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La coopération intercommunale; le nouvel dispositif de mise en œuvre de la territorialisation des politiques publiques axée sur la stratégie de développement agricole: cas de l'agropole de l'ouest (Malicounda-Nguéniène-Sandiara)


par Anne Marie GUEYE
UCAD - Master 2022
  

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IV-1- Revue documentaire :

Le guide méthodologique du GRDR Migration-Citoyenneté-Développement intitulé « L'intercommunalité, une réponse aux enjeux du développement local dans le bassin du fleuve Sénégal », 98 pages, nous a permis de comprendre au mieux les liens entre intercommunalité et mise en oeuvre d'un projet de développement territoriale. En effet, il est question dans ce guide de l'étude de l'évolution de l'intercommunalité dans le bassin du fleuve Sénégal. Fruit d'une longue analyse, passant en revue le cheminement de l'intercommunalité, ce guide nous a permis de comprendre le contexte d'évolution des structures intercommunales dans cette entité géographique, mais aussi ses enjeux. La recherche du désengorgement de l'État des multiples fonctions qui lui était conférée a concouru à la création de nouvelles entités territoriales sans viabilité ni efficacité économique dans les pays du bassin du fleuve Sénégal (Mali, Mauritanie, Sénégal). Ainsi, profitant d'un cadre réglementaire et institutionnel favorable à une réunification de ces nouvelles entités grâce à l'évolution des lois de décentralisations qui tentent de statuer les modes de coopérations entre collectivités, on assiste à une évolution progressive des structures intercommunales. Émergeant selon un objectif précis

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lié soit à la gestion d'un service, soit à l'élaboration d'un projet de territoire, « l'expérience du GRDR auprès des collectivités du BFS montre que la pérennité et l'efficience de la collaboration intercommunale tient à l'effectivité d'une vision et d'un projet partagés et d'une stratégie de développement collective ». Face à un contexte d'évolution des structures intercommunales dans ces trois pays, portées pour l'essentiel à la mise en oeuvre d'un projet, il convient d'identifier les techniques à déployer pour asseoir des structures efficaces et capables d'attirer l'attention au niveau internationale, mais aussi promouvoir la participation citoyenne à toutes les étapes du processus d'élaboration des structures pour engranger le développement territorial.

Le mémoire d'Emma TYROU : Les politiques publiques en Afrique de l'Ouest : le cas des agropoles, 111 pages a sans doute été l'élément le plus marquant de notre recherche documentaire. L'étude menée par cette dernière est axée sur la recherche des actions mise en place par les politiques publiques pour soutenir le développement des agropoles autour d'études de cas dans trois pays de l'Afrique de l'Ouest (Burkina, Côte d'Ivoire et Sénégal). Par une analyse des initiatives de développement par les agropoles les États misent sur l'établissement d'un cadre propice capable d'attirer les agrobusiness à travers un partenariat public-privé et qui impacteront considérablement la production agricole à travers leurs investissements. Les besoins en investissement identifiés au lendemain de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2008 passe dans ces trois pays par la mise à contribution du secteur privé dans le secteur agricole. L'action publique est ainsi essentiellement tournée vers les agrobusiness sans mesures exactes prises pour l'agriculture familiale trouvée sur place. Ces actions sont pour l'essentiel axées sur des exonérations fiscales et des services de soutien aux intrants. Cette forte concentration des politiques publiques sur l'agrobusiness est cependant mise en rapport par l'auteure avec le contexte économique mondiale tendant vers une libéralisation qui prend plus en compte la productivité et l'industrialisation du secteur agricole. Les agrobusiness assureront de fait la compétitivité et l'accès au marché. Bien vrai que les politiques publiques ciblent quelques pistes pour les agricultures familiales (incitation de création d'emploi, exonérations des matières premières, des transferts monétaires, une contractualisation entre agrobusiness et agricultures familiales pas totalement éclaircie) elles restent insuffisantes et floues et doivent être repensées pour accéder à l'inclusion des populations. De fait, la formalisation des relations entre ces deux intervenants dans le secteur agricole doit passer par la concrétisation des relations contractuelles éclaircies dont les effets pourront avoir une portée nationale en plus de l'augmentation des revenus des populations.

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L'article de Florence BRONDEAU : Agrobusiness et développement agricole. Quels enjeux pour quelles perspectives ? Le cas de la zone office du Niger. Mali, 19 pages a été pour nous un référentiel important dans la compréhension des enjeux liés à l'installation des agrobusiness dans les anciennes zones destinés aux agriculteurs familiaux. L'auteure, à travers ce document, montre la mutation des initiatives de développement agricole initié au Mali d'un soutien aux agricultures familiales avec la révolution verte à une exacerbation de la promotion des agrobusiness identifiés comme nouveaux acteurs d'impulsion du secteur agricole. Le manque d'efficience des agricultures familiales qui ont été soutenus en vain pousse la tournure des actions publiques vers l'agrobusiness, occupant de vastes espaces qui était pour l'essentiel des territoires pastoraux et introduisant en sus de nouvelles pratiques agricoles. Ceci soulève des questionnements quant à l'exacerbation du phénomène d'accaparement des terres sous prétexte par les agrobusiness de recours à l'atteinte de la souveraineté alimentaire tout en visant un marché extérieur, mais aussi des conflits futurs entre populations autochtones et nouveaux arrivants émanant du déplacement et réinstallation des populations dans ces zones. Cependant, l'une des questions cruciales soulevées demeure celle du futur du pastoralisme et la prise en compte des populations dans le projet. En outre, la mesure des enjeux liés notamment aux activités du projet, avec l'utilisation des ressources hydriques de la zone, mais aussi de la dépendance technologique dans un contexte de montée en puissance des OGM, fait planer des craintes de l'introduction de semences génétiquement modifiées.

Le document de Carlos OYA et Cheikh Oumar BA : Les politiques agricoles 2000-2012 entre volontarisme et incohérence, 30 pages a joué un rôle considérable à la compréhension des nouvelles stratégies du gouvernement vers une politique agricole tournée vers l'industrialisation du secteur. Ils montrent à travers une analyse des politiques agricoles menées au cours des magistères qui se sont succédé au Sénégal depuis son accession à l'indépendance en 1960. Le fort attachement de la nouvelle alternance sous le régime du président Wade à renforcer le secteur agricole par la mise en oeuvre de plusieurs politiques agricoles telles que la GOANA ou encore la REVA. Néanmoins, malgré les quelques avancées notées, on note que ces politiques agricoles manquent d'efficacité au regard des objectifs déclinés. Cela serait dû à la priorisation des actions vers d'autres secteurs. Cependant, l'étude des options du gouvernement avant le régime de la première alternance au Sénégal a été ainsi mené par les auteurs pour contextualiser l'émergence des nouvelles politiques du gouvernement. Les politiques agricoles du régime postcolonial prouvaient la forte volonté du pouvoir étatique de se détacher de l'économie de traite, ne profitant alors qu'aux traitants, laissant en rade les

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producteurs. L'identification des actions menée au cours des régimes socialistes basées sur l'instauration de stratégies de développement passe par la prise de mesures sur la production agricole avec la modernisation des pratiques agricoles à l'entame de programme d'ajustement structurel et une libéralisation des filières agricoles. L'avènement du régime du président Wade marqua la fin des programmes d'ajustement structurels et le début du libéralisme économique avec des efforts d'institutionnalisation, de la concertation avec les OP et une orientation du secteur centré quasi exclusivement sur l'augmentation de la production nationale.

Le document principal du Ministère de l'Agriculture et de l'Équipement Rural « Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalaise : PRACAS », 112 pages, nous a permis de comprendre l'importance du secteur agricole dans la mise en oeuvre de stratégies de développement. Ce document traduit la vision du gouvernement de Macky Sall de faire de l'agriculture sénégalaise un levier de développement sur l'intervalle 2014-2017. Le PRACAS est basé sur le référentiel de la politique du gouvernement du président Sall, c'est-à-dire le PSE, et utilise des filières agricoles jugées prioritaires pour promouvoir l'augmentation de la production. Cette augmentation de la production passe par une modernisation du secteur à travers une mécanisation et une utilisation de semences certifiées pour augmenter les rendements. Par ailleurs, la mise à contribution de l'État s'accompagne, pour l'impulsion de chaque filière, la participation de partenaires techniques et financiers ainsi que celui du secteur privé. Ainsi, en mettant en oeuvre une stratégie pour y accéder et en définition d'un cadre parfait pour l'accompagner, le PRACAS participera à l'émergence du secteur agricole tout en prenant en compte les enjeux potentiels et trouvant des mesures d'atténuation.

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