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Perception paysanne de la variabilité climatique en milieu montagnard.vas de la localité de bagam(ouest-cameroun)par Udice Mabelle Peteptiatsop Université de Dschang - Master II en Géographie-Aménagement-Environnement 2019 |
Source : Enquête de terrain 2019 Figure15 : Le Glissement de terrain et ses origines dans le temps et l'espace . La figure 15 est un histogramme mettant en relation le glissement de terrain et ses sous-concepts. Les résultats de cette étude montrent que 48% de paysans estiment que le glissement de terrain est liée au totems en ce sens que lorsque quelqu'un vend un terrain puis dans la posture de le reprendre utilise une stratégie d'aller s'installé à travers son totems et de faire écrouler la parcelle petit à petit jusqu'à ce que l'acheteur abandonne tandis que 52% de paysans pensent que le glissement de terrain à Bagam est plutôt liée à sa position par rapport à un cours en ceci que la quasi-totalité des parcelles situé près d'un cours d'eaux s'écroule toujours au fur et à mesure que les années passe, il se traduire aussi par le fait qu' après les pluies abondantes, les cours d'eaux tarissant fragilisent les abords de ces cours d'eaux par conséquent glissement de terrain. II.2.1.2. Perceptions des effets de la variabilité climatique sur quelques éléments biogéographique.Dans le cadre de notre recherche, nous avons noté que la variabilité climatique trouve aussi ces justifications dans le domaine biogéographique. II.2.1.2.1. Variabilité de la végétationL'analyse de la végétation naturelle nous permet d'évaluer son état dans le passé et dans le présent dans le but d'apporter une justification propre à cet indicateur. Passé Actuelle 33 Source : Enquête de terrain 2019. Figure16 : Réponse de la population sur l'état de la végétation dans le passé à Bagam La figure 16 révèle l'état de la végétation dans le passé. A l'analyse de cette figure, il ressort qu'avant 40% des paysans attestent que la végétation était constitué de Beaucoup d'herbes ce qui empêchait la transhumance remarquable dans certaines zones par contre 40% des paysans estiment qu'il y'avait l'existence de certaines plantes à l'instar de la pastèque sauvage. Mais on note aussi que 12% de personnes affirment qu'avant il y'avait beaucoup d'arbres qui protégeait le couvert végétal à une quelconque dégradation du sol. Il ressort par contre qu'actuellement dans Bagam, 50% des paysans soulignent qu'il y'a présence de mauvais herbes dans la localité notamment pendant la période de Semis du haricot de la saison sèche ou le Gounh néyop. Ces mauvais herbes résistants à l'insecticide, constitue sur un certain type de sol une des causes à un mauvais rendement du haricot. 50% des paysans attestent qu'au fil du temps, l'on note la disparition de certains arbres. C'est l'exemple du Tsi-tsang c'est-à-dire l'arbre à poches d'eaux qui se transformait en fleur après quelques temps. En effet pour ceux qui avaient cet arbre sur leur espace savait qu'à partir du moment cet arbre fleurissait, c'est que la saison sèche s'annonce déjà. Ils notent aussi l'abatage remarquable des arbres comme l'eucalyptus qui est en pleine disparition dans cette zone par conséquent le couvert végétal est exposé à de multiples risques, la disparition de certaines plantes comme la pastèque sauvage mais également l'apparition de certaines plantes comme le Folon à Kieneghang, Mbévé 2. De tout ceci, le climat a eu un impact sur la végétation. II.2.1.2.2. Le comportement des oiseaux dans le temps et l'espace20% 5% il y'avait migration des oiseaux 75% il n' y'avait pas migration des oiseaux Pas de reponse Source : Enquête de terrain 2019 Figure17: Réponse de la population par rapport à la Migration des oiseaux dans le temps et dans l'espace. Il ressort de la figure 17 que 75% contre 5% de personnes estiment qu'il y'avait migration des oiseaux des oiseaux dans le temps et l'espace ; c'est le cas des Duidun ou hirondelle rustique qui migrait plus en saison de pluie. Actuellement nous avons la migration des pique-boeufs lors 34 de la saison sèche pour ne revenir qu'en saison de pluie. Enfaite, la migration des pique-boeufs est liée au fait que lors de la transhumance à la recherche de la pâture, les boeufs étant en déplacement, ces pique-boeufs migrent également pour ne revenir qu'en saison de pluie. Les 20% de personnes qui estiment qu'il n'y'a pas migrations d'oiseaux. Donc ces oiseaux migrateurs ont toujours migrés parce que sont les mauvaises conditions climatiques particulièrement tous les débuts de la saison. II.2.1.2.3. Les types d'insectes dans le temps et l'espacePassé Actuelle
40% 30% 20% 10% 0% Figure18: Réponse de la population concernant le type d'insectes dans le passé Source : Enquête de terrain. La présente figure 18 nous fait part du type d'insecte. Ainsi nous remarquons qu'avant on avait des espèces de fourmis tisserandes qu'il qualifiait de fchrètchrè (20% de personnes l'on certifiées) , 10% de personnes estiment qu'il y'avait les chenilles yaourts ou gégans puis 35% pensent qu'il y'avait le lélé encore appelé moumout c'est les moucherons, ensuite 15% qui pensent qu'il y'avait le Bounk ou l'anéton enfin 20% que estiment qu'il y'avait le métsé c'est-à-dire le grillon ils poursuivent en disant qu'avant il faisait de la sauce du grillon. Outre nous voyons que la majorité d'insecte dans le temps a disparu au fil des années. Il ressort qu'actuellement il y'a deux types d'insectes qui est le plus ressenti dans cette zone. De ce fait 90% de personnes pensent que l'insecte de l'heure est la chenille verte en ceci qu'elle détruise les plants de maïs en cas de déficit d'eaux notamment ces trois dernières années par contre le reste de 10% estiment qu'il y'a aussi les termites qui rongent non seulement les tiges de maïs dans les espaces appelé Dounfounvh c'est-à-dire espace de pâture mais servant aussi à la pratique des denrées agricoles mais aussi vont jusqu'à entrer dans les maisons ceci a été plus observé à Mbévé2. 35 II.2.1.2.4. Perceptions des effets de la variabilité climatique dans l'évolution de l'eau20% 7% 73% il y'a inondation il n'ya pas inondation Pas de reponse Source : Enquête de terrain 2019. Figure19 : Réponse des paysans par rapport à l'inondation dans le temps et l'espace La figure 19 est le diagramme illustrant l'inondation dans le temps et l'espace. Apres analyse, nous constatons que 73% contre 7% de personnes pensent qu'il y'a inondation pour certains après chaque un an et pour d'autre, elle varie d'année en année, en ce sens que les zones située dans les Bas-fonds sont les plus exposées aux risques d'inondations après des fortes pluies pour certains, mais pour d'autres, cette inondation est liée à la sorcellerie, au mysticisme. C'est ce que tente de nous relater Feuko Martin (le 30 Mars à Kiéneghang). Ce dernier nous a fait part d'un cas d'inondation à Kieneghang nommé lac Monning en dessous de la colline Mont tsocpèh. Mais Il a noté que cette inondation se met en place chaque5 ans après conduisant parfois à un tarissement d'eau jusqu'au marché kieneghang. 25% 20% 15% 10% 0% 5% Mars Avril Mai Juin Juillet Aout SEptembre Octobre Source : Enquête de terrain 2019. Figure20 : Réponse des paysans sur les mois abondance ou déficit d'eau La figure 20 montre les pourcentages de mois `abondance et déficit d'eaux. Ainsi, Il ressort que dans le passé, de Mars jusqu'en Juillet on avait une quantité suffisante en eau alors le mois d'Aout jusqu'en Octobre constitue les mois d'abondances en eau (notre enquêtes sur le terrain nous a affirmé). On constate qu'il n'y'avait pas déficit d'eau dans le passé. On constate que dans le temps actuelle, les pluies peu abondantes au mois Mars, Avril et Mai ont un impact sur la quantité d'eau dans le présent. On note actuellement un grand déficit d'eau 36 notamment le mois de Mars et Avril parfois le mois de Mai alors que le mois d'Aout, Septembre et Octobre sont marqués par une abondance d'eau ce qui est à l'origine de l'assèchement de certains cours d'eaux, la sècheresse des plantes en Mars et Avril. Tout compte fait les quantités d'eaux dans le passé notamment en Mars et Avril ont subi des mutations négatives dans le présent. II.2.1.3 Perceptions des effets de la variabilité climatique dans le domaine agricoleL'État Camerounais en 2011 à Ebolawa soulignait que « dans le domaine agricole, la maitrise des impacts négatifs du climat reste un véritable problème » alors que TSALEFAC (1999) pense plutôt que la répartition annuelle et interannuelle des pluies à un impact sur l'activité agricole. Ces pensées se rapportent aussi dans notre zone d'étude car ces phénomènes négatifs du climat se vit aussi à Bagam. Depuis des décennies l'agriculture à Bagam a subi beaucoup de mutation tant sur son calendrier que sur le rendement ainsi que le prix sur le marché parce ce que le climat à varié. II.2.1.3.1. Perturbation du calendrier agricoleLe paysan est de nos jours troublé parce qu'il ne sait plus à quel sens se voué en raison de la perturbation du calendrier agricole. Tableau6: Méthode culturale pour la planification de la production en maïs et du haricot dans le passé
Source : Enquête de terrain 2019. Au regard du tableau 6, nous remarquons qu'avant, les agriculteurs défrichaient leurs champs entre le mois de Janvier à Février puis labouraient au mois de Février à Mars pour semer au mois de Mars-Avril. La récolte pouvait donc se faire aux mois d'Août, Septembre et Octobre. 37 De même, avant ils sarclaient de nouveau le champ pour semer du haricot pour enfin récolté au mois de Novembre- Décembre. Tableau 6: Méthode cultural actuel pour la planification de la production en maïs et du haricot
Source : Enquête de terrain 2019. Il ressort du tableau 7 que tout n'est plus comme avant en ce sens qu'actuellement à travers les pluies précoces de Février, les agriculteurs ne sèment qu'au mois de Février et Mars afin d'être parmi les premiers personnes a récolté. On a également constaté que les récoltes s'effectuait en Aout, septembre et Octobre par contre dans le temps actuel, elle est généralement consacrée au mois de juillet, Août. On remarque dès lors qu'actuellement on applique de l'insecticide au lieu de sarcler. Cependant l'enquête de terrain nous a aussi enseigné que la majorité des agriculteurs qui produisent du maïs utilisent le Lico- Maïs pour désherbés leurs champs estimant accroitre le rendement. Donc les aléas climatiques ont impacté le calendrier agricole. II.2.1.3.2. Sècheresse agricoleLe manque d'eau dans le sol conduit à la sècheresse agricole. Cette situation varie d'année en année mais ces dernières décennies sont les plus marquantes pour les paysans. 38 Passé Actuelle Source : Enquête de terrain 2019. Figure21: Réponse des paysans sur la sécheresse à Bagam A l'issue de la figure 21, nous constatons que 80% contre 17% des paysans pensent qu'il y'avait pas sècheresse agricole dans le passé autrement dit le terme sècheresse agricole n'existait pas dans le passé. On constate également qu'actuellement 94% contre 4% des paysans attestent qu'il y'a sècheresse agricole, c'est le vécu quotidien du paysan surtout au mois de Mars, Avril. Ce besoin en eau des plantes épouse celui d'Agridea (2013) qui pense que le maïs aime les climats chauds « le maïs a des besoins hydriques importants. Il consomme la moitié de l'eau nécessaire à sa croissance entre 3 semaines avant et 3 semaines après la floraison. Un manque d'eau durant cette période se traduit par une chute du rendement ». On peut donc comprendre pourquoi dans le présent, avec les pluies moins abondantes et les déficits d'eaux enregistrés, les paysans se plaignent de la sècheresse de ces plants. II.2.1.3.3. Réductions des rendements agricolesLa production agricole dans le temps s'effectuait sans l'intervention des pesticides mais le rendement était favorable ; Au fil de plusieurs années 60% de ménages de Bagam ont constaté une baisse de rendement, ce qui leurs a poussé à se pencher vers l'utilisation des pesticides afin de booster leurs rendements agricoles malgré le cout élevé de ces engrais chimiques. Cependant certains attribuent cette baisse de rendement agricole au phénomène climatique tandis d'autre l'attribue à la pauvreté du sol car l'utilisation répétitif des insecticides notamment le gramozole déracine le sol de ces éléments nutritifs c'est l'exemple des ignames, le macabo où le rendement n'est plus comme dans le passé. Cependant L'inconvénient repéré sur le terrain est que le paysan ne se retrouve plus en termes de prix des denrées sur le marché, nous soulignons que malgré le cout élevé des intrants, la sècheresse agricole qui perdure, le prix de ces denrées ne satisfait plus le paysan.
1 2 3 0,8 0,6 0,4 0,2 0 39 Source : Enquête de terrain 2019. Figure22: Réponse des agriculteurs sur la basse des rendements à Bagam De ce graphique (figure22), nous comprenons que 60% contre 2% des ménages estiment qu'actuellement par rapport au passé, il y'a baisse de rendement ce qui conduit à l'utilisation des pesticides afin d'augmenter la production tandis que l'autre franche des agriculteurs pensent qu'ils sont situés dans les Bas-fonds, donc l'effet de la teneur en eau du sol n'impacte pas considérablement les plantes. pas de reponse il n' y'a il y'a baisse de prix 98% 2% 0% Source : Enquête de terrain 2019. Figure23: Réponse des paysans sur la fluctuation des prix de denrées sur le marché. La figure 23 nous indique que 98% contre 2% des paysans pensent que sous l'effet du climat et le coût élevé des engrais chimiques, les prix des denrées devraient être abordables. On constate qu'avant, au mois d'Avril et Mai, la cuvette de maïs était à 3000f alors qu'actuellement c'est plutôt à 1900F, 2000F, 2300F. Concernant le haricot, avant le prix étaient à 8000F, 10000F, 12000F maintenant elle est plutôt à 5000F, 6000F le paradoxe est qu'en mois d'Aout, Septembre, lorsque l'agriculteur veut s'en acheter encore la semence du haricot, on remarque plutôt le doublement des prix. Nous déduisons que la variabilité climatique influence de manière indirecte les prix des denrées agricoles. Tableau 7 : Evolution de la production de maïs 2014-2018 d'un grand Exploitant
Source : Enquête de terrain 2019. 40 Le tableau 8 nous fait part de l'évolution de la production en maïs de Fometio de 2014 à 2018 sur un (01) hectare et demi de champ. Lors de notre entretien nous avons remarqué que l'instabilité du climat impacte sur la variation des rendements des années 2014, 2015, 2017 et 2018. On souligne aussi qu'en 2016, le producteur n'avait pas une semence approprié (les composites) pour résister aux mauvaises conditions climatiques ; raison pour laquelle il n'a récolté que 5, 253 tonnes de kg de maïs. Par contre au regard des années précédentes, il s'est tourné vers l'hybride CH101 avec une bonne pluviométrie de 2018, il a pu atteint 8,5 tonnes. Donc l'impact de la variabilité climatique reste visible sur l'évolution du rendement agricole. Tableau 8 : de production en maïs à la ferme pilote de Kiéneghang
Source : Ferme de keinéghang 2019. Le tableau 9 nous parle de la production en maïs de 2014 à 2019.Cependant on note qu'après un entretien avec NGUIVO Marthe, la représentante de la ferme pilote de Kiéneghang, pratiquant le maïs sur 33 hectares. Il s'est avéré que la variabilité climatique menace les exploitants de cette localité. Il ressort que l'année 2016 a été fortement frappé par l'excès de soleil d'où faible rendement de 115,5 tonnes de kg. Donc dans l'ensemble, l'excès de soleil est un obstacle à la croissance normale de la plante d'où les impacts sur le rendement. II.1.3.4. Perceptions des effets de la variabilité climatique dans le domaine de l'élevage II.1.3.4.1. La présence des maladies liée aux animaux. L'élevage étant considéré comme une activité que le paysan exerce au quotidien, elle a toujours subi l'influence liée au climat notamment au retour des pluies de Février, Mars mais également pendant le mois d'Août, Septembre. 40% 60% 50% 30% 20% 10% 0% il y'a il n' y'a présence présence des des pas de reponse Source : Enquête de terrain 2019. Figure 24: Réponse du paysan sur la présence des maladies à Bagam 41 La figure 24 nous montre le pourcentage de réponse sur la présence des malades liée aux animaux en campagne. Dans la localité de Bagam on souligne qu'il y'a la peste porcine, les maladies des poules, enfin la maladie des chèvres. Au regard de la figure 28, il ressort que 60% contre 8% des paysans pensent qu'il existe les maladies liée aux poules, aux chèvres et aux Porcs au mois de Février et Mars 40% des ménages sont victimes de ces phénomènes certains enregistres 4 décès de porcs et 7 décès de poules tandis que d'autres dépassent une quinzaine de décès. La maladie liée aux chèvres est plus récurrente en saison pluvieuse notamment en Aout, Septembre mais l'on enregistre peu de décès dans les ménages. Conclusion partielleEn somme, il était question pour nous dans ce chapitre de vérifier l'hypothèse selon laquelle il y'a variabilité climatique à Bagam. Il ressort qu'effectivement la variabilité climatique est de nos jours une réalité dans le vécu quotidien du paysan ceci se traduit par une hausse de température, et le retour précoces des pluies mais aussi aux calculs économiques avec le pabé. Certes les perceptions de ces effets s'observe sur la modification de la végétation, perturbation du calendrier agricole, la sècheresse agricole, baisse de rendement, transhumance. Face au regard porté par le paysan sur la variabilité climatique, il n'en demeure pour nous d'analyser l'opérationnalité des pratiques et croyances de ces paysans. 42 CHAPITRE III : OPÉRATIONALITÉ DES PRATIQUES ET CROYANCES FACE A LA PÉJORATION CLIMATIQUE IntroductionLa population de Bagam dans le passé avait les meilleures conditions climatiques qui aujourd'hui les mettent plutôt dans les conditions troubles et leur amènent parfois à craindre l'avenir. Cette zone connue d'ailleurs comme une zone où l'activité l'agricole (maraicher et vivrier) domine contraint les paysans à réfléchir sur comment faire pour ne pas être coincé par la variabilité climatique. De ce fait, il est question pour nous dans ce chapitre de présenter les pratiques et les croyances paysannes issu des effets perçu de la variabilité climatique afin de faire face à cette nouvelle donnée climatique Ensuite comprendre si c'est le climat qui dérègle l'homme ou c'est l'homme qui dérègle le climat. III.1. Les Pratiques et croyances quotidienne du paysanPlusieurs Pratiques et croyances sont effectuées par les paysans notamment dans le système climatique, agricole, anthropique, culturel et économique pour cette nouvelle donnée climatique. III.1.1. Pratiques paysanne dans le système climatiqueNous examinons le degré du paysan sur comment il fait dans la mesure où il y'a l'excès de pluies ou l'excès de chaleur. III.1.1.1. Lorsqu'il pleut excessivementLa figure 25 montre le pourcentage de réponse de la
population par rapport au processus de . 28% 2% 70% ceux qui pensent qu'on peut devier les pluies ceux qui pensent qu'on ne peut pas devier les pluies pas reponse Source : Enquête de terrain 2019. Figure 25 : Réponse de la population par rapport à la déviation ou chassé les pluies La figure 25 fait recours au pourcentage de réponse sur le processus de déviation ou chassé les pluies à Bagam. Il en découle que 70% contre 2% des paysans estiment que c'est la meilleure pratique à adopter pour effectuer les récoltes en Août et en septembre ou pour faire une quelconque festivité dans le village. C'est l'exemple des funérailles organisé au mois de 43 novembre, les mariages, les congrès pendant les grandes vacances. Ceci nous rappelle une année où nous étions en vacance dans cette zone, le jour du congrès, ils étaient obligés de contacté le chasseur des pluies afin que la pluie ne met pas en péril ce festival. L'autre franche de 28% des paysans pense que cette pratique n'est que du hasard, ils estiment que le chasseur de pluie n'est pas Dieu pour empêcher qu'il ne pleuve. Dans la poursuite des explications sans tenir compte du contexte scientifique, un entretien a été fait à Mbévé 2 avec un déviateur de pluie exerçant ce travail depuis une dizaine d'année. Comme tel VEKOP David, le 6 Avril 2019 à Mbévé 2 nous a confié qu'il dévie les pluies chaque année quand besoin se pose. Au sortir de cet entretien, les étapes préalablement émises par notre chasseur de pluie stipule que tout ce don vient de Dieu, la pluie appartient à Dieu donc on devrait d'abord programmer cette tâche à temps afin d'être satisfait. Au prime abord plusieurs conditions doivent être respectées. Par exemple, l'on ne doit pas faire l'amour à la veille du jour où il veut chasser la pluie, lavé sa face le grand matin avec de l'eau tiède, utilisé les outils recommandés tel que la cendre, la tige du sisongo, l'aubergine sauvage (chjichji) et le cola pour dévier dans un sens bien précis. Par ailleurs on note qu'une déviation successive de plusieurs jours et dans tous les sens peut conduire à la mort du chasseur de pluie. Nous soulignons par contre que lorsque l'on parvient à respecter les ordres prescrits et à répondre aux attentes des paysans, l'on est davantage sollicité. III.1.1.2. Lorsqu'il fait trop chaud43% 20% 37% se caché à l'ombre supporte Source : Enquête de terrain 2019. Figure 26 : Réponse des paysans par rapport à la chaleur de Bagam La figure 26 nous fait part des pourcentages de réponse sur la pratique exercée par le paysan pour faire face à la chaleur. Nous notons que 43% des paysans optent pour l'exécution des tâches en particulier champêtre aux heures fraiches en ce sens que psychologiquement préparé de l'ampleur du soleil et la chaleur qui survient vers midi en saison sèche et au mois de Mars et Avril de la saison pluvieuse, le paysan notamment les cultivateurs s'arrangent à aller au champ à 5h30 minutes puis rentre à la maison avant midi (12h) pour y retourner dans l'après-midi pour 44 la plupart. Au cas où la distance du champ est assez longue, ils préfèrent plutôt s'abriter à l'ombre (20% des paysans), notamment en bas des arbres pour continuer dans l'après-midi. De même la franche de 37% des paysans préfèrent supporter la chaleur dans la mesure où perdre quelques heures pénalise l'objectif par conséquent ils auront les difficultés à se rattraper. III.1.2. Les pratiques paysannes au système culturel.III.1.2.1. La collecte de semences dans des ménages pour la chefferie afin d'avoir un meilleur rendement.Il ressort de la figure 27 que Bagam est une localité où la tradition est et demeure primordiale. Ce qui amène les chefs traditionnels et les notables de ce village à collecter les semences auprès des différents ménages afin d'implorer les dieux, faire les rites traditionnels pour enfin augmenter les rendements agricoles de chaque ménage car ces semences sont bénis par les ancêtres. On note que 53% des paysans trouvent satisfaction en cette stratégie. Par contre 26% de paysans estiment qu'ils donnent pour donner, qu'ils n'ont jamais vu d'effet sur le rendement. Concernant la franche de 21% des paysans qui attestent que donner ne servira à rien. On souligne qu'en effet un bon rendement dépend d'une bonne pluviométrie et d'une pression modérée du vent. Donc envoyer les semences manqué quoi faire (figur27). 0% 26% 53% 21% ça ne sert à rien c'est tès important on donne que pour donner Pas de réponse Source : Enquête de terrain 2019. Figure 27 : Réponse des paysans sur la collecte des semences par les notables et chef de quartier III.1.2.2 Le tsocyac ou Ouvrir le villageLe tsocyac est un processus qui consiste à chasser, à vider le village de mauvaise choses comme les totems, les démons, les sorciers qui peuvent empêcher qu'il ne pleuve. La figure 56, nous explique la stratégie de tsocyac. 62% contre 38% des paysans estiment que le tsocyac consistent à chasser les mauvais gens dans le village afin qu'il pleut à temps. Au cours de l'entretien avec le Chef Mbéghang, chef de 3ème degré rattaché à la chefferie supérieur de Bagam, il s'est avéré que c'est un processus où le chef et ses notables fait une sortie non avertie en avance à la population, aux heures tardives de la nuit afin de mettre main sur des sorciers qui hantent le village avec les mauvais sacs, les gris-gris pour soutirer dans le champ des autres. En 45 rapport avec le diagramme nous mentionnons que 62% des paysans croient à ce processus affirmant qu'ils ont vu certains sorciers rendre l'âme après cette exercice mais d'autres se rendent à la chefferie pour se confesser. On souligne aussi que d'autre à travers leurs subconscients parviennent à aller garder leurs mauvais sacs dans le village voisin dans le but d'être protégé par contre 38% des paysans ne croient pas à cela car le seigneur est le début, le commence et la fin de toute chose (figure 28). 38% 0% 62% ceux qui croient au stocyack ceux qui ne croient pas au stocyack pas de réponse Source : Enquête de terrain 2019. Figure 28: Réponse des paysans par rapport au stocyac à Bagam III.1.3. Les pratiques paysannes dans le système agricoleNous allons énumérez plusieurs stratégies liées à l'agriculture à l'instar de la modification du calendrier agricole, l'irrigation, plantation des avocatiers greffés, l'utilisation des semences résistantes aux mauvaises conditions climatiques. III.1.3.1. Modification de la date de semisFace à ce dérèglement climatique, le paysan voué pour la plupart à l'activité agricole a modifié son calendrier agricole. Il ressort que 70% contre 28% ont attesté modifier le calendrier de la date des semis à chaque fois que le climat change. Cette situation leur impose de s'adapter aux diverses stratégies pouvant leurs aidé. Les plaintes des agriculteurs ont été toujours axées sur le retour des pluies en estimant que parfois c'est tôt, parfois c'est tard. Suite à ces perturbations ils ont préféré changé leurs méthodes d'avant. Le tableau 6 et 7 nous illustre le calendrier de planification de la production du maïs et du haricot. On laisse entrevoir qu'au fil des années les agriculteurs ont décidé de faire avec cette nouvelle donné climatique (figure29). 28% 2% 70% ceux qui ont modifier le calenrier agricole ceux qui n'ont pas changé le calendrier pas de réponse 46 Source : Enquête de terrain 2019. Figure 29 : Réponse des paysans sur la modification du calendrier de semis Ainsi le paysan opte pour un nouveau calendrier afin de faire face à cette nouvelle donnée climatique. Actuellement le paysan connait qu'il peut semer en février tout dépend de l'arrivé des pluies. Nous illustrons le calendrier utilisé pour la plupart des paysans (tableau 11). Tableau 11: Nouveau calendrier de production de maïs et du haricot
Source : Enquête de terrain 2019. 47 III.1.3.1. L'utilisation des semences résistantes aux mauvaises conditions climatiqueLa figure 30 fait mention des pourcentages de réponse sur l'usage des semences résistantes aux mauvaises conditions climatiques. Il ressort que 62% des paysans utilisent les semences résistantes pendant que 36% des paysans utilisent plutôt les semences naturelles à cause de la déception en termes de rendement enregistrée suite à l'usage de l'hybride (maïs) TZEE-W SR, CMS 8806, CMS 9015 qui dure 85 à 95 jours. Face à ces conditions difficiles du climat, les agriculteurs pour la plupart des grands exploitants se sont penchés sur l'usage de l'hybride CHH 101, le Shaba avec un cycle de maturité de 130 jours. Il s'agit des semences dont leur système physiologique a été modifié. En dehors de leurs résistances au niveau du climat, on note aussi l'augmentation des rendements affirma certains producteurs lors de l'enquête sur le terrain. 36% 2% 62% ceux qui utilisent les semences resistantes ceux qui n' utilisent pas les semences resistantes Source : Enquête de terrain 2019 Figure30 : Réponses paysannes sur l'utilisation des semences résistantes aux mauvaises Conditions climatiques III.1.3.3. Le plant du maïs sur un sol non labouré73% 3% 24% Ceux qui plante sur un sol non labouré ceux qui plante sur un sol labouré pas de réponse Source : Enquête de terrain 2019. Figure 31 : Réponse de la population sur le type de sol approprié pour semer à Bagam Nous pouvons observer à travers la figure 31 que 73% des paysans sèment sur des sols labourés ce qui prouve la sècheresse des plants de maïs, du haricot mais aussi le renversement de ces plants par la pression du vent, parfois par manque d'eau on obtient des faibles rendements. Par contre la franche de 24% des paysans sèment sur un sol non labouré car l'expérience montre 48 qu'un sol non labouré garde beaucoup d'humidité. Donc un sol compacte solidifie la tige de la plante et la protège contre le vent mais lorsque la plante atteint le niveau de sarclage, on applique le Lico-maïs pour désherbé le champ. Source : Cliché Peteptiatsop Udice, 9 mars 2019. Photos 1: Semis du maïs sur sol non labouré La photo 1 nous amène sur le semis de maïs sur un sol non labouré. Cette stratégie est moins utilisé par les paysans en ce sens que l'habitude était qu'on doit labourer avant de semer donc le changement de stratégie devient un perd temps. Outre certains paysans trouvent pleinement satisfaction en cette stratégie en ce qui concerne cette nouvelle donnée climatique. Il ressort que le paysan défriche, puis sème le maïs, à 3 semaines, on désherbe la parcelle avec le Lico-Maïs. III.1.3.4. L'irrigationL'irrigation à Bagam s'effectuait dans le temps pour la plupart des cas en saison sèche mais de nos jours elle devient remarquable en saison pluvieuse notamment dans le domaine du maraicher. 29% 56% 15% ceux qui irrigue ceux qui n' irrigue pas pas de réponse Source : Enquête de terrain 2019. Figure 32 : Réponse des paysans sur la technique d'irrigation à Bagam Les résultats présentés à travers la figure 32 révèlent que près de 56% contre 15% des agriculteurs irriguent leurs champs. En effet, avant cette méthode n'était pas remarquée en saison pluvieuse mais actuellement, les agriculteurs pratiquant dans le maraicher et optent pour l'irragation par aspersion à travers les motopompes ; particulierement en saison pluvieuse au 49 mois de Mars et Avril où on note deficit d'eau pouvant impacté sur la croissance de la plante. c'est l'exemple de la culture du pastèque en ce sens que lorsqu'on sème après trois jours sans pluie, l'on est contraint de resemer. L'autre methode d'irrigation est celle par gravité qui consiste à élargir le sommet des bions afin de retenir de l'eau et la stabiliser. Donc l'obtention de la méthode d'irrigation par aspersion à travers le motopompe et par gravité restent meilleures pour certains agriculteurs. La franche de 29% des paysans pensent l'irrigation par aspersion et par gravité ne sont pas fiable en raison de la distance de la parcelle par rapport à un cours d'eaux. Source : Cliché Peteptiatsop Udice, 9 mars 2019 à 8 h. Planche 2 : Irrigation à Barfack Il ressort de la planche 2 que nombreux sont les paysans qui optent pour l'irrigation par aspersion à travers les motopompes. Cette photo fait reference au champ de tomates et d'aubergines. En effet dans le temps cet irrigation favorise une bonne croissance de la plante en saison sèche mais aussi au les mois de Mars et Avril de la saison sèche III.1.2.5. L'usage de la technique de semis dans les sions100% 50% 0% ceux qui ceux qui pas de reponse Source : Enquête de terrain 2019 Figure 33 : Réponse des agriculteurs sur les méthode de semis à Bagam La figure 33 nous montre les pourcentages des paysans sur la pratique de semis à Bagam. Il ressort de notre enquête de terrain que 13% des paysans sèment actuellement sur les sions que sur les bions alors que 84% des paysans ont toujours semer sur les bions parce que dépassé par la 50 sècheresse agricole. En effet, semer dans les sions pour certains paysan constituerait un moyen de lutte contre la sècheresse agricole dans la mesure où des fortes pluies s'accompagnaient d'une bonne quantité d'eau dans les sions. Ce qui permet à ce que la plante ne soit pas en manque d'eau même pendant les séquences de 7 à 10 jours de pluie car l'eau tariée dans les sions ne cesserait de faciliter la croissance normale de la plante. On note par consequent qu'au mois de Mai où les quantités de pluie sont suffisantes pour la plantes, les agriculteurs transforment ces sions en bions. III.1.3.6. L'usage de l'insecticide après les pluies précocesCette stratégie est plus utilisée dans le domaine du maraicher en cas de pluie précoce. La Figure 34 nous renseigne sur le pourcentage des agriculteurs sur l'utilisation de l'insecticide après les pluies précoces de Février. 10% 90% ceux qui applique l'insectide ceux qui n'applique pas l'insectide Source : Enquête de terrain 2019 Figure 34: Réponse des agriculteurs sur l'utilisation de l'insecticide Il ressort de cette figure 34 que 90% contre 10% des agriculteurs pratiquant dans le maraicher applique de l'insecticide au lendemain des pluies précoces notamment au mois de février ce qui permet d'éviter les échecs lors de la récolte tel que la pourriture des tomates. Nous prenons l'exemple du DDADER de Bamboutos en 2018 dans lequel le village Bagam à enrégistré le flétrissement et les attaques des chenilles sur la tomate. III.1.3.7. La plantation des avocatiers gréffés comme pratique paysannePour pallier au problème de déforestion à Bagam, la majorité des paysans optent pour la plantation des avocats gréffés. Bagam doué d'une superficie de 291km2 avec beaucoup de terre non esploité par les paysans, plusieurs d'entre eux se tourne vers ce domaine pour les fins climatiques et commerciales. 40% 60% 50% 30% 20% 10% 0% pourcentage pourcentage de paysans qui ne plante pas l'avocat gréffés pas de réponse 51 Source : Enquête de terrain 2019. Figure 35: Réponse des paysans sur la plantation des avocats gréffés à Bagam Il réssort à la figure 35 que 52% contre 44% des paysans optent pour la plantation des avocats gréffés non seulement pour faire face à la variabilité climatique mais aussi pour le commerce en ce sens que Bagam fait face aujourd'hui à l'abbatage des arbres qui conduit à la deforestation par conséquent la présence de la chaleur dans cette localité. Donc la chaleur qui sévit dans Bagam dépuis ces année est aussi liée à la déforestation raison pour laquelle 52% des paysans plantent au quotidien les avocats gréffés. Source : Cliché Peteptiatsop Udice, 10 mars 2019 à 8h Photos 2: Plantation des avocats gréffés à Ngoyock La photo 2 nous renseigne sur la stratégie de plantation des avocats gréffés dans le village Ngoyock. Il ressort que cette plantation est étendue sur un hectare et demi. En effet ladite plantation est considéré comme source de commerce mais également un moyen de lutte contre le rechauffement climatique par les paysans. III.1.3.8. Diversification des activitésAu regard de la diversification des activités utilisée comme moyen d'adaption par les paysan, il ressort que 60% contre 40% des paysans dans le temps présent diversifient leurs activités afin d'accroitre les rendements. Certains pratiquent le vivrié en saison pluvieuse puis en saison sèche, ils migrent pour le maraicher. On souligne que certains optent également pour la culture du maîs 52 et du haricot en deux cycle. Nous avons aussi constaté que la plupart des femmes pratiquent l'activité agricole puis la période de repos. c'està dire d'Octobre à Novembre, elles se livrent dans le commerce de rue ou le commerce de détail (figure36). 40% 60% Diversification des activités Pas de diversications Source : Enquête de terrain 2019. Figure 36 : Réponse des paysans sur la diversification des activités IV.1.4. La transhumance BovineL'élevage bovine à Bagam est très développé et diversité. Ce qui créait les conflits entre éleveurs et agriculteurs. Compte tenu du dérèglement climatique, beaucoup d'éleveurs nomades appelés Bororos sont obligés de quitter leurs zones de pâturage pour d'autres zones plus prometteuses pour la pâture en saison sèche.
Il y'a il transhumance n' y'a pas bovine transhumance Pas bovine reponse Source : Enquête de terrain 2019 Figure 37 : Pourcentage de Réponse sur la transhumance bovine à Bagam . La figure 37 nous amène sur le pourcentage de personnes sur la transhumance bovine. Il découle du graphique que 95% contre 0% de personnes estiment que depuis longtemps il y'a transhumance des boeufs mais plutôt de petite quantité. Actuellement, accentué par les phénomènes climatiques, ils sont obligés de faire transhumer tous les boeufs en saison sèche dans les zones à pâture importante. On note aussi que toujours dans cette localité la majorité des éleveurs nomades quittent leurs destinations pour les zones comme Menfoung, Kiéneghang, Meloundoung, Fadamaré, même jusqu'au Noun. 53 III.1.5. La migration comme pratique paysanne
Source : Enquête de terrain 2019 Figure 38: Pourcentage de Réponse sur la migration climatique à Bagam La figure 38 présente le pourcentage de réponse sur la migration climatique. Il ressort que 67% contre 30% des paysans estiment qu'il y'a pas de migration liée au climat depuis les longues années mais plutôt une migration saisonnière à la recherche du bien vivre de certain paysan estimant que le bonheur se trouve plutôt en ville notamment à Douala et Yaoundé mais aussi des jeunes qui migrent en ville universitaire pour les raisons d'étude. On constate aussi une polémique selon laquelle la migration climatique serait liée à la paresse parce que vue les nombreuses activités que regorge la zone rurale, l'on devrait s'adapter, supporter cette nouvelle donnée climatique au lieu de migrer. Cependant la migration climatique dans la localité de Bagam concerne plus les éleveurs nomades. III.1.6. Les non-migrants climatiquesD'après la figure 67, l'on comprend qu'il y'a assez de non-migrants climatiques (67% contre 30% des paysans l'ont affirmé). A ce stade, d'après notre enquête de terrain, il ressort que beaucoup ne migrent pas parce qu'ils ont déjà une activité qui leur permet de s'épanouir. Pour d'autres, ce sont les pères de famille avec beaucoup d'enfants ; donc migrer pour eux c'est assez délicat parce qu'ils estiment que ce n'est pas la zone d'accueil qui sera saine. C'est-à-dire sans cette modification du climat car la variabilité climatique est générale. III.1.7.Création des associationsDans la localité de Bagam plusieurs associations ou Gic sont crées dans le but d'un intérêt commun. C'est l'exemple du Gic Ameb, Apmo, Aparo à Kiénéghang font dans la production du maîs et du haricot dans l'optique de d'augmenter les rendements. En 2018, au cours du semestre les activités se sont déroulées sans aucune difficultés majeures. Cependant les pluies précoces et violentes ont été à l'origine de l'anticipation des semailles. Il faut noter que les principales activités ont été le semis du maîs et du haricot du premier cycle, la fertilisation et l'entretien des 54 parcelles, raison pour laquelle ces associations réfléchissent ensemble et met sur pied des stratégies communes pour faire face au climat (DAADER). III.1.8.Epargne et credit alloué par structureTableau 12 : financement des projets dans les postes agricoles
Source : DAADER de Bamboutos, 2019. Au regard du tableau 12, nous notons que la DAADER a mis à la disposition de 7 postes agricoles de la localité une somme 424 000F dont le credit alloué 840 000F afin d'investir dans le domaine et le rendement agricole de la localité. III.1.9. Le role de l'Etat et les société civiles dans la mise en place des stratégies -Subvention au paysan. Tableau 13: Suivi des programmes/ projets prioritaires du document de stratégie de la réduction de la pauvreté (DRSP).
Source : DAADER de Bamboutos, 2019. Le tableau 13 stipule que Le projet agropole riz pluviale dans la localité de Bagam a reçu un financement donc nous ignorons la nature et la hauteur. Il a mis en place 100 ha en 2013 et 2014, faute des difficultés liées au séchage, le gestionnaire a dû acheter un groupe électrogène donc la 55 consommation a été exorbitante pour faire fonctionner le système. Comme solution ; le projet a bénéficié d'un financement de l'État pour l'installation d'une ligne triphasée qui n'a jamais été réalisée. Il est à noter que la production de 2013 et 2014 a été bradé à UNVDA « Upper Noun Valleys Development Authorities » dans le Nord-Ouest de peur de perdre entièrement à cause de la moisissure (DAADER). III.2. Les contraintes dans la pratique paysanneMalgré les multiples pratiques effectuées par les paysans, nous relevons que ces dernières trouvent des insuffisances pour faire face au climat. III.2.1. Insuffisance d'information sur l'évolution le climatL'absence de la station météorologie dans la localité de Bagam constitue un frein dans l'étude du climat. Cependant les paysans les paysans ont cette difficulté de s'informer sur l'évolution de la température, la pluviométrie, l'évaporation et l'évapotranspiration. 30% 70% la station météo a une place importante dans l'étude des perceptions la station météo n'est pas importante dans l'étude des perceptions Source : Enquête de terrain 2019. Figure 39: Réponse des paysans sur l'importance de la station météo Au regard de la figure 39, 70% des paysans estiment l'insuffisance de l'information sur le climat est dû au fait qu'il n'y'a pas de station météo dans la localité car la station météo occupe une place importante dans le perfectionnement du climat perçu. Cependant la franche de 30% des paysans pensent qu'ils sont assez informés sans la météo. Il ressort donc que les paysans ne sont pas suffisamment informés sur cette péjoration climatique. III.2.2. Problème d'encadrement des postes agricolesLa campagne de Bagam est confrontés à plusieurs difficultés notamment le manque de moyens de locomotions pour certains CPA, les difficultés pour certains postes agricoles d'acquérir un site mais aussi le mauvais état des routes et des pistes de collecte. On constate qu'en dehors du climat, les postes agricoles de Bagam font face à des multiples problèmes. 56 Conclusion partielleDans ce chapitre, il était question de présenter l'opérationalité des pratiques et croyances paysannes dans le cadre de l'adaptation à la variabilité climatique. Il ressort que les paysans dans leurs pratiquent tentent de demontrer qu'ils font face à la variabilité climatique. Ces pratique sont notamment liées au système climatique, culturel, agricole. Certes, il faut noter que dans l'opérationnalité des pratiques, l'on se demande toujours si c'est le paysan qui dérègle le climat ou c'est le climat qui dérègle le paysan à Bagam. 57 CHAPITRE IV: LE CLIMAT PERCU AVEC LES ALEAS CLIMATIQUES Introduction L'étude du climat avec les chiffres apporte une certaine précision dans plusieurs études climatologiques. Il sera question pour nous dans ce chapitre de vérifier l'hypothèse selon laquelle il y'a un lien entre le climat perçu et les aléas climatiques. Il consistera pour nous d'analyser les différents rapports qu'entretiennent le climat perçu de l'oeil par les paysans et celui des aléas climatiques. Il sera judicieux donc d'analyser les rapports climatiques, hydrologiques, biogéographiques et agricoles. IV.1.Rapport climatiqueIl s'agit ici de confronter la pluie et la chaleur perçu de l'oeil et ressenti par les paysans aux données météo afin d'analyser s'il y'a corrélation entre ce que les paysans ont dit et ce dont la météo dispose. IV.1.1. Variabilité pluviométriqueLe regard du paysan : Suite de la perception fait par le paysan, on remarque
à la figure qu'avant les pluies La station météo : 100 -20 40 80 60 20 0 11,5 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 0 13,1 18,9 21 80,7 6 0 35 0 0 91,8 Source : Station météo Bamendjing 2019 Figure 40 : Variation de pluie du mois de Février (2007-2018) La figure 40 nous montre la variation interannuelle des pluies du mois de Février. Certes la présente figure malgré que nous n'avons pas eu les échéances des années en dessous de 2007, il ressort qu'en 2007, 2009,2010, 2011, 2012, 2013, 2015, 2018 on note la présence des pluies au mois de Février d'ailleurs qualifié de pluies précoces alors que 2008, 2014, 2016 et 2017 sont des années au mois sec comme l'indique l'Indice de Gaussen (p< 2t). On note également que 58 l'année 2018 regorge une pluviométrie élevée de 91,8 mm de pluie par contre en 2013 on a enregistré 6 mm. Au regard de tout ceci, l'évidence montre que les paysans ont raison de resté dans cette embrouille parce que la tradition était que les pluies revenaient qu'en Mars. Nous comprenons à ce stade qu'actuellement il y'a cette variation des retours des pluies. 250 200 150 100 50 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 60,4 25,3 66,9 35,4 48 58 222 92,5 102,5 153,25 140,3 194,1 Source : Station météo Bamendjing 2019. Figure 41: Variation interannuelle des pluies du mois de Mars (2007-2018) La figure 41 fait part des variations de pluviométrie au mois de Mars. Il ressort que de 2007 à 2018, le mois de Mars a été marqué par la présence des pluies c'est l'instar de 2013 qui regorgeait une pluviométrie de 222 mm par contre 2007 avaient 25,3 mm de pluie en Mars. On comprend que pendant ces multiples années, la quantité des pluies reçu au mois de Mars varie d'une année à l'autre en ce sens qu'entre 2008 à 2012, la tendance était constante puis de 2012 à 2014, elle était croissante avant de décroitre jusqu'en 2015. Cette tendance connaitra une légère croissante en 2018. Au regard de ce qui précède, nous pouvons dire que les données obtenues à la station météo montrent qu'il y'a retour des pluies au mois de Février notamment les années citées à la figure 41. Cependant on constate des variations et irrégularités pluviométriques observées pendant ces années écoulées. Tout compte fait le regard du paysan est en lien approximatif de celle de la station météo. 2500 2000 1500 1000 500 0 Pluviometrie Jour pluvieuse 180 160 140 120 100 59 Source : Station météo Bamendjing 2019. Figure 42 : Relation interannuelle entre la pluviométrie et les jours pluvieux (2007-2018) La figure 42 porte sur la relation entre la pluviométrie et le nombre de jours de pluies à Bagam. Il est à noter que la pluviométrie interannuelle varie de 1500 à 2500 mm tandis que le nombre de jours de pluie va de 140 à175 jours. Nous constatons que le nombre de jours pluvieux varie en fonction de la pluviométrie. C'est l'exemple de 2007 où la pluviométrie était à 1500 mm avec le nombre pluvieux de 140 jours. 2011 a enregistré près de 1800 mm de pluie avec 140 jours pluvieuse, ce qui peut se justifier avec les séquences mensuelles actuelle de 5 à 7 jours de pluie affirmé par le paysan tandis que pendant les années 2015, 2017 et 2018 leurs pluviométrie étaient conséquent du nombre de jours de pluie c'est-à-dire au fur et à mesure que la pluviométrie augmente, le nombre de jour pluvieuse augmente également dans cette localité. Au regard de tout ce qui précède nous disons que la pluviométrie et le nombre de jour pluvieuse sont inégalement répartie au fil des années. IV.2.2.Variabilité de la températureLe regard du paysan : D'après la figure 43 les paysans pensent que la température dans le temps était modéré affirme 61% contre 39% des paysans tandis que dans le temps présent la température connait plutôt une hausse attestent 96% contre 4% des paysans en soulignant qu'il fait plus chaud depuis ces 3 décennies. 60 La station météo stipule : -0,5 -1,5 0,5 -1 -2 0 1 y = 0,0292x - 0,1848 R2 = 0,0164 Source : Station météo Bamendjing 2019. Figure 43: Anomalie interannuelle de température (2007-2018) La figure 43 nous montre les anomalies interannuelles de température à Bagam, Nous comprenons que 2008, 2009,2010, 2014 puis de 2016 à 2018 sont des années comportant les anomalies positives tandis que 2007, 2011, 2012, 2013 et 2015 ont des anomalies négatives. Cependant il est à noter que entre 2008 à 2010, la température était élevé puis de 2011 à 2015, elle était faible ; et depuis 2016 à 2018, cette même température était élevée. Ce qui justifie la chaleur qu'accuse les paysans depuis ces 03 dernières années l'attribuant pour certain à la variabilité climatique et pour d'autre à un phénomène naturel en ce sens que le retour des pluies est marqué par la présence de la chaleur. Cette idée épouse celui du rapport de l'organisation météorologique (2019) qui stipule qu'il y'a une hausse de température à l'échelle globale entre 2016 à 2018. 23,5 22,5 21,5 20,5 19,5 18,5 23 22 21 20 19 y = -0,0592x + 21,956 R2 = 0,0544 2007 2011 30 25 20 15 10 0 5 y = -0,7965x + 26,369 R2 = 0,8041 2016 y = -0,1435x + 23,479 23 25 24 22 21 20 19 R2 = 0,2149 61 Source : Station météo Bamendjing 2019. Figure 44 : Evolution des températures 2007, 2011 et 2016 à Bagam La figure 44 Montre l'évolution de température de 2007, 2011 et 2016. De manière générale la température dans la localité de Bagam a des courbes évoluant en dent de scie dont les fluctuations sont marquées au mois de (Février, Mars et Avril). On note qu'en 2007 la température variant entre 20 à 22,66°C, était de 22,16°C en Février alors qu'en Mars elle était de 22,87°C puis 22,62°C en Avril. Cependant en 2011 variant entre 15 à 25°C, le mois de Février regorgeait 23,11°C, Mars enregistrait 23,82°C ; par contre, Avril enregistrait 23,68°C. En 2016 Variant entre 21 à 24,66°C, on note une augmentation de température en Février estimé à 22 ,69°C, en Mars elle était de 24,66°C puis en Avril était de 24,35°C. On constate que plus les années passent plus la température augmente à l'ordre de 1°C. Tout compte fait cette évolution est liée à la chaleur que vivent les paysans depuis ces dernières années notamment au mois de Février, Mars et Avril. IV.2. Rapport hydrologique62 Nous allons à ce niveau, mettre en relation les sècheresses hydrologiques, météorologiques perçu par les paysans en 1998, 2007, 2009, 2012 et 2015 aux variations interannuelles de précipitation de 2007 à 2018. IV.2.1. L'inondation dans le temps et l'espaceLe regard du paysan : L'inondation à Bagam est plus récurrente au mois d'Aout et Septembre dans les zones de Bas-fonds. 20% 7% 73% il y'a inondation il n'ya pas inondation Pas de reponse Source : Enquête de terrain 2019. Figure 45 : Réponse de la population par rapport à l'inondation dans le temps et l'espace à Bagam. D'après cette figure 45, 73% contre 20% des paysans estiment qu'il y'a inondation dans le temps et l'espace en particulier dans les Bas-fonds ceci après de forte pluie du mois d'Aout et Septembre. IV.2.2. Sècheresse hydrologique et météorologiqueLa nature des cours d'eaux suite au regard des paysans démontre qu'en 1998, la notion de sècheresse hydrologique et météorologique n'était pas accentué. On a également constaté que cette situation est devenue préoccupante pendant les années 2007, 2009, 2012 et 2015 où cette sècheresse était bien visible. Il faut noter que cette visibilité est penchée sur le niveau du lit de certains cours d'eaux particulièrement au mois de Mars, Avril et Mai de la saison pluvieuse parfois accentué par des fortes sècheresses de Décembre et Janvier . La station météo : -200,00 -400,00 -600,00 400,00 600,00 200,00 0,00 -439,00 -244,10 63,70 2,30 -94,20 13,00 136,50 52,90 -1,70 -63,85 525,79 48,60 63 Source : Station météo Bamendjing, 2019 Figure 46: Variation interannuelle des précipitations à Bagam (2007-2018) Au regard de la figure 46, Nous constatons que le paysan n'est pas loin de la réalité car la météo stipule que 2007, avec une pluviométrie de -439,00, 2008, 2011 et 2016 ont une tendance négatives par rapport à la normale car c'est une année déficitaires ; par conséquent ont fait face à la sécheresse hydrologique et météorologique. On remarque également que certaines années appartenant aux anomalies positives enregistrent les faibles quantités des pluies notamment 2009, 2012 et 2015. 350 300 250 200 150 100 50 0 y = 8,4822x + 108,12 R2 = 0,0693 Figure 47: Variabilité mensuelle de pluie à Bagam (2007-2018) Source : Station météo Bamendjing, 2019. La figure 47 porte sur la variabilité mensuelle de précipitation à Bagam, nous constatons que le mois de Juillet, Aout, Septembre et Octobre sont des mois exposé au risque d'inondation sur des espaces situé sur des basse altitudes notamment les Bas-fond. Donc ces données pluviométriques sont liées à l'inondation que vit certain paysan au mois d'Aout et septembre. IV.2.2. Le déficit d'eau dans le temps et l'espace Le Regard du paysan : Il ressort de la figure 48 qu'avant avec les pluies régulières, on assistait à une quantité suffisante en eau au mois de Mars, Avril et Mai, a une abondance en mois d'Aout, septembre et 64 Octobre. On note qu'actuellement que le mois de Mars, Avril parfois Mai connaissent un grand déficit d'eau. La station météo : -100 -150 -200 200 150 100 -50 50 0 Source : Station météo Bamendjing 2019 Figure 48: Anomalie Mensuelle des pluies à Bagam (2007-2018) La figure 48 fait remarquer une perturbation mensuelle des pluies pendant ces années. On note qu'à travers les pluies, on a déficit d'eau pendant la saison des pluies au mois de Mars, Avril et Novembre. Ce qui conduit parfois à l'assèchement de certain cours d'eau. Par contre l'abondance d'eau surgit dans cette localité qu'en Juillet, Aout et Septembre traduisant le tarissement de certains cours d'eaux. Nous voyons que le déficit et l'abondance d'eau dont souligne le paysan est en lien avec les anomalies pluviométriques mensuelles de 2007 à 2018. IV.3. Rapport biogéographique Il s'agit pour nous de mettre en relation l'évolution de la végétation perçu par les paysans et l'évolution de la carte de végétation des années 1998 et 2018. IV.3.1. La variabilité au niveau de la végétationLe regard du Paysan : La présente figure 50 nous montre l'évolution de la végétation dans le temps et l'espace. Il ressort que la végétation naturelle dans le passé a subi de perpétuelle mutation tant sur la disparition de certains plantes mais aussi la présence de mauvais herbes. Donc le paysan affirme que la végétation a changé qu'il y'a des choses qui existaient avant mais qui n'existe plus aujourd'hui. 65 Source : Laboratoire de cartographie, 2019 Figure 50: Carte de la végétation et l'hydrographie de 1998 Source : Laboratoire de cartographie, 2019 Figure 51: Carte de la végétation et l'hydrographie de 2018. Au regard de ce qui précède, la figures 50 et 51 nous fait part de l'évolution de la végétation de 1998 et 2018. Il ressort de ces deux cartes qu'en 1998, la végétation était très dense ce qui peut justifier le regard du paysan sur le fait qu'avant il existait beaucoup de plantes et d'arbres, 66 les zones de cultures étaient faiblement dense. Ceci concorde avec le PDL de Bagam qui stipule que cette « végétation est constituée de formations sub-montagnardes associées à des savanes arbustives et herbacées, des forêts raphiales dans les bas-fonds, les forêts galeries autour des cours d'eaux et des forêts sacrés conservées depuis des siècles grâce à la tradition » tandis qu'en 2018 on constate que sous l'effet du climat et les raisons agricoles la végétation est devenue peu dense en ce sens qu'on note la disparition de certains plantes et arbres. « Cette végétation laisse place en majeure partie à des cultures vivrières. Les cultures de rente et pérennes » PDL de Bagam. On note dès lors que la végétation a été impactée à travers le climat mais aussi l'agriculture. IV.4. Rapport agricoleNous allons nous focalisé sur le rapport entre la sècheresse agricole et les anomalies mensuelles des pluies mais aussi nous mettrons en exergue la baisse de rendement avec Agri stat et une corrélation entre les statistique agricole avec la pluviométrie et la température. IV.4.1. La sècheresse agricoleLe regard du paysan A travers cette figure 52 le paysan estiment qu'avant la notion de sècheresse agricole n'existait pas mais actuellement elle constitue un casse-tête pour le paysan. La Station météo : 200 150 100 50 0 -50 -100 -150 -200 Source : Station météo Bamendjing 2019 Figure 1: Anomalie mensuelle de pluviométrie à Bagam (2007-2018) La figure 52 nous renseigne sur les anomalies pluviométriques à Bagam de 2007 à 2018. Il ressort qu'à travers une insuffisance de pluie enregistrée au mois de Mars et Avril, les plantes par déficit d'eau s'assèchent progressivement pour ne reprendre sa bonne croissance qu'au mois de Mai. Donc cette sècheresse qu'accuse le paysan concorde avec la station météo en ce sens qu'on observe de manière générale que le mois de mars et Avril enregistrent les anomalies pluviométriques négatives. 67 IV.4.2. Baisse de rendementEn rapport avec la figure 52, nous pouvons dire que le baisse de rendement apparait à partir du moment où par manque de pluie, situé sur des montagnes la plante perd sa croissance normale par conséquent il y'aura baisse de rendement. Tableau 14 : Mise en place des cultures, pression parasitaire, incidence sur les cultures et prévisions de récoltes PA 2018.
Source : DDADER de Bamboutos, Enquête de terrain 2019 Le tableau 14 nous renseigne par rapport à l'état d'avancement de la campagne en termes de la production en denrée agricole. Les résultats enregistrés nous montrent une baisse de rendement presque dans tous les différents types de cultures (Maïs, tomate et piment). Il en découle que cette baisse de rendement en 2018 est liée au fait que la rentrée des pluies a eu lieu en mi-Février ce qui a favorisé la bonne levée du maïs mais les vents ont occasionné la versée des plants de bananier sur la quasi-totalité du village. L'on note également la présence des chenilles qu'a fait mention le paysan qui ne cesse de perforer les plants par conséquent contribue d'une manière à une autre à une baisse de rendement. -La corrélation de Pearson Tableau 15: Corrélation de Pearson
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Source: Agri stat et station météo Bamendjing 2019. La corrélation de Pearson nous a permis de faire une corrélation entre la production agricole de 2000 à 2008 et les données climatiques de 2007 à 2018. Il ressort de ce tableau 11, que la pluviométrie à une forte influence sur la production agricole avec un taux de contribution de changement de 50,41% avec 0,504 comme coefficient de détermination alors que la température contribue à une faible influence d'ordre 17,06%. On note dès lors qu'il y'a d'autre facteurs influençant sur la production agricole comme le manque de fertilisant. Conclusion partielleEn définitive, il était question dans ce chapitre d'établir une corrélation entre le climat perçu de l'oeil avec les aléas climatique. Il ressort que le climat perçu par les paysans est approximativement liée à celui de la station météo notamment les irrégularités pluviométriques qu'il évoque a été analysé au niveau de la variabilité interannuelle des pluies issu de la station météo mais également la chaleur, la sècheresse agricole qu'ils ont évoquée ont été approuvés par les anomalies mensuelles des températures de la station. Tout compte fait certains indices soulevés par le paysan ne sont pas pris en compte par la station météo 69 CONCLUSION GÉNÉRALE ET PERSPECTIVESAu demeurant, il ressort qu'à l'état actuel de la question de la Variabilité climatique au Cameroun, il ne fait aucun doute que cette question est réellement préoccupante au regard des différents avis recueillis dans plusieurs communautés notamment de la localité de Bagam. Ces populations ne cessent de vivre cette hausse de chaleur et ces irrégularités pluviométriques depuis ces dernières années. Il faut rappeler qu'avant les paysans étaient satisfait du climat ; par contre, actuellement ils ont un penchant négatif sur cette notion. Il était donc question pour nous dans la réalisation de cette étude de comprendre dans quelle mesure les perceptions paysannes sur la Variabilité climatique influencent les activités sociales et spatiales en milieu montagnard. Ce qui nous a conduits à quatre hypothèses suite aux quelles les résultats ont été vérifiés. La première hypothèse stipulait que les facteurs physiques et humains sont favorables dans l'étude de la perception paysanne de la variabilité climatique où notre objectif principal était de présenter les éléments physiques et humains qui permettent l'étude de la perception par les paysans. Au sortir de ces résultats, nous avons énuméré comme élément physique, le climat, le relief, le sol, la végétation et l'hydrographie tout comme les éléments humains nous font part de la démographie, le peuplement ainsi que les activités économiques prédominantes de la localité comme l'agriculture et l'élevage. On note donc que tous ces éléments subissent de l'influence climatique perçu par les paysans. La deuxième hypothèse nous renseigne sur l'impact de la perception paysanne sur leurs activités sociales et spatiales. En effet, il a été question pour nous de faire un état de lieu sur la Variabilité climatique où nous avons constaté que cette notion est une réalité à Bagam. Comme résultat nous notons que 92% contre 3% des paysans ont estimé qu'il y'a variabilité climatique à Bagam. Certain l'attribuant à un phénomène naturel, d'autres voyant plutôt la sorcellerie ou une conséquence de la colère de Dieu comme explication à ce phénomène. Dans la poursuite de la mise en évidence de ces perceptions locales de la variabilité climatique, il ressort également qu'avant, le retour des pluies étaient en Mars notamment chaque 15 Mars (97% contre 3% des paysans l'ont affirmé), puis on enregistrait 14 séquences journalières de pluies ; par contre, actuellement, ce retour des pluies est plus remarqué en Février (96% contre 4% des paysans l'ont affirmé) avec les séquences pluvieuses de trois à cinq jours. Il ressort aussi qu'avant la température était modéré (61% des paysans l'ont attesté), accompagné de deux jours de séquences sèches tandis qu'actuellement on a une hausse de température (96% des paysans ont attesté) avec une séquence de 14 jours de sècheresses. On note aussi que l'érosion a toujours existée dans le temps et l'espace puis le glissement de terrain dans le temps et l'espace n'est pas trop pris en compte, l'état de la végétation montre que certaines espèces de plantes ont disparu au 70 fil des temps à l'instar de la pastèque ; mais également les oiseaux migrateurs qui ont toujours migré au début de la saison sèche. Les espèces d'insectes dans le temps par rapport à ce jour ont disparu comme le grillon, l'caneton alors qu'actuellement on note la présence des chenilles, les termites. Il ressort que l'abondance d'eau conduit à l'inondation ou tarissement des cours d'eau alors que le déficit favorise plutôt l'assèchement de certain cours d'eau. La troisième hypothèse stipulait sur l'opérationnalité des pratiques et croyances des paysans face à la Variabilité climatique. Il ressort qu'en réponse à cette Variabilité climatique de la température et des précipitations, les populations font recours à des pratiques d'adaptation dans presque tous les domaines de production. Bien que certains de ces pratiques soient efficaces, leurs adaptations restent limitées par des contraintes matérielles, financières et techniques. Ces contraintes sont aussi liées à l'accès à l'information des paysans. La quatrième hypothèse attestait qu'il y'a un lien direct entre le climat perçu et les aléas climatiques. Elle vise à faire une corrélation entre les perceptions paysannes et les aléas climatiques. Les résultats obtenus montrent qu'il y'a un lien direct notamment entre le retour de pluie des paysans et les irrégularités pluviométriques de la station météo, la chaleur qu'accuse les paysans et les anomalies de température de la météo mais aussi au niveau de l'abondance et déficit d'eau en liaison avec la variation mensuelle des températures. La nécessité de rendre plus accessible et facilement réalisable ces stratégies d'adaptation contribueront certainement à rendre plus durable les effets de ces pratiques d'une part et d'autres part faciliterait leur diffusion sur l'étendue du territoire. L'insécurité alimentaire dans certains ménages pourrait être améliorée Pour résoudre le problème soulevé par notre thématique, nous avons relevé un certain nombre de perspectives sur divers plans dans le but de faciliter une bonne compréhension du climat dans la localité de Bagam. Ces perspectives pourront à l'avenir permettre la prise en compte de tous les intervenants dans la chaine climatique avec un impact positive sur différentes activités. Il s'agit de quelques perspectives sur le plan politique, économique et technique. Au plan politique ? L'adaptation à la variabilité climatique doit se faire localement et doit se baser sur les connaissances et les pratiques locales. Il s'agit d'associer les villageois à l'élaboration de la politique d'adaptation afin que celles-ci intègrent davantage dans les moeurs locales. ? Pour mieux perfectionner les perceptions paysannes dans les campagnes, la création d'une station météorologique dans la localité serait profitable pour tous dans l'enregistrement des données. 71 > Le service de gestion des catastrophes naturelles aujourd'hui encastré au ministère de l'administration territoriale doit aussi s'intéresser aux champs agricoles ravagés par les oiseaux granivores ou autres mollusques comme les chenilles désolatrices. Ce service doit être isolé de ce ministère pour que son action soit de plus en plus visible particulièrement dans la localité. > Les campagnes de sensibilisation doivent être menées auprès des paysans sur la réduction de l'utilisation des pesticides pour réduire les risques de dégradation du sol. Au plan économique > Nous avons constaté la non implication des chercheurs ou spécialistes du climat dans le développement rural. Nous invitons donc les pouvoirs publics à soutenir la recherche dans le domaine afin d'encourager ceux-ci à s'investir davantage dans ce plan de développement. > Au regard des coûts élevés des intrants et les produits phytosanitaires sur le marché, nous implorons l'Etat à subventionner ces produits qui pourra soulager la plupart des paysans aux abois dans la localité. Il s'agit précisément de ceux spécialisés dans le vivrier mais aussi le maricher. > L'amélioration des prix des denrées et une quête de stabilisation par l'Etat fera la fierté des agriculteurs et leurs motivera davantage à mieux investir dans le domaine. Au plan technique > Il faut modifier le calendrier agricole. Les semis doivent être mis au sol durant le mois où les pluies sont régulières et le mois d'Avril semble approprier pour ce changement de calendrier ; il s'agit d'harmoniser le calendrier agricole qui doit être accepté par tous à travers une forte sensibilisation. > Faire une reforme semencière. L'on voit là une refonte des semis et une redistribution aux paysans des semences résistantes aux maladies cryptogamiques. > RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1- Ouvrages et rapports ANOUGUE T, BETGUIRO N, (2013)., « rapport de l'étude sur la vulnérabilité des communes de la région de l'Extrême Nord aux effets des changements climatiques », 106p. CECILIA T AND RICHARD (2010)., gender, poverty and migration. CHAMPAUD J (1983)., villes et campagne du Cameroun de l'Ouest, Édition de l'ORSTOM, Paris, collection Mémoire. CHAMPAUD J, (1980)., Genèse et typologie des villes du Cameroun de l'Ouest . 72 CHARLES E, (2009)., Migration au Cameroun : Profil national 2009, Préparé pour l'OIM, 109 P. 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BRUNET R& Al, (1993), Les mots clés de la géographie, Dictionnaire critique, Collection Dynamique du territoire, Édition Reclus, la documentation française. Dictionnaire critique des mots de la géographie, 4ème Édition. 4-Webographiewww.rtcc.org/leiden : consulté le 25 février 2019 www.ascleinden.nl/publications/ climatechange consulté le 6 Mars 2019 http://www.ipcc-data.org-gcm-intro.html : consulté le 10 février 2019 http://www.cru.uea.ac.uk/data: consulté le 21 février 2019 georepere.e-monsite.com/.../chap-21-problemes-agriculture-tropicale.pdf : consulté le 16 mars 2019 http://developpementdurable.revues.org/1143 consulté le 5 mars 2019 http://www.memoireonline.com/05/11/4539/m_Les-effets-de-la-degradation-des-ecosystemes-de-mangroves-dans-la-dynamique-migratoire-des-popula14.html : consulté le 30 décembre 2018 74 http://www.youscribe.com/catalogue/dictionnaires-encyclopedies annuaires/savoirs/definition-de-perception-geographie-2266900 : consulté le 21 décembre 2019 https://www.bfm.admin.ch//bfm/fr/home/themen/perception_analysen/weltweite_perception html : consulté le 18 mars 2019.nada.stat.cm/index.php/catalog/20/download/156 : consulté le 10 janvier 201 75 ANNEXESI-Identification1 : Nom 2 : Prénom 3 : Age 4-Sexe : Masculin Féminin 5-Statut matrimonial : Marié Célibataire Veuf /veuve Divorcé 6-Nombre d'enfant en charge 7-Activité Menant : Commerçant Cultivateur Eleveur Benskineur Enseignant Autres
Autres 9-Diplôme le plus élevé 10-D'après vous y'a-t-il variabilité climatique ? Oui Non 11- Si oui quelle preuve pouvez-vous apporté pour montrer qu'il y'a variabilité climatique ? -Excès de soleil - Les pluies précoces -Retard des pluies : -Excès de pluies -Excès de vents Autres 12-Si non pourquoi n'y'at-il pas variabilité climatique ? -Départ normal des pluies -retour normal des pluies : -Chaleur modéré Autres
14-Combien de séquence hebdomadaire mensuelle de pluies avez-vous observé dans le présent ? 76 3 jours 5 jours 7 jours 14 jours Autres 2jours 5jours 14jours Autres 7jours 14jours 21jours Autres Domaine géomorphologique 17-Quel était l'état de l'érosion dans le passé par rapport à maintenant ? Oui Non .. Autres a) Si oui quelles sont des années qu'on a observé ces phénomènes ? b) A le phénomène de glissement de terrain est-il lié ? -Aux totems - Position de la terre par rapport à un cours d'eaux Autres 21-Quel était l'état de la végétation dans le temps ? -La présence de beaucoup d'arbre -L'existence de certaines plantes -Présence de beaucoup d'arbre Autres 22- Quel est l'état actuel de la végétation ? -Présence des mauvaises herbes -Disparition de certaines plantes 23-y'avait-il migration de certains insectes à l'instar des oiseaux dans le temps par rapport à maintenant ? Oui Non Autres 77 25-Avez-vous eu tarissement ou assèchement des cours d'eaux dans le temps par rapport à maintenant ? Oui Non Autres Oui Non Autres -Année d'abondance de pluie -Année des pluies déficitaires
depuis longtemps ? 30-Quel est l'état de la foudre c'est-à-dire le grondement d'éclairs, le coup de tonnerre dans votre localité ? Oui Non Autres Oui Non Autres 33-Si oui comment peut-être les autres formes que vous avez observé ? maintenant ? -Dans le passé -Actuellement IV- MILIEU ANTHROPOGENIQUE Domaine Anthropique/Culturel 78 36-Y'a-t-il changement des systèmes de cultures ou technique ancestrales dû à la variabilité climatique ? Oui Non Autres -Mode de vie : oui Non -Offrande aux dieux par les animaux : oui Non -Financements des rites : Oui Non Autres
famine ? 40-Quels sont les tendances migratoires au fil des années (nombre des migrants) dues à la variabilité climatique années ? migré ? -Réduction des rendements : Oui Non -Augmentation de la productivité: Oui Non Autres -Cher : Oui non Autres -Moins cher : Oui Non Autres 79 45-Quel est le taux de production (Haricot, Maïs, arachide...) en tonne de kg dans le temps et l'espace ? l'espace ? météo ?
Autres ENTRETIEN AVEC LES AUTORITÉS ADMINISTRATIVES -Commune de Galim
sans forcément intervention des données de la météo ? -Chefferie supérieur de Bagam
une meilleure possibilité pour faire face au climat? -Les chassons ? -les danses traditionnelles ? -les rites pour implorer les dieux pour les retours des pluies ? 80 -Le tsocyack 7 -Collecte des semences dans les ménages afin de leurs bénir 7 -Financement des rites par la communauté villageoise 7 5) comment se qualifie les différentes saisons climatique en la langue locale 7 81 MEAN MONTHLY TEMPERATURE 2007-2019
82 TABLE DES MATIÈRES DÉDICACE i REMMERCIEMENTS ii LISTE DES TABLEAUX iii LISTE DES FIGURES iv LISTE DE PLANCHE ET PHOTOS v LISTE DES ABRÉVIATIONS vi ABSTRAT vii INTRODUCTION GÉNÉRALE 1 I- CONTEXTE DE RECHERCHE 1
2-Délimitation spatiotemporelle 3 II- PROBLÉMATIQUE 4 III-QUESTION DE LA RECHERCHE Erreur ! Signet non défini.
1-Perception 7 2- Le concept de « variabilité climatique » 9 3-Adaptation 11 VI-OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 12 1-Objectif principal 12 2- Objectif spécifique 12 VII-HYPOTHÈSES DE LA RECHERCHE 12 1-Hypothèse principale 12 2-Hypothèse spécifiques 12 VIII-MÉTHODOLOGIE 13 1-Enquête préliminaire et questionnaires 13 2- Les entretiens 14 3-Traitement et représentations des données 14 4-Difficultés rencontrée et résolutions lors de la recherche 15 5- Synthèse de l'étude 15 IX- RÉSULTATS DE LA RECHERCHE 16 PREMIÈRE PARTIE : Erreur ! Signet non défini. CHAPITRE I : Erreur ! Signet non défini. 0. introduction Erreur ! Signet non défini. I.1. Facteurs physiques de la localité de Bagam Erreur ! Signet non défini. I.1.1. Situation de la zone d'étude Erreur ! Signet non défini. 83 I.1.2. un climat en perpétuelle changement Erreur ! Signet non défini. I.1.3. Le relief et sol en plein dégradation Erreur ! Signet non défini. I.1.4. Végétation et faune sous l'emprise du climat et les cultures Erreur ! Signet non défini. II.2. Facteurs humains favorisant l'étude des perceptions climatiquesErreur ! Signet non défini. II.2.1. Population : cible première de la variabilité climatique Erreur ! Signet non défini. II.2.2. Peuplement en rapport avec la migration climatique Erreur ! Signet non défini. II.2.3. Les principales activités sous les caprices climatiques Erreur ! Signet non défini. Conclusion partielle Erreur ! Signet non défini. CHAPITRE II : 24 LES PERCEPTIONS LOCALES DE LA VARIABILITÉ CLIMATIQUE À BAGAM 25 00. Introduction 25 II.1. Savoirs locaux sur la variabilité climatique 25 II.1.1. Regard des paysans par rapport à la variabilité climatique 25 II.1.2. Mise en évidence de la perception de la variabilité climatique 26 II.1.2.1. Perceptions paysannes des variations dans le régime des précipitations et des températures 26 II.1.2.1.1. La pluviométrie 26 II.1.2.1.3. Séquence de sècheresse 29 II.1.3.Perception des effets de la variabilité climatique dans quelques domaines 30 II.1.3.1. Perceptions des effets de la variabilité climatique sur quelques éléments géomorphologiques 30 biogéographique. 32 II.1.3.2.1. Variabilité de la végétation 32 II.1.3.2.2. Le comportement des oiseaux dans le temps et l'espace 33 II.1.3.2.3. Les types d'insectes dans le temps et l'espace 34 II.1.2.4. Perceptions des effets de la variabilité climatique dans l'évolution de l'eau 35 II.1.3.3. Perceptions des effets de la variabilité climatique dans le domaine agricole 36 II.1.3.3.1. Perturbation du calendrier agricole 36 II.1.3.3.2. Sècheresse agricole 37 II.1.3.3.3. Réductions des rendements agricoles 38 II.1.3.4. Perceptions des effets de la variabilité climatique dans le domaine de l'élevage 40 II.1.3.4.1. La présence des maladies liée aux animaux. 40 Conclusion partielle 41 DEUXIÈME PARTIE : RAPPORT ENTRE LE CLIMAT PERCU ET LE CLIMAT MESURÉ AINSI QUE LES STRATÉGIES D'ADAPTATION PAYSANNESErreur ! Signet non défini. CHAPITRE III: Erreur ! Signet non défini.RAPPORT ENTRE LE CLIMAT PERCU ET LE CLIMAT MÉSURÉ 57 000. Introduction 57 III.1.Rapport climatique 57 III.1.1. Variabilité pluviométrique 57 III.2.2.Variabilité de la température 59 III.2. Rapport hydrologique 61 III.2.1. L'inondation dans le temps et l'espace 62 III.2.2. Sècheresse hydrologique et météorologique 62 84 III.2.2. Le déficit d'eau dans le temps et l'espace 63 III.3. Rapport biogéographique 64 III.3.1. La variabilité au niveau de la végétation 64 III.4. Rapport agricole 66 III.4.2. Baisse de rendement 67 Conclusion partielle 68 CHAPITRE IV: STRATÉGIES D'ADAPTARTION PAYSANNE FACE A LA PÉJORATION CLIMATIQUE 42 0000. Introduction 42
IV.2.1. Insuffisance d'information sur l'évolution le climat 55 IV.2.2. Problème d'encadrement des postes agricoles 55 Conclusion partielle 56 CONCLUSION GÉNÉRALE ET PERSPECTIVES 56 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 71 85
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