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Diversification des exportations et croissance economique: cas du Senegal


par Mamadou Lamine BOUSSO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2 en politique commerciale 2022
  

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Chapitre 3 CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L'ECONOMIE SENEGALAISE ET DYNAMIQUE DU COMMERCE EXTERIEUR

Ce premier chapitre se concentre sur la présentation de l'économie sénégalaise et la dynamique du commerce extérieur. Il s'agit d'explorer les aspects clés qui façonnent le paysage économique du Sénégal, en mettant l'accent sur son rôle dans le commerce international.

SECTION 1 : CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE SENEGALAISE

L'évolution de l'activité économique sénégalaise affiche une trajectoire erratique sur la période 1990-2021 (figure1). Cette dynamique est symptomatique d'une économie qui peine à maintenir des taux de croissance élevés sur une longue durée. Toutefois, à partir de 2014, les résultats s'améliorent sensiblement avec une forte progression du PIB réel. En effet, l'économie affiche des performances exceptionnelles entre 2015 et 2017 avec des taux de croissance supérieurs à 6% et des perspectives qui tablent sur un maintien de cette tendance.

Dès lors se pose la question de la consolidation à long terme de ces résultats. Cette nouvelle dynamique impulsée par la mise en oeuvre du Plan Sénégal Émergent (PSE) justifie en partie la finalité de cette étude consistant à proposer des solutions sous forme de politiques publiques destinées à assurer une résilience de l'économie sénégalaise par la diversification des exportations. Pour ce faire, l'analyse des données historiques de la croissance sur la période 1990-2021 sera utile pour une identification et une compréhension des obstacles traditionnels affectant le maintien de bonnes performances sur une longue durée. En effet, la connaissance de ces contraintes va guider dans le choix des instruments à mettre en oeuvre pour les lever.

Figure 1 :Croissance du PIB réel du Sénégal

Source :Auteur, données World Development Indicators (Banque Mondiale)

Les informations tirées du comportement de l'économie sénégalaise sur la période 1990-2021 permettent de dresser le diagnostic suivant :

ü Une structure de l'économie peu diversifiée ;

ü Un taux d'investissement encore faible ;

ü Une croissance économique liée à celle de la valeur ajoutée du sous-secteur agricole ;

ü Une forte dépendance vis-à-vis de l'extérieur pour les approvisionnements en produits alimentaires et énergétiques ;

ü Un cadre macroéconomique stable, mais vulnérable aux chocs exogènes.

Il est reconnu que le processus de changement structurel est crucial afin de rattraper les retards de développement (Kuznets, 1966, Rodrik, 2013, McMillan et Rodrik, 2011). L'élément déclencheur de cette évolution est le différentiel de productivité entre secteurs qui favorise le déplacement de la main d'oeuvre attiré par les gains de rémunération. L'industrialisation joue traditionnellement un rôle clé dans ce mouvement. En effet, cette évolution devrait se manifester par un redéploiement de l'activité économique des secteurs à faible productivité aux secteurs à forte productivité. En d'autres termes, une migration devrait progressivement s'opérer du secteur traditionnel vers le secteur moderne caractérisé par des rendements d'échelle, des gains de technologie et de productivité ainsi qu'une croissance plus rapide. Or, la configuration de l'économie sénégalaise montre un processus de transformation structurelle plutôt lent marqué par une prédominance des activités de services qui occupent plus de 50% contre environ 17% et 20% respectivement pour l'agriculture et l'industrie. La part de l'industrie qui devrait contribuer à illustrer la dynamique de transformation, évolue très peu sur la période d'observation.

Figure 2 : Evolution de la structure de l'économie sénégalaise (% du PIB)

Source :Auteur, données World Development Indicators (Banque Mondiale)

Sur cette figure, le constat est que la distribution de la main d'oeuvre confirme également cette lenteur du processus de transformation structurelle. La structure de l'emploi montre en effet une répartition en faveur de l'industrie 26,94% et des services 56,28% tandis que la part de l'agriculture stagne autour de 16,78% sur la période d'observation. La main d'oeuvre du secteur des services relativement au total des effectifs enregistre toutefois un repli important en fin de période.

SECTION 2 : DYNAMIQUE DU COMMERCE EXTERIEUR

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand