UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS
B.P. 368 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
REVENU DES CORDONNIERS DE LA VILLE DE GOMA ET
SATISFACTION DES BESOINS PRIMAIRES DE LEURS MENAGES
Par MUMBERE KIGHOMA Selemani
Travail de Fin de Cycle présenté en vue
d'obtention du diplôme de Graduat en Sciences Économiques et de
Gestion
Directeur : Abel MUYISA BAHEKWA
Docteur
Encadreur: RODRIGUE BORA MASIRIKA
Assistant
Septembre 2017
DEDICACE
A mes parents KOMBI TAWITEMWIRA et KASWERA HONORINE
A mes frères et soeurs, amis et collègues.
MUMBERE KIGHOMA Selemani
REMERCIEMENTS
Notre travail n'est pas une oeuvre individuelle ; il
est certainement le fruit d'efforts conjugués de plusieurs personnes. Il
nous est convenable en ce moment précis d'adresser et de lancer un mot
de remerciement à ceux qui, d'une manière ou d'une autre ont
contribué et se sont donné corps et âme en luttant à
ce que ce travail aboutisse à bon efficience.
Nos vifs remerciements s'adressent aux différentes
autorités académiques de l'Université Libre des Pays des
Grands Lacs à Goma. Nos sincères remerciements s'adressent au
Docteur Abel MUYISA BAHEKWA pour avoir accepté de diriger ce travail,
et sans oublier l'Assistant RODRIGUE BORA MASIRIKA pour nous avoir
encadré et nous avoir orientés tout au long de la
réalisation de ce travail.
Aux amis et collègues avec qui nous avons
partagé nos peines et joies tout au long de notre formation.
Aux frères et soeurs qui n'ont pas cessé de
nous soutenir tout au long de notre formation. A tous ceux qui ont
contribué de près ou de loin à la réalisation de ce
travail de fin de cycle.
Que tous trouvent ici leur satisfaction.
MUMBERE KIGHOMA Selemani
SIGLES
- INSEE : Institut National de la Statistique et des
Etudes Economiques
- OCDE : Organisation de Coopération et
Développement Economique
- ULPGL : Université Libre de Pays des Grands
Lacs
- UCG : Université Catholique du Graben
RESUME
Ce travail porte sur le revenu des cordonniers de la ville de
Goma et satisfaction des besoins primaire de leurs ménages, notre
objectif était d'étudier le revenu actuel des cordonniers et
comment celui-ci est affecté.
Pour parvenir a bien mener notre recherche une question
principale s'est posée « existe-t-il une relation entre le
revenu des cordonniers de Goma et satisfaction de leurs besoins
primaire? »
La vérification des hypothèses nous a
poussé d'abord a la documentation, technique qui nous a permis de faire
la revue de la littérature en suite nous avons mené une
enquête auprès des cordonniers en distribuant de questionnaire
d'enquête dont 80 protocole ont été récupérer
et traiter.
S'intéressant au revenu, satisfaction et
bien-être dans leurs ménages nous avons aboutit aux
résultats ci-après:
Le grand lot des dépenses mensuelles domestiques
revient au payement du loyer et avec un revenu moyen de 48,7 dollars, Ces
observations viennent compléter celles faites par Musavuli qui dans son
étude estime un revenu moyen mensuel de 61,8 dollars américains
sans tenir compte du loyer et qui serait directement affecté aux besoins
primaires de leurs ménages.
Et nous avons remarqué que 73,8% de nos
répondants jugent de leurs revenus généré par la
cordonnerie comme étant inferieurs aux dépenses de leurs
ménages et que dans leurs grande majorité n'ont aucune autre
source de revenu a part la cordonnerie. Ceci s'explique par le fait que des
ressources générées ne donnent pas possibilité
d'épargner ou d'investir dans une autre activité car elles sont
inferieures dans sa grande majorité aux dépenses quotidiennes de
la famille.
INTRODUCTION GENERALE
Problématique
Dans le souci de réussir son présent, de
préparer son futur, tout agent, ménage rationnel cherche à
se trouver une ou des activités pouvant lui permettre de se procurer de
biens et services afin de satisfaire ses besoins grâce aux revenus qu'il
en tire.
L'épargne et la consommation sont au coeur des
débats économiques. Elles constituent les deux formes
d'utilisation du revenu et, à ce titre, déterminent ce que seront
l'investissement et la croissance. Au cours des dernières
décennies la consommation du ménage a fortement augmenté
en volume suivant tendanciellement la croissance du revenu par habitant. Quand
le revenu des ménages augmente ils peuvent diversifier leur
consommation1(*).
Tout homme éprouve des besoins, c'est-à-dire se
retrouve devant la nécessité de disposer des moyens
nécessaires pour satisfaire ses besoins. A cet égard la
satisfaction des besoins, quels qu'ils soient, nécessite un
investissement personnel de l'individu en termes de temps, de réflexion
et d'argent. Pour y faire face, l'être humain a développé
des moyens nécessaires permettant de sortir de la misère en
menant de petites activités pour subvenir à ses besoins
primordiaux2(*).
Les activités artisanales telles que la cordonnerie
font partie de ces activités. L'homme cherche à tout prix la
satisfaction de ses besoins multiples alors qu'il ne dispose que d'un revenu
limité. Il doit ainsi choisir, parmi ses besoins, les plus prioritaires
capables d'être couverts par son revenu minime. La cordonnerie, tout
comme les autres activités artisanales, est source de revenu et
fondamentalement un moyen d'existence. Les cordonniers assurent la survie de
leurs ménages en offrant le service de perfectionnement (raccommoder)
des chaussures. Pour ce faire, nous voulons analyser dans ce travail le revenu
que retirent les cordonniers de leur métier et comment ce revenu est
lié au niveau de satisfaction des besoins primaires dans leurs
ménages.
En d'autres termes, existe-t-il une corrélation entre
les revenus des cordonniers de Goma, et la satisfaction de leurs besoins
primaires ?
Nous abordons cette préoccupation principale suivant
les questions spécifiques suivantes :
Avant tout, quelle compréhension se fait-on de la
notion de besoin, de satisfaction et de bien-être en économie?
Comment le revenu affecte-t-il ces deux variables d'après la
littérature économique ?
Quelles perceptions les cordonniers de Goma ont-ils de leurs
besoins prioritaires et de leur bien-être et comment leurs revenus
affectent-ils la satisfaction de ces besoins ainsi que leur bien-être de
ménage?
Hypothèses
Un exemple de principe généralement
accepté en économie du bien-être serait celui de
l'optimalité de V. Pareto. Nous admettons pour cela l'existence d'une
fonction d'utilité pour chaque individu ayant pour vocation de
présenter de préférences de ces derniers, observable sur
base de ses choix. Cette notion serait la pierre angulaire de l'analyse pour
l'économiste, car l'individu cherche à maximiser son
utilité sous une contrainte propre à l'environnement dans lequel
il évolue (revenu par exemple)3(*).
En outre, la microéconomie enseigne qu'une augmentation
du revenu d'un individu accroitrait le besoin et son pouvoir d'achat, et une
hausse de ce dernier le réduirait dans le cas contraire4(*).
Dans le cas général, la contrainte
budgétaire du cordonnier comme consommateur présenterait donc
l'ensemble des paniers de biens dont le cout d'achat ne dépasse pas le
revenu disponible car la non saturation des besoins de consommateur
l'amènera toujours à épuiser l'intégralité
de son revenu dans les achats des biens X et Y5(*).
Même s'il n'y aurait pas de revenus importants et
réguliers, l'activité générée par les
cordonniers permettrait aux familles d'améliorer leur situation de
sécurité alimentaire en épargnant6(*).
Les cordonniers de la ville de Goma constitueraient un
ensemble de paniers consommation sur lesquels ils pourraient manifester une
échelle de préférence et affecteraient la plupart de leur
revenu pour la satisfaction de leurs besoins prioritaires comme les soins
médicaux, la scolarisation et les biens alimentaires.
Dans son étude, Musavuli estime que le métier de
cordonnier serait exercé par des personnes avec de lourdes
responsabilités dans leurs ménages avec un revenu moyen mensuel
de 61,8dollars américains et qui serait directement affecté aux
besoins primaires de leurs ménages7(*). Ce revenu étant bas, cela justifierait leur
comportement de consommation privilégiant les biens alimentaires. Face
à cette faiblesse de revenu, ces ménages mèneraient
d'autres activités pour subvenir à leurs besoins.
Méthodes et
techniques de recherche
Tout au long de nos recherches nous avons fait usage aux
techniques ci-après pour la collecte des données: La
documentation et l'enquête.
L'exploitation des données aura été
possible grâce à la méthode statistique et à la
méthode inductive.
La méthode statistique consiste à recueillir les
données en vue de les organiser ou de les regrouper; de les
résumer et de les décrire sous forme de tableaux ou de
graphiques, et de les soumettre à la critique et tout en tentant de les
interpréter8(*).
La méthode inductive a été aussi
utilisée dans nos recherches en vue d'analyser l'échantillon pour
enfin généraliser les résultats sur la population
étudiée, soit les cordonniers de la ville de Goma. Elle est une
démarche qui consiste à généraliser à partir
de cas particuliers.
Objectifs du
travail
Dans ce travail nous nous sommes fixé comme objectif,
étudier le revenu actuel de cordonniers et comment celui-ci est
affecté, en plus nous cherchons à comprendre le comportement de
cordonniers face à leur satisfaction des besoins primaire de
ménage soumisse a une contrainte de revenu suite à cette
révolution technologique et économique qui semble être
à la défaveur de ce dernier
Délimitation du
sujet
Tout travail scientifique doit être
délimité dans le temps et dans l'espace car c'est de cette
délimitation que dépendent l'exactitude et la précision
des résultats.
En effet, sur le plan temporel cette délimitation
s'inscrit sur une période allant de l'an 2012 à 2016. Cette
recherche s'intéresse aux cordonniers et s'entend sur les deux communes
de la ville de Goma.
Plan du
travail
En plus de l'introduction générale et de la
conclusion générale, notre travail est composé de trois
chapitres. Le premier présente les généralités sur
les concepts de revenu, de besoin, de bien-être ainsi que la
manière dont le lien entre ces concepts est appréhendé
dans la théorie économique.
Le deuxième chapitre donne la présentation du
milieu d'étude, c'est-à-dire la ville de Goma, ses aspects
démographiques, sociaux et économiques. Le troisième
chapitre est une analyse des données d'enquête sur le lien entre
revenu, satisfaction des ménages et bien-être auprès des
cordonniers de la commune de Karisimbi, ville de Goma.
CHAPITRE I. GENERALITES SUR
LE REVENU ET LE BIEN-ETRE
Ce chapitre définit les concepts clé de notre
étude. Il est subdivisé en trois sections la première
porte sur les notions sur le revenu et la seconde porte sur les notions du
bien-être et la dernière section traite de la relation entre
revenu et bien-être.
I .1 Notions sur le
revenu
Dans cette section, nous définissons tout d'abord ce
que nous entendons par revenu. Nous traiterons également du
problème des inégalités de revenus existantes dans notre
société avant de clôturer par l'affectation de ce
revenu.
I.1.1 Définitions de
concept revenu
Beaucoup d'auteurs ont écrit sur le concept `'revenu''
et la définition la plus communément admis au départ
était celle de HICKS `' le revenu est la valeur maximale qu'un individu
peut dépenser pendant une période donnée tout en
espérant se trouver dans une situation aussi favorable à la fin
de cette période9(*)
et si le revenu n'est pas entièrement consommé, le patrimoine qui
est un stock augmente à travers le flux de d'épargne. Cette
définition très générale du revenu ne se limite pas
à une conception monétaire.
Dans un cadre keynésien le revenu est la consommation
maximum possible afin d'être aussi riche à la fin de la
période qu'au début. Ainsi le revenu est défini comme la
somme de PIB des revenus d'intérêt versés par l'Etat
diminués des impôts , et des revenus d'intérêts ainsi
que des appréciations de taux de change(plus-values) venant de
l'étranger10(*).
I.1.2 Sortes de revenu de
ménage
Le revenu des ménages est constitué de trois
catégories : les revenus primaires (ou direct), les revenus secondaires
ou indirects ou encore revenus de transfert et le revenu net ou disponible.
A. Les revenus directs ou revenus
primaires
Les revenus directs comprennent :
- Les revenus du travail : salaires, cachets, honoraires,
etc...
- Les revenus du capital, c'est-à-dire de
l'épargne placée : intérêts et dividendes
- Les revenus mixtes, dits revenus de la
propriété : loyer, droits d'auteur, revenus des brevets...
D'après l'INSEE, les revenus primaires comprennent les
revenus directement liés à une participation des ménages
au de processus de production et constitués pour la plus part de la
rémunération des salariés, des allocations d'actifs
financiers ou de terrains (intérêt, dividendes, revenu foncier).
Les Revenus d'activités salariaux correspondent au paiement du travail
convenu entre un salarié et son employeur et le revenu
d'activités non salariée sont la somme de revenu nets
découlant d'une activité non salarié ou
indépendante au cours d'une année. On appelle revenu mixtes le
revenu qui correspond au solde du compte d'exploitation pour les entreprises
individuelle. Un agriculteur qui possède des terres sur lesquelles il
cultive de fruits et légumes tire en effet le revenu de son travail mais
aussi de la propriété de ses terres11(*). Quant au cordonnier la
réalisation de son travail aussi bien la fabrication que la
réparation, il découpe, assemble, monte les différents
éléments formant les chaussures en collant, piquant et
réalisant la couture, c'est après cette tache de l'imagination
qu'il gagne son revenu.
B. Les revenus indirects
Par revenus indirects on entend les revenus reçus en
échange d'une contrepartie (cotisation préalable)
généralement financée au titre de la solidarité
professionnelle entre actifs : retraites, allocations chômage,
indemnité maladies12(*)...
Les revenus sans contrepartie préalable,
généralement financée par l'impôt au titre de la
solidarité nationale entre citoyens : bourses scolaires. A
côté de ces revenus, nous pouvons aussi soulever le revenu
réel qui est un indicateur du pouvoir d'achat, c'est-à-dire la
quantité de biens et services qu'il permet d'acquérir compte tenu
de l'évolution des prix. Les ménages, comme agent
économique, n'ont pas un même niveau de revenu. Il y a ceux qui
gagnent plus que d'autres. Pour essayer d'équilibrer l'économie,
il faut songer à la redistribution du revenu.
C. Revenu disponible
Le revenu net, ou revenu disponible
d'un ménage comprend les revenus d'activité, les revenus
du patrimoine, les transferts en provenance d'autres ménages et les
prestations sociales (y compris les pensions de retraite et les
indemnités de chômage)13(*). Le revenu primaire net d'un ménage ne
désigne pas le revenu disponible pour la consommation, le ménages
s'acquittent des impôts direct comme IRL et reçoivent des
prestations sociale.
I.1.3 Redistribution du
revenu
Si l'on examine la répartition des revenus individuels
et si l'on classe les ménages par groupes en fonction de leur niveau de
revenu, on s'aperçoit qu'un nombre restreint de familles
bénéficie de revenus très élevés.
L'inégalité de revenu peut être expliquée par la
variabilité plus au moins grande du salaire d'un individu au cours de sa
vie. D'autres facteurs entrent en jeu, comme par exemple le niveau
qualification. De plus, on peut considérer que les différences de
salaires sont nécessaires pour stimuler les employés.
L'inégalité des revenus s'explique par les
facteurs suivants :
§ Compétences professionnelles ;
§ niveau d'études ;
§ volonté d'accepter l'incertitude et les risques
;
§ fortune et biens personnels ;
§ imperfections du marché.
La problématique de redistribution est la
résultante d'un processus complexe de collecte d'argent auprès
des individus travaillant à des fins de répartitions, ce dernier
échange leur force par un revenu dont une partie est versé au
compte du Trésor Public et par les assurances sociales. L'Etat
redistribue ensuite l'argent perçu sous forme d'aides sociales, de
subventions, ou de biens et services public non marchands.14(*)
I.1.4. Conséquence de la
redistribution
Les individus et les entreprises peuvent modifier leurs
comportements suite à l'introduction
D'un impôt ou à une modification du
système fiscal. Les employés peuvent travailler plus ou
Moins et modifier ainsi leurs temps de loisirs. Les
ménages peuvent épargner davantage en
Décidant de changer leurs habitudes de consommation.
L'effet revenu est le comportement des travailleurs qui l'incite à
augmenter ou diminuer leur temps libre. Les employés verront leur
salaire disponible se réduire, ils voudront alors augmenter leurs
activités lucratives pour compenser cette baisse de pouvoir d'achat
suite à un impôt qui a modifié leurs salaires15(*).
L'origine des revenus est représentée par
la contrepartie monétaire de l'activité productive des agents. Le
ménage comme agent économique ayant comme principale fonction la
production, le travail et la consommation, il affecte son revenu principalement
dans la consommation et quelques fois le surplus de la consommation est
épargné16(*)
Apres redistribution du revenu entres les secteurs
institutionnels, le revenu peut servir à la satisfaction des besoins
immédiat (sous forme de consommation) ou être utilisé pour
augmenter le patrimoine des institutions17(*).
I.2 Notions sur le
bien-être
Dans cette section nous allons développer les concepts
liés à la satisfaction, désir et préférence
et montre la relation qui existe entre ces concepts.
I.2.1. Définition
Le bien-être se définit donc en
référence à des biens humains, s'étendant à
l'ensemble de la vie et dont la vocation est de réaliser des
potentialités humaines. Il consiste en un niveau de satisfaction des
désirs et de réalisation d'une large gamme de
potentialités humaines. Alors qu'Aristote propose une liste des
potentialités que l'individu doit réaliser pour s'épanouir
pleinement (Aristote, Éthique à Nicomaque, VI, 13, 1144 à
7-37), cette dimension est négligée par la conception
utilitariste du bien-être. Seul Mill fait de l'épanouissement de
soi l'une des « conditions essentielles du bien-être humain »
(Mill, 1988,). Ainsi les éléments déterminants du
bien-être ne sont pas tant le plaisir ou la satisfaction, le revenu ou
les ressources personnelles que la capacité individuelle de
réaliser et d'exploiter des biens premiers, de convertir ces ressources
en libertés réelles, de développer des modes de
fonctionnement humains fondamentaux, permettant de vivre une vie humaine, digne
et sensée. L'accent porté par A. Sen sur les capabilités
(capabilities) permet de rectifier la liste rawlsienne des biens premiers, en
tenant compte du fait que la diversité sociale et humaine
détermine fortement pour des raisons de classe, de genre,
d'éducation, de conditions écologiques ou de déficiences
physiques ce que les individus sont capables de faire de leurs biens premiers
(Sen, 1996)18(*).
Le bien-être repose donc, fondamentalement, sur cet
épanouissement de la plénitude des potentialités humaines,
en référence à des paramètres psychologiques et
physiologiques, sociaux et environnementaux notamment, comme le
suggéraient déjà les philosophies de l'Antiquité.
Ainsi une vie à laquelle ferait totalement défaut l'une ou
l'autre de ces dimensions verrait ses potentialités de bien-être
considérablement réduites.
Comme l'indique l'OCDE, le bien-être fait intervenir les
concepts de prospérité, de sante et de bonheur et A. Sen ajoute
d'autres comme son niveau d'éducation qui est ainsi des
éléments complémentaires, et si le PIB est un indicateur
du bien-être il ne serait pas évidant car elle provient de la
production alors que le bien-être dépend davantage du revenu et de
la consommation19(*).
I.2.2 Quelques indicateurs et mesure du
bien-être
Le PIB étant fortement corrélé à
des indicateurs sociaux, il permettrait de donner une bonne image du
progrès. Au niveau individuel, le revenu est supposé rendre
compte et résumer de la situation de chacun. Mais, depuis quelques
années, de nombreuses limites à ces indicateurs ont
été mises en lumière, dont voici les principales :
Le PIB ne prend pas en compte les répercussions dans
le futur de la production actuelle, et la « soutenabilité » de
la production : il est possible d'atteindre un PIB élevé sans se
préoccuper des ressources, du patrimoine du pays (ressources naturelles,
capital « humain », etc.) et de ce qui sera légué aux
générations futures. Par exemple, le PIB ne tient pas compte de
l'usure des équipements utilisés pour la production et des
investissements réalisés. Il n'intègre pas non plus les
effets de la pollution. Le PIB et le revenu n'intègrent pas les
productions non marchandes qui ont pourtant une valeur pour la
société et contribuent au bien-être social : le travail
domestique ou de soin aux enfants, le temps passé avec ses amis,
l'investissement associatif ou tout simplement le temps libre sont ainsi
passés sous silence. Ou plus exactement, ces services rendus à la
société ne sont intégrés que lorsqu'ils deviennent
marchands (par exemple, lorsque le ménage effectué dans une
maison n'est plus réalisé par les membres de la famille mais est
payé à un(e) aide-ménager(e)). Le transfert
d'activités réalisées « gratuitement » par les
individus à des entreprises de services peut ainsi donner facticement
l'impression d'une augmentation du niveau de vie. L'apport des services
publics est également sous-estimé (éducation,
santé, transports, infrastructures). Ceux-ci sont valorisés en
fonction des dépenses pour les produire20(*).
I.2.3. Le bien-être et la satisfaction
subjective
Le bien-être comme satisfaction des
préférences dans les théories utilitaristes plus
complexes, l'utilité et le bien-être sont définis en termes
de satisfaction des désirs, dont la forme accomplie coïncide avec
la satisfaction de préférences, qui ne doivent être ni
inconscientes ni irrationnelles ni contraires à notre
intérêt objectif mais informées et prudentielles. Les
utilités individuelles consistent alors dans la satisfaction de
n'importe quel désir rationnel, c'est-à-dire ne reposant pas sur
une erreur. Ce faisant, la question du bien-être se trouve
reformulée en des termes nouveaux puisque, d'une part, l'utilitarisme
préférentiel introduit l'exigence d'une comparaison des
préférences entre les personnes, alors que certains utilitaristes
comme Beccaria et Hume, d'autre part, dissocient la notion d'utilité de
la satisfaction individuelle.21(*)
Bien que les nombreuses critiques qui ont assailli l'Ancienne
Ecole de bien-être de Marshall et Pigou, la Nouvelle Ecole de Pareto,
Hicks, Kaldor et Scitovski et plus récemment l'Ecole de la fonction de
bienêtre nous fassent conclure à l'agonie de la théorie du
bien-être, plusieurs applications récentes nous montrent au
contraire une renaissance de la théorie dans son rôle de
théorie de la politique économique22(*).
1.2.4 L'économie du bien-être
Bien que l'utilitariste n'offre pas, comme nous l'avons vu,
une détermination suffisante du bien-être, plusieurs de ses
concepts sont au principe de ce que l'on nomme, depuis le début du XXe
siècle, l'économie du bien-être
(welfareeconomics). Celle-ci se donne pour objet l'évaluation
des situations économiques et, principalement, des modalités de
la répartition. La question du bien-être se voit alors
formulée dans un cadre socio-économique et dans la perspective de
l'identification d'un optimum. Dès lors, l'utilité n'est plus
subordonnée ni rattachée à une expérience
psychologique originaire, comme c'était le cas au XIXe siècle. On
ne parle plus d'utilité mais de « fonction
d'utilité23(*)
».
I.2.5 L'utilité et la fonction de
bien-être social
Les auteurs anglo-saxons appellent welfarismla
thèse suivant laquelle la satisfaction subjective ou le bien-être
- que l'on mesure à l'aide de la relation de préférence
individuelle ou de la fonction d'utilité correspondante -
représente la donnée principale, voire exclusive, de toute
appréciation normative des règles collectives. L'économie
du bien-être, et l'interprétation économique du
théorème d'Arrow, reposent sur certaines notions
caractéristiques telles que l'optimalité, la
préférence, les comparaisons interpersonnelles, l'utilité.
L'optimum de Pareto désigne un état de l'économie x
tel que, pour tout autre état y, s'il se trouve un agent
qui préfère strictement y à x, il doit
s'en trouver un autre qui préfère strictement x à
y. Cette notion donne alors lieu à un classement partiel des
options. La question centrale devient celle de la comparabilité
interpersonnelle du bien-être. Pourtant
Vilfredo Pareto et ses disciples ont montré que la
satisfaction ne peut se comparer d'un individu à un autre. Ainsi
l'optimum de Pareto permet de définir le bien-être social sans
passer par la problématique comparaison des utilités24(*)
I.2.6. Besoins, désirs,
préférences :
Les constituants subjectifs du bien-être d'un point de
vue psychologique, le désir est fondamental. En revanche, d'un point de
vue moral, le besoin constitue la détermination la plus fondamentale du
concept de bien-être.
En effet, ce dont les individus ont littéralement
besoin, c'est ce dont l'absence nuirait profondément à leurs
intérêts. Le besoin n'a cependant pas ici un sens exclusivement ni
principalement subjectiviste, c'est-à-dire psychologique et individuel.
Une appréhension objective des besoins permet d'envisager le
bien-être en fonction de facteurs extérieurs aux agents,
considérés dans leur particularité. Rawls utilise ainsi la
notion de biens premiers et définit en partie les besoins des personnes,
en considérant leur situation physique plutôt que leur situation
psychologique. Ces biens premiers comprennent des droits et des
libertés, des pouvoirs et des opportunités, le revenu et la
richesse, c'est-à-dire que « ce que l'on désire, quoi que
l'on désire d'autre » figure sur une liste de « biens premiers
» or Amartya Sen et Brian Barry considèrent que ces
éléments objectifs, qui fondent le bien-être, se limitent
à ce qui est nécessaire pour établir une comparaison
intersubjective des préférences. En ce sens, les besoins sont des
désirs, qui résistent à la frustration ou au changement de
croyance. A cette liste de besoins objectifs, A. Sen suggère d'ajouter
des déterminations subjectives des besoins et du bien-être, dans
la mesure où l'avantage qui est extrait d'un bien, par un agent, n'est
pas principalement du plaisir mais plutôt l'opportunité de
réaliser ses potentialités25(*).
I .3 Relation entre revenu
et bien-être
Il serait évidemment difficile de parler du
bien-être et bonheur dans un pays de grande pauvreté, quand les
besoins primaires ne sont pas couverts, comme la santé, logement,
loisir, éducation, la qualité d'emploi, mais aussi les structure
familiales cette relation entre revenu et bien-être est loin d'être
si mécanique car la corrélation entre le bien-être
subjectif et le revenu monétaire est positive et significative, tous
ceci s'explique au niveau du bien-être d'ensemble, Si la situation
financière ou la santé sont assez peu évoquées
comme des raisons d'être heureux aujourd'hui, ils semblent en revanche
davantage perçus comme des moyens d'améliorer le bien-être.
Réciproquement, précarité financière et mauvaise
santé sont les deux principaux vecteurs du malheur. Autrement dit, les
problèmes d'argent ou les difficultés de santé constituent
un obstacle sérieux au bonheur mais avoir des revenus ou une bonne
santé ne peuvent, seuls, être la source du bonheur26(*).
I.3.1Le critère
égalitariste
La doctrine éthique appelée utilitarisme - dont
se réclament notamment Adam Smith, Jeremy Bentham, John Stuart Mill -
retient le critère du bien-être collectif, et procède
à des comparaisons interpersonnelles de bien-être (ou
d'utilité). Une façon de faire, qui remonte au moins à
Bentham, considère tous les hommes identiques du point de vue de
l'utilité, le bien-être collectif étant conçu comme
la somme de bien-être individuel. Cette somme est maximale lorsque la
répartition des ressources est strictement égalitaire, du moins
si on suppose que le bien-être individuel augmente de plus en plus
lentement avec la quantité consommée, ce qui semble raisonnable.
En effet, dans ce cas, tant que la répartition des ressources est
inégalitaire le bonheur collectif peut être augmenté en
prélevant un peu de ses ressources au plus riche pour les donner au plus
pauvre. Et ce, ainsi de suite, jusqu'à ce que tout le monde soit sur le
même plan. À cet argument en faveur de l'égalitarisme, on
peut cependant en opposer un autre la redistribution des revenus a un effet
négatif sur les incitations ceux sur lesquels les
prélèvements sont faits mettront moins d'ardeur au travail, ce
qui finalement peut avoir un effet négatif sur le bien-être
collectif (la « taille du gâteau » à partager
étant moindre que s'il n'y avait pas eu redistribution). À ce
propos, on dit parfois qu'il y a dilemme entre équité et
efficacité27(*).
Premier problème : le bien-être ne se
réduit pas au seul revenu. Le prix Nobel Amartya Sen, qui participera
à la commission Stiglitz, insiste depuis de nombreuses années sur
la nécessaire prise en compte d'autres éléments : la
santé d'une personne et son niveau d'éducation sont ainsi des
éléments complémentaires, des attributs nécessaires
pour que cette personne soit capable de jouir de son revenu et de traduire
celui-ci en «bien-être». Les travaux de Sen ont conduit
à la construction des «indices de développement humain»
qui retiennent trois indicateurs : le revenu par tête, l'espérance
de vie à la naissance et le niveau moyen d'éducation de la
population. Cet éclairage permet déjà d'affiner la vision
obtenue par le seul revenu moyen par habitant et modifie, parfois de
manière importante, l'ordre des pays dans l'échelle du
développement28(*).
Mais une telle approche reste limitée, car elle ne
s'appuie que sur des moyennes. Or, si l'on s'en tient au seul revenu, un
même revenu moyen peut en fait cacher des situations très
différentes. Comme 200 euros sont beaucoup plus utiles à un
sans-abri qu'au président d'une banque, si le revenu moyen augmente
d'une telle somme, il n'est pas indifférent de savoir si cette hausse
profite à l'un plutôt qu'à l'autre. D'où la
nécessité, dans la mesure de bien-être d'une population
comme de l'évolution de ce bien-être, de tenir compte des
disparités de situation. Des indices d'inégalité
permettent alors de représenter de manière synthétique ces
disparités. En gros, il s'agit de passer du revenu moyen à un
calcul du bien-être moyen. Mais si l'hypothèse que 200 euros sont
plus utiles à un pauvre qu'à un riche est peu contestable, il
faut quantifier cette différence d'utilité.
En supposant que le gain serait à peu près
identique pour le pauvre ou pour le riche, il suffit de connaître le
revenu moyen, sans se préoccuper de sa répartition ; mais si on
estime que 200 euros de plus sont à peu près inutiles à un
très riche, on se soucie surtout de la pauvreté et on doit
connaître la manière dont le revenu se distribue dans la
population.
Le choix d'un indice est ici une véritable
décision politique. En outre, s'il traduit une vision de la
société, son calcul se heurte à de considérables
difficultés pratiques. Car, pour connaître la répartition
du revenu dans la population, il faut disposer d'informations
détaillées. On peut relever de telles informations en conduisant
des enquêtes mais on peut également s'appuyer sur des
données d'origine administrative, notamment fiscales,
particulièrement utiles.29(*)
La distribution du revenu ne suffit pas pour connaître
la santé moyenne (mesurée par l'espérance de vie), encore
faut-il savoir de quelle manière cette santé se répartit
dans la population. Encore plus délicat, il faut évaluer comment
la santé est associée au revenu, l'inégalité de
santé renforçant bien souvent la disparité des revenus. Et
ce qui est vrai de la santé et des revenus s'applique aux autres
éléments à prendre en compte : patrimoine,
éducation, environnement.
Pigou n'a pas seulement parlé des externalités,
des taxes contre les monopoles et de l'encouragement aux industries à
rendement croissant pour faire baisser les coûts. Il est aussi
allé puiser jusque chez le philosophe-économiste Henry Sidgwick
(1838-1900) la problématique d'une divergence possible entre les
intérêts privés et les intérêts sociaux et
chez
Sidgwick, repris par Marshall, cette idée
déjà vieille que l'utilité marginale du revenu
était décroissante à mesure que le revenu augmentait. Si
l'on ajoute à cela l'idée des utilitaristes comme Sidgwick
d'après lesquelles on finirait par mesurer l'utilité comme la
température ou, encore mieux, comme des molécules, on a les deux
points qui amèneront une riposte de Lionel Robbins30(*).
La théorie du bien-être de Pigou repose sur deux
propositions fondamentales.
La première dit que tout accroissement de la somme
disponible des biens économiques va dans le sens d'une augmentation du
bien-être. Il appartient à celui qui conteste cette proposition,
dit-il, de faire la preuve du contraire dans les faits. La seconde se veut
aussi de nature positive : étant donné l'utilité
décroissante du revenu ou de la richesse, tout transfert de richesse des
plus riches aux plus pauvres qui n'a pas pour effet de décourager et
donc de diminuer la production représente un accroissement de
bien-être. Non seulement le bien-être économique
défini ici est-il la somme des bien-être individuels, mais on peut
également prendre pour acquis que dans un environnement identique, la
ville de Leyde et la ville de Manchester en Angleterre, par exemple, les
goûts de la population de ces deux villes et un accroissement du revenu
veut dire à peu près la même chose pour tous. Alors on peut
faire des comparaisons interpersonnelles et comparer les deux villes dans un
graphique où l'utilité est une fonction du revenu,
l'accroissement étant de plus en plus faible à mesure que le
revenu augmente. Ainsi, la ville qui a un revenu plus élevé
perdra moins en utilité, si on la taxe, que la plus pauvre gagnera en
utilité si on lui transfère le revenu de cette taxe, d'où
la justification du transfert qui apporte un solde social positif en
utilité31(*).
Conclusion partielle
Au cours du temps le taux de satisfaction semble être
constant ou fluctuant autour d'une moyenne constant ; bien que le revenu moyen
ait considérablement augmenté, or depuis la guerre le nombre des
personnes s'estimant très satisfaites n'augmente pas(Esterlin et
veehoven)
La population satisfait la plupart de ses besoins
élémentaires grâce à ses revenus, ce qui autorise
à les utiliser comme des indicateurs de bien-être traduisant la
capacité de consommation des ménages. C'est
précisément le revenu qui permet au ménage de maintenir sa
consommation à un niveau donné, d'acquérir des biens et
services en fonction de ses besoins et de ses possibilités
matérielles, d'épargner, de payer ses impôts, cotisations
et autres. Le niveau des revenus ne détermine pas uniquement les
dépenses, mais aussi leur structure, car il oriente les choix des
différentes catégories de la société en
matière de consommation.
Les revenus monétaires ne font pas exception. Comme
nous l'avons montré plus haut, l'absence ou l'insuffisance de revenu
pendant une courte période (en l'occurrence un mois) n'est pas pour
autant synonyme de pauvreté. Des ménages considérés
comme indigents d'après leurs revenus ont des dépenses
supérieures au seuil de pauvreté. Le recours aux dépenses
pour estimer le seuil de pauvreté permet d'éviter l'erreur
d'inclure au nombre des pauvres des personnes dont les revenus sont
irréguliers ou simplement dissimulés. Cependant, si l'on se
limite à l'analyse de la consommation, des familles à hauts
revenus seront assimilées aux ménages pauvres dans la mesure
où, pour une raison ou une autre, elles restreignent leurs
dépenses pendant un certain temps.
CHAPITRE II. CORDONNERIE
DANS LA VILLE DE GOMA
Dans ce chapitre nous allons beaucoup parler
de la généralité sur la cordonnerie dans la ville de Goma
son historique ainsi que les outils utilisé dans ce métier
II.1. Aperçu
général sur la cordonnerie
Nous allons tout d'abord donner l'historique, la
définition de la cordonnerie, les attributions du cordonnier avant de
finir par la cordonnerie comme métier :
II.1.1. Historique de la
cordonnerie
Au XVIIIe siècle
A cette époque, les hommes n'osent plus porter de
souliers fins à boucle, de peur d'être catalogués
d'aristocrates. Les gens du peuple portent en général des
sabots.
Si la chaussure campagnarde reste et restera encore longtemps
le sabot, la chaussure portée par le peuple des villes est, pour les
hommes une chaussure de gros cuir noir dont la forme s'inspire des chaussures
élégantes. Les femmes élégantes, sous Louis XVI,
voient leur marche devenir parfois impossibles, ayant besoin de se caler avec
une haute canne. « Sans cet effort pour reporter le corps en
arrière, la poupée serait tombée sur le nez » dit
l'irrévérencieux comte de VAUBLAN dans ses
mémoires32(*).
En 1786, les souliers étaient luxueux à
l'excès, brodés de diamants : c'était un écrin.
Le Directoire avec les Incroyables et les Merveilleuses
apporta un instant l'excentrique mode des souliers à cothurnes dont les
lacets enroulés symétriquement sur la jambe découverte de
la femme, rappelaient les chaussons du Moyen Age. L'homme
préférait l'élégante botte Anglaise. En effet, la
botte devenait de plus en plus la chaussure générale, civile ou
militaire, chaussure de tout homme ayant un rang dans la
société33(*).
Au XIXe siècle
Durant l'empire, la botte triomphe, la botte de
NAPOLÉON foule le monde, son talon écrase les résistances,
frappe les sols conquis, s'incruste dans la neige glacée de la campagne
de Russie. Tout le monde est botté, éperonne du matin au soir, du
soir au matin. Puis l'Empereur est exilé, la Paix revient mais la botte
reste. Elle s'assouplit, elle diminue en proportion, mais elle persiste. Sous
le second Empire, c'est la bottine qui triomphe, de cuir ou de tissus,
ornés quelquefois de broderies ou de galons. Le talon refait alors son
apparition avec un aspect différent de celui de l'Ancien Régime.
Celui-ci a alors la forme d'une demi-bobine se plaçant à
l'extrémité postérieure de la semelle. Par ailleurs, une
pièce métallique soutenant le pied est introduite sous la
voûte plantaire (lieu d'implantation de l'ancien talon). La tige de la
bottine, quant à elle, se hisse jusqu'à la naissance du mollet.
Être cordonnier, à cette époque, c'était non
seulement réparer les chaussures, mais aussi fabriquer des souliers
neufs. C'était dans une échoppe souvent étroite que cet
artisan exerçait son métier. Là y foisonnaient des outils
parfois curieux comme : une grosse pierre lisse servant à battre le
cuir, un « pied de fer », une petite enclume à pied en bois
serrée entre les genoux et une grande pince à monter, un pied
à coulisse gradué en points, un marteau34(*)...
Cordonnier d'aujourd'hui
La profession s'est considérablement transformée
depuis une trentaine d'années. Aujourd'hui on ne trouve quasiment plus
de cordonnier exclusif : ceux-ci se sont diversifiés pour devenir«
opérateurs en cordonnerie et multiservices » ; et la fabrication de
chaussures ne relève plus du cordonnier mais du bottier ou de la
fabrication industrielle. A l'échelle nationale, la France recensait 3
825 cordonneries traditionnelles en 2005.Ces dernières années,
les activités qui relèvent de la réparation sont toujours
en recul. Entre 2003 et 2005, les 339 cordonneries parisiennes ont vu leur
nombre baisser de 3 % par an et de 6,5 % pour les boutiques de
réparation minute. Le métier de l'opérateur en cordonnerie
et multiservices consiste à ajouter à son activité
principale centrée sur la chaussure, des activités annexes dites
de multiservices, telle que la vente d'accessoires (lacets, cirages,
chausse-pied, formes, chaussons, chaussures...), la reproduction de
clés, l'affûtage, la gravure (plaques minéralogiques,
plaques professionnelles, cartes, gravures, tampons...), la photocopie35(*)...
II.1.2. Description des taches et conditions de travail
Etre cordonnier, c'est avoir beaucoup de talent,
d'imagination, de patience et surtout d'une très bonne organisation en
plus de l'amour de la qualité du travail. Le cordonnier peut s'exercer
dans une boutique, dans un magasin, dans une galerie marchande ou dans une
entreprise, même s'il travaille généralement dans un
atelier. Il commence par accueillir son client afin de diagnostiquer
éventuellement la pièce d'objet de son intervention et
d'établir un devis en estimant le coût de son travail ainsi qu'en
déterminant le délai d'exécution de la commande. Des
tâches qui doivent être brèves et rapides car ce sont des
éléments très utiles à la prise de décision
de la clientèle dès son passage à l'atelier du cordonnier.
La célérité est de règle car les clients sont
exigeants et il y a aussi des concurrents. Il faut maîtriser le temps et
avoir une notion à peu près pour le temps utile à chaque
tâche demandée.36(*)
Le cordonnier est un artisan qui fabrique, répare,
rénove ou décore des articles tels que chaussures, sacs,
cartables, ceintures et autres objets en cuir et ses dérivées. De
nos jours, il associe ses principales activités à la confection
ainsi qu'à la vente des produits consommables et accessoires utiles pour
l'entretien de ces principaux produits.
Le métier de cordonnier
Lors de son travail aussi bien la fabrication que la
réparation, il découpe, assemble, monte les différents
éléments formant les chaussures en collant, piquant et
réalisant la couture. En cas de réfection de semelle, le
cordonnier fait appel au rapiéçage en chargeant par de fines
pièces de remplacement les parties endommagées. En
prévention d'une usure excessive, il rapporte de pièces
métalliques ou synthétiques, appelées patins,
fixées à chaque bout de la semelle. Voici un exemple de
séquence d 'opérations durant la phase d 'exécution lors
de la confection et de la réparation des chaussures : décollage
ou défection des coutures, traçage du dessin , découpage
gabarit , perçage, assemblage par clouage , couture ou collage, ajustage
, teinture, peinture, estampage , cirage , polissage et lustrage . Notons que
dans le cas de réparation, la chaussure passe toujours par le fraisage
et le ponçage avant d'être envoyée en finition37(*).
Comme matières pour réaliser une oeuvre,
l'artisan a le choix entre le cuir, la crêpe, l'élastomère,
le caoutchouc, le tissu, etc. et à l'assemblage. Il peut utiliser
ensemble ou séparément les éléments tels que la
colle, les clous, la ficelle et les rivets .Enfin, viennent les boucles,
oeillets et velcro pour le système de fermeture ou pour la
décoration. Dans ses activités principales, le cordonnier produit
les articles tels que les chaussures et les bottes ainsi que les ceintures, les
sacs, les sacoches et les cartables. En plus, il assure aussi des
activités annexes comme la vente des produits destinés à
leur entretien à savoir les cirages avec ses dérivés, les
brosses, les lacets ainsi que les fausses semelles. D ' ailleurs ,vous
trouverez aussi des accessoires complètement hors de ce secteur tels que
les plaques d ' immatriculation de voiture, les cachets, les clés
dupliquées et bien d' autres dans le but de faire face à la rude
concurrence des prestataires de services rapides qui prennent une part de
marché des cordonniers . Allant des plus modernes aux traditionnels et
des plus petits aux plus gros, les outils et machines utilisés par le
cordonnier sont aussi multiples que variés et constituent des
investissements aux utilisateurs. Leurs instruments de travail de très
petite et de petite taille sont les aiguilles, les ciseaux, les cisailles, les
couteaux, les tenailles, le marteau, la poinçonneuse, la riveteuse et de
taille moyenne la perceuse, la ponceuse et enfin de grosse taille les machines-
outils tels que la fraiseuse, le touret à meuler et la machine à
coudre38(*).
II.1.3. Les avantages et les inconvénients du
métier de cordonnier
Un bon cordonnier est à la fois artisan et commercial.
Il doit avoir plusieurs qualités et est capable de développer
nombreuses compétences. Avec ses savoir- faire et compétences
techniques seront associées des compétences plutôt
commerciales. S'il a une maîtrise des techniques spécifiques du
métier et aime la précision (bonne aptitude visuelle), une
habilité manuelle est nécessaire avec un esprit créatif et
plein de curiosité. Il sait aussi faire preuve de patience, avoir un
sens de la relation développé (bon accueil). Il doit être
un gestionnaire, rigoureux et adopter la culture du professionnalisme39(*).
C'est un métier qui présente beaucoup
d'avantages grâce à la clientèle variée allant de
gens de quartier en passant par les handicapés aux hommes
célèbres. Il permet aussi à un ouvrier d'évoluer au
sein de son entreprise en devenant chef d'atelier ou se former en interne pour
maîtriser d'autres spécialités. En devenant polyvalent, un
employé a plus de chance à postuler à d'autres postes de
son choix au sein de l'entreprise ou ailleurs ou à s'ouvrir à
d'autres secteurs ou encore de pouvoir monter ses propres affaires. En
entreprise, l'ouvrier cordonnier travaille suivant un horaire régulier
ce qui lui permet de vaquer à d'autres occupations. L'approche genre est
possible avec ce métier même si les femmes ne sont pas nombreuses
à l'exercer. C'est un métier qui a un bon avenir devant lui car
les études effectuées durant ces dernières années
ont montré que la tendance des besoins en chaussures évolue en
augmentant. Toutefois, l'exigence de la clientèle suit la même
tendance c'est- à - dire qu'il faut augmenter la qualité des
produits proposés40(*).
Ce métier a ses désavantages malgré ses
nombreux avantages : le cordonnier est contraint de travailler dans le bruit,
sous la poussière en respirant les odeurs des produits de collage et de
solvant. Depuis un certain moment, les réparateurs de chaussures ont
connu une réduction de la demande de leurs interventions suite à
la mode de consommation adoptée par les français qui veut que
toutes chaussures usées soient jetées directement ou
envoyées à la poubelle au lieu d 'être
réparées au profit des cordonniers . Concernant la confection,
l'entrée des produits en provenance des pays du Sud - est asiatique
concurrence durement les produits des cordonniers locaux pour leur coût
relativement bas ainsi que les réparateurs express qui ne font
qu'assembler des pièces préfabriquées. Ainsi, ils ont
été obligés d'assurer d'autres activités annexes
qui n'ont aucune relation avec leur domaine afin de survivre et de maintenir
leur clientèle.41(*)
II.2. La cordonnerie dans la ville de Goma
L'atelier la manne du ciel assure gratuitement la formation
des personnes vivant avec handicap dans la ville de Goma depuis janvier 2014
une dizaine des jeunes sont initiés aux techniques de fabrication et de
réparation des chaussures et ceintures42(*)
Pour résoudre certains de ses problèmes,
l'homme cherche à transformer la nature pour produire certains biens
pouvant entrer à la satisfaction de ses besoins et cela en utilisant des
moyens locaux de son milieu. Tel est le cas de la cordonnerie dans la ville de
Goma qui transforme la peau en cuir, qui est surtout un des fondements des
activités de la cordonnerie dans ville.
II.2.1. Caractéristique de la cordonnerie dans la ville
de Goma
La cordonnerie s'occupe principalement de deux services
à savoir :
Le service qui s'occupe de la fabrication locale des
souliers, ceintures, porte pièce, porte-clés, mallettes,... Ces
services sont visibles dans les cordonneries qu'on peut qualifié de
grandes. Toutefois, les petites se contentent de la fabrication de sandales en
pneu.
Le service qui s'occupe de raccommodage des souliers
usés et remplacement de semelles. Contrairement à ce premier
service, ce second tient bel et bien sa place dans les grandes et petites
cordonneries.
On parlerait en principe de la description des tâches et
conditions de travail, heureusement que ce point a été
traité dans la généralité sur la cordonnerie. Voici
les outils à la disposition du cordonnier dans l'exercice de son
activité.
Parmi les nombreux matériels qu'utilise le cordonnier
de la ville de Goma, nous citons :
- Le maître ruban : qui sert à
mesurer ;
- L'enclume qui supporte les souliers lorsqu'on les
cloue ;
- La pince coupante qu'on se sert lors du montage d'un
soulier ;
- La machine à coudre évidemment pour la couture
de cuir ;
- Le marteau servant à clouer les chaussures à
cas de la mise de talon au soulier ;
- Les couteaux pour le découpage de cuir,
semelles,...
- La forme en bois d'un soulier ;
- Etc.
Voilà ce que nous pouvons dire de la cordonnerie dans
la ville de Goma, la section suivante va donner plus d'éclaircissements
en quantifiant les données récoltées sur terrain.
Conclusion partielle
Ce nouveau métier d'opérateur en cordonnerie et
multiservice s'expose à de nombreux produits chimiques dont les dangers
sont encore mal connus des utilisateurs ,Exposé aux effets de la
mondialisation et à l'arrivée de chaussures bon marché sur
lesquelles les réparations s'avèrent souvent inutiles et
coûteuses, le métier de cordonnier s'oriente de plus en plus vers
la polyvalence.
La cordonnerie étant l'un de métier le plus
négligé par la jeunesse intellectuel nous allons tenter de
trouver leur niveau de revenu et l'affectation de ce dernier.
CHAPITRE III : ANALYSE DES DONNEES D'ENQUETE SUR LE LIEN
ENTRE REVENU, SATISFACTION ET BIEN-ETRE DES MENAGES
Ce troisième chapitre a pour objet de donner les
résultats de notre étude. Ce chapitre est subdivisée en
quatres sections notamment : l'approche méthodologie, la
présentation des données, l'interprétation des
données et en fin la discussion des résultats.
III.1. l'approche méthodologique
Dans cette section nous présenterons les techniques de
collecte des données, de dépouillement, de traitement et
d'analyse des données.
III .1.1. Collecte des
données par enquête
III.1.1.1. Elaboration du
questionnaire d'enquête
Cette enquête nous a permis d'obtenir, grâce
à un questionnaire, d'une part les informations sur l'entreprise en
générale et d'autre part, les informations portant sur les
aspects quantitatifs et qualitatifs dans son ménage. Ces questions ont
été soumises aux cordonniers de la ville de Goma.
Pour y arriver, nous avons utilisé un questionnaire que
nous avons soumis à un échantillon de 80 cordonniers. Ce
questionnaire comprend 24 questions regroupées à 4 thèmes
: profil du répondant (questions 1 à 8), information sur
l'entreprise (la question 9 à 13), revenus (questions 14 à 17),
besoins et satisfaction (questions 18 à 24)
III.1.1.2. Population de
l'étude et l'échantillon
La population cible est l'ensemble pour lequel on veut
recueillir des informations et sur lequel doit porter les conclusions de
l'enquête. Dans le cadre de notre travail, la population cible est
l'ensemble des cordonniers de la ville de Goma,
Dans le cadre de notre travail pour extraire notre
échantillon de la population d'étude nous nous sommes servis de
la méthode non probabiliste car nous ne disposons pas d'une base de
sondage. La procédure probabiliste ou objective, basée sur les
lois du Hasard et dans laquelle l'analyste n'intervient pas pour décider
quelle unité fera partie ou non de l'échantillon43(*).
Ainsi nous avons opté pour un échantillonnage 40
cordonniers pour l'administration du questionnaire.
III.1.1.3. Déroulement
de l'enquête
Notre enquête s'est fait pendant 6 jours du 9 septembre
au 15 septembre 2017. Nous avons distribué 80 protocoles. Il est
à signaler que pendant la collecte des données nous n'avons pas
rencontré des difficultés car tous nos protocoles ont
été répondus pendant le dépouillement.
III.1.2. Dépouillement, analyse et traitement
des données de l'enquête
Dans le cadre de notre travail nous avons choisi le protocole
d'enquête à questions ouvertes et fermées. Pour des
questions posées et réponses données par les
enquêtés nous avons dépouillé en faisant recours
à la matrice de dépouillement des données.
Pour les questions fermées la technique adoptée
est celle de pointage des occurrences qui ont été prises pour des
catégories pendant l'analyse du contenu et pour la question ouverte la
synthèse des réponses s'est réalisée après
établissement d'une liste de toutes les réponses proposées
par les enquêtés regroupées en catégories suivant
leur ressemblance et en suite les catégories sont codifiées selon
un modèle hiérarchique numérique.
Ainsi codifiées, les données du pointage par
catégorie ont été saisies pour traitement statistique
grâce aux paquets de logiciel de statistique pour les sciences sociale
`'SPSS''.
III.1.3. traitement et analyse des données
Pour le traitement des données nous avons
utilisé la méthode statistique qui consiste à recueillir
les données en vue de les organiser ou de le regrouper; de les
résumer et de les décrire sous forme de tableaux ou de
graphiques, et de les soumettre à la critique et tout en tentant de les
interpréter44(*)
III.2. Présentation et interprétation des
données
Cette section vise à présenter et à
interpréter les résultats de notre enquête. Cette partie
est subdivisée en 3 parties notamment : l'analyse descriptive des
caractéristiques des enquêtés, la présentation et
interprétation des données.
III.2.1. Profil du
répondant
Il sera question de présenté la relation existant
entre la variable niveau d'étude et celle de sexe pour dégager
les différentes répartitions
III.2.1.1. Distribution des
répondants selon leur niveau d'étude et le sexe
Cette distribution donne la structure de notre
échantillon suivant leur niveau d'étude et leur sexe. La
présente distribution donne la structure de notre échantillon
suivant leur niveau d'étude et selon le sexe. Les différents
niveaux considérés sont : primaire non achevé,
primaire achevé, secondaire non achevé et secondaire
achevé. Ceux qui ont répondu primaire achevé sont ceux qui
ont déjà suivi un programme d'éducation formel pendant 6
ans d'école primaire. Ceux qui ont répondu secondaire
achevé sont ceux après le niveau primaire ont encore fait
quelques années à l'école
Tableau n°1 : Structure de l'échantillon
selon le niveau d'étude et le sexe
Sexe du répondant
Niveau d'étude
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Primaire (non achevé)
|
14
|
17,5%
|
2
|
2,5%
|
16
|
20,0%
|
Primaire (achevé)
|
4
|
5,0%
|
0
|
0,0%
|
4
|
5,0%
|
Secondaire (non achevé)
|
46
|
57,5%
|
2
|
2,5%
|
48
|
60,0%
|
Secondaire (achevé)
|
12
|
15,0%
|
0
|
0,0%
|
12
|
15,0%
|
Total
|
76
|
95,0%
|
4
|
5,0%
|
80
|
100,0%
|
Source : Notre enquête
La lecture de ce tableau montre que 95,5% de nos
répondants sont constitués d'hommes contre 5% de femmes, cette
observation s'explique par le fait que le métier de la cordonnerie est
plus apprécié chez les hommes que chez les femmes et en plus, il
s'en dégage que plus de la moitié de nos répondants soit
57% ont un niveau d'étude secondaire non achevé, ceci
suggérant l'observation qui classerait la cordonnerie dans le
métier de second plan, qui ne demande pas une formation de grande
envergure pour qu'il soit efficace. Cette observation sera toujours discutable
car notre étude s'est étendue sur des petites entreprises ne
présentant pas une expertise industrielle.
III.2.1.2. Distribution des
répondants selon leur niveau d'étude et le sexe
Cette distribution donne la structure de notre
échantillon suivant leur âge et selon leur sexe. Les
différents intervalles d'âge considérés sont :
Moins de 21 ans, 21 à 30 ans, 31 à 40 ans, 41 à 50 ans et
plus de 50 ans. Chaque répondant retrouve son âge entre une de ces
intervalles.
Tableau n°2 : Répartition de
l'échantillon selon la tranche d'Age et le sexe.
Sexe
Tranche d'âge
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Moins de 21 ans
|
15
|
18,8%
|
1
|
1,2%
|
16
|
20,0%
|
De 21 à 30 ans
|
39
|
48,8%
|
2
|
2,5%
|
41
|
51,2%
|
De 31 à 40 ans
|
14
|
17,5%
|
1
|
1,2%
|
15
|
18,8%
|
De 41 à 50 ans
|
4
|
5,0%
|
0
|
0,0%
|
4
|
5,0%
|
Plus de 50 ans
|
4
|
5,0%
|
0
|
0,0%
|
4
|
5,0%
|
Total
|
76
|
95,0%
|
4
|
5,0%
|
80
|
100,0%
|
Source : Notre enquête
A la lumière de ce tableau, nous remarquons toujours la
grande signification de la répartition d'hommes que des femmes, ceci
s'explique par la même observation faite précédemment dans
le tableau n°1, par ailleurs, il est à remarquer dans cette
représentation que la grande majorité de nos répondants
soit 48,8% ont un âge compris entre 21 et 30 ans, cette classe nous
suggère la moyenne d'âge de notre échantillon qui est de
29,15 ans, ceci nous fait remarqué que la cordonnerie est un
métier qui demande de l'énergie et de l`endurance, sur ce, sont
plus les jeunes qui s'y mettent trop que les personnes très
âgées. Ceci se confirme par la moitié du nombre de femmes
qui s'aligne dans la tranche d'âge de 21 à 30 ans et cela sur une
pondération de 2,5% de l'ensemble.
III.2.1.3. Distribution des
répondants selon leur quartier de résidence
Ici nous allons seulement catégoriser nos
répondant selon leur quartier de résidence ou de l'emplacement de
leur entreprises
Tableau n°3 : Quartier de résidence
QUARTIER
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
AFIA BORA
|
8
|
10,0
|
KATINDO
|
13
|
16,3
|
KATOYI
|
8
|
10,0
|
KYESHERO
|
8
|
10,0
|
MABANGA NORD
|
8
|
10,0
|
NDOSHO
|
30
|
37,5
|
NYABUSHONGO
|
1
|
1,3
|
VIRUNGA
|
4
|
5,0
|
Total
|
80
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Au regard de ce tableau, nous remarquons que
l'échantillon pris a été très bien distribué
dans différents quartiers de la ville de Goma, mais une grande
majorité de notre échantillon est représenté par le
quartier NDOSHO sur une pondération de 37,5%. La minorité de
cette observation est représenté par les cordonniers du quartier
NYABUSHONGO et cela sur une représentativité de 1,3% sur un
ensemble de 80 cas enquêtés.
III.2.1.3. Distribution des
répondants selon leur état civil et son statut dans le
ménage
La présente distribution donne la structure de notre
échantillon suivant leur état civil et le statut dans le
ménage. Ceux qui ont répondu célibataire et
dépendant sont ceux qui n'ont jamais contracte aucune relation conjugale
mais qui sont sur le toit de leurs parents soit chez un tuteur, et ceux qui ont
répondu marié sont ceux qui sont de plus part de chef de
ménage en étant marié.
Tableau n°4 : Répartition de
l'échantillon selon l'état civil du répondant avec son
statut dans son ménage
Etat civil du répondant
Statut dans le ménage
|
Célibataire
|
Marié
|
Total
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Chef de ménage
|
17
|
21,2%
|
39
|
48,8%
|
56
|
70,0%
|
Dépendant
|
20
|
25,0%
|
4
|
5%
|
24
|
30,0%
|
Total
|
37
|
46,2%
|
43
|
53,8%
|
80
|
100,0%
|
Source : Notre enquête
La lecture de ce tableau, nous montre que 53,8% de nos
répondants sont mariés contre 48,8% qui sont célibataires,
ceci justifiant le fait que la cordonnerie est perçue avantagé
pour les personnes mariées et il s'en dégage que la classe de
personnes mariées représentent 48,8% sur 70% de cas
observés. Nous remarquons par ailleurs que 5% de nos répondants
sont mariés mais optent sur la qualification du statut dépendant
dans leur ménage. Ceci stipule à fortiori qu'il s'agirait bel et
bien des femmes qui font la cordonnerie pour aider leur famille. Il s'en
dégage de cette lecture en outre que les célibataires
représentent en grande majorité des ceux qui optent sur le statut
dépendant dans leur ménage soit 25% de cas sur un ensemble de 30%
de nos observations représentant cette classe. Il sied de comprendre de
cette distribution que la cordonnerie procure une certaine indépendance
car une bonne pondération de célibataire se voue être chef
de ménage sur 17% de cas observé. En définitive, nous
pouvons dire pour ce qui nous concerne qu'il n'est pas à affirmer qu'il
faut être marié pour s'assurer de la responsabilité de sa
famille.
III.2.1.4. Distribution des
répondants selon leur nombre de personnes prise en charge et son statut
dans le ménage
Nous allons seulement parler de la responsabilité de nos
répondants dans le ménage et leur statut dans le
ménage.
Tableau n°5 : Réparation des répondants
selon le nombre de personnes prise en charge avec le statut du répondant
dans son ménage
Statut
Nombre de personne
|
Chef de ménage
|
Dépendant
|
Total
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
0 à 1 personnes
|
14
|
17,5%
|
23
|
28,8%
|
37
|
46,2%
|
2 à 5 personnes
|
29
|
36,2%
|
0
|
0,0%
|
29
|
36,2%
|
6 à 10 personnes
|
12
|
15,0%
|
1
|
1,2%
|
13
|
16,2%
|
Plus de 10 personnes
|
1
|
1,2%
|
0
|
0,0%
|
1
|
1,2%
|
Total
|
56
|
70,0%
|
24
|
30,0%
|
80
|
100,0%
|
Source : Notre enquête
Nous remarquons à l'examen de ce tableau, que 70% de
nos répondants sont des chefs de leur ménage contre 30% qui sont
dépendants, ceci renseigne le fait que la grande majorité de ceux
qui font le métier de la cordonnerie, en considère comme
gagne-pain de leur famille. Il est à remarquer par ailleurs que la
grande majorité de nos répondants qui prend en charge au maximum
une personne est représentée plus par les personnes
dépendantes. Ceci se justifie par le fait que les jeunes
célibataires n'ont pas beaucoup de charge et le métier de la
cordonnerie leur procure sécurité de petites
nécessités quotidiennes. En plus, il s'en dégage que 36,2%
de personnes postulent sur la prise en charge de 2 à 5 personnes, cette
classe nous suggère après calcul la moyenne des personnes prises
en charges par le métier de la cordonnerie qui est évalué
à 2,66 personnes environ 3 personnes. En effet, notre tableau, nous met
en lumière que les personnes qui sont dépendantes dans leur
famille, font la cordonnerie pour se prendre en charge ou couvrir le minimum de
leur dépense tandis que les personnes qui sont chef de ménage,
font le métier de la cordonnerie pour assurer la survie de leur famille
car le grand nombre de personnes prises en charge est attaché à
la catégorie des responsables de leur famille.
III.2.2 Information sur
l'entreprise
III.2.2.1. Distribution de nos
répondants selon leurs titre dans l'entreprises
Dans cette partie il suffit
de savoir quel titre notre répondant prend dans l'entreprise
(atelier)
Tableau n°6 : Profil du répondant dans
l'entreprise
Profil
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Propriétaire
|
50
|
62,5
|
Employé
|
17
|
21,3
|
Associé
|
13
|
16,3
|
Total
|
80
|
100,0
|
Source : Notre sur terrain
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que plus
de la moitié, soit 62,5% de l'ensemble des personnes
enquêtées, nous renseignent qu'elles sont propriétaires de
leur entreprise, les personnes qui se rangent dans la catégorie des
employés de leur entreprise ont une représentativité de
21,3%. Et en dernier lieu, nous avons les personnes qui s'alignent sur la
catégorie des associées et cela sur une pondération de
16,3%.
III.2.2.1. distribution de nos
répondants selon leur Age et le nombre d'employé
Dans cette distribution nous allons seulement savoir si
l'âge de l'entreprise peut avoir une influence sur le nombre
d'employé
Tableau n°7 : Age de l'entreprise
Nombre d'employés
Age de l'entreprise
|
1
|
2
|
> 2
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
N
|
%
|
n
|
%
|
Moins de 5 ans
|
25
|
31,2%
|
14
|
17,5%
|
3
|
3,8%
|
42
|
52,5%
|
6 à 10 ans
|
15
|
18,8%
|
7
|
8,8%
|
8
|
10,0%
|
30
|
37,5%
|
Plus de 10 ans
|
0
|
0,0%
|
8
|
10,0%
|
0
|
0,0%
|
8
|
10,0%
|
Total
|
40
|
50,0%
|
29
|
36,2%
|
11
|
13,8%
|
80
|
100,0%
|
Source : Notre enquête
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que la
moitié de nos répondants emploie une seule personne dans leur
entreprise, ceux qui utilisent 2 personnes dans leur entreprise ont une
représentativité de 36,2% contre 13,8% de ceux qui utilisent plus
de 2 personnes. Cette observation, nous renseigne que la cordonnerie ne
génère pas de grosses sommes qui permettraient aux
propriétaires d'embaucher un grand nombre de personnes. Nous remarquons
par ailleurs que sur l'ensemble de nos observations que 52,5% sur le total de
l'ensemble situent l'âge de leur entreprise à moins de 5 ans dont
la grande majorité de cette catégorie emploie une seule personne.
Cette observation est la même pour les personnes qui situent l'âge
de leur entreprise entre 6 et 10 ans. Nous pouvons dire par ces observations
que l'âge de l'entreprise n'influe pas sur la taille du personnel
engagé. Ceci est observable dans notre cas mais reste discutable dans
d'autres cas.
III.2.3. Revenus
Dans cette partie nous allons tenter de
répondre à nos questions de recherche en montrant la relation qui
existe entre le revenu et le bien-être dans le ménage des
cordonniers.
III.2.3.1. Distribution du
revenu mensuel de l'entreprise, de son conjoint, et d'autres formes de revenus
reçus des autres membres de famille
Ici nous allons seulement savoir si le revenu
du ménage peut varier selon si il y a des ajouts ou transferts en
provenance d'autres ménages ou de prestations
sociales.
Tableau n°8 : Comparaison du revenu mensuel de
l'entreprise avec le revenu du ménage qui tient compte des ajouts du
conjoint et des apports d'ailleurs mensuellement
Revenu mensuel de l'entreprise
|
Revenu mensuel
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
20 à 40 $
|
38
|
47,5
|
41 à 60 $
|
11
|
13,8
|
61 à 80 $
|
30
|
37,5
|
81 à 100 $
|
1
|
1,3
|
Total
|
80
|
100,0
|
Revenu mensuel du ménage en tenant compte du
revenu du (de la) conjoint(e) et des apports externes
|
20 à 40 $
|
32
|
40,0
|
41 à 60 $
|
6
|
7,5
|
61 à 80 $
|
13
|
16,3
|
81 à 100 $
|
21
|
26,3
|
Plus de 100 $
|
8
|
10,0
|
Total
|
80
|
100,0
|
Source : Notre enquête
Au vu de ce tableau, il sied de savoir que le montant maximum
du revenu mensuel de l'entreprise est évalué à 100$ et le
montant minimum à 20$ et enfin la moyenne observée est de 48,7$.
Nous remarquons que les pondérations des personnes situées dans
la classe de revenu compris entre 20 et 40 $ diminuent de 7,5% lorsqu'il y a
considération des différents apports de la famille au-delà
du revenu de l'entreprise. Nous remarquons également la baisse de taux
de personnes situées dans la catégorie de revenu mensuel compris
entre 41 et 60$ de 6,3% en considérant toujours les apports externe
à l'entreprise. Ceux qui est à remarquer est le fait que le
pourcentage des personnes situant leur revenu entre 81 et 100$ passe de 1,3%
à 26,3% et une nouvelle classe s'observe lorsqu'on calcule le revenu du
ménage en tenant compte des apports hors l'entreprise, c'est celle du
revenu allant à plus de 100$ et cela sur une pondération de
10%.
Le montant minimum observé lors du calcul de revenu
mensuel du ménage reste toujours à 20$ mais par ailleurs le
montant maximum va jusqu'à 110$. La moyenne de l'observation passe de
48,7$ à 63,4$
III.2.3.2. Distribution selon
leur répondant qui détient ou qui sont propriétaire d'un
terrain
Selon notre distribution nous allons seulement parler des
propriétaires ou associé qui détiennent leurs propres
terrains ou parcelle
Tableau n°9 : Détention d'un terrain par le
répondant
Détention du terrain
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
8
|
10,0
|
Non
|
72
|
90,0
|
Total
|
80
|
100,0
|
Source : Notre enquête
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que la
grande majorité de notre échantillon affirment ne pas être
propriétaire d'un terrain, ceux qui avouent être
propriétaire d'un terrain, ont une représentativité de 10%
de notre échantillon.
III.2.3.3. distribution du
répondant selon la source de formation et le revenu de la
cordonnerie
Dans cette partie nous tenter répondre s'il y a une
relation exacte avec des personnes qui n'ont fait de formation pour devenir
cordonnier et leur niveau de revenu.
Tableau n°10 : Répartition de
l'échantillon selon la source de la formation et le revenu
généré par la cordonnerie
SOURCE DE FORMATION
REVENU
|
Centre de formation
|
Auprès d'un autre cordonnier
|
Seul
|
Total
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
20 à 40 $
|
8
|
10,0%
|
25
|
31,2%
|
5
|
6,2%
|
38
|
47,5%
|
41 à 60 $
|
0
|
0,0%
|
11
|
13,8%
|
0
|
0,0%
|
11
|
13,8%
|
61 à 80 $
|
0
|
0,0%
|
30
|
37,5%
|
0
|
0,0%
|
30
|
37,5%
|
81 à 100 $
|
0
|
0,0%
|
1
|
1,2%
|
0
|
0,0%
|
1
|
1,2%
|
Total
|
8
|
10,0%
|
67
|
83,8%
|
5
|
6,2%
|
80
|
100,0%
|
Source : Notre enquête
La lecture de ce tableau, nous renseigne que 83,8% de nos
répondants ont appris auprès d'un autre cordonnier leur
métier de cordonnerie. Ceci vient nous montrer combien de fois,
plusieurs apprennent en compagnie et deviennent cordonnier par
expérience en côtoyant un proche dans le métier ; ces
personnes, dans leur grande majorité parviennent à
générer un revenu situé entre 61 et 80 $. Il en
découle que 13,8% de nos répondants ont un revenu mensuel
situé dans l'intervalle de 41 à 60 $ qui reprend la moyenne de
revenu généré par la cordonnerie de nos répondant
après calcule qui s'élève à 48,77$. On notera
également que 47,5% de nos répondants représentent la
classe des personnes qui ont un revenu situé entre 20 et 40$ et dans
leur grande majorité, ont appris leur métier auprès d'un
autre cordonnier. Ceux qui ont été au centre de formation ont une
représentativité de 10% et ne savent générer
au-delà de 40$, il en est de même pour ceux qui ont appris le
métier seul qui représente 6,2%. Ceci nous ramène à
comprendre que le fait d'acquérir la connaissance et de travailler dans
un environnement où l'on offre le service, la réputation peut
s'en découlé et jouerait d'un facteur important dans
l'accroissement du chiffre d'affaire une fois autonome.
III.2.3.4. distribution du
répondant selon la comparaison de leur revenu et d'autres sources de
revenu
Ici il s'agit de voir si d'autres sources de revenu à une
influence positive sur le revenu perçu dans l'entreprise et sur le
bien-être dans leur ménage.
Tableau n°11 : Répartition de
l'échantillon selon l'appréciation de la comparaison de revenu de
la cordonnerie au regard des dépenses du ménage avec les autres
sources de revenus
Comparaison de revenu
Autres sources
|
couvrent exactement les dépenses
|
inférieurs aux dépenses
|
Total
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Bus ou moto
|
0
|
0,0%
|
5
|
6,2%
|
5
|
6,2%
|
Boutique
|
12
|
15,0%
|
3
|
3,8%
|
15
|
18,8%
|
Aucune
|
9
|
11,2%
|
51
|
63,8%
|
60
|
75,0%
|
Total
|
21
|
26,2%
|
59
|
73,8%
|
80
|
100,0%
|
Source : Notre enquête
Ce tableau nous renseigne que 73,8% de nos répondants
affirment que les revenus générés par la cordonnerie sont
inférieures aux dépenses de leur ménage et que dans leur
grande majorité n'ont aucune autre source de revenu à part la
cordonnerie. Ceci s'explique par le fait que les ressources
générées ne donnent pas la possibilité
d'épargner ou d'investir dans une autre activité, car elles sont
inférieure dans sa grande majorité aux dépenses
quotidiennes de la famille. Par ailleurs ceux qui postulent sur le fait que les
ressources générées par la cordonnerie couvrent exactement
les dépenses, nous montrent sur 15% de cas qu'ils oeuvrent pour leur
grande majorité dans le secteur de petit commerce
« boutique » pour suppléer aux revenus
générés par la cordonnerie. Il est à remarquer
également que ceux qui ont un bus ou une moto, se plaignent d'avoir des
revenus inférieurs aux dépenses de leurs ménages. Ceci
nous amène à comprendre dans notre cas, que la
multiplicité des ressources peut aussi renseigner sur la
multiplicité des dépenses et dans sa grande majorité nous
pensons que les gros des dépenses sont axés aux dépenses
ménagères.
III.2.3.5. distribution du
répondant selon leurs dépenses mensuelle domestique
Ici il s'agit de voir si le revenu couvre quels besoins parmi
tout le besoins dans le ménage du cordonnier et savoir si nous allons
avoir une réponse à nos questions de recherche.
Tableau n°12 : Dépenses mensuelles domestiques
Dépenses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Alimentation (eau, énergie pour cuisson et boisson)
|
29
|
36,3
|
Loyer (du ménage et non de l'entreprise)
|
35
|
43,8
|
Soins de santé
|
8
|
10,0
|
Electricité
|
8
|
10,0
|
Total
|
80
|
100,0
|
Source : Notre enquête
Nos observations à la lumière de ce tableau,
nous prouvent que le grand lot de dépenses mensuelles domestiques
revient au payement du loyer et cela nous est révélé sur
une pondération de 43% de cas observé. Ceux qui pensent que c'est
d'abord l'alimentation qui prend le plus gros paquet du revenu mensuel ont une
représentativité de 36,3%. Ceux qui postulent sur le soin de
santé ont représentent 10% et le même pourcentage revient
à ceux qui s'accordent à l'électricité comme
dépenses primaires.
III.2.3.6. distribution du
répondant selon leurs dépenses mensuelle domestique
Dans cette partie nous allons seulement parler de la relation qui
existe entre le revenu et la couverture de leur besoin primaire.
Tableau n°13 : Comparaison entre les revenus de la
cordonnerie et les dépenses mensuelles domestiques
Occurrences
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Revenus de la cordonnerie couvrent exactement les
dépenses de mon ménage
|
21
|
26,3
|
Revenus de la cordonnerie sont inférieurs aux
dépenses de mon ménage
|
59
|
73,8
|
Total
|
80
|
100,0
|
Source : Notre enquête
Notre analyse nous renseigne que les personnes qui pensent
que le revenu de la cordonnerie sont inférieurs aux dépenses de
leur ménage ont une grande représentativité de 73,8%. Ceux
qui s'accordent au fait que le revenu de la cordonnerie couvrent exactement les
dépensées de leur ménage ont une
représentativité de 26,3%.
III.2.3.7. distribution du
répondant selon leur appréciation de la vie
Nous allons voir si les répondants sont satisfaits de leur
vie à part le revenu perçu par l'activité de la
cordonnerie
Tableau n°14 : Evaluation de l'appréciation du
cout de vie sur une échelle de 0 à 5
Evaluation
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
0/5 "Pas satisfait du tout"
|
17
|
21,3
|
1-2/5 "Pas assez satisfait"
|
41
|
51,3
|
3/5 "Moyennement satisfait"
|
22
|
27,5
|
Total
|
80
|
100,0
|
Source : Notre enquête
Avec cette évaluation, nous remarquons que 51,3% de
nos observations s'accordent sur une cote de 51,3% et donnent le renseignement
du « pas assez satisfait » ; Ceux qui évaluent
leur satisfaction sur le moyennement satisfait ont une
représentativité de 7,5%, tandis que ceux qui postulent sur
l'appréciation du pas du tout satisfait ont une
représentativité de 21,3%.
III.2.3.7.1. distribution du répondant selon leur
appréciation de la vie
Justification de l'appréciation de la vie selon la
compréhension tout un chacun.
Tableau n°15 : Raison de l'évaluation du cout de
vie
Raison
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Manque de moyen pour renforcement de capacité
|
5
|
6,3
|
Parce que ça ne me suffit pas
|
58
|
72,5
|
Pas trop de charge
|
17
|
21,3
|
Total
|
80
|
100,0
|
Source : Notre enquête
A la lumière de ce tableau, nous voyons que la grande
majorité de nos répondants pensent que le revenu mensuel de la
cordonnerie ne suffit pas et cela justifie leur réponse à la
question du tableau n°18 et cela sur une pondération de 72,5%. Ceux
qui pensent que leur appréciation sur le revenu de la cordonnerie
s'explique par le fait qu'il n'y ait pas trop de charge ont une
représentativité de 21,3%.
III.2.3.8. distribution du
répondant selon leur niveau d'épargne
Ici nous allons seulement savoir le nombre
d'épargnant parmi nos répondants.
Tableau n°16 : Epargne du cordonnier
Epargne
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
14
|
17,5
|
Non
|
66
|
82,5
|
Total
|
80
|
100,0
|
Source : Notre enquête
A la lumière de ce tableau, nous voyons que la grande
majorité de notre échantillon est cela sur une pondération
de 82,5% s'accorde de ne pas faire partie d'un groupe d'épargne
(mutualité ou groupement solidaire). Ceux qui s'accordent sur le fait de
faire partie d'un groupe d'épargne ont une
représentativité de 14%.
III.2.3.9. distribution du
répondant selon les avantages acquit dans le métier de la
cordonnerie
Il sera question de répertorié combien de personnes
ont évolué dans leur métier et quels matériels a
été acquit dans ce métiers toute la période
d'activité.
Tableau n°17 : Avantages matériels
Avantage
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Achat parcelle
|
9
|
32,1
|
Construction d'une maison
|
8
|
28,6
|
Achat d'une voiture, moto, vélo
|
8
|
28,6
|
Boutique
|
3
|
10,7
|
Total
|
28
|
100,0
|
Source : Notre enquête
Au vue de ce tableau, nous remarquons que ceux qui pensent
évoluer avec leur activité de la cordonnerie sont au nombre de 28
personnes sur 80 enquêtées, soit 35%. Cette portion de notre
échantillon, nous montre les diverses raisons qui poussent
l'enquêté à s'aligner dans cette observation, et il en
découle que 32,1% de cas observés nous affirment l'achat d'une
parcelle ; ceux qui s'accordent sur la construction d'une maison ont une
représentativité de 28,6%, la même pondération est
attribuée à ceux qui s'accordent à l'achat d'une voiture,
moto ou vélo. Ceux qui ont une boutique ont une
représentativité de 10,7%.
III.2.3.10. distribution du
répondant selon le niveau d'épargne mensuel
Il est seulement question de voir la somme versé par nos
répondants dura une période donnée.
Tableau n°18 : Epargne mensuel
Epargne en FC
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
30000
|
5
|
35,7
|
45000
|
8
|
57,1
|
60000
|
1
|
7,1
|
Total
|
14
|
100,0
|
Source : Notre enquête
La grande majorité s'accorde pour ceux qui s'alignent
sur l'épargne mensuelle, sur un montant de 45 000 FC et cela sur
une pondération de 57,1%. Ceux qui s'accordent sur un montant de 30000
FC par mois d'épargne ont une représentativité de 35,7%
III.3. discussion des résultats
En ce qui concerne cette section, nous allons confronter nos
observations du terrain avec les résultats de notre recherche
bibliographique. En cherchant à savoir s'il existe une
corrélation entre les revenus des cordonniers de Goma, et la
satisfaction de leurs besoins primaires, nous avons défini certains
paramètres qui nous ont permis de récolter les informations afin
de pouvoir les mettre en relation avec notre observation bibliographique. Il
s'agit du revenu mensuel du cordonnier et la satisfaction de ses besoins.
Notre étude s'est étalonnée sur un
échantillon de 80 cordonniers répertoriés dans
différents quartier de la ville de Goma dont 95,5% d'entre eux sont des
hommes contre 5% de femmes, cette observation s'est expliqué par le
fait que le métier de la cordonnerie est plus apprécié
chez les hommes que chez les femmes et en plus, notre échantillon est
représenté sur 57% de cas observés par des personnes
ayant un niveau d'étude secondaire non achevé, ceci
suggérant l'observation qui classerait la cordonnerie dans le
métier de second plan, qui ne demande pas une formation de grande
envergure pour qu'il soit efficace bien que l'observation faite sera toujours
discutable car notre étude s'est étendue sur des petites
entreprises ne présentant pas une expertise industrielle.
Sur une moyenne d'âge de 29,15 ans, nous nous sommes
permis d'affirmer que la cordonnerie est un métier qui demande de
l'énergie et de l`endurance, sur ce, sont plus les jeunes qui s'y
mettent trop que les personnes très âgées. Par ailleurs,
plus de la moitié de notre échantillon est
représenté par les personnes mariées et cela nous est
révélé sur 53% de cas observés. Une autre
pondération revient aux célibataires et cela sur une
pondération de 46,3%.
En comparant avec le statut dans le ménage de nos
répondants nous avons vu que le métier de la cordonnerie procure
une certaine indépendance car il y a moins des personnes
dépendantes que de célibataires, nous remarquons en effet que les
personnes qui sont chef de ménages dans leur ménage ont une
représentativité de 70,0% une pondération qui
s'accroit par rapport au statut matrimonial de marié. Pour dire qu'il
n'est pas à conclure qu'il faut nécessairement être
marié pour être chef de ménage. Cette observation se
confirme par les arguments fondés sur les informations fournies lors de
notre enquête qui nous montre que la grande majorité de ceux qui
font le métier de la cordonnerie, en considère comme gagne-pain
de leur famille. Il est à remarquer par ailleurs que la grande
majorité de nos répondants qui prend en charge au maximum une
personne est représentée plus par les personnes
dépendantes. Ceci se justifie par le fait que les jeunes
célibataires n'ont pas beaucoup de charge et le métier de la
cordonnerie leur procure la sécurité de petites
nécessités quotidiennes. En plus, il s'en dégage que 36,2%
de personnes postulent sur la prise en charge de 2 à 5 personnes, cette
classe nous suggère après calcul la moyenne des personnes prises
en charges par le métier de la cordonnerie qui est évalué
à 2,66 personnes environ 3 personnes.
En effet, les personnes qui sont dépendantes dans leur
famille, font la cordonnerie pour se prendre en charge ou couvrir le minimum de
leur dépense tandis que les personnes qui sont chef de ménage,
font le métier de la cordonnerie pour assurer la survie de leur famille
car le grand nombre de personnes prises en charge est attaché à
la catégorie des responsables de leur famille.
En définitive, notre échantillon a
été représenté sensiblement sur 62,5% de cas
observés par des propriétaires de leur entreprise, les personnes
qui se rangent dans la catégorie des employés de leur entreprise
ont une représentativité de 21,3%. Et en dernier lieu, nous avons
les personnes qui s'alignent sur la catégorie des associées et
cela sur une pondération de 16,3%.
III.3.1. Revenu du
cordonnier
Nous avons calculé le revenu mensuel de la cordonnerie
en fonction du revenu hebdomadaire que l'on a délibérément
extrapolé à un mois, ensuite nous avons retranché de cette
somme, les frais lié aux charges du personnel, loyers, taxes et
impôts, aux achats d'intrants, transports lié à
l'activité et autres charges, il en est ressorti que le revenu minimum
perçu est de 20$, le maximum est de 100$, le revenu moyen est
évalué à 48,7$ par mois.
Dans notre étude nous avons considéré les
différents apports de la conjointe et des apports externes de
l'entreprise de la cordonnerie et il en est découlé une
élévation du revenu pour certaines catégories.
Il a été vu plus hautque les pondérations
des personnes situées dans la classe de revenu compris entre 20 et 40 $
diminuent de 7,5% lorsqu'il y a considération des différents
apports de la famille au-delà du revenu de l'entreprise. Nous remarquons
également la baisse de taux de personnes situées dans la
catégorie de revenu mensuel compris entre 41 et 60$ de 6,3% en
considérant toujours les apports externe à l'entreprise. Ceux qui
est à remarquer est le fait que le pourcentage des personnes situant
leur revenu entre 81 et 100$ passe de 1,3% à 26,3% et une nouvelle
classe s'observe lorsqu'on calcule le revenu du ménage en tenant compte
des apports hors l'entreprise, c'est celle du revenu allant à plus de
100$ et cela sur une pondération de 10%.
Nous avons remarqué que 73,8% de nos répondants
jugent de leurs revenus générés par la cordonnerie comme
étant inférieures aux dépenses de leur ménage et
que dans leur grande majorité n'a aucune autre source de revenu à
part la cordonnerie. Ceci s'explique par le fait que les ressources
générées ne donnent pas la possibilité
d'épargner ou d'investir dans une autre activité, car elles sont
inférieures dans sa grande majorité aux dépenses
quotidiennes de la famille. Par ailleurs ceux qui postulent sur le fait que les
ressources générées par la cordonnerie couvrent exactement
les dépenses, nous montrent sur 15% de cas qu'ils oeuvrent pour leur
grande majorité dans le secteur de petit commerce
« boutique » pour suppléer aux revenus
générés par la cordonnerie. Il est à remarquer
également que ceux qui ont un bus ou une moto, se plaignent d'avoir des
revenus inférieurs aux dépenses de leurs ménages. Ceci
nous amène à comprendre dans notre cas, que la
multiplicité des ressources peut aussi renseigner sur la
multiplicité des dépenses et dans sa grande majorité nous
pensons que les gros des dépenses sont axés aux dépenses
ménagères. Cf. tableau n°11
Ceci se confirme en effet par le fait que lors de notre
enquête nous avons remarqué que les grandes portions des
dépenses mensuelles domestiques reviennent au payement du loyer et cela
nous a été révélé sur une pondération
de 43% de cas observé. Ceux qui pensent que c'est d'abord l'alimentation
qui prend le plus gros paquet du revenu mensuel ont une
représentativité de 36,3%.Cf. tableau n°14.
Ces observations viennent compléter celles faites par
Musavuli qui dans son étude estime que le métier de cordonnier
serait exercé par des personnes avec de lourdes responsabilités
dans leurs ménages avec un revenu moyen mensuel de 61,8 dollars
américains et qui serait directement affecté aux besoins
primaires de leurs ménages. Ce revenu étant bas, cela
justifierait leur comportement de consommation privilégiant les biens
alimentaires. Face à cette faiblesse de revenu, ces ménages
mèneraient d'autres activités pour subvenir à leurs
besoins.
Eu égard de ce qui précède, les
informations fournies nous permettent de confirmer l'hypothèse
émise au début de notre travail qui stipule que les cordonniers
de la ville de Goma constitueraient un ensemble de paniers de consommation sur
lesquels ils pourraient manifester une échelle de
préférence et affecteraient la plupart de leur revenu pour la
satisfaction de leurs besoins prioritaires comme les soins médicaux, la
scolarisation et les biens alimentaires.
III.3.2. Besoins et satisfaction
Notre analyse nous renseigne que les
personnes qui pensent que le revenu de la cordonnerie sont inférieurs
aux dépenses de leur ménage ont une grande
représentativité de 73,8%. Ceci expliquant le fait que les
dépenses allouées pour combler les besoins primaires.
Selon Augustin SIBAYIRWANDEKE dans son cours de
l'économie politique I, la satisfaction des besoins, quels
qu'ils soient, nécessite un investissement personnel de l'individu en
termes de temps, de réflexion et d'argent. Pour ce faire, nous avons
remarqué que sur 80 personnes enquêtés 28 personnes soit
35% ont eu un investissement considérable. Le tableau n° 20, nous
révèle diverses raisons qui poussent le répondant à
s'aligner dans cette observation, et il en découle que 32,1% de cas
observés nous affirment l'achat d'une parcelle ; ceux qui
s'accordent sur la construction d'une maison ont une
représentativité de 28,6%, la même pondération est
attribuée à ceux qui s'accordent à l'achat d'une voiture,
moto ou vélo. Ceux qui ont une boutique ont une
représentativité de 10,7%.
Nous avons vu plus haut qu'il est difficile de parler du
bien-être et bonheur dans un pays de grande pauvreté, quand les
besoins primaires ne sont pas couverts, comme la santé, logement,
loisir, éducation, la qualité d'emploi, mais aussi les structures
familiales cette relation entre revenu et bien-être est loin d'être
si mécanique car la corrélation entre le bien-être
subjectif et le revenu monétaire est positive et significative,
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail portant sur le
« revenu de la cordonnerie dans la ville de Goma et satisfaction des
besoins primaire de leurs ménages »
Ce travail a voulu répondre à la question de
savoir s'il existe une relation entre le revenu et la satisfaction des besoins
primaire de cordonnier de la ville de Goma.
Dans son étude, Musavuli estime que le métier de
cordonnier serait exercé par des personnes avec des lourdes
responsabilités dans leurs ménages avec un revenu moyen mensuel
de 61,8 dollars et qui serait directement affecté aux besoins primaire
de leurs ménages.
La vérification de cette hypothèse nous a
poussé d'abord à la documentation, technique qui nous a permis de
confectionner la revue de la littérature en suite nous avons mené
une enquête auprès des cordonniers en distribuant des
questionnaires d'enquêtes dont 80 protocoles ont été
récupérer d'accompagner d'une interview guidée
étant donné que tous les répondants n'ont pas les
mêmes aptitudes de compléter un questionnaire.
Apres analyse des données nous avons abouti aux
résultats que le grand lot des dépenses mensuelle domestique
revient au payement du loyer et avec un revenu moyen de 48,7 dollars car les
revenus monétaires ne font pas exception. Comme nous l'avons
montré plus haut, l'absence ou l'insuffisance de revenu pendant une
courte période (en l'occurrence un mois) n'est pas pour autant synonyme
de pauvreté. Des ménages considérés comme indigents
d'après leurs revenus ont des dépenses supérieures au
seuil de pauvreté. Le recours aux dépenses pour estimer le seuil
de pauvreté permet d'éviter l'erreur d'inclure au nombre des
pauvres des personnes dont les revenus sont irréguliers ou simplement
dissimulés. Et ceux qui pensent que c'est d'abord l'alimentation qui
prend le plus gros paquet du revenu mensuel ont une
représentativité de 36,3% de plus la population satisfait la
plupart de ses besoins élémentaires grâce à ses
revenus, ce qui autorise à les utiliser comme des indicateurs de
bien-être traduisant la capacité de consommation des
ménages. C'est précisément le revenu qui permet au
ménage de maintenir sa consommation à un niveau donné,
d'acquérir des biens et services en fonction de ses besoins et de ses
possibilités matérielles, d'épargner, de payer ses
impôts, cotisations et autres. Le niveau des revenus ne détermine
pas uniquement les dépenses, mais aussi leur structure, car il oriente
les choix des différentes catégories de la société
en matière de consommation.
Notre analyse nous renseigne que les
personnes qui pensent que le revenu de la cordonnerie sont inférieurs
aux dépenses de leur ménage ont une grande
représentativité de 73,8%. Ceci expliquant le fait que les
dépenses allouées pour combler les besoins primaires.
Face à cette faiblesse de revenu, ces ménages
mèneraient d'autres activités pour subvenir à leurs
besoins. Eu égard de ce qui précède, les informations
fournies nous permettent de confirmer l'hypothèse émise au
début de notre travail qui stipule que les cordonniers de la ville de
Goma constitueraient un ensemble de paniers de consommation sur lesquels ils
pourraient manifester une échelle de préférence et
affecteraient la plupart de leur revenu pour la satisfaction de leurs besoins
prioritaires comme les soins médicaux, la scolarisation et les biens
alimentaires.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et rapports
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France depuis 30 ans, Paris, 2012, p.21.
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13. RODRIGUE D. Les métiers,[s.ed],2011,p.7.
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15. Yves GEOFFARD P., mesurer le les revenus ou le
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Cours et TFC
1. GASTON B. cité par J.KITAGANYA, cours
Méthode de Recherche Scientifique, 2014-2015, ISESOD Goma
2. KAMIANTAKO A., comptabilité nationale cours
inédit, ulpgl/Goma, 2016-2017.
3. MBASA J-K et R.BISIMWA, Méthodes de recherche
scientifique, Faculté des sciences économiques et de Gestion,
ULPGL, cours inédit, 2015-2016.
4. MUSAVULI E., les revenus issus de l'activité
informelle et leur affectation dans les ménages `'cas de la
cordonnerie'' UCG, Butembo 2011
5. SIBAYIRWANDEKE A. économie politique I, cours
inédit, ulpgl/Goma, 2014-2015
Table des
matières
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES
iii
RESUME
iv
INTRODUCTION GENERALE
1
Problématique
1
Méthodes et techniques de
recherche
3
Objectifs du travail
3
Délimitation du sujet
4
Plan du travail
4
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LE REVENU ET LE
BIEN-ETRE
5
I .1 Notions sur le revenu
5
I.1.1 Définitions de concept revenu
5
I.1.2 Sortes de revenu de ménage
5
I.1.3 Redistribution du revenu
7
I.1.4. Conséquence de la redistribution
8
I.2 Notions sur le bien-être
8
I.2.1. Définition
8
I .3 Relation entre revenu et
bien-être
12
I.3.1 Le critère égalitariste
13
Conclusion partielle
15
CHAPITRE II. CORDONNERIE DANS LA VILLE DE GOMA
17
II.1. Aperçu général sur la
cordonnerie
17
II.1.1. Historique de la cordonnerie
17
II.1.2. Description des taches et conditions de
travail
18
II.2.1. Caractéristique de la cordonnerie
dans la ville de Goma
21
Conclusion partielle
22
CHAPITRE III : ANALYSE DES DONNEES D'ENQUETE
SUR LE LIEN ENTRE REVENU, SATISFACTION ET BIEN-ETRE DES MENAGES
23
III.1. l'approche méthodologique
23
III .1.1. Collecte des données par
enquête
23
III.1.1.1. Elaboration du questionnaire
d'enquête
23
III.1.1.2. Population de l'étude et
l'échantillon
23
III.1.1.3. Déroulement de
l'enquête
24
III.2. Présentation et interprétation
des données
24
III.2.1. Profil du répondant
24
III.2.1.1. Distribution des répondants selon
leur niveau d'étude et le sexe
25
III.2.1.2. Distribution des répondants selon
leur niveau d'étude et le sexe
25
III.2.1.3. Distribution des répondants selon
leur quartier de résidence
26
III.2.1.3. Distribution des répondants selon
leur état civil et son statut dans le ménage
27
III.2.1.4. Distribution des répondants selon
leur nombre de personnes prise en charge et son statut dans le
ménage
28
III.2.2 Information sur l'entreprise
30
III.2.2.1. Distribution de nos répondants
selon leurs titre dans l'entreprises
30
Dans cette partie il suffit de savoir quel titre
notre répondant prend dans l'entreprise (atelier)
30
III.2.2.1. distribution de nos répondants
selon leur Age et le nombre d'employé
30
III.2.3. Revenus
31
III.2.3.1. Distribution du revenu mensuel de
l'entreprise, de son conjoint, et d'autres formes de revenus reçus des
autres membres de famille
31
III.2.3.2. Distribution selon leur répondant
qui détient ou qui sont propriétaire d'un terrain
32
III.2.3.3. distribution du répondant selon
la source de formation et le revenu de la cordonnerie
33
III.2.3.4. distribution du répondant selon
la comparaison de leur revenu et d'autres sources de revenu
33
III.2.3.5. distribution du répondant selon
leurs dépenses mensuelle domestique
34
III.2.3.6. distribution du répondant selon
leurs dépenses mensuelle domestique
35
III.2.3.7. distribution du répondant selon
leur appréciation de la vie
36
III.2.3.8. distribution du répondant selon
leur niveau d'épargne
37
III.2.3.9. distribution du répondant selon
les avantages acquit dans le métier de la cordonnerie
37
III.2.3.10. distribution du répondant selon
le niveau d'épargne mensuel
38
III.3. discussion des résultats
38
III.3.1. Revenu du cordonnier
40
Conclusion générale
43
BIBLIOGRAPHIE
45
Table des matières
47
* 1E.BUISSON et Ali, la
microéconomie en pratique, Armand colin, Paris, 2009, p55.
*
2A.SIBAYIRWANDEKE, économie politique I,
cours inédit, ulpgl/Goma, 2014-2015.
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* 23C.LAFAYE,
op.cit.p.8
* 24Idem.p.8
*
25C.LAFAYE,op.cit.p.7.
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* 27E.BINICOURT,
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www.universalis.fr/encyclopedie/microeconomie-economie-du-bien-etre/2-du-bien-etre-individuel-au-bien-etre-collectif/
* 28P. Yves
GEOFFARD,op.cit.p.2.
* 29Idem .pp.5-6
* 30R. PELLETIER, op.cit.
pp.7-8.
* 31Idem. P.11.
* 32D. RODRIGUE, Les
métiers,[s.ed],2011,pp.7-8. Disponible sur
http://www.camip.info/Au-XVIIIe-siecle.htm
* 33 Idem. P.8.
* 34D. RODRIGUE,
op.cit.pp.11-12
* 35Idem. P.9
* 36GERALDINE, le
métier de cordonnier, chaussure, artisan 2008, p.1 disponible sur
http://www.bloc.com/article/travail/metiers-et-formations/le-metier-de-cordonnier-20080616.htmlizz1Q5Wfmmggk
* 37GERALDINE, op.cit.p.1-2
* 38GERALDINE, op.cit.p
p.2-3
* 39Anonyme,
les métiers de cordonnier, travail a la main des chaussures,
paris, 2013, p.2. Disponible sur :
www.libertalia.org/metiers/metier-de.cordonnier.html.
* 40Anonyme,op.cit
3
* 41 Idem.P.3
* 42 Interwiew du
répondant dans un atelier de cordonnerie dans la ville de Goma,
septembre 17
* 43 J-N MBASA et R.BISIMWA,
Méthodes de recherche scientifique, Fseg, ULPGL, cours inédit,
2015-2016.
* 44 STATISTIQUE CANADA,
méthodes et pratique d'enquête, Ottawa, 2010. disponible
sur http://www.statcan.gc.ca>12-587-x2003001-fra consulté le
1 juin 2017
|