OCTOBRE 2023
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Département de Gestion
LUBUMBASHI /RDC
MICROFINANCE ET ENTREPRENEURIAT PERSISTANT Cas de la
ville de LUBUMBASHI
MUTOMBO KABULO Douglas
Mémoire de fin de cycle présenté et
défendu en vue de l'obtention de grade de licencié en sciences de
gestion, option Gestion financière
Année Académique 2022-2023
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Département de Gestion
LUBUMBASHI /RDC
MICROFINANCE ET ENTREPRENEURIAT PERSISTANT Cas de la
ville de LUBUMBASHI
MUTOMBO KABULO Douglas
Mémoire de fin de cycle présenté et
défendu en vue de l'obtention de grade de licencié en sciences de
Gestion, option Gestion financière
Directeur : Professeur Daniel KASONGO
~ I ~
ÉPIGRAPHE
« L'accès à
la microfinance ne pourra conduire à la performance sans passer
préalablement par la découverte et l'exploitation d'une bonne
opportunité entrepreneuriale »
Shane
II
DÉDICACE
À tous les entrepreneures et créateurs des
richesses
À vous mes parents KABULO NGOY Lalo et NUMBI KABULO
Adele : nous aurions voulu vous voir venir à Lubumbashi assister
à la défense de ce mémoire tant attendue. Mais
hélas, le temps en a décidé autrement.
À vous mes frères, soeurs, cousins, cousines,
beaux-frères, belles-soeurs, tantes, oncles : nous manquons de mot et ne
faisons que vous dire merci de vos prières et sacrifices.
À vous mes très cher (e) s neveux et
nièces : que ce grand sacrifice que nous avons consenti vous pousse
à faire plus et à comprendre qu'il faut voir loin dans la vie.
À tous et à chacun, nous dédions ce
travail.
III
REMERCIEMENTS
L'entourage est indispensable lors d'un travail comme
celui-ci. Ce mémoire n'aurait sans doute pu aboutir sans le concours de
nombreuses personnes, qui chacune à sa façon, ont apporté
une aide précieuse à sa concrétisation, et auxquelles je
témoigne aujourd'hui ma profonde reconnaissance.
J'adresse mes premiers remerciements à mon directeur
Daniel KASONGO, professeurs à l'Université de
Lubumbashi, d'avoir, d'abord, accepté de diriger ce travail sur la
microfinance et l'entrepreneuriat persistant à Lubumbashi et de m'avoir
constamment soutenue et encouragée pour mener ce travail à terme.
Son aide ainsi que son orientations et critiques m'ont été d'un
grand apport. Par ailleurs, son côté rassurant et surtout son
humanisme m'ont énormément aidée. Qu'ils trouvent ici,
l'expression de ma profonde reconnaissance et de mon admiration pour lui.
Je tiens également à remercier tous les membres
du corps académique et professoral de l'université de Lubumbashi
en générale et de la faculté des sciences
économiques et de gestion en particulier.
À mes amis et collègues, trouvez ici, toute
notre reconnaissance et que le seigneur vous soit favorable.
Pour finir, je remercie ma famille proche qui m'a soutenue et
encouragée tout au long de mes études et essentiellement lors de
ce travail de recherche.
À toutes et à tous, merci !
IV
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Evolution des entrepreneures en
quantité 2
Tableau 2:liste des variables de l'étude
6
Tableau 3:Les caractéristiques
socio-économiques des entrepreneures bénéficiaires de
microcrédits
à Lubumbashi 43
Tableau 4:Régression Logit - Facteurs de
succès des activités microfinancées 44
Tableau 5:RESULTATS QUANTITATIFS 45
V
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : L'OPERATIONNALISATION DES VARIABLES
6
Figure 2: TEST DE NORMALITE 46
VI
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
BCC : Banque Centrale du Congo
BIT : Bureau International du Travail
CNUCED : Conférences des Nations Unies pour le Commerce
et le Développement
DSRP : Document Stratégique de Réduction de la
Pauvreté
FMI : fonds monétaire International
GECAMINES : Générale des Carrières et des
Mines
IMF : Institutions de Micro Finance
MPE : Micro et Petites Entreprises
PME : Petite et Moyenne Entreprise
RDC : République Démocratique du Congo
VII
RÉSUMÉ
Il est courant de lire, dans la littérature que le
non-accès au financement constitue l'obstacle majeur à
l'entrepreneuriat. À un moment où de nombreuses entrepreneures
à travers le monde font face à de graves difficultés pour
satisfaire leurs besoins financiers, à Lubumbashi en RDC, les
Institutions de Micro Finance (IMF en sigle) offrent une alternative en
proposant aux entrepreneures une gamme de services microfinancier notamment le
microcrédit en vue de promouvoir l'entrepreneuriat. Pour les
entrepreneures qui viennent de commencer une activité commerciale ou
celui qui cherche à développer leurs activités, il existe
des facteurs de succès et d'échec à cet
entrepreneuriat.
Sur 4.871 entrepreneures ayant bénéficié
des microcrédits de l'année 2020 jusqu'en 2022 (période de
l'enquête), seulement 1.461 d'entre elles soit 32% sont encore en
activité. Ce constat a soulevé des interrogations.
À l'aide d'une approche méthodologique mixte,
nos résultats présentent, dans un premier temps, les facteurs
genre, et la taille de crédit qui influence positivement
l'entrepreneuriat de façon persistante et des contraintes auxquelles les
entrepreneures en arrêt d'activité sont confrontées. Notre
contribution porte sur des leviers et des freins à l'entrepreneure
bénéficiaire des microcrédits. Enfin, cette étude
suggère un certain nombre de propositions, dont le développement
de nouvelles formes des compétences pouvant contribuer à
élaborer des rapports efficaces entre l'accès au
microcrédit et l'entrepreneuriat.
MOTS CLÉS: Microcrédit -
microfinance - IMF - entrepreneuriat persistant
" 1 "
0. INTRODUCTION GENERALE
Dans un contexte économique et financier mondialement
morose, marqué par un ralentissement de la croissance, la
dégradation des conditions de vie, et la montée du
chômage..., la réflexion sur les opportunités de
création d'emploi et de relance des activités sont sans doute au
menu de tous les programmes de développement économique national.
Et la lutte contre la pauvreté est devenue sans coute l'une de principal
objectif des pays du monde en général et de l'Afrique
subsaharienne particulier.
En effet, dans le pays en développement de
manière générale et en RDC en particulier, cette situation
pauvreté est principalement causée par : la faiblesse des revenus
(le cas de la RDC où le revenu moyen par habitant est estimé
à 530$ en 2022 alors dans certains pays riches comme la Norvège,
les Etats - unis, le Canada etc. le revenu moyen par habitant est
supérieur à 20.000 dollar), mais aussi par les fortes
inégalités dans la répartition des revenus ; car dans ces
pays la plus grande partie du produit intérieur brut (PIB) est souvent
accaparé par une infirme partie de la population. Tandis que la plus
grande partie de la population vit dans une pauvreté extrême.
La crise socio - économique que traverse la RDC
aujourd'hui est caractérisée entre autres par de nombreuses
distorsions dans le circuit des biens et services et la faible performance des
services publics. Il en résulte le bas niveau de revenu, une
médiocre qualité de vie et une dégradation continue des
conditions de vie de la population dans l'ensemble du pays. L'image de la RDC
dans le concert des nations est de plus en plus écornée, d'autant
plus que le pays nourrit des paradoxes criants : vaste pays, immenses
ressources naturelles (agricoles, forestières, minières, etc.),
mais sa population croupit dans la misère la plus noire et figure parmi
les plus pauvres de la planète. Les guerres qu'a connues le pays ainsi
que les conflits qui persistent surtout dans la partie Est du pays, sans
compter la mauvaise gouvernance caractérisée par les
détournements des biens publics, la corruption presque
généralisée, l'inapplicabilité du principe de
recevabilité par les dirigeants à tous les niveaux, compliquent
davantage la situation des populations qui sont privées de leur droit
élémentaire à la vie.
Par conséquent, en RDC plus de un tiers (1/3) de la
population soit sept ménages sur dix sont pauvres avec une
disparité entre milieu rural où environ huit ménages sur
le dix sont pauvres et en milieu urbain où moins de sept ménages
sur dix sont pauvres. Le chômage entraine la plupart de population en
situation de pauvreté et la cherche d'un emploi salarié est
devenue une aventure aléatoire, lassante et souvent
décourageante.
Pour survivre et surmonter cet état de pauvreté,
la population aujourd'hui fait preuve d'une certaine créativité
qui obéisse souvent dans une logique économique, en allant dans
le sens de l'entrepreneuriat, exerçant telle ou telle autre
activité aussi bien dans le domaine de la transformation, du commerce
que celui des services juste pour être à même de faire face
aux problèmes qui se posent quotidiennement.
" 2 "
1. PHENOMENE OBSERVE
Nous avons réalisé une enquête
auprès des institutions de Microfinance (IMF) dans la ville de
Lubumbashi afin de déterminer le pourcentage des entrepreneurs ayant
bénéficié des microcrédits de 2020 à 2022.
Deux Institutions de microfinance (IMF) basée dans la ville de
Lubumbashi ont participé à cette enquête. Les
résultats ont indiqué sur un total de 4.871 entrepreneurs
bénéficières de microcrédit dont 2.605 soit 53.5%
provenant de l'IMF FINCA, 1.421 soit 29.2% auprès de l'IMF TUJENGE. Par
contre seulement 1.461 soit 32% étant encore en activité et 3410
soit 68% en arrêt d'activité causé par une mauvaise
gestion, manque de revenus, et d'un mauvais modèle commercial ainsi
d'une gestion incompétente.
Parmi les personnes interrogées hors circuit en
partenariat avec les institutions des microfinances 55% évoque la peur
de prendre des risques financiers pour expliquer le refus de se mettre à
leur compte et de leurs biens des valeurs.
Au vu des efforts significatifs qui ont été
fournis par les IMF, il apparait intéressant de se focaliser sur
l'entrepreneuriat comme thème de recherche, pour tenter d'élargir
et d'approfondir notre compréhension de ce phénomène et de
ses multiples dimensions. Le seul accès au financement ne pouvait pas
suffire à saisir véritablement ce qui fait la réussite des
entrepreneurs qui ont pu faire suivre leurs activités. Par ailleurs,
nous remarquons que ces entrepreneurs manifestent plusieurs atouts notamment un
niveau d'instruction un peu élevé, une expérience
professionnelle antérieurs avérée, une utilisation
rationnelle de crédit obtenu, une bonne gestion du réseau
relationnel afin d'obtenir le soutien nécessaire.
Tableau 1 : Evolution des entrepreneures en
quantité
Entrepreneurs en activité
|
|
|
Entrepreneurs en arrêt
d'activité
|
FINCA
|
2020
|
|
2021
|
|
2022
|
|
2020
|
|
2021
|
|
2022
|
|
|
191
|
|
287
|
|
378
|
|
494
|
|
511
|
|
913
|
TUJENGE
|
2020
|
|
2021
|
|
2022
|
|
2020
|
|
2021
|
|
2022
|
|
|
137
|
|
202
|
|
266
|
|
396
|
|
497
|
|
599
|
Source : nous même sur base des données
récoltées auprès des IMF.
Ceci nous amène à chercher dans les travaux
portant sur la réussite entrepreneuriale afin de parvenir à
modéliser le phénomène. Comprendre la
réalité des entrepreneurs bénéficiaires des
microcrédits dans la ville de Lubumbashi nécessite de prendre en
compte les facteurs ayant soutenu leurs activités. Cette étude
s'inscrit dans ce cadre et cherchez à identifier les obstacles auxquels
celles en arrêt d'activité ont été
confrontées et les leviers pour celle qui ont réussi.
Cela étant dit, notre question de départ se
résume en ceci : pourquoi certains entrepreneurs
bénéficières des microcrédits auprès des IMF
à Lubumbashi ont - ils réussi à exercer durablement leurs
activités alors que les autres n'ont parvenues à cela
?
~ 3 ~
2. PARTICULARITES DE L'ETUDE
Dans la perspective de confronter le discours tenu sur la
scène internationale avec la réalité de la mise en oeuvre
des approches du microcrédit en RDC, l'objectif de ce travail de
recherche est ainsi, dans un premier temps, de comprendre la question de
pourquoi les institutions de microcrédit ont les insuffisances à
la promotion de l'entrepreneuriat à Lubumbashi.
L'objectif principal de cette étude est d'identifier
les conditions suffisante de succès de l'entrepreneuriat ayant
bénéficié d'un microcrédit à Lubumbashi. Ce
succès est sans doute fonction de facteurs multiples dont l'examen
attentif présenté dans le mémoire est nécessaire.
Concrètement, il s'agit, d'une part, de mettre en évidence les
principaux facteurs qui contribuent à la durabilité de
l'entrepreneuriat et d'autre part d'identifier des freins et leviers qu'elles
rencontrent pendant leur parcours.
Dans la littérature, l'entrepreneuriat prend de plus en
plus de l'importance. Mais, on constate que la littérature
académique congolaise afférente au sujet des entrepreneures reste
pauvre. La quasi-totalité des travaux en la matière porte sur des
entrepreneurs commerçant. Cette importance accordée uniquement
aux entrepreneurs commerçant constitue d'après nous une limite
dans la compréhension du phénomène entrepreneurial qui
peut être enrichi par l'étude de l'entrepreneuriat en
générale.
Notre recherche est innovatrice, car elle s'intéresse
à des entrepreneurs. Cette notion a donné lieu à peu de
travaux en RDC, tout au moins si on les compare à la très
importante production des travaux sur l'entrepreneuriat. Il semble dès
lors que ce vide constitue un frein à la réussite des programmes
mis en place pour appuyer l'entrepreneuriat. L'exploitation de ces travaux en
entrepreneuriat par un certain nombre d'auteurs confirme l'utilité dans
notre contexte. Comprendre la façon dont l'accès des
entrepreneurs au microcrédit pourrait promouvoir l'entrepreneuriat
permet non seulement de combler ce vide, mais également de disposer de
leviers pour mieux accompagner les bénéficiaires des
microcrédits.
Dans telles perspectives, une première recherche
menée sur l'entrepreneuriat en RDC pourrait servir de point de
départ à de futures études, mais également de guide
méthodologique pour l'intervention sur le terrain. Cette première
recherche s'avère significative sur le plan de l'avancement des
connaissances. Elle permet d'une part de connaitre davantage les facteurs
associés au succès de l'accès des entrepreneurs au
microcrédit et d'autre part, elle facilite éventuellement les
recherches visant à étudier les obstacles liés à
l'entrepreneuriat dans la ville de Lubumbashi.
D'un point de vue pratique, les résultats de la
recherche seraient utiles non seulement pour les entrepreneures congolais en
général, mais également pour les organismes
~ 4 ~
de microfinance relativement démunis face à leur
volonté de mieux comprendre les besoins de financement et
d'accompagnement des bénéficiaires.
L'intérêt porté à cette
thématique se situe au coeur du débat sur les apports du
microcrédit et de sa capacité dans le processus entrepreneurial,
et dans une perspective de concrétisation pour la ville de
Lubumbashi.
En effet, nous pensons que l'accès des entrepreneurs au
microcrédit constitue une véritable alternative pour ceux exclues
du système bancaire classique. De ce fait, le microcrédit doit
tenir compte de l'action de ces dernières s'il veut atteindre ses
objectifs en matière de promotion de l'entrepreneuriat. Cette
étude pourrait encourager les entrepreneurs à solliciter le
microcrédit en RDC : elle peut apporter de solutions susceptibles de
promouvoir l'entrepreneuriat.
Notre étude contribue à enrichir la question de
l'entrepreneuriat en sciences de gestion. Par ailleurs, nous estimons que les
résultats de notre recherche pourraient servir de source des
renseignements aux différents acteurs notamment : le ministère
des PME et de la promotion à l'entrepreneuriat, les IMF et les
entrepreneurs qui sont la principale cible. Avoir une meilleure idée de
l'impact réel de microcrédit sur l'entrepreneuriat s'avère
donc utile quand on se questionne sur l'évolution probable du secteur de
la microfinance et sur les défis auxquels il fait face.
Si des mémoires sur l'entrepreneuriat ont
été soutenues ailleurs, l'intérêt pour les
entrepreneures congolaises reste minime. Il s'agit là d'un terrain de
recherche encore « inexploité », ce qui renforce et rend ainsi
originale la recherche engagée. Ce dernier reste peu exploré dans
les recherches académiques. Il convient de noter qu'ailleurs les
recherches sur l'entrepreneuriat se multiplient depuis les années 80
(BRUYAT, 1993). L'insuffisance de travaux universitaires s'intéressant
aux cas congolais est à l'image du moindre intérêt des
pouvoirs publics envers cet enjeu économique que représente le
développement de l'entrepreneuriat. Ainsi, ce domaine nous offre de
belles perspectives de recherches.
Ce travail de recherche nous amène à nous
interroger sur les meilleurs moyens pour promouvoir cet entrepreneuriat parmi
cette population en forte croissance. Le thème de recherche le plus
courant concerne les facteurs explicatifs de la non-émergence de
l'entrepreneuriat.
3. PROBLEMATIQUE
Le développement de l'entreprise moderne est fonction
d'une bonne gestion qui de prime à bord pose problème relatif
à une adéquation entre les sources financières et les
moyens économiques. L'accès aux services financiers et le
développement de la micro entreprise sont l'un des grands piliers du
développement durable (au côté de la démocratie, de
l'éducation et des infrastructures). La microfinance en est à une
phase critique de son développement. Elle a fait les preuves à
travers différentes approches, de sa capacité à fournir
des services financiers pour des populations exclues des systèmes
bancaire classiques.
~ 5 ~
Tout au long de notre travail, notre préoccupation sera
centrée sur l'impact des IMF dans le développement des petits
commerces lushoise et si les capitaux mis à la disposition des mamans et
hommes commerçant (e)s ont évolués de leurs
investigations.
Ainsi dit, les IMF se révèlent en agent
important et influent tout en ayant la grosse part dans le marché des
PME. Fort est de constater que, bien que le tissu économique soit
constitué à 88% et seulement 12% des grandes entreprises, le
financement de l'économie congolaise n'atteint le niveau de la demande,
encore moins n'améliore la situation financière de cette
contrée malgré les performances enregistrées au niveau du
secteur financier et bancaire (IMF, Banque spécialisées dans la
microfinance, COOPEC, COOCEC, etc.).
Ce faisant, à partir de notre observation empirique et
des connaissances que nous avons en notre possession, la question suivante
méritera de trouver une solution :
§ Quelles sont les causes qui expliqueraient que
certains entrepreneurs ont réussi à poursuivre leurs
activités après avoir obtenu le financement, alors d'autres n'ont
pas été en mesure de se maintenir dans leurs activités
?
Comme il est dit que toute bonne recherche vise à
répondre à une question précise, voilà la question
qui nécessite de trouver une solution adéquate le long de notre
dissertation à laquelle nous avons accrochons à répondre
pour éclairer le lecteur.
4. HYPOTHESE
L'hypothèse est l'ensemble des propositions de
réponses à la question de recherche et il s'agit également
d'une réponse anticipée, une affirmation provisoire qui
décrit o explique un phénomène (Annie Cornet et Sem
Mbimbi, Méthodes de recherche en science économiques et de
gestion, Editions universitaires européennes, 2018). Pour ces deux
auteurs, l'hypothèse peut être un énoncé
déclaratif précisant la réponse anticipée et
plausible entre les phénomènes observés.
Etant un outil de développement, la microfinance ne se
limite pas à l'action de microcrédit aux pauvres mais bien plus,
à la fourniture d'un ensemble de produits financiers et non financiers
à tous ceux qui sont exclue du système financier classique.
Aussi, l'offre des services non financiers tels que la formation des micros
entrepreneurs, les cours d'éducation à la santé et
à l'hygiène donnent aux institutions de micro finance un
rôle d'intermédiation sociale.
Connaissant l'importance du financement sur le bien
être entrepreneurial, nous proposons une hypothèse comme suit
§ H1 : la réussite dans le domaine
entrepreneurial pourrait être expliquée par plusieurs raisons :
l'expérience, résilience, bonne gestion de fonds obtenus,
l'éducation entrepreneuriale...
La littérature en microfinance nous renseigne que
l'accès aux services financier permet d'améliorer les conditions
de vie des populations démunies (ALLEND, 2011) Pourtant dans la plupart
des pays en développement, seule une minorité de la population
accède à ces
" 6 "
services financiers (N.U, 2006 ; LELART, 2006). Le fait de ne
pouvoir accéder à des services bancaires, pour (GLOUKOVIEZOFF,
2004) ces individus sont dits exclus du secteur financier. Cette situation
d'exclusion constitue un obstacle auquel sont confrontés les
ménages pauvres ainsi que les micros - entrepreneurs qui constituent le
segment le plus énergique des sociétés en
développement et qui produisent un effet dynamique sur l'ensemble de la
population.
Nous estimons dans le même ordre d'idées que la
finalité des IMF est de contribuer au développement
économique du pays et à la lutte contre la pauvreté, en
appuyant le développement et la construction des systèmes
financier locaux et en permettant à des populations exclues du
système financier formel d'avoir accès, durablement, à des
services financiers adaptés à leurs besoins pour le financement
d'activité créatrices de revenus.
Toujours en se rapportant à la première
hypothèse, nous estimons que les institutions des microfinances ont un
enjeu de compenser convenablement et durablement les faiblesses du secteur
bancaire pour permettre le développement économique et social de
l'ensemble de la population.
Nous estimons également qu'il y a eu augmentation de
capital pour certains entrepreneurs avec l'appui du secteur de la micro finance
et il y a eu impact positif dans le développement de petite et moyenne
entreprise Lushoix.
5. LE MODELE D'ANALYSE
5.1. LE MODELE EXPLICATIF
Variable explicative (exogène) variable expliquée
(endogène)
Figure 1 : L'OPERATIONNALISATION DES
VARIABLES
§ Financement
§ Entrepreneuriat
(Lutte contre le chômage) X
Création des richesses) Y
Y=F(X)
Tableau 2:liste des variables de
l'étude
Variables Indicateurs
Microcrédit
|
Montant de microcrédit obtenu des IMF
|
Age
|
Nombre d'années
|
Niveau d'études
|
Année d'études
|
Situation - matrimoniale
|
Etat - civil
|
Taille de ménage
|
Nombre des personnes par famille
|
Expérience professionnelle
|
Nombre d'années d'activités
|
Motivation entrepreneuriale
|
Raison avancée
|
Volume de crédit
|
Montant du crédit
|
Utilisation du crédit
|
Nombre d'activité
|
Nature d'activité
|
Secteur
|
Facteurs socioculturels
|
Oui/Non
|
Accompagnement
|
Oui/Non
|
~ 7 ~
Politique de soutien à l'entrepreneur
|
Oui/Non
|
Entourage familial entrepreneurial
|
Oui/Non
|
Soutien du conjoint (e)
|
Oui/Non
|
Entrepreneuriat
|
En activité / en arrêt
|
Selon CAMPENHOUDT et al. (2017), bien souvent, les concepts
impliqués par l'hypothèse et le modèle ne sont pas
directement observables (p.33). Il est alors nécessaire d'en
préciser les indicateurs qui permettent d'enregistrer les données
indispensables pour confronter le modèle à la
réalité. Les définitions des variables avec leurs
indicateurs seraient comparables à des instructions qui font savoir
comment les observations seront faites. Toutes les variables du modèle
ont été opérationnalisées à l'aide des
mesures privilégiées dans la littérature et qui
présentent des qualités acceptables. Le tableau 1 regroupe la
description des différentes variables et l'étude.
Notre question de recherche était la suivante : Quels
sont les facteurs de la réussite ou du non réussite des
entrepreneurs ayant bénéficié de microcrédit
auprès des IMF ?
L'hypothèse retenue était que le microfinance
contribue positivement à la création de l'entrepreneuriat
à travers les variables telles que l'âge de l'entrepreneur
bénéficiaire du microcrédit, son niveau d'instruction, son
état matrimonial, sa taille de ménage, son expérience
antérieure dans le commerce, sa motivation entrepreneurial, le volume et
l'utilisation d crédit obtenu, la nature d'activité, le soutien
du conjoint (e), l'accompagnement, la politique de soutien, l'entourage
familial et les facteurs socioculturels (préjugés, coutumes,
traditions, les yeux de la société envers l'entrepreneur).
A partir de cette hypothèse, nous avons retenu les
variables suivantes :
§ Variable expliquée (dépendante) :
Entrepreneuriat
§ Variable explicative (indépendante) :
Financement
§ Variable modératrices : âge, niveau
d'instruction, état matrimonial, taille de ménage,
expérience antérieure, motivation entrepreneuriale, taille du
crédit, utilisation du crédit, nature d'activité, soutien
du conjoint (e), accompagnement, politique de soutien, entourage familial,
facteurs socioculturels.
6. STRUCTURE DU TRAVAIL
La structure du présent travail a porté sur
trois chapitres, mis à part l'introduction et la conclusion ; le premier
chapitre se focalisera aux considérations générales ; le
chapitre deuxième comprendra le cadre théorique et champ
empirique, le troisième chapitre et le dernier chapitre, lequel fait
même l'objet de notre étude qui est le résultat de
recherche. Cette dernière porte sur l'analyse et interprétation
des résultats.
" 8 "
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA
MICROFINANCE ET LA REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre aborde les notions générales sur le
thème. Il sera question de préciser le contexte dans lequel le
sujet a été traité, de présenter les objectifs
poursuivis, de donner le pourquoi de cette rédaction, de préciser
la dimension spatiale et temporelle du thème pour éviter
certaines lacunes, de définir les concepts clés pour mieux saisir
le sens du thème.
SECTION 1. CONSIDERATIONS GENERALES 1.1. CONTEXTE DE
L'ETUDE
Comme nous l'avions annoncé, notre recherche se base
sur le financement des petites et moyennes entreprises et entrepreneuriat dans
la ville de Lubumbashi. Cette dernière évolue en
conformité avec le secteur financier congolais et cependant, la
présentation et l'évolution de ce dit secteur mériteraient
de trouver place et sens dans notre rédaction notamment tout au long de
notre période d'étude.
Incontestablement, le secteur financier congolais avait
entamé, sous l'ère du Président KABILA, un processus de
modernisation pour assainir et développer le secteur financier. Les
leaders du secteur financier du pays témoignaient ainsi de leur prise de
conscience que la contribution de ce secteur financier est nécessaire
à la croissance économique, au développement du secteur
privé, à la réduction de la pauvreté, via ses
rôles de mobilisation de l'épargne, de mise à disposition
de crédit, de développement des moyens de paiement et
d'intermédiation des risques (Finactu, le secteur financier en RDC,
2019).
Du côté de l'environnement politique, les
évolutions récentes en République Démocratique du
Congo semblent favorables : la transition démocratique, assurée
avec une forme de continuité et dans la paix, est de nature à
rassurer les acteurs de la sphère économique. Le crédit
qu'apporte avec lui le nouveau Président Felix vient contribuer à
réduire l'incertitude qui a longtemps caractérisé le pays
(Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).
Du côté de l'environnement
macro-économique, les conditions semblent aussi réunies, avec une
croissance qui reste très dynamique. Certes, les années 2015-2016
ont fortement souffert de la chute des prix des matières
premières : alors que la croissance du PIB était de +7% entre
2010 et 2012 puis +9% en 2013 et 2014, le taux de croissance du PIB réel
a ralenti à +6,9% en 2015, pour se limiter à +2,4% en 2016. Mais
depuis 2017, l'économie semble avoir renoué avec la croissance :
la Banque Centrale annonce +3,7% de croissance du PIB en 2017 et +5,8% en 2018.
Pour 2019, le FMI prévoit +4,3%. L'avenir demeure très
dépendant des cours et de la demande des matières
premières à l'échelle mondiale : rappelons que le secteur
minier représente en moyenne plus de 20% du PIB du pays sur la
période étudiée, dans une économie qui peine
à se diversifier. Du côté des finances publiques, selon le
FMI1, « le déficit budgétaire de 2018 a été
contenu à 0,1 % du PIB, contre un excédent de 0,5 % du PIB un an
plus tôt, malgré des dépenses plus élevées
occasionnées par la tenue des élections en décembre
dernier qui ont été couvertes totalement par les ressources
propres du gouvernement » (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).
~ 9 ~
Une particularité du système financier congolais
est la dualité des monnaies : le franc congolais (CDF) cohabite avec le
dollar (USD), ce dernier concentrant la majorité des transactions (89%
des dépôts bancaires en 2017). Cette situation risque de perdurer
tant que la confiance dans la monnaie nationale restera encore fragile :
dépréciation du CDF de 5,9% en 2018, contre 31% en 2017, tandis
que l'inflation chutait à 7,2% en 2018 contre 54,8% en 2017. Et
l'amélioration se poursuit en 2019, avec une inflation annoncée
à 5,5% par le FMI (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).
Le marché des capitaux de la RDC est presque
entièrement composé d'obligations souveraines. Il n'y a pas de
marché financier opérant en RDC, mais quelques entreprises de
capital-investissement opèrent activement dans le secteur minier. Un
éventuel projet de mise en place d'un marché financier peut
sembler prématuré au vu de la faiblesse de l'économie et
de la fragilité des entreprises publiques en restructuration.
Du côté de l'offre financière, un
dynamisme bouillonnant est à l'oeuvre, dont témoigne
l'évolution du nombre d'institutions financières présentes
sur le territoire congolais, qui est passé de 39 en 1997 à 233 en
2017. Ce secteur affiche désormais à l'exception de l'assurance,
où subsistait une situation de monopole jusqu'à 2019 une offre
abondante, avec 17 banques commerciales, 1 banque de développement, 1
caisse d'épargne, 97 institutions de microfinance et
coopératives, 1 compagnie d'assurance et 1 institution de protection
sociale (INSS devenue CNSS pour le régime du secteur privé,
rejointe en 2017 par la CNSSAP pour le régime du secteur public). On
dénombre également 72 sociétés de messageries
financières, 16 sociétés financières de transfert
des fonds dont 4 par mobile et 12 couplées aux banques et 27 bureaux de
change. Les banques commerciales dominent le secteur avec environ 89% du total
des actifs du secteur financier (Finactu, le secteur financier en RDC,
2019).
S'agissant particulièrement de l'Afrique Subsaharienne,
la croissance est demeurée robuste, en raison d'une forte demande
intérieure et du maintien favorable des cours des matières
premières. Ce fut le cas en République Démocratique du
Congo qui a clôturé l'année avec un taux de croissance
économique de 8,2 %, bien supérieur à la moyenne de 4,9 %
observée dans la région en 2013.
Cependant, en parlant de dominer le secteur financier, nous
avons eu lieu de souligner que la stabilité du cadre
macroéconomique et les réformes entreprises dans le pays ont
contribué à la poursuite de la consolidation de ce secteur
important pour l'amélioration d'une offre appropriée et de
proximité des services financiers à une large couche de la
population congolaise. En effet, la part de la microfinance dans le total
bilantaire du secteur financier congolais s'est établie à 5,3 %.
Par ailleurs, ce secteur a détenu 42,2 % du total du nombre des comptes
ouverts par le secteur financier, constitué essentiellement des comptes
détenus par des personnes à bas revenus.
Comme il est de coutume chaque année depuis 2009, le
Rapport fournit des informations pertinentes qui ont caractérisé
le secteur en 2013 aussi bien au niveau de la réglementation, du
contrôle, des performances que du comportement des ISFD de chaque
province du pays.
~ 10 ~
A ce titre, quelques faits majeurs sont à retenir,
à savoir la publication de deux instructions portant sur la fixation du
capital minimum des institutions non mutualistes et sur le fonctionnement d'une
faitière, la progression de l'activité de 23,8 % de 2012 à
2013 dans un contexte particulièrement difficile au niveau de la partie
Est du pays, la poursuite de l'assainissement du secteur et l'appui des autres
acteurs dans la consolidation du secteur de la microfinance.
Pour le reste, des innovations ont été
introduites dans le présent Rapport et portent sur l'analyse comparative
entre l'épargne, l'encours de crédit et les fonds propres,
l'insertion des encadrés qui portent sur des sujets d'actualité
dont notamment la protection des consommateurs des services financiers, la
gouvernance, un des maux qui rongent le secteur et le contrôle interne
ainsi que la publication des témoignages de certains
bénéficiaires des services financiers quant à l'impact de
ces services financiers sur leur bien-être social.
Le bien-être du grand nombre des congolais demeure l'un
des objectifs majeurs des actions menées par la Banque Centrale du Congo
notamment dans le secteur de la microfinance. Partant, l'Institut d'Emission
réitère son engagement à agir prioritairement dans
l'amélioration de l'offre des services financiers de proximité,
de qualité et adaptés aux besoins de la population de la
République Démocratique du Congo.
D'où cette augmentation des financements de PME semble
être la pierre angulaire de la croissance de l'entrepreneuriat suivi de
la performance financière des institutions des microcrédits et
son impact s'avère être grand sur l'avancement des
activités de service qu'offre cette ces derniers à sa
clientèle depuis sa création.
1.2. OBJECTIFS POURSUIVIS
Dans la perspective de confronter le discours tenu sur la
scène internationale avec la réalité de la mise en oeuvre
des approches du microcrédit en RDC, l'objectif de ce travail de
recherche est ainsi, dans un premier temps, de comprendre pourquoi les
institutions de microfinance ont - ils des insuffisances dans la promotion de
l'entrepreneuriat dans la ville de Lubumbashi.
L'objectif principal de cette étude est d'identifier
les conditions des succès de l'entrepreneure ayant
bénéficié d'un microcrédit à Lubumbashi. Ce
succès est sans doute fonction de facteurs multiples dont l'examen
attentif présenté dans le mémoire est nécessaire.
Concrètement, il s'agit, d'une part, de mettre en évidence les
principaux facteurs qui contribuent à la durabilité de
l'entrepreneuriat et d'autre part d'identifier des freins et leviers qu'elles
rencontrent pendant leur parcours.
Cependant, nos objectifs s'étendront sur trois plans qui
suivent :
a. Sur le plan personnel
L'accomplissement de ce travail est tout d'abord lié
à une obligation d'obtention d'un grade de licencié en sciences
économiques et de gestion spécifiquement en gestion
financière. Ce faisant, il nous permettra de montrer le bagage et la
compétence que nous avons acquise tout au long de notre cursus de
formation et voire si nous serions à mesure de défendre
" 11 "
le grade qui nous sera conféré à la fin
de ce deuxième cycle de licence partout où nous serions et devant
n'importe quel test d'embauche en rapport avec notre domaine de recherche.
b. Sur le plan scientifique
La qualification de chercheur ou de scientifique que nous
sommes, nous permet de faire l'étude sur le financement des petites et
moyennes entreprises. L'étude laquelle consistera à
élargir le contexte ainsi que nos connaissances dans cette
matière portant sur l'entrepreneuriat et la finance d'entreprises sans
toutefois oublier de signaler que ladite étude nous permettra de
comprendre l'impact d'efforts de financement sur l'entrepreneuriat.
Cette étude apportera lumière à toute
personne voulant se lancer dans le domaine entrepreneurial et approfondira la
littérature dans le domaine de la finance en ce sens que rares sont les
financiers qui consacrent leurs études sur l'impact du financement sur
la performance financière d'une entreprise.
c. Sur le plan managérial
A ce niveau, il nous serait primordial de montrer aux
dirigeants des IMF l'importance et l'utilité de l'entrepreneuriat sur la
rotation de leurs activités. On peut toutefois avoir des bons services,
des bons produits, un meilleur taux mais lorsqu'on ne maitrise pas des
stratégies commerciales qu'il faut mettre en place pour favoriser
l'écoulement de ces dits biens et services, on n'atteindra pas une
grande part du marché. Par conséquent, l'impact de ce
défaut d'écoulement ne sera pas souhaitable et acceptable. C'est
pourquoi, la nécessité sera de proposer aux dirigeants des IMF
quelques pistes de solution afin de bien livrer leurs produits et services en
vue d'accroitre leurs produits nets bancaires.
Le but de notre étude est celui d'évaluer
l'efficacité de l'accès des entrepreneures au microfinance sur
l'entrepreneuriat.
1.3. JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE
Les actions de financement constituent un préalable
à la lutte contre la pauvreté, la création des richesses,
à la croissance de la production et au PIB, à la
réalisation de la rentabilité d'un bien ou d'un service. Pour
notre part, nous nous limiterons à analyser l'impact que pourrait
apporter le financement des petites et moyennes entreprises et
l'entrepreneuriat car, l'entrepreneuriat n'oeuvre pas pour lui-même. Il
est lié à d'autres domaines tels que la finance, la
création d'entreprises, etc. c'est pour cette raison que nous voulons
à tout prix mener cette étude afin de démontrer l'avantage
d'une bonne stratégie de financement sur la situation entrepreneuriale
précisément dans la ville de Lubumbashi. Parfois, l'augmentation
de l'entrepreneuriat d'une ville requiert des bonnes actions ou mauvaises
actions marketing menées par l'entité elle-même. Cependant,
la croissance est l'un des objectifs les plus visés par toute
entreprise.
Ce sujet nous a motivé dans le souci de vouloir
comprendre et démontrer les effets qui requièrent d'une
augmentation des financements pour les actions entrepreneuriale menées
par les institutions de microfinance de cette dernière, savoir si
l'augmentation de ses financements crée un impact positif ou
négatif sur sa situation financière des PME et ainsi aider les
responsables d'un grand nombre d'entrepreneurs à bien mener des
stratégies marketing afin de favoriser la croissance et
l'évolution de leurs activités.
~ 12 ~
1.4. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Du point de vue spatial, notre étude se focalisera
particulièrement sur l'impact de financement des petites et moyennes
entreprises et entrepreneuriat dans la ville de Lubumbashi.
Du point de vue temporel, nous fixerons notre regard sur
l'intervalle qui part de l'année 2020 jusqu'en 2022. Et cela totalisera
3 ans dans lesquels le phénomène observé fut sans limite.
Notre choix a porté sur 2020 parce qu'en cette période nous avons
constatés une augmentation moyenne de 16,2% avec une épargne
estimée à 162.288.984$, le nombre de comptes a été
revu à la hausse atteignant le nombre de 1.471.464 soit une progression
de 39,9% à la même année et voilà pourquoi
l'année 2020 a attiré notre attention du fait que nous cherchons
à monter l'impact que pourrait avoir les instituts des microfinances
pour promouvoir l'essor de l'entrepreneuriat.
1.5. FONDEMENT SUR LA MICROFINANCE
1.5.1. Essai de définition de la micro
finance
La micro finance est la mise en place d'une offre durable de
services financiers larges et pérennes (crédits, épargne,
gestion de transferts d'argent, assurance) aux populations qui n'ont pas
accès aux services financiers classiques ce qui représente 80
à 90% de la population. Elle s'est développée en
réaction aux échecs d'un certain nombre de banques de
développement dans leur offre de crédit à taux très
faible. Elle ne touche pas spécifiquement les pauvres. Le Goret a
travaillé avec une institution en Birmanie et a montré qu'il
n'était pas possible de cibler, dans un milieu rural, les plus pauvres
comme l'auraient souhaité les bailleurs de fonds. Cette
définition a un certain nombre d'implication sur le fonctionnement de la
micro finance aujourd'hui. Tout d'abord, la micro finance recouvre des
structures qui ont des formes juridiques et de gouvernance extrêmement
variées. Les services financiers offerts sont très variés
et les montants des crédits en général faibles. Par
exemple au Cambodge, une famille rurale à un revenu moyen annuel de 200$
et le montant moyen des crédits servis qui dessert 90 000 clients est de
30$.
- La micro finance ne doit pas être confondu avec les
systèmes endogènes mis en place par les populations (tontines,
caisses de solidarité multiples). Elle est complémentaire de ces
systèmes.
- La micro finance est un secteur intermédiaire entre
ce système endogène et le secteur bancaire classique, les
populations utilisant souvent les deux systèmes.
- Le principal critère : en général des
transactions aux montants sont très faibles (inférieures à
1000$).
1.5.2. Fondements de la microfinance
La notion des institutions de microfinance est plus
expliquée sur ces services financiers tels que la micro finance ou micro
crédit, l'épargne,
etc. la micro finance recouvre une grande
diversité de réalité, aucune définition n'a permis
jusqu'ici de donner une représentation de cette réalité
complexe. En effet, pour la cerner il est nécessaire de voir le concept
de la microfinance en tant que offre de services financiers aux agents
économique (ou
~ 13 ~
aux particuliers) qui sont petit par rapport à leur
taille et leur importance sur le plan économique. Ceci pourrait mieux
orienter notre tentative d'explication des réalités entre les PME
et les IMF.
1. 5.2.1. Les Institutions de Microfinance et
PME
Les PME éprouvent des besoins
généralement similaires à des niveaux plus importants : un
besoin de financer son implantation, un besoin de financer des marchés
spécifiques et un besoin d'autres services financiers tels que la
caution sur marché, la caution d'avance de démarrage. Le niveau
de ce besoin d'antres de trois types : les crédits d'investissement, les
crédits à court terme, les engagements par signature. La
recherche de la satisfaction des besoins financiers de PME a conduit à
la mise en place d'un important dispositif d'appui comprenant : des lignes de
crédit domiciliées auprès des banques et de certains SFD;
Des projets de financement direct (maintenant abandonnés compte tenu de
leurs mauvaises performances et de leur effet négatif sur le secteur
financier) ? Des fonds de contrepartie apportant généralement des
ressources à des intermédiaires financiers de proximité
pour accroître leurs fonds de crédit (prêts) et
améliorer leurs capacités techniques (subventions); Des fonds de
garantie qui sont des mesures incitatives en direction des
intermédiaires financiers pour prendre en charge une part ou moins
importante des impayés sur les crédits octroyés.
Malgré les initiatives mises en place par les pouvoirs publics pour
drainer des ressources financières importantes en direction des PME, ce
secteur est encore très peu desservi.
L'évolution récente du secteur financier, avec
l'émergence et le formidable développement au cours de ces 15
dernières années de nouveaux intermédiaires financiers de
proximité (appelés systèmes financiers
décentralisés ou encore institutions de micro finance), a
déjà pris en charge une bonne partie des besoins des Micro et
petites entreprises (MPE) et commence timidement à s'intéresser
à la PME. Ce sous-secteur financier pourrait ainsi constituer, sinon une
alternative, du moins un complément de poids pour améliorer les
flux financiers en direction de la PME.
1.5.2.2. Les défis et contraintes des Institutions
de Microfinance face aux besoins de financement de petites et moyennes
entreprises
Les moyens mis à disposition sont trop modestes au
regard des besoins colossaux qui existent. Le second défi est le
refinancement permettant le développement des réseaux et la mise
en oeuvre d'outils permettant une bonne gouvernance et la
pérennité laquelle n'est jamais définitivement acquise.
Enfin, pour demain, la concurrence avec les établissements commerciaux
risque de s'exacerber compte tenu du poids pris par les réseaux de la
micro finance, ce qui risque d'entraîner une dégradation des
relations entre les deux secteurs. Il y a par ailleurs des besoins de
refinancement pour des institutions matures qui ne représentent que 1
à 2% des institutions. Mais le besoin de subventions sur la durée
est indispensable aux premiers cycles de développements des institutions
afin qu'elles puissent répondre aux besoins d'innovation. Cependant, les
bailleurs de fonds sont de moins en moins prêt à intervenir sur la
durée. Il est important de faire ressortir l'impact pédagogique
de ces systèmes qui apprennent aux gens à devenir des citoyens et
des responsables. Peu de programmes sont capables d'arriver à ce
résultat.
~ 14 ~
1.5.3. Dualisme financier et besoins de financement des
micros entrepreneurs
La littérature en microfinance nous renseigne que
l'accès aux services financiers permet d'améliorer les conditions
de vie des populations démunies (ALLEMAND, 2011). Pourtant dans la
plupart des pays en développement, seule une minorité de la
population accède à ces services financiers (N.U, 2006; LELART,
2006). Le fait de ne pouvoir accéder à des services bancaires,
pour GLOUKOVIEZOFF (2004), ces individus sont dits exclus du secteur financier.
Cette situation d'exclusion constitue un obstacle auquel sont confrontés
les ménages pauvres ainsi que les micro-entrepreneurs qui constituent le
segment le plus énergique des sociétés en
développement et qui produisent un effet dynamique sur l'ensemble de la
population.
1.5.4. Contraintes du secteur bancaire : exclusion des
petits emprunteurs
Les causes de cette exclusion sont nombreuses (OJO, 2009). Le
coût reste la principale raison invoquée par les institutions
financières pour justifier leur absence sur ce marché. Consacrer
du temps aux personnes ayant de faibles revenus avec un risque
élevé de non-remboursement, représente un coût
à court terme que très peu d'établissements financiers
sont prêts à supporter. De plus, il est coûteux de
sanctionner un emprunteur, car, cette situation engendrerait des coûts
plus importants que la valeur réelle du prêt. Il faut pour cela
minorer les risques de défaillance du client, mais également les
coûts qu'il engendre. L'absence ou le non fonctionnement des centrales de
risque capables d'informer sur le comportement de petites et moyennes
entreprises dans leurs antécédents avec les institutions de
crédit locales vient renforcer l'imprécision dans
l'appréciation des risques.
Les services bancaires sont incontournables au sein de la
société parvenue à un certain degré et à
certaines formes de développement économique et social. Ainsi,
plus l'accès aux services bancaires est important, plus les
conséquences sociales sont fortes pour ceux qui en sont
privés.
Le refus d'intégrer les populations à faibles
revenus conduit souvent celles-ci à des situations aggravées
(NAJIM, HOFMANN & MARIUS, 2003). Cette exclusion a pour conséquence
d'entraver les pratiques financières des personnes concernées.
Outre les conséquences de nature financière, l'exclusion bancaire
a pour conséquence de restreindre la consommation dont le rôle
social n'est plus à démontrer. Mais, elle peut également
la restreindre en décourageant le vendeur (GLOUKOVIEZOFF, 2004).
L'accès au logement peut également être compromis. D'une
part, l'exclusion bancaire nuit à l'élaboration des projets en
inscrivant les personnes dans le court terme ; et d'autre part, elle agit comme
un signal négatif qui complique encore davantage les démarches
à entreprendre. En plus, les conséquences de l'exclusion bancaire
sur la vie quotidienne contribuent au développement de la
pauvreté, en grevant des budgets limités et mettent en
péril l'estime de soi.
Non seulement l'exclusion bancaire entrave le dynamisme
économique, certaines entreprises ne se créent pas faute de
financement ; bon nombre de celles qui se créent sont obligées de
fermer leurs portes par la faute d'accès à un financement
adapté. Le crédit est un multiplicateur de richesses. Celui qui
n'a pas accès au crédit est d'office condamné à la
pauvreté (DSCRP, 2006).
~ 15 ~
Les banques commerciales, principale source de services
financiers de détail, ne s'adressent pas à cette clientèle
(N.U, 2006). Pendant ce temps, les populations locales opérant souvent
dans le secteur informel de l'économie manquent d'argent pour
développer leurs activités qui sont génératrices
des revenus. Ainsi, suite à l'incapacité du secteur formel et
face à l'absence d'une offre adaptée à leurs besoins, les
populations démunies et les micro-entrepreneurs ont eu recours à
certaines pratiques financières informelles à savoir : la finance
informelle (LELART, 2006) dont les taux d'intérêt sont faramineux
et découragent à la longue.
Ainsi, les limites de cette finance conduisent à une
remise en cause de cette approche, à un changement. Ainsi, une telle
situation illustre bien la nécessité d'autres interventions. Ce
recours limité aux services financiers dans les pays en
développement est devenu une préoccupation majeure pour la
croissance, l'industrialisation de ces pays en matière de politique
internationale (N.U, 2006).
Rendre les services financiers accessibles à tous, a le
pouvoir d'améliorer les conditions de vie des populations pauvres (N.U,
2006) et d'éliminer les effets négatifs de la discrimination en
matière de bancarisation. L'accès au service financier offre aux
populations exclues, la possibilité d'obtenir un revenu et en
conséquence d'améliorer leurs conditions de vie. L'idée
que rendre les services financiers accessibles à tous, a le pouvoir
d'améliorer les conditions de vie des populations pauvres et repose sur
l'hypothèse selon laquelle les femmes investissent plus que les hommes
dans leurs familles et leurs ménages.
Pour souligner l'importance de l'accès au financement,
l'étude de Bene AYOU (2012), montre que l'accès au financement
permet d'augmenter de quelques points le taux de pérennité
à 3 ans des entreprises dont le propriétaire souffre d'une
exclusion bancaire sévère.
C'est dans cette même veine que (GUERIN, 2002) trouve
que le vide laissé par les banques commerciales pourrait être
comblé par l'intervention d'autres acteurs financiers à l'instar
des IMF (Institutions de Microfinance). On parle aujourd'hui «
d'Institutions de Microfinance » pour désigner les institutions
bancaires offrant des services financiers à des personnes à
revenus relativement faibles et qui n'ont pas ou difficilement accès au
secteur financier formel (NZUZI, 2014; 2016).
C'est pour pallier à ces imperfections de marché
que le secteur de la microfinance a vu le jour. Ce « nouveau »
secteur financier qu'on retrouve dans la plupart des pays, essentiellement dans
les pays en développement (PED) devient porteur d'espoir pour les exclus
du système bancaire classique.
1.5.5. Secteur de la microfinance
Se heurtant aux exigences que demandent les banques
classiques, les plus démunis se trouvent exclus du système
financier traditionnel (MUHAMMAD, 1997). En effet, plusieurs raisons sont
généralement évoquées pour justifier cette
exclusion, notamment dans les pays en développement.
Selon MAYOUX (2007), la grande majorité de ces
micro-entrepreneurs n'ont pas de garanties suffisantes, ce qui rend l'obtention
des prêts impossible auprès des banques traditionnelles. Ce
problème d'accès au financement vient du fait que les acteurs
bancaires
" 16 "
considèrent ces structures trop risquées (manque
de visibilité sur les projets, absence d'informations
stratégiques et financières, niveau des fonds propres
insuffisant, dépendance à l'égard des clients ou des
fournisseurs les plus importants...). De plus, la gestion de crédits de
montant peu élevé se révèle coûteuse pour les
banques.
Ce faible pourcentage s'explique aussi par le fait que les
banques traditionnelles demandent un grand nombre de documentations
légales afin de procéder à un prêt. De plus les
banques, exigent des collatéraux, ce que les pauvres ne peuvent fournir
comme l'explique (MUHAMMAD, 1997). Cet auteur mentionne aussi la lenteur du
processus bancaire qui ne répond pas aux exigences des plus pauvres qui
ont souvent besoin d'un prêt rapidement pour assurer leur consommation de
biens essentiellement immédiats.
Alors qu'en économie, le crédit est
considéré comme une forme de monnaie servant de levier au
développement et à la croissance, pour les personnes ayant peu de
ressources (NOWAK, 2005). Le non-accès au crédit handicape
sérieusement leurs aptitudes à investir dans les activités
génératrices d'emplois et de revenus et les confronte à
une situation de précarité sociale.
1.5.5.1. Du microcrédit à la
microfinance
Le fait que 2005 ait été désignée
l'Année internationale du microcrédit a contribué à
sensibiliser la communauté internationale concernant le rôle
clé des services financiers plus accessibles dans la réalisation
des objectifs du Millénaire pour le développement (N.U, 2006).
Pour HUGON (1996), la défaillance des systèmes officiels et
l'insuffisance de l'informel ont favorisé l'émergence de la
microfinance et constituent des moyens de réduire les coûts de
transaction et d'intermédiation dans des prêts à petite
échelle.
Pour LELART (2002), l'émergence de la microfinance est
une manifestation de la vitalité de la finance informelle, et elle s'est
enracinée dans trois évolutions : le financement extérieur
auquel on a préféré le financement local, le secteur
public auquel on a préféré le secteur privé,
l'épargne à laquelle on a préféré le
crédit.
Alors que la finance informelle recouvre traditionnellement un
ensemble de pratiques mettant en présence des personnes, deux ou un plus
grand nombre, la microfinance s'est institutionnalisée (LABIE, 1998). On
parle aujourd'hui "d'Institutions de Microfinance" en sigle IMF pour
désigner les institutions bancaires offrant des services de
microfinance. En termes simples, une IMF est une organisation qui offre des
services financiers à des personnes à faibles revenus et qui
n'ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier
formel (banques classiques).
LABIE (1998), De BRIEY (2003) et NSABIMANA (2002) nous parlent
d'un secteur financier intermédiaire, qui s'interpose entre le moderne
constitué par les banques classiques, et l'informel dominé par
les pratiques traditionnelles (tontines, usuriers, prêts familiaux...).
Les IMF fondent leur pertinence sur les réponses qu'elles doivent
apporter, d'une part aux contraintes imposées par les banques classiques
aux agents économiques à faible revenu et, d'autre part, aux abus
que ceux-ci doivent subir auprès des `'banquiers informels.
" 17 "
D'après certains auteurs (HUGON, 1996), la microfinance
signifie la finance de petite taille. Elle représente
l'intermédiation financière en faveur des pauvres qui disposent
de revenus faibles et sont généralement exclus du système
bancaire classique. C'est pourquoi la plupart des pays africains ont
développé, dans leur Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté (DSRP), des actions impliquant la
microfinance. La définition qui rend le mieux compte est celle qui la
présente comme étant « l'ensemble de services financiers qui
sont proposés à des catégories socioprofessionnelles
habituellement délaissées par le secteur traditionnel ».
Traditionnellement l'épargne précède le
crédit : il faut avoir épargné pendant un certain temps
pour pouvoir accéder au crédit. Vu l'urgence pour le
développement la majorité des IMF ont inversé la
proposition et commencent à faire un crédit sans épargne
préalable. Ceci a pour objectif de lancer les activités
génératrices des revenus. Ensuite les bénéficiaires
rembourseront leurs crédits chaque semaine ou chaque mois. Ce n'est
qu'en cours de remboursement du prêt que l'IMF propose à
l'emprunteur de constituer une épargne avec l'argent gagné par
l'activité créée (LABIE, 1998).
C'est ce constat qui a donné naissance à ce que
l'on appelle aujourd'hui la microfinance (LABIE, 1998) dont le
microcrédit est l'aspect le plus connu.
1.5..5.1.1. Microcrédit
Au départ, la microfinance désigne les
dispositifs permettant d'offrir de très petits crédits (micro
crédit) à des familles très pauvres pour les aider
à conduire des activités productives ou
génératrices de revenus leur permettant ainsi de
développer leurs très petites entreprises (LABIE, 1998).
Avec le temps et le développement de ce secteur
particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays
développés, la microfinance s'est élargie pour inclure
désormais une gamme de services plus large (crédit,
épargne, assurance, transfert d'argent, etc.) et une clientèle
plus étendue également (LABIE, 1998).
Dans ce sens, la microfinance ne se limite plus aujourd'hui
à l'octroi de microcrédits aux très pauvres, mais bien
à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux
qui sont exclus du système classique ou formel. Ce système selon
HUGON (1996) ne concerne que les grandes organisations et les agents les plus
solvables. Si chaque auteur est tenté de définir le
microcrédit à sa façon, on peut admettre un certain nombre
de caractéristiques, dont la première est une question de taille,
comme le nom lui-même l'indique. Il s'agit d'un petit crédit d'un
montant peu élevé, sensiblement inférieur au crédit
qu'une entreprise ou un ménage peut solliciter d'une banque dans un pays
donné (LABIE, 1998).
La littérature distingue deux types de crédits :
le crédit productif et le crédit non productif. Les
crédits productifs sont des services financiers orientés vers les
catégories pauvres qui investissent dans les micro-entreprises. Les
crédits non productifs sont destinés aux groupes marginaux qui
sont davantage préoccupés par la satisfaction des besoins de base
tels que les aliments, les médicaments, le logement, l'éducation,
etc. Ce montant peut varier dans le portefeuille d'une même institution
(CONGO, 2003).
" 18 "
On peut maintenant commencer à définir ce
nouveau concept. À vrai dire, nous sommes plutôt en
présence du microcrédit, c'est-à-dire d'un petit
crédit, d'un montant peu élevé, sensiblement
inférieur au crédit qu'une entreprise ou un ménage peut
solliciter d'une banque. Ce crédit est demandé par des personnes
qui disposent d'un revenu relativement bas. Il est le plus souvent
sollicité pour « développer une activité
génératrice de revenus », qu'il s'agisse d'une ancienne
activité que l'on voudrait étendre ou d'une nouvelle que l'on
voudrait créer (MPANZU, 2005).
Enfin l'emprunteur ne dispose d'aucune garantie à
offrir, car, il possède peu de choses et n'est sans doute
propriétaire ni du logement qu'il occupe ni de la terre qu'il cultive.
La seule garantie qu'il puisse offrir est de nature sociale : avec d'autres
candidats au crédit de son quartier ou de son village, il peut
constituer un petit groupe dont tous les membres se connaissent et peuvent
s'engager solidairement (CONGO, 2003).
Les IMF utilisent souvent les deux méthodes pour servir
sa clientèle (De BRIEY, 2003) : le crédit individuel et celui de
groupe.
§ Crédit individuel : c'est le
prêt pour lequel une garantie matérielle est le plus souvent
demandée, car sa clientèle correspond aux plus riches des pauvres
(BLONDEAU, 2007), le fait que les prêteurs du secteur informel accordent
des crédits fondés sur la connaissance personnelle des
emprunteurs plutôt que sur une analyse de faisabilité complexe. Ce
crédit est octroyé à un seul individu avec un minimum de
procédures bureaucratiques par rapport aux secteurs formels.
§ Crédit de groupe : c'est le
prêt destiné à la clientèle la plus pauvre, pour
résoudre le manque de garantie matérielle (BLONDEAU, 2007). Il
est appelé aussi crédit solidaire. Il fait appel au regroupement
de 5 à 100 personnes (ça dépend de l'IMF) partageant les
mêmes sentiments. Souvent, les emprunteurs optent pour le prêt
groupé qui devient un des traits caractéristiques de la
majorité des programmes des IMF dans les pays du Sud. Ce prêt de
groupe consiste à financer des projets indépendants en rendant
coresponsables du remboursement les membres d'un groupe. Cette approche a
été privilégiée dans la mesure où les
montants des prêts sont très faibles et les garanties
matérielles quasi inexistantes. La sélection des membres se fait
par la communauté elle-même (BLONDEAU, 2007). L'objectif est de
réduire les coûts de transaction financière et d'assurer
les remboursements des prêts grâce à la pression sociale qui
selon HOFMANN et MARIUS-GNANOU (2007), joue le rôle de « menace
» en incitant l'emprunteur à ne pas adopter un comportement
opportuniste.
1.5.5.1.2. Micro - épargne
L'accès à une IMF selon DELALANDE et PAQUETTE
(2007), permet réellement de développer l'épargne. Par
contre, l'étude de PALIER et PREVOST (2007) soulignent que les IMF
incitent à la constitution d'une épargne, pour sécuriser
les crédits octroyés. Si pauvre qu'elle soit, chaque famille est
presque toujours désireuse et en mesure d'épargner, que ce soit
en numéraire ou en nature (le bétail et les bijoux sont des
mécanismes d'épargne répandus).
" 19 "
Même si le terme n'est pas encore aussi usité,
la microépargne est des outils destinés, dans les pays en
développement, à sécuriser l'épargne des
populations pauvres (ALLEMAND, 2011, p.28). Elle est plus
développée dans de nombreux pays et plus essentielle encore pour
les populations exclues du système bancaire. Quoique pauvres, les
ménages épargnent pour gérer le risque et planifier le
financement de leurs dépenses futures (ALLEMAND, 2011, p.28).
Les IMF, quelle que soit leur forme, encouragent la pratique
d'épargne tant pour se doter de fonds propres qu'inciter les clients de
disposer de petites sommes leur permettant de rembourser à
l'échéance (ROESCH & HELIES, 2007). L'épargne leur
permet de diminuer leur vulnérabilité en se protégeant
contre des chocs tels que les catastrophes naturelles, les mauvaises
récoltes, la perte d'emploi, la maladie et la mort. Ils «
égalisent la consommation » en épargnant de manière
suffisante pour subvenir à leurs besoins durant les saisons de faibles
revenus, et économisent des sommes importantes pour effectuer des
dépenses nécessaires pour leur famille ou leur activité
professionnelle.
2.6. Microcrédit comme outil au service de
l'entrepreneuriat
La raison d'être des IMF est de contribuer à
l'amélioration du bien-être des ménages pauvres à
travers un meilleur accès au capital. Dans la catégorie des
ménages pauvres, deux sous- catégories sont identifiables : les
ménages modérément pauvres et ceux qui se trouvent dans
une pauvreté extrême. Cependant, la littérature
présente un non-consensus entre les auteurs à propos de la cible
principale des IMF. Au-delà de savoir si les IMF touchent effectivement
les pauvres, l'interrogation porte également sur le « type »
des pauvres à qui les services de microcrédit s'adressent.
À ce sujet, trois courants de pensée peuvent être
dégagés.
2.6.1.1. Microcrédit vue comme un outil
inadapté aux plus pauvres - l'approche institutionnaliste (ou
minimaliste)
Soutenue par les organismes internationaux tels que la Banque
mondiale et les Nations unies. Ses protagonistes considèrent que
l'unique manière d'atteindre la grande majorité des pauvres sans
accès aux services financiers est d'augmenter le mouvement de la
microfinance à travers son intégration dans le système
financier formel. Ils arguent que le microcrédit est avant tout un
crédit et en tant que tel, il doit être remboursé. En cas
d'incapacité pour le bénéficiaire de le rembourser, le
crédit devient un poids et peut avoir des effets pervers sur son budget.
À ce titre, il ne peut donc pas être orienté vers une
population très pauvre puisque celle-ci serait incapable de rembourser
le principal et les intérêts y attacher. De ce fait, le cas des
plus pauvres ne doit pas relever du secteur financier, mais plutôt de
l'action des politiques publiques.
La demande des plus pauvres pour les services financiers est
par ailleurs loin d'être importante. L'une des raisons tiendrait à
leur auto-exclusion. Plusieurs bénéficiaires potentiels
choisissent de s'exclure du marché, estimant qu'un crédit
contribuerait plutôt à accroitre leur vulnérabilité.
En outre, il est très souvent donné à entendre que
prêter aux pauvres coûte cher. Les prêts de très
faibles montants impliquent des coûts de transaction élevés
en termes d'analyse, de suivi et d'administration. Si les IMF entreprenaient de
reporter ces coûts dans le prix de leurs services, les plus pauvres ne
pourraient pas en payer le prix. L'approche « institutionnaliste »
souligne par ailleurs la limite des bailleurs de fonds en tant que
" 20 "
pourvoyeurs de subsides. Elle craint la versatilité de
ces bailleurs de fonds, car une IMF qui veut s'inscrire dans la durée,
en demeurant structurellement dépendante des subventions, risque de ne
pas connaitre un lendemain meilleur. Cette approche milite en faveur de la
performance financière des IMF, qui doit être
privilégiée par rapport à l'impact sur les clients
(ENGOZOGO, 2011). Cette approche a enregistré un certain nombre de
critiques. Elle a pour clientèle de prédilection les micro-
entrepreneurs ayant des activités à haut rendement. Elle inscrit
ainsi la microfinance dans une logique de marché, logique qui implique
des taux d'intérêt assez élevés auxquels peuvent
difficilement faire face certains ménages pauvres.
2.6.1.2. Microcrédit, un outil à la fois
destiné aux pauvres et aux plus pauvres - l'approche welfariste (ou
maximaliste)
Les welfaristes ont un point de vue en complète
opposition avec le premier courant. Ils se basent sur la théorie de la
responsabilité sociale vis-à-vis de la clientèle afin de
répondre à ses attentes (ENGOZOGO, 2011; NZONGANG et al., 2012).
Pour les welfaristes, au lieu de rechercher à atteindre un
équilibre économique en excluant une partie de la population
jugée non solvable, les IMF gagneraient à s'allier à des
programmes de protection sociale et à s'appuyer davantage sur les
bailleurs de fonds pour accroitre leur activité et être
pérennes.
L'approche « welfariste » est donc basée sur
une logique de don, ce qui exclut pour les IMF la recherche d'une autonomie
financière. En revanche, la performance financière est
perçue ici comme un frein à l'innovation et à la
réduction de la pauvreté. Celle-ci n'est de toute façon
pas nécessaire puisque les investisseurs sociaux qui financent les IMF
ne sont pas mus par la recherche personnelle du profit financier, mais par la
volonté d'oeuvrer pour le bien être public. Dès lors, la
recherche de nouvelles sources de financement ne s'imposerait pas, car les
investisseurs des IMF seraient avant tout motivés par une forme
d'altruisme qui garantirait leur engagement à long terme dans le
financement de ces institutions. Au contraire, la commercialisation de la
microfinance découlant de la pression de nouveaux investisseurs
induirait des effets pervers tels qu'une marginalisation des plus pauvres au
profit des clients représentant un risque de non-paiement moindre.
Cependant, s'il est vrai que la recherche d'une bonne
performance financière peut contribuer à une dérive de la
cible principale, il n'en demeure pas moins vrai que les bailleurs de fonds
peuvent arrêter de financer les IMF, leur privant ainsi de leur source de
financement principal. L'approche welfariste a fait également l'objet de
nombreuses critiques en raison de sa subjectivité, de son coût et
des difficultés qu'elle entraîne (DE BRIEY, 2005). Ce faisant, le
débat se situe non pas sur le choix entre ces deux courants, mais
plutôt sur les priorités à accorder lorsque les compromis
s'avèrent nécessaires. C'est ainsi qu'entre ces deux
écoles, émerge un troisième courant. Celui-ci plaide en
faveur d'une complémentarité entre ces deux approches.
1.5.7. Le micro crédit en ROC
Un vaste projet est actuellement en phase de mise en place,
incluant un large volet micro crédit et aide la création
d'emploi, un volet de scolarisation des enfants ainsi qu'un volet de formation
informatique. Sans être considérée comme une
panacée, la micro finance se présente, aujourd'hui, comme une
alternative sérieuse aux diverses politiques de développement
expérimentées jusqu'ici. L'objectif général de ce
travail est de faire un état de lieu de la situation
" 21 "
micro finance en RDC en appuyant l'analyse avec une
étude de cas portant sur les producteurs des légumes du site
maraîcher de N'djili/ CECOMAF à Kinshasa. Il y a lieu de signaler
de prime abord que l'un des problèmes qui inhibent le
développement du secteur micro financier en RD Congo, est le manque des
statistiques fiables (offres, besoins, ...), rendant ainsi difficile les
recherches dans ce domaine. Cependant, avec la croissance démographique
que connaissent le pays, et les proportions de plus en plus importantes des
personnes vivant dans une pauvreté absolue, l'augmentation de la demande
en micro finance est évidente.
L'étude de cas menée sur les maraîchers
de N'djili/CECOMAF à Kinshasa révèle en effet que,
malgré la petitesse des crédits octroyés (en moyenne 100$
USD), 53% des maraîchers enquêtés déclarent ne pas
toujours respecter l'échéance de remboursement. En ce qui
concerne l'appréciation des bénéficiaires, il ressort
globalement une opinion négative, en effet, 87% d'entre eux ne sont pas
satisfaits de la manière dont le système de micro finance a
fonctionné jusqu'ici sur leur site maraîcher. Les deux raisons les
plus évoquées pour justifier leur position sont la petitesse du
montant octroyé et l'échéance de remboursement qui est
jugée trop courte. Malgré ses difficultés actuelles, la
micro finance a un rôle important à jouer dans la lutte contre la
pauvreté en RDC. Le pays dispose beaucoup d'atouts (la dynamique locale,
la forte demande, ...) comme les a montré l'analyse du secteur de la
micro finance en RDC.
SECTION 2. LA REVUE DE LA LITTERATURE
a. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
A ce sujet, plusieurs études ont été
déjà faites dans le temps, nous ne sommes pas les premiers
à faire ces études. Raison pour laquelle Pascal Sem Mbimbi et
Annie Cornet ont soulignés dans leur ouvrage des Méthodes de
recherche en sciences économiques et de gestion que la revue de
littérature nous permet de sélectionner les écrits qui
nous ont précédés dans la littérature et qui
traitent de notre problème de recherche ou de la question de
départ (Pascal Sem mbimbi and Annie Cornet, Méthodes de recherche
en sciences économiques et de gestion, Editions universitaires
européennes, 2018).
La littérature dans le domaine économique est
l'une des plus riches qui existent. En effet beaucoup de courants de
pensée traduite en théories sont en affrontement quasi permanente
les unes contre les autres, dans une option aussi dialectique que
complémentaire, justifiées par les faits qu'elles tentent
d'expliquer. C'est comme pour dire « tout dépend de tout ou tout
est situationnel », tel que l'affirme la théorie de la
contingence.
La structure financière a fait l'objet de recherche de
plusieurs économistes. L'arsenal littéraire fait état de
beaucoup de théories soutenues et d'études empiriques qui ne font
gonfler l'échiquier pourtant déjà riche, en qualité
et en quantité.
Ceci étant dit, voyons quelques théories en
rapport avec notre problème, théories lesquelles nous ayant
précédé :
~ 22 ~
1. Théorie du capital humain
La théorie du capital humain est fondée sur le
postulat suivant : « Chaque individu a un capital propre, qui lui vient de
ses dons personnels, innés, et de sa formation. Son stock de capital
immatériel peut s'accumuler ou s'user. Il augmente quand il investit, ce
qui détermine les différences de productivité, et, par
hypothèse, de revenu. ». Le capital humain est donc l'ensemble des
capacités productives qu'un individu acquiert par accumulation de
connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire.
Comme tout investissement, celui en capital humain peut faire l'objet d'un
calcul d'un taux de rendement marginal, associé à une
dépense ou une année d'études supplémentaire. Ce
rendement peut dans le cas présent s'évaluer comme le rapport
entre, d'un côté, le surcroît des revenus du travail que cet
investissement permettra d'obtenir sur le restant de la vie active et de
l'autre côté, l'ensemble des coûts occasionnés par
cet investissement. Ces coûts résultent de dépenses
d'éducation, frais de scolarité, matériel, etc., mais
aussi des revenus que la personne ne touchera pas pendant le temps
consacré aux études : on parle pour ces derniers coûts de
« coûts d'opportunités » (BECKER, 1979).
L'individu fait donc un arbitrage entre travailler et suivre
une formation qui lui permettra de percevoir des revenus futurs plus
élevés qu'aujourd'hui. Selon BECKER (1979), le capital humain est
un actif, un patrimoine, un stock susceptible de procurer un revenu. Il en est
de même pour le capital humain qui est un sous-ensemble dans cette notion
globale de capital : le capital humain est un stock de connaissances et
d'expériences, accumulé par son détenteur tout au long de
sa vie par des investissements.
En effet, l'instruction comme capital humain à un
certain niveau constitue un facteur incitant les entrepreneures. Au Malawi, en
Afrique du Sud, à Madagascar, en Mozambique et à Namibie,
AKINBOADE (2005) signale que la parité entre les sexes dans
l'éducation a été réalisée. Cependant,
malgré l'expansion de la scolarité et de l'enseignement
universitaire visant à favoriser l'entrée des entrepreneures aux
nouveaux emplois (BRUSCHINI & LOMBARDI, 2003) en Afrique, de nombreux
auteurs notamment CHINOMONA et MAZIRIRI (2015) et MANDIPAKA (2014) en
République sud-africaine; KABUYA (2006) en RDC, LOCK et SMITH (2015) et
MURIUNGU (2012) au Kenya, MUSA et HASHIM (2016) au Nigeria, SALL (2012) au
Sénégal ont montré que la discrimination vis-à-vis
de jeunes entrepreneures ne semble pas significativement réduite. Cette
situation a eu pour conséquence le nombre réduit des
entrepreneures intellectuelles. Leur insertion dans l'économie n'est pas
facile vu ce manque de formation (DAYMARD, 2015).
D'après cette analyse, le confinement des
entrepreneures dans l'entrepreneuriat serait attribué à leur
faible niveau d'instruction. Ceci suppose une évolution du niveau
d'instruction des entrepreneures les éloignerait de l'entrepreneuriat.
Plus grande sera leur ambition de se faire embaucher auprès d'une grande
entreprise. Des tendances similaires étaient déjà
notées dans les résultats des travaux de GHERBI (2014) en
Algérie, l'attrait pour l'entrepreneuriat serait moindre chez les femmes
dans l'enseignement supérieur.
~ 23 ~
2. La théorie pull : opportunité et
indépendance
La théorie pull voit la création d'entreprise
comme le résultat d'une culture entrepreneuriale (Hughes, 2003). Dans
cette culture, la création d'entreprise serait, donc, motivée par
une recherche d'indépendance et d'autonomie, mais aussi par le fait
d'avoir repéré une opportunité d'affaires à
développer.
Les deux dimensions qui conforment l'approche pull de la
motivation (l'opportunité d'affaires et le désir
d'indépendance), sont souvent regardées de manière
positive, car elles considèrent la création d'entreprise comme un
choix individuel et volontaire (Kirkwood et Campbell Hunt, 2007).
Comme Shane et Venkataraman (2000) expliquent, la
reconnaissance et exploitation d'opportunités d'affaires est un trait
fondamental de l'entrepreneur. Pour ces auteurs, l'entrepreneuriat se
présente comme un état transitoire, une réponse d'un
individu face à une opportunité. Cette réponse peut se
matérialiser aussi bien dans le cadre d'un contrat de travail que par le
biais de la création d'entreprise nouvelle. La capacité à
identifier des opportunités, en plus d'être la principale
caractéristique entrepreneuriale (Shane et Venkataraman, 2000), est
fortement corrélée à la décision de commencer une
affaire (Langowitz et Minniti, 2007; Arenius et Minniti, 2005).
L'opportunité se définit comme une situation
dans laquelle de nouvelles marchandises, services, matières
premières et méthodes d'organisation peuvent être vendues
à un prix plus important que leur coût de production (Shane et
Venkataraman, 2000). Elle est satisfaisante si le bénéfice
généré est supérieur au coût
d'opportunité de l'entrepreneur (Shane et al. 2003).
Différents types d'opportunités peuvent
être distingués suivant les écrits des économistes.
Par exemple, pour Schumpeter, l'opportunité se trouve dans l'innovation.
L'entrepreneur est un innovateur qui introduit dans le marché des
nouveaux produits qui vont remplacer les anciens (destruction créative).
Kirzner, de son côté, voit l'entrepreneur comme un arbitragiste
qui va profiter des imperfections du marché pour trouver son
bénéfice et, de cette manière, restituer
l'équilibre. Les approches des deux économistes, d'après
De Jong et Marsili (2011), sont complémentaires, et représentent
différents types d'opportunité.
Le concept d'opportunité d'affaires a donné
lieu à une littérature importante, sans que sa définition
ne fasse l'objet d'un consensus (Casson et Wadeson 2007). De façon non
exhaustive, il a été interprété comme :
§ La conséquence d'une recherche
économique, une occasion de faire du bénéfice, une
augmentation de revenu. Pour l'école Autrichienne,
représentée par Kirzner, c'est la perspective d'un
bénéfice économique que va motiver l'individu vers la
recherche d'une opportunité. L'opportunité est, ainsi, la
conséquence des déséquilibres de marché, que
l'individu devra découvrir ;
§ Le résultat d'une innovation. D'après
l'école classique de l'entrepreneuriat, et d'après Schumpeter,
l'ingrédient principal pour la création d'entreprise est
l'innovation. Celle-ci est stimulée par la recherche, la
découverte ou la création d'opportunités d'affaires
(Cunningham et Lischeron, 1991), Un objet en relation avec des traits de
personnalité. Le fait de posséder certains traits de
personnalité permettrait la perception des
" 24 "
opportunités d'affaires (Grilo et Thurik, 2004). Il
apparaît que certains individus ont la capacité de percevoir des
opportunités depuis leur très jeune âge. Des fois, le fait
d'appartenir à une famille d'entrepreneurs semblerait aider dans le
développement de ces caractéristiques (Gilad et Levine, 1986)
;
§ Un déterminant de la motivation
entrepreneuriale. C'est la découverte d'une opportunité
d'affaires qui va attirer l'individu vers l'exploitation. Dans ce cas,
l'opportunité va agir comme un facteur pull de la motivation. (Voir Acs
et al. 2005 ; Reynolds et al. 2002 ; Mc Mullen et al. 2008 ; Hessels et al.
2008);
§ Un processus à analyser : le passage de la
découverte à l'exploitation d'une opportunité, la
construction d'opportunités, la transformation d'une idée en une
opportunité d'affaires, etc. (Voir Gartner et al. 1992 ; Shapero et
Sokol, 1982).
Le concept d'opportunité est présent dans la
plupart des définitions de l'entrepreneuriat (Shane et Venkataraman,
2000 ; Adaman et Devine, 2002). Il peut se comprendre, finalement, comme une
possibilité d'amélioration de revenus (Shane et al, 2003). Ainsi,
l'entrepreneur opportuniste, comme décrit par Reynolds et al. (2002),
est conduit principalement par le désir et la recherche d'un gain
économique (Carsrud et Brännback, 2011).
Cependant, au-delà des questions économiques,
certains entrepreneurs peuvent être attirés vers la
création d'entreprise par un désir d'indépendance,
même si le bénéfice est limité (Hughes, 2003).
L'hypothèse d'une motivation non économique est aussi
suggérée par Hessels et al. (2008). Dans leur étude, des
entrepreneurs indépendants ne semblent pas avoir été
motivés par la recherche d'une augmentation de richesse, mais
plutôt par le fait d'avoir un niveau de vie confortable. Aussi Hernandez
(2006), dans son observation de quarante entrepreneurs français,
confirme que la principale motivation du créateur est son désir
d'autonomie. Bradley et Roberts (2004) s'accordent sur l'idée que des
individus peuvent créer des entreprises basés sur le rejet des
emplois routiniers et ennuyants. Ces entrepreneurs, n'étant pas
motivés par une augmentation de revenus, recherchent de l'autonomie et
des nouveaux défis.
Cromie (1987) trouve que les désirs d'autonomie,
d'accomplissement, et de satisfaction au travail, poussent les individus vers
l'entrepreneuriat, d'une manière plus importante que les facteurs de
motivation économique.
Ainsi, dans le concept pull de la motivation deux dimensions
se voient regroupées d'emblée : (1) la recherche d'une
amélioration économique, généralement
interprété comme opportunité, et (2) un désir
d'indépendance et d'autonomie. Or, suivant le résultat de
plusieurs recherches, (Hughes, 2003 ; Hessels et al. 2008), ces deux concepts
ne semblent pas apparaître systématiquement de manière
conjointe.
3. La théorie push : nécessité et
insatisfaction
Deux dimensions viennent constituer l'approche push de la
motivation entrepreneuriale : (1) la nécessité (absence d'une
autre possibilité d'emploi, chômage prolongé, pas
d'employabilité), et (2) l'insatisfaction (le fait d'avoir un travail
insatisfaisant).
~ 25 ~
Les facteurs de poussée sont souvent accompagnés
de connotations négatives (Kirkwood et Campbell-Hunt, 2007) parce qu'ils
représentent, entre autres, la nécessité, l'absence de
travail, le licenciement, l'emploi précaire ou flexible, la
restructuration d'entreprise (McMullen et al. 2008 ; Hughes, 2003).
Les entrepreneurs motivés par des facteurs push peuvent
être considérés comme des individus rejetés par la
société, qui cherchent à prouver leur valeur à
travers la création d'entreprises (Gilad et Levine, 1986). Les individus
peuvent se voir également poussés vers l'entrepreneuriat par des
situations conflictuelles comme l'insatisfaction dans leur travail
précédent (Bradley et Roberts, 2005; Stoner et Fry, 1982;
Brockhaus, 1980; Cooper, 1971).
Pourtant, l'insatisfaction avec l'emploi n'est pas une notion
propre à l'entrepreneuriat (Brockhaus, 1980). Dans les études en
Ressources Humaines, le « turnover », ou roulement du personnel,
s'explique généralement comme un manque d'implication dû,
entre autres, à une insatisfaction au travail. Cette insatisfaction peut
pousser l'individu vers un changement de poste ou d'organisation, comme le
montre l'étude de Besseyre des Horts et Nguyen (2010), dans lequel
l'insatisfaction au travail se présente comme le déterminant
principal de l'intention de départ.
La question qui se pose, alors, est de savoir pourquoi
certains individus salariés créent de nouvelles
sociétés au lieu de rechercher un autre emploi. Selon Brockhaus
(1980), la décision de créer une nouvelle activité, au
lieu de chercher un poste, est liée à l'intensité de
l'insatisfaction. D'après l'auteur, il est possible que des
entrepreneurs « auraient été si peu satisfaits avec l'emploi
précédent, qu'ils auraient considéré peu probable
de trouver un emploi satisfaisant dans une autre organisation »
(Brockhaus, 1980). L'intensité de l'insatisfaction a aussi
été étudiée par Stoner et Fry (1982). Ils ont
suggéré une relation entre l'intensité de l'insatisfaction
dans l'emploi précédent et le type d'affaire ou d'industrie
choisie pour le projet de création. Une forte insatisfaction semble
mener les individus vers un changement d'industrie ou de secteur
d'activité.
Ainsi, dans l'approche push, comme dans l'approche pull, nous
nous trouvons face à deux facteurs (ici, insatisfaction et
nécessité) qui peuvent ne pas apparaître
simultanément.
b. REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
Dans le même ordre d'inventaire des publications
existantes dans le domaine de notre recherche et qui nous permet de situer
notre apport à ces travaux, nous tachons à énoncer les
écrits des plusieurs travaux et cela par honnêteté
scientifique.
STHEVY LUKOKI (2014), dans sa recherche intitulée
« analyse de l'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la
pauvreté. Cas des petits entrepreneurs. » S'interroge sur la
problématique de la pauvreté et de sa réduction. A l'issue
de ses analyses, il a conclu que La situation l'entrepreneuriat est la lutte
contre la pauvreté à cause du dynamisme qu'il impulse dans toutes
les économies qui n'est plus à montrer.
" 26 "
Les résultats obtenus lui ont permis de faire le lien
entre différentes variables sous études. Par conséquent il
avait trouvé que l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté était influencé par les variables suivants : la
nationalité de l'entrepreneur, le niveau d'instruction, le chiffre
d'affaires et l'affectation des bénéfices
réalisés.
Apres l'analyse de ses résultats de l'enquête, il
ressort de son étude ce qui suit : l'entrepreneuriat est un moyen par
excellence de lutte contre la pauvreté dans son étude 95% des
enquêtés l'ont confirmé aussi parce que les
bénéfices hebdomadaire réalisés par les
entrepreneurs de cette ville est relativement supérieurs au seuil de
pauvreté fixé par la banque mondiale. La plupart des
entrepreneurs investigués oeuvrent dans le secteur tertiaire (commerce)
soit 84% car ces activités ont une rentabilité immédiates.
En général, ce sont des entrepreneurs de situation et non de
vocation car 64% des entrepreneurs de la ville sont motivé à
entreprendre à cause de la crise (donc beaucoup d'entre deux
intègrent cette voie n'ont pas comme une option de carrière mais
plutôt de circonstance). Ce qui fait en sorte que le un tiers (1/3) de
leurs bénéfices est consacrés aux besoins du ménage
soit 38% des enquêtes
Isabelle NGOY BANZA (2017) dans son mémoire
intitulé « entrepreneuriat féminin et son impact sur le
développement socio-économique, cas de ville de Lubumbashi.
Cherchait à montrer l'impact de l'entrepreneuriat sur la création
de la richesse par le financement de microcrédit. Dans son travail, sa
problématique tourne autour de la question ou si les activités
des femmes entrepreneurs contribuent - elles à la réduction de la
pauvreté ? A l'issue de ses recherches, elle a conclu que
l'entrepreneuriat féminin a accru de 8,4% par rapport à l'an
2014.
Après son investigation dans chacun de ses trois
secteurs, son constat est le suivant :
· Pour les Femmes Commerçantes de Lubumbashi,
avec toutes les données récoltées, nous avons
constaté avant les commerçantes utilisent l'institution de micro
finance FINCA, le capital total était de 207 000Fc et quelque mois
après, avec l'utilisation de la micro finance, le capital total est
passé à 629 330Fc soit une augmentation de 41,6% du capital.
· Pour les Eleveurs Du Congo, le capital total
était de 24 000$ USD avant l'utilisation de la micro finance. Le constat
fait après l'utilisation de la micro finance, il y a eu une augmentation
de 44,2%. C'est-à-dire le capital est passé de 24 000$ USD
à 34 630$ USD. Enfin, les Agriculteurs Pour Tous avaient comme capital
total la somme de 27 300$ USD avant l'IMF FINCA et avec la dite firme, le
capital total des agriculteurs a pu être augmenté de 46,8% soit le
capital est passé de 27 300$ USD à 40 100$ USD.
Dans le travail de KABANGE ILUNGA (2014) portant sur «
l'entrepreneuriat à la réduction du chômage. Il a
réussi à interroger quelques entreprises de différentes
catégories, il a constaté selon son enquête que sur 6
investiguées, la participation est remarquable et présente 44% de
l'échantillon. Sa problématique cherchait à savoir quelle
solution existe - t - il donc pour permettre aux sans emplois et aux nouveaux
diplômés qui sortent chaque année du système
éducatif de travailler et de rester engagé.
" 27 "
Du point de vue emploi, plusieurs effets positifs de la
politique de financement de l'entrepreneuriat s'étendent aussi bien dans
les ménages, du fait qu'il arrive à créer l'emploi. Le
Katanga étant confronté à un problème de
chômage, il est remarquable de voir une augmentation considérable
du point de vu emploi, le nombre de postes de travail crées à
travers le financement accordé par le Fonds de Promotion de l'Industrie
se présente de la manière suivante : en 2010 de 39
employés qui sont passés à 42 en 2011 ; 65 en 2012 ; 72 en
2013 ; 82 en 2014 pour l'entreprise Bon Pain. En 2010 de 20 employés qui
sont passés à 23 en 2011 ; 23 en 2012 ; 34 en 2013 ; 39 en 2014
pour l'établissement KIBWESAKWA. En 2010 de 150 employés qui sont
passés à 160 en 2011 ; 200 en 2012 ; 270 en 2013 ; 320 en 2014
pour l'entreprise SOTRAFER. En 2010 de 70 employés qui sont
passés à 85 en 2011; 120 en 2012 ; 129 en 2013 ; 140 en 2014 pour
l'entreprise ROFFE CONGO. En 2010 de 30 employés qui sont passés
à 45 en 2011 ; 80 en 2012 ; 120 en 2013 ; 195 en 2014pour l'entreprise
MANOAH. En 2010 de 39 employés qui sont passés à 55 en
2011 ; 59 en 2012 ; 82 en 2013 ; 120 en 2014 pour la BISCUITERIE SASA. En 2010
de 50 employés qui sont passés à 70 en 2011 ; 95 en 2012 ;
110 en 2013 ; 150 en 2014 pour l'entreprise MISAFA. En 2010 de 60
employés qui sont passés à 70 en 2011 ; 89 en 2012 ; 120
en 2013 ; 160 en 2014 pour LA boulangerie OUAGADOUGU.
Maguy NZUNZI BANGIKA(2021) a enfin pour sa part orienté
sa recherche sur « microcrédit et entrepreneuriat féminin
persistant dans la ville de Lubumbashi en République Démocratique
du Congo »
Dans sa recherche l'auteur s'est appesanti à chercher
à comprendre le rôle que joue une femme entrepreneur. A l'issue de
ses analyses, elle a conclu que le but de cette recherche était
d'examiner et d'appréhender la situation des femmes entrepreneures
congolaises (Lushoises) bénéficiaires de microcrédit en
termes des facteurs individuels, organisationnels et contextuels qui
soutiennent l'entrepreneuriat féminin persistant ainsi que les obstacles
auxquels elles font face. Cette recherche a reposé sur l'analyse de 60
entretiens semi directifs, menés auprès de différents
acteurs. Nous avons interviewé des femmes entrepreneures
bénéficiaires des microcrédits qui sont encore en
activité (30) et celles qui sont en arrêt d'activité (30).
En complément de ce corpus principal d'interviews, nous avons
interviewé de différents intervenants dans le secteur de la
microfinance (4), ce qui nous a permis de bénéficier d'une vision
globale de l'objet de recherche, et de son environnement.
NZUNZI est parvenu à dire que pendant longtemps, la
femme congolaise en général et lushoise en particulier a
été confinée dans les rôles traditionnels et
culturels de reproductrice. Elle a longtemps été
considérée comme la maîtresse de la maison et de ce fait,
elle devrait être constamment présente. Lui reconnaitre
aujourd'hui le statut d'entrepreneur à travers le microcrédit et
l'institution de microcrédit en RDC est un fait nouveau.
Nous estimons dans le même ordre d'idée que
l'entrepreneuriat influence la croissance économique, le
développement. Nous avons fait une synthèse des travaux suivis
d'une méthodologie robuste. Nous avons trouvé, à partir de
l'estimation faite par IMF, que l'entrepreneuriat, représenté par
les nombres d'entreprises crées, a un effet positif sur la croissance
économique confirmant par la même occasion nos hypothèses
et rejoignant la conclusion empirique de Chiraz et al. (2014) sur
l'entrepreneuriat. La théorie de l'entrepreneur montre la croissance
économique par l'intensité de l'activité des entrepreneurs
sur le marché.
" 28 "
Ce regain de l'économie entrepreneuriale accompagne
aussi à revisiter les politiques de croissance et à scruter sur
l'objectif que les pouvoirs publics doivent se donner pour progresser
économiquement. Les résultats obtenus ci-dessus pourraient nous
conduire à tester l'impact de l'entrepreneuriat sur la croissance
économique dans la province du Haut Katanga afin aider les
décideurs dans leur choix des politiques publiques en matière du
genre.
CONCLUSION PARTIELE
Aux termes de ce chapitre, nous avons justifié que la
motivation de notre recherche réside dans l'intérêt de
comprendre l'impact que peuvent jouer le financement de PME sur
l'entrepreneuriat. Il nous avait semblé aussi utile de définir
des concepts clés liés à nos différentes variables
notamment le financement de PME et l'entrepreneuriat, mots lesquels nous ont
donné accès à certaines notions nous faisant connaissance
assidue de notre travail. Sans oublier, la présentation de la revue de
la littérature nous a également donné connaissance des
différents travaux en rapport avec le sujet traité et nous ayant
précédé dans la littérature afin de bien situer
notre question de recherche.
après :
" 29 "
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE ET DE
LA VILLE DE LUBUMBASHI
Spécifiquement, ce chapitre a comme objectif principal
de présenter premièrement les méthodes et techniques que
nous allons utiliser dans notre recherche afin de procéder à la
collecte, traitement de nos données et ensuite, aboutir à
l'interprétation de nos résultats de recherche. Ce chapitre nous
permettra deuxièmement de présenter le champ d'investigation sur
lequel porte notre étude, la ville de Lubumbashi.
SECTION 1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE
Cette section traite de la méthodologie de notre
recherche. Cependant, nous tâchons avant tout d'abord de définir
la méthodologie elle-même avant de passer à autres
choses.
La méthodologie se définit comme étant
l'étude du bon usage des méthodes et techniques de recherche. Il
ne suffit pas de les connaitre, encore faut-il savoir les utiliser comme il se
doit, c'est-à-dire savoir comment les adapter, le plus rigoureusement
possible, d'une part à l'objet précis de la recherche ou de
l'étude envisagée, et d'autre part aux objectifs poursuivis.
Autrement dit, les méthodes et techniques retenues dans une recherche
donnée doivent être les plus aptes à rendre compte du sujet
étudié et à mener le chercheur vers les buts qu'il s'est
fixés en termes d'aboutissement de son travail (Annie Cornet et Sem
Mbimbi, Méthodes de recherche en sciences économiques et de
gestion, Editions universitaires, 2018).
C'est dans ce même ordre d'idées que nous saisissons
le plaisir de présenter les différentes méthodes et
techniques qui nous ont servi à bien rédiger notre travail.
Spécifiquement, ce point a comme objectif principal de présenter
premièrement les méthodes et techniques que nous allons utiliser
dans notre recherche afin de procéder à la collecte, traitement
de nos données et ensuite, aboutir à l'interprétation de
nos résultats de recherche.
II.1.1. Méthode de recherche
Pour SEM MBIMBI Pascal et CORNET Annie (2017), dans l'ouvrage
« Méthodes de recherche en sciences économiques et de
gestion, Unilu-Print » définies la méthode, comme la
démarche logique d'une science. C'est-à-dire l'ensemble des
pratiques particulières qu'elle met en oeuvre pour que le cheminement de
ses démonstrations et des théorisations soit clair,
évident et irréfutable. Il s'agit de la démarche dans la
collecte de données (comment récolter les données) et
l'analyse des données (comment traiter les données).
Selon Madeleine Grawitz, la méthode est
constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontrer, les vérifier. (Madeleine
Grawitz, 2000).
Pour arriver à réaliser notre travail, nous nous
sommes servis des méthodes ci-
" 30 "
A. Méthodes de collectes des données
Il est presque inutile qu'un travail scientifique ne soit pas
fondé sur les méthodes et techniques de recherche, il est donc
souhaitable de choisir un certain nombre des méthodes et de techniques
pouvant aider le chercheur à bien mener sa démarche, aussi nous
sommes obligés de déterminer les méthodes ainsi que les
techniques jugées importantes sans laquelle nous seront incapables
d'élaborer notre travail. Ainsi dans le cadre de notre étude,
nous avons adopté :
§ La méthode d'observation :
Cette méthode nous a aidés à exprimer
les faits liés au passé des institutions de microfinance à
travers l'entrepreneuriat.
B. Méthodes d'analyse et traitement des
données a. Statistique descriptive
Cette méthode est utilisée dans la recherche
pour analyser et interpréter les données collectées, elle
permet de tirer des conclusions objectives et fiables à partir des
observations faites, Avec les donnes collectées, faire le modèle
économétrique en utilisant la régression linéaire
pour comprendre comment les variables explicatives impactent la variable
expliquée. Elle nous a permis d'identifier les déterminantes
microfinances et l'entrepreneuriat des entrepreneures sous examen par
l'estimation des paramètres de notre modèle linéaire
générale. Elle nous a permis également, de faire une
analyse d'un modèle économétrique représentant une
relation linéaire entre une variable dépendante (Yt) et dix
variables explicatives (Xt), avec des coefficients de régression
estimés pour quantifier cette relation. Notre modèle à des
fins d'estimation se présente comme suit : Yt = f30 + f31Xt + f32Xt +
f33Xt +f34Xt+135Xt +f36Xt + f37Xt+ f38Xt+f39Xt + f310Xt + et
Ce modèle économétrique
présenté ci-haut exprime comme une régression
linéaire multiple, où Yt est la variable dépendante et Xt
représente dix variables explicatives (X1, X2, X3, X4, X5, X6, X7, X8,
X9 et X10). f31, f32,f33, f34, f35, f36, f37, f38, f39 et f310 sont les
coefficients de régression qui mesurent la relation entre les variables
explicatives et la variable dépendante, Et est le terme d'erreur, qui
capture toutes les autres influences non modélisées ou non
mesurées sur la variable dépendante.
Plus précisément, le modèle suppose
qu'il existe une relation linéaire entre les variables explicatives et
la variable dépendante. Les coefficients de régression (f31, f32
... f310) représentent le changement moyen dans la variable
dépendante lorsque les variables explicatives augmentent d'une
unité, toutes choses égales par ailleurs. Par exemple, si f32 est
positif, cela signifie qu'une augmentation d'une unité dans la variable
explicative X2 est associée à une augmentation de la variable
dépendante Yt.
Le terme d'erreur (åt) capture les variations
résiduelles de la variable dépendante qui ne sont pas
expliquées par les variables explicatives incluses dans le
modèle. Ces variations
" 31 "
peuvent être dues à des facteurs non
mesurés, des erreurs de mesure ou des phénomènes
aléatoires.
Pour estimer les coefficients de régression et
évaluer la signification statistique de ces relations, des techniques
d'estimation telles que la méthode des moindres carrés ordinaires
seront utilisées dans ce travail.
Cette estimation permet de trouver les valeurs des
coefficients de régression qui minimisent la somme des écarts
entre les valeurs observées de la variable dépendante et les
valeurs prédites par le modèle.
Pour interpréter les résultats du
modèle, associées à chaque coefficient de
régression pour évaluer leur significativité statistique
l'utilisation d'autres diagnostics, comme
:
§ Les intervalles de confiance ;
§ Les tests de spécification ;
§ L'analyse de résidus.
Ces tests de significativité sont recommandés
pour évaluer la qualité d'ajustement du modèle et la
validité des hypothèses. Modèle de régression
linéaire multiple. Pour généraliser ce modèle
linéaire nous allons utiliser l'approche matricielle
???? = f31 + f32??21 + f33??31+...+ ????????1 + åt ??2 =
f31 + f32??22 + f33??32+...+ f3?? ????2 + åt ???? = f31 + f32??2n +
f33??3n+...+ f3t ????n + åt
Soit, sous forme matricielle :
|
|
????
|
?? ?????? ?????? ??????
|
????
|
|
????
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
|
????
|
=
|
???????? ?????? ??????
|
|
??2
|
+
|
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|
|
.
|
|
.
|
|
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|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
|
????
|
|
????210 ????10 .... ..........????10
|
|
????0
|
|
??n
|
II.1.2. Techniques de recherche
Toute recherche scientifique recourt aux
procédés opératoires bien définis que l'on nomme
« technique » le choix d'une technique dépend de l'objectif
poursuivi, lequel est lui-même lié à la méthode de
travail. Une telle indépendance entre technique et méthode
entraîne souvent une confusion qu'il convient de lever. Elle constitue un
moyen pour atteindre un but, un outil au service de la méthode servant
à récolter les données ou les informations
nécessaires et de les analyser afin de construire une recherche. (Annie
Cornet et Pascal Sem Mbimbi, 2017)
~ 32 ~
En résumé, les techniques constituent les outils
indispensables au service des méthodes qui permettent à
l'investigateur scientifique de réunir, de récolter et de traiter
les informations ou les données concourant à l'édification
de son travail. Pour ce qui est de notre travail nous avons fait recours
à la technique documentaire et d'entretien libre.
A. Technique documentaire
Cette technique consiste à étudier et analyser
les documents de manière à recueillir des informations sur les
faits ou les phénomènes que l'on étudie. Pour
vérifier notre hypothèse de recherche et obtenir les informations
nécessaires à l'édification de notre travail scientifique,
nous avons recouru aux ouvrages : livres, archives et autres documents
officiels érigés par des chercheurs autres que nous, d'autant
plus que toute recherche scientifique est autorisée à se
ressourcer dans les écrits existants considérés comme base
des données secondaires. Les documents officiels érigés
comme les différents rapports des IMF.
Cette technique nous permettra de faire la recension des
différents écrits existants sur le financement des petites et
moyennes entreprises et les entrepreneures.
B. Technique d'entretien libre
Cette technique nous a permis d'être en contact avec les
différents dirigeant des IMF et les entrepreneures afin d'obtenir
certaines informations utiles dans notre travail.
SECTION 2. PRÉSENTATION DE LA VILLE DE
LUBUMBASHI
L'objet de cette section est de présenter
brièvement la ville de Lubumbashi, qui constitue le cadre
géographique de notre étude, en tentant de mettre en
évidence les caractéristiques saillantes de la population et des
activités économiques de la région. Ceci est d'autant
nécessaire pour avoir un cadre général de
référence (plus ou moins fiable) pour les données issues
de notre enquête de terrain.
2.1. Aperçu général
2.1.1. Situation géographique et
administrative
Lubumbashi est le chef-lieu de la Province du Haut-Katanga. Il
a le statut de ville depuis la période coloniale A l' origine ce centre
- extra - coutumier s'appelait Élisabeth ville jusqu'en 1967. Il est
subdivisé en 7 communes urbaines, notamment :
i. Lubumbashi : 7 quartiers ;
ii. Kampemba : 7 quartiers ;
iii. Kamalondo : 2 quartiers ;
iv. Kenya : 3 quartiers ;
v. Katuba : 9 quartiers ;
vi. Ruashi : 5 quartiers ;
vii. Annexe comprenant 8 quartiers.
" 33 "
2.1.2. Localisation et aspects physiques
La ville de Lubumbashi est reliée aux principaux
centres urbains de la province du haut- Katanga et d'autres pays limitrophes
Angola Zambie et Tanzanie. Les principaux moyens sont la route, le train et
avion.
a) Température
La moyenne annuelle est de 20°C, avec une grande
stabilité interannuelle. Les températures sont les plus basses
dans la première moitié de la saison sèche, juillet
étant le mois le plus froid : moyenne de 15,6°C, minimum moyen de
4,2°C, minimum absolu (rare) de 0°C. Octobre et novembre sont les
mois les plus chauds : moyenne de 22,5°C et 23,5°C, maxima moyenne de
31 et 33°C, maximum absolu de 37,8°C. L'amplitude diurne est
élevée (14,7°C en moyenne), plus forte en saison
sèche (22°C) qu'en saison pluvieuse 12°C. Le minimum se situe
vers 6h du matin, le maximum vers 14h.
b) Climat
Le climat de Lubumbashi est connu à partir d'une
série d'observations longues de plus de 50 ans. Classé dans le
type Cw6 de Koppen, il est tropical à deux saisons alternantes, avec un
caractère tempéré et continental lié à
l'altitude (1200 m environ) et à l'éloignement par rapport aux
masses océaniques.
c) Relief
Lubumbashi et ses environs occupent le bassin
supérieur de la Katubu entre 11°20' - 12°00' latitude Sud et
27°10' - 10'27° longitude Est. À l'ouest, une ligne de partage
des eaux peu marquée dans le paysage sépare le bassin de la
Kafubu de celui de la Kafue. Au Nord, une crête mieux
dégagée sépare les affluents de la Lufira de ceux de la
Kafufu. À l'Est et au Sud, une limite conventionnelle recoupe la Kafubu
et ses affluents principaux, dont la direction Nord - Ouest Sud - Est
coïncide avec l'orientation structurale majeure des terrains
précambriens de la région.
d) Précipitations
La saison des pluies va de novembre à mars et
enregistre environ 1.300 mm, repartis en 114 jours. Si le régime annuel
est assez stable, la répartition et le nombre des jours de pluie varient
beaucoup d'une année à l'autre. Les pluies peu intense (moins de
10 mm) sont les plus fréquentes, mais celles d'intensité moyenne
(15 à 20 mm) donnent l'essentiel de l'eau reçue, les averses de
plus de 100 mm sont exceptionnelles. Les pluies nocturnes (les plus abondantes)
ont leur maximum entre 18h et 1 h, les diurnes entre 14 et 16 h. Selon leur
origine, on distingue quatre types de pluies : d'ascension dynamique (flux de
mousson), de convection thermique l'après-midi (très
localisées), inorageux, de refroidissement nocturne.
e) Humidité de l'air
L'hygrométrie varie fortement au long de
l'année, avec un minimum de moins de 50% en fin de saison sèche,
un maximum de plus de 85% au coeur de la saison pluvieuse.
L'évaporation, maximale en septembre - octobre, dépasse 1.200 mm
par an. Les vents en saison sèche prédominent, l'alizé du
SE, froid et sec, qui vient de l'océan Indien avec un maximum de
régularité en mai - juin, il peut atteindre une vitesse de 7
beauforts. En saison des pluies interviennent les deux composantes NO et SO du
flux de la mousson Ouest atlantique : ces
~ 34 ~
vents humides et assez frais, de vitesse en
général modérée, sont responsables des
précipitations.
f) Hydrographie
Les cours d'eau ont un débit très
contrasté. Leurs eaux carbonatées calcico - magnésiennes
sont favorables au pullulement des mollusques vecteurs de la bilharziose. Ces
rivières et ruisseaux ne sont ni navigables, ni réellement
utilisables pour la production d'énergie hydroélectrique.
Plusieurs pièces d'eau de retenue existent au sein et autour de
l'agglomération ; réservoirs pour l'industrie, étangs
piscicoles des fermes, et surtout le lac municipal de 40 ha (mis en eau en
1992), nous signalons aussi les carrières partiellement inondées
de la Ruashi et de l'Etoile. Le site urbain comporte de nombreuses zones
inondables du fait de la faiblesse des pentes et d'un drainage déficient
; Dembos et surtout lit majeur des principaux cours d'eau (la Lubumbashi entre
autres) constituent les contraintes naturelles les plus notables au
développement urbain.
g) Composante spatio - régionale du
développement
La Ville de Lubumbashi est reliée aux principaux
centres urbains de la province du Haut Katanga, de quelques provinces et pays
limitrophes de la RDC notamment : le Maniema, le Sud - Kivu, le Kasaï
oriental, la Tanzanie, Zambie, et Angola par les principaux moyens de
communications suivants : la route, le train et l'avion.
2.2. État de la ville de Lubumbashi
§ Sécurité
foncière
La sécurité foncière pose comme
préalable la facilitation en faveur d'une présence des
aménageurs fonciers, et des institutions spécialisées de
son financement :
l'acquisition libre des parcelles par le financement de fonds
propres harmoniser les fonctions relatives à la gestion foncière
entre plusieurs ministères et échelon administratifs ;
financement concentrer les ressources pour soutenir la gestion
urbaine pour la lutte contre le gaspillage spatial des suites des
opérations incontrôlées des autos constructrices ;
maîtriser le mode d'acquisition des sols auprès
de l'État que les tiers et les chefs coutumiers.
Au terme de la loi foncière n° 77 - 021 du 20
juillet 1973, modifiée par la loi n° 80 - 008 du 18 juillet 1980,
le sol et le sous - sol sont la propriété de l'État. Ce
dernier peut concéder à des particuliers des concessions
temporaires, ou perpétuelles. Néanmoins, cette attribution ne
peut se faire qu'après la consultation et l'accord des
communautés de base ainsi qu'un constat de vacances de terres,
étant donné que la plupart sont des collectivités
auxquelles appartiennent des individus qui y ont des droits et devoirs.
À Lubumbashi tout comme d'autres grands centres urbains
et extra - coutumiers où la densité de la population est
importante ou le manque des terres se pose avec acuité, l'occupation des
sols n'est pas aisée. Ainsi, le régime de concession est soumis
préalablement à une enquête de vacance des terres, à
la délimitation de la concession et à la vérification
des
~ 35 ~
droits que les habitants exercent individuellement ou
collectivement en vue de dédommagement. Par cette procédure,
l'État rachète le droit coutumier sur cette terre. Enfin, un
contrat de concession peut être signé entre le particulier et
l'État. L'État en garde la propriété et le
particulier reçoit le droit de jouissance pendant une certaine
durée.
2.3. Facteurs socio-économiques a)
Habitat
Lubumbashi est l'une de ces cités congolaises dans
lesquelles l'État et surtout l'Union Minière du Haut Katanga
(GECAMINES) et l'actuelle Société Nationale des Chemins de Fer du
Congo avaient largement financé la construction des logements. En 1999,
47, 98% des ménages de Lubumbashi résident les quartiers
d'habitat planifiés.
Dans 22 quartiers de la ville, le financement de la
construction des logements est totalement à charge des ménages
eux-mêmes. 19 de ces quartiers soit 86,36% sont des quartiers à
faible niveau socio- économique. Pratiquement toutes les récentes
extensions de la ville de Lubumbashi sont des quartiers d'auto construction.
Le matériau le plus utilisée pour la structure
des constructions est la brique en terre cuite du fait que le sol de Lubumbashi
permet sa production notamment artisanale à des frais moindres que celle
des briques en ciment.
Dans les quartiers à haut standing, l'on note une
proportion appréciable de constructions dont la structure est
constituée en béton armé (16,67%). Par contre on
dénombre, dans les quartiers modestes, c'est plutôt le recours au
brique adobe (terre non-cuite) qui domine.
Dans les quartiers d'habitat spontané, l'on recourt
aussi quelques fois (2, 04%) au pisé bois. La tôle
galvanisée est largement utilisée notamment dans les quartiers
d'auto construction. Dans les quartiers à haut standing, on
relève une proportion très importante de logements couverts en
Ternit (Fibrociment) (33, 33%) et en tuile (16, 67%). Le premier type de
matériau commence à refaire surface dans les quartiers d'habitat
informel (2, 04%). L'utilisation de ce matériau devrait être
encouragée à cause des possibilités locales pour sa
production bon marché. Généralement, les logements
construits sont d'un seul niveau.
Les constructions inachevées sont relativement plus
nombreuses dans les quartiers à niveau socio-économique
intermédiaire que dans ceux à niveau plus faible, sans doute
à cause du recours dans ces derniers quartiers à des
matériaux de construction non-durables.
Pratiquement tous les ménages des quartiers à
haut standing occupent seuls leurs parcelles d'habitation. Il s'agit pour la
plupart (66, 67%) des ménages de cadres de l'Administration et de la
GECAMINES, logés par leurs employeurs respectifs.
Dans les quartiers d'auto construction à faible niveau
socio-économique il y a également de nombreux ménages (au
moins 75%) qui habitent seuls leurs parcelles. Les quartiers de forte
cohabitation sont, d'une part, les quartiers planifiés de niveau
socio-économique modeste et d'autre part, les quartiers d'auto
construction à niveau intermédiaire. À Lubumbashi, les
ménages locataires sont les plus nombreux sauf dans les quartiers d'auto
construction à faible niveau socio-économique et ceux de haut
standing réservé principalement aux logements de fonction. L'on
n'a dénombré aucun ménage sous logé en 1999.
" 36 "
Chaque ménage à Lubumbashi, compte en moyenne 6
à 7 individus ; dans les quartiers à haut standing, cette moyenne
est encore plus élevée : 9,333 personnes. Malheureusement, leurs
logements ne leur offrent que très peu de chambres, 2 à 3
chambres en moyenne : d'où, la forte promiscuité à
laquelle elles sont astreintes. Le nombre moyen de personnes par chambre varie
de 3 à 4 individus.
Dans les lignes qui suivent, nous allons passer en revue les
facteurs clés marquant le contexte lushois. En effet, comme l'ont
souligné certains auteurs que l'homme est le produit d'une
société.
Nous relevons les principaux facteurs qui caractérisent
le contexte lushois en nous focalisant essentiellement sur les facteurs
socio-économiques.
b) Environnement
Le site général de Lubumbashi est une surface
d'aplanissement de 1.200 à 1.300 m d'altitude, accidenté par
quelque colline et crêtes appalachiennes de faible
dénivelée et d'orientation NWSE, par exemple le Mukuen (1.375 m)
à 5 Km au sud du centre-ville. La ville s'est développée
entre deux de ces alignements, dans le syndical où se loge la
rivière Lubumbashi.
L'altitude s'abaisse doucement de 1.300 m au Nord-est jusque
vers 1.170 m dans les talwegs de la Lubumbashi et de la Kafubu, et les pentes
excédent rarement 3% sur le plateau proprement dit.
Ce relief faiblement contrasté fournit peu de point de
vue naturel. Les pentes sont cependant un peu plus fortes sur les versants des
vallées, modérément encaissées. Il faut signaler la
présence d'autres éléments qui, bien que non directement
nuisant, n'en constituent pas moins des dégradations anthropologiques du
milieu. C'est le cas des carrières de minerai de cuivre, en exploitation
(Ruashi) ou désaffectée ; (Etoile), et des carrières de
sable, d'argile ou de moellons, ainsi que des terrils et zones
d'épandage de scories ou de remblais miniers. Il y a aussi les couloirs
des lignes de force (110 et 220 Kv) qui convergent vers la station de
transformation de la Lubumbashi.
2.4. Économie urbaine et emplois
L'économie urbaine de la ville de Lubumbashi a pour
activité de base l'exploitation et le traitement du gisement du Cuivre
dans l'usine de l'Etoile. Beaucoup de Société
dérivées de cet usinage a engendré le transport de grand
tonnage par rail de la SNCC. Les agglomérations importantes ainsi
concentrées ont favorisé l'essor soutenu des activités des
secteurs primaires secondaires et tertiaire : d'où l'implantation des
usines manufacturières de textiles, la congélation de produit
importés des poissons, de viande et la transformation des produits
agricoles tels que minoteries, huileries savonneries, etc.
2.4.1. Groupes sociaux vulnérables
2.4.1.1. Répartition de la population par sexe et
groupe d'âge en 1999
a. la population âgée de 0-5 ans (population
d'âge préscolaire) est composée de 9,06% de garçons
et de 9,53% de filles et représentent 18,59% de la population totale de
Lubumbashi en 1999.
b. la population scolarisée (entre 6-18 ans)
représente 35,18% dans l'ensemble. En la répartissant entre les
niveaux primaire et secondaire, nous avons :
" 37 "
c. au niveau primaire (6-12 ans) : 21,06% dont 10,24% de
garçons et 10,82% de filles, au niveau secondaire (13-18 ans) : 14,12%
dont 6,47% d'hommes et 7,65% de femmes, la population en âge
d'activité (entre 19-59 ans) : 21,64% d'hommes et 21,41% de femmes
donnant un total de 43,05% de la population de Lubumbashi.
d. les vieux (60 ans et +) quant à eux se
répartissent comme suit : 1,41% d'hommes et 0,82 de femmes. C'est une
des Villes ayant une faible proportion des vieux avec 2, 23% dans
l'ensemble.
e. à Lubumbashi, en 1999, il y a plus de femmes
(50,71%) que d'hommes (49,29%) soit 97 hommes pour 100 femmes.
2.4.1.2. Accès au crédit
Les difficultés économiques conjoncturelles dans
lesquelles patauge la RDC affectent tout le pays et tous les secteurs la ville
de Lubumbashi. Jadis référentielle dans ce domaine est aussi
atteint par ce handicap au développement.
L'accès au crédit pour le soutien technique et
financier aux secteurs productifs n'existe plus. Les anciennes institutions
traditionnelles de crédit immobilier et de l'habitat n'ayant plus
survécus à l'effondrement de l'appareil macro-économique
de l'État il s'en est suivi la faillite du système bancaire.
À la place ont fait surfaces quelques stratégies de lutte pour la
survie de familles et communautés par les initiatives locales de
développement, les organisations de base, et les organisations non
gouvernementales (ONG). Ces organisations de dynamique communautaires
commencent à marquer les points à Lubumbashi et ont besoin de
l'appui et de facilitations de l'État.
2.4.1.3. Finances locales
Au terme de la loi financière n° 83-003 du 23
février 1983, les ressources des entités administratives
décentralisées sont fixées par le pouvoir central qui en
détermine la nature et fixe les taux de répartition pour les
différents échelons. La liste des impôts et taxes est
considérable, mais les mécanismes mis en place pour les percevoir
sont dans l'ensemble inefficaces.
Depuis 1983, les prévisions des recettes des villes
n'ont été réalisées qu'à 40 % environ. D'une
manière générale, on peut dire que le système
fiscal des villes fonctionne mal parce qu'il est trop complexe et que les lois
ne sont pas appliquées. Il y a lieu de signaler l'interférence
des impôts de l'État avec ceux des villes, la multiplication des
taxes, l'exercice abusif de la tutelle en matière d'approbation des
budgets, etc.
2.5. DIVERSITÉ DES IMF ÉTUDIÉES DANS
LA VILLE DE LUBUMBASHI
Dans le cas de notre étude, nous avons rencontré
différents acteurs concernés par le microcrédit, dont
chacun entretient un rapport différent avec ce dispositif. Notre
recherche de terrain s'est axée sur trois IMF : Finca, Tujenge. Cette
variété nous a permis de rencontrer une clientèle adoptant
des techniques et stratégies diversifiées de la microfinance
selon les politiques générales de chaque IMF.
" 38 "
Nous trouvons nécessaire dans le cadre de cette
recherche de passer par une brève contextualisation de chacune de ces
institutions.
2.5.1. FINCA 2.5.1.1. Origine
Il s'agit de la Fondation Internationale pour l'Assistance
Communautaire ou Foundation of International Community Assistance qui est une
société de microfinance d'envergure internationale opérant
dans 22 pays du monde.
Depuis sa création dans le cadre d'amélioration
du système financier dans le monde particulièrement à
Lubumbashi, elle est soutenue par l'organisation américaine de Nations
Unies dont le siège se trouve à New-York.
Elle a comme vision de construire un réseau
international d'entreprises sociales, durables et évolutives qui
améliorent la vie des gens dans le monde entier et a comme mission est
de réduire la pauvreté grâce à des solutions
durables permettant aux gens d'accumuler des richesses, de créer des
emplois et améliorer leurs conditions de vie.
2.5.1.2. Organisation
Dans le souci d'assister le peuple congolais et aider les
pauvres. L'institution de microcrédit FINCA a été
installée en RDC au cours de l'année 2003 dans la ville -
province de Kinshasa. Actuellement elle opère dans trois provinces dont
celle du Haut-Katanga.
2.5.1.3. Fonctionnement
L'Institution de microcrédit FINCA offre 4 types des
crédits divisés en deux grandes catégories des prêts
: les crédits individuels et les crédits de groupe.
Dans les crédits individuels, il y a d'une part le
crédit « small » entreprise octroyé aux entrepreneurs
disposant d'une activité structurée telles que les
stations-services, les écoles et dont le montant varie entre 30 000 et
100 000 dollars américains remboursable. La période remboursement
va de 6 à 36 mois. D'autre part, il y a les crédits individuels
de type II accordés à des micros entrepreneurs disposant
d'activités structurées telles que les boutiques, les pharmacies.
Le montant varie de 500 à 30 000 dollars américains remboursables
chaque mois pendant une période allant de 6 à 12 mois.
En ce qui concerne les crédits de groupe, FINCA accorde
les crédits de petit groupe. Ce type de crédit est octroyé
à un groupe de 5 à 10 personnes. Au terme d'une formation, les
clients peuvent recevoir en moins de 5 jours un prêt dont le montant est
compris entre 400 et 500 dollars américains remboursables mensuellement
sur une période de 6 à 12 mois. FINCA accorde également un
autre type de crédit de groupe connu sous le nom de Village Banking qui
compte 15 à 30 membres qui garantissent mutuellement leur emprunt. Le
montant de ce prêt varie de 50 à 3 000 dollars américains.
Le remboursement est bihebdomadaire ou mensuel.
~ 39 ~
2.5.2. IMF TUJENGE 2.5.2.1. Origine
Cette institution est créée depuis 1957. L'IMF
Tujenge se veut une structure financière de proximité qui
contribue à la « lutte contre la pauvreté » des
populations urbaines et rurales par le développement des services
financiers adaptés à cette population cible. Elle a comme mission
principale d'offrir à la population cible des services financiers de
proximité : l'épargne et le crédit.
2.5.2.2. Organisation et fonctionnement
L'IMF Tujenge comprend comme organes : l'Assemblée
Générale (A.G.), le Conseil d'Administration (C.A.), le Conseil
de Surveillance, la Commission de crédit et Gérant. En
matière d'appui à la micro entreprise, IMF Tujenge ne met pas en
place le crédit sollicité tant que l'emprunteur ou les
emprunteurs n'ont pas suivi des cours consistant à tenir un cahier de
recettes et de dépenses journalières ; séparer l'argent
des affaires de celui de sa poche ; respecter ses échéances en
vue d'éviter les résultats non souhaités. Elle se veut une
structure financière de proximité qui contribue à la
« lutte contre la pauvreté » des populations urbaines et
rurales par le développement des services financiers qui leur sont
adaptés.
Étant constituée sous forme mutualiste,
l'institution est autorisée à recevoir du public de
l'épargne. L'octroi du crédit nécessite une épargne
préalable. Mais, le remboursement du crédit est associé
à la constitution d'une épargne qui sert de « fonds de
garantie ». L'IMF Tujenge prête aux micros entreprises qui ont une
activité préalable au prêt. Le prêt n'est pas
destiné à la consommation, mais à consolider une
activité existante ayant de bonnes perspectives à moyen terme.
L'activité doit pouvoir générer le cash-flow
nécessaire à l'amortissement.
Les sommes prêtées varient entre 50 et 250
dollars américains. L'IMF Tujenge prête pour une activité
pouvant générer des liquidités à court terme. La
périodicité de remboursement est mensuelle avec la
possibilité d'obtenir le double s'il n'y a pas eu d'incident lors du
remboursement du crédit précédent.
CONCLUSION PARTIELLE
Aux termes de ce chapitre, nous avons procédé
à la présentation des méthodes et techniques que nous
avons utilisées dans notre travail. A savoir, ces méthodes sont
distinctes d'autant que chacune sert à un objectif précis
cependant, certaines nous ont aidé à collecter les données
et les autres au traitement de ces dernières et à
l'interprétation de nos résultats de recherche.
En outre, ce chapitre nous a permis de présenter notre
champ d'investigation qui est la ville de Lubumbashi. Elle est une ville
mettant les IMF au centre de ses préoccupations par la création
des richesses et l'amélioration des conditions de vie de sa population
et cela dans le but de satisfaire cette dernière. Sa structure
organisationnelle est établie d'après les standards
internationaux. Ce faisant, elle a des missions, valeurs, vision qui font
d'elle une meilleure parmi tant d'autres villes de la RDC.
~ 40 ~
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES DONNEES ET
DISCUSION DES RESULTATS DE LA RECHERCHE
Dans cette partie, nous présentons les résultats
de notre étude selon les deux approches : approche quantitative et
approche qualitative.
Les résultats quantitatifs sont présentés
en lien avec les propositions de recherche que nous avons
élaborées dans notre cadre théorique. Il s'agit de
propositions liées à l'ensemble de résultats obtenus en
analysant les bases des données des organismes de microcrédit +
enquête par questionnaire susceptibles d'influencer l'activité
entrepreneuriale des entrepreneurs bénéficiaires des
microcrédits à Lubumbashi de notre échantillon. Quant aux
résultats qualitatifs, nous présentons ceux des interviews
réalisées auprès de deux catégories de personnes
:
§ Les entrepreneurs en activité ;
§ Les entrepreneurs qui sont en arrêt
d'activité et ;
SECTION 1 : PROFIL SOCIO - DEMOGRAPHIQUE DES
ENTREPRENEURS BENEFICIAIRES DES MICROCREDITS A
LUBUMBASHI
Notre échantillon de départ était de 104
entrepreneurs bénéficiaires des microcrédits. Après
exclusion des entrepreneurs n'ayant pas répondu, 60 ont répondu
à notre questionnaire.
Disposer d'une meilleure connaissance des entrepreneurs
bénéficiaires des microcrédits permettrait aux acteurs de
la microfinance de rapprocher l'offre et la demande de microcrédit. Cela
permettrait également de rendre plus efficaces les politiques
impulsées en faveur du microcrédit.
Dans une perspective intersectorielle, la diversité de
l'échantillonnage en fonction de l'âge, du niveau d'instruction,
de la situation matrimoniale, du montant du microcrédit obtenu, de la
nature d'activité, ... donne un aperçu intéressant de la
diversité des entrepreneures rencontrées.
Nous mettons en évidence les caractéristiques
les plus importantes de ces entrepreneurs en répondant aux questions
suivantes : Qui sont-elles ? Existe-t-il un profil type de
bénéficiaire du microcrédit ? L'objectif est de comprendre
les raisons profondes de la chute spectaculaire du nombre des entrepreneurs
bénéficiaires de microcrédits.
3.2.1. Identification des entrepreneurs selon
l'âge
La répartition des entrepreneurs selon l'âge est
presque invariable en fonction des IMF que nous avons approchées. Les
entrepreneurs dont il est question dans cette recherche sont des personnes
âgées. L'analyse des données nous dévoile que 42% de
ces entrepreneurs sont âgées de 46 ans et plus, 28% dont
l'âge varie entre 36 et 45 ans, 18% des entrepreneurs dont l'âge
est compris entre 31 et 35 ans, 3 % sont âgées de 26 à 30
ans et 9% dont l'âge varie entre 20 et 25 ans. Naturellement, le groupe
d'âge le plus jeune est le moins représenté et au fur
" 41 "
et à mesure que l'on avance en âge, les
proportions augmentent sensiblement dans l'ensemble. Le groupe d'âge 46
ans et plus est le plus représenté.
3.2.2. Identification des entrepreneurs selon le niveau
d'études
Le niveau d'études des entrepreneures
bénéficiaires de microcrédit à Lubumbashi varie,
mais une forte décroissance de celles moins instruites a
été observée. Nous trouvons que 59% de ces entrepreneurs
sont moins instruites. Cependant, elles savent lire et compter. La proportion
des entrepreneurs sans instruction est suivie de celle des entrepreneurs ayant
un niveau primaire (31%). Il y a quelques exceptions de entrepreneurs ayant
fait les études secondaires (27%).
Pour compenser ce déficit, aux programmes de
microfinance sont associés très souvent, des modules de
formations à la gestion des affaires. Ces formations nécessitent
quand même une certaine capacité intellectuelle. L'idée est
de leur permettre de mieux profiter des opportunités qu'offrent des
IMF.
3.2.3. Identification des entrepreneurs selon les
expériences professionnelles antérieures
Les entrepreneures bénéficiaires des
microcrédits dans la ville de Lubumbashi ont dans leur très
grande majorité une expérience professionnelle antérieure.
Pour la période qui sépare le nombre d'années d'exercice
des activités, de l'année de l'obtention de microcrédits,
presque 82% des entrepreneurs ont déclaré qu'elles ont
déjà travaillé et acquis de l'expérience de plus de
5 ans avant l'accès aux prêts. 7% de ces entrepreneurs
exerçaient leurs activités dans une période comprise entre
5 ans et plus avant d'obtenir de microcrédits, suivis de celles ayant
commencé dans un temps compris entre 3 et 5 ans soit 7%, alors que 4%
dans un intervalle compris entre 1 mois à plus d'une année avant
d'obtenir de microcrédits.
3.2.4. Identification des entrepreneurs selon la
situation matrimoniale
Contrairement aux résultats de l'étude de NGOY
BANZA (2014) les entrepreneurs célibataires sont plus nombreux parmi les
bénéficiaires des microcrédits, nos répondantes
sont dans leur majorité mariées (72%). On y trouve quelques
divorcées (3%). Par contre, les entrepreneurs célibataires
représentent 14%, alors que 11% sont des veuves.
3.2.5. Identification des entrepreneurs selon la taille
de ménage
La variable taille de ménage met en évidence
l'importance des enfants pour la population étudiée. Il se
dégage dans la ville de Lubumbashi, que la charge de famille moyenne des
ménages des entrepreneures bénéficiaires des
microcrédits est de 6 personnes. Les entrepreneurs
bénéficiaires des microcrédits ont en charge chacune une
famille nombreuse. Cela représente une population importante à
charge et traduit l'importance de divers besoins à satisfaire
(alimentation, éducation, santé, hygiène, logement,
etc.).
" 42 "
3.2.7. Identification des entrepreneurs selon le volume
de crédit obtenu
Parallèlement à la taille du crédit, on
observe que 6% des entrepreneurs ont bénéficié de
crédit de 250$, 70% de la population enquêtée ont obtenu le
microcrédit dont le montant est de 200$, 2% des entrepreneurs ont obtenu
le microcrédit de 180$, 4% ont bénéficié de 150$,
18% ont reçu 100$.
Globalement, les montants des microcrédits
sollicités recouvrent des spécificités susceptibles de
défendre de l'entrepreneuriat en RDC en général et dans la
ville de Lubumbashi en particulier.
3.2.8. Identification des entrepreneurs selon la nature
de l'activité
Concernant la nature de l'activité, l'analyse nous
dévoile qu'une forte majorité des entrepreneurs ont
créé leur activité dans le secteur de commerce de
l'alimentation (61%), 22% ont créé leur activité dans le
commerce des souliers et habits usagés ; la commerçante de
légume n'a accaparé que 12% des entrepreneurs. Par contre, le
commerce des radios représente une minorité dans notre
échantillon avec un taux de 5%. Le petit commerce prédomine dans
une large mesure, car il est très pris en considération par les
entrepreneurs congolais en général.
3.2.9. Identification des entrepreneurs selon
l'utilisation du crédit obtenu
L'examen de la variable utilisation du microcrédit
obtenu nous révèle que 64% des entrepreneurs l'ont utilisé
pour une seule activité. Par contre, 36% de la population
enquêtée l'ont utilisé dans l'exercice de plusieurs
activités.
3.2.10. Identification des entrepreneurs selon
l'appartenance à un entourage entrepreneurial
En termes d'entourage entrepreneurial, on constate que 40% de
la population enquêtée évoluent dans un entourage où
il y a des entrepreneurs. Par contre, 60% des entrepreneurs de notre
échantillon n'ont pas un entourage entrepreneurial.
3.3. L 'ANALYSE DE L'IMPACT DES IMF DANS LES PETITS
COMMERCES LUSHOIS
Nous voulons voir l'importance de la micro finance dans le
petit commerce congolais et Lushois en particulier. C'est pourquoi, nous avons
tablé nos études sur trois (3) marchés Lushois à
savoir : le marché Mzée, le marché de Radem et le
marché Express. De manière à dégager le dynamisme
de chaque secteur précité chose qui sera étudié
dans notre première partie, aussi à évaluer l'impact
financier des IMF à terme de l'évolution de capitale chose qui
sera étudié dans la seconde section.
" 43 "
3.3.1. L'apport des IMF dans les trois marchés
Lushois (Mzée, Radem, Express)
D'après l'étude faite dans quelque secteur de
commerce dans la ville de Lubumbashi, nous avons pu constater qu'il y a eu
augmentation de capital avec l'appui du secteur de la micro finance et il y a
eu un impact positif dans le développement de petit commerce Lushois. A
Lubumbashi, nous avons ciblé trois secteurs commerciaux entre autre le
marché de Mzée, de Radem et celui d'Express, dans chacun de ce
dernier, nous avons interrogés vingt (20) personnes soit au total
soixante (60) personnes. C'est ainsi que le calcul ci-dessous nous montrera de
quelle manière l'apport de la micro finance a été
positif.
SECTION 2. PRESENTATION DES DONNEES
Tableau 3:Les caractéristiques
socio-économiques des entrepreneures bénéficiaires de
microcrédits à Lubumbashi
Caractéristiques
socio-économiques
|
Fréquence
|
%
|
§ Âge
|
20-25
|
4
|
6,6
|
|
26-30
|
9
|
15
|
|
31-35
|
16
|
26,6
|
|
36-40
|
11
|
18,3
|
|
41-45
|
20
|
33,5
|
|
46 et plus
|
0
|
|
|
Total
|
60
|
100%
|
§ Niveau d'études
|
Sans instruction
|
27
|
45
|
|
Niveau primaire
|
19
|
31,7
|
|
Niveau secondaire
|
14
|
23,3
|
|
Total
|
60
|
100%
|
§ Nombre d'années
|
1-5
|
4
|
6,7
|
d'exercice avant
|
6-10
|
11
|
18,3
|
l'obtention de
|
11-15
|
19
|
31,7
|
micro crédit
|
15 et plus
|
26
|
43,3
|
|
Total
|
60
|
100%
|
§ Situation
|
Mariées avec enfants
|
28
|
46,7
|
matrimoniale
|
Divorcées avec enfants
|
5
|
8,3
|
|
Veuves avec enfants
|
18
|
30
|
|
Célibataires avec enfants
|
9
|
15
|
|
Total
|
60
|
100%
|
§ Situation familiale
|
1 à 3
|
11
|
18,3
|
|
4 à 6
|
19
|
31,7
|
|
7 et plus
|
30
|
50
|
|
Total
|
60
|
100%
|
|
~ 44 ~
§ Motivation entrepreneuriale
|
Goût d'entreprendre Conjoint sans emploi Mère
monoparentale Exemple de l'entourage
|
11
16
27
6
|
18,3 26,7 45 10
|
|
60
|
100%
|
§ Taille du crédit
|
100
|
17
|
28,3
|
|
150
|
4
|
6,7
|
|
180
|
7
|
11,7
|
|
200
|
29
|
48,3
|
|
250
|
3
|
5
|
|
Total
|
60
|
100%
|
§ Nature de l'activité
|
Vente d'assiettes
|
13
|
21,7
|
|
Vente souliers et habits
|
17
|
28,3
|
|
usagés
|
|
50
|
|
Vente alimentation
|
30
|
|
|
Total
|
60
|
100%
|
§ Utilisation du crédit
|
Une seule activité
|
21
|
35
|
|
Différentes activités
|
39
|
65
|
|
Total
|
60
|
100%
|
|
Source : par nos soins sur la base des interviews
Cette partie nous a permis de déterminer les
principales caractéristiques des entrepreneures
bénéficiaires des microcrédits dans la ville de
Lubumbashi, et les facteurs susceptibles d'expliquer l'entrepreneuriat. Cette
étude s'est basée sur une enquête de 60 entrepreneures
Lushoises bénéficiant de microcrédits, pour la
période allant de 2020 à 2022.
Dans la section suivante, nous présentons les
résultats quantitatifs. Cette section présente les facteurs
déterminants de l'entrepreneuriat.
Tableau 4:Régression Logit - Facteurs de
succès des activités microfinancées
Variable modalités effectifs %
|
Y
|
NA
|
23
|
38,3
|
|
37
|
61,7
|
|
Les résultats confirment qu'il y a 61,7% de chances
pour qu'un entrepreneur qui accède au microcrédit soit dans
l'entrepreneuriat et 38,3% qu'il soit en arrêt d'activité. Ce
résultat vient confirmer l'intuition émise plus tôt quant
au rôle positif de ce service microfinancier sur l'entrepreneuriat.
Nous avons appuyé nos résultats descriptifs par
le test de validité par la régression logistique au niveau global
du modèle et individuel de chaque variable comme le montre le table
n°4
" 45 "
3.4. RÉSULTATS QUANTITATIFS
Tableau 5:RESULTATS QUANTITATIFS
Dependent Variable: ENTREPRENEURIAT
Method: ML - Binary Logit (Newton-Raphson
/ Marquardt steps)
Date: 10/13/23 Time: 22:37
Sample: 1 60
Included observations: 60
Convergence achieved after 5 iterations
Coefficient covariance computed using observed
Hessian
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error z-Statistic
|
Prob.
|
C GENRE SEMAINTENIR TAILLE_CREDIT DIFFICULTE UTILISATION NIV_ETUDE SOUTIENT
|
-1.869481 1.778120 -0.255549 1.043644 -1.827872 -1.757464
0.461866 0.206175
0.261468 0.490301 1.349907 1.733870 1.500096 79.88069
20.88626
|
2.737201 -0.682990
0.963753 1.844994
1.782402 -0.143374
0.420850 2.479849
1.184602 -1.543026
0.788314 -2.229398
0.434249 1.063598
1.646867 0.125192
|
|
AGE
NBREANNEE
MOTIVATION
|
0.005973
-0.300332
-0.030370
23
|
0.289470 0.020634
0.413431 -0.726439
0.391513 -0.077571
|
|
|
McFadden R-squared
S.D. dependent var
Akaike info criterion
0.021901
Mean dependent var
S.E. of regression
Sum squared resid
37
Source : analyse des données par le logiciel
Eviews
0.4946
0.0650
0.8860
0.0131
0.1228
0.0258
0.2875
0.9004
0.9835
0.4676
0.9382
Schwarz criterion
Hannan-Quinn criter.
Restr. deviance
LR statistic
Prob(LR statistic)
Log likelihood
Deviance
Restr. log likelihood
Avg. log likelihood
0.616667
0.454067
10.10267
-29.49721
58.99443
-39.94034
-0.491620
Obs with Dep=0
Obs with Dep=1
Total obs
60
Nous avons retenu les tests de vraisemblance et de coefficient
de détermination
pour expliquer notre variable endogène qui est
l'entrepreneuriat, (R2=0,26 soit 26 %
d'explication de la variable endogène par les variables
exogènes).
Commentaire : ce tableau nous montre qu'il
existe une corrélation entre les
Institutions de microfinance et l'entrepreneuriat, car
l'augmentation d'un CDF de la taille de
crédit nous procure 1,78 CDF de l'entrepreneuriat sur le
genre, 1,04 sur la taille de crédit, ce
qui nous pousse à conclure que notre modèle est
linéaire sachant que la probabilité critique de
ces charges est égale à 0,03 soit inférieure
à notre marge d'erreur de 0,05, c'est-à-dire que les
Institutions de microfinance et l'entrepreneuriat vont dans le
même sens. Dans notre cas, le
coefficient de l'estimateur du modèle est de
1,78Genre-0,255549SA+1,043644TC-
1,827872DF-1,757464UT+0,461866NE+0,206175ST+0,005973Age-0,300332NA-
0,030370MT et notre constante est de -1,869481CDF. Cependant,
nous aboutissons à un
modèle d'estimation tel que : entrepreneuriat ?? ^ =
1,78Genre-0,255549SA+1,043644TC-
1,827872DF-1,757464UT+0,461866NE+0,206175ST+0,005973Age-0,300332NA-
0,030370MT -1,869481+ ????
" 46 "
TEST DE NORMALITE
Il s'agira dans cette partie de tester si notre modèle
suit la loi normale, ce qui nous dira si on a eu raison d'employer les mesures
statistiques à des fins d'inférence statistique. Pour ce faire,
nous allons utiliser le T est formel de Jarque-Berra. Ce Test voudrait que la
probabilité critique de Jarque-Berra soit supérieure à
notre marge d'erreur ou soit que le coefficient d'asymétrie soit
égal à -0 nonobstant, notre modèle suit la loi normale de
Gauss ce qui voudra dire que nos variables sont observées sans
erreurs.
Figure 2: TEST DE NORMALITE
Series: Standardized Residuals
Sample 1 60
Observations 60
Mean 0.008564
Median 0.181356
Maximum 2.222407
Minimum -2.117068
Std. Dev. 0.928851
Skewness -0.430956
Kurtosis 2.746257
Jarque-Bera 2.018193
Probability 0.364548
10
Source : le logiciel Eviews 9 à partir du tableau
n°3
Commentaire : les résultats issus du
Test de Jarque-Berra nous montrent que la Probabilité critique de
Jarque-Berra est supérieure à notre marge d'erreur soit
0,36>0,05, c'est-à-dire que nos variables sont observées sans
erreur et suivent une loi normale et par conséquent, nous avons raison
d'employer les mesures statistiques à des fins d'inférence
statistique, car il y a normalité des résidus.
3.5. DISCUSSION DES RESULTATS ET VERIFICATION
D'HYPOTHESE
Aux termes de nos résultats après traitement,
nous avons constatés que le capital avant IMF se dirigent dans le
même sens avec le capital après IMF. Ceci ne constitue pas pour
autant une preuve irréfutable en ce qui concerne leur causalité
mais on peut se dire qu'il existe une forte corrélation entre ces deux
variables puisque comme nous venons de le voir, la relation entre le capital
avant IMF et le capital après IMF suit une loi normale en ce sens que le
modèle construit nous conduit à une voie que nous affirmons ayant
une tendance linéaire.
Cependant, les Tests auxquels nous avons
procédé nous conduisant à la validation de notre
modèle montrent clairement une forte dépendance du Cap
après IMF de Cap avant IMF et cela durant, notamment le période
de recherche que nous nous étions fixés pour expérimenter
notre phénomène. Apres analyse, nous sommes à même
d'affirmer que le Cap avant IMF ont impactés positivement à 95 %
le Cap après IMF. Autrement dit, la variation du Cap avant IMF explique
l'amélioration du Cap après IMF à 95 % ce qui nous conduit
à une forte dépendance du Cap après IMF de Cap avant IMF,
c'est-à-dire que l'augmentation de 1
Des rencontres avec les 23 entrepreneures qui sont en
arrêt se dégagent un certain nombre d'observations qualitatives
riches d'enseignements. Le plus souvent en phase avec les
" 47 "
franc congolais du Cap avant IMF rapporte au Cap après
IMF 1,30 francs Congolais supplémentaires en termes de Cap après
IM.
Nos résultats confirment notre hypothèse qui
stipulait que le Cap avec IMF impacte positivement le Cap avant IMF.
Nous concluons et affirmons notre hypothèse par
rapport à nos résultats se conciliant avec ceux de Milord MBELO
(2011), dans son mémoire intitulé « Impact des IMF dans le
développement de petit commerce Kinois (cas de la ville province de
Kinshasa) cherchait à montrer l'impact des IMF sur le
développement de petits commerces. A l'issue de ses recherches, il a
conclu que les IMF ont un impact positif en termes de l'évolution du
capital ainsi que son importance dans les petits commerces Kinois en
particulier ont eu 46,61% de variation avec une évolution lente du
chiffre d'affaires à concurrence de 17% durant sa période
d'étude soit un coefficient de corrélation de 0,98.
Selon Milord, la réalisation du profit reste
l'objectif que poursuit toute entreprise. Cependant, il se remarque que les
entrepreneurs se heurte souvent et de façon inattendue à une rude
concurrence d'autres acteurs qui veulent aussi avoir une emprise sur le
marché. C'est ainsi que les stratégies efficaces pour faire face
à ces exigences du marché se doivent d'être mises en place
par l'entreprise concernée pour parvenir à garder une forte
clientèle faute de quoi, celle-ci se tournera vers ceux qui lui offrent
les conditions qu'elle juge attractives.
Le secteur IMF ne reste pas indifférent face à
cette réalité avec tout ce que l'on constate actuellement du fait
de la prolifération des IMF en Républiques Démocratique du
Congo.
C'est dans cet ordre d'idées que Milord a était
parvenu à chercher à savoir l'apport des IMF dans le
développement des petits commerces, à savoir également la
manière par laquelle les IMF mènent leurs politiques pour attirer
et conserver les entrepreneurs dans cet environnement sensiblement ouvert
à la concurrence. De ce fait, son hypothèse a consisté
à montrer que les IMF ont un impact positif dans les petits commerces.
C'est ainsi qu'il avait conclu après analyse que le financement de PME
(entrepreneur) a un impact très positif sur le développement des
entrepreneurs tel que montré ci-haut.
3.6. CONTRAINTES QUI EXPLIQUENT L'ARRÊT
D'ACTIVITÉ DES ENTREPRENEURES BÉNÉFICIAIRES DE
MICROCRÉDITS
Pour définir dans quelle mesure l'approche
quantitative n'est pas qu'un simple débat théorique, celle
qualitative tente de comprendre les contraintes auxquelles les entrepreneures
bénéficiaires des microcrédits dans la ville de Lubumbashi
ont été confrontées notamment : le faible niveau
d'instruction, la mauvaise utilisation du crédit obtenu, l'absence de
demande, la faiblesse du montant de crédit obtenu, le taux
d'intérêt élevé, les taxes à payer, l'absence
du soutien du conjoint (e), les raisons familiales, la non affiliation aux
réseaux sociaux, etc.
~ 48 ~
observations faites en d'autres lieux et rapportées
par la littérature, certains traits originaux apparaissent
néanmoins. Les raisons données par les unes et les autres pour
expliquer l'échec sont compréhensibles qu'elles n'appellent aucun
commentaire supplémentaire à bien de choses.
§ Faible niveau d'études
La première contrainte concerne le faible niveau
d'études des entrepreneures bénéficiaires de
microcrédit à Lubumbashi. Cependant, la conduite d'une entreprise
doit toujours tendre vers plus d'efficacité. Cette faiblesse du niveau
d'instruction est perçue par les entrepreneures comme une contrainte
majeure dans le développement de leurs activités.
§ Utilisation du crédit obtenu
La deuxième contrainte concerne l'utilisation du
crédit obtenu. Ainsi, les entrepreneures interrogées dans le
cadre de cette recherche pensent que les utilisations les plus importantes sont
: « assurer l'avenir de ses enfants », « assurer la
sécurité et le bien-être de la famille ». Une large
partie des microcrédits est utilisée pour la consommation comme
le témoignent ces entrepreneures :
« Mes enfants ont été chassés de
l'école pour n'avoir pas payé les frais scolaires. Quand les
enfants sont à l'âge scolaire...c'est difficile. » (Romain,
38 ans, marié, 7 enfants, vendeur des produits de l'alimentation)
».
« Je suis une femme âgée de cinquante-trois
ans. Je me suis mariée à un homme avec qui j'ai eu cinq enfants.
En effet le microcrédit obtenu m'avait servi à soutenir plusieurs
dépenses comme l'achat des vêtements, les frais scolaires de mes
enfants et la restauration au quotidien. Cela m'a conduit à une
faillite, car le crédit obtenu fut mal orienté ».
§ Absence de demande
La troisième contrainte concerne la similitude des
activités pratiquées par les entrepreneures, qui mène
à une rapide saturation du marché. Cette saturation de l'offre
par rapport à la demande et aux besoins au niveau local se traduit par
des marges de profit très faibles et une concurrence
omniprésente. La forte concurrence est la raison avancée par les
entrepreneures interviewées exerçant le petit commerce de
l'alimentation.
Nous soulignons qu'au-delà de l'utilisation non
rationnelle du crédit obtenu, la difficulté à garder les
clients a été signalée par quelques entrepreneures de
notre échantillon :
« Je ne me suis pas beaucoup investie, car mes
activités n'allaient pas bien. Mais le souci, c'est que je n'arrive pas
à réaliser des profits à cause de la concurrence...J'ai
essayé de garder les clients, mais je n'ai pas réussi. »
(Nicole, 41 ans, mariée, 6 enfants, vendeuse des produits
alimentaires)
« Pendant 15 ans, je vends les produits agricoles, avec
un point de vente. Je vendais tout. Mais depuis 2014, les activités ne
tournent pas bien. J'ai arrêté, car je voulais avoir une autre
activité rentable, que je gagne ma vie, et que je la gagne bien. Je
propose aux IMF d'instaurer un système de formation qui pourrait nous
aider à avoir une connaissance des réalités du
marché
~ 49 ~
rempli des entrepreneures qui vendent les mêmes
articles et des tracasseries » (Pascale, 47 ans, marié, 5 enfants,
vendeur des produits alimentaires)
§ Faiblesse du montant de crédit
obtenu
Bien que les entrepreneures lushois trouvent auprès
des IMF une importante source de financement, celle-ci semble très
insuffisante et constitue sûrement un obstacle pour le
développement efficient de leurs activités.
« Le plus compliqué est de trouver une IMF qui
accorde un montant pouvant permettre de faire de bonnes affaires. Je suis
parfois obligée de recourir auprès des amis qui croient en mon
projet. » (KANONGE, 36 ans, en concubinage, 3 enfants, vendeur des
chaussures usagées)
« Pour financer mes activités, je n'ai pas
seulement sollicité le microcrédit, car, le montant est trop
faible et aussi j'avais mes épargnes personnelles qui me suffisaient
pour démarrer. » (Felix, 45 ans, marié, 6 enfants, vendeur
alimentation)
§ Taux d'intérêt
Nous soulignons qu'au-delà de la faiblesse du montant
du crédit, la hauteur des taux d'intérêt a
été signalée.
« Le taux d'intérêt fixé par les IMF
est trop élevé. C'est décourageant...Chaque fois que je
sollicite le crédit, je rembourse difficilement et quand j'en parle
à mes amies, elles essayent de me décourager. Elles me disent que
c'est trop, etc. » (MWAMBUYI, 44 ans, divorcée, 4 enfants, vendeuse
des habits usagés)
« Pour un petit montant, le microcrédit avec un
taux d'intérêt élevé est très risqué,
car, en affaires, rien n'est sûr ; aujourd'hui ça peut marcher,
demain non. » (Rosalie, 40 ans, mariée, 5 enfants, vendeuse des
produits alimentaires)
§ Taxes à payer
Le motif « les difficultés à payer les
taxes ». Pour ces entrepreneures, la multiplicité des taxes
à payer réduit la marge bénéficiaire. Cela tient au
fait que les taxes constituent pour les entrepreneures une charge qui vient
diminuer son profit, alors qu'elle est fondée sur le mobile de
maximisation du profit.
« Je suis une femme âgée de quarante-huit
ans, divorcée avec sept enfants. Pendant 3 ans, je paye de
différentes taxes. Celles-ci réduisent sensiblement les marges
bénéficiaires. Je n'arrive pas à réaliser de bonnes
affaires, alors j'ai jugé bon d'arrêter avec les activités
en attendant que ma situation financière s'améliore »
(MWAMBUYI Fora, 47 ans, 5 enfants, vendeuse des chaussures usagées)
§ Absence de soutien du conjoint
Outre les contraintes mentionnées, d'autres obstacles
empêchent ou freinent l'activité entrepreneuriale. Il s'agit de
manque de soutien de leur conjoint (e). Ces entrepreneures étaient
obligées d'abandonner ou de négliger leurs activités en
vue de préserver leur mariage et le statut
" 50 "
social qu'il leur confère. Des entretiens
réalisés mettent en évidence la tension permanente au sein
des foyers :
« Avant les activités prenaient 100% de mon temps
et de ma vie. Aujourd'hui mon mari en a marre parfois et cela, malgré
des aménagements d'emploi du temps. Pour lui, je dois passer davantage
de temps auprès des enfants. » (Huguette, 31 ans, mariée, 2
enfants, vendeuse des habits usagés)
« Il aurait fallu avoir une conjointe qui me soutienne.
Ma conjointe s'oppose à l'exercice de mes activités
entrepreneuriales. Pour elle, je ne joue plus correctement mon rôle en
tant que père (...). Donc, il fallait que j'arrête. »
(Déphao, 42 ans, mariée, 5 enfants, vendeur des habits
usagés)
« Je suis mère de famille et avais de longues
absences de la maison du fait de mes activités. Pour mon mari, cela
n'est pas évident. Du coup, je me dis que ce n'est pas la peine de
continuer. » (Adèle, 38 ans, 4 enfants, vendeuse des habits
usagés)
Les témoignages des entrepreneures
bénéficiaires des microcrédits de notre échantillon
s'accordent à affirmer l'importance du soutien du conjoint ou de la
conjointe au niveau du développement de leurs activités.
CONCLUSION PARTIELLE
Au cours de ce chapitre, il a été question de
montrer l'impact qu'à les IMF sur le développement des petits
commerces lesquelles l'entrepreneuriat est assis en vue d'améliorer sa
performance financière. En outre, nous avons cherché à
vérifier notre hypothèse avec l'analyse de nos données de
recherche issues des rapports des entrepreneurs
bénéficière du microcrédit.
Après nos analyses, nous sommes parvenus à
affirmer notre hypothèse qui stipulait que la réussite dans le
domaine entrepreneurial pourrait être expliquée par plusieurs
raisons : l'expérience, résilience, bonne gestion de fonds
obtenus, l'éducation entreprendre etc.
3.7. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
En qualité de chercheur que nous sommes, nous
recommandons aux dirigeants des IMF de veiller à créer de la
valeur par un avantage concurrentiel en distinguant les activités
principales des activités de soutient tout en ayant des marges de
manoeuvre.
Pour ce faire, les managers doivent :
§ Créer une nouvelle source des valeurs par
l'innovation de nouveaux produits
§ Renforcer les activités ou les
éléments les moins exploités par les IMF
§ Exclure les éléments qui n'apportent pas de
la valeur.
" 51 "
CONCLUSION GÉNÉRALE
Le but de cette recherche était d'examiner et
d'appréhender la situation des entrepreneures congolaises (lushois)
bénéficiaires de microcrédit en termes des facteurs
individuels, organisationnels et contextuels qui soutiennent l'entrepreneuriat
ainsi que les obstacles auxquels ils font face. Cette recherche a reposé
sur l'analyse de 60 entretiens semi directifs, menés auprès de
différents acteurs. Nous avons interviewé des entrepreneures
bénéficiaires des microcrédits qui sont encore en
activité (37) et celles qui sont en arrêt d'activité (23).
En complément de ce corpus principal d'interviews, nous avons
interviewé de différents intervenants dans le secteur de la
microfinance (2), ce qui nous a permis de bénéficier d'une vision
globale de l'objet de recherche, et de son environnement.
Afin de mieux comprendre leur situation, nous nous sommes
penchés, dans un premier temps, sur l'étude d'un ensemble
d'articles et de travaux sur les entrepreneures bénéficiaires de
microcrédit et d'autres sur l'entrepreneuriat afin d'établir une
idée plus précise sur le profil de cette catégorie
professionnelle ainsi qu'un ensemble d'indicateurs les concernant : leur
profil, les caractéristiques de leurs entreprises, l'environnement dans
lequel elles évoluent et les difficultés qu'elles rencontrent
dans leur aventure entrepreneuriale.
Dans notre étude, nous accordons un
intérêt tout particulier au concept entrepreneur. Ainsi, pour
saisir ce concept, nous conjuguons une perspective historique et une vision
dynamique qui mettent en relief son évolution dans les recherches
entrepreneuriales. Ainsi, différentes théories ont
été évoquées.
Dans un deuxième temps, nous avons examiné la
position qu'occupe l'entrepreneur au sein de la société
congolaise. La recension des écrits de diverses sources (recherches
académiques, rapports d'organisations internationales et nationales)
démontre l'existence d'un écart entre les progrès
récents réalisés au plan politico-juridique et la
persistance d'une vision sociale très traditionnelle du rôle des
entrepreneures dans la société congolaise.
Dans un troisième temps, nous avons mobilisé un
ensemble d'approches utilisées dans les travaux sur l'entrepreneuriat,
ce qui nous a permis d'élaborer nos différentes propositions de
recherches qui correspondent au contexte de notre étude.
A l'issue de notre analyse des données
récoltées sur le terrain, un ensemble de résultats a pu
être dégagé. Les résultats de notre étude
montrent qu'il y des particularités spécifiques à
l'entrepreneuriat congolais, selon le profil de chaque groupe de
entrepreneures. Cela témoigne de la réalité plurielle de
l'entrepreneuriat en RDC, qui peut susciter un intérêt
auprès des praticiens et des théoriciens de ce
phénomène. Malgré la diversité de la
réalité des entrepreneures interviewées, certains aspects
les rapprochent. Néanmoins, on observe une situation paradoxale : d'une
part, les entrepreneures ont été amenées à chercher
des suppléments en exerçant un certain nombre d'activités
génératrices de revenus en vue d'assurer l'essentiel de
l'approvisionnement familial, d'autre part, ils font face à des
difficultés.
~ 52 ~
Globalement, notre étude nous a permis de constater
l'existence d'une diversité de facteurs favorables et/ou
défavorables au développement de l'entrepreneuriat à
Lubumbashi.
Les récits des entrepreneures nous informent que
l'entrepreneuriat constitue une solution à leur bien-être, car il
préserve leur ménage de la misère, mais également,
il constitue une réponse sociale : équilibre au sein de la
famille, émancipation et stabilité sociale, satisfaction et
accomplissement personnel, etc. En revanche, cela ne crée pas vraiment
un véritable bouleversement dans les rapports sociaux de genre. Car les
entrepreneures interviewées inscrivent leur choix entrepreneurial dans
un parcours extrêmement lié à leurs vies personnelles et
familiales.
Le contexte dans lequel évoluent les entrepreneures
lushois constitue un obstacle de taille face à l'évolution de
leur aventure entrepreneuriale. Comme nous avons pu le constater, certaines
pratiques et comportements contribuent à maintenir une discrimination
vis-à-vis des entrepreneures.
Globalement, la diversité de situations familiales
(mariées, veuves, divorcées, célibataires ayant des
enfants en bas âge) nous a permis d'examiner la spécificité
du phénomène de l'entrepreneuriat en RDC en général
et à Lubumbashi en particulier. Si ces entrepreneures ne sont pas
représentatives de la population féminine dans sa
totalité, néanmoins elles expriment des modèles sociaux de
plus en plus visibles.
En bref, nous soulignons la bravoure des entrepreneures
rencontrées, dans ce contexte contraignant, à réussir leur
projet entrepreneurial et leurs vies. Ce travail nous a permis d'analyser les
articulations entre la vie familiale et celle professionnelle de ces
entrepreneures, en se basant sur leur profil socio démographique et sur
les stratégies déployées pour concilier leurs
différentes responsabilités. Leur modèle est
intéressant vu leur diversité sociale et celle de leurs
situations familiales.
De cette recherche, il ressort qu'au niveau des facteurs
individuels de l'entrepreneur, nous sommes parvenues à montrer que le
genre de l'entrepreneure qui bénéficie de microcrédit, sa
taille de crédit expliquent l'entrepreneuriat.
Au niveau des facteurs relatifs aux caractéristiques de
l'organisation, nous avons pu conclure que la taille du crédit obtenu,
et la nature des activités expliquent l'entrepreneuriat.
La problématique du microcrédit et
l'entrepreneuriat, a certes été débattue aussi bien par la
littérature théorique qu'empirique. Les facteurs individuels,
organisationnels et environnementaux apparaissent sous diverses formes dans la
plupart de recherches portant sur l'entrepreneuriat. La plupart des recherches
se sont limitées à des facteurs sommaires de l'entrepreneuriat.
Par contre, la prise en compte de tous ces facteurs est une dimension
très rare. Toutefois, l'originalité de ce mémoire
réside dans son aspect de prendre en compte un grand nombre de facteurs
susceptibles d'expliquer l'entrepreneuriat. Notre étude est l'une des
premières à tester simultanément plusieurs facteurs et
l'influence concomitante de ces derniers. Ceci pourrait contribuer à
situer sa pertinence dans une perspective d'entrepreneuriat.
~ 53 ~
LIMITES DE L'ÉTUDE
Celles-ci ouvrent en même temps de pistes pour la
conduite d'études complémentaires et d'approfondissements. La
plupart de ces limites sont liées à la nature de notre travail
empirique. Ces limites sont acceptables dans la mesure où cette base des
données représente les seules données disponibles sur les
entrepreneurs bénéficiaires des microcrédits à
Lubumbashi permettant d'interpréter la question de l'entrepreneuriat. De
plus, le fait que cette base des données se concentre uniquement sur les
entrepreneures bénéficiaires des microcrédits à
Lubumbashi permet de prendre en compte et mettant en valeur la pertinence de
nos résultats.
Tout d'abord au niveau méthodologique, notre travail
est dans une large mesure mixte et chaque procédé comporte des
faiblesses, mais, heureusement, les déficiences de l'une sont rarement
celles de l'autre. En plus une variété d'imperfections de
méthodes permettent au chercheur d'associer leurs forces respectives et
aussi de compenser pour leurs faiblesses et limites particulières.
La première limite méthodologique de cette
recherche a trait au modèle de recueil de données et au terrain
d'application de l'étude. Sur le plan pratique nous ne pouvions couvrir
toutes les entrepreneurs bénéficiaires des microcrédits
éparpillées sur toute la ville de Lubumbashi, ville sur laquelle
porte notre étude. Ces limites sont inhérentes à la
faiblesse de la taille de l'échantillon, les dirigeants des IMF ont pu
tenter de présenter leur organisation sous un bon angle, la
non-disponibilité et le refus de certaines entrepreneures de
coopérer avec nous malgré la garantie de confidentialité.
Le choix du terrain d'enquête peut paraitre discutable dans le sens
où les résultats demeurent contextualisés, et propres
à une entreprise ; au secteur particulier de la microfinance. Par
ailleurs, le questionnaire et les guides d'entretiens utilisés dans
cette étude sont perfectibles.
Une autre limite de ce travail tient à la
délimitation de la population des entrepreneures établies que
nous avons interrogées. Notre étude a porté sur des
entrepreneures bénéficiaires des microcrédits, de 2020
à 2022, principalement auprès des IMF Finca, Tujenge, qui
concentre l'essentiel de ces entrepreneures à Lubumbashi, cela pour des
raisons d'accès aux données, et de
représentativité. Compte tenu de cette restriction, notre
étude comporte certaines limites en termes de validité externe.
Par conséquent, les résultats ne peuvent être
généralisés à l'ensemble de la population
congolaise.
Une autre limite de ce travail réside dans la nature
des données de notre étude, qui sont limitées à une
ville congolaise (Lubumbashi). De ce fait, étant donné que chaque
ville de la RDC présente ses spécificités, il ne faut pas
ignorer les risques d'une généralisation des résultats sur
l'ensemble du pays.
Une autre limite concerne la non prise en compte de
l'influence d'autres facteurs qui ne sont pas expliqués dans notre
modèle et qui pourraient être pertinents pour expliquer
l'entrepreneuriat notamment : l'ethnie, la fréquence de crédit,
l'âge de l'organisation, le lieu d'emplacement, la religion, etc. Ces
facteurs peuvent devenir, par la suite, des pistes de recherches
ultérieures. Il conviendrait de dupliquer le modèle
proposé en y introduisant ces facteurs afin d'accroitre le pouvoir
explicatif de ce dernier.
~ 54 ~
L'étude gagnerait aussi à être
étendue à plusieurs IMF Lushoises afin d'accroitre sa
validité externe. Une autre limite tient au fait que cette étude
n'a pas la prétention d'offrir un panorama exhaustif de toutes les
dimensions de l'entrepreneuriat.
D'autres dimensions existent et peuvent avoir une influence
positive sur l'entrepreneuriat. La contribution de la présente
thèse de doctorat à l'amélioration des connaissances sur
les facteurs qui maintiennent l'entrepreneuriat des entrepreneures de
microcrédit et les obstacles auxquelles ils font face. La notion
d'entrepreneuriat permet de dégager des voies de recherche
intéressantes pour la recherche en entrepreneuriat.
LES PISTES POUR LES PROCHAINES RECHERCHENT
Compte tenu des limites qui viennent d'être
énumérées, les résultats de l'étude
permettent d'entrevoir de nouveaux champs de recherche utiles aux
entrepreneures bénéficiaires des microcrédits, aux
dirigeants des IMF, mais aussi aux pouvoirs publics pour remédier
à ces limites.
Les résultats obtenus de cette étude gagneraient
certainement en élargissant les interviews qualitatives auprès
d'autres entrepreneures ayant arrêté les activités
jusqu'à atteindre une représentativité théorique,
afin de construire un modèle définitif des obstacles à
l'entrepreneuriat à Lubumbashi.
L'étude pourrait être étendue à
d'autres villes congolaises. L'objectif serait de vérifier la
réalisabilité de nos résultats ou d'identifier d'autres
facteurs intervenant dans la relation entre l'accès des entrepreneures
au microcrédit et l'entrepreneuriat. Une telle démarche offre
l'avantage non seulement d'accroitre le pouvoir de généralisation
des résultats obtenus à partir de la ville de Lubumbashi, mais
également de formuler des conclusions fondées sur les analyses
comparatives.
Une dernière voie de recherche à propos du
caractère multifactoriel du phénomène entrepreneurial,
concerne l'intérêt d'effectuer une étude comparative avec
d'autres régions (environnements). Une telle étude consisterait
à confirmer nos résultats par un échantillon plus large et
fiable. Elle permettrait aussi de dégager les différences et les
ressemblances des facteurs influençant l'entrepreneuriat.
En définitive, ce mémoire a permis
d'éclairer, au moins en partie, la problématique des programmes
de microfinance sur l'entrepreneuriat. Nous espérons mettre à
jour certaines pistes permettant de prévenir les difficultés
d'adaptation de l'accès des entrepreneures au microcrédit
à la promotion de l'entrepreneuriat. Il s'avère clair que ce
champ d'investigation pourrait offrir des perspectives de recherches futures,
afin de pouvoir identifier le degré de corrélation entre les
programmes proposés par les IMF et les besoins des
bénéficiaires, pour tenter d'en atténuer, voire
éliminer les impacts négatifs.
~ 55 ~
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~ 57 ~
ANNEXES
GRILLE D'ENTRETIEN AVEC LES ENTREPRENEURES
BÉNÉFICIAIRES DE MICROCRÉDIT À LUBUMBASHI EN
ACTIVITÉ
A. Caractéristiques de
l'enquêtée
B.
1. Quel âge avez-vous ?
§ 20 - 25 ans
§ 26 - 30 ans
§ 31 - 35 ans
§ 36 - 40 ans
§ 41 - 45 ans
§ Plus de 45 ans
2. Quel est votre niveau d'instruction ?
§ Sans instruction
§ Primaire
§ Secondaire
§ Autre (à préciser)
3. Quelle est votre situation matrimoniale ?
§ Célibataire
§ Marié (e)
§ Divorcé (e)
§ Veuf (ve)
4. Combien d'enfants avez-vous en charge ?
§ Pas d'enfant
§ 1 à 5 enfant (s)
§ Plus de 5 enfants
5. Quel est l'âge de vos enfants
§ 1 - 5 an (s)
§ 6 - 10 ans
§ 11 - 15 ans
§ Plus de 15 ans
6. Expérience professionnelle antérieure
§ Moins d'un an - 1 à 5 an (s)
§ 6 à 10 ans
§ Plus de 10 ans
7. Quelle est votre motivation entrepreneuriale ?
§ Goût d'entreprendre
§ Manque d'emploi
§ Revenu insuffisant
§ Exemple de l'entourage
" 58 "
8. Le montant du micro crédit obtenu est-il suffisant
?
§ Oui Non
9. Si non, avez-vous d'autres sources de financement ?
lesquelles
§ Les économies personnelles
§ Le soutien financier de la famille
§ Autre : (à préciser)
10. Comment avez-vous utilisé le micro crédit
obtenu ?
§ Une seule activité
§ Diverses activités
§ Autre : (à préciser)
11. Vos activités sont-elles rentables ?
§ Oui Non
12. Avez-vous rencontré des difficultés dans
l'exercice de vos activités ?
§ Oui Non
13. Si oui, quelles sont ces difficultés ?
§ Manque de capacité managériale
§ Faible niveau d'instruction
§ Conciliation vie privée et professionnelle
§ Autre : (à préciser)
14. Avez-vous bénéficié d'un quelconque
soutien ?
§ Oui Non
15. Si oui, quel type de soutien ?
§ Soutien technique
§ Soutien financier
§ Soutien moral
§ Autre : (à préciser)
16. Combien d'heures par semaine consacrez-vous à vos
activités ?
§ 10 - 20 heures
§ 21 - 25 heures
§ 26 - 30 heures
§ 31 - 35 heures
§ Plus de 35 heures
17. Appartenez-vous à un réseau social ?
§ Oui Non
18. Avez-vous un entrepreneur dans votre entourage ?
§ Oui Non
19. Que reprochez-vous au système de microcrédit
mis en place au sein de votre institution ?
Nous vous remercions
~ 59 ~
Annexe 2 - GRILLE D'ENTRETIEN AVEC LES ENTREPRENEURES
BÉNÉFICIAIRES DE MICROCRÉDIT EN ARRET D'ACTIVITÉ
C. Caractéristiques de l'enquêtée
1. Quel âge avez-vous ?
25-34
35-44
45-54
+ 55 ans
2- Quel est votre niveau d'instruction ?
Primaire
Secondaire
Non scolarisée
Autre :
3. Quelle est votre situation matrimoniale ?
Célibataire
Mariée
Divorcée
Veuve
4. Combien d'enfants avez-vous en charge ?
I. L'Activité
1. En quelle année avez-vous sollicité le
microcrédit ? :
2. En quelle année avez-vous arrêté de
solliciter le micro crédit ?:
II. Rentabilité et santé de
l'entreprise
3. Diriez-vous qu'avant la cessation les affaires se portaient
?
4. Diriez- vous que votre affaire était rentable ?
III. Difficultés rencontrées
5. a. Aviez-vous rencontré des difficultés dans
votre activité ?
b. Si oui, Parmi les difficultés que je m'en vais vous
citer, dites-moi celles que vous avez rencontrées (Plusieurs
réponses possibles) ?
§ Faible niveau d'instruction
§ Hauteur du taux d'intérêt
§ Multiplicité de taxes à payer
§ Difficultés à garder les clients
§ Non affiliation dans les réseaux sociaux
§ Forte concurrence
' 60 '
§ Difficultés dans la gestion quotidienne
§ Faiblesse du montant du crédit obtenu
6. Quand ont-elles débuté ?
§ De temps en temps vous rencontrez des difficultés
?
7. Selon vous, à quoi étaient-elles dues ?
§ Mal préparée à gérer une
entreprise
§ Manque d'accompagnement
8. Ces difficultés sont-elles à l'origine de
l'arrêt de l'activité ?
§ Oui et Non
9. Si non, quelle autre raison vous a emmené à
cesser votre activité ?
§ Fongibilité du crédit obtenu
§ Manque d'accompagnement
§ Manque de soutien des IMF
§ Obligations familiales
§ Autres (à préciser)
IV. Développement de l'entreprise
10. Vous arrivait-il de faire ponctuellement appel à des
personnes pour vous aider dans votre activité ?
§ Oui Non
V. Accompagnement
11. En dehors du domaine financier, avez-vous
bénéficié d'un accompagnement, c'est-à-dire
d'aides, conseils et suivis prodigués par des personnes
rattachées à l'IMF ou pas, autres que votre conseiller ?
§ Oui Non
12. Si non, pourquoi ne vous êtes-vous pas fait
accompagner ?
§ Vous n'en aviez pas besoin
§ Cela ne vous a pas été proposé
§ Vous ne voyiez pas qui peut vous aider
§ Autre :
13. Si oui. Dans quel domaine
§ Pour les formalités administratives et/ou
juridiques ?
§ Pour la gestion quotidienne de votre entreprise ?
§ Sur le plan comptable et/ou fiscal ?
§ Sur le plan commercial/marketing ?
§ Sur le plan informatique/logistique ?
§ Pour accéder à un réseau
professionnel ?
§ Autre :
14. Qui vous a prodigué cette aide ?
§ IMF
§ Structure d'appui autre que l'IMF
§ Proches
Nous vous remercions
" 61 "
§ Autres :
15. D'une manière générale, diriez-vous
que, suite à cet accompagnement, vos pratiques dans la gestion de vos
activités avaient :
§ Totalement changé
§ Beaucoup changé
§ Un peu changé
§ Pas du tout changé
16. L'accompagnement que vous avez reçu vous a-t-il
été utile ?
§ Oui Non
17. Diriez- vous que les personnes qui vous ont
accompagné étaient...
§ Compétentes
§ Disponibles
§ Pédagogues
§ Autre
VI. Situation professionnelle et revenu
18. Tiriez- vous un revenu personnel de votre activité
?
§ Oui Non
19. En dehors du revenu de votre activité, aviez-vous
d'autres revenus supplémentaires ?
§ Oui Non
20. votre expérience de création vous a-t-elle
été utile ?
§ Oui Non
21. Si oui : En quoi cela vous a été utile ?
§ Acquérir de nouvelles compétences ?
§ Vous construire un réseau professionnel ?
§ Reprendre confiance en vous ?
§ Autre :
2018 : ; 2019 : ; 2020 : ; 2021 : ; 2022 : et
2023 :
~ 62 ~
Annexe 3 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES DES
IMF ET AUTRES INTERVENANTS
Pour les IMF et autres intervenants, les informations suivantes
permettant d'évaluer leurs performances, sur une période de trois
à cinq ans devraient être collectées, mais ces informations
ont été jugées confidentielles par les IMF :
I. PROFIL
Formation suivie : Sciences de gestion :
Autres formations :
II. AVIS
1. Avez-vous entendu parler du phénomène du micro
crédit en rapport avec l'entrepreneuriat congolais ?
2. Si oui, qu'en pensez-vous ?
:
3. Selon vous, pourquoi ces entrepreneurs contractent-elles un
micro crédit ?
:
4. Quelle est la proportion des entrepreneurs
bénéficiaires de crédits par rapport au total des
adhérents ? :
5. Avez-vous des critères spécifiques
d'attribution du micro crédit ? :
6. Si oui, lesquels ?
§ Être majeur
§ Avoir une activité génératrice de
revenus
§ Être membre d'un groupe de crédit
solidaire
§ Verser le 10% du montant sollicité
7. Pensez-vous disposez de moyens efficaces pour encadrer ces
agents a besoin de financement et leur permettre de devenir entrepreneures ?
:
8. Que faites-vous concrètement pour aider ces
entrepreneurs?
:
9. Ce service est-il organisé avant ou après
l'octroi de crédit ?
:
10. Combien d'entrepreneur avez-vous déjà
financé dans la ville de Lubumbashi ?
11. Et combien par année que vous financer de 2013
à 2023 ?
2013 : . 2014 : ; 201
~ 63 ~
12. Quel genre est financé de plus AUTRES
INFORMATIONS
13. Quel est l'âge moyen des agents de crédit de
votre institution ? R/
14. Quel est leur niveau d'instruction ? R/
15. Quelles formations les agents de crédit ont-ils suivi
? R/
16. Organisez-vous des formations à l'attention des
agents de crédit ? R/
17. Si oui, quel type de formation ? R/
18. Combien de séances de formation organisez-vous avant
l'octroi des microcrédits ?
:
Merci de votre collaboration.
' 64 '
TABLE DES MATIERES
ÉPIGRAPHE I
DÉDICACE II
REMERCIEMENTS III
LISTE DES TABLEAUX IV
LISTE DES FIGURES V
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES VI
RÉSUMÉ VII
0. INTRODUCTION GENERALE 1
1. PHENOMENE OBSERVE 2
2. PARTICULARITES DE L'ETUDE 3
3. PROBLEMATIQUE 4
4. HYPOTHESE 5
5. LE MODELE D'ANALYSE 6
5.1. LE MODELE EXPLICATIF 6
6. STRUCTURE DU TRAVAIL 7 CHAPITRE PREMIER :
CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA MICROFINANCE ET
LA REVUE DE LA LITTERATURE 8
SECTION 1. CONSIDERATIONS GENERALES 8
1.1. CONTEXTE DE L'ETUDE 8
1.2. OBJECTIFS POURSUIVIS 10
a. Sur le plan personnel 10
b. Sur le plan scientifique 11
c. Sur le plan managérial 11
1.3. JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE 11
1.4. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 12
1.5. FONDEMENT SUR LA MICROFINANCE 12
1.5.1. Essai de définition de la micro finance
12
1.5.2. Fondements de la microfinance 12
1. 5.2.1. Les Institutions de Microfinance et PME
13
1.5.2.2. Les défis et contraintes des Institutions
de Microfinance face aux besoins de
financement de petites et moyennes entreprises
13
1.5.3. Dualisme financier et besoins de financement des
micros entrepreneurs 14
1.5.4. Contraintes du secteur bancaire : exclusion des
petits emprunteurs 14
1.5.5. Secteur de la microfinance 15
1.5.5.1. Du microcrédit à la microfinance
16
~ 65 ~
1.5..5.1.1. Microcrédit 17
1.5.5.1.2. Micro - épargne 18
2.6. Microcrédit comme outil au service de
l'entrepreneuriat 19
2.6.1.1. Microcrédit vue comme un outil
inadapté aux plus pauvres - l'approche
institutionnaliste (ou minimaliste) 19
2.6.1.2. Microcrédit, un outil à la fois
destiné aux pauvres et aux plus pauvres - l'approche
welfariste (ou maximaliste) 20
1.5.7. Le micro crédit en RDC 20
SECTION 2. LA REVUE DE LA LITTERATURE 21
a. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE 21
1. Théorie du capital humain 22
2. La théorie pull : opportunité et
indépendance 23
3. La théorie push : nécessité et
insatisfaction 24
b. REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE 25
CONCLUSION PARTIELE 28
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE ET
DE LA VILLE
DE LUBUMBASHI 29
SECTION 1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE 29
II.1.1. Méthode de recherche 29
A. Méthodes de collectes des données
30
B. Méthodes d'analyse et traitement des
données 30
II.1.2. Techniques de recherche 31
A. Technique documentaire 32
B. Technique d'entretien libre 32
SECTION 2. PRÉSENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI
32
2.1. Aperçu général 32
2.1.1. Situation géographique et administrative
32
2.1.2. Localisation et aspects physiques 33
a) Température 33
b) Climat 33
c) Relief 33
d) Précipitations 33
e) Humidité de l'air 33
f) Hydrographie 34
g) Composante spatio - régionale du
développement 34
2.2. État de la ville de Lubumbashi 34
2.3. Facteurs socio-économiques 35
" 66 "
2.4. Économie urbaine et emplois 36
2.4.1. Groupes sociaux vulnérables 36
2.4.1.1. Répartition de la population par sexe et
groupe d'âge en 1999 36
2.4.1.2. Accès au crédit 37
2.4.1.3. Finances locales 37
2.5. DIVERSITÉ DES IMF ÉTUDIÉES DANS
LA VILLE DE LUBUMBASHI 37
2.5.1. FINCA 38
2.5.2. IMF TUJENGE 39
CONCLUSION PARTIELLE 39
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES DONNEES ET
DISCUSION DES
RESULTATS DE LA RECHERCHE 40
SECTION 1 : PROFIL SOCIO - DEMOGRAPHIQUE DES
ENTREPRENEURS
BENEFICIAIRES DES MICROCREDITS A LUBUMBASHI
40
3.2.1. Identification des entrepreneurs selon l'âge
40
3.2.2. Identification des entrepreneurs selon le niveau
d'études 41
3.2.3. Identification des entrepreneurs selon les
expériences professionnelles antérieures 41
3.2.4. Identification des entrepreneurs selon la
situation matrimoniale 41
3.2.5. Identification des entrepreneurs selon la taille
de ménage 41
3.2.7. Identification des entrepreneurs selon le volume
de crédit obtenu 42
3.2.8. Identification des entrepreneurs selon la nature
de l'activité 42
3.2.9. Identification des entrepreneurs selon
l'utilisation du crédit obtenu 42
3.2.10. Identification des entrepreneurs selon
l'appartenance à un entourage
entrepreneurial 42
3.3. L 'ANALYSE DE L'IMPACT DES IMF DANS LES PETITS
COMMERCES LUSHOIS
42
3.3.1. L'apport des IMF dans les trois marchés
Lushois (Mzée, Radem, Express) 43
SECTION 2. PRESENTATION DES DONNEES 43
3.4. RÉSULTATS QUANTITATIFS 45
TEST DE NORMALITE 46
3.5. DISCUSSION DES RESULTATS ET VERIFICATION D'HYPOTHESE
46
3.6. CONTRAINTES QUI EXPLIQUENT L'ARRÊT
D'ACTIVITÉ DES
ENTREPRENEURES BÉNÉFICIAIRES DE
MICROCRÉDITS 47
CONCLUSION PARTIELLE 50
3.7. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 50
CONCLUSION GÉNÉRALE 51
LIMITES DE L'ÉTUDE 53
LES PISTES POUR LES PROCHAINES RECHERCHENT 54
" 67 "
BIBLIOGRAPHIE 55
ANNEXES 57
GRILLE D'ENTRETIEN AVEC LES ENTREPRENEURES
BÉNÉFICIAIRES DE
MICROCRÉDIT À LUBUMBASHI EN
ACTIVITÉ 57
Annexe 2 - GRILLE D'ENTRETIEN AVEC LES ENTREPRENEURES
BÉNÉFICIAIRES
DE MICROCRÉDIT EN ARRET D'ACTIVITÉ
59
Annexe 3 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES DES
IMF ET AUTRES
INTERVENANTS 62
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