2.2. À l'endroit de la population
Retenons que dans cette lutte, la population a un grand
rôle a joué. C'est dans ce sens que plus d'attention de celle-ci
devrait être accordée à la salubrité de
l'environnement urbain en général et de son cadre de vie en
particulier, car les mauvaises pratiques de celle sur les questions
d'assainissement et d'hygiène auront un impact direct et indirect sur
leur santé. Cependant, Elles doivent apprendre plutôt les
pratiques favorables à la santé et être motivées
à les adopter. Cet apprentissage doit commencer dès le bas
âge, car comme le fait savoir Ouédraogo C. (1994), ``l'enfance
est par excellence le meilleur moment de la vie pour apprendre. Les bonnes
habitudes prises à cette période de la vie peuvent durer toute
une vie et ont des chances d'être transmises à la
génération future».
Cette tâche ne doit pas être seulement
dévolue à l'instituteur, les parents (s'ils ont eux-mêmes
une bonne éducation sanitaire) à la maison pourront l'accomplir.
La pauvreté ne doit pas non plus être perçue comme une
fatalité par les ménages et surtout servir de raison à des
pratiques inadéquates. L'on peut être pauvre mais propre comme l'a
reconnu une de nos enquêtées
2.3. À l'endroit des chercheurs
Il est appelé à l'ensemble des chercheurs de :
-chercher à élaborer un schéma conceptuel
montrant bien les multiples actions et interrelations entre les
différentes variables d'une part et entre les différents niveaux
d'autre part de 1' environnement urbain ;
-Réfléchir sur comment organiser des collectes
de données ayant pour objectif fondamental d'appréhender les
différentes relations mises en lumière au niveau du schéma
conceptuel ;
-Disposer et utiliser les logiciels appropriés aux
différentes analyses. Il s'agit notamment ici, d'avoir recours aux
logiciels d'analyse multiniveaux qui sont les plus indiqués pour tester
les hypothèses d'une telle complexité tout en respectant les
différentes échelles d'analyse ;
-Chercher la mise en oeuvre de tout ce qui
précède ne saurait être donné de bons
résultats sans un minimum d'interdisciplinarité entre les
différents spécialistes des sciences sociales et ceux
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de la médecine, c'est-à-dire entre les
sociologues, les démographes, les géographes, les
écologistes, les épidémiologies...
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