5.6.3 La mise en
réseau interentreprise :
Deux autres formes de flexibilité organisationnelles
existent, apparentes dans les rapports qui lient les entreprises entre
elles.
Il s'agit du modèle de réseau multidirectionnel mis
en oeuvre par des PME et du modèle de production sous licence ou en
sous-traitance sous l'égide d'une grande entreprise.
Enjeu, la domination financière et/ou technologique.
Néanmoins s'établissent souvent des relations en réseau
avec plusieurs grandes sociétés et/ou d'autres PME, sur certains
créneaux commerciaux et des projets de coopération particuliers.
Ce sont notamment les réseaux de sous-traitance.
La flexibilité de ce système a permis de
bénéficier des coûts locaux les plus favorables
(Taïwan), de diffuser de la technologie dans l'ensemble du réseau,
de profiter de multiples soutiens des gouvernements par exemple, et d'utiliser
plusieurs pays comme tremplins d'exportation.
Ceci est typique de réseaux horizontaux d'entreprises.
Il existe un réseau de production de nature
différente, le "modèle Benetton". Ce système de
réseau est tout aussi efficace au niveau de la production.
Il s'agit d'un réseau horizontal qui repose sur un
ensemble de relation entre le centre et la périphérie des deux
côtés, offre et demande, du processus. Ce type de réseaux
d'affaires horizontaux, intégrés verticalement par un
contrôle financier caractérise les systèmes de ventes
directes en Amérique ou informe la structure décentralisée
de nombre de consultants d'affaires en France, organisés autour d'un
centre de contrôle de la qualité.
Les alliances stratégiques de grandes firmes forment le
sixième modèle d'organisation possible; il y a entrecroisement de
grandes firmes, alliances stratégiques différentes de cartels et
différentes autres ententes oligopolistiques, en vue de l'accès
aux marchés et aux capitaux en échanges de savoirs- faire
technologiques et industriels. Les industries de hautes technologies forment un
réseau mondial de plus en plus complexe d'alliances, d'accords et de
projets communs dans lequel la plupart des grandes firmes sont liées les
unes aux autres, ce qui n'empêche pas la concurrence.
5.6.4 La firme horizontale
et les réseaux d'affaires globaux :
Le passage de la bureaucratie verticale à la firme
horizontale s'est effectué avec changement économique et
technologique. Pour manoeuvrer dans l'économie globale les
stratégies de mise en réseau ont rendu le système plus
souple mais n'ont pas réglé le problème de
l'adaptabilité, dans la limite d'une stratégie
générale commune.
Puisque l'information émanant d'un lieu à un moment
précis est un élément essentiel de la politique
d'entreprise, la technologie de l'information n'a pas de prix, car elle
autorise simultanément la collecte de l'information et son
intégration dans un système souple d'élaboration
stratégique. L'unité opérationnelle véritable
devient le projet particulier mis en oeuvre par un réseau plutôt
que l'entreprise individuelle ou le groupement formel d'entreprises. Les
projets sont réalisés dans des champs d'activité qui
peuvent être des lignes de produits, des tâches organisationnelles
ou des zones territoriales. L'information appropriée est essentielle
à la réussite de l'entreprise. Et l'information la plus
importante, dans de nouvelles conditions économiques est celle qui est
traitée entre sociétés à partir des données
reçues de chaque unité.
L'information circule le long des réseaux : réseaux
entre compagnies, réseaux internes aux entreprises, réseaux
personnels et réseaux informatiques. Seules les nouvelles technologies
de l'information permettront un tel modèle, souple et adaptable, de
fonctionner véritablement.
Cela implique que l'entreprise sache se restructurer tout en
réintégrant la logique coordinatrice du système
entrepreneurial dans un centre de décision fonctionnant en ligne avec
les unités en réseau qui agissent en temps réel.
La firme horizontale est un réseau dynamique et
stratégiquement conçu d'unités autoprogrammées et
autodirigées, fondées sur la décentralisation, la
participation et la coordination.
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