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La sociotherapie et la résilience communautaire en situation des conflits en groupement Mbinga-Sud, territoire de Kalehe


par Solange FURAHA BAHIZIRE
ISTD/Kalehe - Graduat 2022
  

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IV.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Les États de la région des Grands Lacs africains se disputent depuis près de quatre décennies le trophée du plus grand violateur des Droits humains (massacres répétitifs et à grande échelle au Rwanda, au Burundi, les conflits interethniques en République Démocratique du Congo, etc).

A l'intérieur des communautés en groupement Mbinga-sud, familles et villages sont également déchirés par des conflits tribalo-ethniques, des conflits de pouvoir, conflits de succession, conflits fonciers, conflits identitaires, conflits liés aux services sociaux de base.

Dans un tel contexte, les contestations de nationalité et la récusation de la présence des « non originaires » qualifiés généralement d'« usurpateurs » occultent les yeux et enjeux des acteurs des conflits.

Diverses initiatives locales ont vu le pour faire face à ces divers conflits sous forme des mécanismes alternatifs de résolution pacifique des conflits. Ces mécanismes et actions ont été parfois d'une efficacité très limitée en raison notamment de :

§ L'amateurisme des activistes de DH;

§ L'opportunisme des structures officielles de pacification (Comité des sages, commission de pacification, Barza, etc);

§ La capacité réduite de mobilisation collective des associations de défenses des DH;

§ Le caractère conjoncturel et sectoriel des approches mises en oeuvre ;

§ L'absence d'instruments de sensibilisation aux DH et à la problématique de la paix ;

§ L'absence de capacité d'anticipation;

§ Une documentation insuffisante en amont de problématiques étudiées.

Soucieuse de contribuer à l'atténuation des violences, contribuer à la cohésion sociale et au rétablissement du tissu socio-économique détruit par divers conflits en groupement Mbinga-sud, la présente recherche propose, sur base des avis des enquêtés le projet de création d'un centre de formation en sociothérapie communautaire pour la résilience face aux conflits en groupement Mbinga-sud.

IV.2 OBJECTIFS DU PROJETS

IV.2.1. Objectif global

Globalement, ce projet vise à contribuer à la cohabitation pacifique par le traitement des maux sociaux pour la normalisation des relations sociales des individus dans leur communauté en groupement Mbinga-sud.

IV.2.2. Objectifs spéfiques

Le présent projet poursuit les objectifs spécifiques ci-après:

Ø Mener les études sur les problématiques conflictuelles dans le groupement Mbinga-sud et sur les aspects qui peuvent être sources de conflits ou au contraire peuvent contribuer à pacifier les relations entre individus ou communautés.

Ø Créer un espace culturel qui va servir de cadre ou de structure de dialogue, de communication et d'échange entre individus en vue de valoriser ce qui plutôt que ce qui divise.

Ø Contribuer à la réduction des maux à travers les groupes de sociothérapie

IV.3. Zone intervention du projet

Les interventions du projet vont couvrir (Six villages sur dix du groupement Mbinga-Sud) dont ISHOVU, IHOKA, IKO, TCHIBANJA, IBINJA et MUHONGOZA.

Elles pourront s'entendre dans d'autres milieux selon les besoins et pendant la vulgarisation/restitutiondesacquis des formations.

IV. 4. Bénéficiaires du projet

IV.4.1. Bénéficiaires directs

Les bénéficiaires directs ciblés par ce projet sont essentiellement les membres des communautés du groupement Mbinga-sud vivant dans les six villages ciblés. Ils sont estimés à 65014 habitants. Ce projet va s'atteler sur 10% des habitants de ces six villages c'est-à-dire 6500 bénéficiaires directs parmi lesquels nous aurons 40% des hommes et 60% des femmes.

IV.4.2. Bénéficiaires indirects

Constitués de toute la population du groupement Mbinga-Sud estimé à 15 3760 habitants, Ceux-ci pourront bénéficier des effets du projet par effet d'entrainement ou en tâche d'huile.

IV. 5. Cadre juridique du projet

Le présent projet s'inscrit dans un cadre de diagnostic socio-économique participatif.

Pour ce fait, il est du type concerté et sera mis en oeuvre par le comité local de développement du groupement Mbinga-Sud(CLD)

IV. 6. Durée du projet

Considérant la pertinence des actions à mener et pour espérer aboutir à contribuer à la cohabitation pacifique par le traitement des maux sociaux pour la normalisation des relations sociales des individus dans leur communauté en groupement Mbinga-sud, ce projet s'étend sur durée de 3 ans avec des possibilités de renouvellement selon le niveau de performance de l'équipe de mise en oeuvre, mais aussi la disponibilité des fonds.

IV. 7. Méthodologie

La méthodologie de mise en oeuvre est celle de l'information-éducation-communication (IEC)à travers une forte campagne de sensibilisation sur la paix qui consiste à transmettre auxbénéficiaires de l'action des nouvelles informationset des connaissancesen matière deprévention,gestion etrésolution pacifiquedesconflitssociaux.

Cetteméthodologieincitelesgensàvouloirchanger,àsavoircequ'ilfautfaireindividuellementetcollectivementpourmodifierlesattitudesetcomportementsirresponsable à l'auto-responsabilité d'abord dans les famillespuis dans les structures ouorganisationsdebase, auniveau chefs des villages, des « capitas » ou sous-chef des villages, de « Nyumbakumi »,etc.

Envued'atteindrelesobjectifs,leprojetenvisagelesstratégiessuivantes:

§ La constitution d'un comité de pilotage et des groupes sociothérapeutiquescomprenant chacun 12 membresissuedes communautésde Mbinga-sud pourleprojet.

§ L'identificationdesacteursétatiquesetnonétatiquesdansleprojet

§ L'organisationdesséancesd'échanged'information,d'éducationàlapaix,àladémocratie,àlabonnegouvernanceetdeconcertationaveclespersonnesidentifiées en vue de s'approprier de l'information sur la problématique de conflitspourla promotiond'unepaixdurable.

§ Le renforcement des capacités des bénéficiaires ou médiateurs locaux pour nonseulementunmeilleurengagementdanslaprévention,gestionetrésolutionpacifique des conflits mais aussi en vue de leur efficacité sur terrain et pour un bonrendement.

§ Larépartitiondesresponsabilitésentrelesstructuresimpliquéesdansl'exécutionet ayant en commun une coordination des activités, d'expérience et compétencevariées.

§ L'implication des communautés religieuse et de la commission justice et paix duCARITAS dans le processus d'éducationà la paix, la promotion de la justice équitableet àla réconciliation communautaire.

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