Le concept d'Ontologie Sociale( Télécharger le fichier original )par Jules Donzelot Université de Provence - Master 1 - Maà®trise de philosophie 2004 |
III ) Conclusion.Malgré le solipsisme méthodologique qu'il emploie, John Searle parvient à soutenir que le nous et le je existent de manière équivalente. Le je et le nous sont en effet les deux formes naturelles de la conscience humaine. Chez Margaret Gilbert, cette équivalence se retrouve au niveau conceptuel. Les êtres humains possèdent naturellement deux concepts : celui qui leur permet de suivre des buts personnels (the concept of one's goals) et celui qui leur permet de suivre des buts collectifs (the concept of our goals). Le je et le nous sont à nouveau placés à un même niveau ontologique. Plus récemment - et cela indique bien quelle est la tendance actuelle - Annette Baier proposait de considérer que le nous était plus fondamental que le je. Dans The Commons of the Mind, elle soutient que nos capacités intentionnelles et rationnelles requièrent l'existence d'un esprit commun. Et en effet, que pourrais-je bien penser ou écrire, si nous n'avions déjà constitué une histoire des idées ? Et même pourrais-je avoir envie d'écrire, si vous n'étiez là pour me lire ? « La dépendance entre mon intentionnalité et la vôtre est à double sens. »83(*) * * * * 83 The Commons of the Mind, p. 26. 1997. |
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