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Microfinance et entrepreneuriat persistant a Lubumbashi


par Douglas MUTOMBO KABULO
Université de Lubumbashi - Licence en Économie, Gestion Financière 2023
  

Disponible en mode multipage

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OCTOBRE 2023

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

Département de Gestion

LUBUMBASHI /RDC

MICROFINANCE ET ENTREPRENEURIAT PERSISTANT Cas de la ville de LUBUMBASHI

MUTOMBO KABULO Douglas

Mémoire de fin de cycle présenté et défendu en vue de l'obtention de grade de licencié en sciences de gestion, option Gestion financière

Année Académique 2022-2023

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

Département de Gestion

LUBUMBASHI /RDC

MICROFINANCE ET ENTREPRENEURIAT PERSISTANT Cas de la ville de LUBUMBASHI

MUTOMBO KABULO Douglas

Mémoire de fin de cycle présenté et défendu en vue de l'obtention de grade de licencié en sciences de Gestion, option Gestion financière

Directeur : Professeur Daniel KASONGO

~ I ~

ÉPIGRAPHE

« L'accès à la microfinance ne pourra conduire à la performance sans passer préalablement par la découverte et l'exploitation d'une bonne opportunité entrepreneuriale »

Shane

II

DÉDICACE

À tous les entrepreneures et créateurs des richesses

À vous mes parents KABULO NGOY Lalo et NUMBI KABULO Adele : nous aurions voulu vous voir venir à Lubumbashi assister à la défense de ce mémoire tant attendue. Mais hélas, le temps en a décidé autrement.

À vous mes frères, soeurs, cousins, cousines, beaux-frères, belles-soeurs, tantes, oncles : nous manquons de mot et ne faisons que vous dire merci de vos prières et sacrifices.

À vous mes très cher (e) s neveux et nièces : que ce grand sacrifice que nous avons consenti vous pousse à faire plus et à comprendre qu'il faut voir loin dans la vie.

À tous et à chacun, nous dédions ce travail.

III

REMERCIEMENTS

L'entourage est indispensable lors d'un travail comme celui-ci. Ce mémoire n'aurait sans doute pu aboutir sans le concours de nombreuses personnes, qui chacune à sa façon, ont apporté une aide précieuse à sa concrétisation, et auxquelles je témoigne aujourd'hui ma profonde reconnaissance.

J'adresse mes premiers remerciements à mon directeur Daniel KASONGO, professeurs à l'Université de Lubumbashi, d'avoir, d'abord, accepté de diriger ce travail sur la microfinance et l'entrepreneuriat persistant à Lubumbashi et de m'avoir constamment soutenue et encouragée pour mener ce travail à terme. Son aide ainsi que son orientations et critiques m'ont été d'un grand apport. Par ailleurs, son côté rassurant et surtout son humanisme m'ont énormément aidée. Qu'ils trouvent ici, l'expression de ma profonde reconnaissance et de mon admiration pour lui.

Je tiens également à remercier tous les membres du corps académique et professoral de l'université de Lubumbashi en générale et de la faculté des sciences économiques et de gestion en particulier.

À mes amis et collègues, trouvez ici, toute notre reconnaissance et que le seigneur vous soit favorable.

Pour finir, je remercie ma famille proche qui m'a soutenue et encouragée tout au long de mes études et essentiellement lors de ce travail de recherche.

À toutes et à tous, merci !

IV

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Evolution des entrepreneures en quantité 2

Tableau 2:liste des variables de l'étude 6

Tableau 3:Les caractéristiques socio-économiques des entrepreneures bénéficiaires de microcrédits

à Lubumbashi 43

Tableau 4:Régression Logit - Facteurs de succès des activités microfinancées 44

Tableau 5:RESULTATS QUANTITATIFS 45

V

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : L'OPERATIONNALISATION DES VARIABLES 6

Figure 2: TEST DE NORMALITE 46

VI

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

BCC : Banque Centrale du Congo

BIT : Bureau International du Travail

CNUCED : Conférences des Nations Unies pour le Commerce et le Développement

DSRP : Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté

FMI : fonds monétaire International

GECAMINES : Générale des Carrières et des Mines

IMF : Institutions de Micro Finance

MPE : Micro et Petites Entreprises

PME : Petite et Moyenne Entreprise

RDC : République Démocratique du Congo

VII

RÉSUMÉ

Il est courant de lire, dans la littérature que le non-accès au financement constitue l'obstacle majeur à l'entrepreneuriat. À un moment où de nombreuses entrepreneures à travers le monde font face à de graves difficultés pour satisfaire leurs besoins financiers, à Lubumbashi en RDC, les Institutions de Micro Finance (IMF en sigle) offrent une alternative en proposant aux entrepreneures une gamme de services microfinancier notamment le microcrédit en vue de promouvoir l'entrepreneuriat. Pour les entrepreneures qui viennent de commencer une activité commerciale ou celui qui cherche à développer leurs activités, il existe des facteurs de succès et d'échec à cet entrepreneuriat.

Sur 4.871 entrepreneures ayant bénéficié des microcrédits de l'année 2020 jusqu'en 2022 (période de l'enquête), seulement 1.461 d'entre elles soit 32% sont encore en activité. Ce constat a soulevé des interrogations.

À l'aide d'une approche méthodologique mixte, nos résultats présentent, dans un premier temps, les facteurs genre, et la taille de crédit qui influence positivement l'entrepreneuriat de façon persistante et des contraintes auxquelles les entrepreneures en arrêt d'activité sont confrontées. Notre contribution porte sur des leviers et des freins à l'entrepreneure bénéficiaire des microcrédits. Enfin, cette étude suggère un certain nombre de propositions, dont le développement de nouvelles formes des compétences pouvant contribuer à élaborer des rapports efficaces entre l'accès au microcrédit et l'entrepreneuriat.

MOTS CLÉS: Microcrédit - microfinance - IMF - entrepreneuriat persistant

" 1 "

0. INTRODUCTION GENERALE

Dans un contexte économique et financier mondialement morose, marqué par un ralentissement de la croissance, la dégradation des conditions de vie, et la montée du chômage..., la réflexion sur les opportunités de création d'emploi et de relance des activités sont sans doute au menu de tous les programmes de développement économique national. Et la lutte contre la pauvreté est devenue sans coute l'une de principal objectif des pays du monde en général et de l'Afrique subsaharienne particulier.

En effet, dans le pays en développement de manière générale et en RDC en particulier, cette situation pauvreté est principalement causée par : la faiblesse des revenus (le cas de la RDC où le revenu moyen par habitant est estimé à 530$ en 2022 alors dans certains pays riches comme la Norvège, les Etats - unis, le Canada etc. le revenu moyen par habitant est supérieur à 20.000 dollar), mais aussi par les fortes inégalités dans la répartition des revenus ; car dans ces pays la plus grande partie du produit intérieur brut (PIB) est souvent accaparé par une infirme partie de la population. Tandis que la plus grande partie de la population vit dans une pauvreté extrême.

La crise socio - économique que traverse la RDC aujourd'hui est caractérisée entre autres par de nombreuses distorsions dans le circuit des biens et services et la faible performance des services publics. Il en résulte le bas niveau de revenu, une médiocre qualité de vie et une dégradation continue des conditions de vie de la population dans l'ensemble du pays. L'image de la RDC dans le concert des nations est de plus en plus écornée, d'autant plus que le pays nourrit des paradoxes criants : vaste pays, immenses ressources naturelles (agricoles, forestières, minières, etc.), mais sa population croupit dans la misère la plus noire et figure parmi les plus pauvres de la planète. Les guerres qu'a connues le pays ainsi que les conflits qui persistent surtout dans la partie Est du pays, sans compter la mauvaise gouvernance caractérisée par les détournements des biens publics, la corruption presque généralisée, l'inapplicabilité du principe de recevabilité par les dirigeants à tous les niveaux, compliquent davantage la situation des populations qui sont privées de leur droit élémentaire à la vie.

Par conséquent, en RDC plus de un tiers (1/3) de la population soit sept ménages sur dix sont pauvres avec une disparité entre milieu rural où environ huit ménages sur le dix sont pauvres et en milieu urbain où moins de sept ménages sur dix sont pauvres. Le chômage entraine la plupart de population en situation de pauvreté et la cherche d'un emploi salarié est devenue une aventure aléatoire, lassante et souvent décourageante.

Pour survivre et surmonter cet état de pauvreté, la population aujourd'hui fait preuve d'une certaine créativité qui obéisse souvent dans une logique économique, en allant dans le sens de l'entrepreneuriat, exerçant telle ou telle autre activité aussi bien dans le domaine de la transformation, du commerce que celui des services juste pour être à même de faire face aux problèmes qui se posent quotidiennement.

" 2 "

1. PHENOMENE OBSERVE

Nous avons réalisé une enquête auprès des institutions de Microfinance (IMF) dans la ville de Lubumbashi afin de déterminer le pourcentage des entrepreneurs ayant bénéficié des microcrédits de 2020 à 2022. Deux Institutions de microfinance (IMF) basée dans la ville de Lubumbashi ont participé à cette enquête. Les résultats ont indiqué sur un total de 4.871 entrepreneurs bénéficières de microcrédit dont 2.605 soit 53.5% provenant de l'IMF FINCA, 1.421 soit 29.2% auprès de l'IMF TUJENGE. Par contre seulement 1.461 soit 32% étant encore en activité et 3410 soit 68% en arrêt d'activité causé par une mauvaise gestion, manque de revenus, et d'un mauvais modèle commercial ainsi d'une gestion incompétente.

Parmi les personnes interrogées hors circuit en partenariat avec les institutions des microfinances 55% évoque la peur de prendre des risques financiers pour expliquer le refus de se mettre à leur compte et de leurs biens des valeurs.

Au vu des efforts significatifs qui ont été fournis par les IMF, il apparait intéressant de se focaliser sur l'entrepreneuriat comme thème de recherche, pour tenter d'élargir et d'approfondir notre compréhension de ce phénomène et de ses multiples dimensions. Le seul accès au financement ne pouvait pas suffire à saisir véritablement ce qui fait la réussite des entrepreneurs qui ont pu faire suivre leurs activités. Par ailleurs, nous remarquons que ces entrepreneurs manifestent plusieurs atouts notamment un niveau d'instruction un peu élevé, une expérience professionnelle antérieurs avérée, une utilisation rationnelle de crédit obtenu, une bonne gestion du réseau relationnel afin d'obtenir le soutien nécessaire.

Tableau 1 : Evolution des entrepreneures en quantité

Entrepreneurs en activité

 
 

Entrepreneurs en arrêt d'activité

FINCA

2020

 

2021

 

2022

 

2020

 

2021

 

2022

 
 

191

 

287

 

378

 

494

 

511

 

913

TUJENGE

2020

 

2021

 

2022

 

2020

 

2021

 

2022

 
 

137

 

202

 

266

 

396

 

497

 

599

Source : nous même sur base des données récoltées auprès des IMF.

Ceci nous amène à chercher dans les travaux portant sur la réussite entrepreneuriale afin de parvenir à modéliser le phénomène. Comprendre la réalité des entrepreneurs bénéficiaires des microcrédits dans la ville de Lubumbashi nécessite de prendre en compte les facteurs ayant soutenu leurs activités. Cette étude s'inscrit dans ce cadre et cherchez à identifier les obstacles auxquels celles en arrêt d'activité ont été confrontées et les leviers pour celle qui ont réussi.

Cela étant dit, notre question de départ se résume en ceci : pourquoi certains entrepreneurs bénéficières des microcrédits auprès des IMF à Lubumbashi ont - ils réussi à exercer durablement leurs activités alors que les autres n'ont parvenues à cela ?

~ 3 ~

2. PARTICULARITES DE L'ETUDE

Dans la perspective de confronter le discours tenu sur la scène internationale avec la réalité de la mise en oeuvre des approches du microcrédit en RDC, l'objectif de ce travail de recherche est ainsi, dans un premier temps, de comprendre la question de pourquoi les institutions de microcrédit ont les insuffisances à la promotion de l'entrepreneuriat à Lubumbashi.

L'objectif principal de cette étude est d'identifier les conditions suffisante de succès de l'entrepreneuriat ayant bénéficié d'un microcrédit à Lubumbashi. Ce succès est sans doute fonction de facteurs multiples dont l'examen attentif présenté dans le mémoire est nécessaire. Concrètement, il s'agit, d'une part, de mettre en évidence les principaux facteurs qui contribuent à la durabilité de l'entrepreneuriat et d'autre part d'identifier des freins et leviers qu'elles rencontrent pendant leur parcours.

Dans la littérature, l'entrepreneuriat prend de plus en plus de l'importance. Mais, on constate que la littérature académique congolaise afférente au sujet des entrepreneures reste pauvre. La quasi-totalité des travaux en la matière porte sur des entrepreneurs commerçant. Cette importance accordée uniquement aux entrepreneurs commerçant constitue d'après nous une limite dans la compréhension du phénomène entrepreneurial qui peut être enrichi par l'étude de l'entrepreneuriat en générale.

Notre recherche est innovatrice, car elle s'intéresse à des entrepreneurs. Cette notion a donné lieu à peu de travaux en RDC, tout au moins si on les compare à la très importante production des travaux sur l'entrepreneuriat. Il semble dès lors que ce vide constitue un frein à la réussite des programmes mis en place pour appuyer l'entrepreneuriat. L'exploitation de ces travaux en entrepreneuriat par un certain nombre d'auteurs confirme l'utilité dans notre contexte. Comprendre la façon dont l'accès des entrepreneurs au microcrédit pourrait promouvoir l'entrepreneuriat permet non seulement de combler ce vide, mais également de disposer de leviers pour mieux accompagner les bénéficiaires des microcrédits.

Dans telles perspectives, une première recherche menée sur l'entrepreneuriat en RDC pourrait servir de point de départ à de futures études, mais également de guide méthodologique pour l'intervention sur le terrain. Cette première recherche s'avère significative sur le plan de l'avancement des connaissances. Elle permet d'une part de connaitre davantage les facteurs associés au succès de l'accès des entrepreneurs au microcrédit et d'autre part, elle facilite éventuellement les recherches visant à étudier les obstacles liés à l'entrepreneuriat dans la ville de Lubumbashi.

D'un point de vue pratique, les résultats de la recherche seraient utiles non seulement pour les entrepreneures congolais en général, mais également pour les organismes

~ 4 ~

de microfinance relativement démunis face à leur volonté de mieux comprendre les besoins de financement et d'accompagnement des bénéficiaires.

L'intérêt porté à cette thématique se situe au coeur du débat sur les apports du microcrédit et de sa capacité dans le processus entrepreneurial, et dans une perspective de concrétisation pour la ville de Lubumbashi.

En effet, nous pensons que l'accès des entrepreneurs au microcrédit constitue une véritable alternative pour ceux exclues du système bancaire classique. De ce fait, le microcrédit doit tenir compte de l'action de ces dernières s'il veut atteindre ses objectifs en matière de promotion de l'entrepreneuriat. Cette étude pourrait encourager les entrepreneurs à solliciter le microcrédit en RDC : elle peut apporter de solutions susceptibles de promouvoir l'entrepreneuriat.

Notre étude contribue à enrichir la question de l'entrepreneuriat en sciences de gestion. Par ailleurs, nous estimons que les résultats de notre recherche pourraient servir de source des renseignements aux différents acteurs notamment : le ministère des PME et de la promotion à l'entrepreneuriat, les IMF et les entrepreneurs qui sont la principale cible. Avoir une meilleure idée de l'impact réel de microcrédit sur l'entrepreneuriat s'avère donc utile quand on se questionne sur l'évolution probable du secteur de la microfinance et sur les défis auxquels il fait face.

Si des mémoires sur l'entrepreneuriat ont été soutenues ailleurs, l'intérêt pour les entrepreneures congolaises reste minime. Il s'agit là d'un terrain de recherche encore « inexploité », ce qui renforce et rend ainsi originale la recherche engagée. Ce dernier reste peu exploré dans les recherches académiques. Il convient de noter qu'ailleurs les recherches sur l'entrepreneuriat se multiplient depuis les années 80 (BRUYAT, 1993). L'insuffisance de travaux universitaires s'intéressant aux cas congolais est à l'image du moindre intérêt des pouvoirs publics envers cet enjeu économique que représente le développement de l'entrepreneuriat. Ainsi, ce domaine nous offre de belles perspectives de recherches.

Ce travail de recherche nous amène à nous interroger sur les meilleurs moyens pour promouvoir cet entrepreneuriat parmi cette population en forte croissance. Le thème de recherche le plus courant concerne les facteurs explicatifs de la non-émergence de l'entrepreneuriat.

3. PROBLEMATIQUE

Le développement de l'entreprise moderne est fonction d'une bonne gestion qui de prime à bord pose problème relatif à une adéquation entre les sources financières et les moyens économiques. L'accès aux services financiers et le développement de la micro entreprise sont l'un des grands piliers du développement durable (au côté de la démocratie, de l'éducation et des infrastructures). La microfinance en est à une phase critique de son développement. Elle a fait les preuves à travers différentes approches, de sa capacité à fournir des services financiers pour des populations exclues des systèmes bancaire classiques.

~ 5 ~

Tout au long de notre travail, notre préoccupation sera centrée sur l'impact des IMF dans le développement des petits commerces lushoise et si les capitaux mis à la disposition des mamans et hommes commerçant (e)s ont évolués de leurs investigations.

Ainsi dit, les IMF se révèlent en agent important et influent tout en ayant la grosse part dans le marché des PME. Fort est de constater que, bien que le tissu économique soit constitué à 88% et seulement 12% des grandes entreprises, le financement de l'économie congolaise n'atteint le niveau de la demande, encore moins n'améliore la situation financière de cette contrée malgré les performances enregistrées au niveau du secteur financier et bancaire (IMF, Banque spécialisées dans la microfinance, COOPEC, COOCEC, etc.).

Ce faisant, à partir de notre observation empirique et des connaissances que nous avons en notre possession, la question suivante méritera de trouver une solution :

§ Quelles sont les causes qui expliqueraient que certains entrepreneurs ont réussi à poursuivre leurs activités après avoir obtenu le financement, alors d'autres n'ont pas été en mesure de se maintenir dans leurs activités ?

Comme il est dit que toute bonne recherche vise à répondre à une question précise, voilà la question qui nécessite de trouver une solution adéquate le long de notre dissertation à laquelle nous avons accrochons à répondre pour éclairer le lecteur.

4. HYPOTHESE

L'hypothèse est l'ensemble des propositions de réponses à la question de recherche et il s'agit également d'une réponse anticipée, une affirmation provisoire qui décrit o explique un phénomène (Annie Cornet et Sem Mbimbi, Méthodes de recherche en science économiques et de gestion, Editions universitaires européennes, 2018). Pour ces deux auteurs, l'hypothèse peut être un énoncé déclaratif précisant la réponse anticipée et plausible entre les phénomènes observés.

Etant un outil de développement, la microfinance ne se limite pas à l'action de microcrédit aux pauvres mais bien plus, à la fourniture d'un ensemble de produits financiers et non financiers à tous ceux qui sont exclue du système financier classique. Aussi, l'offre des services non financiers tels que la formation des micros entrepreneurs, les cours d'éducation à la santé et à l'hygiène donnent aux institutions de micro finance un rôle d'intermédiation sociale.

Connaissant l'importance du financement sur le bien être entrepreneurial, nous proposons une hypothèse comme suit

§ H1 : la réussite dans le domaine entrepreneurial pourrait être expliquée par plusieurs raisons : l'expérience, résilience, bonne gestion de fonds obtenus, l'éducation entrepreneuriale...

La littérature en microfinance nous renseigne que l'accès aux services financier permet d'améliorer les conditions de vie des populations démunies (ALLEND, 2011) Pourtant dans la plupart des pays en développement, seule une minorité de la population accède à ces

" 6 "

services financiers (N.U, 2006 ; LELART, 2006). Le fait de ne pouvoir accéder à des services bancaires, pour (GLOUKOVIEZOFF, 2004) ces individus sont dits exclus du secteur financier. Cette situation d'exclusion constitue un obstacle auquel sont confrontés les ménages pauvres ainsi que les micros - entrepreneurs qui constituent le segment le plus énergique des sociétés en développement et qui produisent un effet dynamique sur l'ensemble de la population.

Nous estimons dans le même ordre d'idées que la finalité des IMF est de contribuer au développement économique du pays et à la lutte contre la pauvreté, en appuyant le développement et la construction des systèmes financier locaux et en permettant à des populations exclues du système financier formel d'avoir accès, durablement, à des services financiers adaptés à leurs besoins pour le financement d'activité créatrices de revenus.

Toujours en se rapportant à la première hypothèse, nous estimons que les institutions des microfinances ont un enjeu de compenser convenablement et durablement les faiblesses du secteur bancaire pour permettre le développement économique et social de l'ensemble de la population.

Nous estimons également qu'il y a eu augmentation de capital pour certains entrepreneurs avec l'appui du secteur de la micro finance et il y a eu impact positif dans le développement de petite et moyenne entreprise Lushoix.

5. LE MODELE D'ANALYSE

5.1. LE MODELE EXPLICATIF

Variable explicative (exogène) variable expliquée (endogène)

Figure 1 : L'OPERATIONNALISATION DES VARIABLES

§ Financement

§ Entrepreneuriat

(Lutte contre le chômage) X

Création des richesses) Y

Y=F(X)

Tableau 2:liste des variables de l'étude

Variables Indicateurs

Microcrédit

Montant de microcrédit obtenu des IMF

Age

Nombre d'années

Niveau d'études

Année d'études

Situation - matrimoniale

Etat - civil

Taille de ménage

Nombre des personnes par famille

Expérience professionnelle

Nombre d'années d'activités

Motivation entrepreneuriale

Raison avancée

Volume de crédit

Montant du crédit

Utilisation du crédit

Nombre d'activité

Nature d'activité

Secteur

Facteurs socioculturels

Oui/Non

Accompagnement

Oui/Non

~ 7 ~

Politique de soutien à l'entrepreneur

Oui/Non

Entourage familial entrepreneurial

Oui/Non

Soutien du conjoint (e)

Oui/Non

Entrepreneuriat

En activité / en arrêt

Selon CAMPENHOUDT et al. (2017), bien souvent, les concepts impliqués par l'hypothèse et le modèle ne sont pas directement observables (p.33). Il est alors nécessaire d'en préciser les indicateurs qui permettent d'enregistrer les données indispensables pour confronter le modèle à la réalité. Les définitions des variables avec leurs indicateurs seraient comparables à des instructions qui font savoir comment les observations seront faites. Toutes les variables du modèle ont été opérationnalisées à l'aide des mesures privilégiées dans la littérature et qui présentent des qualités acceptables. Le tableau 1 regroupe la description des différentes variables et l'étude.

Notre question de recherche était la suivante : Quels sont les facteurs de la réussite ou du non réussite des entrepreneurs ayant bénéficié de microcrédit auprès des IMF ?

L'hypothèse retenue était que le microfinance contribue positivement à la création de l'entrepreneuriat à travers les variables telles que l'âge de l'entrepreneur bénéficiaire du microcrédit, son niveau d'instruction, son état matrimonial, sa taille de ménage, son expérience antérieure dans le commerce, sa motivation entrepreneurial, le volume et l'utilisation d crédit obtenu, la nature d'activité, le soutien du conjoint (e), l'accompagnement, la politique de soutien, l'entourage familial et les facteurs socioculturels (préjugés, coutumes, traditions, les yeux de la société envers l'entrepreneur).

A partir de cette hypothèse, nous avons retenu les variables suivantes :

§ Variable expliquée (dépendante) : Entrepreneuriat

§ Variable explicative (indépendante) : Financement

§ Variable modératrices : âge, niveau d'instruction, état matrimonial, taille de ménage, expérience antérieure, motivation entrepreneuriale, taille du crédit, utilisation du crédit, nature d'activité, soutien du conjoint (e), accompagnement, politique de soutien, entourage familial, facteurs socioculturels.

6. STRUCTURE DU TRAVAIL

La structure du présent travail a porté sur trois chapitres, mis à part l'introduction et la conclusion ; le premier chapitre se focalisera aux considérations générales ; le chapitre deuxième comprendra le cadre théorique et champ empirique, le troisième chapitre et le dernier chapitre, lequel fait même l'objet de notre étude qui est le résultat de recherche. Cette dernière porte sur l'analyse et interprétation des résultats.

" 8 "

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA MICROFINANCE ET LA REVUE DE LA LITTERATURE

Ce chapitre aborde les notions générales sur le thème. Il sera question de préciser le contexte dans lequel le sujet a été traité, de présenter les objectifs poursuivis, de donner le pourquoi de cette rédaction, de préciser la dimension spatiale et temporelle du thème pour éviter certaines lacunes, de définir les concepts clés pour mieux saisir le sens du thème.

SECTION 1. CONSIDERATIONS GENERALES 1.1. CONTEXTE DE L'ETUDE

Comme nous l'avions annoncé, notre recherche se base sur le financement des petites et moyennes entreprises et entrepreneuriat dans la ville de Lubumbashi. Cette dernière évolue en conformité avec le secteur financier congolais et cependant, la présentation et l'évolution de ce dit secteur mériteraient de trouver place et sens dans notre rédaction notamment tout au long de notre période d'étude.

Incontestablement, le secteur financier congolais avait entamé, sous l'ère du Président KABILA, un processus de modernisation pour assainir et développer le secteur financier. Les leaders du secteur financier du pays témoignaient ainsi de leur prise de conscience que la contribution de ce secteur financier est nécessaire à la croissance économique, au développement du secteur privé, à la réduction de la pauvreté, via ses rôles de mobilisation de l'épargne, de mise à disposition de crédit, de développement des moyens de paiement et d'intermédiation des risques (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).

Du côté de l'environnement politique, les évolutions récentes en République Démocratique du Congo semblent favorables : la transition démocratique, assurée avec une forme de continuité et dans la paix, est de nature à rassurer les acteurs de la sphère économique. Le crédit qu'apporte avec lui le nouveau Président Felix vient contribuer à réduire l'incertitude qui a longtemps caractérisé le pays (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).

Du côté de l'environnement macro-économique, les conditions semblent aussi réunies, avec une croissance qui reste très dynamique. Certes, les années 2015-2016 ont fortement souffert de la chute des prix des matières premières : alors que la croissance du PIB était de +7% entre 2010 et 2012 puis +9% en 2013 et 2014, le taux de croissance du PIB réel a ralenti à +6,9% en 2015, pour se limiter à +2,4% en 2016. Mais depuis 2017, l'économie semble avoir renoué avec la croissance : la Banque Centrale annonce +3,7% de croissance du PIB en 2017 et +5,8% en 2018. Pour 2019, le FMI prévoit +4,3%. L'avenir demeure très dépendant des cours et de la demande des matières premières à l'échelle mondiale : rappelons que le secteur minier représente en moyenne plus de 20% du PIB du pays sur la période étudiée, dans une économie qui peine à se diversifier. Du côté des finances publiques, selon le FMI1, « le déficit budgétaire de 2018 a été contenu à 0,1 % du PIB, contre un excédent de 0,5 % du PIB un an plus tôt, malgré des dépenses plus élevées occasionnées par la tenue des élections en décembre dernier qui ont été couvertes totalement par les ressources propres du gouvernement » (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).

~ 9 ~

Une particularité du système financier congolais est la dualité des monnaies : le franc congolais (CDF) cohabite avec le dollar (USD), ce dernier concentrant la majorité des transactions (89% des dépôts bancaires en 2017). Cette situation risque de perdurer tant que la confiance dans la monnaie nationale restera encore fragile : dépréciation du CDF de 5,9% en 2018, contre 31% en 2017, tandis que l'inflation chutait à 7,2% en 2018 contre 54,8% en 2017. Et l'amélioration se poursuit en 2019, avec une inflation annoncée à 5,5% par le FMI (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).

Le marché des capitaux de la RDC est presque entièrement composé d'obligations souveraines. Il n'y a pas de marché financier opérant en RDC, mais quelques entreprises de capital-investissement opèrent activement dans le secteur minier. Un éventuel projet de mise en place d'un marché financier peut sembler prématuré au vu de la faiblesse de l'économie et de la fragilité des entreprises publiques en restructuration.

Du côté de l'offre financière, un dynamisme bouillonnant est à l'oeuvre, dont témoigne l'évolution du nombre d'institutions financières présentes sur le territoire congolais, qui est passé de 39 en 1997 à 233 en 2017. Ce secteur affiche désormais à l'exception de l'assurance, où subsistait une situation de monopole jusqu'à 2019 une offre abondante, avec 17 banques commerciales, 1 banque de développement, 1 caisse d'épargne, 97 institutions de microfinance et coopératives, 1 compagnie d'assurance et 1 institution de protection sociale (INSS devenue CNSS pour le régime du secteur privé, rejointe en 2017 par la CNSSAP pour le régime du secteur public). On dénombre également 72 sociétés de messageries financières, 16 sociétés financières de transfert des fonds dont 4 par mobile et 12 couplées aux banques et 27 bureaux de change. Les banques commerciales dominent le secteur avec environ 89% du total des actifs du secteur financier (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).

S'agissant particulièrement de l'Afrique Subsaharienne, la croissance est demeurée robuste, en raison d'une forte demande intérieure et du maintien favorable des cours des matières premières. Ce fut le cas en République Démocratique du Congo qui a clôturé l'année avec un taux de croissance économique de 8,2 %, bien supérieur à la moyenne de 4,9 % observée dans la région en 2013.

Cependant, en parlant de dominer le secteur financier, nous avons eu lieu de souligner que la stabilité du cadre macroéconomique et les réformes entreprises dans le pays ont contribué à la poursuite de la consolidation de ce secteur important pour l'amélioration d'une offre appropriée et de proximité des services financiers à une large couche de la population congolaise. En effet, la part de la microfinance dans le total bilantaire du secteur financier congolais s'est établie à 5,3 %. Par ailleurs, ce secteur a détenu 42,2 % du total du nombre des comptes ouverts par le secteur financier, constitué essentiellement des comptes détenus par des personnes à bas revenus.

Comme il est de coutume chaque année depuis 2009, le Rapport fournit des informations pertinentes qui ont caractérisé le secteur en 2013 aussi bien au niveau de la réglementation, du contrôle, des performances que du comportement des ISFD de chaque province du pays.

~ 10 ~

A ce titre, quelques faits majeurs sont à retenir, à savoir la publication de deux instructions portant sur la fixation du capital minimum des institutions non mutualistes et sur le fonctionnement d'une faitière, la progression de l'activité de 23,8 % de 2012 à 2013 dans un contexte particulièrement difficile au niveau de la partie Est du pays, la poursuite de l'assainissement du secteur et l'appui des autres acteurs dans la consolidation du secteur de la microfinance.

Pour le reste, des innovations ont été introduites dans le présent Rapport et portent sur l'analyse comparative entre l'épargne, l'encours de crédit et les fonds propres, l'insertion des encadrés qui portent sur des sujets d'actualité dont notamment la protection des consommateurs des services financiers, la gouvernance, un des maux qui rongent le secteur et le contrôle interne ainsi que la publication des témoignages de certains bénéficiaires des services financiers quant à l'impact de ces services financiers sur leur bien-être social.

Le bien-être du grand nombre des congolais demeure l'un des objectifs majeurs des actions menées par la Banque Centrale du Congo notamment dans le secteur de la microfinance. Partant, l'Institut d'Emission réitère son engagement à agir prioritairement dans l'amélioration de l'offre des services financiers de proximité, de qualité et adaptés aux besoins de la population de la République Démocratique du Congo.

D'où cette augmentation des financements de PME semble être la pierre angulaire de la croissance de l'entrepreneuriat suivi de la performance financière des institutions des microcrédits et son impact s'avère être grand sur l'avancement des activités de service qu'offre cette ces derniers à sa clientèle depuis sa création.

1.2. OBJECTIFS POURSUIVIS

Dans la perspective de confronter le discours tenu sur la scène internationale avec la réalité de la mise en oeuvre des approches du microcrédit en RDC, l'objectif de ce travail de recherche est ainsi, dans un premier temps, de comprendre pourquoi les institutions de microfinance ont - ils des insuffisances dans la promotion de l'entrepreneuriat dans la ville de Lubumbashi.

L'objectif principal de cette étude est d'identifier les conditions des succès de l'entrepreneure ayant bénéficié d'un microcrédit à Lubumbashi. Ce succès est sans doute fonction de facteurs multiples dont l'examen attentif présenté dans le mémoire est nécessaire. Concrètement, il s'agit, d'une part, de mettre en évidence les principaux facteurs qui contribuent à la durabilité de l'entrepreneuriat et d'autre part d'identifier des freins et leviers qu'elles rencontrent pendant leur parcours.

Cependant, nos objectifs s'étendront sur trois plans qui suivent :

a. Sur le plan personnel

L'accomplissement de ce travail est tout d'abord lié à une obligation d'obtention d'un grade de licencié en sciences économiques et de gestion spécifiquement en gestion financière. Ce faisant, il nous permettra de montrer le bagage et la compétence que nous avons acquise tout au long de notre cursus de formation et voire si nous serions à mesure de défendre

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le grade qui nous sera conféré à la fin de ce deuxième cycle de licence partout où nous serions et devant n'importe quel test d'embauche en rapport avec notre domaine de recherche.

b. Sur le plan scientifique

La qualification de chercheur ou de scientifique que nous sommes, nous permet de faire l'étude sur le financement des petites et moyennes entreprises. L'étude laquelle consistera à élargir le contexte ainsi que nos connaissances dans cette matière portant sur l'entrepreneuriat et la finance d'entreprises sans toutefois oublier de signaler que ladite étude nous permettra de comprendre l'impact d'efforts de financement sur l'entrepreneuriat.

Cette étude apportera lumière à toute personne voulant se lancer dans le domaine entrepreneurial et approfondira la littérature dans le domaine de la finance en ce sens que rares sont les financiers qui consacrent leurs études sur l'impact du financement sur la performance financière d'une entreprise.

c. Sur le plan managérial

A ce niveau, il nous serait primordial de montrer aux dirigeants des IMF l'importance et l'utilité de l'entrepreneuriat sur la rotation de leurs activités. On peut toutefois avoir des bons services, des bons produits, un meilleur taux mais lorsqu'on ne maitrise pas des stratégies commerciales qu'il faut mettre en place pour favoriser l'écoulement de ces dits biens et services, on n'atteindra pas une grande part du marché. Par conséquent, l'impact de ce défaut d'écoulement ne sera pas souhaitable et acceptable. C'est pourquoi, la nécessité sera de proposer aux dirigeants des IMF quelques pistes de solution afin de bien livrer leurs produits et services en vue d'accroitre leurs produits nets bancaires.

Le but de notre étude est celui d'évaluer l'efficacité de l'accès des entrepreneures au microfinance sur l'entrepreneuriat.

1.3. JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE

Les actions de financement constituent un préalable à la lutte contre la pauvreté, la création des richesses, à la croissance de la production et au PIB, à la réalisation de la rentabilité d'un bien ou d'un service. Pour notre part, nous nous limiterons à analyser l'impact que pourrait apporter le financement des petites et moyennes entreprises et l'entrepreneuriat car, l'entrepreneuriat n'oeuvre pas pour lui-même. Il est lié à d'autres domaines tels que la finance, la création d'entreprises, etc. c'est pour cette raison que nous voulons à tout prix mener cette étude afin de démontrer l'avantage d'une bonne stratégie de financement sur la situation entrepreneuriale précisément dans la ville de Lubumbashi. Parfois, l'augmentation de l'entrepreneuriat d'une ville requiert des bonnes actions ou mauvaises actions marketing menées par l'entité elle-même. Cependant, la croissance est l'un des objectifs les plus visés par toute entreprise.

Ce sujet nous a motivé dans le souci de vouloir comprendre et démontrer les effets qui requièrent d'une augmentation des financements pour les actions entrepreneuriale menées par les institutions de microfinance de cette dernière, savoir si l'augmentation de ses financements crée un impact positif ou négatif sur sa situation financière des PME et ainsi aider les responsables d'un grand nombre d'entrepreneurs à bien mener des stratégies marketing afin de favoriser la croissance et l'évolution de leurs activités.

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1.4. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Du point de vue spatial, notre étude se focalisera particulièrement sur l'impact de financement des petites et moyennes entreprises et entrepreneuriat dans la ville de Lubumbashi.

Du point de vue temporel, nous fixerons notre regard sur l'intervalle qui part de l'année 2020 jusqu'en 2022. Et cela totalisera 3 ans dans lesquels le phénomène observé fut sans limite. Notre choix a porté sur 2020 parce qu'en cette période nous avons constatés une augmentation moyenne de 16,2% avec une épargne estimée à 162.288.984$, le nombre de comptes a été revu à la hausse atteignant le nombre de 1.471.464 soit une progression de 39,9% à la même année et voilà pourquoi l'année 2020 a attiré notre attention du fait que nous cherchons à monter l'impact que pourrait avoir les instituts des microfinances pour promouvoir l'essor de l'entrepreneuriat.

1.5. FONDEMENT SUR LA MICROFINANCE

1.5.1. Essai de définition de la micro finance

La micro finance est la mise en place d'une offre durable de services financiers larges et pérennes (crédits, épargne, gestion de transferts d'argent, assurance) aux populations qui n'ont pas accès aux services financiers classiques ce qui représente 80 à 90% de la population. Elle s'est développée en réaction aux échecs d'un certain nombre de banques de développement dans leur offre de crédit à taux très faible. Elle ne touche pas spécifiquement les pauvres. Le Goret a travaillé avec une institution en Birmanie et a montré qu'il n'était pas possible de cibler, dans un milieu rural, les plus pauvres comme l'auraient souhaité les bailleurs de fonds. Cette définition a un certain nombre d'implication sur le fonctionnement de la micro finance aujourd'hui. Tout d'abord, la micro finance recouvre des structures qui ont des formes juridiques et de gouvernance extrêmement variées. Les services financiers offerts sont très variés et les montants des crédits en général faibles. Par exemple au Cambodge, une famille rurale à un revenu moyen annuel de 200$ et le montant moyen des crédits servis qui dessert 90 000 clients est de 30$.

- La micro finance ne doit pas être confondu avec les systèmes endogènes mis en place par les populations (tontines, caisses de solidarité multiples). Elle est complémentaire de ces systèmes.

- La micro finance est un secteur intermédiaire entre ce système endogène et le secteur bancaire classique, les populations utilisant souvent les deux systèmes.

- Le principal critère : en général des transactions aux montants sont très faibles (inférieures à 1000$).

1.5.2. Fondements de la microfinance

La notion des institutions de microfinance est plus expliquée sur ces services financiers tels que la micro finance ou micro crédit, l'épargne, etc. la micro finance recouvre une grande diversité de réalité, aucune définition n'a permis jusqu'ici de donner une représentation de cette réalité complexe. En effet, pour la cerner il est nécessaire de voir le concept de la microfinance en tant que offre de services financiers aux agents économique (ou

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aux particuliers) qui sont petit par rapport à leur taille et leur importance sur le plan économique. Ceci pourrait mieux orienter notre tentative d'explication des réalités entre les PME et les IMF.

1. 5.2.1. Les Institutions de Microfinance et PME

Les PME éprouvent des besoins généralement similaires à des niveaux plus importants : un besoin de financer son implantation, un besoin de financer des marchés spécifiques et un besoin d'autres services financiers tels que la caution sur marché, la caution d'avance de démarrage. Le niveau de ce besoin d'antres de trois types : les crédits d'investissement, les crédits à court terme, les engagements par signature. La recherche de la satisfaction des besoins financiers de PME a conduit à la mise en place d'un important dispositif d'appui comprenant : des lignes de crédit domiciliées auprès des banques et de certains SFD; Des projets de financement direct (maintenant abandonnés compte tenu de leurs mauvaises performances et de leur effet négatif sur le secteur financier) ? Des fonds de contrepartie apportant généralement des ressources à des intermédiaires financiers de proximité pour accroître leurs fonds de crédit (prêts) et améliorer leurs capacités techniques (subventions); Des fonds de garantie qui sont des mesures incitatives en direction des intermédiaires financiers pour prendre en charge une part ou moins importante des impayés sur les crédits octroyés. Malgré les initiatives mises en place par les pouvoirs publics pour drainer des ressources financières importantes en direction des PME, ce secteur est encore très peu desservi.

L'évolution récente du secteur financier, avec l'émergence et le formidable développement au cours de ces 15 dernières années de nouveaux intermédiaires financiers de proximité (appelés systèmes financiers décentralisés ou encore institutions de micro finance), a déjà pris en charge une bonne partie des besoins des Micro et petites entreprises (MPE) et commence timidement à s'intéresser à la PME. Ce sous-secteur financier pourrait ainsi constituer, sinon une alternative, du moins un complément de poids pour améliorer les flux financiers en direction de la PME.

1.5.2.2. Les défis et contraintes des Institutions de Microfinance face aux besoins de financement de petites et moyennes entreprises

Les moyens mis à disposition sont trop modestes au regard des besoins colossaux qui existent. Le second défi est le refinancement permettant le développement des réseaux et la mise en oeuvre d'outils permettant une bonne gouvernance et la pérennité laquelle n'est jamais définitivement acquise. Enfin, pour demain, la concurrence avec les établissements commerciaux risque de s'exacerber compte tenu du poids pris par les réseaux de la micro finance, ce qui risque d'entraîner une dégradation des relations entre les deux secteurs. Il y a par ailleurs des besoins de refinancement pour des institutions matures qui ne représentent que 1 à 2% des institutions. Mais le besoin de subventions sur la durée est indispensable aux premiers cycles de développements des institutions afin qu'elles puissent répondre aux besoins d'innovation. Cependant, les bailleurs de fonds sont de moins en moins prêt à intervenir sur la durée. Il est important de faire ressortir l'impact pédagogique de ces systèmes qui apprennent aux gens à devenir des citoyens et des responsables. Peu de programmes sont capables d'arriver à ce résultat.

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1.5.3. Dualisme financier et besoins de financement des micros entrepreneurs

La littérature en microfinance nous renseigne que l'accès aux services financiers permet d'améliorer les conditions de vie des populations démunies (ALLEMAND, 2011). Pourtant dans la plupart des pays en développement, seule une minorité de la population accède à ces services financiers (N.U, 2006; LELART, 2006). Le fait de ne pouvoir accéder à des services bancaires, pour GLOUKOVIEZOFF (2004), ces individus sont dits exclus du secteur financier. Cette situation d'exclusion constitue un obstacle auquel sont confrontés les ménages pauvres ainsi que les micro-entrepreneurs qui constituent le segment le plus énergique des sociétés en développement et qui produisent un effet dynamique sur l'ensemble de la population.

1.5.4. Contraintes du secteur bancaire : exclusion des petits emprunteurs

Les causes de cette exclusion sont nombreuses (OJO, 2009). Le coût reste la principale raison invoquée par les institutions financières pour justifier leur absence sur ce marché. Consacrer du temps aux personnes ayant de faibles revenus avec un risque élevé de non-remboursement, représente un coût à court terme que très peu d'établissements financiers sont prêts à supporter. De plus, il est coûteux de sanctionner un emprunteur, car, cette situation engendrerait des coûts plus importants que la valeur réelle du prêt. Il faut pour cela minorer les risques de défaillance du client, mais également les coûts qu'il engendre. L'absence ou le non fonctionnement des centrales de risque capables d'informer sur le comportement de petites et moyennes entreprises dans leurs antécédents avec les institutions de crédit locales vient renforcer l'imprécision dans l'appréciation des risques.

Les services bancaires sont incontournables au sein de la société parvenue à un certain degré et à certaines formes de développement économique et social. Ainsi, plus l'accès aux services bancaires est important, plus les conséquences sociales sont fortes pour ceux qui en sont privés.

Le refus d'intégrer les populations à faibles revenus conduit souvent celles-ci à des situations aggravées (NAJIM, HOFMANN & MARIUS, 2003). Cette exclusion a pour conséquence d'entraver les pratiques financières des personnes concernées. Outre les conséquences de nature financière, l'exclusion bancaire a pour conséquence de restreindre la consommation dont le rôle social n'est plus à démontrer. Mais, elle peut également la restreindre en décourageant le vendeur (GLOUKOVIEZOFF, 2004). L'accès au logement peut également être compromis. D'une part, l'exclusion bancaire nuit à l'élaboration des projets en inscrivant les personnes dans le court terme ; et d'autre part, elle agit comme un signal négatif qui complique encore davantage les démarches à entreprendre. En plus, les conséquences de l'exclusion bancaire sur la vie quotidienne contribuent au développement de la pauvreté, en grevant des budgets limités et mettent en péril l'estime de soi.

Non seulement l'exclusion bancaire entrave le dynamisme économique, certaines entreprises ne se créent pas faute de financement ; bon nombre de celles qui se créent sont obligées de fermer leurs portes par la faute d'accès à un financement adapté. Le crédit est un multiplicateur de richesses. Celui qui n'a pas accès au crédit est d'office condamné à la pauvreté (DSCRP, 2006).

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Les banques commerciales, principale source de services financiers de détail, ne s'adressent pas à cette clientèle (N.U, 2006). Pendant ce temps, les populations locales opérant souvent dans le secteur informel de l'économie manquent d'argent pour développer leurs activités qui sont génératrices des revenus. Ainsi, suite à l'incapacité du secteur formel et face à l'absence d'une offre adaptée à leurs besoins, les populations démunies et les micro-entrepreneurs ont eu recours à certaines pratiques financières informelles à savoir : la finance informelle (LELART, 2006) dont les taux d'intérêt sont faramineux et découragent à la longue.

Ainsi, les limites de cette finance conduisent à une remise en cause de cette approche, à un changement. Ainsi, une telle situation illustre bien la nécessité d'autres interventions. Ce recours limité aux services financiers dans les pays en développement est devenu une préoccupation majeure pour la croissance, l'industrialisation de ces pays en matière de politique internationale (N.U, 2006).

Rendre les services financiers accessibles à tous, a le pouvoir d'améliorer les conditions de vie des populations pauvres (N.U, 2006) et d'éliminer les effets négatifs de la discrimination en matière de bancarisation. L'accès au service financier offre aux populations exclues, la possibilité d'obtenir un revenu et en conséquence d'améliorer leurs conditions de vie. L'idée que rendre les services financiers accessibles à tous, a le pouvoir d'améliorer les conditions de vie des populations pauvres et repose sur l'hypothèse selon laquelle les femmes investissent plus que les hommes dans leurs familles et leurs ménages.

Pour souligner l'importance de l'accès au financement, l'étude de Bene AYOU (2012), montre que l'accès au financement permet d'augmenter de quelques points le taux de pérennité à 3 ans des entreprises dont le propriétaire souffre d'une exclusion bancaire sévère.

C'est dans cette même veine que (GUERIN, 2002) trouve que le vide laissé par les banques commerciales pourrait être comblé par l'intervention d'autres acteurs financiers à l'instar des IMF (Institutions de Microfinance). On parle aujourd'hui « d'Institutions de Microfinance » pour désigner les institutions bancaires offrant des services financiers à des personnes à revenus relativement faibles et qui n'ont pas ou difficilement accès au secteur financier formel (NZUZI, 2014; 2016).

C'est pour pallier à ces imperfections de marché que le secteur de la microfinance a vu le jour. Ce « nouveau » secteur financier qu'on retrouve dans la plupart des pays, essentiellement dans les pays en développement (PED) devient porteur d'espoir pour les exclus du système bancaire classique.

1.5.5. Secteur de la microfinance

Se heurtant aux exigences que demandent les banques classiques, les plus démunis se trouvent exclus du système financier traditionnel (MUHAMMAD, 1997). En effet, plusieurs raisons sont généralement évoquées pour justifier cette exclusion, notamment dans les pays en développement.

Selon MAYOUX (2007), la grande majorité de ces micro-entrepreneurs n'ont pas de garanties suffisantes, ce qui rend l'obtention des prêts impossible auprès des banques traditionnelles. Ce problème d'accès au financement vient du fait que les acteurs bancaires

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considèrent ces structures trop risquées (manque de visibilité sur les projets, absence d'informations stratégiques et financières, niveau des fonds propres insuffisant, dépendance à l'égard des clients ou des fournisseurs les plus importants...). De plus, la gestion de crédits de montant peu élevé se révèle coûteuse pour les banques.

Ce faible pourcentage s'explique aussi par le fait que les banques traditionnelles demandent un grand nombre de documentations légales afin de procéder à un prêt. De plus les banques, exigent des collatéraux, ce que les pauvres ne peuvent fournir comme l'explique (MUHAMMAD, 1997). Cet auteur mentionne aussi la lenteur du processus bancaire qui ne répond pas aux exigences des plus pauvres qui ont souvent besoin d'un prêt rapidement pour assurer leur consommation de biens essentiellement immédiats.

Alors qu'en économie, le crédit est considéré comme une forme de monnaie servant de levier au développement et à la croissance, pour les personnes ayant peu de ressources (NOWAK, 2005). Le non-accès au crédit handicape sérieusement leurs aptitudes à investir dans les activités génératrices d'emplois et de revenus et les confronte à une situation de précarité sociale.

1.5.5.1. Du microcrédit à la microfinance

Le fait que 2005 ait été désignée l'Année internationale du microcrédit a contribué à sensibiliser la communauté internationale concernant le rôle clé des services financiers plus accessibles dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (N.U, 2006). Pour HUGON (1996), la défaillance des systèmes officiels et l'insuffisance de l'informel ont favorisé l'émergence de la microfinance et constituent des moyens de réduire les coûts de transaction et d'intermédiation dans des prêts à petite échelle.

Pour LELART (2002), l'émergence de la microfinance est une manifestation de la vitalité de la finance informelle, et elle s'est enracinée dans trois évolutions : le financement extérieur auquel on a préféré le financement local, le secteur public auquel on a préféré le secteur privé, l'épargne à laquelle on a préféré le crédit.

Alors que la finance informelle recouvre traditionnellement un ensemble de pratiques mettant en présence des personnes, deux ou un plus grand nombre, la microfinance s'est institutionnalisée (LABIE, 1998). On parle aujourd'hui "d'Institutions de Microfinance" en sigle IMF pour désigner les institutions bancaires offrant des services de microfinance. En termes simples, une IMF est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à faibles revenus et qui n'ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier formel (banques classiques).

LABIE (1998), De BRIEY (2003) et NSABIMANA (2002) nous parlent d'un secteur financier intermédiaire, qui s'interpose entre le moderne constitué par les banques classiques, et l'informel dominé par les pratiques traditionnelles (tontines, usuriers, prêts familiaux...). Les IMF fondent leur pertinence sur les réponses qu'elles doivent apporter, d'une part aux contraintes imposées par les banques classiques aux agents économiques à faible revenu et, d'autre part, aux abus que ceux-ci doivent subir auprès des `'banquiers informels.

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D'après certains auteurs (HUGON, 1996), la microfinance signifie la finance de petite taille. Elle représente l'intermédiation financière en faveur des pauvres qui disposent de revenus faibles et sont généralement exclus du système bancaire classique. C'est pourquoi la plupart des pays africains ont développé, dans leur Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), des actions impliquant la microfinance. La définition qui rend le mieux compte est celle qui la présente comme étant « l'ensemble de services financiers qui sont proposés à des catégories socioprofessionnelles habituellement délaissées par le secteur traditionnel ».

Traditionnellement l'épargne précède le crédit : il faut avoir épargné pendant un certain temps pour pouvoir accéder au crédit. Vu l'urgence pour le développement la majorité des IMF ont inversé la proposition et commencent à faire un crédit sans épargne préalable. Ceci a pour objectif de lancer les activités génératrices des revenus. Ensuite les bénéficiaires rembourseront leurs crédits chaque semaine ou chaque mois. Ce n'est qu'en cours de remboursement du prêt que l'IMF propose à l'emprunteur de constituer une épargne avec l'argent gagné par l'activité créée (LABIE, 1998).

C'est ce constat qui a donné naissance à ce que l'on appelle aujourd'hui la microfinance (LABIE, 1998) dont le microcrédit est l'aspect le plus connu.

1.5..5.1.1. Microcrédit

Au départ, la microfinance désigne les dispositifs permettant d'offrir de très petits crédits (micro crédit) à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises (LABIE, 1998).

Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la microfinance s'est élargie pour inclure désormais une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d'argent, etc.) et une clientèle plus étendue également (LABIE, 1998).

Dans ce sens, la microfinance ne se limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédits aux très pauvres, mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système classique ou formel. Ce système selon HUGON (1996) ne concerne que les grandes organisations et les agents les plus solvables. Si chaque auteur est tenté de définir le microcrédit à sa façon, on peut admettre un certain nombre de caractéristiques, dont la première est une question de taille, comme le nom lui-même l'indique. Il s'agit d'un petit crédit d'un montant peu élevé, sensiblement inférieur au crédit qu'une entreprise ou un ménage peut solliciter d'une banque dans un pays donné (LABIE, 1998).

La littérature distingue deux types de crédits : le crédit productif et le crédit non productif. Les crédits productifs sont des services financiers orientés vers les catégories pauvres qui investissent dans les micro-entreprises. Les crédits non productifs sont destinés aux groupes marginaux qui sont davantage préoccupés par la satisfaction des besoins de base tels que les aliments, les médicaments, le logement, l'éducation, etc. Ce montant peut varier dans le portefeuille d'une même institution (CONGO, 2003).

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On peut maintenant commencer à définir ce nouveau concept. À vrai dire, nous sommes plutôt en présence du microcrédit, c'est-à-dire d'un petit crédit, d'un montant peu élevé, sensiblement inférieur au crédit qu'une entreprise ou un ménage peut solliciter d'une banque. Ce crédit est demandé par des personnes qui disposent d'un revenu relativement bas. Il est le plus souvent sollicité pour « développer une activité génératrice de revenus », qu'il s'agisse d'une ancienne activité que l'on voudrait étendre ou d'une nouvelle que l'on voudrait créer (MPANZU, 2005).

Enfin l'emprunteur ne dispose d'aucune garantie à offrir, car, il possède peu de choses et n'est sans doute propriétaire ni du logement qu'il occupe ni de la terre qu'il cultive. La seule garantie qu'il puisse offrir est de nature sociale : avec d'autres candidats au crédit de son quartier ou de son village, il peut constituer un petit groupe dont tous les membres se connaissent et peuvent s'engager solidairement (CONGO, 2003).

Les IMF utilisent souvent les deux méthodes pour servir sa clientèle (De BRIEY, 2003) : le crédit individuel et celui de groupe.

§ Crédit individuel : c'est le prêt pour lequel une garantie matérielle est le plus souvent demandée, car sa clientèle correspond aux plus riches des pauvres (BLONDEAU, 2007), le fait que les prêteurs du secteur informel accordent des crédits fondés sur la connaissance personnelle des emprunteurs plutôt que sur une analyse de faisabilité complexe. Ce crédit est octroyé à un seul individu avec un minimum de procédures bureaucratiques par rapport aux secteurs formels.

§ Crédit de groupe : c'est le prêt destiné à la clientèle la plus pauvre, pour résoudre le manque de garantie matérielle (BLONDEAU, 2007). Il est appelé aussi crédit solidaire. Il fait appel au regroupement de 5 à 100 personnes (ça dépend de l'IMF) partageant les mêmes sentiments. Souvent, les emprunteurs optent pour le prêt groupé qui devient un des traits caractéristiques de la majorité des programmes des IMF dans les pays du Sud. Ce prêt de groupe consiste à financer des projets indépendants en rendant coresponsables du remboursement les membres d'un groupe. Cette approche a été privilégiée dans la mesure où les montants des prêts sont très faibles et les garanties matérielles quasi inexistantes. La sélection des membres se fait par la communauté elle-même (BLONDEAU, 2007). L'objectif est de réduire les coûts de transaction financière et d'assurer les remboursements des prêts grâce à la pression sociale qui selon HOFMANN et MARIUS-GNANOU (2007), joue le rôle de « menace » en incitant l'emprunteur à ne pas adopter un comportement opportuniste.

1.5.5.1.2. Micro - épargne

L'accès à une IMF selon DELALANDE et PAQUETTE (2007), permet réellement de développer l'épargne. Par contre, l'étude de PALIER et PREVOST (2007) soulignent que les IMF incitent à la constitution d'une épargne, pour sécuriser les crédits octroyés. Si pauvre qu'elle soit, chaque famille est presque toujours désireuse et en mesure d'épargner, que ce soit en numéraire ou en nature (le bétail et les bijoux sont des mécanismes d'épargne répandus).

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Même si le terme n'est pas encore aussi usité, la microépargne est des outils destinés, dans les pays en développement, à sécuriser l'épargne des populations pauvres (ALLEMAND, 2011, p.28). Elle est plus développée dans de nombreux pays et plus essentielle encore pour les populations exclues du système bancaire. Quoique pauvres, les ménages épargnent pour gérer le risque et planifier le financement de leurs dépenses futures (ALLEMAND, 2011, p.28).

Les IMF, quelle que soit leur forme, encouragent la pratique d'épargne tant pour se doter de fonds propres qu'inciter les clients de disposer de petites sommes leur permettant de rembourser à l'échéance (ROESCH & HELIES, 2007). L'épargne leur permet de diminuer leur vulnérabilité en se protégeant contre des chocs tels que les catastrophes naturelles, les mauvaises récoltes, la perte d'emploi, la maladie et la mort. Ils « égalisent la consommation » en épargnant de manière suffisante pour subvenir à leurs besoins durant les saisons de faibles revenus, et économisent des sommes importantes pour effectuer des dépenses nécessaires pour leur famille ou leur activité professionnelle.

2.6. Microcrédit comme outil au service de l'entrepreneuriat

La raison d'être des IMF est de contribuer à l'amélioration du bien-être des ménages pauvres à travers un meilleur accès au capital. Dans la catégorie des ménages pauvres, deux sous- catégories sont identifiables : les ménages modérément pauvres et ceux qui se trouvent dans une pauvreté extrême. Cependant, la littérature présente un non-consensus entre les auteurs à propos de la cible principale des IMF. Au-delà de savoir si les IMF touchent effectivement les pauvres, l'interrogation porte également sur le « type » des pauvres à qui les services de microcrédit s'adressent. À ce sujet, trois courants de pensée peuvent être dégagés.

2.6.1.1. Microcrédit vue comme un outil inadapté aux plus pauvres - l'approche institutionnaliste (ou minimaliste)

Soutenue par les organismes internationaux tels que la Banque mondiale et les Nations unies. Ses protagonistes considèrent que l'unique manière d'atteindre la grande majorité des pauvres sans accès aux services financiers est d'augmenter le mouvement de la microfinance à travers son intégration dans le système financier formel. Ils arguent que le microcrédit est avant tout un crédit et en tant que tel, il doit être remboursé. En cas d'incapacité pour le bénéficiaire de le rembourser, le crédit devient un poids et peut avoir des effets pervers sur son budget. À ce titre, il ne peut donc pas être orienté vers une population très pauvre puisque celle-ci serait incapable de rembourser le principal et les intérêts y attacher. De ce fait, le cas des plus pauvres ne doit pas relever du secteur financier, mais plutôt de l'action des politiques publiques.

La demande des plus pauvres pour les services financiers est par ailleurs loin d'être importante. L'une des raisons tiendrait à leur auto-exclusion. Plusieurs bénéficiaires potentiels choisissent de s'exclure du marché, estimant qu'un crédit contribuerait plutôt à accroitre leur vulnérabilité. En outre, il est très souvent donné à entendre que prêter aux pauvres coûte cher. Les prêts de très faibles montants impliquent des coûts de transaction élevés en termes d'analyse, de suivi et d'administration. Si les IMF entreprenaient de reporter ces coûts dans le prix de leurs services, les plus pauvres ne pourraient pas en payer le prix. L'approche « institutionnaliste » souligne par ailleurs la limite des bailleurs de fonds en tant que

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pourvoyeurs de subsides. Elle craint la versatilité de ces bailleurs de fonds, car une IMF qui veut s'inscrire dans la durée, en demeurant structurellement dépendante des subventions, risque de ne pas connaitre un lendemain meilleur. Cette approche milite en faveur de la performance financière des IMF, qui doit être privilégiée par rapport à l'impact sur les clients (ENGOZOGO, 2011). Cette approche a enregistré un certain nombre de critiques. Elle a pour clientèle de prédilection les micro- entrepreneurs ayant des activités à haut rendement. Elle inscrit ainsi la microfinance dans une logique de marché, logique qui implique des taux d'intérêt assez élevés auxquels peuvent difficilement faire face certains ménages pauvres.

2.6.1.2. Microcrédit, un outil à la fois destiné aux pauvres et aux plus pauvres - l'approche welfariste (ou maximaliste)

Les welfaristes ont un point de vue en complète opposition avec le premier courant. Ils se basent sur la théorie de la responsabilité sociale vis-à-vis de la clientèle afin de répondre à ses attentes (ENGOZOGO, 2011; NZONGANG et al., 2012). Pour les welfaristes, au lieu de rechercher à atteindre un équilibre économique en excluant une partie de la population jugée non solvable, les IMF gagneraient à s'allier à des programmes de protection sociale et à s'appuyer davantage sur les bailleurs de fonds pour accroitre leur activité et être pérennes.

L'approche « welfariste » est donc basée sur une logique de don, ce qui exclut pour les IMF la recherche d'une autonomie financière. En revanche, la performance financière est perçue ici comme un frein à l'innovation et à la réduction de la pauvreté. Celle-ci n'est de toute façon pas nécessaire puisque les investisseurs sociaux qui financent les IMF ne sont pas mus par la recherche personnelle du profit financier, mais par la volonté d'oeuvrer pour le bien être public. Dès lors, la recherche de nouvelles sources de financement ne s'imposerait pas, car les investisseurs des IMF seraient avant tout motivés par une forme d'altruisme qui garantirait leur engagement à long terme dans le financement de ces institutions. Au contraire, la commercialisation de la microfinance découlant de la pression de nouveaux investisseurs induirait des effets pervers tels qu'une marginalisation des plus pauvres au profit des clients représentant un risque de non-paiement moindre.

Cependant, s'il est vrai que la recherche d'une bonne performance financière peut contribuer à une dérive de la cible principale, il n'en demeure pas moins vrai que les bailleurs de fonds peuvent arrêter de financer les IMF, leur privant ainsi de leur source de financement principal. L'approche welfariste a fait également l'objet de nombreuses critiques en raison de sa subjectivité, de son coût et des difficultés qu'elle entraîne (DE BRIEY, 2005). Ce faisant, le débat se situe non pas sur le choix entre ces deux courants, mais plutôt sur les priorités à accorder lorsque les compromis s'avèrent nécessaires. C'est ainsi qu'entre ces deux écoles, émerge un troisième courant. Celui-ci plaide en faveur d'une complémentarité entre ces deux approches.

1.5.7. Le micro crédit en ROC

Un vaste projet est actuellement en phase de mise en place, incluant un large volet micro crédit et aide la création d'emploi, un volet de scolarisation des enfants ainsi qu'un volet de formation informatique. Sans être considérée comme une panacée, la micro finance se présente, aujourd'hui, comme une alternative sérieuse aux diverses politiques de développement expérimentées jusqu'ici. L'objectif général de ce travail est de faire un état de lieu de la situation

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micro finance en RDC en appuyant l'analyse avec une étude de cas portant sur les producteurs des légumes du site maraîcher de N'djili/ CECOMAF à Kinshasa. Il y a lieu de signaler de prime abord que l'un des problèmes qui inhibent le développement du secteur micro financier en RD Congo, est le manque des statistiques fiables (offres, besoins, ...), rendant ainsi difficile les recherches dans ce domaine. Cependant, avec la croissance démographique que connaissent le pays, et les proportions de plus en plus importantes des personnes vivant dans une pauvreté absolue, l'augmentation de la demande en micro finance est évidente.

L'étude de cas menée sur les maraîchers de N'djili/CECOMAF à Kinshasa révèle en effet que, malgré la petitesse des crédits octroyés (en moyenne 100$ USD), 53% des maraîchers enquêtés déclarent ne pas toujours respecter l'échéance de remboursement. En ce qui concerne l'appréciation des bénéficiaires, il ressort globalement une opinion négative, en effet, 87% d'entre eux ne sont pas satisfaits de la manière dont le système de micro finance a fonctionné jusqu'ici sur leur site maraîcher. Les deux raisons les plus évoquées pour justifier leur position sont la petitesse du montant octroyé et l'échéance de remboursement qui est jugée trop courte. Malgré ses difficultés actuelles, la micro finance a un rôle important à jouer dans la lutte contre la pauvreté en RDC. Le pays dispose beaucoup d'atouts (la dynamique locale, la forte demande, ...) comme les a montré l'analyse du secteur de la micro finance en RDC.

SECTION 2. LA REVUE DE LA LITTERATURE

a. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE

A ce sujet, plusieurs études ont été déjà faites dans le temps, nous ne sommes pas les premiers à faire ces études. Raison pour laquelle Pascal Sem Mbimbi et Annie Cornet ont soulignés dans leur ouvrage des Méthodes de recherche en sciences économiques et de gestion que la revue de littérature nous permet de sélectionner les écrits qui nous ont précédés dans la littérature et qui traitent de notre problème de recherche ou de la question de départ (Pascal Sem mbimbi and Annie Cornet, Méthodes de recherche en sciences économiques et de gestion, Editions universitaires européennes, 2018).

La littérature dans le domaine économique est l'une des plus riches qui existent. En effet beaucoup de courants de pensée traduite en théories sont en affrontement quasi permanente les unes contre les autres, dans une option aussi dialectique que complémentaire, justifiées par les faits qu'elles tentent d'expliquer. C'est comme pour dire « tout dépend de tout ou tout est situationnel », tel que l'affirme la théorie de la contingence.

La structure financière a fait l'objet de recherche de plusieurs économistes. L'arsenal littéraire fait état de beaucoup de théories soutenues et d'études empiriques qui ne font gonfler l'échiquier pourtant déjà riche, en qualité et en quantité.

Ceci étant dit, voyons quelques théories en rapport avec notre problème, théories lesquelles nous ayant précédé :

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1. Théorie du capital humain

La théorie du capital humain est fondée sur le postulat suivant : « Chaque individu a un capital propre, qui lui vient de ses dons personnels, innés, et de sa formation. Son stock de capital immatériel peut s'accumuler ou s'user. Il augmente quand il investit, ce qui détermine les différences de productivité, et, par hypothèse, de revenu. ». Le capital humain est donc l'ensemble des capacités productives qu'un individu acquiert par accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire. Comme tout investissement, celui en capital humain peut faire l'objet d'un calcul d'un taux de rendement marginal, associé à une dépense ou une année d'études supplémentaire. Ce rendement peut dans le cas présent s'évaluer comme le rapport entre, d'un côté, le surcroît des revenus du travail que cet investissement permettra d'obtenir sur le restant de la vie active et de l'autre côté, l'ensemble des coûts occasionnés par cet investissement. Ces coûts résultent de dépenses d'éducation, frais de scolarité, matériel, etc., mais aussi des revenus que la personne ne touchera pas pendant le temps consacré aux études : on parle pour ces derniers coûts de « coûts d'opportunités » (BECKER, 1979).

L'individu fait donc un arbitrage entre travailler et suivre une formation qui lui permettra de percevoir des revenus futurs plus élevés qu'aujourd'hui. Selon BECKER (1979), le capital humain est un actif, un patrimoine, un stock susceptible de procurer un revenu. Il en est de même pour le capital humain qui est un sous-ensemble dans cette notion globale de capital : le capital humain est un stock de connaissances et d'expériences, accumulé par son détenteur tout au long de sa vie par des investissements.

En effet, l'instruction comme capital humain à un certain niveau constitue un facteur incitant les entrepreneures. Au Malawi, en Afrique du Sud, à Madagascar, en Mozambique et à Namibie, AKINBOADE (2005) signale que la parité entre les sexes dans l'éducation a été réalisée. Cependant, malgré l'expansion de la scolarité et de l'enseignement universitaire visant à favoriser l'entrée des entrepreneures aux nouveaux emplois (BRUSCHINI & LOMBARDI, 2003) en Afrique, de nombreux auteurs notamment CHINOMONA et MAZIRIRI (2015) et MANDIPAKA (2014) en République sud-africaine; KABUYA (2006) en RDC, LOCK et SMITH (2015) et MURIUNGU (2012) au Kenya, MUSA et HASHIM (2016) au Nigeria, SALL (2012) au Sénégal ont montré que la discrimination vis-à-vis de jeunes entrepreneures ne semble pas significativement réduite. Cette situation a eu pour conséquence le nombre réduit des entrepreneures intellectuelles. Leur insertion dans l'économie n'est pas facile vu ce manque de formation (DAYMARD, 2015).

D'après cette analyse, le confinement des entrepreneures dans l'entrepreneuriat serait attribué à leur faible niveau d'instruction. Ceci suppose une évolution du niveau d'instruction des entrepreneures les éloignerait de l'entrepreneuriat. Plus grande sera leur ambition de se faire embaucher auprès d'une grande entreprise. Des tendances similaires étaient déjà notées dans les résultats des travaux de GHERBI (2014) en Algérie, l'attrait pour l'entrepreneuriat serait moindre chez les femmes dans l'enseignement supérieur.

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2. La théorie pull : opportunité et indépendance

La théorie pull voit la création d'entreprise comme le résultat d'une culture entrepreneuriale (Hughes, 2003). Dans cette culture, la création d'entreprise serait, donc, motivée par une recherche d'indépendance et d'autonomie, mais aussi par le fait d'avoir repéré une opportunité d'affaires à développer.

Les deux dimensions qui conforment l'approche pull de la motivation (l'opportunité d'affaires et le désir d'indépendance), sont souvent regardées de manière positive, car elles considèrent la création d'entreprise comme un choix individuel et volontaire (Kirkwood et Campbell Hunt, 2007).

Comme Shane et Venkataraman (2000) expliquent, la reconnaissance et exploitation d'opportunités d'affaires est un trait fondamental de l'entrepreneur. Pour ces auteurs, l'entrepreneuriat se présente comme un état transitoire, une réponse d'un individu face à une opportunité. Cette réponse peut se matérialiser aussi bien dans le cadre d'un contrat de travail que par le biais de la création d'entreprise nouvelle. La capacité à identifier des opportunités, en plus d'être la principale caractéristique entrepreneuriale (Shane et Venkataraman, 2000), est fortement corrélée à la décision de commencer une affaire (Langowitz et Minniti, 2007; Arenius et Minniti, 2005).

L'opportunité se définit comme une situation dans laquelle de nouvelles marchandises, services, matières premières et méthodes d'organisation peuvent être vendues à un prix plus important que leur coût de production (Shane et Venkataraman, 2000). Elle est satisfaisante si le bénéfice généré est supérieur au coût d'opportunité de l'entrepreneur (Shane et al. 2003).

Différents types d'opportunités peuvent être distingués suivant les écrits des économistes. Par exemple, pour Schumpeter, l'opportunité se trouve dans l'innovation. L'entrepreneur est un innovateur qui introduit dans le marché des nouveaux produits qui vont remplacer les anciens (destruction créative). Kirzner, de son côté, voit l'entrepreneur comme un arbitragiste qui va profiter des imperfections du marché pour trouver son bénéfice et, de cette manière, restituer l'équilibre. Les approches des deux économistes, d'après De Jong et Marsili (2011), sont complémentaires, et représentent différents types d'opportunité.

Le concept d'opportunité d'affaires a donné lieu à une littérature importante, sans que sa définition ne fasse l'objet d'un consensus (Casson et Wadeson 2007). De façon non exhaustive, il a été interprété comme :

§ La conséquence d'une recherche économique, une occasion de faire du bénéfice, une augmentation de revenu. Pour l'école Autrichienne, représentée par Kirzner, c'est la perspective d'un bénéfice économique que va motiver l'individu vers la recherche d'une opportunité. L'opportunité est, ainsi, la conséquence des déséquilibres de marché, que l'individu devra découvrir ;

§ Le résultat d'une innovation. D'après l'école classique de l'entrepreneuriat, et d'après Schumpeter, l'ingrédient principal pour la création d'entreprise est l'innovation. Celle-ci est stimulée par la recherche, la découverte ou la création d'opportunités d'affaires (Cunningham et Lischeron, 1991), Un objet en relation avec des traits de personnalité. Le fait de posséder certains traits de personnalité permettrait la perception des

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opportunités d'affaires (Grilo et Thurik, 2004). Il apparaît que certains individus ont la capacité de percevoir des opportunités depuis leur très jeune âge. Des fois, le fait d'appartenir à une famille d'entrepreneurs semblerait aider dans le développement de ces caractéristiques (Gilad et Levine, 1986) ;

§ Un déterminant de la motivation entrepreneuriale. C'est la découverte d'une opportunité d'affaires qui va attirer l'individu vers l'exploitation. Dans ce cas, l'opportunité va agir comme un facteur pull de la motivation. (Voir Acs et al. 2005 ; Reynolds et al. 2002 ; Mc Mullen et al. 2008 ; Hessels et al. 2008);

§ Un processus à analyser : le passage de la découverte à l'exploitation d'une opportunité, la construction d'opportunités, la transformation d'une idée en une opportunité d'affaires, etc. (Voir Gartner et al. 1992 ; Shapero et Sokol, 1982).

Le concept d'opportunité est présent dans la plupart des définitions de l'entrepreneuriat (Shane et Venkataraman, 2000 ; Adaman et Devine, 2002). Il peut se comprendre, finalement, comme une possibilité d'amélioration de revenus (Shane et al, 2003). Ainsi, l'entrepreneur opportuniste, comme décrit par Reynolds et al. (2002), est conduit principalement par le désir et la recherche d'un gain économique (Carsrud et Brännback, 2011).

Cependant, au-delà des questions économiques, certains entrepreneurs peuvent être attirés vers la création d'entreprise par un désir d'indépendance, même si le bénéfice est limité (Hughes, 2003). L'hypothèse d'une motivation non économique est aussi suggérée par Hessels et al. (2008). Dans leur étude, des entrepreneurs indépendants ne semblent pas avoir été motivés par la recherche d'une augmentation de richesse, mais plutôt par le fait d'avoir un niveau de vie confortable. Aussi Hernandez (2006), dans son observation de quarante entrepreneurs français, confirme que la principale motivation du créateur est son désir d'autonomie. Bradley et Roberts (2004) s'accordent sur l'idée que des individus peuvent créer des entreprises basés sur le rejet des emplois routiniers et ennuyants. Ces entrepreneurs, n'étant pas motivés par une augmentation de revenus, recherchent de l'autonomie et des nouveaux défis.

Cromie (1987) trouve que les désirs d'autonomie, d'accomplissement, et de satisfaction au travail, poussent les individus vers l'entrepreneuriat, d'une manière plus importante que les facteurs de motivation économique.

Ainsi, dans le concept pull de la motivation deux dimensions se voient regroupées d'emblée : (1) la recherche d'une amélioration économique, généralement interprété comme opportunité, et (2) un désir d'indépendance et d'autonomie. Or, suivant le résultat de plusieurs recherches, (Hughes, 2003 ; Hessels et al. 2008), ces deux concepts ne semblent pas apparaître systématiquement de manière conjointe.

3. La théorie push : nécessité et insatisfaction

Deux dimensions viennent constituer l'approche push de la motivation entrepreneuriale : (1) la nécessité (absence d'une autre possibilité d'emploi, chômage prolongé, pas d'employabilité), et (2) l'insatisfaction (le fait d'avoir un travail insatisfaisant).

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Les facteurs de poussée sont souvent accompagnés de connotations négatives (Kirkwood et Campbell-Hunt, 2007) parce qu'ils représentent, entre autres, la nécessité, l'absence de travail, le licenciement, l'emploi précaire ou flexible, la restructuration d'entreprise (McMullen et al. 2008 ; Hughes, 2003).

Les entrepreneurs motivés par des facteurs push peuvent être considérés comme des individus rejetés par la société, qui cherchent à prouver leur valeur à travers la création d'entreprises (Gilad et Levine, 1986). Les individus peuvent se voir également poussés vers l'entrepreneuriat par des situations conflictuelles comme l'insatisfaction dans leur travail précédent (Bradley et Roberts, 2005; Stoner et Fry, 1982; Brockhaus, 1980; Cooper, 1971).

Pourtant, l'insatisfaction avec l'emploi n'est pas une notion propre à l'entrepreneuriat (Brockhaus, 1980). Dans les études en Ressources Humaines, le « turnover », ou roulement du personnel, s'explique généralement comme un manque d'implication dû, entre autres, à une insatisfaction au travail. Cette insatisfaction peut pousser l'individu vers un changement de poste ou d'organisation, comme le montre l'étude de Besseyre des Horts et Nguyen (2010), dans lequel l'insatisfaction au travail se présente comme le déterminant principal de l'intention de départ.

La question qui se pose, alors, est de savoir pourquoi certains individus salariés créent de nouvelles sociétés au lieu de rechercher un autre emploi. Selon Brockhaus (1980), la décision de créer une nouvelle activité, au lieu de chercher un poste, est liée à l'intensité de l'insatisfaction. D'après l'auteur, il est possible que des entrepreneurs « auraient été si peu satisfaits avec l'emploi précédent, qu'ils auraient considéré peu probable de trouver un emploi satisfaisant dans une autre organisation » (Brockhaus, 1980). L'intensité de l'insatisfaction a aussi été étudiée par Stoner et Fry (1982). Ils ont suggéré une relation entre l'intensité de l'insatisfaction dans l'emploi précédent et le type d'affaire ou d'industrie choisie pour le projet de création. Une forte insatisfaction semble mener les individus vers un changement d'industrie ou de secteur d'activité.

Ainsi, dans l'approche push, comme dans l'approche pull, nous nous trouvons face à deux facteurs (ici, insatisfaction et nécessité) qui peuvent ne pas apparaître simultanément.

b. REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE

Dans le même ordre d'inventaire des publications existantes dans le domaine de notre recherche et qui nous permet de situer notre apport à ces travaux, nous tachons à énoncer les écrits des plusieurs travaux et cela par honnêteté scientifique.

STHEVY LUKOKI (2014), dans sa recherche intitulée « analyse de l'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté. Cas des petits entrepreneurs. » S'interroge sur la problématique de la pauvreté et de sa réduction. A l'issue de ses analyses, il a conclu que La situation l'entrepreneuriat est la lutte contre la pauvreté à cause du dynamisme qu'il impulse dans toutes les économies qui n'est plus à montrer.

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Les résultats obtenus lui ont permis de faire le lien entre différentes variables sous études. Par conséquent il avait trouvé que l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté était influencé par les variables suivants : la nationalité de l'entrepreneur, le niveau d'instruction, le chiffre d'affaires et l'affectation des bénéfices réalisés.

Apres l'analyse de ses résultats de l'enquête, il ressort de son étude ce qui suit : l'entrepreneuriat est un moyen par excellence de lutte contre la pauvreté dans son étude 95% des enquêtés l'ont confirmé aussi parce que les bénéfices hebdomadaire réalisés par les entrepreneurs de cette ville est relativement supérieurs au seuil de pauvreté fixé par la banque mondiale. La plupart des entrepreneurs investigués oeuvrent dans le secteur tertiaire (commerce) soit 84% car ces activités ont une rentabilité immédiates. En général, ce sont des entrepreneurs de situation et non de vocation car 64% des entrepreneurs de la ville sont motivé à entreprendre à cause de la crise (donc beaucoup d'entre deux intègrent cette voie n'ont pas comme une option de carrière mais plutôt de circonstance). Ce qui fait en sorte que le un tiers (1/3) de leurs bénéfices est consacrés aux besoins du ménage soit 38% des enquêtes

Isabelle NGOY BANZA (2017) dans son mémoire intitulé « entrepreneuriat féminin et son impact sur le développement socio-économique, cas de ville de Lubumbashi. Cherchait à montrer l'impact de l'entrepreneuriat sur la création de la richesse par le financement de microcrédit. Dans son travail, sa problématique tourne autour de la question ou si les activités des femmes entrepreneurs contribuent - elles à la réduction de la pauvreté ? A l'issue de ses recherches, elle a conclu que l'entrepreneuriat féminin a accru de 8,4% par rapport à l'an 2014.

Après son investigation dans chacun de ses trois secteurs, son constat est le suivant :

· Pour les Femmes Commerçantes de Lubumbashi, avec toutes les données récoltées, nous avons constaté avant les commerçantes utilisent l'institution de micro finance FINCA, le capital total était de 207 000Fc et quelque mois après, avec l'utilisation de la micro finance, le capital total est passé à 629 330Fc soit une augmentation de 41,6% du capital.

· Pour les Eleveurs Du Congo, le capital total était de 24 000$ USD avant l'utilisation de la micro finance. Le constat fait après l'utilisation de la micro finance, il y a eu une augmentation de 44,2%. C'est-à-dire le capital est passé de 24 000$ USD à 34 630$ USD. Enfin, les Agriculteurs Pour Tous avaient comme capital total la somme de 27 300$ USD avant l'IMF FINCA et avec la dite firme, le capital total des agriculteurs a pu être augmenté de 46,8% soit le capital est passé de 27 300$ USD à 40 100$ USD.

Dans le travail de KABANGE ILUNGA (2014) portant sur « l'entrepreneuriat à la réduction du chômage. Il a réussi à interroger quelques entreprises de différentes catégories, il a constaté selon son enquête que sur 6 investiguées, la participation est remarquable et présente 44% de l'échantillon. Sa problématique cherchait à savoir quelle solution existe - t - il donc pour permettre aux sans emplois et aux nouveaux diplômés qui sortent chaque année du système éducatif de travailler et de rester engagé.

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Du point de vue emploi, plusieurs effets positifs de la politique de financement de l'entrepreneuriat s'étendent aussi bien dans les ménages, du fait qu'il arrive à créer l'emploi. Le Katanga étant confronté à un problème de chômage, il est remarquable de voir une augmentation considérable du point de vu emploi, le nombre de postes de travail crées à travers le financement accordé par le Fonds de Promotion de l'Industrie se présente de la manière suivante : en 2010 de 39 employés qui sont passés à 42 en 2011 ; 65 en 2012 ; 72 en 2013 ; 82 en 2014 pour l'entreprise Bon Pain. En 2010 de 20 employés qui sont passés à 23 en 2011 ; 23 en 2012 ; 34 en 2013 ; 39 en 2014 pour l'établissement KIBWESAKWA. En 2010 de 150 employés qui sont passés à 160 en 2011 ; 200 en 2012 ; 270 en 2013 ; 320 en 2014 pour l'entreprise SOTRAFER. En 2010 de 70 employés qui sont passés à 85 en 2011; 120 en 2012 ; 129 en 2013 ; 140 en 2014 pour l'entreprise ROFFE CONGO. En 2010 de 30 employés qui sont passés à 45 en 2011 ; 80 en 2012 ; 120 en 2013 ; 195 en 2014pour l'entreprise MANOAH. En 2010 de 39 employés qui sont passés à 55 en 2011 ; 59 en 2012 ; 82 en 2013 ; 120 en 2014 pour la BISCUITERIE SASA. En 2010 de 50 employés qui sont passés à 70 en 2011 ; 95 en 2012 ; 110 en 2013 ; 150 en 2014 pour l'entreprise MISAFA. En 2010 de 60 employés qui sont passés à 70 en 2011 ; 89 en 2012 ; 120 en 2013 ; 160 en 2014 pour LA boulangerie OUAGADOUGU.

Maguy NZUNZI BANGIKA(2021) a enfin pour sa part orienté sa recherche sur « microcrédit et entrepreneuriat féminin persistant dans la ville de Lubumbashi en République Démocratique du Congo »

Dans sa recherche l'auteur s'est appesanti à chercher à comprendre le rôle que joue une femme entrepreneur. A l'issue de ses analyses, elle a conclu que le but de cette recherche était d'examiner et d'appréhender la situation des femmes entrepreneures congolaises (Lushoises) bénéficiaires de microcrédit en termes des facteurs individuels, organisationnels et contextuels qui soutiennent l'entrepreneuriat féminin persistant ainsi que les obstacles auxquels elles font face. Cette recherche a reposé sur l'analyse de 60 entretiens semi directifs, menés auprès de différents acteurs. Nous avons interviewé des femmes entrepreneures bénéficiaires des microcrédits qui sont encore en activité (30) et celles qui sont en arrêt d'activité (30). En complément de ce corpus principal d'interviews, nous avons interviewé de différents intervenants dans le secteur de la microfinance (4), ce qui nous a permis de bénéficier d'une vision globale de l'objet de recherche, et de son environnement.

NZUNZI est parvenu à dire que pendant longtemps, la femme congolaise en général et lushoise en particulier a été confinée dans les rôles traditionnels et culturels de reproductrice. Elle a longtemps été considérée comme la maîtresse de la maison et de ce fait, elle devrait être constamment présente. Lui reconnaitre aujourd'hui le statut d'entrepreneur à travers le microcrédit et l'institution de microcrédit en RDC est un fait nouveau.

Nous estimons dans le même ordre d'idée que l'entrepreneuriat influence la croissance économique, le développement. Nous avons fait une synthèse des travaux suivis d'une méthodologie robuste. Nous avons trouvé, à partir de l'estimation faite par IMF, que l'entrepreneuriat, représenté par les nombres d'entreprises crées, a un effet positif sur la croissance économique confirmant par la même occasion nos hypothèses et rejoignant la conclusion empirique de Chiraz et al. (2014) sur l'entrepreneuriat. La théorie de l'entrepreneur montre la croissance économique par l'intensité de l'activité des entrepreneurs sur le marché.

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Ce regain de l'économie entrepreneuriale accompagne aussi à revisiter les politiques de croissance et à scruter sur l'objectif que les pouvoirs publics doivent se donner pour progresser économiquement. Les résultats obtenus ci-dessus pourraient nous conduire à tester l'impact de l'entrepreneuriat sur la croissance économique dans la province du Haut Katanga afin aider les décideurs dans leur choix des politiques publiques en matière du genre.

CONCLUSION PARTIELE

Aux termes de ce chapitre, nous avons justifié que la motivation de notre recherche réside dans l'intérêt de comprendre l'impact que peuvent jouer le financement de PME sur l'entrepreneuriat. Il nous avait semblé aussi utile de définir des concepts clés liés à nos différentes variables notamment le financement de PME et l'entrepreneuriat, mots lesquels nous ont donné accès à certaines notions nous faisant connaissance assidue de notre travail. Sans oublier, la présentation de la revue de la littérature nous a également donné connaissance des différents travaux en rapport avec le sujet traité et nous ayant précédé dans la littérature afin de bien situer notre question de recherche.

après :

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CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE ET DE LA VILLE DE LUBUMBASHI

Spécifiquement, ce chapitre a comme objectif principal de présenter premièrement les méthodes et techniques que nous allons utiliser dans notre recherche afin de procéder à la collecte, traitement de nos données et ensuite, aboutir à l'interprétation de nos résultats de recherche. Ce chapitre nous permettra deuxièmement de présenter le champ d'investigation sur lequel porte notre étude, la ville de Lubumbashi.

SECTION 1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE

Cette section traite de la méthodologie de notre recherche. Cependant, nous tâchons avant tout d'abord de définir la méthodologie elle-même avant de passer à autres choses.

La méthodologie se définit comme étant l'étude du bon usage des méthodes et techniques de recherche. Il ne suffit pas de les connaitre, encore faut-il savoir les utiliser comme il se doit, c'est-à-dire savoir comment les adapter, le plus rigoureusement possible, d'une part à l'objet précis de la recherche ou de l'étude envisagée, et d'autre part aux objectifs poursuivis. Autrement dit, les méthodes et techniques retenues dans une recherche donnée doivent être les plus aptes à rendre compte du sujet étudié et à mener le chercheur vers les buts qu'il s'est fixés en termes d'aboutissement de son travail (Annie Cornet et Sem Mbimbi, Méthodes de recherche en sciences économiques et de gestion, Editions universitaires, 2018).

C'est dans ce même ordre d'idées que nous saisissons le plaisir de présenter les différentes méthodes et techniques qui nous ont servi à bien rédiger notre travail. Spécifiquement, ce point a comme objectif principal de présenter premièrement les méthodes et techniques que nous allons utiliser dans notre recherche afin de procéder à la collecte, traitement de nos données et ensuite, aboutir à l'interprétation de nos résultats de recherche.

II.1.1. Méthode de recherche

Pour SEM MBIMBI Pascal et CORNET Annie (2017), dans l'ouvrage « Méthodes de recherche en sciences économiques et de gestion, Unilu-Print » définies la méthode, comme la démarche logique d'une science. C'est-à-dire l'ensemble des pratiques particulières qu'elle met en oeuvre pour que le cheminement de ses démonstrations et des théorisations soit clair, évident et irréfutable. Il s'agit de la démarche dans la collecte de données (comment récolter les données) et l'analyse des données (comment traiter les données).

Selon Madeleine Grawitz, la méthode est constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontrer, les vérifier. (Madeleine Grawitz, 2000).

Pour arriver à réaliser notre travail, nous nous sommes servis des méthodes ci-

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A. Méthodes de collectes des données

Il est presque inutile qu'un travail scientifique ne soit pas fondé sur les méthodes et techniques de recherche, il est donc souhaitable de choisir un certain nombre des méthodes et de techniques pouvant aider le chercheur à bien mener sa démarche, aussi nous sommes obligés de déterminer les méthodes ainsi que les techniques jugées importantes sans laquelle nous seront incapables d'élaborer notre travail. Ainsi dans le cadre de notre étude, nous avons adopté :

§ La méthode d'observation :

Cette méthode nous a aidés à exprimer les faits liés au passé des institutions de microfinance à travers l'entrepreneuriat.

B. Méthodes d'analyse et traitement des données a. Statistique descriptive

Cette méthode est utilisée dans la recherche pour analyser et interpréter les données collectées, elle permet de tirer des conclusions objectives et fiables à partir des observations faites, Avec les donnes collectées, faire le modèle économétrique en utilisant la régression linéaire pour comprendre comment les variables explicatives impactent la variable expliquée. Elle nous a permis d'identifier les déterminantes microfinances et l'entrepreneuriat des entrepreneures sous examen par l'estimation des paramètres de notre modèle linéaire générale. Elle nous a permis également, de faire une analyse d'un modèle économétrique représentant une relation linéaire entre une variable dépendante (Yt) et dix variables explicatives (Xt), avec des coefficients de régression estimés pour quantifier cette relation. Notre modèle à des fins d'estimation se présente comme suit : Yt = f30 + f31Xt + f32Xt + f33Xt +f34Xt+135Xt +f36Xt + f37Xt+ f38Xt+f39Xt + f310Xt + et

Ce modèle économétrique présenté ci-haut exprime comme une régression linéaire multiple, où Yt est la variable dépendante et Xt représente dix variables explicatives (X1, X2, X3, X4, X5, X6, X7, X8, X9 et X10). f31, f32,f33, f34, f35, f36, f37, f38, f39 et f310 sont les coefficients de régression qui mesurent la relation entre les variables explicatives et la variable dépendante, Et est le terme d'erreur, qui capture toutes les autres influences non modélisées ou non mesurées sur la variable dépendante.

Plus précisément, le modèle suppose qu'il existe une relation linéaire entre les variables explicatives et la variable dépendante. Les coefficients de régression (f31, f32 ... f310) représentent le changement moyen dans la variable dépendante lorsque les variables explicatives augmentent d'une unité, toutes choses égales par ailleurs. Par exemple, si f32 est positif, cela signifie qu'une augmentation d'une unité dans la variable explicative X2 est associée à une augmentation de la variable dépendante Yt.

Le terme d'erreur (åt) capture les variations résiduelles de la variable dépendante qui ne sont pas expliquées par les variables explicatives incluses dans le modèle. Ces variations

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peuvent être dues à des facteurs non mesurés, des erreurs de mesure ou des phénomènes aléatoires.

Pour estimer les coefficients de régression et évaluer la signification statistique de ces relations, des techniques d'estimation telles que la méthode des moindres carrés ordinaires seront utilisées dans ce travail.

Cette estimation permet de trouver les valeurs des coefficients de régression qui minimisent la somme des écarts entre les valeurs observées de la variable dépendante et les valeurs prédites par le modèle.

Pour interpréter les résultats du modèle, associées à chaque coefficient de régression pour évaluer leur significativité statistique l'utilisation d'autres diagnostics, comme

:

§ Les intervalles de confiance ;

§ Les tests de spécification ;

§ L'analyse de résidus.

Ces tests de significativité sont recommandés pour évaluer la qualité d'ajustement du modèle et la validité des hypothèses. Modèle de régression linéaire multiple. Pour généraliser ce modèle linéaire nous allons utiliser l'approche matricielle

???? = f31 + f32??21 + f33??31+...+ ????????1 + åt ??2 = f31 + f32??22 + f33??32+...+ f3?? ????2 + åt ???? = f31 + f32??2n + f33??3n+...+ f3t ????n + åt

Soit, sous forme matricielle :

 

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II.1.2. Techniques de recherche

Toute recherche scientifique recourt aux procédés opératoires bien définis que l'on nomme « technique » le choix d'une technique dépend de l'objectif poursuivi, lequel est lui-même lié à la méthode de travail. Une telle indépendance entre technique et méthode entraîne souvent une confusion qu'il convient de lever. Elle constitue un moyen pour atteindre un but, un outil au service de la méthode servant à récolter les données ou les informations nécessaires et de les analyser afin de construire une recherche. (Annie Cornet et Pascal Sem Mbimbi, 2017)

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En résumé, les techniques constituent les outils indispensables au service des méthodes qui permettent à l'investigateur scientifique de réunir, de récolter et de traiter les informations ou les données concourant à l'édification de son travail. Pour ce qui est de notre travail nous avons fait recours à la technique documentaire et d'entretien libre.

A. Technique documentaire

Cette technique consiste à étudier et analyser les documents de manière à recueillir des informations sur les faits ou les phénomènes que l'on étudie. Pour vérifier notre hypothèse de recherche et obtenir les informations nécessaires à l'édification de notre travail scientifique, nous avons recouru aux ouvrages : livres, archives et autres documents officiels érigés par des chercheurs autres que nous, d'autant plus que toute recherche scientifique est autorisée à se ressourcer dans les écrits existants considérés comme base des données secondaires. Les documents officiels érigés comme les différents rapports des IMF.

Cette technique nous permettra de faire la recension des différents écrits existants sur le financement des petites et moyennes entreprises et les entrepreneures.

B. Technique d'entretien libre

Cette technique nous a permis d'être en contact avec les différents dirigeant des IMF et les entrepreneures afin d'obtenir certaines informations utiles dans notre travail.

SECTION 2. PRÉSENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI

L'objet de cette section est de présenter brièvement la ville de Lubumbashi, qui constitue le cadre géographique de notre étude, en tentant de mettre en évidence les caractéristiques saillantes de la population et des activités économiques de la région. Ceci est d'autant nécessaire pour avoir un cadre général de référence (plus ou moins fiable) pour les données issues de notre enquête de terrain.

2.1. Aperçu général

2.1.1. Situation géographique et administrative

Lubumbashi est le chef-lieu de la Province du Haut-Katanga. Il a le statut de ville depuis la période coloniale A l' origine ce centre - extra - coutumier s'appelait Élisabeth ville jusqu'en 1967. Il est subdivisé en 7 communes urbaines, notamment :

i. Lubumbashi : 7 quartiers ;

ii. Kampemba : 7 quartiers ;

iii. Kamalondo : 2 quartiers ;

iv. Kenya : 3 quartiers ;

v. Katuba : 9 quartiers ;

vi. Ruashi : 5 quartiers ;

vii. Annexe comprenant 8 quartiers.

" 33 "

2.1.2. Localisation et aspects physiques

La ville de Lubumbashi est reliée aux principaux centres urbains de la province du haut- Katanga et d'autres pays limitrophes Angola Zambie et Tanzanie. Les principaux moyens sont la route, le train et avion.

a) Température

La moyenne annuelle est de 20°C, avec une grande stabilité interannuelle. Les températures sont les plus basses dans la première moitié de la saison sèche, juillet étant le mois le plus froid : moyenne de 15,6°C, minimum moyen de 4,2°C, minimum absolu (rare) de 0°C. Octobre et novembre sont les mois les plus chauds : moyenne de 22,5°C et 23,5°C, maxima moyenne de 31 et 33°C, maximum absolu de 37,8°C. L'amplitude diurne est élevée (14,7°C en moyenne), plus forte en saison sèche (22°C) qu'en saison pluvieuse 12°C. Le minimum se situe vers 6h du matin, le maximum vers 14h.

b) Climat

Le climat de Lubumbashi est connu à partir d'une série d'observations longues de plus de 50 ans. Classé dans le type Cw6 de Koppen, il est tropical à deux saisons alternantes, avec un caractère tempéré et continental lié à l'altitude (1200 m environ) et à l'éloignement par rapport aux masses océaniques.

c) Relief

Lubumbashi et ses environs occupent le bassin supérieur de la Katubu entre 11°20' - 12°00' latitude Sud et 27°10' - 10'27° longitude Est. À l'ouest, une ligne de partage des eaux peu marquée dans le paysage sépare le bassin de la Kafubu de celui de la Kafue. Au Nord, une crête mieux dégagée sépare les affluents de la Lufira de ceux de la Kafufu. À l'Est et au Sud, une limite conventionnelle recoupe la Kafubu et ses affluents principaux, dont la direction Nord - Ouest Sud - Est coïncide avec l'orientation structurale majeure des terrains précambriens de la région.

d) Précipitations

La saison des pluies va de novembre à mars et enregistre environ 1.300 mm, repartis en 114 jours. Si le régime annuel est assez stable, la répartition et le nombre des jours de pluie varient beaucoup d'une année à l'autre. Les pluies peu intense (moins de 10 mm) sont les plus fréquentes, mais celles d'intensité moyenne (15 à 20 mm) donnent l'essentiel de l'eau reçue, les averses de plus de 100 mm sont exceptionnelles. Les pluies nocturnes (les plus abondantes) ont leur maximum entre 18h et 1 h, les diurnes entre 14 et 16 h. Selon leur origine, on distingue quatre types de pluies : d'ascension dynamique (flux de mousson), de convection thermique l'après-midi (très localisées), inorageux, de refroidissement nocturne.

e) Humidité de l'air

L'hygrométrie varie fortement au long de l'année, avec un minimum de moins de 50% en fin de saison sèche, un maximum de plus de 85% au coeur de la saison pluvieuse. L'évaporation, maximale en septembre - octobre, dépasse 1.200 mm par an. Les vents en saison sèche prédominent, l'alizé du SE, froid et sec, qui vient de l'océan Indien avec un maximum de régularité en mai - juin, il peut atteindre une vitesse de 7 beauforts. En saison des pluies interviennent les deux composantes NO et SO du flux de la mousson Ouest atlantique : ces

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vents humides et assez frais, de vitesse en général modérée, sont responsables des précipitations.

f) Hydrographie

Les cours d'eau ont un débit très contrasté. Leurs eaux carbonatées calcico - magnésiennes sont favorables au pullulement des mollusques vecteurs de la bilharziose. Ces rivières et ruisseaux ne sont ni navigables, ni réellement utilisables pour la production d'énergie hydroélectrique. Plusieurs pièces d'eau de retenue existent au sein et autour de l'agglomération ; réservoirs pour l'industrie, étangs piscicoles des fermes, et surtout le lac municipal de 40 ha (mis en eau en 1992), nous signalons aussi les carrières partiellement inondées de la Ruashi et de l'Etoile. Le site urbain comporte de nombreuses zones inondables du fait de la faiblesse des pentes et d'un drainage déficient ; Dembos et surtout lit majeur des principaux cours d'eau (la Lubumbashi entre autres) constituent les contraintes naturelles les plus notables au développement urbain.

g) Composante spatio - régionale du développement

La Ville de Lubumbashi est reliée aux principaux centres urbains de la province du Haut Katanga, de quelques provinces et pays limitrophes de la RDC notamment : le Maniema, le Sud - Kivu, le Kasaï oriental, la Tanzanie, Zambie, et Angola par les principaux moyens de communications suivants : la route, le train et l'avion.

2.2. État de la ville de Lubumbashi

§ Sécurité foncière

La sécurité foncière pose comme préalable la facilitation en faveur d'une présence des aménageurs fonciers, et des institutions spécialisées de son financement :

l'acquisition libre des parcelles par le financement de fonds propres harmoniser les fonctions relatives à la gestion foncière entre plusieurs ministères et échelon administratifs ;

financement concentrer les ressources pour soutenir la gestion urbaine pour la lutte contre le gaspillage spatial des suites des opérations incontrôlées des autos constructrices ;

maîtriser le mode d'acquisition des sols auprès de l'État que les tiers et les chefs coutumiers.

Au terme de la loi foncière n° 77 - 021 du 20 juillet 1973, modifiée par la loi n° 80 - 008 du 18 juillet 1980, le sol et le sous - sol sont la propriété de l'État. Ce dernier peut concéder à des particuliers des concessions temporaires, ou perpétuelles. Néanmoins, cette attribution ne peut se faire qu'après la consultation et l'accord des communautés de base ainsi qu'un constat de vacances de terres, étant donné que la plupart sont des collectivités auxquelles appartiennent des individus qui y ont des droits et devoirs.

À Lubumbashi tout comme d'autres grands centres urbains et extra - coutumiers où la densité de la population est importante ou le manque des terres se pose avec acuité, l'occupation des sols n'est pas aisée. Ainsi, le régime de concession est soumis préalablement à une enquête de vacance des terres, à la délimitation de la concession et à la vérification des

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droits que les habitants exercent individuellement ou collectivement en vue de dédommagement. Par cette procédure, l'État rachète le droit coutumier sur cette terre. Enfin, un contrat de concession peut être signé entre le particulier et l'État. L'État en garde la propriété et le particulier reçoit le droit de jouissance pendant une certaine durée.

2.3. Facteurs socio-économiques a) Habitat

Lubumbashi est l'une de ces cités congolaises dans lesquelles l'État et surtout l'Union Minière du Haut Katanga (GECAMINES) et l'actuelle Société Nationale des Chemins de Fer du Congo avaient largement financé la construction des logements. En 1999, 47, 98% des ménages de Lubumbashi résident les quartiers d'habitat planifiés.

Dans 22 quartiers de la ville, le financement de la construction des logements est totalement à charge des ménages eux-mêmes. 19 de ces quartiers soit 86,36% sont des quartiers à faible niveau socio- économique. Pratiquement toutes les récentes extensions de la ville de Lubumbashi sont des quartiers d'auto construction.

Le matériau le plus utilisée pour la structure des constructions est la brique en terre cuite du fait que le sol de Lubumbashi permet sa production notamment artisanale à des frais moindres que celle des briques en ciment.

Dans les quartiers à haut standing, l'on note une proportion appréciable de constructions dont la structure est constituée en béton armé (16,67%). Par contre on dénombre, dans les quartiers modestes, c'est plutôt le recours au brique adobe (terre non-cuite) qui domine.

Dans les quartiers d'habitat spontané, l'on recourt aussi quelques fois (2, 04%) au pisé bois. La tôle galvanisée est largement utilisée notamment dans les quartiers d'auto construction. Dans les quartiers à haut standing, on relève une proportion très importante de logements couverts en Ternit (Fibrociment) (33, 33%) et en tuile (16, 67%). Le premier type de matériau commence à refaire surface dans les quartiers d'habitat informel (2, 04%). L'utilisation de ce matériau devrait être encouragée à cause des possibilités locales pour sa production bon marché. Généralement, les logements construits sont d'un seul niveau.

Les constructions inachevées sont relativement plus nombreuses dans les quartiers à niveau socio-économique intermédiaire que dans ceux à niveau plus faible, sans doute à cause du recours dans ces derniers quartiers à des matériaux de construction non-durables.

Pratiquement tous les ménages des quartiers à haut standing occupent seuls leurs parcelles d'habitation. Il s'agit pour la plupart (66, 67%) des ménages de cadres de l'Administration et de la GECAMINES, logés par leurs employeurs respectifs.

Dans les quartiers d'auto construction à faible niveau socio-économique il y a également de nombreux ménages (au moins 75%) qui habitent seuls leurs parcelles. Les quartiers de forte cohabitation sont, d'une part, les quartiers planifiés de niveau socio-économique modeste et d'autre part, les quartiers d'auto construction à niveau intermédiaire. À Lubumbashi, les ménages locataires sont les plus nombreux sauf dans les quartiers d'auto construction à faible niveau socio-économique et ceux de haut standing réservé principalement aux logements de fonction. L'on n'a dénombré aucun ménage sous logé en 1999.

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Chaque ménage à Lubumbashi, compte en moyenne 6 à 7 individus ; dans les quartiers à haut standing, cette moyenne est encore plus élevée : 9,333 personnes. Malheureusement, leurs logements ne leur offrent que très peu de chambres, 2 à 3 chambres en moyenne : d'où, la forte promiscuité à laquelle elles sont astreintes. Le nombre moyen de personnes par chambre varie de 3 à 4 individus.

Dans les lignes qui suivent, nous allons passer en revue les facteurs clés marquant le contexte lushois. En effet, comme l'ont souligné certains auteurs que l'homme est le produit d'une société.

Nous relevons les principaux facteurs qui caractérisent le contexte lushois en nous focalisant essentiellement sur les facteurs socio-économiques.

b) Environnement

Le site général de Lubumbashi est une surface d'aplanissement de 1.200 à 1.300 m d'altitude, accidenté par quelque colline et crêtes appalachiennes de faible dénivelée et d'orientation NWSE, par exemple le Mukuen (1.375 m) à 5 Km au sud du centre-ville. La ville s'est développée entre deux de ces alignements, dans le syndical où se loge la rivière Lubumbashi.

L'altitude s'abaisse doucement de 1.300 m au Nord-est jusque vers 1.170 m dans les talwegs de la Lubumbashi et de la Kafubu, et les pentes excédent rarement 3% sur le plateau proprement dit.

Ce relief faiblement contrasté fournit peu de point de vue naturel. Les pentes sont cependant un peu plus fortes sur les versants des vallées, modérément encaissées. Il faut signaler la présence d'autres éléments qui, bien que non directement nuisant, n'en constituent pas moins des dégradations anthropologiques du milieu. C'est le cas des carrières de minerai de cuivre, en exploitation (Ruashi) ou désaffectée ; (Etoile), et des carrières de sable, d'argile ou de moellons, ainsi que des terrils et zones d'épandage de scories ou de remblais miniers. Il y a aussi les couloirs des lignes de force (110 et 220 Kv) qui convergent vers la station de transformation de la Lubumbashi.

2.4. Économie urbaine et emplois

L'économie urbaine de la ville de Lubumbashi a pour activité de base l'exploitation et le traitement du gisement du Cuivre dans l'usine de l'Etoile. Beaucoup de Société dérivées de cet usinage a engendré le transport de grand tonnage par rail de la SNCC. Les agglomérations importantes ainsi concentrées ont favorisé l'essor soutenu des activités des secteurs primaires secondaires et tertiaire : d'où l'implantation des usines manufacturières de textiles, la congélation de produit importés des poissons, de viande et la transformation des produits agricoles tels que minoteries, huileries savonneries, etc.

2.4.1. Groupes sociaux vulnérables

2.4.1.1. Répartition de la population par sexe et groupe d'âge en 1999

a. la population âgée de 0-5 ans (population d'âge préscolaire) est composée de 9,06% de garçons et de 9,53% de filles et représentent 18,59% de la population totale de Lubumbashi en 1999.

b. la population scolarisée (entre 6-18 ans) représente 35,18% dans l'ensemble. En la répartissant entre les niveaux primaire et secondaire, nous avons :

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c. au niveau primaire (6-12 ans) : 21,06% dont 10,24% de garçons et 10,82% de filles, au niveau secondaire (13-18 ans) : 14,12% dont 6,47% d'hommes et 7,65% de femmes, la population en âge d'activité (entre 19-59 ans) : 21,64% d'hommes et 21,41% de femmes donnant un total de 43,05% de la population de Lubumbashi.

d. les vieux (60 ans et +) quant à eux se répartissent comme suit : 1,41% d'hommes et 0,82 de femmes. C'est une des Villes ayant une faible proportion des vieux avec 2, 23% dans l'ensemble.

e. à Lubumbashi, en 1999, il y a plus de femmes (50,71%) que d'hommes (49,29%) soit 97 hommes pour 100 femmes.

2.4.1.2. Accès au crédit

Les difficultés économiques conjoncturelles dans lesquelles patauge la RDC affectent tout le pays et tous les secteurs la ville de Lubumbashi. Jadis référentielle dans ce domaine est aussi atteint par ce handicap au développement.

L'accès au crédit pour le soutien technique et financier aux secteurs productifs n'existe plus. Les anciennes institutions traditionnelles de crédit immobilier et de l'habitat n'ayant plus survécus à l'effondrement de l'appareil macro-économique de l'État il s'en est suivi la faillite du système bancaire. À la place ont fait surfaces quelques stratégies de lutte pour la survie de familles et communautés par les initiatives locales de développement, les organisations de base, et les organisations non gouvernementales (ONG). Ces organisations de dynamique communautaires commencent à marquer les points à Lubumbashi et ont besoin de l'appui et de facilitations de l'État.

2.4.1.3. Finances locales

Au terme de la loi financière n° 83-003 du 23 février 1983, les ressources des entités administratives décentralisées sont fixées par le pouvoir central qui en détermine la nature et fixe les taux de répartition pour les différents échelons. La liste des impôts et taxes est considérable, mais les mécanismes mis en place pour les percevoir sont dans l'ensemble inefficaces.

Depuis 1983, les prévisions des recettes des villes n'ont été réalisées qu'à 40 % environ. D'une manière générale, on peut dire que le système fiscal des villes fonctionne mal parce qu'il est trop complexe et que les lois ne sont pas appliquées. Il y a lieu de signaler l'interférence des impôts de l'État avec ceux des villes, la multiplication des taxes, l'exercice abusif de la tutelle en matière d'approbation des budgets, etc.

2.5. DIVERSITÉ DES IMF ÉTUDIÉES DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI

Dans le cas de notre étude, nous avons rencontré différents acteurs concernés par le microcrédit, dont chacun entretient un rapport différent avec ce dispositif. Notre recherche de terrain s'est axée sur trois IMF : Finca, Tujenge. Cette variété nous a permis de rencontrer une clientèle adoptant des techniques et stratégies diversifiées de la microfinance selon les politiques générales de chaque IMF.

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Nous trouvons nécessaire dans le cadre de cette recherche de passer par une brève contextualisation de chacune de ces institutions.

2.5.1. FINCA 2.5.1.1. Origine

Il s'agit de la Fondation Internationale pour l'Assistance Communautaire ou Foundation of International Community Assistance qui est une société de microfinance d'envergure internationale opérant dans 22 pays du monde.

Depuis sa création dans le cadre d'amélioration du système financier dans le monde particulièrement à Lubumbashi, elle est soutenue par l'organisation américaine de Nations Unies dont le siège se trouve à New-York.

Elle a comme vision de construire un réseau international d'entreprises sociales, durables et évolutives qui améliorent la vie des gens dans le monde entier et a comme mission est de réduire la pauvreté grâce à des solutions durables permettant aux gens d'accumuler des richesses, de créer des emplois et améliorer leurs conditions de vie.

2.5.1.2. Organisation

Dans le souci d'assister le peuple congolais et aider les pauvres. L'institution de microcrédit FINCA a été installée en RDC au cours de l'année 2003 dans la ville - province de Kinshasa. Actuellement elle opère dans trois provinces dont celle du Haut-Katanga.

2.5.1.3. Fonctionnement

L'Institution de microcrédit FINCA offre 4 types des crédits divisés en deux grandes catégories des prêts : les crédits individuels et les crédits de groupe.

Dans les crédits individuels, il y a d'une part le crédit « small » entreprise octroyé aux entrepreneurs disposant d'une activité structurée telles que les stations-services, les écoles et dont le montant varie entre 30 000 et 100 000 dollars américains remboursable. La période remboursement va de 6 à 36 mois. D'autre part, il y a les crédits individuels de type II accordés à des micros entrepreneurs disposant d'activités structurées telles que les boutiques, les pharmacies. Le montant varie de 500 à 30 000 dollars américains remboursables chaque mois pendant une période allant de 6 à 12 mois.

En ce qui concerne les crédits de groupe, FINCA accorde les crédits de petit groupe. Ce type de crédit est octroyé à un groupe de 5 à 10 personnes. Au terme d'une formation, les clients peuvent recevoir en moins de 5 jours un prêt dont le montant est compris entre 400 et 500 dollars américains remboursables mensuellement sur une période de 6 à 12 mois. FINCA accorde également un autre type de crédit de groupe connu sous le nom de Village Banking qui compte 15 à 30 membres qui garantissent mutuellement leur emprunt. Le montant de ce prêt varie de 50 à 3 000 dollars américains. Le remboursement est bihebdomadaire ou mensuel.

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2.5.2. IMF TUJENGE 2.5.2.1. Origine

Cette institution est créée depuis 1957. L'IMF Tujenge se veut une structure financière de proximité qui contribue à la « lutte contre la pauvreté » des populations urbaines et rurales par le développement des services financiers adaptés à cette population cible. Elle a comme mission principale d'offrir à la population cible des services financiers de proximité : l'épargne et le crédit.

2.5.2.2. Organisation et fonctionnement

L'IMF Tujenge comprend comme organes : l'Assemblée Générale (A.G.), le Conseil d'Administration (C.A.), le Conseil de Surveillance, la Commission de crédit et Gérant. En matière d'appui à la micro entreprise, IMF Tujenge ne met pas en place le crédit sollicité tant que l'emprunteur ou les emprunteurs n'ont pas suivi des cours consistant à tenir un cahier de recettes et de dépenses journalières ; séparer l'argent des affaires de celui de sa poche ; respecter ses échéances en vue d'éviter les résultats non souhaités. Elle se veut une structure financière de proximité qui contribue à la « lutte contre la pauvreté » des populations urbaines et rurales par le développement des services financiers qui leur sont adaptés.

Étant constituée sous forme mutualiste, l'institution est autorisée à recevoir du public de l'épargne. L'octroi du crédit nécessite une épargne préalable. Mais, le remboursement du crédit est associé à la constitution d'une épargne qui sert de « fonds de garantie ». L'IMF Tujenge prête aux micros entreprises qui ont une activité préalable au prêt. Le prêt n'est pas destiné à la consommation, mais à consolider une activité existante ayant de bonnes perspectives à moyen terme. L'activité doit pouvoir générer le cash-flow nécessaire à l'amortissement.

Les sommes prêtées varient entre 50 et 250 dollars américains. L'IMF Tujenge prête pour une activité pouvant générer des liquidités à court terme. La périodicité de remboursement est mensuelle avec la possibilité d'obtenir le double s'il n'y a pas eu d'incident lors du remboursement du crédit précédent.

CONCLUSION PARTIELLE

Aux termes de ce chapitre, nous avons procédé à la présentation des méthodes et techniques que nous avons utilisées dans notre travail. A savoir, ces méthodes sont distinctes d'autant que chacune sert à un objectif précis cependant, certaines nous ont aidé à collecter les données et les autres au traitement de ces dernières et à l'interprétation de nos résultats de recherche.

En outre, ce chapitre nous a permis de présenter notre champ d'investigation qui est la ville de Lubumbashi. Elle est une ville mettant les IMF au centre de ses préoccupations par la création des richesses et l'amélioration des conditions de vie de sa population et cela dans le but de satisfaire cette dernière. Sa structure organisationnelle est établie d'après les standards internationaux. Ce faisant, elle a des missions, valeurs, vision qui font d'elle une meilleure parmi tant d'autres villes de la RDC.

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CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES DONNEES ET DISCUSION DES RESULTATS DE LA RECHERCHE

Dans cette partie, nous présentons les résultats de notre étude selon les deux approches : approche quantitative et approche qualitative.

Les résultats quantitatifs sont présentés en lien avec les propositions de recherche que nous avons élaborées dans notre cadre théorique. Il s'agit de propositions liées à l'ensemble de résultats obtenus en analysant les bases des données des organismes de microcrédit + enquête par questionnaire susceptibles d'influencer l'activité entrepreneuriale des entrepreneurs bénéficiaires des microcrédits à Lubumbashi de notre échantillon. Quant aux résultats qualitatifs, nous présentons ceux des interviews réalisées auprès de deux catégories de personnes :

§ Les entrepreneurs en activité ;

§ Les entrepreneurs qui sont en arrêt d'activité et ;

SECTION 1 : PROFIL SOCIO - DEMOGRAPHIQUE DES ENTREPRENEURS BENEFICIAIRES DES MICROCREDITS A

LUBUMBASHI

Notre échantillon de départ était de 104 entrepreneurs bénéficiaires des microcrédits. Après exclusion des entrepreneurs n'ayant pas répondu, 60 ont répondu à notre questionnaire.

Disposer d'une meilleure connaissance des entrepreneurs bénéficiaires des microcrédits permettrait aux acteurs de la microfinance de rapprocher l'offre et la demande de microcrédit. Cela permettrait également de rendre plus efficaces les politiques impulsées en faveur du microcrédit.

Dans une perspective intersectorielle, la diversité de l'échantillonnage en fonction de l'âge, du niveau d'instruction, de la situation matrimoniale, du montant du microcrédit obtenu, de la nature d'activité, ... donne un aperçu intéressant de la diversité des entrepreneures rencontrées.

Nous mettons en évidence les caractéristiques les plus importantes de ces entrepreneurs en répondant aux questions suivantes : Qui sont-elles ? Existe-t-il un profil type de bénéficiaire du microcrédit ? L'objectif est de comprendre les raisons profondes de la chute spectaculaire du nombre des entrepreneurs bénéficiaires de microcrédits.

3.2.1. Identification des entrepreneurs selon l'âge

La répartition des entrepreneurs selon l'âge est presque invariable en fonction des IMF que nous avons approchées. Les entrepreneurs dont il est question dans cette recherche sont des personnes âgées. L'analyse des données nous dévoile que 42% de ces entrepreneurs sont âgées de 46 ans et plus, 28% dont l'âge varie entre 36 et 45 ans, 18% des entrepreneurs dont l'âge est compris entre 31 et 35 ans, 3 % sont âgées de 26 à 30 ans et 9% dont l'âge varie entre 20 et 25 ans. Naturellement, le groupe d'âge le plus jeune est le moins représenté et au fur

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et à mesure que l'on avance en âge, les proportions augmentent sensiblement dans l'ensemble. Le groupe d'âge 46 ans et plus est le plus représenté.

3.2.2. Identification des entrepreneurs selon le niveau d'études

Le niveau d'études des entrepreneures bénéficiaires de microcrédit à Lubumbashi varie, mais une forte décroissance de celles moins instruites a été observée. Nous trouvons que 59% de ces entrepreneurs sont moins instruites. Cependant, elles savent lire et compter. La proportion des entrepreneurs sans instruction est suivie de celle des entrepreneurs ayant un niveau primaire (31%). Il y a quelques exceptions de entrepreneurs ayant fait les études secondaires (27%).

Pour compenser ce déficit, aux programmes de microfinance sont associés très souvent, des modules de formations à la gestion des affaires. Ces formations nécessitent quand même une certaine capacité intellectuelle. L'idée est de leur permettre de mieux profiter des opportunités qu'offrent des IMF.

3.2.3. Identification des entrepreneurs selon les expériences professionnelles antérieures

Les entrepreneures bénéficiaires des microcrédits dans la ville de Lubumbashi ont dans leur très grande majorité une expérience professionnelle antérieure. Pour la période qui sépare le nombre d'années d'exercice des activités, de l'année de l'obtention de microcrédits, presque 82% des entrepreneurs ont déclaré qu'elles ont déjà travaillé et acquis de l'expérience de plus de 5 ans avant l'accès aux prêts. 7% de ces entrepreneurs exerçaient leurs activités dans une période comprise entre 5 ans et plus avant d'obtenir de microcrédits, suivis de celles ayant commencé dans un temps compris entre 3 et 5 ans soit 7%, alors que 4% dans un intervalle compris entre 1 mois à plus d'une année avant d'obtenir de microcrédits.

3.2.4. Identification des entrepreneurs selon la situation matrimoniale

Contrairement aux résultats de l'étude de NGOY BANZA (2014) les entrepreneurs célibataires sont plus nombreux parmi les bénéficiaires des microcrédits, nos répondantes sont dans leur majorité mariées (72%). On y trouve quelques divorcées (3%). Par contre, les entrepreneurs célibataires représentent 14%, alors que 11% sont des veuves.

3.2.5. Identification des entrepreneurs selon la taille de ménage

La variable taille de ménage met en évidence l'importance des enfants pour la population étudiée. Il se dégage dans la ville de Lubumbashi, que la charge de famille moyenne des ménages des entrepreneures bénéficiaires des microcrédits est de 6 personnes. Les entrepreneurs bénéficiaires des microcrédits ont en charge chacune une famille nombreuse. Cela représente une population importante à charge et traduit l'importance de divers besoins à satisfaire (alimentation, éducation, santé, hygiène, logement, etc.).

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3.2.7. Identification des entrepreneurs selon le volume de crédit obtenu

Parallèlement à la taille du crédit, on observe que 6% des entrepreneurs ont bénéficié de crédit de 250$, 70% de la population enquêtée ont obtenu le microcrédit dont le montant est de 200$, 2% des entrepreneurs ont obtenu le microcrédit de 180$, 4% ont bénéficié de 150$, 18% ont reçu 100$.

Globalement, les montants des microcrédits sollicités recouvrent des spécificités susceptibles de défendre de l'entrepreneuriat en RDC en général et dans la ville de Lubumbashi en particulier.

3.2.8. Identification des entrepreneurs selon la nature de l'activité

Concernant la nature de l'activité, l'analyse nous dévoile qu'une forte majorité des entrepreneurs ont créé leur activité dans le secteur de commerce de l'alimentation (61%), 22% ont créé leur activité dans le commerce des souliers et habits usagés ; la commerçante de légume n'a accaparé que 12% des entrepreneurs. Par contre, le commerce des radios représente une minorité dans notre échantillon avec un taux de 5%. Le petit commerce prédomine dans une large mesure, car il est très pris en considération par les entrepreneurs congolais en général.

3.2.9. Identification des entrepreneurs selon l'utilisation du crédit obtenu

L'examen de la variable utilisation du microcrédit obtenu nous révèle que 64% des entrepreneurs l'ont utilisé pour une seule activité. Par contre, 36% de la population enquêtée l'ont utilisé dans l'exercice de plusieurs activités.

3.2.10. Identification des entrepreneurs selon l'appartenance à un entourage entrepreneurial

En termes d'entourage entrepreneurial, on constate que 40% de la population enquêtée évoluent dans un entourage où il y a des entrepreneurs. Par contre, 60% des entrepreneurs de notre échantillon n'ont pas un entourage entrepreneurial.

3.3. L 'ANALYSE DE L'IMPACT DES IMF DANS LES PETITS COMMERCES LUSHOIS

Nous voulons voir l'importance de la micro finance dans le petit commerce congolais et Lushois en particulier. C'est pourquoi, nous avons tablé nos études sur trois (3) marchés Lushois à savoir : le marché Mzée, le marché de Radem et le marché Express. De manière à dégager le dynamisme de chaque secteur précité chose qui sera étudié dans notre première partie, aussi à évaluer l'impact financier des IMF à terme de l'évolution de capitale chose qui sera étudié dans la seconde section.

" 43 "

3.3.1. L'apport des IMF dans les trois marchés Lushois (Mzée, Radem, Express)

D'après l'étude faite dans quelque secteur de commerce dans la ville de Lubumbashi, nous avons pu constater qu'il y a eu augmentation de capital avec l'appui du secteur de la micro finance et il y a eu un impact positif dans le développement de petit commerce Lushois. A Lubumbashi, nous avons ciblé trois secteurs commerciaux entre autre le marché de Mzée, de Radem et celui d'Express, dans chacun de ce dernier, nous avons interrogés vingt (20) personnes soit au total soixante (60) personnes. C'est ainsi que le calcul ci-dessous nous montrera de quelle manière l'apport de la micro finance a été positif.

SECTION 2. PRESENTATION DES DONNEES

Tableau 3:Les caractéristiques socio-économiques des entrepreneures bénéficiaires de microcrédits à Lubumbashi

Caractéristiques socio-économiques

Fréquence

%

§ Âge

20-25

4

6,6

 

26-30

9

15

 

31-35

16

26,6

 

36-40

11

18,3

 

41-45

20

33,5

 

46 et plus

0

 
 

Total

60

100%

§ Niveau d'études

Sans instruction

27

45

 

Niveau primaire

19

31,7

 

Niveau secondaire

14

23,3

 

Total

60

100%

§ Nombre d'années

1-5

4

6,7

d'exercice avant

6-10

11

18,3

l'obtention de

11-15

19

31,7

micro crédit

15 et plus

26

43,3

 

Total

60

100%

§ Situation

Mariées avec enfants

28

46,7

matrimoniale

Divorcées avec enfants

5

8,3

 

Veuves avec enfants

18

30

 

Célibataires avec enfants

9

15

 

Total

60

100%

§ Situation familiale

1 à 3

11

18,3

 

4 à 6

19

31,7

 

7 et plus

30

50

 

Total

60

100%

 

~ 44 ~

§ Motivation entrepreneuriale

Goût d'entreprendre Conjoint sans emploi Mère monoparentale Exemple de l'entourage

11

16

27

6

18,3 26,7 45 10

 

60

100%

§ Taille du crédit

100

17

28,3

 

150

4

6,7

 

180

7

11,7

 

200

29

48,3

 

250

3

5

 

Total

60

100%

§ Nature de l'activité

Vente d'assiettes

13

21,7

 

Vente souliers et habits

17

28,3

 

usagés

 

50

 

Vente alimentation

30

 
 

Total

60

100%

§ Utilisation du crédit

Une seule activité

21

35

 

Différentes activités

39

65

 

Total

60

100%

 

Source : par nos soins sur la base des interviews

Cette partie nous a permis de déterminer les principales caractéristiques des entrepreneures bénéficiaires des microcrédits dans la ville de Lubumbashi, et les facteurs susceptibles d'expliquer l'entrepreneuriat. Cette étude s'est basée sur une enquête de 60 entrepreneures Lushoises bénéficiant de microcrédits, pour la période allant de 2020 à 2022.

Dans la section suivante, nous présentons les résultats quantitatifs. Cette section présente les facteurs déterminants de l'entrepreneuriat.

Tableau 4:Régression Logit - Facteurs de succès des activités microfinancées

Variable modalités effectifs %

Y

NA

23

38,3

 

37

61,7

 

Les résultats confirment qu'il y a 61,7% de chances pour qu'un entrepreneur qui accède au microcrédit soit dans l'entrepreneuriat et 38,3% qu'il soit en arrêt d'activité. Ce résultat vient confirmer l'intuition émise plus tôt quant au rôle positif de ce service microfinancier sur l'entrepreneuriat.

Nous avons appuyé nos résultats descriptifs par le test de validité par la régression logistique au niveau global du modèle et individuel de chaque variable comme le montre le table n°4

" 45 "

3.4. RÉSULTATS QUANTITATIFS

Tableau 5:RESULTATS QUANTITATIFS

Dependent Variable: ENTREPRENEURIAT

Method: ML - Binary Logit (Newton-Raphson / Marquardt steps)

Date: 10/13/23 Time: 22:37

Sample: 1 60

Included observations: 60

Convergence achieved after 5 iterations

Coefficient covariance computed using observed Hessian

 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error z-Statistic

Prob.

C
GENRE
SEMAINTENIR
TAILLE_CREDIT
DIFFICULTE
UTILISATION
NIV_ETUDE
SOUTIENT

-1.869481 1.778120 -0.255549 1.043644 -1.827872 -1.757464 0.461866 0.206175

0.261468 0.490301 1.349907 1.733870 1.500096 79.88069 20.88626

2.737201 -0.682990

0.963753 1.844994

1.782402 -0.143374

0.420850 2.479849

1.184602 -1.543026

0.788314 -2.229398

0.434249 1.063598

1.646867 0.125192

 

AGE

NBREANNEE

MOTIVATION

0.005973

-0.300332

-0.030370

23

0.289470 0.020634

0.413431 -0.726439

0.391513 -0.077571

 
 

McFadden R-squared

S.D. dependent var

Akaike info criterion

0.021901

Mean dependent var

S.E. of regression

Sum squared resid

37

Source : analyse des données par le logiciel Eviews

0.4946

0.0650

0.8860

0.0131

0.1228

0.0258

0.2875

0.9004

0.9835

0.4676

0.9382

Schwarz criterion

Hannan-Quinn criter.

Restr. deviance

LR statistic

Prob(LR statistic)

Log likelihood

Deviance

Restr. log likelihood

Avg. log likelihood

0.616667

0.454067

10.10267

-29.49721

58.99443

-39.94034

-0.491620

Obs with Dep=0

Obs with Dep=1

Total obs

60

Nous avons retenu les tests de vraisemblance et de coefficient de détermination

pour expliquer notre variable endogène qui est l'entrepreneuriat, (R2=0,26 soit 26 %

d'explication de la variable endogène par les variables exogènes).

Commentaire : ce tableau nous montre qu'il existe une corrélation entre les

Institutions de microfinance et l'entrepreneuriat, car l'augmentation d'un CDF de la taille de

crédit nous procure 1,78 CDF de l'entrepreneuriat sur le genre, 1,04 sur la taille de crédit, ce

qui nous pousse à conclure que notre modèle est linéaire sachant que la probabilité critique de

ces charges est égale à 0,03 soit inférieure à notre marge d'erreur de 0,05, c'est-à-dire que les

Institutions de microfinance et l'entrepreneuriat vont dans le même sens. Dans notre cas, le

coefficient de l'estimateur du modèle est de 1,78Genre-0,255549SA+1,043644TC-

1,827872DF-1,757464UT+0,461866NE+0,206175ST+0,005973Age-0,300332NA-

0,030370MT et notre constante est de -1,869481CDF. Cependant, nous aboutissons à un

modèle d'estimation tel que : entrepreneuriat ?? ^ = 1,78Genre-0,255549SA+1,043644TC-

1,827872DF-1,757464UT+0,461866NE+0,206175ST+0,005973Age-0,300332NA-

0,030370MT -1,869481+ ????

" 46 "

TEST DE NORMALITE

Il s'agira dans cette partie de tester si notre modèle suit la loi normale, ce qui nous dira si on a eu raison d'employer les mesures statistiques à des fins d'inférence statistique. Pour ce faire, nous allons utiliser le T est formel de Jarque-Berra. Ce Test voudrait que la probabilité critique de Jarque-Berra soit supérieure à notre marge d'erreur ou soit que le coefficient d'asymétrie soit égal à -0 nonobstant, notre modèle suit la loi normale de Gauss ce qui voudra dire que nos variables sont observées sans erreurs.

Figure 2: TEST DE NORMALITE

Series: Standardized Residuals

Sample 1 60

Observations 60

Mean 0.008564

Median 0.181356

Maximum 2.222407

Minimum -2.117068

Std. Dev. 0.928851

Skewness -0.430956

Kurtosis 2.746257

Jarque-Bera 2.018193

Probability 0.364548

10

8 6 4 2 0

 
 
 

Source : le logiciel Eviews 9 à partir du tableau n°3

Commentaire : les résultats issus du Test de Jarque-Berra nous montrent que la Probabilité critique de Jarque-Berra est supérieure à notre marge d'erreur soit 0,36>0,05, c'est-à-dire que nos variables sont observées sans erreur et suivent une loi normale et par conséquent, nous avons raison d'employer les mesures statistiques à des fins d'inférence statistique, car il y a normalité des résidus.

3.5. DISCUSSION DES RESULTATS ET VERIFICATION D'HYPOTHESE

Aux termes de nos résultats après traitement, nous avons constatés que le capital avant IMF se dirigent dans le même sens avec le capital après IMF. Ceci ne constitue pas pour autant une preuve irréfutable en ce qui concerne leur causalité mais on peut se dire qu'il existe une forte corrélation entre ces deux variables puisque comme nous venons de le voir, la relation entre le capital avant IMF et le capital après IMF suit une loi normale en ce sens que le modèle construit nous conduit à une voie que nous affirmons ayant une tendance linéaire.

Cependant, les Tests auxquels nous avons procédé nous conduisant à la validation de notre modèle montrent clairement une forte dépendance du Cap après IMF de Cap avant IMF et cela durant, notamment le période de recherche que nous nous étions fixés pour expérimenter notre phénomène. Apres analyse, nous sommes à même d'affirmer que le Cap avant IMF ont impactés positivement à 95 % le Cap après IMF. Autrement dit, la variation du Cap avant IMF explique l'amélioration du Cap après IMF à 95 % ce qui nous conduit à une forte dépendance du Cap après IMF de Cap avant IMF, c'est-à-dire que l'augmentation de 1

Des rencontres avec les 23 entrepreneures qui sont en arrêt se dégagent un certain nombre d'observations qualitatives riches d'enseignements. Le plus souvent en phase avec les

" 47 "

franc congolais du Cap avant IMF rapporte au Cap après IMF 1,30 francs Congolais supplémentaires en termes de Cap après IM.

Nos résultats confirment notre hypothèse qui stipulait que le Cap avec IMF impacte positivement le Cap avant IMF.

Nous concluons et affirmons notre hypothèse par rapport à nos résultats se conciliant avec ceux de Milord MBELO (2011), dans son mémoire intitulé « Impact des IMF dans le développement de petit commerce Kinois (cas de la ville province de Kinshasa) cherchait à montrer l'impact des IMF sur le développement de petits commerces. A l'issue de ses recherches, il a conclu que les IMF ont un impact positif en termes de l'évolution du capital ainsi que son importance dans les petits commerces Kinois en particulier ont eu 46,61% de variation avec une évolution lente du chiffre d'affaires à concurrence de 17% durant sa période d'étude soit un coefficient de corrélation de 0,98.

Selon Milord, la réalisation du profit reste l'objectif que poursuit toute entreprise. Cependant, il se remarque que les entrepreneurs se heurte souvent et de façon inattendue à une rude concurrence d'autres acteurs qui veulent aussi avoir une emprise sur le marché. C'est ainsi que les stratégies efficaces pour faire face à ces exigences du marché se doivent d'être mises en place par l'entreprise concernée pour parvenir à garder une forte clientèle faute de quoi, celle-ci se tournera vers ceux qui lui offrent les conditions qu'elle juge attractives.

Le secteur IMF ne reste pas indifférent face à cette réalité avec tout ce que l'on constate actuellement du fait de la prolifération des IMF en Républiques Démocratique du Congo.

C'est dans cet ordre d'idées que Milord a était parvenu à chercher à savoir l'apport des IMF dans le développement des petits commerces, à savoir également la manière par laquelle les IMF mènent leurs politiques pour attirer et conserver les entrepreneurs dans cet environnement sensiblement ouvert à la concurrence. De ce fait, son hypothèse a consisté à montrer que les IMF ont un impact positif dans les petits commerces. C'est ainsi qu'il avait conclu après analyse que le financement de PME (entrepreneur) a un impact très positif sur le développement des entrepreneurs tel que montré ci-haut.

3.6. CONTRAINTES QUI EXPLIQUENT L'ARRÊT D'ACTIVITÉ DES ENTREPRENEURES BÉNÉFICIAIRES DE MICROCRÉDITS

Pour définir dans quelle mesure l'approche quantitative n'est pas qu'un simple débat théorique, celle qualitative tente de comprendre les contraintes auxquelles les entrepreneures bénéficiaires des microcrédits dans la ville de Lubumbashi ont été confrontées notamment : le faible niveau d'instruction, la mauvaise utilisation du crédit obtenu, l'absence de demande, la faiblesse du montant de crédit obtenu, le taux d'intérêt élevé, les taxes à payer, l'absence du soutien du conjoint (e), les raisons familiales, la non affiliation aux réseaux sociaux, etc.

~ 48 ~

observations faites en d'autres lieux et rapportées par la littérature, certains traits originaux apparaissent néanmoins. Les raisons données par les unes et les autres pour expliquer l'échec sont compréhensibles qu'elles n'appellent aucun commentaire supplémentaire à bien de choses.

§ Faible niveau d'études

La première contrainte concerne le faible niveau d'études des entrepreneures bénéficiaires de microcrédit à Lubumbashi. Cependant, la conduite d'une entreprise doit toujours tendre vers plus d'efficacité. Cette faiblesse du niveau d'instruction est perçue par les entrepreneures comme une contrainte majeure dans le développement de leurs activités.

§ Utilisation du crédit obtenu

La deuxième contrainte concerne l'utilisation du crédit obtenu. Ainsi, les entrepreneures interrogées dans le cadre de cette recherche pensent que les utilisations les plus importantes sont : « assurer l'avenir de ses enfants », « assurer la sécurité et le bien-être de la famille ». Une large partie des microcrédits est utilisée pour la consommation comme le témoignent ces entrepreneures :

« Mes enfants ont été chassés de l'école pour n'avoir pas payé les frais scolaires. Quand les enfants sont à l'âge scolaire...c'est difficile. » (Romain, 38 ans, marié, 7 enfants, vendeur des produits de l'alimentation) ».

« Je suis une femme âgée de cinquante-trois ans. Je me suis mariée à un homme avec qui j'ai eu cinq enfants. En effet le microcrédit obtenu m'avait servi à soutenir plusieurs dépenses comme l'achat des vêtements, les frais scolaires de mes enfants et la restauration au quotidien. Cela m'a conduit à une faillite, car le crédit obtenu fut mal orienté ».

§ Absence de demande

La troisième contrainte concerne la similitude des activités pratiquées par les entrepreneures, qui mène à une rapide saturation du marché. Cette saturation de l'offre par rapport à la demande et aux besoins au niveau local se traduit par des marges de profit très faibles et une concurrence omniprésente. La forte concurrence est la raison avancée par les entrepreneures interviewées exerçant le petit commerce de l'alimentation.

Nous soulignons qu'au-delà de l'utilisation non rationnelle du crédit obtenu, la difficulté à garder les clients a été signalée par quelques entrepreneures de notre échantillon :

« Je ne me suis pas beaucoup investie, car mes activités n'allaient pas bien. Mais le souci, c'est que je n'arrive pas à réaliser des profits à cause de la concurrence...J'ai essayé de garder les clients, mais je n'ai pas réussi. » (Nicole, 41 ans, mariée, 6 enfants, vendeuse des produits alimentaires)

« Pendant 15 ans, je vends les produits agricoles, avec un point de vente. Je vendais tout. Mais depuis 2014, les activités ne tournent pas bien. J'ai arrêté, car je voulais avoir une autre activité rentable, que je gagne ma vie, et que je la gagne bien. Je propose aux IMF d'instaurer un système de formation qui pourrait nous aider à avoir une connaissance des réalités du marché

~ 49 ~

rempli des entrepreneures qui vendent les mêmes articles et des tracasseries » (Pascale, 47 ans, marié, 5 enfants, vendeur des produits alimentaires)

§ Faiblesse du montant de crédit obtenu

Bien que les entrepreneures lushois trouvent auprès des IMF une importante source de financement, celle-ci semble très insuffisante et constitue sûrement un obstacle pour le développement efficient de leurs activités.

« Le plus compliqué est de trouver une IMF qui accorde un montant pouvant permettre de faire de bonnes affaires. Je suis parfois obligée de recourir auprès des amis qui croient en mon projet. » (KANONGE, 36 ans, en concubinage, 3 enfants, vendeur des chaussures usagées)

« Pour financer mes activités, je n'ai pas seulement sollicité le microcrédit, car, le montant est trop faible et aussi j'avais mes épargnes personnelles qui me suffisaient pour démarrer. » (Felix, 45 ans, marié, 6 enfants, vendeur alimentation)

§ Taux d'intérêt

Nous soulignons qu'au-delà de la faiblesse du montant du crédit, la hauteur des taux d'intérêt a été signalée.

« Le taux d'intérêt fixé par les IMF est trop élevé. C'est décourageant...Chaque fois que je sollicite le crédit, je rembourse difficilement et quand j'en parle à mes amies, elles essayent de me décourager. Elles me disent que c'est trop, etc. » (MWAMBUYI, 44 ans, divorcée, 4 enfants, vendeuse des habits usagés)

« Pour un petit montant, le microcrédit avec un taux d'intérêt élevé est très risqué, car, en affaires, rien n'est sûr ; aujourd'hui ça peut marcher, demain non. » (Rosalie, 40 ans, mariée, 5 enfants, vendeuse des produits alimentaires)

§ Taxes à payer

Le motif « les difficultés à payer les taxes ». Pour ces entrepreneures, la multiplicité des taxes à payer réduit la marge bénéficiaire. Cela tient au fait que les taxes constituent pour les entrepreneures une charge qui vient diminuer son profit, alors qu'elle est fondée sur le mobile de maximisation du profit.

« Je suis une femme âgée de quarante-huit ans, divorcée avec sept enfants. Pendant 3 ans, je paye de différentes taxes. Celles-ci réduisent sensiblement les marges bénéficiaires. Je n'arrive pas à réaliser de bonnes affaires, alors j'ai jugé bon d'arrêter avec les activités en attendant que ma situation financière s'améliore » (MWAMBUYI Fora, 47 ans, 5 enfants, vendeuse des chaussures usagées)

§ Absence de soutien du conjoint

Outre les contraintes mentionnées, d'autres obstacles empêchent ou freinent l'activité entrepreneuriale. Il s'agit de manque de soutien de leur conjoint (e). Ces entrepreneures étaient obligées d'abandonner ou de négliger leurs activités en vue de préserver leur mariage et le statut

" 50 "

social qu'il leur confère. Des entretiens réalisés mettent en évidence la tension permanente au sein des foyers :

« Avant les activités prenaient 100% de mon temps et de ma vie. Aujourd'hui mon mari en a marre parfois et cela, malgré des aménagements d'emploi du temps. Pour lui, je dois passer davantage de temps auprès des enfants. » (Huguette, 31 ans, mariée, 2 enfants, vendeuse des habits usagés)

« Il aurait fallu avoir une conjointe qui me soutienne. Ma conjointe s'oppose à l'exercice de mes activités entrepreneuriales. Pour elle, je ne joue plus correctement mon rôle en tant que père (...). Donc, il fallait que j'arrête. » (Déphao, 42 ans, mariée, 5 enfants, vendeur des habits usagés)

« Je suis mère de famille et avais de longues absences de la maison du fait de mes activités. Pour mon mari, cela n'est pas évident. Du coup, je me dis que ce n'est pas la peine de continuer. » (Adèle, 38 ans, 4 enfants, vendeuse des habits usagés)

Les témoignages des entrepreneures bénéficiaires des microcrédits de notre échantillon s'accordent à affirmer l'importance du soutien du conjoint ou de la conjointe au niveau du développement de leurs activités.

CONCLUSION PARTIELLE

Au cours de ce chapitre, il a été question de montrer l'impact qu'à les IMF sur le développement des petits commerces lesquelles l'entrepreneuriat est assis en vue d'améliorer sa performance financière. En outre, nous avons cherché à vérifier notre hypothèse avec l'analyse de nos données de recherche issues des rapports des entrepreneurs bénéficière du microcrédit.

Après nos analyses, nous sommes parvenus à affirmer notre hypothèse qui stipulait que la réussite dans le domaine entrepreneurial pourrait être expliquée par plusieurs raisons : l'expérience, résilience, bonne gestion de fonds obtenus, l'éducation entreprendre etc.

3.7. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

En qualité de chercheur que nous sommes, nous recommandons aux dirigeants des IMF de veiller à créer de la valeur par un avantage concurrentiel en distinguant les activités principales des activités de soutient tout en ayant des marges de manoeuvre.

Pour ce faire, les managers doivent :

§ Créer une nouvelle source des valeurs par l'innovation de nouveaux produits

§ Renforcer les activités ou les éléments les moins exploités par les IMF

§ Exclure les éléments qui n'apportent pas de la valeur.

" 51 "

CONCLUSION GÉNÉRALE

Le but de cette recherche était d'examiner et d'appréhender la situation des entrepreneures congolaises (lushois) bénéficiaires de microcrédit en termes des facteurs individuels, organisationnels et contextuels qui soutiennent l'entrepreneuriat ainsi que les obstacles auxquels ils font face. Cette recherche a reposé sur l'analyse de 60 entretiens semi directifs, menés auprès de différents acteurs. Nous avons interviewé des entrepreneures bénéficiaires des microcrédits qui sont encore en activité (37) et celles qui sont en arrêt d'activité (23). En complément de ce corpus principal d'interviews, nous avons interviewé de différents intervenants dans le secteur de la microfinance (2), ce qui nous a permis de bénéficier d'une vision globale de l'objet de recherche, et de son environnement.

Afin de mieux comprendre leur situation, nous nous sommes penchés, dans un premier temps, sur l'étude d'un ensemble d'articles et de travaux sur les entrepreneures bénéficiaires de microcrédit et d'autres sur l'entrepreneuriat afin d'établir une idée plus précise sur le profil de cette catégorie professionnelle ainsi qu'un ensemble d'indicateurs les concernant : leur profil, les caractéristiques de leurs entreprises, l'environnement dans lequel elles évoluent et les difficultés qu'elles rencontrent dans leur aventure entrepreneuriale.

Dans notre étude, nous accordons un intérêt tout particulier au concept entrepreneur. Ainsi, pour saisir ce concept, nous conjuguons une perspective historique et une vision dynamique qui mettent en relief son évolution dans les recherches entrepreneuriales. Ainsi, différentes théories ont été évoquées.

Dans un deuxième temps, nous avons examiné la position qu'occupe l'entrepreneur au sein de la société congolaise. La recension des écrits de diverses sources (recherches académiques, rapports d'organisations internationales et nationales) démontre l'existence d'un écart entre les progrès récents réalisés au plan politico-juridique et la persistance d'une vision sociale très traditionnelle du rôle des entrepreneures dans la société congolaise.

Dans un troisième temps, nous avons mobilisé un ensemble d'approches utilisées dans les travaux sur l'entrepreneuriat, ce qui nous a permis d'élaborer nos différentes propositions de recherches qui correspondent au contexte de notre étude.

A l'issue de notre analyse des données récoltées sur le terrain, un ensemble de résultats a pu être dégagé. Les résultats de notre étude montrent qu'il y des particularités spécifiques à l'entrepreneuriat congolais, selon le profil de chaque groupe de entrepreneures. Cela témoigne de la réalité plurielle de l'entrepreneuriat en RDC, qui peut susciter un intérêt auprès des praticiens et des théoriciens de ce phénomène. Malgré la diversité de la réalité des entrepreneures interviewées, certains aspects les rapprochent. Néanmoins, on observe une situation paradoxale : d'une part, les entrepreneures ont été amenées à chercher des suppléments en exerçant un certain nombre d'activités génératrices de revenus en vue d'assurer l'essentiel de l'approvisionnement familial, d'autre part, ils font face à des difficultés.

~ 52 ~

Globalement, notre étude nous a permis de constater l'existence d'une diversité de facteurs favorables et/ou défavorables au développement de l'entrepreneuriat à Lubumbashi.

Les récits des entrepreneures nous informent que l'entrepreneuriat constitue une solution à leur bien-être, car il préserve leur ménage de la misère, mais également, il constitue une réponse sociale : équilibre au sein de la famille, émancipation et stabilité sociale, satisfaction et accomplissement personnel, etc. En revanche, cela ne crée pas vraiment un véritable bouleversement dans les rapports sociaux de genre. Car les entrepreneures interviewées inscrivent leur choix entrepreneurial dans un parcours extrêmement lié à leurs vies personnelles et familiales.

Le contexte dans lequel évoluent les entrepreneures lushois constitue un obstacle de taille face à l'évolution de leur aventure entrepreneuriale. Comme nous avons pu le constater, certaines pratiques et comportements contribuent à maintenir une discrimination vis-à-vis des entrepreneures.

Globalement, la diversité de situations familiales (mariées, veuves, divorcées, célibataires ayant des enfants en bas âge) nous a permis d'examiner la spécificité du phénomène de l'entrepreneuriat en RDC en général et à Lubumbashi en particulier. Si ces entrepreneures ne sont pas représentatives de la population féminine dans sa totalité, néanmoins elles expriment des modèles sociaux de plus en plus visibles.

En bref, nous soulignons la bravoure des entrepreneures rencontrées, dans ce contexte contraignant, à réussir leur projet entrepreneurial et leurs vies. Ce travail nous a permis d'analyser les articulations entre la vie familiale et celle professionnelle de ces entrepreneures, en se basant sur leur profil socio démographique et sur les stratégies déployées pour concilier leurs différentes responsabilités. Leur modèle est intéressant vu leur diversité sociale et celle de leurs situations familiales.

De cette recherche, il ressort qu'au niveau des facteurs individuels de l'entrepreneur, nous sommes parvenues à montrer que le genre de l'entrepreneure qui bénéficie de microcrédit, sa taille de crédit expliquent l'entrepreneuriat.

Au niveau des facteurs relatifs aux caractéristiques de l'organisation, nous avons pu conclure que la taille du crédit obtenu, et la nature des activités expliquent l'entrepreneuriat.

La problématique du microcrédit et l'entrepreneuriat, a certes été débattue aussi bien par la littérature théorique qu'empirique. Les facteurs individuels, organisationnels et environnementaux apparaissent sous diverses formes dans la plupart de recherches portant sur l'entrepreneuriat. La plupart des recherches se sont limitées à des facteurs sommaires de l'entrepreneuriat. Par contre, la prise en compte de tous ces facteurs est une dimension très rare. Toutefois, l'originalité de ce mémoire réside dans son aspect de prendre en compte un grand nombre de facteurs susceptibles d'expliquer l'entrepreneuriat. Notre étude est l'une des premières à tester simultanément plusieurs facteurs et l'influence concomitante de ces derniers. Ceci pourrait contribuer à situer sa pertinence dans une perspective d'entrepreneuriat.

~ 53 ~

LIMITES DE L'ÉTUDE

Celles-ci ouvrent en même temps de pistes pour la conduite d'études complémentaires et d'approfondissements. La plupart de ces limites sont liées à la nature de notre travail empirique. Ces limites sont acceptables dans la mesure où cette base des données représente les seules données disponibles sur les entrepreneurs bénéficiaires des microcrédits à Lubumbashi permettant d'interpréter la question de l'entrepreneuriat. De plus, le fait que cette base des données se concentre uniquement sur les entrepreneures bénéficiaires des microcrédits à Lubumbashi permet de prendre en compte et mettant en valeur la pertinence de nos résultats.

Tout d'abord au niveau méthodologique, notre travail est dans une large mesure mixte et chaque procédé comporte des faiblesses, mais, heureusement, les déficiences de l'une sont rarement celles de l'autre. En plus une variété d'imperfections de méthodes permettent au chercheur d'associer leurs forces respectives et aussi de compenser pour leurs faiblesses et limites particulières.

La première limite méthodologique de cette recherche a trait au modèle de recueil de données et au terrain d'application de l'étude. Sur le plan pratique nous ne pouvions couvrir toutes les entrepreneurs bénéficiaires des microcrédits éparpillées sur toute la ville de Lubumbashi, ville sur laquelle porte notre étude. Ces limites sont inhérentes à la faiblesse de la taille de l'échantillon, les dirigeants des IMF ont pu tenter de présenter leur organisation sous un bon angle, la non-disponibilité et le refus de certaines entrepreneures de coopérer avec nous malgré la garantie de confidentialité. Le choix du terrain d'enquête peut paraitre discutable dans le sens où les résultats demeurent contextualisés, et propres à une entreprise ; au secteur particulier de la microfinance. Par ailleurs, le questionnaire et les guides d'entretiens utilisés dans cette étude sont perfectibles.

Une autre limite de ce travail tient à la délimitation de la population des entrepreneures établies que nous avons interrogées. Notre étude a porté sur des entrepreneures bénéficiaires des microcrédits, de 2020 à 2022, principalement auprès des IMF Finca, Tujenge, qui concentre l'essentiel de ces entrepreneures à Lubumbashi, cela pour des raisons d'accès aux données, et de représentativité. Compte tenu de cette restriction, notre étude comporte certaines limites en termes de validité externe. Par conséquent, les résultats ne peuvent être généralisés à l'ensemble de la population congolaise.

Une autre limite de ce travail réside dans la nature des données de notre étude, qui sont limitées à une ville congolaise (Lubumbashi). De ce fait, étant donné que chaque ville de la RDC présente ses spécificités, il ne faut pas ignorer les risques d'une généralisation des résultats sur l'ensemble du pays.

Une autre limite concerne la non prise en compte de l'influence d'autres facteurs qui ne sont pas expliqués dans notre modèle et qui pourraient être pertinents pour expliquer l'entrepreneuriat notamment : l'ethnie, la fréquence de crédit, l'âge de l'organisation, le lieu d'emplacement, la religion, etc. Ces facteurs peuvent devenir, par la suite, des pistes de recherches ultérieures. Il conviendrait de dupliquer le modèle proposé en y introduisant ces facteurs afin d'accroitre le pouvoir explicatif de ce dernier.

~ 54 ~

L'étude gagnerait aussi à être étendue à plusieurs IMF Lushoises afin d'accroitre sa validité externe. Une autre limite tient au fait que cette étude n'a pas la prétention d'offrir un panorama exhaustif de toutes les dimensions de l'entrepreneuriat.

D'autres dimensions existent et peuvent avoir une influence positive sur l'entrepreneuriat. La contribution de la présente thèse de doctorat à l'amélioration des connaissances sur les facteurs qui maintiennent l'entrepreneuriat des entrepreneures de microcrédit et les obstacles auxquelles ils font face. La notion d'entrepreneuriat permet de dégager des voies de recherche intéressantes pour la recherche en entrepreneuriat.

LES PISTES POUR LES PROCHAINES RECHERCHENT

Compte tenu des limites qui viennent d'être énumérées, les résultats de l'étude permettent d'entrevoir de nouveaux champs de recherche utiles aux entrepreneures bénéficiaires des microcrédits, aux dirigeants des IMF, mais aussi aux pouvoirs publics pour remédier à ces limites.

Les résultats obtenus de cette étude gagneraient certainement en élargissant les interviews qualitatives auprès d'autres entrepreneures ayant arrêté les activités jusqu'à atteindre une représentativité théorique, afin de construire un modèle définitif des obstacles à l'entrepreneuriat à Lubumbashi.

L'étude pourrait être étendue à d'autres villes congolaises. L'objectif serait de vérifier la réalisabilité de nos résultats ou d'identifier d'autres facteurs intervenant dans la relation entre l'accès des entrepreneures au microcrédit et l'entrepreneuriat. Une telle démarche offre l'avantage non seulement d'accroitre le pouvoir de généralisation des résultats obtenus à partir de la ville de Lubumbashi, mais également de formuler des conclusions fondées sur les analyses comparatives.

Une dernière voie de recherche à propos du caractère multifactoriel du phénomène entrepreneurial, concerne l'intérêt d'effectuer une étude comparative avec d'autres régions (environnements). Une telle étude consisterait à confirmer nos résultats par un échantillon plus large et fiable. Elle permettrait aussi de dégager les différences et les ressemblances des facteurs influençant l'entrepreneuriat.

En définitive, ce mémoire a permis d'éclairer, au moins en partie, la problématique des programmes de microfinance sur l'entrepreneuriat. Nous espérons mettre à jour certaines pistes permettant de prévenir les difficultés d'adaptation de l'accès des entrepreneures au microcrédit à la promotion de l'entrepreneuriat. Il s'avère clair que ce champ d'investigation pourrait offrir des perspectives de recherches futures, afin de pouvoir identifier le degré de corrélation entre les programmes proposés par les IMF et les besoins des bénéficiaires, pour tenter d'en atténuer, voire éliminer les impacts négatifs.

~ 55 ~

BIBLIOGRAPHIE

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18. Nassima, M. F. (s.d.). La problématique de financement bancaire des PME en Algérie: Cas des PME de la Wilaya de Bejaia. 2003.

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" 56 "

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22. BEDECARRATS, F. (2013). La microfinance entre utilité sociale et rentabilité financière (L'Harmattan). Paris.

23. 17. CONSTANT, A.-S., & LEVY, A. (2015). Réussir mémoire, thèse et HDR. Gualino lextenso éditions.

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Universitaire de la Francophonie.(AUF) 42. LOKOTA EKOT'E Panga. (1994). La crise de l'industrialisation. La problématique des activités informelles et les perspectives du développement endogène en Afrique Subsaharienne : cas du Zaïre. Louvain-la-Neuve: Ciaco.

~ 57 ~

ANNEXES

GRILLE D'ENTRETIEN AVEC LES ENTREPRENEURES BÉNÉFICIAIRES DE MICROCRÉDIT À LUBUMBASHI EN ACTIVITÉ

A. Caractéristiques de l'enquêtée

B.

1. Quel âge avez-vous ?

§ 20 - 25 ans

§ 26 - 30 ans

§ 31 - 35 ans

§ 36 - 40 ans

§ 41 - 45 ans

§ Plus de 45 ans

2. Quel est votre niveau d'instruction ?

§ Sans instruction

§ Primaire

§ Secondaire

§ Autre (à préciser)

3. Quelle est votre situation matrimoniale ?

§ Célibataire

§ Marié (e)

§ Divorcé (e)

§ Veuf (ve)

4. Combien d'enfants avez-vous en charge ?

§ Pas d'enfant

§ 1 à 5 enfant (s)

§ Plus de 5 enfants

5. Quel est l'âge de vos enfants

§ 1 - 5 an (s)

§ 6 - 10 ans

§ 11 - 15 ans

§ Plus de 15 ans

6. Expérience professionnelle antérieure

§ Moins d'un an - 1 à 5 an (s)

§ 6 à 10 ans

§ Plus de 10 ans

7. Quelle est votre motivation entrepreneuriale ?

§ Goût d'entreprendre

§ Manque d'emploi

§ Revenu insuffisant

§ Exemple de l'entourage

" 58 "

8. Le montant du micro crédit obtenu est-il suffisant ?

§ Oui Non

9. Si non, avez-vous d'autres sources de financement ? lesquelles

§ Les économies personnelles

§ Le soutien financier de la famille

§ Autre : (à préciser)

10. Comment avez-vous utilisé le micro crédit obtenu ?

§ Une seule activité

§ Diverses activités

§ Autre : (à préciser)

11. Vos activités sont-elles rentables ?

§ Oui Non

12. Avez-vous rencontré des difficultés dans l'exercice de vos activités ?

§ Oui Non

13. Si oui, quelles sont ces difficultés ?

§ Manque de capacité managériale

§ Faible niveau d'instruction

§ Conciliation vie privée et professionnelle

§ Autre : (à préciser)

14. Avez-vous bénéficié d'un quelconque soutien ?

§ Oui Non

15. Si oui, quel type de soutien ?

§ Soutien technique

§ Soutien financier

§ Soutien moral

§ Autre : (à préciser)

16. Combien d'heures par semaine consacrez-vous à vos activités ?

§ 10 - 20 heures

§ 21 - 25 heures

§ 26 - 30 heures

§ 31 - 35 heures

§ Plus de 35 heures

17. Appartenez-vous à un réseau social ?

§ Oui Non

18. Avez-vous un entrepreneur dans votre entourage ?

§ Oui Non

19. Que reprochez-vous au système de microcrédit mis en place au sein de votre institution ?

Nous vous remercions

~ 59 ~

Annexe 2 - GRILLE D'ENTRETIEN AVEC LES ENTREPRENEURES BÉNÉFICIAIRES DE MICROCRÉDIT EN ARRET D'ACTIVITÉ C. Caractéristiques de l'enquêtée

1. Quel âge avez-vous ?

25-34

35-44

45-54

+ 55 ans

2- Quel est votre niveau d'instruction ?

Primaire

Secondaire

Non scolarisée

Autre :

3. Quelle est votre situation matrimoniale ?

Célibataire

Mariée

Divorcée

Veuve

4. Combien d'enfants avez-vous en charge ?

I. L'Activité

1. En quelle année avez-vous sollicité le microcrédit ? :

2. En quelle année avez-vous arrêté de solliciter le micro crédit ?:

II. Rentabilité et santé de l'entreprise

3. Diriez-vous qu'avant la cessation les affaires se portaient ?

4. Diriez- vous que votre affaire était rentable ?

III. Difficultés rencontrées

5. a. Aviez-vous rencontré des difficultés dans votre activité ?

b. Si oui, Parmi les difficultés que je m'en vais vous citer, dites-moi celles que vous avez rencontrées (Plusieurs réponses possibles) ?

§ Faible niveau d'instruction

§ Hauteur du taux d'intérêt

§ Multiplicité de taxes à payer

§ Difficultés à garder les clients

§ Non affiliation dans les réseaux sociaux

§ Forte concurrence

' 60 '

§ Difficultés dans la gestion quotidienne

§ Faiblesse du montant du crédit obtenu

6. Quand ont-elles débuté ?

§ De temps en temps vous rencontrez des difficultés ?

7. Selon vous, à quoi étaient-elles dues ?

§ Mal préparée à gérer une entreprise

§ Manque d'accompagnement

8. Ces difficultés sont-elles à l'origine de l'arrêt de l'activité ?

§ Oui et Non

9. Si non, quelle autre raison vous a emmené à cesser votre activité ?

§ Fongibilité du crédit obtenu

§ Manque d'accompagnement

§ Manque de soutien des IMF

§ Obligations familiales

§ Autres (à préciser)

IV. Développement de l'entreprise

10. Vous arrivait-il de faire ponctuellement appel à des personnes pour vous aider dans votre activité ?

§ Oui Non

V. Accompagnement

11. En dehors du domaine financier, avez-vous bénéficié d'un accompagnement, c'est-à-dire d'aides, conseils et suivis prodigués par des personnes rattachées à l'IMF ou pas, autres que votre conseiller ?

§ Oui Non

12. Si non, pourquoi ne vous êtes-vous pas fait accompagner ?

§ Vous n'en aviez pas besoin

§ Cela ne vous a pas été proposé

§ Vous ne voyiez pas qui peut vous aider

§ Autre :

13. Si oui. Dans quel domaine

§ Pour les formalités administratives et/ou juridiques ?

§ Pour la gestion quotidienne de votre entreprise ?

§ Sur le plan comptable et/ou fiscal ?

§ Sur le plan commercial/marketing ?

§ Sur le plan informatique/logistique ?

§ Pour accéder à un réseau professionnel ?

§ Autre :

14. Qui vous a prodigué cette aide ?

§ IMF

§ Structure d'appui autre que l'IMF

§ Proches

Nous vous remercions

" 61 "

§ Autres :

15. D'une manière générale, diriez-vous que, suite à cet accompagnement, vos pratiques dans la gestion de vos activités avaient :

§ Totalement changé

§ Beaucoup changé

§ Un peu changé

§ Pas du tout changé

16. L'accompagnement que vous avez reçu vous a-t-il été utile ?

§ Oui Non

17. Diriez- vous que les personnes qui vous ont accompagné étaient...

§ Compétentes

§ Disponibles

§ Pédagogues

§ Autre

VI. Situation professionnelle et revenu

18. Tiriez- vous un revenu personnel de votre activité ?

§ Oui Non

19. En dehors du revenu de votre activité, aviez-vous d'autres revenus supplémentaires ?

§ Oui Non

20. votre expérience de création vous a-t-elle été utile ?

§ Oui Non

21. Si oui : En quoi cela vous a été utile ?

§ Acquérir de nouvelles compétences ?

§ Vous construire un réseau professionnel ?

§ Reprendre confiance en vous ?

§ Autre :

2018 : ; 2019 : ; 2020 : ; 2021 : ; 2022 : et

2023 :

~ 62 ~

Annexe 3 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES DES IMF ET AUTRES INTERVENANTS

Pour les IMF et autres intervenants, les informations suivantes permettant d'évaluer leurs performances, sur une période de trois à cinq ans devraient être collectées, mais ces informations ont été jugées confidentielles par les IMF :

I. PROFIL

Formation suivie : Sciences de gestion :

Autres formations :

II. AVIS

1. Avez-vous entendu parler du phénomène du micro crédit en rapport avec l'entrepreneuriat congolais ?

2. Si oui, qu'en pensez-vous ?

:

3. Selon vous, pourquoi ces entrepreneurs contractent-elles un micro crédit ?

:

4. Quelle est la proportion des entrepreneurs bénéficiaires de crédits par rapport au total des adhérents ? :

5. Avez-vous des critères spécifiques d'attribution du micro crédit ? :

6. Si oui, lesquels ?

§ Être majeur

§ Avoir une activité génératrice de revenus

§ Être membre d'un groupe de crédit solidaire

§ Verser le 10% du montant sollicité

7. Pensez-vous disposez de moyens efficaces pour encadrer ces agents a besoin de financement et leur permettre de devenir entrepreneures ? :

8. Que faites-vous concrètement pour aider ces entrepreneurs?

:

9. Ce service est-il organisé avant ou après l'octroi de crédit ?

:

10. Combien d'entrepreneur avez-vous déjà financé dans la ville de Lubumbashi ?

11. Et combien par année que vous financer de 2013 à 2023 ?

5 : ; 2016

: ; 2017

:

;

 

2013 : . 2014 : ; 201

~ 63 ~

12. Quel genre est financé de plus
AUTRES INFORMATIONS

13. Quel est l'âge moyen des agents de crédit de votre institution ? R/

14. Quel est leur niveau d'instruction ? R/

15. Quelles formations les agents de crédit ont-ils suivi ? R/

16. Organisez-vous des formations à l'attention des agents de crédit ? R/

17. Si oui, quel type de formation ? R/

18. Combien de séances de formation organisez-vous avant l'octroi des microcrédits ?

:

Merci de votre collaboration.

' 64 '

TABLE DES MATIERES

ÉPIGRAPHE I

DÉDICACE II

REMERCIEMENTS III

LISTE DES TABLEAUX IV

LISTE DES FIGURES V

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES VI

RÉSUMÉ VII

0. INTRODUCTION GENERALE 1

1. PHENOMENE OBSERVE 2

2. PARTICULARITES DE L'ETUDE 3

3. PROBLEMATIQUE 4

4. HYPOTHESE 5

5. LE MODELE D'ANALYSE 6

5.1. LE MODELE EXPLICATIF 6

6. STRUCTURE DU TRAVAIL 7
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA MICROFINANCE ET

LA REVUE DE LA LITTERATURE 8

SECTION 1. CONSIDERATIONS GENERALES 8

1.1. CONTEXTE DE L'ETUDE 8

1.2. OBJECTIFS POURSUIVIS 10

a. Sur le plan personnel 10

b. Sur le plan scientifique 11

c. Sur le plan managérial 11

1.3. JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE 11

1.4. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 12

1.5. FONDEMENT SUR LA MICROFINANCE 12

1.5.1. Essai de définition de la micro finance 12

1.5.2. Fondements de la microfinance 12

1. 5.2.1. Les Institutions de Microfinance et PME 13

1.5.2.2. Les défis et contraintes des Institutions de Microfinance face aux besoins de

financement de petites et moyennes entreprises 13

1.5.3. Dualisme financier et besoins de financement des micros entrepreneurs 14

1.5.4. Contraintes du secteur bancaire : exclusion des petits emprunteurs 14

1.5.5. Secteur de la microfinance 15

1.5.5.1. Du microcrédit à la microfinance 16

~ 65 ~

1.5..5.1.1. Microcrédit 17

1.5.5.1.2. Micro - épargne 18

2.6. Microcrédit comme outil au service de l'entrepreneuriat 19

2.6.1.1. Microcrédit vue comme un outil inadapté aux plus pauvres - l'approche

institutionnaliste (ou minimaliste) 19

2.6.1.2. Microcrédit, un outil à la fois destiné aux pauvres et aux plus pauvres - l'approche

welfariste (ou maximaliste) 20

1.5.7. Le micro crédit en RDC 20

SECTION 2. LA REVUE DE LA LITTERATURE 21

a. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE 21

1. Théorie du capital humain 22

2. La théorie pull : opportunité et indépendance 23

3. La théorie push : nécessité et insatisfaction 24

b. REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE 25

CONCLUSION PARTIELE 28

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE ET DE LA VILLE

DE LUBUMBASHI 29

SECTION 1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE 29

II.1.1. Méthode de recherche 29

A. Méthodes de collectes des données 30

B. Méthodes d'analyse et traitement des données 30

II.1.2. Techniques de recherche 31

A. Technique documentaire 32

B. Technique d'entretien libre 32

SECTION 2. PRÉSENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI 32

2.1. Aperçu général 32

2.1.1. Situation géographique et administrative 32

2.1.2. Localisation et aspects physiques 33

a) Température 33

b) Climat 33

c) Relief 33

d) Précipitations 33

e) Humidité de l'air 33

f) Hydrographie 34

g) Composante spatio - régionale du développement 34

2.2. État de la ville de Lubumbashi 34

2.3. Facteurs socio-économiques 35

" 66 "

2.4. Économie urbaine et emplois 36

2.4.1. Groupes sociaux vulnérables 36

2.4.1.1. Répartition de la population par sexe et groupe d'âge en 1999 36

2.4.1.2. Accès au crédit 37

2.4.1.3. Finances locales 37

2.5. DIVERSITÉ DES IMF ÉTUDIÉES DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI 37

2.5.1. FINCA 38

2.5.2. IMF TUJENGE 39

CONCLUSION PARTIELLE 39

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES DONNEES ET DISCUSION DES

RESULTATS DE LA RECHERCHE 40

SECTION 1 : PROFIL SOCIO - DEMOGRAPHIQUE DES ENTREPRENEURS

BENEFICIAIRES DES MICROCREDITS A LUBUMBASHI 40

3.2.1. Identification des entrepreneurs selon l'âge 40

3.2.2. Identification des entrepreneurs selon le niveau d'études 41

3.2.3. Identification des entrepreneurs selon les expériences professionnelles antérieures 41

3.2.4. Identification des entrepreneurs selon la situation matrimoniale 41

3.2.5. Identification des entrepreneurs selon la taille de ménage 41

3.2.7. Identification des entrepreneurs selon le volume de crédit obtenu 42

3.2.8. Identification des entrepreneurs selon la nature de l'activité 42

3.2.9. Identification des entrepreneurs selon l'utilisation du crédit obtenu 42

3.2.10. Identification des entrepreneurs selon l'appartenance à un entourage

entrepreneurial 42

3.3. L 'ANALYSE DE L'IMPACT DES IMF DANS LES PETITS COMMERCES LUSHOIS

42

3.3.1. L'apport des IMF dans les trois marchés Lushois (Mzée, Radem, Express) 43

SECTION 2. PRESENTATION DES DONNEES 43

3.4. RÉSULTATS QUANTITATIFS 45

TEST DE NORMALITE 46

3.5. DISCUSSION DES RESULTATS ET VERIFICATION D'HYPOTHESE 46

3.6. CONTRAINTES QUI EXPLIQUENT L'ARRÊT D'ACTIVITÉ DES

ENTREPRENEURES BÉNÉFICIAIRES DE MICROCRÉDITS 47

CONCLUSION PARTIELLE 50

3.7. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 50

CONCLUSION GÉNÉRALE 51

LIMITES DE L'ÉTUDE 53

LES PISTES POUR LES PROCHAINES RECHERCHENT 54

" 67 "

BIBLIOGRAPHIE 55

ANNEXES 57

GRILLE D'ENTRETIEN AVEC LES ENTREPRENEURES BÉNÉFICIAIRES DE

MICROCRÉDIT À LUBUMBASHI EN ACTIVITÉ 57

Annexe 2 - GRILLE D'ENTRETIEN AVEC LES ENTREPRENEURES BÉNÉFICIAIRES

DE MICROCRÉDIT EN ARRET D'ACTIVITÉ 59

Annexe 3 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES DES IMF ET AUTRES

INTERVENANTS 62






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme