Objectifs
L'objet d'étude qui constitue ce mémoire est
l'analyse de la communication des maires face aux journaux municipaux.
Nous désirons au travers ce mémoire mettre en
lumière la communication de deux maires (Mme Valleton et M.. Asensi) de
villes voisines qui ont des caractéristiques communes comme leur
territoire, leur population, ou encore leur économie. Il nous est apparu
particulièrement intéressant d'analyser la communication de ces
maires qui n'appartiennent pas au même parti politique: le Parti
communiste pour M. Asensi, et l'UMP pour Mme Valleton.
La communication de ces maires s'étend sur l'ensemble
des moyens qu'ils ont à leur disposition, ainsi que d'un média:
le journal municipal. Celui-ci repose sur des stratégies alliant les
aspects visuels et formels, le tout formant une mécanique bien
huilée basée sur l'action, le dynamisme, la séduction,
l'image et enfin la politique.
Ce mémoire ne se veut en aucun cas une simple analyse
du discours de ces maires à travers le journal municipal, mais
également l'étude du journal en tentant de décrypter tout
ce qu'il se passe autour, et les enjeux qui s'y cachent.
Hypothèses
Face à l'attrait de l'image et du sensationnel, l'homme
politique est appelé, de plus en plus, à verser dans
l'émotionnel et dans la mise en scène. De ce fait, il a tendance
à basculer dans la « société du spectacle »
(Debord 1992), et apparaît, de moins en moins, comme un individu dont il
faut partager les idées, mais plutôt comme un leader qu'il faut
aimer. Il ne se contente plus, dès lors, de convaincre, mais doit
s'attacher à plaire et à séduire. Plaire et séduire
par son discours, certes, mais aussi par sa physionomie, sa mine, et sa
démarche, en somme par l'image idéale de soi qu'il projette.
Ainsi, la principale hypothèse est la suivante: La
réussite carriériste d'un homme politique se construit de plus
en plus par son image, sa séduction, sa vie privée, et non plus
vraiment à travers son programme politique, ses valeurs, et ses
convictions.
Problématique
Sans pour autant nier l'importance de l'argumentation
rationnelle, nous pensons que la différence, de plus en plus, se fait au
niveau de l'émotionnel. La conviction cédant le terrain à
la séduction, la compréhension, voire même à
l'émerveillement, l'analyse à la contemplation, la critique
à l'adoration. Une rhétorique émotionnelle qui emprunte,
entre autres, les chemins d'une image de soi à la fois
présentée et représentée.
La problématique soulevée par le mémoire
est la suivante: Quel rôle jouent désormais les journaux
municipaux auprès des maires : celui d'informer ou celui
d'émouvoir ?
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