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Environnement urbain et problèmes de sante à  Brazzaville: cas de l'arrondissement 6 Talangaà¯


par Enock Jortial BOKATOLAT EKANDZA
Université Marien Ngouabi - Master  2022
  

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4-2 Environnement urbain, problèmes de santé et environnementaux

Dans la même perspective, KAFANDO Yamba a également travaillé sur l'environnement urbain et problèmes de santé à Ouagadougou : cas du quartier Cissin, il pense que la ville de Ouagadougou a connu une croissance vertigineuse depuis le début des années 1980. Cette croissance qui s'est traduite aussi bien sur le plan spatial par l'extension de la ville que démographique par l'augmentation des citadins, n'a cependant pas été suivie par un effort d'équipement conséquent. Elle a au contraire engendré une forme de gestion et d'aménagements inégalitaires de la ville, certains quartiers étant mieux équipés que d'autres. Les populations vivant dans les quartiers périphériques comme celui de Cissin sont abandonnées à elles-mêmes, faute d'équipements nécessaires pour résoudre certains problèmes comme ceux ayant trait à l'assainissement de leur cadre de vie. Le manque ou l'insuffisance des équipements socio-collectifs a notamment entraîné l'adoption de pratiques individualistes qui ne sont pas de nature à apporter des solutions durables aux problèmes posés. En outre, du fait des conditions socio-économiques assez précaires des ménages, les comportements adoptés par les populations en matière d'AEP, d'alimentation et de recours aux soins ne garantissent pas non plus une amélioration de leur état de santé. À toutes ces

2 NDZANI Ferdinand, 2018, Le secteur privé de santé à Brazzaville (République du Congo), Étude géographique, thèse de doctorat, FLSH, p.12-13,34

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pratiques inadéquates viennent se greffer les conditions climatiques et environnementales difficiles de la ville qui exacerbent les problèmes déjà évoqués. L'impact sur le paysage urbain et sur la santé des populations est évident : rues sales à cause de la mauvaise évacuation des ordures, des eaux usées, des excrétas ; des nuisances de toutes sortes et une manifestation de plusieurs maladies au rang desquelles la diarrhée, le paludisme et les affections respiratoires restent prédominants.

Abordant dans le même sens, Sethson KASSEGNE a également mené une étude sur environnement urbain et mortalité des enfants à Yaoundé et Douala (Cameroun) en 1999 à l'université de Yaoundé II. De manière générale, cette recherche avait pour objectif d'analyser l'influence et les mécanismes d'action des facteurs environnementaux urbains sur la mortalité des enfants en général et ceux âgés d'un à quatre ans révolus en particulier. L'hypothèse principale qui sous-tend l'étude est que la mortalité des enfants de cette tranche d'âge dans les deux plus grandes villes du Cameroun que sont Yaoundé et Douala est déterminée par la qualité de r environnement urbain. Deux hypothèses secondaires en sont déduites. Premièrement, il s ·agit de vérifier que cette mortalité est plus spécifiquement dépendante de la source d'approvisionnement de l'eau que les ménages auxquels ces enfants appartiennent utilisent pour boire et du type de sanitaires dont ces derniers disposent et deuxièmement d'évaluer l'impact de la promiscuité, c'est-à-dire du degré de densification dans une chambre à coucher sur le niveau de mortalité de ces enfants

Abordant le même sujet, HEBETTE A. (1998) évoque les contraintes politiques, institutionnelles, sociales et financières de la gestion des déchets ménagers avant de proposer des stratégies globales de gestion des déchets solides urbains à caractère domestique et commercial. Pour l'auteur, il faut prendre en compte toutes les étapes de la gestion des déchets pour un taux élevé de collecte car celui-ci n'atteint pas 50% dans la plupart des villes d'Afrique. Il faut également associer les autorités locales et renforcer les capacités par la gestion participative. Enfin, les recommandations de l'auteur pour la préservation de l'environnement passent par la récupération et la valorisation des déchets. Cependant, le Centre d'Enfouissement Technique (CET) reste la solution adéquate pour la gestion des déchets solides urbains, conclut cette étude.

IOYD Timberlane (1985), pour sa part, considère l'Afrique comme fondamentalement mauvaise parce qu'on y trouve tellement de sales maladies : Cholera, malaria, dysenterie amibienne, maladie du sommeil, fièvre typhoïde, fièvre jaune,...mais il est de plus en plus évident que les problèmes de santé de l'Afrique ne viennent pas tant des maladies que de la

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pauvreté et que les maladies ne sont pas des causes de la lenteur de développement de l'Afrique mais n'en sont qu'un symptôme; il termine en affirmant que la richesse conditionne la santé et que le cholera est une maladie typique de la pauvreté. D'où il se propose comme remède le développement économique de l'Afrique pour l'amélioration de la santé, car, à base de celui-là, on peut faire disparaitre « les maladies sales ». Sa prescription semble trop couteuse, au point où son application reste utopique, de toutes les façons difficilement administrables ou faisables à court ni à moyen terme, étant donné la complexité des facteurs et des causes de la pauvreté mais aussi de développement économique de l'Afrique.

Pour JAY COX et al., (1985), « l'Afrique est le siège d'un certain nombre de vecteurs de graves maladies. La santé des enfants africains est essentiellement compromise par les maladies infectieuses et la moitié de décès de personnes âgées de 14 à 44 ans en Afrique résultent également des maladies parasitaires ». Ces deux types de maladies sont causées principalement par l'insalubrité, qui se traduit par plusieurs facteurs ou affectent plusieurs éléments de la nature qui transmettent ces genres de maladies entre autres : l'eau, les insectes, les mains, les aliments, ...

De même Samba Gaston, Moundza Patrice (2007) dans leurs travaux pensent que les problèmes environnementaux enregistrés dans l'agglomération de Brazzaville 1 sont liés à sa croissance spatiale et démographique. L'évolution de l'espace et démographique de Brazzaville, s'accompagne d'une dégradation de l'environnement : i) l'occupation des espaces insalubres (zones inondables ou à forte érosion) ; ii) la qualité de l'habitat (pression sur le logement en termes de taille des ménages, de nombre de personnes par pièce) ; iii) la sécurité ; iv) l'accès aux services et fournitures essentiels (eau, énergie) ; v) la pollution de l'air, de l'eau et du sol. Ces problèmes environnementaux sont pour l'essentiel liés à la paupérisation des ménages et à la mauvaise gouvernance municipale

Pour Yolande Ofouémé-Berton (2010) malgré que le Congo est situé dans une zone de climat de type équatorial avec une pluviosité annuelle moyenne de plus de 1 600 mm d'eau. Et qu'il dispose même d'une part d'un réseau hydrographique dense avec deux principaux bassins, le Congo et le Kouilou - Niari, et d'autre part de ressources en eau souterraines importantes sauf sur les plateaux Batéké pour des raisons pédologique et géologique. Mais cette eau, pourtant potentiellement disponible, est, en milieu rural où le taux de desserte en eau potable est de 14 %, de mauvaise qualité pour certaines populations, et difficilement accessible pour d'autres en raison de l'éloignement des villages par rapport aux points d'eau. Ces difficultés d'accès à l'eau s'expliquent par la marginalisation de l'eau dans les programmes de développement, le manque de concrétisation des actions envisagées pour

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l'amélioration des conditions de vie des populations en milieu rural et la faible intégration des problèmes liés à l'eau dans les programmes de santé. Les pratiques des populations rurales en matière d'hygiène et d'assainissement contribuent, elles aussi, à la fragilisation des populations, surtout les enfants qui sont exposés à toutes sortes de maladies hydriques (diarrhées, dermatoses, verminoses...). L'accès à l'eau potable est devenu depuis quelques années un problème mondial autour duquel la communauté internationale et les pays se mobilisent.

4-3 Relation accès à l'eau, à l'hygiène et à l'assainissement.

Toujours dans le même sens, BILUBI ULENGABO MESCHAC sur l'insalubrité publique et la sante environnementale dans le district sanitaire de Bukavu en 2014 à l'université évangélique en Afrique(UEA). Bilubi pense que l'insalubrité urbaine est une situation généralisée, décriée dans plusieurs villes des pays en voie de développement en général et la République Démocratique du Congo en particulier. Dans la ville de Bukavu, il est devenu récurent de se lever le matin et de retrouver sur le trottoir, ou devant des maisons d'habitation, des magasins, des alimentations, des hôtels, dans les caniveaux, les petits marchés, les espaces vides, d'amas d'ordures ou autres déchets, cela à cause d'absence d'un système organisé de collecte et d'évacuation de déchets. Cette étude a révélé que la quantité de déchets produits par ménage par semaine à Bukavu varie de 5 kg à 20 kg, 59,4 % produisent 5kgs et 30,42 % produisent 10kgs de déchets par semaine. Sur 30 aires de santé des 3 zones de santé de Bukavu, un échantillon de 9 entités considérées comme aires de santé ont été concernées par cette étude à savoir Nkafu, Panzi, Lumumba, Kasha, Mosala, Cimpunda, Nyakaliba, Ndendere et Nyalukemba. Les résultats de cette étude indiquent que la destination finale des déchets est à 41,9 % les espaces vides, comme décharge sauvage, à 23,64 % hors de la ville, pour 14,72 % les décharges sauvages « publiques ». Cependant, les obstacles des ménages à l'assainissement sont : le manque d'espace pour 53,8 %, l'ignorance des techniques de traitement des déchets pour 23,3 %, le manque d'outils pour 19,35%. Dans cette insalubrité, les ménages sont responsables à 70%, les vendeurs/commerçants à 22%, les passants à 3%, les autorités à 3% et les services d'hygiène à 1%.

Trois méthodes sont utilisées pour traiter les déchets, l'évacuation, l'incinération et l'enfouissement. Les types de déchets les plus rependus sont les déchets solides y compris les ordures ménagères à 92%, les déchets liquides à 7%. Ceux qui sont disposés à payer pour l'assainissement sont majoritaires dans presque toutes les entités. Les actions proposées pour

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combattre l'insalubrité à Bukavu sont le renforcement du Salongo3 à 32,1%, la création des comités de base à 28,3%, la création d'une brigade d'assainissement à 43%. L'approche proposée pour lutter contre l'insalubrité comprend, l'autogestion, l'approche autoritaire et l'approche mixte. Ce travail a permis de constater que l'absence d'un plan directeur d'urbanisme et d'un plan stratégique d'assainissement est une très grande défaillance dans la gestion des déchets en République Démocratique Congo. Congo en général et dans la ville de Bukavu en particulier

Dr. KRIS Berger (2013) cité par Bilubi (2014) place l'assainissement comme une priorité en République Démocratique Congo, mais soulève le problème qui le bloque : Il y a un certain nombre de tabous qui entourent l'assainissement et l'hygiène en République Démocratique Congo, car, les représentants gouvernementaux sont moins susceptibles de s'exprimer à ce sujet, parfois les effets ne restent que sur les discours. Il y a rarement tout un ministère gouvernemental pour l'assainissement, il n'y a souvent peu de règlements et stratégies appliquées, de même les communautés ont tendance à ne pas donner la priorité à l'assainissement, peut-être à cause d'un manque d'éducation sur les conséquences d'un mauvais assainissement ». Le rapport du Ministère de la Santé de la République Démocratique Congo (2008-2012) stipule que « Plus de 35 millions de congolais vivant dans les zones rurales ou même périurbaines n'ont pas accès à l'eau potable et vivent dans un environnement insalubre, un enfant sur cinq est régulièrement malade de la diarrhée et un enfant sur trois souffre de la malaria. 28 Cette situation alarmante combinée à une mauvaise hygiène provoque les décès de milliers de congolais ».

De même pour Ngayi Lemadre Bellvy, 2020, dans son travail qui porte sur la gestion et l'utilisation des toilettes scolaires dans l'arrondissement 7, Mfilou-Ngamaba à Brazzaville. Il ressort que sur 140 enseignants, 50 apprenants et 10 directeurs d'écoles enquêtés, les principaux résultats montrent que 70 % des toilettes des établissements scolaires de Mfilou-Ngamaba sont insalubres. Les 3/4 des élèves (75 %) utilisent les toilettes de façon séparée tandis que 23,6 % les utilisent de façon commune ; 31,4 % des élèves jugent propres les sanitaires scolaires, 30 % les qualifient d'assez propres et 20,7 %, les trouvent sales. L'absence des équipements sanitaires adéquats dans le milieu scolaire rend difficile les conditions d'apprentissage et réduit, à coup sûr, le taux de réussite.

Enfin pour KOUAMÉ A. (2005), pense qu'il faut une implication sans faille d'abord des populations elles-mêmes, ensuite de la municipalité et enfin de l'État pour résoudre le

3 Le salongo c'est l'appellation des travaux communautaires exigés par les autorités municipales à Bukavu, effectués chaque samedi de 8h à 10 heures avant l'ouverture de toutes les activités.

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problème des ordures. Cette étude préconise que les populations doivent être plus actives dans la gestion des ordures et valoriser la récupération. Parmi les stratégies préconisées pour lutter contre l'insalubrité en République Démocratique du Congo, le DCRP (2006) envisage pour le sous-secteur assainissement : d'équiper et d'installer des brigades communales et territoriales d'assainissement du PNA (Programme National Assainissement) et de promouvoir la participation de la femme à la gestion et à la prise de décision dans l'élaboration des programmes du secteur eau et assainissement en milieu rural. C'est le seul paragraphe qui concerne de façon explicite la projection en matière d'hygiène et assainissement dans cet outil de la politique de développement national de la République Démocratique Congo. À travers tous ces écrits, il convient de noter que la dynamique urbaine caractérisée par la croissance démographique et la mobilité des hommes se déroulent avec beaucoup de difficultés à Bukavu. La ville de Bukavu est aussi dans un état déplorable d'insalubrité qui impose des actions multidisciplinaires, plurisectorielles pour réduire le taux de maladies infectieuses et parasitaires dues à l'insalubrité, tout en redonnant à l'habitat son esthétique et son attraction. C'est dans ce cadre que ce travail poursuit la finalité d'étudier les causes de la persistance de l'insalubrité publique dans la ville de Bukavu, d'en établir les responsabilités des différents acteurs, de dégager les conséquences de l'insalubrité et de proposer une approche appropriée pour lutter de façon efficace et durable contre l'insalubrité de la ville de Bukavu afin d'améliorer la santé environnementale en faveur des populations de trois zones de santé qui constituent ce district sanitaire de Bukavu.

5. Définition des concepts

Pour permettre une meilleure compréhension du thème de ce travail, il nous est paru nécessaire de définir les concepts fondamentaux ci-après :

- Environnement urbain : Le concept d'environnement urbain fait référence à une multitude de phénomènes, d'éléments, de nature totalement différente comme l'esthétique, le confort, la sécurité, la santé (Metzger, 1994). C'est un espace conquis, un milieu dénaturalisé, transformé par l'homme pour son installation et pour ses activités. De ce fait c'est un milieu anthropien et viabilisé. L'environnement urbain est en somme un milieu conçu et construit par le genre humain. Le concept d'environnement urbain véhicule également un souci sur la qualité de vie, représentation d'un mode d'existence ... (Goffin, 1998 : 200).

- Santé environnementale : Selon l'OMS, la Santé environnementale comprend les aspects de la Santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par des

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facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux et psychosociaux de l'environnement. (Le magazine de la chronique Scientifique, Recherche et Développement N° 8 septembre 2006)

- Les déchets : Selon Van Steenberghe E. et Dumont D. (2005), les déchets solides sont de matières normalement solides ou semi-solides, résultant des activités humaines et animales qui sont inutiles, indésirables ou dangereuses. Les déchets solides classiques peuvent être classés comme suit (module Hygiène et assainissement, OMS 1989) :

- Ordures ménagères : déchets dégradables de l'alimentation ;

- Détritus : combustibles (comme le papier, le bois et le tissu) ou non combustibles (comme le métal, le verre et la céramique) ;

- Cendres : résidus de la combustion de combustibles solides ;

- Déchets volumineux : débris de démolition et de construction et arbres ;
· cadavres d'animaux ;

- Déchets industriels : matières telles que les produits chimiques, les peintures et le sable ;

- Déchets agricoles : fumier d'animaux de ferme et résidus de récolte.

- Santé publique : Gwénola Levasseur (2005) définit la santé publique comme « tout ce qui à l'échelon public concerne la santé de la population » tandis que pour l'OMS, la Santé publique est une branche de la médecine qui met en pratique les trois aspects de la santé : aspect curatif, préventif et promotionnel.

- Hygiène : C'est aussi l'ensemble des principes et des pratiques tendant à préserver et à améliorer la santé (dictionnaire français, Le Robert)

- Assainissement : est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale de l'environnement dans ses différents composants4

- L'eau : est un liquide naturel, inodore, incolore et transparent lorsqu'elle est pure. L'eau destinée à la consommation humaine, rapporte B.M. Mengho (1993, p. 71)

- Géographique : selon le Larousse illustré c'est ce qui est relatif à la géographie2 (Science qui a pour objet, la description et l'explication de l'aspect actuel naturel et humain de la surface de la terre) 5

- Communauté : Gwenola Levasseur (2005) définit une communauté comme « un groupe de personnes vivant ensemble, partageant les intérêts, une culture ou un idéal

4 4 https://fr m Wikipédia org

5 Patrice MAUBOURGUET et compagnie, 1992, Le petit Larousse illustré en couleurs, Paris cedex p.165

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commun ». Cela suppose que chaque individu n'appartient qu'à une seule communauté.

- Ordure ménagère : On appelle ordure ménagère, les déchets produits quotidiennement par les ménages pour le besoin de la vie. Ce concept inclut : les ordures ménagères proprement dites, les débris de verre ou de vaisselle, les feuilles mortes, les balayures, les cendres, les mâchefers, les carcasses d'animaux, les ordures en provenance des écoles, etc. (Santé, 1999).

- Approche communautaire : L'approche communautaire en santé publique vise à identifier et analyser les problèmes de santé d'une population avant d'aboutir à une programmation et à une évaluation des actions de santé en associant la population à toutes les étapes du processus (Michel Bass, 2008).

- Santé : le concept santé dérive de l'expression latine « sanitas » qui signifie sain, elle est une notion relative, d'où la pluralité de définition données à cette dernière : Garnier Delamare, définit la santé comme étant, le fonctionnement harmonieux du corps et de l'esprit. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans le 1er article de la constitution de 1946, « la santé est un état complet de bien-être physique, mental, et social ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ».

- Soins de santé : désignent les fortes actions qui visent à influencer ou à améliorer l'état de santé d'un individu ou d'une communauté. Ces actions peuvent être curatives, préventives ou éducatives (dictionnaire de l'information en santé publique, 1996).

- Arrondissement : subdivision administrative des départements et de certaines grandes villes6 il est administré par un administrateur maire.

- Pharmacie : vient du mot grec "pharmakon" qui veut dire remède. On peut la définir comme la science (ou collection de sciences) et l'art qui permettent de fabriquer, d'analyser, de conserver, de présenter et de délivrer le médicament. La pharmacie est donc un art, mais aussi une profession7.

6. Méthodologie

Notre méthodologie de recherche s'articule autour de quatre techniques. Il s'agit de : l'observation, la recherche documentaire, les enquêtes sur le terrain et le traitement des données. L'approche que nous avons choisie est mixte. Elle est une combinaison de l'approche quantitative et de l'approche qualitative. Elle nous a permis d'avoir les données de

6 Patrice MAUBOURGUET et compagnie, 1992, Le petit Larousse illustré en couleurs, Paris cedex p.91

7 Cours pharmacie galénique 3ème année pharmacie, USTTB, 2013-2014, Dr Kanté Boubacar, Chargé du cours

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contenu et des données chiffrées8.On s'est servi de l'approche qualitative, pour récolter un certain nombre d'informations sur le fonctionnement des structures de santé. L'approche quantitative, par contre, a été utilisée pour nos enquêtes sur le terrain, et nous a permis d'élaborer nos différents tableaux.

6.1. L'observation

Touzard (1988) cité par Gérard Mairet, in Les Grandes oeuvres politiques, p.183) affirme ce qui suit :« L'observation est une méthode d'étude permettant (...) de recueillir des données avec exactitude et précision ». De même Francia Leutenegger (2009, p33) cité par Catherine Souplet (2012, p95) a déclaré ce qui suit : « observer suppose un regard porté sur l'objet et donc une action, au moins interprétative, de l'observateur ». C'est ainsi que sur le terrain, nos observations ont porté sur les conditions socio-économiques des ménages dans l'arrondissement 6 ; sur les équipements collectifs d'assainissements ainsi que sur les différentes infrastructures de bases que disposent l'arrondissement 6 tout en cherchant a épinglé les problèmes majeurs dudit arrondissement toujours pour comprendre le lien qui existe entre l'environnement et la santé de ces populations

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