CHAPITRE QUATRIEME DISCUSSION
DES RESULTATS
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Après avoir présenté les résultats
de notre étude dans le troisième chapitre, ce quatrième et
tout dernier chapitre, discute et interprète les différents
résultats de nos investigations présentés dans le
troisième chapitre avec plus de détail. Ici, nous allons d'abord
procéder à l'interprétation des grands résultats.
Ensuite, nous allons donner l'importance de nos résultats et pour finir,
nous allons présenter les difficultés rencontrées suivit
des résultats obtenus et formuler quelques recommandations et
suggestions à la fin de ce chapitre.
IV.1 PRESENTATION DES PRINCIPAUX DES RESULTATS
Les principaux résultats qui composent notre étude
sont les suivants :
? Concernant le tableau N°3 en rapport avec le sexe des
enquêtés, Il ressort de ce tableau que 60,4% de notre
échantillon sont des femmes et 39,6 % de l'échantillon sont des
hommes. Cette grande proportion de femmes s'explique par le fait que les femmes
paraissent plus touchées par ce problème.
? Remarquons au tableau N°08 en rapport avec l'abonnement
de nos enquêtés à la REGIDESO, que, 65 de nos
enquêtés sur 106 soit un pourcentage évaluer à 61,3%
sont abonnés à la REGIDESO, tandis que 41 soit 38,7% de nos
enquêtés ne sont pas abonnés à la REGIDESO.
Malgré l'abonnement des habitants à la REGIDESO, cette
institution ne parvient pas à desservir l'eau suffisante à la
population du quartier Nyalukemba.
? Il est illustré dans le tableau N°09 que sur un
échantillon de 106 enquêtés, 48 soit 45,3% payent de la
REGIDESO à 20.000FC, 29 enquêtés soit 27,3% payent 15.000FC
; 17 abonnés seulement payent 25.000FC soit un pourcentage de 16%, 10 de
nos enquêtés payent la facture de 10.000FC à la REGIDESO,
et en fin seulement 2 abonnés payent la facture de 5.000FC. Ce qui nous
conduit à déduire la moyenne de payement de la facture de la
REGIDESO par les habitants du Quartier Nyalukemba à 15 000FC.
? Au vue du tableau N°10, sur un échantillon de
106 enquêtés, 49 reçoivent l'eau de la REGIDESO une seule
fois la semaine soit un pourcentage de 46,2% ; ce qui est encore un taux
très faible étant donné que l'eau est beaucoup
utilisée. 25 enquêtés soit 23,6% reçoivent l'eau de
la REGIDESO deux fois la semaine, 21 enquêtés affirment ne
reçoivent plus l'eau de la REGIDESO ce qui les poussent à
utiliser l'eau impropre à la consommation afin de répondre
à certains besoins qui nécessitent de l'eau, 8
enquêtés soit 7,5% seulement sur 106 reçoivent trois fois
par semaine l'eau de la REGIDESO, et en fin 3 soit 2,8% reçoivent quatre
fois la semaine. Ce qui constitue un problème
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sérieux étant donné que l'eau que la
population puise pendant ces jours ne suffit pas pour leur besoins.
? Le tableau N° 14 : en rapport avec les
causes de manque d'eau au quartier Nyalukemba, il ressort de nos enquêtes
que sur l'échantillon de 106 enquêtés, 36 soit 33,9%
affirment que la vétusté des conduites de la REGIDESO serait la
cause de cette situation, 24 soit 22,6% affirme l'hypothèse selon
laquelle l'explosion démographique serait parmi les causes de la
pénurie d'eau potable dans le quartier Nyalukemba, Alors que 14 soit
13,2% disent que l'exploitation abusive des arbres est parmi les causes de la
pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba, 13 répondants soit
12,3% affirment que le manque des moyens financiers conséquents pourrait
être parmi les causes, sur 106 répondants, 10 soit 9,4% affirment
que la déviation de la rivière Murhundu qui alimente la ville de
Bukavu en eau potable fait partie des causes profondes, et en fin 9 sur 106
répondants soit 8,5% sont d'accord que les constructions anarchiques
dans la ville de Bukavu sont à la base de cette situation.
? Au vue du tableau N° 15, notons que la carence d'eau
dans le quartier Nyalukemba débouche aux innombrables maladies surtout
celles d'origines hydriques soit 34 répondants sur 106 pour 32,1%. La
population n'ayant plus de choix entre l'eau potable et celle contaminée
par des microbes. Ainsi, sur les 106 répondants 32 affirme
l'hypothèse selon laquelle les infections vaginales et urinaires chez
les jeunes filles et femmes seraient aussi parmi les conséquences de
cette pénurie ; tandis que 16 soit 15,1% sur 106 disent que les
accidents de circulations des personnes à la quête de l'eau
potable sont aussi parmi les conséquences de la pénurie d'eau
dans le quartier Nyalukemba ; 15 répondants sur 106 soit 14,2% sont
d'accord que les noyades dans le Lac Kivu et ou dans la rivière Ruzizi
constituent une menace aux enfants à la recherche de l'eau ; et en fin 9
sur 106 répondants soit 8,4% disent que parmi les conséquences
qui peuvent découler de cette situation il y a également le
risque de viol, torture, et agression de la part des inciviques
retrouvés dans les rues.
? En rapport avec le tableau N°16 Tout problème
nécessite une solution durable correspondante. Les possibilités
d'apporter de manière permanente l'eau, un bien de première
nécessité devenu rare au quartier Nyalukemba n'est pas à
chercher à ailleurs. Cependant, ci-dessous sont les résultats :
32 répondants sur 106 soit 30,2% préconise la mise en place d'un
projet d'adduction d'eau potable, la dotation de la REGIDESO des moyens
financiers sur 106 enquêtés 26 affirment l'hypothèse soit
24,5%, le
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réaménagement des conduites de la REGIDESO sur
106 répondants 17 sont d'accord avec cette hypothèse soit 16%,
pour 106, 16 enquêtés soit 15,1% estiment que pour
éradiquer ce phénomène il lutter contre la construction
anarchique, la sensibilisation sur la coupe abusive des arbres serait un atout
majeur en fin de lutter contre la pénurie d'eau dans le quartier
Nyalukemba estiment 15 répondants soit 14,1% sur 106.
IV.2 INTERPRETATION DES RESULATS
Dans cette partie du travail, il sera question de porter une
interprétation sur les principaux résultats ayant trait à
nos hypothèses de départ. Il s'agit des résultats portant
sur les causes de la pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba, les
conséquences sanitaires et sociales de la pénurie d'eau dans le
quartier Nyalukemba et sur les stratégies à mette en place pour
éradiquer le problème de pénurie dans ce quartier.
Les données relatives aux causes de la pénurie
d'eau dans le quartier Ndendere renfermées dans le tableau n°14 de
notre troisième chapitre.
Elles renseignent que les éléments à la
base de la pénurie d'eau dans le Quartier Ndendere sont entre autres la
vétusté des conduites de la REGIDESO, l'explosion
démographique, l'exploitation abusive des arbres, et le manque des
moyens financiers conséquents sont les grandes causes de la
pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba.
Ces hypothèses sont confirmées par la REGIDESO
cité dans un journal de la Radio Jambo FM émettant à
Bukavu « l'ancienneté de son usine et la surpopulation de la
ville de Bukavu, sont les principales causes du manque d'eau potable. Elle
affirme faire de son mieux pour améliorer l'approvisionnement en eau
dans la ville de Bukavu. Aujourd'hui, la capacité de la REGIDESO
n'arrive plus à desservir toute la population de Bukavu. De fois la
rivière Murundu diminue son débit et les habitants de Kabare
dévient de l'eau pour irrigation de leurs champs. Nous avons beaucoup de
problèmes pour desservir l'eau potable mais nous faisons de notre mieux
», propos du chef technique à la REGIDESO Direction
Provinciale du Sud-Kivu Danien MUDEKEREZA.
Les résultats par rapport aux conséquences dans
ce travail sont renfermés dans le tableau n° 15 montrant que les
maladies surtout celles d'origines hydriques, les infections vaginales et
urinaires chez les jeunes filles et femmes, les accidents de circulations des
personnes à la quête de l'eau potable sont les principales
conséquences de la pénurie d'eau potable dans le quartier
Nyalukemba.
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Ces résultats ses rapprochent de ceux publiés
par l'OMS en Mars 2022 en marge de la Mondiale de l'eau Potable
célébrée tout 22 Mars de chaque année : On estime
que, chaque année, plus de 829 000 personnes meurent de diarrhée
à cause de l'insalubrité de l'eau potable et du manque
d'assainissement et d'hygiène. Cependant, la prévention de la
diarrhée est en grande partie possible et on pourrait, par exemple,
éviter chaque année la mort de 297 000 enfants de moins de cinq
ans si on luttait contre ces facteurs de risque. Lorsqu'il est difficile de se
procurer de l'eau, il arrive que les gens décident que le lavage des
mains n'est pas une priorité, ce qui augmente le risque de
diarrhée et d'autres maladies.
La diarrhée est la maladie la plus connue
associée aux aliments et à l'eau contaminée, mais elle
n'est pas la seule. En 2017, plus de 220 millions de personnes avaient besoin
d'un traitement préventif de la schistosomiase, une maladie aiguë
et chronique causée par des vers parasites qui peuvent être
présents dans l'eau.
Ce même communiqué indique qu'ils existent des
effets économiques et sociaux ; lorsque l'eau provient de points d'eau
améliorés et plus accessibles, les gens passent moins de temps et
font moins d'efforts pour la collecter, ce qui libère leur
productivité pour d'autres choses. Il peut aussi en résulter une
plus grande sécurité personnelle en réduisant les troubles
musculosquelettiques et en évitant les déplacements longs et
risqués pour aller chercher de l'eau. L'amélioration des points
d'eau implique aussi une baisse des dépenses de santé en
diminuant la probabilité de tomber malade et de devoir assumer des frais
de santé ; il est alors plus facile de maintenir la productivité
économique.
Lorsque les enfants sont particulièrement
exposés au risque de maladies d'origine hydrique, l'accès
à des points d'eau améliorés peut améliorer leur
santé, épargner le temps passé à la recherche de
l'eau et ainsi améliorer la fréquentation scolaire, ce qui aura
des conséquences positives à long terme sur leur vie.
Les résultats par rapport aux stratégies
proposées par les enquêtés afin de mettre fin au
problème de pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba se trouvant
dans le tableau n°16. Dans ce tableau, les enquêtés proposent
ce qui suit : la mise en place d'un projet d'adduction d'eau potable, la
dotation de la REGIDESO des moyens financiers, le réaménagement
des conduites de la REGIDESO et la lutter contre la construction anarchique
dans la ville de Bukavu seraient les stratégies pour éradiquer ce
problème.
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