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Revenu des cordonniers de la ville de Goma et satisfaction des besoins primaires de leurs menages


par Selemani kighoma
Université libre des pays des grands lacs - Graduat 2017
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS

B.P. 368 GOMA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

REVENU DES CORDONNIERS DE LA VILLE DE GOMA ET SATISFACTION DES BESOINS PRIMAIRES DE LEURS MENAGES

Par  MUMBERE KIGHOMA Selemani

Travail de Fin de Cycle présenté en vue d'obtention du diplôme de Graduat en Sciences Économiques et de Gestion

Directeur : Abel MUYISA BAHEKWA

Docteur

Encadreur: RODRIGUE BORA MASIRIKA

Assistant

Septembre 2017

DEDICACE

A mes parents KOMBI TAWITEMWIRA et KASWERA HONORINE

A mes frères et soeurs, amis et collègues.

MUMBERE KIGHOMA Selemani

REMERCIEMENTS

Notre travail n'est pas une oeuvre individuelle ; il est certainement le fruit d'efforts conjugués de plusieurs personnes. Il nous est convenable en ce moment précis d'adresser et de lancer un mot de remerciement à ceux qui, d'une manière ou d'une autre ont contribué et se sont donné corps et âme en luttant à ce que ce travail aboutisse à bon efficience.

Nos vifs remerciements s'adressent aux différentes autorités académiques de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs à Goma. Nos sincères remerciements s'adressent au Docteur Abel MUYISA BAHEKWA pour avoir accepté de diriger ce travail, et sans oublier l'Assistant RODRIGUE BORA MASIRIKA pour nous avoir encadré et nous avoir orientés tout au long de la réalisation de ce travail.

Aux amis et collègues avec qui nous avons partagé nos peines et joies tout au long de notre formation.

Aux frères et soeurs qui n'ont pas cessé de nous soutenir tout au long de notre formation. A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail de fin de cycle.

Que tous trouvent ici leur satisfaction.

MUMBERE KIGHOMA Selemani

SIGLES

- INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques

- OCDE : Organisation de Coopération et Développement Economique

- ULPGL : Université Libre de Pays des Grands Lacs

- UCG : Université Catholique du Graben

RESUME

Ce travail porte sur le revenu des cordonniers de la ville de Goma et satisfaction des besoins primaire de leurs ménages, notre objectif était d'étudier le revenu actuel des cordonniers et comment celui-ci est affecté.

Pour parvenir a bien mener notre recherche une question principale s'est posée « existe-t-il une relation entre le revenu des cordonniers de Goma et satisfaction de leurs besoins primaire? »

La vérification des hypothèses nous a poussé d'abord a la documentation, technique qui nous a permis de faire la revue de la littérature en suite nous avons mené une enquête auprès des cordonniers en distribuant de questionnaire d'enquête dont 80 protocole ont été récupérer et traiter.

S'intéressant au revenu, satisfaction et bien-être dans leurs ménages nous avons aboutit aux résultats ci-après:

Le grand lot des dépenses mensuelles domestiques revient au payement du loyer et avec un revenu moyen de 48,7 dollars, Ces observations viennent compléter celles faites par Musavuli qui dans son étude estime un revenu moyen mensuel de 61,8 dollars américains sans tenir compte du loyer et qui serait directement affecté aux besoins primaires de leurs ménages.

Et nous avons remarqué que 73,8% de nos répondants jugent de leurs revenus généré par la cordonnerie comme étant inferieurs aux dépenses de leurs ménages et que dans leurs grande majorité n'ont aucune autre source de revenu a part la cordonnerie. Ceci s'explique par le fait que des ressources générées ne donnent pas possibilité d'épargner ou d'investir dans une autre activité car elles sont inferieures dans sa grande majorité aux dépenses quotidiennes de la famille.

INTRODUCTION GENERALE

Problématique

Dans le souci de réussir son présent, de préparer son futur, tout agent, ménage rationnel cherche à se trouver une ou des activités pouvant lui permettre de se procurer de biens et services afin de satisfaire ses besoins grâce aux revenus qu'il en tire.

L'épargne et la consommation sont au coeur des débats économiques. Elles constituent les deux formes d'utilisation du revenu et, à ce titre, déterminent ce que seront l'investissement et la croissance. Au cours des dernières décennies la consommation du ménage a fortement augmenté en volume suivant tendanciellement la croissance du revenu par habitant. Quand le revenu des ménages augmente ils peuvent diversifier leur consommation1(*).

Tout homme éprouve des besoins, c'est-à-dire se retrouve devant la nécessité de disposer des moyens nécessaires pour satisfaire ses besoins. A cet égard la satisfaction des besoins, quels qu'ils soient, nécessite un investissement personnel de l'individu en termes de temps, de réflexion et d'argent. Pour y faire face, l'être humain a développé des moyens nécessaires permettant de sortir de la misère en menant de petites activités pour subvenir à ses besoins primordiaux2(*).

Les activités artisanales telles que la cordonnerie font partie de ces activités. L'homme cherche à tout prix la satisfaction de ses besoins multiples alors qu'il ne dispose que d'un revenu limité. Il doit ainsi choisir, parmi ses besoins, les plus prioritaires capables d'être couverts par son revenu minime. La cordonnerie, tout comme les autres activités artisanales, est source de revenu et fondamentalement un moyen d'existence. Les cordonniers assurent la survie de leurs ménages en offrant le service de perfectionnement (raccommoder) des chaussures. Pour ce faire, nous voulons analyser dans ce travail le revenu que retirent les cordonniers de leur métier et comment ce revenu est lié au niveau de satisfaction des besoins primaires dans leurs ménages.

En d'autres termes, existe-t-il une corrélation entre les revenus des cordonniers de Goma, et la satisfaction de leurs besoins primaires ?

Nous abordons cette préoccupation principale suivant les questions spécifiques suivantes :

Avant tout, quelle compréhension se fait-on de la notion de besoin, de satisfaction et de bien-être en économie? Comment le revenu affecte-t-il ces deux variables d'après la littérature économique ?

Quelles perceptions les cordonniers de Goma ont-ils de leurs besoins prioritaires et de leur bien-être et comment leurs revenus affectent-ils la satisfaction de ces besoins ainsi que leur bien-être de ménage?

Hypothèses

Un exemple de principe généralement accepté en économie du bien-être serait celui de l'optimalité de V. Pareto. Nous admettons pour cela l'existence d'une fonction d'utilité pour chaque individu ayant pour vocation de présenter de préférences de ces derniers, observable sur base de ses choix. Cette notion serait la pierre angulaire de l'analyse pour l'économiste, car l'individu cherche à maximiser son utilité sous une contrainte propre à l'environnement dans lequel il évolue (revenu par exemple)3(*).

En outre, la microéconomie enseigne qu'une augmentation du revenu d'un individu accroitrait le besoin et son pouvoir d'achat, et une hausse de ce dernier le réduirait dans le cas contraire4(*).

Dans le cas général, la contrainte budgétaire du cordonnier comme consommateur présenterait donc l'ensemble des paniers de biens dont le cout d'achat ne dépasse pas le revenu disponible car la non saturation des besoins de consommateur l'amènera toujours à épuiser l'intégralité de son revenu dans les achats des biens X et Y5(*).

Même s'il n'y aurait pas de revenus importants et réguliers, l'activité générée par les cordonniers permettrait aux familles d'améliorer leur situation de sécurité alimentaire en épargnant6(*).

Les cordonniers de la ville de Goma constitueraient un ensemble de paniers consommation sur lesquels ils pourraient manifester une échelle de préférence et affecteraient la plupart de leur revenu pour la satisfaction de leurs besoins prioritaires comme les soins médicaux, la scolarisation et les biens alimentaires.

Dans son étude, Musavuli estime que le métier de cordonnier serait exercé par des personnes avec de lourdes responsabilités dans leurs ménages avec un revenu moyen mensuel de 61,8dollars américains et qui serait directement affecté aux besoins primaires de leurs ménages7(*). Ce revenu étant bas, cela justifierait leur comportement de consommation privilégiant les biens alimentaires. Face à cette faiblesse de revenu, ces ménages mèneraient d'autres activités pour subvenir à leurs besoins.

Méthodes et techniques de recherche

Tout au long de nos recherches nous avons fait usage aux techniques ci-après pour la collecte des données: La documentation et l'enquête.

L'exploitation des données aura été possible grâce à la méthode statistique et à la méthode inductive.

La méthode statistique consiste à recueillir les données en vue de les organiser ou de les regrouper; de les résumer et de les décrire sous forme de tableaux ou de graphiques, et de les soumettre à la critique et tout en tentant de les interpréter8(*).

La méthode inductive a été aussi utilisée dans nos recherches en vue d'analyser l'échantillon pour enfin généraliser les résultats sur la population étudiée, soit les cordonniers de la ville de Goma. Elle est une démarche qui consiste à généraliser à partir de cas particuliers.

Objectifs du travail

Dans ce travail nous nous sommes fixé comme objectif, étudier le revenu actuel de cordonniers et comment celui-ci est affecté, en plus nous cherchons à comprendre le comportement de cordonniers face à leur satisfaction des besoins primaire de ménage soumisse a une contrainte de revenu suite à cette révolution technologique et économique qui semble être à la défaveur de ce dernier

Délimitation du sujet

Tout travail scientifique doit être délimité dans le temps et dans l'espace car c'est de cette délimitation que dépendent l'exactitude et la précision des résultats.

En effet, sur le plan temporel cette délimitation s'inscrit sur une période allant de l'an 2012 à 2016. Cette recherche s'intéresse aux cordonniers et s'entend sur les deux communes de la ville de Goma.

Plan du travail

En plus de l'introduction générale et de la conclusion générale, notre travail est composé de trois chapitres. Le premier présente les généralités sur les concepts de revenu, de besoin, de bien-être ainsi que la manière dont le lien entre ces concepts est appréhendé dans la théorie économique.

Le deuxième chapitre donne la présentation du milieu d'étude, c'est-à-dire la ville de Goma, ses aspects démographiques, sociaux et économiques. Le troisième chapitre est une analyse des données d'enquête sur le lien entre revenu, satisfaction des ménages et bien-être auprès des cordonniers de la commune de Karisimbi, ville de Goma.

CHAPITRE I. GENERALITES SUR LE REVENU ET LE BIEN-ETRE

Ce chapitre définit les concepts clé de notre étude. Il est subdivisé en trois sections la première porte sur les notions sur le revenu et la seconde porte sur les notions du bien-être et la dernière section traite de la relation entre revenu et bien-être.

I .1 Notions sur le revenu

Dans cette section, nous définissons tout d'abord ce que nous entendons par revenu. Nous traiterons également du problème des inégalités de revenus existantes dans notre société avant de clôturer par l'affectation de ce revenu.

I.1.1 Définitions de concept revenu

Beaucoup d'auteurs ont écrit sur le concept `'revenu'' et la définition la plus communément admis au départ était celle de HICKS `' le revenu est la valeur maximale qu'un individu peut dépenser pendant une période donnée tout en espérant se trouver dans une situation aussi favorable à la fin de cette période9(*) et si le revenu n'est pas entièrement consommé, le patrimoine qui est un stock augmente à travers le flux de d'épargne. Cette définition très générale du revenu ne se limite pas à une conception monétaire.

Dans un cadre keynésien le revenu est la consommation maximum possible afin d'être aussi riche à la fin de la période qu'au début. Ainsi le revenu est défini comme la somme de PIB des revenus d'intérêt versés par l'Etat diminués des impôts , et des revenus d'intérêts ainsi que des appréciations de taux de change(plus-values) venant de l'étranger10(*).

I.1.2 Sortes de revenu de ménage

Le revenu des ménages est constitué de trois catégories : les revenus primaires (ou direct), les revenus secondaires ou indirects ou encore revenus de transfert et le revenu net ou disponible.

A. Les revenus directs ou revenus primaires

Les revenus directs comprennent :

- Les revenus du travail : salaires, cachets, honoraires, etc...

- Les revenus du capital, c'est-à-dire de l'épargne placée : intérêts et dividendes

- Les revenus mixtes, dits revenus de la propriété : loyer, droits d'auteur, revenus des brevets...

D'après l'INSEE, les revenus primaires comprennent les revenus directement liés à une participation des ménages au de processus de production et constitués pour la plus part de la rémunération des salariés, des allocations d'actifs financiers ou de terrains (intérêt, dividendes, revenu foncier). Les Revenus d'activités salariaux correspondent au paiement du travail convenu entre un salarié et son employeur et le revenu d'activités non salariée sont la somme de revenu nets découlant d'une activité non salarié ou indépendante au cours d'une année. On appelle revenu mixtes le revenu qui correspond au solde du compte d'exploitation pour les entreprises individuelle. Un agriculteur qui possède des terres sur lesquelles il cultive de fruits et légumes tire en effet le revenu de son travail mais aussi de la propriété de ses terres11(*). Quant au cordonnier la réalisation de son travail aussi bien la fabrication que la réparation, il découpe, assemble, monte les différents éléments formant les chaussures en collant, piquant et réalisant la couture, c'est après cette tache de l'imagination qu'il gagne son revenu.

B. Les revenus indirects

Par revenus indirects on entend les revenus reçus en échange d'une contrepartie (cotisation préalable) généralement financée au titre de la solidarité professionnelle entre actifs : retraites, allocations chômage, indemnité maladies12(*)...

Les revenus sans contrepartie préalable, généralement financée par l'impôt au titre de la solidarité nationale entre citoyens : bourses scolaires. A côté de ces revenus, nous pouvons aussi soulever le revenu réel qui est un indicateur du pouvoir d'achat, c'est-à-dire la quantité de biens et services qu'il permet d'acquérir compte tenu de l'évolution des prix. Les ménages, comme agent économique, n'ont pas un même niveau de revenu. Il y a ceux qui gagnent plus que d'autres. Pour essayer d'équilibrer l'économie, il faut songer à la redistribution du revenu.

C. Revenu disponible

Le revenu net, ou revenu disponible d'un ménage comprend les revenus d'activité, les revenus du patrimoine, les transferts en provenance d'autres ménages et les prestations sociales (y compris les pensions de retraite et les indemnités de chômage)13(*). Le revenu primaire net d'un ménage ne désigne pas le revenu disponible pour la consommation, le ménages s'acquittent des impôts direct comme IRL et reçoivent des prestations sociale.

I.1.3 Redistribution du revenu

Si l'on examine la répartition des revenus individuels et si l'on classe les ménages par groupes en fonction de leur niveau de revenu, on s'aperçoit qu'un nombre restreint de familles bénéficie de revenus très élevés. L'inégalité de revenu peut être expliquée par la variabilité plus au moins grande du salaire d'un individu au cours de sa vie. D'autres facteurs entrent en jeu, comme par exemple le niveau qualification. De plus, on peut considérer que les différences de salaires sont nécessaires pour stimuler les employés.

L'inégalité des revenus s'explique par les facteurs suivants :

§ Compétences professionnelles ;

§ niveau d'études ;

§ volonté d'accepter l'incertitude et les risques ;

§ fortune et biens personnels ;

§ imperfections du marché.

La problématique de redistribution est la résultante d'un processus complexe de collecte d'argent auprès des individus travaillant à des fins de répartitions, ce dernier échange leur force par un revenu dont une partie est versé au compte du Trésor Public et par les assurances sociales. L'Etat redistribue ensuite l'argent perçu sous forme d'aides sociales, de subventions, ou de biens et services public non marchands.14(*)

I.1.4. Conséquence de la redistribution

Les individus et les entreprises peuvent modifier leurs comportements suite à l'introduction

D'un impôt ou à une modification du système fiscal. Les employés peuvent travailler plus ou

Moins et modifier ainsi leurs temps de loisirs. Les ménages peuvent épargner davantage en

Décidant de changer leurs habitudes de consommation. L'effet revenu est le comportement des travailleurs qui l'incite à augmenter ou diminuer leur temps libre. Les employés verront leur salaire disponible se réduire, ils voudront alors augmenter leurs activités lucratives pour compenser cette baisse de pouvoir d'achat suite à un impôt qui a modifié leurs salaires15(*).

L'origine des revenus est représentée par la contrepartie monétaire de l'activité productive des agents. Le ménage comme agent économique ayant comme principale fonction la production, le travail et la consommation, il affecte son revenu principalement dans la consommation et quelques fois le surplus de la consommation est épargné16(*)

Apres redistribution du revenu entres les secteurs institutionnels, le revenu peut servir à la satisfaction des besoins immédiat (sous forme de consommation) ou être utilisé pour augmenter le patrimoine des institutions17(*).

I.2 Notions sur le bien-être

Dans cette section nous allons développer les concepts liés à la satisfaction, désir et préférence et montre la relation qui existe entre ces concepts.

I.2.1. Définition

Le bien-être se définit donc en référence à des biens humains, s'étendant à l'ensemble de la vie et dont la vocation est de réaliser des potentialités humaines. Il consiste en un niveau de satisfaction des désirs et de réalisation d'une large gamme de potentialités humaines. Alors qu'Aristote propose une liste des potentialités que l'individu doit réaliser pour s'épanouir pleinement (Aristote, Éthique à Nicomaque, VI, 13, 1144 à 7-37), cette dimension est négligée par la conception utilitariste du bien-être. Seul Mill fait de l'épanouissement de soi l'une des « conditions essentielles du bien-être humain » (Mill, 1988,). Ainsi les éléments déterminants du bien-être ne sont pas tant le plaisir ou la satisfaction, le revenu ou les ressources personnelles que la capacité individuelle de réaliser et d'exploiter des biens premiers, de convertir ces ressources en libertés réelles, de développer des modes de fonctionnement humains fondamentaux, permettant de vivre une vie humaine, digne et sensée. L'accent porté par A. Sen sur les capabilités (capabilities) permet de rectifier la liste rawlsienne des biens premiers, en tenant compte du fait que la diversité sociale et humaine détermine fortement pour des raisons de classe, de genre, d'éducation, de conditions écologiques ou de déficiences physiques ce que les individus sont capables de faire de leurs biens premiers (Sen, 1996)18(*).

Le bien-être repose donc, fondamentalement, sur cet épanouissement de la plénitude des potentialités humaines, en référence à des paramètres psychologiques et physiologiques, sociaux et environnementaux notamment, comme le suggéraient déjà les philosophies de l'Antiquité. Ainsi une vie à laquelle ferait totalement défaut l'une ou l'autre de ces dimensions verrait ses potentialités de bien-être considérablement réduites.

Comme l'indique l'OCDE, le bien-être fait intervenir les concepts de prospérité, de sante et de bonheur et A. Sen ajoute d'autres comme son niveau d'éducation qui est ainsi des éléments complémentaires, et si le PIB est un indicateur du bien-être il ne serait pas évidant car elle provient de la production alors que le bien-être dépend davantage du revenu et de la consommation19(*).

I.2.2 Quelques indicateurs et mesure du bien-être

Le PIB étant fortement corrélé à des indicateurs sociaux, il permettrait de donner une bonne image du progrès. Au niveau individuel, le revenu est supposé rendre compte et résumer de la situation de chacun. Mais, depuis quelques années, de nombreuses limites à ces indicateurs ont été mises en lumière, dont voici les principales :

Le PIB ne prend pas en compte les répercussions dans le futur de la production actuelle, et la « soutenabilité » de la production : il est possible d'atteindre un PIB élevé sans se préoccuper des ressources, du patrimoine du pays (ressources naturelles, capital « humain », etc.) et de ce qui sera légué aux générations futures. Par exemple, le PIB ne tient pas compte de l'usure des équipements utilisés pour la production et des investissements réalisés. Il n'intègre pas non plus les effets de la pollution. Le PIB et le revenu n'intègrent pas les productions non marchandes qui ont pourtant une valeur pour la société et contribuent au bien-être social : le travail domestique ou de soin aux enfants, le temps passé avec ses amis, l'investissement associatif ou tout simplement le temps libre sont ainsi passés sous silence. Ou plus exactement, ces services rendus à la société ne sont intégrés que lorsqu'ils deviennent marchands (par exemple, lorsque le ménage effectué dans une maison n'est plus réalisé par les membres de la famille mais est payé à un(e) aide-ménager(e)). Le transfert d'activités réalisées « gratuitement » par les individus à des entreprises de services peut ainsi donner facticement l'impression d'une augmentation du niveau de vie. L'apport des services publics est également sous-estimé (éducation, santé, transports, infrastructures). Ceux-ci sont valorisés en fonction des dépenses pour les produire20(*).

I.2.3. Le bien-être et la satisfaction subjective

Le bien-être comme satisfaction des préférences dans les théories utilitaristes plus complexes, l'utilité et le bien-être sont définis en termes de satisfaction des désirs, dont la forme accomplie coïncide avec la satisfaction de préférences, qui ne doivent être ni inconscientes ni irrationnelles ni contraires à notre intérêt objectif mais informées et prudentielles. Les utilités individuelles consistent alors dans la satisfaction de n'importe quel désir rationnel, c'est-à-dire ne reposant pas sur une erreur. Ce faisant, la question du bien-être se trouve reformulée en des termes nouveaux puisque, d'une part, l'utilitarisme préférentiel introduit l'exigence d'une comparaison des préférences entre les personnes, alors que certains utilitaristes comme Beccaria et Hume, d'autre part, dissocient la notion d'utilité de la satisfaction individuelle.21(*)

Bien que les nombreuses critiques qui ont assailli l'Ancienne Ecole de bien-être de Marshall et Pigou, la Nouvelle Ecole de Pareto, Hicks, Kaldor et Scitovski et plus récemment l'Ecole de la fonction de bienêtre nous fassent conclure à l'agonie de la théorie du bien-être, plusieurs applications récentes nous montrent au contraire une renaissance de la théorie dans son rôle de théorie de la politique économique22(*).

1.2.4 L'économie du bien-être

Bien que l'utilitariste n'offre pas, comme nous l'avons vu, une détermination suffisante du bien-être, plusieurs de ses concepts sont au principe de ce que l'on nomme, depuis le début du XXe siècle, l'économie du bien-être (welfareeconomics). Celle-ci se donne pour objet l'évaluation des situations économiques et, principalement, des modalités de la répartition. La question du bien-être se voit alors formulée dans un cadre socio-économique et dans la perspective de l'identification d'un optimum. Dès lors, l'utilité n'est plus subordonnée ni rattachée à une expérience psychologique originaire, comme c'était le cas au XIXe siècle. On ne parle plus d'utilité mais de « fonction d'utilité23(*) ».

I.2.5 L'utilité et la fonction de bien-être social

Les auteurs anglo-saxons appellent welfarismla thèse suivant laquelle la satisfaction subjective ou le bien-être - que l'on mesure à l'aide de la relation de préférence individuelle ou de la fonction d'utilité correspondante - représente la donnée principale, voire exclusive, de toute appréciation normative des règles collectives. L'économie du bien-être, et l'interprétation économique du théorème d'Arrow, reposent sur certaines notions caractéristiques telles que l'optimalité, la préférence, les comparaisons interpersonnelles, l'utilité. L'optimum de Pareto désigne un état de l'économie x tel que, pour tout autre état y, s'il se trouve un agent qui préfère strictement y à x, il doit s'en trouver un autre qui préfère strictement x à y. Cette notion donne alors lieu à un classement partiel des options. La question centrale devient celle de la comparabilité interpersonnelle du bien-être. Pourtant

Vilfredo Pareto et ses disciples ont montré que la satisfaction ne peut se comparer d'un individu à un autre. Ainsi l'optimum de Pareto permet de définir le bien-être social sans passer par la problématique comparaison des utilités24(*)

I.2.6. Besoins, désirs, préférences :

Les constituants subjectifs du bien-être d'un point de vue psychologique, le désir est fondamental. En revanche, d'un point de vue moral, le besoin constitue la détermination la plus fondamentale du concept de bien-être.

En effet, ce dont les individus ont littéralement besoin, c'est ce dont l'absence nuirait profondément à leurs intérêts. Le besoin n'a cependant pas ici un sens exclusivement ni principalement subjectiviste, c'est-à-dire psychologique et individuel. Une appréhension objective des besoins permet d'envisager le bien-être en fonction de facteurs extérieurs aux agents, considérés dans leur particularité. Rawls utilise ainsi la notion de biens premiers et définit en partie les besoins des personnes, en considérant leur situation physique plutôt que leur situation psychologique. Ces biens premiers comprennent des droits et des libertés, des pouvoirs et des opportunités, le revenu et la richesse, c'est-à-dire que « ce que l'on désire, quoi que l'on désire d'autre » figure sur une liste de « biens premiers » or Amartya Sen et Brian Barry considèrent que ces éléments objectifs, qui fondent le bien-être, se limitent à ce qui est nécessaire pour établir une comparaison intersubjective des préférences. En ce sens, les besoins sont des désirs, qui résistent à la frustration ou au changement de croyance. A cette liste de besoins objectifs, A. Sen suggère d'ajouter des déterminations subjectives des besoins et du bien-être, dans la mesure où l'avantage qui est extrait d'un bien, par un agent, n'est pas principalement du plaisir mais plutôt l'opportunité de réaliser ses potentialités25(*).

I .3 Relation entre revenu et bien-être

Il serait évidemment difficile de parler du bien-être et bonheur dans un pays de grande pauvreté, quand les besoins primaires ne sont pas couverts, comme la santé, logement, loisir, éducation, la qualité d'emploi, mais aussi les structure familiales cette relation entre revenu et bien-être est loin d'être si mécanique car la corrélation entre le bien-être subjectif et le revenu monétaire est positive et significative, tous ceci s'explique au niveau du bien-être d'ensemble, Si la situation financière ou la santé sont assez peu évoquées comme des raisons d'être heureux aujourd'hui, ils semblent en revanche davantage perçus comme des moyens d'améliorer le bien-être. Réciproquement, précarité financière et mauvaise santé sont les deux principaux vecteurs du malheur. Autrement dit, les problèmes d'argent ou les difficultés de santé constituent un obstacle sérieux au bonheur mais avoir des revenus ou une bonne santé ne peuvent, seuls, être la source du bonheur26(*).

I.3.1Le critère égalitariste

La doctrine éthique appelée utilitarisme - dont se réclament notamment Adam Smith, Jeremy Bentham, John Stuart Mill - retient le critère du bien-être collectif, et procède à des comparaisons interpersonnelles de bien-être (ou d'utilité). Une façon de faire, qui remonte au moins à Bentham, considère tous les hommes identiques du point de vue de l'utilité, le bien-être collectif étant conçu comme la somme de bien-être individuel. Cette somme est maximale lorsque la répartition des ressources est strictement égalitaire, du moins si on suppose que le bien-être individuel augmente de plus en plus lentement avec la quantité consommée, ce qui semble raisonnable. En effet, dans ce cas, tant que la répartition des ressources est inégalitaire le bonheur collectif peut être augmenté en prélevant un peu de ses ressources au plus riche pour les donner au plus pauvre. Et ce, ainsi de suite, jusqu'à ce que tout le monde soit sur le même plan. À cet argument en faveur de l'égalitarisme, on peut cependant en opposer un autre la redistribution des revenus a un effet négatif sur les incitations ceux sur lesquels les prélèvements sont faits mettront moins d'ardeur au travail, ce qui finalement peut avoir un effet négatif sur le bien-être collectif (la « taille du gâteau » à partager étant moindre que s'il n'y avait pas eu redistribution). À ce propos, on dit parfois qu'il y a dilemme entre équité et efficacité27(*).

Premier problème : le bien-être ne se réduit pas au seul revenu. Le prix Nobel Amartya Sen, qui participera à la commission Stiglitz, insiste depuis de nombreuses années sur la nécessaire prise en compte d'autres éléments : la santé d'une personne et son niveau d'éducation sont ainsi des éléments complémentaires, des attributs nécessaires pour que cette personne soit capable de jouir de son revenu et de traduire celui-ci en «bien-être». Les travaux de Sen ont conduit à la construction des «indices de développement humain» qui retiennent trois indicateurs : le revenu par tête, l'espérance de vie à la naissance et le niveau moyen d'éducation de la population. Cet éclairage permet déjà d'affiner la vision obtenue par le seul revenu moyen par habitant et modifie, parfois de manière importante, l'ordre des pays dans l'échelle du développement28(*).

Mais une telle approche reste limitée, car elle ne s'appuie que sur des moyennes. Or, si l'on s'en tient au seul revenu, un même revenu moyen peut en fait cacher des situations très différentes. Comme 200 euros sont beaucoup plus utiles à un sans-abri qu'au président d'une banque, si le revenu moyen augmente d'une telle somme, il n'est pas indifférent de savoir si cette hausse profite à l'un plutôt qu'à l'autre. D'où la nécessité, dans la mesure de bien-être d'une population comme de l'évolution de ce bien-être, de tenir compte des disparités de situation. Des indices d'inégalité permettent alors de représenter de manière synthétique ces disparités. En gros, il s'agit de passer du revenu moyen à un calcul du bien-être moyen. Mais si l'hypothèse que 200 euros sont plus utiles à un pauvre qu'à un riche est peu contestable, il faut quantifier cette différence d'utilité.

En supposant que le gain serait à peu près identique pour le pauvre ou pour le riche, il suffit de connaître le revenu moyen, sans se préoccuper de sa répartition ; mais si on estime que 200 euros de plus sont à peu près inutiles à un très riche, on se soucie surtout de la pauvreté et on doit connaître la manière dont le revenu se distribue dans la population.

Le choix d'un indice est ici une véritable décision politique. En outre, s'il traduit une vision de la société, son calcul se heurte à de considérables difficultés pratiques. Car, pour connaître la répartition du revenu dans la population, il faut disposer d'informations détaillées. On peut relever de telles informations en conduisant des enquêtes mais on peut également s'appuyer sur des données d'origine administrative, notamment fiscales, particulièrement utiles.29(*)

La distribution du revenu ne suffit pas pour connaître la santé moyenne (mesurée par l'espérance de vie), encore faut-il savoir de quelle manière cette santé se répartit dans la population. Encore plus délicat, il faut évaluer comment la santé est associée au revenu, l'inégalité de santé renforçant bien souvent la disparité des revenus. Et ce qui est vrai de la santé et des revenus s'applique aux autres éléments à prendre en compte : patrimoine, éducation, environnement.

Pigou n'a pas seulement parlé des externalités, des taxes contre les monopoles et de l'encouragement aux industries à rendement croissant pour faire baisser les coûts. Il est aussi allé puiser jusque chez le philosophe-économiste Henry Sidgwick (1838-1900) la problématique d'une divergence possible entre les intérêts privés et les intérêts sociaux et chez

Sidgwick, repris par Marshall, cette idée déjà vieille que l'utilité marginale du revenu était décroissante à mesure que le revenu augmentait. Si l'on ajoute à cela l'idée des utilitaristes comme Sidgwick d'après lesquelles on finirait par mesurer l'utilité comme la température ou, encore mieux, comme des molécules, on a les deux points qui amèneront une riposte de Lionel Robbins30(*).

La théorie du bien-être de Pigou repose sur deux propositions fondamentales.

La première dit que tout accroissement de la somme disponible des biens économiques va dans le sens d'une augmentation du bien-être. Il appartient à celui qui conteste cette proposition, dit-il, de faire la preuve du contraire dans les faits. La seconde se veut aussi de nature positive : étant donné l'utilité décroissante du revenu ou de la richesse, tout transfert de richesse des plus riches aux plus pauvres qui n'a pas pour effet de décourager et donc de diminuer la production représente un accroissement de bien-être. Non seulement le bien-être économique défini ici est-il la somme des bien-être individuels, mais on peut également prendre pour acquis que dans un environnement identique, la ville de Leyde et la ville de Manchester en Angleterre, par exemple, les goûts de la population de ces deux villes et un accroissement du revenu veut dire à peu près la même chose pour tous. Alors on peut faire des comparaisons interpersonnelles et comparer les deux villes dans un graphique où l'utilité est une fonction du revenu, l'accroissement étant de plus en plus faible à mesure que le revenu augmente. Ainsi, la ville qui a un revenu plus élevé perdra moins en utilité, si on la taxe, que la plus pauvre gagnera en utilité si on lui transfère le revenu de cette taxe, d'où la justification du transfert qui apporte un solde social positif en utilité31(*).

Conclusion partielle

Au cours du temps le taux de satisfaction semble être constant ou fluctuant autour d'une moyenne constant ; bien que le revenu moyen ait considérablement augmenté, or depuis la guerre le nombre des personnes s'estimant très satisfaites n'augmente pas(Esterlin et veehoven)

La population satisfait la plupart de ses besoins élémentaires grâce à ses revenus, ce qui autorise à les utiliser comme des indicateurs de bien-être traduisant la capacité de consommation des ménages. C'est précisément le revenu qui permet au ménage de maintenir sa consommation à un niveau donné, d'acquérir des biens et services en fonction de ses besoins et de ses possibilités matérielles, d'épargner, de payer ses impôts, cotisations et autres. Le niveau des revenus ne détermine pas uniquement les dépenses, mais aussi leur structure, car il oriente les choix des différentes catégories de la société en matière de consommation.

Les revenus monétaires ne font pas exception. Comme nous l'avons montré plus haut, l'absence ou l'insuffisance de revenu pendant une courte période (en l'occurrence un mois) n'est pas pour autant synonyme de pauvreté. Des ménages considérés comme indigents d'après leurs revenus ont des dépenses supérieures au seuil de pauvreté. Le recours aux dépenses pour estimer le seuil de pauvreté permet d'éviter l'erreur d'inclure au nombre des pauvres des personnes dont les revenus sont irréguliers ou simplement dissimulés. Cependant, si l'on se limite à l'analyse de la consommation, des familles à hauts revenus seront assimilées aux ménages pauvres dans la mesure où, pour une raison ou une autre, elles restreignent leurs dépenses pendant un certain temps.

CHAPITRE II. CORDONNERIE DANS LA VILLE DE GOMA

Dans ce chapitre nous allons beaucoup parler de la généralité sur la cordonnerie dans la ville de Goma son historique ainsi que les outils utilisé dans ce métier

II.1. Aperçu général sur la cordonnerie

Nous allons tout d'abord donner l'historique, la définition de la cordonnerie, les attributions du cordonnier avant de finir par la cordonnerie comme métier :

II.1.1. Historique de la cordonnerie

Au XVIIIe siècle

A cette époque, les hommes n'osent plus porter de souliers fins à boucle, de peur d'être catalogués d'aristocrates. Les gens du peuple portent en général des sabots.

Si la chaussure campagnarde reste et restera encore longtemps le sabot, la chaussure portée par le peuple des villes est, pour les hommes une chaussure de gros cuir noir dont la forme s'inspire des chaussures élégantes. Les femmes élégantes, sous Louis XVI, voient leur marche devenir parfois impossibles, ayant besoin de se caler avec une haute canne. « Sans cet effort pour reporter le corps en arrière, la poupée serait tombée sur le nez » dit l'irrévérencieux comte de VAUBLAN dans ses mémoires32(*).

En 1786, les souliers étaient luxueux à l'excès, brodés de diamants : c'était un écrin.

Le Directoire avec les Incroyables et les Merveilleuses apporta un instant l'excentrique mode des souliers à cothurnes dont les lacets enroulés symétriquement sur la jambe découverte de la femme, rappelaient les chaussons du Moyen Age. L'homme préférait l'élégante botte Anglaise. En effet, la botte devenait de plus en plus la chaussure générale, civile ou militaire, chaussure de tout homme ayant un rang dans la société33(*).

Au XIXe siècle

Durant l'empire, la botte triomphe, la botte de NAPOLÉON foule le monde, son talon écrase les résistances, frappe les sols conquis, s'incruste dans la neige glacée de la campagne de Russie. Tout le monde est botté, éperonne du matin au soir, du soir au matin. Puis l'Empereur est exilé, la Paix revient mais la botte reste. Elle s'assouplit, elle diminue en proportion, mais elle persiste. Sous le second Empire, c'est la bottine qui triomphe, de cuir ou de tissus, ornés quelquefois de broderies ou de galons. Le talon refait alors son apparition avec un aspect différent de celui de l'Ancien Régime. Celui-ci a alors la forme d'une demi-bobine se plaçant à l'extrémité postérieure de la semelle. Par ailleurs, une pièce métallique soutenant le pied est introduite sous la voûte plantaire (lieu d'implantation de l'ancien talon). La tige de la bottine, quant à elle, se hisse jusqu'à la naissance du mollet. Être cordonnier, à cette époque, c'était non seulement réparer les chaussures, mais aussi fabriquer des souliers neufs. C'était dans une échoppe souvent étroite que cet artisan exerçait son métier. Là y foisonnaient des outils parfois curieux comme : une grosse pierre lisse servant à battre le cuir, un « pied de fer », une petite enclume à pied en bois serrée entre les genoux et une grande pince à monter, un pied à coulisse gradué en points, un marteau34(*)...

Cordonnier d'aujourd'hui

La profession s'est considérablement transformée depuis une trentaine d'années. Aujourd'hui on ne trouve quasiment plus de cordonnier exclusif : ceux-ci se sont diversifiés pour devenir« opérateurs en cordonnerie et multiservices » ; et la fabrication de chaussures ne relève plus du cordonnier mais du bottier ou de la fabrication industrielle. A l'échelle nationale, la France recensait 3 825 cordonneries traditionnelles en 2005.Ces dernières années, les activités qui relèvent de la réparation sont toujours en recul. Entre 2003 et 2005, les 339 cordonneries parisiennes ont vu leur nombre baisser de 3 % par an et de 6,5 % pour les boutiques de réparation minute. Le métier de l'opérateur en cordonnerie et multiservices consiste à ajouter à son activité principale centrée sur la chaussure, des activités annexes dites de multiservices, telle que la vente d'accessoires (lacets, cirages, chausse-pied, formes, chaussons, chaussures...), la reproduction de clés, l'affûtage, la gravure (plaques minéralogiques, plaques professionnelles, cartes, gravures, tampons...), la photocopie35(*)...

II.1.2. Description des taches et conditions de travail

Etre cordonnier, c'est avoir beaucoup de talent, d'imagination, de patience et surtout d'une très bonne organisation en plus de l'amour de la qualité du travail. Le cordonnier peut s'exercer dans une boutique, dans un magasin, dans une galerie marchande ou dans une entreprise, même s'il travaille généralement dans un atelier. Il commence par accueillir son client afin de diagnostiquer éventuellement la pièce d'objet de son intervention et d'établir un devis en estimant le coût de son travail ainsi qu'en déterminant le délai d'exécution de la commande. Des tâches qui doivent être brèves et rapides car ce sont des éléments très utiles à la prise de décision de la clientèle dès son passage à l'atelier du cordonnier. La célérité est de règle car les clients sont exigeants et il y a aussi des concurrents. Il faut maîtriser le temps et avoir une notion à peu près pour le temps utile à chaque tâche demandée.36(*)

Le cordonnier est un artisan qui fabrique, répare, rénove ou décore des articles tels que chaussures, sacs, cartables, ceintures et autres objets en cuir et ses dérivées. De nos jours, il associe ses principales activités à la confection ainsi qu'à la vente des produits consommables et accessoires utiles pour l'entretien de ces principaux produits.

Le métier de cordonnier

Lors de son travail aussi bien la fabrication que la réparation, il découpe, assemble, monte les différents éléments formant les chaussures en collant, piquant et réalisant la couture. En cas de réfection de semelle, le cordonnier fait appel au rapiéçage en chargeant par de fines pièces de remplacement les parties endommagées. En prévention d'une usure excessive, il rapporte de pièces métalliques ou synthétiques, appelées patins, fixées à chaque bout de la semelle. Voici un exemple de séquence d 'opérations durant la phase d 'exécution lors de la confection et de la réparation des chaussures : décollage ou défection des coutures, traçage du dessin , découpage gabarit , perçage, assemblage par clouage , couture ou collage, ajustage , teinture, peinture, estampage , cirage , polissage et lustrage . Notons que dans le cas de réparation, la chaussure passe toujours par le fraisage et le ponçage avant d'être envoyée en finition37(*).

Comme matières pour réaliser une oeuvre, l'artisan a le choix entre le cuir, la crêpe, l'élastomère, le caoutchouc, le tissu, etc. et à l'assemblage. Il peut utiliser ensemble ou séparément les éléments tels que la colle, les clous, la ficelle et les rivets .Enfin, viennent les boucles, oeillets et velcro pour le système de fermeture ou pour la décoration. Dans ses activités principales, le cordonnier produit les articles tels que les chaussures et les bottes ainsi que les ceintures, les sacs, les sacoches et les cartables. En plus, il assure aussi des activités annexes comme la vente des produits destinés à leur entretien à savoir les cirages avec ses dérivés, les brosses, les lacets ainsi que les fausses semelles. D ' ailleurs ,vous trouverez aussi des accessoires complètement hors de ce secteur tels que les plaques d ' immatriculation de voiture, les cachets, les clés dupliquées et bien d' autres dans le but de faire face à la rude concurrence des prestataires de services rapides qui prennent une part de marché des cordonniers . Allant des plus modernes aux traditionnels et des plus petits aux plus gros, les outils et machines utilisés par le cordonnier sont aussi multiples que variés et constituent des investissements aux utilisateurs. Leurs instruments de travail de très petite et de petite taille sont les aiguilles, les ciseaux, les cisailles, les couteaux, les tenailles, le marteau, la poinçonneuse, la riveteuse et de taille moyenne la perceuse, la ponceuse et enfin de grosse taille les machines- outils tels que la fraiseuse, le touret à meuler et la machine à coudre38(*).

II.1.3. Les avantages et les inconvénients du métier de cordonnier

Un bon cordonnier est à la fois artisan et commercial. Il doit avoir plusieurs qualités et est capable de développer nombreuses compétences. Avec ses savoir- faire et compétences techniques seront associées des compétences plutôt commerciales. S'il a une maîtrise des techniques spécifiques du métier et aime la précision (bonne aptitude visuelle), une habilité manuelle est nécessaire avec un esprit créatif et plein de curiosité. Il sait aussi faire preuve de patience, avoir un sens de la relation développé (bon accueil). Il doit être un gestionnaire, rigoureux et adopter la culture du professionnalisme39(*).

C'est un métier qui présente beaucoup d'avantages grâce à la clientèle variée allant de gens de quartier en passant par les handicapés aux hommes célèbres. Il permet aussi à un ouvrier d'évoluer au sein de son entreprise en devenant chef d'atelier ou se former en interne pour maîtriser d'autres spécialités. En devenant polyvalent, un employé a plus de chance à postuler à d'autres postes de son choix au sein de l'entreprise ou ailleurs ou à s'ouvrir à d'autres secteurs ou encore de pouvoir monter ses propres affaires. En entreprise, l'ouvrier cordonnier travaille suivant un horaire régulier ce qui lui permet de vaquer à d'autres occupations. L'approche genre est possible avec ce métier même si les femmes ne sont pas nombreuses à l'exercer. C'est un métier qui a un bon avenir devant lui car les études effectuées durant ces dernières années ont montré que la tendance des besoins en chaussures évolue en augmentant. Toutefois, l'exigence de la clientèle suit la même tendance c'est- à - dire qu'il faut augmenter la qualité des produits proposés40(*).

Ce métier a ses désavantages malgré ses nombreux avantages : le cordonnier est contraint de travailler dans le bruit, sous la poussière en respirant les odeurs des produits de collage et de solvant. Depuis un certain moment, les réparateurs de chaussures ont connu une réduction de la demande de leurs interventions suite à la mode de consommation adoptée par les français qui veut que toutes chaussures usées soient jetées directement ou envoyées à la poubelle au lieu d 'être réparées au profit des cordonniers . Concernant la confection, l'entrée des produits en provenance des pays du Sud - est asiatique concurrence durement les produits des cordonniers locaux pour leur coût relativement bas ainsi que les réparateurs express qui ne font qu'assembler des pièces préfabriquées. Ainsi, ils ont été obligés d'assurer d'autres activités annexes qui n'ont aucune relation avec leur domaine afin de survivre et de maintenir leur clientèle.41(*)

II.2. La cordonnerie dans la ville de Goma

L'atelier la manne du ciel assure gratuitement la formation des personnes vivant avec handicap dans la ville de Goma depuis janvier 2014 une dizaine des jeunes sont initiés aux techniques de fabrication et de réparation des chaussures et ceintures42(*)

Pour résoudre certains de ses problèmes, l'homme cherche à transformer la nature pour produire certains biens pouvant entrer à la satisfaction de ses besoins et cela en utilisant des moyens locaux de son milieu. Tel est le cas de la cordonnerie dans la ville de Goma qui transforme la peau en cuir, qui est surtout un des fondements des activités de la cordonnerie dans ville.

II.2.1. Caractéristique de la cordonnerie dans la ville de Goma

La cordonnerie s'occupe principalement de deux services à savoir :

Le service qui s'occupe de la fabrication locale des souliers, ceintures, porte pièce, porte-clés, mallettes,... Ces services sont visibles dans les cordonneries qu'on peut qualifié de grandes. Toutefois, les petites se contentent de la fabrication de sandales en pneu.

Le service qui s'occupe de raccommodage des souliers usés et remplacement de semelles. Contrairement à ce premier service, ce second tient bel et bien sa place dans les grandes et petites cordonneries.

On parlerait en principe de la description des tâches et conditions de travail, heureusement que ce point a été traité dans la généralité sur la cordonnerie. Voici les outils à la disposition du cordonnier dans l'exercice de son activité.

Parmi les nombreux matériels qu'utilise le cordonnier de la ville de Goma, nous citons :

- Le maître ruban : qui sert à mesurer ;

- L'enclume qui supporte les souliers lorsqu'on les cloue ;

- La pince coupante qu'on se sert lors du montage d'un soulier ;

- La machine à coudre évidemment pour la couture de cuir ;

- Le marteau servant à clouer les chaussures à cas de la mise de talon au soulier ;

- Les couteaux pour le découpage de cuir, semelles,...

- La forme en bois d'un soulier ;

- Etc.

Voilà ce que nous pouvons dire de la cordonnerie dans la ville de Goma, la section suivante va donner plus d'éclaircissements en quantifiant les données récoltées sur terrain.

Conclusion partielle

Ce nouveau métier d'opérateur en cordonnerie et multiservice s'expose à de nombreux produits chimiques dont les dangers sont encore mal connus des utilisateurs ,Exposé aux effets de la mondialisation et à l'arrivée de chaussures bon marché sur lesquelles les réparations s'avèrent souvent inutiles et coûteuses, le métier de cordonnier s'oriente de plus en plus vers la polyvalence.

La cordonnerie étant l'un de métier le plus négligé par la jeunesse intellectuel nous allons tenter de trouver leur niveau de revenu et l'affectation de ce dernier.

CHAPITRE III : ANALYSE DES DONNEES D'ENQUETE SUR LE LIEN ENTRE REVENU, SATISFACTION ET BIEN-ETRE DES MENAGES

Ce troisième chapitre a pour objet de donner les résultats de notre étude. Ce chapitre est subdivisée en quatres sections notamment : l'approche méthodologie, la présentation des données, l'interprétation des données et en fin la discussion des résultats.

III.1. l'approche méthodologique

Dans cette section nous présenterons les techniques de collecte des données, de dépouillement, de traitement et d'analyse des données.

III .1.1. Collecte des données par enquête

III.1.1.1. Elaboration du questionnaire d'enquête

Cette enquête nous a permis d'obtenir, grâce à un questionnaire, d'une part les informations sur l'entreprise en générale et d'autre part, les informations portant sur les aspects quantitatifs et qualitatifs dans son ménage. Ces questions ont été soumises aux cordonniers de la ville de Goma.

Pour y arriver, nous avons utilisé un questionnaire que nous avons soumis à un échantillon de 80 cordonniers. Ce questionnaire comprend 24 questions regroupées à 4 thèmes : profil du répondant (questions 1 à 8), information sur l'entreprise (la question 9 à 13), revenus (questions 14 à 17), besoins et satisfaction (questions 18 à 24)

III.1.1.2. Population de l'étude et l'échantillon

La population cible est l'ensemble pour lequel on veut recueillir des informations et sur lequel doit porter les conclusions de l'enquête. Dans le cadre de notre travail, la population cible est l'ensemble des cordonniers de la ville de Goma,

Dans le cadre de notre travail pour extraire notre échantillon de la population d'étude nous nous sommes servis de la méthode non probabiliste car nous ne disposons pas d'une base de sondage. La procédure probabiliste ou objective, basée sur les lois du Hasard et dans laquelle l'analyste n'intervient pas pour décider quelle unité fera partie ou non de l'échantillon43(*).

Ainsi nous avons opté pour un échantillonnage 40 cordonniers pour l'administration du questionnaire.

III.1.1.3. Déroulement de l'enquête

Notre enquête s'est fait pendant 6 jours du 9 septembre au 15 septembre 2017. Nous avons distribué 80 protocoles. Il est à signaler que pendant la collecte des données nous n'avons pas rencontré des difficultés car tous nos protocoles ont été répondus pendant le dépouillement.

III.1.2. Dépouillement, analyse et traitement des données de l'enquête

Dans le cadre de notre travail nous avons choisi le protocole d'enquête à questions ouvertes et fermées. Pour des questions posées et réponses données par les enquêtés nous avons dépouillé en faisant recours à la matrice de dépouillement des données.

Pour les questions fermées la technique adoptée est celle de pointage des occurrences qui ont été prises pour des catégories pendant l'analyse du contenu et pour la question ouverte la synthèse des réponses s'est réalisée après établissement d'une liste de toutes les réponses proposées par les enquêtés regroupées en catégories suivant leur ressemblance et en suite les catégories sont codifiées selon un modèle hiérarchique numérique.

Ainsi codifiées, les données du pointage par catégorie ont été saisies pour traitement statistique grâce aux paquets de logiciel de statistique pour les sciences sociale `'SPSS''.

III.1.3. traitement et analyse des données

Pour le traitement des données nous avons utilisé la méthode statistique qui consiste à recueillir les données en vue de les organiser ou de le regrouper; de les résumer et de les décrire sous forme de tableaux ou de graphiques, et de les soumettre à la critique et tout en tentant de les interpréter44(*)

III.2. Présentation et interprétation des données

Cette section vise à présenter et à interpréter les résultats de notre enquête. Cette partie est subdivisée en 3 parties notamment : l'analyse descriptive des caractéristiques des enquêtés, la présentation et interprétation des données.

III.2.1. Profil du répondant

Il sera question de présenté la relation existant entre la variable niveau d'étude et celle de sexe pour dégager les différentes répartitions

III.2.1.1. Distribution des répondants selon leur niveau d'étude et le sexe

Cette distribution donne la structure de notre échantillon suivant leur niveau d'étude et leur sexe. La présente distribution donne la structure de notre échantillon suivant leur niveau d'étude et selon le sexe. Les différents niveaux considérés sont : primaire non achevé, primaire achevé, secondaire non achevé et secondaire achevé. Ceux qui ont répondu primaire achevé sont ceux qui ont déjà suivi un programme d'éducation formel pendant 6 ans d'école primaire. Ceux qui ont répondu secondaire achevé  sont ceux après le niveau primaire ont encore fait quelques années à l'école

Tableau n°1 : Structure de l'échantillon selon le niveau d'étude et le sexe

Sexe du répondant

Niveau d'étude

Masculin

Féminin

Total

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Primaire (non achevé)

14

17,5%

2

2,5%

16

20,0%

Primaire (achevé)

4

5,0%

0

0,0%

4

5,0%

Secondaire (non achevé)

46

57,5%

2

2,5%

48

60,0%

Secondaire (achevé)

12

15,0%

0

0,0%

12

15,0%

Total

76

95,0%

4

5,0%

80

100,0%

Source : Notre enquête

La lecture de ce tableau montre que 95,5% de nos répondants sont constitués d'hommes contre 5% de femmes, cette observation s'explique par le fait que le métier de la cordonnerie est plus apprécié chez les hommes que chez les femmes et en plus, il s'en dégage que plus de la moitié de nos répondants soit 57% ont un niveau d'étude secondaire non achevé, ceci suggérant l'observation qui classerait la cordonnerie dans le métier de second plan, qui ne demande pas une formation de grande envergure pour qu'il soit efficace. Cette observation sera toujours discutable car notre étude s'est étendue sur des petites entreprises ne présentant pas une expertise industrielle.

III.2.1.2. Distribution des répondants selon leur niveau d'étude et le sexe

Cette distribution donne la structure de notre échantillon suivant leur âge et selon leur sexe. Les différents intervalles d'âge considérés sont : Moins de 21 ans, 21 à 30 ans, 31 à 40 ans, 41 à 50 ans et plus de 50 ans. Chaque répondant retrouve son âge entre une de ces intervalles.

Tableau n°2 : Répartition de l'échantillon selon la tranche d'Age et le sexe.

Sexe

Tranche d'âge

Masculin

Féminin

Total

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Moins de 21 ans

15

18,8%

1

1,2%

16

20,0%

De 21 à 30 ans

39

48,8%

2

2,5%

41

51,2%

De 31 à 40 ans

14

17,5%

1

1,2%

15

18,8%

De 41 à 50 ans

4

5,0%

0

0,0%

4

5,0%

Plus de 50 ans

4

5,0%

0

0,0%

4

5,0%

Total

76

95,0%

4

5,0%

80

100,0%

Source : Notre enquête

A la lumière de ce tableau, nous remarquons toujours la grande signification de la répartition d'hommes que des femmes, ceci s'explique par la même observation faite précédemment dans le tableau n°1, par ailleurs, il est à remarquer dans cette représentation que la grande majorité de nos répondants soit 48,8% ont un âge compris entre 21 et 30 ans, cette classe nous suggère la moyenne d'âge de notre échantillon qui est de 29,15 ans, ceci nous fait remarqué que la cordonnerie est un métier qui demande de l'énergie et de l`endurance, sur ce, sont plus les jeunes qui s'y mettent trop que les personnes très âgées. Ceci se confirme par la moitié du nombre de femmes qui s'aligne dans la tranche d'âge de 21 à 30 ans et cela sur une pondération de 2,5% de l'ensemble.

III.2.1.3. Distribution des répondants selon leur quartier de résidence

Ici nous allons seulement catégoriser nos répondant selon leur quartier de résidence ou de l'emplacement de leur entreprises

Tableau n°3 : Quartier de résidence

QUARTIER

Effectifs

Pourcentage

AFIA BORA

8

10,0

KATINDO

13

16,3

KATOYI

8

10,0

KYESHERO

8

10,0

MABANGA NORD

8

10,0

NDOSHO

30

37,5

NYABUSHONGO

1

1,3

VIRUNGA

4

5,0

Total

80

100,0

Source : Nos enquêtes sur terrain

Au regard de ce tableau, nous remarquons que l'échantillon pris a été très bien distribué dans différents quartiers de la ville de Goma, mais une grande majorité de notre échantillon est représenté par le quartier NDOSHO sur une pondération de 37,5%. La minorité de cette observation est représenté par les cordonniers du quartier NYABUSHONGO et cela sur une représentativité de 1,3% sur un ensemble de 80 cas enquêtés.

III.2.1.3. Distribution des répondants selon leur état civil et son statut dans le ménage

La présente distribution donne la structure de notre échantillon suivant leur état civil et le statut dans le ménage. Ceux qui ont répondu célibataire et dépendant sont ceux qui n'ont jamais contracte aucune relation conjugale mais qui sont sur le toit de leurs parents soit chez un tuteur, et ceux qui ont répondu marié sont ceux qui sont de plus part de chef de ménage en étant marié.

Tableau n°4 : Répartition de l'échantillon selon l'état civil du répondant avec son statut dans son ménage

Etat civil du répondant

Statut dans le ménage

Célibataire

Marié

Total

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Chef de ménage

17

21,2%

39

48,8%

56

70,0%

Dépendant

20

25,0%

4

5%

24

30,0%

Total

37

46,2%

43

53,8%

80

100,0%

Source : Notre enquête

La lecture de ce tableau, nous montre que 53,8% de nos répondants sont mariés contre 48,8% qui sont célibataires, ceci justifiant le fait que la cordonnerie est perçue avantagé pour les personnes mariées et il s'en dégage que la classe de personnes mariées représentent 48,8% sur 70% de cas observés. Nous remarquons par ailleurs que 5% de nos répondants sont mariés mais optent sur la qualification du statut dépendant dans leur ménage. Ceci stipule à fortiori qu'il s'agirait bel et bien des femmes qui font la cordonnerie pour aider leur famille. Il s'en dégage de cette lecture en outre que les célibataires représentent en grande majorité des ceux qui optent sur le statut dépendant dans leur ménage soit 25% de cas sur un ensemble de 30% de nos observations représentant cette classe. Il sied de comprendre de cette distribution que la cordonnerie procure une certaine indépendance car une bonne pondération de célibataire se voue être chef de ménage sur 17% de cas observé. En définitive, nous pouvons dire pour ce qui nous concerne qu'il n'est pas à affirmer qu'il faut être marié pour s'assurer de la responsabilité de sa famille.

III.2.1.4. Distribution des répondants selon leur nombre de personnes prise en charge et son statut dans le ménage

Nous allons seulement parler de la responsabilité de nos répondants dans le ménage et leur statut dans le ménage.

Tableau n°5 : Réparation des répondants selon le nombre de personnes prise en charge avec le statut du répondant dans son ménage

Statut

Nombre de personne

Chef de ménage

Dépendant

Total

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

0 à 1 personnes

14

17,5%

23

28,8%

37

46,2%

2 à 5 personnes

29

36,2%

0

0,0%

29

36,2%

6 à 10 personnes

12

15,0%

1

1,2%

13

16,2%

Plus de 10 personnes

1

1,2%

0

0,0%

1

1,2%

Total

56

70,0%

24

30,0%

80

100,0%

Source : Notre enquête

Nous remarquons à l'examen de ce tableau, que 70% de nos répondants sont des chefs de leur ménage contre 30% qui sont dépendants, ceci renseigne le fait que la grande majorité de ceux qui font le métier de la cordonnerie, en considère comme gagne-pain de leur famille. Il est à remarquer par ailleurs que la grande majorité de nos répondants qui prend en charge au maximum une personne est représentée plus par les personnes dépendantes. Ceci se justifie par le fait que les jeunes célibataires n'ont pas beaucoup de charge et le métier de la cordonnerie leur procure sécurité de petites nécessités quotidiennes. En plus, il s'en dégage que 36,2% de personnes postulent sur la prise en charge de 2 à 5 personnes, cette classe nous suggère après calcul la moyenne des personnes prises en charges par le métier de la cordonnerie qui est évalué à 2,66 personnes environ 3 personnes. En effet, notre tableau, nous met en lumière que les personnes qui sont dépendantes dans leur famille, font la cordonnerie pour se prendre en charge ou couvrir le minimum de leur dépense tandis que les personnes qui sont chef de ménage, font le métier de la cordonnerie pour assurer la survie de leur famille car le grand nombre de personnes prises en charge est attaché à la catégorie des responsables de leur famille.

III.2.2 Information sur l'entreprise

III.2.2.1. Distribution de nos répondants selon leurs titre dans l'entreprises

Dans cette partie il suffit de savoir quel titre notre répondant prend dans l'entreprise (atelier)

Tableau n°6 : Profil du répondant dans l'entreprise

Profil

Effectifs

Pourcentage

Propriétaire

50

62,5

Employé

17

21,3

Associé

13

16,3

Total

80

100,0

Source : Notre sur terrain

A la lumière de ce tableau, nous remarquons que plus de la moitié, soit 62,5% de l'ensemble des personnes enquêtées, nous renseignent qu'elles sont propriétaires de leur entreprise, les personnes qui se rangent dans la catégorie des employés de leur entreprise ont une représentativité de 21,3%. Et en dernier lieu, nous avons les personnes qui s'alignent sur la catégorie des associées et cela sur une pondération de 16,3%.

III.2.2.1. distribution de nos répondants selon leur Age et le nombre d'employé

Dans cette distribution nous allons seulement savoir si l'âge de l'entreprise peut avoir une influence sur le nombre d'employé

Tableau n°7 : Age de l'entreprise

Nombre d'employés

Age de l'entreprise

1

2

> 2

Total

n

%

n

%

N

%

n

%

Moins de 5 ans

25

31,2%

14

17,5%

3

3,8%

42

52,5%

6 à 10 ans

15

18,8%

7

8,8%

8

10,0%

30

37,5%

Plus de 10 ans

0

0,0%

8

10,0%

0

0,0%

8

10,0%

Total

40

50,0%

29

36,2%

11

13,8%

80

100,0%

Source : Notre enquête

A la lumière de ce tableau, nous remarquons que la moitié de nos répondants emploie une seule personne dans leur entreprise, ceux qui utilisent 2 personnes dans leur entreprise ont une représentativité de 36,2% contre 13,8% de ceux qui utilisent plus de 2 personnes. Cette observation, nous renseigne que la cordonnerie ne génère pas de grosses sommes qui permettraient aux propriétaires d'embaucher un grand nombre de personnes. Nous remarquons par ailleurs que sur l'ensemble de nos observations que 52,5% sur le total de l'ensemble situent l'âge de leur entreprise à moins de 5 ans dont la grande majorité de cette catégorie emploie une seule personne. Cette observation est la même pour les personnes qui situent l'âge de leur entreprise entre 6 et 10 ans. Nous pouvons dire par ces observations que l'âge de l'entreprise n'influe pas sur la taille du personnel engagé. Ceci est observable dans notre cas mais reste discutable dans d'autres cas.

III.2.3. Revenus

Dans cette partie nous allons tenter de répondre à nos questions de recherche en montrant la relation qui existe entre le revenu et le bien-être dans le ménage des cordonniers.

III.2.3.1. Distribution du revenu mensuel de l'entreprise, de son conjoint, et d'autres formes de revenus reçus des autres membres de famille

Ici nous allons seulement savoir si le revenu du ménage peut varier selon si il y a des ajouts ou transferts en provenance d'autres ménages ou de prestations sociales.

Tableau n°8 : Comparaison du revenu mensuel de l'entreprise avec le revenu du ménage qui tient compte des ajouts du conjoint et des apports d'ailleurs mensuellement

Revenu mensuel de l'entreprise

Revenu mensuel

Effectifs

Pourcentage

20 à 40 $

38

47,5

41 à 60 $

11

13,8

61 à 80 $

30

37,5

81 à 100 $

1

1,3

Total

80

100,0

Revenu mensuel du ménage en tenant compte du revenu du (de la) conjoint(e) et des apports externes

20 à 40 $

32

40,0

41 à 60 $

6

7,5

61 à 80 $

13

16,3

81 à 100 $

21

26,3

Plus de 100 $

8

10,0

Total

80

100,0

Source : Notre enquête

Au vu de ce tableau, il sied de savoir que le montant maximum du revenu mensuel de l'entreprise est évalué à 100$ et le montant minimum à 20$ et enfin la moyenne observée est de 48,7$. Nous remarquons que les pondérations des personnes situées dans la classe de revenu compris entre 20 et 40 $ diminuent de 7,5% lorsqu'il y a considération des différents apports de la famille au-delà du revenu de l'entreprise. Nous remarquons également la baisse de taux de personnes situées dans la catégorie de revenu mensuel compris entre 41 et 60$ de 6,3% en considérant toujours les apports externe à l'entreprise. Ceux qui est à remarquer est le fait que le pourcentage des personnes situant leur revenu entre 81 et 100$ passe de 1,3% à 26,3% et une nouvelle classe s'observe lorsqu'on calcule le revenu du ménage en tenant compte des apports hors l'entreprise, c'est celle du revenu allant à plus de 100$ et cela sur une pondération de 10%.

Le montant minimum observé lors du calcul de revenu mensuel du ménage reste toujours à 20$ mais par ailleurs le montant maximum va jusqu'à 110$. La moyenne de l'observation passe de 48,7$ à 63,4$

III.2.3.2. Distribution selon leur répondant qui détient ou qui sont propriétaire d'un terrain

Selon notre distribution nous allons seulement parler des propriétaires ou associé qui détiennent leurs propres terrains ou parcelle

Tableau n°9 : Détention d'un terrain par le répondant

Détention du terrain

Effectifs

Pourcentage

Oui

8

10,0

Non

72

90,0

Total

80

100,0

Source : Notre enquête

A la lumière de ce tableau, nous remarquons que la grande majorité de notre échantillon affirment ne pas être propriétaire d'un terrain, ceux qui avouent être propriétaire d'un terrain, ont une représentativité de 10% de notre échantillon.

III.2.3.3. distribution du répondant selon la source de formation et le revenu de la cordonnerie

Dans cette partie nous tenter répondre s'il y a une relation exacte avec des personnes qui n'ont fait de formation pour devenir cordonnier et leur niveau de revenu.

Tableau n°10 : Répartition de l'échantillon selon la source de la formation et le revenu généré par la cordonnerie

SOURCE DE FORMATION

REVENU

Centre de formation

Auprès d'un autre cordonnier

Seul

Total

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

20 à 40 $

8

10,0%

25

31,2%

5

6,2%

38

47,5%

41 à 60 $

0

0,0%

11

13,8%

0

0,0%

11

13,8%

61 à 80 $

0

0,0%

30

37,5%

0

0,0%

30

37,5%

81 à 100 $

0

0,0%

1

1,2%

0

0,0%

1

1,2%

Total

8

10,0%

67

83,8%

5

6,2%

80

100,0%

Source : Notre enquête

La lecture de ce tableau, nous renseigne que 83,8% de nos répondants ont appris auprès d'un autre cordonnier leur métier de cordonnerie. Ceci vient nous montrer combien de fois, plusieurs apprennent en compagnie et deviennent cordonnier par expérience en côtoyant un proche dans le métier ; ces personnes, dans leur grande majorité parviennent à générer un revenu situé entre 61 et 80 $. Il en découle que 13,8% de nos répondants ont un revenu mensuel situé dans l'intervalle de 41 à 60 $ qui reprend la moyenne de revenu généré par la cordonnerie de nos répondant après calcule qui s'élève à 48,77$. On notera également que 47,5% de nos répondants représentent la classe des personnes qui ont un revenu situé entre 20 et 40$ et dans leur grande majorité, ont appris leur métier auprès d'un autre cordonnier. Ceux qui ont été au centre de formation ont une représentativité de 10% et ne savent générer au-delà de 40$, il en est de même pour ceux qui ont appris le métier seul qui représente 6,2%. Ceci nous ramène à comprendre que le fait d'acquérir la connaissance et de travailler dans un environnement où l'on offre le service, la réputation peut s'en découlé et jouerait d'un facteur important dans l'accroissement du chiffre d'affaire une fois autonome.

III.2.3.4. distribution du répondant selon la comparaison de leur revenu et d'autres sources de revenu

Ici il s'agit de voir si d'autres sources de revenu à une influence positive sur le revenu perçu dans l'entreprise et sur le bien-être dans leur ménage.

Tableau n°11 : Répartition de l'échantillon selon l'appréciation de la comparaison de revenu de la cordonnerie au regard des dépenses du ménage avec les autres sources de revenus

Comparaison de revenu

Autres sources

couvrent exactement les dépenses

inférieurs aux dépenses

Total

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Bus ou moto

0

0,0%

5

6,2%

5

6,2%

Boutique

12

15,0%

3

3,8%

15

18,8%

Aucune

9

11,2%

51

63,8%

60

75,0%

Total

21

26,2%

59

73,8%

80

100,0%

Source : Notre enquête

Ce tableau nous renseigne que 73,8% de nos répondants affirment que les revenus générés par la cordonnerie sont inférieures aux dépenses de leur ménage et que dans leur grande majorité n'ont aucune autre source de revenu à part la cordonnerie. Ceci s'explique par le fait que les ressources générées ne donnent pas la possibilité d'épargner ou d'investir dans une autre activité, car elles sont inférieure dans sa grande majorité aux dépenses quotidiennes de la famille. Par ailleurs ceux qui postulent sur le fait que les ressources générées par la cordonnerie couvrent exactement les dépenses, nous montrent sur 15% de cas qu'ils oeuvrent pour leur grande majorité dans le secteur de petit commerce « boutique » pour suppléer aux revenus générés par la cordonnerie. Il est à remarquer également que ceux qui ont un bus ou une moto, se plaignent d'avoir des revenus inférieurs aux dépenses de leurs ménages. Ceci nous amène à comprendre dans notre cas, que la multiplicité des ressources peut aussi renseigner sur la multiplicité des dépenses et dans sa grande majorité nous pensons que les gros des dépenses sont axés aux dépenses ménagères.

III.2.3.5. distribution du répondant selon leurs dépenses mensuelle domestique

Ici il s'agit de voir si le revenu couvre quels besoins parmi tout le besoins dans le ménage du cordonnier et savoir si nous allons avoir une réponse à nos questions de recherche.

Tableau n°12 : Dépenses mensuelles domestiques

Dépenses

Effectifs

Pourcentage

Alimentation (eau, énergie pour cuisson et boisson)

29

36,3

Loyer (du ménage et non de l'entreprise)

35

43,8

Soins de santé

8

10,0

Electricité

8

10,0

Total

80

100,0

Source : Notre enquête

Nos observations à la lumière de ce tableau, nous prouvent que le grand lot de dépenses mensuelles domestiques revient au payement du loyer et cela nous est révélé sur une pondération de 43% de cas observé. Ceux qui pensent que c'est d'abord l'alimentation qui prend le plus gros paquet du revenu mensuel ont une représentativité de 36,3%. Ceux qui postulent sur le soin de santé ont représentent 10% et le même pourcentage revient à ceux qui s'accordent à l'électricité comme dépenses primaires.

III.2.3.6. distribution du répondant selon leurs dépenses mensuelle domestique

Dans cette partie nous allons seulement parler de la relation qui existe entre le revenu et la couverture de leur besoin primaire.

Tableau n°13 : Comparaison entre les revenus de la cordonnerie et les dépenses mensuelles domestiques

Occurrences

Effectifs

Pourcentage

Revenus de la cordonnerie couvrent exactement les dépenses de mon ménage

21

26,3

Revenus de la cordonnerie sont inférieurs aux dépenses de mon ménage

59

73,8

Total

80

100,0

Source : Notre enquête

Notre analyse nous renseigne que les personnes qui pensent que le revenu de la cordonnerie sont inférieurs aux dépenses de leur ménage ont une grande représentativité de 73,8%. Ceux qui s'accordent au fait que le revenu de la cordonnerie couvrent exactement les dépensées de leur ménage ont une représentativité de 26,3%.

III.2.3.7. distribution du répondant selon leur appréciation de la vie

Nous allons voir si les répondants sont satisfaits de leur vie à part le revenu perçu par l'activité de la cordonnerie

Tableau n°14 : Evaluation de l'appréciation du cout de vie sur une échelle de 0 à 5

Evaluation

Effectifs

Pourcentage

0/5 "Pas satisfait du tout"

17

21,3

1-2/5 "Pas assez satisfait"

41

51,3

3/5 "Moyennement satisfait"

22

27,5

Total

80

100,0

Source : Notre enquête

Avec cette évaluation, nous remarquons que 51,3% de nos observations s'accordent sur une cote de 51,3% et donnent le renseignement du « pas assez satisfait » ; Ceux qui évaluent leur satisfaction sur le moyennement satisfait ont une représentativité de 7,5%, tandis que ceux qui postulent sur l'appréciation du pas du tout satisfait ont une représentativité de 21,3%.

III.2.3.7.1. distribution du répondant selon leur appréciation de la vie

Justification de l'appréciation de la vie selon la compréhension tout un chacun.

Tableau n°15 : Raison de l'évaluation du cout de vie

Raison

Effectifs

Pourcentage

Manque de moyen pour renforcement de capacité

5

6,3

Parce que ça ne me suffit pas

58

72,5

Pas trop de charge

17

21,3

Total

80

100,0

Source : Notre enquête

A la lumière de ce tableau, nous voyons que la grande majorité de nos répondants pensent que le revenu mensuel de la cordonnerie ne suffit pas et cela justifie leur réponse à la question du tableau n°18 et cela sur une pondération de 72,5%. Ceux qui pensent que leur appréciation sur le revenu de la cordonnerie s'explique par le fait qu'il n'y ait pas trop de charge ont une représentativité de 21,3%.

III.2.3.8. distribution du répondant selon leur niveau d'épargne

Ici nous allons seulement savoir le nombre d'épargnant parmi nos répondants.

Tableau n°16 : Epargne du cordonnier

Epargne

Effectifs

Pourcentage

Oui

14

17,5

Non

66

82,5

Total

80

100,0

Source : Notre enquête

A la lumière de ce tableau, nous voyons que la grande majorité de notre échantillon est cela sur une pondération de 82,5% s'accorde de ne pas faire partie d'un groupe d'épargne (mutualité ou groupement solidaire). Ceux qui s'accordent sur le fait de faire partie d'un groupe d'épargne ont une représentativité de 14%.

III.2.3.9. distribution du répondant selon les avantages acquit dans le métier de la cordonnerie

Il sera question de répertorié combien de personnes ont évolué dans leur métier et quels matériels a été acquit dans ce métiers toute la période d'activité.

Tableau n°17 : Avantages matériels

Avantage

Effectifs

Pourcentage

Achat parcelle

9

32,1

Construction d'une maison

8

28,6

Achat d'une voiture, moto, vélo

8

28,6

Boutique

3

10,7

Total

28

100,0

Source : Notre enquête

Au vue de ce tableau, nous remarquons que ceux qui pensent évoluer avec leur activité de la cordonnerie sont au nombre de 28 personnes sur 80 enquêtées, soit 35%. Cette portion de notre échantillon, nous montre les diverses raisons qui poussent l'enquêté à s'aligner dans cette observation, et il en découle que 32,1% de cas observés nous affirment l'achat d'une parcelle ; ceux qui s'accordent sur la construction d'une maison ont une représentativité de 28,6%, la même pondération est attribuée à ceux qui s'accordent à l'achat d'une voiture, moto ou vélo. Ceux qui ont une boutique ont une représentativité de 10,7%.

III.2.3.10. distribution du répondant selon le niveau d'épargne mensuel

Il est seulement question de voir la somme versé par nos répondants dura une période donnée.

Tableau n°18 : Epargne mensuel

Epargne en FC

Effectifs

Pourcentage

30000

5

35,7

45000

8

57,1

60000

1

7,1

Total

14

100,0

Source : Notre enquête

La grande majorité s'accorde pour ceux qui s'alignent sur l'épargne mensuelle, sur un montant de 45 000 FC et cela sur une pondération de 57,1%. Ceux qui s'accordent sur un montant de 30000 FC par mois d'épargne ont une représentativité de 35,7%

III.3. discussion des résultats

En ce qui concerne cette section, nous allons confronter nos observations du terrain avec les résultats de notre recherche bibliographique. En cherchant à savoir s'il existe une corrélation entre les revenus des cordonniers de Goma, et la satisfaction de leurs besoins primaires, nous avons défini certains paramètres qui nous ont permis de récolter les informations afin de pouvoir les mettre en relation avec notre observation bibliographique. Il s'agit du revenu mensuel du cordonnier et la satisfaction de ses besoins.

Notre étude s'est étalonnée sur un échantillon de 80 cordonniers répertoriés dans différents quartier de la ville de Goma dont 95,5% d'entre eux sont des hommes contre 5% de femmes, cette observation s'est expliqué par le fait que le métier de la cordonnerie est plus apprécié chez les hommes que chez les femmes et en plus, notre échantillon est représenté sur 57% de cas observés par des personnes ayant un niveau d'étude secondaire non achevé, ceci suggérant l'observation qui classerait la cordonnerie dans le métier de second plan, qui ne demande pas une formation de grande envergure pour qu'il soit efficace bien que l'observation faite sera toujours discutable car notre étude s'est étendue sur des petites entreprises ne présentant pas une expertise industrielle.

Sur une moyenne d'âge de 29,15 ans, nous nous sommes permis d'affirmer que la cordonnerie est un métier qui demande de l'énergie et de l`endurance, sur ce, sont plus les jeunes qui s'y mettent trop que les personnes très âgées. Par ailleurs, plus de la moitié de notre échantillon est représenté par les personnes mariées et cela nous est révélé sur 53% de cas observés. Une autre pondération revient aux célibataires et cela sur une pondération de 46,3%.

En comparant avec le statut dans le ménage de nos répondants nous avons vu que le métier de la cordonnerie procure une certaine indépendance car il y a moins des personnes dépendantes que de célibataires, nous remarquons en effet que les personnes qui sont chef de ménages dans leur ménage ont une représentativité de 70,0% une pondération qui s'accroit par rapport au statut matrimonial de marié. Pour dire qu'il n'est pas à conclure qu'il faut nécessairement être marié pour être chef de ménage. Cette observation se confirme par les arguments fondés sur les informations fournies lors de notre enquête qui nous montre que la grande majorité de ceux qui font le métier de la cordonnerie, en considère comme gagne-pain de leur famille. Il est à remarquer par ailleurs que la grande majorité de nos répondants qui prend en charge au maximum une personne est représentée plus par les personnes dépendantes. Ceci se justifie par le fait que les jeunes célibataires n'ont pas beaucoup de charge et le métier de la cordonnerie leur procure la sécurité de petites nécessités quotidiennes. En plus, il s'en dégage que 36,2% de personnes postulent sur la prise en charge de 2 à 5 personnes, cette classe nous suggère après calcul la moyenne des personnes prises en charges par le métier de la cordonnerie qui est évalué à 2,66 personnes environ 3 personnes.

En effet, les personnes qui sont dépendantes dans leur famille, font la cordonnerie pour se prendre en charge ou couvrir le minimum de leur dépense tandis que les personnes qui sont chef de ménage, font le métier de la cordonnerie pour assurer la survie de leur famille car le grand nombre de personnes prises en charge est attaché à la catégorie des responsables de leur famille.

En définitive, notre échantillon a été représenté sensiblement sur 62,5% de cas observés par des propriétaires de leur entreprise, les personnes qui se rangent dans la catégorie des employés de leur entreprise ont une représentativité de 21,3%. Et en dernier lieu, nous avons les personnes qui s'alignent sur la catégorie des associées et cela sur une pondération de 16,3%.

III.3.1. Revenu du cordonnier

Nous avons calculé le revenu mensuel de la cordonnerie en fonction du revenu hebdomadaire que l'on a délibérément extrapolé à un mois, ensuite nous avons retranché de cette somme, les frais lié aux charges du personnel, loyers, taxes et impôts, aux achats d'intrants, transports lié à l'activité et autres charges, il en est ressorti que le revenu minimum perçu est de 20$, le maximum est de 100$, le revenu moyen est évalué à 48,7$ par mois.

Dans notre étude nous avons considéré les différents apports de la conjointe et des apports externes de l'entreprise de la cordonnerie et il en est découlé une élévation du revenu pour certaines catégories.

Il a été vu plus hautque les pondérations des personnes situées dans la classe de revenu compris entre 20 et 40 $ diminuent de 7,5% lorsqu'il y a considération des différents apports de la famille au-delà du revenu de l'entreprise. Nous remarquons également la baisse de taux de personnes situées dans la catégorie de revenu mensuel compris entre 41 et 60$ de 6,3% en considérant toujours les apports externe à l'entreprise. Ceux qui est à remarquer est le fait que le pourcentage des personnes situant leur revenu entre 81 et 100$ passe de 1,3% à 26,3% et une nouvelle classe s'observe lorsqu'on calcule le revenu du ménage en tenant compte des apports hors l'entreprise, c'est celle du revenu allant à plus de 100$ et cela sur une pondération de 10%.

Nous avons remarqué que 73,8% de nos répondants jugent de leurs revenus générés par la cordonnerie comme étant inférieures aux dépenses de leur ménage et que dans leur grande majorité n'a aucune autre source de revenu à part la cordonnerie. Ceci s'explique par le fait que les ressources générées ne donnent pas la possibilité d'épargner ou d'investir dans une autre activité, car elles sont inférieures dans sa grande majorité aux dépenses quotidiennes de la famille. Par ailleurs ceux qui postulent sur le fait que les ressources générées par la cordonnerie couvrent exactement les dépenses, nous montrent sur 15% de cas qu'ils oeuvrent pour leur grande majorité dans le secteur de petit commerce « boutique » pour suppléer aux revenus générés par la cordonnerie. Il est à remarquer également que ceux qui ont un bus ou une moto, se plaignent d'avoir des revenus inférieurs aux dépenses de leurs ménages. Ceci nous amène à comprendre dans notre cas, que la multiplicité des ressources peut aussi renseigner sur la multiplicité des dépenses et dans sa grande majorité nous pensons que les gros des dépenses sont axés aux dépenses ménagères. Cf. tableau n°11

Ceci se confirme en effet par le fait que lors de notre enquête nous avons remarqué que les grandes portions des dépenses mensuelles domestiques reviennent au payement du loyer et cela nous a été révélé sur une pondération de 43% de cas observé. Ceux qui pensent que c'est d'abord l'alimentation qui prend le plus gros paquet du revenu mensuel ont une représentativité de 36,3%.Cf. tableau n°14.

Ces observations viennent compléter celles faites par Musavuli qui dans son étude estime que le métier de cordonnier serait exercé par des personnes avec de lourdes responsabilités dans leurs ménages avec un revenu moyen mensuel de 61,8 dollars américains et qui serait directement affecté aux besoins primaires de leurs ménages. Ce revenu étant bas, cela justifierait leur comportement de consommation privilégiant les biens alimentaires. Face à cette faiblesse de revenu, ces ménages mèneraient d'autres activités pour subvenir à leurs besoins.

Eu égard de ce qui précède, les informations fournies nous permettent de confirmer l'hypothèse émise au début de notre travail qui stipule que les cordonniers de la ville de Goma constitueraient un ensemble de paniers de consommation sur lesquels ils pourraient manifester une échelle de préférence et affecteraient la plupart de leur revenu pour la satisfaction de leurs besoins prioritaires comme les soins médicaux, la scolarisation et les biens alimentaires.

III.3.2. Besoins et satisfaction

Notre analyse nous renseigne que les personnes qui pensent que le revenu de la cordonnerie sont inférieurs aux dépenses de leur ménage ont une grande représentativité de 73,8%. Ceci expliquant le fait que les dépenses allouées pour combler les besoins primaires.

Selon Augustin SIBAYIRWANDEKE dans son cours de l'économie politique I, la satisfaction des besoins, quels qu'ils soient, nécessite un investissement personnel de l'individu en termes de temps, de réflexion et d'argent. Pour ce faire, nous avons remarqué que sur 80 personnes enquêtés 28 personnes soit 35% ont eu un investissement considérable. Le tableau n° 20, nous révèle diverses raisons qui poussent le répondant à s'aligner dans cette observation, et il en découle que 32,1% de cas observés nous affirment l'achat d'une parcelle ; ceux qui s'accordent sur la construction d'une maison ont une représentativité de 28,6%, la même pondération est attribuée à ceux qui s'accordent à l'achat d'une voiture, moto ou vélo. Ceux qui ont une boutique ont une représentativité de 10,7%.

Nous avons vu plus haut qu'il est difficile de parler du bien-être et bonheur dans un pays de grande pauvreté, quand les besoins primaires ne sont pas couverts, comme la santé, logement, loisir, éducation, la qualité d'emploi, mais aussi les structures familiales cette relation entre revenu et bien-être est loin d'être si mécanique car la corrélation entre le bien-être subjectif et le revenu monétaire est positive et significative,

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre travail portant sur le « revenu de la cordonnerie dans la ville de Goma et satisfaction des besoins primaire de leurs ménages »

Ce travail a voulu répondre à la question de savoir s'il existe une relation entre le revenu et la satisfaction des besoins primaire de cordonnier de la ville de Goma.

Dans son étude, Musavuli estime que le métier de cordonnier serait exercé par des personnes avec des lourdes responsabilités dans leurs ménages avec un revenu moyen mensuel de 61,8 dollars et qui serait directement affecté aux besoins primaire de leurs ménages.

La vérification de cette hypothèse nous a poussé d'abord à la documentation, technique qui nous a permis de confectionner la revue de la littérature en suite nous avons mené une enquête auprès des cordonniers en distribuant des questionnaires d'enquêtes dont 80 protocoles ont été récupérer d'accompagner d'une interview guidée étant donné que tous les répondants n'ont pas les mêmes aptitudes de compléter un questionnaire.

Apres analyse des données nous avons abouti aux résultats que le grand lot des dépenses mensuelle domestique revient au payement du loyer et avec un revenu moyen de 48,7 dollars car les revenus monétaires ne font pas exception. Comme nous l'avons montré plus haut, l'absence ou l'insuffisance de revenu pendant une courte période (en l'occurrence un mois) n'est pas pour autant synonyme de pauvreté. Des ménages considérés comme indigents d'après leurs revenus ont des dépenses supérieures au seuil de pauvreté. Le recours aux dépenses pour estimer le seuil de pauvreté permet d'éviter l'erreur d'inclure au nombre des pauvres des personnes dont les revenus sont irréguliers ou simplement dissimulés. Et ceux qui pensent que c'est d'abord l'alimentation qui prend le plus gros paquet du revenu mensuel ont une représentativité de 36,3% de plus la population satisfait la plupart de ses besoins élémentaires grâce à ses revenus, ce qui autorise à les utiliser comme des indicateurs de bien-être traduisant la capacité de consommation des ménages. C'est précisément le revenu qui permet au ménage de maintenir sa consommation à un niveau donné, d'acquérir des biens et services en fonction de ses besoins et de ses possibilités matérielles, d'épargner, de payer ses impôts, cotisations et autres. Le niveau des revenus ne détermine pas uniquement les dépenses, mais aussi leur structure, car il oriente les choix des différentes catégories de la société en matière de consommation.

Notre analyse nous renseigne que les personnes qui pensent que le revenu de la cordonnerie sont inférieurs aux dépenses de leur ménage ont une grande représentativité de 73,8%. Ceci expliquant le fait que les dépenses allouées pour combler les besoins primaires.

Face à cette faiblesse de revenu, ces ménages mèneraient d'autres activités pour subvenir à leurs besoins. Eu égard de ce qui précède, les informations fournies nous permettent de confirmer l'hypothèse émise au début de notre travail qui stipule que les cordonniers de la ville de Goma constitueraient un ensemble de paniers de consommation sur lesquels ils pourraient manifester une échelle de préférence et affecteraient la plupart de leur revenu pour la satisfaction de leurs besoins prioritaires comme les soins médicaux, la scolarisation et les biens alimentaires.

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages et rapports

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11. PELLETIER R.théorie du bien-être et politique économique « l'actualité économique » Montréal, 1978,

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15. Yves GEOFFARD P., mesurer le les revenus ou le bien-être? Paris, 2008,

Cours et TFC

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2. KAMIANTAKO A., comptabilité nationale cours inédit, ulpgl/Goma, 2016-2017.

3. MBASA J-K et R.BISIMWA, Méthodes de recherche scientifique, Faculté des sciences économiques et de Gestion, ULPGL, cours inédit, 2015-2016.

4. MUSAVULI E., les revenus issus de l'activité informelle et leur affectation dans les ménages `'cas de la cordonnerie'' UCG, Butembo 2011

5. SIBAYIRWANDEKE A. économie politique I, cours inédit, ulpgl/Goma, 2014-2015

Table des matières

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES iii

RESUME iv

INTRODUCTION GENERALE 1

Problématique 1

Méthodes et techniques de recherche 3

Objectifs du travail 3

Délimitation du sujet 4

Plan du travail 4

CHAPITRE I. GENERALITES SUR LE REVENU ET LE BIEN-ETRE 5

I .1 Notions sur le revenu 5

I.1.1 Définitions de concept revenu 5

I.1.2 Sortes de revenu de ménage 5

I.1.3 Redistribution du revenu 7

I.1.4. Conséquence de la redistribution 8

I.2 Notions sur le bien-être 8

I.2.1. Définition 8

I .3 Relation entre revenu et bien-être 12

I.3.1 Le critère égalitariste 13

Conclusion partielle 15

CHAPITRE II. CORDONNERIE DANS LA VILLE DE GOMA 17

II.1. Aperçu général sur la cordonnerie 17

II.1.1. Historique de la cordonnerie 17

II.1.2. Description des taches et conditions de travail 18

II.2.1. Caractéristique de la cordonnerie dans la ville de Goma 21

Conclusion partielle 22

CHAPITRE III : ANALYSE DES DONNEES D'ENQUETE SUR LE LIEN ENTRE REVENU, SATISFACTION ET BIEN-ETRE DES MENAGES 23

III.1. l'approche méthodologique 23

III .1.1. Collecte des données par enquête 23

III.1.1.1. Elaboration du questionnaire d'enquête 23

III.1.1.2. Population de l'étude et l'échantillon 23

III.1.1.3. Déroulement de l'enquête 24

III.2. Présentation et interprétation des données 24

III.2.1. Profil du répondant 24

III.2.1.1. Distribution des répondants selon leur niveau d'étude et le sexe 25

III.2.1.2. Distribution des répondants selon leur niveau d'étude et le sexe 25

III.2.1.3. Distribution des répondants selon leur quartier de résidence 26

III.2.1.3. Distribution des répondants selon leur état civil et son statut dans le ménage 27

III.2.1.4. Distribution des répondants selon leur nombre de personnes prise en charge et son statut dans le ménage 28

III.2.2 Information sur l'entreprise 30

III.2.2.1. Distribution de nos répondants selon leurs titre dans l'entreprises 30

Dans cette partie il suffit de savoir quel titre notre répondant prend dans l'entreprise (atelier) 30

III.2.2.1. distribution de nos répondants selon leur Age et le nombre d'employé 30

III.2.3. Revenus 31

III.2.3.1. Distribution du revenu mensuel de l'entreprise, de son conjoint, et d'autres formes de revenus reçus des autres membres de famille 31

III.2.3.2. Distribution selon leur répondant qui détient ou qui sont propriétaire d'un terrain 32

III.2.3.3. distribution du répondant selon la source de formation et le revenu de la cordonnerie 33

III.2.3.4. distribution du répondant selon la comparaison de leur revenu et d'autres sources de revenu 33

III.2.3.5. distribution du répondant selon leurs dépenses mensuelle domestique 34

III.2.3.6. distribution du répondant selon leurs dépenses mensuelle domestique 35

III.2.3.7. distribution du répondant selon leur appréciation de la vie 36

III.2.3.8. distribution du répondant selon leur niveau d'épargne 37

III.2.3.9. distribution du répondant selon les avantages acquit dans le métier de la cordonnerie 37

III.2.3.10. distribution du répondant selon le niveau d'épargne mensuel 38

III.3. discussion des résultats 38

III.3.1. Revenu du cordonnier 40

Conclusion générale 43

BIBLIOGRAPHIE 45

Table des matières 47

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* 2A.SIBAYIRWANDEKE, économie politique I, cours inédit, ulpgl/Goma, 2014-2015.

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* 4M.PUCCI et J. VALENTIN, microéconomie, la concurrence pure et parfaite, PUF, Paris, 2009, p.32.

* 5 A.SIBAYIRWANDEKE, op.cit.

* 6 [SN], AGRun concept clé pour une sécurité alimentaire pérenne, ED action againsthunger, ACF international 2009 Disponible sur http://postconflict.unep.ch>documents

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* 10 Idem, p.20

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* 13J.P.TESTE NOIRE, op.cit. p.1.

* 14J.CHRISTIAN-LAMBELET, distribution de revenu en suisse, 2003-2004 disponible sur http://www.EcoNat0304G7.pdf

* 15 Idem.p.11.

* 16Idem .p.12.

* 17 A.KAMIANTAKO, comptabilité nationale cours inédit, ulpgl/Goma, 2016-2017.

* 18C.LAFAYE, Bien-être, Dictionnaire du corps, PUF, pp.4-6,2007 ou sur https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00373339

* 19OCDE,comment va la vie ? Mesurer le bien-être, 2011 P.3

* 20R.BIGOT, L'évolution du bien-être en France depuis 30 ans, Paris, 2012, p.21.

* 21E.BINICOURT, économie «  économie du bien-être » disponible sur www.universalis.fr/encyclopedie/microeconomie-economie-du-bien-etre/2-du-bien-etre-individuel-au-bien-etre-collectif/.

* 22 G.R. PELLETIER, théorie du bien-être et politique économique « l'actualité économique » Montréal, 1978, disponible sur https://www.erudit.org/fr/revues/ae/1978-v54-n1-ae3141/800758ar/

* 23C.LAFAYE, op.cit.p.8

* 24Idem.p.8

* 25C.LAFAYE,op.cit.p.7.

* 26P.Yves GEOFFARD, mesurer le les revenus ou le bien-être? Paris,2008, disponible sur www.liberation.fr/tribune/2008/02/25/mesurer-les-revenus-ou-le-bien-etre_65904

* 27E.BINICOURT, économie «  économie du bien-être » disponible sur www.universalis.fr/encyclopedie/microeconomie-economie-du-bien-etre/2-du-bien-etre-individuel-au-bien-etre-collectif/

* 28P. Yves GEOFFARD,op.cit.p.2.

* 29Idem .pp.5-6

* 30R. PELLETIER, op.cit. pp.7-8.

* 31Idem. P.11.

* 32D. RODRIGUE, Les métiers,[s.ed],2011,pp.7-8. Disponible sur http://www.camip.info/Au-XVIIIe-siecle.htm

* 33 Idem. P.8.

* 34D. RODRIGUE, op.cit.pp.11-12

* 35Idem. P.9

* 36GERALDINE, le métier de cordonnier, chaussure, artisan 2008, p.1 disponible sur http://www.bloc.com/article/travail/metiers-et-formations/le-metier-de-cordonnier-20080616.htmlizz1Q5Wfmmggk

* 37GERALDINE, op.cit.p.1-2

* 38GERALDINE, op.cit.p p.2-3

* 39Anonyme, les métiers de cordonnier, travail a la main des chaussures, paris, 2013, p.2. Disponible sur : www.libertalia.org/metiers/metier-de.cordonnier.html.

* 40Anonyme,op.cit 3

* 41 Idem.P.3

* 42 Interwiew du répondant dans un atelier de cordonnerie dans la ville de Goma, septembre 17

* 43 J-N MBASA et R.BISIMWA, Méthodes de recherche scientifique, Fseg, ULPGL, cours inédit, 2015-2016.

* 44 STATISTIQUE CANADA, méthodes et pratique d'enquête, Ottawa, 2010. disponible sur http://www.statcan.gc.ca>12-587-x2003001-fra consulté le 1 juin 2017






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