UNIVERSITE DU CEPROMAD
Faculté : Technologie et Techniques de
Développement Option : Management et Développement
Communautaire
Par : BISOMA BUFOLE Thierry
Travail de Fin de Cycle présenté en vue de
l'obtention du diplôme de Graduat en Technologie et Techniques de
Développement
Option : Management et Développement
Communautaire
Directeur : C.T Nestor ZIHALIRWA
~ I ~
DECLARATION
Je déclare sur l'honneur que ce travail a
été écrit de ma plume, sans avoir sollicité d'aide
extérieure illicite, qu'il n'est pas la reprise d'un travail
présenté dans une autre institution pour évaluation, et
qu'il n'a jamais été publié, en tout ou en partie. Toutes
les informations (idées, phrases, tableaux, ...) empruntés ou
faisant référence, à des sources primaires ou secondaires,
ont été référencées à des sources
universitaires en vigueur. Je déclare avoir pris connaissance et
adhéré au code de déontologie pour les étudiants en
matière d'emprunt des citations et d'exploitation des sources.
Fait à Bukavu, le / /2023
BISOMA BUFOLE Thierry
~ II ~
CERTIFICATION
Ce modeste Travail de Fin de Cycle en Management et
Développement Communautaire portant sur « Pénurie d'eau
potable et son incidence socio-sanitaire dans la Commune d'Ibanda. Cas du
Quartier Nyalukemba » est soumis à la lecture après
notre approbation en qualité du Directeur dudit travail à
l'UNIVERSITE DU CEPROMAD (UNIC/ISGEA BUKAVU) pour l'année
Académique 2022-2023.
Fait à Bukavu, le / /2023
C.T Nestor ZIHALIRWA
Directeur
~ III ~
EPIGRAPHE
« Nous ne pourrons vaincre aucune maladie infectieuse qui
afflige les Pays en Développement tant que nous n'aurons pas
gagné la bataille pour l'eau potable, l'assainissement et les soins
de santé de base »
Kofi ANNAN.
~ IV ~
IN MEMORIUM
A vous regretté grand Père Joseph MURHEZI
BUFOLE, dont le destin n'a pas voulu que ayez savouré aux fruits du
labeur de votre petit fils. Le malheur de vous avoir perdu ne rayera jamais le
plaisir de vous avoir eu comme grand père.
Je suis ce que je suis grâce aux conseils que vous
me donnez chaque fois, vous étiez le meilleur conseillé que je
n'ai jamais eu.
Que votre âme repose en paix cher grand
père.
N V N
DEDICACE
A mes très chers parents : Marcellin MURHEZI
et Josiane
LUBALIKA.
A mes frères et soeurs Nathalie, Wyvine,
Cornely, Didier, Christelle, Bernadette, Mugoli, Atosha, Carine, Romain, et
Pamphile BUFOLE.
Nous vous dédions ce modeste travail
Que toute personne dont son nom n'est pas repris sur cette
liste trouve ici notre sentiment de gratitude ; nous sommes de
coeurs.
-' VI -'
REMERCIEMENTS
Au terme de notre premier cycle à l'UNIC Bukavu, il
nous est agréable de remercier de tous nos coeurs tous ceux qui de
près ou de loin, moralement, matériellement et physiquement
ont contribués de manière efficace à la réalisation
de ce travail.
Premièrement nous adressons nos sincères
remerciements à l'Eternel dieu Tout Puissant qui nous a donné
la force, la santé, et le courage tout au long de notre premier
cycle de ce parcours académique ;
Nous adressons nos remerciements aux autorités
académiques de l'UNIC BUKAVU et à tout le corps enseignant du
Département de Management et Développement Communautaire ;
particulièrement au C.T Nestor ZIHALIRWA qui en dépit de ces
multiples occupations a accepté de diriger ce travail en fin de le
rendre accessible aux lecteurs ;
Nous adressons également nos remerciements les plus
sincères au C.T Octave ZAHINDA pour les soutiens matériels et
financiers en vue d'achever le premier cycle de notre parcourt
académique ;
Nous pensons également à tous les compagnons qui
nous ont aidés avec quelques correctifs au cours de la rédaction
de ce travail, spécialement Mr. IRAGI KALIRI Bienvenu qui nous a
aidé avec les conseils techniques ;
A tous mes camarades : AKONKWA BAGERANYA Dieu-merci, BALEMBA
MATABARO Vianney, LUBUNGA LUNGELE Joyce, NABINTU MUHINGIRWA Carine, KATULA
BALUNGWE Espoir, KAHOMBOSHI JONATHAN, CIZA ISSA SAMUEL, BACHIBONE KALEMBERA
Eric, MUSENGA KAYEMBE Serge, BIHINGOYI MARAMUKE Nadia, et tous les camarades
avec lesquels nous avons
partagés les mêmes joies et peines durant toutes
les trois années de ce parcourt ;
~ VII ~
SIGLES ET ABREVIATIONS
C.T : Chef des Travaux
CEPROMAD : Centre de Promotion Pour les Managers en
Développement
HAB : Habitant
ISDR : Institut Supérieur de Développement
Rural
% : Pourcentage
Km : kilomètre
NC : Taille de l'échantillon corrigé
N : la taille de la population-mère (taille de
l'univers)
n : Taille de l'échantillon pour l'univers fini
ODD: Objectifs de Développement Durable
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PVD : Pays en voie développement
RDC : République Démocratique du Congo
REGIDESO : Régie de Distribution d'Eau
TFC : Travail de Fin de Cycle
UNIC : Université du CEPROMAD
UNICEF : Fond des Nations Unies pour l'Enfance
~ VIII ~
RESUM E DU TRAVAIL
Notre travail a porté sur « La
pénurie d'eau potable et son incidence socio-sanitaire dans la Commune
d'Ibanda. Cas du quartier Nyalukemba » la question principale
ayant motivé notre recherche était de mettre en lumière
les difficultés d'approvisionnement en eau potable dans la Commune
d'Ibanda, particulièrement dans le quartier Nyalukemba, et son incidence
sur le plan Social et Sanitaire.
Ce travail poursuivait comme objectif global : étudier
l'impact socio-sanitaire de la pénurie d'eau potable dans la Ville de
Bukavu. Spécifiquement cette étude a poursuivi les objectifs
suivants :
? Déterminer les causes de cette pénurie d'eau
potable et son incidence socio-sanitaire à la population dans le
quartier Nyalukemba ;
? Définir les stratégies à long terme pour
éradiquer la pénurie d'eau dans la ville de Bukavu et dans le
quartier Nyalukemba.
Pour y parvenir, nous avons utilisé une certaine
méthodologie composée de la méthode descriptive, et
techniques (la technique d'interview, la technique documentaire, la technique
d'observation libre, la technique d'enquête par questionnaire) afin de
vérifier les hypothèses dont nous avions émis dans cette
recherche.
Nous avons obtenus les résultats suivants : sur un
échantillon de 100%, 33,9% ont affirmé que la
vétusté des conduites de la REGIDESO est la cause majeur de cette
situation, mais aussi et 22,6% affirment l'explosion démographique dans
la ville de Bukavu est également la source de ce problème.
Les maladies d'origines hydriques et les infections vaginales
et urinaires chez les jeunes filles et femmes ont été
identifiée comme conséquences graves de cette pénurie
d'eau potable dans le quartier Nyalukemba respectivement 32,1% et 30,2%.
Pour les pistes de solution : 30,2% de nos répondants
préconisent la mise en place d'un projet d'adduction d'eau potable
à partir de la Rivière Ruzizi, alors que 24,5% estiment que la
dotation de la REGIDESO des moyens financiers.
Mots clés : pénurie, eau potable,
incidence, socio-sanitaire.
~ IX ~
ABSTRACT
Our work focused on «the shortage of drinking
water and his socio-sanitary incidence in the municipality of Ibanda. Case of
quarter Nyalukemba» The main question that motivated our research
was to highlight the difficulties of supply of drinking water in the
municipality From Ibanda, especially in quarter Nyalukemba, and his
socio-sanitary impact.
This work pursued as a global objective: to study the
socio-sanitary impact of the water scarcity in the municipality of Ibanda.
Specifically this study continued the following objectives:
? Identify the causes of this shortage and socio-sanitary
impact on the Nyalukemba neighborhood population;
? To define long-term strategies to eradicate the shortage of
drinking water in the city of Bukavu and in the Nyalukemba district
To achieve this, we used a certain methodology composed of
methods and techniques to verify our assumptions made in this research.
After investigation, we achieved the following results: On a
sample of 100, 33.9% said that the obsolescence of the conducts of the REGIDEO
is the major cause of this situation, but also and 22.6% affirm the demographic
explosion in the city of Bukavu is also the source of this problem.
Hydric diseases and urinary and vaginal infections of girls
and women identified as a serious consequence of this shortage, respectively
32.1% and 30.2%
For the solution tracks: 30.2% of our respondents advocate the
bets In place a drinking water supply project from the Ruzizi River, while
24.5% believe that the staffing of the financial means.
Keywords: Shortage, drinking water, incidence,
socio-sanitary.
~ X ~
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N°1 : Evolution de la population du quartier
Nyalukemba de 2012 - 2015 .23
Tableau N°2 : évolution de la population du
quartier Nyalukemba en 2015 par cellules et par
avenue .23
Tableau n°3 : Répartition de l'échantillon
par sexe 31
Tableau n° 4: Répartition de l'échantillon
selon l'âge 32
Tableau n° 5: Etat civil des enquêtés
..32
Tableau n°6 : Répartition de l'échantillon
par niveau d'étude ...32
Tableau 7 : Profession des enquêtés ...33
Tableau n°8 : Abonnement à la REGIDESO 33
Tableau n°9 : Montant des factures .33
Tableau n° 10: Approvisionnement en eau de la REGIDESO
34
Tableau n°11 : La source d'approvisionnement d'eau que la
population utilise 34
Tableau n° 12: Prix d'un bidon de 20L 35
Tableau n° 13 : Distance parcourue à la recherche
de l'eau 35
Tableau n° 14 Les causes de pénurie d'eau dans le
quartier Nyalukemba ..36
Tableau n° 15 les conséquences de la
pénurie d'eau potable 37
Tableau n° 16 Les pistes de solutions envisageables
..38
INTRODUCTION
--' 2 --'
« L'eau c'est la vie » dit un adage populaire. L'eau
est un élément indispensable à la croissance et au
développement des tous les êtres vivants de la terre en
général et de l'homme en particulier. D'après l'UNICEF et
l'OMS en 2004 l'Afrique subsaharienne et l'Océanie dispose des taux les
plus faibles de couverture en eau potable. Toujours selon ces deux
institutions, 42% de la population Afrique subsaharienne n'a toujours pas
accès à de l'eau de bonne qualité. Pour atteindre les OMD
concernant l'approvisionnement en eau, 260 000 personnes par jour jusqu'en 2015
doivent encore obtenir l'accès à des sources en eau de bonne
qualité. Or un accès insuffisant à l'eau et à
l'assainissement a des graves conséquences sur la santé humaine.
C'est pourquoi, la communauté internationale à travers
l'Organisation des Nations Unis a reconnu en novembre 2002 l'accès
à l'eau au-delà d'un besoin, mais comme un droit de l'être
humain.
Dans les PVD, les problèmes de pénurie d'eau
potable se posent avec acuité ; dans ces pays il y a parfois absence
d'infrastructures hydriques de qualité pouvant permettre ou faciliter un
approvisionnement meilleur en eau potable d'une façon durable dans leurs
milieux (urbains et ruraux). Le problème de captage de source d'eau se
trouvant à des longues distances, insuffisance des infrastructures
hydriques qualifiées ainsi que le sous-développement du secteur
énergétique.
La RDC n'est pas épargnée de ce
phénomène de pénurie d'eau potable ; malgré qu'elle
dispose d'énormes potentialités pour garantir un
approvisionnement meilleur et durable à toute la population, telles que
les fleuves, les lacs, les rivières, les sources d'eau... pouvant
permettre le captage voir même le forage pour faciliter
l'approvisionnement, chose étonnante est que la RDC n'a pas encore
réussi à développer son secteur énergétique.
Et cela suite aux multiples problèmes tels que l'insuffisance
d'infrastructure hydriques de qualité, la part du budget national
alloué à ce secteur qui reste toujours faible,
l'irresponsabilité des services ayant la distribution d'eau dans ces
attributions, l'explosion démographique sur toute l'étendue du
territoire national expliquée notamment par le phénomène
d'exode rural, la vétusté des installations de la REGIDESO, etc.
font en sorte que la pénurie d'eau potable s'accentue.
Il existe plusieurs sources dans la ville de Bukavu
situées généralement à la base des niches de
décollement, au point de jonction avec les lits argileux rouges.
Certaines de ces sources ont été aménagées pour
l'alimentation en eau potable de la population de Bukavu dès
l'époque coloniale, bien avant la construction de l'usine de Murundu
située dans le territoire
Bref, les gens sont obligés d'acheter de l'eau pour ne
pas être coincés à entreprendre leurs travaux
ménagers. Comme l'eau c'est la vie, d'habitude on remarque que dans
le
~ 3 ~
de Kabare. Parmi ces sources il s'agit des celle de Kahwa,
Funu, Kadutu, Wesha, Lubemba et Bushi.
En fin, il faut retenir que les ODD, une nouvelle
planification des objectifs du millénaires pour le
développement(OMD) qui ont été expérimentés
de 2000 à 2025 fixent parmi ces objectifs : L'eau propre et
assainissement dont l'enjeu est d'augmenter la production alimentaire en
utilisant moins d'eau car d'ici 2025, 1,8M des personnes vivront dans les
régions confrontées à des pénuries d'eau estime les
ODD.
L'eau revêt une importance capitale. Elle pose un
problème pour la boisson, la cuisson des aliments, l'hygiène
personnelle, l'élevage et la culture. Dans certains cas extrêmes,
il n'y en a pas toujours assez pour faciliter à la population de mieux
avoir d'eau potable. Souvent il dit l'eau c'est la vie et qu'elle peut
être aussi source de la mort, sous elle aucun être vivant
n'existera sur notre planète.
L'homme a toujours besoin de cette ressource (l'eau) pour
reconstituer les tissus qui contiennent 60 à 70% des substances liquides
de l'ensemble du corps humain. Une fois infectée, elle devient un milieu
favorable au développement des microbes dus aux mauvaises conditions
d'hygiènes consommées par les paysans dans ces conditions ; elle
constitue le problème le plus majeur qui est présenté dans
ce rapport entre la population, l'alimentation et santé.
En effet, la Ville de Bukavu en général et la
Quartier Nyalukemba en particulier n'échappent pas à cette
réalité des pénuries d'eau potable. On y observe
qu'à certains endroits l'eau potable arrive rarement au moins deux ou
trois fois par semaine et la grande surprise, aussitôt que cette eau
arrive ne dure pas plusieurs heures pour permettre aux gens de munir de grande
provision d'eau pouvant leur servir pour toute la semaine.
Cette situation pèse lourdement sur la vie de tous les
jours de la population ; cette dernière est obligée de se
déplacer à des longues distances en se réveillant dans des
petites heures de la matinée à la quête de cette
denrée avec des objets de puisage : bidon, bassin, seau, etc. dans les
quartiers où l'eau arrive régulièrement et cela le prix
d'un bidon de 20l vari selon l'humeur de chacun ; et d'autre se contente de
creuser des puits dans leurs parcelles communément appelés «
Bizola ».
~ 4 ~
quartier Nyalukemba, les gens qui se trouvent proche de source
d'eau notamment : la Ruzizi, le Lac Kivu utilisent cette eau pour les travaux
ménagers et quelque fois pour la consommation ; contrairement aux gens
qui se trouvent à des endroits où ses sources ne se trouvent pas
sont obligés d'aller puiser chaque fois pour avoir une quantité
suffisante d'eau à utiliser, mais cette eau de source les mettent en
danger sur le plan sanitaire.
Eu égard à ce qui précède, les
questions suivantes méritent d'être posées :
? Quelles sont les causes de cette pénurie d'eau
potable dans la ville de Bukavu et dans le quartier Nyalukemba?
? Quelles sont ses incidences socio-sanitaires sur la
population du Quartier Nyalukemba ?
? Quelles stratégies peut-on mettre en place pour
éradiquer ce fléau dans la ville de Bukavu
généralement et dans le quartier Nyalukemba
particulièrement ?
Pour P. RONGER (1965), l'hypothèse est une proposition
de réponse aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de
recherche formulé en des termes tel que l'observation et l'analyse
puissent fournir une réponse.
D'après LEGRANT (1972), l'hypothèse est une
proposition avancée provisoirement comme explication des faits,
phénomènes naturelles et qui doit être
ultérieurement contrôlé par la déduction ou par
l'expérience.
Ceci dit, les hypothèses de notre travail se
résument en ces termes :
- La vétusté des installations
de la REGIDESO, la construction anarchique, l'explosion démographique de
la Ville de Bukavu causée notamment par l'exode rural et avec comme
conséquence la construction anarchique principalement sur les
réseaux (conduites) de la REGIDESO, le manque des moyens financiers par
la REGIDESO, les déviations de la source de Murundu qui alimente la
ville de Bukavu par les habitants de Kabare seraient parmi les causes de cette
pénurie ;
- Les maladies d'origine hydriques, les
infections urinaires et vaginales chez les femmes et filles, le risque de
viols, agressions, tortures de la part des bandits que les femmes croisent
à leur passage à la quête de l'eau, et les noyades des
enfants enregistrés dans la Ruzizi ou alors dans le Lac Kivu à la
recherche de
~ 5 ~
l'eau, le risque d'accident de circulation des personnes
à la quête de l'eau; seraient parmi les conséquences sur le
plan social et sanitaire de cette pénurie d'eau potable dans la ville de
Bukavu ;
- Le réaménagement des
installations de la REGIDESO, la lutte contre la construction anarchique dans
la ville de Bukavu, la dotation par le Gouvernement des moyens financiers
conséquents en fin de bien servir la population de cette denrée
vitale, mais également pour aller loin la mise en place d'un projet
d'adduction d'eau potable à partir de la Rivière Ruzizi qui
pourra desservir une bonne partie de la population de la commune d'Ibanda
seraient les stratégies durables pour protéger la population
contre les différentes conséquences citées ci-haut.
Ce travail vise généralement à
étudier l'impact socio-sanitaire de la pénurie d'eau potable dans
la Ville de Bukavu, particulièrement dans le Quartier Nyalukemba.
Spécifiquement cette étude poursuit les objectifs
suivants :
? Déterminer les causes de cette pénurie d'eau
potable et son incidence socio-sanitaire à la population dans le
quartier Nyalukemba ;
? Définir les stratégies à long terme
pour éradiquer la pénurie d'eau dans la ville de Bukavu et dans
le quartier Nyalukemba.
A partir d'une longue constatation et observation de la vie de
la population du Quartier Nyalukemba, dans la commune d'Ibanda depuis un
certain temps nous avons trouvé que cette population n'est pas
assurée en rapport à la desserte de l'eau potable.
Nous avons été guidés par
l'intérêt personnel, après une longue observation, nous
avons été témoins des difficultés que connaissent
certains quartiers de la ville Bukavu dans l'approvisionnement en eau potable.
Entant que Manager, nous ne devrions pas rester silencieux vis-à-vis de
ce fléau, qui pourtant, mérite d'être étudié
afin d'apporter une petite contribution sur le processus de
développement socio-sanitaire de la ville et du quartier Nyalukemba tout
entier.
Sur le plan scientifique, nous avons voulu compléter
les recherches de nos prédécesseurs qui ont eu chacun dans son
domaine à étudier les problèmes de l'eau sous un angle
sectoriel en suite faire une étude globalisante des faits,
problèmes que connaisse la population en matière
d'approvisionnement en eau potable, dégager les causes qui ont
conduit
-' 6 -'
à cette situation et ainsi chercher à expliquer
les incidences de ce fléau de pénurie d'eau sur la santé
et le social de la population.
Et sur le plan Social, le choix de ce sujet a
été motivé par le souci de réduire les risques de
viols, agressions, tortures, les maladies hydriques, les infections. Nous avons
été également poussé à choisir ce sujet par
le souci de pouvoir inciter la population de Bukavu généralement
d'éviter la construction anarchique, et à l'Etat Congolais de
doter la REGIDESO des moyens suffisants pour la desserte en eau potable un
problème qui frappe toute la République entière.
Outre l'introduction et la conclusion générale
qui interviendra à la fin, le présent travail s'articule sur
quatre chapitres à savoir :
? Le premier chapitre porte sur la revue de la littérature
théorique et empirique ;
? Le deuxième chapitre présente le milieu
d'étude et l'approche méthodologique ;
? Le troisième chapitre concerne la présentation
et l'interprétation des résultats d'enquête ;
? Et enfin le quatrième chapitre présentera
à la face du lecteur la discussion des résultats.
CHAPITRE PREMIER : REVUE
DE LA LITTERATURE
-' 8 -'
I.1 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE I.1.1 DEFINITONS
DES CONCEPTS - CLES
L'eau : Nom féminin du latin
aqua, l'eau est un corps incolore, inodore, insipide, liquide à la
température ordinaire. L'eau est considérée par les
anciens comme l'un des quatre éléments de base avec le feu, l'air
et la terre. L'eau est un élément central du corps humain,
puisqu'elle en est le principal constituant. La quantité d'eau dans le
corps humain varie d'une personne à l'autre selon plusieurs facteurs
(corpulence, âge et sexe notamment) et représente environ 60% du
poids d'un individu. Elle est le substrat fondamental des activités
biologiques el le constituant le plus important des êtres vivants (70% de
leurs poids en moyenne). La majeure partie de l'eau (97%) est contenue dans les
océans, et est salée, ce qui la rend inutilisable pour l'Homme
(Assouline et Assouline, 2007).
Les 3% d'eau douce restants ne sont toutes fois pas
entièrement disponibles pour l'homme. En effet, environ 68,3%de celle-ci
se présente à l'état solide dans les glaciers et 31,4%
seulement se trouve à l'état liquide dans les nappes
phréatiques, les lacs d'eau douce, les rivières et l'eau contenue
dans la matière vivant, etc. une faible proportion de ces 31,4% est sous
forme de vapeur d'eau dans l'atmosphère (Assouline et Assouline, 2007).
L'eau est indispensable à l'équilibre de l'organisme. Pour
compenser les pertes en eau (via l'urine, la transpiration...), nous nous
hydratons à travers l'eau que nous buvons et les aliments que nous
mangeons. Pour boire et satisfaire ses besoins d'hygiène, chaque
personne
a besoin, chaque jour de 20 à 50 litres d'eau.
Si l'eau douce est vitale pour la santé, elle l'est
également pour les écosystèmes qui nous fournissent notre
alimentation. Le maintien de sa qualité est donc essentiel. Or, l'eau
peut être source de risques si elle n'est pas de qualité
suffisante ou si certains éléments susceptibles de transmettre
des maladies s'y développent.
Eau potable : est une eau que l'on peut boire
sans risque pour la santé. C'est-à-dire une eau bonne pour la
consommation, elle doit être limpide, incolore, fraiche, inodore, pouvoir
cuire les légumes sans les durcir et donner avec le savon une mousse
onctueuse sans grumeaux, surtout elle doit être pauvre en chlorure, ne
renferme ni nitrates, ni nitrites, ni ammoniaque, ni aucun microbe
pathogène (Manuel pratique pour le projet, programmes
d'approvisionnement en eau potable Bujumbura 1992)
~ 9 ~
L'eau potable est une eau qui doit être exemptée
de microorganismes pathogènes et de substances toxiques en vue de la
préserver, contenir une certaine quantité de sels minéraux
et de microorganismes saprophytes. Elle doit par ailleurs être limpide,
incolore et ne présente aucun goût ni odeur
désagréable (O.M.S, 1986). L'eau potable est
toute eau qui ne porte pas atteinte à la santé du consommateur,
quelques soit son âge ou son état physiologique, et ce à
court terme et à long terme. Les caractéristiques physiques,
chimiques et bactériologiques doivent être conformes à des
normes de potabilité (Ramband et Dellatre, 1992).
Selon l'OMS, l'eau potable est celle dont la consommation est
sans danger pour la santé, mais pour que l'eau soit qualifiée
potable, elle doit satisfaire à des normes relatives aux
paramètres organoleptiques (odeur, couleur, morbidité, saveur),
physico-chimiques (température, potentiel d'hydrogène),
microbiologiques (coliformes fécaux et totaux streptocoques
fécaux)
D'après le code algérien des eaux du 16/07/1983
dans son article 57 chapitre 1, une eau est dite potable lorsqu'elle n'est pas
susceptible de porter atteinte à la santé de ceux qui la
consomment. Elle ne doit pas contenir de substances chimiques en
quantité nuisible à la santé publique ni de germes
pathogènes. Elle doit être inodore, incolore et agréable
à boire.
En général on adopte les normes de l'O.M.S, ces
normes sont assez tolérantes vis-à-vis de certains
critères. Les plus utilisés sont les critères
physico-chimiques et les critères toxicologiques. Il importe à
chaque pays, d'établir sa propre législation, en fonction des
critères locaux et du degré de son développement. Les
standards référence dans ce domaine différent donc, selon
les époques et les pays.
Les normes de qualité d'une eau potable sont
données :
? Selon les normes algériennes relatives à la
qualité d'eau de consommation humaine (décret exécutif
n° 11-125 JO N°18 du 23mars 2011).
? Selon les valeurs guide de l'OMS en 2006.
Caractéristiques d'une eau potable
L'eau destinée à la consommation humaine doit
répondre aux règlements généraux d'hygiène
et à toutes les mesures propres pour préserver la santé de
l'homme.
? Couleur
Une eau potable ne doit pas présenter une couleur,
cependant la coloration de celle-ci est due généralement à
la présence de substance colorées provenant essentiellement : o
De la nature présence de substances minérales en particulier le
fer et le manganèse.
- 10 -
o De l'eutrophisation (développement excessif d'algues
et de plancton) ainsi la décomposition des matières
végétales.
o De l'industrie chimique (teinture et l'industrie
textile).
Une coloration de l'eau est indésirable, car elle
provoque toujours un doute sur sa potabilité. Elle doit être
éliminée pour la rendre agréable à boire
(Degremont, 1989).
? Odeur
Toute odeur est un signe de pollution ou de présence
de matières organiques en décomposition. L'odeur peut être
définie comme :
o L'ensemble des sensations perçues par l'organe
olfactif en flairant certaines substances volatiles.
o La qualité de cette sensation particulière
est provoquée par chacune de ces substances (Rodier, 2005).
? Goût et saveur
Le goût peut être défini comme l'ensemble
des sensations gustatives, olfactives et de sensibilité chimique commune
perçue lors de la boisson est dans la bouche (Rodier, 2005).
La saveur peut être définie, comme l'ensemble des
sensations perçues à la suite de la stimulation par certaines
substances solubles des bourgeons gustatifs (Rodier, 2005).
L'eau et la santé :
L'eau contaminée et le manque d'assainissement
entraînent la transmission des maladies, comme le Choléra, la
Diarrhée, la Dysenterie, l'Hépatite A, la Fièvre
typhoïde, et la poliomyélite. L'insuffisance ou l'absence des
services d'alimentation en eau et d'assainissement ou leur mauvaise gestion
expose les personnes concernées à des risques évitables
pour leur santé. C'est particulièrement vrai dans les
établissements de santé où les patients et le personnel
courent un risque supplémentaire d'infection et de maladie lorsqu'il n'y
a pas de services d'alimentation en eau, d'assainissement et d'hygiène.
A l'échelle mondiale, 15% des patients contractent une infection pendent
leur séjour à l'hôpital, cette proportion étant bien
plus grande dans les pays à faible revenu.
La mauvaise gestion des eaux usées urbaines,
industrielles et agricoles implique pour des centaines de personnes une
contamination dangereuse ou une pollution chimique de l'eau potable. La
présence naturelle des produits chimiques, notamment l'arsenic et
fluorure, en particulier dans les eaux souterraines, peut également
avoir une incidence sur la santé, tandis que d'autres produits
chimiques, comme le plomb, peut être libérés dans l'eau
potable en quantités importantes en raison de leur présence dans
les éléments du réseau d'approvisionnement.
~ 11 ~
On estime que, chaque année, plus de 829000 personnes
meurent de diarrhée à cause de l'insalubrité de l'eau
potable et du manque d'assainissement et d'hygiène. Cependant, la
prévention de la diarrhée est en grande partie possible et on
pourrait par exemple, éviter chaque année la mort de 297 000
enfants de moins de 5 ans si on luttait contre ces facteurs de risque. La
diarrhée est la maladie la plus connue associée aux aliments et
à l'eau contaminée, mais elle n'est pas la seule. En 2017, plus
de 200 millions de personnes avaient besoin d'un traitement préventif de
la Schistosomiase, une maladie aigue et chronique causée par des vers
parasites qui peuvent être présent dans l'eau (OMS 2022).
Pénuries d'eau potable : est le manque
régulier d'eau potable dans un milieu donné. C'est-à-dire
c'est le fait que l'eau potable arrive rarement ou presque pas dans un milieu
donné pendant une période assez longue (Wikipédia : Eau
potable).
Santé : étant complet de
bien-être physique mental et social et qui ne consiste pas seulement
à une absence des maladies ou d'infirmités. Etat de l'organisme,
bon ou mauvais, manière dont on se porte (Dictionnaire Petit Robert
2015)
Incidence : c'est une répercussion
plus ou moins directe de quelque chose. Dictionnaire de Français la
Rousse (2008).
En Epidémiologie, l'incidence d'une maladie est le
nombre des nombreux cas de cette maladie observée sur une période
donnée (Dictionnaire Petit Robert 2015).
I.1.2 GENERALITES SUR LES PROBLEMES D'EAU POTABLE
Le manque d'eau potable tue dans le monde plus d'enfants et
d'adultes que les guerres ou le sida. L'OMS (Organisation Mondiale de la
Santé) considère qu'environ 14000 personnes dont 6000 enfants
meurent chaque jour de maladies liées à l'absence d'eau. Ce sont
des maladies causées par l'ingestion d'eau contaminée par les
bactéries ou des virus : diarrhées, choléra,
typhoïde, hépatites A et E, poliomyélite. Cette ressource
est en voie de disparition dans certains pays du monde en faisant allusion au
problème de gestion des ressources naturelles qui préoccupe le
monde aujourd'hui. Et pourtant l'eau, c'est la vie comme le dit le commun de
mortel, sans l'eau, l'homme ne pourra pas vivre sur la terre parce que tous les
besoins essentiels de l'homme nécessitent l'utilisation de l'eau.
Dans les pays en voie de développement qui souffrent
chroniquement de manque d'eau, les femmes et les enfants passent plusieurs
heures par jour à aller chercher de l'eau. Ceci fait que chaque pays
soit confronté à la mauvaise répartition de l'eau à
l'intérieur de son territoire.
? Mieux gérer les ressources en eau et leur qualité
en renforçant la participation des communautés et celle des
femmes et filles ;
--' 12 --'
Le temps et le budget consacrés à
l'approvisionnement en eau sont souvent très importants et
empêchent les habitants de réaliser d'autre projet, comme de
permettre aux enfants d'aller à l'école. Tel qu'établi
dans ENCARTA 2009, quand l'eau se raréfie, le contrôle des fleuves
et des rivières devient un enjeu majeur pour les pays et donc une source
importante de conflit. L'ONU récence aussi par mois 300 zones dans le
monde ou le manque d'eau est à l'origine des frictions entre Pays.
Les cours d'eau qui font l'objet de conflits majeurs sont le
Jourdain, le Tigré et L'Euphrate au Moyen-Orient, le Nil en Afrique,
l'Indus, le Gange et le Brahmapoutre en Asie. Ceci suite au problème de
désertification qui envahit le continent Africain et l'Asie.
Ce même problème prend plusieurs tournures en
Europe, au japon et en Chine qui sont affrontés au problème de
pollution et de l'environnement causé par une industrialisation
exagérée des ressourcés naturelles.
Les efforts mondiaux pour s'attaquer à la question
d'eau
Une eau propre, et accessible est essentielle à la
santé humaine, à un environnement sain, à une
réduction de la pauvreté, à une égalité des
genres, à une économie durable, et à la paix et à
de l'eau propre. D'après l'ONU-Eau, en 2025, 1,8 Milliard de personnes
vivront dans des régions où la pénurie d'eau sera totale.
Le manque d'eau représente une grave menace pour de nombreux secteurs,
notamment la sécurité alimentaire. L'agriculture consomme environ
70% de l'eau douce accessible dans le monde.
Les Pays en Développement les plus touchés par
les pénuries d'eau, les inondations et la mauvaise qualité d'eau.
Dans ces pays, près de 80% des maladies sont liées à des
services d'eau et d'assainissement inappropriés ; les services d'eau
fiables commencent à être contaminés par la pollution ou
l'élévation du niveau de la mer dans des nombreux pays.
Les Pays collaborent à la réalisation des
objectifs du Programme de développement durable à l'horizon 2030
des Nations Unies ; l'eau fait partie des 17 ODD dont le sixième vise
spécifiquement à garantir à tous l'accès à
l'eau et à l'assainissement. Les objectifs suivants sont établis
en vue d'une action commune :
--' 13 --'
? Faire en sorte que la population ait accès à
une eau potable saine et hygiéniques appropriées ;
? Protéger et restaurer les écosystèmes
liés à l'eau.
Comme la population mondiale continue à croitre, les
problèmes d'accès à l'eau potable dans le monde deviennent
de plus en plus graves, car un nombre d'habitants dans les pays en voie de
développement n'ont pas accès à l'eau potable pour
subvenir à la plupart de leurs besoins fondamentaux. La ressource en eau
existe et seul environ 1% de l'eau du globe suffirait pour toute
l'humanité.
Cependant, cette eau n'est pas même disponible pour de
nombreuses personnes qui ont dépensé de grosses sommes d'argent
ou voyagé loin pour obtenir l'eau dont elles ont besoin. Les
gouvernements, Les nations unies, la Banque Mondiale, l'Organisation Non
Gouvernementale (ONG) et les organisations locales, sponsorisent tous les
projets d'accès à l'eau dans les pays en voie de
développement. Mais l'organisation mondiale de la santé (OMS)
estime que 1,1 milliard d'hommes n'ont pas accès à l'eau potable
et qu'environ 2,6 milliards ne bénéficient pas de moyens
appropriés pour éliminer les eaux usées et les
déchets fécaux. Ces personnes risquent d'attraper des maladies
hydriques parce que les eaux utilisées ne sont pas appropriées
à la consommation. Ceci dit, L'OMS estime que 80% des maladies humaines
résultent du manque d'eau et de la mauvaise qualité de cette eau,
car il n'y a pas de réseaux d'adduction d'eau potable et
d'assainissement.
Bien que de nombreux pays en voie de développement
aient installé ou soient en train d'installer les réseaux
d'adduction d'eau, la croissance démographique tend à
écraser l'effort fournis pour améliorer cette alimentation en
eau. En effet, l'eau peut être ma vie, mais elle peut aussi tuer. En
Afrique les solutions et aménagement des eaux sont nombreux cependant on
néglige son traitement (trop cher pour un pays pauvre), aujourd'hui
l'Afrique a fait des progrès sur l'eau potable mais les transports et
moyens de stockage permettent une éventuelle contamination de l'eau
(souvent due à la chaleur excessive favorisant le développement
des bactéries, virus et parasites).
L'eau étant une denrée rare, l'hygiène de
vie diminues fortement, ce qui peut amener des maladies comme le
choléra, la fièvre typhoïde, la diarrhée
régulière, les amibes. Et donc dans le monde, on peut voir que
l'Afrique subit déjà une inégalité en ressources
d'eau et en précipitation tout comme l'Asie mineure.
--' 14 --'
L'eau, comme nous l'avons maintes fois mentionné dans
cette étude, est une ressource précieuse mais aussi rare. Dans
cette optique, l'accès à l'eau potable, mais également la
pollution et les conséquences de cette dernière s'avèrent
les préoccupations majeures du sixième Objectif de
Développement Durable.
Conséquemment, les solutions d'approvisionnement en eau
potable se placent donc au centre des questions que se posent toutes les
institutions gouvernementales et non-gouvernementales en République
Démocratique du Congo.
Toutefois, il convient de noter que l'approvisionnement en eau
potable s'avère un domaine extrêmement strict. Du captage d'eau
brute jusqu'à son arrivé à nos robinets, l'eau
réalise tout un parcours. En effet, cette dernière subit bon
nombre de traitements avant qu'elle ne soit distribuée dans les divers
circuits d'eau potable.
Dans cette optique, il importe de noter que l'eau potable doit
alors être irréprochable, et cela à tous les niveaux, plus
particulièrement d'un point de vue hygiénique. En d'autres
termes, cela relève de ce fait de la question de la santé
publique.
Le Sud-Kivu et la politique de distribution et de la
consommation d'eau. L'eau de distribution et de la consommation est mal
coordonnée car il s'observe une irrégularité d'eau potable
dans le centre urbain suite à la mauvaise politique d'investissement de
l'Etat. Preuve que le développement est loin d'être une
réalité au Congo Démocratique : en plein
21ème siècle, les habitants du Sud-Kivu en milieu
urbain doivent encore se mettre à la queue pour avoir l'eau potable. De
ce fait, les habitants doivent se réveiller à 5 heures du matin
voir même 4 heures du matin chaque jour pour accéder en premier au
puits d'eau.
Cependant, le problème que posent l'eau en
République Démocratique du Congo sont multiples car la REGIDESO
est incapable de couvrir les besoin en eau potable suite à
l'insuffisance des infrastructures appropriées et à une
croissance démographique si galopante qui pose des effets très
énormes. La population développe elle-même les moyens pour
subvenir à ses problèmes tout en se soulagent au coin de la rue,
disant Dieu a tout purifié. Le problème d'approvisionnement en
eau potable ne fait que s'empirer car les infrastructures hydrauliques restent
insuffisantes et celles existantes sont mal protégées et
démolies. Par conséquent, les maladies hydriques font de
nombreuses victimes au sein de la population qui continue à consommer
des eaux non potables.
--' 15 --'
I.2 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
La revue de la littérature empirique consiste à
parcourir l'oeuvre d'un autre chercheur, comprendre le problème
abordé, la méthodologie utilisée, les hypothèses,
l'objectif visé, les résultats atteints ou non. Cette revue
permet au nouveau chercheur d'orienter la recherche ou la critiquer en
évitant d'enfoncer les portes déjà ouvertes. Les
écrits sur la pénurie de l'eau potable sont multiples et chacun
des chercheurs, de sa manière essaie de décortiquer
différents aspects liés à cette thématique.
Pendant nos recherches, nous nous sommes inspirés des
travaux de nos prédécesseurs dont citons certains :
? BISIMWA MUGARUKA Doudou
(2017): « Problématique de la
pénurie d'eau potable dans la Ville de Bukavu. Cas spécifique de
la Commune de Kadutu. » L'auteur avait essayé d'évaluer
le degré de gravité du problème d'eau dans la Commune de
Kadutu et proposer une piste adéquate à cette situation. Selon
ses hypothèses, les quartiers tels que Cimpunda, Kajangu, et Nkafu
étaient les plus touchés par la pénurie ; l'eau
utilisée dans les quartiers défavorisés serai de mauvaise
qualité et aurait comme effet la perturbation des conditions sanitaires
de la population par des maladies hydriques. Il propose une adduction d'eau
potable appuyée par la purification de sources d'eau comme l'une des
meilleures pistes à adopter pour éradiquer cette pénurie
d'eau potable à Kadutu.
? Thomas KAYOBOLA KANGOMBE : «
Approvisionnement en eau potable en milieu rural en
République Démocratique du Congo face à l'Objectif 6 de
Développement Durable, Exemple de la province du Maniema. »
Cette thèse poursuivait l'objectif de mettre en lumière les
difficultés de l'approvisionnement en eau en milieu rural en
République Démocratique du Congo face au défi de
l'Objectif 6 de Développement durable, l'exemple de la province du
Maniema ; et les solutions mises en place par les parties prenantes pour
éradiquer ce fléau. L'auteur avait évalué les
efforts fournis par le pouvoir public et par les privés dans le cadre de
l'atteinte de l'ODD6 car le pays n'ayant pas réussi à atteindre
les OMD en 2015, les ODD apparaitraient pour lui comme une deuxième
chance et un défi pour, une fois de plus, inverser la tendance actuelle
où 80% de sa population n'ont pas accès à l'eau potable en
quantité et en qualité requises.
-' 16 -'
? STEPHANIE DOS SANTOS (2005) : «
Enjeux socio-sanitaires de la quête de l'eau à Ouagadougou
(Burkina Faso) ». Cette thèse de doctorat visait à
examiner dans quelles mesures les enjeux socio-sanitaires de l'accès
à l'eau peuvent être relevés par des actions en amont des
usages domestiques de l'eau mais également en aval de ceux-ci. Deux
risques sanitaires majeurs se posent: les quantités d'eau disponibles
pour les ménages font défaut pour répondre aux besoins
liés à l'hygiène et la qualité de l'eau
consommée est douteuse. Or, si les maladies liées à l'eau
ont largement été éliminées dans les pays riches,
elles restent l'une des plus importantes causes de décès dans les
pays du Sud, causant plus de cinq millions de décès par an dans
les pays en développement, dont plus de 5 000 enfants de moins de cinq
ans par jour.
? Yves CIRHUZA KASOLE (2009) : «
Problématique de manque d'eau potable dans la Ville de Bukavu. Cas
Quartier Cimpunda ». L'auteur s'était
posé la question de savoir ce qui peut être fait pour
remédier à ce problème qui est un obstacle à
l'épanouissement socio-sanitaire de la population du Quartier Cimpunda.
Selon lui, pour palier à ce problème de manque d'eau potable en
saison sèche à Cimpunda, il a estimé qu'une adduction
potable permettait une solution locale et durable ; dans le cas où elle
sera bien protégée. Dans cette étude, il a
démontré que les activités agricoles et l'exploitation
exercées sur les bois par la plupart des paysans (85%) ne permettent
plus à la REGIDESO de subvenir aux différents besoins
socio-économiques, élémentaires tels que la production
suffisante en qualité et en quantité de l'eau potable.
? LACOSTE Yves (2008) : dit que l'eau va
devenir un des problèmes majeurs de la planète dans les vingt
prochaines années. La population mondiale aura alors augmenté de
deux milliards d'individus, principalement dans les régions les moins
équipées d'un point de vue hydraulique. L'approvisionnement des
populations, la domestication des flux, le traitement et la répartition
des ressources sont à la croisée de la technologie et la
politique.
? LE MARCHAND (2003), l'eau, il suffit de
tourner le robinet pour qu'elle coule à flot. Derrière ce geste
banal se cachent des professionnels qui oeuvrent pour apporter l'eau jusque
dans nos maisons. Prélevée dans les rivières, les fleuves
et les nappes phréatiques, elle est ensuite traitée et
acheminée. Vu d'Europe, l'eau nous semble inépuisable. Mais
puisée sans compter, gaspillée et polluée, cette ressource
vitale risque de se tarir. Elle manque déjà cruellement dans
certains pays du monde et aiguise bien des appétits. L'eau pourrait
devenir l'or bleu de demain.
~ 17 ~
? PNUD dans ce rapport (2011), stipule que
l'accès à l'eau est un problème indispensable au
développement. Son absence impact négativement l'ensemble des
autres secteurs : assainissement, santé, éducation, alimentation,
genre, économie, environnement, etc. Ce rapport martèle
également que les mauvaises politiques gouvernementales des Etats, les
mauvaises stratégies dans la production et la distribution de l'eau
ainsi que les mauvais équipements dans le secteur conduisent au manque
criant de l'eau.
Ce chapitre a abordé la revue de la littérature
notamment empirique et théorique, nous avons fait recours aux travaux de
nos prédécesseurs qui nous ont permis de faire une
démarcation
avec notre travail afin de tirer l'originalité de notre
oeuvre.
CHAPITRE DEUXIEME :
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
ET APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
--' 19 --'
II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
1. Historique du quartier Nyalukemba
Pendant la colonisation belge, le quartier Nyalukemba
était une entité dirigée de façon coutumière
d'où elle était appelée une localité et ce n'est
qu'en 1958 qu'il fut reconnue comme une entité politico-administrative
dirigée par un évolué préparé d'avance par
les colons belges pour une administration formelle contraire à celle
jadis coutumière. De nos jours, c'est une entité
politico-administrative est subdivisée en 6 cellules (Nyawera, Nguba
Ier, Nguba II, Irambo, Muhumba I et Muhumba II) et 46 avenues.
Depuis sa création, le quartier Nyalukemba fut
dirigé par les différents chefs de quartiers dont :
· NGONGO LUTETE WAPAMBA
· MUHANI WAMUTAMBALA HENRI
· MPANZI YA BUSALE SEBASTIEN, MANENO
· KURASA BAHATI DEOGRATIAS
2. localisation et limites
Le quartier Nyalukemba est l'un des trois quartiers de la
commune urbaine d'Ibanda dans la ville de Bukavu, en province du Sud-Kivu,
à l'est de la République Démocratique du Congo. Ce
quartier qui fait l'objet de notre étude, est le 3ème
quartier en grandeur après le quartier de Panzi et le quartier Ndendere
dans la commune d'Ibanda. Il se situe entre 2°27' de latitude Sud et
28°25' de longitude Est. La superficie de cette entité
politico-administrative reste encore inconnue car il n'y a jamais eu une
modification cadastrale, ni des études menées sur son contour ;
mais il y a une estimation de 31 220 km2.
Du point de vue localisation, le Q. Nyalukemba est limité
:
· Au Nord par le lac Kivu ;
· Au Sud par le quartier Ndendere ;
· A l'Est par la rivière Ruzizi ;
· A l'Ouest par le quartier Ndendere
-' 20 -'
3. Situation administrative
Le quartier Nyalukemba fut créé en 1958 avant
l'accessibilité de notre pays à l'indépendance. Le
quartier est dirigé par un chef de quartier KURASA BAHATI Deogratias et
son adjoint du nom de Mr ZERRY MUKOME, un secrétaire du quartier avec
six chefs de cellules (cadres de base) secondés chacun par un adjoint et
un chef d'avenue par avenue et son adjoint, le reste sont des Nyumba-kumi.
Le quartier Nyalukemba est le moins populaire des quartiers
de la commune d'Ibanda de par son étendue et son effectif moins
gonflé de sa population (le rapport de la commune d'Ibanda, bureau de la
statistique 2014); c'est le quartier le moins vaste bien que sa superficie
cadastrale exacte reste encore inconnue car il n'y a qu'une estimation de 31
220 km2.
Le quartier Nyalukemba dépend directement de la
commune d'Ibanda et la mairie urbaine de Bukavu.
Aspects physiques ? Relief
Ce quartier présente un relief dominé par les
plateaux ; c'est un relief accidenté expliquant la présence des
érosions, éboulements de terrains, dans certains coins car l'eau
de la pluie manque où elle peut ruisseler suite aux constructions
anarchiques qui sont visibles sur la pente d'au moins 25%.
Dans le quartier Nyalukemba, la cellule Muhumba Ier et Nguba
II sont les cellules où l'on trouve des dangers et risques des
catastrophes naturelles mais aussi dans toute la cellule Irambo nous trouvons
presque à chaque pluie des inondations des maisons c'est-à-dire
que ces cellules sont construites sur une colline des dépressions et des
plateaux aux pentes abutes.
? Climat
Faisant partie de la ville de Bukavu, le quartier Nyalukemba
connait un climat tropical humide des montagnes aux précipitation
abondantes et à une saison sèche très courte dont
température est modérée par la présence des vents
soufflant du lac Kivu et la rivière Ruzizi vers la ville de Bukavu ; on
dépasse rarement 20° en moyenne par jour, c'est un climat pluvieux
où les précipitations sont irréguliers d'un mois à
l'autre.
--' 21 --'
La saison pluvieuse est longue et les précipitations
varient entre 840 et 1700 mm/an, mais elle peut être interrompue par 2
grandes saisons : la saison sèche et la saison des pluies ; il y existe
la grande saison sèche allant de juillet à août et la
petite sèche au mois de mars, la grande saison de pluies va de septembre
à février et la petite saison va du mois d'avril en juin ; en
bref, la saison sèche du 3 à 4 mois et la saison de pluies dure 8
à 9 mois.
? Ecologie du milieu
Le quartier Nyalukemba est un site de rejet de plusieurs
espèces des déchets combinés et incontrôlé.
On jette n'importe quand et partout des déchets ménagers et non
ménagers qui occasionnent l'insalubrité publique dans les avenues
et facilite le développement de plusieurs insectes nuisibles à la
santé des hommes qui occasionnent la prolifération des maladies
d'origines hydriques pour la population de cette entité.
? Sol
Etant donné que le climat qui prédomine le
quartier Nyalukemba est tropical, le sol est généralement
argileux rouge résultant de l'altération des chata et de Basalte
en grande partie.
La couleur humifère y est totalement absente, par
conséquent, les sols sont devenus compacts et presque imperméable
aux eaux de pluie qui ruissellent et endommagent l'étendue du quartier
Nyalukemba ; provoquant les érosions, éboulement de terrain,
écoulements, et les inondations dans les différentes avenues ;
c'est à dire, le relief étant accidenté et les
précipitations abondantes, le sol est toujours érodé et
lessivé.
? Végétation
Le quartier Nyalukemba n'a presque pas de
végétation à cause d'une mauvaise construction dans
quelques avenues ; on y trouve une végétation artificielle et
luxuriant compte tenu de son climat et son relief montagneux ; il devrait avoir
une végétation forestière autrefois, cette
végétation existait mais aujourd'hui, elle a presque
entièrement disparu suite à l'activité de l'homme sur
l'environnement : déboisement incontrôlé, distribution
illégale des parcelles, divagation des bêtes, et les constructions
anarchiques d'où les maisons ont occupé presque tout le milieu,
il n'y a pas de cultures sauf le long des cimetières Ruzizi où
l'on trouve des cultures vivrières et un peu de cultures
pathogènes.
--' 22 --'
Le versant surplombant la rivière Ruzizi a
été reboisée par des ONG locales, mais la mauvaise gestion
des biens publics, favorisée par les autorités
politico-administratives et locales à entraver des morcellements
clandestins de ce versant en parcelles qui a fait que ce petit à petit,
la végétation cède la place aux constructions anarchiques
dans les cimetières Ruzizi avec comme conséquence la disparition
des espaces verts, la criminalité et l'insécurité
grandissante dans le milieu.
4. Situation économique
V' Le commerce
Le commerce est devenu une grande activité de la
population et surtout féminine. Il s'agit surtout de l'économie
informelle. Cette situation est due au non-paiement des salaires des
fonctionnaires de l'Etat et un chômage accru de la jeunesse. Ceci
amène plusieurs personnes à se débrouiller d'une
manière ou d'une autre ; les activités commerciales sont à
travers les boutiques, les magasins, les petits marchés (marchés
pirates) dans les avenues. D'énormes activités commerciales sont
organisées dans ce milieu et sont concentrées dans les cellules
et avenues comme des petits marchés. Ces marchés aident la
population à part le marché central de Nguba, les boutiques,
magasins, salons de coiffure, maisons de vente d'alcool (nganda, boîte),
hôtels, studios photos, éditions, salles de fêtes, kiosques,
pharmacies, restaurants, cafétérias, cyber café, etc. le
commerce est l'activité principale de la population du quartier
Nyalukemba.
La population du milieu reste pauvre malgré toutes ces
activités car les habitants nantis se déplacent vers le
centre-ville et d'autres marchés de la ville à cause de
l'insécurité grandissante. Ce sont les gens qui viennent
d'ailleurs qui investissent plus dans le quartier Nyalukemba ; une population
sans emploi, à délinquance juvénile et sénile
très accentués. Les recettes du quartier augmentent suite aux
multiplicités des activités commerciales à pourcentage qui
n'a pas été relevé par le bureau du quartier
Nyalukemba.
V' Transport et communication
Aujourd'hui, toute la province du Sud-Kivu souffre d'un
mauvais état de réseaux routiers. Cette situation est
catastrophique suite aux difficultés socio-économiques que
traverse notre pays. Presque toutes les routes dans les avenues sont
impraticables et piteux état à tel point que les bus, taxis,
camions même les motos y circulent difficilement.
--' 23 --'
5. Situation démographique
À l'accession du Congo à la souveraineté
nationale, ainsi que les guerres à répétition qu'a connues
notre pays, les migrations de la population rurale sont restées
incontrôlées par le pouvoir public en place. Parmi les trois
quartiers de la commune d'Ibanda, le quartier Nyalukemba contient 73300
habitants congolais et étrangers de différentes tribus, ethnies ;
ce qui a fait que le nombre de chômeurs croisse jour après jour.
L'insécurité défavorable du développement
socio-économico-sociétaire était devenue monnaie
courante.
Les nouveaux arrivants en provenance des zones ruraux
menacées par des guerres et catastrophes naturelles comme des
érosions et des éboulements de terres par manque d'une
planification de lotissement. Il y a en l'absence de la politique de l'habitat
et de la construction anarchique, aucun entretien de celles qui existaient
déjà. Aussi, la réduction de la mortalité, la
fécondité accrue et l'hygiène garantie a également
favorisé la croissance démographique dans le quartier
Nyalukemba.
Cette croissance spectaculaire de la population a conduit
à l'occupation anarchique des terrains non bâtis et des
morcellements non cadastrés mais dans quelques cellules et avenues, les
infrastructures sont bonnes et en d'autres milieux, son en
détérioration progressive, soulevant aussi le problème
d'infrastructures et d'équipements communautaires.
Selon les statistiques du quartier Nyalukemba, celui de
l'état civil de la commune d'Ibanda du 4ème trimestre 2015, sur
la population, nous avons trouvé que le quartier Nyalukemba occupe la
troisième place avec un effectif de 228038 habitants après le
quartier Ndendere et le quartier Panzi dans la commune d'Ibanda ; c'est parmi
les quartiers qui ont une forte densité de la population de tous les
quartiers de la ville de Bukavu.
Comme nous l'avons dit précédemment, le
peuplement du quartier Nyalukemba ne s'explique pas seulement par l'exode rural
mais plutôt par la présence de plusieurs activités
d'intérêt commercial (marchés pirates, petits
marchés, boutiques, magasins, boulangeries, échange de monnaies,
...), la présence de la frontière Ruzizi qui attire un grand
nombre d'individus.
En outre, nous remarquons que la population de ce quartier
est hétérogène car elle est constituée de plusieurs
tribus ; les tribus de ce quartier sont : Shi (60%), Léga (15%), Bembe
(5%), Bangubangu (5%), Banyamulenge (5%) et d'autres (10%). Cette
hétérogénéité n'est pas l'oeuvre
réalisée en un seul jour, ni une année, mais le fruit de
plusieurs années.
--' 24 --'
Tableau N°1 : Evolution de la population du quartier
Nyalukemba de 2012 - 2015
Quartier
|
Catégories
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Nyalukemba
|
Congolais
|
28000
|
29600
|
63200
|
71500
|
|
Etrangers
|
700
|
600
|
1400
|
1800
|
Totaux
|
|
28700
|
30200
|
64600
|
73300
|
|
Source : bureau de la statistique commune d'Ibanda, rapport du
4ème trimestre 2015.
Tableau N°2 : évolution de la population du quartier
Nyalukemba en 2015 par cellules et par avenue
N°
|
Cellules
|
Sexe
|
Total
|
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
|
Nguba I
|
3654
|
3694
|
1527
|
1849
|
10724
|
2
|
Nguba II
|
1979
|
2044
|
1159
|
1371
|
6553
|
3
|
Nyawera
|
3432
|
3435
|
1216
|
14195
|
22278
|
4
|
Irambo
|
5726
|
5990
|
32010
|
18624
|
62350
|
5
|
Muhumba I
|
1222
|
1425
|
1196
|
1383
|
5226
|
6
|
Muhumba II
|
1167
|
975
|
2835
|
1911
|
6888
|
TOTAL
|
17180
|
17563
|
39943
|
39933
|
114019
|
|
Source : bureau de la statistique commune d'Ibanda, rapport du
4ème trimestre 2015.
Au sein de cette population s'ajoutent des mouvements
migratoires des étrangers internationaux et expatriés.
6. Habitat
Avant l'indépendance, les habitants du quartier
Nyalukemba furent des huttes en paille, cases en pisé et le toit en
paille. Avec le déroulement du développement, on construit des
maisons en matériaux en briques, en planches. L'habitat dans le quartier
Nyalukemba est aujourd'hui construit en durables et en boue, en planches pour
ceux qui n'ont pas de moyens. Le secteur de communication n'y est pas
développé, en dépit de petites maisons de communication et
de vente des téléphones appelés « shop »,
appartements aux grandes maisons de communication de la ville : Orange, Airtel,
Vodacom.
--' 25 --'
7. Agriculture, pêche et
élevage
Dans le quartier Nyalukemba, on ne peut pas parler de
l'agriculture au vrai sens du mot car il n'y a pas d'espace suffisante pour
cultiver, l'espace utilisé est réduit, mais leur pratique se fait
sur des pentes (dans les cimetières Ruzizi) ou sur des petites espaces
se trouvant dans les parcelles. Néanmoins quelques ménages
entretiennent des jardins potagers qui permettent à certaines femmes de
subvenir tant soi peu aux besoins de leurs familles ; les haricots, les
maïs, légumes et manioc sont les plus cultivés
d'autosubsistance pour l'autoconsommation familiale. L'élevage n'est pas
développé dans le quartier Nyalukemba suite au manque de biens et
moyens pour certains habitants pour leur procurer des médicaments
(vermifuges), pour cela, les habitants pratiquent l'élevage de petit
bétail et les volailles, mais les conditions d'hygiène ne sont
pas respectées. La pêche locale est pratiquée sur la
rivière Ruzizi à l'aide des roseaux à hameçons et
pirogues.
· Artisanat : l'artiste principale de
l'artisanat de ce quartier est la taille des statuts et la fabrication des
braseros, mais aussi plus
· Les associations de développement : il
y existe quelques associations de développement, comme BVES, ADAVOC,
AFAL, ADIPS, VOCHRIM, ... sont des ASBL de développement
agréé, ainsi que les ONG de la place.
8. Situation socio-sanitaire
Santé : L'infrastructure sanitaire du
quartier Nyalukemba est constituée des centres de santé
privées et polycliniques, pharmacies, dispensaires dans
différentes avenues à savoir :
· Centre de santé 31ème CECA
/Nguba
· Cliniques universitaires BIOSADEC
· Centre hospitalier BIOGLODI
· Centre médical Croix rouge
· Centre hospitalier BIOPHARM
· Polyclinique RUHIGITA
· Centre de santé JUHUDI, ...
Malgré le domaine de la santé publique, les
conditions sanitaires ne sont pas du tout bonnes car il y a encore un
problème sanitaire dans les avenues « bidonvilles »
d'où la population fait recours dans d'autres quartiers.
-' 26 -'
9. Situation socioculturelle
1°. La religion
Les différentes confessions religieuses sont
existantes à Bukavu et l'on convient que toutes ces religions ont un
grand rôle à jouer dans la vie sociale de la communauté.
Les principales confessions chrétiennes sont :
? Les catholiques qui forment la majorité de la
population : 70% des citoyens croyants sont des fidèles catholiques
? Les protestants qu'on rencontre dans diverses
communautés à prolifération des multiples églises
avec 25% de chrétiens ;
? Les anglicans, les néo-apostoliques
? Les musulmans et les Balais sont minoritaires et d'autres
sectes religieuses et chambres de prières qui ne font pas grand
écho.
Ce qui est important à signaler est que les
différentes confessions religieuses organisent en leur sein à
part les principales activités d'évangélisation et de la
propagation de la foi, les services divers de développement à
savoir : l'enseignement, la santé, les projets de développement
et les centres sociaux et professionnels.
2°. Infrastructures scolaires
La scolarisation des enfants demeure un investissement social
capital car même les gens de faible revenus s'efforcent aussi à
envoyer leurs enfants à l'école malgré des conditions
matérielles très précaires. Il est important de signaler
aussi que les écoles du quartier Nyalukemba sont réparties en
trois niveaux : maternel, primaire et secondaire.
Elles sont groupées en quatre réseaux à
savoir : les écoles conventionnées catholiques (ECC), les
écoles conventionnées protestantes (ECP), les écoles
non-conventionnées ou écoles officielles de l'Etat, les
écoles privées ou les complexes scolaires (CS)
--' 27 --'
II.2 APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
La méthodologie est une discipline qui fait
réfléchir sur le processus rationnel d'une pensée
cohérente. Elle élabore les instruments rationnels qu'une
méthode doit employer pour atteindre son but (Aldin BIROU, 1996,
P.28)
II.2.1 METHODES
D'après GRAWITZ MADELEINE (1999), la méthode
est un ensemble de règles ou des procédés pour atteindre
dans les meilleures conditions (temps, argent, etc.) un objectif, une
vérité, une expérience, une vérification, un
apprentissage. Donc, la méthode est une marche rationnelle de l'esprit
pour arriver à la connaissance ou la démonstration d'une
vérité. Elle est en plus une procédure consistant à
observer un phénomène, à en tirer des hypothèses et
à vérifier les conséquences de ces hypothèses par
une expérimentation scientifique.
D'après Christian GODIN (2005, P.19) pour sa part
définit la méthode comme étant un « cheminement
rationnel de respect dont la fin, la certitude et la vérité
».
Le mot méthode est un terme polysémique qui
signifie qu'il est définit par plusieurs auteurs et de plusieurs
manières, mais dans le cadre de ce travail, nous allons contrepasser
cette polémique tout en nous reliant à Claude JAVEAU
(1976à, qu'une méthode est essentiellement une démarche
intellectuelle qui vise d'un côté à établir
rigoureusement un objet de science et de l'autre à mener le raisonnement
portant sur cet objet de science, et de l'autre côté à
mener le raisonnement portant sur cet objet de la manière la plus
rigoureuse possible.
Dans ce travail, nous nous sommes servis de la méthode
descriptive ; cette méthode nous a permis de décrire le quartier
Nyalukemba en le présentant sous différents aspects et en
s'attardant particulièrement sur l'aspect social et sanitaire.
Dans ce travail, elle nous a permis de s'enquérir de
la situation d'avant sur la pénurie d'eau potable dans le quartier
Nyalukemba et la comparer avec celle d'aujourd'hui.
II.2.2 TECHNIQUES
P. RONGER (1971), lui définit la méthode comme
étant la procédure particulière appliquée à
l'un ou à l'autre stade de la recherche.
La technique, sert à collecter les données en
vue d'atteindre un but précis par conséquent nous nous sommes
servis d'une méthodologie pour les données afin d'accéder
à un certain nombre d'information qui cadrent avec l'objet de notre
travail.
-' 28 -'
Afin d'obtenir des données susceptibles d'être
interprétées nous avons utilisés des techniques suivantes
:
? La technique d'interview
C'est un entretien entre l'observateur et l'interlocuteur
(enquêtés), cet entretien a pour but d'organiser un rapport de
communication verbale entre les enquêtés et enquêteurs. Elle
nous a permis de bien recueillir certaines informations concernant cette
étude auprès de la population du quartier Nyalukemba en les
interviewant.
? La technique documentaire
Pour donner plus de consistance aux données à
la source, nous avons jugés nécessaire de consulter les ouvrages,
thèses, mémoires, TFC, et certains rapports de nos
prédécesseurs. De même à travers les sites internet
et le dictionnaire ; nous avons trouvés d'autres informations utiles
pour cette étude.
? La technique d'observation libre
Elle est d'une importance capitale car elle nous a permis de
collecter les différentes informations en rapport avec le
problème d'eau dans la ville de Bukavu généralement et
dans le quartier Nyalukemba en particulier sans interférence aucune.
? La technique d'enquête par
questionnaire
Elle consiste en une conversation entre l'enquêteur et
l'enquêté sur base d'un questionnaire reprenant diverses questions
préétablies d'avance, la fonction principale du chercheur se
servant d'un questionnaire est de l'utiliser tel quel et d'annoter avec
précision les réponses obtenues. Son jugement doit s'exercer dans
le but de déceler toute tentative de tromper, ou toute autre situation
qui invaliderait les résultats.
Nous l'avons choisi par ce qu'elle permet de faciliter
l'expression libre des enquêtés sur diverses questions
posées pour les approfondir le plus complètement possible. Nous
nous sommes servis d'un questionnaire d'enquête qui est annexée
à la fin de ce travail.
--' 29 --'
II.2.3 TYPE D'ETUDE, CHOIX ET TAILLE DE L'ECHANTILLON
II.2.3.1 Type d'étude
Nous avons mené une étude descriptive et
transversale. Car il s'agit de la description des éléments qui
constituent les problèmes de pénurie d'eau potable dans le
quartier Nyalukemba avec des données transversales collectées
à la période allant du 01 Avril au 31 Juillet 2023. 4 mois ont
suffi pour mener cette étude.
II.2.3.2 Choix et taille de
l'échantillon
L'échantillon choisi dans cette étude n'est ni
occasionnel ni aléatoire, cependant pour la taille de
l'échantillon de la population de la commune d'Ibanda, nous avons
utilisé la formule du professeur Alain BOUCHARD (2010). Cette formule
stipule que « quand l'univers est infini, c'est-à-dire
supérieur à 100000 personnes, on prend un échantillon de
96 personnes considérant une marge d'erreur de 10%. Quand l'univers est
fini, on applique la formule pour la taille corrigée. En effet, la
formule pour la taille corrigée d'Alain s'énonce comme suit :
NC = = 95,9 soit 96 personnes. =
Légende :
- N = la taille de la population-mère
(taille de l'univers) ;
- NC : Taille de l'échantillon
corrigé ;
- n = la taille de l'échantillon pour une
population infinie ou Taille de l'échantillon pour
l'univers fini
En y appliquant une marge d'erreur de 10%, l'échantillon
devient :
+ 9,6 =105,6 à peu près 106 sujets
II.2.4 descriptions des variables
Notre population cible était constituée des
personnes vivant dans le quartier Nyalukemba. Nous avons fait ce choix à
travers les critères de sélection suivants : - Etre habitant de
la ville de Bukavu
- Accepter de répondre à nos questions et
à nous fournir les informations nécessaires Pour ce qui est de
variables nous avons décrit un certain nombre des variables dont :
? L'Age
? Le Sexe
? L'Etat civil
-' 30 -'
· Le Niveau d'étude
· La profession
II.2.5 les outils de collecte de données et
logiciels utilises
Ces outils nous ont aidés à collecter et à
enregistrer les données :
· Le carnet de bord pour la prise des petits
résumés en rapport avec cette recherche;
· Les stylos pour la même fin ;
· Le téléphone pour la prise des photos
nécessaires pour l'amélioration de la qualité de cette
recherche ;
· Le questionnaire d'enquête comprenant des
questions ouvertes et fermées.
Pour ce qui concerne les logiciels utilisés nous avons
utilisés le Logiciel Word pour la saisie des textes, le Logiciel Excel
pour le traitement des données tabulaires et le Logiciel Sphinx pour
l'élaboration et l'interprétation des résultats.
Ce chapitre a consisté d'une part à
présenter le milieu d'étude de recherche, le quartier Nyalukemba
et d'autres part, à présenter l'approche méthodologique du
travail en mentionnant la méthode ainsi que les différentes
techniques utilisées en vue d'obtenir les résultats sur le
terrain.
CHAPITRE TROISIEME:
PRESENTATION DES RESULTATS
--' 32 --'
Le présent chapitre a le mérite de brandir les
résultats des enquêtes que nous avons menés et de
procéder à l'analyse statistique des renseignements recueillis
qui seront analysés et appréciés.
III 1. PRESENTATION DES RESULTATS D'ENQUETES III.1.1
Objectifs de l'enquête.
Pour collecter les informations de ce travail, nous avons
procédé par une enquête auprès de la population du
quartier Nyalukemba, constituant notre champ d'investigation.
Les objectifs qui nous poussent à mener cette
enquête au niveau du quartier Nyalukemba sont les suivants :
- Lutter contre les maladies d'origine
hydrique par la distribution d'une eau potable suffisante et réduire la
distance parcourue pour s'en approprier ;
- Définir les stratégies
à long terme pour éradiquer la pénurie d'eau dans la ville
de Bukavu et dans le quartier Nyalukemba;
- Mais également vérifier
l'hypothèse de ce travail.
En autre, après avoir relevé, les
problèmes du milieu, leurs causes et conséquences, nous avons
fait une recommandation aux autorités de songer à la mise en
place d'un projet d'adduction d'eau potable dans le quartier Nyalukemba; sont
les objectifs de notre enquête.
Pour nous permettre de récolter les données dont
nous avions besoin pendant nos recherches, nous nous sommes servis de
l'observation participante du questionnaire d'enquête écrit ainsi
que l'interview pour rassembler toutes les informations nécessaires pour
la production de ce travail.
Les différents tableaux donnent solitude des habitants du
quartier :
III.1.2 Identité des enquêtes
Tableau n°3 : Répartition de
l'échantillon par sexe
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Masculin
|
42
|
39,6%
|
Féminin
|
64
|
60,4%
|
Total
|
106
|
100,0
|
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Il ressort de ce tableau que
60,4 % de l'échantillon sont des femmes et 39,9% des hommes. Cette
grande proportion de femmes s'explique par le fait que les femmes paraissent
être plus victimes à la recherche de l'eau.
-' 33 -'
Tableau n° 4: Répartition de
l'échantillon selon l'âge
Age
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
De 15 à 25 ans
|
40
|
37,7%
|
De 25 à 35 ans
|
31
|
29,2%
|
De 35 à 45 ans
|
26
|
24,5%
|
De 45 à 55 ans
|
9
|
8,5%
|
Total
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Concernant l'âge des
enquêtés, le résultat de ce tableau nous
révèlent que sur notre échantillon de 106
enquêtés, soit 100% de l'échantillon, 37,7% soient 40 ont
l'âge varie entre 15 et 25ans, suivi de 31 soient 29,2% leurs âges
varient entre 25 et 35 ans et viennent en deuxième position, tans disque
26 soient 24,5% varient entre 35 et 45 ans à la troisième
position et en fin ceux dont l'âge varie entre 45 et 55 ans qui sont
à 9 soient 8,5%.
Tableau n° 5: Etat civil des
enquêtés
Etat civil
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Célibataire
|
59
|
55,6
|
Marié(e)
|
32
|
30,2
|
Veuf (ve)
|
11
|
10,4
|
Divorcé(e)
|
4
|
3,8
|
Total
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : A la lecture de ce tableau,
nous constatons que 59 enquêtés sur les 106 constituant notre
échantillon totale, soit 55,6% est constitué des
célibataires ; tandis que 32 enquêtés soit 30,2% sont des
mariés et 11 enquêtés, soit 10,4% sont des veufs. Seuls 4
de nos enquêtés, soit 3,8% se révélés
divorcés.
Tableau n°6 : Répartition de
l'échantillon par niveau d'étude
Niveau d'étude
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aucun
|
10
|
9,4
|
Niveau primaire
|
17
|
16
|
Niveau secondaire
|
43
|
40,6
|
Niveau universitaire
|
36
|
34
|
Total
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : il ressort de ce tableau que 43
ré
-' 34 -'
pondants sur 106 soit 40,6% ont le niveau secondaire, suivi de
36 répondants soit 34% sont de niveau universitaire, 17 soit 16% ont le
niveau primaire et en fin 10 répondants sur 106 n'ayant aucun niveau
d'étude soit 9,4%.
Tableau 7 : profession des
enquêtés
Profession
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fonctionnaire
|
14
|
13,2
|
Commerçant
|
26
|
24,5
|
Etudiant/Elève
|
46
|
43,4
|
Sans fonction
|
20
|
18,9
|
Total
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtés sur
terrain
Commentaire : De ce tableau se lisent les
informations sur les professions des enquêtés. Ainsi, sur 106
personnes enquêtés soit 100% de l'échantillon, 46
enquêtés soi 43,4% sont des étudiants et/ou
élèves, 26 personnes soit 24,5% de l'échantillon sont des
commerçants, 20 personnes soit 18,9% de l'échantillon sont des
chômeurs.
III.1.3 De la desserte en eau potable
Tableau n°8 : Abonnement à la
REGIDESO
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
65
|
61,3
|
Non
|
41
|
38,7
|
TOTAL
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : De ce tableau, nous observons
que 65 de nos enquêtés sur 106 soit un pourcentage évaluer
à 61,3% sont pas abonnés à la REGIDESO, tandis que 41 soit
38,7% de nos enquêtés ne sont pas abonnés à la
REGIDESO.
Tableau n°9 : Montant des factures
Montant en FC
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
5.000
|
2
|
1,9
|
10.000
|
10
|
9,4
|
15.000
|
29
|
27,3
|
20.000
|
48
|
45,3
|
25.000
|
17
|
16
|
TOTAL
|
106
|
100
|
MOYENNE
|
|
15000
|
-' 35 -'
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : il est illustré dans ce
tableau que sur un échantillon de 106 enquêtés, 48 soit
45,3% payent de la REGIDESO à 20.000FC, 29 enquêtés soit
27,3% payent 15.000FC ; 17 abonnés seulement payent 25.000FC soit un
pourcentage de 16%, 10 de nos enquêtés soit 9,4% payent la facture
de 10.000FC à la REGIDESO, et en fin seulement 2 abonnés avec le
pourcentage de 1,9% payent la facture de 5.000FC. Ce qui nous conduit à
déduire la moyenne de payement de la facture de la REGIDESO par les
habitants du Quartier Nyalukemba à 15 000FC.
Tableau n° 10: Approvisionnement en eau de la
REGIDESO
Fréquence
|
Réponse
|
Pourcentage
|
Une fois
|
49
|
46,2
|
Deux fois
|
25
|
23,6
|
Trois fois
|
8
|
7,5
|
Quatre fois
|
3
|
2,8
|
L'eau n'arrive jamais
|
21
|
19,8
|
TOTAL
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : il ressort de ce tableau que
sur un échantillon de 106 enquêtés, 49 reçoivent
l'eau de la REGIDESO une seule fois la semaine soit un pourcentage de 46,2% ;
ce qui est encore un taux très faible étant donné que
l'eau est beaucoup utilisée. 25 enquêtés soit 23,6%
reçoivent l'eau de la REGIDESO deux fois la semaine, 21
enquêtés affirment ne reçoivent plus l'eau de la REGIDESO
ce qui les poussent à utiliser l'eau impropre à la consommation
afin de répondre à certains besoins qui nécessitent de
l'eau, 8 enquêtés soit 7,5% seulement sur 106 reçoivent
trois fois par semaine l'eau de la REGIDESO, et en fin 3 soit 2,8%
reçoivent quatre fois la semaine.
Tableau n°11 : La source
d'approvisionnement d'eau que la population utilise
Sources
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Les bornes fontaines
|
19
|
17,9
|
Le Lac Kivu
|
16
|
15,1
|
La Rivière Ruzizi
|
28
|
26,4
|
A partir des forages (Bizola)
|
20
|
18,9
|
Autres à préciser
|
23
|
21,6
|
Total
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain
-' 36 -'
Commentaire : A travers ce tableau en rapport
avec les sources d'approvisionnement d'eau en cas de manque de celle-ci dans
les robinets des habitants, nous constatons que sur un échantillon de
106 enquêtés, 28 soit 26,4% utilisent l'eau de la Rivière
Ruzizi avec tous les risques de noyade, 23 enquêtés sur 106 soit
21,6% utilisent d'autres sources qui sont dans la ville de Bukavu comme par
exemple la source de Funu et Kadurhu dans la Commune de Kadutu, d'autres vont
dans le marché Bich Muhanzi dans la Commune de Bagira, toujours à
la quête de cette denrée vitale. 20 de nos enquêtés
utilisent l'eau des forages appelées communément « Bizola
» soit 18,9%. Il faut noter que dans le quartier Nyalukemba il existe des
petites bornes de puisages sur lesquelles 19 de nos enquêtés soit
17,9% utilisent en cas de manque d'eau dans leur robinets. Et en fin 16, soit
15,1% utilisent l'eau du Lac Kivu.
Tableau n° 12: Prix d'un bidon de 20L
Prix d'un bidon de 20L
|
Réponse
|
Pourcentage
|
50FC
|
22
|
20,8
|
100FC
|
48
|
45,3
|
200FC
|
29
|
27,3
|
500FC
|
7
|
6,6
|
TOTAL
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Il ressort de celui-ci que sur
106 enquêtés, 48, soit 45,3% payent un bidon de 20L à 100FC
à la source sur laquelle ils utilisent en cas de manque d'eau dans leurs
robinets, 29 soit 27,3% payent ce même bidon de 20L à 200FC, 22
enquêtés soit 20,8% le payent à 50Fc et le reste soit 7
enquêtés pour 6,6% le payent à 500FC.
Tableau n° 13 : Distance parcourue à
la recherche de l'eau
Distance à parcourir
|
Réponse
|
Pourcentage
|
1km
|
9
|
8,5
|
2km
|
30
|
28,3
|
3km
|
41
|
38,7
|
4km
|
7
|
6,6
|
TOTAL
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : en rapport avec la distance
parcourue, constatons que sur 106 enquêtés, 41 soit 38,7% parcours
de 3km à la recherche de l'eau à des sources différentes
donc soit à la période pendant laquelle l'eau n'arrive plus dans
leurs robinets, 9 soit 8,5% parcours 1km et en fin 7 soit 6,6% parcours 4km
à la recherche de l'eau. Dans le quartier Nyalukemba, par
-' 37 -'
manque d'eau potable, les enfants et jeunes filles qui sont
les plus utilisés sont obligés de parcourir des longs trajets
à la quête de l'eau. Ils s'approvisionnent aux sources d'eau avec
beaucoup de difficultés. C'est notamment les sources d'eau de Funu dans
le quartier Cimpunda, de Nyakaliba sur avenue Kahuzi et celle de Kadurhu au
quartier Kasali.
III.1.4 Les causes de la pénurie d'eau potable
dans le quartier Nyalukemba Tableau n° 14 les causes de
pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba
Réponse
|
OUI
|
NON
|
JE NE SAIS PAS
|
TOT
|
%
|
La vétusté des conduites de la REGIDESO
|
30
|
3
|
3
|
36
|
33,9
|
L'explosion démographique dans la ville
|
16
|
6
|
2
|
24
|
22,6
|
La construction anarchique
|
7
|
1
|
1
|
9
|
8,5
|
Le manque des moyens financiers
|
4
|
7
|
2
|
13
|
12,3
|
La déviation de la rivière Murundu
|
1
|
9
|
0
|
10
|
9,4
|
L'exploitation abusive des arbres
|
2
|
12
|
0
|
14
|
13,2
|
TOTAL
|
60
|
38
|
8
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Parmi les raisons de manque
d'eau au quartier Nyalukemba, il ressort de nos enquêtes que sur
l'échantillon de 106 enquêtés, 36 soit 33,9% affirment que
la vétusté des
conduites de la REGIDESO serait la cause de cette situation,
24 soit 22,6% affirme l'hypothèse selon laquelle l'explosion
démographique serait parmi les causes de la pénurie d'eau potable
dans le quartier Nyalukemba, alors que 14 soit 13,2% disent que l'exploitation
abusive des arbres est parmi les causes de la pénurie d'eau dans le
quartier Nyalukemba étant donné que nous sommes en train
d'observer une sécheresse dans la ville de Bukavu car tous les arbres
sont déjà abattus , 13 répondants soit 12,3% affirment que
le manque des moyens financiers conséquents pourrait être parmi
les causes, sur 106 répondants, 10 soit 9,4% affirment que la
déviation de la rivière Murundu qui alimente la ville de Bukavu
en eau potable fait partie des causes profondes, et en fin 9 sur 106
répondants soit 8,5% sont d'accord que les constructions anarchiques
dans la ville de Bukavu sont à la base de cette situation. A travers ce
graphique nous expliquons ce tableau des causes de la pénurie d'eau
potable dans le quartier Nyalukemba.
-' 38 -'
III.1.5. les conséquences de la pénurie
d'eau potable dans le quartier Nyalukemba Tableau n° 15 les
conséquences de la pénurie d'eau potable dans le quartier
Nyalukemba
Réponse
|
OUI
|
NON
|
JE NE SAIS PAS
|
TOT
|
%
|
Les maladies d'origine hydrique
|
29
|
4
|
1
|
34
|
32,1
|
Les infections vaginales et urinaires chez les jeunes filles
et femmes
|
22
|
6
|
4
|
32
|
30,2
|
Les accidents de circulations
|
7
|
8
|
1
|
16
|
15,1
|
Les noyades dans le Lac Kivu et ou dans la rivière
Ruzizi
|
4
|
9
|
2
|
15
|
14,2
|
Le risque de viol, torture, et agression de la part des
inciviques retrouvés dans les rues
|
3
|
6
|
0
|
9
|
8,4
|
TOTAL
|
65
|
33
|
8
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : La carence d'eau dans le
quartier Nyalukemba débouche aux innombrables maladies surtout celles
d'origines hydriques soit 34 répondants sur 106 pour 32,1%. La
population n'ayant plus de choix entre l'eau potable et celle contaminée
par des microbes, elle s'adonne à celle disponible. Ainsi, sur les 106
répondants 32 affirme l'hypothèse selon laquelle les infections
vaginales et urinaires chez les jeunes filles et femmes seraient aussi parmi
les conséquences de cette pénurie ; tandis que 16 soit 15,1% sur
106 disent que les accidents de circulations des personnes à la
quête de l'eau potable sont aussi parmi les conséquences de la
pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba ; 15 répondants sur 106
soit 14,2% sont d'accord que les noyades dans le Lac Kivu et ou dans la
rivière Ruzizi constituent une menace aux enfants à la recherche
de l'eau ; et en fin 9 sur 106 répondants soit 8,4% disent que parmi les
conséquences qui peuvent découler de cette situation il y a
également le risque de viol, torture, et agression de la part des
inciviques retrouvés dans les rues.
III.1.6 Les stratégies pour éradiquer le
problème de pénurie d'eau potable
Tableau n° 16 Les stratégies envisageables
pour éradiquer le problème de pénurie d'eau
Réponses
|
Oui
|
Non
|
Je ne
sais pas
|
TOT
|
%
|
Le réaménagement des conduites de la REGIDESO
|
12
|
4
|
1
|
17
|
16
|
La dotation de la REGIDESO des moyens financiers
|
10
|
10
|
6
|
26
|
24,5
|
La lutte contre la construction anarchique
|
5
|
8
|
3
|
16
|
15,1
|
La sensibilisation sur la coupe abusive des arbres
|
3
|
10
|
2
|
15
|
14,1
|
La mise en place d'un projet d'adduction d'eau potable
|
26
|
0
|
6
|
32
|
30,2
|
TOTAL
|
56
|
32
|
18
|
106
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain
-' 39 -'
Commentaire : Tout problème
nécessite une solution durable correspondante. Les possibilités
d'apporter de manière permanente l'eau, un bien de première
nécessité devenu rare au quartier Nyalukemba n'est pas à
chercher à ailleurs.
Voici les pistes de solutions envisagées par la population
:
o Alors que 32 répondants sur 106 soit 30,2%
préconise la mise en place d'un projet d'adduction d'eau potable.
o La dotation de la REGIDESO des moyens financiers sur 106
enquêtés 26 affirment l'hypothèse soit 24,5%.
o Le réaménagement des conduites de la REGIDESO
sur 106 répondants 17 sont d'accord avec cette hypothèse soit
16%.
o Pour 106, 16 enquêtés soit 15,1% estiment que
pour éradiquer ce phénomène il lutter contre la
construction anarchique.
o La sensibilisation sur la coupe abusive des arbres serait
un atout majeur en fin de lutter contre la pénurie d'eau dans le
quartier Nyalukemba estiment 15 répondants soit 14,1% sur 106.
Ce chapitre était destiné à la
présentation des résultats de notre étude. Ces
résultats ont été présentés sous forme des
tableaux d'effectif et de pourcentage selon nos variables d'étude.
Ainsi, nous avons trouvé les résultats par rapport au sexe de nos
enquêtés, à l'âge, à l'Etat matrimonial, au
niveau d'étude, à la fonction occupée actuellement ; les
résultats par rapport à l'endroit où les
enquêtés se procurent de l'eau, la distance à parcourir
pour l'atteindre, les causes de la pénurie d'eau, les
conséquences du manque d'eau potable ainsi que les stratégies
pour pallier à la problématique d'eau dans le quartier
Nyalukemba.
CHAPITRE QUATRIEME DISCUSSION
DES RESULTATS
--' 41 --'
Après avoir présenté les résultats
de notre étude dans le troisième chapitre, ce quatrième et
tout dernier chapitre, discute et interprète les différents
résultats de nos investigations présentés dans le
troisième chapitre avec plus de détail. Ici, nous allons d'abord
procéder à l'interprétation des grands résultats.
Ensuite, nous allons donner l'importance de nos résultats et pour finir,
nous allons présenter les difficultés rencontrées suivit
des résultats obtenus et formuler quelques recommandations et
suggestions à la fin de ce chapitre.
IV.1 PRESENTATION DES PRINCIPAUX DES RESULTATS
Les principaux résultats qui composent notre étude
sont les suivants :
? Concernant le tableau N°3 en rapport avec le sexe des
enquêtés, Il ressort de ce tableau que 60,4% de notre
échantillon sont des femmes et 39,6 % de l'échantillon sont des
hommes. Cette grande proportion de femmes s'explique par le fait que les femmes
paraissent plus touchées par ce problème.
? Remarquons au tableau N°08 en rapport avec l'abonnement
de nos enquêtés à la REGIDESO, que, 65 de nos
enquêtés sur 106 soit un pourcentage évaluer à 61,3%
sont abonnés à la REGIDESO, tandis que 41 soit 38,7% de nos
enquêtés ne sont pas abonnés à la REGIDESO.
Malgré l'abonnement des habitants à la REGIDESO, cette
institution ne parvient pas à desservir l'eau suffisante à la
population du quartier Nyalukemba.
? Il est illustré dans le tableau N°09 que sur un
échantillon de 106 enquêtés, 48 soit 45,3% payent de la
REGIDESO à 20.000FC, 29 enquêtés soit 27,3% payent 15.000FC
; 17 abonnés seulement payent 25.000FC soit un pourcentage de 16%, 10 de
nos enquêtés payent la facture de 10.000FC à la REGIDESO,
et en fin seulement 2 abonnés payent la facture de 5.000FC. Ce qui nous
conduit à déduire la moyenne de payement de la facture de la
REGIDESO par les habitants du Quartier Nyalukemba à 15 000FC.
? Au vue du tableau N°10, sur un échantillon de
106 enquêtés, 49 reçoivent l'eau de la REGIDESO une seule
fois la semaine soit un pourcentage de 46,2% ; ce qui est encore un taux
très faible étant donné que l'eau est beaucoup
utilisée. 25 enquêtés soit 23,6% reçoivent l'eau de
la REGIDESO deux fois la semaine, 21 enquêtés affirment ne
reçoivent plus l'eau de la REGIDESO ce qui les poussent à
utiliser l'eau impropre à la consommation afin de répondre
à certains besoins qui nécessitent de l'eau, 8
enquêtés soit 7,5% seulement sur 106 reçoivent trois fois
par semaine l'eau de la REGIDESO, et en fin 3 soit 2,8% reçoivent quatre
fois la semaine. Ce qui constitue un problème
--' 42 --'
sérieux étant donné que l'eau que la
population puise pendant ces jours ne suffit pas pour leur besoins.
? Le tableau N° 14 : en rapport avec les
causes de manque d'eau au quartier Nyalukemba, il ressort de nos enquêtes
que sur l'échantillon de 106 enquêtés, 36 soit 33,9%
affirment que la vétusté des conduites de la REGIDESO serait la
cause de cette situation, 24 soit 22,6% affirme l'hypothèse selon
laquelle l'explosion démographique serait parmi les causes de la
pénurie d'eau potable dans le quartier Nyalukemba, Alors que 14 soit
13,2% disent que l'exploitation abusive des arbres est parmi les causes de la
pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba, 13 répondants soit
12,3% affirment que le manque des moyens financiers conséquents pourrait
être parmi les causes, sur 106 répondants, 10 soit 9,4% affirment
que la déviation de la rivière Murhundu qui alimente la ville de
Bukavu en eau potable fait partie des causes profondes, et en fin 9 sur 106
répondants soit 8,5% sont d'accord que les constructions anarchiques
dans la ville de Bukavu sont à la base de cette situation.
? Au vue du tableau N° 15, notons que la carence d'eau
dans le quartier Nyalukemba débouche aux innombrables maladies surtout
celles d'origines hydriques soit 34 répondants sur 106 pour 32,1%. La
population n'ayant plus de choix entre l'eau potable et celle contaminée
par des microbes. Ainsi, sur les 106 répondants 32 affirme
l'hypothèse selon laquelle les infections vaginales et urinaires chez
les jeunes filles et femmes seraient aussi parmi les conséquences de
cette pénurie ; tandis que 16 soit 15,1% sur 106 disent que les
accidents de circulations des personnes à la quête de l'eau
potable sont aussi parmi les conséquences de la pénurie d'eau
dans le quartier Nyalukemba ; 15 répondants sur 106 soit 14,2% sont
d'accord que les noyades dans le Lac Kivu et ou dans la rivière Ruzizi
constituent une menace aux enfants à la recherche de l'eau ; et en fin 9
sur 106 répondants soit 8,4% disent que parmi les conséquences
qui peuvent découler de cette situation il y a également le
risque de viol, torture, et agression de la part des inciviques
retrouvés dans les rues.
? En rapport avec le tableau N°16 Tout problème
nécessite une solution durable correspondante. Les possibilités
d'apporter de manière permanente l'eau, un bien de première
nécessité devenu rare au quartier Nyalukemba n'est pas à
chercher à ailleurs. Cependant, ci-dessous sont les résultats :
32 répondants sur 106 soit 30,2% préconise la mise en place d'un
projet d'adduction d'eau potable, la dotation de la REGIDESO des moyens
financiers sur 106 enquêtés 26 affirment l'hypothèse soit
24,5%, le
-' 43 -'
réaménagement des conduites de la REGIDESO sur
106 répondants 17 sont d'accord avec cette hypothèse soit 16%,
pour 106, 16 enquêtés soit 15,1% estiment que pour
éradiquer ce phénomène il lutter contre la construction
anarchique, la sensibilisation sur la coupe abusive des arbres serait un atout
majeur en fin de lutter contre la pénurie d'eau dans le quartier
Nyalukemba estiment 15 répondants soit 14,1% sur 106.
IV.2 INTERPRETATION DES RESULATS
Dans cette partie du travail, il sera question de porter une
interprétation sur les principaux résultats ayant trait à
nos hypothèses de départ. Il s'agit des résultats portant
sur les causes de la pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba, les
conséquences sanitaires et sociales de la pénurie d'eau dans le
quartier Nyalukemba et sur les stratégies à mette en place pour
éradiquer le problème de pénurie dans ce quartier.
Les données relatives aux causes de la pénurie
d'eau dans le quartier Ndendere renfermées dans le tableau n°14 de
notre troisième chapitre.
Elles renseignent que les éléments à la
base de la pénurie d'eau dans le Quartier Ndendere sont entre autres la
vétusté des conduites de la REGIDESO, l'explosion
démographique, l'exploitation abusive des arbres, et le manque des
moyens financiers conséquents sont les grandes causes de la
pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba.
Ces hypothèses sont confirmées par la REGIDESO
cité dans un journal de la Radio Jambo FM émettant à
Bukavu « l'ancienneté de son usine et la surpopulation de la
ville de Bukavu, sont les principales causes du manque d'eau potable. Elle
affirme faire de son mieux pour améliorer l'approvisionnement en eau
dans la ville de Bukavu. Aujourd'hui, la capacité de la REGIDESO
n'arrive plus à desservir toute la population de Bukavu. De fois la
rivière Murundu diminue son débit et les habitants de Kabare
dévient de l'eau pour irrigation de leurs champs. Nous avons beaucoup de
problèmes pour desservir l'eau potable mais nous faisons de notre mieux
», propos du chef technique à la REGIDESO Direction
Provinciale du Sud-Kivu Danien MUDEKEREZA.
Les résultats par rapport aux conséquences dans
ce travail sont renfermés dans le tableau n° 15 montrant que les
maladies surtout celles d'origines hydriques, les infections vaginales et
urinaires chez les jeunes filles et femmes, les accidents de circulations des
personnes à la quête de l'eau potable sont les principales
conséquences de la pénurie d'eau potable dans le quartier
Nyalukemba.
--' 44 --'
Ces résultats ses rapprochent de ceux publiés
par l'OMS en Mars 2022 en marge de la Mondiale de l'eau Potable
célébrée tout 22 Mars de chaque année : On estime
que, chaque année, plus de 829 000 personnes meurent de diarrhée
à cause de l'insalubrité de l'eau potable et du manque
d'assainissement et d'hygiène. Cependant, la prévention de la
diarrhée est en grande partie possible et on pourrait, par exemple,
éviter chaque année la mort de 297 000 enfants de moins de cinq
ans si on luttait contre ces facteurs de risque. Lorsqu'il est difficile de se
procurer de l'eau, il arrive que les gens décident que le lavage des
mains n'est pas une priorité, ce qui augmente le risque de
diarrhée et d'autres maladies.
La diarrhée est la maladie la plus connue
associée aux aliments et à l'eau contaminée, mais elle
n'est pas la seule. En 2017, plus de 220 millions de personnes avaient besoin
d'un traitement préventif de la schistosomiase, une maladie aiguë
et chronique causée par des vers parasites qui peuvent être
présents dans l'eau.
Ce même communiqué indique qu'ils existent des
effets économiques et sociaux ; lorsque l'eau provient de points d'eau
améliorés et plus accessibles, les gens passent moins de temps et
font moins d'efforts pour la collecter, ce qui libère leur
productivité pour d'autres choses. Il peut aussi en résulter une
plus grande sécurité personnelle en réduisant les troubles
musculosquelettiques et en évitant les déplacements longs et
risqués pour aller chercher de l'eau. L'amélioration des points
d'eau implique aussi une baisse des dépenses de santé en
diminuant la probabilité de tomber malade et de devoir assumer des frais
de santé ; il est alors plus facile de maintenir la productivité
économique.
Lorsque les enfants sont particulièrement
exposés au risque de maladies d'origine hydrique, l'accès
à des points d'eau améliorés peut améliorer leur
santé, épargner le temps passé à la recherche de
l'eau et ainsi améliorer la fréquentation scolaire, ce qui aura
des conséquences positives à long terme sur leur vie.
Les résultats par rapport aux stratégies
proposées par les enquêtés afin de mettre fin au
problème de pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba se trouvant
dans le tableau n°16. Dans ce tableau, les enquêtés proposent
ce qui suit : la mise en place d'un projet d'adduction d'eau potable, la
dotation de la REGIDESO des moyens financiers, le réaménagement
des conduites de la REGIDESO et la lutter contre la construction anarchique
dans la ville de Bukavu seraient les stratégies pour éradiquer ce
problème.
-' 45 -'
IV.3 IMPORTANCE DES RESULTATS
Ce présent travail s'est focalisé sur «
Pénurie d'eau potable et son incidence socio-sanitaire dans la
Commune d'Ibanda. Cas du quartier Nyalukemba ».
Cependant, les résultats dégagés par
cette étude sont indispensables et porteurs d'un message dans la mesure
où ils permettront d'identifier les causes du manque d'eau potable dans
le quartier Nyalukemba, les conséquences et dégager les
propositions pour l'amélioration de la desserte en eau potable
particulièrement dans le quartier précité et en
général dans la ville de Bukavu.
IV.4 LES DIFFICLUTES RENCONTREES
Au cours de la rédaction de notre étude, nous
nous sommes heurtés à plusieurs difficultés parmi
lesquelles :
? Certains ouvrages pouvant nous servir dans
l'élaboration et la rédaction de cette travail n'ont pas
été à notre disponibilité;
? Le manque de connexion internet à l'Université
nous a rendu tâche difficile car nous avons été
obligé de payer à un cout beaucoup élevé la
connexion internet à hier dans des cybers café ;
? La réticence de certains enquêtés
à nous livrer leurs informations et parfois d'autres qui demandés
de l'argent avant de nous répondre;
? La coupure intempestive du courant électrique au
moment de la saisie de ce présent ouvrage ;
? Mais également les moyens financiers avec le cout
élevé de transport ont aussi été une
difficulté pendant toute notre recherche.
IV.5 RECOMMANDATION
1° Au Gouvernement central
- De soutenir le secteur de l'eau à travers la
réforme de la gouvernance ;
- De doter à la REGIDESO des moyens financiers
conséquents pour une desserte en eau
potable en qualité et en quantité ;
- De réaménager dans l'urgence les conduites
vétustes de la REGIDESO ;
- De mettre en place d'un projet d'adduction d'eau potable
à partir de la Rivière Ruzizi,
en fin d'espérer à la desserte en long terme en
eau potable dans le quartier
Nyalukemba et ainsi limiter les dégâts.
~ 46 ~
2° Au Gouvernement provincial
- De collaborer avec le Gouvernement central pour faire un
suivi régulier de la population pendant la construction des maisons en
fin d'éviter la construction anarchique devenu monnaie courante à
Bukavu ;
3° Aux organisations de la Société
Civile
- De collaborer avec le Gouvernement provincial en fin de
sensibiliser la population riveraine sur la coupe abusive des arbres, et la
déviation de la source de Murundu ; 4° Aux membres de la
communauté
- De prendre conscience du travail de la REGIDESO en payant
leurs factures régulièrement pour leur faciliter la tâche
;
- De bouillir l'eau des sources et Bizola avant toute
consommation afin de limiter les dégâts sur certaines maladies
d'origine hydrique ;
- Et en fin aux autres chercheurs de bien vouloir nous
compléter, car nous n'estimons pas prétendre avoir
épuisé tout l'essentiel de cette recherche.
Dans ce dernier chapitre, nous avons fait la discussion des
résultats de notre recherche. En premier lieu, nous avons
présenté les principaux résultats de notre travail, en
deuxième lieu, nous avons fait l'interprétation de ces
résultats en nous appuyant sur nos hypothèses et notre revue de
la littérature, en troisième lieu, nous avons
présenté les difficultés rencontrées lors de nos
recherches, nous avons formulé des recommandations pour éradiquer
le problème de pénurie d'eau.
CONCLUSION GENERALE
~ 48 ~
Nous voici au terme de notre étude ayant porté
sur « La pénurie d'eau potable et son incidence
socio-sanitaire sur la population de la commune d'Ibanda. Cas du quartier
Nyalukemba ». Cette étude a eu pour objectif
général d'étudier l'impact socio-sanitaire de la
pénurie d'eau potable dans la Commune d'Ibanda, particulièrement
dans le Quartier Nyalukemba.
Les interrogations suivantes ont été
soulevées :
? Quelles sont les causes de cette pénurie d'eau
potable dans la ville de Bukavu et dans le quartier Nyalukemba?
? Quelles sont ses incidences socio-sanitaires sur la
population du Quartier Nyalukemba ?
? Quelles stratégies peut-on mettre en place pour
éradiquer ce fléau dans la ville de Bukavu
généralement et dans le quartier Nyalukemba
particulièrement ?
Face à ces questions, nous avons émis des
hypothèses selon lesquelles :
La vétusté des installations de la REGIDESO,
l'explosion démographique de la Ville de Bukavu, le manque des moyens
financiers par la REGIDESO, les déviations de la source de Murundu
seraient parmi les causes de cette pénurie ;
Les maladies d'origine hydrique, les infections urinaires et
vaginales chez les jeunes filles et femmes, les accidents de circulations, les
noyades dans le Lac Kivu et/ou dans la rivière Ruzizi, le risque de
viol, torture, et agression de la part des inciviques retrouvés dans les
rues serait parmi les conséquences sur le plan Sanitaire et Social de la
pénurie d'eau dans le quartier Nyalukemba ;
Le réaménagement des conduites de la REGIDESO,
la dotation de la REGIDESO des moyens financiers, la lutte contre la
construction anarchique, la sensibilisation sur la coupe abusive des arbres, la
mise en place d'un projet d'adduction d'eau potable à partir de la
Rivière Ruzizi qui pourra desservir une bonne partie de la population de
la commune d'Ibanda seraient les stratégies durables pour
protéger la population contre les différentes conséquences
dues à la carence d'eau potable dans le quartier Nyalukemba.
Pour atteindre nos objectifs et vérifier nos
hypothèses émises, nous avons utilisé une étude
descriptive et transversale. Précisons que pour réaliser ce
travail, nous nous sommes servis des méthodes suivantes : la
méthode Historique, la méthode comparative, la méthode
-' 49 -'
descriptive, la méthode analytique, et quant à
ce qui concerne les techniques : la technique d'interview, la technique
documentaire, la technique d'observation libre, la technique d'enquête
par questionnaire.
Cependant après l'analyse des données issues de
nos enquêtes, les résultats suivants ont été obtenus
; partant des causes de la pénurie d'eau potable dans le quartier
Nyalukemba, 36 soit 33,9% affirment que la vétusté des conduites
de la REGIDESO est la cause majeur de cette situation, mais aussi 24 soit 22,6%
affirme l'explosion démographique dans la ville de Bukavu est
également la source de ce problème.
Signalons que les maladies surtout celles d'origines hydriques
et les infections vaginales et urinaires chez les jeunes filles et femmes ont
été identifiée comme conséquences graves de cette
pénurie d'eau potable dans le quartier Nyalukemba respectivement 34
répondants sur 106 pour 32,1% et 32, soit 30,2%. Il sied de noter que la
majorité de nos enquêtés été constitué
des jeunes filles.
Cependant, 32 répondants sur 106 soit 30,2%
préconise la mise en place d'un projet d'adduction d'eau potable
à partir de la Rivière Ruzizi, alors que sur 106
enquêtés 26 soit 24,5% estiment que la dotation de la REGIDESO des
moyens financiers, mais aussi 17 répondants soit 16%, sont d'accord
qu'il faut réaménager les conduites de la REGIDESO
Au vue de ce qui précède, nous pouvons conclure que
nos hypothèses ont été confirmées.
-' 50 -'
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
I. DICTIONNAIRES ET ENCYCLOPEDIE
1. Dictionnaire Petit Robert 2015, P. 545
2. Dictionnaire, encyclopédique 2009
3. MAURY Malersbers 2008, petit Larousse, France
4. Dictionnaire le petit Larousse illustré (1992),
édition Toulouse, Paris
5. Grand Dictionnaire Encyclopédique (2001), Tome 8,
Larousse, Paris
II. OUVRAGES, RAPPORTS ET SEMINAIRES
6. FART et CNCB Manuel pratique pour le
projet, programmes d'approvisionnement en eau potable Bujumbura 1992, page
8-14
7. G.GRATWITZ, Méthodes des
sciences sociales, 3ém Ed, Dalloz, paris, 1993, P36.
8. LAMOUREUX, A. (1992), Une
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9. Le Marchand et Véronique (2003),
L'eau : source de vie, source de conflits, Ed. collection les
Essentiels Milan.
10. P. RONGER, Méthode de la
Science Sociale 4ème ED 1965
11. RODIER J., 2005 : L'analyse de l'eau
: eaux naturelles, eaux résiduaires, eau de mer.
8ème Edition, Dunod, Paris. 1381 p.
III. THESES, MEMOIRES ET, TFC
12. BISIMWA MUGARUKA Doudou : «
Problématique de la pénurie d'eau potable dans la Ville de
Bukavu. Cas spécifique de la Commune de Kadutu. » TFC ISDR/
BUKAVU 2017
13. Jackson LWESSO ILUNDU « Impact
socio sanitaire du manque de l'eau de la
REGIDESO dans la commune de KADUTU » Institut
Supérieur des Arts et Métiers ISAM, Bukavu, RD Congo Article
2020
14. MLLE BIDI ZAINA ET MLLE DJIDJA CELIA
Analyse de quelques paramètres physico-chimiques d'une source
d'eau au niveau de la commune de Mizrana (Tizi-Ouzou)
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou
Faculté des sciences biologiques et sciences agronomiques
Département de Biologie Animale et Végétale.
Mémoire de fin d'études. Promotion 2019-2020
15. OUSSEINI « L'accès à
l'eau potable dans les quartiers périphériques de la ville
d'Ouagadougou : cas des secteurs 23 et 24 ». Mémoire pour
l'obtention du diplôme en master d'ingénierie de l'eau et de
l'environnement. Promotion 2009/2010
--' 51 --'
16. STEPHANIE DOS SANTOS : « Enjeux
socio-sanitaires de la quête de l'eau à Ouagadougou (Burkina
Faso) » Département de Démographie
Faculté des Arts et des Sciences. Thèse
présentée à la Faculté des Études
Supérieures en vue de l'obtention du grade de Philosophiae Doctor
(Ph.D.) en Démographie. UNIVERSITE DE MONTREAL Avril 2005
17. Thomas KAYOBOLA KANGOMBE : «
Approvisionnement en eau potable en milieu rural en République
Démocratique du Congo face à l'Objectif 6 de Développement
Durable, Exemple de la province du Maniema. » SELINUS UNIVERSITY OF
SCIENCE AND LITTERATURE : FACULTE D'INGENIERIE ET TECHNOLOGIE.
Thèse présentée pour l'obtention du grade de
Philosopy doctor (phd.) En genie de l'environnement.
18. Yves CIRHUZA KASOLE : «
Problématique de manque d'eau potable dans la Ville de Bukavu. Cas
Quartier Cimpunda » TFC ISDR/ BUKAVU 2009
IV. SEMINAIRES ET RAPPORTS
19. OMS, Rapport sur la problématique de manque d'eau
potable et d'assainissement dans les pays en voie de développement,
Genève, 2011
20. OMS, Revue périodique sur l'eau potable et
l'assainissement, 2010
21. OMS., 2006 : Directives de qualité
pour l'eau de boisson. 3eme Edition, Volume 1, Genève, 110
p.
22. Problématique de l'eau en RDC. Rapport
Technique PNUE 2011
23. Prof. Dr. Joseph MUKABALERA Cours de
méthodologie de Recherche en Science Sociale, UNIC/BUKAVU, Inédit
2021-2022
V. WEBOGRAPHIE
24. www.Google
Search.com « Incidences
Socio-Sanitaires de la Pénurie d'eau potable » consulté le
16.05.2023 à 21h 40min
25. www.Google
Search.com « OMS : Eau et
Santé » consulté le 16.05.2023 à 23h 00
26. www.Google
Search.com « l'accès
à l'eau dans les pays en développement » consulté le
17.05.2023 à 01h 40min
27. www.Google
scholar.com
28. www.Google
Search.com : Memoir on line
29. www.Google
Search.com : Afric memoir
-' 52 -'
TABLE DES MATIERES
DECLARATION
CERTIFICATION II
EPIGRAPHE III
IN MEMORIUM IV
DEDICACE V
REMERCIEMENTS VI
SIGLES ET ABREVIATIONS VII
RESUM E DU TRAVAIL VIII
ABSTRACT IX
LISTE DES TABLEAUX X
INTRODUCTION 1
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE 7
I.1 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE 8
I.1.1 DEFINITONS DES CONCEPTS - CLES 8
I.1.2 GENERALITES SUR LES PROBLEMES D'EAU POTABLE
11
I.2 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE 15
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET
APPROCHE
MÉTHODOLOGIQUE 18
II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 19
1. Historique du quartier Nyalukemba 19
2. localisation et limites 19
3. Situation administrative 20
4. Situation économique 22
5. Situation démographique 23
6. Habitat 24
7. Agriculture, pêche et élevage
25
8. Situation socio-sanitaire 25
9. Situation socioculturelle 26
II.2 APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE 27
II.2.1 METHODES 27
II.2.2 TECHNIQUES 27
II.2.3 TYPE D'ETUDE, CHOIX ET TAILLE DE L'ECHANTILLON
29
II.2.3.1 Type d'étude 29
II.2.3.2 Choix et taille de l'échantillon
29
-' 53 -'
II.2.4 descriptions des variables
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29
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II.2.5 les outils de collecte de données et
logiciels utilises
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30
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CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION DES RESULTATS
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31
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III 1. PRESENTATION DES RESULTATS D'ENQUETES
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32
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III.1.1 Objectifs de l'enquête.
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32
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III.1.2 Identité des enquêtes
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32
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III.1.3 De la desserte en eau potable
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34
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III.1.4 Les causes de la pénurie d'eau potable
dans le quartier Nyalukemba
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37
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III.1.5. les conséquences de la pénurie
d'eau potable dans le quartier Nyalukemba
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38
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III.1.6 Les stratégies pour éradiquer le
problème de pénurie d'eau potable
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38
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CHAPITRE QUATRIEME DISCUSSION DES RESULTATS
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40
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IV.1 PRESENTATION DES PRINCIPAUX DES RESULTATS
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41
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IV.2 INTERPRETATION DES RESULATS
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43
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IV.3 IMPORTANCE DES RESULTATS
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45
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IV.4 LES DIFFICLUTES RENCONTREES
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45
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IV.5 RECOMMANDATION
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45
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CONCLUSION GENERALE
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47
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BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
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50
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ANNEXES
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47
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ANNEXES
b. Le lac Kivu:
d. A partir des forages (Bizola) :
~ 48 ~
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Madame, Monsieur, nous répondons au nom de BISOMA
BUFOLE Thierry ; étudiant à l'Université du CEPROMAD
Bukavu en Troisième année Management et Développement
Communautaire, Faculté de Technologie et Technique de
Développement. Dans le cadre d'élaboration de notre Travail de
Fin de Cycle portant sur «La Pénurie d'Eau Potable et son
Incidence Socio-Sanitaire sur la Population de la Commune d'Ibanda. Cas du
Quartier Nyalukemba »
Nous vous présentons cette série de question en vue
de nous permettre d'atteindre les résultats attendus de cette
étude.
Nous vous rassurons l'anonymat et vous remercions de votre
contribution dans ce modeste travail.
Consigne: A chaque question, veillez coché
l'assertion qui convient à votre réponse.
I. INDENTITE D'UN (E) ENQUETE (E).
1. Quel est votre sexe ?
a. Masculin : b. Féminin :
2. Est-ce que votre âge varie entre les tranches
d'âges suivantes :
a. 15 à 25 ans :
b. 25 à 35 ans :
3. Quel (le) est votre état civil ?
a. Célibataire :
b. Marié :
4. Quel (le) est votre niveau d'étude ?
a. Aucun :
b. Niveau primaire :
5. Quelle est votre profession ?
|
c. 35 à 45 ans :
d. 45 à 55 ans :
c. Divorce :
d. Veuf (ve) :
c. Niveau secondaire :
d. Niveau universitaire :
|
a. Commerçant (e) c. Etudiant(e)
b. Fonctionnaire : d. Sans fonction
b. nom :
II. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LA DESSERTE EN EAU
POTABLE DANS LE QUARTIER NYALUKEMBA
6. Etes-vous abonné de la REGIDESO ? a. Oui :
7. Vous payez la facture de la REGIDESO à combien ?
a. 5.000FC b. 10.000FC c. 15.000FC d. 20.000FC
e. 25.000FC
8. En cas de manque d'eau dans vos robinets, à partir de
quelle source vous puisez l'eau que vous utilisez ?
a. Les bornes fontaines : c. la rivière Ruzizi :
-' 49 -'
9. A combien vous payez un bidon de 20L de la source à
laquelle vous puisez l'eau que vous utilisez en cas de pénurie d'eau
?
b. 100fc : c. 200fc
|
d. 500fc
|
|
a. 50fc :
10. De chez vous à la source, parcourez-vous combien de
km ?
a. 1km b. 2km c. 3km d. 4km e. 5km
III. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LES CAUSES, LES
CONSEQUENCES DE MANQUE D'EAU POTABLE ET LES PISTES DE SOLUTION POUR PALLIER A
CE PROBLEME DANS LE QUARTIER NYALUKEMBA
11. Quelles sont les causes de la pénurie d'eau potable
dans le Quartier Nyalukemba selon vous ?
a. La vétusté des conduites de la REGIDESO
b. L'explosion démographique dans la ville de Bukavu
c. Les constructions anarchiques dans la ville de Bukavu
d. La déviation de la Rivière Murundu
e. Le manque des moyens financiers
12. Quelles sont les conséquences de la pénurie
d'eau potable dans le Quartier Nyalukemba ?
a. Les maladies d'origines hydriques
b. Les infections urinaires et vaginales chez les jeunes filles
et femmes
c. Les accidents de circulation
d. Les noyades dans le Lac Kivu et/ou dans la rivière
Ruzizi
e. Les risques de viol, torture et agression de la part des
inciviques retrouvés dans les rues.
13. Que proposez-vous aux autorités
politico-administratives et aux cadres de bases pour améliorer les
conditions de desserte en eau dans le Quartier Nyalukemba ?
a. Le réaménagement des conduites de la
REGIDESO
b. La dotation des moyens financiers conséquents à
la REGIDESO
c. La lutte contre la construction anarchique
d. La sensibilisation sur la coupe abusive des arbres
e. La mise en place d'un projet d'adduction d'eau potable
~ 50 ~
Les différentes photos illustrées des
personnes à la recherche de l'eau
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