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Perception paysanne de la variabilité climatique en milieu montagnard: cas de la localité de Bagam (Ouest-Cameroun)


par Udice Mabelle Peteptiatsop
Université de Dschang - Master II en Géographie  2019
  

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1- Définition du sujet

La notion de perception climatique est mondiale à nos jours suite aux multiples perturbations du climat, soit par augmentation de la température soit par sa régression, soit par une abondance ou un déficit des pluies mais aussi les irrégularités pluviométriques bref les phénomènes climatiques. De ce fait chaque communauté à sa façon de percevoir cette péjoration climatique à travers les stations météos pour certains et la perception de l'oeil pour d'autres. Ainsi nous avons des groupes internationaux, continentaux, nationaux, régionaux et locaux qui font face à la variabilité climatique puis se mobilisent afin de limiter ces aléas à l'échelle globale.

À l'échelle internationale nous avons la publication du rapport spécial commandé au Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC) lors de la Conférence des Nations Unies de décembre 2015 en France (COP21) qui a accouché de l'accord de Paris sur le climat stipulant une hausse de 1,5°C des températures. Ce groupement scientifique a pour but de

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gérer sereinement les controverses sur la science, d'établir les consensus ou dissensus sur les questions données et d'informer les États membres sur l'état de la recherche sur ces sujets.

L'Union Africaine pense que le continent africain est le plus vulnérable face à ces phénomènes de variabilité et de changement climatique. Cette vulnérabilité s'observe d'une part à travers sa forte dépendance à l'agriculture pluviale et d'autre part par le mauvais rendement dont souffre un certain nombre de pays subsahariens.

Au niveau national, le ministère de l'agriculture et le développement rural du Cameroun stipule que le climat est un facteur indispensable de production agricole. Ainsi une pluviométrie peu abondante et des températures extrêmes peuvent entraver ou stimuler le développement des plantes. C'est le cas par exemple des régions de l'Extrême-Nord et du Nord qui entre 2001 et 2007 étaient considérées comme les régions les plus pauvres avec une baisse importante du régime pluvial mais aussi à un dessèchement des cours d'eau : cas du Lac Tchad. Ceci influence sur les performances agricoles.

Nous avons aussi le comice agropastoral de 2011 à Ébolowa où l'État camerounais soulignait l'importance de l'agriculture rappelant que l'agriculture de deuxième génération devrait contribuer à l'émergence du Cameroun à l'horizon 2035. Cependant la maitrise des impacts négatifs du climat reste un véritable problème. L'échelle régionale nous ramène sur des nombreuses études qui ont été faites dans le cadre de la variabilité climatique et la dynamique des milieux agraires sur les hauts plateaux de l'Ouest. C'est l'exemple de Tsalefac (1999) qui a fait un penchant sur la quantité annuelle et interannuelle des pluies en montrant que la répartition des pluies a un impact sur l'activité agricole. Ce canal nous amène directement dans la localité de Bagam où nous nous sommes engagés d'analyser l'idée qu'ont les paysans sur le climat local de Bagam depuis plusieurs années.

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