EPIGRAPHE
« Il est important
d'épargner que de donner naissance aux enfants qui pourtant constituent
une grande charge »
Jean Baptiste SAY
DEDICACE
La simplicité et l'humilité sont deux
qualités humaines qui attirent la sympathie car elles sont l'expression
de la réalité.
Le fil à lui seul est incapable de coudre un
vêtement quelle que soit sa couleur ou son épaisseur, et il ne
peut de lui-même traverser un tissu mais plutôt lorsqu'il est
rattaché à une aiguille. Le fil n'est pas tranchant, ni solide
mais puise toute sa force dans sa connexion avec l'aiguille ; mes parents
sont cette aiguille.
À ma mère DENO ODIMBA
Marie et mon père DJUNGA NDJADI Baudouin, pour
tout ce que vous avez fait de ma personne, pour votre affection, votre
éducation, votre amour et votre attention, je vous dédie ce
travail et trouvez ici le fruit de vos efforts.
À ma soeur MUKANGA DJUNGA Rebecca, je te
remercie pour ton amour que tu n'as cessé de faire preuve.
À mes oncles et tantes : PascalOMELOHO, Marie
OLENGA, MerveilleYENYAMBOYA, Benoît NDJADI, Homer POTOet ThomasEPENGHE,
je vous remercie pour votre encouragement et votre soutien tant moral,
spirituel, qu'intellectuel.
À mes cousins et cousines : John OMOKOKO,
Béatrice ESAMBO, Emmanuel DIKASA et JeanineKAMAHADIO, je vous dis
avec dévotion merci.
À ma nièce Ketsia OSAKO, merci de nous donner
toujours cette joie à toute la famille entière et que Dieu te
bénisse tout au long de ta vie.
L'oubli étant humain surtout quand on est sous le poids
d'une lourde charge morale et pour nous épargner des
récriminations justifiées de ceux qui ne se retrouveraient pas
dans ces remerciements, nous nous limitons à cet anonymat qui s'adresse
néanmoins à chacun pour exprimer nos sentiments de profonde
gratitude.
À tous, je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
Si l'arbre peut être capable de vivre avec ses seules
substances naturelles, il n'en est pas ainsi pour l'homme qui a toujours besoin
de son semblable pour son vécu quotidien et sa réussite.
Pour parvenir à notre fin, ce travail a
bénéficié des cours de certaines personnes dont nous ne
pouvons pas taire les noms. Ceci est donc une opportunité afin
d'exprimer à toutes ces personnes nos vifs sentiments de reconnaissance
et de remerciement.
Nos remerciements s'adressent à Dieu le Père
Tout Puissant pour son amour, ses bienfaits, sa force et sa grâce de
notre 1er cycle de graduat à la faculté des Sciences
Economiques et de Gestion.
Mes remerciements s'adressent à tout le corps
professoral de la faculté des Sciences Economique et de Gestion que
dirige le Professeur Ordinaire KALABA BIN SANKWE Félix doyen de la
faculté.
Nous tenons à cet effet à rendre un hommage
mérité au Professeur KASONGONDALA John qui a
accepté la direction scientifique de ce travail malgré ses
multiples occupations et ses cours.
Nous tenons également à remercier l'assistant
Bruce, grâce à son expérience et sa disponibilité,
ce travail a bénéficié d'un encadrement scientifique de
taille pour ne pas dire sans précédent tout en suggérant
des multiples corrections et aménagements après une profonde
lecture. Nous vous disons sincèrement merci du fond de notre coeur.
Nos sentiments de gratitude sont également
adressés à tous nos amis et connaissances : Prodige KAVUL,
Jules LWAMBA, Patrick NSENSEMA, Gilbert SANKI, SarahMarciaMONDO, Sheldy MPIANA,
Séraphine CHANSA, Kevine MULONGO, Cynthia KAHITE, MichelMULUMBWA,
SephoraMILOLO, NathanSHATELA, Israëlla MWEPU, Daniella MWIKA, David NGOY,
Marielle MWEHU, Dinho TSHAMUKAMINA, LucieMONDOYOWA, Prince KAHASHA, Dimercia
MPALABA, Jeff LUKANKA, Benita TSHIBASU, Jonathan TSHISWAKA, Gracia MUNUNG,
Naomie MUKADI, Chadrack ZEKA, Sephorah BANZA, Ghislaine FATUMA et Shekinah
FURAHA pour les joies et les peines partagées ensemble de loin tout
comme de près, je vous dis avec dévotion merci.
À tous ceux dont les noms n'ont pas été
cités, trouvent ici l'expression de notre profonde reconnaissance et
nous leur disons sincèrement merci.
Table des matières
EPIGRAPHE
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défini.
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
LISTE DES TABLEAUX ET DES
FIGURES
V
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
VI
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
1
1.
PHÉNOMÈNE OBSERVÉ
1
2. REVUE DE
LITTÉRATURE
3
2.1. Etat de la
question
3
2.2. Revue
théorique
5
2.3.
Originalité de l'étude
6
3.
PROBLÉMATIQUE
7
4.
HYPOTHÈSES DE TRAVAIL
7
5. OBJECTIF DE
RECHERCHE
8
6. MÉTHODES
ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
9
6.0. Méthodes de
recherche
9
6.1. Techniques de recherche
10
7. CHOIX ET
INTÉRÊT DU SUJET
10
7.1. Sur le plan personnel
11
7.2. Sur le plan scientifique
11
7.3. Sur le plan
managérial
12
8.
DÉLIMITATION DU SUJET
13
8.1. Dans le temps
13
8.2. Dans l'espace
13
9. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
13
CHAPITRE.I. CADRE CONCEPTUEL ET
THÉORIQUE
14
I.1.0. INTRODUCTION
14
SECTION.1. CADRE CONCEPTUEL
15
I.1. CROISSANCE
ÉCONOMIQUE
15
SECTION.2. CADRE
THÉORIQUE
27
I.2.1. PRODUIT INTERIEUR BRUT
27
I.2.2. L'ÉPARGNE
32
I.2.3. LA CONSOMMATION
33
I.2.4. LES DÉPENSES PUBLIQUES
COURANTES
34
I.2.5. L'INVESTISSEMENT
35
CHAPITRE.II. CADRE EMPIRIQUE DE
L'ÉTUDE
40
SECTION.1. PRESENTATION DE LA
RDC
40
II.1.1. Situation
Géographique
40
II.1.2. L'ANALYSE SWOT DE
L'ÉTUDE
42
II.1.3. L'ANALYSE PESTEL DE
L'ÉTUDE
43
II.1.4. Cadre politique
45
II.1.3. Cadre
économique
46
SECTION.2. SITUATION ÉCONOMIQUE DE
LA RDC
48
II.2.1. Analyse de la situation
économique actuelle de la RDC
48
II.2.2. Volume des investissements directs
étrangers
49
SECTION.3. DIFFERENTS SECTEURS EN
RDC
49
II.3.1. SECTEUR DES
INFRASTRUCTURES
49
II.3.2. SECTEUR DE L'AGRICULTURE,
PÊCHE ET ÉLEVAGE
52
II.3.3. SECTEURS DES MINES ET
HYDROCARBURES
57
II.3.4. SECTEUR DE L'INDUSTRIE
64
II.3.5. SECTEUR DE
L'ÉNERGIE
65
II.3.6. SECTEUR DES
TÉLÉCOMMUNICATIONS
66
CHAPITRE.III. RÉSULTATS DE
L'ÉTUDE
69
SECTION.1. DE LA COLLECTE DES
DONNÉES
69
III.1.1. Population
d'étude
69
III.1.2. Échantillon de
l'étude
69
III.1.4. Déroulement de
l'enquête
72
III.1.5. Dépouillement des
données
73
SECTION.2. PRÉSENTATION DES
DONNÉES BRUTES APRÈS DÉPOUILLEMENT
73
SECTION.3. TRAITEMENT DES
DONNÉES
75
II.3.1. Volume des investissements directs
étrangers
75
SECTION.4. INTERPRÉTATION DES
DONNÉES
79
SECTION.5. RÉSULTATS ESSENTIELS DE
L'ÉTUDE
81
SECTION.6. RAPPROCHEMENT DES
RÉSULTATS AUX HYPOTHÈSES
82
SECTION.7. DISCUSSION DES
RÉSULTATS
82
SECTION.8. SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS
83
CONCLUSION GENERALE
85
BIBLIOGRAPHIE
87
LISTE DES TABLEAUX ET DES
FIGURES
v TABLEAUX
TABLEAU 1 Taux de croissance économique (2019-2022)
TABLEAU 2 Situation économique de la RDC (2019-2022)
TABLEAU 3 Nombre des Investissements par secteur
d'activités (2019-2022)
TABLEAU 4 Eclatement des projets des services en sous-
secteurs (2019-2022)
TABLEAU 5 Evolution du coût d'investissement dans le
secteur des services
v FIGURES
FIGURE 1 Taux de croissance économique (2019-2022)
FIGURE 2 Organigramme de la Banque Centrale du Congo
FIGURE 3 Situation économique de la RDC de 2019
à 2022
FIGURE 4Evolution du nombre des IDE par secteur
FIGURE 5Eclatement des projets des services en sous- secteurs
de 2019 à 2022
FIGURE 6Evolution du coût d'investissement par secteur
des services
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
ANAPI : Agence Nationale pour la Promotion des
Investissements
BCC : Banque Centrale du Congo
BOT : Built-Operate-Transfer
CDF : Franc Congolais
CENI : Commission Electorale Nationale
Indépendante
CSAC : Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la
Communication
FMI : Fonds monétaire international
IDE : Investissements Directs Etrangers
IDH : Indice de Développement Humain
IGC : Institut Géographique du Congo
ONU : Organisation des Nations Unies
PIB : Produit Intérieur Brut
PNB : Produit National Brut
RDC : République Démocratique du Congo
RVA : Régie des Voies Aériennes
SNCC : Société Nationale des Chemins de fer
du Congo
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education,
la Science et la Culture
USD : United States Dollar
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
1. PHÉNOMÈNE
OBSERVÉ
La croissance économique est une préoccupation
majeure des pays en voie de développement en général et de
la République Démocratique du Congo en particulier. Elle est
essentiellement un processus visant à améliorer la vie des
individus en leur procurant plus des biens et des services.
Cette évolution est amenée par des mesures
d'accroissements de la production économique fondée sur les
facteurs classiques, telle que la quantité du capital, de travail ou
encore la productivité et l'innovation sont des modèles de la
croissance économique pour la plupart, comme le modèle de Robert
Merton Solow : « L'augmentation des facteurs de production
(capital et travail) explique une part de la croissance. C'est donc parce qu'il
y'a des investissements (facteur capital) et une augmentation de la population
(facteur travail), qu'il y'a de la croissance ».
La croissance économique de la République
Démocratique du Congo est soutenue par les secteurs miniers,
pétroliers, commerciaux et agricoles, nul n'ignore que la
République Démocratique du Congo est un vaste pays parsemé
des multiples ressources. Malgré ses ressources, elle n'a pas encore
atteint une croissance économique envisagée par son
gouvernement.
La problématique de la croissance économique en
RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, se pose dans un
contexte où le pays cherche à diversifier son économie et
à attirer des investissements étrangers pour favoriser son
développement. Cependant, malgré les ressources naturelles
abondantes dont dispose la RDC, la croissance économique reste faible et
les conditions de vie des populations ne s'améliorent pas
significativement.
En quantifiant le phénomène de la croissance
économique à Lubumbashi sur une période donnée, en
2022 avec un taux de croissance estimé à 8,5 %, 6,2 % en 2021,
1,7 en 2020 et 4,6 en 2019 ; il est possible d'évaluer
l'évolution de cette croissance et d'identifier les tendances et les
éventuels obstacles à surmonter (Le Fonds monétaire
international).
TABLEAU N°1 : taux de croissance
économique
ANNEES
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
Taux de croissance
|
4,6
|
1,7
|
6,2
|
8,5
|
FIGURE N°1 : taux de croissance
économique
La problématique de la croissance économique en
RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, consiste à
comprendre les facteurs qui limitent la croissance économique dans la
région et à proposer des solutions pour stimuler cette
croissance.
Notre présent travail est de trouver des solutions pour
favoriser la croissance économique dans la ville de Lubumbashi et en
République démocratique du Congo dans son ensemble. Cela pourrait
inclure des mesures visant à attirer les investissements, à
améliorer l'infrastructure, à renforcer le secteur privé,
à promouvoir l'emploi et à réduire la pauvreté. Il
est également de voir une augmentation du niveau de vie des habitants
de Lubumbashi et une amélioration globale de l'économie
locale.Pour ce faire, il convient d'analyser les contraintes spécifiques
auxquelles sont confrontées les entreprises et les décideurs
locaux à Lubumbashi. Cela inclut notamment l'instabilité
politique, la corruption, les infrastructures insuffisantes, le manque
d'accès au financement et les difficultés liées au
commerce international.
Il est également important d'étudier les
opportunités existantes pour stimuler la croissance économique
à Lubumbashi. Cela peut inclure l'exploitation des ressources
naturelles, le développement du secteur agricole, l'investissement dans
les infrastructures et les technologies de l'information et de la communication
(TIC), ainsi que la promotion du tourisme et du commerce régional.
La problématique de la croissance économique en
RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, nécessite une
analyse approfondie des contraintes et des opportunités liées au
développement économique dans la région.
Dans le cadre de notre étude, la question de
départ qui a été soulevée et ainsi soumise à
une étude : « Qu'est-ce qui freine la croissance économique
en République Démocratique du Congo ? ».
2. REVUE DE
LITTÉRATURE
La revue de littérature en Sciences Économiques
et de Gestion nous renseigne que la question de la croissance économique
a été abordée par plusieurs chercheurs et auteurs.
Le problème à élucider dans notre travail
est de comprendre pourquoi la croissance économique en RDC, en
particulier dans la ville de Lubumbashi, est limitée ou stagnante
malgré les ressources naturelles abondantes et le potentiel
économique du pays.
2.1. Etat de la
question
La problématique de la croissance économique en
RDC, notamment dans la ville de Lubumbashi, est un sujet d'étude
important. Voici l'état de la question de cinq travaux de quelques
chercheurs que nous avons trouvés, à savoir :
Ø Jean-Pierre
Mvumbi : « Analyse de la croissance
économique et des défis de développement urbain à
Lubumbashi ». Cette étude examine les facteurs qui influencent
la croissance économique à Lubumbashi et identifie les
défis de développement urbain auxquels la ville est
confrontée. L'auteur utilise des données économiques et
démographiques pour analyser la situation actuelle et propose des
recommandations pour stimuler la croissance économique.
Ø Jacques Mukendi : « L'impact de
l'exploitation minière sur la croissance économique à
Lubumbashi ». Cette étude examine l'impact de l'exploitation
minière sur la croissance économique à Lubumbashi.
L'auteur analyse les effets positifs et négatifs de l'exploitation
minière sur l'économie locale, y compris les emplois
créés, les revenus générés et les
conséquences environnementales. Les résultats soulignent la
nécessité de gérer de manière durable
l'exploitation minière pour assurer une croissance économique
équilibrée.
Ø
Marie-ClaireMbuyi : « L'impact de
l'instabilité politique sur la croissance économique à
Lubumbashi ». Cette étude examine l'impact de
l'instabilité politique sur la croissance économique à
Lubumbashi. L'auteur analyse les périodes d'instabilité politique
et compare les taux de croissance économique avant et après ces
périodes. Les résultats montrent que l'instabilité
politique a un impact négatif sur la croissance économique de la
ville.
Ø Joseph Kabongo : « Les
déterminants de la croissance économique à Lubumbashi :
une analyse économétrique ». Cette recherche utilise des
méthodes économétriques pour analyser les
déterminants de la croissance économique à Lubumbashi.
L'auteur examine l'impact des investissements, de l'éducation, de
l'infrastructure et d'autres facteurs sur la croissance économique de la
ville. Les résultats fournissent des informations précieuses pour
les décideurs politiques et les acteurs économiques.
Ø Pierre Mwamba : « Les
défis du secteur informel dans la croissance économique de
Lubumbashi ». Cette recherche se concentre sur le secteur informel
à Lubumbashi et son impact sur la croissance économique. L'auteur
analyse les défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur
informel, tels que l'accès au financement, la réglementation et
l'infrastructure. Les résultats mettent en évidence l'importance
de soutenir le secteur informel pour stimuler la croissance
économique.
Ces chercheurs nous fournissent une vue d'ensemble des
différents aspects liés à la croissance économique
à Lubumbashi en RDC. Ils mettent en évidence les facteurs qui
influencent cette croissance, tels que l'instabilité politique, le
secteur informel et l'exploitation minière, et proposent des
recommandations pour stimuler la croissance économique de la ville de
Lubumbashi.
2.2. Revue
théorique
La problématique de la croissance économique en
RDC, et plus spécifiquement dans la ville de Lubumbashi, est un sujet
d'étude important et complexe. Cette revue théorique se propose
d'analyser les différents travaux cités
précédemment afin de mettre en évidence les principaux
éléments qui contribuent à cette problématique.
Le premier travail, réalisé par Jean-Pierre
Mvumbi, met en avant les facteurs qui influencent la croissance
économique à Lubumbashi. L'auteur utilise des données
économiques et démographiques pour analyser la situation actuelle
et propose des recommandations pour stimuler la croissance économique.
Cette approche permet de comprendre les déterminants de la croissance
économique dans la ville.
Le deuxième travail, réalisé par Jacques
Mukendi, examine l'impact de l'exploitation minière sur la croissance
économique à Lubumbashi. L'auteur analyse les effets positifs et
négatifs de l'exploitation minière sur l'économie locale,
y compris les emplois créés, les revenus
générés et les conséquences environnementales. Les
résultats soulignent la nécessité de gérer de
manière durable l'exploitation minière pour assurer une
croissance économique équilibrée.
Le troisième travail, réalisé par
Marie-Claire Mbuyi, se penche sur l'impact de l'instabilité politique
sur la croissance économique à Lubumbashi. L'auteur analyse les
périodes d'instabilité politique et compare les taux de
croissance économique avant et après ces périodes. Les
résultats montrent que l'instabilité politique a un impact
négatif sur la croissance économique de la ville. Cette
étude met en évidence l'importance de la stabilité
politique pour favoriser la croissance économique.
Le quatrième travail, réalisé par Joseph
Kabongo, se concentre sur une analyse économétrique des
déterminants de la croissance économique à Lubumbashi.
L'auteur examine l'impact des investissements, de l'éducation, de
l'infrastructure et d'autres facteurs sur la croissance économique de la
ville. Cette approche permet d'identifier les variables qui ont un impact
significatif sur la croissance économique et d'orienter les politiques
publiques en conséquence.
Le cinquième travail, réalisé par Pierre
Mwamba, se concentre sur le secteur informel à Lubumbashi et son impact
sur la croissance économique. L'auteur analyse les défis auxquels
sont confrontés les acteurs du secteur informel, tels que l'accès
au financement, la réglementation et l'infrastructure. Les
résultats soulignent l'importance de soutenir le secteur informel pour
stimuler la croissance économique. Cette étude met en avant
l'importance de l'économie informelle dans la croissance
économique de la ville.
Ces cinq travaux mettent en évidence différents
aspects liés à la croissance économique à
Lubumbashi en RDC. Ils soulignent l'importance de facteurs tels que
l'instabilité politique, le secteur informel et l'exploitation
minière dans cette problématique. Les recommandations
proposées permettent d'orienter les politiques publiques en vue de
stimuler la croissance économique de la ville. Cependant, il convient de
noter que ces travaux ont des approches différentes et qu'il est
nécessaire de les considérer dans leur ensemble pour obtenir une
vision complète de la problématique de la croissance
économique à Lubumbashi.
Le problème à étudier dans notre
présent travail est la faible croissance économique en
République démocratique du Congo, en particulier dans la ville de
Lubumbashi. Il s'agit d'identifier les obstacles et les défis qui
entravent le développement économique de la région et de
proposer des solutions pour favoriser une croissance durable et inclusive.
2.3. Originalité de
l'étude
La problématique de la croissance économique en
RDC, et plus spécifiquement dans la ville de Lubumbashi, présente
une certaine originalité en raison de plusieurs facteurs. Tout d'abord,
la RDC est un pays riche en ressources naturelles, notamment en minerais tels
que le cobalt, le cuivre et le diamant. Cependant, malgré ces ressources
abondantes, le pays fait face à de nombreux défis en termes de
développement économique.
En ce qui concerne la ville de Lubumbashi, elle est
considérée comme l'un des principaux centres économiques
de la RDC en raison de son activité minière et de sa position
géographique stratégique. Cependant, la croissance
économique à Lubumbashi est entravée par divers obstacles
tels que l'instabilité politique, la corruption, l'insuffisance des
infrastructures, le manque d'accès au financement et les défis du
secteur informel.
Cette problématique est donc intéressante car
elle permet d'analyser les facteurs spécifiques qui influencent la
croissance économique dans une région clé de la RDC. De
plus, elle offre des perspectives pour comprendre comment les ressources
naturelles peuvent être exploitées de manière durable et
équilibrée afin de favoriser la croissance économique et
le développement de la ville.
La problématique de la croissance économique en
RDC, et plus particulièrement à Lubumbashi, présente une
originalité en raison des défis spécifiques auxquels la
région est confrontée, tels que l'instabilité politique,
le secteur informel et l'exploitation minière. Comprendre ces facteurs
et proposer des solutions adaptées est essentiel pour promouvoir le
développement économique durable de la ville.
3.
PROBLÉMATIQUE
La problématique est un programme de questionnement,
élaboré à partir de la question posée par le sujet
et c'est en tant que programme du traitement du sujet, elle fixe les grandes
lignes du développement de l'analyse.
La problématiquede notre présente étude
est de savoir :
Ø Quels sont les principaux facteurs qui limitent la
croissance économique en RDC, en particulier à
Lubumbashi ?
Ø Quel est l'impact de la corruption et de la mauvaise
gouvernance sur la croissance économique à Lubumbashi ?
Telles sont les questions qui seront notre fil conducteur tout
au long de ce présent travail.
4. HYPOTHÈSES DE
TRAVAIL
Les hypothèses de notre présente étude
pour notre problématique se situent à différents niveaux,
à savoir :
Ø La corruption et la mauvaise gouvernance sont des
facteurs majeurs qui entravent la croissance économique de la RDC et de
Lubumbashi en particulier. Les détournements de fonds publics et
l'absence de transparence dans les affaires gouvernementales peuvent dissuader
les investisseurs et créer un environnement peu propice aux
entreprises ;
Ø Les infrastructures défaillantes, notamment
les routes, les réseaux d'électricité et les
systèmes de transport, limitent la capacité des entreprises
à se développer et à prospérer. Ces lacunes
infrastructurelles peuvent entraîner des coûts élevés
de production, des retards logistiques et une faible connectivité avec
les marchés internationaux ;
Ø Le manque d'accès au financement constitue un
obstacle majeur pour les entrepreneurs et les petites entreprises à
Lubumbashi. Les institutions financières traditionnelles sont souvent
réticentes à prêter aux entreprises locales en raison de
l'instabilité économique et politique du pays. Cela limite les
opportunités d'investissement et de croissance
économique ;
Ø Les conflits armés et
l'insécurité dans certaines régions de la RDC ont des
conséquences néfastes sur l'économie du pays. Les
activités économiques sont perturbées, les infrastructures
sont endommagées et les populations sont déplacées, ce qui
crée un climat d'incertitude qui décourage les
investissements.
Pour favoriser une croissance économique durable et
inclusive dans la région de Lubumbashi, il serait nécessaire de
s'attaquer à ces obstacles et défis. Cela pourrait impliquer la
mise en place de réformes anti-corruption, l'amélioration des
infrastructures, le renforcement de l'accès au financement pour les
entreprises locales et la résolution des conflits armés et de
l'insécurité. De plus, il serait important de promouvoir une
politique économique favorable à l'investissement et de soutenir
le développement du secteur privé pour stimuler la croissance
économique à long terme.
Partant des questions soulevées dans notre
problématique, nous estimons que : «pour favoriser une
croissance économique durable et inclusive en RDC et à
Lubumbashi, il est essentiel de lutter contre la corruption, d'améliorer
les infrastructures, de faciliter l'accès au financement, de promouvoir
la paix et la stabilité, et d'investir dans le capital
humain »
Ces mesures contribueront à créer un
environnement propice à l'investissement, à l'innovation et
à la création d'emplois, favorisant ainsi une croissance
économique durable et inclusive dans la région(Le Fonds
monétaire international).
5. OBJECTIF DE
RECHERCHE
L'objectif de recherche de notre étude est
d'étudier la problématique de la croissance économique en
République démocratique du Congo, en se concentrant
spécifiquement sur la ville de Lubumbashi. L'étude vise à
comprendre les facteurs qui influencent la croissance économique dans
cette région et à proposer des solutions ou des recommandations
pour stimuler cette croissance.
6. MÉTHODES ET
TECHNIQUES DE RECHERCHE
6.0. Méthodes de
recherche
La méthode est l'ensemble des
règles pour conduire un raisonnement, logiquement au niveau de nos
pensées, elle est la voie à suivre pour atteindre le but que l'on
s'est fixé. Elle peut aussi se définir comme une opération
intellectuelle de traitement des données relatives à une
réalité sociale étudiée en fonction d'un objectif
précis ; une opération qui, pour être véritablement
scientifique et efficace, doit tout au long de ce traitement, tenir constamment
compte de la double essence, du fait social et de l'objectif poursuivi.
6.0.1. Méthode
économétrique
Cette méthode consiste à traiter par des
techniques mathématiques et statistiques. Les données
d'observation d'une période pour vérifier les relations
auxquelles les phénomènes économiques obéissent.
En ce qui concerne notre étude, elle va nous permettre
de faire une régression multiple des données des variables
considérées dans le modèle en estimant les
paramètres de l'équation et d'extérioriser les variables
exogènes qui expliquent le taux de change d'équilibrepour
formuler la stabilité économique, les méthodes
statistiques et économétriques aident à l'avancement de
nos investigations.
6.0.2.
Méthode comparative
Elle consiste à confronter deux ou plusieurs choses
pour déclencher les ressemblances et les différences. La
méthode comparative conduit à l'explication des faits en ce sens
qu'elle permet de déceler les liens des causalités ou les
facteursgénérateurs de différences ou ressemblances
constatées.
Nous recourons à cette méthode pour expliquer
comment évolue le taux de change d'équilibre de la
République Démocratique du Congo d'une année à
l'autre partant du comportement de tissu économique, afin de ressortir
les liens des causalités en fonction de la période sous
étude (CRAWITZ, op.sit, p.344).
6.0.3. Méthode statistique
La méthode statistique consiste à
récolter les données chiffrées d'une recherche pour en
faciliter l'interprétation. Elle nous a aidé à
récolter les données chiffrées de notre questionnaire
d'enquête, de faire les interprétations et de les présenter
sous forme des tableaux en vue d'une bonne
compréhension.
6.1. Techniques de recherche
6.1.0. Technique documentaire
Le terme document revoit à toute source de
renseignement déjà existante à laquelle le chercheur peut
avoir accès. Ces documents peuvent être sonores, visuels,
audio-visuels, écrits ou des objets. L'attention de notre travail
porterait sur les documents écrits, qui sont disponibles soit dans les
différentes bibliothèques, soit sur internet (Madelene Grawitz,
méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, P.351).
6.1.1. Technique d'interview
L'interview est un entretien au cours
duquel un enquêteur interroge une personne sur ses opinions, ses
expériences et ses perceptions. Il s'agit d'un
tête-à-tête oral entre deux personnes ou une personne et un
groupe des personnes dont l'une transmet à l'autre les informations
recherchées. C'est un dialogue dans lequel l'interviewé s'exprime
librement, tandis que le chercheur facilite ce dialogue par ses questions
ouvertes et ses réactions. Le chercheur oriente l'entretien pour
éviter que l'interlocuteur s'éloigne des objectifs de la
recherche.
7. CHOIX ET
INTÉRÊT DU SUJET
Dans le domaine des sciences économiques et de gestion,
un sujet de recherche n'est jamais choisi au hasard sans être à la
recherche de la solution d'un problème économique qui se pose au
sein de la société. Cette étude est orientée sur la
problématique de la croissance économique en République
Démocratique du Congo (cas de la ville de Lubumbashi).
Le choix de notre présente étude est pertinent
car la croissance économique est un enjeu majeur pour la
République démocratique du Congo (RDC), qui est l'un des pays les
plus riches en ressources naturelles mais qui souffre d'une pauvreté
généralisée et d'un développement économique
limité. En se concentrant sur la ville de Lubumbashi, qui est l'une des
principales villes économiques du pays, cette étude permettra de
mieux comprendre les défis spécifiques auxquels la RDC est
confrontée dans sa quête de croissance économique.
L'intérêtréside dans le fait que
Lubumbashi est un centre économique clé en RDC, avec une forte
présence de l'industrie minière et une position
stratégique en tant que point de transit pour les échanges
commerciaux avec les pays voisins. Comprendre les facteurs qui influencent la
croissance économique dans cette région permettra d'identifier
les obstacles potentiels à la croissance et de proposer des solutions
adaptées pour stimuler le développement économique
à Lubumbashi et, par extension, dans toute la RDC. Cela pourrait
contribuer à réduire la pauvreté, à créer
des emplois et à améliorer les conditions de vie des habitants de
la région.
La motivation de notre présente étude est
exprimée à travers trois catégories
d'intérêts, à savoir :
Ø Sur le plan personnel ;
Ø Sur le plan scientifique ;
Ø Sur le plan managérial.
7.1. Sur le
plan personnel
Notre intérêt est né au moment où
nous avons constaté que beaucoup des citoyens de la République
Démocratique du Congo ignorent pourquoi la croissance économique
n'a pas atteint le taux voulu. C'est dans ce sens qu'en tant que citoyen de la
République Démocratique du Congo, nous avons voulu faire des
recherches sur ce sujet.
7.2. Sur le
plan scientifique
La croissance économique intéresse des
économistes, le gouvernement, la population et d'autres chercheurs en
sciences économiques et de gestion. La croissance économique fait
l'objet de nombreux travaux (rapports de la banque nationale, articles
scientifiques, conférences, symposiums nationaux, travaux de fin de
cycle, mémoires, DEA, etc.)
Ce document servira comme outil de référence
à tous chercheurs qui voudront s'orienter dans ce domaine ; de
même les recommandations issues de ce document pourront aider les
décideurs politiques dans la prise de décisions adéquates
relatives à la bonne performance de la croissance
économique(M'BAYO MUSEWA LAKI Maurice, notes de cours d'initiation
à la recherche scientifique, G1 Économie Unilu, inédit,
2021).
La problématique de la croissance économique en
RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, présente un
intérêt scientifique car elle permet d'analyser les facteurs qui
influencent le développement économique dans une région
spécifique. En étudiant les contraintes et les
opportunités liées à la croissance économique
à Lubumbashi, les chercheurs peuvent contribuer à une meilleure
compréhension des dynamiques économiques en RDC et proposer des
solutions pour stimuler la croissance économique dans la
région.
Cette problématique permet également d'explorer
les liens entre la croissance économique, le développement social
et l'amélioration des conditions de vie des populations. En analysant
l'impact de la croissance économique sur le chômage, la
pauvreté et le pouvoir d'achat des consommateurs à Lubumbashi,
les chercheurs peuvent contribuer à une meilleure compréhension
des enjeux sociaux liés au développement économique et
proposer des mesures pour favoriser une croissance économique inclusive
et durable.
La problématique de la croissance économique en
RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, présente un
intérêt scientifique en permettant d'analyser les facteurs qui
influencent le développement économique dans la région.
Elle offre également des perspectives pour proposer des solutions
concrètes afin de stimuler la croissance économique, diversifier
l'économie et améliorer les conditions de vie des
populations(Madelene Grawitz, op.cit, P352).
7.3. Sur le
plan managérial
La problématique de la croissance économique en
RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, est d'une grande
importance sur le plan managérial. En effet, la croissance
économique est un indicateur clé de la santé
économique d'une région ou d'un pays, et elle a un impact direct
sur les entreprises et les décisions de gestion.
De plus, une faible croissance économique peut
également entraîner une augmentation du chômage et de la
pauvreté, ce qui peut avoir un impact sur le pouvoir d'achat des
consommateurs et donc sur la demande de biens et de services. Les entreprises
doivent prendre en compte ces facteurs socio-économiques pour ajuster
leur offre et leur politique de prix.
En outre, le manque d'investissements étrangers directs
dans la région peut limiter l'accès aux ressources
financières et aux technologies innovantes pour les entreprises locales.
Les managers doivent être conscients de cette réalité et
chercher des moyens de renforcer l'attrait de Lubumbashi pour les investisseurs
étrangers, par exemple en améliorant le climat des affaires et en
développant des partenariats internationaux.
La problématique de la croissance économique en
RDC, et plus spécifiquement à Lubumbashi, est d'une grande
importance sur le plan managérial. Les managers doivent être
conscients des contraintes économiques, sociales et infrastructures
auxquelles ils sont confrontés et adapter leurs stratégies en
conséquence pour assurer la pérennité et la croissance de
leurs entreprises. (Caplow Théodore, l'enquête sociologique,
cité par Mayaya, intégration urbaine de Lubumbashi, approche
sociologique, théorie de doctorat en sociologie, Unilu 1998, P.60).
8. DÉLIMITATION DU
SUJET
Notre travail sera limité dans le temps et dans
l'espace, comme tout travail scientifique.
8.1. Dans le
temps
Notre investigation s'étend sur une période
allant de 2019 à 2022, nous avons choisi cette période pour voir
dans quelle mesure le régime actuel arrivera à atteindre une
croissance économique à long terme et compte tenu aussi des
données chiffrées disponibles pour mener à bien notre
recherche.
8.2. Dans l'espace
Nous avons choisi de traiter la
problématique de la croissance économique en République
Démocratique du Congo, parce que ce dit sujet concerne tout un pays en
général et de la ville de Lubumbashi en particulier.
9. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Le présent travail est divisé en trois chapitres
en dehors de l'introduction générale et de la conclusion
générale, à savoir :
Ø Le premier chapitre nous parle du
cadre conceptuel et théorique ;
Ø Le second chapitre présente
l'analyse empirique de la croissance en République Démocratique
du Congo ;
Ø Le troisième chapitre, enfin,
fait la présentation, l'analyse et l'interprétation des
résultats.
CHAPITRE.I. CADRE
CONCEPTUEL ET THÉORIQUE
I.1.0. INTRODUCTION
La croissance économique est un sujet d'une importance
capitale pour les pays en développement tels que la République
démocratique du Congo (RDC). La RDC est un pays riche en ressources
naturelles, mais il fait face à de nombreux défis qui entravent
sa croissance économique, en particulier dans sa deuxième plus
grande ville, Lubumbashi.
Le cadre conceptuel et théorique de cette
problématique repose sur plusieurs théories économiques.
Tout d'abord, la théorie de la croissance endogène met l'accent
sur l'importance des facteurs internes tels que l'innovation,
l'éducation et les investissements dans le capital humain pour stimuler
la croissance économique. Dans le cas de Lubumbashi, il serait
intéressant d'analyser comment ces facteurs sont pris en compte et mis
en oeuvre.
La théorie du développement économique
souligne l'importance des institutions, de la gouvernance et de l'environnement
des affaires pour favoriser la croissance économique. Lubumbashi est
confrontée à des défis en termes de corruption, de
bureaucratie et de faiblesse des institutions, ce qui peut entraver son
développement économique. L'analyse de ces facteurs
institutionnels est donc essentielle pour comprendre la problématique de
la croissance économique à Lubumbashi.
La théorie de la croissance économique durable
met l'accent sur l'importance de la gestion des ressources naturelles et de
l'impact environnemental pour assurer une croissance économique à
long terme. Lubumbashi est une ville minière importante, et il serait
intéressant d'examiner comment cette activité affecte la
croissance économique et l'environnement local.
La problématique de la croissance économique en
RDC, en particulier à Lubumbashi, nécessite une approche
multidimensionnelle qui intègre des concepts économiques tels que
la croissance endogène, le développement économique et la
durabilité. L'observation sur le terrain, l'analyse des données
économiques, les entretiens avec des experts et les études de cas
sont autant de méthodes qui peuvent être utilisées pour
étudier cette problématique complexe. Il est possible de proposer
des politiques et des stratégies adaptées pour stimuler le
développement économique durable de la RDC.
SECTION.1. CADRE
CONCEPTUEL
I.1. CROISSANCE
ÉCONOMIQUE
La croissance économique désigne la variation
positive de la production de biens et de services dans une économie sur
une période donnée, généralement une période
longue. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le
produit intérieur brut ou PIB. Il est mesuré « en volume
» ou « à prix constants » pour corriger les effets de
l'inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On
utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de
l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau
de vie.
La croissance est un processus fondamental des
économies contemporaines, reposant sur le développement des
facteurs de production, lié notamment à la révolution
industrielle, à l'accèsde nouvelles ressources minérales
(mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz,
énergie nucléaire...) ainsi qu'au progrès technique. Elle
transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée
davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un
impact important sur la démographie et le niveau de vie (à
distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont
le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance
économique peut permettre de faire reculer la pauvreté.
I.1.1. Définition
Les économistes utilisent le terme de croissance
conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur
le long terme. Selon la définition de François Perroux, la
croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue
pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension,
pour une nation, le produit global net en termes réels. ». La
définition de Simon Kuznets va au-delà et affirme qu'il y a
croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure à la
croissance de la population.
À court terme, les économistes utilisent
plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à «
récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle
économique. La croissance potentielle estime l'écart entre la
croissance mesurée et celle qui serait obtenue avec une pleine
utilisation de tous les facteurs de production ; cet écart est minimal
au plus fort d'une expansion.Le terme de « croissance » s'applique
alors plus particulièrement aux économies déjà
développés(François Perroux, Dictionnaire
économique et social, Hatier 1990).
I.1.2. La mesure de la croissance
économique
La croissance économique est généralement
mesurée par l'utilisation d'indicateurs économiques dont le plus
courant est le produit intérieur brut (PIB). Il offre une certaine
mesure quantitative du volume de la production. Afin d'effectuer des
comparaisons internationales, on utilise également la parité de
pouvoir d'achat, qui permet d'exprimer le pouvoir d'achat dans une monnaie de
référence. Pour comparer la situation d'un pays à des
époques différentes on peut également raisonner à
la monnaie constante.
L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de
la croissanceéconomique. Il est pour cela l'objet de plusieurs
critiques.
Il ne mesure ainsi pas, ou mal, l'économie informelle.
Une part importante des transactions, non déclarées, est ainsi
perdue pour les statistiques comme le fisc. Même s'il prend en compte la
production des activités non marchandes, il ne mesure pas
l'activité de production domestique (ménages,potagers, etc.).
Selon la boutade d'Alfred Sauvy, il suffit de
se marier avec sa cuisinière pour faire baisser le PIB. Il ne mesure que
les apports de valeur ajoutée dans l'immédiat (sur une
année). Les effets de long terme, notamment dans des services tels que
l'éducation ou la santé, ne sont pas ou mal comptabilisés
à travers leur impact sur la production.
Le PIB ne mesure que la Valeur Ajoutée
produite par les agents économiques résidents. Il ne prend donc
pas en compte les transferts internationaux des ressources, alors que ces
derniers représentent souvent une part importante de leur richesse
nationale. Il est possible d'utiliser un outil plus pertinent tel que le Revenu
national brut. Enfin, il ne prend en compte que les valeurs ajoutées, et
non la richesse possédée, par un pays, sans distinguer les effets
positifs ou négatifs sur le bien-être collectif.
Dans son acception classique, le développement
économique ne se résume pas à la seule croissance
économique et des indicateurs ont été proposés pour
mesurer plus finement celui-ci, comme l'indice de développement humain
ou IDH (Pierre Maillet, La Croissance économique, Presses Universitaires
de France, inédit, 1976).
I.1.3. Histoire de la croissance
économique
Grâce au développement des statistiques
nationales, les économistes, les historiens et les démographes
ont constaté qu'avant la Révolution industrielle, la croissance
économique est essentiellement liée à celle de la
population : on produit plus parce qu'il y a plus d'individus pour
produire, mais le niveau de vie reste le même.
À partir du 18èmesiècle, la
croissance économique se déconnecte de celle de la population et
l'augmentation du niveau de vie devient exponentielle, mais très
irrégulière. Après la très forte croissance
mondiale des années 1830 et la croissance mondiale des années
1850, la Grande Dépression (1873-1896) donne un sérieux coup de
frein. De même, la grande dépression des années 1930 fait
suite à la croissance économique de la Belle Époque et
à la puissante expansion des années 1920. Plus
généralement les périodes de reconstruction suivant une
guerre sont favorables, comme lors de la très forte croissance des
années 1950, socle des Trente Glorieuses.
Les historiens s'accordent sur le fait que le niveau de vie
sur l'ensemble du globe a peu évolué de l'Antiquité
jusqu'au 18èmesiècle (entre l'an 1 et l'an 1000
l'économie mondiale aurait même décliné), mis
à part une embellie en Europe occidentale entre les
10ème et 13èmesiècles,
annulés par les épidémies et les famines des
14ème et 15èmesiècles. Ils
s'accordent aussi à constater qu'il y a de grandes disparités
selon les peuples et selon les époques. Sachant qu'on a affaire à
des sociétés ou presque toute la population est rurale, il est de
toutefaçon presque impossible d'obtenir la statistique de leur
production, puisque celle-ci est presque complètement locale, voire
familiale (bâtiment, mobilier, confection, alimentation, services, ...),
et très marginalement commerciale, de telle sorte qu'il est impossible
de reconstituer un standard moyen de consommation et de l'évaluer en
monnaie.
La croissance économique, aussi bien comme
phénomène que comme donnée objectivable, est donc quelque
chose de récent, liée à l'urbanisation des
sociétés et à l'apparition de statistiques nationales.
Jusqu'aux années 1970, c'était aussi un phénomène
géographiquement limité, qui concernait surtout les pays
occidentaux et le Japon.
Les Pays-Bas sont la première société
à connaître un phénomène de croissance, au
17èmesiècle. Comme les notesHenri
Lepage en reprenant les analyses de Douglass North,
« pour la première fois dans l'histoire connue de
l'humanité, un pays se trouvait en mesure d'offrir un niveau de vie
croissant à une population croissante, et cela un siècle avant
que se manifestent les premiers signes réels de la Révolution
industrielle. »
Le phénomène s'est ensuite progressivement
étendu. La phase de développement économique depuis la
Révolution industrielle n'a aucun précédent historique.
Après le 16èmesiècle, lorsque
différentes parties du monde développent des relations
commerciales, on constate des périodes de croissance économique,
mais éphémères et marginales. Les écarts entre
conditions de vie au 18ème siècle étaient
réduits, pour certains auteurs comme Paul
Bairoch : l'Inde possédait même un niveau de
vie supérieur à l'Europe. On estime que la croissance globale de
l'économie entre 1500 et 1820 n'est que d'un trentième de ce
qu'elle a été depuis (de 247 milliards de dollars internationaux
en 1500 à 695 en 1820, puis 33 725 en1998).
Les revenus en Europe ont été multipliés
par vingt depuis 1820. L'Asie accélère aussi son rythme de
croissance depuis un demi-siècle : le niveau de vie en Chine a
été multiplié par six et celui du Japon par huit.
Cependant, au 19èmesiècle le
développement économique entraîne des bouleversements
sociaux comme l'exode rural. Le niveau de vie et le développement
n'ayant commencé à être étudiés
rigoureusement qu'au 19èmesiècle, il est cependant
difficile, faute des données, de faire une comparaison entre le
18ème siècle et le
19ème siècle (Régis Benichis et Mare
Nouschi, « histoire économique contemporaine », 2 éd.
Paris 1986. P.47).
I.1.4. Les déterminants de
la croissance
On peut distinguer plusieurs types des déterminants
à la croissance, à savoir :
Ø Les richesses naturelles ;
Ø L'environnement extérieur ;
Ø La population ;
Ø L'innovation(concept qui ne concerne pas seulement le
progrès technique) ;
Ø L'investissement ;
Ø La connaissance ;
Ø La cohérence du développement.
Les principales conclusions des travaux de Xavier
Sala-i-Martin, économiste espagnol spécialiste de la
croissance, confirment qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de
la croissance économique.
Xavier Sala-i-Martin avance par ailleurs que
le niveau initial est la variable la plus importante et la plus robuste.
C'est-à-dire que, dans la plupart des cas, plus un pays est riche, moins
il croît vite. Cette hypothèse est connue sous le nom de
convergence conditionnelle. Il considère également que la taille
du gouvernement (administration, secteur public) n'a que peu d'importance. Par
contre la qualité du gouvernement a beaucoup d'importance : les
gouvernements qui causent l'hyperinflation, la distorsion des taux de change,
des déficits excessifs ou une bureaucratie inefficace ont de très
mauvais résultats. Il ajoute également que les économies
plus ouvertes tendent à croître plus vite. Enfin, l'efficience des
institutions est très importante : des marchés efficients, la
reconnaissance de la propriété privée et l'état de
droit sont essentiels à la croissance économique.
Sur une plus longue période, l'expérience
historique, notamment celle du 18èmesiècle,
suggère que l'extension des libertés économiques
(liberté d'entreprendre, liberté de circulation des idées,
des personnes et des biens) est une condition de la croissance. Au
20èmesiècle, il existe plusieurs cas où une
population partageant les mêmes antécédents historiques, la
même langue et les mêmes normes culturelles a été
divisée entre deux systèmes, l'un étant une
économie de marché et l'autre une économie
planifiée : les deux Allemagne, les deux Corée, la
République populaire de Chine et Taïwan.Dans chaque cas, les zones
ayant pratiqué l'économie de marché ont obtenu une
croissance nettement supérieure sur le long terme (Lester R. Brown,
Éco-économie, une autre croissance est possible,
écologique et durable, 2001, p. 69).
Sur le très long terme, Angus Maddison(Angus
Maddison, The World Economy: A Millennial Perspective, OCDE, Paris, 2001, page
46) identifie trois processus interdépendants qui ont permis
l'augmentation conjointe de la population et du revenu, à
savoir :
Ø La conquête ou la colonisation d'espaces
fertiles et relativement peu peuplés ;
Ø Le commerce international et les mouvements de
capitaux ;
Ø L'innovation technologique et institutionnelle.
I.1.5. Les causes fondamentales de la
croissance
Dans An Introduction to Modern Economic Growth (2008),
Daron Acemoglu distingue quatre causes fondamentales de la
croissance, à savoir :
Ø L'environnement naturel ;
Ø La culture ;
Ø Les institutions.
I.1.6. Les théories de la
croissance
Les théories explicatives de la croissance sont
relativement récentes dans l'histoire de la pensée
économique. Ces théories, sans négliger le rôle de
l'ensemble des facteurs de production tendent à mettre en avant parmi
ceux-ci le rôle primordial du progrès technique dans la
croissance. Sur le long terme, seul le progrès technique est capable de
rendre plus productive une économie. Toutefois, ces théories
expliquent encore mal d'où provient ce progrès, et en particulier
en quoi il est lié au fonctionnement de l'économie.
I.1.6.1. L'école classique
La plupart des économistes de l'école classique,
écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle,
pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute
production devait, selon eux, inexorablement converger vers un état
stationnaire. C'est ainsi le cas de David Ricardo pour qui
l'état stationnaire était le produit des rendements
décroissants des terres cultivables, ou encore pour Thomas
Malthus qui le liait à sonprincipe de population, mais aussi
pour John Stuart Mill.
Toutefois, Adam Smith, à travers son
étude des effets de productivité induits par le
développement de la division du travail, laissait entrevoir la
possibilité d'une croissance ininterrompue. Et Jean-Baptiste
Say écrivait : « Remarquez en outre qu'il est
impossible d'assigner une limite à la puissance qui résulte pour
l'homme de la faculté de former des capitaux ; car les capitaux qu'il
peut amasser avec le temps, l'épargne et son industrie, n'ont point de
bornes. » (Traité d'économie politique, Livre I, chapitre
XII)
I.1.6.2. Schumpeter : l'innovation à l'origine de
la croissance et de ses cycles
Nikolai Kondratiev est un des premiers
économistes à montrer l'existence de cycles longs de 50 ans, et
Joseph Schumpeter développe la première
théorie de la croissance sur une longue période. Il
considère que l'innovation portée par les entrepreneurs constitue
la force motrice de la croissance. Il étudie en particulier le
rôle de l'entrepreneur dans Théorie de l'évolution
économique en 1913.
PourJoseph Schumpeter, les innovations
apparaissent par « grappes », ce qui explique la cyclicité de
la croissance économique.
Par exemple, Schumpeter retient les
transformations du textile et l'introduction de la machine à vapeur pour
expliquer le développement des années 1798-1815, ou le chemin de
fer et la métallurgie pour l'expansion de la période
1848-1873.
Schumpeter introduit enfin le concept de
« destruction créatrice » pour décrire le processus par
lequel une économie voit se substituer à un modèle
productif ancien un nouveau modèle fondé sur des innovations
(Schumpeter, Les cycles des affaires, 1939).
I.1.6.3. La croissance sur le fil du
rasoir
Après la Seconde Guerre mondiale, les
économistes Harrod et Domar,
influencés par Keynes, vont chercher à
comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être
durable. Ainsi, s'il ne propose pas à proprement parler une
théorie de la croissance(expliquant son origine sur une longue
période), le modèle de Harrod-Domar permet,
néanmoins, de faire ressortir le caractère fortement instable de
tout processus d'expansion. En particulier, il montre que pour qu'une
croissance soit équilibrée :
Ø C'est-à-dire que l'offre de production
augmente ni moins (sous-production) ni plus (surproduction) que la
demande ;
Ø Il faut qu'elle respecte un taux précis,
fonction de l'épargne et du coefficient de capital (quantité de
capital utilisée pour produire une unité) de l'économie.
La croissance est donc, selon une expression d'Harrod,
toujours « sur le fil du rasoir ».
Ce modèle, construit après à la guerre et
marqué par le pessimisme engendré par la crise de 1929, a
toutefois été fortement critiqué. Il suppose, en effet,
que ni le taux d'épargne, ni le coefficient de capital ne sont variables
à court terme, ce qui n'est pas prouvé.
I.1.6.4. Le modèle de
Solow
Robert Solow propose un modèle
néoclassique de croissance. Ce modèle repose essentiellement sur
l'hypothèse d'une productivité marginale décroissante du
capital dans la fonction de production. Le modèle est dit
néoclassique au sens où les facteurs de production sont
utilisés de manière efficace et rémunérés
à leur productivité marginale.
Robert Solow montre que cette économie
tend vers un état stationnaire. Dans ce modèle, la
croissance de long terme ne peut provenir que du progrès technique (et
non plus de l'accumulation du capital).
L'une des faiblesses théoriques du
modèle de Solow vient du fait qu'il considère le
progrès technique comme exogène. Autrement dit, il ne dit rien
sur la façon dont le progrès technique apparaît(Robert
Solow, « A contribution to the theory of economic growth », Quarterly
Journal of Economics, 1956).
I.1.6.5. Endogénéiser le progrès
technique : les nouvelles théories de la croissance
Les théories récentes cherchent
précisément à rendre ce facteur endogène
c'est-à-dire à construire des modèles qui expliquent son
apparition. Ces modèles ont été développés
à partir de la fin des années 1970 notamment par Paul
Romer, Robert E. Lucas et Robert
Barro. Ils se fondent sur l'hypothèse que la croissance
génère par elle-même le progrès technique. Ainsi, il
n'y a plus de fatalité des rendements décroissants : la
croissance engendre un progrès technique qui permet que ces rendements
demeurent constants. La croissance, si elle génère du
progrès technique, n'a donc plus de limite. À travers le
progrès technique, la croissance constitue un processus qui
s'auto-entretient(Jean Arrous, les théories de la croissance, seuil,
P.265).
Ces modèles expliquent que la croissance engendre du
progrès technique par trois grands mécanismes, à
savoir :
Ø Le Learning by doing : plus on produit,
plus on apprend à produire de manière efficace. En produisant, on
acquiert en particulier de l'expérience, qui accroît la
productivité ;
Ø La croissance favorise l'accumulation du capital
humain, c'est-à-dire les compétences possédées par
la main d'oeuvre et dont dépend sa productivité. En effet, plus
la croissance est forte, plus il est possible d'accroître le niveau
d'instruction de lamain-d'oeuvre, en investissant notamment dans le
système éducatif. D'une manière générale, la
hausse du niveau d'éducation de la populationpar des moyens publics ou
privés est bénéfique ;
Ø La croissance permet de financer des infrastructures
(publiques ou privées) qui la stimulent. La création de
réseaux de communication efficaces favorise, par exemple,
l'activité productive.
La principale des conclusions de ces nouvelles théories
est qu'alors même qu'elles donnent un poids important aux
mécanismes de marché, elles en indiquent nettement les limites.
Ainsi il y a souvent nécessité de créer des arrangements
en dehors du marché concurrentiel, ce qui peut impliquer une
intervention active de l'État dans la sphère économique.
En particulier, ceretour de l'État se traduit par le fait qu'il est
investi dans un triple rôle, à savoir :
Ø Encourager les innovations en créant un cadre
apte à coordonner les externalités qui découlent de toute
innovation (par exemple grâce à la protection qu'offre aux
innovateurs les brevets) ;
Ø Susciter celles-ci en investissant dans la recherche
(notamment fondamentale) et les infrastructures dont les externalités
dépassent le profit que peuvent en attendre les acteurs privés
;
Ø Améliorer le capital humain en investissant
dans le système éducatif. D'une manière
générale, c'est le rôle des politiques structurelles de
l'État, en particulier les investissements dans le capital public, qui
est ainsi souligné.
SECTION.2. CADRE
THÉORIQUE
I.2.1. PRODUIT INTERIEUR
BRUT
Le produit intérieur brut (PIB) est
l'un des agrégats majeurs des comptes nationaux. Sa dénomination
anglaise est le GDP, qui veut dire :
« Gross Domestic Product ». En tant
qu'indicateur économique principal de mesure de la production
économique réalisée à l'intérieur d'un pays
donné, le PIB vise à quantifier pour un pays et une année
donnés la valeur totale de laproduction de richesseeffectuée par
les agents économiques résidant à l'intérieur de ce
territoire (ménages, entreprises, administrations publiques).
Le PIB reflète donc l'activité économique
interne d'un pays et la variation du PIB d'une période à l'autre
est censée mesurer son taux de croissance économique. Le PIB par
habitant mesure le niveau de vie et, de façon approximative, celui du
pouvoir d'achat car n'est pas prise en compte de façon dynamique
l'incidence de l'évolution du niveau général des prix.
Il diffère du produit national brut
(PNB) qui additionne au PIB (produit intérieur brut)
les rentrées nettes de revenus de facteurs en provenance de
l'étranger (revenus de facteurs provenant du reste du monde
diminués des revenus de facteurs payés au reste du monde).
I.2.1.1. Origine
À la demande du congrès américain en
1932, Simon Kuznets crée une comptabilité
nationale aux États-Unis, et invente le produit intérieur brut,
en 1934 afin de mesurer l'effet de la Grande Dépression sur
l'économie. On ne dispose en effet à cette époqued'aucun
indicateur. En France, il apparaît après la Seconde Guerre
mondiale, tout comme la comptabilité nationale.
I.2.1.2. Définition du
PIB
L'agrégat PIB représente le résultat
final de l'activité de production des unités productrices
résidentes d'un pays. Cette notion peut se définir de trois
manières, qui sont :
Ø Le PIB est la somme des valeurs ajoutées
brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes
branches d'activité, augmentée des impôts moins les
subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs
et aux branches d'activité) ;
Ø Le PIB est la somme des emplois finaux
intérieurs de biens et de services (consommation finale effective,
formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations,
moins les importations ;
Ø Le PIB est la somme des emplois des comptes
d'exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des
salariés, impôts sur la production et les importations moins les
subventions, excédent brut d'exploitation et revenu mixte.
I.2.1.3. Modes de calcul du PIB
Le PIB mesure la valeur de l'ensemble des biens et services
produits sur le territoire d'un pays donné au cours d'une période
donnée (en général, une année, parfois un
trimestre), quelle que soit la nationalité des producteurs
présents sur ce territoire.
L'appellation exacte du PIB est : « le produit
intérieur brut aux prix du marché ».Sa valeur comptable est
issue d'un compte de résultat (charges et produits) et non du bilan
(actif / passif).Il ne mesure que le flux de production, et non un stock des
capitaux ou des dettes comme : « l'Adjusted Net Savings
» de la Banque Mondiale.
Le PIB (produit intérieur brut) se distingue :
Ø Du PIB calculé « au coût des
facteurs » qui ne tient pas compte des impôts indirects ou des
subventions d'exploitation ;
Ø Du PNB (Produit national brut). Rappel : PNB = PIB +
revenus des facteurs en provenance de l'extérieur - revenus des facteurs
versés à l'extérieur. Les revenus issus des avoirs
détenus à l'extérieur ne sont pas inclus dans le PIB, mais
sont en revanche ajoutés au PNB pour former le revenu national brut
(Notes du cours de Comptabilité Nationale, G3 Économie,
Université de Lubumbashi, 2023).
I.2.1.4. Détermination des
composantes du PIB
I.2.1.4.1. Composantes marchandes ou
non-marchandes
Le PIB recense à la fois la production marchande et la
production nonmarchande, composée exclusivement de services. En France,
le PIB non marchand est presqueexclusivement le fait des administrations
publiques (sécurité, justice, santé, enseignement). Par
convention, il est évalué à son coût de
production.
I.2.1.4.2. Composantes vues sous l'angle de la
production
Le PIB est égal à la somme des valeurs
ajoutées des agents économiques résidents, calculée
aux prix du marché, à laquelle on ajoute la part de la valeur
ajoutée récupérée par l'État (Taxe sur la
valeur ajoutée et droits de douane) et à laquelle on soustrait
les subventions ;
PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA +
Droits et taxes sur les importations -Subventions sur les produits
Si potentiellement trois méthodes coexistent pour
calculer le PIB d'un pays ou d'une région (via la production, la
dépense ou le revenu), la première méthode (approche par
la production) est utilisée pour des raisons pratiques. Selon cette
technique, on additionne toutes les valeurs ajoutées issues des comptes
de résultats fournis par les entreprises, et les administrations
publiques.
I.2.1.4.3. Composantes vues sous l'angle des
dépenses
Le PIB est égal à la somme des emplois finaux
intérieurs de biens et de services, c'est-à-dire : la
consommation finale effective (CF), l'investissement (Formation brute de
capital fixe (FBCF) dans le jargon statistique) et les variations de stocks
(VS). Cette définition se déduit de l'égalité
comptable entre les ressources de l'économie (PIB) et les emplois qui
sont faits de ces ressources.
En situation d'autarcie, on a : Ressources =
Emplois
PIB = CF + FBCF + VS
Dans une économie ouverte les importations
(notées M) s'ajoutent aux ressources, les exportations
(notées X) aux emplois : « Ressources =
Emplois ».
PIB = C+I+G+(X-M)
Ø Consommation (C)
Ø Investissements (I)
Ø Dépenses publiques courantes (G)
Ø Exportation (X)
Ø Importation (M)
I.2.1.4.4. Composantes vues sous l'angle des
revenus
Le PIB est égal à la somme des revenus bruts des
secteurs institutionnels : rémunération des salariés (RS),
impôts sur la production et les importations moins les subventions (T),
excédent brut d'exploitation et revenus mixtes (EBE).
PIB =
(S + B + I + Rn + A) +
(TN + D)
Ø Rémunération des salariés (S)
Ø Bénéfices des sociétés
avant Impôts (B)
Ø Intérêts et revenus divers de placement
(I)
Ø Revenus nets des entreprises (Rn)
Ø Ajustement de la valeur des stocks (A)
Ø Taxes nettes (Tn)
Ø Dépréciation (D)
I.2.1.4.5. Mesure du PIB en volume et en
valeur
I.2.1.4.5.1. Le PIB réel ou en
volume
Le PIB réel ou en volume est la valeur du PIB en ne
tenant pas compte des variations des prix, c'est-à-dire de l'inflation.
Le PIB réel a l'avantage de montrer les variations à la hausse et
à la baisse dans le volume (les quantités) de la production de
biens et services. C'est la valeur utilisée lorsque l'on mesure la
croissance du PIB.
En effet, on ne peut pas savoir uniquement en observant le PIB
nominal (en valeur), si la hausse de l'indicateur provient d'une hausse des
prix, d'une hausse de la production ou dans quelles proportions ces deux
variations se combinent.
Soit le prix d'un bien au cours d'une période (par
exemple, une année) et laquantité produite de ce bien au cours de
la période ; alors :
I.2.1.4.5.2. Le PIB réel ou en
valeur
Le PIB réel est constitué par la valeur des
biens i produits au cours de la période t mesurés à prix
constants (année de base notée t0), soit :
Le déflateur du PIB équivaut au rapport entre le
PIB nominal et réel.
PIB = RS + T + EBE
Une augmentation à court terme du PIB correspond
à une expansion, tandis qu'une diminution indique une récession
économique. L'augmentation à long terme du PIB par habitant est
un indicateur de croissance économique(Notes de cours d'économie
politique II, inédit G2 éco, Unilu 2022).
Le PIB par habitant n'est pas construit comme un indicateur de
la qualité de la vie,bien plus subjective, est difficilement mesurable,
même si certains indicateurs comme l'indice de développement
humain (IDH) ambitionnent de l'évaluer.
I.2.2.
L'ÉPARGNE
L'épargne est constituée de la partie du revenu
disponible des ménages qui n'est pas consacrée à une
consommation immédiate, qui n'est pas consommée. Les
économistes la considèrent comme une consommation
déferrée dans le temps.
Elle se calcule comme suit :
Epargne=revenu disponible-consommation
I.2.3. LA
CONSOMMATION
La consommation, au sens économique du terme, c'est
l'action d'utiliser ou de détruire, immédiatement ou
progressivement, des biens et des services (un yaourt, un ordinateur), dans le
but de satisfaire un besoin. Consommer un aliment par exemple, c'est le
détruire pour satisfaire le besoin de se nourrir. Consommer de
l'information, c'est aussi en quelque sorte la détruire pour
l'intégrer à son propre capital culturel. La consommation est
donc motivée par les besoins qu'un individu cherche à satisfaire,
à l'aide d'un bien ou d'un service prévu à cet effet.
I.2.4. LES
DÉPENSES PUBLIQUES COURANTES
Les dépenses publiques peuvent être
classées en fonction des personnes qui les mettent en oeuvre (Etat,
collectivités territoriales et sécurité sociale) et en
fonction de leur nature (dépenses de consommation, d'investissement et
de transfert.
La classification en fonction des personnes sont inclus dans
le périmètre des dépenses publiques, conformément
au traité de Maastricht, à savoir :
Ø Les administrations publiques centrales ;
Ø Les administrations publiques locales ;
Ø Les administrations de sécurité
sociale.
Selon la classification, trois types de dépenses
publiques existent, à savoir :
Ø Les dépenses de fonctionnement ;
Ø Les dépenses d'investissement ou en
capital ;
Ø Les dépenses de transfert ou
d'intervention.
I.2.5.
L'INVESTISSEMENT
Au sens étymologique, le terme « investir »
en anglais to « invest » qui signifie « employer des capitaux en
vue d'accroitre la production ou augmenter le rendement d'une
entreprise».
Dans le cadre de ce travail, l'investissement se rapporte
à la signification de l'approche anglo-saxonne. Par ailleurs, au sens
courant, le mot « investissement » désigne un achat qui se
révélera utile à long terme.
Au sens économique et financier, l'investissement est
un flux, qui s'ajoute chaque année sous forme d'équipement neuf
au capital productif. C'est toute transformation de l'épargne en capital
productif.
Pour Thomas SUAVET, l'investissement est une
opération consistant pour un particulier, une entreprise ou un Etat
à transformer des ressources financières en équipement.
I.2.6. LA BALANCE
COMMERCIALE
La balance commerciale est la différence, en termes de
valeur monétaire, entre les exportations et les importations de biens et
de servicesdans une économie sur une période donnée. On
parle aussi de solde commercial.
La balance commerciale d'un État est
l'élément de comptabilité nationale qui répertorie
et résume ses exportations et importations de bienset de services
marchands (on parle de la balance des biens et services). Toutefois, dans
certaines nomenclatures, dont la comptabilité nationale française
le terme de balance commerciale est limitée aux échanges de
biens, hors services.
Les biens et services marchands peuvent comprendre : biens
manufacturés, matières premières, produits agricoles (tous
inclus dans la balance commerciale), voyages et transport, tourisme,
prestations de sociétés de service et de conseil (parfois
exclus), etc.
Le solde de la balance commerciale est la différence
entre les valeurs des exportations et des importations de biens et de services.
Une balance commerciale positive signifie que le pays exporte plus de biens et
services qu'il n'en importe : on parle alors d'« excédent
commercial » ou de « balance excédentaire ». Quand elle
est négative, on parle de « déficit commercial ».
Les facteurs qui peuvent influencer la balance commerciale
sont les suivants :
Ø La compétitivité des entreprises ;
Ø Les traités de libre-échanges ;
Ø Le taux de change ;
Ø Les droits des douanes ;
Ø Les barrières non tarifaires à la
douane ;
Ø Les délocalisations ou à l'inverse les
relocalisations sont des entreprises nationales.
I.2.0. CONCLUSION
Le cadre conceptuel et théorique de la
problématique de la croissance économique en RDC, en particulier
à Lubumbashi, repose sur plusieurs théories économiques
telles que la croissance endogène, le développement
économique et la croissance économique durable. Ces
théories mettent en évidence l'importance des facteurs internes
tels que l'innovation, l'éducation et les investissements dans le
capital humain, ainsi que des facteurs externes tels que les institutions, la
gouvernance et l'environnement des affaires pour favoriser la croissance
économique.
Il est essentiel d'analyser comment ces facteurs sont pris en
compte et mis en oeuvre dans le contexte spécifique de Lubumbashi, qui
fait face à des défis tels que la corruption, la bureaucratie et
la faiblesse des institutions. De plus, en tant que ville minière
importante, il est important d'examiner comment l'activité
minière affecte la croissance économique et l'environnement
local.
Pour étudier cette problématique complexe, il
est recommandé d'utiliser une approche multidimensionnelle qui
intègre l'observation sur le terrain, l'analyse des données
économiques, les entretiens avec des experts et les études de
cas. En comprenant les facteurs qui influencent la croissance économique
à Lubumbashi, il sera possible de proposer des politiques et des
stratégies adaptées pour stimuler le développement
économique durable de la ville.
CHAPITRE.II. CADRE
EMPIRIQUE DE L'ÉTUDE
SECTION.1. PRESENTATION DE
LA RDC
II.1.1. Situation
Géographique
La République Démocratique du Congo est un vaste
territoire étatique situé au coeur de l'Afrique. Avec une
superficie de 2.345.410 km² s'étendant de 5°30' de latitude
nord à 13°50' de latitude sud et de 12°15' à
31°15' de longitude, elle est comptée parmi les géants de
l'Afrique. En cela, on la qualifie parfois, pour rendre réellement
compte de l'immensité de son territoire, d' « un sous-continent
» ou encore d' « un continent dans un continent ».
Après l'éclatement du Soudan en deux pays, la
République Démocratique du Congo se présente
désormais comme le 2èmeplus grand pays africain au
point de vue de la superficie territoriale, juste après
l'Algérie.
Du fait de l'immensité de ce territoire national, Il
faut au moins deux heures, de vol d'avion pour traverser du Nord au Sud ou de
l'Est à l'Ouest la République Démocratique du Congo,
classée en 12ème position au monde au point de vue de
la taille superficielle.
Le pays est traversé par deux fuseaux horaires, avec
ainsi un décalage d'une heure entre la partie Est et la partie Ouest.
La Capitale, Kinshasa, située au bord du majestueux
Fleuve Congo, se retrouve dans le même fuseau horaire que Bruxelles et
Paris.
La République Démocratique du Congo partage
9.165 Km des Frontières communes avec 9 pays voisins, ce qui constitue
un atout considérable sur plusieurs plans, dont celui des
investissements.
Elle est en effet bordée :
Ø Au Nord, par la République Centrafricaine et
le Soudan ;
Ø Au Sud, par la Zambie et l'Angola ;
Ø À l'Est, par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi
et la Tanzanie ;
Ø À l'Ouest, par la République du
Congo.
Le pays dispose d'une étroite ouverture maritime : le
littoral atlantique, une bande côtière ne dépassant pas 50
km d'où s'étire l'embouchure du Fleuve Congo (Institut
géographique du Congo/IGC).
II.1.2. L'ANALYSE SWOT DE
L'ÉTUDE
L'analyse SWOT de la problématique de la croissance
économique en RDC, en particulier à Lubumbashi, permet de mettre
en évidence les forces, les faiblesses, les opportunités et les
menaces qui peuvent influencer la croissance économique dans la
région.
Les forces de Lubumbashi comprennent sa position
géographique stratégique en tant que centre minier important, sa
main-d'oeuvre qualifiée et son potentiel agricole. Ces facteurs peuvent
favoriser la croissance économique de la région.
Cependant, Lubumbashi est confrontée à plusieurs
faiblesses, telles que la corruption, l'instabilité politique,
l'insuffisance des infrastructures et l'accès limité aux services
de base. Ces facteurs peuvent entraver la croissance économique et
doivent être abordés pour stimuler le développement de la
région.
Les opportunités pour la croissance économique
à Lubumbashi comprennent la diversification de l'économie locale,
notamment dans les secteurs de l'agriculture et du tourisme. Il existe
également des opportunités pour l'investissement dans les
infrastructures et les technologies de l'information et de la communication.
Cependant, il existe également des menaces qui peuvent
entraver la croissance économique à Lubumbashi, telles que les
fluctuations des prix des matières premières, les conflits
politiques et les problèmes environnementaux liés à
l'activité minière.
L'analyse SWOT du cadre empirique de la problématique
de la croissance économique en RDC, en particulier à Lubumbashi,
met en évidence les forces, les faiblesses, les opportunités et
les menaces qui peuvent influencer la croissance économique dans la
région. En comprenant ces facteurs et en proposant des politiques et des
stratégies adaptées, il sera possible de stimuler le
développement économique durable de la ville (ANAPI/ Direction
des agrégats).
II.1.3. L'ANALYSE PESTEL DE L'ÉTUDE
La problématique de la croissance économique en
RDC, en particulier à Lubumbashi, peut être analysée
à travers le prisme de l'analyse PESTEL. Cette analyse permet
d'identifier les facteurs politiques, économiques, sociaux,
technologiques, environnementaux et légaux qui peuvent influencer la
croissance économique dans la région.
Sur le plan politique, la RDC fait face à des
défis tels que la corruption, la bureaucratie et l'instabilité
politique. Ces facteurs peuvent entraver les investissements et
l'activité économique, ce qui limite la croissance
économique à Lubumbashi. Il est donc essentiel de mettre en place
des réformes politiques visant à améliorer la gouvernance
et à lutter contre la corruption.
Sur le plan économique, Lubumbashi est une ville
minière importante, avec une forte dépendance à
l'égard de l'industrie minière. Les fluctuations des prix des
matières premières et les politiques minières peuvent
avoir un impact significatif sur la croissance économique de la
région. Il est donc important de diversifier l'économie locale et
de promouvoir d'autres secteurs tels que l'agriculture et le tourisme.
Sur le plan social, l'éducation et la formation
professionnelle sont des facteurs clés pour favoriser la croissance
économique. Il est essentiel d'investir dans le capital humain en
améliorant l'accès à l'éducation de qualité
et en développant des programmes de formation adaptés aux besoins
du marché du travail.
Sur le plan technologique, l'innovation et l'utilisation des
technologies de l'information et de la communication peuvent stimuler la
croissance économique à Lubumbashi. Il est important de favoriser
l'adoption des nouvelles technologies et de promouvoir la recherche et le
développement.
Sur le plan environnemental, l'activité minière
peut avoir des conséquences négatives sur l'environnement local,
telles que la dégradation des sols et la pollution de l'eau. Il est
essentiel de mettre en place des politiques environnementales strictes pour
minimiser ces effets néfastes et promouvoir un développement
économique durable(ANAPI/ Direction des agrégats).
Sur le plan légal, il est important d'avoir un cadre
juridique solide pour protéger les droits de propriété,
faciliter les investissements et encourager l'entrepreneuriat. Des
réformes législatives sont nécessaires pour créer
un environnement favorable aux affaires à Lubumbashi.
L'analyse PESTEL du cadre empirique de la problématique
de la croissance économique en RDC, en particulier à Lubumbashi,
met en évidence les facteurs politiques, économiques, sociaux,
technologiques, environnementaux et légaux qui peuvent influencer la
croissance économique dans la région. En comprenant ces facteurs
et en proposant des politiques et des stratégies adaptées, il
sera possible de stimuler le développement économique durable de
la ville.
II.1.4. Cadre politique
Alors qu'à son accession à la
souveraineté nationale en 1960, la RDC avait expérimenté
le multipartisme, elle a été entrainée depuis 1974 dans
une gestion monopartite qui, en détruisant les infrastructures
économiques et sociales, a freiné l'élan du pays vers son
développement.
Il n'a été mis fin à ce système de
gestion que le 17 mai 1997 avec l'avènement de l'Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) dirigée
par Laurent-Désiré KABILA.
Avec l'avènement de Joseph KABILA à la
magistrature suprême, le 26 janvier 2001, une ère nouvelle a
été véritablement inaugurée tant sur le plan
politique, économique que social, relançant ainsi l'élan
de la reconstruction nationale à la faveur de la pacification et de la
réunification territoriale restaurées.
Ainsi, la RDC a réussi à se doter de lois et
règlements qui améliorent le cadre des opérations dans
tous les secteurs pour attirer l'investissement privé. Nous pouvons
considérer sans risque de contradictions que les efforts entrepris pour
améliorer le climat des affaires sont une réussite à ce
niveau de parcours, car les capitaux viennent effectivement. Il s'agit d'une
avancée très significative.
II.1.3.
Cadre économique
La RDC est le foyer économique de grande envergure,
mais non exploité. C'est l'un des rares pays au monde à
bénéficier d'une richesse considérable et énorme
laissant dire à plus d'un an que ce pays est un véritable
scandale géologique.
1. Les atouts congolais
Elle est le premier pays d'Afrique du point de vue de
l'étendue de ses forêts (le foret équatorial à elle
seule, occupe la moitié du territoire national congolais) et le plus
important dans la présentation de l'environnement mondial. Avec sa
superficie, elle se classe à la troisième position dans toute
l'Afrique.
La RDC se classe parmi les dix pays de la méga
biodiversité du monde avec 480 espèces de mammifères, 565
espèces d'oiseaux de batraciens et plus de 10.000 angiospermes dont
3.000 seraient endémiques.
Elle dispose d'une abondance en eau et des lacs riches en
poissons et autres richesses comme le pétrole, le gaz,... notamment le
lac Tanganyika (plus grand que Burundi) le plus poissonneux du monde,
lesquelles sont encore à leur état brut.
La RDC est également un producteur de pétrole
(24.000 barils par jour en 2003), principalement sur la côte (terminal du
port de Banana). La région du lac Albert abrite également un
important gisement.
Enfin, la RDC bénie par la nature, constitue ainsi un
grand centre touristique : peu d'endroits au monde sont d'une beauté de
Nord-est de ce pays, ses lacs aux confins du Nil (L'Agence Nationale pour la
Promotion des Investissements).
2. Les principaux pôles
économiques
La RDC compte trois villes phares, car ces villes regroupent
un grand nombre d'activités importantes de toute la
République.
Ø Kinshasa : entité administrative à
statut particulier, joue le rôle de centre administratif,
économique et culturel de la RDC. Cette ville connait une très
forte concentration de l'activité économique et des
services ;
Ø Lubumbashi : est le plus grand centre industriel et
commercial de la RDC (capital du cuivre) ;
Ø Matadi : ville portuaire de la RDC, est une
véritable porte ouverte vers l'extérieur pour
l'entièreté du pays.
Au niveau des provinces, toutes les provinces de la
République s'avèrent être importantes dans la mesure
où les richesses de la RDC sont équitablement réparties.
Chaque province dispose des atouts importants pour les pays, bien que les
provinces du Bas-Congo et du Katanga contribuent de manière
pondérale à l'économie congolaise.
SECTION.2. SITUATION ÉCONOMIQUE DE LA RDC
II.2.1. Analyse de la situation
économique actuelle de la RDC
La situation économique de la République
démocratique du Congo (RDC) est complexe et souvent difficile.
Malgré ses vastes ressources naturelles, notamment en minéraux
tels que le cobalt, le cuivre et le diamant, le pays a du mal à
exploiter pleinement ces ressources en raison de la corruption, de
l'instabilité politique et des conflits armés.
La RDC est confrontée à de nombreux défis
économiques, tels que l'inflation élevée, le chômage
massif, la pauvreté généralisée et l'insuffisance
des infrastructures de base. Le secteur agricole, qui emploie la
majorité de la population, est souvent sous-développé et
peu productif. De plus, les conflits dans certaines régions du pays ont
entraîné des déplacements massifs de populations et des
perturbations économiques.
Le gouvernement congolais a mis en place des réformes
économiques pour stimuler la croissance et attirer les investissements
étrangers, mais leur mise en oeuvre reste un défi. La corruption
endémique et l'insécurité continuent d'entraver le
développement économique du pays(L'Agence Nationale pour la
Promotion des Investissements).
Cependant, il y'a aussi des signes d'espoir. La RDC dispose
d'un potentiel énorme pour développer son secteur minier, son
agriculture et son tourisme. Des initiatives visant à améliorer
la gouvernance et à renforcer l'état de droit sont en cours, ce
qui pourrait contribuer à créer un environnement plus favorable
aux affaires.
II.2.2. Volume des
investissements directs étrangers
Le volume des investissements directs étrangers (IDE)
en République démocratique du Congo (RDC) est relativement faible
par rapport à son potentiel économique. Selon les données
de la Banque mondiale, les flux d'IDE en RDC ont atteint 1,6 milliard de
dollars en 2019, soit une légère augmentation par rapport aux
années précédentes.
Cependant, il convient de noter que ces chiffres ne
reflètent pas nécessairement la totalité des
investissements étrangers dans le pays, car de nombreuses transactions
peuvent ne pas être enregistrées officiellement. De plus, la RDC a
connu une instabilité politique et sécuritaire qui a pu dissuader
certains investisseurs potentiels.
Les principaux secteurs d'investissement en RDC sont
l'exploitation minière, l'énergie, l'agriculture et les
infrastructures. Les ressources naturelles abondantes du pays, notamment les
minerais tels que le cuivre et le cobalt, attirent l'intérêt des
investisseurs étrangers.
Le gouvernement congolais a mis en place des réformes
pour améliorer le climat des affaires et attirer davantage
d'investissements étrangers. Cela comprend la simplification des
procédures administratives, la protection des droits de
propriété et l'amélioration de l'infrastructure.
Malgré ces efforts, la RDC reste confrontée
à des défis importants tels que la corruption,
l'insécurité et les infrastructures limitées. Ces facteurs
peuvent dissuader les investisseurs potentiels et limiter le volume des IDE
dans le pays.
SECTION.3. DIFFERENTS
SECTEURS EN RDC
II.3.1. SECTEUR DES
INFRASTRUCTURES
Il s'agit donc là d'un secteur porteur qui offre des
multiples opportunités aux investisseurs. L'état des lieux de ce
secteur se présente de la manière suivante :
1. Le réseau routier national : il est constitué
de 152.400 km
Ø Routes d'intérêt général :
58.129 km ;
Ø Routes d'intérêt local : 86.871
km ;
Ø Voiries urbaines : 7.400 km.
Ce réseau est insuffisamment développé,
car ne comportant que 2.823 km des routes revêtues. Ainsi, à
partir du réseau prioritaire de 23.140 km, un réseau ultra
prioritaire de 15.836 km a été défini pour contribuer
d'urgence à la réunification et à la relance
économique du pays.
2. Le réseau ferré : il
est constitué de 5.033 km de voies ferrées non
interconnectées. Trois établissements publics, à savoir :
la Société Commerciale des Transports et Ports (ex ONATRA), le
Chemin de Fer des Uélé et la Société Nationale des
Chemins de fer du Congo (SNCC), assurent à la fois les investissements,
la gestion et l'exploitation des infrastructures existantes.
Ø Les trois voies ferrées régionales, non
interconnectées, sont partiellement utilisables à cause de
l'état de délabrement des infrastructures ferroviaires et de
dysfonctionnement de certains ouvrages de franchissement ;
Ø L'inexistence de liaison ferroviaire ininterrompue
due notamment à la différence d'écartement entre les rails
(1,067 m, 1,0 m et 0,6 m) ;
Ø D'où le projet de standardisation des
écartements de rails dans le cadre de la reconstruction des
infrastructures ferroviaires est vivement souhaité.
3. Le transport aérien : la RDC
dispose de 500 pistes d'atterrissage dont la gestion est assurée par la
Régie des Voies Aériennes (RVA). Le pays compte en outre 270
aérodromes, dont 101 ouverts à la circulation publique, 164
aérodromes privés et 5 aérodromes militaires.
Parmi les 101 pistes ouvertes à la circulation
publique, la RVA en gère 51, dont 5 aéroports internationaux
(KINSHASA, LUBUMBASHI, KISANGANI, GOMA et GBADOLITE) ;
4. Le réseau des voies navigables,
d'une longueur de 16.238 km, comprend le bief maritime Banana-Matadi (150 km),
le bief moyen Kinshasa-Kisangani, la rivière Kasaï et ses affluents
(13.458 km) et enfin le bief supérieur du Lualaba et les lacs (2.630
km). Sur ce réseau, sont aménagés 40 ports fluviaux et
lacustres.
La vision du Gouvernement en matière d'infrastructures
est d'assurer l'intégration de l'économie congolaise tant au
niveau interne que des marchés sous régionaux en mettant en place
des réseaux de communication (routes, rails, etc.) s'articulant sur 4
corridors :
Ø Corridor Nord ;
Ø Corridor Ouest/Nord-est ;
Ø Corridor Nord/Sud ;
Ø Corridor Ouest/Sud-est.
Sans restriction aucune, le secteur des infrastructures offre
aux investisseurs privés de tous bords des opportunités de
fructifier leurs capitaux, en développant un partenariat Win-Win avec
l'Etat Congolais, notamment par le biais du B.O.T (Built-Operate-Transfer), ou
de contrats d'exécution des ouvrages. De même, les investisseurs
peuvent développer le partenariat avec les Etablissements publics
existants afin de renforcer des capacités de production, d'exploitation
et de gestion.
II.3.2. SECTEUR DE L'AGRICULTURE, PÊCHE ET
ÉLEVAGE
Au regard de ses atouts, la RDC peut devenir, à court
terme, un grenier pour l'ensemble du continent africain et même du
monde.
Elle est pourvue, en effet, de vastes étendues des
terres arables et fertiles, de grandes réserves d'eau douce, d'une
importante pluviométrie permettant de réaliser plusieurs
récoltes en une année et d'un grand ensoleillement, etc.
Pour booster l'agriculture considérée par le
Gouvernement comme la priorité des priorités, une loi agricole
venait d'être mise en place en 2012 (Loi n
·11/022 du 24
décembre 2011 portant principes fondamentaux relatifs à
l'agriculture).
Cette loi est élaborée en vertu des dispositions
de l'article 123 de la Constitution, la présente loi vient combler le
déficit longtemps observé dans le secteur agricole et fixe les
grandes orientations sous forme des principes fondamentaux relatifs à
l'agriculture.
A. AGRICULTURE
A.1. Cultures pérennes
Nousavonscommeculturespérennes :l'hévéa,
le coton,l'huiledepalme, le café, le
cacao, le tabac, etc.
A.2. Cultures vivrières
Nous avons comme cultures vivrières : le riz, le
soja, la canne à sucre, le manioc, le maïs, l'haricot, l'arachide,
les bananes plantains, la pomme de terre, le blé, etc.
B. PÊCHE
À titre indicatif, les potentiels halieutiques de la
RDC en poissons se présentent comme suit :
Ø Lac Tanganyika,
Ø Lac Kivu,
Ø Lac Albert,
Ø Lac Moero,
Ø Lac Tshangalele,
Ø Lac Nzilo,
Ø Fleuve Congo,
Ø Lac Edouard,
Ø Côte Atlantique, etc.
C. ÉLEVAGE
La RDC dispose des atouts nécessaires pour pratiquer
l'élevage des bovins, des porcins, des caprins et des volailles. Toutes
les Provinces de la RDC sont favorables pour l'élevage.
II.3.3. SECTEURS DES MINES ET
HYDROCARBURES
La RDC est considérée dans le monde entier,
à juste titre d'ailleurs, comme étant un « scandale
géologique » en raison de l'existence en son sous-sol des
métaux rares et précieux très recherchés par les
différentes économies émergentes du monde. Il peut y
être exploité une gamme quasi-complète des minerais
existants sur la planète ainsi que d'importantes quantités
d'hydrocarbures.
A ce jour, seulement 30% des concessions minières ont
été attribuées à des investisseurs pour la
recherche et l'exploitation. Du côté des hydrocarbures, le terrain
est jusque-là quasiment vide plus de 70% de concessions attendent encore
preneurs.
Dans les lignes qui suivent, un condensé des minerais
pouvant être exploités par les entreprises
intéressées ainsi que leur localisation.
II.3.4.
SECTEUR DE L'INDUSTRIE
Dotée de diverses ressources naturelles
(minières et hydrocarbures, forestières, agricoles, aquatiques et
halieutiques, etc.), la République Démocratique du Congo offre
aux investisseurs du monde entier des opportunités inouïes
d'exploitation industrielle desdites ressources.
Aucune restriction, aucune barrière n'est
imposée pour accéder à ces innombrables ressources qui
n'attendent que leur transformation. Il suffit seulement de se conformer
à la réglementation.
Divers mécanismes sont mis en place pour faciliter
l'entrée des machines et équipements de production au pays, au
nombre desquels il y a lieu d'épingler :
Ø L'exonération des droits d'entrée pour
les machines, équipements et matériels de production,
consécutive à l'agrément aux avantages du Code des
Investissements ;
Ø La réduction de 5% à 2 % de la
redevance administrative due aux services de douane, à l'importation des
équipements de production ;
Ø L'implantation des Guichets Uniques dans les postes
frontaliers pour la facilitation et la rapidité des opérations
d'import-export ;
Ø La mise en place progressive des zones
économiques spéciales dans les principaux centres du pays
à grande vocation industrielle.
II.3.5. SECTEUR DE
L'ÉNERGIE
La RDC regorge d'importantes ressources
énergétiques à même de favoriser le
développement de diverses formes d'énergies, notamment les
énergies hydrauliques, éolienne, solaire, biogaz, biocarburant,
etc. S'agissant de l'énergie hydraulique, le pays est doté d'un
potentiel évalué à environ 106.000 MW, soit 37% du
potentiel total africain et près de 6% du potentiel mondial, pouvant
couvrir les besoins en électricité d'une bonne partie du
continent africain. Environ 44% de ce potentiel sont concentrés au seul
site d'Inga dans la province du Bas-Congo. Cependant, le taux
d'électrification nationale reste encore faible. Le parc de production
d'énergie hydraulique disponible s'élève à environ
2.100 MW sur 6.000 MW installée.
Pour accroître la production de l'énergie, le
Gouvernement a mis en place une politique d'ouverture axée sur la
libéralisation du secteur énergétique. Cette politique
vise à inciter et à faciliter les investissements
étrangers et nationaux dans une stratégie de partenariat
privé-privé, public-public ou public-privé.
II.3.6. SECTEUR DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
Ce secteur est le plus dynamique de l'économie
nationale, avec un chiffre d'affaires de plus de 544,42 millions de dollars, le
plaçant au second rang après le secteur minier. En 2008, le
secteur des télécommunications avait fourni plus de 160 millions
USD au budget de l'Etat congolais.
FIGURE 2 : Organigramme de la Banque Centrale du
Congo
Source : Banque Centrale du Congo (BCC) 2022
CHAPITRE.III.
RÉSULTATS DE L'ÉTUDE
SECTION.1. DE LA COLLECTE DES DONNÉES
Il s'agit ici de procéder à la
présentation des résultats de la documentation et de l'interview
que nous avions recueillis dans les différentes sources.
III.1.1.
Population d'étude
La population d'étude de ce sujet est la population de
la ville de Lubumbashi, en République démocratique du Congo
(RDC).
La population de Lubumbashi est estimée à
environ 1,7 million d'habitants. La ville est située dans la province du
Haut-Katanga en République démocratique du Congo. Lubumbashi est
un centre économique important dans la région, avec une industrie
minière prospère et un secteur commercial
développé. La population de la ville est diversifiée, avec
des résidents issus de différentes ethnies et cultures. Il y a
également une grande disparité socio-économique, avec des
quartiers plus riches et plus pauvres coexistant dans la ville.
III.1.2. Échantillon de
l'étude
Ce sont les résultats recueillis dans les
bibliothèques, à la BCC, à l'ANAPI, à l'INS et
à l'Internet ; permettant de nous prononcer sur la
problématique :
Ø De la croissance économique de la RDC en 2019
;
Ø De la croissance économique de la RDC en 2020
;
Ø De la croissance économique de la RDC en 2021
;
Ø Et de la croissance économique de la RDC en
2022.
En nous servant des statistiques de l'INS et des rapports
annuels de la BCC relatives à la situation économique de la RDC,
nous avons procédé à l'élaboration des
différents tableaux qui récapitulent la situation
économique de chaque année (de 2019 à 2022).
Ces tableaux contiennent :
Ø Le taux de croissance ;
Ø Le taux d'inflation ;
Ø Le PIB par habitant ;
Ø Le PIB à prix courant ;
Ø Le taux de croissance du PIB réel ;
Ø La balance courante ;
Ø La balance budgétaire.
TABLEAU2 : Situation économique de la RDC (de
2019 à 2022)
Années
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
Taux d'inflation
|
6,80%
|
6,10%
|
5,60%
|
5,10%
|
PIB à prix courant
|
6,73%
|
17,80%
|
6,20%
|
8,50%
|
PIB par habitant
|
$579,00
|
$579,00
|
$579,00
|
$579,00
|
Taux de croissance du PIB réel
|
---------
|
0,10%
|
3,80%
|
8,60%
|
Balance budgétaire
|
---------
|
10,70%
|
23,20%
|
32%
|
Balance courante
|
1,69%
|
2,16%
|
2,38%
|
2,44%
|
Croissance économique
|
4,60%
|
1,70%
|
6,20%
|
8,50%
|
Source : l'ANAPI, Direction des agrégats
Nous venons de constater que lorsqu'il y a augmentation de la
croissance c'est-à-dire il y'a eu investissement dans certains secteurs.
Sur base des données que nous avons recueillies.
FIGURE 3 : Situation économique de la RDC de
2019 à 2022
Source : l'ANAPI, Direction des agrégats
III.1.3. Le questionnaire
La problématique de la croissance économique en
RDC, notamment dans la ville de Lubumbashi, peut être abordée
à travers différentes questions de recherche. Voici un exemple de
questionnaire qui peut être utilisé pour collecter des
données :
Ø Quelle est votre profession/activité
principale ?
Ø Depuis combien de temps exercez-vous cette
profession/activité à Lubumbashi ?
Ø Avez-vous observé une croissance
économique dans la ville de Lubumbashi au cours des dernières
années ? Si oui, veuillez expliquer en quoi consiste cette
croissance.
Ø Quels sont les principaux secteurs économiques
qui ont contribué à la croissance de Lubumbashi ?
Ø Selon vous, quels sont les facteurs qui ont
favorisé cette croissance économique à Lubumbashi ?
Ø Quels sont les principaux obstacles ou défis
qui freinent la croissance économique à Lubumbashi ?
Ø Quels sont les secteurs économiques qui ont le
plus souffert de la croissance économique limitée à
Lubumbashi ?
Ø Quelles sont les opportunités d'investissement
ou de développement économique que vous identifiez à
Lubumbashi ?
Ø Avez-vous remarqué des initiatives
gouvernementales ou des politiques visant à stimuler la croissance
économique à Lubumbashi ? Si oui, quelles sont-elles ?
Ø Selon vous, quelles mesures pourraient être
prises pour promouvoir davantage la croissance économique à
Lubumbashi ?
Ce questionnaire permettrait de recueillir des données
sur les perceptions et les expériences des individus concernant la
croissance économique à Lubumbashi, ainsi que sur les facteurs
qui l'influencent et les défis auxquels elle est confrontée. Les
réponses obtenues pourraient ensuite être analysées pour
comprendre les résultats de la collecte des données et formuler
des recommandations pour promouvoir la croissance économique dans cette
ville.
III.1.4. Déroulement de
l'enquête
Le déroulement de l'enquête sur la
problématique de la croissance économique en République
Démocratique du Congo (cas de la ville de Lubumbashi) est le suivant
:
Ø Préparation de l'enquête :
Définir les objectifs de l'enquête, concevoir le questionnaire et
le valider auprès d'experts ou de personnes familiarisées avec la
problématique de la croissance économique en RDC,
précisément dans la ville de Lubumbashi ;
Ø Sélection des participants : Déterminer
la population cible de l'enquête, par exemple des entrepreneurs, des
employés dans différents secteurs économiques, des
représentants du gouvernement local, etc. Utiliser des méthodes
d'échantillonnage appropriées pour sélectionner les
participants ;
Ø Collecte des données : Distribuer le
questionnaire aux participants sélectionnés. Cela peut être
fait en personne, par téléphone ou en ligne, selon les ressources
disponibles et la faisabilité logistique ;
Ø Analyse des données : Une fois que toutes les
réponses ont été collectées, les données
doivent être analysées. Cela peut inclure des analyses
statistiques pour identifier les tendances et les corrélations entre les
variables ;
Ø Interprétation des résultats : Les
résultats de l'analyse doivent être interprétés pour
tirer des conclusions sur la croissance économique à Lubumbashi.
Cela peut impliquer la comparaison des réponses entre différents
groupes de participants, l'identification des facteurs clés qui
influencent la croissance économique et la formulation de
recommandations basées sur les résultats ;
Ø Rapport final : Les résultats de
l'enquête doivent être présentés dans un rapport
final, qui comprendra une introduction, une méthodologie, une analyse
des résultats et des recommandations. Ce rapport peut être
partagé avec des parties prenantes clés telles que le
gouvernement local, les organisations de développement économique
et les chercheurs intéressés par la problématique de la
croissance économique en RDC.
Il est important de noter que le déroulement de
l'enquête peut varier en fonction des ressources disponibles, des
contraintes logistiques et des spécificités de la population
cible.
III.1.5. Dépouillement
des données
Le dépouillement des données de l'enquête
sur la croissance économique à Lubumbashi peut être
effectué dans différents endroits, en fonction des ressources
disponibles et de la méthodologie choisie. Voici quelques exemples :
Ø Bureau de l'organisme chargé de
l'enquête : Si l'enquête est menée par une agence
gouvernementale ou une organisation de recherche, le dépouillement des
données peut être effectué dans leur bureau central,
où ils ont les ressources nécessaires pour traiter et analyser
les données ;
Ø Université ou centre de recherche : Si
l'enquête est menée en collaboration avec une université ou
un centre de recherche, le dépouillement des données peut
être effectué dans leurs laboratoires ou centres de recherche,
où ils ont les équipements et les experts nécessaires pour
analyser les données ;
Ø Plateforme en ligne : Si l'enquête est
menée en ligne, les réponses des participants peuvent être
automatiquement collectées et traitées sur une plateforme en
ligne dédiée. Les résultats peuvent ensuite être
analysés à partir de cette plateforme.
Il est important de choisir un lieu approprié pour le
dépouillement des données afin d'assurer la
confidentialité et la sécurité des informations
collectées. Pour notre présent travail, nous avons
collecté les données à la Banque Centrale du Congo (BCC),
l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) et sur
quelques sites de recherche pour plus de confirmation et clarification des
données recueillies.
SECTION.2. PRÉSENTATION DES DONNÉES BRUTES
APRÈS DÉPOUILLEMENT
Partant de notre problématique de recherche, nous
essayerons de confirmer ou d'affirmer notre hypothèse de départ
qui stipule que ce qui empêche, ce qui freine ou ce qui ralenti la
croissance économique congolaise c'est le niveau trop bas du taux de
l'investissement.
D'après les données recueillies à l'ANAPI
et à la BCC, nous allons analyser l'indicateur principal qui mesure la
croissance, le PIB afin d'atteindre notre objectif :
Depuis 2019 jusqu'en 2022, le taux d'inflation a
été résorbé grâce à la relance des
investissements productifs dans certains secteurs, quittant un taux de 6,80%
jusqu'à atteindre 5,10%.
Le PIB à prix courant accroit grâce à la
promulgation des instruments à l'incitation à l'investissement
dans plusieurs nouvelles unités économiques.
Le PIB par habitant qui est le reflet du niveau de la demande
a connu des améliorations substantielles grâce au mécanisme
de distribution des revenus aux ménages, c'est-à-dire
l'investissement a augmenté les revenus des ménages.
Pour le taux de croissance du PIB, plusieurs nouveaux
investissements se sont implantés au secteur des services qui
contribuent à la relance de la production nationale des biens et des
services.
Nous voyons ici que les secteurs qui intéressent les
dirigeants du pays sont ceux de l'industrie et des services et ils
négligent ceux de l'agriculture et de l'infrastructure, ils oublient que
ces deux derniers secteurs peuvent aussi amener la RDC à la croissance
économique à long terme.
Malgré son extraordinaire potentiel, la RDC recourt
toujours aux importations quant à la production agricole. Et quant
à la production minière, beaucoup de Mining sont des firmes
internationales. Pour les entreprises publiques, les plus importantes sont en
faillites, d'autres ne sont même pas bien contrôlées comme
la GECAMINES, la SNCC, la SNEL, la REGIDESO, la SODIMICO, pour ne citer que
cela.
Avec un faible taux d'investissement dans ces secteurs, nous
voyons une certaine augmentation de la croissance économique, et que
dire d'un taux élevé des investissements dans tous les secteurs
?
Donc, nous pouvons confirmer notre hypothèse de savoir
que la problématique de la croissance économique à deux
chiffres en RDC c'est le taux d'investissement qui est faible suite à
l'analyse des données que nous avions recueillies.
SECTION.3. TRAITEMENT DES DONNÉES
II.3.1. Volume des
investissements directs étrangers
TABLEAU 3 : Nombre des Investissements par secteur
d'activités de 2019 à 2022
SECTEURS D'ACTIVITES
|
ANNEES
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
TOTAL
|
SERVICES
|
Nbre de projets
|
5
|
0
|
1
|
2
|
8
|
Investissement en USD
|
$783 462,00
|
$0,00
|
$87 090,00
|
$391 209,00
|
$1 261 761,00
|
Emplois à créer
|
89
|
0
|
20
|
31
|
140
|
INDUSTRIE
|
Nbre de projets
|
3
|
2
|
3
|
1
|
9
|
Investissement en USD
|
$597 528,00
|
$376 915,00
|
$419 082,00
|
$88 271,00
|
$1 481 796,00
|
Emplois à créer
|
89
|
23
|
58
|
64
|
234
|
AGRICULTURE
|
Nbre de projets
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Investissement en USD
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Emplois à créer
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
INFRASTRUCTURES
|
Nbre de projets
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
Investissement en USD
|
0
|
179704
|
0
|
0
|
179704
|
Emplois àcréer
|
0
|
5
|
0
|
0
|
5
|
Source : Direction des Services aux Investisseurs /ANAPI
FIGURE 4 : Evolution du nombre des IDE par
secteurSource : ANAPI/Direction des Agréments, Août 2022
TABLEAU 4 : Eclatement des projets des services en
sous-sections de 2019 à 2022
Secteurs
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
Total
|
Télécommunications
|
1
|
0
|
3
|
2
|
6
|
Hôtellerie, immobilier
|
11
|
7
|
6
|
31
|
55
|
Transport fluvial
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Transport aérien
|
1
|
0
|
0
|
1
|
2
|
Transport routier
|
1
|
2
|
4
|
7
|
14
|
Electricité
|
5
|
3
|
1
|
8
|
17
|
Centres de santé
|
3
|
5
|
2
|
3
|
13
|
Génie civil
|
2
|
7
|
3
|
2
|
14
|
Autres services
|
11
|
6
|
8
|
9
|
34
|
Total
|
35
|
30
|
27
|
64
|
156
|
Source : ANAPI/Direction des Agréments, Août
2022
FIGURE 5 : Eclatement des projets des services en
sous- secteurs de 2019 à 2022
Source : ANAPI/Direction des Agréments, Août
2022
TABLEAU 5 : Evolution du coût
d'investissement dans le secteur des services
Secteurs
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
Total
|
Télécommunications
|
$ 7 763 571,00
|
$ -
|
$ 117 206 915,00
|
$ 155 050 645,00
|
$ 280 021 131,00
|
Hôtellerie,
immobilier
|
$ 58 526 163,00
|
$ 245 751 866,00
|
$ 57 526 817,00
|
$ 533 055 291,00
|
$ 894 860 137,00
|
Transport fluvial
|
$ -
|
$ -
|
$ -
|
$ 17 284 184,00
|
$ 17 284 184,00
|
Transport aérien
|
$ 58 236 366,00
|
$ -
|
$ -
|
$ 4 912 672,00
|
$ 63 149 038,00
|
Transport routier
|
$ 182 068,00
|
$ 44 270 145,00
|
$ 89 411 011,00
|
$ 151 506 872,00
|
$ 285 370 096,00
|
Electricité
|
$ 405 331 781,00
|
$ 20 929 196,00
|
$ 71 215 741,00
|
$ 1 148 418 882,00
|
$ 1 645 895 600,00
|
Centres de santé
|
$ 27 724 064,00
|
$ 750 468 418,00
|
$ 11 748 249,00
|
$ 6 644 759,00
|
$ 796 585 490,00
|
Génie civil
|
$ 164 214 578,00
|
$ 80 215 258,00
|
$ 1 248 497 817,00
|
$ 5 588 230,00
|
$ 1 498 515 883,00
|
Autres services
|
$ 67 542 829,00
|
$ 436 596 800,00
|
$ 144 763 782,00
|
$ 52 564 862,00
|
$ 701 468 273,00
|
Total
|
$ 789 521 420,00
|
$ 1 578 231 683,00
|
$ 1 740 370 332,00
|
$ 4 108 123 435,00
|
$ 6 183 149 832,00
|
Source : ANAPI/Direction des Agréments, Août
2022
FIGURE 6 : Evolution du coût
d'investissement par secteur des services
Source: ANAPI/Direction des Agréments, Août
2022
SECTION.4.
INTERPRÉTATION DES DONNÉES
Interprétation du tableau 2 et du graphique
3
La mise en oeuvre d'une politique monétaire
adéquate par les Autorités du pays ainsi que la relance des
investissements productifs dans certains secteurs, ont permis de
résorber sensiblement le taux d'inflation et à essayer de
maintenir stable le taux de change entre le franc congolais et le dollar
américain. Ce taux est passé de 6,80% en 2019 à 6,10% en
2020; 5,60 % en 2021 et 5,10% en 2022.
Interprétation du tableau 3 et du graphique
4
la situation des projets que les PME ont fait agréer au
cours de la période allant de 2019 à 2022 montre que les PME sont
essentiellement reparties entre les secteurs de l'industrie (9 PME) et celui
des services (8 PME). Un seul projet de PME a été
agréé dans le secteur des infrastructures.
Le Coût d'investissement est quant à lui
orienté à 50,69% dans l'industrie, 43,16% dans les services et
6,15% dans les infrastructures. Aucune PME, durant les quatre dernières
années, n'a fait agréer son projet dans le secteur agricole.
Il révèle aussi un très faible niveau de
cette catégorie à bénéficier des avantages qu'offre
le Code des Investissements, lequel niveau peut s'expliquer notamment par le
fait que plusieurs d'entre elles :
Ø Elles n'ont pas accès facile aux financements
bancaires à causes des conditionnalités relatives principalement
aux garanties (gages) et au risque-client, à cela s'ajoute aussi les
taux d'intérêt excessifs ;
Ø Elles évoluent soit dans l'informel et ou dans
les secteurs non-éligibles audit Code comme celui du commerce
général et ne remplissent pas les conditions nécessaires
pour être éligibles au Code des Investissements ;
Ø Elles n'ont pas d'informations suffisantes sur ce
qu'offre ce Code en termes d'exonérations faute d'une vulgarisation
limitée.
Interprétationdu tableau 4 et du
graphique5
En 2022, le nombre de projets agréés dans ce
secteur est le plus élevé soit 41,02%, représentant le
tiers des projets de la période. Parmi les 64 projets de 2022, le
sous-secteur de l'hôtellerie et immobilier ont une part de 48,44%. C'est
le sous-secteur ayant le plus de projets agréés sur la
période de quatre ans, à savoir 35,26% des projets.
L'année la moins prolifique en termes de projets agréés
pour les services est 2021, avec 27 projets.
Les mesures prises pour lutter contre la propagation du virus
de la Covid-19, en stricte observation jusqu'en début 2022, ont
affecté ce secteur. S'agissant du nombre de projets, les sous-secteurs
de transport fluvial et transport aérien, sont au plus bas de la liste.
Etant donné que le transport constitue un domaine important dans la
circulation des personnes et des biens, il est considéré comme un
appui essentiel à l'activité économique. Les projets en
transport ferroviaire sont inexistants sur la période 2019 à
2022.
Une mise en place du mode de transport multimodal combinant
route-rail-fleuve aura un impact plus grand en ce qui concerne
l'intégration des marchés et permet le mouvement d'importantes
quantités de produits et de personnes.
Interprétation du tableau 5 et du
graphique6
Avec un coût cumulé de 1.645.895.600 USD, le
sous-secteur d'électricité présente le plus grand volume
sur la période d'analyse, suivi du sous-secteur de Génie avec
1.498.515.883 USD et celui d'hôtellerie et immobilier,
représentant respectivement 26,61%, 24,23% et 14,47%, soit un cumul de
65,31% pour ces trois sous-secteurs. Le sous-secteur de transport, avec ses
ramifications, se trouve être le dernier pour le volume d'investissement.
Si le transport routier présente un coût de 285.370.096 USD, les
transports aérien et fluvial ont les coûts les plus faibles avec
respectivement 63.149.038 USD et 17.284.184 USD.
En ce qui concerne le volume des investissements
enregistrés au courant d'une année, 2022 est en tête, suivi
de 2021 et l'année avec le plus faible volume étant 2019.
SECTION.5. RÉSULTATS
ESSENTIELS DE L'ÉTUDE
Les résultats essentiels de l'étude sur la
croissance économique à Lubumbashi en RDC peuvent être
classés comme suit :
Ø Identification des principaux facteurs limitant la
croissance économique à Lubumbashi : l'étude pourrait
mettre en évidence des obstacles tels que le manque d'infrastructures,
le faible niveau d'investissement, la corruption, la mauvaise
gouvernance ;
Ø Évaluation du potentiel de
développement économique de la ville : l'étude pourrait
identifier les secteurs d'activité avec un fort potentiel de croissance,
tels que le tourisme, l'agriculture, l'industrie minière ;
Ø Analyse des ressources naturelles et des atouts de
Lubumbashi : l'étude pourrait mettre en évidence les ressources
naturelles attractives pour les investisseurs, comme les mines de cuivre et de
cobalt, les terres agricoles fertiles ;
Ø Recommandations pour favoriser la croissance
économique à Lubumbashi : en fonction des résultats de
l'étude, des recommandations spécifiques pourraient être
formulées, telles que l'investissement dans les infrastructures,
l'amélioration du climat des affaires, la promotion du tourisme, etc.
Il est important de noter que ces résultats essentiels
peuvent varier en fonction des hypothèses spécifiques
formulées dans le cadre de l'étude et des données
recueillies.
SECTION.6. RAPPROCHEMENT
DES RÉSULTATS AUX HYPOTHÈSES
Dans le cadre de la problématique de la croissance
économique en RDC, notamment dans la ville de Lubumbashi, le
rapprochement des données des résultats aux hypothèses se
fait en analysant si les résultats obtenus correspondent aux
hypothèses formulées au départ.
Le rapprochement des résultats aux hypothèses de
notre présent travail est basé sur les données montrent
une corrélation positive entre l'investissement dans l'industrie
minière et la croissance économique en RDC
précisément dans la ville de Lubumbashi, cela rapproche les
résultats à l'hypothèse formulée.
Pour cela, il est important de définir clairement les
hypothèses de départ, qui peuvent être basées sur
des modèles économiques existants, des théories
économiques ou des observations empiriques. Par exemple, notre
hypothèse est l'investissement dans l'industrie minière stimule
la croissance économique en RDC (cas de la ville de Lubumbashi).
Il est également important de prendre en compte
d'autres facteurs qui pourraient influencer la croissance économique en
RDC précisément dans la ville de Lubumbashi, tels que la
politique économique, les infrastructures, le climat des affaires, etc.
En analysant ces facteurs et en les comparant aux hypothèses
formulées, on peut déterminer si les résultats obtenus
sont cohérents avec les hypothèses ou s'il y a d'autres variables
à prendre en compte.
Le rapprochement des résultats aux hypothèses
dans le sujet de la croissance économique à Lubumbashi se fait en
analysant si les données obtenues confirment ou infirment les
hypothèses formulées au départ, tout en tenant compte
d'autres facteurs qui pourraient influencer la croissance économique.
SECTION.7. DISCUSSION DES
RÉSULTATS
La discussion des résultats de l'étude sur la
problématique de la croissance économique en RDC, notamment dans
la ville de Lubumbashi, peut porter sur plusieurs aspects, à savoir :
Ø Analyse des facteurs limitant la croissance
économique : Les résultats de l'étude peuvent mettre en
évidence les principaux obstacles à la croissance
économique à Lubumbashi, tels que le manque d'infrastructures, le
manque de compétences qualifiées, la dépendance excessive
à l'industrie minière, etc. La discussion peut se concentrer sur
l'importance de ces facteurs et sur les mesures à prendre pour les
surmonter ;
Ø Identification des opportunités de croissance
: L'étude peut également révéler les secteurs
économiques avec un fort potentiel de croissance à Lubumbashi,
tels que le tourisme, l'agro-industrie, les services, etc. La discussion peut
porter sur les avantages comparatifs de ces secteurs et sur les
stratégies à adopter pour les développer ;
Ø Évaluation des politiques et des mesures
existantes : La discussion peut également porter sur l'évaluation
des politiques et des mesures déjà mises en place pour promouvoir
la croissance économique à Lubumbashi. Il s'agit d'analyser leur
efficacité et d'identifier les éventuelles lacunes ou
améliorations nécessaires ;
Ø Comparaison avec d'autres villes ou pays similaires :
Il peut être intéressant de comparer les résultats de
l'étude avec d'autres villes ou pays confrontés à des
problématiques similaires de croissance économique. Cela
permettrait de tirer des enseignements et de proposer des solutions
basées sur des expériences réussies.
La discussion des résultats de l'étude sur la
croissance économique à Lubumbashi devrait permettre de mettre en
évidence les principaux défis et opportunités, ainsi que
de formuler des recommandations spécifiques pour stimuler le
développement économique de la région.
SECTION.8. SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS
Après les résultats de l'étude sur la
problématique de la croissance économique en RDC, notamment dans
la ville de Lubumbashi, les suggestions et recommandations suivantes peuvent
être formulées, à savoir :
Ø Améliorer l'infrastructure : La ville de
Lubumbashi souffre d'un manque d'infrastructures de base telles que les routes,
les réseaux d'électricité et d'eau potable. Il est donc
essentiel d'investir dans ces domaines afin de faciliter le
développement économique de la région ;
Ø Promouvoir l'investissement privé : Encourager
les investisseurs privés à s'implanter à Lubumbashi peut
stimuler la croissance économique en créant des emplois et en
favorisant le développement des entreprises locales. Des incitations
fiscales et des mesures de soutien aux entreprises peuvent être mises en
place pour attirer les investissements ;
Ø Renforcer l'éducation et la formation
professionnelle : Le manque de compétences qualifiées est un
obstacle majeur à la croissance économique. Il est donc important
de développer des programmes de formation professionnelle adaptés
aux besoins du marché du travail local, en mettant l'accent sur les
secteurs clés tels que l'industrie minière et
l'agriculture ;
Ø Favoriser la diversification économique :
Lubumbashi est principalement dépendante de l'industrie minière,
ce qui rend son économie vulnérable aux fluctuations des prix des
matières premières. Il est donc recommandé de promouvoir
la diversification économique en encourageant le développement
d'autres secteurs tels que le tourisme, l'agro-industrie et les
services ;
Ø Renforcer la gouvernance et lutter contre la
corruption : La mauvaise gouvernance et la corruption peuvent entraver la
croissance économique en décourageant les investissements et en
créant un climat d'incertitude pour les entreprises. Des mesures doivent
être prises pour renforcer la transparence, lutter contre la corruption
et promouvoir une gouvernance efficace au niveau local.
En mettant en oeuvre ces suggestions et recommandations, il
est possible d'améliorer la croissance économique de Lubumbashi
et de contribuer au développement économique de la RDC dans son
ensemble.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arriver au terme de notre étude qui a
portée sur : « la problématique de la croissance
économique en RDC. Cas de la ville de Lubumbashi ».
Le présent travail est divisé en trois chapitres
en dehors de l'introduction générale et de la conclusion
générale, à savoir :
Ø Le premier chapitre qui a
porté sur le cadre conceptuel et théorique ou encore les
définitions des concepts de base afin de pouvoir donner à nos
lecteurs la partie économique des différents concepts que nous
avons développés dans notre travail ;
Ø Le second chapitre a
consisté à l'analyse empirique de la croissance en RDC
géographiquement, politiquement et économiquement. Nous avons
parlé de la situation économique depuis 2019 jusqu'en 2020, et
enfin nous avons essayé de montrer les déterminants de la
croissance économique en RDC ;
Ø Et enfin, le troisième
chapitre a été consacré à la
présentation, à l'analyse et à l'interprétation des
résultats, dans lequel nous avons fait une analyse de ce qui a
empêché la croissance économique à deux chiffres.
Nous pourrions tout écrire, mais nous nous sommes
limités sur ce que vous avez dans vos mains pour que vous aussi,
puissiez continuer avec des recherches en cette matière. Comme tout
pays, la RDC a un objectif qu'elle poursuit pour atteindre une croissance
économique à deux chiffres, mais elle présente des
difficultés pour atteindre cet objectif, c'est pourquoi nous avons voulu
faire une étude là-dessus.
Partant de la problématique de recherche
soulevée au début de notre recherche portant sur ce qui freine la
croissance économique en RDC, nous avons essayé de
répondre dans l'hypothèse en disant que ce qui freine cette
croissance c'est le taux d'investissement qui est faible.
La croissance économique d'un pays est mesurée
par un indicateur qu'on appelle le PIB, que nous avions
examiné tout au long de notre travail pour arriver à cette
conclusion. À partir du PIB, nous avons
constaté que le taux d'investissement est faible, or l'investissement
est la clé de la croissance économique. Nous avons
constaté que, pour la RDC ce sont les étrangers qui investissent,
donc les investissements de la RDC viennent de l'extérieur.
Pour une croissance à long terme, ce sont les agents
économiques congolais qui doivent épargner à partir de
leurs revenus, or beaucoup sont au chômage, d'autres les revenus sont
insuffisants, les grandes sociétés publiques sont tombées
en faillite, etc.
L'investissement augmente la capacité de production des
entreprises, ce qui montre déjà la croissance économique,
il y aura augmentation des embauches, donc le taux de chômage va baisser
et le revenu va augmenter. Il s'agit des investissements des nationaux donc,
des congolais que la croissance économique en a besoin. Et cet
investissement en tant que la clé de la croissance essaiera d'ouvrir
cette porte fermée depuis 1960, et ceux qui la possèdent ce sont
les congolais eux-mêmes.
L'investissement est une dépense, correspond à
une demande, ce qui stimule la production des entreprises, notamment dans la
branche machine-outil ; effet d'entrainement appelé multiplicateur
d'investissement par J.M. Keynes : cette dépense génère
une production donc une distribution des revenus qui seront à leur tour
une croissance économique ; l'investissement peut permettre de produire
plus (investissement des capacités) car elle permet d'accroitre la
quantité de facteur capital. Il s'agit sur les capacités de
production : croissance extensive ; l'investissement permet de produire plus
car il améliore, modernise le capital ou rend le facteur travail plus
efficace (une plus grande quantité de capital par salarié) :
croissance intensive.
Pour terminer, notons que notre travail laisse une porte
ouverte aux futurs chercheurs qui, sans aucun doute, développeront
d'autres aspects des questions soulevées tout au long de la
présente étude.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. COTTA A., dictionnaire des sciences économiques,
éd. MANE, France, 1968.
2. DOMINIQUE GUELLE et PIERRE RALLE, les nouvelles
théories de la croissance, 5ème éd. la
référence incontournable, Paris 2003.
3. M. GRAWITZ, méthode de sciences sociales,
4e édition, Paris, Dalloz, 1997.
4. MARGARIN. J et AUSSET G. « investissement et financement
», éd. SEDIFOR, Paris 2000.
5. P. VALLIEU, Macroéconomique investissement, éd.
La découverte 9bis, Rus Abel-Hovelacque 75013, Paris 2000.
II. Rapports et Articles
1. Rapports annuels de la BCC, 2019 à 2022.
2. Loi n°004/2002 du 21 Février 2002 portant code des
investissements.
3. Estimation Institut National de Statistique, 2019-2022.
4. Rapports nationaux des investissements (RDC), 2019-2022.
III. Cours
1. Economie politique II, inédit 2021-2022
2. Initiation à la recherche scientifique, inédit
2020-2021
3. Méthode de recherche scientifique, inédit
2021-2022
4. Comptabilité nationale, inédit 2022-2023
IV. Webographie
1.
http://fr.wikipedia.org/wiki/croissance-économique.
2.
www.wikipedia.org/investissement.
3. www.bcc.ev-éco-rec(2019-2022).
4. www.anapi.oeg/spip.php/article 102.
5.
www.wikipedia.org/wiki/économie de
la RDC.
V. Dictionnaire
1. CAPUL J.Y. et GARNIER OLIVIER, Dictionnaire de
l'économie et des sciences sociales, éd. Hatier, Paris, 2005.