UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI
(UAC)
*******
FACULTE DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES
(FASHS)
*******
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE
(DGAT)
********
OPTION : Géographie Humaine et
Economique
Mémoire de LICENCE
Enjeux environnementaux de l'exploitation des logements sociaux
dans l'arrondissement de OUEDO (commune d'Abomey - Calavi)
Présenté par :
TOGBE Emilienne
Sous la direction de :
Thierry AZONHE
Professeur Titulaire au DGAT
Soutenu, le 16/03/2024
Sommaire
Introduction
3
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE
10
1.1- Cadre théorique
10
1-2 Approche méthodologique
18
CHAPITRE II : CADRE D'ETUDE ET DETERMINATION
DES FACTEURS FAVORABLES AU CHOIX DE OUEDO POUR ABRITER LES LOGEMENTS
SOCIAUX
30
2-1 Présentation du cadre d'étude
30
2-2 facteurs favorables aux choix de Ouèdo
pour abriter les logements sociaux
43
CHAPITRE III : EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET
MESURES D'ATTENUATIIONS.
50
3.1 Effets environnementaux liées à
l'exploitation des LYB
50
3-1 Effets environnementaux liés à
l'exploitation des LYB
51
3-2 Mesures d'atténuation ou de compensation
des impacts négatifs
59
CONCLUSION
62
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
63
Listes des tableaux
66
ANNEXE
67
Table des matières
75
Dédicace
A :
Mon père, feu TOGBE Bayèmi ;
Ma mère, TONDJIAkpomè.
Remerciements
C'est le lieu de témoigner ma profonde gratitude
à toutes les personnes qui m'ont aidé d'une manière ou
d'une autre à la réussite de cette étude,
spécialement :
Ø A mon maître de mémoire professeur
Thierry AZONHE,professeur titulaire au Département de Géographie
et Aménagement du Territoire (DGAT /FASHS) qui a accepté
diriger ce travail avec beaucoup de soins malgré ses multiples
occupations
Mes remerciements s'adressent également
Au DocteurFanès AZALOU TINGBE pour ses conseils et
aides
Ø A ma famille qui m'a soutenu pour la
réalisation de ce travail
Ø A tous les enseignants du Département de
Géographie et Aménagement du Territoire pour la qualité de
leur enseignement
Ø A tous mes amis qui m'ont aidé d'une
manière ou d'une autre pour la réalisation de ce travail
Ø A tous les membres du jury, pour leur
précieuse contribution à l'amélioration de ce travail.
SIGLES
ET ACRONYMES
ABE : Agence Béninoise pour l'Environnement
AFH : AgenceFoncière de l'Habitation
BU : Bibliothèque Universitaire
DGAT : Département de Géographie et
Aménagement du territoire
EIES : Etude d'Impact Environnemental et Social
FASHS : Faculté des Sciences Humaines et
Sociales
GCIT : Générale du Commerce, de l'Industrie
du Transport et des Travaux
GIRE : Gestion Intégrée des Ressources en
Eau
GPS : GlobalPositioning System
IGN : Institut Géographique National
INSAE : Institut National de Statistique et de
l'Analyse Economique
INStAD : InstitutNational de la Statistique et la
Démographie
IRC : Institutions et Résultats Consulting
IST : Infection Sexuellement Transmissible
LYB : Logement Yayi Boni
MST : Maladie Sexuellement Transmissible
PAG : Plan d'Action du Gouvernement
PDC : Plan de Développement Communal
PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale
RGPH : Recensement Général de la Population
et de l'Habitation
SBEE : Société Béninoise d'Energie
Electrique
SIMAU : Société Immobilière
d'Aménagement Urbain
SIDA : Syndrome d'immunodéficience acquise
SONEB : Société Nationale des Eaux du
Bénin
UAC : Université d'Abomey-Calavi
Résumé
La croissance rapide de la population a pour corollaire entre
autres l'occupation du sol surtout dans les zones périurbaines. Cette
occupation généralement non respectueuse des normes de
l'urbanisation et le souci de loger la population à un coût
acceptable dans un milieu viabilisé justifie le choix du gouvernement de
construire des logements sociaux dans quelques localités du
Bénin. Cette étude vise à analyser les impacts
environnementaux liés à l'exploitation des logements sociaux dans
l'arrondissement de Ouèdo. La démarche méthodologique
comprend : la recherche documentaire ; la collecte des
données ; les outils d'analyses environnementaux ; et
d'évaluation des impacts du fonctionnement des logements ; la
méthode d'analyse des impacts et le traitement des données
recueillies. Les résultats obtenus montrent que les facteurs physiques
(55,82%) représentent une part importante des facteurs qui ont
contribué au choix de l'arrondissement de Ouèdo pour accueillir
les logements sociaux. Les impacts identifiés de manière
isolè donnent:La non aménagement de la voie (87%) ;
production des déchets liquides (75,86%) ; production des déchets
solides (80%) ; amélioration de l'accès à l'eau
potable (98,57%) et à l'électricité (98%) ; le
développement de nouvelle activité dans la zone ; la
création d'espace vert ; la pollution sonore ; les accidents
de la circulation. Pour atténuer ces impacts, des mesures ont
été prises. Il s'agit de : terminer la construction de la
voie menant aux logements (200m environ) ; améliorer la production
des déchets ; construire les espaces verts ; finir
l'aménagement de la cité et y promouvoir le
développement.
Mots clés : Ouèdo ;
environnement ; enjeux ; logements sociaux ;
développement
Abstract
The rapid growth of the population has as a corollary, among
other things, land occupation, particularly in peri-urban areas.This occupation
generally does not respect urbanization standards and the concern to house the
population at an acceptable cost in a serviceable environment justifies the
government `s choice to build social housing in some localities in Benin. This
study aims to analyze the environmental impacts linked to the operation of
social housing in the Ouèdodistrict.The methodological approach
includes: documentary research, data collection, environmental analysis tools,
and assessment of the impact analysis method and the processing of the data
collected.The results obtained show that physical factors (55,82 %) represent
an important part of the factors which contributed to choose Ouèdo
district to accommodate social housing. The impacts identified are: development
of the track (87%), improvement of access to drinking water (98,57%) and
electricity (98%), the development of new activities in the area, the creation
of green space, noisepollution, traffic accidents. To mitigate these
impacts,measures have been taken. This involves: finishing the construction of
the road leading to housing (around 200 m), reducing waste production, building
green spaces, ending the development of the city and promoting development.
Key words:Ouèdo;environment; stake;
social housing; development
Introduction
Dans le monde, la réflexion sur les logements sociaux
est née avec l'industrialisation et l'urbanisation massive en Europe.
Les sociétés privées ont eu l'initiative de la
construction de ces cités qui au début étaient
ouvrières et ensuite les Etats ont pris la
relève(H Frouard,2005,p21). De nos jours, c'est la même
poussée démographique qui engendre la nécessité de
construction des logements généralement dans les milieux urbains
et périurbains des pays. Selon l'ethnologue suisse P. Geslin
(2003 ; p3), la population des pays moins développés passera
de 1,9 milliards en 2000 à 3,9 milliards en 2030. Il précise que
les villes (notamment les capitales économiques et / ou politiques)
des pays du tiers monde connaissent actuellement un accroissement moyen annuel
de plus de 4% de leur population.L'urbanisation est l'un des principaux
phénomènes sociaux dont l'évolution
accélérée touche à présent la planète
toute entière (P. Houndji,2023, p.273).
En ce qui concerne l'Afrique de l'Ouest, la croissance urbaine
ne concerne pas que les grandes métropoles mais aussi les centres
urbains de petite et moyenne taille (T. Allen et al, 2015, p.7).Cette
croissance engendre des constructions non respectueuses des normes.En effet, en
Afrique subsaharienne, 60% des unités de logement urbain sont des
structures temporaires et la moitié environ n'est pas conforme aux codes
de construction selon S. A. Vissoh (2012, p.19), cité par M.E.
Ayohouan(2022, p .7).
Au Bénin, la population est passée de
3 .331.210 habitants en 1979 (RGHP1) à 4.915.600 habitants en
1992(RGPH2) à 7 .633.000 habitants en 2002 (RGPH3) et à
9 .983.884 habitants en 2013(RGPH3) (INSAE, 2013) (B. Comlan,2022, p.8)
citant T. Vigninou(2010,p.14).Cette dynamique de la population pose logiquement
le problème d'occupation spatiale. Il est donc clair que la construction
de logement est une nécessité pour satisfaire à l'un des
besoins fondamentaux : se loger. On note alors des logements qui poussent
de partout sans pour la plupart respecter les normes de constructions de
logement en vigueur au Bénin. Aussi, on observe la cherté des
parcelles, le coût élevé de la location dequoi et autres.
Les ménages au Bénin ont des difficultés à se
procurer un logement dans un espace viabilisé compte tenu de la
flambée des prix des terrains et de matériaux de construction
alors que dans le même temps leur pouvoir d'achat s'amenuise (P.Houndji,
2023, p .214). C'est ainsi que l'Etat, dans le but de construire les
logements de bonne qualité et moins onéreux a choisi l'option de
logements sociaux. Dans le cadre de la mise en oeuvre du programme du
gouvernement (PAG) ; une série de construction a été
initié (Porto-Novo, Lokossa,Ouèdo).
Cependant, la construction et l'usage du logement social
entretiennent de multiples relations avec le milieu environnant.Dans
l'arrondissement de Ouèdo, le constat de changement de l'environnement
est évident pour qui a pratiqué ce milieu il y a deux dizaines
d'années. L'exploitation des logements en général a
un impact sur le milieu environnant et il existe des solutions pour un
développement durable malgré ces constructions.Ce travail qui
s'articule autour de trois (03) chapitres se présentant comme
suit :
- Le premier chapitre aborde le cadre théorique
etl'approche méthodologique
- Le deuxième chapitre évoque le cadre
d'étude et les facteurs favorables au choix de Ouèdo pour
accueillir les logements sociaux.
- Le troisième chapitre met l'accent sur les effets
environnementaux de l'exploitation des logements sociaux de Ouèdo et les
mesures d'atténuation des impacts négatifs.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET
APPROCHE METHODOLOGIQUE
Dans ce chapitre, il s'agira de présenter le cadre
théorique et l'approcheméthodologique. Les bases
théoriques de cette recherche seront examinées puis suivra la
méthodologie ayant servi de soubassement à ce travail.
1.1- Cadre théorique
Dans cette partie, il est question
de faire le point des connaissances au sujet des enjeux environnementaux de
l'exploitation des logements sociaux à Ouèdo. Ensuite la
clarification de quelques concepts sera suivie de la problématique.
1.1.1- Point des
connaissances
Plusieurs travaux de recherche ont porté sur les enjeux
environnementaux de l'exploitation des habitats. Il est à noter d'abord
que l'importance de ces enjeux se justifie par le nombre important de logements
construits de nos jours du fait de la croissance de la population dans les pays
du sud autant que les pays riches.
En effet, on note cette croissance démographique dans
la plupart de nos villes et milieu périurbain. Selon S.Mamadou
(2021 ; p.6) ; la population de la ville de Porto-Novo s'accroit
régulièrement depuis la période coloniale. L'effectif de
la population au premier recensement de la population duBénin en 1979
est 133.168 habitants puis passe à 264.320 habitants au recensement
de la population en 2013. Cette croissance démographique engendre des
problèmes de saturation de la ville. Il se trouve aussi que la demande
de logement ne croit pas au même rythme que le nombre de construction des
habitations. Dans le même sens, M.E. Ayohouan(2022 ; p.6) informe
que l'arrondissementd'Akassato connait une évolution
démographique galopante et une augmentation de la demande de logement.
Elle précise que l'effectif de la population d'Akassatoest passé
de 7728 habitants en 1979 à 61262 habitants en 2013.
Plusieurs impacts environnementaux ont été
recensés dans beaucoup de milieux et dans le temps.La construction de
logements dans la ville de Natitingou a participé à
l'amélioration du cadre de vie des acquéreurs de logement d'une
part, la perte et la perturbation de l'habitat de la faune et du couvert
végétal , la modification du paysage habituel et de la structure
du sol (A.P. Tcheke,2021 ; p.9) .L'auteur a proposé l'organisation
de la procédure de dédommagement des présumés
propriétaires terriens avant le démarrage des travaux, la
restauration des carrières et des sites d' emprunt après
l'exploitation, l'accessibilité des logements sociaux à la
population de Natitingou , information éducation et communication
envers le personnel de chantier et les populations riveraines sur les risques
de IST/SIDA , la construction des voiries , la protection et la
préservation des espèces menacées et les
écosystèmes sensibles .
Les premiers logements sociaux de OUEDO sont en partie
déjà habités et le deuxième lot de logements de
l'Etat est en voie d'être habité. Selon la société
SIMAU, pour bénéficier de ces logements il faut :
· Être de nationalité béninoise
· Appartenir à la cible définie,
· Justifier d'un revenu mensuel inférieur ou
égales à 300000 francs CFA avec possibilité de prise en
compte des revenus du ménage.
B. Comlan(2022 ; p.7) a ressorti la baisse de la
population agricole au détriment de l'occupation spatiale. Il ressort de
son travail que les mouvements naturels, les mouvements migratoires, la
régression des activités agricoles, la mise en place des
processus de lotissement dans l'arrondissement sont des facteurs ayant
contribué à la croissance rapide de la population mettant ainsi
l'arrondissement sous l'effet de la périurbanisation. En 2002,
Ouèdo comptait 10067 habitants mais en 2013, sa population est
passée à 27522 habitants ; par contre durant la même
période sa population agricole était passée de 7067 en
2002 à 4716 en 2013 ; soit une diminution de 33,35% de la population
agricole de 2002.
A.B. Malomon (2021 ; p.9) a exploré l'effet de la
construction des logements sur l'espace agricole exploité et le
rendement agricole. Son travail dans la commune d'Abomey-Calavi, a conduit
à plusieurs remarques : Les résultats d'enquête ont
montré que l'urbanisation entraîne dans la commune d'Abomey
-Calavi et surtout dans sa périphérie, la perte de terres
cultivables au profit de l'habitat.
Il explique que l'espace urbanisé entre 1990 et 2020 a
connu une augmentation de superficie assez importante dans la commune
d'Abomey-Calavi.Favorisée par plusieurs facteurs dont les conditions
d'accueil et l'influence de la ville de Cotonou, cette dynamique urbaine se
déploie au détriment de l'espace agricole situé notamment
à la périphérie de la ville d'Abomey-Calavi.
Destiné en grande partie à l'agriculture, cet espace
périphérique est marqué depuis plus de deux
décennies par des dynamiques démographiques et spatiales
particulièrement intenses. Entre 1990 et 2020, la superficie des
mosaïques de cultures et jachères a connu une diminution en passant
de 26470,2 ha à 18049,2 ha alors que celle des agglomérations a
été multipliée par 46 durant la même période
passant de 245,864 ha à 11326,4 ha. Ainsi, les terres jadis agricoles
constituent aujourd'hui un objet de convoitise de la part des revendeurs qui
proposent des prix captieux pour leur cession. Les modes d'accès au
foncier ont alors changé et les grands propriétaires terriens ne
sont plus nécessairement des autochtones. A l'exception de Kpanroun, la
location est le mode d'accès à la terre agricole le plus dominant
avec 89,47 % à Akassato, 86,36 %à Hêvié, 85,71 %
à Togba, 80 % à Ouedo, 75 % à Glo-Djigbé, 57,5 %
à Zinvé et 31,11 % à Kpanroun. La moyenne des parcelles
objet de transaction est d'environ 2849 par an de 1995 à 2020 (A.B.
Malomon, 2021 ; p.174).
En 30 ans, les espaces agricoles ont connu une diminution
d'environ 68,18 % de leur
Superficie (8421 ha) soit 280,7 ha par an 92% des
acquéreurs dans les sept arrondissements parcourus n'ont aucun ou peu
d'antécédent fonctionnel dans l'agriculture(A.B. Malomon, 2021 ;
p.286).
Outre la réduction des espaces agricoles, cette
mauvaise gouvernance du foncier agricole a pour corollaire, la chute des
superficies emblavées, la baisse des rendements agricoles, l'existence
des conflits domaniaux, etc. Les principaux facteurs explicatifs de cette
mutation sont la faible mise en oeuvre des outils de planification de l'espace,
le laxisme des autorités dans l'application des textes, l'occupation
anarchique des terres agricoles, la fraude foncière.
Les enjeux environnementaux de l'exploitation deslogements
constituent des défis et posent véritablement des
problèmes pertinents au regard des difficultés de
développement dans la commune d'Abomey-Calavi. Le cas spécifique
des logements sociaux de l'arrondissement de Ouèdo concerne cette
étude.
1.1.2. Clarification
conceptuelle
Certains concepts méritent d'être
clarifiés pour préciser leur sens dans la présente
recherche.
§ Environnement
La loi N°98-030 du 12 février 1999
portantloi-cadresur l'environnement en République du Bénin en son
article2 du chapitre 1(1999 ; p.4) définie l'environnement
comme « l'ensemble des éléments naturels et
artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui
influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier.
Dans son sens le plus courant, l'environnement est ce qui est
autour ou ce qui entoure ; tout environnement est défini par
rapport à un objet central.Ceci introduit déjà une grande
variabilité dans le sens du terme pour les scientifiques.Pour un
biologiste des populations, l'objet central est la population qu'il
étudie ;l'environnement est ce qui entoure cette population. Pour
un physiologiste, l'objet central est un organisme, un individu ou un
organe ; l'environnement est ce qui entoure cet organisme ou cet organe.
Pour un moléculariste, l'objet central est une molécule, une
macromolécule ; l'environnement est le milieu cellulaire ... (A.
PAVE, 1993, p.2)
Dans le cadre de cette recherche, l'environnement
intègre le naturel (air, eau, sol, faune, flore et l'humain
(éléments économiques sociales spatiales et culturels).
§ Enjeux
La notion d'enjeux est assez rarement définie de
manière explicite. Tout porte à croire que pour ce concept, il y
a l'idée d'un sens implicite acquis par tous.
Ainsi, relativement peu d'auteurs se sont
arrêtés à définir ce qu'est un enjeu malgré
la prolifération de son utilisation dans tous les domaines (politiques,
sciences sociales, environnement, histoire, administration,
etc.)(G.Brisson,2019, p.6).
Enjeu est issu du mot jeu, et provient de l'idée de
mettre en jeu. Il y a donc l'idée sous-jacente d'une relation (qui et
avec qui ?) qui est déterminante puisqu'elle implique un gain ou une
perte (qu'est-ce qui est en jeu ?) pour l'un ou l'autre. L'idée d'un
risque lié à une perte potentielle est sous-jacente à la
notion d'enjeu.En effet le risque correspondrait à la possibilité
que des actions humaines, des situations, des évènements, aient
des conséquences susceptibles d'affecter ce à quoi les gens
accordent une valeur (C. Kermish, 2000, p.12.). Ce que l'on peut gagner ou
perdre dans un projet, une lutte, une élection ou une activité.
Dans l'usage, le sens du mot enjeu tend à s'étendre pour
désigner notamment une préoccupation majeure ou un défi.
Parfois employé abusivement, il pourrait être remplacé,
selon le contexte, par des mots tels que problème, sujet, question,
thème, problématique, dossier, conséquence, objectif,
préoccupation, défi. On dira, par exemple : avoir pour
enjeu, être l'enjeu de, constituer un enjeu de société ;
représenter un enjeu politique, économique et environnemental ;
cerner, effa
cer, définir,ou fixer les enjeux
Pour cette recherche, l'enjeuest ce que l'on peut gagner ou
perdre dans une entreprise quelconque (exploitation de logement par exemple).
Il s'agit des éléments suivants :
- Amélioration qualitative de l'occupation du sol,
- Création d'espace vert,
- Amélioration de l'accès permanent à
l'eau potable et à l'énergie domestique,
- Amélioration de l'accès permanent au
système élémentaire d'assainissement et de drainage,
- Production de déchets et accroissement de la
consommation de l'énergie dans les logements
- Amélioration de la qualité de l'air, de l'eau
et du sol
- Lutte contre le changement climatique et la pollution de
l'air
- Réduction des risques de catastrophe naturelle
§ Logements sociaux
Le logement social se définit comme un logementqui a
bénéficié par sa réalisation de l'aide directe ou
indirect des pouvoirs publics,Etat et collectivité territoriale et qui
vise explicitement à loger les personnes de revenus modestes moyennant
un loyer compatible avec leur ressource (J. M. Stebe, H. Marchal, M. Bertier
2016 ; p.12). Cette définition est suivie d'une classification.Selon
G.J. M. Boko, (2011 ; p.12), le contexte du logement dans la République
du Bénin est caractérisé par l'existence d'un
système de propriété foncière dual : le
mélange des régimes foncières traditionnels et modernes.
Il faut noter que le logement social de l'Etat est un logement dont la
construction bénéficie du soutien public et destiné
à loger des personnes à faible ressources. Le terme choisi
désigne un lieu d'habitation où l'être humain peut
résider et qui fait partie de l'un des besoins fondamentaux de
l'homme.
§ Développement
Dans la conception du développement proposé par
les dirigeants occidentaux, le développement apparait comme un
idéal à atteindre, un concept
« prêt-à-porter ou le prêt à utiliser ou
encore une recette qui peut être utilisée dans toutes les parties
du globe en suivant le mode d'emploi donné par les occidentaux et leurs
représentants. Dans une telle vision le développement devient
à la fois le processus et la finalité. Le processus par lequel
les sociétés évoluent et la finalité vers laquelle
elles tendent (S. Tremblay, 1999, p.7).
Pour B. Blancheton (2020, p.14), le développement est
la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rende
apte à faire croire cumulativement et durablement son produit global
réel.
Ici le développement sera considéré comme
un ensemble de décision qui améliore les conditions de vie du
présent sans mettre en danger les ressources pour les
générations futures.
1.1.3. Problématique
Cette partie du travail concerne les constat et justification,
les hypothèses de travail et les objectifs de la recherche.
1-1-3-1 Constats et justification
En Afrique, la vitesse et le rythme de la croissance
démographique suscitent les interrogations quant à la
satisfaction des services d'assainissement, des besoins en eau, en alimentation
et surtout en électricité (L.O. BiaouChabi, 2011, p.13). En
réalité, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale
cette croissance des pays africains devientincontrôlable(B. Adande2015,
p.15cité par B. Comlan,2022, p.6).
Le Bénin n'échappe pas à ce mouvement qui
inquiète beaucoup de pays. La banque mondiale situe le Bénin dans
le top10 des nations au plus fort taux de fécondité dans le monde
en 2021 avec 5,1 enfants par femme bienloin du Nigéria, pays le plus
peuplé d'Afrique, qui lui compte 5,3 naissances par femme. La vision du
gouvernement c'est qu'il faut parvenir de façon concertée
à un consensus sur les changements de paradigme à opérer
en vue d'accélérer la transition démographique au
Bénin. Faire en sorte que l'évolution de notre démographie
soit un atout pour notre développement. L'Atlantique est l'un des
départements du Bénin les plus marqués par la dynamique de
la population et ses corollaires. Sa ville phare Abomey-Calavi, présente
un aspect spécifique d'extension par une croissance spasmodique reposant
sur une dynamique de la production et de la consommation d'espace urbain (P.
Balogou, 2009, p.4cité par A.B.Malomon, 2021, p.12). En
réalité, la population des villes, qui augmentent deux fois plus
vite que celle des Etats, devrait doubler au cours de la prochaine
génération pour atteindre le chiffre de 4 milliards des personnes
(80% de la population mondiale) (S. Dauvergne, 2011 ; p.21).
Cette croissance démographique engendre des besoins de
logements. La demande de logement s'accroît et le nombre de construction
des habitats évolue également (E. Ayohouan, 2021, p.6). Dans le
même sens, l'augmentation continue de la population entraine une pression
foncière et un accroissement de terre d'autant plus important que la
grande majorité du territoire (M.T. Demaze,2008, P.2cité par C.
T.Toessi,2021, p.12).
Les villes africaines actuelles se caractérisent donc
par l'augmentation extrêmement rapide de leur population au fil des
années et cela entraine un mouvement de périurbanisation intense
(S. Mamadou2021, p.11). Le travail de recherche de J.Amegan(2020, p.18)
confirme en citant (M.Mouly,2008 ; P.15). Les villes s'étendent et
leur densité diminue afin de satisfaire les besoins de logement. En
effet l'extension urbaine met en jeu, la croissance démographique et une
occupation anarchique des espaces cultivables (J. Amegan, 2020, P 10). Ces
constructions d'habitat dont les logements sociaux ont des impacts sur
l'environnement. Ce phénomène s'observe essentiellement dans les
villes et les zones périurbaines comme l'arrondissement de OUEDO
périphérique à la ville d'ABOMEY-CALAVI. C'est dans ce
cadre que le sujet intitulé « ENJEUX
ENVIRONNEMENTAUX DE L'EXPLOITATION DELOGEMENTS SOCIAUX DANS L'ARRONDISSEMENT DE
OUEDO (COMMUNED'ABOMEY-CALAVI) » a été choisi
pour étudier l'impact de l'exploitation des logements sociaux de
OUEDOsur l'environnement.
Depuis l'an 2020, il est rare voire impossible de rencontrer
les écureuils, caméléons, perdrix et autre comme il y a de
cela vingt ans. Nos parents, après le travail maraicher a Togba
venaientchasser les petits rongeurs et surtout les perdrix
àOuèdo.Ces animaux qui pullulaient autrefois sont devenus rares.
Aussi, les sentiers et ruelles de Ouèdo sont devenus des routes et ce
village qui dormait vers dix-huit heures reste en éveil
jusqu'au-delà devingt-troisheures. Ces constats nous ont amené
à penser à ce qui a pu changer dans cet arrondissement. Ces
constats ont suscité un certain nombre de préoccupations que
voici :
Ø Quels sont les facteurs favorables au choix de
l'arrondissement de Ouedo pour abriter les logements sociaux ?
Ø Quels sont les impactsenvironnementaux de
l'exploitation de ces logements sociaux à OUEDO ?
Ø Quelles sont les mesures d'atténuations ou de
compensations des impacts négatifs ?
Pour répondre à ces questions, des
hypothèses de travail ont été émises :
1-1-3-2 Hypothèses de travail
§ Les facteurs physiques, politiques, économiques
et géographiques sont favorables au choix de Ouèdo pour abriter
leslogements sociaux.
§ La production des déchets, la consommation
d'énergie dans le milieu a augmenté et les risques d'accident
sont énormes.
§ Le reboisement, la finalisation du projet de
construction ont permis d'améliorer le paysage et les conditions de vie
de la population.
Afin de vérifier ces hypothèses, trois objectifs
ont été émis
1-1-3-3 Objectifs de recherche
L'objectif global de ce travail est d'analyser les enjeux
environnementaux de l'exploitation deslogements sociaux dans l'arrondissement
de OUEDO.
Il s'agit donc de :
§ Identifier les facteurs favorables au choix de
l'arrondissement de OUEDO pour abriter les logements sociaux.
§ Déterminer les effets environnementaux
potentiels et les risques liées à l'exploitation des logements.
§ Proposer des mesures d'atténuation ou de
compensation des impacts négatifs
Pour atteindre ses objectifs, une approche
méthodologique à été adoptée
1-2
Approche méthodologique
L'approche méthodologique regroupe la nature et source
des données, la collecte des données, le traitement des
données et l'analyse des résultats.
1-2-1 Nature et source des
données
Plusieurs données ont servi à la
réalisation de cette recherche. Il s'agit des :
§ Données environnementales (l'eau, l'air, le sol,
la végétation, le relief, la faune, le flore)
§ Données cartographiques renseignant sur la
situation géographique de l'arrondissement de OUEDO.
§ Données démographiques issues des
résultats du deuxième, troisième, quatrième et
cinquième recensement général de la population de
l'habitation (RGPH1, RGPH2, RGPH3, RGPH4 ;
RGPH5) tirées du compendium de l'INStaD.
§ Données quantitatives issues des investigations
qui permettent d'appréhender la perception des populations sur les
enjeux environnementaux de l'exploitation des logements sociaux dans
l'arrondissement de OUEDO.
Ces différentes données ont été
collectées grâce à l'utilisation des techniques
appropriées.
1-2-2 Collecte des
données
La recherche documentaire et les enquêtes en milieu
réel constituent les principales méthodes de collecte des
données utilisées. Pour atteindre les objectifs fixés pour
cette recherche, la mise en oeuvre d'une approche méthodologique
appropriée s'avère indispensable. C'est ainsi qu'une approche
analytique est adoptée. Elle passe par la recherche documentaire, les
travaux de terrain et l'utilisation de quelques techniques et outils. Elle a
permis de mener des enquêtesauprès des populations, des
autorités locales de l'arrondissement afin de recueillir des
informations concernant le sujet de recherche.
1-2-2-1 Recherche documentaire
La recherche documentaire consiste à un recensement des
ouvrages se rapportant au sujet de recherche à partir de la
bibliothèque existante et disponible. Le tableau I indique les
différents centres de documentations visités, la nature des
documents consultés et les types d'informations recueillies ainsi que
leurs utilités.
Tableau I : Centres de
documentation parcourus et d'informations recueillies
Centres de documentation visités
|
Nature de document
|
Types d'informations recueillies
|
INStaD
|
Livres, articles, rapports
|
Informations relatives à la Démographie
|
Site web
|
Rapport, article, revues
|
Généralités relatives aux impacts
liés auxlogements sociaux
|
Centre de documentation de l'ABE
|
Ouvrage, mémoire, rapport
|
Informations générales sur les logements
sociaux
|
Centre de documentation de la FASHS à UAC
|
Mémoires, thèses, ouvrages
|
Généralités relatives aux impacts
liés aux logements sociaux
|
Source : Résultats de la recherche
documentaire,2023
Les différents centres de documentation ont permis
d'appréhender les informations utiles pour la réalisation et la
bonne compréhension du sujet. Les différentes informations
collectées lors de cette recherche documentaire ont été
complétées par les informations obtenues lors des enquêtes
deterrain.
1-2-2-2 Techniques, outils et
matériels de collectes et travaux de terrain
Plusieurs techniques de recherche ont été
utilisées dans le cadre de cette recherche.
Ø Outils et matériels de collecte des
données
Les outils et matériels sont :
§ des questionnaires adressés aux populations
§ des guides d'entretien à l'endroit des
autorités locales et promoteurs
§ grille d'observation : permet de visualiser les
logements et environs
§ un appareil photographique numérique pour les
prises de vues instantanées pour illustrer les faits
§ unbloc-notes pour la prise de notes
§ un appareil GPS (GlobalPositionning System) pour la
prise des coordonnées géographiques
Une enquête par questionnaire a été
menée auprès des populations sur les enjeux environnementaux de
l'exploitation des logements sociaux, les entretiens ont été
réalisés avec les autorités locales. Toutes ses
informations ont permis d'étudier les enjeux environnementaux de
l'exploitation des logements sociaux dans l'arrondissement de OUEDO.
Ø Enquêtes par questionnaire
C'est l'étape de la collecte des données sur le
terrain auprès des acteurs, des autorités locales avec un
questionnaire élaboré pour avoir les enjeux environnementaux sur
l'exploitation des logements sociaux.
· Entretien
Cette phase a permis d'interviewer les autorités
locales de l'arrondissement de OUEDO. Et les promoteurs
· Observation directe
Elle a permis de se rendre compte des enjeux environnementaux
de l'exploitation de logements sociaux en milieu réel. Cette phase a
permis de faire des photos en milieu réel pour illustrer le travail.
1-2-2-3 Groupe cible et échantillonnage
L'enquête a été réalisée
dans l'arrondissement de Ouèdo et environs. Quatre groupes cibles ont
été retenus :
- résidentsdes LYB
- populations vivant aux environs des LYB
- promoteurs
- élus locaux
§ Echantillonnage :
Les habitants du site vivent les réalités des
logements sociaux directement et pour cette raison ils ont été
sélectionnés à un taux de 37% du nombre de logement. La
population environnante du site est témoin secondaire. Elle a
été enquêtée suivant le taux de 1 /300 de
l'effectif de leur village. Enfin, deux élus locaux et quatre promoteurs
de logement ont été questionnés.
Les critères suivants ont orienté le choix des
enquêtés du groupe cible habitants des environs des LYB :
- avoir au moins dix-huit ans
- Habitant les environs depuis cinq ans.
En ce qui concerne les résidents des LYB,trois
critères sont retenus :
- êtreparmi les premiers résidents donc de 2010
(1/3 des résidents)
- avoir intégré entre 2012 et 2016 (1/3)
- avoir intégré après 2017 (1/3). Ce
choix nous permet d'apprécier les niveaux de difficulté des
résidents dans le temps.
Le tableau suivant montre les effectifs des
échantillons ;
Tableau II :
Répartition de l'échantillon d'étude
Acteurs
|
Effectifs de l'échantillon
|
Résidents des LYB
|
145
|
Population environnante des LYB
|
55
|
Elus locaux
|
02
|
Promoteurs
|
04
|
Total
|
206
|
Source : enquête de terrain,
décembre 2023
L'analyse du tableau II montre que 206 personnes ont
été questionnées dans l'arrondissement de Ouedo et ses
environs.Parmi ceux-ci 145 résidents dans les logements, 55 vivent aux
environs des logements, deux élus locaux et quatre promoteurs.
1-2-3 Traitement des
données
Chaque type de données et informations
collectées ont été traités suivant des
méthodes spécifiques. Les questionnaires ont
été d'abord dépouillés manuellement ;
codifiés, dénombrés et les réponses obtenues sont
intégrées dans l'ordinateur. La quantification des
résultats d'enquête est réalisée sur la base du
score réel (réponses positives et négatives) de chaque
rubrique du questionnaire.
Le traitement statistique des données collectées
est fait à l'aide des logiciels WORD et EXCEL 2010. Le logiciel WORD2010
est utilisé pour la saisie des informations et
donnéesrecueillies. Quant au logiciel EXCEL 2010, il est utilisé
pour la réalisation des figures.
Les différentes cartes sont réalisées
grâce aux logiciels Atlas GIS et QGIS
1-2-4 Analyse des résultats
L'analyse des résultats permet d'établir des
liens entre les informations recueillies, de faire des comparaisons, de les
synthétiser afin de les présenter sous forme de figures,
tableaux, etc.
La grille de FECTEAU a été utilisée pour
définir les paramètres de la durée, de l'étendue,
de l'intensité et de la valeur de la composante touchée. Il
convient de les rappeler afin de mieux appréhender et de comprendre les
niveaux de signification qui seront attribués aux impacts
négatifs de l'exploitation des logements sociaux qui seront
évalués(IRC SARL,2018,p 71).
Durée de l'impact
o La durée de l'impact précise la période
de temps pendant laquelle seront ressenties les modifications subies par les
composantes environnementales. Ce facteur de durée estregroupé en
trois classes :
o Courte, quand l'effet de l'impact est ressenti à un
moment donné, dans le tempslimité, surtout lors de
l'accomplissement de l'action ;
o Moyenne, lorsque l'effet de l'impact est ressenti de
façon continue mais pour unepériode de temps, au-delà de
la réalisation de l'activité ;
o Longue, quand l'effet de l'impact est ressenti à un
moment donné et pour unepériode de temps égale ou
supérieure à la durée de vie du projet(IRC
SARL ,2018,p71).
v Etendue de l'impact
L'étendue est ponctuelle, locale, ou régionale ;
elle exprime la portée ou le rayonnement ; spatial des effets
générés par une intervention sur le milieu. Cette notion
se réfère soit à une distance ou à une superficie,
sur laquelle sera ressentie les modifications subies par une composante ou
encore à la proportion d'une population qui sera touchée par ces
modifications.
Elle est ponctuelle, lorsque les impacts se limitent à
un point quelconque du site du projet. L'étendue est locale lorsqu'elle
s'étend sur toute l'étendue du site. Elle est régionale
quand l'impact s'étend en dehors du site(IRC SARL,2018,p71).
v Intensité de l'impact
L'intensité de l'impact ou le degré de
perturbation engendrée correspond à l'ampleur des modifications
qui affectent la dynamique interne et la fonction de l'élément
environnemental touché. Généralement, on distingue trois
degrés (03) : fort, moyen et faible. Le paramètre suivant est
à considérer : la perturbation. Elle est :
o Forte, lorsque l'impact compromet profondément
l'intégrité de l'élément touché,
altère très fortement sa qualité ou restreint son
utilisation de façon importante ou annule toute possibilité de
son utilisation ;
o Moyenne, quand l'impact compromet quelque peu l'utilisation,
la qualité ou l'intégrité de l'élément
touché ;
o Faible, lorsque l'impact ne modifie pas de manière
perceptible l'intégrité, la qualité ou l'utilisation de
l'élément touché(IRC SARL,2018,p71).
v Valeur de la composante
touchée
La valeur associée à un impact se rapporte
à l'importance sociale, économique et/ou culturelle que la
population attache à une ressource ainsi qu'à l'importance
écologique de cette ressource dans la dynamique de
l'écosystème affecté aux plans local, régionalou
national. Cette valeur sera considérée comme faible, moyenne et
forte.
o Forte, si elle affecte une ressource dont le temps de
régénération et de mutation est long, supérieur
à cinq ans, une zone sensible ou une ressource menacée
d'extinction définitive ;
o Moyenne, si l'impact affecte une ressource dont le temps de
régénération et de mutation est relativement long (environ
cinq ans) ;
o Fiable, si l'impact affecte une ressource abondante en toute
saison, mais non menacée d'extinction.
o La détermination de l'importance absolue est faite
par un croisement des paramètres intensité, étendue et
durée. La grille de FECTEAU ci-après permet de déterminer
l'importance absolue des impacts
Tableau III : Grille de
détermination de l'importance absolue (FECTEAU,1997)
Intensité
|
Étendue
|
Durée
|
Importance absolue
|
Forte
|
Régionale
|
Longue
|
Majeure
|
Moyenne
|
Majeure
|
Courte
|
Majeure
|
Locale
|
Longue
|
Majeure
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Courte
|
Moyenne
|
Ponctuelle
|
Longue
|
Majeure
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Courte
|
Mineure
|
Moyenne
|
Régionale
|
Longue
|
Majeure
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Courte
|
Moyenne
|
Locale
|
Longue
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Courte
|
Moyenne
|
Ponctuelle
|
Longue
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Courte
|
Mineure
|
Faible
|
Régionale
|
Longue
|
Majeure
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Courte
|
Mineure
|
Locale
|
Longue
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Courte
|
Mineure
|
Ponctuelle
|
Longue
|
Mineure
|
Moyenne
|
Mineure
|
Courte
|
Mineure
|
L'évaluation des impacts permet de définir la
signification ou la criticité des impacts. Ce qui va orienter la prise
de décision quant à la mise en oeuvre des mesures de protection
de l'environnement.
Elle porte essentiellement sur les impacts négatifs.
L'importance des impacts résulte de l'interaction entre la gravite G ou
sévérité S ou encore conséquence C des impacts et
la probabilité de survenue de ces impacts. La gravite se définit
en fonction des paramètres tels que la nature, l'intensité, la
durée et l'étendue des perturbations (impacts) imposées
aux composantes significatives du milieu.
La formule suivante est mise en oeuvre : Importance =
Gravité x Probabilité.
L'évaluation comporte différentes étapes
à savoir :
o Etape 1 : Déterminer l'intensité, la
durée et l'étendue de chaque impact identifié à la
phase de l'identification et l'analyse des impacts.
o Etape 2 : Evaluer la gravité ou
sévérité ou conséquence de chaque impact sur la
base de son intensité, sa durée et son étendue.
o Etape 3 : Déterminer la probabilité de
survenue des différents impacts.
o Etape 4 : Estimer la significativité ou
criticité de chaque impact pour préciser sa valeur.
o Etape 5 : Consigner les résultats de l'analyse dans
la grille-synthèse d'évaluation des impacts et déterminer
les composantes affectées ou non par le projet de même que
l'ampleur des impacts cumulatifs ainsi que ceux où sur lesquels une
incertitude persiste quant à leur nature etsignification. Cette
méthode se base sur le réseau d'estimation de la gravité
et cette évaluation de l'importance des impacts, est
opérée par la réunion d'experts qui tiennent compte de
l'expérience et de l'occurrence des impacts standards dans le cadre des
projets.
§ Explication des critères de
détermination de la gravité L'intensité
L'intensité du changement généré
par une source d'impact est soit forte, moyenne ou faible, selon le
degré de modification de l'élément du milieu social ou
environnemental étudié. Pour définir l'intensité,
on a recours aux éléments suivants :
- Changements de forte intensité (Fo) : la source
d'impact affecte de façon importante un élément du milieu,
en modifie l'intégrité ou en diminue (ou augmente) fortement
l'utilisation, le caractère particulier ou la qualité (perte d'un
habitat faunique essentiel, disparition d'une population végétale
ou animale classée, perte d'une ressource utilisée pour une
activité économique, sociale ou culturelle). La source d'impact
améliore grandement l'élément ouen augmente fortement la
qualité ou l'utilisation.
- Changements d'intensité moyenne (Mo) : la source
d'impact modifie le caractère particulier ou la qualité d'un
élément essentiel et en restreint l'utilisation (ex. perte ou
modification d'une portion d'un habitat, d'une ressource ou d'une
activité), sans en modifier de façon importante
l'intégrité ou l'utilisation de façon importante. La
source d'impact améliore ou augmente légèrement la
qualité ou l'utilisation de l'élément.
- Changements de faible intensité (Fa) : la source
d'impact modifie de façon limitée un élément du
milieu, ou en diminue (ou augmente) légèrement l'utilisation, le
caractère particulier ou la qualité (ex. perte ou modification
d'une portion négligeable d'un habitat, d'une ressource ou d'une
activité). La source d'impact améliore ou augmente de
façon limitée la qualité ou l'utilisation d'un
élément.
§ La
portée/l'étendue
Cet indicateur mesure une superficie ou une proportion de
population. Il correspond au rayonnement spatial du changement ou au nombre
d'individus susceptibles de percevoir ce changement dans la zone
d'étude. Pour définir la portée on a recours aux
critères suivants :
§ Portée régionale
(Re) :
La source d'impact modifie une portion importante ou la
totalité d'un élément du milieu dans la zone
d'étude principale. L'élément affecté est
utilisé ou les effets du changement sur celui-ci peuvent être
perçus par l'ensemble de la population humaine ou animale de la zone
d'étude principale.
§ Portée locale (Lo) :
La source d'impact modifie une portion de
l'élément du milieu situe dans le secteur des travaux et dans
l'espace immédiat adjacent. L'élément affecté est
utilisé ou les effets du changement sur celui-ci peuvent être
perçus par la population humaine ou animale située dans l'aire
circonscrite par le secteur des travaux ou dans l'espace immédiat
adjacent.
§ Portée ponctuelle
(Po) :
La source d'impact modifie une portion de
l'élément du milieu situé dans le secteur des travaux.
L'élément affecté est utilisé, ou les effets du
changement sur celui-ci peuvent être perçus par une portion de la
population humaine ou animale située dans l'aire circonscrite par le
secteur des travaux.
§ La durée
Pendant la mise en oeuvre d'une phase, la durée d'un
impact renvoie à l'évaluation de la période pendant
laquelle l'effet d'une activité, d'une composante du projet se fera
sentir. On repartira en trois classes la durée de l'impact :
- Longue durée (Lo) : la longue
durée s'applique à un impact dont l'effet est ressenti de
façon continue ou intermittente, mais régulière, pendant
toute la vie des infrastructureset même au-delà ; on
considère également les effets comme irréversibles ;
- Durée moyenne (Mo) :la durée
moyenne s'applique à un impact dont l'effet est ressenti de façon
continue ou intermittente, mais régulière pendant une
période inferieure à la durée de vie des infrastructures,
soit quelques années ;
- Courte durée (Co) :la courte
durée s'applique à un impact dont l'effet est ressenti sur une
période de temps limitée, correspondant
généralement à la période de construction des
infrastructures ou d'exploitation, ou à une période
inférieure à celle-ci.L'évaluation de la gravite de
l'impact est fonction de la combinaison des différents indicateurs
définis ci-dessus, la corrélation établie entre chacun des
indicateurs permettant d'établir la classification suivante :
o Impact de gravité majeure (Ma) :Signifie que
l'intégrité de la nature d'un élément et son
utilisation sont modifiées de façon importante ; l'impact met en
danger la vie d'une espèce humaine, animale ou
végétale.
o Impact de gravité moyenne (Mo) : signifie que
l'intégrité de la nature d'un élément et son
utilisation sont modifiées partiellement ; l'impact ne met pas en danger
la vie d'individus ou la survie d'une espèce animale ou
végétale.
o Impact de gravité mineure (Mi) : signifie que
l'intégrité de la nature d'un élément et son
utilisation sont modifiées légèrement.
o Impact de gravité Négligeable (Ne) : signifie
que l'intégrité de la nature d'un élémentet son
utilisation sont épargnées(IRC SARL,2018,p73).
v Méthode spécifique à
l'analyse des impacts
C'est l'approche matricielle qui a servi de base à
l'analyse des impacts. Cette analyse sera abordée à travers
l'identification des sources d'impacts et des composantes du milieu et
l'analyse des impacts directs et potentiels de même que leur
évaluation.
§ Identification des sources d'impacts et des
composantes du milieu
Les sources d'impacts sont tirées de l'activité
principale qui est la construction de logements sociaux. La matrice de
Léopold (1971) a permis de croiser les sources d'impacts avec les
composantes du milieu affectées par l'activité. En effet, la
liste de contrôle de Bisset (1987) et les matrices d'impacts (matrice de
Léopold 1971) ont permis de faire l'identification des ressources du
milieu qui auront des incidences sur les constructions de logements.
L'identification des ressources du milieu consiste à mettre clairement
en évidence les paramètres du milieu (naturel et humain) pouvant
être affectés par les différentes activités de
construction. Ainsi, nous avons la matrice suivante qui présente les
sources d'impacts et les composantes du milieu pouvant être
affectées.
Tableau IV : Matrice
d'identification des composantes et des sources d'impacts
|
Composantes du milieu pouvant être affectées
|
Sources
|
C1
|
|
C3
|
C4
|
C5
|
A
|
|
|
|
|
|
B
|
|
|
|
|
|
C
|
|
|
|
|
|
Source : Adapté de
Léopold,1971
L'intersection entre sources d'impacts et composantes du
milieu détermine la naturedesimpacts qui est désignée par
les signes plus (+) et moins (-) représentant respectivement les impacts
positifs et les impacts négatifs.
Le chapitreI, a permis de faire le point des connaissances
réalisé antérieurement et relatif au sujet de recherche
afin de rendre plus aisée la compréhension du document. La
méthodologie adoptée a permis d'obtenir des résultats qui
seront développées dans les chapitres suivants.
CHAPITRE II : CADRE D'ETUDE ET DETERMINATION DES FACTEURS
FAVORABLES AU CHOIXDE OUEDOPOUR ABRITER LES LOGEMENTS SOCIAUX
Le chapitre II présentera le cadre d'étude et les
facteurs favorables au choix de Ouèdo pour abriter les logements
sociaux.
2-1
Présentation du cadre d'étude
L'étude s'est réalisée dans l'arrondissement
de Ouèdo, un des neuf arrondissements d'Abomey-Calavi.La commune
d'Abomey-Calavi présente des caractéristiques naturelles qui lui
sont propres.
2-1-1-Situations géographique et administrative
d'Abomey-Calavi
La commune d'Abomey-Calavi, est située au sud de la
République du Bénin dans le département de l'Atlantique.
Elle est l'une des huit communes du département del'Atlantique. Elle
s'étend sur 539km² et se situe à 12 mètres d'altitude
NordEst. Elle est comprise entre les parallèles 6°19'20'' et
6°42'51'' de latitude Nord et les méridiens 2°11'45''et
2°25'15'' de longitude Est.
Elle est limitée au Nord par la commune de Zè,
au Sud par l'Océan Atlantique, à l'Est par les communes de
Cotonou et de SO-AVA, à l'Ouest par les communes de Ouidah et de
Tori-Bossito. C'est la commune la plus vaste du département de
l'Atlantique. Elle occupe plus de 20% de la superficie du département et
0,48% de la superficie nationale du Bénin. Abomey-Calavi fut
historiquement un démembrement du royaume d'Abomey. Il a
été créé par ce dernier afin d'être plus
proche du comptoir de Cotonou pour les transactions commerciales.
La commune d'Abomey-Calavi compte neuf arrondissements
à savoir : ABOMEY-CALAVI, AKASSATO, GODOMEY, GOLO-DJIGBE, HEVIE,
KPANROUN, OUEDO, TOGBA, et ZINVIE. On y dénombre soixante-onze (71)
villages ou quartiers de ville. Chacun des arrondissements est dirigé
par un chef d'arrondissement
(CA) élu. Le village ou quartier est administré
par un chef de village ou de quartier, l'arrondissement par le chef
d'arrondissement et la commune par le conseil communal (qui compte 12 membres)
avec à sa tête le Maire assisté de deux (2) adjoints.
(Mairied'Abomey-Calavi),2010, p14.
Figure 1 : Carte
de situation géographique et administrative de la commune d'Abomey
Calavi
2-1-2Situation géographique et administrative de
Ouèdo
Situé entre 6°24'33'' et 6°30'47'' de
latitude Nord et entre 2°13'36'' et 2°17'07'' de longitude Est (FOND
TOPOGRAPHIQUE IGN). Avec une superficie de 289km2 (M. Zohoun,2018,
P22), OUEDO est un arrondissement de la commune d'ABOMEY -CALAVI. Il est
limité, au Nord par l'arrondissement de GOLO-DJIGBE, au Nord-Ouest
par la commune de TORI-BOSSITO, au Sud par l'arrondissement de GODOMEY,
à l'Est par l'arrondissement de TOGBA et à l'Ouest par
l'arrondissement de HEVIE. On y retrouve en majeure partie l'ethnie AIZO et en
partie minime, les ethniesADJA, et FON venus s'installer dans l'arrondissement.
La figure 2 présente la situation géographique de
l'arrondissement.
L'arrondissement de OUEDO est composé
de huit (8) villages et quartiers de ville que sont : ADJAGBO ;
AHOUATO ; ALLANSAKOME ; DASSEKOME ; KPOSSIDJA ; OUEDO
CENTRE ; DESSATO ; ADJAGBO-AIJEDO
Figure 2 : Carte
de situation géographique et administrative de l'arrondissement de
Ouèdo
2-1-3 Caractéristiques
biophysiques
Il met en exergue le relief, le climat et l'hydrographie, le sol,
la végétation, la faune et l'hydrologie de l'arrondissement de
Ouèdo
- Relief
Le secteur de recherche est situé sur le plateau de
terre de barre raccordé à une plaine inondable. L'arrondissement
de OUEDO révèle un relief peu accidenté
caractérisé par : une plaine faite d'une bande sablonneuse
avec des cordons littoraux récents et anciens
des dépressions et des marécages dans les zones
situées sur la berge du lac et de la lagune.Le substratum
géologique sur lequel s'étend l'arrondissement est
constitué des sables voire argileux du Continental Terminal et des
alluvions du Quaternaire. En effet, les sables du Continental Terminal datent
du Miocène Supérieur et du
Pliocène-pléistocène BOUKARI et ALASSANE,
(2007 ;p.7). Ils ont pour couverture la terre de barre (formation
homogène d'argilites kaoliniques et de sables quartzeux fin à
moyens) et pour substratum les argilites silteuses parfois
conglomératique du Miocène Inférieur.
Figure 3 : Carte
du relief de l'arrondissement de Ouèdo
L'analyse de cette carte permet de dire que Ouèdo
présente un léger versant du côté de
Glodjigbé vers l'arrondissement de Godomey avec des altitudes qui
varient de 46m à 1m par rapport au niveau de la mer. Il est
traversé par un bafond le long de cettepente.
- Climatet hydrographie
Le climat du secteur de recherche est
caractérisé par un climat subéquatorial avec une
alternance de quatre saisons (deux pluvieuses et deux sèches).La
pluviométrie moyenne annuelle est voisine de 1200 mm, dont 700 à
800 mm pour la grande saison pluvieuse et 400 à 500 mm pour la petite
saison des pluies (ASECNA, 2016). La petite saison pluvieuse commence de
mi-septembre à novembre, elle est Suivie de la grande saison
sèche qui commence à partir de la fin novembre à Mars (K.
S.Adam et M. Boko, 1993, p. 29). Durant les six mois humides, la
pluviosité varie d'un mois à un autre avec un maximum entre Mai
et Juin.
Le réseau hydrographique est essentiellement
constitué de deux plans d'eau que sont le lac Nokoué et la lagune
Djonou. Par ailleurs, la commune dispose d'une façade maritime
juxtaposée à la lagune côtière (lagune de
Togbin),des marais, des ruisseaux et des marécages surtout en bordure de
la commune, en partant de l'arrondissement deGodomey au Sud-Est, à celui
de KPANROUN au Nord- Est. Ce paysage offre des potentialités
touristiques et halieutiques à l'arrondissement (IRC SARL, 2018 ;
p.54).
- Sol
Deux grands types de sols sont distingués : Les sols
ferralitiques et les sols hydro morphes.
- Sols ferralitiques
Ce sont des sols rouges et bien développés
à partir d'un matériau déjà fortement
évolué(continentalterminal)etconstituant la majeure partie du
secteur de recherche. Ils sont très profonds.
- Sols hydromorphes
Ces sols se situent dans les zones de bas-fonds. Il s'agit des
sols limono-argileux de couleur grise très foncée à brun
grisâtre. La présence d'argile leur donne un pouvoir de
rétention élevée d'où l'humidité permanente
des milieux marécageux. Les principaux traits caractéristiques
sont une bande sablonneuse avec des cordons littoraux, un plateau de terre de
barre et des petites dépressions. Les sols hydromorphes très
inondables n'occupent qu'une petite partie au nord du territoire. De l'ensemble
de ses informations, il ressort que le relief et les différents types de
sols favorisent le développement des activités de la construction
des logements sociaux dans l'arrondissement de Ouèdo(J. Amegan, 2020 ;
p.31).
Figure 4 : Carte
pédologique de l'arrondissement de Ouèdo
- Végétation
Sur le site devant accueillir les logements sociaux, on
distingue une végétation constituée de savane avec une
prédominance graminéenne en l'occurrence Chiendent
(ImpérataCylindrica L.) On y rencontre aussi des espèces
arborescentes telles que AnogeissusLeiocarpa (DC) Guill .et perr ;
Diospyromespiliformis HOCHST ; Securinega virosa (Roxb.ExWilld.)
Baill ; Afzeliaafricana Smith ; Daniella oliveri (Rolfe) Hutch et
Dalz ; Acacia polyacanthaWilld ; Acacia raddianaSavi ;
Parkiabiglobosa (Jacq.) R. Br. ex G. Don f. ; Pterocarpus
erinaceusPoir ; Khaya Senegalensis (Desr.) A. Juss ; Ximenia
Americana L ; Chrysophyllumalbidum L ; Ficus lyratawarb ;
Mangiferaindica L ; Elaeis guinensisjacq ; Dialimguineensis
Wild ; Senna auriculiformisA. Cnn. ExBenth ; Vitellariaparadoxa C.F.
Gaertn ; Leucaenaleucocephala(Lam.) de Wit ; Eucalyptus
camaldulensisDehnh ; BrideliaferrugineaBenth. Ces espèces
végétales se retrouvent sporadiquement sur le site, mais elles
sont plus concentrées dans la forêt sacrée de OUEDO DIKOUI.
Par ailleurs on y rencontre aussi des plantations privées
d'acaciaauriculiformis qui occupent une superficie d'environ 15 hectares (IRC
SARL, 2018 ; p.54)
-Faune
Le patrimoine faunique de l'arrondissement de
OUEDO reste peu diversifié. On y recense quelques animaux sauvages
telles que, les écureuils, caméléons, perdrix, serpent,
rat (oiseaux à compléter) palmistes, égoïnes...etc.
et des animaux domestiques en divagations. On y pratique l'élevage des :
bovin, caprin, ovin, volaille,lapin et aulacode l'existence des bas-fonds, des
pâturages constituent un atout pour la commune (IRC SARL,
2018 ;p.56)
-Hydrogéologie
On distingue dans l'arrondissement de Ouèdo,plusieurs
horizons aquifères plus ou moins bien différenciés. De bas
en haut on a : l'aquifère des sables (fins à grossiers), de
grès et de graviers avec des niveaux argilo-sableux (rouge
latéritique, bariolé, noire ou colorés) du Continental
Terminal. En effet, c'est cet aquifère qui est sollicité par tous
les forages et certains puits modernes de notre zone d'étude ;
l'aquifère fait d'argile, de sables gravillonnés et d'alluvions
argilo-sableuses du Quaternaire. C'est un aquifère superficiel,
généralement exploité par les puits traditionnels
retrouvés pratiquement dans toutes les concessions de la commune.
Figure 5 :Carte
hydrographique de l'arrondissement de Ouèdo
2-1-2-Données
démographiques.
-Historique de la population de
ouèdo
L'arrondissement de Ouèdo est le siège d'un
très ancien royaume yoruba. Retraçant ses origines directement au
berceau du peuple yoruba à Aïzo. Au départ, c'était
Vèdo de la langue Aizo sous le Roi de AGBANDE. Suite à la guerre
des ADJA-TADO, une masse des combattants guerriers était venue
s'installer dans le milieu après un long parcours tout en fuyant leurs
assaillants. A leur arrivée dans le milieu, le chef des combattants
guerriers parla en ces termes « MiWa mi ni do Vèdo » ce qui
signifie en français « asseyons-nous » ici pour
étancher notre soif et pour se reposer dans la langue Aïzo
d'où le nom de Vèdo. Ouèdo est un toponyme. Il signifie
Vèdo qui veut dire « assoir » dans la langue Aïzo. Il
n'existe aucune date précise concernant la fondation de Ouèdo et
les estimations varient du Xè au XXème siècle.
C'est après la guerre, grâce à la colonisation ou
néocolonialisme que la population continue de l'appeler Vèdo mais
aujourd'hui transiter en « Ouèdo ». D'après cette
colonisation on note la succession de plusieurs rois dans l'arrondissement avec
le règne des rois qui se sont succédés à la
tête du royaume de Ouèdo depuis sa création jusqu'à
nos jours (B. Comlan, 2022, p.26).OUEDOdevient officiellement un arrondissement
de la commune d'ABOMEY-CALAVI le 27 Mai 2013 après la
délibération et adoption par l'assemblée nationale du
Bénin en sa séance du 15 Février 2013 de la loi
numéro2013-05 du 15 /02/2013 portant création, organisation,
attributions et fonctionnement des unités administratives locales en
République du Bénin. :<< Loi n° 2013-05 DU 27 MAI
2013 portant création, organisation, attributions et fonctionnement des
unités administratives locales en République du
Bénin.>>,2013,2013-05 du 27 mai 2013, p. 193.L'arrondissement de
OUEDO a connu ses dernières décennies une augmentation rapide de
sa population.
Les données démographiques du recensement
général de la population et de l'habitation donnent pour
l'arrondissement de OUEDO une population de 5722 habitants en 1979. Cette
population est passée à 7595 habitants en 1992 et à 10067
habitants en 2002. En 2013, elle a une population de 27522 habitants. De 1979
à1992 la population de OUEDO a augmenté de 32%. On note la
même évolution de 1992 à 2002. De 2002 à2013, elle a
augmenté de 173%. En suivant cette nouvelle lancée, onpourrait
estimer cette population à75145 habitants environ en cette année
(2023). Cette population devra donc doubler à l'horizon de 2025. Cela
va nécessiter la construction.
2-1-3-Aspects
économiques
Diverses activités sont menéesdans
l'arrondissement de OUEDO notamment l'agriculture, l'élevage,
l'artisanat et le commerce. La pêchepar ailleurs est absente au sein de
cet arrondissement.
- Agriculture et Elevage
L'arrondissement de OUEDO occupe la première place
(70%) dans le classement des arrondissements les plus agricoles. Cet
arrondissement dispose de plusieurs atouts favorables à l'agriculture
tels qu'un relief peu accidenté, une aptitude culturale des sols pour la
plupart fertile, une pluviométrie annuelle assez suffisante et une main
d'oeuvre importante. Au nombre de ces cultures, il y a le maïs qui est le
produit agricole le plus cultivé au sein de l'arrondissement. Il y a
aussi les tubercules et également certaines cultures maraichères
telles que le piment, la tomate, les légumes (B. Comlan, 2022, p.27). En
ce qui concerne l'élevage, le cheptel reste bien diversifié on y
pratique l'élevage des : bovins, caprins, porcins, ovins,
volailles, lapins et aula codes. L'existence desbas-fonds, des pâturages
constitue un atout pour l'arrondissement (IRC SARL, 2018, p.56).
Planche 1
:Association d'un champ de manioc parsemé de maïs et un
site d'élevage de lapin a Ouèdo .
Source : Prise de vue TOGBE,
décembre 2023
L'observation de la planche 1 confirme la culture entre autres
du maïs, du manioc et l'élevage de lapin à Ouèdo.
- Commerce
Le commerce est l'activité économique que
pratique la majeure partie de la population dans l'arrondissement de Ouedo.
Cette activité est plus en évolution surtout dans le village de
OUEDO qui abrite le marché d'écoulement des marchandises de
l'arrondissement (B. Comlan, 2022, p.29).
Notons l'existence d'un nouveau marché (marché
aidjedo) entièrement construit et mitoyen de la cité YAYI Boni.
Ce marché peine à fonctionner normalement. En effet, selon nos
investigations sur le terrain, plusieurs raisons expliquent ce fait dont les
plus importants sont :
- le coût d'acquisition de droit de place est trop
élevé (il a passé de 8000 à 55000FCFA
(enquête sur le terrain)
- Beaucoup de fonctionnaires ont pris des places dans ce
marché et peine à trouver des vendeuses à qui les
louer.
Néanmoins ce marché s'anime bien que timidement
après les jours d'ouverture du marché de Togba et
précède le jour d'animation du marché de Ouèdo tous
les cinq jours. On y trouve les produits suivants : tomate, poisson, sel,
friperie, condiment ... Il est à retenir que les environs de la
cité s'animent beaucoup la nuit entre 20h et 22h.Il s'agit des
commerçants qui s'installent le long des voies sans lieu de vente
bâti pour la plupart.On retrouve les produits alimentaires
suivants :akassa, poisson frit, riz, bouillie de mais, de soja, pâte
alimentaire,brochette, préparation de salade etc. Plusieurs buvettes
agrémentent lessoirées de musique tout en vendant de la boisson
(grille d'observation sur le terrain).
Photo 1 :
marché de OUEDO
Source : Prise de vue TOGBE, décembre 2023
Photo 2 : Vue
partielle du marché de OUEDO AIDJEDO
Source : prise de vue TOGBE, décembre 2023
L'observation de la photo 3 nous montre que le marché
de Ouèdo s'anime pleinement. D'après la photo 4 le marché
d'aidjedo ne s'anime pas convenablement : il existe beaucoup de hangars
non occupés.
-Artisanat
L'artisanat grandit avec l'occupation spatiale. A mesure que
la population s'installe à OUEDO, les ateliers de formation et autres
poussent de partout. On récence plusieurs catégories d'artisan
tel que les menuisiers, les soudeurs, les matelassiers, les coiffeurs et
coiffeuses, les peintres les carreleurs, les maçons les vitriers, les
serruriers, les mécaniciens, les vulgarisateurs etc.(grille
d'observation). Ils sont regroupés en plusieurs associations qui animent
la vie artisanale au niveau de l'arrondissement. Ils participent
également aux élections professionnelles. Les alentours
immédiats de la cité Yayi Boni sont également
occupés. Si la disponibilité des matières premières
agricoles et la maitrise des techniques artisanales, constituent des atouts, le
sous équipement des transformatrices et des artisans, la faible
diversification des produits et l'accès difficile au crédit
compromettent le développement de ce secteur (IRC SARL, 2018 ; p.56)
2-2
facteurs favorables auxchoix deOuèdo pour abriter les logements
sociaux
Le choix de l'arrondissement de Ouèdo pour abriter les
logements sociaux n'est pas fait au hasard. Il existe bien de facteurs qui
l'expliquent.
Figure 6 : Facteurs
favorables au choix de Ouèdo pour abriter les logements sociaux
Source : Enquête de
terrain,décembre 2023
Le grand nombre (55,82%) a opté pour les facteurs
physiques.Parmi eux, les facteurs cités sont liés au sol,
à l'air, au climat et à la végétation. Les
autres enquêtés ont cité les facteurs politiques (03,88 %),
économiques (16,99%) et l'attractivité du milieu (20,87%).
2-2-1 facteurs physiques
Les facteurs physiques ci-dessus décrits de
Ouèdo que sont le sol l'air, la végétation, la faune, le
climat et l'eau sont favorables à l'installation des logements sociaux.
Les résultats d'étude du sol du site des 8900
logements sociaux économiques avant la réalisation du projet
révèlent que la nappe phréatique est environ à 25m
du terrain naturel et que le sol est homogène sur l'ensemble des points
d'accès (IRC SARL, 2018, p.32).
L'enquête sur le terrain révèle que les
habitants de Ouèdo lient une part essentielle de ces facteurs physiques
aux choix de l'implantation des logements sociaux à Ouèdo. Le
graphe 1 nous montre le choix des facteurs favorables au choix de construire
les logements à Ouèdo.
2-2-2 Facteurs politiques
Les facteurs politiques sont choisis par(03,88%) des
enquetés pour expliquer l'implantation des logements sociaux
àOuèdo. Pour eux,se sont les décideurs politiques qui ont
imposés l'arrondissement de Ouèdo.
2-2-3Attractivité du milieu
La commune d'Abomey-Calavi est très attrayante dans le
domaine d'habitation. Ceci explique en partie l'explosion notée dans
l'occupation spatiale de ce milieu dans l'intervalle de vingt-trois ans. La
figure 7 permet d'appréhender la dynamique de cette occupation.
Figure 7 : Carte
de l'occupation du sol de OUEDO en 2000 et 2023
L'analyse des deux cartes de la figure 7 montre que la
superficie des agglomérations a évolué de manière
prononcée. On note donc de profondes mutations : Le tableau 5
suivant présente la superficie des unités d'occupation du sol de
l'arrondissement de 2000 à 2023.
Tableau V : Superficie des
unités d'occupation du sol de l'arrondissement de 2000 à
2023:
Unité d'occupation du sol
|
Superficie en 2000
|
Superficie en 2023
|
Forêt claire et savane boisée (FCSB)
|
4,75
|
4,75
|
Forêt et savane marécageuse (FSM)
|
5,36
|
2,83
|
Savane arborée et arbustive (Sasa)
|
1,31
|
1,31
|
Plantation forestière (PTFR)
|
301,96
|
256,18
|
Plantation fruitière (PTFT)
|
2,80
|
2,80
|
Culture et jachère sous palmeraies (CJP)
|
1715,87
|
23,77
|
Culture et jachère (CJ)
|
568,13
|
1239,94
|
Plan d'eau (PE)
|
246,59
|
249,12
|
Habitation (HA)
|
172,32
|
1238,39
|
Source : traitement d'image
satellitaire, 2000 et 2023
Les superficies de forêt et savane marécageuses,
deplantation forestière et de culture et jachère plantation ont
toutes connu de régression au cours de ces vingt-trois dernières
années contrairement à la superficie des habitations qui a
progressé durant la même période avec une marge
de progression de 1066,07km2.
Cela montre une forte dynamique dans l'arrondissement de
Ouèdo.
La matrice de transition de ces unitésd'occupations du
sol est présentée par le tableau VI.
Tableau VI : Matrice de
transition des unités d'occupation du sol entre 2000 et 2023
|
2023
|
|
FCSB
|
FSM
|
SAsa
|
PTFR
|
PTFT
|
CJP
|
CJ
|
PE
|
HA
|
TOTAL2000
|
FCSB
|
4,75
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4,75
|
FSM
|
0
|
2,83
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2,53
|
0
|
5,36
|
Sasa
|
0
|
0
|
1,31
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1,31
|
PTFR
|
0
|
0
|
0
|
256,18
|
0
|
0
|
45,78
|
0
|
0
|
301,96
|
PTFT
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2,80
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2,80
|
CJP
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
23,77
|
841,33
|
0
|
850,77
|
1715,87
|
CJ
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
352,83
|
0
|
215,30
|
568,13
|
PE
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
246,59
|
0
|
246,59
|
HA
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
172,32
|
172,32
|
TOTAL 2023
|
4,75
|
2,83
|
1,31
|
256,18
|
2,80
|
23,77
|
1239,94
|
249,12
|
1238,39
|
319,10
|
Source : traitement d'image satellitaire, 2000 et 2023
L'analyse de ce tableau nous permet de dire que les
forêts et savanes marécageuses qui occupaient 5,36 km2
en 2000 n'en occupent que 2,83 km2 en 2023. En effet 2,53
km2 ont été remplacés par des plans d'eau.
Les habitations sont passées de 172,32 km2
en 2000 à 1238,39 km2 en 2023.
De façon générale, les formations
naturelles ont régressé sous l'effet de la dynamique
d'agglomération.
Tout ceci confirme les travaux de C. T. TOESSI (2021 ; p.
44) qui trouve qu'il n'existait que quelques agglomérations à
Ouèdo en 2000 contrairement aux années 2020.
En 2023 cette occupation s'est accrue comme le montre la carte
d'occupation 2023 où les agglomérations ont abondé
l'arrondissement. Ceci témoigne de l'attractivité de ce milieu.
L'enquête sur le terrain révèle denouvelles infrastructures
qui poussent par-tout ou qui sont en construction. On peut citer entre
autres :
Un deuxième collège d'enseignement
général-kpossidja) ; des hôpitaux privés
(Anastasis,) ; des centres de jeux et de loisir (AGOUALAND ; Village
enchanté parc d'attraction ; garderie petit soleil ;
lycée technique la finesse plus.........) ; un deuxième
marché (Aïdjedo) ; d'innombrable artisans le long des voies
qui ne cessent de s'installer...
Tout ceci dénote de l'attractivité du milieu.
Photo 3 : Centre
d'attractivité situé à cinquante mètres de la
cité
Source : prise de vue TOGBE,
décembre 2023
La photo 5 montre le parc d'attraction (village
enchanté) accueillant des élèves à la veille de la
Noël. Cette photo montre une des entrées des LYB situées
à quelquesmètres.
2-2-4 facteurs
économiques
L'objectif de l'Etat est de faciliter l'accès de plus
grand nombre à un logement décent à moindre coût et
par conséquent contribuer à la réduction de la
pauvreté.
Le choix de la zone de Ouèdo a fait l'objet d'une
analyse minutieuse car Abomey-Calavi est l'une des communes favorables en
thème d'attractivité et de capacité de paiement (IRC SARL,
2018, p.14).
En réalité, le pouvoir d'achat ou le niveau
financier de certains ménages d'Abomey-Calavi et de Cotonou leur permet
de respecter les conditions de solvabilité. Ce choix explique en partie
pourquoi des constructions de logement en 2009, seuls les logements de
Ouèdo ont été occupés et en partie. 392 logements
sur les 650 inachevés ont été occupé (enquête
sur le terrain).
Planche 2 :
Logements sociaux de Ouèdo
Source : prise de vue TOGBE,
décembre 2023
La planche présente d'une part,la photo d'un logement
de type F3 transformé et d'autre part celle d'un logement de type F3 en
l'Etat.Il en ressort que certains acquéreurs ont gardé les
logements en l'état et d'autres les ont transformé pour plus de
confort.
En résumé, les facteurs physiques,
l'attractivité et la capacité de paiement sont les facteurs
favorables au choix de Ouèdo pour abriter des logements sociaux.
CHAPITRE III :EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET MESURES
D'ATTENUATIIONS.
Le présent chapitre expose les effets environnementaux
liées à l'exploitation des logements et les mesures
d'atténuation des impacts négatifs.
3.1
Effets environnementaux liées à l'exploitation des LYB
Les impacts relevés sont de deux ordres : ceux
à effets négatifs et ceux à effets positifs
L'arrondissement de OUEDO abrite plusieurs logements :
Les logements construits pendant le règne du président YAYI
BONI(LYB) dans lesquels vivent environ quatrecentsménages. Bien
qu'inachevés, ces logements abritent des vies jusqu'à nos jours.
Les logements privés GCIT (cité Béthel) promus par une
société privée. Ce logement accueil également des
centaines de personnes qui y vivent. Bien que ces constructions ne soient pas
également terminées. Les logements de l'ère du
Président PATRICE TALON sont en cours de construction et non
habité. Malgré le fait que certains de ces logements soit
totalement achevés. Ces logements sont donc en chantier et sous
protection. Notons que les logements Talonet GCIT sont presque mitoyens (une
rue de séparation) et cet ensemble est situé à moins de
2km des LYB. Notre travail s'intéresse plus au logement YAYI BONI car il
s'agit des logements construits par l'ETAT quiabrite des personnes.
L'inexistence de AFH,qui gérait la cité YayiBoni, le transfert de
la cité YAYI à la société SIMAU ne nous a pas
permis d'avoir des informations précise sur le nombre d'emplois
créés à OUEDO lors de la construction.
Planche 3 :
Logements sociaux de Talon et logements sociaux GCIT
Source : prise de vue TOGBE,
décembre 2023
La photo8 montre des logements alignés et de
mêmeformat. Bien que l'intérieur de cette cité ne soit pas
terminé (absence de voie bitumé,de caniveau...), elle donne de
loin une bonne impression avec ces constructions en briques
stabilisés.
La photo 9présente les premières constructions
de logement Talon à Ouèdo. Il existe donc des immeubles à
étage parmi les logements de la cité Talon.Il s'agit de
construction de logements collectifs de type F4.
3-1 Effets environnementaux liés à
l'exploitation des LYB
Les impacts relevés sont de deux ordres : ceux à
effets négatifs et ceux à effets positifs.
3-1-1-Impacts négatifs
Les impacts négatifs sont de sont nombreux.Il s'agit
des problèmes d'aménagement de la voie : des
problèmes de production des déchets ; des problèmes
d'insécurité et l'absence d'espace vert
ü Problème d'aménagement de la
voie
La grille d'observation nous révèle que la voie
d'accès depuis la voie bitumée principale passant devant le CEG
la verdure au logement (100m environ) n'a pas été fait. Bien que
les bâtiments soient bien aménagés les voies de circulation
n'ont pas été construites. On note l'absence des panneaux de
signalisation le long des voies tracées et non construites de ces
logements. La présence de quelques rares caniveaux à ciel ouvert
(photo 11) témoigne d'un début d'assainissement non
réalisé. On note également
l'absence de clôture.
Planche 4 : Deux
différentes entrées des LYB
Source : prise de vue TOGBE,
décembre 2023
La photo10montre l'entrée principale des LYB. On
remarque l'absence de portail, la présence des herbes et la voie non
bitumée. La photo 11 montre le caniveau rempli de sable et d'ordure. On
retient de tout cela que les LYB sont inachevés et les infrastructures
de route sont inexistences.
Planche 5 :
Travaux non achevé des LYB
Source : prise de vue TOGBE,
décembre 2023
La photo 12 présente une voie en latérite et
parsemée de broussaille. On en déduit que la
végétation a repris la conquête des LYB. La photo 13nous
montre un logement inhabité. Les enquêtes sur le terrain ont
révélé que les maisons du genre appartiennent à des
individus qui ont enclenché le payement mensuel mais qui n'ont pas pu
payer l'assurance ou qui ont manqué de moyen pour faire la finition.
ü Problème de production des
déchets
Environ 0,25 mètre cube de déchets solides sont
produits par logement et par semaine (enquête sur le terrain). Il s'agit
essentiellement des déchets solides issus des produits alimentaires. La
société de ramassage de ces ordures passe les lundis et jeudi
pour ramasser les poubelles laissées devant chaque maison. Il s'agit
d'une quantité importante des déchets essentiellement
alimentaires produits par ces logements. Nous estimons ces déchets
à 2000kg environ. Cette charge est légèrement au-dessus de
la production de déchets par jours selon l'étude
réalisée par IRC en 2016 dans le grand Nokoué (tableau
EIES P62). La grille d'observation révèle également
à l'intérieur des logements un vaste espace non bâti et
colonisé par une végétation importante. On y note des
défécations importantes de vache, quelques déchets
usagers. En réalité, beaucoup de troupeaux de vaches, dans leur
périple journalier, font escale dans la cité.
Photo 4 : Troupeau de vaches en pâturage
dans la cité
Source : prise de vue TOGBE, décembre 2023
En ce qui concerne les déchets liquides il est à
retenir que 60% versent leur eau usée au sol dans la maison, 20,69% dans
les puisards, 15,86% au sol et au dehors et 03,45% ne se sont pas
prononcés. L'analyse de ce résultat révèle que
l'absence de canalisation d'assainissement est une difficulté qui
impacte les riverains en matière de gestion de déchets
liquides.
Figure 8: Mode de
gestion des déchets liquides dans la cité YAYI
BONI.
Source : enquête de terrain,
décembre 2023
ü Problème
d'insécurité
La cité a été régulièrement
sujet à des cambriolages. Beaucoup de logement ont été
victimes dans la cité. Par rapport aux problèmes
d'insécurité,97,24% ont parlé de cambriollages,00,68% de
braquage, 00,68% d'attaque d'abeilles. La figure suivante présente cette
situation.
Tableau VII :
Problème d'insécurité dans la cité
Problème d'insécurité
|
Cambriolage
|
Braquage
|
Attaque d'abeilles
|
Sans opinion
|
Total
|
Effectif
|
141
|
01
|
01
|
02
|
145
|
Pourcentage
|
97,24
|
00,68
|
00,68
|
01,40
|
100
|
Source : réalisé par TOGBE
Cet état de chose a amené beaucoup de riverains
à prendre des mesures de sécurité : relever leur
clôture, mettre des fils électrifiés sur leur
clôture, mettre des caméras d'observation ; prendre des
gardiens ou utiliser des chiens. Notons aussi que dans la plupart des
rues ; les gens se sont organisés pour prendre deux gardiens pour
leur rue. L'association de développement a mis à contribution la
police qui fait par moment des rondes nocturnes. Aucun problème
d'insécurité routière (accident) n'a été
signalé.
Photo 5
:Deuxième entrée de la cité LYB la nuit
Source :prise de vue décembre
2023
Cette photo montre la deuxième entrée des LYB la
nuit. L'obscurité à l'intérieur témoigne de
l'insuffisance du nombre de lampadaires.
ü Absence d'espace vert :
D'après la grille d'observation aucun espace vert n'est
créé dans la cité. Ceci est sûrement dû au non
aboutissement de la construction de la cité. Dans tout cet ensemble il
n'y a nulle part ou se reposer sans être devant un logement.
3-1-2 Effets positifs
Les effets positifs concernent l'amélioration de
l'accès à l'eau potable ; à
l'électricité ; au développement de nouvelles
activités dans la zone ; un début d'aménagement du
territoire et promotion de développement ; la création
d'emploi ; le problème de cohabitation entre riverains ; le
problème de bruit et le début de viabilisation de la zone de
forte concentration humaine
ü Amélioration de l'accès à
l'eau potable, à l'électricité
La quasi-totalité des personnes enquêtées
(89,66%) ont accès à l'eau potable grâce à la
SONEB.Le reste possède son propre château mais est aussi
connecté à la SONEB. Sur cet ensemble 98,62% sont
connectés à la SBEE (enquête sur le terrain).
Figure 9 : Mode
d'accès à l'eau potable dans la cité YAYI BONI
Source : Enquête de terrain, décembre
2023
ü Développement de nouvelle
activité dans la zone
Les premiers habitants étaient très
connectés à la ville : leurs enfants allaient à
l'école en ville, ils s'approvisionnaient en ville, ils cherchaient des
artisans depuis la ville. Actuellement, des écoles sont nés dans
les l'environ de la cité, plusieurs activités autrefois absente
se fond à l'environ de la cité. On peut nommer la coiffure, la
menuiserie, lescommerces, lesmécaniciens, la vulcanisation etc. Ces
activités sont nées du fait de l'installation de la cité
YAYI BONI.
Photo 6 : Ecoles
crées autour de la cité
Source :prise de vue TOGBE,
décembre 2023
Cette photo montre la devanture proche des LYB.L'enquête
de terraina révélé que la plupart des élèves
de cette école viennent des LYB.
ü Début d'aménagement du territoire
et promotion de développement
Bien que la construction de logement ne soit pas
terminée, on remarque un bon alignement des logements et des voies
internes à la cité. Cet aménagement est meilleur
comparé aux villages et quartiers de ville de l'arrondissement.
ü Création d'emploi
D'après les riverains 88% la main d'oeuvre local a
été employé lors de la construction. Ce projet a donc
créé de l'emploi dans la zone.
ü Problème de cohabitation entre
riverains
Selon l'enquête de terrain, très peu de
difficultés sont à noter entre riverain (3%). Ceci s'explique par
le fait que la cité soit dortoir et que ces habitants ne se rencontrent
pas souvent aussi la cité possède une association de
développement qui intègre ces membres et favorisent le bon
voisinage. Les cas de difficultés observés sont dus au fait qu'un
voisin produise trop de fumées après avoir brûlé les
objets ; produise des ordures dans la rue; produise des odeurs
nauséabondes à cause de la manipulation de certains
produits ; ne prenne pas soin de la propreté devant sa maison,ou au
dispute entre enfants.
ü Problème de bruit :
Aucune difficulté liée au bruit n'a
été notifiée par les enquêtés.
ü Début de viabilisation de la zone de
forte concentration humaine
Les LYB ont contribué à la viabilisation de la
zone. Au fait il s'agit d'un début de viabilisation car les logements
YAYI ne sont pas achevés.
Le tableau suivant montre les composantes du milieu
affecté par les impacts environnementaux
Tableau VIII : Les
composantes affectées et leur source d'impact
|
Composantes du milieu pouvant être affectées
|
Activité /Source d'impact
|
Eaux
|
Air
|
Sol
|
Végétation
|
Faune
|
Transport des déchets
|
+
|
-
|
-
|
+
|
+
|
Démolition de quelques logements
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Emission de gaz
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
Source :réalisé par
TOGBE
Echelle
(-) impact négatif
(+) : impact positif
L'analyse de ce tableau révèle que toutes les
activités ne touchent pas le milieu physique à travers l'air, le
sol, la végétation et la faune. Le sol est touché à
travers les déchets solides et liquides, l'air à travers les
émissions, l'eau du fait de l'élévation de la
consommation. La végétation et la flore n'ont pas
véritablement changé. Apart le changement climatique mondial le
climat de Ouèdo n'a pas connu une modification alarmante. De
manière générale beaucoup d'impacts négatifs
générés par l'exploitation des logements peuvent
être corrigésgrâce à un plan de développement
durable qui les intègre
3-2 Mesuresd'atténuation ou
de compensation des impacts négatifs
Concernant le PGES, l'étude sera réalisée
en fonction des travaux de construction de logement et des mesures de
compensation et/ou d'atténuation proposées.
· Atténuation de la production des
déchets solides
Vu la quantité importante de déchets solides
produits par les riverains de LYB ; il faut :
-sensibiliser les habitants à un premier tri des
déchets et à leur gestion à la base
-assurer l'entretien des espaces libres afin d'éviter
un entassement quelconque d'ordure dans la cité
-sensibiliser les riverains de la cité à la
gestion collective de la propreté dans les rues de la cité
-contrôler les normes de la salubrité dans la
cité
-sensibiliser les riverains à préférer
lors de leur approvisionnement des emballagesrecyclables
· Atténuation de la production des
déchets liquides
Construire le système d'assainissement prévu par
le projet c'est-à-dire :
-les caniveaux et les canalisations de drainage d'eau
usée
-connecter les canaux d'écoulement d'eau usée
des logements à ceux de la cité
-bitumer les voies internes de la cité pour
éviter les flaques d'eau et consort après les pluies
· Mesure d'atténuation liée
à la destruction du couvert végétal
Construire des espaces verts dans la cité
· Mesure d'atténuation liée
à la non achèvement de l'aménagement de la
cité
Achever la construction de la cité surtout les voies
d'accès et les voies intérieures.
3-3-
Discussion
Le projet de construction de dix mille logements n'a pas pu
aboutir mais a accouché de quelques logements dans l'arrondissement de
Ouèdo. L'exploitation de ces logements a des impacts environnementaux
dans cette zone et ses environs immédiats.
Les résultats présentés dans ce
mémoire montrent que des facteurs physiques, politiques et
économiques justifient le choix de l'arrondissement de Ouèdo pour
abriter ces logements.(T. TOESSI (2022 ; p.53) complète ce
résultat en justifiant que l'attractivité de Ouèdo est
favorisée par la cherté de la vie,la hausse des prix des loyers
dans les villes et le désir de tout individu d'avoir sa propre maison.Il
complète que ces situationsaffectent les espaces autrefois
destinés à l'agriculture qui disparaissent au jours le jour
entrainant ainsi une baisse du rendement agricole. Lavie. Dans les logements a
entrainé des impacts sur l'environnement de Ouèdo. Ces impacts
sont entre autres :
- La perte du couvert végétal ;
- L'augmentation de la production des déchets solides
et liquides ;
- Les problèmes d'aménagement partiel du cadre
de vie ;
- La pollution de l'air ;
- Les problèmes de cohabitation ;
- Les problèmes d'insécurité ;
L'essentiel de ses points confirme les recherches de A. TCHEKE
(2020 ; p.8) selon lesquellesla perte et laperturbation de l'habitat de faune
et du couvert végétal, la modification du paysage habituel et de
la structure du sol, la pollution sont entre autresles impacts environnementaux
de la construction des logements à Natitingou.
Notons que certains impacts sont positifs. Nous avons
- Le développement de nouvelles activités dans
la zone
- Amélioration de l'accès permanent à
l'eau potable et à l'énergie domestique
- Amélioration de la vie intercommunautaire
- Amélioration partielle du cadre de vie des
acquéreurs de logements sociaux
Dans les milieux périurbains, le taux médian
d'accès à l'électricité est de2,39% les
ménages utilisent comme principale source alternative le groupe
électrogène 60,8%, l'énergie solaire 9,2%.
L.O.BiaouChabi(2021 ; p.11) Ces mêmes travaux montrent le système
de toile d'araignée (61,7%) est très développé dans
le milieu périurbain. Toutefois, les résultats ont montré
que des mesures ont été prises pour atténuer ou bonifier
respectueusement les impacts négatifs et positifs.
CONCLUSION
Ce travail est une contribution à une meilleure
connaissance des enjeux liés à l'exploitation des logements
sociaux de Ouèdo. Pour atteindre l'objectif ainsi
visé,l'étude a été conduite selon une
méthodologie basée essentiellement sur la recherche
documentaire,l'observation, les enquêtes de terrain et l'analyse des
résultats.
Il ressort de ce travail que les impacts environnementaux de
l'exploitation de ces logements sont innombrables et répartis en deux
lots :
Les impacts positifs se résument à
l'effectivité de la vie dans un milieu assaini dans des conditions peu
acceptables et le développement de nouvelles activités dans la
zone,l'amélioration à l'accès à l'eau portable et
à l'électricité. Ce début de viabilisation des
logements sociaux de Ouèdo participe au désenclavement du
quartier AdjagboAidjedo et sa connexion avec Cotonou,
Abomey-Calavi ...Ceci engendre le développement du milieu, des
activités commerciales, une esthétique de la zone et la lutte
contre les changements climatiques. Les impacts négatifs concernent
essentiellement : la pollution par des déchets solides et liquides,
la perte du couvert végétal, la pollution sonore,
l'insécurité, les problèmes de cohabitation etc.
Les investigations sont à poursuivre sur la question
des enjeux environnementaux de l'exploitation des logements sociaux afin de
mieux appréhender leur réel impact sur le développement de
Ouèdo. Les causes profondes de la non finalisation de la construction
des logements sociaux et son impact sur la qualité de la vie des
résidents des logements Yayi Boni.
.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Problématique de logement dans l'arrondissement d'AKASSATO.
Mémoire de Licence/Géographie Humaine et Economique/ à la
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Ouèdo ; Mémoire de licence de l'Aménagement du
Territoire,UAC/FASHS/DGAT 78P
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du logement au Bénin, une étude introductive : un
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commanditée par the Fin Mark Trust et African Union for housing Finance,
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périurbaine dans l'arrondissement de OUEDO : déterminants et
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Ø MOULY Marielle (2008) : les relations
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Ø STEBE Jean-Marc(2016) : dans
l'ouvrage ``idées reçues sur le logement social''128p
Ø TCHEKE Achille.Parfait(2020) : Analyse des
impacts environnementaux du projet de construction de 200 logements sociaux
dans la ville de Natitingou au Nord Bénin : Rapport de fin de
formation pour l'obtention du diplôme de licence Professionnelle
/Aménagement et
protectiondel'environnement/EcolePolytechniqued'Abomey-Calavi(EPAC)/Département
de GENIE DE L'Environnement (GEn) 76P
Ø TOESSI.Coffi. Thomas (2021) : Effets de la
dynamique périurbaine sur la production agricole dans l'arrondissement
de OUEDO (Commune d'Abomey-Calavi) /Mémoire de Licence/Géographie
Humaine et Economique/ A la Faculté des sciences humaines et sociales
UAC/FASHS/DGAT.67P
Ø TREMBLAY Suzane (1999) :Du concept de
développement au concept de l'après
développement,Collection,Université du Québec, 52 p
Ø VIGNINOU Toussaint (2010) :
Périurbanisation de la ville de PORTO-NOVO : Dynamiques et impacts
environnementaux. Thèse de Doctorat unique de Géographie et
gestion de l'environnement. A la Faculté des sciences humaines et
sociales UAC/FASHS/DGAT,332P
Listes
des tableaux
Tableau I : Centres de documentation parcourus et
d'informations recueillies
3
Tableau II : Répartition de
l'échantillon d'étude
21
Tableau III : Grille de détermination de
l'importance absolue (FECTEAU,1997)
25
Tableau IV : Matrice d'identification des
composantes et des sources d'impacts
29
Tableau V : Superficie des unités
d'occupation du sol de l'arrondissement de 2000 à 2023 :
46
Tableau VI : Matrice de transition des
unités d'occupation du sol entre 2000 et 2023
47
Tableau VII : Problème
d'insécurité dans la cité
54
Tableau VIII : Les composantes affectées et
leur source d'impact
58
Liste des figures
Figure 1 : Carte de situation géographique
et administrative de la commune d'Abomey-Calavi
3
Figure 2 : Carte de la situation
géographique et administrative de l'arrondissement de Ouèdo
33
Figure 3 : Carte du relief de l'arrondissement de
Ouèdo
34
Figure 4 : Carte pédologique de
l'arrondissement de Ouèdo
36
Figure 5 : Carte hydrographique de l'arrondissement
de Ouèdo
38
Figure 6 : facteurs favorables au choix de
ouèdo pour abriter les logements sociaux
43
Figure 7 : Carte de l'occupation du sol de OUEDO en
2000 et en 2023
45
Figure 8: Mode de gestion des déchets
liquides dans la cité YAYI BONI.
54
Figure 9 : Mode d'accès à l'eau
potable dans la cité Yayi Boni
56
Listes des photos
Photo 1 : marché de OUEDO
3
Photo 2 : vue partielle du marché de OUEDO
AIDJEDO
42
Photo 3 : centre d'attraction situé à
cinquante mètres de la cité
48
Photo 4 : troupeau de vaches en pâturage dans
la cité
Erreur ! Signet non
défini.
Photo 5 : : deuxième entrée de la
cité LYB la nuit
55
Photo 6 : Ecoles créés autour de la
cité
57
Listes des planches
Planche 1 : Association d'un champ de manioc
parsemé de maïs et un site d'élevage de lapin à
ouèdo..................................................................................
3
Planche 2 : logements sociaux de Ouèdo
49
Planche 3 : logements sociaux de Talon et logements
sociaux GCIT
51
Planche 4 : Deux différentes entrées
des LYB
52
Planche 5 : Travaux non achevés des LYB
52
ANNEXE
QUESTIONNAIRES
Questionnaire N°1 :
population de Ouèdo
Date de l'enquête
Identité de
l'enquêté
NOM :
PRENOMS :
AGE :
SEXE :
NIVEAU D'ETUDE : Primaire secondaire1 secondaire2
Supérieur
OBJECTIF I : Identifier les
facteurs favorables à la construction de logements sociaux dans
l'arrondissement de OUEDO.
Pour choisir un milieu pour abriter les logements, plusieurs
critères sont étudiés :
1-Quels sont les facteurs favorables à la construction
de logements sociaux ?
Facteurs physiques
Si oui eau air sol
végétation faune
Attractivité du milieu
Facteurs économiques
Autres
2-Dites-nous le facteur le plus important du choix de
Ouèdo ?
Facteurs physiques Facteurs
économiques Attractivité du milieu
3-Pensez-vous que les saisons du milieu soit vivable pour la
population ?
OUI NON NE SAIS PAS _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
4-Pensez-vous que la végétation de OUEDO soit
propice à l'installation des logements ?
OUI NON NE SAIS PAS
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5-Pensez-vous que la faune de OUEDO soit compatible à
l'installation des logements ?
OUI NON NE SAIS PAS -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
SI non préciser pourquoi - - - - -- - - - - - - -- - -
-- - - -- -- - -
OBJECTIFS II : Déterminer
les effets environnementaux potentiels et les risques liés à
l'habitation des logements.
6-Les bruits engendrés par les logements sociaux vous
paraissent -ils supportables ?
OUI NON NE SAIS
PAS- - - - - - - - - - - - - - - - - -
7-L'implantation des logements sociaux a-t-elle eu un impact
sur la végétation de OUEDO ?
OUI NON NE SAIS PAS- -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
8-L'implantation des logements sociaux a-t-elle
généré le problème d'inondation dans la
zone ?
OUI NON NE SAIS PAS- -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
9-L'implantation des logements a-t-elle réglé le
problème de l'éclairage nocturne dans la zone ?
OUI NON NE SAIS PAS- -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
11- Savez-vous si les propriétaires terriens des zones
de logements ont été dédomagés ?
OUI NON NE
SAIS PAS
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - -
2-Pensez-vous qu'il y a beaucoup d'émission de
gaz ?
Si oui connaissez-vous la nature de ces gaz ?
R- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
3-Comment gérez-vous les ordures ?
Société de gestion gestionpersonnelle
R- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
4-Comment gérez-vous les eaux usées ?
Canalisation gestion personnelle
R- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5-Que pensez-vous de la végétation dans la
cité ?
R- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
6-Que pensez-vous de la sécurité dans votre
milieu ?
R- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
7-Y-a-t-il des canalisations pour les eaux de pluie ?
R- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
-- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
8-Avez-vous eu une fois un problème de cohabitation
avec un voisin ?
Si oui pour quelle raison
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
9-Avez-vous été une fois témoin d'un
accident de circulation dans la cité ?
OUI NON
10-Vos voisins sont-ils de différentes ethnies que
vous ?
OUI NON
OBJECTIF N °III :
proposition des mesures de bonifications, d'atténuation ou
de compensation des impacts négatifs
1-Quelles sont vos propositions pour atténuer la
pollution sonore ?
R- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
2-Quelles sont vos propositions pour gérer les
déchets solides ?
R- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
3-Quelles sont vos propositions pour gérer les eaux
usées ?
R- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
4-Quelles sont vos propositions pour gérer les petites
inondations ?
R- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5-Quelles sont vos propositions pour que le projet de
construction réduise la pauvreté dans votre milieu ?
R- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
QUESTIONNAIRE N°2 :
RIVERAINS LOGEMENT 2
Date de l'enquête
Identité de
l'enquêté
NOM :
PRENOMS :
AGE :
SEXE :
NIVEAU D'ETUDE : Primaire secondaire1 secondaire2
Supérieur
OBJECTIF I : Identifier les
facteurs favorables à la construction de logements sociaux dans
l'arrondissement de OUEDO.
1-Pensez-vous que le sol est propice à la construction
d'un logement social ?
OUI NON NE SAIS PAS _ _ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
2-Pensez-vous que les saisons du milieu soient vivables pour
la population ?
OUI NON NE SAIS PAS_ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
3-Existe-t-il assez d'eau dans ce milieu pour abriter les
logements sociaux ?
OUI NON NE SAIS PAS
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
QUESTIONNAIREN°3 : Guide d'entretien
adressé aux élus locaux
Date de l'enquête
Identité de
l'enquêté
NOM :
PRENOMS :
AGE :
SEXE :
NIVEAU D'ETUDE : Primaire secondaire1 secondaire2
Supérieur
OBJECTIF I : Identifier les
facteurs favorables à la construction de logements sociaux dans
l'arrondissement de OUEDO.
1 Dites-nous les facteurs favorables qui ont permis le choix
de votre arrondissement pour abriter les logements.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
OBJECTIFS II : Déterminer
les effets environnementaux potentiels et les risques liés à
l'habitation des logements.
1-Quels sont les effets environnementaux créés
par l'habitation des logements ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2-Donnez-nous quelques risques liés à
l'habitation des logements ?
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
OBJECTIFS III : Proposition des
mesures de bonifications d'atténuation ou de compensation des impacts
négatifs.
1-Que proposeriez- vous pour améliorer les
difficultés occasionnées par la construction de logement dans
chacun des domaines suivants :
-pollution du couvert végétal
-------------------------------------------------------------------------------------------------
-pollution de l'eau
-------------------------------------------------------------------------------------------------
-pollution de l'air
-------------------------------------------------------------------------------------------------
-pollution du sol
-------------------------------------------------------------------------------------------------
-pollution du climat
Grille d'observation
I-Localisation du site
|
Logement n°1
|
Logement n°2
|
Situation géographique du site
|
Département :
Commune :
Arrondissement :
Localité :
|
Coordonnées géographiques
|
X-------
X-------
X-------
X-------
Y-------
Y-------
Y-------
Y-------
|
|
Description géographique des limites du site
(Nord, Sud,Est,Ouest)
|
|
|
II-Effets environnementaux
N°
|
Eléments d'observation
|
Présence
(Oui /non)
|
Quelques commentaires
|
|
Lampadaires
|
|
|
|
Ordure devant les maisons
|
|
|
|
Décharge sauvage au voisinage
|
|
|
|
Caniveau
Canalisation d'eau usée
|
|
|
|
Dispositif d'eau
|
|
|
|
Broussaille
|
|
|
|
Pavé ou voiebitumée
|
|
|
|
Bruits des maisons
|
|
|
|
Maison modifiée
|
|
|
|
Distance du site à la voie principale
|
|
|
|
Impact négatif majeur observé sur le milieu
physique
|
|
|
|
Recommandation
|
|
|
Table
des matières
Sommaire
2
Dédicace
3
Remerciements
4
SIGLES ET ACRONYMES
5
Résumé
6
Abstract
6
Introduction
8
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE
10
1.1- Cadre théorique
10
1.1.1- Point des connaissances
10
1.1.2. Clarification conceptuelle
12
1.1.3. Problématique
15
1-2 Approche méthodologique
18
1-2-1 Nature et source des données
18
1-2-2 Collecte des données
18
1-2-3 Traitement des données
22
1-2-4 Analyse des résultats
22
CHAPITRE II : CADRE D'ETUDE ET DETERMINATION
DES FACTEURS FAVORABLES AU CHOIX DE OUEDO POUR ABRITER LES LOGEMENTS
SOCIAUX
30
2-1 Présentation du cadre d'étude
30
2-1-1-Situations géographique et
administrative d'Abomey-Calavi
30
2-1-2 Situation géographique et
administrative de Ouèdo
32
2-1-3 Caractéristiques biophysiques
33
2-1-2-Données démographiques
39
2-1-3-Aspects économiques
40
2-2 facteurs favorables aux choix de Ouèdo
pour abriter les logements sociaux
43
2-2-1 facteurs physiques
43
2-2-2 Facteurs politiques
44
2-2-3Attractivité du milieu
44
2-2-4 facteurs économiques
48
CHAPITRE III : EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET
MESURES D'ATTENUATIIONS.
50
3.1 Effets environnementaux liées à
l'exploitation des LYB
50
3-1 les effets environnementaux liés
à l'exploitation des LYB
51
3-1-1-Impacts négatifs
51
3-1-2 Effets positifs
55
3-2 Mesures d'atténuation ou de compensation
des impacts négatifs
59
3-3- Discussion
60
CONCLUSION
62
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
63
Listes des tableaux
66
ANNEXE
67
Table des matières
75
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