Contribution aux stratégies de communication pour l'éradication de l'infanticide rituel en milieu Baatonu de Bori, commune de N'Dali( Télécharger le fichier original )par Y. Vitalien Raoul ADOUKONOU Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Maîtrise 2007 |
II-1-2-2- Caractéristiques démographiquesL'arrondissement de Bori est estimé à 18003 habitants dont 9081 hommes et 8922 femmes en l'an 200246(*). La population agricole représente plus de 94 % de la population avec un effectif de 16966 personnes. II-1-2-3- Caractéristiques socioculturellesLe groupe sociolinguistique dominant à Bori est constitué par les Baatombu qui font plus des 80 % de la population. Il y a environ 10 % de fulfulde nomades qui vivent dans des camps appelés «camps peulhs». Il y a aussi les Pila-Pila ou Yom de l'Atacora 5 % et d'autres communautés minoritaires. Religion La religion la plus pratiquée à Bori est la religion traditionnelle. Il y a aussi les chrétiens et les musulmans. Dans le village de Marégourou la majorité est musulmane. A Bori, il y a un grand syncrétisme religieux47(*)et une pacifique cohabitation entre les différentes religions. Valeurs La solidarité et l'hospitalité sont les plus grandes valeurs des Baatombu. Une grande expression en est faite à Bori. L'attachement à l'hospitalité est exprimé dans le second nom du village de Bori : «TOUKOSARI» ce qui veut dire «personne n'est étranger» ou «nous sommes les mêmes». Toutes les associations de femmes, de jeunes et d'hommes portent ce nom «TOUKOSARI». Par ailleurs, dans ces communautés il y a une grande entraide. Le problème de l'un est celui de toute la communauté. Aussi la vie en communauté, est-elle prisée. Organisation sociale A Bori, les populations vivent dans de grandes concessions. Tout tourne autour du chef de la concession qui est le plus âgé de la famille ; tout le monde mange le repas préparé dans la marmite commune. Les décisions sont prises par le chef de la famille et communiquées aux hommes qui informent à leur tour les femmes. II-1-2-4- Données économiquesDans l'arrondissement de Bori, il y a trois principales activités génératrices de revenus : l'agriculture, l'élevage et le commerce. L'agriculture occupe plus de 90 % de la population. C'est une agriculture constituée de deux types de culture : la culture de rente et la culture vivrière. La principale culture de rente est le coton. Les cultures vivrières sont : le maïs, l'igname, le sorgho, le riz, l'arachide, la patate douce, etc. Les boeufs sont utilisés pour cultiver les champs. Les femmes font du petit commerce. L'élevage qui est la deuxième plus grande activité est pratiqué par les Fulfulde. Ils élèvent les bovins et les caprins prioritairement. L'élevage domestique est constitué de la volaille. II-1-2-5- Autres occupations En dehors de leurs petits commerces, les femmes se regroupent en association par quartier et village. Elles font de la transformation du karité en beurre, du manioc en gari. Elles s'occupent aussi du nettoyage des places publiques. Les hommes ont aussi leur association mais sont moins organisés que les femmes. L'association de développement «TOUKOSARI» est constituée de personnes d'un certain rang. Tout le monde ne s'y retrouve pas même si c'est ouvert à tous. Cette association s'occupe du règlement des conflits qui surviennent au sein de la communauté. Les jeunes sont en train de se mettre sur la voie des aînés. Il n'y a pas un cadre qui regroupe tous les jeunes. Les non scolarisés se retrouvent dans les groupements villageois alors que les élèves et étudiants ont leur association. La principale distraction sportive à Bori est le football. Il regroupe toute la population. La principale activité culturelle est le bal poussière qui a lieu tous les vendredis. C'est une occasion de distraction et de communion pour tous les jeunes. * 46 INSAE, RGPN3 2002, Cahier de villages et quartiers de ville département du Borgou, Mai 2004 pp- 14-15 * 47 Certains pratiquent les trois religions. |
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