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Environnement urbain et problèmes de sante à  Brazzaville: cas de l'arrondissement 6 Talangaà¯


par Enock Jortial BOKATOLAT EKANDZA
Université Marien Ngouabi - Master  2022
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITÉ MARIEN NGOUABI
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

 

Année 2022 N° d'ordre : ___

MÉMOIRE

Pour l'obtention du diplôme de Master d'enseignement

Mention : Sciences Humaines Parcours : Histoire-Géographie

Spécialité/Option : Géographie de la santé

Présenté et soutenu publiquement

Par

BOKATOLAT EKANDZA Enock Jortial

Titulaire de la licence d'enseignement en Histoire-Géographie

Juillet 2020

Thème :

ENVIRONNEMENT URBAIN ET PROBLÈMES DE SANTE À BRAZZAVILLE : CAS DE L'ARRONDISSEMENT 6 TALANGAÏ

Directeur de mémoire :

Patrice MOUNDZA, Professeur Titulaire (CAMES), Université Marien Ngouabi, Congo-Brazzaville

Co-directeur :

Ferdinand NDZANI, Maître Assistant (CAMES), Université Marien Ngouabi, Congo-Brazzaville

Composition du jury

Président : Monsieur Joachim Emmanuel GOMA-THETHET, Professeur Titulaire (CAMES),
Université Marien Ngouabi, Congo-Brazzaville

Rapporteurs : Monsieur Patrice MOUNDZA, Professeur Titulaire (CAMES), Université
Marien Ngouabi, Congo-Brazzaville

Monsieur Ferdinand NDZANI, Maître Assistant (CAMES), Université Marien Ngouabi, Congo-Brazzaville

Examinateur : Monsieur Omad Laupem MOATILA, Maître Assistant (CAMES), Université Marien Ngouabi, Congo-Brazzaville

I

DÉDICACE

Je dédie ce mémoire :

- À mon père BOKATOLAT MANGUY Martial Philon et - À ma mère EKANDZA MATONDO Josiane.

II

REMERCIEMENTS

Nos remerciements vont à l'endroit de :

Monsieur Patrice MOUNDZA (Professeur Titulaire CAMES) qui malgré ces occupations a accepté de diriger ce travail. De même Le Docteur NDZANI Ferdinand (Maiître-Assistant CAMES), qui a accepté de codiriger ce travail. Je lui suis profondément reconnaissant pour tout ce qu'il a fait pour l'aboutissement de ce travail.

Professeur OBA Dominique, qui par sa rigueur et ces conseils m'ont aidé d'arriver jusqu'en master 2. De même que le Docteur MOATILA Omad Laupem qui par sa rigueur ma donnée le courage d'atteindre le seuil de la soutenance

Aux enseignants du parcours Histoire-Géographie notamment : le professeur SAMBA Gaston, le professeur Zéphirin SAH, monsieur LEMBE NGOT Fabrice, docteur NIAMA Célestin, docteur VOUNOU pariss, docteur Caprice Roval GOMA-THETHET BOSSO, docteur BAKANAHONDA Laurel Franck Syviney, monsieur LINGUIONO Chelmyh

Duplosin ainsi que d'autre dont les noms ne sont pas cités. Car c'est grâce à vos
connaissances transmises que je suis arrivé à ce stade.

À toute ma famille de la promotion 2017 jardin cognitif. Il s'agit d'abord de notre Maitre le Docteur Gildas DAKOYI, ensuite de mes frères junior BOKASSA, Junior OSSETE, Christian NDINGA, Dieuveil IBOMBO, Curtis OYANDZA et bien d'autres.

À toute ma famille de la promotion et de l'ENS. Il s'agit de Madame BILONGO lédicia, M OKOKO Mexan, IBARA Nelchie NGUELOUALA Christ, ITOUA Mohamed MAKETO Cris ainsi que d'autre dont les noms ne sont pas cités.

Toute ma gratitude : à NGASSAKI NGALA Helenat qui m'a toujours encouragé à suivre le chemin des études.

À mon père spirituel le révérend Prophète Lazare BOKATOLA (église CEMCC)

Nous remercions également tous les membres de famille BOKATOLAT ; DONGABEKA ; EKANDZA.

III

Merci également à mon grand frère TOLI Ghislain, qui a apporté une aide multiforme dans la rédaction de ce travail.

Enfin, que toutes les personnes qui de près ou de loin, d'une façon ou d'une autre a apporté leur soutien pour la réalisation de ce mémoire et à l'épanouissement de ma personnalité puissent trouver à travers ces lignes l'expression de mes remerciements les plus sincères. Je vous aime tous.

IV

SOMMAIRE

DÉDICACE I

REMERCIEMENTS II

SOMMAIRE IV

SIGLES ET ACRONYMES V

INTRODUCTION GENERALE 7

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 22

CHAPITRE 2 : LES FACTEURS DE RISQUES SANITAIRES DANS L'ARRONDISSEMENT

6 TALANGAÏ 44

CHAPITRE 3 : LES CONSEQUENCES LIÉES AUX CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES

ET SANITAIRES DES POPULATIONS DE TALANGAÏ. 77

DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS 85

CONCLUSION GENERALE 92

Liste des figures 98

Liste des tableaux 99

Liste des photos 100

ANNEXES 102

TABLE DES MATIERES 105

V

SIGLES ET ACRONYMES

ADEME : Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie ;

ANRP : Autorité Nationale de Régulation Pharmaceutique ;

AEP : Approvisionnement en Eau Potable ;

CET : Centre d'Enfouissement Technique ;

CNH : Centre National d'Hygiène ;

CHU : Centre Hospitalier Universitaire ;

CSI : Centre de Santé Intégré ;

CSD : Centre de Stockage des Déchets ;

CG : Congo ;

CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale ;

CSS : Circonscription Socio Sanitaire ;

CNLS : Conseil National de Lutte Contre le Sida ;

COSA : Comité de Santé ;

DAG : Direction des affaires générales ;

DM : Déchets ménagers ;

DFM : Direction des finances municipales ;

DAET : direction des affaires économiques et de l'aménagements du territoire ;

DRM : Déchets recyclable ménagers ;

DSTM : Direction des services municipaux ;

DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté ;

DS : District Sanitaire ;

DSSC : Ddes services socio-culturels ;

DGS : Direction Générale de la Santé ;

ECOM : Enquête Congolaise auprès des Ménages ;

IRA : Infection Respiratoire Aiguë ;

IST : Infection Sexuellement Transmissible ;

IUG : Infection Uro Génitale ;

FLASH : Faculté des lettres, des arts et des sciences humaines ;

FAD : Fonds Africain de Développement ;

GPS : Système de localisation par satellite ;

GVT : Gouvernement ;

IFC : Institut français du Congo ;

VI

JO : Journal officiel ;

MODECOM : Méthode de Caractérisation des Ordures Ménagères ;

OMR : Ordures ménagères résiduelles ;

OM : Ordure ménagères ;

OMS : Organisation mondiale de la santé ;

OPC : Opérateurs de pré collecte ;

ONG : Organisation non gouvernementale ;

PED : Pays en Développement ;

PNUD : Programme des nations unies pour le développement ;

PGES : Plan de Gestion Environnementale et Social ;

PI : Pays Industrialisés ;

REFIOM : Résidus d'Épuration des Fumées d'Incinération de Ordures Ménagères ;

RGPH : Recensement général de la population et de l'habitation ;

SDAU : Schéma Directeur d'Aménagement Urbain ;

SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquise ;

UNICEF : Fonds des Nations unies pour l'enfance ;

VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine.

7

INTRODUCTION GENERALE

La santé et l'environnement, deux mots distincts mais étroitement liés. Chacun de ces concepts a vécu bon nombre de transformations et d'évolution. Malgré des constations très anciennes du lien existant entre la santé et l'environnement, Hippocrate 400 ans av. JC dans son traité Airs, eaux, lieux, affirmait déjà que « Pour approfondir la médecine, il faut considérer d'abord les saisons, connaître la qualité des eaux, des vents, étudier les divers états du sol et le genre de vie des habitants »1

Les risques sanitaires liés à l'environnement restent une préoccupation dans les villes d'Afrique subsaharienne qui s'urbanisent très rapidement. Cette croissance démographique rapide pose plus généralement des problèmes d'accès aux services et équipements urbains de base, de même que les maladies dues aux mauvaises conditions de logement et à la mauvaise qualité du système d'assainissement (...). La rapide croissance de la population urbaine s'accompagne d'un développement spatial qui échappe au contrôle des pouvoirs publics (...). En raison de l'insuffisance de la croissance économique et de l'absence de politiques de développement bien conçues dans de nombreux pays d'Afrique le déploiement des infrastructures nécessaires au développement durable des villes ne suit pas l'expansion démographique (Djourdebbé F. ,2019, p193-194).

La question relative à la gestion et l'assainissement de l'environnement urbain de la ville de Brazzaville en générale et celle de l'arrondissement 6 Talangaï en particulier expose les populations urbaines dit arrondissement a plusieurs risques sanitaires compte tenu de leurs mauvaises pratiques. En effet l'environnement urbain est un milieu physique, naturel, transformé par l'homme. Il est de ce fait l'espace, le milieu construit, le cadre concret de vie des citadins.

À cela il faut ajouter le fait que 1'urbanisation dans l'arrondissement 6 Talangaï s'effectue parfois dans des conditions peu favorables à l'installation humaine. L'environnement urbain de cet arrondissement est plus influencé par les conditions naturelles et les conditions liées aux activités de 1' homme. En effet les conditions naturelles se réfèrent surtout au climat, à la pédologie ou simplement à la nature du sol qui est parfois aggravée par les conditions hydrographiques, pluviométriques et même hygrométriques. C'est surtout sur ces terrains difficilement aménageables qu'on retrouve les couches les plus démunies de la ville. Les mauvaises conditions de logement, la malnutrition, les infections respiratoires aiguës, les maladies diarrhéiques et à transmission hydrique, les risques élevés de 1'environnement,1

1 VERGRIETTE B., « Santé et environnement : définitions et évolutions récentes », Afsset, 2006, janvier, 6p

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'absence de surveillance et même l'abandon (...) cela Contribuent à la mauvaise santé et à la mortalité élevée de jeunes enfants » (Tabibzadeh et al., 1991, p.30).

En effet, cette non-maîtrise de l'aménagement, de la gestion et l'assainissement de la ville de Brazzaville se traduit dans les faits par une extension désordonnée de la ville et ce qui occasionne la naissance des quartiers périphériques surtout avec cette forte occupation anarchique de l'espace avec une prédominance de l'habitat précaire dans les arrondissements de Brazzaville. Cette réalité est plus observée dans l'espace urbain de l'arrondissement 6 avec une insuffisance des équipements collectifs dont notamment celle de l'adduction d'eau potable. Parmi les nombreux problèmes environnementaux que connaissent cet arrondissement, il y a la pollution par les déchets solides et liquides (ordures ménagères amassées sur les voies publiques, eaux usées de toutes sortes), la pollution de l'air aussi bien par les gaz d'échappement des véhicules, par les industries que par la poussière, la pollution des cours d'eau par des riverains et par les produits chimiques ou déchets toxiques que déversent certaines industries situées en amont. Toutes ces pollutions constituent non seulement des facteurs de dégradation du milieu, mais aussi de contamination de maladies diverses.

1. Contexte et justification du sujet

Le choix de notre thème portant sur l'environnement urbain et problèmes de santé à Brazzaville : cas de l'arrondissement 6 Talangaï se justifie par le besoin de résoudre un problème socio-économique et sanitaire majeur lié aux comportements et aux pratiques des populations urbaines de l'arrondissement 6 Talangaï vis-à-vis aux questions de l'assainissement et d'hygiène ainsi que les problèmes de santé que risque cette population. Le présent travail s'inscrit dans le cadre d'établir les interrelations entre l'environnement immédiat des populations urbaines de l'arrondissement 6 Talangaï et leur santé. Aujourd'hui nous assistons à une urbanisation rapide des pays d'Afrique au sud du Sahara et ce phénomène induit également plusieurs problèmes complexes. Les populations citadines se retrouvent dans des milieux nouveaux, denses et hétérogènes où les disparités socio-spatiales se sont accrues. Au plan sanitaire, même si les pathologies infectieuses restent prédominantes en termes de mortalité, leur poids relatif s'est réduit en occasionnant une baisse de la mortalité et un allongement de la durée de vie. On constate par ailleurs l'apparition de pathologies chroniques et dégénératives qui trouvent leurs origines dans l'adoption de comportements alimentaires nouveaux (davantage de sucreries et de protéines animales, développement du tabagisme et de l'alcoolisme, etc.).

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On observe donc à la fois une transition démographique, nutritionnelle et épidémiologique, ou plus globalement, une transition sanitaire. Notre étude sur l'arrondissement 6 Talangaï s'articule en trois volets qui sont : l'espace urbain, le système de soins et l'état de santé des populations. Notre travail relève du premier volet. Il s'est proposé de décrire l'environnement urbain afin de présenter le cadre général dans lequel s'inscrivent les faits de santé. Le choix de ce thème s'explique aussi bien par l'intérêt que nous accordons à la santé des populations que par le travail géographique qui a été proposé. Concernant le site, plusieurs raisons ont guidé le choix qui a été opéré : - Établir les relations entre l'environnement immédiat des populations urbaines et leur santé dans l'arrondissement 6 Talangaï. Envisager une telle étude dans le cadre de notre mémoire consiste à traite un problème urbain considérable rattache directement à la sante de la population. C'est pourquoi nous avons choisi de mener les travaux sur un espace plus large. Le choix de l'arrondissement 6 Talangaï s'explique aussi par le fait que c'est un arrondissement qui est constitué de plusieurs quartiers périphériques en pleine évolution. C'est une zone résidentielle qu'administrative, commerciale et influence par plusieurs éléments physiques dont les cours d'eau et un relief accidenté. Cela est plus adéquat pour l'étude d'autant plus qu'elle se propose de décrire les lieux d'habitation des populations afin de faire le lien avec leur santé.

2. Problématique

Partout dans le monde la population urbaine croit d'une manière exceptionnelle. Aujourd'hui les villes africaines connaissent une croissance démographique supérieure à 4%, comparative aux ville asiatiques ou latino-américaines ou la croissance est faible occasionnant ainsi le développement des quartiers périphériques. Il est apparu au cours des dernières décennies la nécessité d'accorder "une plus grande attention à l'environnement urbain" (Bley ct al. 1998, P.7) face à l'importance et à l'ampleur des problèmes entraînés par l'anthropisation de l'espace urbain et que certains auteurs traduisent par "crise urbaine" l'urbanisation est un phénomène qui a fortement atteint les pays d'Afrique au sud du Sahara durant les trois dernières décennies (Kafondo Yamba, 2003, p8). Cette croissance urbaine est la principale cause de l'exode rural et des migrations au sein des villes de l'Afrique subsaharienne. Cette croissance rapide de la population engendre plusieurs problèmes environnementaux qui finissent plus tard par affecter la santé de la population urbaine. Parmi ces problèmes on peut retenir les problèmes de la gestion et de l'assainissement de l'environnement urbain vis-à-vis aux pratiques de ces populations qui engendre plusieurs risques sanitaires. En réalité Brazzaville

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comme toute autre ville de l'Afrique subsaharienne, n'est pas exemptée de ces problèmes et en particulier l'arrondissement 6 Talangaï.

Le manque d'une bonne politique de gestion et d'assainissement de l'environnement urbain crée un véritable problème de santé publique dans la ville de Brazzaville en général et en particulier dans l'arrondissement 6 Talangaï. Aujourd'hui dans ledit arrondissement le résultat des mauvaises pratiques parfois prolongées et multiformes sur l'environnement urbain telles que : la pollution de l'air, la qualité de l'eau, l'assainissement, les conditions de transport, le bruit, la dégradation des paysages, une mauvaise pratique de l'hygiène domestique et corporelle, mauvaises conditions des latrines aménagés ou de WC dans les milieux scolaires et publics, la mauvaise gestion des déchets et ordures ménagers, la non préservation des espaces verts, la détérioration des conditions de vie et le curage manuel des fosses septiques qui d'ailleurs est devenu une pratique courante et commune dans ledit arrondissement exposent cette population urbaine à des risques sanitaires plus grave favorisant une forte morbidité.. Enfin, il s'agit dans notre travail d'établir les interrelations entre l'environnement immédiat des populations urbaines de l'arrondissement 6 Talangaï et leur problème de santé sans oublié l'implication de leurs comportements comme étant un facteur favorisant une multiplicité de ces différents problèmes de santé et environnementaux , tout en regardant également les conséquences socio-économiques persistantes, aggravant et détériorant davantage les conditions de vie déjà précaires des populations urbaines de Talangaï.

2.1. Question principale

Pour faire notre étude sur l'environnement urbain et problèmes de santé dans l'arrondissement 6 Talangaï, nous nous sommes posé la question suivante :

- Quel lien existe-t-il entre l'environnement urbain de l'arrondissement 6 Talangaï et la santé de la population ?

2.2. Questions secondaires

- Quel est le niveau d'équipements de l'arrondissement 6 Talangaï ?

- Quels sont les facteurs de risques sanitaires à Talangaï ?

- Quelles sont les pathologies liées à l'environnement urbain à Talangaï ?

3. 11

Objectifs de la recherche

Notre recherche vise les objectifs suivants :

3.1. Objectif général

- Analyser les interrelations entre l'environnement urbain et la santé de la population de Talangaï

3.2. Objectifs spécifiques

- Décrire le niveau d'équipement de l'espace urbain de Talangaï.

- Analyser les facteurs de risques sanitaires à Talangaï.

- Identifier les pathologies liées à l'environnement urbain à Talangaï.

4. Hypothèses de recherche

Dans le cadre de cette étude, nous avons émis une hypothèse principale et trois hypothèses secondaires.

4.1. Hypothèse principale

- Il existe des liens étroits entre l'environnement urbain de Talangaï et la santé de la population.

4.2. Hypothèses secondaires

- L'arrondissement 6 Talangaï est sous-équipé ;

- Les principaux facteurs de risques sanitaires sont rattachés aux conditions socio-économiques des ménages et aux mauvaises pratiques de ces populations sur les questions d'hygiène et d'assainissement ;

- Les pathologies responsables du recours aux formations sanitaires à Talangaï sont : le paludisme, la fièvre typhoïde, les maladies diarrhéiques, etc.

4. Revue de la littérature

Gaston Mialaret (2005) cité par Catherine Souplet (2012, p.11) décale ce qui suit : « la recherche doit pouvoir être située dans le domaine ou elle se développe, autant en termes de légitimité, que d'articulation avec d'autres maillons de la chaine déjà existante ». En effet, dans le cadre de notre recherche, sur environnement urbain et problèmes de santé à Brazzaville : cas de l'arrondissement 6 Talangaï. Face à la complexité et l'aspect multidimensionnel des questions environnementales et sanitaires, nous sommes obligés de présenter de façon thématique, synthétique et analytique, une sélection d'un certain nombre

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des ouvrages indispensable à l'abondante littérature consacrée à ce sujet. En effet, notre revue de la littérature se présente en trois thèmes à savoir :

? Relation population et fonctionnement des structures de santé

? Environnement urbain, problèmes de santé et environnementaux ? Relation accès à l'eau, à l'hygiène et à l'assainissement

4-1 Relation population et fonctionnement des structures de santé

Selon NDZANI Ferdinand (2018), qui a mené une étude géographique sur le secteur privé de santé à Brazzaville (République du Congo), Il ressort ce qui suit : le secteur privé de santé joue un rôle important dans l'accès de la population brazzavilloise aux soins de santé. Et l'offre de soin de santé suit progressivement l'étalement de la ville. Il existe des stratégies d'implantation qui contribuent à l'émergence de disparités intra urbaines de santé. Le paludisme reste la cause principale de consultation dans les privées, par contre les femmes enceintes font plus recours aux structures publiques2;

4-2 Environnement urbain, problèmes de santé et environnementaux

Dans la même perspective, KAFANDO Yamba a également travaillé sur l'environnement urbain et problèmes de santé à Ouagadougou : cas du quartier Cissin, il pense que la ville de Ouagadougou a connu une croissance vertigineuse depuis le début des années 1980. Cette croissance qui s'est traduite aussi bien sur le plan spatial par l'extension de la ville que démographique par l'augmentation des citadins, n'a cependant pas été suivie par un effort d'équipement conséquent. Elle a au contraire engendré une forme de gestion et d'aménagements inégalitaires de la ville, certains quartiers étant mieux équipés que d'autres. Les populations vivant dans les quartiers périphériques comme celui de Cissin sont abandonnées à elles-mêmes, faute d'équipements nécessaires pour résoudre certains problèmes comme ceux ayant trait à l'assainissement de leur cadre de vie. Le manque ou l'insuffisance des équipements socio-collectifs a notamment entraîné l'adoption de pratiques individualistes qui ne sont pas de nature à apporter des solutions durables aux problèmes posés. En outre, du fait des conditions socio-économiques assez précaires des ménages, les comportements adoptés par les populations en matière d'AEP, d'alimentation et de recours aux soins ne garantissent pas non plus une amélioration de leur état de santé. À toutes ces

2 NDZANI Ferdinand, 2018, Le secteur privé de santé à Brazzaville (République du Congo), Étude géographique, thèse de doctorat, FLSH, p.12-13,34

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pratiques inadéquates viennent se greffer les conditions climatiques et environnementales difficiles de la ville qui exacerbent les problèmes déjà évoqués. L'impact sur le paysage urbain et sur la santé des populations est évident : rues sales à cause de la mauvaise évacuation des ordures, des eaux usées, des excrétas ; des nuisances de toutes sortes et une manifestation de plusieurs maladies au rang desquelles la diarrhée, le paludisme et les affections respiratoires restent prédominants.

Abordant dans le même sens, Sethson KASSEGNE a également mené une étude sur environnement urbain et mortalité des enfants à Yaoundé et Douala (Cameroun) en 1999 à l'université de Yaoundé II. De manière générale, cette recherche avait pour objectif d'analyser l'influence et les mécanismes d'action des facteurs environnementaux urbains sur la mortalité des enfants en général et ceux âgés d'un à quatre ans révolus en particulier. L'hypothèse principale qui sous-tend l'étude est que la mortalité des enfants de cette tranche d'âge dans les deux plus grandes villes du Cameroun que sont Yaoundé et Douala est déterminée par la qualité de r environnement urbain. Deux hypothèses secondaires en sont déduites. Premièrement, il s ·agit de vérifier que cette mortalité est plus spécifiquement dépendante de la source d'approvisionnement de l'eau que les ménages auxquels ces enfants appartiennent utilisent pour boire et du type de sanitaires dont ces derniers disposent et deuxièmement d'évaluer l'impact de la promiscuité, c'est-à-dire du degré de densification dans une chambre à coucher sur le niveau de mortalité de ces enfants

Abordant le même sujet, HEBETTE A. (1998) évoque les contraintes politiques, institutionnelles, sociales et financières de la gestion des déchets ménagers avant de proposer des stratégies globales de gestion des déchets solides urbains à caractère domestique et commercial. Pour l'auteur, il faut prendre en compte toutes les étapes de la gestion des déchets pour un taux élevé de collecte car celui-ci n'atteint pas 50% dans la plupart des villes d'Afrique. Il faut également associer les autorités locales et renforcer les capacités par la gestion participative. Enfin, les recommandations de l'auteur pour la préservation de l'environnement passent par la récupération et la valorisation des déchets. Cependant, le Centre d'Enfouissement Technique (CET) reste la solution adéquate pour la gestion des déchets solides urbains, conclut cette étude.

IOYD Timberlane (1985), pour sa part, considère l'Afrique comme fondamentalement mauvaise parce qu'on y trouve tellement de sales maladies : Cholera, malaria, dysenterie amibienne, maladie du sommeil, fièvre typhoïde, fièvre jaune,...mais il est de plus en plus évident que les problèmes de santé de l'Afrique ne viennent pas tant des maladies que de la

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pauvreté et que les maladies ne sont pas des causes de la lenteur de développement de l'Afrique mais n'en sont qu'un symptôme; il termine en affirmant que la richesse conditionne la santé et que le cholera est une maladie typique de la pauvreté. D'où il se propose comme remède le développement économique de l'Afrique pour l'amélioration de la santé, car, à base de celui-là, on peut faire disparaitre « les maladies sales ». Sa prescription semble trop couteuse, au point où son application reste utopique, de toutes les façons difficilement administrables ou faisables à court ni à moyen terme, étant donné la complexité des facteurs et des causes de la pauvreté mais aussi de développement économique de l'Afrique.

Pour JAY COX et al., (1985), « l'Afrique est le siège d'un certain nombre de vecteurs de graves maladies. La santé des enfants africains est essentiellement compromise par les maladies infectieuses et la moitié de décès de personnes âgées de 14 à 44 ans en Afrique résultent également des maladies parasitaires ». Ces deux types de maladies sont causées principalement par l'insalubrité, qui se traduit par plusieurs facteurs ou affectent plusieurs éléments de la nature qui transmettent ces genres de maladies entre autres : l'eau, les insectes, les mains, les aliments, ...

De même Samba Gaston, Moundza Patrice (2007) dans leurs travaux pensent que les problèmes environnementaux enregistrés dans l'agglomération de Brazzaville 1 sont liés à sa croissance spatiale et démographique. L'évolution de l'espace et démographique de Brazzaville, s'accompagne d'une dégradation de l'environnement : i) l'occupation des espaces insalubres (zones inondables ou à forte érosion) ; ii) la qualité de l'habitat (pression sur le logement en termes de taille des ménages, de nombre de personnes par pièce) ; iii) la sécurité ; iv) l'accès aux services et fournitures essentiels (eau, énergie) ; v) la pollution de l'air, de l'eau et du sol. Ces problèmes environnementaux sont pour l'essentiel liés à la paupérisation des ménages et à la mauvaise gouvernance municipale

Pour Yolande Ofouémé-Berton (2010) malgré que le Congo est situé dans une zone de climat de type équatorial avec une pluviosité annuelle moyenne de plus de 1 600 mm d'eau. Et qu'il dispose même d'une part d'un réseau hydrographique dense avec deux principaux bassins, le Congo et le Kouilou - Niari, et d'autre part de ressources en eau souterraines importantes sauf sur les plateaux Batéké pour des raisons pédologique et géologique. Mais cette eau, pourtant potentiellement disponible, est, en milieu rural où le taux de desserte en eau potable est de 14 %, de mauvaise qualité pour certaines populations, et difficilement accessible pour d'autres en raison de l'éloignement des villages par rapport aux points d'eau. Ces difficultés d'accès à l'eau s'expliquent par la marginalisation de l'eau dans les programmes de développement, le manque de concrétisation des actions envisagées pour

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l'amélioration des conditions de vie des populations en milieu rural et la faible intégration des problèmes liés à l'eau dans les programmes de santé. Les pratiques des populations rurales en matière d'hygiène et d'assainissement contribuent, elles aussi, à la fragilisation des populations, surtout les enfants qui sont exposés à toutes sortes de maladies hydriques (diarrhées, dermatoses, verminoses...). L'accès à l'eau potable est devenu depuis quelques années un problème mondial autour duquel la communauté internationale et les pays se mobilisent.

4-3 Relation accès à l'eau, à l'hygiène et à l'assainissement.

Toujours dans le même sens, BILUBI ULENGABO MESCHAC sur l'insalubrité publique et la sante environnementale dans le district sanitaire de Bukavu en 2014 à l'université évangélique en Afrique(UEA). Bilubi pense que l'insalubrité urbaine est une situation généralisée, décriée dans plusieurs villes des pays en voie de développement en général et la République Démocratique du Congo en particulier. Dans la ville de Bukavu, il est devenu récurent de se lever le matin et de retrouver sur le trottoir, ou devant des maisons d'habitation, des magasins, des alimentations, des hôtels, dans les caniveaux, les petits marchés, les espaces vides, d'amas d'ordures ou autres déchets, cela à cause d'absence d'un système organisé de collecte et d'évacuation de déchets. Cette étude a révélé que la quantité de déchets produits par ménage par semaine à Bukavu varie de 5 kg à 20 kg, 59,4 % produisent 5kgs et 30,42 % produisent 10kgs de déchets par semaine. Sur 30 aires de santé des 3 zones de santé de Bukavu, un échantillon de 9 entités considérées comme aires de santé ont été concernées par cette étude à savoir Nkafu, Panzi, Lumumba, Kasha, Mosala, Cimpunda, Nyakaliba, Ndendere et Nyalukemba. Les résultats de cette étude indiquent que la destination finale des déchets est à 41,9 % les espaces vides, comme décharge sauvage, à 23,64 % hors de la ville, pour 14,72 % les décharges sauvages « publiques ». Cependant, les obstacles des ménages à l'assainissement sont : le manque d'espace pour 53,8 %, l'ignorance des techniques de traitement des déchets pour 23,3 %, le manque d'outils pour 19,35%. Dans cette insalubrité, les ménages sont responsables à 70%, les vendeurs/commerçants à 22%, les passants à 3%, les autorités à 3% et les services d'hygiène à 1%.

Trois méthodes sont utilisées pour traiter les déchets, l'évacuation, l'incinération et l'enfouissement. Les types de déchets les plus rependus sont les déchets solides y compris les ordures ménagères à 92%, les déchets liquides à 7%. Ceux qui sont disposés à payer pour l'assainissement sont majoritaires dans presque toutes les entités. Les actions proposées pour

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combattre l'insalubrité à Bukavu sont le renforcement du Salongo3 à 32,1%, la création des comités de base à 28,3%, la création d'une brigade d'assainissement à 43%. L'approche proposée pour lutter contre l'insalubrité comprend, l'autogestion, l'approche autoritaire et l'approche mixte. Ce travail a permis de constater que l'absence d'un plan directeur d'urbanisme et d'un plan stratégique d'assainissement est une très grande défaillance dans la gestion des déchets en République Démocratique Congo. Congo en général et dans la ville de Bukavu en particulier

Dr. KRIS Berger (2013) cité par Bilubi (2014) place l'assainissement comme une priorité en République Démocratique Congo, mais soulève le problème qui le bloque : Il y a un certain nombre de tabous qui entourent l'assainissement et l'hygiène en République Démocratique Congo, car, les représentants gouvernementaux sont moins susceptibles de s'exprimer à ce sujet, parfois les effets ne restent que sur les discours. Il y a rarement tout un ministère gouvernemental pour l'assainissement, il n'y a souvent peu de règlements et stratégies appliquées, de même les communautés ont tendance à ne pas donner la priorité à l'assainissement, peut-être à cause d'un manque d'éducation sur les conséquences d'un mauvais assainissement ». Le rapport du Ministère de la Santé de la République Démocratique Congo (2008-2012) stipule que « Plus de 35 millions de congolais vivant dans les zones rurales ou même périurbaines n'ont pas accès à l'eau potable et vivent dans un environnement insalubre, un enfant sur cinq est régulièrement malade de la diarrhée et un enfant sur trois souffre de la malaria. 28 Cette situation alarmante combinée à une mauvaise hygiène provoque les décès de milliers de congolais ».

De même pour Ngayi Lemadre Bellvy, 2020, dans son travail qui porte sur la gestion et l'utilisation des toilettes scolaires dans l'arrondissement 7, Mfilou-Ngamaba à Brazzaville. Il ressort que sur 140 enseignants, 50 apprenants et 10 directeurs d'écoles enquêtés, les principaux résultats montrent que 70 % des toilettes des établissements scolaires de Mfilou-Ngamaba sont insalubres. Les 3/4 des élèves (75 %) utilisent les toilettes de façon séparée tandis que 23,6 % les utilisent de façon commune ; 31,4 % des élèves jugent propres les sanitaires scolaires, 30 % les qualifient d'assez propres et 20,7 %, les trouvent sales. L'absence des équipements sanitaires adéquats dans le milieu scolaire rend difficile les conditions d'apprentissage et réduit, à coup sûr, le taux de réussite.

Enfin pour KOUAMÉ A. (2005), pense qu'il faut une implication sans faille d'abord des populations elles-mêmes, ensuite de la municipalité et enfin de l'État pour résoudre le

3 Le salongo c'est l'appellation des travaux communautaires exigés par les autorités municipales à Bukavu, effectués chaque samedi de 8h à 10 heures avant l'ouverture de toutes les activités.

17

problème des ordures. Cette étude préconise que les populations doivent être plus actives dans la gestion des ordures et valoriser la récupération. Parmi les stratégies préconisées pour lutter contre l'insalubrité en République Démocratique du Congo, le DCRP (2006) envisage pour le sous-secteur assainissement : d'équiper et d'installer des brigades communales et territoriales d'assainissement du PNA (Programme National Assainissement) et de promouvoir la participation de la femme à la gestion et à la prise de décision dans l'élaboration des programmes du secteur eau et assainissement en milieu rural. C'est le seul paragraphe qui concerne de façon explicite la projection en matière d'hygiène et assainissement dans cet outil de la politique de développement national de la République Démocratique Congo. À travers tous ces écrits, il convient de noter que la dynamique urbaine caractérisée par la croissance démographique et la mobilité des hommes se déroulent avec beaucoup de difficultés à Bukavu. La ville de Bukavu est aussi dans un état déplorable d'insalubrité qui impose des actions multidisciplinaires, plurisectorielles pour réduire le taux de maladies infectieuses et parasitaires dues à l'insalubrité, tout en redonnant à l'habitat son esthétique et son attraction. C'est dans ce cadre que ce travail poursuit la finalité d'étudier les causes de la persistance de l'insalubrité publique dans la ville de Bukavu, d'en établir les responsabilités des différents acteurs, de dégager les conséquences de l'insalubrité et de proposer une approche appropriée pour lutter de façon efficace et durable contre l'insalubrité de la ville de Bukavu afin d'améliorer la santé environnementale en faveur des populations de trois zones de santé qui constituent ce district sanitaire de Bukavu.

5. Définition des concepts

Pour permettre une meilleure compréhension du thème de ce travail, il nous est paru nécessaire de définir les concepts fondamentaux ci-après :

- Environnement urbain : Le concept d'environnement urbain fait référence à une multitude de phénomènes, d'éléments, de nature totalement différente comme l'esthétique, le confort, la sécurité, la santé (Metzger, 1994). C'est un espace conquis, un milieu dénaturalisé, transformé par l'homme pour son installation et pour ses activités. De ce fait c'est un milieu anthropien et viabilisé. L'environnement urbain est en somme un milieu conçu et construit par le genre humain. Le concept d'environnement urbain véhicule également un souci sur la qualité de vie, représentation d'un mode d'existence ... (Goffin, 1998 : 200).

- Santé environnementale : Selon l'OMS, la Santé environnementale comprend les aspects de la Santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par des

18

facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux et psychosociaux de l'environnement. (Le magazine de la chronique Scientifique, Recherche et Développement N° 8 septembre 2006)

- Les déchets : Selon Van Steenberghe E. et Dumont D. (2005), les déchets solides sont de matières normalement solides ou semi-solides, résultant des activités humaines et animales qui sont inutiles, indésirables ou dangereuses. Les déchets solides classiques peuvent être classés comme suit (module Hygiène et assainissement, OMS 1989) :

- Ordures ménagères : déchets dégradables de l'alimentation ;

- Détritus : combustibles (comme le papier, le bois et le tissu) ou non combustibles (comme le métal, le verre et la céramique) ;

- Cendres : résidus de la combustion de combustibles solides ;

- Déchets volumineux : débris de démolition et de construction et arbres ;
· cadavres d'animaux ;

- Déchets industriels : matières telles que les produits chimiques, les peintures et le sable ;

- Déchets agricoles : fumier d'animaux de ferme et résidus de récolte.

- Santé publique : Gwénola Levasseur (2005) définit la santé publique comme « tout ce qui à l'échelon public concerne la santé de la population » tandis que pour l'OMS, la Santé publique est une branche de la médecine qui met en pratique les trois aspects de la santé : aspect curatif, préventif et promotionnel.

- Hygiène : C'est aussi l'ensemble des principes et des pratiques tendant à préserver et à améliorer la santé (dictionnaire français, Le Robert)

- Assainissement : est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale de l'environnement dans ses différents composants4

- L'eau : est un liquide naturel, inodore, incolore et transparent lorsqu'elle est pure. L'eau destinée à la consommation humaine, rapporte B.M. Mengho (1993, p. 71)

- Géographique : selon le Larousse illustré c'est ce qui est relatif à la géographie2 (Science qui a pour objet, la description et l'explication de l'aspect actuel naturel et humain de la surface de la terre) 5

- Communauté : Gwenola Levasseur (2005) définit une communauté comme « un groupe de personnes vivant ensemble, partageant les intérêts, une culture ou un idéal

4 4 https://fr m Wikipédia org

5 Patrice MAUBOURGUET et compagnie, 1992, Le petit Larousse illustré en couleurs, Paris cedex p.165

19

commun ». Cela suppose que chaque individu n'appartient qu'à une seule communauté.

- Ordure ménagère : On appelle ordure ménagère, les déchets produits quotidiennement par les ménages pour le besoin de la vie. Ce concept inclut : les ordures ménagères proprement dites, les débris de verre ou de vaisselle, les feuilles mortes, les balayures, les cendres, les mâchefers, les carcasses d'animaux, les ordures en provenance des écoles, etc. (Santé, 1999).

- Approche communautaire : L'approche communautaire en santé publique vise à identifier et analyser les problèmes de santé d'une population avant d'aboutir à une programmation et à une évaluation des actions de santé en associant la population à toutes les étapes du processus (Michel Bass, 2008).

- Santé : le concept santé dérive de l'expression latine « sanitas » qui signifie sain, elle est une notion relative, d'où la pluralité de définition données à cette dernière : Garnier Delamare, définit la santé comme étant, le fonctionnement harmonieux du corps et de l'esprit. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans le 1er article de la constitution de 1946, « la santé est un état complet de bien-être physique, mental, et social ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ».

- Soins de santé : désignent les fortes actions qui visent à influencer ou à améliorer l'état de santé d'un individu ou d'une communauté. Ces actions peuvent être curatives, préventives ou éducatives (dictionnaire de l'information en santé publique, 1996).

- Arrondissement : subdivision administrative des départements et de certaines grandes villes6 il est administré par un administrateur maire.

- Pharmacie : vient du mot grec "pharmakon" qui veut dire remède. On peut la définir comme la science (ou collection de sciences) et l'art qui permettent de fabriquer, d'analyser, de conserver, de présenter et de délivrer le médicament. La pharmacie est donc un art, mais aussi une profession7.

6. Méthodologie

Notre méthodologie de recherche s'articule autour de quatre techniques. Il s'agit de : l'observation, la recherche documentaire, les enquêtes sur le terrain et le traitement des données. L'approche que nous avons choisie est mixte. Elle est une combinaison de l'approche quantitative et de l'approche qualitative. Elle nous a permis d'avoir les données de

6 Patrice MAUBOURGUET et compagnie, 1992, Le petit Larousse illustré en couleurs, Paris cedex p.91

7 Cours pharmacie galénique 3ème année pharmacie, USTTB, 2013-2014, Dr Kanté Boubacar, Chargé du cours

20

contenu et des données chiffrées8.On s'est servi de l'approche qualitative, pour récolter un certain nombre d'informations sur le fonctionnement des structures de santé. L'approche quantitative, par contre, a été utilisée pour nos enquêtes sur le terrain, et nous a permis d'élaborer nos différents tableaux.

6.1. L'observation

Touzard (1988) cité par Gérard Mairet, in Les Grandes oeuvres politiques, p.183) affirme ce qui suit :« L'observation est une méthode d'étude permettant (...) de recueillir des données avec exactitude et précision ». De même Francia Leutenegger (2009, p33) cité par Catherine Souplet (2012, p95) a déclaré ce qui suit : « observer suppose un regard porté sur l'objet et donc une action, au moins interprétative, de l'observateur ». C'est ainsi que sur le terrain, nos observations ont porté sur les conditions socio-économiques des ménages dans l'arrondissement 6 ; sur les équipements collectifs d'assainissements ainsi que sur les différentes infrastructures de bases que disposent l'arrondissement 6 tout en cherchant a épinglé les problèmes majeurs dudit arrondissement toujours pour comprendre le lien qui existe entre l'environnement et la santé de ces populations

6.2. La recherche documentaire

Elle a occupé une place de choix dans notre champ d'étude. Elle nous a permis de recueillir des informations relatives à notre thème. Nous avons consulté une documentation variée constituée principalement : des ouvrages, des articles, des thèses de doctorat et des mémoires, des journaux et des rapports

6.3. Les enquête sur le terrain

? Le choix de l'échantillonnage

Selon Varkevisser (1993-2000) cité par Bertille Raïssa NKOLI KIBIMI (2019) « l'échantillonnage est la sélection d'un nombre d'unités faisant parti de notre étude. » Le choix de notre échantillonnage a porté sur 100 ménages avec une proportion de 20 ménages par quartier. Cependant, il faut noter que nous avons focalisé notre travail sur cinq (05) quartiers des huit (08) que compte l'arrondissement 6 Talangaï. Ces derniers ont été choisis selon les critères suivants : la présence des marchés, pharmacies, cabinets médicaux, cave, bar dancing, notant également que la plupart des populations vivons dans ces quartiers vivent dans les conditions socio-économiques précaires qui se justifie par la forte présence des maisons en hangar ou maisons construite en matériaux de secondes mains mais aussi du fait

8D.Koumba, 2019, L'approvisionnement du marché PK Mfilou en agrumes et en tomate, mémoire ENS, p7

21

que la majorité de ces quartiers sont des quartiers périphériques et connaissent une croissance démographique rapide et une favorise extension de la ville. Il s'agit des quartiers comme le quartier 61 M'pila, le quartier 63 Texaco Tsiémé, le quartier 65 Joseph NGOBALI, le quartier 67 Gaston LENDA, le quartier 68 Maman MBOUALE.

? La collecte des données

Dans le cadre de notre étude, la collecte de données s'est faite en deux étapes à savoir : la consultation des documents (de Janvier à Mars 2022) et les enquêtes de terrain (sous forme de questionnaires et les entretiens). Elles se sont déroulées à la mairie de Talangaï, dans les structures de santé dudit arrondissement et dans les ménages. Elles ont commencé au mois de juillet 2022 et ont pris fin au mois de septembre de la même année.

? Les questionnaires

Blanchet et Gotman (2007, p.37) parlant de l'importance du questionnaire dans une étude déclarent ceci : que le questionnaire nous « informe sur les caractéristiques de la population spécifiques (...) ». Dans cette étude nous avons utilisé un seul questionnaire destiné aux chefs de ménages.

? Les entretiens

Louis Marmoz (2001, p.12), considère l'entretien comme un outil de recherche idéale ou excellente du chercheur en sciences humaines et sociales, permet à ce niveau son caractère contradictoire de « mettre à jour ce qu'était sans cette intervention cachée, ce qui serait resté, ce d'une façon générale l'interviewé n'était pas disposé, (...) ».En ce qui concerne notre étude nous avons échangé avec le chef responsable du service des archives de la mairie de Talangaï et le chef du personnel donc les agents municipaux de la mairie de Talangaï ; ensuite nous avons échangé également avec des agents de santé tant au niveau du district sanitaire de Talangaï que dans les CSI y compris quelque trahi-thérapeutes, pharmaciens...) et enfin quelques responsables des sociétés de ramassage d'ordures ménagères qui interviennent dans l'arrondissement 6 Talangaï (Averda et Averna)et des associations.

6.4. Le traitement des données

Pour le traitement des données, nous avons utilisé outils et logiciels scientifiques :

- Les logiciels comme Qgis et Arcgis nous ont servi dans la réalisation des cartes thématiques liées à notre étude.

- Le GPS Garmin nous a permis de collecter les points nécessaires lors du travail de terrain.

Excel pour les tableaux et figures, Word pour la saisie, et Sphinx et GPS pour la collecte des données).

22

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

Dans ce chapitre nous allons aborder la situation géographique, le cadre physique, historique et humain, politico-administratif ; économico -sanitaire et socio-culturel de l'arrondissement 6 Talangaï.

1.1. Situation géographique de l'arrondissement 6 Talangaï

L'arrondissement 6 Talangaï est le plus grand arrondissement de la ville capitale. Il s'étendait auparavant de la rivière Djiri (au Nord) avant la création du 9eme Arrondissement Djiri à qui il a cédé quatre quartiers périphériques. Aujourd'hui l'arrondissement 6 Talangaï se limite au Nord par l'arrondissement 9 Djiri, notamment par les quartiers 906 Makabandilou, au sud par le port ATC et l'arrondissement 5 Ouenzé, à l'Est par le Fleuve Congo et à l'Ouest par la rivière Tsiémé à Mikalou, qui lui sépare de l'arrondissement neuf (9) Djiri.

Figure 1 : localisation de l'arrondissement 6 Talangaï

23

1.2. Cadre physique de l'arrondissement 6 Talangaï 1.2.1. Relief

Brazzaville est située sur deux types de relief à savoir les plateaux des cataractes dans sa partie sud avec près de 200 à 450 m d'altitude et celui de Mbé dans sa partie nord9 dont notre zone d'étude est concernée. Le relief de Talangaï présente des altitudes qui varient entre 262 et plus de 504 m d'altitudes. Les altitudes les plus élevées sont localisées au niveau des quartiers Maman Mboualé (au nord) et Gaston Lenda (dans sa partie nord) avec des altitudes variant entre 300 et 500 m. les altitudes au niveau des autres quartiers dépassent difficilement les 290 m d'altitude (figure 2).

Figure 2 : altitudes et courbes hypsométriques de Talangaï

9 ODZALA Yann-Richard,2017, L'insalubrité et ses répercussions sur la santé publique dans la l'arrondissement 6 Talangaï, mémoire.

24

1.2.2. Réseau hydrographique

Le réseau hydrographique de Talangaï est alimenté par deux (2) principaux cours d'eau : Djiri (au Nord) et Tsiémé (au sud). Ce réseau est également alimenté par des cours d'eau secondaires comme : Kélékélé, Mikalou et Ngamakosso. Le fleuve Congo coule sur les berges orientales de cet arrondissement formant ainsi une importante zone marécageuse couvrant la quasi-totalité de la partie Est de Talangaï. Malgré cet important réseau hydrographique, l'accès à l'eau par la population de cet arrondissement reste un véritable problème.

Figure 3 : le réseau Hydrographique de l'arrondissement 6 Talangaï

25

Planche n°1 Les principaux cours d'eau de Talangaï.

Photo 1 : Rivière Tsiemé à Ngobali, prise de vue
Bokatolat Enock, 2022

Photo 2 : Rivière kélé-kélé à Ngobali, prise de vue
Bokatolat Enock, 2022

1.2.3. Végétation

La végétation est l'ensemble des plantes qui poussent dans un espace territorial ou géographique donné.la végétation de l'arrondissement 6 Talangaï est essentiellement constituée de la savane herbeuse

1.2.4. Climat

La république du Congo est influencée par trois (3) types de climats à : le climat équatorial qui règne dans la partie septentrionale du Congo (au Nord du pays) dans les départements de : la Likouala, sangha ; le climat subéquatorial qui règne au centre dans le département des plateaux et les deux cuvettes et le climat tropical humide qui en globe toute la partie sud du Congo.

En effet, Brazzaville se situe dans la partie sud du Congo, elle est influencée par le troisième type de climat qui est le climat tropical humide. Talangaï n'a pas un climat spécial ou particulier. Étant un arrondissement de Brazzaville, il est influencé par le même type de climat que cette ville.

Le climat qui règne dans cette ville est type tropical humide avec une pluviosité de moyenne annuelle de 1400 mm (ASECNA) cité par Odzala (2017). Il est caractérisé par une saison pluvieuse de huit (8) mois qui va de mi-septembre à mi-mai et une saison non pluvieuse ou sèche très rigoureuse de juin à septembre. Cette saison est très nuageuse et un faible ensoleillement dans une ambiance atmosphérique humide. Les température moyennes annuelles varient entre 25°et 32°C. C'est un régime thermique bimodale présentant des minimums pouvant atteindre 23°C en décembre et des maximas pouvant monter à 32°C en mars avril (Samba Kimbata et Mpounza 2011 cité par R. S. Bokongo, 2019).

Pluviométrie (mm)

Source : données POWER Naza, 2021

250

200

300

150

100

50

0

J F M A M J JASON D

Pluviométrie Température

25,5

25

24,5

24

23,5

23

22,5

22

Températures (°C)

26

Figure 4 : Diagramme ombrothermique de Talangaï en 2021

1.3. Cadre historique de l'arrondissement 6 Talangaï

Crée en 1970 l'arrondissement 6 Talangaï était au départ compose de deux petits villages : Madjiri et Intsiba. Le premier Madjiri était situ é dans la zone où se trouve actuellement la commune de Talangaï et Intsiba dans la zone où se trouve actuellement l'hôpital de référence de Talangaï. À l'époque de l'Afrique Équatoriale Française, deux colonisateurs de nationalité française (FOURNIER MONPAYS) c'était installés respectivement sur le site de l'actuel hôpital de Talangaï et sur celui de l'armée du salut situé entre les rues Bouanga et Mbé en allant vers la rivière Tsiemé. Nombreuses langues confirment que Talangaï serait né de l'expulsion des congolais de Brazzaville résidant au Congo belge (actuelle République Démocratique du Congo RDC) notamment ceux de la ville de Léopoldville (Kinshasa) par le premier Ministre Moise TSHOMBET et ces derniers vinrent s'installer sur ce site que leur accorda Monsieur Joseph NGOBALI, propriétaire terrien.

Le domaine de Joseph NGOBALI s'étendait de l'avenue de l'intendance a la rivière Mikarou communément appelé MIKALOU par simple déformation, en passant par le village AZOUNA (vers l'actuel C.I.E.S.P.A.C) jusqu'à la rivière Ngakwi qui a donné le nom au quartier Ngamakosso. Après avoir installé ses compatriotes expulsés de la RDC, NGOBALI possédas alors au lotissement de ses domaines où furent crées deux quartiers. Le premier quartier s'étendait de l'actuel quartier 62 (dragage), en passant par IBELINDZO (les pattes d'éléphant) actuellement appelé quartier Kanga Mbandzi, zone située en face de l'hôpital de Talangaï qu'à l'actuel quartier sur l'avenue de l' OF.NA.COM. Le deuxième quartier s'étendait de l'avenue de l'intendance jusqu'à la rivière Tsiemé, un peu plus haut vers la rivière Mikalou, dirigé par son frère cadet Jean ALIE.

27

Les congolais rapatriés, appartenaient pour la plupart au groupe ethnique Kongo, étaient des maraichers. C'est ainsi qu'il leur fut accordé l'actuelle zone maraichère de Kronenbourg. Aussitôt une coopérative vit le jour dont NGOBALI fut nommé président. L'histoire nous enseigne que le nom Talangaï a été donné par les congolais venus de Léopoldville (Kinshasa). Ce nom correspondait au nom d'un quartier de cette ville avant de devenir un centre d'État civil de droit commun en 1970, ce village était rattaché au district de Ngamaba (R. S. Bokongo, 2019, p9).

1.4. Cadre humain

L'arrondissement 6 Talangaï a une population cosmopolite estimée à 600 000 habitants (RGH 2017) cette population ne cesse de connaitre à nos jours une croissance démographique considérable. Cette population est composée en majorité des jeunes dont les familles n'ont pas assez des moyens pécuniaires pour faire face aux nombreux problèmes, notamment celui de la sante, d'où la dégradation de la situation sanitaire dans cette entité administrative (Bokongo Rodia Saintia, 2019, p8).

? La croissance démographique

La population de Talangaï connait une évolution considérable comparée aux années de sa création. En 1974, sa population était de 33.885 habitants selon le recensement général de la population et de l'habitat. En 1984, cet effectif s'est augmenté atteignant 106.020 habitants, en 1996, elle atteint 178.421 et 337.986 en 2007 et 600.000 habitants en 2017.

Population

600000

400000

200000

700000

500000

300000

100000

0

1974 1984 1996 2007 2017

Année

Figure 5 : évolution de la population de Talangaï de 1974 à 2017 Source : la mairie de Talangaï

28

1.5. Cadre politico-administratif de l'arrondissement 6 Talangaï

L'Arrondissement 6 Talangaï est une entité administrative bien gouvernée. Depuis sa création à la date sus-indiquée, Talangaï a connu à sa tête onze (11) administrateurs selon les contextes

Tableau 1 : le tableau synoptique des administrateurs maire de l'arrondissement 6 Talangaï

Administrateurs

Années

1

Camarade Gilbert OPANDET

De 1970 à 1979

2

Camarade Martin TSONO,

De 1979 a1984

3

Camarade Pierre Wilfrid OGNIK,

De 1984 à 1989

4

Camarade Georges MBONGO

De 1989 à 1990

5

Camarade Pascal MBOU,

De 1990 à 1992

6

Monsieur Fidèle FOUAKAFOUENI,

 

7

Monsieur Michel DZAMA,

De 1993 à 1997

8

Monsieur Aimé BOKINO

De 1997 à 2003

9

Monsieur Albert LEYONO

De 2003 à 2006

10

Monsieur Gaston YOKA

De 2006 à 2008

11

Monsieur Privat Frederick NDEKE,

De 2008 à nos jours

Source : la mairie de Talangaï, 2022

1.5.1. Découpage administrative de l'arrondissement

L'arrondissement 6 Talangaï compte huit (08) quartiers à savoir : le quartier 61 M'pila, le quartier 62 Intendance, le quartier 63 Texaco Tsiémé, le quartier 604 Fleuve Congo, le quartier 65 Joseph NGOBALI, le quartier 66 Champs de tire, le quartier 67 Gaston LENDA, le quartier 68 Maman MBOUALE.

ORGANIGRAMME DE LA MARIE DE TALANGAÏ

Administrateur-Maire

Cabinet de l'administrateur-Maire

Attaché du
Protocole

Attaché
technique

Attaché Socio-
Politique

Garde

Section crédits
délégués

Secrétariat particulier

Chef de
Secrétariat

Secrétariat particulier

Secrétariat Général

Section Archive

et

Documentation

 
 
 
 
 
 
 
 

Comité des quartiers, Marchés Municipaux, ONG et Confessions religieuses

Service

Administratif et du Personnel

Perception
Secondaire

Service
Déconcentré

Service de la
Réglementation

Section
Administratif et
du Personnel

Section
Recouvrement

Section Assiette

Section État-Civil

Section Contrôle
Démographique

Brigade de
Gestion du
personnel

Brigade de
Gestion du
courrier

Brigade légalisation

29

Source : Mairie de Talangaï

Brigade Fichier
de l'État-Civil

Brigade statistique

30

1.6. Cadre économico-sanitaire

1.6.1. Situation économique

? Agriculture maraichère (agriculture vivrière)

L'agriculture maraichère est la culture de végétaux à usage alimentaire, commerciale, et plus particulièrement de légumes de manière professionnelle, c'est-à-dire dans le but d'en faire un profil ou simplement d'en vivre, ce qui le distingue du jardinage. Dans l'arrondissement 6 cette activité se pratique sur le lit du fleuve Congo tout au long du viaduc dans une zone appelée la zone maraichère de Talangaï.

Planche n°2 : La zone maraichère de Talangaï

Photo 3 : les sillons de légumes et de siboule dans la zone maraichère de Talangaï, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022

Photo 4 : la préparation des sillons avant la plantation, prise de vue Bokatolat Enock, 2022

? Pêche et les activités portuaires à travers le port de Yoro

La plupart des riverains vivant à Talangaï se livrent à la pratique de la pêche tout au long du fleuve Congo. Ces pécheurs dont la majorité habitent à Mpila yoro et maman Mboualé aliment la plupart des marchés dont celui de dragage en poisson d'eau douce. En effet, le port de Yoro constitue l'un des principaux points d'entrée des denrées alimentaires de Brazzaville et des produits de la pêche10.

Le port de Yoro est une enclave au bout du quartier Mpila. L'endroit tient son nom de Yéro Thiam, Sénégalais propriétaire dans les années 1950 des terrains où le port est établi. Sa situation isolée du centre-ville par les dépôts de boissons, d'hydrocarbures et d'anciens chantiers navals donne la curieuse impression d'avoir quitté la capitale. Une borne, plantée au milieu d'un petit rond-point portant l'inscription calligraphiée « Saint Tropez », peut faire croire à un abus de vin de palme ou de chaleur tropicale. Passé ce point on s'enfonce dans le quartier portuaire où se tient un vaste marché de poissons, les détritus jonchant les rues

10 Www. Adiac-congo. Com

31

témoignent de l'intense activité du lieu. Le port, passé un poste de douane qui ressemble à une cabane en dur abandonnée, est installé le long d'une anse au confluent de la Tsiéme et du Congo. Quelques dizaines de pirogues, des baleinières y sont amarrées. Mpila était, avant la colonisation française, un village téké et un port de commerce prospère. Le dernier chef colonial du village, Mbankwa, mourut en 1916 et fut enterré ici. Sa tombe, caractérisée par une ouverture permettant de nourrir l'esprit du défunt par des offrandes, en accord avec les rites mortuaires Batéké, est aujourd'hui oubliée. Tout près des anciens chantiers navals11.

Photo 5 : le port de Yoro, prise de vue Bokatolat Enock, 2022

? Élevage

Dans l'arrondissement 6 Talangaï la plupart des ménages ont développés la culture d'élever certaines espèces animales. Malheureusement le traitement de ces animaux n'obéit pas au critère de l'élevage proprement dit ; les animaux sont à l'air libre ; difficile de trouver les en clos et de fermes. Pour certains ménages cette activité constitue la source de revenu. Les espèces élevées sont les bovins, les porcins (tout au long des cours de la Tsiémé et Kélékélé), les caprins, les ovins et la volaille avec une faible production ; elle est souvent destinée à l'autoconsommation.

Le port de Yoro dans le quartier Mpila constitue un grand foyer dont plusieurs activités se pratiques ce port alimentent plusieurs marchés dans la capitale.

11 Www. Petitfute. Com

32

? Le commerce et les marchés

L'arrondissement de Talangaï12 est dominé par les activités commerciales moyennement développées dont la plupart sont exercées par les étrangers en particulier les Mauritaniens, les Sénégalais, les Rwandais, les Ivoiriens, les Maliens, etc. Cependant, les Congolais occupent une place très modeste constituée en majorité par la vente des produits vivriers ou agricoles. Talangaï compte un bon nombre de marchés dont la majorité demeure très précaire. En effet, certains comme le marché de l'intendance, est en cours de modernisation par contre celui de le marché de Ma Mboualé est déjà terminé. Cependant d'autres marchés les plus connus sont ceux de Talangaï (Massa) et de Mikalou. Aujourd'hui, avec la reconstruction du Marché de l'intendance, en étage, cet arrondissement est sur la voie de sa modernisation en ce qui concerne le commerce.

Arrondissement 6 Talangaï compte neuf (09) marchés domaniaux et un (1) de nuit de dragage : Tembé na Bambanda, intendance ; Liputa na Tolo ; Texaco Tsiémé ; Yoro ; Petit chose ; Maman Mboualé ; Anga et Massa. Il compte 20 boulangeries ; 26 bars dancing ; 37 dépôts de ciment ; 22 maisons de couture ; 35 salons de coiffure ; 32 menuiseries ; Hôtels ; Boutiques ; Restaurants ; Buvettes ; Quincailleries.

Planche n°3 : Quelques marchés de Talangaï

Photo 6 : Le marché de dragage, prise de Photo 7 : Le marché de Petit-chose, prise de vue

vue Bokatolat Enock, 2022 Bokatolat Enock, 2022

? Les restaurants

Pour des raisons diverses, les populations de l'arrondissement 6 Talangaï sont souvent amenées à s'alimenter dans des différents restaurants qu'on peut trouver dans le quartier ou dans la rue. Ces restaurants se diffèrent compte tenu de la structure qu'ils présentent. C'est

12 Franck Makarios IBOMBO, Guide Géoéconomique et Socioculturelle de l'investisseur et du rechercheur

33

alors nous trouvons des restaurants modernes ; les restaurants semi-modernes communément appelé "Malewa", le plus souvent au détour d'une ruelle sous un petit hangar ou à l'intérieur d'une maisonnette, les restaurants traditionnels communément appelés coupé-coupé, les grillades dans les coins de rue et enfin, l'offre informelle de la restauration assurée par les vendeurs ambulants ou semi fixes.

Planche n°4 : les différents restaurants de Talangaï

Photo 8: restaurant coupé-coupé prise de vue Bokatolat Enock,

2022

Photo 9 : une table de grillade sur l'arrêt marché de Ngamakosso.

? Les ateliers de réparation d'automobiles

Dans l'arrondissement 6 Talangaï depuis quelques années nous assistons à une prolifération des ateliers de réparation des automobiles. Cela s'explique plus avec la croissance du parc des

automobiles. Talangaï compte environ ateliers reparti dans tous les coins dans
l'arrondissement disposant d'un espace assez restreint. Les tenants de ces ateliers sont obligés de rangers les voitures ; moto (marque : Djakarta ; KTM ...) ; moto Kavaki en panne ; les épaves d'automobiles ou les ferrailles au bord des rues sur les parcelles abandonnées ou espaces vides. Le constant est que ces ateliers occupent toutes les grandes artères de Talangaï.

34

Planche n°5 : Quelques ateliers de réparations à Talangaï

Photo 10 : Atelier de réparation des moto, Photo 11 : Atelier de réparation des voitures,

prise de vue Bokatolat Enock, 2022 prise de vue Bokatolat Enock, 2022

1.6.2. Les équipements sanitaires de Talangaï

? Les infrastructures sanitaires de Talangaï

Au plan sanitaire, le district sanitaire de l'arrondissement 6 Talangaï compte plus de quarante-neuf structures sanitaires dont les plus nombreuses sont les officines pharmaceutiques avec un effectif de 14 pharmacies qui permettent aux malades de s'approvisionner en produits nécessaires ; 04 centres de santé intégré (CSI) ,01 hôpital pédiatrique du jour Marien NGOUABI ; un Hôpital de référence de Talangaï etc.

Le district sanitaire de Talangaï est limité Au Nord : District sanitaire de Djiri ; Au sud : District sanitaire de Ouénzé ; À l'est : Fleuve-Congo/DS de l'île Mbamou ; À l'Ouest : District sanitaire de Ouénzé.

Planche n°6 : Les infrastructures sanitaires de Talangaï

Photo 12 : CSI du fleuve Congo prise de Photo 13 : la pharmacie vert dô

vue : Bokatolat 2022

Photo 14 : CSI de Maman Mboualé prise de vue Bokatolat Enock 2022

Photo 15 : l'hôpital de référence de
Talangaï prise de vue Bokatolat Enock 2022

35

Le découpage des aires de santé du district sanitaire de Talangaï se présente de la manière suivante : nous dans Talangaï 14 officines pharmaceutiques ; 12 cabinets médicaux ; 05 cabinets de soins infirmiers ; 04 CSI et 04 ONG ; 03 cliniques et 03 Cabinets de Kinésithérapie (Coréens) ;2 laboratoires ; 01 hôpital de référence et 01 Hôpital pédiatrique (le tableau n°2).

Tableau 2 : Découpage des aires de santé du district sanitaire de Talangaï

Types de structures

Nombre de
structures

Cabinet médicaux

12

Cliniques

03

Cabinets dentaires

00

Cabinets de Kinésithérapie (Coréens)

03

Cabinets de soins d'infirmier

08

Centre de médecine traditionnelle

00

Officines pharmaceutiques

14

Laboratoires

02

ONG

04

Centres de santé intégrés

04

Hôpital pédiatrique

01

Hôpital de Référence

01

Total

49

Source : District Sanitaire de Talangaï

Le district sanitaire de Talangaï met à chaque fois en place plusieurs programme dans le souci d'améliorer les conditions sanitaires de la population de Talangaï. Parmi ces programmes figurent celui de la promotion de la santé ; ce programme comprend 5 sous programmes ; le premier sous-programme vise la lutte contre les maladies transmissibles. Il y'avait 10 activités prévues malheureusement 01 seule activité a été réalisée ce qui nous donne 10% ; le deuxième sous-programme porte sur la lutte contre les maladies non

36

transmissibles. Il y'avait 2 activités prévues dont 01 a été réalisée ce qui nous donne 50% ; concernant le troisième sous-programme ; ici il y'avait 2 activités prévues dont aucune n'a été réalisée ce qui nous donne 0%. Ensuite le quatrième sous-programme qui aborde la lutte contre les maladies évitables contre la vaccination. Ici il y'avait 06 activités prévues dont 05 ont été réalisées ce qui nous donne 83,33% et enfin le dernier sous-programme qui vise l'amélioration du cadre ou mode de vie des populations il y'avait 2 activités prévues dont 01 a été réalisée ce qui nous donne 50% (le tableau n°03).

Tableau n°3 : Promotion de la santé

Sous-programme 1 lutte contre les maladies
transmissibles

Activités
prévues

Activités
réalisées

Résultats
obtenus

10

01

10%

Sous-programme 2 lutte contre les maladies
non transmissibles

Activités
prévues

Activités
réalisées

Résultats
obtenus

02

01

50%

Sous-programme 3 lutte contre les maladies
tropicales négligées

Activités
prévues

Activités
réalisées

Résultats
obtenus

02

00

0%

Sous-programme 4 lutte contre les maladies
évitables contre la vaccination

Activités
prévues

Activités
réalisées

Résultats
obtenus

06

05

83,33%

Sous-programme 5 Amélioration du cadre ou
mode de vie de la population

Activités
prévues

Activités
réalisées

Résultats
obtenus

02

01

50%

Source : district sanitaire de Talangaï

37

Voici la surveillance épidémiologique (10 premières maladies) au niveau du district sanitaire de Talangaï données 2022. En première position nous avons le paludisme avec un nombre de 8 118 ce qui nous donne 40,88% ; en deuxième position la grippe avec un nombre de 1 863 ce qui nous donne 10,75% ; en troisième position nous avons IRA avec un effectif de 878 ce qui nous donne 5,07% ; en quatrième position nous avons Diarrhée Simple avec un effectif de 599 ce qui 3,45% .En cinquième position ce sont des IUG avec un nombre de 579 ce qui nous donne 3,34% ; en sixième position nous avons les Blessures avec un effectif 48 ce qui donne 2,58% ; septième position nous avons les IST avec un nombre de 423 ce qui nous donne 2,44 % ensuite en huitième position nous avons Dermatose avec un effectif de 247 ce qui nous donne 1,42 % en neuvième position nous avons l `Angine avec un nombre de 224 c'est ce qui nous donne 1,29 % et enfin nous avons la Malnutrition avec un effectif de 212 ce qui donne un pourcentage de 1,22% (Tableau n°4).

Tableau n°4 : surveillance épidémiologique (10 premières maladies)

Pathologies

Nombre

Pourcentage (%)

 

T2/2022

 

T2/2022

Paludisme

 

8 118

 

40,88

Grippe

 

1 863

 

10,75

IRA

 

878

 

5,07

Diarrhée Simple

 

599

 

3,45

IUG

 

579

 

3,34

Blessure

 

448

 

2,58

IST

 

423

 

2,44

Dermatose

 

247

 

1,42

Angine

 

224

 

1,29

Malnutrition

 

212

 

1,22

1.7. Cadre socio-culturel

1.7.1. Habitation, bâtiments et infrastructures publiques et privées

Talangaï connait un problème lié à l'habitation. Jusqu'en 2009, toutes les habitations ont été construites par les populations et ne répondaient pas aux règles de la construction et de cadastre. Le lancement d'un programme de construction de logements à M'pila va réduire l'épineux problème de la demande des habitats. L'arrondissement, hormis la mairie de Talangaï, les différentes écoles publiques et l'hôpital de base de Talangaï, est équipé de bâtiments privés qui la plupart ne répondent pas aux normes. On y trouve les deux échangeurs en de construction et le viaduc Talangaï-Kintélé13.

Planche n°7 : Quelques infrastructures publiques et privées à Talangaï

Photo 16 : Station AFRIC' de Talangaï, prise de vue Bokatolat 2022

Photo 17 : Pâtisserie Joséphine ,prise de vue : Bokatolat 2022

38

1.7.2. Les équipements collectifs d'assainissement

L'arrondissement 6 Talangaï, à travers ses différents quartiers, est soumis aux contraintes urbaines suivantes : un développement incontrôlé sous l'effet combiné de l'accroissement naturel et de l'exode ; l'exercice de plusieurs activités socio-économiques, notamment sur la voie publique; la très forte pression exercée sur l'écosystème urbain due au rythme élevé de croissance de la démographie, de l'urbanisation anarchique et surtout du développement des activités commerciales et artisanales informelles. En vue de rendre l'arrondissement 6 Talangaï plus salubre dans le cadre de son assainissement, un certain nombre d'équipement de collectifs tels que les bacs à ordures ont été déposés dans les différents secteurs et différentes zones à Talangaï. Ce travail est assuré par plusieurs sociétés dont AVERDA qui occupe la première place suivi d'une autre société d'entretien et collecteurs des déchets et des ordures

13 Franck Makarios IBOMBO, « Problème d'Habitation à Talangaï », 2, 2015

39

(AVERNA) et enfin les transporteurs ambulants qui passent parcelle en parcelle pour collecter les ordures dans leurs pouce-pouce.

Planche n°8: Ramassage des ordures à Talangaï

Photo 18 : un agent d'AVERDA en Photo 19 : collecteur ambulant des

plein travail sur l'arrêt libanga Ya ordures dans la rue ndolo, prise de vue

Talo, prise de vue Bokatolat Enock, Bokatolat Enock, 2022
2022

? L'espace urbain de Talangaï et son aménagement

Aujourd'hui l'occupation anarchique des terrains, le mauvais traçage des avenues et ruelles à cela s'ajoute la problématique de la gestion des eaux pluviales sont constituent des problèmes majeurs qui touchent l'environnement de l'arrondissement 6 et ses quartiers périphériques. Tout cela explique en un moment le phénomène des érosions ; ensablement et même inondations dans la plupart des quartiers de Talangaï. Signalant déjà que Talangaï est traversé par au moins deux grands cours (Kélékélé et Tsiemé) qui ne sont pas bien entretenu c'est-à-dire l'absence du drainage régulièrement et surtout que ces cours d'eau reçoivent les eaux de pluies de plusieurs collecteurs ; des avenues et ruelles avec la présence de déchets solides, des ordures ménagères car c'est à des moments pareils que ces populations vident leurs poubelles ; leurs fosses septiques à de fois. Surtout dans les zones de Mikalou vers les collines ; Maman Mboualé Ngamakosso et Manianga les eaux de pluies ruissellent avec une grande pression occasionnant en retour la présence des érosions qui sont un peu partout à Talangaï. L'incapacité de certains caniveaux à recevoir une grandes quantité d'eau de pluies à la fois occasionnerait les inondations de plusieurs zones ( dans le quartier dévala derrière le viaduc ; à Ngamakosso en commençant de l'arrêt école en passant à l'arrêt église en venant jusqu'au marché de Ngamakosso c'est tragique ;à Maman Mboualé surtout vers l'école primaire 18mars et l'école privée LIONIL et vers le marché à petit-chose surtout dans la rue Ecko vers les quartiers Jamaïque et Simba pèle ;à Texaco la Tsiemé surtout pour les populations qui sont tout au long de ses cours et vers Mpila.

Planche n°9 : une prise de vue sur le phénomène d'érosion et ensablement à Ngamakosso

Photo 20 : érosion dans la rue loukolela sur Photo 21 : parcelle abandonnée dans la rue Gola

une colline à Ngamakosso. Prise de vue à Ngamakosso à cause des inondations et les

Bokatolat Enock 2022 ensablements Prise de vue Bokatolat Enock 2022

1.7.3. Les infrastructures scolaires

L'arrondissement 6 Talangaï est considéré comme l'arrondissement le plus peuplé de Brazzaville. Il compte 05 centres d'éducation préscolaires ; 10 écoles primaires publiques ; 01 école conventionnée ; 01 école spéciale ; 06 centres d'alphabétisations ; 03 CEG et 03 lycées d'enseignement général public ; 139 écoles Privées (tout niveau confondu) ; et 01 école des beaux-arts.

Planche n°10 : Quelques infrastructures scolaires à Talangaï

Photo 22 : CEG de la liberté, prise de vue Bokatolat Enock 2022

Photo 23 : lycée A A Neto A, prise de vue
Bokatolat Enock 2022

40

1.7.4. Les lieux de culte

Concernant les infrastructures religieuses, l'arrondissement 6 dispose de quatre cent (400) églises de réveille, dix (10) paroisses, et dix (10) mosquées. Sur le terrain nous avons constaté que la plupart des grandes communautés religieuses implantées à Talangaï ont également ouverts des écoles privées c'est le cas de la paroisse saint jean Baptiste ; église kimbanguiste et même évangélique de Talangaï.

Planche n°11 : Quelques infrastructures religieuses à Talangaï

Photo 24 : Église évangélique de Talangaï,
prise de vue Bokatolat Enock 2022

Photo 25 : Paroisse saint jean Baptiste de
Talangaï, prise de vue Bokatolat Enock 2022

Photo 26 : Mosquée de Talangaï dans la rue massa prise de vue Bokatolat Enock 2022

Photo 27 : Église Kimbanguiste paroisse de Talangaï prise de vue Bokatolat Enock 2022

41

1.7.5. Les points de vente de boisson

La ville de Brazzaville connait ces dernières décennies une forte croissance démographique et l'extension territorial de la ville avec la naissance des quartiers périphériques. Ce phénomène explique également la croissance des débits de boissons un peu partout dans Brazzaville. Aujourd'hui, on pourrait aussi dire c'est très difficile de passer dans une rue sans voir un bar dancing et clubs, un nganda, une cave, VIP, des boites de nuits et les kermesses pendant souvent les grandes vacances. En effet, ce phénomène est observable partout à Brazzaville et surtout dans l'arrondissement 6 Talangaï. Ces espaces sont des lieux de distraction et de rencontre dont la plupart sont combinés avec des hôtels qui sont souvent alimentés par des filles prostitués (le plus souvent appelé OUDJANA et parfois les jeunes homosexuels appelé PD) qui viennent avec des clients régulièrement. Dans l'arrondissement 6 nous assistons à un étalement anarchique de ces espaces de détente et de loisirs.

Parfois sur un même endroit nous pouvons retrouver 3 ou plusieurs caves, bars, nganda qui sont souvent obligés de procédé par une concurrence marketing des prix de boissons. À Talangaï ils sont étalés tout au long de l'avenue Marien Ngouabi ; dans la rue

42

Ndolo ; sur l'avenue de l'intendance en dehors des ruelles et à l'intérieur de quelques parcelles. Dans tout ça ce qui nous intéresse c'est que dans ces milieux le problème majeur c'est celui de l'hygiène et de l'entretien des espaces et de leurs latrines. Souvent les verres utilisés pour la consommation des boissons sont simplement trempés dans de l'eau avant d'être encore réutilisés. Ils se signalent aussi par l'absence ou l'insuffisance des installations sanitaires à cela s'ajoute également la pollution sonore c'est-à-dire la non prise en compte des problèmes de pollution sonore dans la législation nationale nous assistons à des véritable tapages nocturnes et d'urnes incontrôlés, la faible réglementation des bruits dans la plupart des quartiers de Talangaï

Photo 28 : un même bâtiment commercial qui comporte plus de trois caves à côté de l'église Kimbanguiste de

Talangaï

I.7-6 -Les terrains de sports

Malgré le manque des infrastructures de sport adéquats, le sport demeure une pratique quotidienne des jeunes de Talangaï. Cependant les cours de plusieurs établissements scolaires se sont transformés en terrains de football et pour la pratique de certains arts martiaux. Alors le plus souvent les jeunes de Talangaï se regroupe dans les associations sportives appelées communément Ewawa pour jouer souvent les week-end accompagner toujours de quelques casiers de boissons à la fin du match. Cependant, l'arrondissement 6 Talangaï dispose d'un gymnase bien équipé (gymnase Nicole OBA).

43

Photo 29 :la gymnase Nicole OBA prise de vue Bokatolat Enock 2022

Conclusion partielle

La première partie de notre travail consistait à présenter l'environnement urbain de Talangaï. Pour ce faire nous a commencé d'abord par donné l'aperçu général de notre zone d'étude. Les conditions physiques de l'arrondissement 6 sont des facteurs défavorables à l'amélioration de la santé de ces populations. En effet nous notons également, une insuffisance des équipements d'assainissement ; socio-économiques et sanitaires et mais aussi une inégalité dans la répartition de ces équipements. Ces phénomènes concernent surtout les secteurs des quartiers périphériques et marécageuses comme : Ngamakosso ; Manianga ; et Maman Mboualé, Simba pèle, Dévala ; Jamaïque ; Texaco-Tsiemé ; intendance... qui sont souvent confrontés aux phénomènes d'érosions ; inondations, ensablement, manque d'assainissement sans oublier le problème d'inaccessibilité à l'eau potable, aux soins de santé par rapport à cette croissance démographique que connait l'arrondissement et par rapport au nombre de CSI. En effet, face à toute cette réalité le résultat est que l'arrondissement 6 Talangaï est sous-équipé dans la mesure où il ne dispose pas d'un équipement efficace capable d'assurer l'assainissement dudit arrondissement à cela s'ajoute un manque des infrastructures sanitaires car sur les 8 quartiers que compte Talangaï nous enregistrons que 4 CSI pour toute cette population. Au reste l'on constate que Talangaï et ces différents quartiers connaissent un niveau d'équipement insuffisant au regard de certaines difficultés que rencontrent encore les populations de cet arrondissement. Les équipements collectifs d'assainissement, d'approvisionnement en eau ou les structures de soins restent, en effet, insuffisants en nombre.

44

CHAPITRE 2 : LES FACTEURS DE RISQUES SANITAIRES DANS L'ARRONDISSEMENT 6 TALANGAÏ

Dans ce chapitre nous allons aborder les facteurs de risques sanitaires dans l'arrondissement 6 Talangaï. Ce travail nous présente deux (2) principaux facteurs d'une part nous avons des facteurs liés aux conditions socio-économiques des ménages de Talangaï, et d'autre part les facteurs de risques sanitaires liés aux comportements et aux pratiques des populations en matière d'assainissement, d'approvisionnement en eau et la qualité d'alimentation ; aux activités intra-domiciliaires.

2.1. Les facteurs de risques sanitaires qui se rattachent aux conditions socio-économiques des ménages de Talangaï

2.1.1. Les conditions socio-économiques relatives aux activités et aux revenus des ménages.

2.1.1.1. Les activités et revenus

Concernant les activités réalisées par les chefs de ménages ; il ressort que nous avons d'une part les chefs de ménages qui sont dans les activités du secteur informel et d'autre par contre dans le secteur formel. Au niveau des activités réalisées par les chefs de ménages, les activités du secteur informel représentent ici 67% contre 33% du secteur formel. Cela nous prouve combien de fois selon cet échantillon d'enquête que la grande majorité de ces chefs de ménage sont dans les activités libérales (les autres activités libérales représentent 27%, le commerce représente 14%, la couture 9%, mecanicien5%, pecheur5%, chauffeur4%, cultivateur 3%). Et les chefs de ménages qui disposent d'un revenu permanent ou salariés (enseignant représente 14% ; Infirmier 7% ; docteur 5%, policier 3%, militaire3%) sans oublier que sur les 100 ménages enquêtés, 79% des chefs de ménages sont masculins contre 21% de chefs de ménages féminins (figure 6).

28

0

cultivateur

2

enseignant

6

militaire

8

infirmier

5

mécanicien

6

couturier

13

docteur

1

policier

7

com merçant

10

pecheur

5

chauffeur

9

autres

activités

libérales

28

45

Figure 6 : les activités réalisées par les chefs de ménages

S'agissant des revenus notant que sur les 100 ménages enquêtés à Talangaï nous avons 31% qui ont un revenu mensuel de 75-100 mille ; 26% qui gagne de 200-300 mille ; 23% seulement gagne 100-200 mille ; 09% représente le revenu mensuel des chefs de ménages qui gagnent 300400 mille ; ensuite 6% gagne 45-75 mille et enfin 5% représente les chefs de ménages qui gagnent 400 mille et plus Tandis que nous avons 53% de ménages a Talangaï qui ont plus de 6 personnes dans le ménages ; 21% représente les ménages qui sont constitués de 5personnes,8% pour ceux qui ont 4 personnes,9% pour ceux qui ont 3personnes et pour finir 10% représente les ménages qui sont constitués de 2 personnes.

46

Retenons que le revenu de chaque chef de ménages subit le poids des personnes ou des membres qui sont sous sa charges. En analysant le revenu moyen de ces chefs de ménages ; nous pouvons dire qu'une grande partie des ménages qui vivent dans les milieux insalubres sont pauvres a Talangaï car ces ménages font face à plusieurs problèmes socio-économiques. En réalité ils vivent dans les conditions précaires. Dans le souci de chercher d'abord à trouver de solutions à leurs besoins ; le problème de l'assainissement de leur cadre n'est pas d'abord leur préoccupation majeure pour l'extrême misère et pauvreté peuvent exposer les plus démunis au risque de contracter des maladies infectieuses dans leur vie de tous les jours (figure 7).

26

9

5

23

6

31

1-45

45-75 75-100 100-200 200-300 300-400 400 ou plus

Figure 7 : revenus du chef de ménages

Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

2.1.1.2. La scolarisation des chefs de ménages

En ce qui concerne le niveau des instructions des chefs de ménages. On note que plus de 50% des chefs de ménages ont un niveau de scolarisation du secondaire. Nous avons 41% qui ont un niveau supérieur ; 23% niveau du secondaire premier degré ; 22% pour le secondaire deuxième degré ; 13% pour ceux qui n'ont le niveau de l'école primaire et 1% des chefs de ménages qui n'ont pas été scolarisés. Le niveau d'instruction joue aussi sur le caractère de l'individu dans la société (figure 8).

34

22

1

13

30

Non scolarisé Primaire Collège Lycée Supérieur

47

Figure 8 : le niveau d'instruction du chef de ménages Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

2.1.2. Les facteurs de risques sanitaires liés aux états insalubres des infrastructures scolaires

Les conséquences du manque d'entretien des sanitaires en milieu scolaire, avec un environnement insalubre affectent automatiquement la santé des apprenants ainsi que du personnel évoluant dans ces établissements. L'absence du matériel nécessaire à l'entretien des blocs sanitaires et des consommables pour les élèves (comme le savon pour le lavage des mains, le papier hygiénique...) entraîne la mauvaise utilisation des équipements et la défécation en plein air. L'absence des équipements sanitaires adéquats, dans le milieu scolaire, rend difficiles les conditions d'apprentissage et réduit, à coup sûr, le taux de réussite surtout avec les effectifs pléthoriques dans les salles de classe. À cela s'ajoute la mauvaise qualité des aliments consommés par le personnel et les élèves, le plus souvent se sont des aliments (salades...) qui sont parfois conservées plusieurs jours encore et qui en retour provoquent plusieurs maux de ventre et des maladies diarrhéiques souvent.

Planche n°12 : l'état insalubre des latrines dans quelques établissements scolaires publics à

Talangaï

Photo 30 : état des toilettes à l'école
primaire A A Neto, prise de vue
Bokatolat Enock 2022

Photo 31 : état des toilettes à l'école
primaire A A Neto, prise de vue
Bokatolat Enock 2022

48

Photo 32 : état des toilettes au lycée A A Neto A, prise de vue Bokatolat Enock 2022

 

Photo 33 : état des toilettes au lycée A A Neto A, prise de vue Bokatolat Enock 2022

2.1.3. Les facteurs de risques sanitaires liés aux conditions insalubres des marchés publics à Talangaï

Les questions liées à l'assainissement sont encore des défis dans la plupart des marchés dans la ville de Brazzaville, en raison du faible accès au système d'assainissement, des inégalités de services de gestion des ordures, a un manque d'éducation environnement et d'hygiène ; la plupart des marchés de Talangaï sont dans une situation d'insalubrité extrême du coup cela affecte automatiquement l'état et la qualité des différents produits alimentaires sur le marché et en retour cela occasionne des maladies au sein de la population. En effet, les mauvaises conditions d'assainissement (gestion des ordures et eaux usées) dans les marchés de Talangaï

constituent des facteurs sanitaires importants et dangereux qui favorisent à la multiplication de vecteurs de maladies au sein des populations.

Planche n°13 : L'état insalubre de quelques marchés à Talangaï

Photo 34 : état insalubre du marché de
Bouemba, Prise de vue Bokatolat
Enock, 2022

Photo 35 : état insalubre du marché de
de Ngamakosso, Prise de vue Bokatolat
Enock, 2022

49

La majorité des populations vivons dans le quartier joseph NGOBALI ; Maman Mboualé et Gaston LENDA ont l'habitude d'acheter leurs produits frais au marché de petit-chose (22%) du simple fait que les produits frais sont vendus à des prix accessibles à toutes les couches sociales ; suivi du marché de Mikalou (18%) qui est également beaucoup fréquenté par ces populations de Talangaï. Le marché de Liputa na Tolo représente (13%) ; le marché de Talangaï représente (13%) ; celui de Maman Mboualé représente (18%) (figure n°9).

Marché de petit-chose 22

marché de Mikalou 18

marché de liputa na tolo 13

marché de talangai 13

marché de Maman Mboualé 8

marché d'intendance 7

Marché de Ngamakosso 7

Marché de la rue Manga 6

Marché de dragage 2

marché de dragage et d'intendance 2

marché de yoro 2

50

Figure 9 : les différents marchés fréquentés par les ménages de Talangaï Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

51

2.1.4. Les facteurs de risques sanitaires liés aux mauvaises conditions des malades et des gardes malades dans les hôpitaux

Au niveau des centres de santé lorsque le systèmes d'assainissement et d'hygiène ne sont pas efficace, du coup les populations venant se soignée et celles venant accompagnée les malades dans les hôpitaux sont exposées à la contraction d'autres maladies et surtout avec, la mauvaise gestion des déchets biomédicaux et le mauvais état des latrines dans ces hôpitaux. À cela s'ajoute la manière qu'on brule au sein même de ces hôpitaux là où il y'a des malades(patients) des produits biomédicaux ; les médicaments organiques qui pollue déjà l'environnement pouvons encore provoquer des maladies respiratoires et pulmonaires en retour. Il arrive de retrouver les outils médicaux déjà utilise aux malades trainer parfois à même le sols (seringues ; lames gilettes...). Il ressort que certains patients ou malades font plus de trois à 5 mois et parfois même plus que ça. Du coup les gardent malades sont également appelés à être là pour le suivi de leur malade et en ce moment l'hôpital devient comme une seconde maison. Malheureusement certains gardes malades arrivent en bon état mais après peu de temps eux-mêmes tombent malades à cause des mauvaises conditions socio-sanitaires liées à l'hygiène, la qualité de l'eau et l'assainissement de l'hôpital. Retenons que l'hôpital est un milieu très sensible car une petite erreur vous pouvez contracter une maladie ; un virus surtout avec des maladies contagieuse (tuberculose ; Covid-19 ...).

Planche n°14 : Les mauvaises conditions des aides malades dans les hôpitaux à Talangaï

Photo 36 : Mauvaises conditions
des aides malades à l'hôpital de
Talangaï les exposées à plusieurs
pathologies, Prise de vue
Bokatolat Enock, 2022

Photo 37 : les aides malades
exposées à plusieurs pathologies à
l'hôpital de Talangaï Prise de vue
Bokatolat Enock, 2022

Photo 38 : incinération des
déchets organiques, produits

biomédicaux et autres au niveau

du CSI du fleuve-Congo prise de
vue Bokatolat Enock 2022

Photo 39 : incinération des
déchets organiques, produits

biomédicaux et autre au niveau du

CSI de Maman Mboualé prise de vue Bokatolat Enock 2022

52

2.1.5. Les facteurs de risques sanitaires liés sur la qualité de l'alimentation des populations

Il est important de tenir compte des facteurs nutritionnels pour mieux appréhender les effets de l'environnement sur la santé. En effet, l'alimentation des citoyens est liée aux éléments de l'environnement alimentaire présents dans une communauté. Le cas de Talangaï plusieurs ménages se tournent sur une alimentation basée sur les produits congelés compte tenu des revenus des chefs de ménages. À Brazzaville, le commerce de ces produits congelés est assuré par plusieurs entreprises dont l'établissements Guenin14 qui est d'ailleurs considéré pour certains Brazzavillois comme le leader de la distribution des produits congelés au Congo. Le

14 L'établissements Guenin assure le commerce des produits congelés comme : le Poisson avec des nombreuses espèces telles que : Mosseka, Corvina, Tilapia, Maquereau, Sardinelle, Catfish, Pangasius et bien d'autres... la Viande avec de nombreux produits tels que : découpes et abats de Boeuf, de Buffalo, de Porc, d'Agneau et bien d'autres... la Volaille avec de nombreuses variétés de cuisses et ailes de Poulet, de Dinde, de Poule, Poulet à rôtir et bien d'autres...( www.vivreaucongo.com)

53

plus grand problème c'est celui de la qualité des produits vendus à en croire certaines sources et témoignages « Depuis que je suis informée de l'interdiction de consommer cette marque d'ailes (l'unique marque interdite est celle provenant de la Pologne « wispasz ») j'ai tout simplement arrêté d'en vendre. Car, même si je prenais une autre marque, les gens n'achèteront pas », a confié une commerçante ayant requis l'anonymat. »

Dans la plupart des marchés de Brazzaville en général et ceux du 6eme arrondissement Talangaï en particulier, nous constatons que ces produits congelés foisonnaient sur les morceaux de sac ou cartons étalés sur la table ou à même le sol, le long du trottoir, celui-ci devient presqu'invisible. Quelques rares commerçants qui en vendent encore sont cachés, loin du goudron. La coloration de ces ailes de poulets ; cuisses et peau de porcs ... et le nombre de morceaux (cinq) vendus à des prix parfois forfaitaires 250 FCFA ; 500FCFA seulement laissent percevoir la qualité douteuse de ces produits congelés. Ce même phénomène est observé aussi dans certaines boucheries. Du coup il est difficile au consommateur de distinguer la bonne de la mauvaise qualité de ces produits.

Photo 40 : vendeurs des produits congelés dans le marché de petit-chose (Talangaï) ;
Prise de vue Enock Bokatolat, 2022

2.1.5.1. Les produits agricoles

Concernant les produits agricoles, après les enquêtes menées sur le terrain ; il ressort que certains produits chimiques tels que : utilisés par ces agriculteurs peuvent avoir des conséquences néfastes sur l'environnement et sur la santé des populations consommatrices de ces produits. Sur ce, nous enregistrons par exemple la pollution des sols ; puis de la nappe phréatique. Sans oublier que les produits phytosanitaires sont extrêmement toxiques et leur utilisation répétée présente un risque pour les agriculteurs. Ainsi, ils seraient à l'origine de

54

troubles de fertilité, de dommages cérébraux et favoriseraient le développement de certains concerts15

2.1.6. Les facteurs de risques sanitaires liés aux mauvais états des latrines dans les ménages

2.1.6.1.Types de latrines

Concernant les types des latrines utilisées dans les ménages à Talangaï ; notant que sur 100 ménages enquêtés, il ressort que les latrines en tôles représentent 52% ; suivi des latrines simples en dalles avec 28% enfin les latrines avec chasse eau représente 18%.

La majorité des latrines dans l'arrondissement 6 Talangaï sont des latrines traditionnelles (latrines en tôles 52%) c'est-à-dire une fosse creusée a moins de «3 à 5 mètres de profondeur au moins la taille de deux tonneaux, le plus souvent recouverte d'une dalle ou bien de quelques morceaux de planches. Le constat est que 52% des latrines sont en tôles ou encore clôturée par des bâches le plus souvent sans toit. En réalité juste l'état de ces latrines constitue un facteur de risque sanitaire car la plupart de ces latrines prolifèrent des mauvaises odeurs et même des mouches dans la concession. Ces latrines constituent une véritable sur de pollution de l'air et de plusieurs maladies comme la dysenterie ; la typhoïde le choléra (figure10)

28

18 Non réponse

Latrines en toles

latrines simples avec une dalle

latrines avec chasse d'eau

2

52

Figure 10 : types de latrines utilisées par les ménages à Talangaï Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

15 Https://www.geo.fr environnement

55

Planche n°15 : les types de et mauvais états des latrines à Talangaï

Photo 41 : Mauvais états des latrines qui peuvent exposer la population à contracter plusieurs

pathologies Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022

Photo 42 : État d'une latrine dans la rue Bouanga a Talangaï Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022

2.1.6.2. Le mode de vidange des latrines

Le mode de vidange des latrines dans les ménages dans l'arrondissement 6 se fait de la manière suivante : sur les 100 ménages enquêtés il ressort que 68% des ménages vident manuellement leurs latrines contre 32% qui font appel au camion pour la vidange mécanique. Cela nous montre combien de fois la population est exposée par la prolifération des mauvaises odeurs et des mouches à chaque fois. Et retenons également que cette pratique pollue l'environnement et nous rend malades(figure11).

32

68

Manuel

Mécanique

Figure 11 : mode de vidange des latrines à Talangaï Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

Photo 43 :vidange manuel des latrines prise de vue Bokatolat Enock 2022

Photo 44 : vidange manuel des latrines prise de vue Bokatolat Enock 2022

56

2.1.7. Les facteurs de risques sanitaires liés au manque d'Hygiène domestique, corporelle et personnelle des ménages

2.1.7.1. Hygiène domestique des ménages

S'agissant du point portant sur l'hygiène domestique nous pouvons retenir que l'usage des eaux dans les ménages et dans certaines concessions à Talangaï constitue un facteur de risque sanitaire important. Sur les 100 ménages enquêtés il ressort que d'abord 53% des ménages utilisent uniquement leurs seaux en famille ou pour juste les membres du ménage, ensuite 33% de ménages se mélangent les seaux dans la concession ; donc les différents ménages utilisent les seaux réciproquement, une vie de cohabitation et enfin 14% de ménages utilisent individuellement leurs seaux. Ici nous comprenons pourquoi cette population est souvent confrontée à plusieurs pathologies car ces seaux sont à 90% en plastiques alors que nous savons que les matières plastiques ont une forte capacité de rétention des microbes qui peuvent être véhiculer d'un moment à un autre du coup une nous avons une forte probabilité de transmission de maladies surtout contagieuses (figure 12).

33

14

53

1 individuellement ou personnel

2 uniquement pour les membres de la maisons

3 se melanger avec les autres et même voisins

57

Figure 12 : usage des seaux dans le ménage et dans la concession à Talangaï Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

2.1.7.2. Respect de l'hygiène corporelle et personnelle

Quotidiennement la majorité de la population de Talangaï n'applique pas l'hygiène domestique, alimentaire et personnelle. Tout cela reste est encore susceptible alors que c'est fondamental pour les épargner aux maladies liées à l'environnement. Sur les 100 ménages enquêtés 76% des ménages enquêtés arrivent à se laver a de fois sans savon contre 23% des ménages qui exigent le savon à tout prix. Seulement nous avons constatons que plusieurs jeunes gens et vieux se sont lancés dans le tabagisme ; nombreux lavent difficilement leur draps et même la serviette; a de fois les assiettes trainent longtemps dehors exposée a des mouches ; nous assistons parfois à la présence des moisissures sur les torchons ;nombreux n'ont pas l'habitude de se laver les mains avant et après avoir mangé, après avoir été dans les toilettes c'est difficiles parfois de se laver les mains du coup les mains de plusieurs sont souvent sales car au travers de vos mains vous pouvez véhiculer les germes fécaux des toilettes et enfin contaminer ensuite le reste de la maison plus loin même toute la concession aujourd'hui il faut savoir appliquer les mesures barrières face aux certaines maladies contagieuse comme la tuberculose, dont la transmission des germes peut se faire de la bouche à la main soit avec un contact direct. Nous savons tous que nombreuses maladies telles que le choléra, la fièvre typhoïde, sont occasionnées par des mains sales (figure 13).

En effet le manque d'hygiène corporelle et personnelle des ménages est l'un des facteurs de risque sanitaire dans l'arrondissement 6 Talangaï car ce facteur occasionne plusieurs pathologies du simple fait plusieurs ménages ont la tendance de boire n'importe

58

quelle eau sur tout avec l'inaccessibilité pour à s'approvisionner en eau potable ; surtout avec les mauvais états de latrines certaines personnes ont développé l'habitude de faire leurs besoins hors d'installations sanitaires, le manque de propreté et d'hygiène des mains, et de son propre corps et ceux des enfants occasionnerait plusieurs problèmes de santé.

l'hyiène domestique e corporelle

23

1

76

Non réponse

oui

non

Figure 13 : hygiène corporelle et personnelle des ménages à Talangaï Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

2.1.8. Les facteurs de risques sanitaires liés à la promiscuité

Il ressort de notre enquête ce qui suit : sur les 100 ménages enquêtés nous avons enregistrés 29% des concessions qui ont 6 ménages qui vivent ensembles ,15% de concessions qui ont 7 ménages et plus, 14% de concession qui ont 5menages qui cohabitent, 13% de concession qui ont 3menages qui cohabitent également ; 12% qui ont 4menages ; 8% qui de concession ne vit qu'un seul ménage sans cohabitation avec les autres ménages ;7% de concession qui ont 2 ménages qui cohabitent ensemble. Attention car quand il y'a plusieurs ménages dans une même concession cela entraine automatiquement la promiscuité. Tandis que quand il y'a promiscuité dans la concession cela constitue déjà un facteur efficace pour la propagation de certaines maladies contagieuse et transmissibles. Du coup le logement collectif constitué de plusieurs ménages facilitera la transmission de plusieurs maladies pour preuve la simple rougeole là où il y'a promiscuité c'est tout le monde qui deviendra malades (la covid-19 ; la grippe, la tuberculose...) (figure 14).

29

0

Non réponse

2

1 ménage

8

2 ménages

7

3 ménages

13

4 ménages

12

5 ménages

14

6 ménages

29

7 ménages et

plus

15

59

Figure 14 : nombre de ménage dans la concession à Talangaï Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

Planche n°17 : les concessions ayant des cours communes à Talangaï

Photo 45 : concession qui comprend
plusieurs ménages dans la rue Ecko prise de
vue Bokatolat Enock 2022

Photo 46 : concession qui comprend
plusieurs ménages dans la rue Abala prise de
vue Bokatolat Enock 2022

60

2.2. Les facteurs de risques sanitaires liés aux comportements et aux pratiques des populations en matière d'assainissement, d'approvisionnement en eau ; la qualité d'alimentation et de ses activités intra-domiciliaires

2.2.1. Les facteurs de risques sanitaires liés aux mauvaises pratiques en matières d'assainissement au niveau des ménages.

2.2.1.1. La mauvaise évacuation des eaux usées par les ménages

Après plusieurs enquêtes et observations faites sur le terrain, il ressort que la plupart des Brazzavillois ont développés des mauvaises pratiques en matière d'hygiène et d'assainissement dans leurs cadres de vie. Cela est d'autant pour les populations vivant dans le 6eme arrondissement Talangaï. Dans les quartiers périphériques comme celui de Texaco Tsiémé, Maman Mboualé, Gaston LENDA ; joseph GOBALI et bien d'autres on observe une mauvaise évacuation des eaux usées selon les initiatives individuelles de chaque ménage. Voici, les différentes méthodes utilisées par les ménages pour évacuer les eaux usées a Talangaï.

Nous avons constaté qu'a Talangaï les eaux usées sont évacuées dans les caniveaux .la majorité des douches qui sont proches d'un cours d'eau, d'un caniveaux et bien d'autre nous assistons à un raccordement directe pour évacuer les eaux usées tandis qu'avec ces pratiques occasionne la dégradation progressive de l'environnement surtout avec les eaux usées produites par les principaux établissements hôteliers ; les lavages et parking et hospitaliers sont rejetées sans traitement dans le milieu naturel.

Planche n°18 : La mauvaise évacuation des eaux usées à Talangaï

Photo 47 : mauvaise évacuation
des eaux usées des ménages
dans le quartier Fleuve Congo,
Prise de vue Bokatolat Enock,
2022

Photo 48 : les eaux usées versée directement dans le gros caniveaux, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022

61

Le mode d'évacuation des eaux usées dans les ménages de Talangaï constitue un facteur de risque sanitaire considérable d'après notre enquête nous avons obtenu comme résultats ce qui suit : sur 100% des ménages enquêtés à Talangaï ,62% des ménages jettent leurs eaux usées dans la rue. Seulement 14% des ménages qui jettent dans le puisard ; 12% dans les caniveaux et enfin 11% dans leur propre concession. Aujourd'hui la gestion des eaux usées constitue un problème délicat pour les services publiques et municipaux ; ce qui est déplorable est que les populations de Talangaï ont développés des mauvaises pratiques qui ne cessent chaque jour d'accentuer la dégradation et la pollution en moment de l'environnement. L'évacuation des eaux usées en provenance de certains ménages ; de certains commerciaux tels que le lavages et parking ; les boulangeries ; des hôtels, des restaurants se fait en majorité sur la voie publique (62%), contribuant énormément à la détérioration de l'environnement et à la dégradation de la chaussée. Cette absence totale d'un environnement assaini influence en retour la santé de ces mêmes populations (figure15).

14

11

12

63

Rue concession puisard caniveaux autres.........

62

Figure 15 : mode d'évacuation des eaux usées par les ménages à Talangaï Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

2.2.1.2.Le mode d'évacuation des ordures ménagères

Tous les ménages enquêtés à Talangaï affirment d'avoir souvent l'habitude de balayer que ça soit l'intérieur et l'extérieur de leurs parcelles. Mais le plus grand problème c'est celui d'évacuation des ordures ménagères produites par chaque ménage. Selon notre enquête ; sur 100% des ménages enquêtés 22% jettent les ordures dans la rue ; 16% dans les bacs Averda ou soit par les agents de la société privée d'entretien Averna ;15% ont l'habitude de jeter dans les cours d'eau proche c'est souvent les populations qui sont tout au long des cours d'eau comme la rivière Tsiémé ; la rivière Kélékélé et les autres petits cours d'eau proche de la concession. 14% des ménages jettent dans les parcelles vides ou abandonnées dans le quartier ;11% dans les ravins comme celui du derrière le lycée A A Neto ; derrière le Marché de Ngamakosso ;8% jettent dans les poubelles et en même temps 8% aussi des ménages jettent également dans les cimentiers surtout celui de la Tsiémé le plus souvent c'est par les populations vivons à Mikalou, texaco-tsiemé ;4% des ménages brulent les ordures et pour finir 2% les enterre (figure 16).

22

0

Bac

16

rue

22

incinération

4

enfouiss emen

t dans la cour

s

2

poubelle

8

cours d'eau

15

ravins ou

erosion

11

cimetière

8

parcelle vide

14

autres

0

63

Figure 16 : Mode d'évacuation des ordures par les ménages de Talangaï Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022.

Planche n°19 : Les modes d'évacuation des ordures ménagères

Photo 49 : Incinération d'une
décharge sauvage des ordures dans un
ravin à maman Mboualé Prise de vue
Bokatolat Enock, 2022

Photo 50 : évacuation des ordures
ménagères dans un cours d'eau à petit-
chose Prise de vue Bokatolat Enock,
2022

64

2.2.1.3. Problématique de la gestion des déchets et des ordures par les ménages

La problématique de la gestion des déchets et des ordures par les ménages dans l'arrondissement 6 Talangaï constitue même un sujet délicat dans la mesure où cette incapacité de gérer leurs déchets et ordures ménagères, les poussent justement à les décharger un peu partout dans la nature ; ce qui occasionne la pollution dans toutes ses formes. Le plus souvent les ordures sont ainsi déversées dans les zones d'érosion, dans les ravins, dans les cours d'eau ; dans les cimetières ; dans les parcelles vides ; dans la rue ; ou soit les évacuer en pleine pluie sans oublier que toutes ces pratiques constituent en retour des principaux facteurs de risque sanitaire ; tout ça malgré les efforts des services techniques municipaux de la mairie de Talangaï. Signalons également que certaines décharges ont été créées pour servir de remblai à des zones marécageuses de Josèphe Ngobali jusqu'aux zones maraîchères (le site de l'ancienne usine de bière Kronenbourg) et la Tsiemé (photo 49,50,51 et 52).

Planche n°20 : les points de décharges des ordures ménagères par les populations de Talangaï

Photo 51 : décharge sauvage des
ordures ménagères dans un
caniveau à Ngamakosso vers le
Marché Prise de vue Bokatolat
Enock, 2022

Photo 52 : décharge sauvage des
ordures ménagères dans la
Tsiémé Prise de vue Bokatolat
Enock, 2022

65

Photo 53 : décharge sauvage des Photo 54 : décharge sauvage des

ordures ménagères dans un ravin a ordures ménagères dans un petit

Ngamakosso vers le Marché Prise cours d'eau a vers petit-chose

de vue BOKATOLAT Enock, 2022 Prise de vue BOKATOLAT

Enock, 2022

2.2.1.4.Les différents points décharges sauvages des ordures dans l'arrondissement 6 Talangaï

Le travail de terrain, nous a permis de constater que les populations de Talangaï ont l'habitude de jeter leurs ordures dans la rue, dans les parcelles vides, dans les caniveaux ou les collecteurs d'eau ; dans les ravins et dans les lits des cours d'eau. Ainsi, nous avons identifié deux (2) types de décharges d'ordures dans Talangaï : les grandes décharges et les petites décharges. On constate que les grandes décharges d'ordures sont plus localisées dans les Maman Mboualé, Texaco-Tsiemé et joseph Ngobali au niveau des ravins, des marchés et les

66

lits des cours d'eau. Et les petites décharges sont localisées dans les quartiers Mpila-Yoro, Champ de Tir, Fleuve Congo et Gaston LENDA. Ces petites décharges sont localisables dans les marchés, dans les caniveaux, dans les ruelles, dans les parcelles vides, dans les Bacs AVERDA et au niveau du Port de Yoro (figure 17).

Figure 17 : les points décharges sauvages des ordures à Talangaï

67

2.2.2. Les facteurs de risques sanitaires liés au mode d'approvisionnement en eau potable

2.2.2.1. Mode de procuration d'eau dans les ménages à Talangaï

Concernant le mode de procuration d'eau dans les ménages à Talangaï, nous avons remarqué qu'il existe une grande inaccessibilité en eau potable par les populations de cet arrondissement surtout celles qui habite sur les zone de colline ont des difficultés énormes à s'approvisionner en eau potable et sans oublier les grandes difficultés de s'approvisionner en saison sèche ; 58% de ménages s'approvisionnent au forage ; 23% au niveau des pompes à robinet ; 15% achètent chez les vendeurs, 2% des ménages utilisent l'eau de la source ;et enfin 1% des ménages utilise l'eau des puits (figure 18).

le mode de procu

58

0

58

23

1

Forage

pompe( à

robinet)

puits

2

vendeur

L'eau de

source

15

0

autres.............

....

1

Non réponse

Figure 18 : Mode de procuration d'eau par les ménages de Talangaï Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

2.2.2.2. Le transport

Les populations de Talangaï ont souvent l'habitude de transporter l'eau au travers de leur récipient. Le plus souvent cela se fait à l'aide des bidons ; les seaux les bouteilles...) la plupart des récipients utilisés pour transporter l'eau ne sont pas couverts du coup cette eau est exposée à la poussière qui risque déjà d'altérer la qualité de celle-ci. Dans la majorité des ménages enquêtes le transport par les femmes se fait souvent sur la tête avec des seaux ou encore par le dos en attachant un pagne. En dehors de cela le transport de l'eau par exemple à texaco-tsiemé se fait par pousseurs dans beaucoup de ménages d'autre utilisent la bourrette pour le transport de l'eau. Tandis qu'a Ngamakosso, Maman Mboualé et Manianga pour les

68

populations vivons sur les collines ; le transport se fait le plus souvent par les motos taxi (Djakarta et KTM...) dans les bidons de 25 litres ou soit par tête par certains jeunes gens moyennant quelque chose.

2.2.2.3.Le stockage

Les enquêtes menées sur le terrain nous a permis d'obtenir des résultats suivants : 65 % des ménages utilisent de l'eau stockée dans des récipients cotre 8% qui procédé par une utilisation directe de l'eau au niveau des ménages. Étant donné que l'approvisionnement en eau est difficile dans certains quartiers de cet arrondissement et de surcroit ce sont des quartiers périphériques, les populations préfèrent la conserver (tableau 3).

Tableau 3 : mode d'utilisation de l'eau par les ménages à Talangaï

Mode d'utilisation de l'eau (stockage)

Nombre de

citations

Fréquences (%)

Non réponse

27

27

1-utilisation directe

8

8

2-stockage

65

65

Total

100

100

Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

Nous pouvons retenir sur la durée de stockage de l'eau par les ménages à Talangaï que celle varie en fonction de la disponibilité ou non de l'eau car le plus souvent c'est en fonction des saison (saison sèche l'eau devient difficile cependant en saison de pluies il y'a la disponibilité de l'eau). Du coup certains ménages sont souvent obligés de faire des provisions pendant la saison sèche. Ce qui allonge la durée de stockage et augmente également les risques de détérioration de la qualité de l'eau et augmente également des risques de contaminations. Au niveau de l'enquête nous avons trouvé 47% sur les 100 ménages enquêtés qui gardent l'eau pendant 1 semaine ; 35% pour 2 semaines et plus jours et enfin 17% de ménages gardent pendant 3à 6 jours (tableau 4).

69

Tableau 4 : La durée de stockage de l'eau par les ménages à Talangaï

La durée de stockage de l'eau

Nombre de
citations

Fréquences (%)

Non réponse

1

1

1 à 3jrs

0

0

3 à 6jrs

17

17

1 semaine

47

47

2 semaines et plus

35

35

Total

100

100

Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

2.2.2.4.Le mode d'utilisation

Le point portant sur le mode d'utilisation d'eau dans les ménages à Talangaï, nous pouvons retenir qu'il y'a des ménages qui font la différence entre le lieu du stockage de l'eau de la boisson et les autres utilisations de l'eau. Nous sommes surpris de voir que sur les 100 ménages enquêtés, 52% des ménages ne font pas de différence et la distinction entre l'eau de la boisson ou encore l'eau de la cuisine et celle qu'on utilise pour vaisselle, la lessives et pour d'autres besoins du ménage. Ces ménages utilisent les mêmes récipients pour stocker l'eau qu'on peut boire et pour d'autres tâches ménagères. Tandis qu'il y'à 48% qui font cette différence entre l'eau de la boisson et les autres utilisations de l'eau. De cette façon la population de Talangaï est exposée à plusieurs pathologies comme le choléra ; les maladies diarrhéiques ; la typhoïde... (tableau 5).

Tableau 5 : les ménages à Talangaï qui font la différence entre le lieu du stockage de l'eau de la boisson et les
autres utilisations de l'eau

La différence de lieu du stockage

d'eau

Nombre de citations

Fréquences (%)

Oui

48

48

Non

52

52

Total

100

100

Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

70

2.2.3. Les facteurs de risques sanitaires liés à une alimentation tournée de plus en plus vers la restauration de rue

2.2.3.1. La restauration familiale

La majorité des ménages Talangaï font une préparation par jour compte tenu du revenu des chefs de ménages de cette façon plus de 90% de cette population se nourrit du foufou qui est considéré comme un aliment de base pour la majorité des ménages. À l'exception de certains ménages qui se nourrissent parfois du riz. Dans l'ensemble la majorité des ménages selon nos enquêtes ne conservent pas la nourriture compte tenu des conditions socio-économiques précaires et du nombre élevés de personnes vivons dans ces ménages. Sinon une minorité conserve les repas dans les marmites, dans le congélateurs ou réfrigérateur

2.2.3.2. La restauration de rue

On remarque sur le tableau 6 que sur les 100 ménages que nous avons questionnés pendant les enquêtes de terrains ; 99% des ménages mangent dehors et cela s'explique par plusieurs raisons parmi lesquelles : c'est pour des raisons de travail pour certains ; et pour d'autres c'est pour des raisons scolaires ; par plaisir et par nécessité.

Tableau 6 : les ménages à Talangaï qui mangent parfois dehors

La restauration de

rue

Nombre de
citations

Fréquences

(%)

Non réponse

1

1

Oui

99

99

Non

0

0

Total

100

100

Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

La figure 20 porte sur les différents motifs qui poussent les populations à manger parfois en dehors des maisons. Sur 100 ménages enquêtés ; 37% des ménages arrivent parfois dehors pour des raisons du travail et scolaires ;29% pour des raisons scolaires simplement ; 24% des ménages ont répondu pour des raisons du travail ; 9% de ménages mangeant parfois dehors par nécessité.

37

24

1 9

Non réponse

par necessité

pour des raisons scolaires

pour des raisons du travail

29 pour des raisons du travail,scolaire

scolaire et par plaisir

71

Figure 19 : les raisons de restauration de rue dans les ménages
Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

La figure présente les différents types de restaurants fréquentés par les ménages de Talangaï. Sur les 100 ménages enquêtés plus de 95% arrivent à manger en dehors de leurs maisons. En effet, 88% des ménagent et achètent leurs nourritures ou leurs aliments dans les restaurants traditionnels contre 10% de ménages qui fréquentent des restaurants modernes. Le grand problème ici c'est la manière dont cette population s'habitue et s'expose à manger souvent les aliments de ces restaurants.

10

2

88

Non réponse

traditionnel

moderne

Figure 20 : les types de restaurants fréquentés par les ménages de Talangaï
Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

Le constat est triste concernant premièrement la qualité de la nourritures (aliments) proposées dans la plupart des restaurants traditionnels que nous avons trouvé à Talangaï. D'ailleurs pour ces derniers ce qui est important c'est d'abord se faire de bénéfice car le premier motif est d'abord lucratif .la grande majorité ces restaurants nous présente un environnement qui est insalubre c'est-à-dire la poubelle juste à côté ; la poussière ; les assiettes et les vers ne sont pas bien lavés ou simplement rincer sans savons ; les cuillères qu'on sert les aliments sont

72

souvent abandonnées et exposées aux mouches ,les caniveaux ou bien un cours d'eau déjà pollué par les ordures ménagères aussi proches du restaurant du coup nous comprenons que les choses ne se font pas dans les bonnes et meilleures conditions. Du coup il est maintenant impossible de parler des règles d'hygiène et surtout nous déplorons le fait de souvent préparés des ingrédients de mauvaise qualité et certains épices parfois déconseillé par certains agents de santé. Soulignant également le fait que ces populations ont l'habitude de boire l'eau (50fcfa), jus de bissap (50 à 100 FCFA) et le jus de tangawissi (50 à 100 FCFA) vendue dans la rue surtout au niveau des arrêts de bus dont les bouteilles ont été ramasser dans les caniveaux, des cours d'eau et divers endroits sales cela impact d'autant la santé de cette population.

Planche n°21 : une prise de vue de quelques restaurants à Talangaï

Photo 55 : restaurant traditionnel Photo 56 : restaurant coupé-

dans un environnement insalubre, coupé, prise de vue Bokatolat

prise de vue Bokatolat 2022 Enock 2022

Dans le souci d'estimer les possibilités de collecter les informations sur la fréquence des ménages qui fréquentent les restaurants ; on remarque que dans les 100 ménages enquêtés, 74% ménages reconnaissent qu'ils fréquentent ces restaurants ;24% de ménages fréquentent rarement ces restaurants et en fin 1% de ménage fréquente ces restaurants (tableau 7).

73

Tableau 7 : la fréquence des ménages qui fréquentent les restaurants

La fréquence des ménages

Nombre de
citations

Fréquences (%)

Non réponse

1

1

Chaque jour

1

1

Souvent

74

74

Rarement

24

24

Total

100

100

Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

2.2.4. Les facteurs de risque sanitaires liés aux activités intra-domiciliaires des ménages à Talangaï

Concernant les activités intra-domiciliaire et intra-urbain nous avons voulu regarder en même les différentes activités pratiquées à l'intérieur des certaines concessions dans l'arrondissement 6 Talangaï. Ici nous voulons analyser si les facteurs environnementaux ont également un impact ou des incidences sur la santé de la population.

2.2.4.1. L'agriculture urbaine

L'agriculture pratiquée en ville a des avantages certes, cependant cette dernière comporte également beaucoup de risques pour la santé des populations surtout sur le fait que ceux qui pratiquent cette activité utilisent des produits chimiques parfois dangereux juste pour donner plus de vitamine et faciliter une croissance rapide de ces plantes qui auront plus d'inconvénients sur la santé des consommateurs par l'exposition à de nombreuses maladies .sans oublier que le plus souvent l'eau utilisée par ces derniers contient plusieurs agents pathogènes comme des bactéries , parasites et bien d'autres qui ont tendance souvent à survivre. Cette activité même si elle est pratiquée en pleine ville nécessite d'être gérée et pratiquée de manière adéquate.

Il ressort de la répartition des ménages qui pratiquent l'agriculture à Talangaï ce qui suit : dans les 100 ménages enquêtés 11% seulement pratiquent l'agriculture dans leur concession contre 87% qui en répondu par un non (tableau 8).

74

Tableau 8 : répartition des ménages qui pratiquent l'agriculture à Talangaï

La pratique de l'agriculture
urbaine

Nombre de
citations

Fréquences (%)

Non réponse

2

2

Oui

11

11

Non

87

84

Total

100

100

Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

Planche n°22 : la pratique de l'agriculture maraichère dans certains ménages

Photo 57 : l'agriculture maraichère
pratiquée à l'intérieur d'une une
concession Prise de vue Bokatolat
Enock, 2022

2.2.4.2. L'élevage

Photo 58 : l'agriculture maraichère
pratiquée dans la zone maraichère de
Talangaï Prise de vue Bokatolat Enock,
2022

Il ressort des enquêtes domiciliaires que la pratique de l'élevage à Talangaï par certains chefs de ménages est constituée essentiellement de volailles et de petits ruminants, cet élevage est pratiqué en petit nombre à l'intérieur des concessions. Cette partie nous présente la répartition des ménages selon la pratique ou pas et le types d'élevage pratiqué. Selon l'enquête sur les 100 ménages enquêtés ; seulement 20% de cette population pratique l'élevage dans leur concession contre 79% qui ont répondu NON (tableau 9).

Tableau 9 : Répartition des ménages selon les types d'élevage pratiqué

La pratique d'élevage dans
les ménages

Nombre de
citations

Fréquences (%)

Oui

21

21

Non

79

79

Total

100

100

Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

75

Nous avons constaté que dans plusieurs concessions à Talangaï, le type de l'élevage dominant est celui de la volaille (poule et coq) avec 14% sur les ménages enquêtés à Talangaï. Les plus souvent ces animaux sont élevés pour être consommer souvent lors de certaines fêtes ou en de besoins ou par plaisir. Suivi des petits ruminants (moutons) avec 4% destinés plus à la commercialisation (vendus le plus souvent lors des mariages coutumiers ; les fête de tabaski des musulmans ; dans les coupé-coupé ; en morceau au marché et dans certains restaurants et nganda Ya boyau) tandis que le porc représente 1% vendus souvent dans les nganda Ya ngoulou ou encore au marché) et 2% représente les autres espèces animales élevés. Par exemple dans certaines concessions nous avons vu les lapins ; les canards etc. (figure 21).

Il y'a une chose que nous voulons soulever comme constat pendant ces moments d'enquête sur terrain est que plus de 15% des ménages cohabitent avec les chiens et les chats. En effet, l'élevage intra-domiciliaire peut présenter, en général, des risques de contamination à des maladies.

14

4 1 2

79

Non réponse pintades poulets chèvres moutons porcs autres

Figure 21 : les types d'animaux élevés par les ménages de Talangaï
Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

L'enquête sur le terrain nous révèle que 14% des ménages enquêtés ont l'habitude de parqués leurs animaux ; 5% représente les ménages qui laissent en divagation leurs animaux. Les déchets produits par les animaux domestiques sont soit utilisés comme des fumiers par certains agriculteurs d'une part ; d'autre part ces déchets sont évacués comme les ordures ménagères causant encore d'avantages plus de problèmes d'assainissement à Talangaï et ses différents quartiers (figure 22).

81

Non réponse

81

parqués

14

attachés

0

en divagation

5

76

Figure 22 : État dans lesquels vivent ces animaux dans les ménages de Talangaï
Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

Conclusion partielle

0

À la fin de ce deuxième chapitre, nous avons constaté que les conditions physiques et le manque d'équipement dans l'arrondissement 6 constituent les principaux facteurs de risques pour la santé des populations. En dehors des principaux facteurs précités ,Il existe également d'autres facteurs de risques sanitaires liées plus spécifiques aux conditions socio-économiques des ménages(unités collectives d'habitation, à leurs comportements vis-à-vis des questions d'hygiène, d'alimentation et surtout avec la dégradation de l'environnement qui présente maintenant plusieurs endroits propices pour la propagation des vecteurs de maladies (moustiques, mouches, rats, insectes, cafards, etc.) et la transmission de plusieurs maladies parfois même diarrhéiques par exemple, les eaux utilisées pour l'irrigation peuvent également être à l'origine de la contamination directe, soit microbiologique (coliformes, parasites), soit physico-chimique (pesticides) ainsi qu'au recours aux soins de ces populations de l'arrondissement 6 Talangaï.

77

CHAPITRE 3 : LES CONSEQUENCES LIÉES AUX CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES ET SANITAIRES DES POPULATIONS DE TALANGAÏ.

Dans ce chapitre nous allons aborder les différentes pathologies auxquelles les populations de Talangaï sont exposées ensuite, le recours aux soins de santé et les populations à risques dans l'arrondissement 6 Talangaï et enfin discussions et suggestions.

3.1. Les différentes pathologies auxquelles les populations de Talangaï sont exposées

Il ressort que l'environnement urbain influence de manière directe ou indirecte la santé de la population du simple fait que les mauvaises pratiques sur les questions d'hygiènes ; d'alimentations ; d'assainissement ; la qualité et le mode d'approvisionnement d'eau ; et une situation socio-économiques précaires constituent dans l'ensemble les facteurs responsables de plusieurs pathologies a Talangaï. Sur ce l'enquête sur le terrain nous révèle ce qui : le paludisme représente 33% et occupe la première place ; suivi des maladies diarrhéiques 23% ensuite la grippe avec 17% ; la typhoïde représente 9% et la toux 5% (figure 24).

33

0

Non réponse

11

paludisme

33

maladies

diarrhéiques

23

fièvre

0

typhoide

9

toux

5

grippe

17

autres

2

Figure 23 : les principales maladies déclarées par les ménages de Talangaï
Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

3.1.1. Le paludisme

Le paludisme est une maladie endémique des régions tropicales.il est réalité est une affection parasitaire due au développement chez l'homme d'un parasite appelé Plasmodium. Cette

maladie représente 33% de maladie enregistrée dans les ménages ces trois dernières semaines lors des enquêtes sur le terrain. Il est l'une des principales causes des décès à Brazzaville en générale et en particulier à Talangaï. Son traitement occasionne des dépenses énormes du coup certains ménages qui vivent dans les conditions socio-économiques précaires (pauvres) sont parfois obligés de pratiquer eux même l'automédication à l'aide des produits de shalina qui coute moins chers et d'autre opte pour la médecine traditionnelle en prenant des tisanes ou soit en faisant le tsoko. Notant que les mauvaises pratiques des populations de Talangaï dans leurs cadres de vie constituent un facteur efficace qui favorise la présence des moustiques dans ces zones.

Planche n°23 : l'état insalubre de certaines concessions

Photo 59 : concession qui a une stagnation des eaux usées au milieu de la parcelle prise de vue Bokatolat Enock 2022

Photo 60 : état insalubre de la concession les exposes déjà aux moustiques prise de vue Bokatolat Enock 2022

78

3.1.2. Les maladies diarrhéiques

Déjà avec les mauvaises conditions de stockage de l'eau dans la plupart des ménages à Talangaï ; la consommation incontrôlée et régulière des aliments dans la rue ; les mauvaises conditions de préparation de ces mêmes aliments y compris leurs mauvaises conservations certains ménages et restaurants ne peut qu'être à l'origine de toutes ces maladies diarrhéiques (23%)que souffrent les populations de Talangaï

79

3.1.3. La fièvre typhoïde

La typhoïde est une maladie que se rattaches plus à l'hygiène et l'assainissement. Sur 100 ménages enquêtés à Talangaï ; la typhoïde représente 9% de pathologies que souffrent la population de cet arrondissement. Vu que l'environnement urbain de Talangaï est beaucoup plus insalubre et ces mêmes populations ont l'habitudes de manger dehors dans les restaurants (figure n°24).

3.1.4. Les affections respiratoires et les autres pathologies

À Talangaï compte tenu des conditions précaires des populations et surtout lorsqu'il y a changement d'une saison aune autre (le passage de saison sèche et la saison de pluies) souvent la santé des populations subissent également des impacts de ces changements. C'est pour cela en se référant sur les principales maladies déclarées par les ménages de Talangaï nous avons obtenu les résultats suivants : les maladies respiratoires telles que la grippe représentent 17% et la toux 5% des maladies que souffrent les populations de Talangaï. Cela s'explique par mauvaise état des voiries urbaine ; surtout avec la forte pollution de l'air par les voitures ferrailles qui ont envahi toute la ville de Brazzaville, les mauvaises odeurs que nous enregistrons ces derniers temps sont responsables de la majorité de ces maladies respiratoires et pulmonaires de ces populations (figure n°24).

3.2. Le recours aux soins de santé et les populations à risques dans l'arrondissement 6 Talangaï

3.2.1. Les itinéraires thérapeutiques

Manuila (1995), cité par Winner Bvouka (2021) p110 affirme ce qui suit : « l'expression "itinéraires thérapeutiques" est composée du nom commun "itinéraires" et de l'adjectif qualificatif "thérapeutiques". Les itinéraires" sont définis comme le chemin à suivre pour aller d'un lieu à un autre (Lexis 1975 : 938). L'adjectif qualificatif "thérapeutique" dérive du nom commun "thérapie". Il s'agit de ce qui est relatif au traitement, à la guérison des maladies ou ce qui est propre à guérir. » Les itinéraires thérapeutiques peuvent être donc ainsi défini comme un : « [...j processus dynamique non linéaire de recherche de soins. »16, autrement dit c'est l'ensemble de choix effectués par l'individu dans son recours aux soins, le choix de ses traitements, de ses praticiens et des structures de soins.

16Lory Surprise KABA OKIENI, 2020, Les itinéraires thérapeutiques de la population du district de Ngoko (département de la cuvette), Mémoire ENS p16

80

La population de Talangaï fréquente le plus souvent les structures sanitaires compte tenu de la gravité de la situation et par rapport à la connaissance de la maladie. Cette figure qui nous les structures de soins auxquelles ont souvent recours les personnes malades à Talangaï ; notant que sur les 100 ménages enquêtés , 18% de personnes malades se sont faites soignées ; 18% également ont consulté les bana Ya Manianga ;7% pour l'hôpital de Talangaï ;7% pour le marché de Ouénzé ; 6% ont consulté la clinique Jésus sauve ;5% représente les personnes malades qui ont consulté le CSI Marien Ngouabi ;3% pour le cabinet médical islamique ; 3% ont consulté le CSI de Maman Mboualé ;3% pour les dépôts pharmaceutique ; 3% représente les personnes malades qui ont consulté la pharmacie vert dô ;2% pour la pharmacie de l'arrêt marché ;2% pour le marché de Mikalou ;2% pharmacie du rond-point de Mikalou ;1% pour ceux qui ont consulté le cabinet médical ASV ;1% pour le cabinet du vert dô ;1% pour CHU-B ; 1% pour la clinique de rue de Moukoukoulou ;1% pour la clinique Joséphine ADE ; 1% pour l'hôpital militaire ;1% pour les malades qui appellent un infirmier ou une infirmière à domicile ; 1% pour la pharmacie Clème au rond-point petit-chose ; 1% pour la pharmacie de l'arrêt marché de Ngamakosso ; et enfin 1% pour les personnes malades qui ont consulté la pharmacie de nuit de l'arrêt boulangerie petit-chose

(figure 25).

Cabinet thérapeutique 18

chez les bana ya manganga 18

Hopital de talangai 7

marché de ouenzé 7

Clinique jesus sauve 6

CSI marien ngouabi 5

cabinet medical islamique 3

CSI de maman mboualé 3

depot pharmaceutique 3

pharmacie vert d'ô 3

La pharmacie de l'arrêt marché 2

marché de mikalou 2

pharmacie du rond point de mikalou 2

cabinet medical ASV 1

Cabinet medical du vert d'ô 1

CHU-B 1

clinique de rue moukoukoulou 1

clinique josephine ADE 1

Hopital militaire 1

infirmier particulier 1

la pharmacie clème 1

la pharmarcie de l'arrêt marché de ngamakosso 1

Pharmacie de nuit de l'arrêt boulangerie 1

81

Figure 24 : les structures de soins auxquelles ont eu recours les personnes malades à Talangaï Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

82

3.2.2. Le recours aux soins

Le recours aux soins est un point très important et même sensible pour notre étude, ici nous mettons un accent particulier sur le mode de traitement suivi par les malades à Talangaï. Sur les 100 ménages enquêtés à Talangaï ; 40% des personnes malades pratiquent l'automédication. Pourquoi l'automédication nous nous sommes rendu compte que ces populations face aux maladies récurrentes telles que le paludisme ; les maladies diarrhéiques (métasole ; loprade ; levasole...) ; la grippe (docteur Gold ; mixagrippe ibucap...) et la toux (cotrines ; sulfatrines...) Elles estiment déjà connaitre des remèdes et elles évitent de payer la consultation. Du coup la consultation qui est très chères renvois les moins fortunés directement à l'automédication. Suivi de 31% de personnes malades pratiquent les soins modernes (dans les CSI ; les cabinets médicaux ; les cliniques et les hôpitaux de bases ou de références) et enfin le traitement traditionnel ou la médecine traditionnelle représente 18% car le plus souvent certaines populations se réfèrent plus à la tradition aux pouvoirs des ancêtres et au dons de guérisons. Ici la population utilise plus les tisanes ; les gourmettes qui combattent les mauvais sors ; ces guérisseurs recommandent souvent la pratique du Tsoko par les personnes malades ou encore si ce dernier trouve cette maladie a un volet plus spirituel ou ressemble un mauvais sort ; la décision finale consistera à aller soit dans les églises (tableau 12).

Le tableau n°12 : consultation et mode de traitement suivi par les malades à Talangaï

Le mode de traitement des
malades

Nombres de
citations

Fréquences (%)

Non réponse

11

11

Traitement traditionnel

18

18

L'automédication

40

40

Soins modernes

31

31

Total

100

100

Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

En outre le recours aux soins par ménages selon le sexe nous présente les résultats suivants : sur les 100 ménages enquêtés ; 57% représente le genre masculin contre 43% du genre féminin (figure 26).

43

57

Masculin

Féminin

83

Figure 26 : Recours aux soins par ménages selon le sexe Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

Concernant la tranche d'âge ; sur les 100 ménages enquêtés à Talangaï ; les personnes malades ayant 20 ans et plus représentent 29%( cela s'explique ; suivi des personnes malades ayant 1 à 5ans qui représente à leur tour 25% des personnes malades ; 25% également pour les personnes ayant 5 à 10 ans ; celles ayant 10à15ans représentent 6% et enfin celles ayant 15 à 20 ans représentent 4% de personnes malades. Tout cela s'explique par le simple fait que l'environnement dans lequel vit ces populations est insalubre et présente plusieurs endroits propices pour la propagation des vecteurs de maladies (moustiques, mouches, rats, insectes, cafards, etc.) et la transmission de la maladie (tableau 13).

Le tableau N°13 : Cas de personne malade par ménage selon la tranche d'âge

Recours aux soins selon la tranche

d'âge

Nombre de citations

Fréquences (%)

Non réponse

11

11

1 à5ans

25

25

5 à10ans

25

25

10 à15ans

6

6

15 à20ans

4

4

20 ans et plus

29

29

Total

100

100

Source : Enquête de terrain juillet-septembre 2022

3.2.3. Les populations à risques.

Nous avons constaté que les populations de Talangaï vivent dans une situation socio-économique précaire le plus souvent au bord des cours d'eau comme : la rivière Tsiémé, Kélékélé ou encore celles qui vivent sur le lit du fleuve Congo de l'autre côté du viaduc et vers les quartiers qui ont un sol humide comme Gaston Lenda, Mpila Yoro, intendance ;

84

Texaco-Tsiemé et bien d'autres compte tenu des conditions précaires de la plupart des ménages tombent souvent malade.

85

DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS

1. Discussion

Au terme de cette étude, il s'agit de faire une discussion c'est-à-dire une comparaison sur les résultats que nous avons obtenu avec ceux des travaux antérieurs se rapportant sur le lien qui existe entre l'environnement urbain et problèmes de santé. En effet, nous faisons un rapport de nos résultats avec ceux des travaux faits sur d'autres zones d'études ou d'autres villes. Ensuite nous proposerons quelques suggestions dans le but de sensibiliser la population de Talangaï sur le lien qui existe entre leur cadre de vie et leur santé et dans d'autres zones ayant des problèmes similaires.

1.1.L'arrondissement 6 Talangaï présente un environnement urbain sous équipé qui reste marqué par une insuffisance des infrastructures sanitaires et d'assainissements.

Nous avons mené cette étude dans l'arrondissement 6 Talangaï et ses différents quartiers ; il ressort que malgré la présence de quelques équipements socio-collectifs ; mais les populations de Talangaï dans l'ensemble sont confrontées à des problèmes comme celui d'assainissement ; des inondations, les ensablements, l'insécurité ; l'inaccessibilité aux soins de santé de qualité ;le problème d'électricité ; l'évacuation des eaux usées et des ordures, le mode d'alimentation, le problème des sachets plastiques dont la prolifération est inquiétante ; des difficultés réelles d'approvisionnement en eau potable surtout en saison sèche, et celui de recours aux soins. En effet, l'insuffisance des infrastructures d'assainissements de qualité et un manque d'équipement sanitaire efficace ; le manque d'éducation environnementale par la population dudit arrondissement y compris la pauvreté font que de l'arrondissement 6 Talangaï soit toujours sous équipé. Ces résultats se rapportent à ceux de KAFONDO YAMBA (2004), qui a également travaillé sur le même thème environnement urbain et problèmes de santé à Ouagadougou : cas du quartier Cissin. Dans son travail il présente également l'environnement urbain du quartier Cissin « Des conditions physiques et climatiques difficiles : les vents asséchants et la poussière en saison sèche, les problèmes d'inondations en saison pluvieuse. - Une faiblesse du réseau d'évacuation des eaux pluviales et des eaux usées par rapport aux besoins de la ville. Les solutions éparses et individuelles apportées par les populations ne font que résoudre partiellement ces problèmes ».

86

Dans la même perspective, Famagan-Oulé (2008), cité par BILUBI, (2013). P 138139) dans son étude sur l'insalubrité dans la ville de Niono en Zone office du Niger au Mali a révélé que les systèmes des collectes des excrétas sont rudimentaires et la population dans l'ensemble est peu soucieuse de la qualité de l'environnement. La municipalité et les autres acteurs de l'assainissement manquent de moyens matériels, humains et financiers. La salubrité de la ville nécessite un plan d'action sur l'amélioration des ouvrages d'assainissement, le renforcement des moyens des acteurs de l'assainissement et enfin l'amélioration du comportement des populations. Dans cette même étude il constate que quelques-unes des défaillances tiennent à l'autorité Office du Niger qui a en charge la gestion des terres. Des erreurs d'aménagement du tissu urbain sont perceptibles. En effet, les quartiers lotis ne disposent pas d'un minimum d'équipement de voirie. Les parcelles sont de petite taille (15m X 15m) ce qui a conduit la plupart des ménages (80 %) à installer leurs latrines en dehors de la concession. La municipalité et ses services de voirie n'ont mis en 139 place aucun ouvrage d'assainissement semi collectif excepté les latrines scolaires et celles au niveau de l'auto gare. Il n'existe aucune station de traitement des boues de vidange

1.2. Les principaux facteurs de risques sanitaires sont rattachés aux conditions socio-économiques des ménages et aux mauvaises pratiques de ces populations sur les questions d'hygiène et assainissement

S'agissant de ce point, portant sur les principaux facteurs de risques sanitaires qui se rattachent aux conditions socio-économiques des ménages et aux pratiques de ces populations sur les questions d'hygiène et assainissement, il résulte de nos recherches ce qui suit : les conditions socio-économiques des ménages et les mauvaises pratiques de ces populations sur les questions d'hygiène et assainissement constituent des principaux facteurs de risques sanitaires pour les populations de Talangaï. En effet, En dehors des principaux facteurs précités, Il existe également d'autres facteurs de risques sanitaires liées plus spécifiques aux conditions socio-économiques des ménages (unités collectives d'habitation, à leurs comportements vis-à-vis des questions d'hygiène, d'alimentation et surtout avec la dégradation de l'environnement qui présente maintenant plusieurs endroits propices pour la propagation des vecteurs de maladies (moustiques, mouches, rats, insectes, cafards, etc.). Ces résultats sont similaires à ceux de KASSENGA (1999) p 9, qui stipule : « Il existe des aspects négatifs de son action notamment ceux relatifs à la santé. La déforestation, la dégradation des sols, la désertification, la pollution de l'eau et de l'air, entre autres phénomènes, sont dus à

87

l'homme ; ils ont des effets plus ou moins directs sur la santé ». (André KALONDA PANDI (2009) cité par BILUBI p 136-137) pour sa part, identifie les dangers d'une mauvaise évacuation des excrétas en disant : « Les dangers d'une mauvaise évacuation des excrétas sont nombreux, mais les principaux sont : La contamination du sol, la 137 contamination des sources d'eau, la prolifération des mouches, l'attraction de rongeurs et vermines. Ces dangers miment et nuisent la santé de l'homme, d'où la morbidité et la mortalité élevée dans les espèces humaines.

Ces résultats se rapportent à ceux de Carel TAMBA MOUDOUROU (2020) cité par Winner BVOUKA 2021 p122, travaillant sur l'organisation de l'offre de soins de santé dans la commune de Madingou (République du Congo), affirme : « Les maladies peuvent être provoquées par les conditions de vie des populations et l'environnement écologique (DORRIER APPRIL E., 1993). Les enquêtes réalisées à Madingou auprès des ménages dans six quartiers répartis en deux zones géographiques (Madingou poste et Madingou gare) montrent que (...) toutes les maladies dont souffrent ces personnes ont été causées par de nombreux problèmes, comme le manque d'hygiène alimentaire, le manque d'eau potable, la mauvaise gestion des ordures ménagères, des latrines (...).

Cette situation est identique à celle de Bukavu qui contribue gravement à la problématique qui fait l'objet de ce travail. Et pour prouver que la situation est quasi générale en République Démocratique du Congo Rex BANZA KATSHEKEKWA (2007) (cité par BILUBI 2013p 138-139 ) dans son mémoire de DEA à l'Université de Lubumbashi intitulé la perception du risque lié à l'habitat insalubre en milieu fait état d'un tableau déplorable de Kamalondo dans la ville de Lubumbashi en disant : 75% d'habitants sont conscients de la promiscuité vécue, plus de 75% sont peu préoccupés par le drainage des eaux, 45% gèrent mal les excrétas, 66% méconnaissent l'importance de l'air intérieur, 70% utilisent leur latrine comme douche ; 75,7% ignorent l'impact des bruits sur la vie humaine et 58% méconnaissent l'existence du comité d'assainissement dans la commune. Partant, l'habitat de Kamalondo ne réunit que peu de critères sur ceux requis pour un habitat convenable recommandé par l'OMS. L'infrastructure urbanistique de base est délabrée, le logement moins sécurisant et mal assaini pour les occupants ; qui demeurent insuffisamment avertis sur les risques.

88

1.3.Les pathologies responsables du recours aux formations sanitaires à Talangaï sont : le paludisme, la fièvre typhoïde, les maladies diarrhéiques, etc.

Selon notre enquête sur les pathologies responsables du recours aux structures sanitaires à Talangaï ; nous avons trouvés des résultats suivants : le paludisme représente 33% et occupe la première place ; suivi des maladies diarrhéiques 23% ensuite la grippe avec 17% ; le typhoïde représente 9% et la toux 5%.

Ces résultats sont similaires à celui de Winner BVOUKA 2021 p122. Ce dernier affirme : Les résultats sur les principales pathologies responsables du recours aux structures sanitaires, montrent que le paludisme occupe la première place parmi tant d'autres pathologies dont la grippe, l'hypo et l'hypertension artérielle, la gastrite et le diabète. Ces travaux se rapportent aussi à ceux de Ferdinand NDZANI (2014) cité par Winner BVOUKA 2021 p122, qui a travaillé sur les principales pathologies traitées à l'hôpital de base de Makélékélé à Brazzaville. Il écrit « Le profil épidémiologique est constitué des pathologies suivantes : paludisme, (...). Pour finir ces résultats sont similaires de Djourdebbé F. B, 2019, p194. Il affirme ce qui suit : « Le rapport de l'OMS estime que l'environnement influe de manière directe ou indirecte sur plus de 28% des maladies en Afrique (WHO, 2012). En Afrique subsaharienne, le paludisme, les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës sont pour la plupart liés aux aspects de l'environnement et sont comptés parmi les principales causes de décès des enfants de moins de cinq ans) ».

2. Suggestions

Au terme de cette étude portant sur Environnement urbain et problèmes de santé à Brazzaville : cas de l'arrondissement 6 Talangaï. Nous suggérons quelques pistes de solutions pour y remédier à ces différents maux. Pour ce faire nous allons nous référer sur des expériences d'autres villes africaines, pour une approche intégrée d'assainissement dans la ville de Brazzaville en général et particulier l'arrondissement 6 Talangaï. Nous recommandons que des actions doivent être menées dans les axes stratégiques suivants :

2.1. À l'endroit des autorités politiques et des décideurs

Pour commencer ; les autorités communales de Talangaï et même celles de la marie centrale qui ont à charge l'aménagement et l'amélioration du cadre de vie des populations devront asseoir une politique ferme d'assainissement qui devra parvenir à protéger la santé des populations et à sauvegarder la qualité du milieu naturel. Elles devront par conséquent :

89

Au niveau de la législation : Il faudra que des efforts soient fournis pour revoir si pas actualiser les textes régissant de domaines d'assainissement dans l'arrondissement 6 Talangaï en vue de les adapter à l'évolution du contexte ; Accroître le contrôle sanitaire au niveau des restaurants et des débits de boisson ;Faire respecter les règles en matière d'implantation des ateliers de travail (soudure, coiffure, mécanique d'engins à deux roues et d'automobiles, etc.) et autres panneaux publicitaires de manière à éviter les encombrements des rues ; Renvoyer les activités rurales (champs de céréales, élevage) en zone périurbaine ;Améliorer l'accessibilité à un habitat décent à un plus grand nombre ; une population logée décemment est à l'abri de beaucoup de maladies et enfin, Améliorer aussi l'accès des populations à un service de soins par le contrôle des coûts de prestation au niveau du secteur privé ainsi que par l'interdiction ferme de la vente des médicaments prohibés.

- L'organisation communautaire : Des structures communautaires doivent être formellement créées afin de contribuer à la participation aux efforts d'assainissement dans le partenariat avec d'autres acteurs de façon formelle.

-L'éducation et la sensibilisation pour le changement de comportement : étant donné que l'assainissement en soit n'est qu'une mesure de lutte contre l'insalubrité qui est la conséquence de comportement de la population, celle-ci doit être éduquée et sensibilisée pour changer son comportement. Les infrastructures d'assainissement : latrines et urinoirs publics, décharges contrôlées, incinérateurs, bureaux d'assainissement dans les quartiers a cela nous pouvons ajouter la mise en place également un programme d'éducation à l'hygiène en milieu scolaire.

-L'appui matériel et technique : Malgré la volonté de la population de participer aux actions d'assainissement, le manque de matériel s'est avéré être un obstacle autant que l'ignorance des techniques d'assainissement, c'est pourquoi les structures d'organisation communautaires (comités de développement ou d'assainissement) doivent être appuyées en matériel d'assainissement, en plus de la supervision par les services spécialisés dont les capacités doivent aussi être renforcées pour mieux jouer leur rôle.

-L'appui juridique et judiciaire : Ces structures d'organisation communautaire pour l'assainissement doivent avoir une couverture juridique et en accompagnement judiciaire dans la sanction des contrevenants, c'est-à-dire avoir un statut officiel et leurs actions protégées par le pouvoir public en vue d'exercer un pouvoir légal et légitime au sein de la population pour réussir les efforts d'assainissement.

90

- L'Élaboration d'un plan directeur d'urbanisme (PDU) et d'une planification stratégique de l'assainissement dans l'arrondissement 6 Talangaï qui permettront de définir une vision claire et intégrer toutes ces recommandations dans un cadre opérationnel

2.2. À l'endroit de la population

Retenons que dans cette lutte, la population a un grand rôle a joué. C'est dans ce sens que plus d'attention de celle-ci devrait être accordée à la salubrité de l'environnement urbain en général et de son cadre de vie en particulier, car les mauvaises pratiques de celle sur les questions d'assainissement et d'hygiène auront un impact direct et indirect sur leur santé. Cependant, Elles doivent apprendre plutôt les pratiques favorables à la santé et être motivées à les adopter. Cet apprentissage doit commencer dès le bas âge, car comme le fait savoir Ouédraogo C. (1994), ``l'enfance est par excellence le meilleur moment de la vie pour apprendre. Les bonnes habitudes prises à cette période de la vie peuvent durer toute une vie et ont des chances d'être transmises à la génération future».

Cette tâche ne doit pas être seulement dévolue à l'instituteur, les parents (s'ils ont eux-mêmes une bonne éducation sanitaire) à la maison pourront l'accomplir. La pauvreté ne doit pas non plus être perçue comme une fatalité par les ménages et surtout servir de raison à des pratiques inadéquates. L'on peut être pauvre mais propre comme l'a reconnu une de nos enquêtées

2.3. À l'endroit des chercheurs

Il est appelé à l'ensemble des chercheurs de :

-chercher à élaborer un schéma conceptuel montrant bien les multiples actions et interrelations entre les différentes variables d'une part et entre les différents niveaux d'autre part de 1' environnement urbain ;

-Réfléchir sur comment organiser des collectes de données ayant pour objectif fondamental d'appréhender les différentes relations mises en lumière au niveau du schéma conceptuel ;

-Disposer et utiliser les logiciels appropriés aux différentes analyses. Il s'agit notamment ici, d'avoir recours aux logiciels d'analyse multiniveaux qui sont les plus indiqués pour tester les hypothèses d'une telle complexité tout en respectant les différentes échelles d'analyse ;

-Chercher la mise en oeuvre de tout ce qui précède ne saurait être donné de bons résultats sans un minimum d'interdisciplinarité entre les différents spécialistes des sciences sociales et ceux

91

de la médecine, c'est-à-dire entre les sociologues, les démographes, les géographes, les écologistes, les épidémiologies...

92

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude portant sur Environnement urbain et problèmes de santé à Brazzaville : cas de l'arrondissement 6 Talangaï. L'objectif principal est celui qui consiste à établir ce lien étroit qui existe entre cet environnement et la santé de la population. Cette étude consiste à mettre en évidence les différents facteurs environnementaux qui peuvent influencer la santé de population de Talangaï. En effet ; signalant que l'arrondissement 6 Talangaï connait aujourd'hui une évolution démographique importante par rapport à d'autres arrondissements de Brazzaville. C'est ce qui explique en d'autres termes la naissance de tous ces nouveaux quartiers périphériques encourager par l'occupation anarchique et le mauvais traçage des terrains de parcelles du coup c'est l'élargissement de la ville. Nous constatons que Talangaï a connu ces dernières années une croissance démographique rapide cependant celle-ci est malheureusement accompagnée par une progression des infrastructures d'approvisionnement en eau, d'assainissement, sanitaires, scolaires, culturelles et sportives qui est lente. En effet, le niveau d'équipement dans la plupart des ménages reste encore précaire par rapport aux conditions physiques et climatiques, les conditions socioéconomiques et socio-culturelles des populations. Dans l'arrondissement 6 Talangaï plusieurs ménages éprouvent encore des énormes difficultés sur les questions d'accès d'eau potable, d'électricité et bien d'autres. Aujourd'hui le constat est amer car l'environnement urbain de Talangaï reste encore sous-équipé car cet environnement reste encore dominé par une importante insalubrité produits et alimentées souvent par des différentes activités ménagères et il y'a aussi un grand manque d'équipements sanitaires sur ses (8) huit quartiers, Talangaï ne dispose que de 4 CSI qui n'arrive pas à répandre aux besoins de sanitaire de la population du coup elles sont obligées d'aller ailleurs.

Il résulte de nos recherches ce qui suit : les conditions socio-économiques des ménages et les mauvaises pratiques de ces populations sur les questions d'hygiène et assainissement constituent les principaux facteurs de risques sanitaires pour les populations de Talangaï. En un mot face à cette réalité, nous assistons en retour à une véritable dégradation et pollution de l'environnement urbain de Talangaï qui s'est beaucoup amplifiée surtout avec le transport urbain composé trop de voiture ferraille et aux mauvaises pratiques de ces populations. Tout cela est le résultat des mauvaises pratiques de ces populations sur les questions d'hygiène et d'assainissement. Pour remédier à tous ces problèmes qui ont une influence directe et indirecte sur la santé de ces populations avec des conséquences sanitaires multiples. Celles-ci sont confrontées à de nombreuses maladies parmi lesquelles le paludisme,

93

les maladies diarrhéiques, les affections respiratoires (...). Ces populations devraient adopter un comportement visant une gestion adéquate de leurs cadres de vie ; à s'alimenter sainement ; de chercher à utiliser l'eau de bonne qualité et en quantité suffisante et enfin avoir une éducation sanitaire élémentaire lorsqu'il s'agit d'opter pour un itinéraire thérapeutique en cas de maladies.

94

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Articles

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MEDIAGRAPHIE

Dans notre étude nous avons fait une partie de notre recherche bibliographique sur internet (webographie).

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98

Liste des figures

Figure 1 : localisation de l'arrondissement 6 Talangaï 22

Figure 2 : altitudes et courbes hypsométriques de Talangaï 23

Figure 3 : le réseau Hydrographique de l'arrondissement 6 Talangaï 24

Figure 4 : Diagramme ombrothermique de Talangaï en 2021 26

Figure 5 : évolution de la population de Talangaï de 1974 à 2017 27

Figure 6 : les activités réalisées par les chefs de ménages 45

Figure 7 : revenus du chef de ménages 46

Figure 8 : le niveau d'instruction du chef de ménages 47

Figure 9 : les différents marchés fréquentés par les ménages de Talangaï 50

Figure 10 : types de latrines utilisées par les ménages à Talangaï 54

Figure 11 : mode de vidange des latrines à Talangaï 55

Figure 12 : usage des seaux dans le ménage et dans la concession à Talangaï 57

Figure 13 : hygiène corporelle se lavez-vous a de fois sans le sans le savon à Talangaï 58

Figure 14 : nombre de ménage dans la concession à Talangaï 59

Figure 15 : mode d'évacuation des eaux usées par les ménages à Talangaï 62

Figure 16 : Mode d'évacuation des ordures par les ménages de Talangaï 63

Figure 17 : les points décharges sauvages des ordures à Talangaï 66

Figure 18 : Mode de procuration d'eau par les ménages de Talangaï 67

Figure 19 : les raisons de restauration de rue dans les ménages 71

Figure 20 : les types de restaurants fréquentés par les ménages de Talangaï 71

Figure 21 : les types d'animaux élevés par les ménages de Talangaï 75

Figure 22 : Etat dans lesquels vivent ces animaux dans les ménages de Talangaï 76

Figure 23 : les différents motifs pour lesquels les ménages de Talangaï ont recours à ces mauvaises

pratiques 69

Figure 24 : les principales maladies déclarées par les ménages de Talangaï 77

Figure 25 : les structures de soins auxquelles ont eu recours les personnes malades à Talangaï 81

99

Liste des tableaux

Tableau 1 : le tableau synoptique des administrateurs maire de l'arrondissement 6 Talangaï 28

Tableau 2 : Découpage des aires de santé du district sanitaire de Talangaï 35

Tableau 3 : mode d'utilisation de l'eau par les ménages à Talangaï 68

Tableau 4 : La durée de stockage de l'eau par les ménages à Talangaï 69

Tableau 5 : les ménages à Talangaï qui font la différence entre le lieu du stockage de l'eau de la

boisson et les autres utilisations de l'eau 69

Tableau 6 : les ménages à Talangaï qui mangent parfois dehors 70

Tableau 7 : la fréquence des ménages qui fréquentent les restaurants 73

Tableau 8 : répartition des ménages qui pratiquent l'agriculture à Talangaï 74

Tableau 9 : Répartition des ménages selon les types d'élevage pratiqué 74

100

Liste des photos

Photo 1 : Rivière Tsiemé à Ngobali, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 25

Photo 2 : Rivière kélé-kélé à Ngobali, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 25

Photo 3 : les sillons de légumes et de siboule dans la zone maraichère de Talangaï, Prise de vue

Bokatolat Enock, 2022 30

Photo 4 : la préparation des sillons avant la plantation, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 30

Photo 5 : le port de yoro, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 31

Photo 6 : Le marché de dragage, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 32

Photo 7 : Le marché de Petit-chose, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 32

Photo 8: restaurant coupé-coupé prise de vue Bokatolat Enock, 2022 33

Photo 9 : une table de grillade sur l'arrêt marché de Ngamakosso. 33

Photo 10 : Atelier de réparation des moto, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 34

Photo 11 : Atelier de réparation des voitures, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 34

Photo 12 : CSI du fleuve Congo prise de vue : Bokatolat 2022 34

Photo 13 : la pharmacie vert dô 34

Photo 14 : CSI de Maman Mboualé prise de vue Bokatolat Enock 2022 35

Photo 15 : l'hôpital de référence de Talangaï prise de vue Bokatolat Enock 2022 35

Photo 16 : Station AFRIC' de Talangaï, prise de vue Bokatolat 2022 38

Photo 17 : Pâtisserie Joséphine ,prise de vue : Bokatolat 2022 38

Photo 18 : un agent d'AVERDA en plein travail sur l'arrêt libanga Ya Talo, prise de vue Bokatolat

Enock, 2022 39

Photo 19 : collecteur ambulant des ordures, prise de vue Bokatolat Enock, 2022 39

Photo 20 : CEG de la liberté, prise de vue Bokatolat Enock 2022 40

Photo 21 : lycée A A Neto A, prise de vue Bokatolat Enock 2022 40

Photo 22 : Eglise évangélique de Talangaï, prise de vue Bokatolat Enock 2022 41

Photo 23 : Paroisse saint jean Baptiste de Talangaï, prise de vue Bokatolat Enock 2022 41

Photo 24 : Mosquée de Talangaï dans la rue massa prise de vue Bokatolat Enock 2022 41

Photo 25 : Eglise Kimbanguiste paroisse de Talangaï prise de vue Bokatolat Enock 2022 41

Photo 26 : un même bâtiment commercial qui comporte plus de trois caves à côté de l'église

Kimbanguiste de Talangaï 42

Photo 27 :la gymnase Nicole OBA prise de vue Bokatolat Enock 2022 43

Photo 28 : état des toilettes à l'école primaire A A Neto, prise de vue Bokatolat Enock 2022 48

Photo 29 : état des toilettes à l'école primaire A A Neto, prise de vue Bokatolat Enock 2022 48

Photo 30 : état des toilettes au lycée A A Neto A, prise de vue Bokatolat Enock 2022 48

Photo 31 : état des toilettes au lycée A A Neto A, prise de vue Bokatolat Enock 2022 48

Photo 32 : état insalubre du marché de Bouemba, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022 49

Photo 33 : état insalubre du marché de de Ngamakosso, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022 49

Photo 34 : Mauvaises conditions des aides malades à l'hôpital de Talangaï les exposées à plusieurs

pathologies, Prise de vue Bokatolat Enock, 2022 52
Photo 35 : les aides malades exposées à plusieurs pathologies à l'hôpital de Talangaï Prise de vue

Bokatolat Enock, 2022 52
Photo 36 : incinération des déchets organiques, produits biomédicaux et autres au niveau du CSI du

fleuve-Congo prise de vue Bokatolat Enock 2022 52
Photo 37 : incinération des déchets organiques, produits biomédicaux et autre au niveau du CSI de

Maman Mboualé prise de vue Bokatolat Enock 2022 52

Photo 38 : vendeurs des produits congelés dans le marché de petit-chose (Talangaï) ; 53

101

Photo 39 : Mauvais états des latrines qui peuvent exposer la population à contracter plusieurs

pathologies Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022 55
Photo 40 : Etat d'une latrine dans la rue Bouanga a Talangaï Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022

55

Photo 41 :vidange manuel des latrines prise de vue Bokatolat Enock 2022 56

Photo 42 : vidange manuel des latrines prise de vue Bokatolat Enock 2022 56

Photo 43 : concession qui a comprend plusieurs ménages dans la rue Ecko prise de vue Bokatolat

Enock 2022 60
Photo 44 : concession qui a comprend plusieurs ménages dans la rue Abala prise de vue Bokatolat

Enock 2022 60
Photo 45 : mauvaise évacuation des eaux usées des ménages dans le quartier Gaston Lenda, Prise de

vue Bokatolat Enock, 2022 61
Photo 46 : les eaux usées versée directement dans le gros caniveaux, Prise de vue Bokatolat Enock,

2022 61
Photo 47 : Incinération d'une décharge sauvage des ordures dans un ravin à maman Mboualé Prise

de vue Bokatolat Enock, 2022 64
Photo 48 : évacuation des ordures ménagères dans un cours d'eau à petit-chose Prise de vue

Bokatolat Enock, 2022 64
Photo 49 : décharge sauvage des ordures ménagères dans un caniveau à Ngamakosso vers le Marché

Prise de vue Bokatolat Enock, 2022 65
Photo 50 : décharge sauvage des ordures ménagères dans la Tsiémé Prise de vue Bokatolat Enock,

2022 65
Photo 51 : décharge sauvage des ordures ménagères dans un ravin a Ngamakosso vers le Marché

Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022 65
Photo 52 : décharge sauvage des ordures ménagères dans un petit cours d'eau a vers petit-chose

Prise de vue BOKATOLAT Enock, 2022 65
Photo 53 : un restaurant traditionnel dans un environnement insalubre, prise de vue Bokatolat 202272

Photo 54 : un restaurant coupé-coupé, prise de vue Bokatolat Enock 2022 72
Photo 55 : l'agriculture maraichère pratiquée à l'intérieur d'une une concession Prise de vue

Bokatolat Enock, 2022 74
Photo 56 : l'agriculture maraichère pratiquée dans la zone maraichère de Talangaï Prise de vue

Bokatolat Enock, 2022 74
Photo 57 : érosion dans la rue loukolela sur une colline à Ngamakosso. Prise de vue Bokatolat Enock

2022 40
Photo 58 : parcelle abandonnée dans dans la rue Gola à Ngamakosso à cause des inondations et les

ensablements Prise de vue Bokatolat Enock 2022 40
Photo 59 : concession qui a une stagnation des eaux usées au milieu de la parcelle prise de vue

Bokatolat Enock 2022 78
Photo 60 : état insalubre de la concession les exposes déjà aux moustiques prise de vue Bokatolat

Enock 2022 78

102

ANNEXES

Environnement urbain et problèmes de santé dans la ville de Brazzaville: cas de rarron iissement

Environnement urbain et problèmes de santë dans fa ville de Bra aville : cas de rarrondicsemeni 6 Tafangai

Questionnaires dt stias aux chefs de ménage

1. Agc dn ehefde ménagé

§ ]_ inrcriear â Mans 0 7.71175 ans

Q 3.25-35 ans Q 4.35-45 ans

m 5.45-55 ans O 6.6ü ans et phis

 

2. Sexe du chefde menage

m ]_ Nias culrn 0 IFéminin

3_ Activity réalisées par le chef de mcoage

q Lcultivateur

q I enseignant

q 3. militaire

q 4_ infm$er

Q 5_ nr'canicien

D 6. couturier

q 7_ docteur

q & policier

q ~1_ corrnrrpant

m 1Q pécheur

q 11. chauffeur

q 11 autres activités libérales

'EMS p01/1. varhcrpfmricvacora(2 art m'exiarumL

4. Niveau diastractinn

m 1_ Non scolaris 0 Z Prisraic 0 3. College

m 4_ Lucée Q 5_ Supérieur

 

6. Situation dc résidence

m ]. Locataire O 7_ Heberge 0 3. Propnetahe

 

N. Situation matrimoniale

m I. Celibatairc O 2_ marie (e) 0 3. veuf(ve)

m 4. divorcé (e).

 

g. {'omitien de pers000cs composent le ménage?

m I. 1 personne O 2. 2 personnes

m 3.3 personnes O 4.4 personnes

m 5.5personnes O G. 6 personnes et plus.

10. E3Cs-311115 Senn du village ou d'un autre arrosa sscmeot?

m I. village 0 1 autre arrondissement_

 

11.

5. il } a combien de ménages dans la concession?

7. pouvez-vous indigner votre revenu mensuel

m ]. L-45 O 2.45-75 0 3. 75-100

m 4. ulli-200 0 5.2U-3{U

m 7.MO Oit plus

0 6. 3c0-400

Pourgaai aver-vous choisi dé vous installer s talaugai?

12. Depuis quand étés -vois instilles dans l'arrondissement Talangai?

m I. L-2 ans Q 1_2-lans 0 3.4-Kens

m 4. 8-10ans O 5. 1ü ans ou phis

 

m ]_manage

m 13 ménages

m 5.5frittages

Q 7.7 ménages et plus

Q Z 7 minages

m 4.4 minages

m 6_ bnrénages

 

Equipe nenb Raciaux

13, Disposez-tous des latrines?

m ]_oui O 2_ non

14, Quel genre de latrines avez-sous?

m 1_ Latrines en toles

m Z latrines simples avec une dallé

m 1 latrines avec chasse d'eau

 

15. Quel est le mode de vidange dis latrines:

m 1_ Manuel 0 2. Mécanique

 

1G. Que faites-vois dés déchets vvdcs?(s'EL s'agit done vidange manuelle?

I8. La douche est-elle reliée ii un puisard?

m I. oui 0 2. non

 

19. Si oui,.quel estl'englacement du puisard:

m I. feracrieur Q 2_ 2 Tintcrieur

 

20,

ss

Quel est son aspect?

m I. Couvert O 1 a ciel ouvert

21. }' a-I-il on puits dans la concession?

Q I. oui 0 2. non

22. si oui quel est son utilisation?

17. Les latrines soot-elles comhinies ou séparées de la dour he?

m 1_ continées 0 2. s &parées

Approvis lamie me rtts e n eau

23. Pour les menages disposant d'eau. murante: quel est le mode d' atilisation?

O L ],_ utilisation$ïrctc 0 2.2. stockage

 

24. En ces de stockage, y-a-t-il une différence de lieu de stockage entre l'eande boisson et les autres utilisations de l'eau?

O ]_out 0 3. non

 

25. Quelle est la durée de stockage pour l'eau de boisson

O 1. 1 a.4jrs O 2.5 jrs é I. aalorne

O 3.1 ecomte et quelques purs 0 4.2 semaines et plus

 

2G. Pour les ménages ne disposant pas d'eau courante:mode de procuration

O 1. Forage O Z poupe( i robinet)

0 3_ puis O 4_ vendeur

O 1 L'eau de source O 6_ autres .

 

27. Quel est le encode d.'ottlisation?1

0 1_ utilistaion directe 0 2. stockage

28. y a l il une di !Térence de lieu de stockage entre l'eau de bais" on et les autres utilisations de l'eau?

O 1_ oui 0 ?_ non

 

19. Quelle est la dur cc de stockage pour l'eau de bais sad'

m I. [ a 3jrs O Z 3 i. Ors 0 3_ ] semaine

m 4.2 semaines et plus

34E Avstz-taus des dIlicultee d'approvisionnement ea eau'.'

m I. oui 0 2. non

 

3]. Si omit tout le tem.?

m I. oui O 2. non

32. Si noo,5 quelle période de l'année?

33. comment utilisez taus cos seaux pour se lacer

m I. I individuellement ou pers onnel

m 12 uniquement pour les nrrrbres dc la maisons

m 3.3 se n elaager avec les autres et aime voisins

34. Qua faites-mons?

Assxhissciment

103

Quel est le mode déclic uatian des eaux usées?

O L Rue O I concession O 3_ puisard

O 4. caniveaux 0 5. autres

3G. au jetez-tous les ordures?

0 ]_ Bac

O Z rue

O 3_incineratian

0 4_ enfouissement dans la cours

O 5_ poubelle

0 6_ cours d'eau

O 7_ ravins ou eros ion

O 4. aitnetiere

0 9_ parcelle vide

O ia autres

37. Quelle est la réaction de coi raisins par rapport :1 vos pratiques?

O 1_ ne font rien

0 Z vous disent de ne plus recommencer O 3_ avise les autorités runicipales

O 4_ ça mi per dec bagares ou des disputes

0 5. autres..

38. Quelle est cotre réaction quand cos coins lus agissent ainsi?

0 1. ne faites rien

O Z leur dites de ne plus reconroencer

O 3. avise les autorités main icaks 011 le chef du quartiers et son bureau

0 4_ les disputes ou les bagares

39. arrive t-il qu'un membre de la maison se lacer sans le SUMO.

m I. oui Q 2. non

 

4U. Panser-wus pas que excréta, ea[1s uxées et -urdu res peuvent avoir des conséquences pour lapopolatima?

0 I. oui 0 2 non

 

4]. Si oai,lei
·gael]es?

 
 

42. Selon cous, pourquoi les populations agis sent-cl[es ainsi? O I. parce qu'elles sont pauvres

Q 2 par manque d'infrastructures d'assainissement 0 3. par manque d'éducation envi unenrntalc

 

43. Quel" 'net Cebu cous les problemes mea eurs que la pmmutatiar de talaugai rencontrent?

 
 

44. Quelles sonnas Nuggestioas ou qu'es tee que vous préconisez pour rcmcdter â tans ces problimes?

0 I. Une sensbitisation des populations

0 2 dater Tamo-ndissenrnt 6 talangai d'Infrastructures db5sai nisscnrnt

 

Activités intra doniciliaires

45. Pratiquez-vus l'élevage dens la emus?

m 1_ oui 0 2_ non

46. Si oui, quel type d'animaux Omer-sous?

m ]_ pkandes O 2_poukts O 3. chcvres O 4. moutons

m 5_ porcs O &_autres

 

47. Les aniruaux sontils?

m ]_ parques 0 2. attaches 0 3_ en divagation

 

8. Que faites-loirs des decibels?

49. Pratiquez-wus l'agriculture' I

m I. oui O 2. non

50. Si oai,en quelle pirinde et ou Fatiguez tette actitiitc?

m I. saison s ëchc O I raison pluvieuse

 

Alitnentatian

51. nu se fait l'ac]ul dc VON prnduit fi ~is7

m 1_nrai ]e

m I vendeuse ambulante

Q 3_ les chambres froides ou boacherics

m 4_ scares

 

60. Si aui,la personne malade souffres de quelle pathologie

m ]_ patudisrm

m 3_ ficsrre

m 5_ toux

Q 7_ autres_.__.......

m 2_maladics diarrhiques

m 4_typhoide

m &- rippe

Ouc] le a rEeiatihn faites-mus de cette forme dr restauration?

6-4. Si one structure sanitaire a été 000sultée,precisez laquelle

104

53.5i Pochai se fait au nwrehfr. précisez lequel,
·

53. ou conservez-Sous les aliments preparcr7

m ]_ Dans le congeIateur 0 I pas de conservation

Q 3_ dans la rmrnrtte

54. Arrile t-r7 qu'nn membre du menage achéte de la nourriture dehors?

m ]_

oui 2_ non

J âus Foire cacher Jlericurs cars

 

Recours tw soins

59.
·tuez-xuus enregistré un ras de malatie dans wire ménage durant ces derniires semaines?

m ]_ nul 0 2_ non_

 

61. Quel a été le mode tb traitement?

m 1_ Traitement trad aionne] 0 2. L'automed icstion

m 3_ sans modernes

 

62.5e e de la personne malade

m 1_ Masculin O I Féminin

 

63. Age de la personne maladc

m ]_ 1 a 5ans Q 15â]Oans 0 3_IDa15ans

m 4_15a21:1.ans O 5. Mans etplus

55. quel type de retaaraot frequen1Pz-win ?

m I. traditionnel Q 2. mademe

 

56. La fréquence:

m I. cheque jour O Z souvent 0 3_ rarement

57.

 

Pourquoi?

m I. per access a

· Z pour des raisons scolaires

m 3. pour des raisons du travail

m 4. pour des raisons du travail,scaleke

Q 5. scolaire et par plaisir

65_ Quels sont sus ravens de lutte contre les moustgqucs, Ics mouches, et autres insectes:

m I. rmustiquaïe O I rideau 0 3_ insecticide

m 4. autres_

 

frfi. Pensez-luus que les moustiquaires impnégDees soient cfFcaces dans la lutte contre les moustiques

m I. oui 0 2. non.

105

TABLE DES MATIERES

DÉDICACE I

REMERCIEMENTS II

SOMMAIRE IV

SIGLES ET ACRONYMES V

INTRODUCTION GENERALE 7

1. Contexte et justification du sujet 8

2. Problématique 9

2.1. Question principale 10

2.2. Questions secondaires 10

3. Objectifs de la recherche 11

3.1. Objectif général 11

3.2. Objectifs spécifiques 11

4. Hypothèses de recherche 11

4.1. Hypothèse principale 11

4.2. Hypothèses secondaires 11

5. Définition des concepts 17

6. Méthodologie 19

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 22

1.1. Situation géographique de l'arrondissement 6 Talangaï 22

1.2. Cadre physique de l'arrondissement 6 Talangaï 23

1.2.1. Relief 23

1.2.2. Réseau hydrographique 24

1.2.3. Végétation 25

1.2.4. Climat 25

1.3. Cadre historique de l'arrondissement 6 Talangaï 26

1.4. Cadre humain 27

1.5. Cadre politico-administratif de l'arrondissement 6 Talangaï 28

1.5.1. Découpage administrative de l'arrondissement 28

1.6. Cadre économico-sanitaire 30

1.6.1. Situation économique 30

1.6.2. Les équipements sanitaires de Talangaï 34

1.7. Cadre socio-culturel 38

1.7.1. Habitation, bâtiments et infrastructures publiques et privées 38

1.7.2. Les équipements collectifs d'assainissement 38

1.7.3. Les infrastructures scolaires 40

1.7.4. Les lieux de culte 40

CHAPITRE 2 : LES FACTEURS DE RISQUES SANITAIRES DANS L'ARRONDISSEMENT 6

TALANGAÏ 44
2.1. Les facteurs de risques sanitaires qui se rattachent aux conditions socio-économiques des

ménages de Talangaï 44

2.1.1. Les conditions socio-économiques relatives aux activités et aux revenus des ménages.
44

2.1.2. Les facteurs de risques sanitaires liés aux états insalubres des infrastructures scolaires
47

2.1.3. Les facteurs de risques sanitaires liés aux conditions insalubres des marchés publics à
Talangaï 48

2.1.4. Les facteurs de risques sanitaires liés aux mauvaises conditions des malades et des

gardes malades dans les hôpitaux 51

2.1.5. Les facteurs de risques sanitaires liés sur la qualité de l'alimentation des populations 52

106

2.1.6. Les facteurs de risques sanitaires liés aux mauvais états des latrines dans les ménages 54

2.1.7. Les facteurs de risques sanitaires liés au manque d'Hygiène domestique, corporelle et

personnelle des ménages 56

2.1.8. Les facteurs de risques sanitaires liés à la promiscuité 58
2.2. Les facteurs de risques sanitaires liés aux comportements et aux pratiques des populations en matière d'assainissement, d'approvisionnement en eau ; la qualité d'alimentation et de ses activités

intra-domiciliaires 60

2.2.1. Les facteurs de risques sanitaires liés aux mauvaises pratiques en matières

d'assainissement au niveau des ménages. 60

2.2.2. Les facteurs de risques sanitaires liés au mode d'approvisionnement en eau potable 67

2.2.3. Les facteurs de risques sanitaires liés à une alimentation tournée de plus en plus vers la

restauration de rue 70

2.2.4. Les facteurs de risque sanitaires liés aux activités intra-domiciliaires des ménages à
Talangaï 73

CHAPITRE 3 : LES CONSEQUENCES LIÉES AUX CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES ET

SANITAIRES DES POPULATIONS DE TALANGAÏ. 77

3.1. Les différentes pathologies auxquelles les populations de Talangaï sont exposées 77

3.1.1. Le paludisme 77

3.1.2. Les maladies diarrhéiques 78

3.1.3. La fièvre typhoïde 79

3.1.4. Les affections respiratoires et les autres pathologies 79

3.2. Le recours aux soins de santé et les populations à risques dans l'arrondissement 6 Talangaï 79

3.2.1. Les itinéraires thérapeutiques 79

3.2.2. Le recours aux soins 82

3.2.3. Les populations à risques 83

DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS 85

CONCLUSION GENERALE 92

Liste des figures 98

Liste des tableaux 99

Liste des photos 100

ANNEXES 102

TABLE DES MATIERES 105

Résumé

Ce travail porte sur l'environnement urbain et les problèmes de santé à

Brazzaville : cas de l'arrondissement 6 Talangaï. Il a pour objectif d'établir

le lien existant entre l'environnement urbain de Talangaï et les problèmes

de santé. Pour mener à terme notre étude, nous avons utilisé une

méthodologie de recherche basée sur l'observation, la recherche documentaire, les enquêtes sur le terrain et le traitement des données. Le traitement et l'analyse des données ont été faits sous le logiciel Sphinx version 4.5. Le choix de notre échantillonnage a porté sur 100 ménages avec une proportion de 20 ménages par quartier en se focalisant sur cinq (05) quartiers des huit (08) que compte l'arrondissement 6 Talangaï. Les résultats obtenus laissent entrevoir que les conditions précaires des manèges, les comportements adoptés par les populations sur les questions d'hygiène, d'assainissement, l'approvisionnement en eau potable, alimentation, les activités intra-domiciliaires et le recours aux soins constituent des facteurs de risques sanitaires. En effet, le paludisme ; la diarrhée et les affections respiratoires sont des pathologies prédominantes dans l'arrondissement 6 Talangaï.

Mots clés : Brazzaville, Talangaï, Environnement urbain, Santé, Assainissement.

Abstract: urban environment and health problems in Brazzaville: the case of district 6

Talangaï

This study focuses on the urban environment and health problems in Brazzaville: the case of district 6 Talangaï. Its objective is to establish the link between the urban environment of Talangaï and health problems. To carry out our study, we used a research methodology based on documentary research and field research (observation; interviews and surveys by questionnaires). Data processing and analysis was done using Sphinx version 4.5 software. The choice of our sample was based on 100 households with a proportion of 20 households per district, focusing on five (05) districts of the eight (08) that make up the district of Talangaï. The results obtained suggest that the precarious conditions of the stalls, the behaviors adopted by the populations on issues of hygiene, sanitation, drinking water supply, food, intra-domiciliary activities and recourse to health care constitute health risk factors. Indeed, malaria, diarrhea and respiratory diseases are predominant in the district 6 Talangaï.

Key words: Brazzaville, Talangaï, Urban environment, Health, Sanitation.






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