La gestion des risques de taux d'intérêt et de change par l'approche ALM: Le cas de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD)par Arouna Soro CESAG - Master en Banque et Finance 2006 |
2.3.3.3/- Risque opérationnelC'est le risque qui résulte d'une inadéquation ou d'un échec des processus internes, hommes et systèmes ou de facteurs externes. Ce risque concerne entre autres les risques d'exécution, de modèle, de fraude, légal, réglementaire. En particulier, le risque d'exécution concerne les pertes imputables à la saisie de données ou aux défaillances informatiques. C'est ce qui est arrivé à la Société Générale de Banque en Côte d'Ivoire (SGBCI), filiale du groupe Société Générale, au lendemain du passage à l'an 2000. Un effort remarquable lui aura permis de conserver place de leader en Côte d'Ivoire devant la Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie en Cote d'Ivoire (BICICI), la Banque Nationale d'investissement (BNI), la Banque Internationale pour l'Afrique de l'Ouest (BIAO-CI) et la Société Ivoirienne de Banque (SIB). Ces cinq (5) banques occupent respectivement la 5è, 14è, 15è 21è et 29è place dans le classement des 50 premières banques d'Afrique subsaharienne lorsqu'on les range selon le total de leur bilan de 200451(*). Parfois sous estimés, le suivi et le contrôle des autres risques est rendue difficile voire impossible si les responsables de la banque ne font rien pour pallier les risques opérationnels. 2.3.3.4/- Risque de solvabilitéL'écart entre le risque de liquidité et le risque de solvabilité est très mince. Ce dernier désigne la situation où les pertes excèdent les fonds propres, du reste en faible proportion dans le passif des banques52(*). C'est donc le risque de ne pas disposer de fonds propres suffisants également appelés fonds propres « économiques » ou fonds « propres notionnels » pour absorber des pertes éventuelles. Cette situation traduit au regard de la réglementation prudentielle sur les fonds propres, une inadéquation entre ceux-ci et l'ensemble des risques pris par la banque. 2.3.3.5/- Risque de MarchéOn y retrouve, entre autres, les risques de taux d'intérêt, le risque de change, le risque sur marchandises, le risque sur les titres ou indices boursiers et les risques sur produits dérivés. Il désigne alors « les déviations défavorables de la valeur de marché des positions pendant la durée minimale requise pour liquider les positions »53(*) car le prix de ces actifs varie au gré des fluctuations du prix du marché sous-jacent. Plus récents et plus complexes que les autres risques, les risques de marchés sont également plus destructeurs de valeurs. L'extrême volatilité du prix des actifs transigés sur les marchés en est la principale cause54(*). On a encore à l'esprit la faillite de la banque Baring en 1994 qui peut raisonnablement être imputée à la fois à un risque de marché et à un risque opérationnel car il s'est agit d'un manque de contrôle des activités de trading de la banque en Asie mais également d'un déficit de contrôle interne55(*). * 51 Jeune Afrique / L'Intelligent, Hors-Série N° 9, Les 200 - Edition 2005 * 52 Jean-Pierre Patat : « Monnaie, Système Financier et Politique Monétaire », 6è éd. Economica, Paris, 2002, p.230 * 53 Joël Bessis, op. cité, p.18 * 54 Jeanne-Françoise de Polignac : « La Notation Financière », Revue Banque Edition, Paris, 2002, p.65 * 55 Jeanne-Françoise de Polignac, op. cité, p.56 |
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