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Pénurie d'eau potable et son incidence socio-sanitaire sur la population de la commune d'Ibanda. Cas du quartier Nyalukemba.


par Thierry BISOMA BUFOLE
Université du Cepromad Bukavu (UNCI/BKV) - Graduat 2022
  

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CHAPITRE QUATRIEME DISCUSSION

DES RESULTATS

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Après avoir présenté les résultats de notre étude dans le troisième chapitre, ce quatrième et tout dernier chapitre, discute et interprète les différents résultats de nos investigations présentés dans le troisième chapitre avec plus de détail. Ici, nous allons d'abord procéder à l'interprétation des grands résultats. Ensuite, nous allons donner l'importance de nos résultats et pour finir, nous allons présenter les difficultés rencontrées suivit des résultats obtenus et formuler quelques recommandations et suggestions à la fin de ce chapitre.

IV.1 PRESENTATION DES PRINCIPAUX DES RESULTATS

Les principaux résultats qui composent notre étude sont les suivants :

? Concernant le tableau N°3 en rapport avec le sexe des enquêtés, Il ressort de ce tableau que 60,4% de notre échantillon sont des femmes et 39,6 % de l'échantillon sont des hommes. Cette grande proportion de femmes s'explique par le fait que les femmes paraissent plus touchées par ce problème.

? Remarquons au tableau N°08 en rapport avec l'abonnement de nos enquêtés à la REGIDESO, que, 65 de nos enquêtés sur 106 soit un pourcentage évaluer à 61,3% sont abonnés à la REGIDESO, tandis que 41 soit 38,7% de nos enquêtés ne sont pas abonnés à la REGIDESO. Malgré l'abonnement des habitants à la REGIDESO, cette institution ne parvient pas à desservir l'eau suffisante à la population du quartier Nyalukemba.

? Il est illustré dans le tableau N°09 que sur un échantillon de 106 enquêtés, 48 soit 45,3% payent de la REGIDESO à 20.000FC, 29 enquêtés soit 27,3% payent 15.000FC ; 17 abonnés seulement payent 25.000FC soit un pourcentage de 16%, 10 de nos enquêtés payent la facture de 10.000FC à la REGIDESO, et en fin seulement 2 abonnés payent la facture de 5.000FC. Ce qui nous conduit à déduire la moyenne de payement de la facture de la REGIDESO par les habitants du Quartier Nyalukemba à 15 000FC.

? Au vue du tableau N°10, sur un échantillon de 106 enquêtés, 49 reçoivent l'eau de la REGIDESO une seule fois la semaine soit un pourcentage de 46,2% ; ce qui est encore un taux très faible étant donné que l'eau est beaucoup utilisée. 25 enquêtés soit 23,6% reçoivent l'eau de la REGIDESO deux fois la semaine, 21 enquêtés affirment ne reçoivent plus l'eau de la REGIDESO ce qui les poussent à utiliser l'eau impropre à la consommation afin de répondre à certains besoins qui nécessitent de l'eau, 8 enquêtés soit 7,5% seulement sur 106 reçoivent trois fois par semaine l'eau de la REGIDESO, et en fin 3 soit 2,8% reçoivent quatre fois la semaine. Ce qui constitue un problème

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sérieux étant donné que l'eau que la population puise pendant ces jours ne suffit pas pour leur besoins.

? Le tableau N° 14 : en rapport avec les causes de manque d'eau au quartier Nyalukemba, il ressort de nos enquêtes que sur l'échantillon de 106 enquêtés, 36 soit 33,9% affirment que la vétusté des conduites de la REGIDESO serait la cause de cette situation, 24 soit 22,6% affirme l'hypothèse selon laquelle l'explosion démographique serait parmi les causes de la pénurie d'eau potable dans le quartier Nyalukemba, Alors que 14 soit 13,2% disent que l'exploitation abusive des arbres est parmi les causes de la pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba, 13 répondants soit 12,3% affirment que le manque des moyens financiers conséquents pourrait être parmi les causes, sur 106 répondants, 10 soit 9,4% affirment que la déviation de la rivière Murhundu qui alimente la ville de Bukavu en eau potable fait partie des causes profondes, et en fin 9 sur 106 répondants soit 8,5% sont d'accord que les constructions anarchiques dans la ville de Bukavu sont à la base de cette situation.

? Au vue du tableau N° 15, notons que la carence d'eau dans le quartier Nyalukemba débouche aux innombrables maladies surtout celles d'origines hydriques soit 34 répondants sur 106 pour 32,1%. La population n'ayant plus de choix entre l'eau potable et celle contaminée par des microbes. Ainsi, sur les 106 répondants 32 affirme l'hypothèse selon laquelle les infections vaginales et urinaires chez les jeunes filles et femmes seraient aussi parmi les conséquences de cette pénurie ; tandis que 16 soit 15,1% sur 106 disent que les accidents de circulations des personnes à la quête de l'eau potable sont aussi parmi les conséquences de la pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba ; 15 répondants sur 106 soit 14,2% sont d'accord que les noyades dans le Lac Kivu et ou dans la rivière Ruzizi constituent une menace aux enfants à la recherche de l'eau ; et en fin 9 sur 106 répondants soit 8,4% disent que parmi les conséquences qui peuvent découler de cette situation il y a également le risque de viol, torture, et agression de la part des inciviques retrouvés dans les rues.

? En rapport avec le tableau N°16 Tout problème nécessite une solution durable correspondante. Les possibilités d'apporter de manière permanente l'eau, un bien de première nécessité devenu rare au quartier Nyalukemba n'est pas à chercher à ailleurs. Cependant, ci-dessous sont les résultats : 32 répondants sur 106 soit 30,2% préconise la mise en place d'un projet d'adduction d'eau potable, la dotation de la REGIDESO des moyens financiers sur 106 enquêtés 26 affirment l'hypothèse soit 24,5%, le

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réaménagement des conduites de la REGIDESO sur 106 répondants 17 sont d'accord avec cette hypothèse soit 16%, pour 106, 16 enquêtés soit 15,1% estiment que pour éradiquer ce phénomène il lutter contre la construction anarchique, la sensibilisation sur la coupe abusive des arbres serait un atout majeur en fin de lutter contre la pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba estiment 15 répondants soit 14,1% sur 106.

IV.2 INTERPRETATION DES RESULATS

Dans cette partie du travail, il sera question de porter une interprétation sur les principaux résultats ayant trait à nos hypothèses de départ. Il s'agit des résultats portant sur les causes de la pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba, les conséquences sanitaires et sociales de la pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba et sur les stratégies à mette en place pour éradiquer le problème de pénurie dans ce quartier.

Les données relatives aux causes de la pénurie d'eau dans le quartier Ndendere renfermées dans le tableau n°14 de notre troisième chapitre.

Elles renseignent que les éléments à la base de la pénurie d'eau dans le Quartier Ndendere sont entre autres la vétusté des conduites de la REGIDESO, l'explosion démographique, l'exploitation abusive des arbres, et le manque des moyens financiers conséquents sont les grandes causes de la pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba.

Ces hypothèses sont confirmées par la REGIDESO cité dans un journal de la Radio Jambo FM émettant à Bukavu « l'ancienneté de son usine et la surpopulation de la ville de Bukavu, sont les principales causes du manque d'eau potable. Elle affirme faire de son mieux pour améliorer l'approvisionnement en eau dans la ville de Bukavu. Aujourd'hui, la capacité de la REGIDESO n'arrive plus à desservir toute la population de Bukavu. De fois la rivière Murundu diminue son débit et les habitants de Kabare dévient de l'eau pour irrigation de leurs champs. Nous avons beaucoup de problèmes pour desservir l'eau potable mais nous faisons de notre mieux », propos du chef technique à la REGIDESO Direction Provinciale du Sud-Kivu Danien MUDEKEREZA.

Les résultats par rapport aux conséquences dans ce travail sont renfermés dans le tableau n° 15 montrant que les maladies surtout celles d'origines hydriques, les infections vaginales et urinaires chez les jeunes filles et femmes, les accidents de circulations des personnes à la quête de l'eau potable sont les principales conséquences de la pénurie d'eau potable dans le quartier Nyalukemba.

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Ces résultats ses rapprochent de ceux publiés par l'OMS en Mars 2022 en marge de la Mondiale de l'eau Potable célébrée tout 22 Mars de chaque année : On estime que, chaque année, plus de 829 000 personnes meurent de diarrhée à cause de l'insalubrité de l'eau potable et du manque d'assainissement et d'hygiène. Cependant, la prévention de la diarrhée est en grande partie possible et on pourrait, par exemple, éviter chaque année la mort de 297 000 enfants de moins de cinq ans si on luttait contre ces facteurs de risque. Lorsqu'il est difficile de se procurer de l'eau, il arrive que les gens décident que le lavage des mains n'est pas une priorité, ce qui augmente le risque de diarrhée et d'autres maladies.

La diarrhée est la maladie la plus connue associée aux aliments et à l'eau contaminée, mais elle n'est pas la seule. En 2017, plus de 220 millions de personnes avaient besoin d'un traitement préventif de la schistosomiase, une maladie aiguë et chronique causée par des vers parasites qui peuvent être présents dans l'eau.

Ce même communiqué indique qu'ils existent des effets économiques et sociaux ; lorsque l'eau provient de points d'eau améliorés et plus accessibles, les gens passent moins de temps et font moins d'efforts pour la collecter, ce qui libère leur productivité pour d'autres choses. Il peut aussi en résulter une plus grande sécurité personnelle en réduisant les troubles musculosquelettiques et en évitant les déplacements longs et risqués pour aller chercher de l'eau. L'amélioration des points d'eau implique aussi une baisse des dépenses de santé en diminuant la probabilité de tomber malade et de devoir assumer des frais de santé ; il est alors plus facile de maintenir la productivité économique.

Lorsque les enfants sont particulièrement exposés au risque de maladies d'origine hydrique, l'accès à des points d'eau améliorés peut améliorer leur santé, épargner le temps passé à la recherche de l'eau et ainsi améliorer la fréquentation scolaire, ce qui aura des conséquences positives à long terme sur leur vie.

Les résultats par rapport aux stratégies proposées par les enquêtés afin de mettre fin au problème de pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba se trouvant dans le tableau n°16. Dans ce tableau, les enquêtés proposent ce qui suit : la mise en place d'un projet d'adduction d'eau potable, la dotation de la REGIDESO des moyens financiers, le réaménagement des conduites de la REGIDESO et la lutter contre la construction anarchique dans la ville de Bukavu seraient les stratégies pour éradiquer ce problème.

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