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UNIVERSITÉ MARIEN NGOUABI ÉCOLE
NORMALE SUPÉRIEURE
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Année 2022 N° d'ordre : ___
MÉMOIRE
Pour l'obtention du diplôme de Master d'enseignement
Mention : Sciences Humaines
Parcours : Histoire-Géographie
Spécialité/Option :
Géographie de la santé
Présenté et soutenu publiquement
Par
BOKATOLAT EKANDZA Enock Jortial
Titulaire de la licence d'enseignement en
Histoire-Géographie
Juillet 2020
Thème :
ENVIRONNEMENT URBAIN ET PROBLÈMES DE SANTE
À BRAZZAVILLE : CAS DE L'ARRONDISSEMENT 6 TALANGAÏ
Directeur de mémoire :
Patrice MOUNDZA, Professeur Titulaire (CAMES),
Université Marien Ngouabi, Congo-Brazzaville
Co-directeur :
Ferdinand NDZANI, Maître Assistant
(CAMES), Université Marien Ngouabi, Congo-Brazzaville
Composition du jury
Président : Monsieur Joachim
Emmanuel GOMA-THETHET, Professeur Titulaire
(CAMES), Université Marien Ngouabi, Congo-Brazzaville
Rapporteurs : Monsieur Patrice MOUNDZA,
Professeur Titulaire (CAMES), Université Marien Ngouabi,
Congo-Brazzaville
Monsieur Ferdinand NDZANI, Maître
Assistant (CAMES), Université Marien Ngouabi, Congo-Brazzaville
Examinateur : Monsieur Omad Laupem MOATILA,
Maître Assistant (CAMES), Université Marien Ngouabi,
Congo-Brazzaville
I
DÉDICACE
Je dédie ce mémoire :
- À mon père BOKATOLAT MANGUY Martial Philon et -
À ma mère EKANDZA MATONDO Josiane.
II
REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont à l'endroit de :
Monsieur Patrice MOUNDZA (Professeur Titulaire CAMES) qui
malgré ces occupations a accepté de diriger ce travail. De
même Le Docteur NDZANI Ferdinand (Maiître-Assistant CAMES), qui a
accepté de codiriger ce travail. Je lui suis profondément
reconnaissant pour tout ce qu'il a fait pour l'aboutissement de ce travail.
Professeur OBA Dominique, qui par sa rigueur et ces conseils
m'ont aidé d'arriver jusqu'en master 2. De même que le Docteur
MOATILA Omad Laupem qui par sa rigueur ma donnée le courage d'atteindre
le seuil de la soutenance
Aux enseignants du parcours Histoire-Géographie
notamment : le professeur SAMBA Gaston, le professeur Zéphirin SAH,
monsieur LEMBE NGOT Fabrice, docteur NIAMA Célestin, docteur VOUNOU
pariss, docteur Caprice Roval GOMA-THETHET BOSSO, docteur BAKANAHONDA Laurel
Franck Syviney, monsieur LINGUIONO Chelmyh
Duplosin ainsi que d'autre dont les noms ne sont pas
cités. Car c'est grâce à vos connaissances transmises
que je suis arrivé à ce stade.
À toute ma famille de la promotion 2017 jardin
cognitif. Il s'agit d'abord de notre Maitre le Docteur Gildas DAKOYI, ensuite
de mes frères junior BOKASSA, Junior OSSETE, Christian NDINGA, Dieuveil
IBOMBO, Curtis OYANDZA et bien d'autres.
À toute ma famille de la promotion et de l'ENS. Il
s'agit de Madame BILONGO lédicia, M OKOKO Mexan, IBARA Nelchie
NGUELOUALA Christ, ITOUA Mohamed MAKETO Cris ainsi que d'autre dont les noms ne
sont pas cités.
Toute ma gratitude : à NGASSAKI NGALA Helenat qui m'a
toujours encouragé à suivre le chemin des études.
À mon père spirituel le révérend
Prophète Lazare BOKATOLA (église CEMCC)
Nous remercions également tous les membres de famille
BOKATOLAT ; DONGABEKA ; EKANDZA.
III
Merci également à mon grand frère TOLI
Ghislain, qui a apporté une aide multiforme dans la rédaction de
ce travail.
Enfin, que toutes les personnes qui de près ou de loin,
d'une façon ou d'une autre a apporté leur soutien pour la
réalisation de ce mémoire et à l'épanouissement de
ma personnalité puissent trouver à travers ces lignes
l'expression de mes remerciements les plus sincères. Je vous aime
tous.
IV
SOMMAIRE
DÉDICACE I
REMERCIEMENTS II
SOMMAIRE IV
SIGLES ET ACRONYMES V
INTRODUCTION GENERALE 7
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
22
CHAPITRE 2 : LES FACTEURS DE RISQUES SANITAIRES DANS
L'ARRONDISSEMENT
6 TALANGAÏ 44
CHAPITRE 3 : LES CONSEQUENCES LIÉES AUX
CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES
ET SANITAIRES DES POPULATIONS DE TALANGAÏ.
77
DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS 85
CONCLUSION GENERALE 92
Liste des figures 98
Liste des tableaux 99
Liste des photos 100
ANNEXES 102
TABLE DES MATIERES 105
V
SIGLES ET ACRONYMES
ADEME : Agence De l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Énergie ;
ANRP : Autorité Nationale de
Régulation Pharmaceutique ;
AEP : Approvisionnement en Eau Potable
;
CET : Centre d'Enfouissement Technique ;
CNH : Centre National d'Hygiène ;
CHU : Centre Hospitalier Universitaire ;
CSI : Centre de Santé
Intégré ;
CSD : Centre de Stockage des Déchets
;
CG : Congo ;
CGES : Cadre de Gestion Environnementale et
Sociale ;
CSS : Circonscription Socio Sanitaire ;
CNLS : Conseil National de Lutte Contre le
Sida ;
COSA : Comité de Santé ;
DAG : Direction des affaires
générales ;
DM : Déchets ménagers ;
DFM : Direction des finances municipales ;
DAET : direction des affaires
économiques et de l'aménagements du territoire ;
DRM : Déchets recyclable
ménagers ;
DSTM : Direction des services municipaux ;
DSRP : Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté ;
DS : District Sanitaire ;
DSSC : Ddes services socio-culturels ;
DGS : Direction Générale de la
Santé ;
ECOM : Enquête Congolaise auprès
des Ménages ;
IRA : Infection Respiratoire Aiguë ;
IST : Infection Sexuellement Transmissible
;
IUG : Infection Uro Génitale ;
FLASH : Faculté des lettres, des arts
et des sciences humaines ;
FAD : Fonds Africain de Développement
;
GPS : Système de localisation par
satellite ;
GVT : Gouvernement ;
IFC : Institut français du Congo ;
VI
JO : Journal officiel ;
MODECOM : Méthode de
Caractérisation des Ordures Ménagères ;
OMR : Ordures ménagères
résiduelles ;
OM : Ordure ménagères ;
OMS : Organisation mondiale de la
santé ;
OPC : Opérateurs de pré
collecte ;
ONG : Organisation non gouvernementale ;
PED : Pays en Développement
;
PNUD : Programme des nations unies pour le
développement ;
PGES : Plan de Gestion Environnementale et
Social ;
PI : Pays Industrialisés
;
REFIOM : Résidus d'Épuration
des Fumées d'Incinération de Ordures Ménagères ;
RGPH : Recensement général de
la population et de l'habitation ;
SDAU : Schéma Directeur
d'Aménagement Urbain ;
SIDA : Syndrome d'Immunodéficience
Acquise ;
UNICEF : Fonds des Nations unies pour
l'enfance ;
VIH : Virus de l'Immunodéficience
Humaine.
7
INTRODUCTION GENERALE
La santé et l'environnement, deux mots distincts mais
étroitement liés. Chacun de ces concepts a vécu bon nombre
de transformations et d'évolution. Malgré des constations
très anciennes du lien existant entre la santé et
l'environnement, Hippocrate 400 ans av. JC dans son traité Airs, eaux,
lieux, affirmait déjà que « Pour approfondir la
médecine, il faut considérer d'abord les saisons, connaître
la qualité des eaux, des vents, étudier les divers états
du sol et le genre de vie des habitants »1
Les risques sanitaires liés à l'environnement
restent une préoccupation dans les villes d'Afrique subsaharienne qui
s'urbanisent très rapidement. Cette croissance démographique
rapide pose plus généralement des problèmes d'accès
aux services et équipements urbains de base, de même que les
maladies dues aux mauvaises conditions de logement et à la mauvaise
qualité du système d'assainissement (...). La rapide croissance
de la population urbaine s'accompagne d'un développement spatial qui
échappe au contrôle des pouvoirs publics (...). En raison de
l'insuffisance de la croissance économique et de l'absence de politiques
de développement bien conçues dans de nombreux pays d'Afrique le
déploiement des infrastructures nécessaires au
développement durable des villes ne suit pas l'expansion
démographique (Djourdebbé F. ,2019, p193-194).
La question relative à la gestion et l'assainissement
de l'environnement urbain de la ville de Brazzaville en générale
et celle de l'arrondissement 6 Talangaï en particulier expose les
populations urbaines dit arrondissement a plusieurs risques sanitaires compte
tenu de leurs mauvaises pratiques. En effet l'environnement urbain est un
milieu physique, naturel, transformé par l'homme. Il est de ce fait
l'espace, le milieu construit, le cadre concret de vie des citadins.
À cela il faut ajouter le fait que 1'urbanisation dans
l'arrondissement 6 Talangaï s'effectue parfois dans des conditions peu
favorables à l'installation humaine. L'environnement urbain de cet
arrondissement est plus influencé par les conditions naturelles et les
conditions liées aux activités de 1' homme. En effet les
conditions naturelles se réfèrent surtout au climat, à la
pédologie ou simplement à la nature du sol qui est parfois
aggravée par les conditions hydrographiques, pluviométriques et
même hygrométriques. C'est surtout sur ces terrains difficilement
aménageables qu'on retrouve les couches les plus démunies de la
ville. Les mauvaises conditions de logement, la malnutrition, les infections
respiratoires aiguës, les maladies diarrhéiques et à
transmission hydrique, les risques élevés de 1'environnement,1
1 VERGRIETTE B., « Santé et environnement
: définitions et évolutions récentes », Afsset, 2006,
janvier, 6p
8
'absence de surveillance et même l'abandon (...) cela
Contribuent à la mauvaise santé et à la mortalité
élevée de jeunes enfants » (Tabibzadeh et al., 1991,
p.30).
En effet, cette non-maîtrise de l'aménagement, de
la gestion et l'assainissement de la ville de Brazzaville se traduit dans les
faits par une extension désordonnée de la ville et ce qui
occasionne la naissance des quartiers périphériques surtout avec
cette forte occupation anarchique de l'espace avec une prédominance de
l'habitat précaire dans les arrondissements de Brazzaville. Cette
réalité est plus observée dans l'espace urbain de
l'arrondissement 6 avec une insuffisance des équipements collectifs dont
notamment celle de l'adduction d'eau potable. Parmi les nombreux
problèmes environnementaux que connaissent cet arrondissement, il y a la
pollution par les déchets solides et liquides (ordures
ménagères amassées sur les voies publiques, eaux
usées de toutes sortes), la pollution de l'air aussi bien par les gaz
d'échappement des véhicules, par les industries que par la
poussière, la pollution des cours d'eau par des riverains et par les
produits chimiques ou déchets toxiques que déversent certaines
industries situées en amont. Toutes ces pollutions constituent non
seulement des facteurs de dégradation du milieu, mais aussi de
contamination de maladies diverses.
1. Contexte et justification du sujet
Le choix de notre thème portant sur l'environnement
urbain et problèmes de santé à Brazzaville : cas de
l'arrondissement 6 Talangaï se justifie par le besoin de résoudre
un problème socio-économique et sanitaire majeur lié aux
comportements et aux pratiques des populations urbaines de l'arrondissement 6
Talangaï vis-à-vis aux questions de l'assainissement et
d'hygiène ainsi que les problèmes de santé que risque
cette population. Le présent travail s'inscrit dans le cadre
d'établir les interrelations entre l'environnement immédiat des
populations urbaines de l'arrondissement 6 Talangaï et leur santé.
Aujourd'hui nous assistons à une urbanisation rapide des pays d'Afrique
au sud du Sahara et ce phénomène induit également
plusieurs problèmes complexes. Les populations citadines se retrouvent
dans des milieux nouveaux, denses et hétérogènes où
les disparités socio-spatiales se sont accrues. Au plan sanitaire,
même si les pathologies infectieuses restent prédominantes en
termes de mortalité, leur poids relatif s'est réduit en
occasionnant une baisse de la mortalité et un allongement de la
durée de vie. On constate par ailleurs l'apparition de pathologies
chroniques et dégénératives qui trouvent leurs origines
dans l'adoption de comportements alimentaires nouveaux (davantage de sucreries
et de protéines animales, développement du tabagisme et de
l'alcoolisme, etc.).
9
On observe donc à la fois une transition
démographique, nutritionnelle et épidémiologique, ou plus
globalement, une transition sanitaire. Notre étude sur l'arrondissement
6 Talangaï s'articule en trois volets qui sont : l'espace urbain, le
système de soins et l'état de santé des populations. Notre
travail relève du premier volet. Il s'est proposé de
décrire l'environnement urbain afin de présenter le cadre
général dans lequel s'inscrivent les faits de santé. Le
choix de ce thème s'explique aussi bien par l'intérêt que
nous accordons à la santé des populations que par le travail
géographique qui a été proposé. Concernant le site,
plusieurs raisons ont guidé le choix qui a été
opéré : - Établir les relations entre l'environnement
immédiat des populations urbaines et leur santé dans
l'arrondissement 6 Talangaï. Envisager une telle étude dans le
cadre de notre mémoire consiste à traite un problème
urbain considérable rattache directement à la sante de la
population. C'est pourquoi nous avons choisi de mener les travaux sur un espace
plus large. Le choix de l'arrondissement 6 Talangaï s'explique aussi par
le fait que c'est un arrondissement qui est constitué de plusieurs
quartiers périphériques en pleine évolution. C'est une
zone résidentielle qu'administrative, commerciale et influence par
plusieurs éléments physiques dont les cours d'eau et un relief
accidenté. Cela est plus adéquat pour l'étude d'autant
plus qu'elle se propose de décrire les lieux d'habitation des
populations afin de faire le lien avec leur santé.
2. Problématique
Partout dans le monde la population urbaine croit d'une
manière exceptionnelle. Aujourd'hui les villes africaines connaissent
une croissance démographique supérieure à 4%, comparative
aux ville asiatiques ou latino-américaines ou la croissance est faible
occasionnant ainsi le développement des quartiers
périphériques. Il est apparu au cours des dernières
décennies la nécessité d'accorder "une plus grande
attention à l'environnement urbain" (Bley ct al. 1998, P.7) face
à l'importance et à l'ampleur des problèmes
entraînés par l'anthropisation de l'espace urbain et que certains
auteurs traduisent par "crise urbaine" l'urbanisation est un
phénomène qui a fortement atteint les pays d'Afrique au sud du
Sahara durant les trois dernières décennies (Kafondo Yamba, 2003,
p8). Cette croissance urbaine est la principale cause de l'exode rural et des
migrations au sein des villes de l'Afrique subsaharienne. Cette croissance
rapide de la population engendre plusieurs problèmes environnementaux
qui finissent plus tard par affecter la santé de la population urbaine.
Parmi ces problèmes on peut retenir les problèmes de la gestion
et de l'assainissement de l'environnement urbain vis-à-vis aux pratiques
de ces populations qui engendre plusieurs risques sanitaires. En
réalité Brazzaville
10
comme toute autre ville de l'Afrique subsaharienne, n'est pas
exemptée de ces problèmes et en particulier l'arrondissement 6
Talangaï.
Le manque d'une bonne politique de gestion et d'assainissement
de l'environnement urbain crée un véritable problème de
santé publique dans la ville de Brazzaville en général et
en particulier dans l'arrondissement 6 Talangaï. Aujourd'hui dans ledit
arrondissement le résultat des mauvaises pratiques parfois
prolongées et multiformes sur l'environnement urbain telles que : la
pollution de l'air, la qualité de l'eau, l'assainissement, les
conditions de transport, le bruit, la dégradation des paysages, une
mauvaise pratique de l'hygiène domestique et corporelle, mauvaises
conditions des latrines aménagés ou de WC dans les milieux
scolaires et publics, la mauvaise gestion des déchets et ordures
ménagers, la non préservation des espaces verts, la
détérioration des conditions de vie et le curage manuel des
fosses septiques qui d'ailleurs est devenu une pratique courante et commune
dans ledit arrondissement exposent cette population urbaine à des
risques sanitaires plus grave favorisant une forte morbidité.. Enfin, il
s'agit dans notre travail d'établir les interrelations entre
l'environnement immédiat des populations urbaines de l'arrondissement 6
Talangaï et leur problème de santé sans oublié
l'implication de leurs comportements comme étant un facteur favorisant
une multiplicité de ces différents problèmes de
santé et environnementaux , tout en regardant également les
conséquences socio-économiques persistantes, aggravant et
détériorant davantage les conditions de vie déjà
précaires des populations urbaines de Talangaï.
2.1. Question principale
Pour faire notre étude sur l'environnement urbain et
problèmes de santé dans l'arrondissement 6 Talangaï, nous
nous sommes posé la question suivante :
- Quel lien existe-t-il entre l'environnement urbain de
l'arrondissement 6 Talangaï et la santé de la population ?
2.2. Questions secondaires
- Quel est le niveau d'équipements de l'arrondissement 6
Talangaï ?
- Quels sont les facteurs de risques sanitaires à
Talangaï ?
- Quelles sont les pathologies liées à
l'environnement urbain à Talangaï ?
3. 11
Objectifs de la recherche
Notre recherche vise les objectifs suivants :
3.1. Objectif général
- Analyser les interrelations entre l'environnement urbain et la
santé de la population de Talangaï
3.2. Objectifs spécifiques
- Décrire le niveau d'équipement de l'espace
urbain de Talangaï.
- Analyser les facteurs de risques sanitaires à
Talangaï.
- Identifier les pathologies liées à
l'environnement urbain à Talangaï.
4. Hypothèses de recherche
Dans le cadre de cette étude, nous avons émis
une hypothèse principale et trois hypothèses secondaires.
4.1. Hypothèse principale
- Il existe des liens étroits entre l'environnement urbain
de Talangaï et la santé de la population.
4.2. Hypothèses secondaires
- L'arrondissement 6 Talangaï est sous-équipé
;
- Les principaux facteurs de risques sanitaires sont
rattachés aux conditions socio-économiques des ménages et
aux mauvaises pratiques de ces populations sur les questions d'hygiène
et d'assainissement ;
- Les pathologies responsables du recours aux formations
sanitaires à Talangaï sont : le paludisme, la fièvre
typhoïde, les maladies diarrhéiques, etc.
4. Revue de la littérature
Gaston Mialaret (2005) cité par Catherine Souplet
(2012, p.11) décale ce qui suit : « la recherche doit pouvoir
être située dans le domaine ou elle se développe, autant en
termes de légitimité, que d'articulation avec d'autres maillons
de la chaine déjà existante ». En effet, dans le cadre de
notre recherche, sur environnement urbain et problèmes de santé
à Brazzaville : cas de l'arrondissement 6 Talangaï. Face à
la complexité et l'aspect multidimensionnel des questions
environnementales et sanitaires, nous sommes obligés de présenter
de façon thématique, synthétique et analytique, une
sélection d'un certain nombre
12
des ouvrages indispensable à l'abondante
littérature consacrée à ce sujet. En effet, notre revue de
la littérature se présente en trois thèmes à savoir
:
? Relation population et fonctionnement des structures de
santé
? Environnement urbain, problèmes de santé et
environnementaux ? Relation accès à l'eau, à
l'hygiène et à l'assainissement
4-1 Relation population et fonctionnement des structures
de santé
Selon NDZANI Ferdinand (2018), qui a mené une
étude géographique sur le secteur privé de santé
à Brazzaville (République du Congo), Il ressort ce qui suit : le
secteur privé de santé joue un rôle important dans
l'accès de la population brazzavilloise aux soins de santé. Et
l'offre de soin de santé suit progressivement l'étalement de la
ville. Il existe des stratégies d'implantation qui contribuent à
l'émergence de disparités intra urbaines de santé. Le
paludisme reste la cause principale de consultation dans les privées,
par contre les femmes enceintes font plus recours aux structures
publiques2;
4-2 Environnement urbain, problèmes de santé
et environnementaux
Dans la même perspective, KAFANDO Yamba a
également travaillé sur l'environnement urbain et
problèmes de santé à Ouagadougou : cas du quartier Cissin,
il pense que la ville de Ouagadougou a connu une croissance vertigineuse depuis
le début des années 1980. Cette croissance qui s'est traduite
aussi bien sur le plan spatial par l'extension de la ville que
démographique par l'augmentation des citadins, n'a cependant pas
été suivie par un effort d'équipement conséquent.
Elle a au contraire engendré une forme de gestion et
d'aménagements inégalitaires de la ville, certains quartiers
étant mieux équipés que d'autres. Les populations vivant
dans les quartiers périphériques comme celui de Cissin sont
abandonnées à elles-mêmes, faute d'équipements
nécessaires pour résoudre certains problèmes comme ceux
ayant trait à l'assainissement de leur cadre de vie. Le manque ou
l'insuffisance des équipements socio-collectifs a notamment
entraîné l'adoption de pratiques individualistes qui ne sont pas
de nature à apporter des solutions durables aux problèmes
posés. En outre, du fait des conditions socio-économiques assez
précaires des ménages, les comportements adoptés par les
populations en matière d'AEP, d'alimentation et de recours aux soins ne
garantissent pas non plus une amélioration de leur état de
santé. À toutes ces
2 NDZANI Ferdinand, 2018, Le secteur privé
de santé à Brazzaville (République du Congo), Étude
géographique, thèse de doctorat, FLSH, p.12-13,34
13
pratiques inadéquates viennent se greffer les
conditions climatiques et environnementales difficiles de la ville qui
exacerbent les problèmes déjà évoqués.
L'impact sur le paysage urbain et sur la santé des populations est
évident : rues sales à cause de la mauvaise évacuation des
ordures, des eaux usées, des excrétas ; des nuisances de toutes
sortes et une manifestation de plusieurs maladies au rang desquelles la
diarrhée, le paludisme et les affections respiratoires restent
prédominants.
Abordant dans le même sens, Sethson KASSEGNE a
également mené une étude sur environnement urbain et
mortalité des enfants à Yaoundé et Douala (Cameroun) en
1999 à l'université de Yaoundé II. De manière
générale, cette recherche avait pour objectif d'analyser
l'influence et les mécanismes d'action des facteurs environnementaux
urbains sur la mortalité des enfants en général et ceux
âgés d'un à quatre ans révolus en particulier.
L'hypothèse principale qui sous-tend l'étude est que la
mortalité des enfants de cette tranche d'âge dans les deux plus
grandes villes du Cameroun que sont Yaoundé et Douala est
déterminée par la qualité de r environnement urbain. Deux
hypothèses secondaires en sont déduites. Premièrement, il
s ·agit de vérifier que cette mortalité est plus
spécifiquement dépendante de la source d'approvisionnement de
l'eau que les ménages auxquels ces enfants appartiennent utilisent pour
boire et du type de sanitaires dont ces derniers disposent et
deuxièmement d'évaluer l'impact de la promiscuité,
c'est-à-dire du degré de densification dans une chambre à
coucher sur le niveau de mortalité de ces enfants
Abordant le même sujet, HEBETTE A. (1998) évoque
les contraintes politiques, institutionnelles, sociales et financières
de la gestion des déchets ménagers avant de proposer des
stratégies globales de gestion des déchets solides urbains
à caractère domestique et commercial. Pour l'auteur, il faut
prendre en compte toutes les étapes de la gestion des déchets
pour un taux élevé de collecte car celui-ci n'atteint pas 50%
dans la plupart des villes d'Afrique. Il faut également associer les
autorités locales et renforcer les capacités par la gestion
participative. Enfin, les recommandations de l'auteur pour la
préservation de l'environnement passent par la
récupération et la valorisation des déchets. Cependant, le
Centre d'Enfouissement Technique (CET) reste la solution adéquate pour
la gestion des déchets solides urbains, conclut cette étude.
IOYD Timberlane (1985), pour sa part, considère
l'Afrique comme fondamentalement mauvaise parce qu'on y trouve tellement de
sales maladies : Cholera, malaria, dysenterie amibienne, maladie du sommeil,
fièvre typhoïde, fièvre jaune,...mais il est de plus en plus
évident que les problèmes de santé de l'Afrique ne
viennent pas tant des maladies que de la
14
pauvreté et que les maladies ne sont pas des causes de
la lenteur de développement de l'Afrique mais n'en sont qu'un
symptôme; il termine en affirmant que la richesse conditionne la
santé et que le cholera est une maladie typique de la pauvreté.
D'où il se propose comme remède le développement
économique de l'Afrique pour l'amélioration de la santé,
car, à base de celui-là, on peut faire disparaitre « les
maladies sales ». Sa prescription semble trop couteuse, au point où
son application reste utopique, de toutes les façons difficilement
administrables ou faisables à court ni à moyen terme,
étant donné la complexité des facteurs et des causes de la
pauvreté mais aussi de développement économique de
l'Afrique.
Pour JAY COX et al., (1985), « l'Afrique est le
siège d'un certain nombre de vecteurs de graves maladies. La
santé des enfants africains est essentiellement compromise par les
maladies infectieuses et la moitié de décès de personnes
âgées de 14 à 44 ans en Afrique résultent
également des maladies parasitaires ». Ces deux types de maladies
sont causées principalement par l'insalubrité, qui se traduit par
plusieurs facteurs ou affectent plusieurs éléments de la nature
qui transmettent ces genres de maladies entre autres : l'eau, les insectes, les
mains, les aliments, ...
De même Samba Gaston, Moundza Patrice (2007) dans leurs
travaux pensent que les problèmes environnementaux enregistrés
dans l'agglomération de Brazzaville 1 sont liés à sa
croissance spatiale et démographique. L'évolution de l'espace et
démographique de Brazzaville, s'accompagne d'une dégradation de
l'environnement : i) l'occupation des espaces insalubres (zones inondables ou
à forte érosion) ; ii) la qualité de l'habitat (pression
sur le logement en termes de taille des ménages, de nombre de personnes
par pièce) ; iii) la sécurité ; iv) l'accès aux
services et fournitures essentiels (eau, énergie) ; v) la pollution de
l'air, de l'eau et du sol. Ces problèmes environnementaux sont pour
l'essentiel liés à la paupérisation des ménages et
à la mauvaise gouvernance municipale
Pour Yolande Ofouémé-Berton (2010) malgré
que le Congo est situé dans une zone de climat de type équatorial
avec une pluviosité annuelle moyenne de plus de 1 600 mm d'eau. Et qu'il
dispose même d'une part d'un réseau hydrographique dense avec deux
principaux bassins, le Congo et le Kouilou - Niari, et d'autre part de
ressources en eau souterraines importantes sauf sur les plateaux
Batéké pour des raisons pédologique et géologique.
Mais cette eau, pourtant potentiellement disponible, est, en milieu rural
où le taux de desserte en eau potable est de 14 %, de mauvaise
qualité pour certaines populations, et difficilement accessible pour
d'autres en raison de l'éloignement des villages par rapport aux points
d'eau. Ces difficultés d'accès à l'eau s'expliquent par la
marginalisation de l'eau dans les programmes de développement, le manque
de concrétisation des actions envisagées pour
15
l'amélioration des conditions de vie des populations en
milieu rural et la faible intégration des problèmes liés
à l'eau dans les programmes de santé. Les pratiques des
populations rurales en matière d'hygiène et d'assainissement
contribuent, elles aussi, à la fragilisation des populations, surtout
les enfants qui sont exposés à toutes sortes de maladies
hydriques (diarrhées, dermatoses, verminoses...). L'accès
à l'eau potable est devenu depuis quelques années un
problème mondial autour duquel la communauté internationale et
les pays se mobilisent.
4-3 Relation accès à l'eau, à
l'hygiène et à l'assainissement.
Toujours dans le même sens, BILUBI ULENGABO MESCHAC sur
l'insalubrité publique et la sante environnementale dans le district
sanitaire de Bukavu en 2014 à l'université
évangélique en Afrique(UEA). Bilubi pense que
l'insalubrité urbaine est une situation
généralisée, décriée dans plusieurs villes
des pays en voie de développement en général et la
République Démocratique du Congo en particulier. Dans la ville de
Bukavu, il est devenu récurent de se lever le matin et de retrouver sur
le trottoir, ou devant des maisons d'habitation, des magasins, des
alimentations, des hôtels, dans les caniveaux, les petits marchés,
les espaces vides, d'amas d'ordures ou autres déchets, cela à
cause d'absence d'un système organisé de collecte et
d'évacuation de déchets. Cette étude a
révélé que la quantité de déchets produits
par ménage par semaine à Bukavu varie de 5 kg à 20 kg,
59,4 % produisent 5kgs et 30,42 % produisent 10kgs de déchets par
semaine. Sur 30 aires de santé des 3 zones de santé de Bukavu, un
échantillon de 9 entités considérées comme aires de
santé ont été concernées par cette étude
à savoir Nkafu, Panzi, Lumumba, Kasha, Mosala, Cimpunda, Nyakaliba,
Ndendere et Nyalukemba. Les résultats de cette étude indiquent
que la destination finale des déchets est à 41,9 % les espaces
vides, comme décharge sauvage, à 23,64 % hors de la ville, pour
14,72 % les décharges sauvages « publiques ». Cependant, les
obstacles des ménages à l'assainissement sont : le manque
d'espace pour 53,8 %, l'ignorance des techniques de traitement des
déchets pour 23,3 %, le manque d'outils pour 19,35%. Dans cette
insalubrité, les ménages sont responsables à 70%, les
vendeurs/commerçants à 22%, les passants à 3%, les
autorités à 3% et les services d'hygiène à 1%.
Trois méthodes sont utilisées pour traiter les
déchets, l'évacuation, l'incinération et l'enfouissement.
Les types de déchets les plus rependus sont les déchets solides y
compris les ordures ménagères à 92%, les déchets
liquides à 7%. Ceux qui sont disposés à payer pour
l'assainissement sont majoritaires dans presque toutes les entités. Les
actions proposées pour
16
combattre l'insalubrité à Bukavu sont le
renforcement du Salongo3 à 32,1%, la création des
comités de base à 28,3%, la création d'une brigade
d'assainissement à 43%. L'approche proposée pour lutter contre
l'insalubrité comprend, l'autogestion, l'approche autoritaire et
l'approche mixte. Ce travail a permis de constater que l'absence d'un plan
directeur d'urbanisme et d'un plan stratégique d'assainissement est une
très grande défaillance dans la gestion des déchets en
République Démocratique Congo. Congo en général et
dans la ville de Bukavu en particulier
Dr. KRIS Berger (2013) cité par Bilubi (2014) place
l'assainissement comme une priorité en République
Démocratique Congo, mais soulève le problème qui le bloque
: Il y a un certain nombre de tabous qui entourent l'assainissement et
l'hygiène en République Démocratique Congo, car, les
représentants gouvernementaux sont moins susceptibles de s'exprimer
à ce sujet, parfois les effets ne restent que sur les discours. Il y a
rarement tout un ministère gouvernemental pour l'assainissement, il n'y
a souvent peu de règlements et stratégies appliquées, de
même les communautés ont tendance à ne pas donner la
priorité à l'assainissement, peut-être à cause d'un
manque d'éducation sur les conséquences d'un mauvais
assainissement ». Le rapport du Ministère de la Santé de la
République Démocratique Congo (2008-2012) stipule que « Plus
de 35 millions de congolais vivant dans les zones rurales ou même
périurbaines n'ont pas accès à l'eau potable et vivent
dans un environnement insalubre, un enfant sur cinq est
régulièrement malade de la diarrhée et un enfant sur trois
souffre de la malaria. 28 Cette situation alarmante combinée à
une mauvaise hygiène provoque les décès de milliers de
congolais ».
De même pour Ngayi Lemadre Bellvy, 2020, dans son
travail qui porte sur la gestion et l'utilisation des toilettes scolaires dans
l'arrondissement 7, Mfilou-Ngamaba à Brazzaville. Il ressort que sur 140
enseignants, 50 apprenants et 10 directeurs d'écoles
enquêtés, les principaux résultats montrent que 70 % des
toilettes des établissements scolaires de Mfilou-Ngamaba sont
insalubres. Les 3/4 des élèves (75 %) utilisent les toilettes de
façon séparée tandis que 23,6 % les utilisent de
façon commune ; 31,4 % des élèves jugent propres les
sanitaires scolaires, 30 % les qualifient d'assez propres et 20,7 %, les
trouvent sales. L'absence des équipements sanitaires adéquats
dans le milieu scolaire rend difficile les conditions d'apprentissage et
réduit, à coup sûr, le taux de réussite.
Enfin pour KOUAMÉ A. (2005), pense qu'il faut une
implication sans faille d'abord des populations elles-mêmes, ensuite de
la municipalité et enfin de l'État pour résoudre le
3 Le salongo c'est l'appellation des travaux
communautaires exigés par les autorités municipales à
Bukavu, effectués chaque samedi de 8h à 10 heures avant
l'ouverture de toutes les activités.
17
problème des ordures. Cette étude
préconise que les populations doivent être plus actives dans la
gestion des ordures et valoriser la récupération. Parmi les
stratégies préconisées pour lutter contre
l'insalubrité en République Démocratique du Congo, le DCRP
(2006) envisage pour le sous-secteur assainissement : d'équiper et
d'installer des brigades communales et territoriales d'assainissement du PNA
(Programme National Assainissement) et de promouvoir la participation de la
femme à la gestion et à la prise de décision dans
l'élaboration des programmes du secteur eau et assainissement en milieu
rural. C'est le seul paragraphe qui concerne de façon explicite la
projection en matière d'hygiène et assainissement dans cet outil
de la politique de développement national de la République
Démocratique Congo. À travers tous ces écrits, il convient
de noter que la dynamique urbaine caractérisée par la croissance
démographique et la mobilité des hommes se déroulent avec
beaucoup de difficultés à Bukavu. La ville de Bukavu est aussi
dans un état déplorable d'insalubrité qui impose des
actions multidisciplinaires, plurisectorielles pour réduire le taux de
maladies infectieuses et parasitaires dues à l'insalubrité, tout
en redonnant à l'habitat son esthétique et son attraction. C'est
dans ce cadre que ce travail poursuit la finalité d'étudier les
causes de la persistance de l'insalubrité publique dans la ville de
Bukavu, d'en établir les responsabilités des différents
acteurs, de dégager les conséquences de l'insalubrité et
de proposer une approche appropriée pour lutter de façon efficace
et durable contre l'insalubrité de la ville de Bukavu afin
d'améliorer la santé environnementale en faveur des populations
de trois zones de santé qui constituent ce district sanitaire de
Bukavu.
5. Définition des concepts
Pour permettre une meilleure compréhension du
thème de ce travail, il nous est paru nécessaire de
définir les concepts fondamentaux ci-après :
- Environnement urbain : Le concept
d'environnement urbain fait référence à une multitude de
phénomènes, d'éléments, de nature totalement
différente comme l'esthétique, le confort, la
sécurité, la santé (Metzger, 1994). C'est un espace
conquis, un milieu dénaturalisé, transformé par l'homme
pour son installation et pour ses activités. De ce fait c'est un milieu
anthropien et viabilisé. L'environnement urbain est en somme un milieu
conçu et construit par le genre humain. Le concept d'environnement
urbain véhicule également un souci sur la qualité de vie,
représentation d'un mode d'existence ... (Goffin, 1998 : 200).
- Santé environnementale :
Selon l'OMS, la Santé environnementale comprend les
aspects de la Santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui
sont déterminés par des
18
facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux et
psychosociaux de l'environnement. (Le magazine de la chronique Scientifique,
Recherche et Développement N° 8 septembre 2006)
- Les déchets : Selon Van
Steenberghe E. et Dumont D. (2005), les déchets solides sont de
matières normalement solides ou semi-solides, résultant des
activités humaines et animales qui sont inutiles, indésirables ou
dangereuses. Les déchets solides classiques peuvent être
classés comme suit (module Hygiène et assainissement, OMS 1989)
:
- Ordures ménagères :
déchets dégradables de l'alimentation ;
- Détritus : combustibles
(comme le papier, le bois et le tissu) ou non combustibles (comme le
métal, le verre et la céramique) ;
- Cendres : résidus de la
combustion de combustibles solides ;
- Déchets volumineux :
débris de démolition et de construction et arbres ;
· cadavres d'animaux ;
- Déchets industriels :
matières telles que les produits chimiques, les peintures
et le sable ;
- Déchets agricoles : fumier
d'animaux de ferme et résidus de récolte.
- Santé publique :
Gwénola Levasseur (2005) définit la santé
publique comme « tout ce qui à l'échelon public concerne la
santé de la population » tandis que pour l'OMS, la Santé
publique est une branche de la médecine qui met en pratique les trois
aspects de la santé : aspect curatif, préventif et
promotionnel.
- Hygiène : C'est aussi
l'ensemble des principes et des pratiques tendant à préserver et
à améliorer la santé (dictionnaire français, Le
Robert)
- Assainissement : est une
démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale
de l'environnement dans ses différents composants4
- L'eau : est un liquide naturel,
inodore, incolore et transparent lorsqu'elle est pure. L'eau destinée
à la consommation humaine, rapporte B.M. Mengho (1993, p. 71)
- Géographique : selon le
Larousse illustré c'est ce qui est relatif à la
géographie2 (Science qui a pour objet, la description et
l'explication de l'aspect actuel naturel et humain de la surface de la terre)
5
- Communauté : Gwenola
Levasseur (2005) définit une communauté comme « un groupe de
personnes vivant ensemble, partageant les intérêts, une culture ou
un idéal
4 4
https://fr m Wikipédia org
5 Patrice MAUBOURGUET et compagnie, 1992, Le petit
Larousse illustré en couleurs, Paris cedex p.165
19
commun ». Cela suppose que chaque individu n'appartient
qu'à une seule communauté.
- Ordure ménagère : On
appelle ordure ménagère, les déchets produits
quotidiennement par les ménages pour le besoin de la vie. Ce concept
inclut : les ordures ménagères proprement dites, les
débris de verre ou de vaisselle, les feuilles mortes, les balayures, les
cendres, les mâchefers, les carcasses d'animaux, les ordures en
provenance des écoles, etc. (Santé, 1999).
- Approche communautaire :
L'approche communautaire en santé publique vise à
identifier et analyser les problèmes de santé d'une population
avant d'aboutir à une programmation et à une évaluation
des actions de santé en associant la population à toutes les
étapes du processus (Michel Bass, 2008).
- Santé : le concept
santé dérive de l'expression latine « sanitas »
qui signifie sain, elle est une notion relative, d'où la
pluralité de définition données à cette
dernière : Garnier Delamare, définit la santé comme
étant, le fonctionnement harmonieux du corps et de l'esprit. Selon
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans le 1er article de la
constitution de 1946, « la santé est un état complet de
bien-être physique, mental, et social ne consistant pas seulement en une
absence de maladie ou d'infirmité ».
- Soins de santé :
désignent les fortes actions qui visent à
influencer ou à améliorer l'état de santé d'un
individu ou d'une communauté. Ces actions peuvent être curatives,
préventives ou éducatives (dictionnaire de l'information en
santé publique, 1996).
- Arrondissement : subdivision
administrative des départements et de certaines grandes
villes6 il est administré par un administrateur maire.
- Pharmacie : vient du mot grec
"pharmakon" qui veut dire remède. On peut la définir
comme la science (ou collection de sciences) et l'art qui permettent de
fabriquer, d'analyser, de conserver, de présenter et de délivrer
le médicament. La pharmacie est donc un art, mais aussi une
profession7.
6. Méthodologie
Notre méthodologie de recherche s'articule autour de
quatre techniques. Il s'agit de : l'observation, la recherche documentaire, les
enquêtes sur le terrain et le traitement des données. L'approche
que nous avons choisie est mixte. Elle est une combinaison de l'approche
quantitative et de l'approche qualitative. Elle nous a permis d'avoir les
données de
6 Patrice MAUBOURGUET et compagnie, 1992, Le petit
Larousse illustré en couleurs, Paris cedex p.91
7 Cours pharmacie galénique 3ème
année pharmacie, USTTB, 2013-2014, Dr Kanté Boubacar,
Chargé du cours
20
contenu et des données chiffrées8.On
s'est servi de l'approche qualitative, pour récolter un certain nombre
d'informations sur le fonctionnement des structures de santé. L'approche
quantitative, par contre, a été utilisée pour nos
enquêtes sur le terrain, et nous a permis d'élaborer nos
différents tableaux.
6.1. L'observation
Touzard (1988) cité par Gérard Mairet, in
Les Grandes oeuvres politiques, p.183) affirme ce qui suit :«
L'observation est une méthode d'étude permettant (...) de
recueillir des données avec exactitude et précision
». De même Francia Leutenegger (2009, p33)
cité par Catherine Souplet (2012, p95) a déclaré ce qui
suit : « observer suppose un regard porté sur l'objet et donc une
action, au moins interprétative, de l'observateur ». C'est ainsi
que sur le terrain, nos observations ont porté sur les conditions
socio-économiques des ménages dans l'arrondissement 6 ; sur les
équipements collectifs d'assainissements ainsi que sur les
différentes infrastructures de bases que disposent l'arrondissement 6
tout en cherchant a épinglé les problèmes majeurs dudit
arrondissement toujours pour comprendre le lien qui existe entre
l'environnement et la santé de ces populations
6.2. La recherche documentaire
Elle a occupé une place de choix dans notre champ
d'étude. Elle nous a permis de recueillir des informations relatives
à notre thème. Nous avons consulté une documentation
variée constituée principalement : des ouvrages, des articles,
des thèses de doctorat et des mémoires, des journaux et des
rapports
6.3. Les enquête sur le terrain
? Le choix de l'échantillonnage
Selon Varkevisser (1993-2000) cité par Bertille
Raïssa NKOLI KIBIMI (2019) « l'échantillonnage est la
sélection d'un nombre d'unités faisant parti de notre
étude. » Le choix de notre échantillonnage a porté
sur 100 ménages avec une proportion de 20 ménages par quartier.
Cependant, il faut noter que nous avons focalisé notre travail sur cinq
(05) quartiers des huit (08) que compte l'arrondissement 6 Talangaï. Ces
derniers ont été choisis selon les critères suivants : la
présence des marchés, pharmacies, cabinets médicaux, cave,
bar dancing, notant également que la plupart des populations vivons dans
ces quartiers vivent dans les conditions socio-économiques
précaires qui se justifie par la forte présence des maisons en
hangar ou maisons construite en matériaux de secondes mains mais aussi
du fait
8D.Koumba, 2019, L'approvisionnement du
marché PK Mfilou en agrumes et en tomate, mémoire ENS, p7
21
que la majorité de ces quartiers sont des quartiers
périphériques et connaissent une croissance démographique
rapide et une favorise extension de la ville. Il s'agit des quartiers comme le
quartier 61 M'pila, le quartier 63 Texaco Tsiémé, le quartier 65
Joseph NGOBALI, le quartier 67 Gaston LENDA, le quartier 68 Maman MBOUALE.
? La collecte des données
Dans le cadre de notre étude, la collecte de
données s'est faite en deux étapes à savoir : la
consultation des documents (de Janvier à Mars 2022) et les
enquêtes de terrain (sous forme de questionnaires et les entretiens).
Elles se sont déroulées à la mairie de Talangaï, dans
les structures de santé dudit arrondissement et dans les ménages.
Elles ont commencé au mois de juillet 2022 et ont pris fin au mois de
septembre de la même année.
? Les questionnaires
Blanchet et Gotman (2007, p.37) parlant de l'importance du
questionnaire dans une étude déclarent ceci : que le
questionnaire nous « informe sur les caractéristiques de la
population spécifiques (...) ». Dans cette étude nous avons
utilisé un seul questionnaire destiné aux chefs de
ménages.
? Les entretiens
Louis Marmoz (2001, p.12), considère l'entretien comme
un outil de recherche idéale ou excellente du chercheur en sciences
humaines et sociales, permet à ce niveau son caractère
contradictoire de « mettre à jour ce qu'était sans cette
intervention cachée, ce qui serait resté, ce d'une façon
générale l'interviewé n'était pas disposé,
(...) ».En ce qui concerne notre étude nous avons
échangé avec le chef responsable du service des archives de la
mairie de Talangaï et le chef du personnel donc les agents municipaux de
la mairie de Talangaï ; ensuite nous avons échangé
également avec des agents de santé tant au niveau du district
sanitaire de Talangaï que dans les CSI y compris quelque
trahi-thérapeutes, pharmaciens...) et enfin quelques responsables des
sociétés de ramassage d'ordures ménagères qui
interviennent dans l'arrondissement 6 Talangaï (Averda et Averna)et des
associations.
6.4. Le traitement des données
Pour le traitement des données, nous avons
utilisé outils et logiciels scientifiques :
- Les logiciels comme Qgis et Arcgis nous ont servi dans la
réalisation des cartes thématiques liées à notre
étude.
- Le GPS Garmin nous a permis de collecter les points
nécessaires lors du travail de terrain.
Excel pour les tableaux et figures, Word pour la saisie, et
Sphinx et GPS pour la collecte des données).
22
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
Dans ce chapitre nous allons aborder la situation
géographique, le cadre physique, historique et humain,
politico-administratif ; économico -sanitaire et socio-culturel de
l'arrondissement 6 Talangaï.
1.1. Situation géographique de l'arrondissement 6
Talangaï
L'arrondissement 6 Talangaï est le plus grand
arrondissement de la ville capitale. Il s'étendait auparavant de la
rivière Djiri (au Nord) avant la création du 9eme
Arrondissement Djiri à qui il a cédé quatre quartiers
périphériques. Aujourd'hui l'arrondissement 6 Talangaï se
limite au Nord par l'arrondissement 9 Djiri, notamment par les quartiers 906
Makabandilou, au sud par le port ATC et l'arrondissement 5 Ouenzé,
à l'Est par le Fleuve Congo et à l'Ouest par la rivière
Tsiémé à Mikalou, qui lui sépare de
l'arrondissement neuf (9) Djiri.
Figure 1 : localisation de l'arrondissement 6
Talangaï
23
1.2. Cadre physique de l'arrondissement 6 Talangaï
1.2.1. Relief
Brazzaville est située sur deux types de relief
à savoir les plateaux des cataractes dans sa partie sud avec près
de 200 à 450 m d'altitude et celui de Mbé dans sa partie
nord9 dont notre zone d'étude est concernée. Le relief
de Talangaï présente des altitudes qui varient entre 262 et plus de
504 m d'altitudes. Les altitudes les plus élevées sont
localisées au niveau des quartiers Maman Mboualé (au nord) et
Gaston Lenda (dans sa partie nord) avec des altitudes variant entre 300 et 500
m. les altitudes au niveau des autres quartiers dépassent difficilement
les 290 m d'altitude (figure 2).
Figure 2 : altitudes et courbes
hypsométriques de Talangaï
9 ODZALA Yann-Richard,2017, L'insalubrité et
ses répercussions sur la santé publique dans la l'arrondissement
6 Talangaï, mémoire.
24
1.2.2. Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de Talangaï est
alimenté par deux (2) principaux cours d'eau : Djiri (au Nord) et
Tsiémé (au sud). Ce réseau est également
alimenté par des cours d'eau secondaires comme :
Kélékélé, Mikalou et Ngamakosso. Le fleuve Congo
coule sur les berges orientales de cet arrondissement formant ainsi une
importante zone marécageuse couvrant la quasi-totalité de la
partie Est de Talangaï. Malgré cet important réseau
hydrographique, l'accès à l'eau par la population de cet
arrondissement reste un véritable problème.
Figure 3 : le réseau Hydrographique de
l'arrondissement 6 Talangaï
25
Planche n°1 Les principaux cours d'eau de
Talangaï.
Photo 1 : Rivière
Tsiemé à Ngobali, prise de vue Bokatolat Enock, 2022
|
Photo 2 : Rivière
kélé-kélé à Ngobali, prise de
vue Bokatolat Enock, 2022
|
1.2.3. Végétation
La végétation est l'ensemble des plantes qui
poussent dans un espace territorial ou géographique
donné.la végétation
de l'arrondissement 6 Talangaï est essentiellement constituée de la
savane herbeuse
1.2.4. Climat
La république du Congo est influencée par trois
(3) types de climats à : le climat équatorial qui règne
dans la partie septentrionale du Congo (au Nord du pays) dans les
départements de : la Likouala, sangha ; le climat subéquatorial
qui règne au centre dans le département des plateaux et les deux
cuvettes et le climat tropical humide qui en globe toute la partie sud du
Congo.
En effet, Brazzaville se situe dans la partie sud du Congo,
elle est influencée par le troisième type de climat qui est le
climat tropical humide. Talangaï n'a pas un climat spécial ou
particulier. Étant un arrondissement de Brazzaville, il est
influencé par le même type de climat que cette ville.
Le climat qui règne dans cette ville est type tropical
humide avec une pluviosité de moyenne annuelle de 1400 mm (ASECNA)
cité par Odzala (2017). Il est caractérisé par une saison
pluvieuse de huit (8) mois qui va de mi-septembre à mi-mai et une saison
non pluvieuse ou sèche très rigoureuse de juin à
septembre. Cette saison est très nuageuse et un faible ensoleillement
dans une ambiance atmosphérique humide. Les température moyennes
annuelles varient entre 25°et 32°C. C'est un régime thermique
bimodale présentant des minimums pouvant atteindre 23°C en
décembre et des maximas pouvant monter à 32°C en mars avril
(Samba Kimbata et Mpounza 2011 cité par R. S. Bokongo, 2019).
Pluviométrie (mm)
Source : données POWER Naza, 2021
250
200
300
150
100
50
0
J F M A M J JASON D
Pluviométrie Température
25,5
25
24,5
24
23,5
23
22,5
22
Températures (°C)
26
Figure 4 : Diagramme ombrothermique de
Talangaï en 2021
1.3. Cadre historique de l'arrondissement 6
Talangaï
Crée en 1970 l'arrondissement 6 Talangaï
était au départ compose de deux petits villages : Madjiri et
Intsiba. Le premier Madjiri était situ é dans la zone où
se trouve actuellement la commune de Talangaï et Intsiba dans la zone
où se trouve actuellement l'hôpital de référence de
Talangaï. À l'époque de l'Afrique Équatoriale
Française, deux colonisateurs de nationalité française
(FOURNIER MONPAYS) c'était installés respectivement sur le site
de l'actuel hôpital de Talangaï et sur celui de l'armée du
salut situé entre les rues Bouanga et Mbé en allant vers la
rivière Tsiemé. Nombreuses langues confirment que Talangaï
serait né de l'expulsion des congolais de Brazzaville résidant au
Congo belge (actuelle République Démocratique du Congo RDC)
notamment ceux de la ville de Léopoldville (Kinshasa) par le premier
Ministre Moise TSHOMBET et ces derniers vinrent s'installer sur ce site que
leur accorda Monsieur Joseph NGOBALI, propriétaire terrien.
Le domaine de Joseph NGOBALI s'étendait de l'avenue de
l'intendance a la rivière Mikarou communément appelé
MIKALOU par simple déformation, en passant par le village AZOUNA (vers
l'actuel C.I.E.S.P.A.C) jusqu'à la rivière Ngakwi qui a
donné le nom au quartier Ngamakosso. Après avoir installé
ses compatriotes expulsés de la RDC, NGOBALI possédas alors au
lotissement de ses domaines où furent crées deux quartiers. Le
premier quartier s'étendait de l'actuel quartier 62 (dragage), en
passant par IBELINDZO (les pattes d'éléphant) actuellement
appelé quartier Kanga Mbandzi, zone située en face de
l'hôpital de Talangaï qu'à l'actuel quartier sur l'avenue de
l'
OF.NA.COM. Le deuxième quartier
s'étendait de l'avenue de l'intendance jusqu'à la rivière
Tsiemé, un peu plus haut vers la rivière Mikalou, dirigé
par son frère cadet Jean ALIE.
27
Les congolais rapatriés, appartenaient pour la plupart
au groupe ethnique Kongo, étaient des maraichers. C'est ainsi qu'il leur
fut accordé l'actuelle zone maraichère de Kronenbourg.
Aussitôt une coopérative vit le jour dont NGOBALI fut nommé
président. L'histoire nous enseigne que le nom Talangaï a
été donné par les congolais venus de Léopoldville
(Kinshasa). Ce nom correspondait au nom d'un quartier de cette ville avant de
devenir un centre d'État civil de droit commun en 1970, ce village
était rattaché au district de Ngamaba (R. S. Bokongo, 2019,
p9).
1.4. Cadre humain
L'arrondissement 6 Talangaï a une population cosmopolite
estimée à 600 000 habitants (RGH 2017) cette population ne cesse
de connaitre à nos jours une croissance démographique
considérable. Cette population est composée en majorité
des jeunes dont les familles n'ont pas assez des moyens pécuniaires pour
faire face aux nombreux problèmes, notamment celui de la sante,
d'où la dégradation de la situation sanitaire dans cette
entité administrative (Bokongo Rodia Saintia, 2019, p8).
? La croissance démographique
La population de Talangaï connait une évolution
considérable comparée aux années de sa création. En
1974, sa population était de 33.885 habitants selon le recensement
général de la population et de l'habitat. En 1984, cet effectif
s'est augmenté atteignant 106.020 habitants, en 1996, elle atteint
178.421 et 337.986 en 2007 et 600.000 habitants en 2017.
Population
600000
400000
200000
700000
500000
300000
100000
0
1974 1984 1996 2007 2017
Année
Figure 5 : évolution de la population de
Talangaï de 1974 à 2017 Source : la mairie de Talangaï
28
1.5. Cadre politico-administratif de l'arrondissement 6
Talangaï
L'Arrondissement 6 Talangaï est une entité
administrative bien gouvernée. Depuis sa création à la
date sus-indiquée, Talangaï a connu à sa tête onze
(11) administrateurs selon les contextes
Tableau 1 : le tableau synoptique des
administrateurs maire de l'arrondissement 6 Talangaï
N°
|
Administrateurs
|
Années
|
1
|
Camarade Gilbert OPANDET
|
De 1970 à 1979
|
2
|
Camarade Martin TSONO,
|
De 1979 a1984
|
3
|
Camarade Pierre Wilfrid OGNIK,
|
De 1984 à 1989
|
4
|
Camarade Georges MBONGO
|
De 1989 à 1990
|
5
|
Camarade Pascal MBOU,
|
De 1990 à 1992
|
6
|
Monsieur Fidèle FOUAKAFOUENI,
|
|
7
|
Monsieur Michel DZAMA,
|
De 1993 à 1997
|
8
|
Monsieur Aimé BOKINO
|
De 1997 à 2003
|
9
|
Monsieur Albert LEYONO
|
De 2003 à 2006
|
10
|
Monsieur Gaston YOKA
|
De 2006 à 2008
|
11
|
Monsieur Privat Frederick NDEKE,
|
De 2008 à nos jours
|
Source : la mairie de Talangaï, 2022
1.5.1. Découpage administrative de
l'arrondissement
L'arrondissement 6 Talangaï compte huit (08) quartiers
à savoir : le quartier 61 M'pila, le quartier 62 Intendance, le quartier
63 Texaco Tsiémé, le quartier 604 Fleuve Congo, le quartier 65
Joseph NGOBALI, le quartier 66 Champs de tire, le quartier 67 Gaston LENDA, le
quartier 68 Maman MBOUALE.
ORGANIGRAMME DE LA MARIE DE TALANGAÏ
Administrateur-Maire
Cabinet de l'administrateur-Maire
Attaché du Protocole
Attaché technique
Attaché Socio- Politique
Garde
Section crédits délégués
Secrétariat particulier
Chef de Secrétariat
Secrétariat particulier
Secrétariat Général
|
Section Archive
et
Documentation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Comité des quartiers, Marchés Municipaux, ONG et
Confessions religieuses
|
Service
Administratif et du Personnel
|
Perception Secondaire
|
Service Déconcentré
|
Service de la Réglementation
|
Section Administratif et du Personnel
Section Recouvrement
Section Assiette
|
Section État-Civil
|
Section Contrôle Démographique
Brigade de Gestion du personnel
Brigade de Gestion du courrier
Brigade légalisation
29
Source : Mairie de Talangaï
Brigade Fichier de l'État-Civil
Brigade statistique
30
1.6. Cadre économico-sanitaire
1.6.1. Situation économique
? Agriculture maraichère (agriculture
vivrière)
L'agriculture maraichère est la culture de
végétaux à usage alimentaire, commerciale, et plus
particulièrement de légumes de manière professionnelle,
c'est-à-dire dans le but d'en faire un profil ou simplement d'en vivre,
ce qui le distingue du jardinage. Dans l'arrondissement 6 cette activité
se pratique sur le lit du fleuve Congo tout au long du viaduc dans une zone
appelée la zone maraichère de Talangaï.
Planche n°2 : La zone maraichère
de Talangaï
Photo 3 : les sillons de légumes et de
siboule dans la zone maraichère de Talangaï, Prise de vue Bokatolat
Enock, 2022
|
Photo 4 : la préparation des sillons
avant la plantation, prise de vue Bokatolat Enock, 2022
|
? Pêche et les activités portuaires à
travers le port de Yoro
La plupart des riverains vivant à Talangaï se
livrent à la pratique de la pêche tout au long du fleuve Congo.
Ces pécheurs dont la majorité habitent à Mpila yoro et
maman Mboualé aliment la plupart des marchés dont celui de
dragage en poisson d'eau douce. En effet, le port de Yoro constitue l'un des
principaux points d'entrée des denrées alimentaires de
Brazzaville et des produits de la pêche10.
Le port de Yoro est une enclave au bout du quartier Mpila.
L'endroit tient son nom de Yéro Thiam, Sénégalais
propriétaire dans les années 1950 des terrains où le port
est établi. Sa situation isolée du centre-ville par les
dépôts de boissons, d'hydrocarbures et d'anciens chantiers navals
donne la curieuse impression d'avoir quitté la capitale. Une borne,
plantée au milieu d'un petit rond-point portant l'inscription
calligraphiée « Saint Tropez », peut faire croire à un
abus de vin de palme ou de chaleur tropicale. Passé ce point on
s'enfonce dans le quartier portuaire où se tient un vaste marché
de poissons, les détritus jonchant les rues
10
Www. Adiac-congo. Com
31
témoignent de l'intense activité du lieu. Le
port, passé un poste de douane qui ressemble à une cabane en dur
abandonnée, est installé le long d'une anse au confluent de la
Tsiéme et du Congo. Quelques dizaines de pirogues, des
baleinières y sont amarrées. Mpila était, avant la
colonisation française, un village téké et un port de
commerce prospère. Le dernier chef colonial du village, Mbankwa, mourut
en 1916 et fut enterré ici. Sa tombe, caractérisée par une
ouverture permettant de nourrir l'esprit du défunt par des offrandes, en
accord avec les rites mortuaires Batéké, est aujourd'hui
oubliée. Tout près des anciens chantiers navals11.
Photo 5 : le port de Yoro, prise de vue
Bokatolat Enock, 2022
? Élevage
Dans l'arrondissement 6 Talangaï la plupart des
ménages ont développés la culture d'élever
certaines espèces animales. Malheureusement le traitement de ces animaux
n'obéit pas au critère de l'élevage proprement dit ; les
animaux sont à l'air libre ; difficile de trouver les en clos et de
fermes. Pour certains ménages cette activité constitue la source
de revenu. Les espèces élevées sont les bovins, les
porcins (tout au long des cours de la Tsiémé et
Kélékélé), les caprins, les ovins et la volaille
avec une faible production ; elle est souvent destinée à
l'autoconsommation.
Le port de Yoro dans le quartier Mpila constitue un grand
foyer dont plusieurs activités se pratiques ce port alimentent plusieurs
marchés dans la capitale.
11
Www. Petitfute. Com
32
? Le commerce et les marchés
L'arrondissement de Talangaï12 est
dominé par les activités commerciales moyennement
développées dont la plupart sont exercées par les
étrangers en particulier les Mauritaniens, les Sénégalais,
les Rwandais, les Ivoiriens, les Maliens, etc. Cependant, les Congolais
occupent une place très modeste constituée en majorité par
la vente des produits vivriers ou agricoles. Talangaï compte un bon nombre
de marchés dont la majorité demeure très précaire.
En effet, certains comme le marché de l'intendance, est en cours de
modernisation par contre celui de le marché de Ma Mboualé est
déjà terminé. Cependant d'autres marchés les plus
connus sont ceux de Talangaï (Massa) et de Mikalou. Aujourd'hui, avec la
reconstruction du Marché de l'intendance, en étage, cet
arrondissement est sur la voie de sa modernisation en ce qui concerne le
commerce.
Arrondissement 6 Talangaï compte neuf (09) marchés
domaniaux et un (1) de nuit de dragage : Tembé na Bambanda, intendance ;
Liputa na Tolo ; Texaco Tsiémé ; Yoro ; Petit chose ; Maman
Mboualé ; Anga et Massa. Il compte 20 boulangeries ; 26 bars dancing ;
37 dépôts de ciment ; 22 maisons de couture ; 35 salons de
coiffure ; 32 menuiseries ; Hôtels ; Boutiques ; Restaurants ; Buvettes ;
Quincailleries.
Planche n°3 : Quelques marchés de
Talangaï
Photo 6 : Le marché de dragage, prise
de Photo 7 : Le marché de Petit-chose, prise de vue
vue Bokatolat Enock, 2022 Bokatolat Enock, 2022
? Les restaurants
Pour des raisons diverses, les populations de l'arrondissement
6 Talangaï sont souvent amenées à s'alimenter dans des
différents restaurants qu'on peut trouver dans le quartier ou dans la
rue. Ces restaurants se diffèrent compte tenu de la structure qu'ils
présentent. C'est
12 Franck Makarios IBOMBO, Guide
Géoéconomique et Socioculturelle de l'investisseur et du
rechercheur
33
alors nous trouvons des restaurants modernes ; les restaurants
semi-modernes communément appelé "Malewa", le plus
souvent au détour d'une ruelle sous un petit hangar ou à
l'intérieur d'une maisonnette, les restaurants traditionnels
communément appelés coupé-coupé, les grillades dans
les coins de rue et enfin, l'offre informelle de la restauration assurée
par les vendeurs ambulants ou semi fixes.
Planche n°4 : les différents
restaurants de Talangaï
Photo 8: restaurant coupé-coupé
prise de vue Bokatolat Enock,
2022
|
Photo 9 : une table de grillade sur
l'arrêt marché de Ngamakosso.
|
? Les ateliers de réparation
d'automobiles
Dans l'arrondissement 6 Talangaï depuis quelques
années nous assistons à une prolifération des ateliers de
réparation des automobiles. Cela s'explique plus avec la croissance du
parc des
automobiles. Talangaï compte environ ateliers reparti
dans tous les coins dans l'arrondissement disposant d'un espace assez
restreint. Les tenants de ces ateliers sont obligés de rangers les
voitures ; moto (marque : Djakarta ; KTM ...) ; moto Kavaki en panne ; les
épaves d'automobiles ou les ferrailles au bord des rues sur les
parcelles abandonnées ou espaces vides. Le constant est que ces ateliers
occupent toutes les grandes artères de Talangaï.
34
Planche n°5 : Quelques ateliers de
réparations à Talangaï
Photo 10 : Atelier de réparation des
moto, Photo 11 : Atelier de réparation des voitures,
prise de vue Bokatolat Enock, 2022 prise de vue Bokatolat Enock,
2022
1.6.2. Les équipements sanitaires de
Talangaï
? Les infrastructures sanitaires de
Talangaï
Au plan sanitaire, le district sanitaire de l'arrondissement 6
Talangaï compte plus de quarante-neuf structures sanitaires dont les plus
nombreuses sont les officines pharmaceutiques avec un effectif de 14 pharmacies
qui permettent aux malades de s'approvisionner en produits nécessaires ;
04 centres de santé intégré (CSI) ,01 hôpital
pédiatrique du jour Marien NGOUABI ; un Hôpital de
référence de Talangaï etc.
Le district sanitaire de Talangaï est limité Au
Nord : District sanitaire de Djiri ; Au sud : District sanitaire de
Ouénzé ; À l'est : Fleuve-Congo/DS de l'île Mbamou ;
À l'Ouest : District sanitaire de Ouénzé.
Planche n°6 : Les infrastructures
sanitaires de Talangaï
Photo 12 : CSI du fleuve Congo prise de
Photo 13 : la pharmacie vert dô
vue : Bokatolat 2022
Photo 14 : CSI de Maman Mboualé prise de
vue Bokatolat Enock 2022
Photo 15 : l'hôpital de
référence de Talangaï prise de vue Bokatolat Enock
2022
35
Le découpage des aires de santé du district
sanitaire de Talangaï se présente de la manière suivante :
nous dans Talangaï 14 officines pharmaceutiques ; 12 cabinets
médicaux ; 05 cabinets de soins infirmiers ; 04 CSI et 04 ONG ; 03
cliniques et 03 Cabinets de Kinésithérapie (Coréens) ;2
laboratoires ; 01 hôpital de référence et 01 Hôpital
pédiatrique (le tableau n°2).
Tableau 2 : Découpage des aires de
santé du district sanitaire de Talangaï
Types de structures
|
Nombre de structures
|
Cabinet médicaux
|
12
|
Cliniques
|
03
|
Cabinets dentaires
|
00
|
Cabinets de Kinésithérapie (Coréens)
|
03
|
Cabinets de soins d'infirmier
|
08
|
Centre de médecine traditionnelle
|
00
|
Officines pharmaceutiques
|
14
|
Laboratoires
|
02
|
ONG
|
04
|
Centres de santé intégrés
|
04
|
Hôpital pédiatrique
|
01
|
Hôpital de Référence
|
01
|
Total
|
49
|
Source : District Sanitaire de
Talangaï
Le district sanitaire de Talangaï met à chaque
fois en place plusieurs programme dans le souci d'améliorer les
conditions sanitaires de la population de Talangaï. Parmi ces programmes
figurent celui de la promotion de la santé ; ce programme comprend 5
sous programmes ; le premier sous-programme vise la lutte contre les maladies
transmissibles. Il y'avait 10 activités prévues malheureusement
01 seule activité a été réalisée ce qui nous
donne 10% ; le deuxième sous-programme porte sur la lutte contre les
maladies non
36
transmissibles. Il y'avait 2 activités prévues
dont 01 a été réalisée ce qui nous donne 50% ;
concernant le troisième sous-programme ; ici il y'avait 2
activités prévues dont aucune n'a été
réalisée ce qui nous donne 0%. Ensuite le quatrième
sous-programme qui aborde la lutte contre les maladies évitables contre
la vaccination. Ici il y'avait 06 activités prévues dont 05 ont
été réalisées ce qui nous donne 83,33% et enfin le
dernier sous-programme qui vise l'amélioration du cadre ou mode de vie
des populations il y'avait 2 activités prévues dont 01 a
été réalisée ce qui nous donne 50% (le tableau
n°03).
Tableau n°3 : Promotion de la
santé
Sous-programme 1 lutte contre les
maladies transmissibles
|
Activités prévues
|
Activités réalisées
|
Résultats obtenus
|
10
|
01
|
10%
|
Sous-programme 2 lutte contre les maladies non
transmissibles
|
Activités prévues
|
Activités réalisées
|
Résultats obtenus
|
02
|
01
|
50%
|
Sous-programme 3 lutte contre les
maladies tropicales négligées
|
Activités prévues
|
Activités réalisées
|
Résultats obtenus
|
02
|
00
|
0%
|
Sous-programme 4 lutte contre les
maladies évitables contre la vaccination
|
Activités prévues
|
Activités réalisées
|
Résultats obtenus
|
06
|
05
|
83,33%
|
Sous-programme 5 Amélioration du cadre
ou mode de vie de la population
|
Activités prévues
|
Activités réalisées
|
Résultats obtenus
|
02
|
01
|
50%
|
Source : district sanitaire de Talangaï
37
Voici la surveillance épidémiologique (10
premières maladies) au niveau du district sanitaire de Talangaï
données 2022. En première position nous avons le paludisme avec
un nombre de 8 118 ce qui nous donne 40,88% ; en deuxième position la
grippe avec un nombre de 1 863 ce qui nous donne 10,75% ; en troisième
position nous avons IRA avec un effectif de 878 ce qui nous donne 5,07% ; en
quatrième position nous avons Diarrhée Simple avec un effectif de
599 ce qui 3,45% .En cinquième position ce sont des IUG avec un nombre
de 579 ce qui nous donne 3,34% ; en sixième position nous avons les
Blessures avec un effectif 48 ce qui donne 2,58% ; septième position
nous avons les IST avec un nombre de 423 ce qui nous donne 2,44 % ensuite en
huitième position nous avons Dermatose avec un effectif de 247 ce qui
nous donne 1,42 % en neuvième position nous avons l `Angine avec un
nombre de 224 c'est ce qui nous donne 1,29 % et enfin nous avons la
Malnutrition avec un effectif de 212 ce qui donne un pourcentage de 1,22%
(Tableau n°4).
Tableau n°4 : surveillance
épidémiologique (10 premières maladies)
Pathologies
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
|
T2/2022
|
|
T2/2022
|
Paludisme
|
|
8 118
|
|
40,88
|
Grippe
|
|
1 863
|
|
10,75
|
IRA
|
|
878
|
|
5,07
|
Diarrhée Simple
|
|
599
|
|
3,45
|
IUG
|
|
579
|
|
3,34
|
Blessure
|
|
448
|
|
2,58
|
IST
|
|
423
|
|
2,44
|
Dermatose
|
|
247
|
|
1,42
|
Angine
|
|
224
|
|
1,29
|
Malnutrition
|
|
212
|
|
1,22
|
1.7. Cadre socio-culturel
1.7.1. Habitation, bâtiments et infrastructures
publiques et privées
Talangaï connait un problème lié à
l'habitation. Jusqu'en 2009, toutes les habitations ont été
construites par les populations et ne répondaient pas aux règles
de la construction et de cadastre. Le lancement d'un programme de construction
de logements à M'pila va réduire l'épineux problème
de la demande des habitats. L'arrondissement, hormis la mairie de
Talangaï, les différentes écoles publiques et
l'hôpital de base de Talangaï, est équipé de
bâtiments privés qui la plupart ne répondent pas aux
normes. On y trouve les deux échangeurs en de construction et le viaduc
Talangaï-Kintélé13.
Planche n°7 : Quelques infrastructures
publiques et privées à Talangaï
Photo 16 : Station AFRIC' de Talangaï,
prise de vue Bokatolat 2022
Photo 17 : Pâtisserie
Joséphine ,prise de vue : Bokatolat 2022
38
1.7.2. Les équipements collectifs
d'assainissement
L'arrondissement 6 Talangaï, à travers ses
différents quartiers, est soumis aux contraintes urbaines suivantes : un
développement incontrôlé sous l'effet combiné de
l'accroissement naturel et de l'exode ; l'exercice de plusieurs
activités socio-économiques, notamment sur la voie publique; la
très forte pression exercée sur l'écosystème urbain
due au rythme élevé de croissance de la démographie, de
l'urbanisation anarchique et surtout du développement des
activités commerciales et artisanales informelles. En vue de rendre
l'arrondissement 6 Talangaï plus salubre dans le cadre de son
assainissement, un certain nombre d'équipement de collectifs tels que
les bacs à ordures ont été déposés dans les
différents secteurs et différentes zones à Talangaï.
Ce travail est assuré par plusieurs sociétés dont AVERDA
qui occupe la première place suivi d'une autre société
d'entretien et collecteurs des déchets et des ordures
13 Franck Makarios IBOMBO, « Problème
d'Habitation à Talangaï », 2, 2015
39
(AVERNA) et enfin les transporteurs ambulants qui passent
parcelle en parcelle pour collecter les ordures dans leurs pouce-pouce.
Planche n°8: Ramassage des ordures
à Talangaï
Photo 18 : un agent d'AVERDA en Photo 19
: collecteur ambulant des
plein travail sur l'arrêt libanga Ya ordures dans la rue
ndolo, prise de vue
Talo, prise de vue Bokatolat Enock, Bokatolat Enock,
2022 2022
? L'espace urbain de Talangaï et son
aménagement
Aujourd'hui l'occupation anarchique des terrains, le mauvais
traçage des avenues et ruelles à cela s'ajoute la
problématique de la gestion des eaux pluviales sont constituent des
problèmes majeurs qui touchent l'environnement de l'arrondissement 6 et
ses quartiers périphériques. Tout cela explique en un moment le
phénomène des érosions ; ensablement et même
inondations dans la plupart des quartiers de Talangaï. Signalant
déjà que Talangaï est traversé par au moins deux
grands cours (Kélékélé et Tsiemé) qui ne
sont pas bien entretenu c'est-à-dire l'absence du drainage
régulièrement et surtout que ces cours d'eau reçoivent les
eaux de pluies de plusieurs collecteurs ; des avenues et ruelles avec la
présence de déchets solides, des ordures ménagères
car c'est à des moments pareils que ces populations vident leurs
poubelles ; leurs fosses septiques à de fois. Surtout dans les zones de
Mikalou vers les collines ; Maman Mboualé Ngamakosso et Manianga les
eaux de pluies ruissellent avec une grande pression occasionnant en retour la
présence des érosions qui sont un peu partout à
Talangaï. L'incapacité de certains caniveaux à recevoir une
grandes quantité d'eau de pluies à la fois occasionnerait les
inondations de plusieurs zones ( dans le quartier dévala derrière
le viaduc ; à Ngamakosso en commençant de l'arrêt
école en passant à l'arrêt église en venant jusqu'au
marché de Ngamakosso c'est tragique ;à Maman Mboualé
surtout vers l'école primaire 18mars et l'école privée
LIONIL et vers le marché à petit-chose surtout dans la rue Ecko
vers les quartiers Jamaïque et Simba pèle ;à Texaco la
Tsiemé surtout pour les populations qui sont tout au long de ses cours
et vers Mpila.
Planche n°9 : une prise de vue sur le
phénomène d'érosion et ensablement à Ngamakosso
Photo 20 : érosion dans la rue loukolela
sur Photo 21 : parcelle abandonnée dans la rue Gola
une colline à Ngamakosso. Prise de vue à Ngamakosso
à cause des inondations et les
Bokatolat Enock 2022 ensablements Prise de vue Bokatolat Enock
2022
1.7.3. Les infrastructures scolaires
L'arrondissement 6 Talangaï est considéré
comme l'arrondissement le plus peuplé de Brazzaville. Il compte 05
centres d'éducation préscolaires ; 10 écoles primaires
publiques ; 01 école conventionnée ; 01 école
spéciale ; 06 centres d'alphabétisations ; 03 CEG et 03
lycées d'enseignement général public ; 139 écoles
Privées (tout niveau confondu) ; et 01 école des beaux-arts.
Planche n°10 : Quelques infrastructures
scolaires à Talangaï
Photo 22 : CEG de la liberté, prise de
vue Bokatolat Enock 2022
Photo 23 : lycée A A Neto A, prise de
vue Bokatolat Enock 2022
40
1.7.4. Les lieux de culte
Concernant les infrastructures religieuses, l'arrondissement 6
dispose de quatre cent (400) églises de réveille, dix (10)
paroisses, et dix (10) mosquées. Sur le terrain nous avons
constaté que la plupart des grandes communautés religieuses
implantées à Talangaï ont également ouverts des
écoles privées c'est le cas de la paroisse saint jean Baptiste ;
église kimbanguiste et même évangélique de
Talangaï.
Planche n°11 : Quelques infrastructures
religieuses à Talangaï
Photo 24 : Église
évangélique de Talangaï, prise de vue Bokatolat Enock
2022
|
Photo 25 : Paroisse saint jean Baptiste
de Talangaï, prise de vue Bokatolat Enock 2022
|
Photo 26 : Mosquée de Talangaï
dans la rue massa prise de vue Bokatolat Enock 2022
Photo 27 : Église Kimbanguiste
paroisse de Talangaï prise de vue Bokatolat Enock 2022
41
1.7.5. Les points de vente de boisson
La ville de Brazzaville connait ces dernières
décennies une forte croissance démographique et l'extension
territorial de la ville avec la naissance des quartiers
périphériques. Ce phénomène explique
également la croissance des débits de boissons un peu partout
dans Brazzaville. Aujourd'hui, on pourrait aussi dire c'est très
difficile de passer dans une rue sans voir un bar dancing et clubs, un nganda,
une cave, VIP, des boites de nuits et les kermesses pendant souvent les grandes
vacances. En effet, ce phénomène est observable partout à
Brazzaville et surtout dans l'arrondissement 6 Talangaï. Ces espaces sont
des lieux de distraction et de rencontre dont la plupart sont combinés
avec des hôtels qui sont souvent alimentés par des filles
prostitués (le plus souvent appelé OUDJANA et parfois les jeunes
homosexuels appelé PD) qui viennent avec des clients
régulièrement. Dans l'arrondissement 6 nous assistons à un
étalement anarchique de ces espaces de détente et de loisirs.
Parfois sur un même endroit nous pouvons retrouver 3 ou
plusieurs caves, bars, nganda qui sont souvent obligés de
procédé par une concurrence marketing des prix de boissons.
À Talangaï ils sont étalés tout au long de l'avenue
Marien Ngouabi ; dans la rue
42
Ndolo ; sur l'avenue de l'intendance en dehors des ruelles et
à l'intérieur de quelques parcelles. Dans tout ça ce qui
nous intéresse c'est que dans ces milieux le problème majeur
c'est celui de l'hygiène et de l'entretien des espaces et de leurs
latrines. Souvent les verres utilisés pour la consommation des boissons
sont simplement trempés dans de l'eau avant d'être encore
réutilisés. Ils se signalent aussi par l'absence ou
l'insuffisance des installations sanitaires à cela s'ajoute
également la pollution sonore c'est-à-dire la non prise en compte
des problèmes de pollution sonore dans la législation nationale
nous assistons à des véritable tapages nocturnes et d'urnes
incontrôlés, la faible réglementation des bruits dans la
plupart des quartiers de Talangaï
Photo 28 : un même bâtiment
commercial qui comporte plus de trois caves à côté de
l'église Kimbanguiste de
Talangaï
I.7-6 -Les terrains de sports
Malgré le manque des infrastructures de sport
adéquats, le sport demeure une pratique quotidienne des jeunes de
Talangaï. Cependant les cours de plusieurs établissements scolaires
se sont transformés en terrains de football et pour la pratique de
certains arts martiaux. Alors le plus souvent les jeunes de Talangaï se
regroupe dans les associations sportives appelées communément
Ewawa pour jouer souvent les week-end accompagner toujours de quelques casiers
de boissons à la fin du match. Cependant, l'arrondissement 6
Talangaï dispose d'un gymnase bien équipé (gymnase Nicole
OBA).
43
Photo 29 :la gymnase Nicole OBA prise de vue
Bokatolat Enock 2022
Conclusion partielle
La première partie de notre travail consistait à
présenter l'environnement urbain de Talangaï. Pour ce faire nous a
commencé d'abord par donné l'aperçu général
de notre zone d'étude. Les conditions physiques de l'arrondissement 6
sont des facteurs défavorables à l'amélioration de la
santé de ces populations. En effet nous notons également, une
insuffisance des équipements d'assainissement ; socio-économiques
et sanitaires et mais aussi une inégalité dans la
répartition de ces équipements. Ces phénomènes
concernent surtout les secteurs des quartiers périphériques et
marécageuses comme : Ngamakosso ; Manianga ; et Maman Mboualé,
Simba pèle, Dévala ; Jamaïque ; Texaco-Tsiemé ;
intendance... qui sont souvent confrontés aux phénomènes
d'érosions ; inondations, ensablement, manque d'assainissement sans
oublier le problème d'inaccessibilité à l'eau potable, aux
soins de santé par rapport à cette croissance
démographique que connait l'arrondissement et par rapport au nombre de
CSI. En effet, face à toute cette réalité le
résultat est que l'arrondissement 6 Talangaï est
sous-équipé dans la mesure où il ne dispose pas d'un
équipement efficace capable d'assurer l'assainissement dudit
arrondissement à cela s'ajoute un manque des infrastructures sanitaires
car sur les 8 quartiers que compte Talangaï nous enregistrons que 4 CSI
pour toute cette population. Au reste l'on constate que Talangaï et ces
différents quartiers connaissent un niveau d'équipement
insuffisant au regard de certaines difficultés que rencontrent encore
les populations de cet arrondissement. Les équipements collectifs
d'assainissement, d'approvisionnement en eau ou les structures de soins
restent, en effet, insuffisants en nombre.
44
CHAPITRE 2 : LES FACTEURS DE RISQUES SANITAIRES DANS
L'ARRONDISSEMENT 6 TALANGAÏ
Dans ce chapitre nous allons aborder les facteurs de risques
sanitaires dans l'arrondissement 6 Talangaï. Ce travail nous
présente deux (2) principaux facteurs d'une part nous avons des facteurs
liés aux conditions socio-économiques des ménages de
Talangaï, et d'autre part les facteurs de risques sanitaires liés
aux comportements et aux pratiques des populations en matière
d'assainissement, d'approvisionnement en eau et la qualité
d'alimentation ; aux activités intra-domiciliaires.
2.1. Les facteurs de risques sanitaires qui se
rattachent aux conditions socio-économiques des ménages de
Talangaï
2.1.1. Les conditions socio-économiques relatives
aux activités et aux revenus des ménages.
2.1.1.1. Les activités et revenus
Concernant les activités réalisées par
les chefs de ménages ; il ressort que nous avons d'une part les chefs de
ménages qui sont dans les activités du secteur informel et
d'autre par contre dans le secteur formel. Au niveau des activités
réalisées par les chefs de ménages, les activités
du secteur informel représentent ici 67% contre 33% du secteur formel.
Cela nous prouve combien de fois selon cet échantillon d'enquête
que la grande majorité de ces chefs de ménage sont dans les
activités libérales (les autres activités libérales
représentent 27%, le commerce représente 14%, la couture 9%,
mecanicien5%, pecheur5%, chauffeur4%, cultivateur 3%). Et les chefs de
ménages qui disposent d'un revenu permanent ou salariés
(enseignant représente 14% ; Infirmier 7% ; docteur 5%, policier 3%,
militaire3%) sans oublier que sur les 100 ménages enquêtés,
79% des chefs de ménages sont masculins contre 21% de chefs de
ménages féminins (figure 6).
28
0
cultivateur
2
enseignant
6
militaire
8
infirmier
5
mécanicien
6
couturier
13
docteur
1
policier
7
com merçant
10
pecheur
5
chauffeur
9
autres
activités
libérales
28
45
Figure 6 : les activités
réalisées par les chefs de ménages
S'agissant des revenus notant que sur les 100 ménages
enquêtés à Talangaï nous avons 31% qui ont un revenu
mensuel de 75-100 mille ; 26% qui gagne de 200-300 mille ; 23% seulement gagne
100-200 mille ; 09% représente le revenu mensuel des chefs de
ménages qui gagnent 300400 mille ; ensuite 6% gagne 45-75 mille et enfin
5% représente les chefs de ménages qui gagnent 400 mille et plus
Tandis que nous avons 53% de ménages a Talangaï qui ont plus de 6
personnes dans le ménages ; 21% représente les ménages qui
sont constitués de 5personnes,8% pour ceux qui ont 4 personnes,9% pour
ceux qui ont 3personnes et pour finir 10% représente les ménages
qui sont constitués de 2 personnes.
46
Retenons que le revenu de chaque chef de ménages subit
le poids des personnes ou des membres qui sont sous sa charges. En analysant le
revenu moyen de ces chefs de ménages ; nous pouvons dire qu'une grande
partie des ménages qui vivent dans les milieux insalubres sont pauvres a
Talangaï car ces ménages font face à plusieurs
problèmes socio-économiques. En réalité ils vivent
dans les conditions précaires. Dans le souci de chercher d'abord
à trouver de solutions à leurs besoins ; le problème de
l'assainissement de leur cadre n'est pas d'abord leur préoccupation
majeure pour l'extrême misère et pauvreté peuvent exposer
les plus démunis au risque de contracter des maladies infectieuses dans
leur vie de tous les jours (figure 7).
26
9
5
23
6
31
1-45
45-75 75-100 100-200
200-300 300-400 400 ou plus
Figure 7 : revenus du chef de ménages
Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
2.1.1.2. La scolarisation des chefs de ménages
En ce qui concerne le niveau des instructions des chefs de
ménages. On note que plus de 50% des chefs de ménages ont un
niveau de scolarisation du secondaire. Nous avons 41% qui ont un niveau
supérieur ; 23% niveau du secondaire premier degré ; 22% pour le
secondaire deuxième degré ; 13% pour ceux qui n'ont le niveau de
l'école primaire et 1% des chefs de ménages qui n'ont pas
été scolarisés. Le niveau d'instruction joue aussi sur le
caractère de l'individu dans la société (figure 8).
34
22
1
13
30
Non scolarisé Primaire
Collège Lycée
Supérieur
47
Figure 8 : le niveau d'instruction du chef de
ménages Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
2.1.2. Les facteurs de risques sanitaires liés aux
états insalubres des infrastructures scolaires
Les conséquences du manque d'entretien des sanitaires
en milieu scolaire, avec un environnement insalubre affectent automatiquement
la santé des apprenants ainsi que du personnel évoluant dans ces
établissements. L'absence du matériel nécessaire à
l'entretien des blocs sanitaires et des consommables pour les
élèves (comme le savon pour le lavage des mains, le papier
hygiénique...) entraîne la mauvaise utilisation des
équipements et la défécation en plein air. L'absence des
équipements sanitaires adéquats, dans le milieu scolaire, rend
difficiles les conditions d'apprentissage et réduit, à coup
sûr, le taux de réussite surtout avec les effectifs
pléthoriques dans les salles de classe. À cela s'ajoute la
mauvaise qualité des aliments consommés par le personnel et les
élèves, le plus souvent se sont des aliments (salades...) qui
sont parfois conservées plusieurs jours encore et qui en retour
provoquent plusieurs maux de ventre et des maladies diarrhéiques
souvent.
Planche n°12 : l'état insalubre des
latrines dans quelques établissements scolaires publics à
Talangaï
Photo 30 : état des toilettes à
l'école primaire A A Neto, prise de vue Bokatolat Enock 2022
Photo 31 : état des toilettes à
l'école primaire A A Neto, prise de vue Bokatolat Enock 2022
48
Photo 32 : état des toilettes au
lycée A A Neto A, prise de vue Bokatolat Enock 2022
|
Photo 33 : état des toilettes au
lycée A A Neto A, prise de vue Bokatolat Enock 2022
|
2.1.3. Les facteurs de risques sanitaires liés aux
conditions insalubres des marchés publics à Talangaï
Les questions liées à l'assainissement sont
encore des défis dans la plupart des marchés dans la ville de
Brazzaville, en raison du faible accès au système
d'assainissement, des inégalités de services de gestion des
ordures, a un manque d'éducation environnement et d'hygiène ; la
plupart des marchés de Talangaï sont dans une situation
d'insalubrité extrême du coup cela affecte automatiquement
l'état et la qualité des différents produits alimentaires
sur le marché et en retour cela occasionne des maladies au sein de la
population. En effet, les mauvaises conditions d'assainissement (gestion des
ordures et eaux usées) dans les marchés de Talangaï
constituent des facteurs sanitaires importants et dangereux
qui favorisent à la multiplication de vecteurs de maladies au sein des
populations.
Planche n°13 : L'état insalubre de
quelques marchés à Talangaï
Photo 34 : état insalubre du
marché de Bouemba, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022
Photo 35 : état insalubre du
marché de de Ngamakosso, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022
49
La majorité des populations vivons dans le quartier
joseph NGOBALI ; Maman Mboualé et Gaston LENDA ont l'habitude d'acheter
leurs produits frais au marché de petit-chose (22%) du simple fait que
les produits frais sont vendus à des prix accessibles à toutes
les couches sociales ; suivi du marché de Mikalou (18%) qui est
également beaucoup fréquenté par ces populations de
Talangaï. Le marché de Liputa na Tolo représente (13%) ; le
marché de Talangaï représente (13%) ; celui de Maman
Mboualé représente (18%) (figure n°9).
Marché de petit-chose 22
marché de Mikalou 18
marché de liputa na tolo 13
marché de talangai 13
marché de Maman Mboualé 8
marché d'intendance 7
Marché de Ngamakosso 7
Marché de la rue Manga 6
Marché de dragage 2
marché de dragage et d'intendance 2
marché de yoro 2
50
Figure 9 : les différents marchés
fréquentés par les ménages de Talangaï Source
: Enquête de terrain juillet-septembre 2022
51
2.1.4. Les facteurs de risques sanitaires liés aux
mauvaises conditions des malades et des gardes malades dans les
hôpitaux
Au niveau des centres de santé lorsque le
systèmes d'assainissement et d'hygiène ne sont pas efficace, du
coup les populations venant se soignée et celles venant
accompagnée les malades dans les hôpitaux sont exposées
à la contraction d'autres maladies et surtout avec, la mauvaise gestion
des déchets biomédicaux et le mauvais état des latrines
dans ces hôpitaux. À cela s'ajoute la manière qu'on brule
au sein même de ces hôpitaux là où il y'a des
malades(patients) des produits biomédicaux ; les médicaments
organiques qui pollue déjà l'environnement pouvons encore
provoquer des maladies respiratoires et pulmonaires en retour. Il arrive de
retrouver les outils médicaux déjà utilise aux malades
trainer parfois à même le sols (seringues ; lames gilettes...). Il
ressort que certains patients ou malades font plus de trois à 5 mois et
parfois même plus que ça. Du coup les gardent malades sont
également appelés à être là pour le suivi de
leur malade et en ce moment l'hôpital devient comme une seconde maison.
Malheureusement certains gardes malades arrivent en bon état mais
après peu de temps eux-mêmes tombent malades à cause des
mauvaises conditions socio-sanitaires liées à l'hygiène,
la qualité de l'eau et l'assainissement de l'hôpital. Retenons que
l'hôpital est un milieu très sensible car une petite erreur vous
pouvez contracter une maladie ; un virus surtout avec des maladies contagieuse
(tuberculose ; Covid-19 ...).
Planche n°14 : Les mauvaises conditions
des aides malades dans les hôpitaux à Talangaï
Photo 36 : Mauvaises conditions des aides
malades à l'hôpital de Talangaï les exposées
à plusieurs pathologies, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022
Photo 37 : les aides
malades exposées à plusieurs pathologies
à l'hôpital de Talangaï Prise de vue Bokatolat Enock,
2022
Photo 38 : incinération
des déchets organiques, produits
biomédicaux et autres au niveau
du CSI du fleuve-Congo prise de vue Bokatolat Enock 2022
Photo 39 : incinération
des déchets organiques, produits
biomédicaux et autre au niveau du
CSI de Maman Mboualé prise de vue Bokatolat Enock 2022
52
2.1.5. Les facteurs de risques sanitaires liés sur
la qualité de l'alimentation des populations
Il est important de tenir compte des facteurs nutritionnels
pour mieux appréhender les effets de l'environnement sur la
santé. En effet, l'alimentation des citoyens est liée aux
éléments de l'environnement alimentaire présents dans une
communauté. Le cas de Talangaï plusieurs ménages se tournent
sur une alimentation basée sur les produits congelés compte tenu
des revenus des chefs de ménages. À Brazzaville, le commerce de
ces produits congelés est assuré par plusieurs entreprises dont
l'établissements Guenin14 qui est d'ailleurs
considéré pour certains Brazzavillois comme le leader de la
distribution des produits congelés au Congo. Le
14 L'établissements Guenin assure le
commerce des produits congelés comme : le Poisson avec des nombreuses
espèces telles que : Mosseka, Corvina, Tilapia, Maquereau, Sardinelle,
Catfish, Pangasius et bien d'autres... la Viande avec de nombreux produits tels
que : découpes et abats de Boeuf, de Buffalo, de Porc, d'Agneau et bien
d'autres... la Volaille avec de nombreuses variétés de cuisses et
ailes de Poulet, de Dinde, de Poule, Poulet à rôtir et bien
d'autres...(
www.vivreaucongo.com)
53
plus grand problème c'est celui de la qualité
des produits vendus à en croire certaines sources et témoignages
« Depuis que je suis informée de l'interdiction de consommer cette
marque d'ailes (l'unique marque interdite est celle provenant de la Pologne
« wispasz ») j'ai tout simplement arrêté d'en vendre.
Car, même si je prenais une autre marque, les gens n'achèteront
pas », a confié une commerçante ayant requis l'anonymat.
»
Dans la plupart des marchés de Brazzaville en
général et ceux du 6eme arrondissement Talangaï
en particulier, nous constatons que ces produits congelés foisonnaient
sur les morceaux de sac ou cartons étalés sur la table ou
à même le sol, le long du trottoir, celui-ci devient
presqu'invisible. Quelques rares commerçants qui en vendent encore sont
cachés, loin du goudron. La coloration de ces ailes de poulets ; cuisses
et peau de porcs ... et le nombre de morceaux (cinq) vendus à des prix
parfois forfaitaires 250 FCFA ; 500FCFA seulement laissent percevoir la
qualité douteuse de ces produits congelés. Ce même
phénomène est observé aussi dans certaines boucheries. Du
coup il est difficile au consommateur de distinguer la bonne de la mauvaise
qualité de ces produits.
Photo 40 : vendeurs des produits
congelés dans le marché de petit-chose (Talangaï) ; Prise
de vue Enock Bokatolat, 2022
2.1.5.1. Les produits agricoles
Concernant les produits agricoles, après les
enquêtes menées sur le terrain ; il ressort que certains produits
chimiques tels que : utilisés par ces agriculteurs peuvent avoir des
conséquences néfastes sur l'environnement et sur la santé
des populations consommatrices de ces produits. Sur ce, nous enregistrons par
exemple la pollution des sols ; puis de la nappe phréatique. Sans
oublier que les produits phytosanitaires sont extrêmement toxiques et
leur utilisation répétée présente un risque pour
les agriculteurs. Ainsi, ils seraient à l'origine de
54
troubles de fertilité, de dommages
cérébraux et favoriseraient le développement de certains
concerts15
2.1.6. Les facteurs de risques sanitaires liés aux
mauvais états des latrines dans les ménages
2.1.6.1.Types de latrines
Concernant les types des latrines utilisées dans les
ménages à Talangaï ; notant que sur 100 ménages
enquêtés, il ressort que les latrines en tôles
représentent 52% ; suivi des latrines simples en dalles avec 28% enfin
les latrines avec chasse eau représente 18%.
La majorité des latrines dans l'arrondissement 6
Talangaï sont des latrines traditionnelles (latrines en tôles 52%)
c'est-à-dire une fosse creusée a moins de «3 à 5
mètres de profondeur au moins la taille de deux tonneaux, le plus
souvent recouverte d'une dalle ou bien de quelques morceaux de planches. Le
constat est que 52% des latrines sont en tôles ou encore
clôturée par des bâches le plus souvent sans toit. En
réalité juste l'état de ces latrines constitue un facteur
de risque sanitaire car la plupart de ces latrines prolifèrent des
mauvaises odeurs et même des mouches dans la concession. Ces latrines
constituent une véritable sur de pollution de l'air et de plusieurs
maladies comme la dysenterie ; la typhoïde le choléra (figure10)
28
18 Non réponse
Latrines en toles
latrines simples avec une dalle
latrines avec chasse d'eau
2
52
Figure 10 : types de latrines utilisées
par les ménages à Talangaï Source :
Enquête de terrain juillet-septembre 2022
15
Https://www.geo.fr environnement
55
Planche n°15 : les types de et mauvais
états des latrines à Talangaï
Photo 41 : Mauvais états des latrines qui
peuvent exposer la population à contracter plusieurs
pathologies Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022
|
Photo 42 : État d'une latrine dans la rue
Bouanga a Talangaï Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022
|
2.1.6.2. Le mode de vidange des latrines
Le mode de vidange des latrines dans les ménages dans
l'arrondissement 6 se fait de la manière suivante : sur les 100
ménages enquêtés il ressort que 68% des ménages
vident manuellement leurs latrines contre 32% qui font appel au camion pour la
vidange mécanique. Cela nous montre combien de fois la population est
exposée par la prolifération des mauvaises odeurs et des mouches
à chaque fois. Et retenons également que cette pratique pollue
l'environnement et nous rend malades(figure11).
32
68
Manuel
Mécanique
Figure 11 : mode de vidange des latrines
à Talangaï Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
Photo 43 :vidange manuel des latrines prise de vue Bokatolat
Enock 2022
Photo 44 : vidange manuel des latrines prise de vue Bokatolat
Enock 2022
56
2.1.7. Les facteurs de risques sanitaires liés au
manque d'Hygiène domestique, corporelle et personnelle des
ménages
2.1.7.1. Hygiène domestique des ménages
S'agissant du point portant sur l'hygiène domestique
nous pouvons retenir que l'usage des eaux dans les ménages et dans
certaines concessions à Talangaï constitue un facteur de risque
sanitaire important. Sur les 100 ménages enquêtés il
ressort que d'abord 53% des ménages utilisent uniquement leurs seaux en
famille ou pour juste les membres du ménage, ensuite 33% de
ménages se mélangent les seaux dans la concession ; donc les
différents ménages utilisent les seaux réciproquement, une
vie de cohabitation et enfin 14% de ménages utilisent individuellement
leurs seaux. Ici nous comprenons pourquoi cette population est souvent
confrontée à plusieurs pathologies car ces seaux sont à
90% en plastiques alors que nous savons que les matières plastiques ont
une forte capacité de rétention des microbes qui peuvent
être véhiculer d'un moment à un autre du coup une nous
avons une forte probabilité de transmission de maladies surtout
contagieuses (figure 12).
33
14
53
1 individuellement ou personnel
2 uniquement pour les membres de la maisons
3 se melanger avec les autres et même voisins
57
Figure 12 : usage des seaux dans le
ménage et dans la concession à Talangaï Source
: Enquête de terrain juillet-septembre 2022
2.1.7.2. Respect de l'hygiène corporelle et
personnelle
Quotidiennement la majorité de la population de
Talangaï n'applique pas l'hygiène domestique, alimentaire et
personnelle. Tout cela reste est encore susceptible alors que c'est fondamental
pour les épargner aux maladies liées à l'environnement.
Sur les 100 ménages enquêtés 76% des ménages
enquêtés arrivent à se laver a de fois sans savon contre
23% des ménages qui exigent le savon à tout prix. Seulement nous
avons constatons que plusieurs jeunes gens et vieux se sont lancés dans
le tabagisme ; nombreux lavent difficilement leur draps et même la
serviette; a de fois les assiettes trainent longtemps dehors exposée a
des mouches ; nous assistons parfois à la présence des
moisissures sur les torchons ;nombreux n'ont pas l'habitude de se laver les
mains avant et après avoir mangé, après avoir
été dans les toilettes c'est difficiles parfois de se laver les
mains du coup les mains de plusieurs sont souvent sales car au travers de vos
mains vous pouvez véhiculer les germes fécaux des toilettes et
enfin contaminer ensuite le reste de la maison plus loin même toute la
concession aujourd'hui il faut savoir appliquer les mesures barrières
face aux certaines maladies contagieuse comme la tuberculose, dont la
transmission des germes peut se faire de la bouche à la main soit avec
un contact direct. Nous savons tous que nombreuses maladies telles que le
choléra, la fièvre typhoïde, sont occasionnées par
des mains sales (figure 13).
En effet le manque d'hygiène corporelle et personnelle
des ménages est l'un des facteurs de risque sanitaire dans
l'arrondissement 6 Talangaï car ce facteur occasionne plusieurs
pathologies du simple fait plusieurs ménages ont la tendance de boire
n'importe
58
quelle eau sur tout avec l'inaccessibilité pour
à s'approvisionner en eau potable ; surtout avec les mauvais
états de latrines certaines personnes ont développé
l'habitude de faire leurs besoins hors d'installations sanitaires, le manque de
propreté et d'hygiène des mains, et de son propre corps et ceux
des enfants occasionnerait plusieurs problèmes de santé.
l'hyiène domestique e corporelle
23
1
76
Non réponse
oui
non
Figure 13 : hygiène corporelle et
personnelle des ménages à Talangaï Source :
Enquête de terrain juillet-septembre 2022
2.1.8. Les facteurs de risques sanitaires liés
à la promiscuité
Il ressort de notre enquête ce qui suit : sur les 100
ménages enquêtés nous avons enregistrés 29% des
concessions qui ont 6 ménages qui vivent ensembles ,15% de concessions
qui ont 7 ménages et plus, 14% de concession qui ont 5menages qui
cohabitent, 13% de concession qui ont 3menages qui cohabitent également
; 12% qui ont 4menages ; 8% qui de concession ne vit qu'un seul ménage
sans cohabitation avec les autres ménages ;7% de concession qui ont 2
ménages qui cohabitent ensemble. Attention car quand il y'a plusieurs
ménages dans une même concession cela entraine automatiquement la
promiscuité. Tandis que quand il y'a promiscuité dans la
concession cela constitue déjà un facteur efficace pour la
propagation de certaines maladies contagieuse et transmissibles. Du coup le
logement collectif constitué de plusieurs ménages facilitera la
transmission de plusieurs maladies pour preuve la simple rougeole là
où il y'a promiscuité c'est tout le monde qui deviendra malades
(la covid-19 ; la grippe, la tuberculose...) (figure 14).
29
0
Non réponse
2
1 ménage
8
2 ménages
7
3 ménages
13
4 ménages
12
5 ménages
14
6 ménages
29
7 ménages et
plus
15
59
Figure 14 : nombre de ménage dans la
concession à Talangaï Source : Enquête de
terrain juillet-septembre 2022
Planche n°17 : les concessions ayant des
cours communes à Talangaï
Photo 45 : concession qui
comprend plusieurs ménages dans la rue Ecko prise de vue Bokatolat
Enock 2022
Photo 46 : concession qui
comprend plusieurs ménages dans la rue Abala prise de vue
Bokatolat Enock 2022
60
2.2. Les facteurs de risques sanitaires liés
aux comportements et aux pratiques des populations en matière
d'assainissement, d'approvisionnement en eau ; la qualité d'alimentation
et de ses activités intra-domiciliaires
2.2.1. Les facteurs de risques sanitaires liés aux
mauvaises pratiques en matières d'assainissement au niveau des
ménages.
2.2.1.1. La mauvaise évacuation des eaux
usées par les ménages
Après plusieurs enquêtes et observations faites
sur le terrain, il ressort que la plupart des Brazzavillois ont
développés des mauvaises pratiques en matière
d'hygiène et d'assainissement dans leurs cadres de vie. Cela est
d'autant pour les populations vivant dans le 6eme arrondissement
Talangaï. Dans les quartiers périphériques comme celui de
Texaco Tsiémé, Maman Mboualé, Gaston LENDA ; joseph GOBALI
et bien d'autres on observe une mauvaise évacuation des eaux
usées selon les initiatives individuelles de chaque ménage.
Voici, les différentes méthodes utilisées par les
ménages pour évacuer les eaux usées a Talangaï.
Nous avons constaté qu'a Talangaï les eaux
usées sont évacuées dans les caniveaux .la majorité
des douches qui sont proches d'un cours d'eau, d'un caniveaux et bien d'autre
nous assistons à un raccordement directe pour évacuer les eaux
usées tandis qu'avec ces pratiques occasionne la dégradation
progressive de l'environnement surtout avec les eaux usées produites par
les principaux établissements hôteliers ; les lavages et parking
et hospitaliers sont rejetées sans traitement dans le milieu naturel.
Planche n°18 : La mauvaise
évacuation des eaux usées à Talangaï
Photo 47 : mauvaise évacuation des
eaux usées des ménages dans le quartier Fleuve Congo, Prise
de vue Bokatolat Enock, 2022
Photo 48 : les eaux usées versée
directement dans le gros caniveaux, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022
61
Le mode d'évacuation des eaux usées dans les
ménages de Talangaï constitue un facteur de risque sanitaire
considérable d'après notre enquête nous avons obtenu comme
résultats ce qui suit : sur 100% des ménages
enquêtés à Talangaï ,62% des ménages jettent
leurs eaux usées dans la rue. Seulement 14% des ménages qui
jettent dans le puisard ; 12% dans les caniveaux et enfin 11% dans leur propre
concession. Aujourd'hui la gestion des eaux usées constitue un
problème délicat pour les services publiques et municipaux ; ce
qui est déplorable est que les populations de Talangaï ont
développés des mauvaises pratiques qui ne cessent chaque jour
d'accentuer la dégradation et la pollution en moment de l'environnement.
L'évacuation des eaux usées en provenance de certains
ménages ; de certains commerciaux tels que le lavages et parking ; les
boulangeries ; des hôtels, des restaurants se fait en majorité sur
la voie publique (62%), contribuant énormément à la
détérioration de l'environnement et à la
dégradation de la chaussée. Cette absence totale d'un
environnement assaini influence en retour la santé de ces mêmes
populations (figure15).
14
11
12
63
Rue concession puisard
caniveaux autres.........
62
Figure 15 : mode d'évacuation des eaux
usées par les ménages à Talangaï Source
: Enquête de terrain juillet-septembre 2022
2.2.1.2.Le mode d'évacuation des ordures
ménagères
Tous les ménages enquêtés à
Talangaï affirment d'avoir souvent l'habitude de balayer que ça
soit l'intérieur et l'extérieur de leurs parcelles. Mais le plus
grand problème c'est celui d'évacuation des ordures
ménagères produites par chaque ménage. Selon notre
enquête ; sur 100% des ménages enquêtés 22% jettent
les ordures dans la rue ; 16% dans les bacs Averda ou soit par les agents de la
société privée d'entretien Averna ;15% ont l'habitude de
jeter dans les cours d'eau proche c'est souvent les populations qui sont tout
au long des cours d'eau comme la rivière Tsiémé ; la
rivière Kélékélé et les autres petits cours
d'eau proche de la concession. 14% des ménages jettent dans les
parcelles vides ou abandonnées dans le quartier ;11% dans les ravins
comme celui du derrière le lycée A A Neto ; derrière le
Marché de Ngamakosso ;8% jettent dans les poubelles et en même
temps 8% aussi des ménages jettent également dans les cimentiers
surtout celui de la Tsiémé le plus souvent c'est par les
populations vivons à Mikalou, texaco-tsiemé ;4% des
ménages brulent les ordures et pour finir 2% les enterre (figure 16).
22
0
Bac
16
rue
22
incinération
4
enfouiss emen
t dans la cour
s
2
poubelle
8
cours d'eau
15
ravins ou
erosion
11
cimetière
8
parcelle vide
14
autres
0
63
Figure 16 : Mode d'évacuation des ordures
par les ménages de Talangaï Source : Enquête
de terrain juillet-septembre 2022.
Planche n°19 : Les modes
d'évacuation des ordures ménagères
Photo 49 : Incinération
d'une décharge sauvage des ordures dans un ravin à maman
Mboualé Prise de vue Bokatolat Enock, 2022
Photo 50 : évacuation des
ordures ménagères dans un cours d'eau à petit- chose
Prise de vue Bokatolat Enock, 2022
64
2.2.1.3. Problématique de la gestion des
déchets et des ordures par les ménages
La problématique de la gestion des déchets et
des ordures par les ménages dans l'arrondissement 6 Talangaï
constitue même un sujet délicat dans la mesure où cette
incapacité de gérer leurs déchets et ordures
ménagères, les poussent justement à les décharger
un peu partout dans la nature ; ce qui occasionne la pollution dans toutes ses
formes. Le plus souvent les ordures sont ainsi déversées dans les
zones d'érosion, dans les ravins, dans les cours d'eau ; dans les
cimetières ; dans les parcelles vides ; dans la rue ; ou soit les
évacuer en pleine pluie sans oublier que toutes ces pratiques
constituent en retour des principaux facteurs de risque sanitaire ; tout
ça malgré les efforts des services techniques municipaux de la
mairie de Talangaï. Signalons également que certaines
décharges ont été créées pour servir de
remblai à des zones marécageuses de Josèphe Ngobali
jusqu'aux zones maraîchères (le site de l'ancienne usine de
bière Kronenbourg) et la Tsiemé (photo 49,50,51 et 52).
Planche n°20 : les points de
décharges des ordures ménagères par les populations de
Talangaï
Photo 51 : décharge sauvage
des ordures ménagères dans un caniveau à Ngamakosso
vers le Marché Prise de vue Bokatolat Enock, 2022
Photo 52 : décharge sauvage
des ordures ménagères dans la Tsiémé Prise de
vue Bokatolat Enock, 2022
65
Photo 53 : décharge sauvage des
Photo 54 : décharge sauvage des
ordures ménagères dans un ravin a ordures
ménagères dans un petit
Ngamakosso vers le Marché Prise cours d'eau a vers
petit-chose
de vue BOKATOLAT Enock, 2022 Prise de vue BOKATOLAT
Enock, 2022
2.2.1.4.Les différents points décharges
sauvages des ordures dans l'arrondissement 6 Talangaï
Le travail de terrain, nous a permis de constater que les
populations de Talangaï ont l'habitude de jeter leurs ordures dans la rue,
dans les parcelles vides, dans les caniveaux ou les collecteurs d'eau ; dans
les ravins et dans les lits des cours d'eau. Ainsi, nous avons identifié
deux (2) types de décharges d'ordures dans Talangaï : les grandes
décharges et les petites décharges. On constate que les grandes
décharges d'ordures sont plus localisées dans les Maman
Mboualé, Texaco-Tsiemé et joseph Ngobali au niveau des ravins,
des marchés et les
66
lits des cours d'eau. Et les petites décharges sont
localisées dans les quartiers Mpila-Yoro, Champ de Tir, Fleuve Congo et
Gaston LENDA. Ces petites décharges sont localisables dans les
marchés, dans les caniveaux, dans les ruelles, dans les parcelles vides,
dans les Bacs AVERDA et au niveau du Port de Yoro (figure 17).
Figure 17 : les points décharges
sauvages des ordures à Talangaï
67
2.2.2. Les facteurs de risques sanitaires liés au
mode d'approvisionnement en eau potable
2.2.2.1. Mode de procuration d'eau dans les ménages
à Talangaï
Concernant le mode de procuration d'eau dans les
ménages à Talangaï, nous avons remarqué qu'il existe
une grande inaccessibilité en eau potable par les populations de cet
arrondissement surtout celles qui habite sur les zone de colline ont des
difficultés énormes à s'approvisionner en eau potable et
sans oublier les grandes difficultés de s'approvisionner en saison
sèche ; 58% de ménages s'approvisionnent au forage ; 23% au
niveau des pompes à robinet ; 15% achètent chez les vendeurs, 2%
des ménages utilisent l'eau de la source ;et enfin 1% des ménages
utilise l'eau des puits (figure 18).
le mode de procu
58
0
58
23
1
Forage
pompe( à
robinet)
puits
2
vendeur
L'eau de
source
15
0
autres.............
....
1
Non réponse
Figure 18 : Mode de procuration d'eau par les
ménages de Talangaï Source : Enquête de
terrain juillet-septembre 2022
2.2.2.2. Le transport
Les populations de Talangaï ont souvent l'habitude de
transporter l'eau au travers de leur récipient. Le plus souvent cela se
fait à l'aide des bidons ; les seaux les bouteilles...) la plupart des
récipients utilisés pour transporter l'eau ne sont pas couverts
du coup cette eau est exposée à la poussière qui risque
déjà d'altérer la qualité de celle-ci. Dans la
majorité des ménages enquêtes le transport par les femmes
se fait souvent sur la tête avec des seaux ou encore par le dos en
attachant un pagne. En dehors de cela le transport de l'eau par exemple
à texaco-tsiemé se fait par pousseurs dans beaucoup de
ménages d'autre utilisent la bourrette pour le transport de l'eau.
Tandis qu'a Ngamakosso, Maman Mboualé et Manianga pour les
68
populations vivons sur les collines ; le transport se fait le
plus souvent par les motos taxi (Djakarta et KTM...) dans les bidons de 25
litres ou soit par tête par certains jeunes gens moyennant quelque
chose.
2.2.2.3.Le stockage
Les enquêtes menées sur le terrain nous a permis
d'obtenir des résultats suivants : 65 % des ménages utilisent de
l'eau stockée dans des récipients cotre 8% qui
procédé par une utilisation directe de l'eau au niveau des
ménages. Étant donné que l'approvisionnement en eau est
difficile dans certains quartiers de cet arrondissement et de surcroit ce sont
des quartiers périphériques, les populations
préfèrent la conserver (tableau 3).
Tableau 3 : mode d'utilisation de l'eau par
les ménages à Talangaï
Mode d'utilisation de l'eau (stockage)
|
Nombre de
citations
|
Fréquences (%)
|
Non réponse
|
27
|
27
|
1-utilisation directe
|
8
|
8
|
2-stockage
|
65
|
65
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
Nous pouvons retenir sur la durée de stockage de l'eau
par les ménages à Talangaï que celle varie en fonction de la
disponibilité ou non de l'eau car le plus souvent c'est en fonction des
saison (saison sèche l'eau devient difficile cependant en saison de
pluies il y'a la disponibilité de l'eau). Du coup certains
ménages sont souvent obligés de faire des provisions pendant la
saison sèche. Ce qui allonge la durée de stockage et augmente
également les risques de détérioration de la
qualité de l'eau et augmente également des risques de
contaminations. Au niveau de l'enquête nous avons trouvé 47% sur
les 100 ménages enquêtés qui gardent l'eau pendant 1
semaine ; 35% pour 2 semaines et plus jours et enfin 17% de ménages
gardent pendant 3à 6 jours (tableau 4).
69
Tableau 4 : La durée de stockage de
l'eau par les ménages à Talangaï
La durée de stockage de l'eau
|
Nombre de citations
|
Fréquences (%)
|
Non réponse
|
1
|
1
|
1 à 3jrs
|
0
|
0
|
3 à 6jrs
|
17
|
17
|
1 semaine
|
47
|
47
|
2 semaines et plus
|
35
|
35
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
2.2.2.4.Le mode d'utilisation
Le point portant sur le mode d'utilisation d'eau dans les
ménages à Talangaï, nous pouvons retenir qu'il y'a des
ménages qui font la différence entre le lieu du stockage de l'eau
de la boisson et les autres utilisations de l'eau. Nous sommes surpris de voir
que sur les 100 ménages enquêtés, 52% des ménages ne
font pas de différence et la distinction entre l'eau de la boisson ou
encore l'eau de la cuisine et celle qu'on utilise pour vaisselle, la lessives
et pour d'autres besoins du ménage. Ces ménages utilisent les
mêmes récipients pour stocker l'eau qu'on peut boire et pour
d'autres tâches ménagères. Tandis qu'il y'à 48% qui
font cette différence entre l'eau de la boisson et les autres
utilisations de l'eau. De cette façon la population de Talangaï est
exposée à plusieurs pathologies comme le choléra ; les
maladies diarrhéiques ; la typhoïde... (tableau 5).
Tableau 5 : les ménages à
Talangaï qui font la différence entre le lieu du stockage de l'eau
de la boisson et les autres utilisations de l'eau
La différence de lieu du stockage
d'eau
|
Nombre de citations
|
Fréquences (%)
|
Oui
|
48
|
48
|
Non
|
52
|
52
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
70
2.2.3. Les facteurs de risques sanitaires liés
à une alimentation tournée de plus en plus vers la restauration
de rue
2.2.3.1. La restauration familiale
La majorité des ménages Talangaï font une
préparation par jour compte tenu du revenu des chefs de ménages
de cette façon plus de 90% de cette population se nourrit du foufou qui
est considéré comme un aliment de base pour la majorité
des ménages. À l'exception de certains ménages qui se
nourrissent parfois du riz. Dans l'ensemble la majorité des
ménages selon nos enquêtes ne conservent pas la nourriture compte
tenu des conditions socio-économiques précaires et du nombre
élevés de personnes vivons dans ces ménages. Sinon une
minorité conserve les repas dans les marmites, dans le
congélateurs ou réfrigérateur
2.2.3.2. La restauration de rue
On remarque sur le tableau 6 que sur les 100 ménages
que nous avons questionnés pendant les enquêtes de terrains ; 99%
des ménages mangent dehors et cela s'explique par plusieurs raisons
parmi lesquelles : c'est pour des raisons de travail pour certains ; et pour
d'autres c'est pour des raisons scolaires ; par plaisir et par
nécessité.
Tableau 6 : les ménages à
Talangaï qui mangent parfois dehors
La restauration de
rue
|
Nombre de citations
|
Fréquences
(%)
|
Non réponse
|
1
|
1
|
Oui
|
99
|
99
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
La figure 20 porte sur les différents motifs qui
poussent les populations à manger parfois en dehors des maisons. Sur 100
ménages enquêtés ; 37% des ménages arrivent parfois
dehors pour des raisons du travail et scolaires ;29% pour des raisons scolaires
simplement ; 24% des ménages ont répondu pour des raisons du
travail ; 9% de ménages mangeant parfois dehors par
nécessité.
37
24
1 9
Non réponse
par necessité
pour des raisons scolaires
pour des raisons du travail
29 pour des raisons du travail,scolaire
scolaire et par plaisir
71
Figure 19 : les raisons de restauration de rue
dans les ménages Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
La figure présente les différents types de
restaurants fréquentés par les ménages de Talangaï.
Sur les 100 ménages enquêtés plus de 95% arrivent à
manger en dehors de leurs maisons. En effet, 88% des ménagent et
achètent leurs nourritures ou leurs aliments dans les restaurants
traditionnels contre 10% de ménages qui fréquentent des
restaurants modernes. Le grand problème ici c'est la manière dont
cette population s'habitue et s'expose à manger souvent les aliments de
ces restaurants.
10
2
88
Non réponse
traditionnel
moderne
Figure 20 : les types de restaurants
fréquentés par les ménages de
Talangaï Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
Le constat est triste concernant premièrement la
qualité de la nourritures (aliments) proposées dans la plupart
des restaurants traditionnels que nous avons trouvé à
Talangaï. D'ailleurs pour ces derniers ce qui est important c'est d'abord
se faire de bénéfice car le premier motif est d'abord lucratif
.la grande majorité ces restaurants nous présente un
environnement qui est insalubre c'est-à-dire la poubelle juste à
côté ; la poussière ; les assiettes et les vers ne sont pas
bien lavés ou simplement rincer sans savons ; les cuillères qu'on
sert les aliments sont
72
souvent abandonnées et exposées aux mouches ,les
caniveaux ou bien un cours d'eau déjà pollué par les
ordures ménagères aussi proches du restaurant du coup nous
comprenons que les choses ne se font pas dans les bonnes et meilleures
conditions. Du coup il est maintenant impossible de parler des règles
d'hygiène et surtout nous déplorons le fait de souvent
préparés des ingrédients de mauvaise qualité et
certains épices parfois déconseillé par certains agents de
santé. Soulignant également le fait que ces populations ont
l'habitude de boire l'eau (50fcfa), jus de bissap (50 à 100 FCFA) et le
jus de tangawissi (50 à 100 FCFA) vendue dans la rue surtout au niveau
des arrêts de bus dont les bouteilles ont été ramasser dans
les caniveaux, des cours d'eau et divers endroits sales cela impact d'autant la
santé de cette population.
Planche n°21 : une prise de vue de
quelques restaurants à Talangaï
Photo 55 : restaurant traditionnel Photo
56 : restaurant coupé-
dans un environnement insalubre, coupé, prise de vue
Bokatolat
prise de vue Bokatolat 2022 Enock 2022
Dans le souci d'estimer les possibilités de collecter
les informations sur la fréquence des ménages qui
fréquentent les restaurants ; on remarque que dans les 100
ménages enquêtés, 74% ménages reconnaissent qu'ils
fréquentent ces restaurants ;24% de ménages fréquentent
rarement ces restaurants et en fin 1% de ménage fréquente ces
restaurants (tableau 7).
73
Tableau 7 : la fréquence des
ménages qui fréquentent les restaurants
La fréquence des ménages
|
Nombre de citations
|
Fréquences (%)
|
Non réponse
|
1
|
1
|
Chaque jour
|
1
|
1
|
Souvent
|
74
|
74
|
Rarement
|
24
|
24
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
2.2.4. Les facteurs de risque sanitaires liés aux
activités intra-domiciliaires des ménages à
Talangaï
Concernant les activités intra-domiciliaire et
intra-urbain nous avons voulu regarder en même les différentes
activités pratiquées à l'intérieur des certaines
concessions dans l'arrondissement 6 Talangaï. Ici nous voulons analyser si
les facteurs environnementaux ont également un impact ou des incidences
sur la santé de la population.
2.2.4.1. L'agriculture urbaine
L'agriculture pratiquée en ville a des avantages
certes, cependant cette dernière comporte également beaucoup de
risques pour la santé des populations surtout sur le fait que ceux qui
pratiquent cette activité utilisent des produits chimiques parfois
dangereux juste pour donner plus de vitamine et faciliter une croissance rapide
de ces plantes qui auront plus d'inconvénients sur la santé des
consommateurs par l'exposition à de nombreuses maladies .sans oublier
que le plus souvent l'eau utilisée par ces derniers contient plusieurs
agents pathogènes comme des bactéries , parasites et bien
d'autres qui ont tendance souvent à survivre. Cette activité
même si elle est pratiquée en pleine ville nécessite
d'être gérée et pratiquée de manière
adéquate.
Il ressort de la répartition des ménages qui
pratiquent l'agriculture à Talangaï ce qui suit : dans les 100
ménages enquêtés 11% seulement pratiquent l'agriculture
dans leur concession contre 87% qui en répondu par un non (tableau
8).
74
Tableau 8 : répartition des
ménages qui pratiquent l'agriculture à Talangaï
La pratique de l'agriculture urbaine
|
Nombre de citations
|
Fréquences (%)
|
Non réponse
|
2
|
2
|
Oui
|
11
|
11
|
Non
|
87
|
84
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
Planche n°22 : la pratique de
l'agriculture maraichère dans certains ménages
Photo 57 : l'agriculture
maraichère pratiquée à l'intérieur d'une
une concession Prise de vue Bokatolat Enock, 2022
2.2.4.2. L'élevage
|
Photo 58 : l'agriculture
maraichère pratiquée dans la zone maraichère
de Talangaï Prise de vue Bokatolat Enock, 2022
|
Il ressort des enquêtes domiciliaires que la pratique de
l'élevage à Talangaï par certains chefs de ménages
est constituée essentiellement de volailles et de petits ruminants, cet
élevage est pratiqué en petit nombre à l'intérieur
des concessions. Cette partie nous présente la répartition des
ménages selon la pratique ou pas et le types d'élevage
pratiqué. Selon l'enquête sur les 100 ménages
enquêtés ; seulement 20% de cette population pratique
l'élevage dans leur concession contre 79% qui ont répondu NON
(tableau 9).
Tableau 9 : Répartition des
ménages selon les types d'élevage pratiqué
La pratique d'élevage dans les ménages
|
Nombre de citations
|
Fréquences (%)
|
Oui
|
21
|
21
|
Non
|
79
|
79
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
75
Nous avons constaté que dans plusieurs concessions
à Talangaï, le type de l'élevage dominant est celui de la
volaille (poule et coq) avec 14% sur les ménages enquêtés
à Talangaï. Les plus souvent ces animaux sont élevés
pour être consommer souvent lors de certaines fêtes ou en de
besoins ou par plaisir. Suivi des petits ruminants (moutons) avec 4%
destinés plus à la commercialisation (vendus le plus souvent lors
des mariages coutumiers ; les fête de tabaski des musulmans ; dans les
coupé-coupé ; en morceau au marché et dans certains
restaurants et nganda Ya boyau) tandis que le porc représente 1% vendus
souvent dans les nganda Ya ngoulou ou encore au marché) et 2%
représente les autres espèces animales élevés. Par
exemple dans certaines concessions nous avons vu les lapins ; les canards etc.
(figure 21).
Il y'a une chose que nous voulons soulever comme constat
pendant ces moments d'enquête sur terrain est que plus de 15% des
ménages cohabitent avec les chiens et les chats. En effet,
l'élevage intra-domiciliaire peut présenter, en
général, des risques de contamination à des maladies.
14
4 1 2
79
Non réponse pintades
poulets chèvres moutons
porcs autres
Figure 21 : les types d'animaux
élevés par les ménages de Talangaï Source
: Enquête de terrain juillet-septembre 2022
L'enquête sur le terrain nous révèle que
14% des ménages enquêtés ont l'habitude de parqués
leurs animaux ; 5% représente les ménages qui laissent en
divagation leurs animaux. Les déchets produits par les animaux
domestiques sont soit utilisés comme des fumiers par certains
agriculteurs d'une part ; d'autre part ces déchets sont
évacués comme les ordures ménagères causant encore
d'avantages plus de problèmes d'assainissement à Talangaï et
ses différents quartiers (figure 22).
81
Non réponse
81
parqués
14
attachés
0
en divagation
5
76
Figure 22 : État dans lesquels vivent
ces animaux dans les ménages de Talangaï Source
: Enquête de terrain juillet-septembre 2022
Conclusion partielle
0
À la fin de ce deuxième chapitre, nous avons
constaté que les conditions physiques et le manque d'équipement
dans l'arrondissement 6 constituent les principaux facteurs de risques pour la
santé des populations. En dehors des principaux facteurs
précités ,Il existe également d'autres facteurs de risques
sanitaires liées plus spécifiques aux conditions
socio-économiques des ménages(unités collectives
d'habitation, à leurs comportements vis-à-vis des questions
d'hygiène, d'alimentation et surtout avec la dégradation de
l'environnement qui présente maintenant plusieurs endroits propices pour
la propagation des vecteurs de maladies (moustiques, mouches, rats, insectes,
cafards, etc.) et la transmission de plusieurs maladies parfois même
diarrhéiques par exemple, les eaux utilisées pour l'irrigation
peuvent également être à l'origine de la contamination
directe, soit microbiologique (coliformes, parasites), soit physico-chimique
(pesticides) ainsi qu'au recours aux soins de ces populations de
l'arrondissement 6 Talangaï.
77
CHAPITRE 3 : LES CONSEQUENCES LIÉES AUX
CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES ET SANITAIRES DES POPULATIONS DE
TALANGAÏ.
Dans ce chapitre nous allons aborder les différentes
pathologies auxquelles les populations de Talangaï sont exposées
ensuite, le recours aux soins de santé et les populations à
risques dans l'arrondissement 6 Talangaï et enfin discussions et
suggestions.
3.1. Les différentes pathologies auxquelles les
populations de Talangaï sont exposées
Il ressort que l'environnement urbain influence de
manière directe ou indirecte la santé de la population du simple
fait que les mauvaises pratiques sur les questions d'hygiènes ;
d'alimentations ; d'assainissement ; la qualité et le mode
d'approvisionnement d'eau ; et une situation socio-économiques
précaires constituent dans l'ensemble les facteurs responsables de
plusieurs pathologies a Talangaï. Sur ce l'enquête sur le terrain
nous révèle ce qui : le paludisme représente 33% et occupe
la première place ; suivi des maladies diarrhéiques 23% ensuite
la grippe avec 17% ; la typhoïde représente 9% et la toux 5%
(figure 24).
33
0
Non réponse
11
paludisme
33
maladies
diarrhéiques
23
fièvre
0
typhoide
9
toux
5
grippe
17
autres
2
Figure 23 : les principales maladies
déclarées par les ménages de
Talangaï Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
3.1.1. Le paludisme
Le paludisme est une maladie endémique des
régions
tropicales.il est
réalité est une affection parasitaire due au développement
chez l'homme d'un parasite appelé Plasmodium. Cette
maladie représente 33% de maladie enregistrée
dans les ménages ces trois dernières semaines lors des
enquêtes sur le terrain. Il est l'une des principales causes des
décès à Brazzaville en générale et en
particulier à Talangaï. Son traitement occasionne des
dépenses énormes du coup certains ménages qui vivent dans
les conditions socio-économiques précaires (pauvres) sont parfois
obligés de pratiquer eux même l'automédication à
l'aide des produits de shalina qui coute moins chers et d'autre opte pour la
médecine traditionnelle en prenant des tisanes ou soit en faisant le
tsoko. Notant que les mauvaises pratiques des populations de Talangaï dans
leurs cadres de vie constituent un facteur efficace qui favorise la
présence des moustiques dans ces zones.
Planche n°23 : l'état insalubre
de certaines concessions
Photo 59 : concession qui a une stagnation
des eaux usées au milieu de la parcelle prise de vue Bokatolat Enock
2022
Photo 60 : état insalubre de la
concession les exposes déjà aux moustiques prise de vue Bokatolat
Enock 2022
78
3.1.2. Les maladies diarrhéiques
Déjà avec les mauvaises conditions de stockage
de l'eau dans la plupart des ménages à Talangaï ; la
consommation incontrôlée et régulière des aliments
dans la rue ; les mauvaises conditions de préparation de ces mêmes
aliments y compris leurs mauvaises conservations certains ménages et
restaurants ne peut qu'être à l'origine de toutes ces maladies
diarrhéiques (23%)que souffrent les populations de Talangaï
79
3.1.3. La fièvre typhoïde
La typhoïde est une maladie que se rattaches plus
à l'hygiène et l'assainissement. Sur 100 ménages
enquêtés à Talangaï ; la typhoïde
représente 9% de pathologies que souffrent la population de cet
arrondissement. Vu que l'environnement urbain de Talangaï est beaucoup
plus insalubre et ces mêmes populations ont l'habitudes de manger dehors
dans les restaurants (figure n°24).
3.1.4. Les affections respiratoires et les autres
pathologies
À Talangaï compte tenu des conditions
précaires des populations et surtout lorsqu'il y a changement d'une
saison aune autre (le passage de saison sèche et la saison de pluies)
souvent la santé des populations subissent également des impacts
de ces changements. C'est pour cela en se
référant sur les principales maladies déclarées par
les ménages de Talangaï nous avons obtenu les résultats
suivants : les maladies respiratoires telles que la grippe représentent
17% et la toux 5% des maladies que souffrent les populations de Talangaï.
Cela s'explique par mauvaise état des voiries urbaine ; surtout avec la
forte pollution de l'air par les voitures ferrailles qui ont envahi toute la
ville de Brazzaville, les mauvaises odeurs que nous enregistrons ces derniers
temps sont responsables de la majorité de ces maladies respiratoires et
pulmonaires de ces populations (figure n°24).
3.2. Le recours aux soins de santé et les
populations à risques dans l'arrondissement 6 Talangaï
3.2.1. Les itinéraires
thérapeutiques
Manuila (1995), cité par Winner Bvouka (2021) p110
affirme ce qui suit : « l'expression "itinéraires
thérapeutiques" est composée du nom commun
"itinéraires" et de l'adjectif qualificatif
"thérapeutiques". Les itinéraires" sont définis
comme le chemin à suivre pour aller d'un lieu à un autre (Lexis
1975 : 938). L'adjectif qualificatif "thérapeutique"
dérive du nom commun "thérapie". Il s'agit de ce
qui est relatif au traitement, à la guérison des maladies ou ce
qui est propre à guérir. » Les itinéraires
thérapeutiques peuvent être donc ainsi défini comme un :
« [...j processus dynamique non linéaire de recherche de soins.
»16, autrement dit c'est l'ensemble de choix
effectués par l'individu dans son recours aux soins, le choix de ses
traitements, de ses praticiens et des structures de soins.
16Lory Surprise KABA OKIENI, 2020, Les
itinéraires thérapeutiques de la population du district de Ngoko
(département de la cuvette), Mémoire ENS p16
80
La population de Talangaï fréquente le plus
souvent les structures sanitaires compte tenu de la gravité de la
situation et par rapport à la connaissance de la maladie. Cette figure
qui nous les structures de soins auxquelles ont souvent recours les personnes
malades à Talangaï ; notant que sur les 100 ménages
enquêtés , 18% de personnes malades se sont faites soignées
; 18% également ont consulté les bana Ya Manianga ;7% pour
l'hôpital de Talangaï ;7% pour le marché de
Ouénzé ; 6% ont consulté la clinique Jésus sauve
;5% représente les personnes malades qui ont consulté le CSI
Marien Ngouabi ;3% pour le cabinet médical islamique ; 3% ont
consulté le CSI de Maman Mboualé ;3% pour les dépôts
pharmaceutique ; 3% représente les personnes malades qui ont
consulté la pharmacie vert dô ;2% pour la pharmacie de
l'arrêt marché ;2% pour le marché de Mikalou ;2% pharmacie
du rond-point de Mikalou ;1% pour ceux qui ont consulté le cabinet
médical ASV ;1% pour le cabinet du vert dô ;1% pour CHU-B ; 1%
pour la clinique de rue de Moukoukoulou ;1% pour la clinique Joséphine
ADE ; 1% pour l'hôpital militaire ;1% pour les malades qui appellent un
infirmier ou une infirmière à domicile ; 1% pour la pharmacie
Clème au rond-point petit-chose ; 1% pour la pharmacie de l'arrêt
marché de Ngamakosso ; et enfin 1% pour les personnes malades qui ont
consulté la pharmacie de nuit de l'arrêt boulangerie
petit-chose
(figure 25).
Cabinet thérapeutique 18
chez les bana ya manganga 18
Hopital de talangai 7
marché de ouenzé 7
Clinique jesus sauve 6
CSI marien ngouabi 5
cabinet medical islamique 3
CSI de maman mboualé 3
depot pharmaceutique 3
pharmacie vert d'ô 3
La pharmacie de l'arrêt marché 2
marché de mikalou 2
pharmacie du rond point de mikalou 2
cabinet medical ASV 1
Cabinet medical du vert d'ô 1
CHU-B 1
clinique de rue moukoukoulou 1
clinique josephine ADE 1
Hopital militaire 1
infirmier particulier 1
la pharmacie clème 1
la pharmarcie de l'arrêt marché de
ngamakosso 1
Pharmacie de nuit de l'arrêt boulangerie 1
81
Figure 24 : les structures de soins auxquelles
ont eu recours les personnes malades à Talangaï Source
: Enquête de terrain juillet-septembre 2022
82
3.2.2. Le recours aux soins
Le recours aux soins est un point très important et
même sensible pour notre étude, ici nous mettons un accent
particulier sur le mode de traitement suivi par les malades à
Talangaï. Sur les 100 ménages enquêtés à
Talangaï ; 40% des personnes malades pratiquent l'automédication.
Pourquoi l'automédication nous nous sommes rendu compte que ces
populations face aux maladies récurrentes telles que le paludisme ; les
maladies diarrhéiques (métasole ; loprade ; levasole...) ; la
grippe (docteur Gold ; mixagrippe ibucap...) et la toux (cotrines ;
sulfatrines...) Elles estiment déjà connaitre des remèdes
et elles évitent de payer la consultation. Du coup la consultation qui
est très chères renvois les moins fortunés directement
à l'automédication. Suivi de 31% de personnes malades pratiquent
les soins modernes (dans les CSI ; les cabinets médicaux ; les cliniques
et les hôpitaux de bases ou de références) et enfin le
traitement traditionnel ou la médecine traditionnelle représente
18% car le plus souvent certaines populations se réfèrent plus
à la tradition aux pouvoirs des ancêtres et au dons de
guérisons. Ici la population utilise plus les tisanes ; les gourmettes
qui combattent les mauvais sors ; ces guérisseurs recommandent souvent
la pratique du Tsoko par les personnes malades ou encore si ce dernier trouve
cette maladie a un volet plus spirituel ou ressemble un mauvais sort ; la
décision finale consistera à aller soit dans les églises
(tableau 12).
Le tableau n°12 : consultation et mode de
traitement suivi par les malades à Talangaï
Le mode de traitement des malades
|
Nombres de citations
|
Fréquences (%)
|
Non réponse
|
11
|
11
|
Traitement traditionnel
|
18
|
18
|
L'automédication
|
40
|
40
|
Soins modernes
|
31
|
31
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
En outre le recours aux soins par ménages selon le sexe
nous présente les résultats suivants : sur les 100 ménages
enquêtés ; 57% représente le genre masculin contre 43% du
genre féminin (figure 26).
43
57
Masculin
Féminin
83
Figure 26 : Recours aux soins par ménages
selon le sexe Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
Concernant la tranche d'âge ; sur les 100 ménages
enquêtés à Talangaï ; les personnes malades ayant 20
ans et plus représentent 29%( cela s'explique ; suivi des personnes
malades ayant 1 à 5ans qui représente à leur tour 25% des
personnes malades ; 25% également pour les personnes ayant 5 à 10
ans ; celles ayant 10à15ans représentent 6% et enfin celles ayant
15 à 20 ans représentent 4% de personnes malades.
Tout cela s'explique par le simple fait que l'environnement dans
lequel vit ces populations est insalubre et présente plusieurs endroits
propices pour la propagation des vecteurs de maladies (moustiques, mouches,
rats, insectes, cafards, etc.) et la transmission de la maladie (tableau
13).
Le tableau N°13 : Cas de personne malade
par ménage selon la tranche d'âge
Recours aux soins selon la tranche
d'âge
|
Nombre de citations
|
Fréquences (%)
|
Non réponse
|
11
|
11
|
1 à5ans
|
25
|
25
|
5 à10ans
|
25
|
25
|
10 à15ans
|
6
|
6
|
15 à20ans
|
4
|
4
|
20 ans et plus
|
29
|
29
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Enquête de terrain
juillet-septembre 2022
3.2.3. Les populations à risques.
Nous avons constaté que les populations de
Talangaï vivent dans une situation socio-économique précaire
le plus souvent au bord des cours d'eau comme : la rivière
Tsiémé, Kélékélé ou encore celles qui
vivent sur le lit du fleuve Congo de l'autre côté du viaduc et
vers les quartiers qui ont un sol humide comme Gaston Lenda, Mpila Yoro,
intendance ;
84
Texaco-Tsiemé et bien d'autres compte tenu des
conditions précaires de la plupart des ménages tombent souvent
malade.
85
DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. Discussion
Au terme de cette étude, il s'agit de faire une
discussion c'est-à-dire une comparaison sur les résultats que
nous avons obtenu avec ceux des travaux antérieurs se rapportant sur le
lien qui existe entre l'environnement urbain et problèmes de
santé. En effet, nous faisons un rapport de nos résultats avec
ceux des travaux faits sur d'autres zones d'études ou d'autres villes.
Ensuite nous proposerons quelques suggestions dans le but de sensibiliser la
population de Talangaï sur le lien qui existe entre leur cadre de vie et
leur santé et dans d'autres zones ayant des problèmes
similaires.
1.1.L'arrondissement 6 Talangaï présente
un environnement urbain sous équipé qui reste marqué par
une insuffisance des infrastructures sanitaires et
d'assainissements.
Nous avons mené cette étude dans
l'arrondissement 6 Talangaï et ses différents quartiers ; il
ressort que malgré la présence de quelques équipements
socio-collectifs ; mais les populations de Talangaï dans l'ensemble sont
confrontées à des problèmes comme celui d'assainissement ;
des inondations, les ensablements, l'insécurité ;
l'inaccessibilité aux soins de santé de qualité ;le
problème d'électricité ; l'évacuation des eaux
usées et des ordures, le mode d'alimentation, le problème des
sachets plastiques dont la prolifération est inquiétante ; des
difficultés réelles d'approvisionnement en eau potable surtout en
saison sèche, et celui de recours aux soins. En effet, l'insuffisance
des infrastructures d'assainissements de qualité et un manque
d'équipement sanitaire efficace ; le manque d'éducation
environnementale par la population dudit arrondissement y compris la
pauvreté font que de l'arrondissement 6 Talangaï soit toujours sous
équipé. Ces résultats se rapportent à ceux de
KAFONDO YAMBA (2004), qui a également travaillé sur le même
thème environnement urbain et problèmes de santé à
Ouagadougou : cas du quartier Cissin. Dans son travail il présente
également l'environnement urbain du quartier Cissin « Des
conditions physiques et climatiques difficiles : les vents asséchants et
la poussière en saison sèche, les problèmes d'inondations
en saison pluvieuse. - Une faiblesse du réseau d'évacuation des
eaux pluviales et des eaux usées par rapport aux besoins de la ville.
Les solutions éparses et individuelles apportées par les
populations ne font que résoudre partiellement ces problèmes
».
86
Dans la même perspective, Famagan-Oulé (2008),
cité par BILUBI, (2013). P 138139) dans son
étude sur l'insalubrité dans la ville de Niono en Zone office du
Niger au Mali a révélé que les systèmes des
collectes des excrétas sont rudimentaires et la population dans
l'ensemble est peu soucieuse de la qualité de l'environnement. La
municipalité et les autres acteurs de l'assainissement manquent de
moyens matériels, humains et financiers. La salubrité de la ville
nécessite un plan d'action sur l'amélioration des ouvrages
d'assainissement, le renforcement des moyens des acteurs de l'assainissement et
enfin l'amélioration du comportement des populations. Dans cette
même étude il constate que quelques-unes des défaillances
tiennent à l'autorité Office du Niger qui a en charge la gestion
des terres. Des erreurs d'aménagement du tissu urbain sont perceptibles.
En effet, les quartiers lotis ne disposent pas d'un minimum d'équipement
de voirie. Les parcelles sont de petite taille (15m X 15m) ce qui a conduit la
plupart des ménages (80 %) à installer leurs latrines en dehors
de la concession. La municipalité et ses services de voirie n'ont mis en
139 place aucun ouvrage d'assainissement semi collectif excepté les
latrines scolaires et celles au niveau de l'auto gare. Il n'existe aucune
station de traitement des boues de vidange
1.2. Les principaux facteurs de risques sanitaires
sont rattachés aux conditions socio-économiques des
ménages et aux mauvaises pratiques de ces populations sur les questions
d'hygiène et assainissement
S'agissant de ce point, portant sur les principaux facteurs de
risques sanitaires qui se rattachent aux conditions socio-économiques
des ménages et aux pratiques de ces populations sur les questions
d'hygiène et assainissement, il résulte de nos recherches ce qui
suit : les conditions socio-économiques des ménages et les
mauvaises pratiques de ces populations sur les questions d'hygiène et
assainissement constituent des principaux facteurs de risques sanitaires pour
les populations de Talangaï. En effet, En dehors des principaux facteurs
précités, Il existe également d'autres facteurs de risques
sanitaires liées plus spécifiques aux conditions
socio-économiques des ménages (unités collectives
d'habitation, à leurs comportements vis-à-vis des questions
d'hygiène, d'alimentation et surtout avec la dégradation de
l'environnement qui présente maintenant plusieurs endroits propices pour
la propagation des vecteurs de maladies (moustiques, mouches, rats, insectes,
cafards, etc.). Ces résultats sont similaires à ceux de KASSENGA
(1999) p 9, qui stipule : « Il existe des aspects négatifs de son
action notamment ceux relatifs à la santé. La
déforestation, la dégradation des sols, la
désertification, la pollution de l'eau et de l'air, entre autres
phénomènes, sont dus à
87
l'homme ; ils ont des effets plus ou moins directs sur la
santé ». (André KALONDA PANDI (2009) cité par BILUBI
p 136-137) pour sa part, identifie les dangers d'une mauvaise évacuation
des excrétas en disant : « Les dangers d'une mauvaise
évacuation des excrétas sont nombreux, mais les principaux sont :
La contamination du sol, la 137 contamination des sources d'eau, la
prolifération des mouches, l'attraction de rongeurs et vermines. Ces
dangers miment et nuisent la santé de l'homme, d'où la
morbidité et la mortalité élevée dans les
espèces humaines.
Ces résultats se rapportent à ceux de Carel
TAMBA MOUDOUROU (2020) cité par Winner BVOUKA 2021 p122, travaillant sur
l'organisation de l'offre de soins de santé dans la commune de Madingou
(République du Congo), affirme : « Les maladies peuvent être
provoquées par les conditions de vie des populations et l'environnement
écologique (DORRIER APPRIL E., 1993). Les enquêtes
réalisées à Madingou auprès des ménages dans
six quartiers répartis en deux zones géographiques (Madingou
poste et Madingou gare) montrent que (...) toutes les maladies dont souffrent
ces personnes ont été causées par de nombreux
problèmes, comme le manque d'hygiène alimentaire, le manque d'eau
potable, la mauvaise gestion des ordures ménagères, des latrines
(...).
Cette situation est identique à celle de Bukavu qui
contribue gravement à la problématique qui fait l'objet de ce
travail. Et pour prouver que la situation est quasi générale en
République Démocratique du Congo Rex BANZA KATSHEKEKWA (2007)
(cité par BILUBI 2013p 138-139 ) dans son mémoire de DEA à
l'Université de Lubumbashi intitulé la perception du risque
lié à l'habitat insalubre en milieu fait état d'un tableau
déplorable de Kamalondo dans la ville de Lubumbashi en disant : 75%
d'habitants sont conscients de la promiscuité vécue, plus de 75%
sont peu préoccupés par le drainage des eaux, 45% gèrent
mal les excrétas, 66% méconnaissent l'importance de l'air
intérieur, 70% utilisent leur latrine comme douche ; 75,7% ignorent
l'impact des bruits sur la vie humaine et 58% méconnaissent l'existence
du comité d'assainissement dans la commune. Partant, l'habitat de
Kamalondo ne réunit que peu de critères sur ceux requis pour un
habitat convenable recommandé par l'OMS. L'infrastructure urbanistique
de base est délabrée, le logement moins sécurisant et mal
assaini pour les occupants ; qui demeurent insuffisamment avertis sur les
risques.
88
1.3.Les pathologies responsables du recours aux
formations sanitaires à Talangaï sont : le paludisme, la
fièvre typhoïde, les maladies diarrhéiques, etc.
Selon notre enquête sur les pathologies responsables du
recours aux structures sanitaires à Talangaï ; nous avons
trouvés des résultats suivants : le paludisme représente
33% et occupe la première place ; suivi des maladies diarrhéiques
23% ensuite la grippe avec 17% ; le typhoïde représente 9% et la
toux 5%.
Ces résultats sont similaires à celui de Winner
BVOUKA 2021 p122. Ce dernier affirme : Les résultats sur les principales
pathologies responsables du recours aux structures sanitaires, montrent que le
paludisme occupe la première place parmi tant d'autres pathologies dont
la grippe, l'hypo et l'hypertension artérielle, la gastrite et le
diabète. Ces travaux se rapportent aussi à ceux de Ferdinand
NDZANI (2014) cité par Winner BVOUKA 2021 p122, qui a travaillé
sur les principales pathologies traitées à l'hôpital de
base de Makélékélé à Brazzaville. Il
écrit « Le profil épidémiologique est
constitué des pathologies suivantes : paludisme, (...). Pour finir ces
résultats sont similaires de Djourdebbé F. B, 2019, p194. Il
affirme ce qui suit : « Le rapport de l'OMS estime que l'environnement
influe de manière directe ou indirecte sur plus de 28% des maladies en
Afrique (WHO, 2012). En Afrique subsaharienne, le paludisme, les maladies
diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës sont pour la
plupart liés aux aspects de l'environnement et sont comptés parmi
les principales causes de décès des enfants de moins de cinq ans)
».
2. Suggestions
Au terme de cette étude portant sur Environnement
urbain et problèmes de santé à Brazzaville : cas de
l'arrondissement 6 Talangaï. Nous suggérons quelques pistes de
solutions pour y remédier à ces différents maux. Pour ce
faire nous allons nous référer sur des expériences
d'autres villes africaines, pour une approche intégrée
d'assainissement dans la ville de Brazzaville en général et
particulier l'arrondissement 6 Talangaï. Nous recommandons que des actions
doivent être menées dans les axes stratégiques suivants
:
2.1. À l'endroit des autorités politiques et
des décideurs
Pour commencer ; les autorités communales de
Talangaï et même celles de la marie centrale qui ont à charge
l'aménagement et l'amélioration du cadre de vie des populations
devront asseoir une politique ferme d'assainissement qui devra parvenir
à protéger la santé des populations et à
sauvegarder la qualité du milieu naturel. Elles devront par
conséquent :
89
Au niveau de la législation : Il
faudra que des efforts soient fournis pour revoir si pas actualiser les textes
régissant de domaines d'assainissement dans l'arrondissement 6
Talangaï en vue de les adapter à l'évolution du contexte ;
Accroître le contrôle sanitaire au niveau des restaurants et des
débits de boisson ;Faire respecter les règles en matière
d'implantation des ateliers de travail (soudure, coiffure, mécanique
d'engins à deux roues et d'automobiles, etc.) et autres panneaux
publicitaires de manière à éviter les encombrements des
rues ; Renvoyer les activités rurales (champs de céréales,
élevage) en zone périurbaine ;Améliorer
l'accessibilité à un habitat décent à un plus grand
nombre ; une population logée décemment est à l'abri de
beaucoup de maladies et enfin, Améliorer aussi l'accès des
populations à un service de soins par le contrôle des coûts
de prestation au niveau du secteur privé ainsi que par l'interdiction
ferme de la vente des médicaments prohibés.
- L'organisation communautaire : Des
structures communautaires doivent être formellement créées
afin de contribuer à la participation aux efforts d'assainissement dans
le partenariat avec d'autres acteurs de façon formelle.
-L'éducation et la sensibilisation pour le
changement de comportement : étant donné que
l'assainissement en soit n'est qu'une mesure de lutte contre
l'insalubrité qui est la conséquence de comportement de la
population, celle-ci doit être éduquée et
sensibilisée pour changer son comportement. Les infrastructures
d'assainissement : latrines et urinoirs publics, décharges
contrôlées, incinérateurs, bureaux d'assainissement dans
les quartiers a cela nous pouvons ajouter la mise en place également un
programme d'éducation à l'hygiène en milieu scolaire.
-L'appui matériel et technique :
Malgré la volonté de la population de participer aux actions
d'assainissement, le manque de matériel s'est avéré
être un obstacle autant que l'ignorance des techniques d'assainissement,
c'est pourquoi les structures d'organisation communautaires (comités de
développement ou d'assainissement) doivent être appuyées en
matériel d'assainissement, en plus de la supervision par les services
spécialisés dont les capacités doivent aussi être
renforcées pour mieux jouer leur rôle.
-L'appui juridique et judiciaire : Ces
structures d'organisation communautaire pour l'assainissement doivent avoir une
couverture juridique et en accompagnement judiciaire dans la sanction des
contrevenants, c'est-à-dire avoir un statut officiel et leurs actions
protégées par le pouvoir public en vue d'exercer un pouvoir
légal et légitime au sein de la population pour réussir
les efforts d'assainissement.
90
- L'Élaboration d'un plan directeur d'urbanisme
(PDU) et d'une planification stratégique de l'assainissement dans
l'arrondissement 6 Talangaï qui permettront de définir une
vision claire et intégrer toutes ces recommandations dans un cadre
opérationnel
2.2. À l'endroit de la population
Retenons que dans cette lutte, la population a un grand
rôle a joué. C'est dans ce sens que plus d'attention de celle-ci
devrait être accordée à la salubrité de
l'environnement urbain en général et de son cadre de vie en
particulier, car les mauvaises pratiques de celle sur les questions
d'assainissement et d'hygiène auront un impact direct et indirect sur
leur santé. Cependant, Elles doivent apprendre plutôt les
pratiques favorables à la santé et être motivées
à les adopter. Cet apprentissage doit commencer dès le bas
âge, car comme le fait savoir Ouédraogo C. (1994), ``l'enfance
est par excellence le meilleur moment de la vie pour apprendre. Les bonnes
habitudes prises à cette période de la vie peuvent durer toute
une vie et ont des chances d'être transmises à la
génération future».
Cette tâche ne doit pas être seulement
dévolue à l'instituteur, les parents (s'ils ont eux-mêmes
une bonne éducation sanitaire) à la maison pourront l'accomplir.
La pauvreté ne doit pas non plus être perçue comme une
fatalité par les ménages et surtout servir de raison à des
pratiques inadéquates. L'on peut être pauvre mais propre comme l'a
reconnu une de nos enquêtées
2.3. À l'endroit des chercheurs
Il est appelé à l'ensemble des chercheurs de :
-chercher à élaborer un schéma conceptuel
montrant bien les multiples actions et interrelations entre les
différentes variables d'une part et entre les différents niveaux
d'autre part de 1' environnement urbain ;
-Réfléchir sur comment organiser des collectes
de données ayant pour objectif fondamental d'appréhender les
différentes relations mises en lumière au niveau du schéma
conceptuel ;
-Disposer et utiliser les logiciels appropriés aux
différentes analyses. Il s'agit notamment ici, d'avoir recours aux
logiciels d'analyse multiniveaux qui sont les plus indiqués pour tester
les hypothèses d'une telle complexité tout en respectant les
différentes échelles d'analyse ;
-Chercher la mise en oeuvre de tout ce qui
précède ne saurait être donné de bons
résultats sans un minimum d'interdisciplinarité entre les
différents spécialistes des sciences sociales et ceux
91
de la médecine, c'est-à-dire entre les
sociologues, les démographes, les géographes, les
écologistes, les épidémiologies...
92
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude portant sur Environnement
urbain et problèmes de santé à Brazzaville : cas de
l'arrondissement 6 Talangaï. L'objectif principal est celui qui consiste
à établir ce lien étroit qui existe entre cet
environnement et la santé de la population. Cette étude consiste
à mettre en évidence les différents facteurs
environnementaux qui peuvent influencer la santé de population de
Talangaï. En effet ; signalant que l'arrondissement 6 Talangaï
connait aujourd'hui une évolution démographique importante par
rapport à d'autres arrondissements de Brazzaville. C'est ce qui explique
en d'autres termes la naissance de tous ces nouveaux quartiers
périphériques encourager par l'occupation anarchique et le
mauvais traçage des terrains de parcelles du coup c'est
l'élargissement de la ville. Nous constatons que Talangaï a connu
ces dernières années une croissance démographique rapide
cependant celle-ci est malheureusement accompagnée par une progression
des infrastructures d'approvisionnement en eau, d'assainissement, sanitaires,
scolaires, culturelles et sportives qui est lente. En effet, le niveau
d'équipement dans la plupart des ménages reste encore
précaire par rapport aux conditions physiques et climatiques, les
conditions socioéconomiques et socio-culturelles des populations. Dans
l'arrondissement 6 Talangaï plusieurs ménages éprouvent
encore des énormes difficultés sur les questions d'accès
d'eau potable, d'électricité et bien d'autres. Aujourd'hui le
constat est amer car l'environnement urbain de Talangaï reste encore
sous-équipé car cet environnement reste encore dominé par
une importante insalubrité produits et alimentées souvent par des
différentes activités ménagères et il y'a aussi un
grand manque d'équipements sanitaires sur ses (8) huit quartiers,
Talangaï ne dispose que de 4 CSI qui n'arrive pas à répandre
aux besoins de sanitaire de la population du coup elles sont obligées
d'aller ailleurs.
Il résulte de nos recherches ce qui suit : les
conditions socio-économiques des ménages et les mauvaises
pratiques de ces populations sur les questions d'hygiène et
assainissement constituent les principaux facteurs de risques sanitaires pour
les populations de Talangaï. En un mot face à cette
réalité, nous assistons en retour à une véritable
dégradation et pollution de l'environnement urbain de Talangaï qui
s'est beaucoup amplifiée surtout avec le transport urbain composé
trop de voiture ferraille et aux mauvaises pratiques de ces populations. Tout
cela est le résultat des mauvaises pratiques de ces populations sur les
questions d'hygiène et d'assainissement. Pour remédier à
tous ces problèmes qui ont une influence directe et indirecte sur la
santé de ces populations avec des conséquences sanitaires
multiples. Celles-ci sont confrontées à de nombreuses maladies
parmi lesquelles le paludisme,
93
les maladies diarrhéiques, les affections respiratoires
(...). Ces populations devraient adopter un comportement visant une gestion
adéquate de leurs cadres de vie ; à s'alimenter sainement ; de
chercher à utiliser l'eau de bonne qualité et en quantité
suffisante et enfin avoir une éducation sanitaire
élémentaire lorsqu'il s'agit d'opter pour un itinéraire
thérapeutique en cas de maladies.
94
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98
Liste des figures
Figure 1 : localisation de
l'arrondissement 6 Talangaï 22
Figure 2 : altitudes et courbes
hypsométriques de Talangaï 23
Figure 3 : le réseau
Hydrographique de l'arrondissement 6 Talangaï 24
Figure 4 : Diagramme
ombrothermique de Talangaï en 2021 26
Figure 5 : évolution de
la population de Talangaï de 1974 à 2017 27
Figure 6 : les activités
réalisées par les chefs de ménages 45
Figure 7 : revenus du chef de
ménages 46
Figure 8 : le niveau
d'instruction du chef de ménages 47
Figure 9 : les différents
marchés fréquentés par les ménages de Talangaï
50
Figure 10 : types de latrines
utilisées par les ménages à Talangaï 54
Figure 11 : mode de vidange des
latrines à Talangaï 55
Figure 12 : usage des seaux dans
le ménage et dans la concession à Talangaï 57
Figure 13 : hygiène
corporelle se lavez-vous a de fois sans le sans le savon à Talangaï
58
Figure 14 : nombre de
ménage dans la concession à Talangaï 59
Figure 15 : mode
d'évacuation des eaux usées par les ménages à
Talangaï 62
Figure 16 : Mode
d'évacuation des ordures par les ménages de Talangaï
63
Figure 17 : les points
décharges sauvages des ordures à Talangaï 66
Figure 18 : Mode de procuration
d'eau par les ménages de Talangaï 67
Figure 19 : les raisons de
restauration de rue dans les ménages 71
Figure 20 : les types de
restaurants fréquentés par les ménages de Talangaï
71
Figure 21 : les types d'animaux
élevés par les ménages de Talangaï 75
Figure 22 : Etat dans lesquels
vivent ces animaux dans les ménages de Talangaï 76
Figure 23 : les
différents motifs pour lesquels les ménages de Talangaï ont
recours à ces mauvaises
pratiques 69
Figure 24 : les principales
maladies déclarées par les ménages de Talangaï
77
Figure 25 : les structures de
soins auxquelles ont eu recours les personnes malades à Talangaï
81
99
Liste des tableaux
Tableau 1 : le tableau
synoptique des administrateurs maire de l'arrondissement 6 Talangaï
28
Tableau 2 : Découpage des
aires de santé du district sanitaire de Talangaï 35
Tableau 3 : mode d'utilisation
de l'eau par les ménages à Talangaï 68
Tableau 4 : La durée de
stockage de l'eau par les ménages à Talangaï 69
Tableau 5 : les ménages
à Talangaï qui font la différence entre le lieu du stockage
de l'eau de la
boisson et les autres utilisations de l'eau 69
Tableau 6 : les ménages
à Talangaï qui mangent parfois dehors 70
Tableau 7 : la fréquence
des ménages qui fréquentent les restaurants 73
Tableau 8 : répartition
des ménages qui pratiquent l'agriculture à Talangaï
74
Tableau 9 : Répartition
des ménages selon les types d'élevage pratiqué 74
100
Liste des photos
Photo 1 : Rivière
Tsiemé à Ngobali, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 25
Photo 2 : Rivière
kélé-kélé à Ngobali, prise de vue Bokatolat
Enock, 2022 25
Photo 3 : les sillons de
légumes et de siboule dans la zone maraichère de Talangaï,
Prise de vue
Bokatolat Enock, 2022 30
Photo 4 : la préparation des sillons avant la
plantation, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 30
Photo 5 : le port de yoro, prise de
vue Bokatolat Enock, 2022 31
Photo 6 : Le marché de
dragage, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 32
Photo 7 : Le marché de
Petit-chose, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 32
Photo 8: restaurant
coupé-coupé prise de vue Bokatolat Enock, 2022 33
Photo 9 : une table de grillade sur
l'arrêt marché de Ngamakosso. 33
Photo 10 : Atelier de
réparation des moto, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 34
Photo 11 : Atelier de
réparation des voitures, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 34
Photo 12 : CSI du fleuve Congo
prise de vue : Bokatolat 2022 34
Photo 13 : la pharmacie vert
dô 34
Photo 14 : CSI de Maman
Mboualé prise de vue Bokatolat Enock 2022 35
Photo 15 : l'hôpital de
référence de Talangaï prise de vue Bokatolat Enock 2022
35
Photo 16 : Station AFRIC' de
Talangaï, prise de vue Bokatolat 2022 38
Photo 17 : Pâtisserie
Joséphine ,prise de vue : Bokatolat 2022 38
Photo 18 : un agent d'AVERDA en
plein travail sur l'arrêt libanga Ya Talo, prise de vue Bokatolat
Enock, 2022 39
Photo 19 : collecteur ambulant des
ordures, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 39
Photo 20 : CEG de la
liberté, prise de vue Bokatolat Enock 2022 40
Photo 21 : lycée A A Neto A,
prise de vue Bokatolat Enock 2022 40
Photo 22 : Eglise
évangélique de Talangaï, prise de vue Bokatolat Enock 2022
41
Photo 23 : Paroisse saint jean
Baptiste de Talangaï, prise de vue Bokatolat Enock 2022 41
Photo 24 : Mosquée de
Talangaï dans la rue massa prise de vue Bokatolat Enock 2022 41
Photo 25 : Eglise Kimbanguiste
paroisse de Talangaï prise de vue Bokatolat Enock 2022 41
Photo 26 : un même
bâtiment commercial qui comporte plus de trois caves à
côté de l'église
Kimbanguiste de Talangaï 42
Photo 27 :la gymnase Nicole OBA
prise de vue Bokatolat Enock 2022 43
Photo 28 : état des
toilettes à l'école primaire A A Neto, prise de vue Bokatolat
Enock 2022 48
Photo 29 : état des
toilettes à l'école primaire A A Neto, prise de vue Bokatolat
Enock 2022 48
Photo 30 : état des
toilettes au lycée A A Neto A, prise de vue Bokatolat Enock 2022
48
Photo 31 : état des
toilettes au lycée A A Neto A, prise de vue Bokatolat Enock 2022
48
Photo 32 : état insalubre du
marché de Bouemba, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022 49
Photo 33 : état insalubre du
marché de de Ngamakosso, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022 49
Photo 34 : Mauvaises conditions des
aides malades à l'hôpital de Talangaï les exposées
à plusieurs
pathologies, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022
52 Photo 35 : les aides malades exposées à
plusieurs pathologies à l'hôpital de Talangaï Prise de
vue
Bokatolat Enock, 2022 52 Photo 36 :
incinération des déchets organiques, produits
biomédicaux et autres au niveau du CSI du
fleuve-Congo prise de vue Bokatolat Enock 2022
52 Photo 37 : incinération des déchets
organiques, produits biomédicaux et autre au niveau du CSI de
Maman Mboualé prise de vue Bokatolat Enock 2022
52
Photo 38 : vendeurs des produits
congelés dans le marché de petit-chose (Talangaï) ;
53
101
Photo 39 : Mauvais états
des latrines qui peuvent exposer la population à contracter
plusieurs
pathologies Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022
55 Photo 40 : Etat d'une latrine dans la rue Bouanga a
Talangaï Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022
55
Photo 41 :vidange manuel des latrines prise de vue
Bokatolat Enock 2022 56
Photo 42 : vidange manuel des latrines prise de vue
Bokatolat Enock 2022 56
Photo 43 : concession qui a
comprend plusieurs ménages dans la rue Ecko prise de vue
Bokatolat
Enock 2022 60 Photo 44 : concession
qui a comprend plusieurs ménages dans la rue Abala prise de vue
Bokatolat
Enock 2022 60 Photo 45 : mauvaise
évacuation des eaux usées des ménages dans le quartier
Gaston Lenda, Prise de
vue Bokatolat Enock, 2022 61 Photo 46 :
les eaux usées versée directement dans le gros
caniveaux, Prise de vue Bokatolat Enock,
2022 61 Photo 47 : Incinération
d'une décharge sauvage des ordures dans un ravin à maman
Mboualé Prise
de vue Bokatolat Enock, 2022 64 Photo 48 :
évacuation des ordures ménagères dans un cours
d'eau à petit-chose Prise de vue
Bokatolat Enock, 2022 64 Photo 49 :
décharge sauvage des ordures ménagères dans un
caniveau à Ngamakosso vers le Marché
Prise de vue Bokatolat Enock, 2022 65 Photo 50
: décharge sauvage des ordures ménagères dans la
Tsiémé Prise de vue Bokatolat Enock,
2022 65 Photo 51 : décharge
sauvage des ordures ménagères dans un ravin a Ngamakosso vers le
Marché
Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022 65 Photo 52
: décharge sauvage des ordures ménagères dans un
petit cours d'eau a vers petit-chose
Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022 65 Photo 53 : un
restaurant traditionnel dans un environnement insalubre, prise de vue Bokatolat
202272
Photo 54 : un restaurant coupé-coupé, prise
de vue Bokatolat Enock 2022 72 Photo 55 : l'agriculture
maraichère pratiquée à l'intérieur d'une une
concession Prise de vue
Bokatolat Enock, 2022 74 Photo 56 :
l'agriculture maraichère pratiquée dans la zone
maraichère de Talangaï Prise de vue
Bokatolat Enock, 2022 74 Photo 57 :
érosion dans la rue loukolela sur une colline à
Ngamakosso. Prise de vue Bokatolat Enock
2022 40 Photo 58 : parcelle
abandonnée dans dans la rue Gola à Ngamakosso à cause des
inondations et les
ensablements Prise de vue Bokatolat Enock 2022 40 Photo
59 : concession qui a une stagnation des eaux usées au milieu de la
parcelle prise de vue
Bokatolat Enock 2022 78 Photo 60 : état
insalubre de la concession les exposes déjà aux moustiques prise
de vue Bokatolat
Enock 2022 78
102
ANNEXES
Environnement urbain et problèmes de
santé dans la ville de Brazzaville: cas de rarron iissement
Environnement urbain et problèmes de
santë dans fa ville de Bra aville : cas de rarrondicsemeni 6
Tafangai
Questionnaires dt stias aux chefs de
ménage
1. Agc dn ehefde ménagé
§ ]_ inrcriear â Mans 0 7.71175
ans
Q 3.25-35 ans Q 4.35-45 ans
m 5.45-55 ans O 6.6ü ans et phis
|
|
2. Sexe du chefde menage
m ]_ Nias culrn 0 IFéminin
|
3_ Activity réalisées par le chef de
mcoage
q Lcultivateur
q I enseignant
q 3. militaire
q 4_ infm$er
Q 5_ nr'canicien
D 6. couturier
q 7_ docteur
q & policier
q ~1_ corrnrrpant
m 1Q pécheur
q 11. chauffeur
q 11 autres activités
libérales
'EMS p01/1. varhcrpfmricvacora(2
art m'exiarumL
|
4. Niveau diastractinn
m 1_ Non scolaris 0 Z Prisraic 0 3. College
m 4_ Lucée Q 5_
Supérieur
|
|
6. Situation dc résidence
m ]. Locataire O 7_ Heberge 0 3.
Propnetahe
|
|
N. Situation matrimoniale
m I. Celibatairc O 2_ marie (e) 0 3.
veuf(ve)
m 4. divorcé (e).
|
|
g. {'omitien de pers000cs composent le
ménage?
m I. 1 personne O 2. 2 personnes
m 3.3 personnes O 4.4 personnes
m 5.5personnes O G. 6 personnes et plus.
|
10. E3Cs-311115 Senn du village ou d'un autre arrosa
sscmeot?
m I. village 0 1 autre arrondissement_
|
|
11.
5. il } a combien de ménages dans la
concession?
7. pouvez-vous indigner votre revenu
mensuel
m ]. L-45 O 2.45-75 0 3.
75-100
m 4. ulli-200 0 5.2U-3{U
m 7.MO Oit plus
0 6. 3c0-400
Pourgaai aver-vous choisi dé vous installer s
talaugai?
12. Depuis quand étés -vois instilles dans
l'arrondissement Talangai?
m I. L-2 ans Q 1_2-lans 0
3.4-Kens
m 4. 8-10ans O 5. 1ü ans ou phis
|
|
m ]_manage
m 13 ménages
m 5.5frittages
Q 7.7 ménages et plus
|
Q Z 7 minages
m 4.4 minages
m 6_ bnrénages
|
|
Equipe nenb Raciaux
13, Disposez-tous des latrines?
m ]_oui O 2_ non
|
14, Quel genre de latrines avez-sous?
m 1_ Latrines en toles
m Z latrines simples avec une dallé
m 1 latrines avec chasse d'eau
|
|
15. Quel est le mode de vidange dis
latrines:
m 1_ Manuel 0 2. Mécanique
|
|
1G. Que faites-vois dés déchets
vvdcs?(s'EL s'agit done vidange manuelle?
I8. La douche est-elle reliée ii un
puisard?
m I. oui 0 2. non
|
|
19. Si oui,.quel estl'englacement du
puisard:
m I. feracrieur Q 2_ 2 Tintcrieur
|
|
20,
ss
Quel est son aspect?
m I. Couvert O 1 a ciel ouvert
|
21. }' a-I-il on puits dans la concession?
Q I. oui 0 2. non
|
22. si oui quel est son utilisation?
17. Les latrines soot-elles comhinies ou
séparées de la dour he?
m 1_ continées 0 2. s
&parées
|
Approvis lamie me rtts e n eau
23. Pour les menages disposant d'eau. murante: quel est
le mode d' atilisation?
O L ],_ utilisation$ïrctc 0 2.2.
stockage
|
|
24. En ces de stockage, y-a-t-il une différence
de lieu de stockage entre l'eande boisson et les autres utilisations de
l'eau?
O ]_out 0 3. non
|
|
25. Quelle est la durée de stockage pour l'eau
de boisson
O 1. 1 a.4jrs O 2.5 jrs é I. aalorne
O 3.1 ecomte et quelques purs 0 4.2 semaines et
plus
|
|
2G. Pour les ménages ne disposant pas d'eau
courante:mode de procuration
O 1. Forage O Z poupe( i robinet)
0 3_ puis O 4_ vendeur
O 1 L'eau de source O 6_ autres .
|
|
27. Quel est le encode d.'ottlisation?1
0 1_ utilistaion directe 0 2. stockage
|
28. y a l il une di !Térence de lieu de stockage
entre l'eau de bais" on et les autres utilisations de l'eau?
O 1_ oui 0 ?_ non
|
|
19. Quelle est la dur cc de stockage pour l'eau de bais
sad'
m I. [ a 3jrs O Z 3 i. Ors 0 3_ ] semaine
m 4.2 semaines et plus
|
34E Avstz-taus des dIlicultee d'approvisionnement ea
eau'.'
m I. oui 0 2. non
|
|
3]. Si omit tout le tem.?
m I. oui O 2. non
|
32. Si noo,5 quelle période de
l'année?
33. comment utilisez taus cos seaux pour se
lacer
m I. I individuellement ou pers onnel
m 12 uniquement pour les nrrrbres dc la
maisons
m 3.3 se n elaager avec les autres et
aime voisins
|
34. Qua faites-mons?
Assxhissciment
103
Quel est le mode déclic uatian des eaux
usées?
O L Rue O I concession O 3_ puisard
O 4. caniveaux 0 5. autres
|
3G. au jetez-tous les ordures?
0 ]_ Bac
O Z rue
O 3_incineratian
0 4_ enfouissement dans la cours
O 5_ poubelle
0 6_ cours d'eau
O 7_ ravins ou eros ion
O 4. aitnetiere
0 9_ parcelle vide
O ia autres
|
37. Quelle est la réaction de coi raisins par
rapport :1 vos pratiques?
O 1_ ne font rien
0 Z vous disent de ne plus recommencer O 3_ avise les
autorités runicipales
O 4_ ça mi per dec bagares ou des
disputes
0 5. autres..
|
38. Quelle est cotre réaction quand cos coins
lus agissent ainsi?
0 1. ne faites rien
O Z leur dites de ne plus reconroencer
O 3. avise les autorités main icaks 011 le chef
du quartiers et son bureau
0 4_ les disputes ou les bagares
|
39. arrive t-il qu'un membre de la maison se lacer sans
le SUMO.
m I. oui Q 2. non
|
|
4U. Panser-wus pas que excréta, ea[1s uxées
et -urdu res peuvent avoir des conséquences pour
lapopolatima?
0 I. oui 0 2 non
|
|
4]. Si oai,lei ·gael]es?
|
|
|
42. Selon cous, pourquoi les populations agis sent-cl[es
ainsi? O I. parce qu'elles sont pauvres
Q 2 par manque d'infrastructures d'assainissement 0 3.
par manque d'éducation envi unenrntalc
|
|
43. Quel" 'net Cebu cous les problemes mea eurs que la
pmmutatiar de talaugai rencontrent?
|
|
|
44. Quelles sonnas Nuggestioas ou qu'es tee que vous
préconisez pour rcmcdter â tans ces problimes?
0 I. Une sensbitisation des populations
0 2 dater Tamo-ndissenrnt 6 talangai d'Infrastructures
db5sai nisscnrnt
|
|
Activités intra doniciliaires
45. Pratiquez-vus l'élevage dens la
emus?
m 1_ oui 0 2_ non
|
46. Si oui, quel type d'animaux Omer-sous?
m ]_ pkandes O 2_poukts O 3. chcvres O 4.
moutons
m 5_ porcs O &_autres
|
|
47. Les aniruaux sontils?
m ]_ parques 0 2. attaches 0 3_ en
divagation
|
|
8. Que faites-loirs des decibels?
49. Pratiquez-wus l'agriculture' I
m I. oui O 2. non
50. Si oai,en quelle pirinde et ou Fatiguez tette
actitiitc?
m I. saison s ëchc O I raison pluvieuse
|
|
Alitnentatian
51. nu se fait l'ac]ul dc VON prnduit fi
~is7
m 1_nrai ]e
m I vendeuse ambulante
Q 3_ les chambres froides ou boacherics
m 4_ scares
|
|
60. Si aui,la personne malade souffres de quelle
pathologie
m ]_ patudisrm
m 3_ ficsrre
m 5_ toux
Q 7_ autres_.__.......
|
m 2_maladics diarrhiques
m 4_typhoide
m &- rippe
|
Ouc] le a rEeiatihn faites-mus de cette forme dr
restauration?
6-4. Si one structure sanitaire a été
000sultée,precisez laquelle
104
53.5i Pochai se fait au nwrehfr. précisez
lequel, ·
53. ou conservez-Sous les aliments preparcr7
m ]_ Dans le congeIateur 0 I pas de
conservation
Q 3_ dans la rmrnrtte
|
54. Arrile t-r7 qu'nn membre du menage achéte de
la nourriture dehors?
m ]_
oui 2_ non
J âus Foire cacher Jlericurs cars
|
|
Recours tw soins
59. ·tuez-xuus enregistré un ras de
malatie dans wire ménage durant ces derniires
semaines?
m ]_ nul 0 2_ non_
|
|
61. Quel a été le mode tb
traitement?
m 1_ Traitement trad aionne] 0 2. L'automed
icstion
m 3_ sans modernes
|
|
62.5e e de la personne malade
m 1_ Masculin O I Féminin
|
|
63. Age de la personne maladc
m ]_ 1 a 5ans Q 15â]Oans 0
3_IDa15ans
m 4_15a21:1.ans O 5. Mans etplus
|
55. quel type de retaaraot frequen1Pz-win ?
m I. traditionnel Q 2. mademe
|
|
56. La fréquence:
m I. cheque jour O Z souvent 0 3_ rarement
57.
|
|
Pourquoi?
m I. per access a
· Z pour des raisons scolaires
m 3. pour des raisons du travail
m 4. pour des raisons du travail,scaleke
Q 5. scolaire et par plaisir
|
65_ Quels sont sus ravens de lutte contre les moustgqucs,
Ics mouches, et autres insectes:
m I. rmustiquaïe O I rideau 0 3_
insecticide
m 4. autres_
|
|
frfi. Pensez-luus que les moustiquaires
impnégDees soient cfFcaces dans la lutte contre les
moustiques
m I. oui 0 2. non.
|
105
TABLE DES MATIERES
DÉDICACE I
REMERCIEMENTS II
SOMMAIRE IV
SIGLES ET ACRONYMES V
INTRODUCTION GENERALE 7
1. Contexte et justification du sujet 8
2. Problématique 9
2.1. Question principale 10
2.2. Questions secondaires 10
3. Objectifs de la recherche 11
3.1. Objectif général 11
3.2. Objectifs spécifiques 11
4. Hypothèses de recherche 11
4.1. Hypothèse principale 11
4.2. Hypothèses secondaires 11
5. Définition des concepts 17
6. Méthodologie 19
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 22
1.1. Situation géographique de l'arrondissement 6
Talangaï 22
1.2. Cadre physique de l'arrondissement 6 Talangaï 23
1.2.1. Relief 23
1.2.2. Réseau hydrographique 24
1.2.3. Végétation 25
1.2.4. Climat 25
1.3. Cadre historique de l'arrondissement 6 Talangaï 26
1.4. Cadre humain 27
1.5. Cadre politico-administratif de l'arrondissement 6
Talangaï 28
1.5.1. Découpage administrative de l'arrondissement 28
1.6. Cadre économico-sanitaire 30
1.6.1. Situation économique 30
1.6.2. Les équipements sanitaires de Talangaï 34
1.7. Cadre socio-culturel 38
1.7.1. Habitation, bâtiments et infrastructures publiques
et privées 38
1.7.2. Les équipements collectifs d'assainissement 38
1.7.3. Les infrastructures scolaires 40
1.7.4. Les lieux de culte 40
CHAPITRE 2 : LES FACTEURS DE RISQUES SANITAIRES DANS
L'ARRONDISSEMENT 6
TALANGAÏ 44 2.1. Les facteurs de risques sanitaires qui
se rattachent aux conditions socio-économiques des
ménages de Talangaï 44
2.1.1. Les conditions socio-économiques relatives aux
activités et aux revenus des ménages. 44
2.1.2. Les facteurs de risques sanitaires liés aux
états insalubres des infrastructures scolaires 47
2.1.3. Les facteurs de risques sanitaires liés aux
conditions insalubres des marchés publics à Talangaï
48
2.1.4. Les facteurs de risques sanitaires liés aux
mauvaises conditions des malades et des
gardes malades dans les hôpitaux 51
2.1.5. Les facteurs de risques sanitaires liés sur la
qualité de l'alimentation des populations 52
106
2.1.6. Les facteurs de risques sanitaires liés aux mauvais
états des latrines dans les ménages 54
2.1.7. Les facteurs de risques sanitaires liés au manque
d'Hygiène domestique, corporelle et
personnelle des ménages 56
2.1.8. Les facteurs de risques sanitaires liés à
la promiscuité 58 2.2. Les facteurs de risques sanitaires liés
aux comportements et aux pratiques des populations en matière
d'assainissement, d'approvisionnement en eau ; la qualité d'alimentation
et de ses activités
intra-domiciliaires 60
2.2.1. Les facteurs de risques sanitaires liés aux
mauvaises pratiques en matières
d'assainissement au niveau des ménages. 60
2.2.2. Les facteurs de risques sanitaires liés au mode
d'approvisionnement en eau potable 67
2.2.3. Les facteurs de risques sanitaires liés
à une alimentation tournée de plus en plus vers la
restauration de rue 70
2.2.4. Les facteurs de risque sanitaires liés aux
activités intra-domiciliaires des ménages
à Talangaï 73
CHAPITRE 3 : LES CONSEQUENCES LIÉES AUX
CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES ET
SANITAIRES DES POPULATIONS DE TALANGAÏ. 77
3.1. Les différentes pathologies auxquelles les
populations de Talangaï sont exposées 77
3.1.1. Le paludisme 77
3.1.2. Les maladies diarrhéiques 78
3.1.3. La fièvre typhoïde 79
3.1.4. Les affections respiratoires et les autres pathologies
79
3.2. Le recours aux soins de santé et les
populations à risques dans l'arrondissement 6 Talangaï 79
3.2.1. Les itinéraires thérapeutiques 79
3.2.2. Le recours aux soins 82
3.2.3. Les populations à risques 83
DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS 85
CONCLUSION GENERALE 92
Liste des figures 98
Liste des tableaux 99
Liste des photos 100
ANNEXES 102
TABLE DES MATIERES 105
Résumé
Ce travail porte sur l'environnement urbain et les
problèmes de santé à
Brazzaville : cas de l'arrondissement 6 Talangaï. Il a
pour objectif d'établir
le lien existant entre l'environnement urbain de Talangaï
et les problèmes
de santé. Pour mener à terme notre étude,
nous avons utilisé une
méthodologie de recherche basée sur
l'observation, la recherche documentaire, les enquêtes sur le terrain et
le traitement des données. Le traitement et l'analyse des données
ont été faits sous le logiciel Sphinx version 4.5. Le choix de
notre échantillonnage a porté sur 100 ménages avec une
proportion de 20 ménages par quartier en se focalisant sur cinq (05)
quartiers des huit (08) que compte l'arrondissement 6 Talangaï. Les
résultats obtenus laissent entrevoir que les conditions précaires
des manèges, les comportements adoptés par les populations sur
les questions d'hygiène, d'assainissement, l'approvisionnement en eau
potable, alimentation, les activités intra-domiciliaires et le recours
aux soins constituent des facteurs de risques sanitaires. En effet, le
paludisme ; la diarrhée et les affections respiratoires sont des
pathologies prédominantes dans l'arrondissement 6 Talangaï.
Mots clés : Brazzaville,
Talangaï, Environnement urbain, Santé, Assainissement.
Abstract: urban environment and health problems in
Brazzaville: the case of district 6
Talangaï
This study focuses on the urban environment and health
problems in Brazzaville: the case of district 6 Talangaï. Its objective is
to establish the link between the urban environment of Talangaï and health
problems. To carry out our study, we used a research methodology based on
documentary research and field research (observation; interviews and surveys by
questionnaires). Data processing and analysis was done using Sphinx version 4.5
software. The choice of our sample was based on 100 households with a
proportion of 20 households per district, focusing on five (05) districts of
the eight (08) that make up the district of Talangaï. The results obtained
suggest that the precarious conditions of the stalls, the behaviors adopted by
the populations on issues of hygiene, sanitation, drinking water supply, food,
intra-domiciliary activities and recourse to health care constitute health risk
factors. Indeed, malaria, diarrhea and respiratory diseases are predominant in
the district 6 Talangaï.
Key words: Brazzaville, Talangaï, Urban
environment, Health, Sanitation.
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