1- Définition du sujet
La notion de perception climatique est mondiale à nos
jours suite aux multiples perturbations du climat, soit par augmentation de la
température soit par sa régression, soit par une abondance ou un
déficit des pluies mais aussi les irrégularités
pluviométriques bref les phénomènes climatiques. De ce
fait chaque communauté à sa façon de percevoir cette
péjoration climatique à travers les stations météos
pour certains et la perception de l'oeil pour d'autres. Ainsi nous avons des
groupes internationaux, continentaux, nationaux, régionaux et locaux qui
font face à la variabilité climatique puis se mobilisent afin de
limiter ces aléas à l'échelle globale.
À l'échelle internationale nous avons la
publication du rapport spécial commandé au Groupe d'Experts
Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC) lors de la
Conférence des Nations Unies de décembre 2015 en France (COP21)
qui a accouché de l'accord de Paris sur le climat stipulant une hausse
de 1,5°C des températures. Ce groupement scientifique a pour but
de
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gérer sereinement les controverses sur la science,
d'établir les consensus ou dissensus sur les questions données et
d'informer les États membres sur l'état de la recherche sur ces
sujets.
L'Union Africaine pense que le continent africain est le plus
vulnérable face à ces phénomènes de
variabilité et de changement climatique. Cette
vulnérabilité s'observe d'une part à travers sa forte
dépendance à l'agriculture pluviale et d'autre part par le
mauvais rendement dont souffre un certain nombre de pays subsahariens.
Au niveau national, le ministère de l'agriculture et le
développement rural du Cameroun stipule que le climat est un facteur
indispensable de production agricole. Ainsi une pluviométrie peu
abondante et des températures extrêmes peuvent entraver ou
stimuler le développement des plantes. C'est le cas par exemple des
régions de l'Extrême-Nord et du Nord qui entre 2001 et 2007
étaient considérées comme les régions les plus
pauvres avec une baisse importante du régime pluvial mais aussi à
un dessèchement des cours d'eau : cas du Lac Tchad. Ceci influence sur
les performances agricoles.
Nous avons aussi le comice agropastoral de 2011 à
Ébolowa où l'État camerounais soulignait l'importance de
l'agriculture rappelant que l'agriculture de deuxième
génération devrait contribuer à l'émergence du
Cameroun à l'horizon 2035. Cependant la maitrise des impacts
négatifs du climat reste un véritable problème.
L'échelle régionale nous ramène sur des nombreuses
études qui ont été faites dans le cadre de la
variabilité climatique et la dynamique des milieux agraires sur les
hauts plateaux de l'Ouest. C'est l'exemple de Tsalefac (1999) qui a fait un
penchant sur la quantité annuelle et interannuelle des pluies en
montrant que la répartition des pluies a un impact sur l'activité
agricole. Ce canal nous amène directement dans la localité de
Bagam où nous nous sommes engagés d'analyser l'idée qu'ont
les paysans sur le climat local de Bagam depuis plusieurs années.
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