b. Revue de
littérature empirique
Quant à la revue empirique, le phénomène
de dépréciation date de longtemps, des études abondantes
ont déjà eu lieu dans le pays et d'ailleurs. Ainsi nous allons
faire recours aux études empiriques comme le montre le tableau
ci-après.
Alex MITEWU KABAMBA (2018) dans son travail sur
« La dépréciation du Franc Congolais au
Dollar Américain et son incidence sur l'épargne des
ménages. »En appliquant la méthodologie
et type des données des séries transversales et la taille
d'échantillon de 300 ménages de la ville de Mbuji-Mayi commune de
Dibindi. Pendant la Période d'enquête allant du 15/01 au
14/02/2018.En cherchant à expliquer les causes de la
dépréciation du franc congolais, l'auteur retient comme
variables : Le déficit commercial, le taux d'inflation, les cours
des matières premières, politique et psychologique. Il est
arrivé aux résultats suivant: la dépréciation du
franc congolais permet d'affirmer que l'épargne de la majorité
des enquêtés reste en baisse soit de 35,6% et 32% ont
déclaré que leur niveau d'épargne est reste stable pour
ceux qui ont épargné en dollar. Leur déficit commercial
est respectivement de 13126,7et 7698,86 en millier de dollars soit -13,74% et
de 8,12%. La dépréciation aurait une incidence négative
sur l'épargne des ménages.
Martial EPOPI MBANDI (2018) dans son mémoire
intitulé « Impact de la dépréciation
monétaire sur le pouvoir d'achat des ménages en RD Congo :
Cas du Franc Congolais au Dollar Américain »se
basant sur la méthodologie et type des donnéesdes séries
chronologique, à fréquence annuelle, allant de 2010 à
2017. Méthodologie : Déductive et inductive suivi des
quelques tests économétriques. Régression du modèle
VAR. il avait comme facteurs letaux de change, taux d'inflation et l'IPC. Il a
abouti aux résultats suivants : La dépréciation du
franc congolais a une conséquence négative sur le pouvoir d'achat
en RDC. L'auteur conclu que, le taux de change et d'inflation ont une incidence
contrainte sur le pouvoir d'achat de 3,626% avec une influence négative
du taux de change de 0.893% qui ont génère une influence du taux
d'inflation négative aussi de 0.480%.
Aimé TSHIBUYI LUPAKA (2011) qui, parlant de
l'« Incidence de la dépréciation du franc
congolais par rapport au dollar américain sur la consommation des
ménages de Kisangani. ». Etant donné le
caractère national de la dépréciation de CDF, la
méthode abordée est l'individualisme méthodologique qui
permettra de généraliser les résultats de l'étude
sur l'ensemble du territoire en se basant sur une série temporelle
annuelle allant de 2006 à 2010.Le déficit commercial, la masse
monétaire, instabilité politique et les facteurs
psychologiques.Pourlui, la dépréciation de CDF par rapport au USD
est causée par les facteurs économiques notamment le
déficit commercial (entre 2006 et 2007, un déficit de l'ordre de
2.704,65 en millier de USD soit -6,47% et entre 2008 et 2009 un déficit
de l'ordre de 4.949,0 en millier de USD soit -11,67) et la masse
monétaire (une offre en augmentation de : 57,6%; 50,7%; 5,5%; et
39,7% respectivement pour 2006, 2007, 2008 et 2009).
MUHINDO KAGHOMA (2006) dans« la
problématique de la dépréciation du franc congolais par
rapport au dollar américain sur le marché des biens et
services» reposant sur la série de donnée
chronologique, à fréquence annuelle allant de 2000 à
2005.En s'appuyant sur les facteurs endogènes et exogènes
macroéconomiques explicatifs de la dépréciation du franc
congolais. Il a abouti aux résultats tels que la
dépréciation du CDF est fonction de la mauvaise gestion du budget
de l'Etat, Le coefficient de corrélation trouvé après les
calculs est de - 0,97837534 soit - 97,84%. Et pour les marché des biens
et services le coefficient de corrélation est de- 0,31766076 soit -
31,8%.
A côté de cette série des travaux
réaliser en RD Congo, nous allons faire aussi recours à d'autres
études comme ce le cas de :
Les résultats de Devereux et Lane (2000), (2001)
confirment que dans un régime de change flexible, une faible
transmission des variations du taux de change sur les prix à la
consommation peut contribuer à stabiliser la production et d'inflation.
Ils estiment pour la Malaisie et la Thaïlande, que la part des biens non
échangés dans le PIB total est de 55% et 54%,
respectivement.
(Burnstein, Eichenbaum et Rebelo, 2007). Pour eux, la
dépréciation et l'inflation proviennent d'études de cas
d'épisodes dans lesquels même les économies ont connu peu
de pression à la hausse sur l'inflation suite à d'importantes
dépréciations leurs devises Après le retrait de la
Suède et du Royaume-Uni du mécanisme de taux de change(MCE):
l'inflation suédoise des prix n'a été contenue qu'à
3% par an en moyenne1993 et ??1994 malgré une dépréciation
nominale cumulée de la couronne de 9%, tandis que le taux d'inflation du
Royaume-Uni n'était en moyenne que de 2% par an en 1993 et ??1994,
même bien que la livre ait chuté de 15 pour cent.
La majorité des études empiriques
présentées ci-dessus se fondent beaucoup sur l'analyse
économétrique à partir d'une série des
données chronologiques sauf pour le premier cas qui met en relation la
dépréciation du franc et l'épargne dans la ville de
Mbuji-Mayi, nous allons dans le cas de la présente étude nous
inscrire dans cette même ordre d'idée en combinant d'une part les
données qualitatives qu'on qualifient série transversale ou en
coupe transversale y compris quelques variables macroéconomiques qui
cadrent avec notre sujet c'est le cas des prix de produits pétroliers,
la consommation de ces produits, le taux de change et la
dépréciation du franc et le taux d'inflation et l'IPC. En effet,
il n'est donc pas possible d'organiser l'économie nationale sans toucher
à la monnaie nationale, cette dernière étant comme le sang
dans le corps humain (Suila, 2001).
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