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Dynamiques socioculturelles dans la construction de l'intégration régionale en Afrique Centrale CEMACpar Yvan Nathanaël NOUBISSI Université Yaoundé 2 Soa - Master 2 en science politique 2019 |
SECTION II - LA CONSTRUCTION DE LA DEMARCHELa méthode fait partir des moyens de connaissance en sciences sociales. Les problèmes d'épistémologie et de logique posent constamment des questions de méthodes64(*). La construction de la démarche est composée de deux cadres : le cadre théorique (paragraphe 1) et le cadre méthodologique et des techniques (paragraphe 2). Paragraphe I- Le cadre théoriqueIl est d'une importance capitale pour le travail de recherche dans la mesure où il offre une d'analyse permettent de ranger le matériau empirique. C'est un dispositif permettant la réduction de complexité sur l'objet étudié en marquant les aspects particuliers qu'il convient d'examiner prioritairement.la théorie est une boite à outil dont le chercheur se sert pour expliquer et comprendre les faits sociaux internationalisés65(*). L'analyse des dynamiques socio-culturelles dans la construction de l'intégration tournera autour de trois(03) grilles théoriques : la théorie de l'interdépendance complexe (A), la théorie du transnationalisme (B) et la théorie de la configuration et des réseaux d'interdépendance (C) A- La théorie de l'interdépendance complexeDans l'ouvrage publié en 1972, transnational relation and world politics66(*)Keohane et Nye affirment que les relations entre les nations ne peuvent plus se résumer aux seules relations diplomatico-stratégiques et doivent désormais être appréhendées à partir des niveaux différents d'analyse qui remettent en cause les hiérarchies traditionnelles fondées sur la toute-puissance de l'asphère publique. Selon cette théorie les Etats demeurent certes les acteurs centraux des relations internationales, mais leur capacité de contrôle est réduite dans les autres arènes ou des acteurs tiers tels que les firmes transnationales, les organisations non gouvernementales pour ne citer que ceux-là. keohane et Nye élaborent deux instruments67(*) de mesure à savoir la « sensivity » et la « vulnerability ».En effet par sensibilité ils décrivaient la vitesse et l'ampleur d'un changement par un premier Etat dans un second pays. Par le concept de vulnérabilité ils s'intéressaient au potentiel de l'acteur « B» de résister aux changements provoqués par l'acteur «A» et ces situations qui les amènent à parler d'interdépendance complexe. Dans le cadre de l'intégration régionale en zone CEMAC, la théorie de l'interdépendance complexe nous permettra de montrer que l'intégration régionale de l'espace Cemac ne plus uniquement être pensée entre politique c'est-à-dire entre Etats parce que celle-ci est concurrencée par des paramètres ou éléments socioculturelles qui se nouent entre peuples et qui pourraient donner une qualité plus améliorée au processus d'intégration de l'espace Cemac. Elle nous permettra également de mettre en évidence l'interdépendance qui se crée entre les peuples de l'espace Cemac à partir de cette variable socioculturelle. * 64Grawitz Madeleine, méthodes des sciences sociales, p.419 * 65ARON (Raymond), « Qu'est-ce que qu'une théorie des relations internationales ? », In Revue Française de Science politique, vol 27, n°5, octobre1967, pp.837-861 * 66 Jean jacques roche, théorie des relations internationales, montchrestien, Paris 2008 * 67Jean jacques roche,op.cit. P.83 |
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