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Problématique de la croissance économique en rdc. cas de la ville de Lubumbashi


par William OYOMBO DJUNGA
Université de Lubumbashi - Grade de gradué  2023
  

Disponible en mode multipage

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    EPIGRAPHE

    « Il est important d'épargner que de donner naissance aux enfants qui pourtant constituent une grande charge »

    Jean Baptiste SAY

    DEDICACE

    La simplicité et l'humilité sont deux qualités humaines qui attirent la sympathie car elles sont l'expression de la réalité.

    Le fil à lui seul est incapable de coudre un vêtement quelle que soit sa couleur ou son épaisseur, et il ne peut de lui-même traverser un tissu mais plutôt lorsqu'il est rattaché à une aiguille. Le fil n'est pas tranchant, ni solide mais puise toute sa force dans sa connexion avec l'aiguille ; mes parents sont cette aiguille.

    À ma mère DENO ODIMBA Marie et mon père DJUNGA NDJADI Baudouin, pour tout ce que vous avez fait de ma personne, pour votre affection, votre éducation, votre amour et votre attention, je vous dédie ce travail et trouvez ici le fruit de vos efforts.

    À ma soeur MUKANGA DJUNGA Rebecca, je te remercie pour ton amour que tu n'as cessé de faire preuve.

    À mes oncles et tantes : PascalOMELOHO, Marie OLENGA, MerveilleYENYAMBOYA, Benoît NDJADI, Homer POTOet ThomasEPENGHE, je vous remercie pour votre encouragement et votre soutien tant moral, spirituel, qu'intellectuel.

    À mes cousins et cousines : John OMOKOKO, Béatrice ESAMBO, Emmanuel DIKASA et JeanineKAMAHADIO, je vous dis avec dévotion merci.

    À ma nièce Ketsia OSAKO, merci de nous donner toujours cette joie à toute la famille entière et que Dieu te bénisse tout au long de ta vie.

    L'oubli étant humain surtout quand on est sous le poids d'une lourde charge morale et pour nous épargner des récriminations justifiées de ceux qui ne se retrouveraient pas dans ces remerciements, nous nous limitons à cet anonymat qui s'adresse néanmoins à chacun pour exprimer nos sentiments de profonde gratitude.

    À tous, je dédie ce travail.

    REMERCIEMENTS

    Si l'arbre peut être capable de vivre avec ses seules substances naturelles, il n'en est pas ainsi pour l'homme qui a toujours besoin de son semblable pour son vécu quotidien et sa réussite.

    Pour parvenir à notre fin, ce travail a bénéficié des cours de certaines personnes dont nous ne pouvons pas taire les noms. Ceci est donc une opportunité afin d'exprimer à toutes ces personnes nos vifs sentiments de reconnaissance et de remerciement.

    Nos remerciements s'adressent à Dieu le Père Tout Puissant pour son amour, ses bienfaits, sa force et sa grâce de notre 1er cycle de graduat à la faculté des Sciences Economiques et de Gestion.

    Mes remerciements s'adressent à tout le corps professoral de la faculté des Sciences Economique et de Gestion que dirige le Professeur Ordinaire KALABA BIN SANKWE Félix doyen de la faculté.

    Nous tenons à cet effet à rendre un hommage mérité au Professeur KASONGONDALA John qui a accepté la direction scientifique de ce travail malgré ses multiples occupations et ses cours.

    Nous tenons également à remercier l'assistant Bruce, grâce à son expérience et sa disponibilité, ce travail a bénéficié d'un encadrement scientifique de taille pour ne pas dire sans précédent tout en suggérant des multiples corrections et aménagements après une profonde lecture. Nous vous disons sincèrement merci du fond de notre coeur.

    Nos sentiments de gratitude sont également adressés à tous nos amis et connaissances : Prodige KAVUL, Jules LWAMBA, Patrick NSENSEMA, Gilbert SANKI, SarahMarciaMONDO, Sheldy MPIANA, Séraphine CHANSA, Kevine MULONGO, Cynthia KAHITE, MichelMULUMBWA, SephoraMILOLO, NathanSHATELA, Israëlla MWEPU, Daniella MWIKA, David NGOY, Marielle MWEHU, Dinho TSHAMUKAMINA, LucieMONDOYOWA, Prince KAHASHA, Dimercia MPALABA, Jeff LUKANKA, Benita TSHIBASU, Jonathan TSHISWAKA, Gracia MUNUNG, Naomie MUKADI, Chadrack ZEKA, Sephorah BANZA, Ghislaine FATUMA et Shekinah FURAHA pour les joies et les peines partagées ensemble de loin tout comme de près, je vous dis avec dévotion merci.

    À tous ceux dont les noms n'ont pas été cités, trouvent ici l'expression de notre profonde reconnaissance et nous leur disons sincèrement merci.

    Table des matières

    EPIGRAPHE Erreur ! Signet non défini.

    DEDICACE II

    REMERCIEMENTS III

    LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES V

    LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS VI

    INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

    1. PHÉNOMÈNE OBSERVÉ 1

    2. REVUE DE LITTÉRATURE 3

    2.1. Etat de la question 3

    2.2. Revue théorique 5

    2.3. Originalité de l'étude 6

    3. PROBLÉMATIQUE 7

    4. HYPOTHÈSES DE TRAVAIL 7

    5. OBJECTIF DE RECHERCHE 8

    6. MÉTHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 9

    6.0. Méthodes de recherche 9

    6.1. Techniques de recherche 10

    7. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET 10

    7.1. Sur le plan personnel 11

    7.2. Sur le plan scientifique 11

    7.3. Sur le plan managérial 12

    8. DÉLIMITATION DU SUJET 13

    8.1. Dans le temps 13

    8.2. Dans l'espace 13

    9. SUBDIVISION DU TRAVAIL 13

    CHAPITRE.I. CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE 14

    I.1.0. INTRODUCTION 14

    SECTION.1. CADRE CONCEPTUEL 15

    I.1. CROISSANCE ÉCONOMIQUE 15

    SECTION.2. CADRE THÉORIQUE 27

    I.2.1. PRODUIT INTERIEUR BRUT 27

    I.2.2. L'ÉPARGNE 32

    I.2.3. LA CONSOMMATION 33

    I.2.4. LES DÉPENSES PUBLIQUES COURANTES 34

    I.2.5. L'INVESTISSEMENT 35

    CHAPITRE.II. CADRE EMPIRIQUE DE L'ÉTUDE 40

    SECTION.1. PRESENTATION DE LA RDC 40

    II.1.1. Situation Géographique 40

    II.1.2. L'ANALYSE SWOT DE L'ÉTUDE 42

    II.1.3. L'ANALYSE PESTEL DE L'ÉTUDE 43

    II.1.4. Cadre politique 45

    II.1.3. Cadre économique 46

    SECTION.2. SITUATION ÉCONOMIQUE DE LA RDC 48

    II.2.1. Analyse de la situation économique actuelle de la RDC 48

    II.2.2. Volume des investissements directs étrangers 49

    SECTION.3. DIFFERENTS SECTEURS EN RDC 49

    II.3.1. SECTEUR DES INFRASTRUCTURES 49

    II.3.2. SECTEUR DE L'AGRICULTURE, PÊCHE ET ÉLEVAGE 52

    II.3.3. SECTEURS DES MINES ET HYDROCARBURES 57

    II.3.4. SECTEUR DE L'INDUSTRIE 64

    II.3.5. SECTEUR DE L'ÉNERGIE 65

    II.3.6. SECTEUR DES TÉLÉCOMMUNICATIONS 66

    CHAPITRE.III. RÉSULTATS DE L'ÉTUDE 69

    SECTION.1. DE LA COLLECTE DES DONNÉES 69

    III.1.1. Population d'étude 69

    III.1.2. Échantillon de l'étude 69

    III.1.4. Déroulement de l'enquête 72

    III.1.5. Dépouillement des données 73

    SECTION.2. PRÉSENTATION DES DONNÉES BRUTES APRÈS DÉPOUILLEMENT 73

    SECTION.3. TRAITEMENT DES DONNÉES 75

    II.3.1. Volume des investissements directs étrangers 75

    SECTION.4. INTERPRÉTATION DES DONNÉES 79

    SECTION.5. RÉSULTATS ESSENTIELS DE L'ÉTUDE 81

    SECTION.6. RAPPROCHEMENT DES RÉSULTATS AUX HYPOTHÈSES 82

    SECTION.7. DISCUSSION DES RÉSULTATS 82

    SECTION.8. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 83

    CONCLUSION GENERALE 85

    BIBLIOGRAPHIE 87

    LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES

    v TABLEAUX

    TABLEAU 1 Taux de croissance économique (2019-2022)

    TABLEAU 2 Situation économique de la RDC (2019-2022)

    TABLEAU 3 Nombre des Investissements par secteur d'activités (2019-2022)

    TABLEAU 4 Eclatement des projets des services en sous- secteurs (2019-2022)

    TABLEAU 5 Evolution du coût d'investissement dans le secteur des services

    v FIGURES

    FIGURE 1 Taux de croissance économique (2019-2022)

    FIGURE 2 Organigramme de la Banque Centrale du Congo

    FIGURE 3 Situation économique de la RDC de 2019 à 2022

    FIGURE 4Evolution du nombre des IDE par secteur

    FIGURE 5Eclatement des projets des services en sous- secteurs de 2019 à 2022

    FIGURE 6Evolution du coût d'investissement par secteur des services

    LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

    ANAPI : Agence Nationale pour la Promotion des Investissements

    BCC : Banque Centrale du Congo

    BOT : Built-Operate-Transfer

    CDF : Franc Congolais

    CENI : Commission Electorale Nationale Indépendante

    CSAC : Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication

    FMI : Fonds monétaire international

    IDE : Investissements Directs Etrangers

    IDH : Indice de Développement Humain

    IGC : Institut Géographique du Congo

    ONU : Organisation des Nations Unies

    PIB : Produit Intérieur Brut

    PNB : Produit National Brut

    RDC : République Démocratique du Congo

    RVA : Régie des Voies Aériennes

    SNCC : Société Nationale des Chemins de fer du Congo

    UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture

    USD : United States Dollar

    INTRODUCTION GÉNÉRALE

    1. PHÉNOMÈNE OBSERVÉ

    La croissance économique est une préoccupation majeure des pays en voie de développement en général et de la République Démocratique du Congo en particulier. Elle est essentiellement un processus visant à améliorer la vie des individus en leur procurant plus des biens et des services.

    Cette évolution est amenée par des mesures d'accroissements de la production économique fondée sur les facteurs classiques, telle que la quantité du capital, de travail ou encore la productivité et l'innovation sont des modèles de la croissance économique pour la plupart, comme le modèle de Robert Merton Solow : « L'augmentation des facteurs de production (capital et travail) explique une part de la croissance. C'est donc parce qu'il y'a des investissements (facteur capital) et une augmentation de la population (facteur travail), qu'il y'a de la croissance ».

    La croissance économique de la République Démocratique du Congo est soutenue par les secteurs miniers, pétroliers, commerciaux et agricoles, nul n'ignore que la République Démocratique du Congo est un vaste pays parsemé des multiples ressources. Malgré ses ressources, elle n'a pas encore atteint une croissance économique envisagée par son gouvernement.

    La problématique de la croissance économique en RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, se pose dans un contexte où le pays cherche à diversifier son économie et à attirer des investissements étrangers pour favoriser son développement. Cependant, malgré les ressources naturelles abondantes dont dispose la RDC, la croissance économique reste faible et les conditions de vie des populations ne s'améliorent pas significativement.

    En quantifiant le phénomène de la croissance économique à Lubumbashi sur une période donnée, en 2022 avec un taux de croissance estimé à 8,5 %, 6,2 % en 2021, 1,7 en 2020 et 4,6 en 2019 ; il est possible d'évaluer l'évolution de cette croissance et d'identifier les tendances et les éventuels obstacles à surmonter (Le Fonds monétaire international).

    TABLEAU N°1 : taux de croissance économique

    ANNEES

    2019

    2020

    2021

    2022

    Taux de croissance

    4,6

    1,7

    6,2

    8,5

    FIGURE N°1 : taux de croissance économique

    La problématique de la croissance économique en RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, consiste à comprendre les facteurs qui limitent la croissance économique dans la région et à proposer des solutions pour stimuler cette croissance.

    Notre présent travail est de trouver des solutions pour favoriser la croissance économique dans la ville de Lubumbashi et en République démocratique du Congo dans son ensemble. Cela pourrait inclure des mesures visant à attirer les investissements, à améliorer l'infrastructure, à renforcer le secteur privé, à promouvoir l'emploi et à réduire la pauvreté. Il est également de voir une augmentation du niveau de vie des habitants de Lubumbashi et une amélioration globale de l'économie locale.Pour ce faire, il convient d'analyser les contraintes spécifiques auxquelles sont confrontées les entreprises et les décideurs locaux à Lubumbashi. Cela inclut notamment l'instabilité politique, la corruption, les infrastructures insuffisantes, le manque d'accès au financement et les difficultés liées au commerce international.

    Il est également important d'étudier les opportunités existantes pour stimuler la croissance économique à Lubumbashi. Cela peut inclure l'exploitation des ressources naturelles, le développement du secteur agricole, l'investissement dans les infrastructures et les technologies de l'information et de la communication (TIC), ainsi que la promotion du tourisme et du commerce régional.

    La problématique de la croissance économique en RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, nécessite une analyse approfondie des contraintes et des opportunités liées au développement économique dans la région.

    Dans le cadre de notre étude, la question de départ qui a été soulevée et ainsi soumise à une étude : « Qu'est-ce qui freine la croissance économique en République Démocratique du Congo ? ».

    2. REVUE DE LITTÉRATURE

    La revue de littérature en Sciences Économiques et de Gestion nous renseigne que la question de la croissance économique a été abordée par plusieurs chercheurs et auteurs.

    Le problème à élucider dans notre travail est de comprendre pourquoi la croissance économique en RDC, en particulier dans la ville de Lubumbashi, est limitée ou stagnante malgré les ressources naturelles abondantes et le potentiel économique du pays.

    2.1. Etat de la question

    La problématique de la croissance économique en RDC, notamment dans la ville de Lubumbashi, est un sujet d'étude important. Voici l'état de la question de cinq travaux de quelques chercheurs que nous avons trouvés, à savoir :

    Ø Jean-Pierre Mvumbi : «  Analyse de la croissance économique et des défis de développement urbain à Lubumbashi ». Cette étude examine les facteurs qui influencent la croissance économique à Lubumbashi et identifie les défis de développement urbain auxquels la ville est confrontée. L'auteur utilise des données économiques et démographiques pour analyser la situation actuelle et propose des recommandations pour stimuler la croissance économique.

    Ø Jacques Mukendi : « L'impact de l'exploitation minière sur la croissance économique à Lubumbashi ». Cette étude examine l'impact de l'exploitation minière sur la croissance économique à Lubumbashi. L'auteur analyse les effets positifs et négatifs de l'exploitation minière sur l'économie locale, y compris les emplois créés, les revenus générés et les conséquences environnementales. Les résultats soulignent la nécessité de gérer de manière durable l'exploitation minière pour assurer une croissance économique équilibrée.

    Ø Marie-ClaireMbuyi : « L'impact de l'instabilité politique sur la croissance économique à Lubumbashi ». Cette étude examine l'impact de l'instabilité politique sur la croissance économique à Lubumbashi. L'auteur analyse les périodes d'instabilité politique et compare les taux de croissance économique avant et après ces périodes. Les résultats montrent que l'instabilité politique a un impact négatif sur la croissance économique de la ville.

    Ø Joseph Kabongo : « Les déterminants de la croissance économique à Lubumbashi : une analyse économétrique ». Cette recherche utilise des méthodes économétriques pour analyser les déterminants de la croissance économique à Lubumbashi. L'auteur examine l'impact des investissements, de l'éducation, de l'infrastructure et d'autres facteurs sur la croissance économique de la ville. Les résultats fournissent des informations précieuses pour les décideurs politiques et les acteurs économiques.

    Ø Pierre Mwamba : « Les défis du secteur informel dans la croissance économique de Lubumbashi ». Cette recherche se concentre sur le secteur informel à Lubumbashi et son impact sur la croissance économique. L'auteur analyse les défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur informel, tels que l'accès au financement, la réglementation et l'infrastructure. Les résultats mettent en évidence l'importance de soutenir le secteur informel pour stimuler la croissance économique.

    Ces chercheurs nous fournissent une vue d'ensemble des différents aspects liés à la croissance économique à Lubumbashi en RDC. Ils mettent en évidence les facteurs qui influencent cette croissance, tels que l'instabilité politique, le secteur informel et l'exploitation minière, et proposent des recommandations pour stimuler la croissance économique de la ville de Lubumbashi.

    2.2. Revue théorique

    La problématique de la croissance économique en RDC, et plus spécifiquement dans la ville de Lubumbashi, est un sujet d'étude important et complexe. Cette revue théorique se propose d'analyser les différents travaux cités précédemment afin de mettre en évidence les principaux éléments qui contribuent à cette problématique.

    Le premier travail, réalisé par Jean-Pierre Mvumbi, met en avant les facteurs qui influencent la croissance économique à Lubumbashi. L'auteur utilise des données économiques et démographiques pour analyser la situation actuelle et propose des recommandations pour stimuler la croissance économique. Cette approche permet de comprendre les déterminants de la croissance économique dans la ville.

    Le deuxième travail, réalisé par Jacques Mukendi, examine l'impact de l'exploitation minière sur la croissance économique à Lubumbashi. L'auteur analyse les effets positifs et négatifs de l'exploitation minière sur l'économie locale, y compris les emplois créés, les revenus générés et les conséquences environnementales. Les résultats soulignent la nécessité de gérer de manière durable l'exploitation minière pour assurer une croissance économique équilibrée.

    Le troisième travail, réalisé par Marie-Claire Mbuyi, se penche sur l'impact de l'instabilité politique sur la croissance économique à Lubumbashi. L'auteur analyse les périodes d'instabilité politique et compare les taux de croissance économique avant et après ces périodes. Les résultats montrent que l'instabilité politique a un impact négatif sur la croissance économique de la ville. Cette étude met en évidence l'importance de la stabilité politique pour favoriser la croissance économique.

    Le quatrième travail, réalisé par Joseph Kabongo, se concentre sur une analyse économétrique des déterminants de la croissance économique à Lubumbashi. L'auteur examine l'impact des investissements, de l'éducation, de l'infrastructure et d'autres facteurs sur la croissance économique de la ville. Cette approche permet d'identifier les variables qui ont un impact significatif sur la croissance économique et d'orienter les politiques publiques en conséquence.

    Le cinquième travail, réalisé par Pierre Mwamba, se concentre sur le secteur informel à Lubumbashi et son impact sur la croissance économique. L'auteur analyse les défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur informel, tels que l'accès au financement, la réglementation et l'infrastructure. Les résultats soulignent l'importance de soutenir le secteur informel pour stimuler la croissance économique. Cette étude met en avant l'importance de l'économie informelle dans la croissance économique de la ville.

    Ces cinq travaux mettent en évidence différents aspects liés à la croissance économique à Lubumbashi en RDC. Ils soulignent l'importance de facteurs tels que l'instabilité politique, le secteur informel et l'exploitation minière dans cette problématique. Les recommandations proposées permettent d'orienter les politiques publiques en vue de stimuler la croissance économique de la ville. Cependant, il convient de noter que ces travaux ont des approches différentes et qu'il est nécessaire de les considérer dans leur ensemble pour obtenir une vision complète de la problématique de la croissance économique à Lubumbashi.

    Le problème à étudier dans notre présent travail est la faible croissance économique en République démocratique du Congo, en particulier dans la ville de Lubumbashi. Il s'agit d'identifier les obstacles et les défis qui entravent le développement économique de la région et de proposer des solutions pour favoriser une croissance durable et inclusive.

    2.3. Originalité de l'étude

    La problématique de la croissance économique en RDC, et plus spécifiquement dans la ville de Lubumbashi, présente une certaine originalité en raison de plusieurs facteurs. Tout d'abord, la RDC est un pays riche en ressources naturelles, notamment en minerais tels que le cobalt, le cuivre et le diamant. Cependant, malgré ces ressources abondantes, le pays fait face à de nombreux défis en termes de développement économique.

    En ce qui concerne la ville de Lubumbashi, elle est considérée comme l'un des principaux centres économiques de la RDC en raison de son activité minière et de sa position géographique stratégique. Cependant, la croissance économique à Lubumbashi est entravée par divers obstacles tels que l'instabilité politique, la corruption, l'insuffisance des infrastructures, le manque d'accès au financement et les défis du secteur informel.

    Cette problématique est donc intéressante car elle permet d'analyser les facteurs spécifiques qui influencent la croissance économique dans une région clé de la RDC. De plus, elle offre des perspectives pour comprendre comment les ressources naturelles peuvent être exploitées de manière durable et équilibrée afin de favoriser la croissance économique et le développement de la ville.

    La problématique de la croissance économique en RDC, et plus particulièrement à Lubumbashi, présente une originalité en raison des défis spécifiques auxquels la région est confrontée, tels que l'instabilité politique, le secteur informel et l'exploitation minière. Comprendre ces facteurs et proposer des solutions adaptées est essentiel pour promouvoir le développement économique durable de la ville.

    3. PROBLÉMATIQUE

    La problématique est un programme de questionnement, élaboré à partir de la question posée par le sujet et c'est en tant que programme du traitement du sujet, elle fixe les grandes lignes du développement de l'analyse.

    La problématiquede notre présente étude est de savoir :

    Ø Quels sont les principaux facteurs qui limitent la croissance économique en RDC, en particulier à Lubumbashi ?

    Ø Quel est l'impact de la corruption et de la mauvaise gouvernance sur la croissance économique à Lubumbashi ?

    Telles sont les questions qui seront notre fil conducteur tout au long de ce présent travail.

    4. HYPOTHÈSES DE TRAVAIL

    Les hypothèses de notre présente étude pour notre problématique se situent à différents niveaux, à savoir :

    Ø La corruption et la mauvaise gouvernance sont des facteurs majeurs qui entravent la croissance économique de la RDC et de Lubumbashi en particulier. Les détournements de fonds publics et l'absence de transparence dans les affaires gouvernementales peuvent dissuader les investisseurs et créer un environnement peu propice aux entreprises ;

    Ø Les infrastructures défaillantes, notamment les routes, les réseaux d'électricité et les systèmes de transport, limitent la capacité des entreprises à se développer et à prospérer. Ces lacunes infrastructurelles peuvent entraîner des coûts élevés de production, des retards logistiques et une faible connectivité avec les marchés internationaux ;

    Ø Le manque d'accès au financement constitue un obstacle majeur pour les entrepreneurs et les petites entreprises à Lubumbashi. Les institutions financières traditionnelles sont souvent réticentes à prêter aux entreprises locales en raison de l'instabilité économique et politique du pays. Cela limite les opportunités d'investissement et de croissance économique ;

    Ø Les conflits armés et l'insécurité dans certaines régions de la RDC ont des conséquences néfastes sur l'économie du pays. Les activités économiques sont perturbées, les infrastructures sont endommagées et les populations sont déplacées, ce qui crée un climat d'incertitude qui décourage les investissements.

    Pour favoriser une croissance économique durable et inclusive dans la région de Lubumbashi, il serait nécessaire de s'attaquer à ces obstacles et défis. Cela pourrait impliquer la mise en place de réformes anti-corruption, l'amélioration des infrastructures, le renforcement de l'accès au financement pour les entreprises locales et la résolution des conflits armés et de l'insécurité. De plus, il serait important de promouvoir une politique économique favorable à l'investissement et de soutenir le développement du secteur privé pour stimuler la croissance économique à long terme.

    Partant des questions soulevées dans notre problématique, nous estimons que : «pour favoriser une croissance économique durable et inclusive en RDC et à Lubumbashi, il est essentiel de lutter contre la corruption, d'améliorer les infrastructures, de faciliter l'accès au financement, de promouvoir la paix et la stabilité, et d'investir dans le capital humain »

    Ces mesures contribueront à créer un environnement propice à l'investissement, à l'innovation et à la création d'emplois, favorisant ainsi une croissance économique durable et inclusive dans la région(Le Fonds monétaire international).

    5. OBJECTIF DE RECHERCHE

    L'objectif de recherche de notre étude est d'étudier la problématique de la croissance économique en République démocratique du Congo, en se concentrant spécifiquement sur la ville de Lubumbashi. L'étude vise à comprendre les facteurs qui influencent la croissance économique dans cette région et à proposer des solutions ou des recommandations pour stimuler cette croissance.

    6. MÉTHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

    6.0. Méthodes de recherche

    La méthode est l'ensemble des règles pour conduire un raisonnement, logiquement au niveau de nos pensées, elle est la voie à suivre pour atteindre le but que l'on s'est fixé. Elle peut aussi se définir comme une opération intellectuelle de traitement des données relatives à une réalité sociale étudiée en fonction d'un objectif précis ; une opération qui, pour être véritablement scientifique et efficace, doit tout au long de ce traitement, tenir constamment compte de la double essence, du fait social et de l'objectif poursuivi.

    6.0.1. Méthode économétrique

    Cette méthode consiste à traiter par des techniques mathématiques et statistiques. Les données d'observation d'une période pour vérifier les relations auxquelles les phénomènes économiques obéissent.

    En ce qui concerne notre étude, elle va nous permettre de faire une régression multiple des données des variables considérées dans le modèle en estimant les paramètres de l'équation et d'extérioriser les variables exogènes qui expliquent le taux de change d'équilibrepour formuler la stabilité économique, les méthodes statistiques et économétriques aident à l'avancement de nos investigations.

    6.0.2. Méthode comparative

    Elle consiste à confronter deux ou plusieurs choses pour déclencher les ressemblances et les différences. La méthode comparative conduit à l'explication des faits en ce sens qu'elle permet de déceler les liens des causalités ou les facteursgénérateurs de différences ou ressemblances constatées.

    Nous recourons à cette méthode pour expliquer comment évolue le taux de change d'équilibre de la République Démocratique du Congo d'une année à l'autre partant du comportement de tissu économique, afin de ressortir les liens des causalités en fonction de la période sous étude (CRAWITZ, op.sit, p.344).

    6.0.3. Méthode statistique

    La méthode statistique consiste à récolter les données chiffrées d'une recherche pour en faciliter l'interprétation. Elle nous a aidé à récolter les données chiffrées de notre questionnaire d'enquête, de faire les interprétations et de les présenter sous forme des tableaux en vue d'une bonne compréhension.

    6.1. Techniques de recherche

    6.1.0. Technique documentaire

    Le terme document revoit à toute source de renseignement déjà existante à laquelle le chercheur peut avoir accès. Ces documents peuvent être sonores, visuels, audio-visuels, écrits ou des objets. L'attention de notre travail porterait sur les documents écrits, qui sont disponibles soit dans les différentes bibliothèques, soit sur internet (Madelene Grawitz, méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, P.351).

    6.1.1. Technique d'interview

    L'interview est un entretien au cours duquel un enquêteur interroge une personne sur ses opinions, ses expériences et ses perceptions. Il s'agit d'un tête-à-tête oral entre deux personnes ou une personne et un groupe des personnes dont l'une transmet à l'autre les informations recherchées. C'est un dialogue dans lequel l'interviewé s'exprime librement, tandis que le chercheur facilite ce dialogue par ses questions ouvertes et ses réactions. Le chercheur oriente l'entretien pour éviter que l'interlocuteur s'éloigne des objectifs de la recherche.

    7. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET

    Dans le domaine des sciences économiques et de gestion, un sujet de recherche n'est jamais choisi au hasard sans être à la recherche de la solution d'un problème économique qui se pose au sein de la société. Cette étude est orientée sur la problématique de la croissance économique en République Démocratique du Congo (cas de la ville de Lubumbashi).

    Le choix de notre présente étude est pertinent car la croissance économique est un enjeu majeur pour la République démocratique du Congo (RDC), qui est l'un des pays les plus riches en ressources naturelles mais qui souffre d'une pauvreté généralisée et d'un développement économique limité. En se concentrant sur la ville de Lubumbashi, qui est l'une des principales villes économiques du pays, cette étude permettra de mieux comprendre les défis spécifiques auxquels la RDC est confrontée dans sa quête de croissance économique.

    L'intérêtréside dans le fait que Lubumbashi est un centre économique clé en RDC, avec une forte présence de l'industrie minière et une position stratégique en tant que point de transit pour les échanges commerciaux avec les pays voisins. Comprendre les facteurs qui influencent la croissance économique dans cette région permettra d'identifier les obstacles potentiels à la croissance et de proposer des solutions adaptées pour stimuler le développement économique à Lubumbashi et, par extension, dans toute la RDC. Cela pourrait contribuer à réduire la pauvreté, à créer des emplois et à améliorer les conditions de vie des habitants de la région.

    La motivation de notre présente étude est exprimée à travers trois catégories d'intérêts, à savoir :

    Ø Sur le plan personnel ;

    Ø Sur le plan scientifique ;

    Ø Sur le plan managérial.

    7.1. Sur le plan personnel

    Notre intérêt est né au moment où nous avons constaté que beaucoup des citoyens de la République Démocratique du Congo ignorent pourquoi la croissance économique n'a pas atteint le taux voulu. C'est dans ce sens qu'en tant que citoyen de la République Démocratique du Congo, nous avons voulu faire des recherches sur ce sujet.

    7.2. Sur le plan scientifique

    La croissance économique intéresse des économistes, le gouvernement, la population et d'autres chercheurs en sciences économiques et de gestion. La croissance économique fait l'objet de nombreux travaux (rapports de la banque nationale, articles scientifiques, conférences, symposiums nationaux, travaux de fin de cycle, mémoires, DEA, etc.)

    Ce document servira comme outil de référence à tous chercheurs qui voudront s'orienter dans ce domaine ; de même les recommandations issues de ce document pourront aider les décideurs politiques dans la prise de décisions adéquates relatives à la bonne performance de la croissance économique(M'BAYO MUSEWA LAKI Maurice, notes de cours d'initiation à la recherche scientifique, G1 Économie Unilu, inédit, 2021).

    La problématique de la croissance économique en RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, présente un intérêt scientifique car elle permet d'analyser les facteurs qui influencent le développement économique dans une région spécifique. En étudiant les contraintes et les opportunités liées à la croissance économique à Lubumbashi, les chercheurs peuvent contribuer à une meilleure compréhension des dynamiques économiques en RDC et proposer des solutions pour stimuler la croissance économique dans la région.

    Cette problématique permet également d'explorer les liens entre la croissance économique, le développement social et l'amélioration des conditions de vie des populations. En analysant l'impact de la croissance économique sur le chômage, la pauvreté et le pouvoir d'achat des consommateurs à Lubumbashi, les chercheurs peuvent contribuer à une meilleure compréhension des enjeux sociaux liés au développement économique et proposer des mesures pour favoriser une croissance économique inclusive et durable.

    La problématique de la croissance économique en RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, présente un intérêt scientifique en permettant d'analyser les facteurs qui influencent le développement économique dans la région. Elle offre également des perspectives pour proposer des solutions concrètes afin de stimuler la croissance économique, diversifier l'économie et améliorer les conditions de vie des populations(Madelene Grawitz, op.cit, P352).

    7.3. Sur le plan managérial

    La problématique de la croissance économique en RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, est d'une grande importance sur le plan managérial. En effet, la croissance économique est un indicateur clé de la santé économique d'une région ou d'un pays, et elle a un impact direct sur les entreprises et les décisions de gestion.

    De plus, une faible croissance économique peut également entraîner une augmentation du chômage et de la pauvreté, ce qui peut avoir un impact sur le pouvoir d'achat des consommateurs et donc sur la demande de biens et de services. Les entreprises doivent prendre en compte ces facteurs socio-économiques pour ajuster leur offre et leur politique de prix.

    En outre, le manque d'investissements étrangers directs dans la région peut limiter l'accès aux ressources financières et aux technologies innovantes pour les entreprises locales. Les managers doivent être conscients de cette réalité et chercher des moyens de renforcer l'attrait de Lubumbashi pour les investisseurs étrangers, par exemple en améliorant le climat des affaires et en développant des partenariats internationaux.

    La problématique de la croissance économique en RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, est d'une grande importance sur le plan managérial. Les managers doivent être conscients des contraintes économiques, sociales et infrastructures auxquelles ils sont confrontés et adapter leurs stratégies en conséquence pour assurer la pérennité et la croissance de leurs entreprises. (Caplow Théodore, l'enquête sociologique, cité par Mayaya, intégration urbaine de Lubumbashi, approche sociologique, théorie de doctorat en sociologie, Unilu 1998, P.60).

    8. DÉLIMITATION DU SUJET

    Notre travail sera limité dans le temps et dans l'espace, comme tout travail scientifique.

    8.1. Dans le temps 

    Notre investigation s'étend sur une période allant de 2019 à 2022, nous avons choisi cette période pour voir dans quelle mesure le régime actuel arrivera à atteindre une croissance économique à long terme et compte tenu aussi des données chiffrées disponibles pour mener à bien notre recherche.

    8.2. Dans l'espace

    Nous avons choisi de traiter la problématique de la croissance économique en République Démocratique du Congo, parce que ce dit sujet concerne tout un pays en général et de la ville de Lubumbashi en particulier.

    9. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Le présent travail est divisé en trois chapitres en dehors de l'introduction générale et de la conclusion générale, à savoir :

    Ø Le premier chapitre nous parle du cadre conceptuel et théorique ;

    Ø Le second chapitre présente l'analyse empirique de la croissance en République Démocratique du Congo ;

    Ø Le troisième chapitre, enfin, fait la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats.

    CHAPITRE.I. CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE

    I.1.0. INTRODUCTION

    La croissance économique est un sujet d'une importance capitale pour les pays en développement tels que la République démocratique du Congo (RDC). La RDC est un pays riche en ressources naturelles, mais il fait face à de nombreux défis qui entravent sa croissance économique, en particulier dans sa deuxième plus grande ville, Lubumbashi.

    Le cadre conceptuel et théorique de cette problématique repose sur plusieurs théories économiques. Tout d'abord, la théorie de la croissance endogène met l'accent sur l'importance des facteurs internes tels que l'innovation, l'éducation et les investissements dans le capital humain pour stimuler la croissance économique. Dans le cas de Lubumbashi, il serait intéressant d'analyser comment ces facteurs sont pris en compte et mis en oeuvre.

    La théorie du développement économique souligne l'importance des institutions, de la gouvernance et de l'environnement des affaires pour favoriser la croissance économique. Lubumbashi est confrontée à des défis en termes de corruption, de bureaucratie et de faiblesse des institutions, ce qui peut entraver son développement économique. L'analyse de ces facteurs institutionnels est donc essentielle pour comprendre la problématique de la croissance économique à Lubumbashi.

    La théorie de la croissance économique durable met l'accent sur l'importance de la gestion des ressources naturelles et de l'impact environnemental pour assurer une croissance économique à long terme. Lubumbashi est une ville minière importante, et il serait intéressant d'examiner comment cette activité affecte la croissance économique et l'environnement local.

    La problématique de la croissance économique en RDC, en particulier à Lubumbashi, nécessite une approche multidimensionnelle qui intègre des concepts économiques tels que la croissance endogène, le développement économique et la durabilité. L'observation sur le terrain, l'analyse des données économiques, les entretiens avec des experts et les études de cas sont autant de méthodes qui peuvent être utilisées pour étudier cette problématique complexe. Il est possible de proposer des politiques et des stratégies adaptées pour stimuler le développement économique durable de la RDC.

    SECTION.1. CADRE CONCEPTUEL

    I.1. CROISSANCE ÉCONOMIQUE

    La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB. Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie.

    La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, reposant sur le développement des facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l'accèsde nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi qu'au progrès technique. Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté.

    I.1.1. Définition

    Les économistes utilisent le terme de croissance conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur le long terme. Selon la définition de François Perroux, la croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. ». La définition de Simon Kuznets va au-delà et affirme qu'il y a croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population.

    À court terme, les économistes utilisent plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à « récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle économique. La croissance potentielle estime l'écart entre la croissance mesurée et celle qui serait obtenue avec une pleine utilisation de tous les facteurs de production ; cet écart est minimal au plus fort d'une expansion.Le terme de « croissance » s'applique alors plus particulièrement aux économies déjà développés(François Perroux, Dictionnaire économique et social, Hatier 1990).

    I.1.2. La mesure de la croissance économique

    La croissance économique est généralement mesurée par l'utilisation d'indicateurs économiques dont le plus courant est le produit intérieur brut (PIB). Il offre une certaine mesure quantitative du volume de la production. Afin d'effectuer des comparaisons internationales, on utilise également la parité de pouvoir d'achat, qui permet d'exprimer le pouvoir d'achat dans une monnaie de référence. Pour comparer la situation d'un pays à des époques différentes on peut également raisonner à la monnaie constante.

    L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de la croissanceéconomique. Il est pour cela l'objet de plusieurs critiques.

    Il ne mesure ainsi pas, ou mal, l'économie informelle. Une part importante des transactions, non déclarées, est ainsi perdue pour les statistiques comme le fisc. Même s'il prend en compte la production des activités non marchandes, il ne mesure pas l'activité de production domestique (ménages,potagers, etc.).

    Selon la boutade d'Alfred Sauvy, il suffit de se marier avec sa cuisinière pour faire baisser le PIB. Il ne mesure que les apports de valeur ajoutée dans l'immédiat (sur une année). Les effets de long terme, notamment dans des services tels que l'éducation ou la santé, ne sont pas ou mal comptabilisés à travers leur impact sur la production.

    Le PIB ne mesure que la Valeur Ajoutée produite par les agents économiques résidents. Il ne prend donc pas en compte les transferts internationaux des ressources, alors que ces derniers représentent souvent une part importante de leur richesse nationale. Il est possible d'utiliser un outil plus pertinent tel que le Revenu national brut. Enfin, il ne prend en compte que les valeurs ajoutées, et non la richesse possédée, par un pays, sans distinguer les effets positifs ou négatifs sur le bien-être collectif.

    Dans son acception classique, le développement économique ne se résume pas à la seule croissance économique et des indicateurs ont été proposés pour mesurer plus finement celui-ci, comme l'indice de développement humain ou IDH (Pierre Maillet, La Croissance économique, Presses Universitaires de France, inédit, 1976).

    I.1.3. Histoire de la croissance économique

    Grâce au développement des statistiques nationales, les économistes, les historiens et les démographes ont constaté qu'avant la Révolution industrielle, la croissance économique est essentiellement liée à celle de la population : on produit plus parce qu'il y a plus d'individus pour produire, mais le niveau de vie reste le même.

    À partir du 18èmesiècle, la croissance économique se déconnecte de celle de la population et l'augmentation du niveau de vie devient exponentielle, mais très irrégulière. Après la très forte croissance mondiale des années 1830 et la croissance mondiale des années 1850, la Grande Dépression (1873-1896) donne un sérieux coup de frein. De même, la grande dépression des années 1930 fait suite à la croissance économique de la Belle Époque et à la puissante expansion des années 1920. Plus généralement les périodes de reconstruction suivant une guerre sont favorables, comme lors de la très forte croissance des années 1950, socle des Trente Glorieuses.

    Les historiens s'accordent sur le fait que le niveau de vie sur l'ensemble du globe a peu évolué de l'Antiquité jusqu'au 18èmesiècle (entre l'an 1 et l'an 1000 l'économie mondiale aurait même décliné), mis à part une embellie en Europe occidentale entre les 10ème et 13èmesiècles, annulés par les épidémies et les famines des 14ème et 15èmesiècles. Ils s'accordent aussi à constater qu'il y a de grandes disparités selon les peuples et selon les époques. Sachant qu'on a affaire à des sociétés ou presque toute la population est rurale, il est de toutefaçon presque impossible d'obtenir la statistique de leur production, puisque celle-ci est presque complètement locale, voire familiale (bâtiment, mobilier, confection, alimentation, services, ...), et très marginalement commerciale, de telle sorte qu'il est impossible de reconstituer un standard moyen de consommation et de l'évaluer en monnaie.

    La croissance économique, aussi bien comme phénomène que comme donnée objectivable, est donc quelque chose de récent, liée à l'urbanisation des sociétés et à l'apparition de statistiques nationales. Jusqu'aux années 1970, c'était aussi un phénomène géographiquement limité, qui concernait surtout les pays occidentaux et le Japon.

    Les Pays-Bas sont la première société à connaître un phénomène de croissance, au 17èmesiècle. Comme les notesHenri Lepage en reprenant les analyses de Douglass North, « pour la première fois dans l'histoire connue de l'humanité, un pays se trouvait en mesure d'offrir un niveau de vie croissant à une population croissante, et cela un siècle avant que se manifestent les premiers signes réels de la Révolution industrielle. »

    Le phénomène s'est ensuite progressivement étendu. La phase de développement économique depuis la Révolution industrielle n'a aucun précédent historique. Après le 16èmesiècle, lorsque différentes parties du monde développent des relations commerciales, on constate des périodes de croissance économique, mais éphémères et marginales. Les écarts entre conditions de vie au 18ème siècle étaient réduits, pour certains auteurs comme Paul Bairoch : l'Inde possédait même un niveau de vie supérieur à l'Europe. On estime que la croissance globale de l'économie entre 1500 et 1820 n'est que d'un trentième de ce qu'elle a été depuis (de 247 milliards de dollars internationaux en 1500 à 695 en 1820, puis 33 725 en1998).

    Les revenus en Europe ont été multipliés par vingt depuis 1820. L'Asie accélère aussi son rythme de croissance depuis un demi-siècle : le niveau de vie en Chine a été multiplié par six et celui du Japon par huit.

    Cependant, au 19èmesiècle le développement économique entraîne des bouleversements sociaux comme l'exode rural. Le niveau de vie et le développement n'ayant commencé à être étudiés rigoureusement qu'au 19èmesiècle, il est cependant difficile, faute des données, de faire une comparaison entre le 18ème siècle et le 19ème siècle (Régis Benichis et Mare Nouschi, « histoire économique contemporaine », 2 éd. Paris 1986. P.47).

    I.1.4. Les déterminants de la croissance

    On peut distinguer plusieurs types des déterminants à la croissance, à savoir :

    Ø Les richesses naturelles ;

    Ø L'environnement extérieur ;

    Ø La population ;

    Ø L'innovation(concept qui ne concerne pas seulement le progrès technique) ;

    Ø L'investissement ;

    Ø La connaissance ;

    Ø La cohérence du développement.

    Les principales conclusions des travaux de Xavier Sala-i-Martin, économiste espagnol spécialiste de la croissance, confirment qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de la croissance économique.

    Xavier Sala-i-Martin avance par ailleurs que le niveau initial est la variable la plus importante et la plus robuste. C'est-à-dire que, dans la plupart des cas, plus un pays est riche, moins il croît vite. Cette hypothèse est connue sous le nom de convergence conditionnelle. Il considère également que la taille du gouvernement (administration, secteur public) n'a que peu d'importance. Par contre la qualité du gouvernement a beaucoup d'importance : les gouvernements qui causent l'hyperinflation, la distorsion des taux de change, des déficits excessifs ou une bureaucratie inefficace ont de très mauvais résultats. Il ajoute également que les économies plus ouvertes tendent à croître plus vite. Enfin, l'efficience des institutions est très importante : des marchés efficients, la reconnaissance de la propriété privée et l'état de droit sont essentiels à la croissance économique.

    Sur une plus longue période, l'expérience historique, notamment celle du 18èmesiècle, suggère que l'extension des libertés économiques (liberté d'entreprendre, liberté de circulation des idées, des personnes et des biens) est une condition de la croissance. Au 20èmesiècle, il existe plusieurs cas où une population partageant les mêmes antécédents historiques, la même langue et les mêmes normes culturelles a été divisée entre deux systèmes, l'un étant une économie de marché et l'autre une économie planifiée : les deux Allemagne, les deux Corée, la République populaire de Chine et Taïwan.Dans chaque cas, les zones ayant pratiqué l'économie de marché ont obtenu une croissance nettement supérieure sur le long terme (Lester R. Brown, Éco-économie, une autre croissance est possible, écologique et durable, 2001, p. 69).

    Sur le très long terme, Angus Maddison(Angus Maddison, The World Economy: A Millennial Perspective, OCDE, Paris, 2001, page 46) identifie trois processus interdépendants qui ont permis l'augmentation conjointe de la population et du revenu, à savoir :

    Ø La conquête ou la colonisation d'espaces fertiles et relativement peu peuplés ;

    Ø Le commerce international et les mouvements de capitaux ;

    Ø L'innovation technologique et institutionnelle.

    I.1.5. Les causes fondamentales de la croissance

    Dans An Introduction to Modern Economic Growth (2008), Daron Acemoglu distingue quatre causes fondamentales de la croissance, à savoir :

    Ø L'environnement naturel ;

    Ø La culture ;

    Ø Les institutions.

    I.1.6. Les théories de la croissance

    Les théories explicatives de la croissance sont relativement récentes dans l'histoire de la pensée économique. Ces théories, sans négliger le rôle de l'ensemble des facteurs de production tendent à mettre en avant parmi ceux-ci le rôle primordial du progrès technique dans la croissance. Sur le long terme, seul le progrès technique est capable de rendre plus productive une économie. Toutefois, ces théories expliquent encore mal d'où provient ce progrès, et en particulier en quoi il est lié au fonctionnement de l'économie.

    I.1.6.1. L'école classique

    La plupart des économistes de l'école classique, écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle, pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute production devait, selon eux, inexorablement converger vers un état stationnaire. C'est ainsi le cas de David Ricardo pour qui l'état stationnaire était le produit des rendements décroissants des terres cultivables, ou encore pour Thomas Malthus qui le liait à sonprincipe de population, mais aussi pour John Stuart Mill.

    Toutefois, Adam Smith, à travers son étude des effets de productivité induits par le développement de la division du travail, laissait entrevoir la possibilité d'une croissance ininterrompue. Et Jean-Baptiste Say écrivait : « Remarquez en outre qu'il est impossible d'assigner une limite à la puissance qui résulte pour l'homme de la faculté de former des capitaux ; car les capitaux qu'il peut amasser avec le temps, l'épargne et son industrie, n'ont point de bornes. » (Traité d'économie politique, Livre I, chapitre XII)

    I.1.6.2. Schumpeter : l'innovation à l'origine de la croissance et de ses cycles

    Nikolai Kondratiev est un des premiers économistes à montrer l'existence de cycles longs de 50 ans, et Joseph Schumpeter développe la première théorie de la croissance sur une longue période. Il considère que l'innovation portée par les entrepreneurs constitue la force motrice de la croissance. Il étudie en particulier le rôle de l'entrepreneur dans Théorie de l'évolution économique en 1913.

    PourJoseph Schumpeter, les innovations apparaissent par « grappes », ce qui explique la cyclicité de la croissance économique.

    Par exemple, Schumpeter retient les transformations du textile et l'introduction de la machine à vapeur pour expliquer le développement des années 1798-1815, ou le chemin de fer et la métallurgie pour l'expansion de la période 1848-1873.

    Schumpeter introduit enfin le concept de « destruction créatrice » pour décrire le processus par lequel une économie voit se substituer à un modèle productif ancien un nouveau modèle fondé sur des innovations (Schumpeter, Les cycles des affaires, 1939).

    I.1.6.3. La croissance sur le fil du rasoir

    Après la Seconde Guerre mondiale, les économistes Harrod et Domar, influencés par Keynes, vont chercher à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être durable. Ainsi, s'il ne propose pas à proprement parler une théorie de la croissance(expliquant son origine sur une longue période), le modèle de Harrod-Domar permet, néanmoins, de faire ressortir le caractère fortement instable de tout processus d'expansion. En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit équilibrée :

    Ø C'est-à-dire que l'offre de production augmente ni moins (sous-production) ni plus (surproduction) que la demande ;

    Ø Il faut qu'elle respecte un taux précis, fonction de l'épargne et du coefficient de capital (quantité de capital utilisée pour produire une unité) de l'économie. La croissance est donc, selon une expression d'Harrod, toujours « sur le fil du rasoir ».

    Ce modèle, construit après à la guerre et marqué par le pessimisme engendré par la crise de 1929, a toutefois été fortement critiqué. Il suppose, en effet, que ni le taux d'épargne, ni le coefficient de capital ne sont variables à court terme, ce qui n'est pas prouvé.

    I.1.6.4. Le modèle de Solow

    Robert Solow propose un modèle néoclassique de croissance. Ce modèle repose essentiellement sur l'hypothèse d'une productivité marginale décroissante du capital dans la fonction de production. Le modèle est dit néoclassique au sens où les facteurs de production sont utilisés de manière efficace et rémunérés à leur productivité marginale.

    Robert Solow montre que cette économie tend vers un état stationnaire. Dans ce modèle, la croissance de long terme ne peut provenir que du progrès technique (et non plus de l'accumulation du capital).

    L'une des faiblesses théoriques du modèle de Solow vient du fait qu'il considère le progrès technique comme exogène. Autrement dit, il ne dit rien sur la façon dont le progrès technique apparaît(Robert Solow, « A contribution to the theory of economic growth », Quarterly Journal of Economics, 1956).

    I.1.6.5. Endogénéiser le progrès technique : les nouvelles théories de la croissance

    Les théories récentes cherchent précisément à rendre ce facteur endogène c'est-à-dire à construire des modèles qui expliquent son apparition. Ces modèles ont été développés à partir de la fin des années 1970 notamment par Paul Romer, Robert E. Lucas et Robert Barro. Ils se fondent sur l'hypothèse que la croissance génère par elle-même le progrès technique. Ainsi, il n'y a plus de fatalité des rendements décroissants : la croissance engendre un progrès technique qui permet que ces rendements demeurent constants. La croissance, si elle génère du progrès technique, n'a donc plus de limite. À travers le progrès technique, la croissance constitue un processus qui s'auto-entretient(Jean Arrous, les théories de la croissance, seuil, P.265).

    Ces modèles expliquent que la croissance engendre du progrès technique par trois grands mécanismes, à savoir :

    Ø Le Learning by doing : plus on produit, plus on apprend à produire de manière efficace. En produisant, on acquiert en particulier de l'expérience, qui accroît la productivité ;

    Ø La croissance favorise l'accumulation du capital humain, c'est-à-dire les compétences possédées par la main d'oeuvre et dont dépend sa productivité. En effet, plus la croissance est forte, plus il est possible d'accroître le niveau d'instruction de lamain-d'oeuvre, en investissant notamment dans le système éducatif. D'une manière générale, la hausse du niveau d'éducation de la populationpar des moyens publics ou privés est bénéfique ;

    Ø La croissance permet de financer des infrastructures (publiques ou privées) qui la stimulent. La création de réseaux de communication efficaces favorise, par exemple, l'activité productive.

    La principale des conclusions de ces nouvelles théories est qu'alors même qu'elles donnent un poids important aux mécanismes de marché, elles en indiquent nettement les limites. Ainsi il y a souvent nécessité de créer des arrangements en dehors du marché concurrentiel, ce qui peut impliquer une intervention active de l'État dans la sphère économique. En particulier, ceretour de l'État se traduit par le fait qu'il est investi dans un triple rôle, à savoir :

    Ø Encourager les innovations en créant un cadre apte à coordonner les externalités qui découlent de toute innovation (par exemple grâce à la protection qu'offre aux innovateurs les brevets) ;

    Ø Susciter celles-ci en investissant dans la recherche (notamment fondamentale) et les infrastructures dont les externalités dépassent le profit que peuvent en attendre les acteurs privés ;

    Ø Améliorer le capital humain en investissant dans le système éducatif. D'une manière générale, c'est le rôle des politiques structurelles de l'État, en particulier les investissements dans le capital public, qui est ainsi souligné.

    SECTION.2. CADRE THÉORIQUE

    I.2.1. PRODUIT INTERIEUR BRUT

    Le produit intérieur brut (PIB) est l'un des agrégats majeurs des comptes nationaux. Sa dénomination anglaise est le GDP, qui veut dire : « Gross Domestic Product ». En tant qu'indicateur économique principal de mesure de la production économique réalisée à l'intérieur d'un pays donné, le PIB vise à quantifier pour un pays et une année donnés la valeur totale de laproduction de richesseeffectuée par les agents économiques résidant à l'intérieur de ce territoire (ménages, entreprises, administrations publiques).

    Le PIB reflète donc l'activité économique interne d'un pays et la variation du PIB d'une période à l'autre est censée mesurer son taux de croissance économique. Le PIB par habitant mesure le niveau de vie et, de façon approximative, celui du pouvoir d'achat car n'est pas prise en compte de façon dynamique l'incidence de l'évolution du niveau général des prix.

    Il diffère du produit national brut (PNB) qui additionne au PIB (produit intérieur brut) les rentrées nettes de revenus de facteurs en provenance de l'étranger (revenus de facteurs provenant du reste du monde diminués des revenus de facteurs payés au reste du monde).

    I.2.1.1. Origine

    À la demande du congrès américain en 1932, Simon Kuznets crée une comptabilité nationale aux États-Unis, et invente le produit intérieur brut, en 1934 afin de mesurer l'effet de la Grande Dépression sur l'économie. On ne dispose en effet à cette époqued'aucun indicateur. En France, il apparaît après la Seconde Guerre mondiale, tout comme la comptabilité nationale.

    I.2.1.2. Définition du PIB

    L'agrégat PIB représente le résultat final de l'activité de production des unités productrices résidentes d'un pays. Cette notion peut se définir de trois manières, qui sont :

    Ø Le PIB est la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d'activité) ;

    Ø Le PIB est la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ;

    Ø Le PIB est la somme des emplois des comptes d'exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d'exploitation et revenu mixte.

    I.2.1.3. Modes de calcul du PIB

    Le PIB mesure la valeur de l'ensemble des biens et services produits sur le territoire d'un pays donné au cours d'une période donnée (en général, une année, parfois un trimestre), quelle que soit la nationalité des producteurs présents sur ce territoire.

    L'appellation exacte du PIB est : « le produit intérieur brut aux prix du marché ».Sa valeur comptable est issue d'un compte de résultat (charges et produits) et non du bilan (actif / passif).Il ne mesure que le flux de production, et non un stock des capitaux ou des dettes comme : « l'Adjusted Net Savings » de la Banque Mondiale.

    Le PIB (produit intérieur brut) se distingue :

    Ø Du PIB calculé « au coût des facteurs » qui ne tient pas compte des impôts indirects ou des subventions d'exploitation ;

    Ø Du PNB (Produit national brut). Rappel : PNB = PIB + revenus des facteurs en provenance de l'extérieur - revenus des facteurs versés à l'extérieur. Les revenus issus des avoirs détenus à l'extérieur ne sont pas inclus dans le PIB, mais sont en revanche ajoutés au PNB pour former le revenu national brut (Notes du cours de Comptabilité Nationale, G3 Économie, Université de Lubumbashi, 2023).

    I.2.1.4. Détermination des composantes du PIB

    I.2.1.4.1. Composantes marchandes ou non-marchandes

    Le PIB recense à la fois la production marchande et la production nonmarchande, composée exclusivement de services. En France, le PIB non marchand est presqueexclusivement le fait des administrations publiques (sécurité, justice, santé, enseignement). Par convention, il est évalué à son coût de production.

    I.2.1.4.2. Composantes vues sous l'angle de la production

    Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents, calculée aux prix du marché, à laquelle on ajoute la part de la valeur ajoutée récupérée par l'État (Taxe sur la valeur ajoutée et droits de douane) et à laquelle on soustrait les subventions ;

    PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA + Droits et taxes sur les importations -Subventions sur les produits

    Si potentiellement trois méthodes coexistent pour calculer le PIB d'un pays ou d'une région (via la production, la dépense ou le revenu), la première méthode (approche par la production) est utilisée pour des raisons pratiques. Selon cette technique, on additionne toutes les valeurs ajoutées issues des comptes de résultats fournis par les entreprises, et les administrations publiques.

    I.2.1.4.3. Composantes vues sous l'angle des dépenses

    Le PIB est égal à la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services, c'est-à-dire : la consommation finale effective (CF), l'investissement (Formation brute de capital fixe (FBCF) dans le jargon statistique) et les variations de stocks (VS). Cette définition se déduit de l'égalité comptable entre les ressources de l'économie (PIB) et les emplois qui sont faits de ces ressources.

    En situation d'autarcie, on a : Ressources = Emplois

    PIB = CF + FBCF + VS

    Dans une économie ouverte les importations (notées M) s'ajoutent aux ressources, les exportations (notées X) aux emplois : « Ressources = Emplois ».

    PIB = C+I+G+(X-M)

    Ø Consommation (C)

    Ø Investissements (I)

    Ø Dépenses publiques courantes (G)

    Ø Exportation (X)

    Ø Importation (M)

    I.2.1.4.4. Composantes vues sous l'angle des revenus

    Le PIB est égal à la somme des revenus bruts des secteurs institutionnels : rémunération des salariés (RS), impôts sur la production et les importations moins les subventions (T), excédent brut d'exploitation et revenus mixtes (EBE).

    PIB = (S + B + I + Rn + A) + (TN + D)

    Ø Rémunération des salariés (S)

    Ø Bénéfices des sociétés avant Impôts (B)

    Ø Intérêts et revenus divers de placement (I)

    Ø Revenus nets des entreprises (Rn)

    Ø Ajustement de la valeur des stocks (A)

    Ø Taxes nettes (Tn)

    Ø Dépréciation (D)

    I.2.1.4.5. Mesure du PIB en volume et en valeur

    I.2.1.4.5.1. Le PIB réel ou en volume

    Le PIB réel ou en volume est la valeur du PIB en ne tenant pas compte des variations des prix, c'est-à-dire de l'inflation. Le PIB réel a l'avantage de montrer les variations à la hausse et à la baisse dans le volume (les quantités) de la production de biens et services. C'est la valeur utilisée lorsque l'on mesure la croissance du PIB.

    En effet, on ne peut pas savoir uniquement en observant le PIB nominal (en valeur), si la hausse de l'indicateur provient d'une hausse des prix, d'une hausse de la production ou dans quelles proportions ces deux variations se combinent.

    Soit le prix d'un bien au cours d'une période (par exemple, une année) et laquantité produite de ce bien au cours de la période ; alors :

    I.2.1.4.5.2. Le PIB réel ou en valeur

    Le PIB réel est constitué par la valeur des biens i produits au cours de la période t mesurés à prix constants (année de base notée t0), soit :

    Le déflateur du PIB équivaut au rapport entre le PIB nominal et réel.

    PIB = RS + T + EBE

    Une augmentation à court terme du PIB correspond à une expansion, tandis qu'une diminution indique une récession économique. L'augmentation à long terme du PIB par habitant est un indicateur de croissance économique(Notes de cours d'économie politique II, inédit G2 éco, Unilu 2022).

    Le PIB par habitant n'est pas construit comme un indicateur de la qualité de la vie,bien plus subjective, est difficilement mesurable, même si certains indicateurs comme l'indice de développement humain (IDH) ambitionnent de l'évaluer.

    I.2.2. L'ÉPARGNE

    L'épargne est constituée de la partie du revenu disponible des ménages qui n'est pas consacrée à une consommation immédiate, qui n'est pas consommée. Les économistes la considèrent comme une consommation déferrée dans le temps.

    Elle se calcule comme suit :

    Epargne=revenu disponible-consommation

    I.2.3. LA CONSOMMATION

    La consommation, au sens économique du terme, c'est l'action d'utiliser ou de détruire, immédiatement ou progressivement, des biens et des services (un yaourt, un ordinateur), dans le but de satisfaire un besoin. Consommer un aliment par exemple, c'est le détruire pour satisfaire le besoin de se nourrir. Consommer de l'information, c'est aussi en quelque sorte la détruire pour l'intégrer à son propre capital culturel. La consommation est donc motivée par les besoins qu'un individu cherche à satisfaire, à l'aide d'un bien ou d'un service prévu à cet effet.

    I.2.4. LES DÉPENSES PUBLIQUES COURANTES

    Les dépenses publiques peuvent être classées en fonction des personnes qui les mettent en oeuvre (Etat, collectivités territoriales et sécurité sociale) et en fonction de leur nature (dépenses de consommation, d'investissement et de transfert.

    La classification en fonction des personnes sont inclus dans le périmètre des dépenses publiques, conformément au traité de Maastricht, à savoir :

    Ø Les administrations publiques centrales ;

    Ø Les administrations publiques locales ;

    Ø Les administrations de sécurité sociale.

    Selon la classification, trois types de dépenses publiques existent, à savoir :

    Ø Les dépenses de fonctionnement ;

    Ø Les dépenses d'investissement ou en capital ;

    Ø Les dépenses de transfert ou d'intervention.

    I.2.5. L'INVESTISSEMENT

    Au sens étymologique, le terme « investir » en anglais to « invest » qui signifie « employer des capitaux en vue d'accroitre la production ou augmenter le rendement d'une entreprise».

    Dans le cadre de ce travail, l'investissement se rapporte à la signification de l'approche anglo-saxonne. Par ailleurs, au sens courant, le mot « investissement » désigne un achat qui se révélera utile à long terme.

    Au sens économique et financier, l'investissement est un flux, qui s'ajoute chaque année sous forme d'équipement neuf au capital productif. C'est toute transformation de l'épargne en capital productif.

    Pour Thomas SUAVET, l'investissement est une opération consistant pour un particulier, une entreprise ou un Etat à transformer des ressources financières en équipement.

    I.2.6. LA BALANCE COMMERCIALE

    La balance commerciale est la différence, en termes de valeur monétaire, entre les exportations et les importations de biens et de servicesdans une économie sur une période donnée. On parle aussi de solde commercial.

    La balance commerciale d'un État est l'élément de comptabilité nationale qui répertorie et résume ses exportations et importations de bienset de services marchands (on parle de la balance des biens et services). Toutefois, dans certaines nomenclatures, dont la comptabilité nationale française le terme de balance commerciale est limitée aux échanges de biens, hors services.

    Les biens et services marchands peuvent comprendre : biens manufacturés, matières premières, produits agricoles (tous inclus dans la balance commerciale), voyages et transport, tourisme, prestations de sociétés de service et de conseil (parfois exclus), etc.

    Le solde de la balance commerciale est la différence entre les valeurs des exportations et des importations de biens et de services. Une balance commerciale positive signifie que le pays exporte plus de biens et services qu'il n'en importe : on parle alors d'« excédent commercial » ou de « balance excédentaire ». Quand elle est négative, on parle de « déficit commercial ».

    Les facteurs qui peuvent influencer la balance commerciale sont les suivants :

    Ø La compétitivité des entreprises ;

    Ø Les traités de libre-échanges ;

    Ø Le taux de change ;

    Ø Les droits des douanes ;

    Ø Les barrières non tarifaires à la douane ;

    Ø Les délocalisations ou à l'inverse les relocalisations sont des entreprises nationales.

    I.2.0. CONCLUSION

    Le cadre conceptuel et théorique de la problématique de la croissance économique en RDC, en particulier à Lubumbashi, repose sur plusieurs théories économiques telles que la croissance endogène, le développement économique et la croissance économique durable. Ces théories mettent en évidence l'importance des facteurs internes tels que l'innovation, l'éducation et les investissements dans le capital humain, ainsi que des facteurs externes tels que les institutions, la gouvernance et l'environnement des affaires pour favoriser la croissance économique.

    Il est essentiel d'analyser comment ces facteurs sont pris en compte et mis en oeuvre dans le contexte spécifique de Lubumbashi, qui fait face à des défis tels que la corruption, la bureaucratie et la faiblesse des institutions. De plus, en tant que ville minière importante, il est important d'examiner comment l'activité minière affecte la croissance économique et l'environnement local.

    Pour étudier cette problématique complexe, il est recommandé d'utiliser une approche multidimensionnelle qui intègre l'observation sur le terrain, l'analyse des données économiques, les entretiens avec des experts et les études de cas. En comprenant les facteurs qui influencent la croissance économique à Lubumbashi, il sera possible de proposer des politiques et des stratégies adaptées pour stimuler le développement économique durable de la ville.

    CHAPITRE.II. CADRE EMPIRIQUE DE L'ÉTUDE

    SECTION.1. PRESENTATION DE LA RDC

    II.1.1. Situation Géographique

    La République Démocratique du Congo est un vaste territoire étatique situé au coeur de l'Afrique. Avec une superficie de 2.345.410 km² s'étendant de 5°30' de latitude nord à 13°50' de latitude sud et de 12°15' à 31°15' de longitude, elle est comptée parmi les géants de l'Afrique. En cela, on la qualifie parfois, pour rendre réellement compte de l'immensité de son territoire, d' « un sous-continent » ou encore d' « un continent dans un continent ».

    Après l'éclatement du Soudan en deux pays, la République Démocratique du Congo se présente désormais comme le 2èmeplus grand pays africain au point de vue de la superficie territoriale, juste après l'Algérie.

    Du fait de l'immensité de ce territoire national, Il faut au moins deux heures, de vol d'avion pour traverser du Nord au Sud ou de l'Est à l'Ouest la République Démocratique du Congo, classée en 12ème position au monde au point de vue de la taille superficielle.

    Le pays est traversé par deux fuseaux horaires, avec ainsi un décalage d'une heure entre la partie Est et la partie Ouest.

    La Capitale, Kinshasa, située au bord du majestueux Fleuve Congo, se retrouve dans le même fuseau horaire que Bruxelles et Paris.

    La République Démocratique du Congo partage 9.165 Km des Frontières communes avec 9 pays voisins, ce qui constitue un atout considérable sur plusieurs plans, dont celui des investissements.

    Elle est en effet bordée :

    Ø Au Nord, par la République Centrafricaine et le Soudan ;

    Ø Au Sud, par la Zambie et l'Angola ;

    Ø À l'Est, par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie ;

    Ø À l'Ouest, par la République du Congo.

    Le pays dispose d'une étroite ouverture maritime : le littoral atlantique, une bande côtière ne dépassant pas 50 km d'où s'étire l'embouchure du Fleuve Congo (Institut géographique du Congo/IGC).

    II.1.2. L'ANALYSE SWOT DE L'ÉTUDE

    L'analyse SWOT de la problématique de la croissance économique en RDC, en particulier à Lubumbashi, permet de mettre en évidence les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces qui peuvent influencer la croissance économique dans la région.

    Les forces de Lubumbashi comprennent sa position géographique stratégique en tant que centre minier important, sa main-d'oeuvre qualifiée et son potentiel agricole. Ces facteurs peuvent favoriser la croissance économique de la région.

    Cependant, Lubumbashi est confrontée à plusieurs faiblesses, telles que la corruption, l'instabilité politique, l'insuffisance des infrastructures et l'accès limité aux services de base. Ces facteurs peuvent entraver la croissance économique et doivent être abordés pour stimuler le développement de la région.

    Les opportunités pour la croissance économique à Lubumbashi comprennent la diversification de l'économie locale, notamment dans les secteurs de l'agriculture et du tourisme. Il existe également des opportunités pour l'investissement dans les infrastructures et les technologies de l'information et de la communication.

    Cependant, il existe également des menaces qui peuvent entraver la croissance économique à Lubumbashi, telles que les fluctuations des prix des matières premières, les conflits politiques et les problèmes environnementaux liés à l'activité minière.

    L'analyse SWOT du cadre empirique de la problématique de la croissance économique en RDC, en particulier à Lubumbashi, met en évidence les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces qui peuvent influencer la croissance économique dans la région. En comprenant ces facteurs et en proposant des politiques et des stratégies adaptées, il sera possible de stimuler le développement économique durable de la ville (ANAPI/ Direction des agrégats).

    II.1.3. L'ANALYSE PESTEL DE L'ÉTUDE

    La problématique de la croissance économique en RDC, en particulier à Lubumbashi, peut être analysée à travers le prisme de l'analyse PESTEL. Cette analyse permet d'identifier les facteurs politiques, économiques, sociaux, technologiques, environnementaux et légaux qui peuvent influencer la croissance économique dans la région.

    Sur le plan politique, la RDC fait face à des défis tels que la corruption, la bureaucratie et l'instabilité politique. Ces facteurs peuvent entraver les investissements et l'activité économique, ce qui limite la croissance économique à Lubumbashi. Il est donc essentiel de mettre en place des réformes politiques visant à améliorer la gouvernance et à lutter contre la corruption.

    Sur le plan économique, Lubumbashi est une ville minière importante, avec une forte dépendance à l'égard de l'industrie minière. Les fluctuations des prix des matières premières et les politiques minières peuvent avoir un impact significatif sur la croissance économique de la région. Il est donc important de diversifier l'économie locale et de promouvoir d'autres secteurs tels que l'agriculture et le tourisme.

    Sur le plan social, l'éducation et la formation professionnelle sont des facteurs clés pour favoriser la croissance économique. Il est essentiel d'investir dans le capital humain en améliorant l'accès à l'éducation de qualité et en développant des programmes de formation adaptés aux besoins du marché du travail.

    Sur le plan technologique, l'innovation et l'utilisation des technologies de l'information et de la communication peuvent stimuler la croissance économique à Lubumbashi. Il est important de favoriser l'adoption des nouvelles technologies et de promouvoir la recherche et le développement.

    Sur le plan environnemental, l'activité minière peut avoir des conséquences négatives sur l'environnement local, telles que la dégradation des sols et la pollution de l'eau. Il est essentiel de mettre en place des politiques environnementales strictes pour minimiser ces effets néfastes et promouvoir un développement économique durable(ANAPI/ Direction des agrégats).

    Sur le plan légal, il est important d'avoir un cadre juridique solide pour protéger les droits de propriété, faciliter les investissements et encourager l'entrepreneuriat. Des réformes législatives sont nécessaires pour créer un environnement favorable aux affaires à Lubumbashi.

    L'analyse PESTEL du cadre empirique de la problématique de la croissance économique en RDC, en particulier à Lubumbashi, met en évidence les facteurs politiques, économiques, sociaux, technologiques, environnementaux et légaux qui peuvent influencer la croissance économique dans la région. En comprenant ces facteurs et en proposant des politiques et des stratégies adaptées, il sera possible de stimuler le développement économique durable de la ville.

    II.1.4. Cadre politique

    Alors qu'à son accession à la souveraineté nationale en 1960, la RDC avait expérimenté le multipartisme, elle a été entrainée depuis 1974 dans une gestion monopartite qui, en détruisant les infrastructures économiques et sociales, a freiné l'élan du pays vers son développement.

    Il n'a été mis fin à ce système de gestion que le 17 mai 1997 avec l'avènement de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) dirigée par Laurent-Désiré KABILA.

    Avec l'avènement de Joseph KABILA à la magistrature suprême, le 26 janvier 2001, une ère nouvelle a été véritablement inaugurée tant sur le plan politique, économique que social, relançant ainsi l'élan de la reconstruction nationale à la faveur de la pacification et de la réunification territoriale restaurées.

    Ainsi, la RDC a réussi à se doter de lois et règlements qui améliorent le cadre des opérations dans tous les secteurs pour attirer l'investissement privé. Nous pouvons considérer sans risque de contradictions que les efforts entrepris pour améliorer le climat des affaires sont une réussite à ce niveau de parcours, car les capitaux viennent effectivement. Il s'agit d'une avancée très significative.

    II.1.3. Cadre économique

    La RDC est le foyer économique de grande envergure, mais non exploité. C'est l'un des rares pays au monde à bénéficier d'une richesse considérable et énorme laissant dire à plus d'un an que ce pays est un véritable scandale géologique.

    1. Les atouts congolais

    Elle est le premier pays d'Afrique du point de vue de l'étendue de ses forêts (le foret équatorial à elle seule, occupe la moitié du territoire national congolais) et le plus important dans la présentation de l'environnement mondial. Avec sa superficie, elle se classe à la troisième position dans toute l'Afrique.

    La RDC se classe parmi les dix pays de la méga biodiversité du monde avec 480 espèces de mammifères, 565 espèces d'oiseaux de batraciens et plus de 10.000 angiospermes dont 3.000 seraient endémiques.

    Elle dispose d'une abondance en eau et des lacs riches en poissons et autres richesses comme le pétrole, le gaz,... notamment le lac Tanganyika (plus grand que Burundi) le plus poissonneux du monde, lesquelles sont encore à leur état brut.

    La RDC est également un producteur de pétrole (24.000 barils par jour en 2003), principalement sur la côte (terminal du port de Banana). La région du lac Albert abrite également un important gisement.

    Enfin, la RDC bénie par la nature, constitue ainsi un grand centre touristique : peu d'endroits au monde sont d'une beauté de Nord-est de ce pays, ses lacs aux confins du Nil (L'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements).

    2. Les principaux pôles économiques

    La RDC compte trois villes phares, car ces villes regroupent un grand nombre d'activités importantes de toute la République.

    Ø Kinshasa : entité administrative à statut particulier, joue le rôle de centre administratif, économique et culturel de la RDC. Cette ville connait une très forte concentration de l'activité économique et des services ;

    Ø Lubumbashi : est le plus grand centre industriel et commercial de la RDC (capital du cuivre) ;

    Ø Matadi : ville portuaire de la RDC, est une véritable porte ouverte vers l'extérieur pour l'entièreté du pays.

    Au niveau des provinces, toutes les provinces de la République s'avèrent être importantes dans la mesure où les richesses de la RDC sont équitablement réparties. Chaque province dispose des atouts importants pour les pays, bien que les provinces du Bas-Congo et du Katanga contribuent de manière pondérale à l'économie congolaise.

    SECTION.2. SITUATION ÉCONOMIQUE DE LA RDC

    II.2.1. Analyse de la situation économique actuelle de la RDC

    La situation économique de la République démocratique du Congo (RDC) est complexe et souvent difficile. Malgré ses vastes ressources naturelles, notamment en minéraux tels que le cobalt, le cuivre et le diamant, le pays a du mal à exploiter pleinement ces ressources en raison de la corruption, de l'instabilité politique et des conflits armés.

    La RDC est confrontée à de nombreux défis économiques, tels que l'inflation élevée, le chômage massif, la pauvreté généralisée et l'insuffisance des infrastructures de base. Le secteur agricole, qui emploie la majorité de la population, est souvent sous-développé et peu productif. De plus, les conflits dans certaines régions du pays ont entraîné des déplacements massifs de populations et des perturbations économiques.

    Le gouvernement congolais a mis en place des réformes économiques pour stimuler la croissance et attirer les investissements étrangers, mais leur mise en oeuvre reste un défi. La corruption endémique et l'insécurité continuent d'entraver le développement économique du pays(L'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements).

    Cependant, il y'a aussi des signes d'espoir. La RDC dispose d'un potentiel énorme pour développer son secteur minier, son agriculture et son tourisme. Des initiatives visant à améliorer la gouvernance et à renforcer l'état de droit sont en cours, ce qui pourrait contribuer à créer un environnement plus favorable aux affaires.

    II.2.2. Volume des investissements directs étrangers

    Le volume des investissements directs étrangers (IDE) en République démocratique du Congo (RDC) est relativement faible par rapport à son potentiel économique. Selon les données de la Banque mondiale, les flux d'IDE en RDC ont atteint 1,6 milliard de dollars en 2019, soit une légère augmentation par rapport aux années précédentes.

    Cependant, il convient de noter que ces chiffres ne reflètent pas nécessairement la totalité des investissements étrangers dans le pays, car de nombreuses transactions peuvent ne pas être enregistrées officiellement. De plus, la RDC a connu une instabilité politique et sécuritaire qui a pu dissuader certains investisseurs potentiels.

    Les principaux secteurs d'investissement en RDC sont l'exploitation minière, l'énergie, l'agriculture et les infrastructures. Les ressources naturelles abondantes du pays, notamment les minerais tels que le cuivre et le cobalt, attirent l'intérêt des investisseurs étrangers.

    Le gouvernement congolais a mis en place des réformes pour améliorer le climat des affaires et attirer davantage d'investissements étrangers. Cela comprend la simplification des procédures administratives, la protection des droits de propriété et l'amélioration de l'infrastructure.

    Malgré ces efforts, la RDC reste confrontée à des défis importants tels que la corruption, l'insécurité et les infrastructures limitées. Ces facteurs peuvent dissuader les investisseurs potentiels et limiter le volume des IDE dans le pays.

    SECTION.3. DIFFERENTS SECTEURS EN RDC

    II.3.1. SECTEUR DES INFRASTRUCTURES

    Il s'agit donc là d'un secteur porteur qui offre des multiples opportunités aux investisseurs. L'état des lieux de ce secteur se présente de la manière suivante :

    1. Le réseau routier national : il est constitué de 152.400 km

    Ø Routes d'intérêt général : 58.129 km ;

    Ø Routes d'intérêt local : 86.871 km ;

    Ø Voiries urbaines : 7.400 km.

    Ce réseau est insuffisamment développé, car ne comportant que 2.823 km des routes revêtues. Ainsi, à partir du réseau prioritaire de 23.140 km, un réseau ultra prioritaire de 15.836 km a été défini pour contribuer d'urgence à la réunification et à la relance économique du pays.

    2. Le réseau ferré : il est constitué de 5.033 km de voies ferrées non interconnectées. Trois établissements publics, à savoir : la Société Commerciale des Transports et Ports (ex ONATRA), le Chemin de Fer des Uélé et la Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC), assurent à la fois les investissements, la gestion et l'exploitation des infrastructures existantes.

    Ø Les trois voies ferrées régionales, non interconnectées, sont partiellement utilisables à cause de l'état de délabrement des infrastructures ferroviaires et de dysfonctionnement de certains ouvrages de franchissement ;

    Ø L'inexistence de liaison ferroviaire ininterrompue due notamment à la différence d'écartement entre les rails (1,067 m, 1,0 m et 0,6 m) ;

    Ø D'où le projet de standardisation des écartements de rails dans le cadre de la reconstruction des infrastructures ferroviaires est vivement souhaité.

    3. Le transport aérien : la RDC dispose de 500 pistes d'atterrissage dont la gestion est assurée par la Régie des Voies Aériennes (RVA). Le pays compte en outre 270 aérodromes, dont 101 ouverts à la circulation publique, 164 aérodromes privés et 5 aérodromes militaires.

    Parmi les 101 pistes ouvertes à la circulation publique, la RVA en gère 51, dont 5 aéroports internationaux (KINSHASA, LUBUMBASHI, KISANGANI, GOMA et GBADOLITE) ;

    4. Le réseau des voies navigables, d'une longueur de 16.238 km, comprend le bief maritime Banana-Matadi (150 km), le bief moyen Kinshasa-Kisangani, la rivière Kasaï et ses affluents (13.458 km) et enfin le bief supérieur du Lualaba et les lacs (2.630 km). Sur ce réseau, sont aménagés 40 ports fluviaux et lacustres.

    La vision du Gouvernement en matière d'infrastructures est d'assurer l'intégration de l'économie congolaise tant au niveau interne que des marchés sous régionaux en mettant en place des réseaux de communication (routes, rails, etc.) s'articulant sur 4 corridors :

    Ø Corridor Nord ;

    Ø Corridor Ouest/Nord-est ;

    Ø Corridor Nord/Sud ;

    Ø Corridor Ouest/Sud-est.

    Sans restriction aucune, le secteur des infrastructures offre aux investisseurs privés de tous bords des opportunités de fructifier leurs capitaux, en développant un partenariat Win-Win avec l'Etat Congolais, notamment par le biais du B.O.T (Built-Operate-Transfer), ou de contrats d'exécution des ouvrages. De même, les investisseurs peuvent développer le partenariat avec les Etablissements publics existants afin de renforcer des capacités de production, d'exploitation et de gestion.

    II.3.2. SECTEUR DE L'AGRICULTURE, PÊCHE ET ÉLEVAGE

    Au regard de ses atouts, la RDC peut devenir, à court terme, un grenier pour l'ensemble du continent africain et même du monde.

    Elle est pourvue, en effet, de vastes étendues des terres arables et fertiles, de grandes réserves d'eau douce, d'une importante pluviométrie permettant de réaliser plusieurs récoltes en une année et d'un grand ensoleillement, etc.

    Pour booster l'agriculture considérée par le Gouvernement comme la priorité des priorités, une loi agricole venait d'être mise en place en 2012 (Loi n
    ·11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux relatifs à l'agriculture).

    Cette loi est élaborée en vertu des dispositions de l'article 123 de la Constitution, la présente loi vient combler le déficit longtemps observé dans le secteur agricole et fixe les grandes orientations sous forme des principes fondamentaux relatifs à l'agriculture.

    A. AGRICULTURE

    A.1. Cultures pérennes

    Nousavonscommeculturespérennes :l'hévéa, le coton,l'huiledepalme, le café, le cacao, le tabac, etc.

    A.2. Cultures vivrières

    Nous avons comme cultures vivrières : le riz, le soja, la canne à sucre, le manioc, le maïs, l'haricot, l'arachide, les bananes plantains, la pomme de terre, le blé, etc.

    B. PÊCHE

    À titre indicatif, les potentiels halieutiques de la RDC en poissons se présentent comme suit :

    Ø Lac Tanganyika,

    Ø Lac Kivu,

    Ø Lac Albert,

    Ø Lac Moero,

    Ø Lac Tshangalele,

    Ø Lac Nzilo,

    Ø Fleuve Congo,

    Ø Lac Edouard,

    Ø Côte Atlantique, etc.

    C. ÉLEVAGE

    La RDC dispose des atouts nécessaires pour pratiquer l'élevage des bovins, des porcins, des caprins et des volailles. Toutes les Provinces de la RDC sont favorables pour l'élevage.

    II.3.3. SECTEURS DES MINES ET HYDROCARBURES

    La RDC est considérée dans le monde entier, à juste titre d'ailleurs, comme étant un « scandale géologique » en raison de l'existence en son sous-sol des métaux rares et précieux très recherchés par les différentes économies émergentes du monde. Il peut y être exploité une gamme quasi-complète des minerais existants sur la planète ainsi que d'importantes quantités d'hydrocarbures.

    A ce jour, seulement 30% des concessions minières ont été attribuées à des investisseurs pour la recherche et l'exploitation. Du côté des hydrocarbures, le terrain est jusque-là quasiment vide plus de 70% de concessions attendent encore preneurs.

    Dans les lignes qui suivent, un condensé des minerais pouvant être exploités par les entreprises intéressées ainsi que leur localisation.

    II.3.4. SECTEUR DE L'INDUSTRIE

    Dotée de diverses ressources naturelles (minières et hydrocarbures, forestières, agricoles, aquatiques et halieutiques, etc.), la République Démocratique du Congo offre aux investisseurs du monde entier des opportunités inouïes d'exploitation industrielle desdites ressources.

    Aucune restriction, aucune barrière n'est imposée pour accéder à ces innombrables ressources qui n'attendent que leur transformation. Il suffit seulement de se conformer à la réglementation.

    Divers mécanismes sont mis en place pour faciliter l'entrée des machines et équipements de production au pays, au nombre desquels il y a lieu d'épingler :

    Ø L'exonération des droits d'entrée pour les machines, équipements et matériels de production, consécutive à l'agrément aux avantages du Code des Investissements ;

    Ø La réduction de 5% à 2 % de la redevance administrative due aux services de douane, à l'importation des équipements de production ;

    Ø L'implantation des Guichets Uniques dans les postes frontaliers pour la facilitation et la rapidité des opérations d'import-export ;

    Ø La mise en place progressive des zones économiques spéciales dans les principaux centres du pays à grande vocation industrielle.

    II.3.5. SECTEUR DE L'ÉNERGIE

    La RDC regorge d'importantes ressources énergétiques à même de favoriser le développement de diverses formes d'énergies, notamment les énergies hydrauliques, éolienne, solaire, biogaz, biocarburant, etc. S'agissant de l'énergie hydraulique, le pays est doté d'un potentiel évalué à environ 106.000 MW, soit 37% du potentiel total africain et près de 6% du potentiel mondial, pouvant couvrir les besoins en électricité d'une bonne partie du continent africain. Environ 44% de ce potentiel sont concentrés au seul site d'Inga dans la province du Bas-Congo. Cependant, le taux d'électrification nationale reste encore faible. Le parc de production d'énergie hydraulique disponible s'élève à environ 2.100 MW sur 6.000 MW installée.

    Pour accroître la production de l'énergie, le Gouvernement a mis en place une politique d'ouverture axée sur la libéralisation du secteur énergétique. Cette politique vise à inciter et à faciliter les investissements étrangers et nationaux dans une stratégie de partenariat privé-privé, public-public ou public-privé.

    II.3.6. SECTEUR DES TÉLÉCOMMUNICATIONS

    Ce secteur est le plus dynamique de l'économie nationale, avec un chiffre d'affaires de plus de 544,42 millions de dollars, le plaçant au second rang après le secteur minier. En 2008, le secteur des télécommunications avait fourni plus de 160 millions USD au budget de l'Etat congolais.

    FIGURE 2 : Organigramme de la Banque Centrale du Congo

    Source : Banque Centrale du Congo (BCC) 2022

    CHAPITRE.III. RÉSULTATS DE L'ÉTUDE

    SECTION.1. DE LA COLLECTE DES DONNÉES

    Il s'agit ici de procéder à la présentation des résultats de la documentation et de l'interview que nous avions recueillis dans les différentes sources.

    III.1.1. Population d'étude

    La population d'étude de ce sujet est la population de la ville de Lubumbashi, en République démocratique du Congo (RDC).

    La population de Lubumbashi est estimée à environ 1,7 million d'habitants. La ville est située dans la province du Haut-Katanga en République démocratique du Congo. Lubumbashi est un centre économique important dans la région, avec une industrie minière prospère et un secteur commercial développé. La population de la ville est diversifiée, avec des résidents issus de différentes ethnies et cultures. Il y a également une grande disparité socio-économique, avec des quartiers plus riches et plus pauvres coexistant dans la ville.

    III.1.2. Échantillon de l'étude

    Ce sont les résultats recueillis dans les bibliothèques, à la BCC, à l'ANAPI, à l'INS et à l'Internet ; permettant de nous prononcer sur la problématique :

    Ø De la croissance économique de la RDC en 2019 ;

    Ø De la croissance économique de la RDC en 2020 ;

    Ø De la croissance économique de la RDC en 2021 ;

    Ø Et de la croissance économique de la RDC en 2022.

    En nous servant des statistiques de l'INS et des rapports annuels de la BCC relatives à la situation économique de la RDC, nous avons procédé à l'élaboration des différents tableaux qui récapitulent la situation économique de chaque année (de 2019 à 2022).

    Ces tableaux contiennent :

    Ø Le taux de croissance ;

    Ø Le taux d'inflation ;

    Ø Le PIB par habitant ;

    Ø Le PIB à prix courant ;

    Ø Le taux de croissance du PIB réel ;

    Ø La balance courante ;

    Ø La balance budgétaire.

    TABLEAU2 : Situation économique de la RDC (de 2019 à 2022)

    Années

    2019

    2020

    2021

    2022

    Taux d'inflation

    6,80%

    6,10%

    5,60%

    5,10%

    PIB à prix courant

    6,73%

    17,80%

    6,20%

    8,50%

    PIB par habitant

    $579,00

    $579,00

    $579,00

    $579,00

    Taux de croissance du PIB réel

    ---------

    0,10%

    3,80%

    8,60%

    Balance budgétaire

    ---------

    10,70%

    23,20%

    32%

    Balance courante

    1,69%

    2,16%

    2,38%

    2,44%

    Croissance économique

    4,60%

    1,70%

    6,20%

    8,50%

    Source : l'ANAPI, Direction des agrégats

    Nous venons de constater que lorsqu'il y a augmentation de la croissance c'est-à-dire il y'a eu investissement dans certains secteurs. Sur base des données que nous avons recueillies.

    FIGURE 3 : Situation économique de la RDC de 2019 à 2022

    Source : l'ANAPI, Direction des agrégats

    III.1.3. Le questionnaire

    La problématique de la croissance économique en RDC, notamment dans la ville de Lubumbashi, peut être abordée à travers différentes questions de recherche. Voici un exemple de questionnaire qui peut être utilisé pour collecter des données :

    Ø Quelle est votre profession/activité principale ?

    Ø Depuis combien de temps exercez-vous cette profession/activité à Lubumbashi ?

    Ø Avez-vous observé une croissance économique dans la ville de Lubumbashi au cours des dernières années ? Si oui, veuillez expliquer en quoi consiste cette croissance.

    Ø Quels sont les principaux secteurs économiques qui ont contribué à la croissance de Lubumbashi ?

    Ø Selon vous, quels sont les facteurs qui ont favorisé cette croissance économique à Lubumbashi ?

    Ø Quels sont les principaux obstacles ou défis qui freinent la croissance économique à Lubumbashi ?

    Ø Quels sont les secteurs économiques qui ont le plus souffert de la croissance économique limitée à Lubumbashi ?

    Ø Quelles sont les opportunités d'investissement ou de développement économique que vous identifiez à Lubumbashi ?

    Ø Avez-vous remarqué des initiatives gouvernementales ou des politiques visant à stimuler la croissance économique à Lubumbashi ? Si oui, quelles sont-elles ?

    Ø Selon vous, quelles mesures pourraient être prises pour promouvoir davantage la croissance économique à Lubumbashi ?

    Ce questionnaire permettrait de recueillir des données sur les perceptions et les expériences des individus concernant la croissance économique à Lubumbashi, ainsi que sur les facteurs qui l'influencent et les défis auxquels elle est confrontée. Les réponses obtenues pourraient ensuite être analysées pour comprendre les résultats de la collecte des données et formuler des recommandations pour promouvoir la croissance économique dans cette ville.

    III.1.4. Déroulement de l'enquête

    Le déroulement de l'enquête sur la problématique de la croissance économique en République Démocratique du Congo (cas de la ville de Lubumbashi) est le suivant :

    Ø Préparation de l'enquête : Définir les objectifs de l'enquête, concevoir le questionnaire et le valider auprès d'experts ou de personnes familiarisées avec la problématique de la croissance économique en RDC, précisément dans la ville de Lubumbashi ;

    Ø Sélection des participants : Déterminer la population cible de l'enquête, par exemple des entrepreneurs, des employés dans différents secteurs économiques, des représentants du gouvernement local, etc. Utiliser des méthodes d'échantillonnage appropriées pour sélectionner les participants ;

    Ø Collecte des données : Distribuer le questionnaire aux participants sélectionnés. Cela peut être fait en personne, par téléphone ou en ligne, selon les ressources disponibles et la faisabilité logistique ;

    Ø Analyse des données : Une fois que toutes les réponses ont été collectées, les données doivent être analysées. Cela peut inclure des analyses statistiques pour identifier les tendances et les corrélations entre les variables ;

    Ø Interprétation des résultats : Les résultats de l'analyse doivent être interprétés pour tirer des conclusions sur la croissance économique à Lubumbashi. Cela peut impliquer la comparaison des réponses entre différents groupes de participants, l'identification des facteurs clés qui influencent la croissance économique et la formulation de recommandations basées sur les résultats ;

    Ø Rapport final : Les résultats de l'enquête doivent être présentés dans un rapport final, qui comprendra une introduction, une méthodologie, une analyse des résultats et des recommandations. Ce rapport peut être partagé avec des parties prenantes clés telles que le gouvernement local, les organisations de développement économique et les chercheurs intéressés par la problématique de la croissance économique en RDC.

    Il est important de noter que le déroulement de l'enquête peut varier en fonction des ressources disponibles, des contraintes logistiques et des spécificités de la population cible.

    III.1.5. Dépouillement des données

    Le dépouillement des données de l'enquête sur la croissance économique à Lubumbashi peut être effectué dans différents endroits, en fonction des ressources disponibles et de la méthodologie choisie. Voici quelques exemples :

    Ø Bureau de l'organisme chargé de l'enquête : Si l'enquête est menée par une agence gouvernementale ou une organisation de recherche, le dépouillement des données peut être effectué dans leur bureau central, où ils ont les ressources nécessaires pour traiter et analyser les données ;

    Ø Université ou centre de recherche : Si l'enquête est menée en collaboration avec une université ou un centre de recherche, le dépouillement des données peut être effectué dans leurs laboratoires ou centres de recherche, où ils ont les équipements et les experts nécessaires pour analyser les données ;

    Ø Plateforme en ligne : Si l'enquête est menée en ligne, les réponses des participants peuvent être automatiquement collectées et traitées sur une plateforme en ligne dédiée. Les résultats peuvent ensuite être analysés à partir de cette plateforme.

    Il est important de choisir un lieu approprié pour le dépouillement des données afin d'assurer la confidentialité et la sécurité des informations collectées. Pour notre présent travail, nous avons collecté les données à la Banque Centrale du Congo (BCC), l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) et sur quelques sites de recherche pour plus de confirmation et clarification des données recueillies.

    SECTION.2. PRÉSENTATION DES DONNÉES BRUTES APRÈS DÉPOUILLEMENT

    Partant de notre problématique de recherche, nous essayerons de confirmer ou d'affirmer notre hypothèse de départ qui stipule que ce qui empêche, ce qui freine ou ce qui ralenti la croissance économique congolaise c'est le niveau trop bas du taux de l'investissement.

    D'après les données recueillies à l'ANAPI et à la BCC, nous allons analyser l'indicateur principal qui mesure la croissance, le PIB afin d'atteindre notre objectif :

    Depuis 2019 jusqu'en 2022, le taux d'inflation a été résorbé grâce à la relance des investissements productifs dans certains secteurs, quittant un taux de 6,80% jusqu'à atteindre 5,10%.

    Le PIB à prix courant accroit grâce à la promulgation des instruments à l'incitation à l'investissement dans plusieurs nouvelles unités économiques.

    Le PIB par habitant qui est le reflet du niveau de la demande a connu des améliorations substantielles grâce au mécanisme de distribution des revenus aux ménages, c'est-à-dire l'investissement a augmenté les revenus des ménages.

    Pour le taux de croissance du PIB, plusieurs nouveaux investissements se sont implantés au secteur des services qui contribuent à la relance de la production nationale des biens et des services.

    Nous voyons ici que les secteurs qui intéressent les dirigeants du pays sont ceux de l'industrie et des services et ils négligent ceux de l'agriculture et de l'infrastructure, ils oublient que ces deux derniers secteurs peuvent aussi amener la RDC à la croissance économique à long terme.

    Malgré son extraordinaire potentiel, la RDC recourt toujours aux importations quant à la production agricole. Et quant à la production minière, beaucoup de Mining sont des firmes internationales. Pour les entreprises publiques, les plus importantes sont en faillites, d'autres ne sont même pas bien contrôlées comme la GECAMINES, la SNCC, la SNEL, la REGIDESO, la SODIMICO, pour ne citer que cela.

    Avec un faible taux d'investissement dans ces secteurs, nous voyons une certaine augmentation de la croissance économique, et que dire d'un taux élevé des investissements dans tous les secteurs ?

    Donc, nous pouvons confirmer notre hypothèse de savoir que la problématique de la croissance économique à deux chiffres en RDC c'est le taux d'investissement qui est faible suite à l'analyse des données que nous avions recueillies.

    SECTION.3. TRAITEMENT DES DONNÉES

    II.3.1. Volume des investissements directs étrangers

    TABLEAU 3 : Nombre des Investissements par secteur d'activités de 2019 à 2022

    SECTEURS D'ACTIVITES

    ANNEES

    2019

    2020

    2021

    2022

    TOTAL

    SERVICES

    Nbre de projets

    5

    0

    1

    2

    8

    Investissement en USD

    $783 462,00

    $0,00

    $87 090,00

    $391 209,00

    $1 261 761,00

    Emplois à créer

    89

    0

    20

    31

    140

    INDUSTRIE

    Nbre de projets

    3

    2

    3

    1

    9

    Investissement en USD

    $597 528,00

    $376 915,00

    $419 082,00

    $88 271,00

    $1 481 796,00

    Emplois à créer

    89

    23

    58

    64

    234

    AGRICULTURE

    Nbre de projets

    0

    0

    0

    0

    0

    Investissement en USD

    0

    0

    0

    0

    0

    Emplois à créer

    0

    0

    0

    0

    0

    INFRASTRUCTURES

    Nbre de projets

    0

    1

    0

    0

    1

    Investissement en USD

    0

    179704

    0

    0

    179704

    Emplois àcréer

    0

    5

    0

    0

    5

    Source : Direction des Services aux Investisseurs /ANAPI

    FIGURE 4 : Evolution du nombre des IDE par secteurSource : ANAPI/Direction des Agréments, Août 2022

    TABLEAU 4 : Eclatement des projets des services en sous-sections de 2019 à 2022

    Secteurs

    2019

    2020

    2021

    2022

    Total

    Télécommunications

    1

    0

    3

    2

    6

    Hôtellerie, immobilier

    11

    7

    6

    31

    55

    Transport fluvial

    0

    0

    0

    1

    1

    Transport aérien

    1

    0

    0

    1

    2

    Transport routier

    1

    2

    4

    7

    14

    Electricité

    5

    3

    1

    8

    17

    Centres de santé

    3

    5

    2

    3

    13

    Génie civil

    2

    7

    3

    2

    14

    Autres services

    11

    6

    8

    9

    34

    Total

    35

    30

    27

    64

    156

    Source : ANAPI/Direction des Agréments, Août 2022

    FIGURE 5 : Eclatement des projets des services en sous- secteurs de 2019 à 2022

    Source : ANAPI/Direction des Agréments, Août 2022

    TABLEAU 5 : Evolution du coût d'investissement dans le secteur des services

    Secteurs

    2019

    2020

    2021

    2022

    Total

    Télécommunications

    $ 7 763 571,00

    $ -

    $ 117 206 915,00

    $ 155 050 645,00

    $ 280 021 131,00

    Hôtellerie, immobilier

    $ 58 526 163,00

    $ 245 751 866,00

    $ 57 526 817,00

    $ 533 055 291,00

    $ 894 860 137,00

    Transport fluvial

    $ -

    $ -

    $ -

    $ 17 284 184,00

    $ 17 284 184,00

    Transport aérien

    $ 58 236 366,00

    $ -

    $ -

    $ 4 912 672,00

    $ 63 149 038,00

    Transport routier

    $ 182 068,00

    $ 44 270 145,00

    $ 89 411 011,00

    $ 151 506 872,00

    $ 285 370 096,00

    Electricité

    $ 405 331 781,00

    $ 20 929 196,00

    $ 71 215 741,00

    $ 1 148 418 882,00

    $ 1 645 895 600,00

    Centres de santé

    $ 27 724 064,00

    $ 750 468 418,00

    $ 11 748 249,00

    $ 6 644 759,00

    $ 796 585 490,00

    Génie civil

    $ 164 214 578,00

    $ 80 215 258,00

    $ 1 248 497 817,00

    $ 5 588 230,00

    $ 1 498 515 883,00

    Autres services

    $ 67 542 829,00

    $ 436 596 800,00

    $ 144 763 782,00

    $ 52 564 862,00

    $ 701 468 273,00

    Total

    $ 789 521 420,00

    $ 1 578 231 683,00

    $ 1 740 370 332,00

    $ 4 108 123 435,00

    $ 6 183 149 832,00

    Source : ANAPI/Direction des Agréments, Août 2022

    FIGURE 6 : Evolution du coût d'investissement par secteur des services

    Source: ANAPI/Direction des Agréments, Août 2022

    SECTION.4. INTERPRÉTATION DES DONNÉES

    Interprétation du tableau 2 et du graphique 3

    La mise en oeuvre d'une politique monétaire adéquate par les Autorités du pays ainsi que la relance des investissements productifs dans certains secteurs, ont permis de résorber sensiblement le taux d'inflation et à essayer de maintenir stable le taux de change entre le franc congolais et le dollar américain. Ce taux est passé de 6,80% en 2019 à 6,10% en 2020; 5,60 % en 2021 et 5,10% en 2022.

    Interprétation du tableau 3 et du graphique 4

    la situation des projets que les PME ont fait agréer au cours de la période allant de 2019 à 2022 montre que les PME sont essentiellement reparties entre les secteurs de l'industrie (9 PME) et celui des services (8 PME). Un seul projet de PME a été agréé dans le secteur des infrastructures.

    Le Coût d'investissement est quant à lui orienté à 50,69% dans l'industrie, 43,16% dans les services et 6,15% dans les infrastructures. Aucune PME, durant les quatre dernières années, n'a fait agréer son projet dans le secteur agricole.

    Il révèle aussi un très faible niveau de cette catégorie à bénéficier des avantages qu'offre le Code des Investissements, lequel niveau peut s'expliquer notamment par le fait que plusieurs d'entre elles :

    Ø Elles n'ont pas accès facile aux financements bancaires à causes des conditionnalités relatives principalement aux garanties (gages) et au risque-client, à cela s'ajoute aussi les taux d'intérêt excessifs ;

    Ø Elles évoluent soit dans l'informel et ou dans les secteurs non-éligibles audit Code comme celui du commerce général et ne remplissent pas les conditions nécessaires pour être éligibles au Code des Investissements ;

    Ø Elles n'ont pas d'informations suffisantes sur ce qu'offre ce Code en termes d'exonérations faute d'une vulgarisation limitée.

    Interprétationdu tableau 4 et du graphique5

    En 2022, le nombre de projets agréés dans ce secteur est le plus élevé soit 41,02%, représentant le tiers des projets de la période. Parmi les 64 projets de 2022, le sous-secteur de l'hôtellerie et immobilier ont une part de 48,44%. C'est le sous-secteur ayant le plus de projets agréés sur la période de quatre ans, à savoir 35,26% des projets. L'année la moins prolifique en termes de projets agréés pour les services est 2021, avec 27 projets.

    Les mesures prises pour lutter contre la propagation du virus de la Covid-19, en stricte observation jusqu'en début 2022, ont affecté ce secteur. S'agissant du nombre de projets, les sous-secteurs de transport fluvial et transport aérien, sont au plus bas de la liste. Etant donné que le transport constitue un domaine important dans la circulation des personnes et des biens, il est considéré comme un appui essentiel à l'activité économique. Les projets en transport ferroviaire sont inexistants sur la période 2019 à 2022.

    Une mise en place du mode de transport multimodal combinant route-rail-fleuve aura un impact plus grand en ce qui concerne l'intégration des marchés et permet le mouvement d'importantes quantités de produits et de personnes.

    Interprétation du tableau 5 et du graphique6

    Avec un coût cumulé de 1.645.895.600 USD, le sous-secteur d'électricité présente le plus grand volume sur la période d'analyse, suivi du sous-secteur de Génie avec 1.498.515.883 USD et celui d'hôtellerie et immobilier, représentant respectivement 26,61%, 24,23% et 14,47%, soit un cumul de 65,31% pour ces trois sous-secteurs. Le sous-secteur de transport, avec ses ramifications, se trouve être le dernier pour le volume d'investissement. Si le transport routier présente un coût de 285.370.096 USD, les transports aérien et fluvial ont les coûts les plus faibles avec respectivement 63.149.038 USD et 17.284.184 USD.

    En ce qui concerne le volume des investissements enregistrés au courant d'une année, 2022 est en tête, suivi de 2021 et l'année avec le plus faible volume étant 2019.

    SECTION.5. RÉSULTATS ESSENTIELS DE L'ÉTUDE

    Les résultats essentiels de l'étude sur la croissance économique à Lubumbashi en RDC peuvent être classés comme suit :

    Ø Identification des principaux facteurs limitant la croissance économique à Lubumbashi : l'étude pourrait mettre en évidence des obstacles tels que le manque d'infrastructures, le faible niveau d'investissement, la corruption, la mauvaise gouvernance ;

    Ø Évaluation du potentiel de développement économique de la ville : l'étude pourrait identifier les secteurs d'activité avec un fort potentiel de croissance, tels que le tourisme, l'agriculture, l'industrie minière ;

    Ø Analyse des ressources naturelles et des atouts de Lubumbashi : l'étude pourrait mettre en évidence les ressources naturelles attractives pour les investisseurs, comme les mines de cuivre et de cobalt, les terres agricoles fertiles ;

    Ø Recommandations pour favoriser la croissance économique à Lubumbashi : en fonction des résultats de l'étude, des recommandations spécifiques pourraient être formulées, telles que l'investissement dans les infrastructures, l'amélioration du climat des affaires, la promotion du tourisme, etc.

    Il est important de noter que ces résultats essentiels peuvent varier en fonction des hypothèses spécifiques formulées dans le cadre de l'étude et des données recueillies.

    SECTION.6. RAPPROCHEMENT DES RÉSULTATS AUX HYPOTHÈSES

    Dans le cadre de la problématique de la croissance économique en RDC, notamment dans la ville de Lubumbashi, le rapprochement des données des résultats aux hypothèses se fait en analysant si les résultats obtenus correspondent aux hypothèses formulées au départ.

    Le rapprochement des résultats aux hypothèses de notre présent travail est basé sur les données montrent une corrélation positive entre l'investissement dans l'industrie minière et la croissance économique en RDC précisément dans la ville de Lubumbashi, cela rapproche les résultats à l'hypothèse formulée.

    Pour cela, il est important de définir clairement les hypothèses de départ, qui peuvent être basées sur des modèles économiques existants, des théories économiques ou des observations empiriques. Par exemple, notre hypothèse est l'investissement dans l'industrie minière stimule la croissance économique en RDC (cas de la ville de Lubumbashi).

    Il est également important de prendre en compte d'autres facteurs qui pourraient influencer la croissance économique en RDC précisément dans la ville de Lubumbashi, tels que la politique économique, les infrastructures, le climat des affaires, etc. En analysant ces facteurs et en les comparant aux hypothèses formulées, on peut déterminer si les résultats obtenus sont cohérents avec les hypothèses ou s'il y a d'autres variables à prendre en compte.

    Le rapprochement des résultats aux hypothèses dans le sujet de la croissance économique à Lubumbashi se fait en analysant si les données obtenues confirment ou infirment les hypothèses formulées au départ, tout en tenant compte d'autres facteurs qui pourraient influencer la croissance économique.

    SECTION.7. DISCUSSION DES RÉSULTATS

    La discussion des résultats de l'étude sur la problématique de la croissance économique en RDC, notamment dans la ville de Lubumbashi, peut porter sur plusieurs aspects, à savoir :

    Ø Analyse des facteurs limitant la croissance économique : Les résultats de l'étude peuvent mettre en évidence les principaux obstacles à la croissance économique à Lubumbashi, tels que le manque d'infrastructures, le manque de compétences qualifiées, la dépendance excessive à l'industrie minière, etc. La discussion peut se concentrer sur l'importance de ces facteurs et sur les mesures à prendre pour les surmonter ;

    Ø Identification des opportunités de croissance : L'étude peut également révéler les secteurs économiques avec un fort potentiel de croissance à Lubumbashi, tels que le tourisme, l'agro-industrie, les services, etc. La discussion peut porter sur les avantages comparatifs de ces secteurs et sur les stratégies à adopter pour les développer ;

    Ø Évaluation des politiques et des mesures existantes : La discussion peut également porter sur l'évaluation des politiques et des mesures déjà mises en place pour promouvoir la croissance économique à Lubumbashi. Il s'agit d'analyser leur efficacité et d'identifier les éventuelles lacunes ou améliorations nécessaires ;

    Ø Comparaison avec d'autres villes ou pays similaires : Il peut être intéressant de comparer les résultats de l'étude avec d'autres villes ou pays confrontés à des problématiques similaires de croissance économique. Cela permettrait de tirer des enseignements et de proposer des solutions basées sur des expériences réussies.

    La discussion des résultats de l'étude sur la croissance économique à Lubumbashi devrait permettre de mettre en évidence les principaux défis et opportunités, ainsi que de formuler des recommandations spécifiques pour stimuler le développement économique de la région.

    SECTION.8. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

    Après les résultats de l'étude sur la problématique de la croissance économique en RDC, notamment dans la ville de Lubumbashi, les suggestions et recommandations suivantes peuvent être formulées, à savoir :

    Ø Améliorer l'infrastructure : La ville de Lubumbashi souffre d'un manque d'infrastructures de base telles que les routes, les réseaux d'électricité et d'eau potable. Il est donc essentiel d'investir dans ces domaines afin de faciliter le développement économique de la région ;

    Ø Promouvoir l'investissement privé : Encourager les investisseurs privés à s'implanter à Lubumbashi peut stimuler la croissance économique en créant des emplois et en favorisant le développement des entreprises locales. Des incitations fiscales et des mesures de soutien aux entreprises peuvent être mises en place pour attirer les investissements ;

    Ø Renforcer l'éducation et la formation professionnelle : Le manque de compétences qualifiées est un obstacle majeur à la croissance économique. Il est donc important de développer des programmes de formation professionnelle adaptés aux besoins du marché du travail local, en mettant l'accent sur les secteurs clés tels que l'industrie minière et l'agriculture ;

    Ø Favoriser la diversification économique : Lubumbashi est principalement dépendante de l'industrie minière, ce qui rend son économie vulnérable aux fluctuations des prix des matières premières. Il est donc recommandé de promouvoir la diversification économique en encourageant le développement d'autres secteurs tels que le tourisme, l'agro-industrie et les services ;

    Ø Renforcer la gouvernance et lutter contre la corruption : La mauvaise gouvernance et la corruption peuvent entraver la croissance économique en décourageant les investissements et en créant un climat d'incertitude pour les entreprises. Des mesures doivent être prises pour renforcer la transparence, lutter contre la corruption et promouvoir une gouvernance efficace au niveau local.

    En mettant en oeuvre ces suggestions et recommandations, il est possible d'améliorer la croissance économique de Lubumbashi et de contribuer au développement économique de la RDC dans son ensemble.

    CONCLUSION GENERALE

    Nous voici arriver au terme de notre étude qui a portée sur : « la problématique de la croissance économique en RDC. Cas de la ville de Lubumbashi ».

    Le présent travail est divisé en trois chapitres en dehors de l'introduction générale et de la conclusion générale, à savoir :

    Ø Le premier chapitre qui a porté sur le cadre conceptuel et théorique ou encore les définitions des concepts de base afin de pouvoir donner à nos lecteurs la partie économique des différents concepts que nous avons développés dans notre travail ;

    Ø Le second chapitre a consisté à l'analyse empirique de la croissance en RDC géographiquement, politiquement et économiquement. Nous avons parlé de la situation économique depuis 2019 jusqu'en 2020, et enfin nous avons essayé de montrer les déterminants de la croissance économique en RDC ;

    Ø Et enfin, le troisième chapitre a été consacré à la présentation, à l'analyse et à l'interprétation des résultats, dans lequel nous avons fait une analyse de ce qui a empêché la croissance économique à deux chiffres.

    Nous pourrions tout écrire, mais nous nous sommes limités sur ce que vous avez dans vos mains pour que vous aussi, puissiez continuer avec des recherches en cette matière. Comme tout pays, la RDC a un objectif qu'elle poursuit pour atteindre une croissance économique à deux chiffres, mais elle présente des difficultés pour atteindre cet objectif, c'est pourquoi nous avons voulu faire une étude là-dessus.

    Partant de la problématique de recherche soulevée au début de notre recherche portant sur ce qui freine la croissance économique en RDC, nous avons essayé de répondre dans l'hypothèse en disant que ce qui freine cette croissance c'est le taux d'investissement qui est faible.

    La croissance économique d'un pays est mesurée par un indicateur qu'on appelle le PIB, que nous avions examiné tout au long de notre travail pour arriver à cette conclusion. À partir du PIB, nous avons constaté que le taux d'investissement est faible, or l'investissement est la clé de la croissance économique. Nous avons constaté que, pour la RDC ce sont les étrangers qui investissent, donc les investissements de la RDC viennent de l'extérieur.

    Pour une croissance à long terme, ce sont les agents économiques congolais qui doivent épargner à partir de leurs revenus, or beaucoup sont au chômage, d'autres les revenus sont insuffisants, les grandes sociétés publiques sont tombées en faillite, etc.

    L'investissement augmente la capacité de production des entreprises, ce qui montre déjà la croissance économique, il y aura augmentation des embauches, donc le taux de chômage va baisser et le revenu va augmenter. Il s'agit des investissements des nationaux donc, des congolais que la croissance économique en a besoin. Et cet investissement en tant que la clé de la croissance essaiera d'ouvrir cette porte fermée depuis 1960, et ceux qui la possèdent ce sont les congolais eux-mêmes.

    L'investissement est une dépense, correspond à une demande, ce qui stimule la production des entreprises, notamment dans la branche machine-outil ; effet d'entrainement appelé multiplicateur d'investissement par J.M. Keynes : cette dépense génère une production donc une distribution des revenus qui seront à leur tour une croissance économique ; l'investissement peut permettre de produire plus (investissement des capacités) car elle permet d'accroitre la quantité de facteur capital. Il s'agit sur les capacités de production : croissance extensive ; l'investissement permet de produire plus car il améliore, modernise le capital ou rend le facteur travail plus efficace (une plus grande quantité de capital par salarié) : croissance intensive.

    Pour terminer, notons que notre travail laisse une porte ouverte aux futurs chercheurs qui, sans aucun doute, développeront d'autres aspects des questions soulevées tout au long de la présente étude.

    BIBLIOGRAPHIE

    I. Ouvrages

    1. COTTA A., dictionnaire des sciences économiques, éd. MANE, France, 1968.

    2. DOMINIQUE GUELLE et PIERRE RALLE, les nouvelles théories de la croissance, 5ème éd. la référence incontournable, Paris 2003.

    3. M. GRAWITZ, méthode de sciences sociales, 4e édition, Paris, Dalloz, 1997.

    4. MARGARIN. J et AUSSET G. « investissement et financement », éd. SEDIFOR, Paris 2000.

    5. P. VALLIEU, Macroéconomique investissement, éd. La découverte 9bis, Rus Abel-Hovelacque 75013, Paris 2000.

    II. Rapports et Articles

    1. Rapports annuels de la BCC, 2019 à 2022.

    2. Loi n°004/2002 du 21 Février 2002 portant code des investissements.

    3. Estimation Institut National de Statistique, 2019-2022.

    4. Rapports nationaux des investissements (RDC), 2019-2022.

    III. Cours

    1. Economie politique II, inédit 2021-2022

    2. Initiation à la recherche scientifique, inédit 2020-2021

    3. Méthode de recherche scientifique, inédit 2021-2022

    4. Comptabilité nationale, inédit 2022-2023

    IV. Webographie

    1.  http://fr.wikipedia.org/wiki/croissance-économique.

    2.  www.wikipedia.org/investissement.

    3. www.bcc.ev-éco-rec(2019-2022).

    4. www.anapi.oeg/spip.php/article 102.

    5.  www.wikipedia.org/wiki/économie de la RDC.

    V. Dictionnaire

    1. CAPUL J.Y. et GARNIER OLIVIER, Dictionnaire de l'économie et des sciences sociales, éd. Hatier, Paris, 2005.






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