout organisme
privé ou public habilité à recevoir des fonds sous forme
d'une monnaie électronique.
Autorisation : Attribution
à une entité d'un droit d'accès, complet ou restreint,
à une ressource.
Banque Emetteur : Banque du
porteur, c'est la banque qui émet des cartes bancaires au profit de ses
clients.
Banque Acquéreur :
Banque du commerçant, c'est la banque qui accepte des
accepte les transactions effectuées sur les DAB et les TPE.
Carte de retrait : Carte
bancaire destinée uniquement aux retraits de billets de banque.
Carte de paiement : Carte
bancaire destinée aux opérations de paiement sur TPE.
Code secret ou confidentiel :
Chaîne de caractères numériques
strictement personnelle employée dans un système d'information
afin d'identifier un utilisateur de manière univoque.
Commerçant acceptant :
Commerçant lié à la banque par un
contrat commerçant et recevant un TPE pour le paiement par
carte.
DAB : Distributeur Automatique
de Billets.
Interbancarité :
Coopération entre les banques qui permet de garantir
l'acceptabilité des moyens de paiement émis par l'ensemble des
les banques.
Monétique : Ensemble de
moyens informatique et électronique utilisés comme moyens de
paiement.
Paiement électronique :
Toute opération de paiement effectuée à
l'aide d'une carte à piste magnétique, auprès d'un
équipement TPE.
Télé collecte :
Collecte de données relatives à des
transactions par carte.
Télématique :
Utilisation du réseau téléphonique pour
accéder à des serveurs d'informations.
TPE : Terminal de Paiement
Electronique. Installé chez les commerçants.
Annexe 01:
Tableau récapitulatif des dates
clés de l'Internet en Algérie (1993-
2000) :
année
|
Evénement
|
1993
|
-L'Algérie est connectée à internet par
ligne téléphonique (DIAL UP)
|
1994
|
-L'Algérie est connectée à Internet en
FULL connexion (connexion par câble) avec une liaison
spécialisé via Pise (Italie)
-Ouverture des accès par lignes
téléphoniques, gratuitement aux scientifiques
|
1995
|
-Ouverture des accès par lignes
téléphoniques aux utilisateurs
|
1996
|
-Connexion du site régional
Est (Sétif)
|
1997
|
-Augmentation du débit par
liaison spécialisée via Ebone (Paris)
-Connexion du site régional Ouest (Oran)
-Lancement de GECOS dans la conception du site Web pour les
organes de presses nationaux
|
1998
|
-Connexion des sites régionaux (Ouargla, Tlemcen,
Annaba)
-Connexion par satellite
-Décret numéro 98-257, définissant les
conditions et les modalités de mise en place et d'exploitation des
services Internet
|
1999
|
-connexion des sites régionaux (Constantine,
Batna)
-Connexion par satellite avec les Etats-Unis
d'Amérique
-Attribution du nom du domaine
-EEPAD obtient l'agrément de fournisseur
d'accès Internet
|
2000
|
-Janvier : connexion par
satellite avec les USA pour un débit plus large puis en Juillet une
autre connexion par satellite toujours avec les USA pour un débit
encore plus important
|
Annexe n°02 :
Le questionnaire de l'enquête qui
concerne les modes de paiement chez les petits commerces :
1. Le type de
l'activité commerciale:
2. La durée d'existence du
commerce :
3. Le revenu moyen mensuel :
· Moins de 50 000 DA
· Entre 50 000 et 100 000 DA
· Plus de 100 000 DA
4. Acceptez-vous le paiement par le
chèque :
Oui
Non
Si Non pourquoi ?
5. Etes-vous pour le paiement par la carte bancaire
CiB ?
Oui
Non
Si Non pourquoi ?
Remarque :
Les commerces qui ont été choisi sont
les plus fréquentés des petits commerces, selon étude
faite sur les petits commerces (H. Salma « l'évolution du
commerce en Algérie », thèse de magistère, ESC,
1999)
Bibliographie
Ouvrage :
Abdelkrim Sadeg, La
réglementation de l'activité bancaire, Imprimerie A. Ben-Bordj
Elkiffen, Alger, 2006
Andrea Goldstein et
David O'connor, Commerce électronique et
développement, OCDE : centre de développement, France, 2002
Annie Chéneau-Loquay, Enjeux
des technologies de la communication en Afrique : Du
téléphone à Internet, France, 2000
Guy Sabatier, Le porte monnaie
électronique et le porte monnaie virtuel, Que sais je ?,
Presse Universitaire De France, 1997
Jean-Guy Rens et Gill Tocco, Le
cybercommerce au Québec, IQ collection les communicateurs,
Québec, Canada, 2001
Jacques Attali et
Marc Guillaume, L'anti-économique, économie en
liberté presse universitaire de France, 1980
Jacques Champeaux et
Christian Bret, La cyberentreprise, Dunod, Paris, 2000
Mohamed Seghir Djari,
Théorie Micro-économique : aide-mémoire, MSD
édition, Alger 2006
Mémoires :
Fahmi F. et Kamis
Sandra« L'introduction du commerce
électronique en Algérie » thèse
de licence, Institut national du commerce, 2001.
KATOUCHE Noëlle,
« Le commerce électronique : chiffres et
statistiques », thèse de master,
Académie de Créteil, 1999.
Selma
H. :« l'évolution du commerce en
Algérie » thèse de magistère,
l'école supérieure du commerce, 2000
Revues et Rapports :
Bulletins trimestriels de l'ARTP
(l'Autorité de la régulation de la poste et des
télécommunications), Hussein Dey, Alger
:
N°3-Décembre 2005
N°4-Mars 2006
N°5 & 6- Septembre 2006
Revue de La SATIM
(Société d'Automatisation des relations interbancaires et de la
monétique), Alger, 2005
Rapport trimestriel de la Banque
d'Algérie, 2002
Presse
spécialisée :
El watten
économie,
N° 120, Mars 2008, page 12 ;
Et n° 124, Avril 2008, page
08.
Sites Internet :
www.canada statistique.ca
www.eurostat.fr
www.mct.com
www.eepad.dz
www.arpt.dz
|