II-3- Limites de l'étude
La principale difficulté rencontrée lors de
cette étude est relative à la délicatesse du sujet et aux
expériences antérieures des publics cibles. Selon certains, les
données recueillies au cours des précédentes
enquêtes n'ont pas été exploitées objectivement. Les
chercheurs ne prennent qu'une partie de la vérité et dramatisent
la pratique. Les populations, en particulier les femmes se sont gardées
de donner leur point de vue sur la question. Le sujet était tabou pour
les femmes. Au cours des DDG, aucune d'elles n'aborde le sujet. Toutes disent
n'avoir jamais entendu parler de cette pratique et que si cela a existé
ce n'est pas de leur temps. Devant l'échec des DDG avec les femmes sur
la question, nous nous sommes consacrés aux interviews individuelles
approfondies avec elles.
Parce que nous avons vécu parmi elles et mangé
les repas qu'elles nous présentaient, les populations ont fini par nous
faire confiance. Pour aller rencontrer une personne nous prenons pour guide un
de ses enfants ou de ses proches. Un climat de confiance s'est instauré
vers la fin de la recherche et nous a permis d'avoir des informations
indisponibles au départ.
Cependant, certaines personnes ont voulu cacher la
réalité par pudeur. Par ailleurs les moyens mis en oeuvre pour la
réalisation de la présente étude n'ont pas permis de faire
une plus longue immersion afin de comprendre certaines réalités
culturelles de Bori.
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