3.3. Type d'étude.
Notre étude est transversale à visée
descriptive. Elle se propose d'identifier et de décrire l'existence de
liens de causalité entre la corruption passive et un certain nombre de
variables exogènes susceptibles de l'expliquer. Elle recueille
également les incidences que la corruption engendre sur la
qualité de la prestation des agents.
3.4.Population d'étude.
Elle se compose :
- Du personnel soignant du CHR des services cliniques.
- Des surveillants d'unité de soins (SUS) et des
surveillants d'unité technique (SUT).
3.5. Critères d'inclusion/ d'exclusion
Sont pris en compte dans notre échantillon le personnel
des services cliniques et techniques c'est à dire donc que les
personnels médical, paramédical et médico-techniques. Les
autres personnels de la direction, de la maintenance, de la cuisine et le
personnel de soutien (chauffeurs, gardiens...) sont exclus donc de
l'étude. Aussi on notera que seules les personnes présentes lors
de l'enquête ont été incluses.
N.B : Nous avons été instruits et soutenus
tout au long de l'étude par un technicien de laboratoire. Nous l'avons
donc automatiquement exclus de l'échantillon.
3.6. Echantillonnage- Echantillon
3.6.1
Echantillonnage.
Nous avons opté pour un échantillonnage
exhaustif au niveau des deux populations d'étude (personnel soignant et
SUS/SUT).
3.6.2
Echantillon.
La taille de l'échantillon est de 119 pour le personnel
soignant. Elle est de 11 pour les SUS/SUT.
3.7. Méthode, techniques et
instruments de collecte des données.
3.7.1 Méthode de collecte
des données
La méthode utilisée a été
essentiellement l'enquête.
3.7.2 Techniques de collecte des
données.
Deux techniques ont permis de collecter les informations
requises. Ce sont :
- Le questionnaire auto-administré,
- L'entretien semi- structuré.
3.7.3 Instruments de collecte des
données.
Pour recueillir des informations à même
d'atteindre les objectifs fixés par la présente étude,
nous avons adressé un questionnaire auto-administré au personnel
soignant et un guide d'entretien adressé aux SUS et SUT. Les
caractéristiques que nous avons recherchées lors de la conception
de ces instruments ont été la validité et la
fidélité afin de collecter des données fiables.
a- Le questionnaire.
Le questionnaire a été adressé au
personnel soignant. Il compte 36 items composés de questions
fermées, de questions semi- ouvertes et de questions ouvertes.
b- Le guide d'entretien.
Ce guide a été soumis aux SUS et aux SUT dans
le but de recueillir d'une part leurs opinions et leurs appréciations
sur l'état de la corruption dans leur service de responsabilité
et d'autre part d'appréhender les mesures spécifiques prises pour
prévenir, détecter et réprimer les actes y
afférent.
3.8. Le déroulement de
l'enquête.
3.8.1. La demande d'autorisation.
Nous avons obtenu l'autorisation d'enquête le 11 janvier
2007 grâce à la demande adressée par M. le Directeur
Générale de l'ENSP à M le Directeur Général
du CHR-DDG le 26 décembre 2006.
3.8.2 -Validation des instruments.
La validation de nos instruments a été faite
par :
- La méthode des juges.
- Le pré- test.
Les instructions de notre Conseiller, de notre Directeur de
mémoire et d'un technicien de laboratoire travaillant au CHR-DDG ainsi
que le pré-test réalisé du 22 au 23 avril 2007 au CMA du
secteur 30 ont permis de reformuler, de supprimer et d'ajouter des questions
aux instruments initiaux.
3.8.3 Considérations éthiques de
l'étude.
Tout au long de l'enquête, nous avons garanti
l'anonymat, la liberté de répondre et la confidentialité
des réponses. A chaque sujet est attribué un identifiant
numérique.
3.8.4. Déroulement de l'enquête
proprement dite.
L'enquête s'est déroulée du 02 au 12 mai
2007 au CHR- DDG. Les différents instruments ont été
administrés par un gestionnaire des hôpitaux et nous même
appuyés par un technicien de laboratoire et le Directeur des soins
infirmiers et obstétricaux.
3.8.5 Contrôle des
biais.
Nous avons recherché tout au long de l'enquête
à éviter les biais de réponses. C'est ainsi que certains
agents ont reçu le questionnaire pendant la garde dans la nuit et
d'autres en dehors même du CHR. En plus, avec la collaboration des Chefs
de services, nous avons favorisé la réception groupée des
réponses. Cela a sans doute permis de minimiser la probabilité
d'être identifié à travers les réponses
données.
3.8.5. Les contraintes et difficultés
rencontrées.
Les difficultés et les contraintes sont celles
traditionnellement rencontrées. Il s'agit :
- du retrait difficile des questionnaires auto-
administrés auprès des agents que nous avons perdus de vue,
- du refus délibéré de certains agents
de répondre, motivé sans doute par la crainte d'être
reconnus quoique nous leur avions garanti l'anonymat,
- de l'indisponibilité de certains SUS et SUT
- de l'insuffisance de ressources financière et
temporelle pour prendre en compte la corruption active qui, nous aurait permis
nulle doute d'avoir l'avis des malades et des accompagnateurs.
3.8.6. Limites de l'étude.
Compte tenu de la sensibilité du sujet traité,
il apparaît nécessairement des limites dans l'étude.
Nonobstant le contrôle des biais, de réponses biaisées ou
systématiques peuvent se constater. En effet certains items du
questionnaire
(Question II.5 et II.6) s'intéressant directement aux
pratiques corruptrices du répondant peuvent donner lieu à des
fausses réponses.
3.9. Identification, Définition
opérationnelle des variables.
Les variables dans cette étude sont :
- La corruption en milieu hospitalier qui est la variable
dépendante ou endogène ou encore expliquée. C'est une
variable qualitative qui donne l'ampleur de la corruption au CHR-DDG. Ici nous
examinons essentiellement la corruption passive.
- Le niveau de salaire, l'impunité, l'asymétrie
d'informations, les relations sociales et l'effet d'imitation sont les
variables indépendantes ou exogènes ou encore
explicatives1(*)3. Ce sont
ces variables qui influent sur la corruption en milieu hospitalier. Nous
considérons dans le cadre de cette étude qu'elles sont tous
binaires.
* 13 Les contenus de ces
variables sont explicités dans le cadre conceptuel.
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