La gestion des risques de taux d'intérêt et de change par l'approche ALM: Le cas de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD)par Arouna Soro CESAG - Master en Banque et Finance 2006 |
3.1.6/- Tableau comparatif des mesures du risque de taux d'intérêtLe tableau ci-dessous présente de façon synthétique les avantages, inconvénients et l'objet des trois (3) techniques de mesures précédemment décrites. Tableau 5 : Tableau comparatif des techniques de mesure des risques financiers
La lecture de ce tableau révèle que les mesures de volume, de marge et de valeur loin de s'exclure, sont complémentaires. Elles ne sauraient donc être utilisées séparément au risque de compromettre une analyse saine des risques auxquels la banque est confrontée de même que l'adoption de mesures idoines pour leur couverture. Nous venons de traiter de la mesure du risque de taux d'intérêt. Qu'en est-il du risque de change ? Ce sera l'objet du paragraphe suivant. 3.2/- La mesure du risque de changeDans ce paragraphe nous traiterons des sources du risque de change, des techniques utilisées pour mesurer ce risque. 3.2.1/- Sources du risque de changePlusieurs facteurs79(*), généralement macroéconomiques, peuvent être à l'origine du risque de change : - les variations des cours aussi bien sur le marché domestique qu'à l'étranger - le volume et le sens des flux de marchandises et de capitaux dans un pays - les évènements politiques prévisibles et imprévisibles - les anticipations des agents et les opérations spéculatives sur les devises Tous ces facteurs affectent les cours des devises et exposent de ce fait la banque à un risque de change lequel peut revêtir trois (3) formes : il peut s'agir d'un risque de transaction, de traduction ou de consolidation80(*). Généralement, on parle de risque de : - transaction, quand il y a une modification de la rentabilité des opérations libellées en devises du fait des fluctuations des taux de change - traduction, lorsqu'il s'agit pour un établissement de convertir, par exemple en FCFA (ou devise d'expression), ses résultats libellés en devise (ou devise d'origine). Il s'agit dans ce cas pour l'établissement de ramener dans les comptes sociaux les résultats générés par une activité en devise. - consolidation, lors de la consolidation des comptes d'un groupe ayant des filiales à l'étranger. Van Greuning et Bratanovic (2004)81(*) regroupent les risques de traduction et de consolidation en risque de réévaluation ou de conversion. Ils distinguent également une autre catégorie de risque appelée risque économique ou risque d'activité qui tient compte de l'évolution adverse des taux de change sur la position concurrentielle, par exemple, d'une banque. Les sources du risque de change étant précisées, quelles sont les techniques de mesure d'un tel risque ? * 79 Hennie van Greuning et Sonja Brajovic Bratanovic, op. cité, p.262 * 80 Michel Dubernet, op. cité, p.93 * 81 Hennie van Greuning et Sonja Brajovic Bratanovic, op. cité, p.263 |
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