Partie II
A. Les impôts indirects :
I. L'impôt :
1. Définition :
L'impôt est définie
habituellement comme étant : « un
prélèvement pécuniaire, obligatoire, effectué par
voie d'autorité à titre définitive, sont conte
partie déterminer, en vue d'assuré le financement des charges
publiques de l'Etat et des collectivités locale ».
2. les caractéristiques de
l'impôt :
L'impôt ce caractérise par les
éléments suivants :
Prélèvement pécuniaire : est ce
traduit par le paiement d'une somme d'argent et non pas un travail en
nature.
Prélèvement obligatoire tout
contribuable (celui qui paye l'impôt) ce trouve dans l'obligation de
s'acquitter de l'impôt, de ce faite l'impôt est une contribution
obligatoire et non volontaire.
Prélèvement effectué par voie
d'autorité il s'agit d'un prélèvement forcé sous
peine de sanction.
Prélèvement effectué sont contre
partie déterminer : il n'y à pas relation entre
l'impôt et les services rendu par l'Etat. En effet même ce
qui ne paye pas l'impôt bénéfice les services publiques.
Prélèvement destiné à
assuré le financement des charges publiques de l'Etat :
cette contribution sert à alimenté le budget de l'Etat et par
conséquent de financier les dépenses publiques (éducation,
santé, la sécurité, ...).
II. La place de l'impôt dans le budget
général de l'Etat :
Le budget est l'acte qui prévoit l'ensemble des
recettes et des dépenses de l'Etat pour une année
donnée.
1. structure et composition de
budget :
a. les ressources de l'Etat :
Ce sont des recettes collecté par
l'Etat à fin de pouvoir financé ces dépenses en
distingue alors :
Les ressources fiscales (I.S, IGR, TVE, PATENTE,...).
Les ressources de privatisations ce sont des
ressources prévenantes de la cession des établissements
publiques.
Les ressources d'emprunts ce sont des
crédits collectés par l'Etat auprès des agents
économiques nationaux et international.
Les recettes des domaines et monopoles ce
sont des recettes prévenants de l'exploitation des biens
appartenant à l'Etat (mines, mères,...) et de
l'activité des entreprises publiques.
b. les dépenses
publiques :
Sur la base de ces recettes l'Etat couvre
les dépenses suivantes :
Les dépenses de fonctionnements : il s'agit de
paiement des traitements et des salaires des fonctionnements, l'achat des
fournitures.
Les dépenses d'investissements ce
sont des charges dégagé par la construction des
infrastructures à un caractère économique et
sociale, (routes, ...).
Les dépenses de la dette sont
destiné essentiel au remboursement des emprunts et des
intérêts au préteur.
2. la place de l'impôt dans le
budget :
Les recettes fiscales représente une
part très importante dans les recettes de l'Etat, en dit donc que
l'Etat se base sur les recettes fiscales pour financé ces
dépenses.
III. TVA (la taxe sur la valeur
ajoutée) :
a. Définition :
La TVA est un impôt indirect qui
concerne non les revenus des contribuables mais leur dépense dans le
temps.
La TVA est applique pour les
entreprises commerciales, industrielles de présentation de service
artisanales et aux opérations d'importation.
b. Les taux de TVA au Maroc :
7 % : Eau, électricité, produits
pharmaceutiques, opérations bancaires ....
14 % : Travaux immobiliers, transports de voyages ....
20 % : Tous autres produits et services, c'est le taux
normal.
c. Les types de déclaration
(TVA) :
Déclaration mensuelle : lorsque
le chiffre d'affaires est > 1000000 DH
Déclaration trimestrielle :
lorsque le chiffre d'affaires est < 1000000 DH
d. Calcul de la TVA :
Etat TVA due = Etat TVA facturé - Etat TVA
récupérable
B. Les impôts directs :
I. IGR (Impôt générale sur le
revenu) :
1. Définition :
C'est un impôt direct qui s'applique aux
catégories des revenus suivants :
Revenus professionnels.
Revenus provenant des exploitations agricoles.
Revenus salariaux et assimilés.
Revenus de la location des biens immobilisés.
Revenus des capitaux mobiliers.
2. L'IGR sur salaire s'applique à la
totalité des revenus salariaux :
Le salaire est la rémunération
du travail convenue entre un employé et un employeur suite d'un
contrat de travail.
Il s'agit de :
Traitements publiques et privés.
Indemnités et émoluments.
Salaires proprement dits.
Pension.
Rentes viagères ainsi que les avantages en argent
au en nature.
3. Méthode de calcul de
l'IGR :
Pour résumer tous les
cheminements de la détermination du montant de l'impôt
à retenir nous vous représentons ci-dessus les étapes
à suivre :
a. détermination de revenu globale
imposable :
Le revenu global imposable est obtenu en
sommant les différents revenus nets dont dispose le contribuable pendant
l'année civil et après déduction d'un certain nombre de
charges réputées à caractère sociale.
b. calcul de l'IGR brut :
L'IGR brut est calculé comme
suit :
IGR brut = revenu brut imposable * taux - somme
à déduire
Le barème de l'IGR est fixé par
l'administration fiscale il s'applique à tous les revenus rentrant
dans le champ d'application de l'IGR mais les modalités de
détermination du revenu imposable différent selon la nature du
revenu considéré.
Revenu annuel en DH situé entre
|
Taux
|
Somme à déduire
|
0 et 20 000
|
0 %
|
0
|
20 001 et 24 000
|
13 %
|
2 600
|
24 001 et 36 000
|
21 %
|
4 520
|
36 001 et 60 000
|
35 %
|
9 650
|
Au-delà de 60 000
|
44 %
|
14 960
|
Selon le barème, on détermine
l'intervalle qui correspond au montant de revenu global imposable obtenu
en appliquant un taux progressif qui correspond à l'intervalle choisi,
et en déduisant la somme à déduire.
c. calcul de l'IGR dû :
IGR dû = IGR brut - déduction sur
l'impôt
d. paiement de l'IGR
déclaré :
La cotisation minimale :
Les contribuables disposant de revenu
professionnel sont tenus de verser eu trésor avant le 1 er
février de chaque année au titre de leur revenu se rapportant
à l'année précédente une cotisation calculée
sur la base suivant :
Chiffre d'affaire (TTC) constitué par
les recettes et créances acquises.
Produits accessoires (TTC).
Produits financiers (TTC) (hors dividendes).
Subvention, primes et dons reçus de l'Etat ou
tirs.
Dont une copie être jointe à la
déclaration de l'IGR.
Paiement de reliquat :
Après le calcul de
l'IGR, le contribuable ne doit verser à l'Etat
que le reliquat qui égal à :
Reliquat = IGR net - CM
qui est déjà versée avant 1er
février ce reliquat est à payer avant le 31 mars
de l'année N+1.
II. IS (impôt sur les
sociétés) :
Introduction :
L'impôt sur les sociétés
est institué par la loi 24-86-B-O N°3873 du 21 janvier 1987. Comme
son nom l'indique, cet impôt s'applique aux entreprises qu'ont
opté pour la formule juridique de société.
1. champ d'application :
Il s'agit ici de discuter les personnes
imposables et la territorialité de l'impôt.
a. les personnes imposables :
En principe et sauf exception les personnes
morales visées à l'article 2 de la loi 31 décembre 1986
sont passibles de l'IS.
Sociétés et collectivités
imposables :
L'impôt sur les sociétés
s'applique aux sociétés, aux établissements publics et
autres personne morales (article 2 de la 24-86).
Les sociétés :
Les sociétés quelle que
soient leur forme et leur objet sont assujetties à l'impôt
sur les sociétés, à l'exclusion de certaines
sociétés prévues par la loi.
Les sociétés soumises de plein
droit :
Les sociétés de capitaux
(sociétés anonymes et sociétés par action).
Les sociétés à
responsabilité limitée.
Les sociétés civiles.
Les sociétés de personne (les
sociétés en nom collectif (SNC) et les sociétés
en commandite simple (SCS) lorsque les associer ne sont pas
des personnes physiques (lorsqu'un ou plusieurs associés sont des
personnes morales).
Les sociétés soumises sur
option :
Les SNC et les SCS ne comprenant que des
personnes physiques.
Les associations en participation.
Ces sociétés ne sont pas soumises à
l'impôt sur les sociétés sauf si elles optent
expressément pour cet impôt soit au moment de leur
constitution soit après. Dans le 1er cas elles doivent le
mentionner sur leur déclaration d'existence. Dans le
2ème elles doivent faire une demande à
l'administration locale des impôts directs et taxes
assimilées (IDTA) du lieu de leur siège social ou de leur
principal établissement dans les trois premiers mois de
l'exercice à partir duquel elles décident d'opter.
Les établissements publics et autres
personnes morales :
Ils sont passibles de l'impôt
lorsqu'ils se livrent à une exploitation ou à des
opérations à caractère lucratif.
Les sociétés exclues du champ
d'application de l'IS :
Les SNC et les SCS ne comprenant que des personnes
physiques n'ayant pas opté pour l'IS.
Les associations de participation n'ayant pas opté
pour l'IS.
Les sociétés immobilières
transparentes.
Les sociétés de fait ne comprenant que des
personnes physiques.
Les groupements d'intérêt
économique.
Les exonérations :
On distingue dans ce cas une
exonération totale et une exonération partielle:
Exonération totale :
Sont exemptés totalement de
l'IS :
Les associations sans but lucratif et les organismes
assimilés :
Il s'agit entre autres.
Des associations reconnues d'utilité
publique.
Des unions ou fédération
d'associations.
Des partis politiques et associations à
caractère politique.
Des associations étrangères
autorisées par le secrétariat du gouvernement.
Santé et notamment :
La ligne nationale de lutte contre les
maladies cardio-vasculaires et la fondation Hassan II pour la lutte contre le
cancer.
Cette exonération se limite aux
seules opérations dûment reconnues conformes à
l'objet défini dans leurs statuts ; selon l'article 4 de
la loi, ces associations restent cependant passibles de l'impôt
en raison des bénéfices ou revenus tirés de la gestion
ou de l'exploitation d'établissements de vente de bien ou de services
(locations d'immeubles, magasins, cafés, restaurations ...).
Les sociétés coopératives
marocaines et leurs unions :
Les coopératives ont été
exonérées des impôts directs selon les dispositions de
l'article (87) de la loi formant statut général des
coopératives, ainsi que par l'article (4) de la loi sur
l'impôt sur les sociétés.
Ainsi toute société ayant
régulièrement adopté la forme coopérative se
trouve exonérée. Cette exonération ne la dispense
pas des obligations fiscales prévues aux articles 26, 27, 28, 30, 31,
32, et 33 de la loi sur l'IS.
Les sociétés dont
l'activité consiste en l'élevage du bétail.
Des revenus agricoles, pour les
sociétés qui exercent à titre principal ou accessoire une
activité agricole et ce jusqu'à l'an 2010.
Exonération partielle :
Les sociétés
agricoles sont exonérées à 50% pour les
bénéfices réalisés dans les cultures :
céréalières, oléagineuses, sucrières,
fourragères et cotonnières.
Les sociétés
exportatrices :
Les entreprises exportatrices de produits ou
de services qui réalisent, dans l'année un chiffre d'affaires
à l'exportation pour le montant de ce chiffre d'affaires. Cette
exonération est totale pendant les cinq premières années,
elle est de 50% de l'impôt au-delà de la période de cinq
ans.
Les entreprises artisanales ou
minières :
Ce sont les entreprises dont la
production est le résultat d'un travail essentiellement manuel,
elles bénéficient d'une réduction de 50% de
l'impôt pendant les cinq premiers exercices consécutifs suivant la
date du début de leur exploitation.
Le secteur minier bénéficie
d'une réduction de 50% l'impôt pendant les cinq premières
années d'exploitation.
Les établissements privés
d'enseignements ou de formation professionnelle :
Ils bénéficient d'une
réduction de 50% de l'impôt pendant les cinq premiers
exercices suivant la date du début de leur activité.
Les entreprises créées dans
certaines provinces ou préfectures :
Les entreprises
hôtelières :
Exonération totale pendant les cinq premiers
exercices.
50% de l'impôt au-delà de cette
période.
b. territorialité de
l'impôt :
l'impôt sur les sociétés
s'applique aux sociétés quelque soit le lieu de leur
siège social sur l'ensemble de leurs bénéfices ou
revenus de source marocaine se rapportant aux biens qu'elles
possèdent, aux activités qu'elle exercent et aux
opérations lucratives qu'elles réalisent au Maroc.
2. calcul de l'IS :
Une fois le résultat comptable de
l'exercice (résultat avant impôt) est terminé, la
société devra calculer par voie extra comptable le
résultat net fiscal et l'impôt sur les résultats
(IS).
Le résultat net fiscal
est le « résultat déterminé
conformément à la réglementation fiscale à
partir du résultat net comptable ». La base imposable
ainsi obtenue sert de support au calcul de l'impôt sur les
résultats.
Résultat brut fiscal* = résultat net
comptable + réintégrations fiscales - déduction
fiscales.
* = (bénéfice ou déficit brut fiscal)
|