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La sociotherapie et la résilience communautaire en situation des conflits en groupement Mbinga-Sud, territoire de Kalehe


par Solange FURAHA BAHIZIRE
ISTD/Kalehe - Graduat 2022
  

Disponible en mode multipage

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1.

2. INTRODUCTION

2.1 Etat de la question

Le domaine scientifique, plus précisément celui de la recherche reste un domaine où complémentarité, reformulation et critique se succèdent.

Ainsi, il nous a semblé judicieux de chercher si notre préoccupation n'aurait pas fait objet d'un autre travail. Il s'avère que la thématique de résilience communautaire face aux conflits a été déjà abordée par des chercheurs et différents organismes tant nationaux qu'internationaux bien que la littérature sur la sociothérapie communautaire demeure quasi-inaccessible. Nous avons retenu, parmi les résultats antérieurs, pour mieux cerner l'état actuel de la question les quelques auteurs qui se sont intéressés presqu'au même thème que celui de notre étude. Ainsi, nous avons parcouru les travaux suivants :

Retraçons ici les résultats d'Interpeace(2020) et six organisations partenaires dans leur rapport sur la résilience pour la réconciliation dans la sous-régions de grand lac qui ont les mérites de démontrer que , dans les communautés où l'enquête a été menée des capacités tant individuelles, relationnelles que culturelles de résilience aux conflits ont été développées par celle-ci

D'après ce rapport, ces capacités permettent aux populations de la région de rebondir après une crise importante et surtout facilitent un vivre ensemble harmonieux et une cohésion  sociale même dans le cas des conflits très violents.

Ce rapport a manqué de faire vouloir que pour espérer bâtir une paix durable, seules ces capacités ne suffisent pas ; mais qu'il leur faut associer à différentes initiatives à l'instar de la sociothérapie communautaire. Celle-ci pourra permettre de soigner les blessures internes et de favoriser la consolidation de la paix et le rétablissement du tissu social.

BOSCO MUCHUKIWA (2021) revenant sur la résilience et la transformation des conflits dans les états des états des grands lacs africains souligne que, globalement ; le dialogue, la médiation, l'arbitrage et le pardon sont les principales capacités de résilience.

Cependant , l'auteur montre que l'usage transversal de ces capacités ne garantit pas la réussite total car les capacités de résilience exogène inhibent les capacités d'adaptation, de rebondissement et ne s'attaquent pas aux facteurs structurels des conflits.

Ainsi, faire la résilience en situation post-conflit exige ; selon l'auteur , une nouvelle approche qui selon nous est la sociothérapie débouchant sur des zones de résultats susceptibles de rétablir la confiance et l'engagement de tous à la cohésion sociale.

Dans son manuel sur la sociothérapie à base communautaire au Rwanda, à l'Est de la RDCongo et au Liberia ; CORA Dekker (2016) décrit le processus de développement d'un programme de formation sur la façon de supérieur et d'encadrer des groupes de sociothérapie dans le contexte post-conflit africain.

Cette chercheuse démontre que , par la formation et la pratique des principes de la sociothérapie, les stagiaires apprennent à apporter leur contribution sur pied d'égalité, à établir n et à engager un dialogue commun, à prendre des décisions ensemble et à oeuvrer en faveur d'une coopération mutuelle.

Bien que ce travail a le mérite d'avoir jeté le jalon d'une littérature sur la sociothérapie, il est reprochable d'un manque d'analyse profonde suivant une méthode scientifique admise.

Jeans de Dieu BASABOSE(2016) souligne qu'après le génocide et la guerre qui a détruit le tissu social entre les Rwandais, différentes approches ont été utilisées pour redonner espoir, guérir les bleuissures du passé et construire la cohésion sociale ; et la sociothérapie à base communautaire en est proche et présente sa contribution à l'efficacité dans la construction d'une société de restauration.

RWABIRA MAKUBULI Moïse(2006),dans son mémoire portant sur les ONGs et la Gestions des conflits en Territoire d'Uvira, montre la façon dont les ONGs s'attèlent à résoudre les conflits communautaires en Uvira. Les résultats de sa recherche affirment que les conflits entravent le développement de ce Territoire. Pour ce faire, il a proposé un schéma d'analyse minutieuse par lequel les ONGs devront se circonscrire dans leurs initiatives pour la transformation des conflits afin de contribuer à la restauration de la paix dans ce Territoire.

NAHANO MUNGANGA Modeste(2014),analysantles conflits armés et leur impact sur les activités économiques à Ninja, dresse un tableau sombre qui illustre les effets de ces conflits sur le développement socioéconomique de la Chefferie de Ninja. De cela, il démontre que les groupes armés empêchent la population à accéder à leurs champs, ceci limite leur capacité à réaliser les travaux agricoles qui concourent à la production. Cette situation entrave la disponibilité et par ricochet l'accès aux denrées alimentaires dans cette contrée favorisant ainsi l'insécurité alimentaire. Il signala en suite d'autres ingrédients qui qui viennent aggraver la situation, entre autre les effets vécus du génocide au Rwanda, la conquête des postes, la déception de la jeunesse du milieu qui se rallie aux rebelles, mais aussi la faiblesse de l'Etat congolais. Pour y faire face, il propose un dialogue permanent entre les parties prenantes pour restaurer la paix et favoriser l'accès de la population aux champs, mais aussi entreprendre des travaux de construction des routes pour permettre le désenclavement de la chefferie de Ninja.

SADIKI KATOKE Patrick(2013),dans son mémoire intitulé « analyse des conflits entre les peuples pygmées autochtones et les bantous vivant sur l'île d'Idjwi (Sud-Kivu) » ; chercher à savoir l'efficacité des efforts locaux pour résoudre toutes ces multitudes de conflits entre pygmées et bantous, les stratégies à mettre en place pour intervenir en faveur des opprimés. Il suggère la mise en application des règlements prévus par le droit de l'homme et mise en place d'une structure de travail pour la promotion des méthodes non-violentes, tout en suscitant l'implication de l'autorité de l'Etat quant à ce car souvent les bantous longtemps ne cessèrent à négliger les pygmées et à les marginaliser.

Les chercheurs précédents ont développé des thématiques avec un focus sur l'un ou l'autre aspect de notre travail et cela de façon très singulier. En se plaçant au prolongement des analyses faites par nos prédécesseurs, notre recherche se démarque par une analyse factuelle. Ainsi, à travers notre recherche axée sur la sociothérapie et la résilience communautaire en groupement Mbinga-sud, nous voulons identifier les conflits les plus perceptibles, leurs enjeux et acteurs en groupement Mbinga sud, relever les zones de résultats de la sociothérapie appliquées pour la résilience communautaire face aux conflits et proposer des stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de l'approche socio thérapeutique pour la résilience communautaire face aux conflits Mbinga-sud. Réalisée sur base d'une méthodologie rigoureusement la présente recherche a pour finalité de contribuer à la cohésion sociale et au rétablissement du tissu socio-économique détruit par divers conflits en groupement Mbinga-sud.

2.2 Problématique

Des études menées prouvent que les pays de la région de grands lacs africains constituent une zone secouée depuis des années par des conflits extrêmes. Ceux-ci , souvent interconnectés entre le Burundi, la R D Congo et le Rwanda ; puisent leurs racines sous une forme ou une autre dans l'exclusion politique, sociale ou économique, et dans la perception subséquente d'injustice(Interpeace, 2020).

Les États de la région des Grands Lacs africains se disputent depuis près de quatre décennies le trophée du plus grand violateur des droits humains : massacres répétitifs et à grande échelle au Rwanda, au Burundi, les conflits interethniques en République Démocratique du Congo, etc (M. Boyce et F. Vigaud-Walsh, 2015).

Il faut noter que la période de guerres cycliques que connait la Région des Grands Lacs a eu pour conséquence la destruction du tissu social, le relâchement des liens de solidarité ainsi que l'érection et l'agrandissement d'un fossé rendant sans cesse difficile, si pas impossible, le dialogue entre divers pays et groupe sociaux de la région(MuchukiwaRukakizaB, 2021).

A l'intérieur des communautés, familles et villages sont également déchirés par des conflits fonciers ou par la compétition pour le contrôle des structures locales de pouvoir ou d'accumulation.

Dans un tel contexte, les contestations de nationalité et la récusation de la présence des « non originaires » qualifiés généralement d'« usurpateurs » occultent les yeux et enjeux des acteurs des conflits.

Plus récemment, au début de la 2e moitié des années 90, les interventions conjuguées des armées rwandaises, ougandaise et burundaise en R.D. Congo, aux coté des rebellions mises en scène par leurs stratégies (AFDL, RCD, RCD/ML, MLC, ...) ont entrainé la (re)naissance et la prolifération des groupes des résistants connus sous le nom générique des « Maï- Maï »(MuchukiwaRukakizaB, 2006).

L'action conjuguée de toutes ces armées et tous ces groupes armés a entrainé, à ce jour, plus de 2,5millions des morts d'après un rapport d'une ONG américaine, International RescueCommitee (IRC).

La dynamique des alliances et les atrocités dont se sont rendues coupables les différentes factions armées ont fait naitre de nouvelles oppositions entre ou à l'intérieur des communautés, ou cristallisé des oppositions plus anciennes.

De son côté , la partie Est de la R D Congo est considérée comme l'épicentre des violences des exactions et des violations des droits des humains qui ont secoué le pays durant deux dernières décennies.

Les guerres de 1996 et 1998 ont fait ressurgir des conflits qui étaient, jusqu'en 1995, de plus ou moins faible intensité. C'est le cas notamment des conflits Hema-Lendu, entre banyarwanda et les autres communautés du Nord et Sud-Kivu, entre barundi de la plaine de la Ruzizi et le Bafulero. En même temps perdurent des conflits latents entre Baluba et « Katangais » au Katanga, entre Bashi-bahavu d'une part et les Barega-Babembe-Bavira au Sud -Kivu d'autre part, etc.

La Province du Sud-Kivu a connu aussi des conflits entre communautés locales liés à l'identité, à la terre et aux droits politiques pendant de nombreuses années, et ces conflits sont devenus de plus en plus violents.

La trilogie Terre -Pouvoir-identité expliquant la complexité et la permanence des conflits inter et intracommunautaires en Territoire de Kalehe suggère que les conflits qui portent sur l'accès à la terre, et, par ricochet , aux ressources naturelles dont elle est le support, et leur usage ont, par essence, un caractère politique, mais aussi anthropologique . Le foncier en milieu rural dépasse donc le seul aspect de la gestion de la terre pour donc le seul aspect de la gestion de la terre pour embrasser l'ensemble des rapports sociaux, économiques juridiques et politiques qui en découlent (MuchukiwaRukakizaB,2006).

Dans un tel contexte, c'est la violence qui dicte la règle de jeu dans tout le Territoire et spécifiquement en groupement Mbinga-sud. Cette faiblesse renforce l'idée selon laquelle le recours à la force représente le seul moyen de protéger les biens et les libertés individuelles. Cette idée a servi de soubassement pour exacerber les tensions entre les commutés locales, et elle a plus spécifiquement provoqué une division entre les groupes sociaux dits autochtones, les communautés dont la présence était la plus solidement établie et les groupes ethniques.

Les conséquences sociales d'un tel contexte sont notamment que les es individus qui se trouvent impliqués dans ces conflits engagent certes leur responsabilité individuelle au regard de la société, mais; cette responsabilité est malheureusement étendue aux groupes ethniques auxquels ils se rattachent. Ces derniers sont ainsi chargés de préjugés, notamment celui de producteurs et propagateurs de la culture de violence et de la désolation. Les acteurs sur terrain sont perçus, eux, comme étant que les exécutants d'un projet culturel, ethnique et hégémonique venu d'ailleurs. D'où une sorte de socialisation de la responsabilité par la transformation de la responsabilité individuelle en responsabilité collective.

En plus, les acteurs de ces conflits et, par extension, les groupes sociaux auxquels ils appartiennent sont tous irrévocablement condamnés, privés de toute possibilité de prouver, à base d'éléments tirés de leur patrimoine culturel, ce que leur culture renferme de fondamentalement pacifique. Compte tenu de l'aversion dont ils sont l'objet et à se comporter en conséquence; ceci - ont sans doute- contribué à donner raison, à posteriori, aux constructeurs des préjugés et dans tous les cas, compromet les chances de dialogue et pervertit fondamentalement les relations entre les individus et communautés. Pourtant une écoute attentive de ces cultures pourrait révéler une grande richesse en expérience de sagesse, de vertu et de paix.

NGAYABERURA BUREGEYA, J D(2019) pense finalement que le cercle vicieux des conflits dans lequel est enfermé le peuple tend à devenir un destin. Son constat est qu'au niveau institutionnel, les alliances et mésalliances entre les leaders politiques congolais, de fois instables et contradictoires ne font que produire une paix en dents de scie. Il soutient que la raison en est que le plus souvent, la gouvernance traduite par la volonté des politiciens congolais à tous les niveaux, privilégie les intérêts privés et égoïstes à la satisfaction de l'intérêt général des communautés, car ils trouvent en la politique un raccourci pour l'enrichissement facile sur le dos de la population. Une raison de plus est que les solutions aux conflits ont toujours été une émanation d'une infime élite, qui d'ailleurs, ignore en tout ou en partie, sinon elle fait fi des besoins fondamentaux et des aspirations de la large majorité à la base. « Tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi » disait Ghandi.

Pendant qu'au niveau institutionnel les démarches pour la paix présagent d'une mauvaise augure, au niveau local, beaucoup d'initiatives en matière de consolidation de la paix, dont les mèches fument encore aujourd'hui, ont porté des fruits non négligeables. Malheureusement, par manque d'appui au niveau institutionnel, elles manquent, la plus part de fois, de tonalité. En plus, ces initiatives ont été parfois d'une efficacité très limitée en raison notamment de l'amateurisme des activistes de DH, l'opportunisme des structures officielles de pacification (Comité des sages, commission de pacification, CBDM, CDV, Barza, etc); la capacité réduite de mobilisation collective des associations de défenses des DH; le caractère conjoncturel et sectoriel des approches mises en oeuvre ; l'absence d'instruments de sensibilisation aux DH et à la problématique de la paix ; l'absence de capacité d'anticipation; une documentation insuffisante en amont de problématiques étudiées etc.

Pour un meilleur rendement, on doit arriver à faire en sorte que les méthodes et solutions aux problèmes et/ou aux conflits, soient entre les mains des acteurs locaux. Voilà pourquoi, nous avons pensé mener cette recherche portant sur la sociothérapie et la résilience communautaires en situation des conflits en groupement Mbinga-sud.

L'impératif ici est de s'employer à créer des espaces ouverts au dialogue, à la participation et à l'initiative des tous, en particulier les femmes et les autres groupes marginalisés pour rétablir la confiance et les relations au niveau individuel, familial et communautaire. Cette recherche se focalise sur la sociothérapie à base communautaire qui a prouvé son efficacité dans des pays comme le Rwanda devant être utilisée pour redonner espoir et construire la cohésion social en s'inscrivant dans la dynamique de résolution des conflits à travers le développement des capacités des acteurs, des leaders locaux au moyen des analyses participatives .

Toutefois, d'après CORA Dekker, (2018) ; bien que cette approche, comme les autres initiatives de pérennisation de la paix doivent être entre les mains de locaux, elles doivent bénéficier bien sûr d'un ancrage national et d'un soutien international. Sinon elles ne seraient qu'un feu de pailles. Elles doivent viser à raffermir les institutions dans la façon de gérer le patrimoine national, mais aussi à autonomiser les citoyens au bas de l'échelle, en veillant tout particulièrement à renforcer les facteurs sociaux et économiques qui rendent les communautés plus résilientes aux divers conflits auxquels elles font face sans recourir à la violence.

Considérant la problématique ci-haut établie, des questions ont jailli à l'esprit et auxquelles la présente étude se propose de répondre :

0.3 Questions de recherche

1 Quels sont les conflits les plus perceptibles , leurs enjeux et leurs acteurs en groupement Mbinga-sud ?

2 Quelles sont les zones des résultats de la sociothérapie communautaire qui contribuent au renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud ?

3 Quelles stratégies peut-on mettre en place pour renforcer les capacités contributives de la sociothérapie à la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-sud ?

0.4 Hypothèses

Au regard des questions ci-haut soulevées, les hypothèses suivantes ont été émises :

1. Les conflits tribalo- ethnique , les conflits de pouvoir ou de succession, les conflits fonciers, les conflits liés aux aides humanitaires, les conflits liés aux services sociaux de base et conflits identitaires seraient le plus perceptibles serrant lies aux enjeux socio-économique et politiques alors que les membres de la familles , les autorités politique- administratifs et coutumier et autochtones seraient les acteurs des conflits en groupement Mbinga-sud.

2. Le bien être mental, la cohésion sociale, la dynamique de la famille et l'intégration du genre, la participation civique et le bien être socio-économique seraient les zones des résultats de la sociothérapie qui impliquent le renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud,

3. La formation de base sur la sociothérapie , la constitution des groupes de sociothérapie, l'intégration de l'approche dans la dynamique communautaire de gestion et résolution des conflit seraient des stratégies pour assurer l'efficacité de la sociothérapie pour la résilience comme face aux conflits en groupe Mbinga-sud.

0.5 Objectifs du travail

0.5.1 Objectif général

Généralement ce travail vise à contribuer à la cohésion sociale et au rétablissement du tissu socio-économique détruit par divers conflits en groupement Mbinga-sud.

0.5.2 Objectifs spécifiques

Spécifiquement, ce travail poursuit les objectifs ci-après :

1. Identifier les conflits les plus perceptibles, leurs enjeux et acteurs en groupement Mbinga sud,

2. Relever les zones de résultats de la sociothérapie appliquées pour la résilience communautaire face aux conflits, en groupement Mbinga-sud ;

3. Proposer des stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de l'approche socio thérapeutique pour la résilience communautaire face aux conflits Mbinga-sud.

0.6 Choix et intérêt du sujet

Des recherches sur la région des Grands-Lacs témoignent que la partie Est de la RDCongo fait face à un cycle infernal des conflits qui déchirent le tissu social de la communauté, mettant en mal les personnes qui en sont victimes. Le Territoire de kalehe en général et le groupement Mbinga-sud, étant circonscrits dans cette zone se trouve aussi affectés par ce phénomène car de multiples cas des conflits y ont été enregistrés. Il reste évident qu'en situation des conflits des personnes en sont victimes et se trouve obligées de vivre des stress et des traumatismes de tout genre. Dans un tel cas, il est du devoir des acteurs sociaux de penser des stratégies qui permette le rétablissement de liens sociaux qui ont été brisés suite aux conflits récurrents.

C'est ainsi que, nous-mêmes ; en tant qu'actrice sociale avons été touchée par cette situation et y avons attaché notre attention pour tenter d'analyser les contours du problème et comprendre en quoi la sociothérapie comme approche communautaire peut contribuer à guérir les blessures internes de cette communauté meurtrie par divers conflits en groupement Mbinga-sud.

Bien appliquée, nous estimons au départ que la sociothérapie peut renforcer les capacités de résilience de la communauté face aux conflits. Avec cette conviction, nous avons orienté nos lunettes de recherche sur ce sujet qui porte sur la sociothérapie et la résilience communautaire en situation des conflits en groupement Mbinga-sud.

Ce travail revêt un triple intérêt :

Ø Intérêt pratique et social : ce travail offre à la population du groupement Mbinga-sud, une analyse objective sur les capacités contributives de la sociothérapie au renforcement de la résilience en situation des conflits. En d'autres termes, ce travail va aider la communauté à se situer, à comprendre l'approche et son fonctionnement (principes, phases, rôles des acteurs, etc) afin de prendre des décisions qui impliquent l'interaction des tous pour faire face aux conflits et construire une société où la cohésion sociale est au rendez-vous.

Ø Intérêt scientifique : un déficit quant aux traces écrites sur la sociothérapie et la résilience communautaires en situation des conflits se laisse constater à tous les niveaux (national, provincial et local). Ce travail vient jeter les jalons et ouvrir ainsi la voie aux autres chercheurs qui voudront bien s'intéresser sur cette thématique.

Ø Intérêt académique et du domaine : ce travail s'inscrit dans le cadre social et répond à l'impératif académique opposé à tout finaliste de pouvoir produire un Travail devant couronner de son cycle .La réalisation de ce travail est le fruit de cette exigence, en plus, ce travail nous permet d'approfondir les notions acquises pour la préparation quotidienne dans la vie professionnelle.

0.7Délimitation spatio-temporelle du travail

07.1 Délimitation spatiale

Sur le plan spatial, notre travail se réalise en groupement Mbinga-sud en Territoire de Kalehe, Province du sud-kivu à l'Est de la RDCongo. Le choix de cette zone n'est plus justifié considérant que les réflexions précédentes soulignent la prévalence de conflits qui sévissent en groupement Mbinga-sud.

07.2 Délimitation temporelle

Les données rapportées dans cette recherche couvrent une période allant de 2017 à 2022. Cette délimitation rime non seulement avec le processus électoral en RDC avec son lot de défis ayant entrainé de conflits au sein des communautés, mais aussi va de pair avec le programme d'implémentation de l'approche socio thérapeutique en Territoire de Kalehe par le Consortium ZOA-PDD.

1.8 Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail s'articule autour de quatre chapitres à savoir :

Ø Le premier chapitre porte sur approche conceptuelle et généralités sur le conflit, la sociothérapie et la résilience communautaires,

Ø Le deuxième est axé sur la présentation du milieu d'étude et la méthodologie de recherche ;

Ø Le troisième est axé sur la présentation des données, analyse et interprétation des résultats ;

Ø Quant au quatrième, il présente les stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de l'approche socio thérapeutique pour la résilience communautaire face aux conflits Mbinga-sud sous forme de projet de développement.

0.9 Difficultés rencontrées

Dans le processus de réalisation de ce travail, nous nous sommes butés à de multiples difficultés dont les plus remarquables sont :

- Le difficile accès aux données suite à l'insuffisance d'ouvrages et autres traces écrites traitant de la sociothérapie appliquée pour une résilience face aux conflits,

- Les conditions climatiques très précaires avec des pluies intempestives en périodes de collecte de données ;

- L'insistance financière en période de recherche limitant notre capacité d'explorer toute la zone de recherche, mais que nous avons bravée par la technique d'échantillonnage

- La combinaison des activités de recherche, les cours et le stage qui a perturbé notre calendrier de travail.

Chapitre Premier: APPROCHE CONCEPTUELLE ET GENERALITES SUR LE CONFLIT, LA SOCIOTHERAPIE ET LA RESILIENCE COMMUNAUTAIRES

Dans ce chapitre, il s'agira de mettre en évidence les concepts-clés ; les définir et les clarifier.

I.1 LE CONFLIT

I.1.1: Notions sur le conflit

Le conflit représente une des préoccupations fondamentales des organisations contemporaines. Il pose un défi complexe, omniprésent et universel à tous ceux et celles qui évoluent dans l'enceinte d'une société (Tjosvold, 1997). Ce phénomène organisationnel est central (Alper et al.,2000) et représente un point tournant des relations dans une société (Tjosvold, 1986).

Afin d'aider les praticiens, les chercheurs produisent des études et mettent à leur disposition des informations pertinentes pour leur travail quotidien. Cette littérature permet de comprendre ce que représente un conflit au sens restreint de sa définition mais aussi dans un sens plus large. Les paragraphes qui suivent constituent une recension des écrits réalisés sur les conflits en société.

Etymologiquement le terme « conflit » vient du latin : « conflictus » et signifie choc, lutte et combat. Le conflit, d'après Thomas (1992), se définit comme étant un processus qui commence quand un individu ou un groupe perçoit des différences entre ce que la personne et un individu ou le groupe perçoivent et que cette différence est importante pour les parties». Cette définition comporte beaucoup d'avantages:

· elle est simple

· elle sous-entend l'existence d'interdépendance et d'interaction entre les parties en conflit puisque celles-ci peuvent influencer les éléments considérés comme importants pour chacune. Elle suggère aussi la probabilité de perception d'incompatibilité entre les parties au niveau de l'objet du conflit;

· elle semble capter le point de départ du conflit;

· elle est assez large pour couvrir une bonne variété de possibilités, de types et de causes de conflits et ne se limite pas aux activités.

Ainsi, en termes généraux, le conflit se définit comme étant un processus impliquant des actions et des comportements qui commencent lorsqu' une partie perçoit qu'elle a été, selon elle, lésée par une autre partie ou que cette autre partie s'apprête à le faire, il dit ensuite que le conflit a lieu lorsqu'une partie est considérée comme obstacle à la satisfaction des préoccupations de l'autre(FOUCHER R., Cité par BIDJONGOU DOUKAGA C. M., 2008).

Le conflit est un précepte intégrant des rapports humains, il est présent aussi bien dans la vie privée que dans la société. Les communautés ne sont en fin de compte rien d'autre qu'un univers de conflits (CROZIER M., 1977).

Dans la langue française, le terme « conflit » est très fréquemment associé aux notions de tension et violence. Dans ce travail, nous ne voulons pas dresser la liste de tous les concepts synonymes du mot conflit, mais nous ferons tout de même la distinction entre ces termes.

A partir du XVIIe siècle, le mot «conflit» est appliqué aux relations interpersonnelles et est envisagé comme «dualisme intérieur» et par extension,
il désigne alors «l'antagonisme possible dans le champ intellectuel, moral, affectif ou social, voire juridique et psychologique» (MARSAN C., 2005).

Le terme « tension », pour sa part, vient du latin « tensio », « tensionas » et signifie «la manière de tendre et de contracter les nerfs » (MARSAN C., 2005).

C'est à la fin du XVIe siècle que l'usage du mot s'applique au champ psychologique et plus précisément à un effort soutenu. Il signifie également « querelle et opposition » ; la « violence », quant à elle, correspond au mot latin « violentus » qui signifie « emporté », en parlant du caractère impétueux appliqué aux personnes et aux choses. Elle signifie également « ce qui est excessif, qui sort de la mesure, qui agit et s'exprime sans retenue et avec grande intensité ; et aussi ce qui agit avec force contre soi-même ou contre autrui (HELLRIEGEL D, 1992).

Finalement, nous retenons que la différence entre ces termes réside dans le fait que le conflit est bien la divergence, l'antagonisme entre des personnes qui cherchent à obtenir une même chose. La tension constitue alors, en quelque sorte, l'énergie sous-jacente du conflit, c'est-à-dire l'intensité relationnelle, la pression que l'opposition amène entre les protagonistes. Le conflit crée une tension entre les individus ou les groupes. La violence peut alors être le résultat du conflit, ou décharge dudit conflit ; c'est-à-dire, un débordement excessif d'agressivité vis-à-vis d'autrui ou d'un objet. Le conflit correspond à une situation dans laquelle se trouvent des individus dont les objectifs, les cognitions ou émotions sont incompatibles et les conduisent à s'opposer.

En effet, il y a conflit lorsque deux ou plusieurs antagonistes ont un intérêt en commun qui fait l'objet d'un désaccord (HELLRIEGEL D., 1992).

Nous retiendrons dès lors que pour qu'il y ait conflit, trois conditions doivent être présentes :

Ø Il faut qu'il y ait des acteurs ;

Ø Il doit exister une relation entre les acteurs;

Ø Il y a des enjeux entre lesdits acteurs.

A partir du moment où il y a interaction entre des personnes ou des entités sociales autres que la nôtre, nous soulignons que les possibilités de conflit peuvent émerger et se révéler inévitable. Plusieurs modèles décrivent ce processus conflictuel. Le modèle le plus populaire est celui de Robbins, dans lequel l'auteur décrit le processus conflictuel en cinq grandes étapes :

- L'oppositionpotentielle ;

- La personalisation ;

- L'intension ;

- Le comportement ;

- Les conséquences.

I.1.2. Nature des conflits

Il va de soi que pour comprendre les conflits, on doit être capable d'examiner la nature des relations entre les individus et pouvoir s'appuyer sur le fait que la qualité de ces relations peut être responsable des différends. Lorsqu'on s'intéresse aux conflits, on doit alors être capable de les catégoriser. En gestion de conflit, il existe six grandes catégories de conflits (MARSAN C., 2005):

- Le conflitinterpersonnel.

Ce type de conflit est distinct de ce que l'on appelle aussi conflit intrapsychique. Ce dernier concerne le conflit entre les différentes instances psychiques de l'individu, tandis que le conflit interpersonnel concerne, soit des conflits cognitifs, soit des conflits d'objectifs.

Le conflit interpersonnel est donc un conflit qui implique deux individus au moins, qui peuvent se sentir en opposition sur des questions d'objectifs, de valeurs et de comportement.

- Le conflitintercommunautaire.

Ce type de conflit concerne les tensions qui surgissent au sein d'une communauté et qui peuvent affecter son fonctionnement. La plupart du temps, les causes du conflit résident dans la nature des intérêts, dans les rôles alloués aux acteurs ou encore dans les processus relationnels. Néanmoins, au sein des organisations et/ou communautés, les conflits peuvent avoir lieu entre certains groupes sans qu'il s'agisse pour autant de conflit social.

- Le conflitorganisationnel.

Le conflit organisationnel provient de l'opposition et des heurts suscités principalement par l'organisation de communauté,

- Le conflitd'objectif.

Ce conflit prend naissance lorsque les issues recherchées par les acteurs de la communauté divergent.

- Le conflitcognitif.

Le conflit cognitif naît au moment où les réflexions faites par les membres de la communauté ne suivent pas leur cours, c'est-à-dire que les membres de la communauté n'arrivent pas à trouver un compromis sur le mode de raisonnement approprié pour la gestion des questions spécifiques d'organisation de la communauté.

- Le conflitaffectif.

Ce genre de conflit se fait ressentir lorsque les sentiments d'un ou de plusieurs membres de la communauté restent incompatibles avec le reste de la communauté.

Il est à noter qu'au-delà de ces six grandes catégories, les conflits peuvent être encore :

Ø Intracommunautaires, lorsqu'ils divisent les membres d'une même communauté, d'une même famille, village, entités, au sujet des intérêts internes,

Ø Extracommunautaires, quand des divergences remarquables naissent entre plusieurs communautés, pouvant finir par déclencher des tueries ; massacres et/ ou génocide.

Ø inter sociaux : l'intérêt de ces expériences est considérable, mais il est essentiel de distinguer deux processus différents, lorsqu'on sépare un groupe large en deux groupes, on observe une redistribution des relations sociométriques, les paires dont les membres se trouvent placés dans deux groupes nouveaux se défont rapidement, un esprit de groupe se forme, un stéréotype généralement négatif de l'autre apparait et des réactions agressives se développent, comme insultes, injures, ironies ;

Ø religieux : les conflits religieux opposent les partisans des religions différentes sur une croyance quelconque, parfois, les divisions inter sociaux s'observent à l'intérieur des communautés, mais son ampleur est à basse intensité, en général, le terme est utilisé au pluriel avec un article défini : « les guerres de religion, pour désigner spécifiquement les conflits qui, en Europe opposèrent les catholiques et protestants aux XVI et XVIIème siècle ;

Ø lié au pouvoir : l'analyse qu'on vient d'évoquer et qui ont le grand mérite de réintroduire au coeur des organisations l'existence des conflits relèvent cependant une certaine ambiguïté, l'usage qui est fait du terme « pouvoir » pratiquement confondu avec celui d'influence, ce dernier montre bien la capacité d'un acteur de modifier le comportement d'un autre en fonction de ses objectifs, définit son influence, et ce terme s'oppose clairement à celui d'autorité qui introduit au contraire l'existence d'une règle centrale appliquée par une délégation.

Les conflits peuvent avoir ainsi de graves conséquences pour la gestion d'une communauté.

Pour le dirigeant d'une communauté et surtout multiculturelle, gérer un conflit peut être une tâche difficile car les éléments à l'origine du déclenchement du processus conflictuel sont divers : la langue (différences sur le plan de la communication), la distance hiérarchique, les attitudes ethnocentriques, les stéréotypes et préjugés, les jugements de valeurs, la migration, l'ingérence, etc. Ces jugements et ces erreurs de perception biaisent la perception que l'on peut se faire des autres. Ces éléments se regroupent ensuite autour de trois catégories essentielles : la variable individuelle, la variable structurelle, et la variable situationnelle comme le démontre la figure ci-dessous (PELLETIER M., 1994) :

Variables individuelles

- Valeurs

- Attitudes

- Croyances

- Besoins

- Personnalité

- Perceptions

- Motivation

Variables situationnelles

Ø Besoins d'interaction

Ø Besoins de consensus

Ø Différence de statut

Ø Personnalité

Ø Etc.

Variables structurelles

Ø Différenciation,

Ø Spécialisation

Ø Interdépendance identitaire

Ø Objectifs

Ø Rareté des sources

Ø Autorité multiple

Ø Règles, procédures, etc

Conditions pour débuter un processus de conflits

Figure 1. Les antécédents et causes des conflits

I.1.3 La gestion des conflits

Le conflit incarne une des préoccupations fondamentales dans la société contemporaine.
Comme soutenu par plusieurs chercheurs, le conflit possède un pouvoir destructeur ainsi qu'un pouvoir constructif. Les conflits font partie intégrante de la vie courante, ils sont naturels et inévitables (Katzenbach et Smith, 1993). Les théoriciens affirment même qu'un certain niveau de conflit doit être généré pour qu'un groupe connaisse le succès (Rahim, 2002).

Bien entendu, ces conflits doivent être constructifs pour le système. Ce qui donne ce caractère positif aux conflits, c'est la façon dont ils sont gérés (Thompson, 2004; Tjosvold et al., 2005).

C'est pourquoi, dans le but d'être efficace, une société doit développer ses habiletés à résoudre les conflits (Stevens et Campion, 1994; Cannon-Bowers, et al., 1995). La gestion des conflits représente donc une tâche centrale pour un groupe (Alper et al., 2000), mais surtout un élément clé pour le succès de celle-ci autant au niveau du bien-être que des résultats (Esquivel et Kleiner, 1997).
En raison de l'importance de la gestion des conflits dans les sociétés, les paragraphes qui suivent sont consacrés à ce sujet. Plus spécialement, différents modèles de gestion des conflits sont présentés, l'efficacité des différentes stratégies est aussi démontrée.


I.1.4. Définition et historique des modèles de gestion des conflits

Tout d'abord, il faut définir ce que signifie la gestion des conflits.

Pour De Dreu et Weingart (2003a), cela réfère au comportement orienté vers l'intensification, la réduction ou la résolution du conflit. Tandis que pour Rahim (2002), il s'agit d'un besoin de gérer et non pas de résoudre. La gestion des conflits n'implique pas nécessairement la réduction, l'élimination ou la suppression du conflit. C'est plutôt de trouver des stratégies pour diminuer les éléments destructeurs du conflit et augmenter les fonctions constructives et ainsi encourager l'apprentissage et l'efficacité sociétaux. Thomas (1992), quant à lui, prétend que la gestion des conflits doit faire en sorte que le conflit reste productif, créatif et utile. En résumé, la gestion d'un conflit représente les intentions stratégiques d'une partie lors d'un épisode conflictuel. Cette intention stratégique est connue aussi sous les noms d'orientation, d'approche, de style, de stratégie, de comportement et de gestion des conflits (Thomas, 1992).
Peu importe le nom, la définition et la vision des auteurs, ce qui compte c'est la connaissance des modèles qui mettent tout d'abord en lumière les différents comportements possibles lorsqu'un épisode conflictuel fait son apparition.

La façon de gérer les conflits dans les sociétés a été étudiée autant en laboratoire que sur le
terrain (De Dreu et Van Vianen, 2001). Les premières recherches définissaient les comportements de gestion des conflits en termes d'attributs de personnalités.

Graduellement, la vision a changé et l'emphase a été mise davantage sur l'interaction entre la personne et la situation conflictuelle (Knapp et al., 1988).

Plusieurs chercheurs ont présenté des travaux sur les styles de gestion des conflits (Rahim et Magner, 1995). Malgré une abondance de modèles en gestion des conflits, la recherche et la théorie tendent à converger vers le concept de deux dimensions de la gestion qui provient de l'anglais dual concernsoumis par Blake et Mouton (1972). Au départ, ce modèle visait à détecter les différents comportements des gestionnaires pour, ensuite, s'appliquer aux autres personnes que les gestionnaires et plus tard, être utilisé pour la gestion des conflits.

Cette théorie propose deux dimensions pour classer les modes de gestion des conflits: l'intérêt pour les gens et l'intérêt pour la production(Drory et Ritov,
1997).

Chacune de ces dimensions peut se retrouver fortement ou faiblement dans le
comportement adopté (De Dreu et al., 2001). C'est ainsi que cinq styles de gestion des conflits sont créés: la contrainte, l'accommodation, l'évitement, le compromis et la résolution
de problème. Ce modèle de Blake et Mouton (1972) a été repris et réinterprété par plusieurs
auteurs. Voici maintenant la description de ces différents modèles inspirés par celui de Blake
et Mouton (1972):



· Modèle à deux styles

Cette représentation de la gestion des conflits tourne autour de deux axes : la coopération et la
compétition.

Lorsque la coopération est utilisée comme stratégie de gestion des conflits, le conflit est alors
vu comme un problème mutuel. Dans ce contexte, les protagonistes sont persuadés que l'autre
partie va tenter de trouver une solution commune et bénéfique pour les deux parties (Alper et
al., 2000). À l'opposé, dans les situations où la compétition est envisagée pour gérer le
différend, le conflit est considéré comme une confrontation des intérêts; si une partie connaît
du succès, l'autre s'éloigne de son but (Alper et al., 2000).

Les fervents de cette théorie suggèrent que la coopération représente un choix plus approprié pour résoudre un conflit.


· Modèle à trois styles

Certains auteurs ont trouvé de façon empirique qu'il y avait trois styles de gestion des conflits
(Tjosvold; 1986). Les bases théoriques de ce modèle sont floues. Pour qu'il soit jugé
pertinent, les chercheurs devraient démontrer comment le modèle à trois styles peut influencer
les comportements des individus et la gestion en organisation. Jusqu'à aujourd'hui, les
recherches n'ont fourni aucune évidence de ce lien (Rahim, 1997).



· Modèle à quatre styles

La grande différence de ce modèle, en comparaison avec le modèle à cinq styles, consiste à ne
pas considérer le compromis comme une stratégie possible de gestion des conflits. Les quatre
autres catégories (l'accommodation, la confrontation, l'évitement et la résolution de
problème) quant à elles, sont reconnues. Pour les adeptes de cette approche (Pruitt, 1983; De
Dreu, 1997 ; Rahim, 1997), le compromis représente une sous-catégorie de la résolution de problème. Contrairement au modèle à trois styles, une évidence empirique a été démontrée en
laboratoire sur l'existence de quatre styles de gestion des conflits. Ce modèle se base aussi sur
deux dimensions soit le désir de satisfaire ses propres besoins, bas ou élevé, soit le désir de
satisfaire les besoins des autres, bas ou élevé. Cette théorie soutient aussi que la résolution de
problème est la meilleure façon de résoudre le conflit (Rahim, 1997 ; Rahim, 2002).
Malgré le fait que le nombre de styles diffère, les trois théories présentées précédemment
possèdent certains éléments en commun. Tout d'abord, elles contestent l'existence du
compromis comme une stratégie de gestion des conflits. De plus, elles s'accordent pour dire
que la collaboration ou la résolution de problème représente la meilleure option pour régler
une situation conflictuelle dans une société (Rahim, 1997).

· Modèle à cinq styles

Follett en 1926 est la première chercheure à conceptualiser les stratégies de gestion des
conflits en cinq modes distincts. En réalité, elle a trouvé trois façons principales de gérer le
conflit: la domination, le compromis et l'intégration ainsi que deux autres plus secondaires:
l'évitement et la suppression (Rahim et Magner, 1995; Rahim 1997 ; Rahim 2002). Par la
suite, Blake et Mouton (1972) ont, eux aussi, soutenu qu'il existait cinq styles de gestion des
conflits. Comme exposé antérieurement, cette théorie est développée autour de deux axes:
l'intérêt pour les gens et l'intérêt pour la production. Pour la première fois, une grille était
disponible pour permettre la classification des différents modes (Rahim et Magner, 1995;
Rahim 1997). Ensuite, ce modèle fut réinterprété par Thomas (1992). Tout comme les auteurs
précédents, la conception de Thomas comporte cinq styles. Par contre, contrairement à Blake
et Mouton (1972), les deux axes qui servent d'assises à la création des cinq stratégies sont,
non pas l'intérêt pour les gens et l'intérêt pour la production, mais bien le désir de satisfaire
ses propres besoins et le désir de satisfaire les besoins des autres (De Dreu, 1997 ; Rahim et
Magner, 1995 ; Rahim, 2002).

Tous ces modèles à cinq stratégies de gestion soutiennent qu'il n'y a pas une meilleure façon
de régler un conflit. Cette théorie penche davantage vers un modèle de contingence pour
expliquer le lien entre le conflit et les stratégies. Un modèle de contingence signifie que
chaque situation conflictuelle requiert un mode de gestion différent et adapté (Rahim, 1997 ;
Rahim, 2002).

Il est clair qu'aucun consensus sur la taxonomie n'est atteint dans la littérature en ce qui
concerne les comportements utilisés lors de conflit à l'intérieur d'un groupe (Van de Vliert et
Janssen, 2001). Cependant, tous ces modèles considèrent les stratégies indépendantes les unes
des autres et elles sont étudiées séparément (Munduate et al., 1999). De plus, ces différents
modèles ont une base commune, la théorie des deux dimensions de Blake et Mouton (1972). Il
faut noter que la popularité de cette théorie fait en sorte que celle-ci bénéficie d'un support
important au niveau des recherches en laboratoires (De Dreu et al., 2000) ainsi que des études
menées en entreprises (Thomas, 1992). Toutes ces investigations ont permis de découvrir et
de dégager diverses tendances et certains éléments dominants relatifs aux modèles de gestion
des conflits dans les sociétés de travail. Premièrement, les recherches effectuées ont permis
d'établir que la théorie de Blake et Mouton (1972) est plus appropriée que celle de la
compétition et de la coopération de Deutsch (1973) puisqu'elle offre une analyse plus
détaillée et complète (De Dreu et al., 2001 ; Tjosvold, Poon et Yu, 2005). Deuxièmement, des
chercheurs (Rahim, 1983 ; De Dreu et al., 2001) se sont penchés sur la question à savoir si le
compromis représente un style distinct de gestion des conflits. Une réponse affirmative a été
établie empiriquement par ces chercheurs. Donc, on peut conclure que le compromis constitue
une stratégie à part entière pour résoudre une impasse. Par la même occasion, le modèle à
cinq composantes devient plus approprié pour une gestion efficace des conflits (Rahim,
1997). Celui-ci donne aux sociétés plus d'options pour gérer les conflits que ne le font les
autres modèles (De Dreu, 1997).

Parfois, il arrive que les parties soient incapables de gérer elles-mêmes le conflit. Elles ont
essayé toutes les stratégies décrites ci-haut, mais le conflit est trop intense pour aboutir à un
dénouement satisfaisant. Cette situation survient souvent lorsque les sociétés ne partagent plus
de relations positives pour encourager la coopération. Dans ce cas, la négociation, la médiation ou l'arbitrage peut aider à résoudre les conflits (Levi, 2001).

I.2 LA RESILIENCE

I.2.1 Notions sur la résilience

Lederach(2003) s'est gardé d'employer le concept de résilience, cependant, il utilise les expressions apparentées et synonymes de résilience, à savoir le potentiel du changement constructif, développer des capacités, développer des réponses transformationnelles, avoir une capacité de considérer des multiples avenues de réponse39, etc. Pour lui, une approche transformationnelle du conflit est une réponse ou une capacité stratégique à court, à moyen ou à long terme, susceptible de générer ou de régénérer le processus de changement constructif, de prévoir des solutions durables, d'intégrer les dilemmes, c'est-à-dire des contradictions, de rendre compte de la complexité en vue d'adresser la conflictualité liée à
l'identité, à l'injustice, à la défaillance de la gouvernance. Compris dans ce sens large, la notion de résilience traduit une capacité que chaque peuple a inventé au cours de son existence historique pour agir sur des crises, y répondre de manière efficace et appropriée en vue de maintenir son unité et la cohésion sociale. Les capacités individuelles ou collectives qu'il déploie, sont puisées dans son patrimoine culturel et servent à atteindre l'objectif global ci-dessus.
Tout groupe humain confronté aux difficultés est selon Kouamekan J. M. Koffi, (2014) est capable d'inventer ses propres stratégies ou de recourir à l'extérieur, de reproduire des réponses existantes dans son environnement immédiat ou médiat en vue de les affronter et de les résoudre, et de se projeter dans le futur proche ou lointain. Cette capacité de rebondir, de récupérer, d'agir et de se projeter dans le futur à partir des réponses individuelles ou collectives, passées ou récentes, endogènes ou exogènes est appelée résilience.

Entendue dans ce sens, aucun peuple ne peut nier la capacité de l'autre d'agir sur son environnement pour se maintenir, survivre et se reproduire.

Agir introduit une dimension pratique de la résilience. Celle-ci est reconnaissable à chaque peuple comme capacité créatrice des solutions aux crises sociales, culturelles, religieuses, économiques, politiques, sanitaires et environnementales.

À l'égard de ce petit cadre théorique, nous présentons des données sur le passage du concept de résilience en
transformation des conflits, les applications et leurs faiblesses.

I.2.2 Le passage du concept de résilience en transformation des conflits

Comme cadre explicatif des faits, le concept de résilience a été appliqué en physique des matériaux. (Kouamekan J. M. Koffi, 2014).

Au fil du temps, le concept a gagné petit à petit les champs en écologie41, en médecine, en agronomie, en psychologie, en démographie, en sociologie, en économie et en sciences de développement. Aujourd'hui, son application est devenue très large.
Le concept de résilience est transversal et s'applique dans le domaine de transformation des conflits. Le raisonnement sous-jacent postule que le conflit est et représente une manifestation selon la plupart des analystes une crise ou un choc qui stimule la communauté à rebondir, à s'adapter et à réagir pour ne pas disparaître. L'adaptation suppose avoir la capacité d'ajustement pour résister et dépasser la crise.

Tandis que les modèles traditionnels de consolidation de la paix et de programmation sensible aux conflits sont fondés sur l'analyse de conflit et centrés sur une compréhension des sources de fragilité de la société et de l'Etat, la résilience se préoccupe tout d'abord d'attributs, de capacités et de réponses pour comprendre comment, où et pourquoi la paix progresse ou s'avère durable (B. Cyrulink et C. Seront, 2004).

Une telle analyse de la résilience - qui cherche à comprendre et exploiter les facteurs qui permettent aux individus, communautés et sociétés de se prémunir contre un conflit violent ou de transformer les contextes qui donnent potentiellement naissance aux conflits violents - peut être un complément utile des analyses de conflit lors de la conception de stratégies intégrées de consolidation de la paix ou de développement.

Les populations des pays en proie à des conflits font face à la gestion de chocs multiformes, politiques et institutionnels, socio-économiques, sécuritaires, dont les impacts peuvent être durables et touchent particulièrement les groupes les plus vulnérables de la société (H. Jeans, G. Castillo et T. Sebastian, 2017).

. Les séquelles de ces chocs peuvent être durables et comportent le risque de compromettre les chances de réconciliation. Pour faire face à la situation, se relever et repartir de l'avant, les individus, les communautés et les institutions, développent des compétences susceptibles de convertir les échecs et les menaces en opportunités qui renforcent leurs capacités de résilience.

Dans le contexte de cette étude, la résilience est abordée sous l'angle des sciences humaines, qui sont le domaine qui intéresse cette recherche. Sous cet angle, on peut définir la résilience comme la capacité d'un individu ou d'un groupe à se remettre d'un choc et continuer dans le sens de la marche, à se projeter dans l'avenir, en dépit d'évènements déstabilisants, de conditions de vie sévères, de traumatismes (Manciaux, M, Resiliencia, 2001, p17).

I.2.3 Types de résilience

Lorsqu'on aborde la notion de résilience, il s'avère indispensable de savoir se situer quant à la catégorisation. Ainsi, dans le cadre de ce travail, nous distinguons quatre niveaux de résilience :

ü L'absorption : c'est la capacité de prendre intentionnellement des mesures protectrices pour faire face aux chocs et aux stress connus.

ü L'adaptation : il s'agit ici de la capacité à faire des ajustements intentionnels et progressifs en prévision ou en réponse à un changement, de façon à créer une plus grande flexibilité dans l'avenir. Elle est nécessaire parce que le changement est continu et incertain et parce qu'une transformation délibérée prend du temps et nécessite un engagement soutenu.

ü LaTransformation : elle fait référence à la capacité de réaliser de manière intentionnelle un changement visant à éliminer ou réduire les facteurs de risque, de vulnérabilité et d'inégalité qui ont nourri les facteurs moteurs de conflits.

ü L'Anticipation : l'anticipation renvoi à la capacité à prendre des dispositions susceptibles à amener l'individu ou un groupe à éviter la répétition d'un évènement et réduire son impact, notamment grâce à la rapidité des informations et à l'expérience et surtout à des décisions précoces et des mesures de sauvegarde.

I.3 LA SOCIOTHERAPIE

I.3.1 Notions sur la sociothérapie

La sociothérapie est une thérapie du groupe qui permet, par la communication, le partage ainsi que des exercices physiques et mentaux ; de soigner et/ou d'atténuer les souffrances ou de réinsérer des individus qui présentent des troubles handicapants pour leur vie privée et sociale ( https://www. Linternaute.fr). C'est un moyen d'aider les gens à se réunir pour surmonter ou guérir leurs problèmes. L'approche aide les gens dans un format de groupe, par lequel les membres du groupe sont donnés une chance d'aider leurs compagnons à surmonter les problèmes, mais aussi de résoudre leurs propres (NVUNABANDI et RUHORAHOZA, 2008). Le but d'apprendre des autres et avec les autres est de permettre aux participants de faire l'expérience de leur propre responsabilité dans la définition et la réalisation d'objectifs.

I.3.2 L'implémentation de la sociothérapie

La sociothérapie étant une approche à base communautaire s'attèle au traitement des maux sociaux pour la normalisation des relations sociales des individus dans leur communauté. Un traitement qui se fait par la société elle-même constituée en petit groupe de 12 personnes. Elle vise la bonne cohésion sociale pour une meilleure consolidation de la paix. S'agissant de son origine, elle remonte de l'année 1945 après la 2eme guerre mondiale au Pays Bas.

Elle s'est rependue petit à petit dans le monde et aujourd'hui on peut la retrouve même dans les pays comme la Siéra Leone, le Liberia, le Rwanda et la R D C en 2007 en Territoire de Walungu par le Docteur CORA Dekker et introduit en Territoire de Kalehe en 2017 par ZOA en collaboration avec Warchild, VNG International et PDD dans le projet ARC Inawezekana sous le financement du ministère néerlandais des Affaires étrangères.

1) La philosophie de l'approche

L'implémentation de la sociothérapie à base communautaire exige le respect strict de chaque étape et usage d'un personnel bien forme. La constitution du groupe revêt un caractère inclusif compte tenu de la réalité tribalo- ethnique du milieu. Le facilitateur ne donnera aucune leçon au groupe quelles que soient ses connaissances, toutes les questions, les réponses et les préoccupations trouvent solution dans le groupe par les membres.

Les groupe est accompagné par deux facilitateurs un homme et une femme et est constitué d'un nombre réduit de douze personnes six femmes et six hommes de 18ans jusqu'à 70ans.

2) Les étapes de l'implémentation

Les étapes ci-dessous sont respectées dans le processus d'implémentation de la sociothérapie :

a. La prospection et sensibilisation des leaders communautaires sur l'approche

Avant toute implémentation de la sociothérapie, une mission pour la connaissance de la zone afin de s'acquérir des réalités contextuelles du milieu ou de la zone d'intervention est nécessaire pour, non seulement permettre à l'organisation d'avoir une connaissance de la zone mais aussi déterminer quotas des facilitateurs à sélectionner et le nombre de groupes de sociothérapie à constituer. Mais aussi, c'est l'occasion de sensibiliser les différentes couches sociales sur l'approche sociothérapie et l'identification des maux communautaires auxquels la sociothérapie doit faire face en apportant sa contribution. Le choix des leaders à inviter peuvent dépendre du contexte d'un milieu à un autre.

b. La sélection des facilitateurs

Les membres de la communauté (villages ciblés) sont invités à la séance d'animation qui doit revêtir un caractère inclusif, elle a lieu sans retard après la prospection. Le nombre des facilitateurs par village est fonction de sa démographie mais aussi de la taille budgétaire du projet. Les critères de sélection seront ensemble avec les membres de la communauté pour leur appropriation mais certains être prédéfinis par l'organisation compte tenu de la philosophie de l'approche en l'occurrence ceux liés à l'âge, au sexe (50% hommes et 50% femmes) à disponibilité et niveau minimum d'étude.

c. La formation de base des facilitateurs

Elle s'organise après la sélection des facilitateurs et prend une durée de dix jours. Le nombre maximal requis par auditoire est de 12 participants, afin de permettre une meilleure participation de tout un chacun pour l'analyse des thématiques socio thérapeutiques du contexte de la zone cible.

d. La sélection des participants des groupes de sociothérapie

Au début du premier cycle, la sélection des participants est faite par les facilitateurs, contraire aux cycles suivants où les participants sont sélectionnés par les autres.

e. L'accompagnement des groupes par les facilitateurs

C'est le noeud de toutes les activités. Elle s'organise une fois la semaine durant trois heures sur une échéance de quinze semaines, ce qui constitue le cycle en sociothérapie.

A chaque session, le facilitateur produit un rapport sur base d'un canevas préétabli et le met à la disposition de l'organisation d'implémentation ; chargée de suivi.

f. Le suivi ou supervision des groupes

Au premier cycle, les supervisions sont intenses afin de corriger les petites éventuelles erreurs. Chaque groupe de sociothérapie bénéficiera de deux supervisions le mois au début pour le suivi de l'accompagnement et à la fin pour le sevrage ou clôture des sessions.

g. Le sevrage des groupes

Chaque fin de la quinzième session, les participants en petite cérémonie avec quelques autorités locales se parlent vivement de ce qu'ils ont acquis pendant toutes ces sessions et présentent leurs témoignages de changement connu et leu plan d'action pour le maintien de leur unité.

h. La tenue des réunions des réunions d'intervention avec les facilitateurs

Ces réunions se tiennent une fois le trimestre avec les facilitateurs afin d'amortir les chocs éventuels dont ils peuvent avoir subi pendant l'accompagnement des groupe sociothérapie et recadrer certaines failles observées tout au long de cette période.

i. La formation additionnelle

Elle se donne après deux cycles d'accompagnement dans le souci de relever certains défis par le partage des expériences entre facilitateurs et le renforcement des capacités dans d'autres thématiques socio-thérapeutique.

I.3.3 LesPrincipes de la sociothérapie

Le travail professionnel des socio thérapeutes est structuré autour de six principes formulés à l'origine par Maxwell Jones et ensuite annotés par BIERENBROODSPOT (1969). A ceux-ci, il convient d'ajouter un septième principe, le principe d'intérêt, établi par Arendt (1988). C'est sur ces principes considérés comme l'épine dorsale de l'approche que s'appuie l'efficacité de la sociothérapie.

Cesprincipessont:

Ø L'égalité : les participants à un groupe de sociothérapie sont traités sur un pied d'égalité.

Ø La démocratie : dans le contexte de la sociothérapie, la démocratie signifie : participation à une communication ouverte ; les décisions du groupe sont prises de manière transparente et deviennent en règle générale les décisions du groupe. Une instabilité peut survenir dans les groupes de sociothérapie, ce qui aura un impact sur la prise de décision partagée. Si cela se produit, le sociothérapeute interrompt temporairement la communication ouverte du principe démocratique et agit de manière directive dans l'intérêt de la sécurité du groupe. Dès que la situation le permet, le groupe retrouve sa coresponsabilité dans la prise de décision.

Ø Le principe d'ici et maintenant : ce principe désigne une gestion méthodique de l'influence corrective que peuvent exercer les membres d'un groupe.

Ø La responsabilité : Dans le contexte de la sociothérapie, la responsabilité favorise la participation à une communication ouverte. Assumer la responsabilité de participer à une communication ouverte, dans le but de créer une atmosphère de groupe agréable et de résoudre les problèmes ensemble, est une condition du principe démocratique tel qu'il est formulé ici.

Ø La participation : participation signifie implication, adhésion, participation. La participation à la communication verbale et/ou non verbale et aux processus de prise de décision peut avoir un caractère actif ou passif. La mesure de la participation est liée aux conditions sociopolitiques et au potentiel individuel. La participation est une condition du principe démocratique tel qu'il est formulé ici.

Ø L'apprentissage par la pratique : les personnes apprennent en pratique, dans et avec un groupe de sociothérapie, comment les problèmes récurrents dans leurs propres systèmes sociaux - famille, amis, voisins, âmes soeurs, collègues - peuvent être appréhendés, traités différemment, si nécessaire, et, par conséquent, réduit.

Ø L'intérêt chez les personnes : l'intérêt est défini par Arendt comme "quelque chose qui se trouve entre les gens et qui peut donc les relier et les lier". L'intérêt tel qu'il est conçu consiste à déterminer comment l'espace entre les personnes est utilisé et, par conséquent, quelle attitude est adoptée à l'égard de l'autre ou des autres. « L'espace » peut être la salle de classe où vous devez adopter une certaine attitude envers les autres participants à la formation ; Mais ce peut aussi être votre espace de vie, l'espace de la basse-cour, du quartier, du village, de la ville, de la campagne ou du monde.

I.3.3 Phases de la sociothérapie

Un certain nombre de phases de développement peuvent être identifiées en sociothérapie appliquée (RICHTERS,2008 cité par BASABOSE JD, 2014). Leur durée dépend de la situation et du contexte. Au sein d'un processus sociothérapeutique, une phase suivante se présente lorsque la phase précédente est suffisamment développée. Les conditions internes et externes liées aux participants individuels et aux incidents survenus pendant le rassemblement social déterminent si la phase suivante peut commencer. Il est parfois nécessaire de revenir sur des phases antérieures pour progresser ensemble. Au fur et à mesure de ces phases de développement, les principes de la sociothérapie s'appliquent à chacune d'entre elles. Il est pédagogiquement significatif et propice au processus de développement que les membres des groupes de sociothérapie se familiarisent avec les concepts qui sous-tendent les différentes phases temporelles. Ces phases ou conditions sont :

Ø Sécurité : En raison du sentiment d'insécurité que rapportent de nombreux participants en sociothérapie victimes de la guerre et divers conflits, les animateurs en sociothérapie doivent avant tout créer de la sécurité. Ils peuvent créer de la sécurité en structurant sous forme de programmes de jour, avec un nombre défini d'activités sociales (commencer la journée ensemble, participer à des activités, socialiser pendant les pauses, terminer la journée ensemble). Elle présuppose également une attitude de leur part selon laquelle le développement d'une relation fonctionnelle et basée sur la confiance ancrée dans les principes d'une bonne interaction sociale.

Avec l'augmentation de la sécurité, une seconde phase se présente ; À mesure que les besoins de contrôle des participants diminuent, les membres des sociétés de sociothérapie facilitatrices passent moins de temps à discuter en dehors de leurs rendez-vous réguliers. L'objectif de cette deuxième phase de développement est que les participants retrouvent leur capacité à faire confiance. La contribution des sociothérapeutes à la construction de la confiance réside dans leur apport soutenu de structure et dans une attitude constamment adoptée qui soutient la construction de la confiance et de la structure.

Ø Confiance : Avec l'augmentation de la sécurité, une seconde phase se présente ; À mesure que les besoins de contrôle des participants diminuent, les membres des sociétés de sociothérapie facilitatrices passent moins de temps à discuter en dehors de leurs rendez-vous réguliers. L'objectif de cette deuxième phase de développement est que les participants retrouvent leur capacité à faire confiance. La contribution des socio thérapeutes à la construction de la confiance réside dans leur apport soutenu de structure et dans une attitude constamment adoptée qui soutient la construction de la confiance et de la structure.

Ø Soins : Après les phases de sécurité et de confiance, vient une troisième phase de développement, car les survivants de la guerre comprennent les épreuves qu'eux-mêmes et les autres ont endurées et le montant de leurs pertes. Ils l'exprimeront de diverses manières. Les expressions les plus distinctives impliquent la réflexion et un comportement de soins accru dans le sens de prendre soin les uns des autres et (occasionnellement) de prendre soin de soi. Les compétences socio thérapeutiques facilitatrices qui accompagnent cette phase impliquent une attitude professionnelle cohérente et continue qui soutient la structure et la relation fonctionnelle de confiance. Observant subtilement les changements de comportement des membres du groupe de sociothérapie, les socio thérapeutes les aident et leur permettent de discerner et de reconnaître le sens spécifique des changements de cette phase.

Respect : Une certitude de plus en plus ressentie quant à la sécurité, la confiance et l'attention, dans le sens de prendre soin les uns des autres, permet l'expression de tensions nées de différences culturelles dans les attentes en matière de respect. Avant que les membres du groupe ne partagent des fragments de leurs expériences personnelles de divers conflits, ils testent la fiabilité de leur expérience nouvellement améliorée de sécurité, de confiance et de soins à travers le sujet de « faire preuve de respect ». Dans cette phase, les animateurs de sociothérapie maintiennent leur attitude de structure de soutien et de confiance. En thématisant le sujet dans la quatrième phase, ils reconnaissent l'importance du désir de formes de respect spécifiques (liées aux souvenirs) et culturelles. Si la situation l'exige, les socio thérapeutes confronteront méthodiquement les participants à la réalité actuelle.

Ø Nouvelle orientation/ règle de jeu :

Ø Traitement des émotions : lorsque tout le monde est satisfait de la fiabilité avec laquelle le respect est démontré, il y a place pour des discussions tournées vers l'avenir. Il n'est pas rare que ceux-ci (socio thérapeutes) incluent le souhait d'avoir leur mot à dire dans les règles de l'institution ou des institutions qui régissent la structure de base de la vie communautaire des membres du groupe. Pas à pas, ils disent, au cours de cette cinquième phase, qui ils sont, comment ils voient certaines choses et quels rôles sociaux ils jouent ; Outre la fourniture soutenue d'une structure quotidienne et une attitude persistante pour soutenir le développement de la confiance et du respect, la contribution des animateurs en sociothérapie consiste en la capacité de fonctionner comme des interlocuteurs engagés et intéressés, connaissant les contextes politiques, sociétaux et sociaux. Les actions sociothérapeutiques gagneront en sens si les points de vue sur l'élaboration des règles sont répondus méthodiquement (c'est-à-dire en adoptant les principes de base). En insistant, lors de la cinquième phase, sur la variation des règles (des jeux) qui s'imbriquent dans les activités structurantes de la journée, les sociothérapeutes permettent aux participants de réfléchir à des moyens efficaces d'exercer un contrôle.

Le traitement des émotions pénibles est présent dès le premier moment où les clients sont ensemble dans une séance de sociothérapie. Les émotions vont s'immiscer avec plus ou moins de force dans chacune des différentes phases de développement. Les sociothérapeutes traitent ces émotions à l'aide des notions qui correspondent aux phases listées ici. En outre, ils intègrent de telles activités dans les programmes de jour qui rendent gérables les tensions accompagnant ces émotions pénibles ;

Une fois que les membres des groupes de sociothérapie sont au clair sur la fiabilité de leur environnement et de l'société de sociothérapie animatrice, une condition favorable se présente, au cours de la sixième phase, pour décider de procéder ou non à un traitement plus approfondi des émotions traumatiques, avec l'aide de spécialistes. Dans cette phase, il est important pour les participants des groupes que les socio thérapeutes fonctionnent à la fois comme fournisseurs d'informations et comme caisses de résonance par rapport à la décision qui doit être prise.

Chapitre Deuxième: PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET METHODOLOGIE

II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

II.1. 1 APERCU HISTORIQUE DU GROUPEMENT MBINGA-SUD

Le mot<<Mbing>> ou <<Mpinga>> vient du verbe havu<<kuhinga>> qui signifie << cultive>>. <<Mbinga>> ou <<Mpinga>> veut dire endroit cultivable il a également le sens de la manière de cultiver. Le groupement Mbinga-Sud a été créé dans le contexte suivant : la Chefferie de Buhavu comptait avant le trouble qui a suivi l'assassinat du Mwami KAMIROGOSA André en 1961, 7 groupements à savoir Mbinga, Buzi, Idjwi, Ziralo, Kalima, Kalonge, Mubuku. Le Mbinga-Sud est issu du processus de partage de la chefferie pour chercher la paix et l'entente fraternelle entre les fils du feu MWAMI à travers plusieurs réunions qui ont été tenues au siège de la chefferie de Bukavu. A l'issu des négociations et des accords, la partie Nord du Mbinga fut cédée à CHIRIMWAMI, qui est devenu Mbinga-Nord avec son siège à Mukwidja vers le Nord, tandis que la partie Sud revenait à LUSHOMBO Jules, dénommée Mbinga-Sud dont le siège est situé à Kalehe vers le Sud et tous les deux devaient se soumettre à un seul Mwami HAMULI NTALE IV KAMIROGOSA qui avait été reconnu et investi en 1977 comme successeur de son feu père KAMIROGOSA André. Le groupement Mbinga-Sud est celui qui loge le Chef-lieu du Territoire de Kalehe, la Chefferie de Buhavu et la résidence du Grand Chef coutumier Mwami de Buhavu dans le Village de MUNANIRA.

II.1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE.

Le Mbinga-Sud est situé dans la Chefferie de Buhavu, Territoire de Kalehe, Province du Sud - Kivu en République Démocratique du Congo. Il est limité :

ü Au Nord par la rivière NDINDI qui le sépare du Groupement Mbinga-Nord

ü Au Sud par la rivière Nyawaronga, qui le sépare du Territoire de Kabare

ü A L'Est par le Lac Kivu, qui le sépare du territoire d'Idjwi

ü A L'Ouest par le Groupement Ziralo et Mubuku.

a) Relief.

Le Groupement Mbinga - Sud présente un relief dont l'altitude générale s'élève progressivement de l'Est (au bord du lac - Kivu) à 1460m d'altitude dans le mont MUSHWA. Ce relief tire son arigine dans le grand fossé occidental Est - africain et comprend deux grands ensembles de l'Est à l'Ouest :

- Des plaines alluviales discontinues au bord du lac - Kivu ;

- Un relief modéré d'une altitude moyenne comprise entre 1600 et 2000m s'étend du Nord au Sud de MUSHWA, TCHASHUSHA, BULANGA jusqu'à LUMBA.

b) Hydrographie.

Le Lac Kivu loge toute la partie Est du groupement. Les villages Ishovu, Ibinja sont entourés par les eaux du lac Kivu. Quatre autres villages l'approvisionnent en eau est assuré par les ruisseaux, les grandes rivières et quelques addictions réalisées par les humanitaires. Les rivières importantes de ce groupement sont les suivantes : Nyawaronga, Nyakaohigula, Nyamukubi, Ndindi, Bulaho, Chibira, Mudindiri, Lukungula, Nyambasha, Luzira et Sangano. Sur la rivière Chibira est construit le central hydroélectrique qui alimente le centre de santé de Bushushu et la population environnante tandis que Sangano alimente en électricité le village de Munanira, village de Chibandja ainsi que les autres villages environnants.

c) Climat.

Le groupement Mbinga-Sud subit des influences climatiques de la zone de santé équatoriale. Les vents soufflants de l'Océan atteignent la partie orientale de Mitumba étant encore humide, ils entrainent des quantités de précipitations variant entre 1500 mm et 180 mm/ an d'altitude. L'Isotherme moyenne de 15° est situé vers 2200m d'altitude et marque la limite extrême de culture, c'est-à-dire qu'au-delà ; la croissance des plantes devient trop lente. Pour ce qui est de saison, les influences du climat présentent deux saisons :

ü La saison de pluie qui va de Septembre jusqu'à Mai soit 9 mois ;

ü La saison sèche qui va de Juin à Aout soit 3 mois.

d) Végétation.

Les facteurs climatiques (température, précipitation et vent) favorisent le développement d'une végétation étagée dans le Mbinga - Sud. On passe au pied de la montagne à une fois qui succède la formation des bambous.

Suite à l'action anthropique, des déformations secondaires apparaissent petit à petit à plusieurs endroits pour laisser place à une forêt complétement dégradée surtout dans les régions exploitées d'altitude inférieure à 2000m ou la savane arbustive.

e) Le sol et sous-sol.

· Le sol : le groupement Mbinga-Sud a un sol favorable à l'agriculture. Il est en grande partie argilo-sablonneux vers le village de Bushushu, humide, argileux dans la partie centrale et les pentes faibles. Dans le groupement, la présence des roches nues couvrent des surfaces remarquables issues de processus d'érosion facilité par fadeur de pentes.

· Le sous - sol : dans son ensemble, la RDC est un scandale géologique. son sous - sol regroupe une vérité de mines dont certains restent encore non exploitées. Le Groupement Mbinga - Sud n'est pas épargné de cette caractéristique. Les carrières découvertes vers les années 1990 sont gérées non pas par les services publics mais plutôt par les personnes dans les domaines champêtres notamment celle de cassitérite.

Ainsi dans le village de BUSHUSHU on trouve certaines carrières minières comme : NKWIRO à environ 3Km de Nyamukubi Centre, KAIRENGE dans les hauts plateaux. Dans la partie sud - ouest, précisément à NYAWARONGA à l'endroit appelé « BALE » où on trouve de la cassitérite et de l'or.

II.1.3. ASPECT POLITICO-ADMINISTRATIF.

Le Groupement Mbinga-Sud est dirigé par un Chef de groupement désigné par le Mwami Chef de la Chefferie et installé par l'Administrateur du Territoire. Il est issu depuis les ancêtres dans la famille royale. Le pouvoir peut être donné à quelqu'un d'autre de la famille royale en cas de manquement grave et très rarement dans la famille en dehors de celle du Mwami. Le groupement compte Dix villages dont : BUSHUSHU, MUHONGOZA TCHIBANDJA, MUNANIRA, TCHOFI, KASHEKE, ISHOVU, IHOKA, IKO et IBINJA.

A la tête de chaque village on trouve un chef de village qui dépend administrativement et coutumièrement du Chef de groupement et à défaut de la chefferie et qui a un pied dans le territoire. Le chef de village présente en principe le chef de groupement dans son village et à son tour pour gérer les affaires de son entité, qui doit aussi rendre compte au Mwami, quant au Mwami à l'Administrateur du Territoire.

Cependant, parfois la ligne hiérarchique n'est pas respectée, on trouve les chefs de village qui dépendent directement de la chefferie et le groupement qui ne veut pas dépendre de celle-ci.

L'organigramme du groupement Mbinga-sud se présente comme suit :

Fig. 2 Organigramme du groupement Mbinga-sud

BUSHUSHU

CHIBANJA

TCHOFI

IBINJA

IHOKA

IKO

ISHOVU

KASHEKE

MUHONGOZA

MUNA NIRA

HUISSIER

CHEFS DES VILLAGES

COMMISSAIRE

PREPOSE DE L'ETAT CIVIL

CHEF DE GROUPEMENT

APP

SECRETAIRE

II.1.4. ASPECTS ECONOMIQUES

a) L'agriculture.

C'est une activité économique principale dans le milieu où la majorité de la population est rurale. Elle est principale source de revenu des paysans de ce groupement. C'est cette agriculture qui répond aux autres préoccupations, de besoin familial primaire comme l'alimentation, les soins médicaux, paiement des frais d'études, scolarisation, habillement ; etc.... A part le café, le manioc constitue les produits vivriers le plus rependu dans les échanges : plusieurs personnes cultivent actuellement plus pour les commerciaux que pour la consommation individuelle. Cela fait que l'on recourt beaucoup plus à la variété du gout amer (manichotesculenta) au détriment de la variété douce. Après le manioc, vient en second lieu le bananier qui jadis faisait la fierté de la population.

Tableau n°1. Données Statistiques de la production Agricole vivrière dans le Territoire de KALEHE Année 2021

Année

Manioc

Mais

Bannene

Haricot

Arachide

Patatte douce

Pomme de terre

Sorgho

Saja

2014

67280

6218

7910

5720

1655

1745

720

240

218

2015

62340

5484

7857

4668

1633

1721

705

233

223

2016

61304

5430

8892

6929

9970

984

700

211

209

2017

61400

5020

7573

4536

915

820

680

191

266

2018

59489

5000

6507

4110

913

817

570

179

273

2019

1789314

39863

46841

21340

19725

53122

74982

35107

1843

2020

1881744

43194

51392

29001

20331

57114

63014

2934

2003

2021

1973397

30832

40122

40122

12252

27933

19739

1184

987

Source : Rapport annuel 2021 ITAPEL/T.KALEHE

b) La pêche.

Les riverains du Lac Kivu pratiquent suivent la pêche artisanale pour capturer les hapochromis et les tilapias qu'ils écoulent localement. Avec l'introduction du filet maillant communément appelé les marchés des produits de pêche dans le groupement Mbinga-Sud et qui alimente les marchés locaux (marché à la sauvette).

II.4.3. L'Elevage.

L'élevage le plus observé est celui du petit bétail et volaille. C'est actuellement que les villageois commencent à pratiquer l'élevage de gros bétail suite à l'impartialité du sol mais aussi de la sécurité qui semblent en voie de se rétablir, activité qui était pratiquée exclusivement par les Rwando phones des hauts plateaux. On y trouve les caprins, les porcins, les lapins, les cobayes, les vaches, etc...

Tableau n°2. Données statiques des animaux élevés dans le Territoire de Kalehe.

ESPECES

Nbre De Têtes

NbreD'Eleveurs

BOVINS

27 152

2 283

PORCINS

28 888

1 896

CAPRINS

363 934

16 352

OVINS

29 662

1 564

LAPINS

9 850

32 854

POULES

194 361

7 689

CANARDS

141 243

6 325

COBAYES

93 560

5 867

PIGEONS

6 762

7 54

DINDONS

47 362

1 576

CHIENS

9 020

5 642

CHATS

7 418

645

CHEVAUX

15

4

OIES

31

4

PINTADES

123

6

CAILLES

500

1

Source : Rapport annuel 2020 ITAPEL/T.KALEHE

c) Le Commerce.

Le Commerce ambulatoire est le plus observé dans le groupement Mbinga-Sud et surtout pour les produits agricoles. Il n'y a pas un seul magasin ou un grand marché ; il y a plutôt les marchés locaux de références à savoir : le Marché de Kanjuki / Ihusi Centre, Nyamukubi vers le Nord et Kabumbiro vers le Sud, on trouve les kiosques et les petits marchés communément appelés Kasoko. La population locale vend ses produits champêtres pour s'approvisionner en produits manufacturés en provenance de Bukavu et surtout de Goma, parfois les apportant eux-mêmes.

II.1.5. TRANSPORT ET COMMUNICATION

Le transport est favorisé par le Lac Kivu (canot rapide, boat motorisé, pirogues) et par voie routière. A part les deux voies de communication, il existe des routes de dessertes agricoles dans ses villages et sous-villages d'une manière ou d'une autre par le pouvoir local. Le Mbinga-Sud accède à la communication téléphonique, internet grâce aux réseaux différents de communication dont :

- Airtel : Installé à Nyabibwe à 100 km de la ville de Goma et Bukavu et à Musinga en Groupement Mbinga-Sud.

- Orange: Toujours installé à Nyabibwe, Kasaka et Idjwi.

- Vodacom : Installé à Idjwi et à Kadjuchu/Katana.

- Tigo : Installé dans le Mbinga-Sud, village de Chibandja.

II. 1. 6. ASPECTS SOCIO-DEMOGRAPHIQUES

a) L'Habitat.

Généralement les habitants de Mbinga-Sud vivaient dans la hutte ou case construites en paille ou en chaume. C'est avec le modernisme que les paysans construisaient des maisons en tôles et en planches et certaines battues en boue. Nous trouvons actuellement des maisons semi durables et petites échelles en matériaux durables dans la plus part. Les murs sont construits en terre battue car les peuples ne disposent pas des moyens financiers pour monter les murs durables.

b) La Population

La population est repartie d'une façon inégale, tantôt dispersée sur les collines, tantôt concentrée au long de la route et au bord du lac. Dans sa composition, elle présente une hétérogénéité des populations mais les Bahavu restent majoritaires et dominent les autres. C'est ainsi qu'à part les Bahavu, il y a des pygmées, les Batembo, les Barega ; les Rwandais qui constituent une population étrangère au sein du Groupement. La population du groupement Mbinga-Sud se repartie selon les villages de la manière suivante :

TABLEAU n° 3 : POPULATION DU GROUPEMENT MBINGA-SUD

VILLAGE

HOMME

FEMME

GARÇON

FILLE

TOTAL

BUSHUSHU

6069

5965

7874

8488

28396

MUHONGOZA

1892

2227

3200

3225

10544

MUNANIRA

4685

5576

8575

8557

27393

TCHIBANJA

3081

3725

4599

4608

16013

KASHEKE

4522

4717

9058

1059

19356

TCHOFI

1399

1358

1146

4262

8165

ISHOVU

1054

1396

4743

3054

10247

IHOKA

1054

1394

3199

3728

9375

IKO

1423

1401

1885

1522

6231

IBINJA

2642

1480

4252

4226

12604

TOTAL

27755

29239

48531

42729

148324

Source: Bureau de l'État -civil, statistique de la population deuxième trimestre du groupement MBINGA sud 2022 en chefferie de Buhavu.

c) La santé 

Dans ce secteur, le groupement Mbinga - sud est circonscrit dans zone de santé de Kalehe et compte 1 HGR, 15 centres de santé, 3 maternités et 3 postes de santé, supervisés par la Zone de santé de Katana / Fomulac.

Tableau n°4 : Répartition des formations médicales par village dans le Groupement Mbinga - Sud.

VILLAGES

NOMBRE ET TYPES DES FORMATIONS MEDICALES

 

1. BUSHUSHU

3 centres de santé, 2 maternités, 5postes de santé

 

2. MUHONGOZA

1 centre santé, 1 poste de santé

 

3. MUNANIRA

1 HGR, 3 centres de santé, 1 maternité, 1 hôpital privé

 

4. CHIBANJA

1 centre de santé

 

5. KASHEKE

2 centre de santé

 

6. TCHOFI

2 centre de santé

 

7. ISHOVU

1 centre de santé

 

8. IHOKA

1 centre de santé

 

9. IKO

1 centre de santé

 

10. IBINDJA

1 centre de santé

TOTAL

1HGR, 15 Centres de santé, 3 postes santé et 3 maternités

Source : BCZS

Signalons également l'hôpital de l'homme d'affaire Roy MUYEYE BYABOSHI érigé dans sa plantation de LEMERA dans le village de KASHEKE et à NYAMUKUBI dans le village de BUSHUSHU appartenant au privé Felly NYAWEZA MUHINI. La présence de ces trois hôpitaux est un soulagement pour la population du groupement de Mbinga - sud qui jadis suivait les soins médicaux à la FOMULAC / Katana.

Au vu du tableau ci - haut on constate que les formations sanitaires sont reparties en fonction du taux démographique. Les centres de santé d'IKO et d'IBINJA sont sous suspension de la zone de santé de la FOMULAC / Katana compte tenu de la distance qui les séparés de leur propre zone de santé de Kalehe.

d) L'éducation

Le territoire de Kalehe en général et le groupement Mbinga - sud en particulier connait un retard dans le domaine éducatif. Ce retard dans la scolarisation serait dû principalement :

ü Au refus de l'autorité coutumière ancienne d'accueillir les missionnaires catholiques pour installer leurs paroisses et écoles dans ce milieu.

ü Au pauvre revenu des parents, les enfants à la recherche précoce d'une occupation dans les plantations ainsi que le garde des bétails.

ü Aux mariages précoces et à la recherche de la facilité par les jeunes.

ü Au manque de modèle des aînés à transférer à leurs cadets.

C'est dans cette optique que le groupement Mbinga - Sud n'aura des écoles secondaires complètes que vers les années 1980 - 1981 précisément dans les réseaux catholique et protestant. Actuellement, le groupement Mbinga-Sud compte 90 écoles primaires, 46 écoles secondaires et 3 écoles maternelles (R.J BAGUNDA op cit).

La plus part de ces écoles fonctionnent dans des infrastructures non confortables, certains centres se charge de l'alphabétisation des adultes et l'apprentissage des métiers (Ex : LAV, GALE, PAIF...).

Le groupement Mbinga - Sud dispose des institutions d'enseignements supérieur notamment : ISTD KALEHE, ISP KALEHE, les autres institutions d'enseignement sup »rieur fonctionnent dans l'irrégularité au regard de rapport de viabilité établi par le ministère de tutelle.

II.2. METHODOLOGIE

II.2.1 Méthode

Pour mener à bon port la présente recherche et vérifier les hypothèses de départ, nous avons eu recours à la méthode fonctionnelle.

En effet, pour analyser une réalité sociale donnée et en dégager l'explication conformément aux objectifs poursuivis par la recherche, Robert King Merton présente le protocole descriptif ci-après pour la méthode fonctionnelle :

Ø Il faut considérer la fonction comme une conséquence observée d'un fait social qui contribue à l'adaptation ou à l'ajustement d'un système social donné (C'est la stabilité ou maintien du système).

Au regard de ce postulat, la présente recherche considère les résultats de la socio thérapie comme la conséquence observée de l'application des principes au cours des sessions des groupes sociothérapeutiques. L'application de ces principes contribue à l'efficacité de l'approche et permet une stabilité et une confiance entre les participants dans les groupes sociothérapeutiques.

Ø Il faut opérer une distinction entre les fonctions manifestes c'est-à-dire voulues, ou reconnues par les participants au système et les fonctions latentes c'est-à-dire cachées.

Cette étude obéit à ce postulat en ce sens que le bien être mental, la cohésion sociale, la dynamique de la famille et l'intégration du genre, la participation civique et le bien être socio-économique sont retenus comme fonctions manifestes de la sociothérapie impliquant le renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud. Une fois ces résultats atteints, la sociothérapie va contribuer à la reconstruction du tissu social détruit par divers conflits. Par la communication, le partage ainsi que des exercices physiques et mentaux ; la sociothérapie aide à soigner et/ou à atténuer les souffrances et réinsérer des individus qui présentent des troubles handicapants pour leur vie privée et sociale. Dans ce sens, la sociothérapie remplit des fonctions non reconnues par les participants et contribue à la cohésion sociale et au rétablissement du tissu socio-économique détruit par divers conflits en groupement Mbinga-sud.

Ø Discerner ou dégager les dysfonctions qui, à l'inverse des fonctions réduisent les possibilités d'adaptation ou d'ajustement du système.

Ici, les différentes contraintes dont le manque d'appui financier de l'approche, le déficit de compétences et capacités des animateurs au sein des groupes sociothérapeutiques, le faible niveau d'appropriation de l'approche par certains acteurs sociaux à la base ainsi que le faible niveau d'accompagnement de l'approche par les autorités politico-administratives constituent les dysfonctions qui réduisent les possibilités d'expansion de l'approche sociothérapeutique en groupement Mbinga-Sud.

Ø Il faut établir des alternatives fonctionnelles impliquant des équivalents fonctionnels et des substituts fonctionnels. Au regard des limites identifiées constituant les dysfonctions, la présente recherche propose des stratégies telles que le renforcement de la formation des animateurs des groupes sociothérapeutiques, la Combinaison de l'approche aux interventions axées sur la bonne gouvernance, le leadership et la responsabilité mutuelle entre la communauté et les dirigeants, l'inclusion des autorités politico-administratives et coutumières dans les groupes sociothérapie à base communautaire, l'intégration de la sociothérapie dans la dynamique communautaire de résolution et gestion des conflits avec l'appui technique et financier, l'extension de l'approche dans d'autres zones touchées par les conflits ainsi que le renforcement des sensibilisations des membres de la communauté à participer aux sessions de la sociothérapie comme alternatives fonctionnelles.

II.2.2 TECHNIQUES

1. Techniques de collecte des données

a. La technique documentaire

Cette technique nous a permis de nous situer par rapport aux travaux antérieurs ayant abordé les thèmes similaires à notre sujet de recherche. A partir de cette technique nous avons pu construire la problématique de ce travail et avons constitué l'état de la question ainsi que l'approche théorique et conceptuelle.

b. Latechnique d'interview libre

Cette technique a été utilisée pour renforcer les commentaires en appréhendant les attitudes, les sentiments et les désirs des ménages par rapport l'approche de sociothérapie et sa part contributive au renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en groupement de Mbinga-Sud.

C. L'enquête par questionnaire : considérée comme « un ensemble de questions limitées, structurées et standardisées dans le but d'obtenir verbalement ou par écrit auprès d'un sujet ou un groupe de sujet les réponses ou les informations traduisant une opinion, un jugement ou un point de vue sur un problème ». Grâce à cette technique, nous avons recueilli des données qui se rapportent à notre sujet pour, en fin les confronter à nos hypothèses de départ.

d. L'échantillonnage

Il était difficile d'atteindre toute la population de Mbinga-Sud. C'est ainsi que nous avons recouru à cette technique en tirant une portion qui puisse fournir des données généralisables à l'ensemble de la population. Pour ce faire, nous avons eu recours à l'échantillonnage aléatoire simple.

Ainsi, nous nous sommes inspirés par la formule proposée par COCHRAN W.G (1977) suivante :

N=Z2 x p (1-p)/m2

Où, n= Taille de l'échantillon

Z= niveau de confiance selon la loi normale centrée réduite

p= proportion estimée de la population la même caractéristique, lors qu'elle n'est pas connue ; p=0,5

m= marge d'erreur tolérée, pour ce travail ; nous avons opté pour 5%

NB : pour un niveau de confiance de 95%, z=1,96

Ainsi, n=(1,96)2x0,5(1-0,5) / (0,05)2 =0,9604/0,025=384,16

De ce fait, nous avons arrondi à 384 personnes devant constituer notre échantillon à tirer dans quatre villages du groupement Mbiga-sud dont : Munanira, Tchofi, Kasheke et Bushushu avec une population de 83310 sur un total de 148324 habitants du groupement Mbinga-sud, soit 53%.

Les critères suivants ont présidé au choix de ces villages :

Ø Villages où l'approche socio-thérapeutique a déjà été implémentée

Ø Prévalence élevée des conflits

Ø Fréquences élevées d'interventions liées à la gestion des conflits

Le tableau d'échantillon se présente comme suit :

Tableau n°5 : Répartition des enquêtés par groupement :

VILLAGES

POPULATION

POURCENTAGE

ECHANTILLON TIRE

BUSHUSHU

28396

34

131

MUNANIRA

27393

33

127

KASHEKE

19356

23

88

TCHOFI

8165

10

38

Total

83310

100

384

Comme on le constate dans le tableau ci-dessus, l'échantillon tiré dans chaque village est proportionnel au pourcentage de sa population. En procédant ainsi, on se rassure que les résultats pour être généralisables à l'ensemble de la population concernée par l'étude.

1. Technique de traitement des données

Pour traiter les données collectées, nous avons eu recours à :

La technique statistique pour nous permettre d'organiser les avis dans des tableaux et en générer les fréquences et les pourcentages. La lecture, l'analyse l'interprétation des données ont été facilitées par la technique d'analyse du contenu.

Chapitre Troisième: PRESENTATION DES DONNEES, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans ce chapitre, nous nous attelons à présenter les résultats liés à notre thème de recherche portant sur la sociothérapie et la résilience communautaires en situation de conflits en groupement Mbinga-Sud.

III.1. Déroulement de l'enquête

Les données qui sont présentées dans ce chapitres ont fait l'objet d'une collecte au cours d'une période d'enquête allant du 03 Juillet au 03 Septembre 2022; soit une durée de deux mois.

Au cours de ces enquêtes nous étions munis des questionnaires d'enquête comportant des questions tant ouvertes que fermées.

III.2 Mode d'administration du questionnaire et présentation des résultats

L'administration du questionnaire était sans remise pour autant dire qu'un seul sujet été enquêté.

Après la remise du questionnaire d'enquêtes, l'enquêté répondait par écrit en plaçant un signe au-devant de la réponse qui correspond à ses avis et aspirations.

Pour les questions ouvertes l'enquêté avait une manoeuvre de liberté pour organiser sa réponse.

L'administration indirecte était adoptée sous-forme d'entretien et les questions étaient traduite en langue locale pour les enquêtés avec un niveau d'instruction bas et n'étant pas à mesure de digérer les questionnaires.

Après la collecte des données, celles-ci ont été dépouillées pour en dégager les fréquences et déterminer les pourcentages.

Après le dépouillement, il a été question d'une analyse qualitative pour extérioriser le contenu et le sens des chiffres contenus dans les divers tableaux. Les données à présenter dans ce chapitre s'étendent sur deux section dont : profil sociodémographique des enquêtéset résultats d'enquête.

III.3. PROFIL SOCIO-DEMOGRAPHIQUE DES ENQUETES

III.3.1. Tableau N° 6 : Age des enquêtés

Tranches d'âges

Effectif

Pourcentage

18 à 27 ans

58

15

28 à 37 ans

192

50

38 à 47 ans

96

25

48 à 57 ans

38

10

58 ans et plus

0

0

TOTAL

384

100

On remarque à travers les données du tableau ci-dessus que les personnes concernées par nos enquêtes sont toutes majeures. 50% de ces enquêtés ont l'âge compris entre 28 à 37 ans. Ainsi, nous pouvons nous rassurer de leur perception de l'ampleur des conflits et de leur analyse quant à la contribution de la sociothérapie au renforcement des capacités de résilience de la communauté en groupement Mbinga-sud.

III.3.2. Tableau N°7 :Répartition des enquêtés selon le sexe

Sexe

Effectif

Pourcentage

Féminin

96

25

Masculin

288

75

TOTAL

384

100

On constate à travers les données ci-dessus que la plupart (75%) des enquêtés sont des hommes. Les femmes sont moins représentées. Cette situation se justifie par la construction sociale encrée dans le vécu de la communauté du Groupement Mbinga-Sud. Ici, le monopole de la responsabilité et la gestion du patrimoine reviennent à l'homme. Et de surcroit, on retient que les hommes sont plus visibles dans la dynamique conflictuelle en Groupement Mbinga-Sud.

III.3.3. Tableau N°8 : Statut matrimonial des enquêtés

Statut matrimonial

Effectif

Pourcentage

Celibataire

96

25

Marié (e)

199

52

Veuf (ve)

58

15

Union libre

31

8

TOTAL

384

100

Les données de ce tableau ci-dessus font remarquer que la majorité des enquêtés, soit 52% sont des mariés. Cette catégorie prévaut aux autres par le fait que les mariés parcourent une vie de cohabitation. Il s'avère que les conflits divers peuvent naitre du fait de l'interaction entre deux personnes ou deux entités sociales.

Ce travail ne pourrait se passer de cette réalité. Néanmoins, tout en n'étant pas marié, l'individu se voit vivre au sein de la communauté en entretenant diverses relations compatibles ou non et qui peuvent être source des conflits. C'est ce qui justifie l'intervention d'autres catégories au sein de cette recherche. On constate que les célibataires ont été représentés à 25% suivi de veuf(ve)s à 15 %. N'empêche de constater que les unions hors mariage constituent une réalité et les acteurs sont exposés ou être sujet des conflits. Voilà pourquoi ils sont représentés à 8% dans nos enquêtes.

III.3.4. Tableau N°9 : Niveau d'études des enquêtés

Niveau d'études

Effectif

Pourcentage

Sans formation scolaire (SFS)

12

3

Primaire

134

35

Secondaire

215

56

Supérieur/Universitaire

23

6

Post-universitaire

0

0

TOTAL

384

100

Par le truchement des données du tableau ci-dessus, nous constatons que 56% des enquêtés sont du niveau secondaire suivi de ceux du niveau primaire. Nous remarquons que 6 % des enquêtés ont franchi le niveau supérieur. Cette situation offre un cadre développé d'analyse de la conflictualité en Groupement Mbinga-Sud.

III.3.5. Tableau N°10 : Activités principales des enquêtés

Activités de survie

Effectif

Pourcentage

Agriculteur

100

26

Éleveur

77

20

Commerçant/Petit commerçant

54

14

Enseignant

73

19

Fonctionnaire

19

5

Profession libérale

11

3

Sans emploi

50

13

TOTAL

384

100

Il ressort dans le tableau ci-dessus que le secteur primaire, c'est-à-dire l'agriculture et l'élevage occupent 46% des personnes enquêtées. La vie au niveau des milieux ruraux étant beaucoup assurée par les produits de ces deux activités principales, il est sans doute acceptable que la population soit en lutte permanente et cyclique pour accéder aux espaces pouvant lui permettre de mener l'élevage et/ou d'entreprendre les activités culturales.

Cette lutte liée à la jouissance des droits fonciers met aux prises divers acteurs et peut entraîner des conséquences sur la qualité des relations au sein d'une même communauté avec des effets sur d'autres communautés.

Par ailleurs, les données de ce tableau que le secteur tertiaire, c'est-à-dire les enseignants, les petits commerçants, les fonctionnaires et ceux de la profession libérale occupe 41%. Cette situation se justifie par la dynamique sociale observée en Groupement Mbinga-Sud en particulier et en Territoire de Kalehe où la population tend à abandonner l'agriculture et l'élevage par souci d'estime social. Au-delà de cette raison, l'accès à la terre étant limité, le refuge est recherché dans le secteur tertiaire par l'inertie du secteur secondaire. On constate aussi de 13% des enquêtés sans emplois; ceci se justifie par le taux de chômage accrue tant en milieu urbain qu'en milieux ruraux de la R.D. Congo.

Il va sans dire que la diversité des activités au sein des secteurs ci-haut soulignés crée des motivations diverses dans le chef de différents acteurs, ce qui implique que leur interaction peut faire naitre des conflits de toutes natures.

III.3.6 : Tableau N° 11 :Taille de ménage des enquêtés

Taille de ménage

Effectif

Pourcentage

1 à 3 personnes

42

11

4 à 6 personnes

84

22

7 à 9 personnes

108

28

10 personnes et plus

150

39

TOTAL

384

100

La lecture de ce tableau ci-dessus nous montre que la taille des ménages des enquêtés à 67% est de plus de 7 personnes. Comparativement aux enquêtés socio-démographique menées dans la zone, cette situation est due au taux élevé de fécondité située entre...... et ......

III.4. ANALYSE DE LA SOCIOTHERAPIE ET RESILIENCE COMMUNAUTAIRES EN SITUATION DES CONFLITS EN GROUPEMENT MBINGA-SUD

III.4.1 Tableau N° 12:Période vécue par les enquêtés en groupement Mbinga-sud

Période de temps vécue par les enquêtés en groupement Mbinga-sud

Effectif

Pourcentage

De 4 à 17 ans

19

5

De 18 à 31 ans

96

25

De 32 et plus

269

70

TOTAL

384

100

A travers les données du tableau ci-dessus que la plupart des enquêtés, soit 70% ont vécu plus de 32 ans en Groupement Mbinga-Sud. Cette situation ayant dicté le choix des personnes à enquêter, s'explique par la capacité avérée de la maitrise des réalités endogènes du milieu.

Il s'avère que plus les enquêtés ont vécu en Groupement Mbinga-Sud, plus ils maitrisent la dynamique sociale et surtout celle liées aux conflits.

Par ailleurs, considérant le caractère dynamique des faits sociaux et compte tenu de la variabilité des résultats de l'observation, cette recherche a considéré la perception de 30% des enquêtés ayant vécu en Groupement Mbinga-Sud pour une durée moins de 32 ans sans aller en dessous de 4 ans.

Au-delà de ce paramètre, ce tableau suivant, nous élucidons sur le statut de résidence des enquêtés.

III.4.2 Tableau N°13 : Statut de résidence

Statut

Effectif

Pourcentage

Autochtone

288

75

Déplacé

77

20

Étranger

19

5

TOTAL

384

100

Nous constatons à travers les données du tableau ci-dessus, que 75% des enquêtés étaient des autochtones résident en Groupement Mbinga-Sud alors que 20% sont des déplacés et 5 % des étrangers. L'analyse de cette situation prouve que le mixage de ses enquêtés offre l'avantage d'avoir de données fiables au fait que le conflit est un fait social qui peut affecter tout le monde.

Ainsi, les autochtones ont la maitrise de l'histoire socio culturel du groupement Mbinga-Sud, c'est ce qui explique leur forte représentativité.

Par ailleurs, pour comprendre les conflits; comme dit précédemment, on doit être d'examiner les points de vue de tous les acteurs et s'appuyer sur le fait que la nature et la qualité des relations entre eux peuvent être responsables des tensions, voilà pourquoi les déplacés et les étrangers ont intervenus dans cette recherche.

Avec les conflits armés dans les groupements voisins voire en groupement Mbinga-Sud, des populations ont été obligées de se déplacer pour leur probable sécurité. Il est question de savoir si les conflits sont une réalité vécue en groupement Mbinga-Sud comme nous l'indique le tableau ci-dessous :

III.4.3 Tableau N° 14 : Appréciation de l'existence des conflits en groupement Mbinga-Sud

Appréciation

Effectif

Pourcentage

Positive

365

95

Négative

19

5

TOTAL

384

100

Au regard de données dans le tableau ci-dessus, nous constatons que la plupart des enquêtés affirment avoir vécu et ou observé des cas de conflits en groupement Mbinga-Sud. Bien de recherches confirment cette situation. Le Groupement Mbinga-Sud, étant situé dans la partie Est de la RDC, se retrouve affecté par de conflits récurrents qui touchent qui touchent cette partie depuis plus de quatre décennies. Le travail de KABENE SH (2020) souligne que le Territoire de Kalehe n'a pas été épargné par le cycle infernal des conflits qui sévissent à l'Est de la R.D Congo. Des tensions naissent et mettent aux prises des communautés tant autochtones qu'allochtones sur base de divers enjeux.

Une infime partie de nos enquêtés soit 5% s'alignent en contrario à l'existence des conflits en groupement Mbinga-Sud. Il va sans doute que ceux-ci aient minimisé l'appréhension du phénomène et l'aient mal observé.

Considérant le fait de l'existence des conflits en groupement Mbinga-Sud, la suite de l'analyse dans le tableau suivant, présente les divers conflits identifiés.

III.4.4 Tableau NO 15 : Types des conflits identifiés en groupement Mbinga-Sud

Type des conflits

Effectif

Pourcentage

Conflits tribalo-ethniques

57

15

Conflits de pouvoir

77

20

Conflits de succession

54

14

Conflits fonciers

127

33

Conflits identitaires

38

10

Conflits liés aux services sociaux de base

31

8

TOTAL

384

100

L'histoire du Territoire de Kalehe en général et du groupement Mbinga-Sud en particulier relève des conflits qui interfèrent les uns avec les autres, une analyse transversale de ces conflits fait état des six principaux conflits identifiés de grandes ampleurs.

En observant les données du tableau ci-dessus, on constate que les conflits fonciers sont plus récurrents et plus épineux selon 33% des enquêtés. Ces conflits, liés à la terre ruinent l'économie des paysans pauvres, qui au lieu de faire multiplier leurs capitaux en AGR, les dilapident dans des procès interminables devant les tribunaux et créent un cycle perpétuel de pauvreté au sein des communautés.

Aujourd'hui, alors que la pression sur la terre s'est accrue et avec la croissance démographique encore plus forte que d'ordinaire, la recherche des terres pour l'agriculture, exploitation des minerais et surtout la recherche effrénée de grands espaces pour l'élevage; les conflits fonciers sont devenus des situations obsédantes.

Il se dégage des données ci-dessus que 20% des enquêtés soulignent les conflits de pouvoir qui se trouve alimenté et nourri par une confusion totale observée entre l'administration publique et coutume.

Il s'observe que certains représentants des communautés cherchent à tout prix à se considérer comme de gouvernants, se battent et perdent tout leur temps dans de chicanes interminables.

Les conflits tribalo-ethniques ont été soulignés par 15% des enquêtés. Les ethnies dites autochtones (Havu et Tembo) se dressent contre celles dites allochtones (Hutu & Tutsi) alors que le tribalisme et les sentiments de supériorité de certaines tribus alimentent des tensions en groupement Mbinga-Sud. Au tour de ce dynamique se sont développées des guerres, de rebellions et beaucoup d'affrontements meurtriers ayant causé des milliers de victimes et d'importants dégâts matériels, y compris la destruction du tissu social.

Par ailleurs, 14% des enquêtés ont identifié les conflits de succession. Ces conflits sont liés aux biens matériels ou non matériels que les enfants héritent de leurs parents. Cette situation est due au fait qu'au décès des parents, les fils privent les filles (leurs soeurs) de leur droit d'héritage. Il s'avère que ce conflit est accentué par l'ignorance de la loi sur la succession et par la non-application de celle-ci par les instances habilitées. Les us et coutumes rétrogrades à l'encontre des femmes en sont également l'un des facteurs.

10% des enquêtés affirment l'existence des conflits identitaires en groupement Mbinga-Sud. Pour accéder à certains avantages politico-économiques; identité est devenue un enjeu majeur en R.D. Congo. Il dégage de multiples tensions qui en découlent et qui embrasent les membres de diverses communautés place sur le territoire national.

On constate à travers les données ci-dessus que 8% des enquêtés affirment que l'accès aux services sociaux de base (l'eau, l'électricité, l'éducation, la santé, la protection, etc.) entraine des conflits en groupement Mbinga-Sud.

La compréhension des divers enjeux des conflits est essentiellement pour penser renforcer la capacité contributaire des approches choisies pour réduire les impacts négatifs des conflits et rendre les communautés résilientes, c'est ce que nous présente le tableau ci-dessous :

III.4.5 Tableau N° 16 : Les enjeux de conflits

Les enjeux de conflits

Effectif

Pourcentage

Enjeux politiques

119

31

Enjeux économiques

104

27

Enjeux sociaux

130

34

Enjeux culturels

31

8

TOTAL

384

100

De ce tableau, on constate que divers enjeux se dressent et riment avec les conflits majeurs identifiés en groupement Mbinga-Sud. On constate que 34% des enquêtés retiennent que les enjeux sociaux. Il reste vrai que le social l'emporte sur les autres secteurs de la vie de l'homme si bien que l'aisance politique, économique et/ou culturelle hisse l'homme à un positionnement social.

Les inégalités et le manque d'équité, la non-satisfaction des besoins vitaux de la population sont autant des paramètres qui illustrent la primauté de bien-être social recherché comme enjeu majeur des conflits qui divisent les membres des familles des tribus et voire des communautés en groupement Mbinga-Sud.

Les enjeux politiques se classent en deuxième rang selon 31% des enquêtés. Depuis un certain temps, si pas à partir de 2008, la politique en R.D. Congo est devenue un secteur qui attire plus d'un citoyen au-delà des autres secteurs de la vie à cause des avantages qu'elle apporte (traitement décent considération sociale, ...). Cette situation crée des bouleversements et entraine des mutations sociales qui entrainent des conflits au sein de la communauté.

En outre, les enjeux économiques sont, selon 27% des enquêtés objet de compétition et entrainent des conflits en groupement Mbinga-Sud alors que 8% des enquêtés soulignent les enjeux culturels. Cette situation illustre bien l'enchevêtrement des dimensions sociales, politiques, économiques et culturelles comme moteurs clés des conflits en groupement Mbinga-Sud.

Après avoir identifié les différents enjeux des conflits en groupement Mbinga-Sud, le tableau ci-après présente les acteurs-clés de ces conflits.

III.4.6 Tableau N° 17 : Les acteurs souvent impliqués dans ces conflits

Les acteurs impliqués dans les conflits

Effectif

Pourcentage

Les politiciens

81

25

Les autorités administratives et coutumières

11

29

Les étrangers

38

6

Les membres de familles

81

21

Les communautés autochtones

73

19

TOTAL

384

100

En réponses de savoir quels sont les acteurs impliqués comme catalyseurs dans les conflits, les enquêtés ont témoigné ; tel que repris de manière décroissante dans le tableau ci-dessus que les autorités administratives et coutumières, les politiciens, les membres des familles, communautés autochtones et les étrangers sont impliqués dans les conflits identifiés.

Motivés par les enjeux cités précédemment, ces acteurs s'impliquent dans divers conflits qui déchirent les communautés en groupements Mbinga-Sud.

De ce qui précède, il sied d'analyser les conséquences vécues des conflits en groupement Mbinga-Sud tel que nous le décrit le tableau ci-dessous.

III.4.7Tableau N° 18 : Les conséquences vécues de ces conflits en Groupement Mbinga-Sud.

Les conséquences des conflits

Effectif

Pourcentage

Tueries

108

28

Manque de cohésion sociale entre les communautés

115

30

Pauvreté

88

23

Exode rurale

73

19

TOTAL

384

100

Les données de ce tableau ci-dessus prouvent que les conflits entrainent les conséquences énormes qui, toutes riment avec la destruction du tissu socio-économique en groupement Mbinga-Sud.

Le manque de cohésion sociale entre les communautés est une conséquence des conflits tel que confirmé par 30% des enquêtés. En effet, dès lors que deux personnes ou plusieurs membres d'une communauté sont impliquées dans le conflit; il se crée des sentiments de rejet qui perturbe le tissu social de la société et portent atteinte aux relations entre les gens. Cette situation est observable en groupe Mbinga-Sud où les liens communautaires sont brisés par suite de divers conflits.

Mal gérés, ces conflits poussent des communautés à user de la violence faisant beaucoup de victimes, ce qui conduit à de tueries comme le soulignent 28% des enquêtés. Avec la dislocation des relations sociales, ces conflits conduisent à la pauvreté comme l'indique 23% des enquêtés et à l'exode rural de membres de la communauté en milieu rural tel que le soulignent 19% des enquêtés.

En effet, craignant les représailles des parties adverses; certains membres de la communauté fuient le groupement Mbinga-Sud pour trouver refuge en ville où ils espèrent être à l'abri de ces conflits.

Au regard de ces conséquences néfastes de conflits, cette recherche analyse un traitement communautaire pour illustrer ses zones des résultats susceptibles d'influencer la résilience communautaire. Ainsi le tableau ci-après analyse les possibilités de la sociothérapie comme traitement applicable aux maux socio-économiques des conflits en Groupement Mbinga-Sud

III.4.8Tableau N° 19 : Possibilités de la sociothérapie comme traitement communautaire face aux conflits

Possibilités

Effectif

Pourcentage

OUI

372

97

Non

12

3

Total

384

100

De la lecture des données du tableau ci-dessus, on constate que la plupart des enquêtés soit 97 % optent pour la sociothérapie comme approche de traitement communautaire face aux divers conflits en groupement Mbinga Sud.

En effet , il reste vrai que bien d'approches ont été exploitées par divers acteurs à la recherche de la paix la cohésion sociale des populations ; ce pendant leurs résultats n'ont pas toujours atteint la satisfactions ceux qui en ont été bénéficiaire. Il se dresse des contradictions quant aux stratégies appliquées , mais aussi les finalité s des acteurs riment aux intérêts égoïstes, ce qui limitent leur champ de résultats .

Et pourtant , le rétablissement de la confiance les uns envers les autres et la création d'un avenir pacifique sont des communautés préalables à la construction florissante des communautés a tables. Voilà en quoi la sociothérapie mérités d'être profondément exploitée. Des recherches menée par ZOA (2020) soutiennent la mise en place de la sociothérapie communautaire pour permettre le rétablissement de la confiance et contribuer à un avenir serein en territoire de Kalehe dans un contexte de conflits.

Comme dit plus haut, diverses approches ont été et sont exploitées pour la recherche d'une paix durable des population et l'on constate que 3% des enquêtes n'affirment pas la possibilité de la sociothérapie comme approche de traitement communautaire des conflits. Cette situation est liée au fait que cette approche, nouvellement mise en place en groupement Mbinga - Sud n'a pas encore couvert toute la zone ce qui fait que certains ces membres de la communauté méconnaissent encore son application . Ainsi , dans le tableau ci-après nous allons présenter les canaux à travers lesquels les enquêtes ont pris connaissance de la sociothérapie comme approches communautaire de traitement des conflits en groupement Mbinga- Sud .

III.4.9Tableau N° 20 :Canal d'accès de l'approche socio thérapeutique à la communauté

Canal

Effectif

Pourcentage

Radio/Médias 

15

4

Journaux /artiles 

15

4

Conférence /Atelier de formation

150

39

Groupes socio thérapeutiques

177

46

Eglise

27

7

Etablissementscolaire

0

0

Total

384

100

De ce tableau ci- dessus, on remarque que plusieurs canaux ont été exploité pour prendre connaissance de la sociothérapie comme approche communautaire de traitement des conflits. Installés dans quelques villages du groupement Mbinga-Sud ,les groupes socio thérapeutiques ont été retenus par 46 % des enquêtés comme canal à partir duquel ils ont acquis des connaissances sur l'approche de sociothérapie communautaire.

Ces groupes , hétérogènes composés de 12 à 15 hommes et femmes sont guides pars deux animateurs formés se hebdomadaire et les participants aux réunions sans rémunération le but ici est de permettre aux participants d'apprendre et des découvrir de nouveaux comportement s constructifs .

En plus, des conférences retenues par 39 % des enquêtés sont animés dans des lieux de rencontre communautaires, surtout dans des église ( 7%) et des spots- radios (4%) et journaux / articles/ magazines(4%) sont produits pour étendre la zone de couverture sur des traitement communautaire des conflits. Le tableau suivant permet de cerner la compréhension des enquêtés de ce qu'est la sociothérapie.

III.4.10Tableau N° 21 : Appréhension de l'approche par les enquêtes

Appréhension

Effectif

Pourcentage

Dialogue social

107

28

Traitement communautaire dans blessures interne dues aux conflits

204

53

Pardon mutuel en cas de conflits

61

16

Recours à la justice réparatrice en cas des conflits

12

3

Total

384

100

On constate à travers c les données du tableau ci- dessus que les enquêtés ont diverses compréhension de la sociothérapie. 5 3% des enquêtés conviennent que la sociothérapie est un traitement communautaire encouragé ( 28%) et la promotion d'un pardon mutuel(16%) , l'on comprend que la sociothérapie est une approche axée sur le groupe avec une orientation sociale qui permet de soigner et ou d'atténuer les souffrances dues aux conflits.

Ayant déjà la compréhension des enquêtés de la sociothérapies , le tableau ci-après renseigne sur les rôles des acteurs au sein des groupes socio-thérapeutiques.

III.4.11Tableau N° 22 : Rôles joués par les membres de ces groupes au sein de la communauté

Rôles joués

Effectif

Pourcentage

Identifier les cas des conflits au sein de la communauté

46

12

Unir les gens en cas de conflit

69

18

Organiser des activités socio thérapeutiques qui assurent la cohésion sociale

269

70

Les données du tableau No20 renseignent que la plupart de enquêtés ont acquis la connaissance de la sociothérapie à travers les groupes sociothérapeutiques.

Les données du tableau ci-dessus prouvent que les membres de ces groupes organisent des activités sociothérapeutiques qui assurent la cohésion sociale de la communauté selon 70% des enquêtés.

En effet, la sociothérapie s'appuie sur une dynamique du groupe où des rôles, des normes et des stades se développent. Les conflits, dans le cadre de cette étude est perçues comme un mal communautaire pour lequel un traitement doit être appliqué. Pour ce faire, les animateurs des groupes sociothérapeutiques se chargent de réunir les membres de la communauté à titre représentatif, établir un diagnostic des maux sociaux, chercher comment provoquer un soulagement des personnes ayant des blessures internes et qui vivent des traumatismes suite à divers conflits.

Le diagnostic permet d'identifier les conflits selon 12% des enquêtés afin d'y proposer des solutions pour le rétablissement de la paix dans la communauté.

III.4.12Tableau N° 23 : Résultats de la S.T communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-sud

Résultats

Effectif

Pourcentage

Le bien-être mental

65

17

La cohésionsociale

127

33

La dynamique de la famille

58

15

L'intégration du genre

38

10

La participation civique

50

13

Le bien-être socio-économique

46

12

Total

384

100

On constate à travers les données de ce tableau ci-dessous que la sociothérapie joue des fonctions multiples qui affectent la vie des participants aux activités sociothérapeutiques. Sur base des expériences des enquêtés, l'approche de la sociothérapie communautaire en situation des conflits a un effet sur six domaines de résultats.

Il ressort du tableau ci-dessous que 33% des enquêtés soulignent que la sociothérapie appliquée aux conflits renforce la cohésion sociale dans la communauté et dans les différents groupes ethniques. Selon les enquêtés, cette cohésion sociale résulte des diverses activités entretenues au sein des groupes sociothérapeutiques centrées sur les visites intercommunautaires de partage d'opinions avec les autres membres des communautés.

Les enquêtés ont souligné les mariages mixtes comme l'un des indicateurs ascendants de la cohésion sociale inter ethnique.

Il s'avère que les séances de sociothérapie communautaire contribuent à m'amélioration du bien-être mental des participants selon 17% des enquêtés. Le partage d'histoires, les écoutes actives, l'accompagnement mutuel et le renforcement des relations sociales visent à restaurer le tissu social de la communauté et à permettre aux participants d'avoir l'esprit tranquille et renforcer leur estime de soi.

L'étude a révélé que la sociothérapie communautaire contribue à une amélioration de la dynamique familiale selon 15% des enquêtés et des relations entre les sexes selon 10% des enquêtés. On s'attend ici que la sociothérapie contribue à une réduction de la violence domestique. La bonne communication entre les conjoints en cas de problème a été identifiée comme l'un des indicateurs ascendants lors de la saisie des changements dans la dynamique familiale.

La participation civique qui fait référence à plusieurs formes formelles et informelles d'activités a été soulignée par 13% des enquêtés comme indicateurs des résultats de la sociothérapie communautaire sont plus impliqués dans les réunions de dialogue avec les leaders communautaires qu'avant cette participation civique est souvent influencée par la capacité des autorités à traiter les problèmes et à promouvoir la bonne gouvernance de leurs entités, on note selon 12% des enquêtés que la sociothérapie contribue au bien-être socioéconomique car elle aide les participants à acquérir plus de confiance en soi et des compétences collaboratives. Ces caractéristiques sont susceptibles d'améliorer l'engagement des personnes dans leurs activités économiques, ce qui pourrait potentiellement conduire à une augmentation des revenus.

Les enquêtés ont signalé que les participants aux séances de la sociothérapie s'organisent au sein des AVEC pour leur autonomie financière. Ces AVEC leur facilitent l'accès au crédit pour financer certaines AGR mises en place.

Ainsi, à travers les résultats ci-haut indiqués, la communauté maintient et renforce ses capacités de résilience face aux divers conflits.

III.4.13Tableau N° 24 : Limites de l'expansion de l'approche sociothérapeutique en groupement Mbinga-Sud

Résultats

Effectif

Pourcentage

Manque d'appui financier de l'approche

169

44

Déficit de compétences et capacités des animateurs au sein des groupes sociothérapeutiques

100

26

Faible niveau d'appropriation de l'approche par certains acteurs sociaux à la base

54

14

Faible niveau d'accompagnement de l'approche par les autorités politico-administratives

61

16

Total

384

100

A travers les résultats de ce tableau ci-dessus, on remarque qu'il y a des énormes défis auxquels se bute l'approche sociothérapeutique.

Il reste vrai que cette approche est une nouveauté dans contexte du groupement Mbinga-Sud. Son implémentation reste toujours progressive.

A la lumière des données ci-haut, on constate que l'approche souffre d'un manque d'appui financier selon 44% des enquêtés alors que 26% soulignent le déficit des compétences et capacités des animateurs au sein des groupes sociothérapeutiques.

Face à cette situation dysfonctionnelle, certains acteurs sociaux peinent à s'approcher l'approche du moment où les autorités politico-administratives y accordent moins d'attention.

Considérant ces dysfonctions qui limitent la possibilité d'expansion de l'approche, il sied d'identifier les stratégies à mettre en place pour renforcer les capacités contributives de la sociothérapie à la résidence communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud comme nous l'indique le tableau suivant :

III.4.14Tableau N° 25 : Stratégies de renforcement de la part contributive de l'approche sociothérapeutiqueà la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud

Stratégies

Effectif

Pourcentage

Renforcer la formation des animateurs des groupes sociothérapeutiques

69

18

Combiner l'approche aux interventions axées sur la bonne gouvernance, le leadership et la responsabilité mutuellle entre la communauté et les dirigeants

58

15

Inclure les autorités politico-administratives et coutumières dans les groupes sociothérapie à base communautaire

42

11

Intégrer la sociothérapie dans la dynamique communautaire de résolution et gestion des conflits avec l'appui technique et financier

61

16

Etendre l'approche dans d'autres zones touchés par les conflits

73

19

Renforcer les sensibilisations des membres de la communauté à participer aux sessions de la sociothérapie.

81

21

Total

384

100

Au regard des données du tableau ci-dessus, on note des stratégies proposés par les enquêtés prouvant renforcer la capacité de la sociothérapie à contribuer à la résilience communautaire face aux conflits.

Force est de noter qu'il s'avère nécessaire de combiner ces stratégies pour une intervention plus soutenue de la sociothérapie.

Les actions à mener doivent tourner au renforcement des sensibilisations de la communauté à participer aux sessions de la sociothérapie selon 21% des enquêtés. Les sensibilisations et la mise en place des groupes sociothérapiques avec des facilitateurs dotés des compétences et des aptitudes dans l'approche sont aussi des stratégies proposées par des enquêtés qui doivent être mises en place dans d'autres zones touchées par divers conflits.

Les enquêtés proposent une intervention concentrée axée sur la bonne gouvernance, le leadership et la collaboration entre la communauté et les dirigeants.

Ainsi, par ces initiatives proposées, on crée un réseau susceptible de renforcer la cohésion sociale de la communauté en groupement Mbinga-Sud qui est développé dans le chapitre quatrième axé sur un projet de développement.

Chapitre quatrième : PROJET DE CREATION D'UN CENTRE DE SOCIOTHERAPIE COMMUNAUTAIRE POUR LA RESILIENCE FACE AUX CONFLITS EN GROUPEMENT MBINGA-SUD

IV.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Les États de la région des Grands Lacs africains se disputent depuis près de quatre décennies le trophée du plus grand violateur des Droits humains (massacres répétitifs et à grande échelle au Rwanda, au Burundi, les conflits interethniques en République Démocratique du Congo, etc).

A l'intérieur des communautés en groupement Mbinga-sud, familles et villages sont également déchirés par des conflits tribalo-ethniques, des conflits de pouvoir, conflits de succession, conflits fonciers, conflits identitaires, conflits liés aux services sociaux de base.

Dans un tel contexte, les contestations de nationalité et la récusation de la présence des « non originaires » qualifiés généralement d'« usurpateurs » occultent les yeux et enjeux des acteurs des conflits.

Diverses initiatives locales ont vu le pour faire face à ces divers conflits sous forme des mécanismes alternatifs de résolution pacifique des conflits. Ces mécanismes et actions ont été parfois d'une efficacité très limitée en raison notamment de :

§ L'amateurisme des activistes de DH;

§ L'opportunisme des structures officielles de pacification (Comité des sages, commission de pacification, Barza, etc);

§ La capacité réduite de mobilisation collective des associations de défenses des DH;

§ Le caractère conjoncturel et sectoriel des approches mises en oeuvre ;

§ L'absence d'instruments de sensibilisation aux DH et à la problématique de la paix ;

§ L'absence de capacité d'anticipation;

§ Une documentation insuffisante en amont de problématiques étudiées.

Soucieuse de contribuer à l'atténuation des violences, contribuer à la cohésion sociale et au rétablissement du tissu socio-économique détruit par divers conflits en groupement Mbinga-sud, la présente recherche propose, sur base des avis des enquêtés le projet de création d'un centre de formation en sociothérapie communautaire pour la résilience face aux conflits en groupement Mbinga-sud.

IV.2 OBJECTIFS DU PROJETS

IV.2.1. Objectif global

Globalement, ce projet vise à contribuer à la cohabitation pacifique par le traitement des maux sociaux pour la normalisation des relations sociales des individus dans leur communauté en groupement Mbinga-sud.

IV.2.2. Objectifs spéfiques

Le présent projet poursuit les objectifs spécifiques ci-après:

Ø Mener les études sur les problématiques conflictuelles dans le groupement Mbinga-sud et sur les aspects qui peuvent être sources de conflits ou au contraire peuvent contribuer à pacifier les relations entre individus ou communautés.

Ø Créer un espace culturel qui va servir de cadre ou de structure de dialogue, de communication et d'échange entre individus en vue de valoriser ce qui plutôt que ce qui divise.

Ø Contribuer à la réduction des maux à travers les groupes de sociothérapie

IV.3. Zone intervention du projet

Les interventions du projet vont couvrir (Six villages sur dix du groupement Mbinga-Sud) dont ISHOVU, IHOKA, IKO, TCHIBANJA, IBINJA et MUHONGOZA.

Elles pourront s'entendre dans d'autres milieux selon les besoins et pendant la vulgarisation/restitutiondesacquis des formations.

IV. 4. Bénéficiaires du projet

IV.4.1. Bénéficiaires directs

Les bénéficiaires directs ciblés par ce projet sont essentiellement les membres des communautés du groupement Mbinga-sud vivant dans les six villages ciblés. Ils sont estimés à 65014 habitants. Ce projet va s'atteler sur 10% des habitants de ces six villages c'est-à-dire 6500 bénéficiaires directs parmi lesquels nous aurons 40% des hommes et 60% des femmes.

IV.4.2. Bénéficiaires indirects

Constitués de toute la population du groupement Mbinga-Sud estimé à 15 3760 habitants, Ceux-ci pourront bénéficier des effets du projet par effet d'entrainement ou en tâche d'huile.

IV. 5. Cadre juridique du projet

Le présent projet s'inscrit dans un cadre de diagnostic socio-économique participatif.

Pour ce fait, il est du type concerté et sera mis en oeuvre par le comité local de développement du groupement Mbinga-Sud(CLD)

IV. 6. Durée du projet

Considérant la pertinence des actions à mener et pour espérer aboutir à contribuer à la cohabitation pacifique par le traitement des maux sociaux pour la normalisation des relations sociales des individus dans leur communauté en groupement Mbinga-sud, ce projet s'étend sur durée de 3 ans avec des possibilités de renouvellement selon le niveau de performance de l'équipe de mise en oeuvre, mais aussi la disponibilité des fonds.

IV. 7. Méthodologie

La méthodologie de mise en oeuvre est celle de l'information-éducation-communication (IEC)à travers une forte campagne de sensibilisation sur la paix qui consiste à transmettre auxbénéficiaires de l'action des nouvelles informationset des connaissancesen matière deprévention,gestion etrésolution pacifiquedesconflitssociaux.

Cetteméthodologieincitelesgensàvouloirchanger,àsavoircequ'ilfautfaireindividuellementetcollectivementpourmodifierlesattitudesetcomportementsirresponsable à l'auto-responsabilité d'abord dans les famillespuis dans les structures ouorganisationsdebase, auniveau chefs des villages, des « capitas » ou sous-chef des villages, de « Nyumbakumi »,etc.

Envued'atteindrelesobjectifs,leprojetenvisagelesstratégiessuivantes:

§ La constitution d'un comité de pilotage et des groupes sociothérapeutiquescomprenant chacun 12 membresissuedes communautésde Mbinga-sud pourleprojet.

§ L'identificationdesacteursétatiquesetnonétatiquesdansleprojet

§ L'organisationdesséancesd'échanged'information,d'éducationàlapaix,àladémocratie,àlabonnegouvernanceetdeconcertationaveclespersonnesidentifiées en vue de s'approprier de l'information sur la problématique de conflitspourla promotiond'unepaixdurable.

§ Le renforcement des capacités des bénéficiaires ou médiateurs locaux pour nonseulementunmeilleurengagementdanslaprévention,gestionetrésolutionpacifique des conflits mais aussi en vue de leur efficacité sur terrain et pour un bonrendement.

§ Larépartitiondesresponsabilitésentrelesstructuresimpliquéesdansl'exécutionet ayant en commun une coordination des activités, d'expérience et compétencevariées.

§ L'implication des communautés religieuse et de la commission justice et paix duCARITAS dans le processus d'éducationà la paix, la promotion de la justice équitableet àla réconciliation communautaire.

IV.8. Partenairesdemiseenoeuvre

Le CLD groupement Mbinga-sud, à partir duquel ce projet sera soumissionné va travailler en collaboration avecdes organisations de la société civile, les organisations de base, les structures de pacificationcomme : le CLD Chefferie de Buhavu, les CDM, les braza intercommunautaires, la commission justice et paix de la Caritaset les services étatiques comme celui de genre, famille et enfant, le service des affaires sociales et humanitaires.

Le CLD groupement Mbinga-sud aura pour rôles :

Ilse chargera desaspectstechniques etlogiques du projetencollaborationaveclesautres partenaires.

- Ilsechargeradelaconceptionetl'élaborationdesthèmesdesmodulesdeformation

- Ilassureralesuivietl'évaluationdel'impactdesactivitésduprojet

- Ilélaborerapourchaquefondsreçu,unrapportfinancieretunrapportnarratifd'activitésàsoumettre au bailleur potentielpourapprobation.

Les autresstructures précitées vont rendre disponibles des personnes qui seront des membres de l'équipedepilotageduprojet.

Dansle groupement Mbinga-sud, il existe d'autres structures locales et des ONG ayant des actionssimilaireset/oucomplémentairesaubénéficedelapopulationlocale.Cesstructuresetautrescomme les organisations de base (OB), les initiatives locales de développement (ILD) ou comitésdedéveloppement,leséglises,écoles,airesdesanté,lescomitésdepaix, etc ontdesélémentsmoteurssusceptiblesd'unefranchecollaborationpour assurer lesuccès duprésent projet.

Lesnoyauxdesgroupes socio thérapeutiques jouerontungrandrôledansla conduites des activités sociothérapeutiques, la vulgarisationdesmessagessurla paix et la cohabitation pacifique, la prévention et résolution de conflits au niveau de la basetout enimpliquanttouteslescouchessociales.

IV. 9. Viabilitéetdurabilitéduprojet.

La fin duprojet aura déjà mis en place les facilitateurs locaux au sein des groupes siothérapeutiques opérationnels sur terrain danslecadredeprévention,lagestionetlarésolutionpacifiquedesdifférendsentrelescommunautés en présence dans le groupement Mbinga-sud. Aussi les outils et les matérielspédagogiques du projet tels que les modules de formation, les outils de travail sur desconflits, autres supports sur lesquels sont gravés lesmessages de paix,les émissions radios, les chansons, les imagesseront pendant longtempsexploitésetécoutés par la population bénéficiairesusceptible des changements des comportementsetattitudesfavorablesàlacohabitationpacifiqueentrelescommunautésethniquesen groupement Mbinga-sud et ses environs. L'existence des structures des acteurs (acteurs,musiciens, danseurs, orchestres, élèves) et dont les capacités viennent d'êtrerenforcées est une meilleurestratégiesusceptibled'assurer laviabilité et ladurabilitéduprojet.

Enoutrel'existencedes groupes siothérapeutiques opérationnels danschaquesited'interventionconstitueuninstrument efficace pour apporter une réponse dissuasive à la pérennisation des acquis. Lesdialogues serontpermanentsà tousle niveau etavec implications de touslesacteursetpartiesprenantesaux conflitsselonlessites d'interventions.

Les acteurs comme les représentants de différentes communautés ethniques, les facilitateursformésetlescomitésdes groupes siothérapeutiques vontrenforcersurterrainlasensibilisationsurlacohabitation pacifique, la promotion de la paix, la gestion et transformation de conflits àtraverslecadrededialogue.

IV.10. Impactdu projetdanslemilieu

Ceprojetesttrèsutileen ce sense qu'ilapporteraunchangementdanslatransformationdes diversconflitscommunautaires en groupement Mbinga-sud.

Les problèmes entre les communautés ethniques et les autres habitants en groupement Mbinga-sud et del'environnement étant intimement liés, il n'y a pas moyen de traiter l'un sansparler del'autre. C'estpourquoi toutes les solutions amenées par ce projetfavorables auxactionssocioéconomiquesdugroupement Mbinga-sudfavoriserontégalementl'améliorationdel'environnement externeetinterneparrapport àlasécuritédeleursmilieux.

Le projet va participer à la stabilisation de sites ciblés et à l'établissement de conditions plusfavorables au processus de développement économique, social, humain et durable avant,pendant etaprèslesconflits.

Plusieurs différends opposant les individus, les groupes ethniques ou sociaux seront réglés de manière pacifique, à l'amiable dans un contexte du pardon mutuel,d'amour, de patriotisme, d'équité et de respect de l'autre. Les membres desgroupes sociothérapeutiquesprêcheront aussi l'amour du prochain, le respect des droits de l'homme et enparticulierceuxdelafemmeetdel'enfant,l'importanceetlapromotiondel'environnement, de droit de l'homme et de la cohabitation pacifique inter ethniquedansle groupement Mbinga-sud.

En outre, à travers ce projet ; la population du groupement Mbinga-sud chacun dans son secteur va maintenir lasécurité,reconstruiresonéconomie,lesinfrastructuresserontconstruit,mettresur pied une administration saineet viable après conflits et subvenir à leurs besoinssi la sécurité est garantie grâceaudialogue.

Semestres

ACTIVITES

1er

Semestre

2ème

Semestre

3ème

Semestre

4ème

Semestre

5ème

Semestre

6ème

Semestre

Composante1.

Promouvoirledialogueentrelescommunautés ethniques vivantdansgroupement Mbinga-sud.

 
 
 
 
 
 

Activité1.

Identifier les différentes leaders de paix, (chefscoutumiers, communautés ethniques, chefs locaux, églises,écoles,media)etfaciliterl'échanged'expériencesurladynamique de conflits et la gouvernance locale à travers des réunions, manifestation, tableronde,conférencepériodiqueorganiséedefaçonrotativeaveclesleaders.

Xx

 
 
 
 
 

Activité2.

Concevoir,élaborer,produireet/ourendredisponiblelesmodulesdeformationainsique lesmatériels ou outils detravail.

Xx

 
 
 
 
 

Activité 3 : Former 36 facilitateurs des groupes sociothérapeutiques sur la sociothérapie à base communautaire, la prévention, gestion ettransformation de conflits, la consolidation de la paix, et la gouvernance locale démocratique en groupement Mbinga-sud.

 

xx

 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 

Activité4:Mettreenplacelesnoyaux/comitésdes groupes sociothérapeutiques pourlapréventionet règlement pacifiquedeconflits.

xx

 
 
 
 
 

Activité5:

Renforcer les capacitésde 20 organisations de la société civile locales en matière de sociothérapie à base communautaire.

 

xx

 
 
 
 

Activité6:

Miseenplaced'unecampagnedesensibilisationetmobilisationauseindesCommunautés ethniques et autresstructures aveclescouchesinfluentes

et soucieuses de la reconstruction et de maintien de lapaixdurableengroupement Mbinga-sud.

 

xx

xx

xx

xx

xx

Activité7:

Créer/Renforcergroupes sociothérapeutiques.

 

xx

 
 
 
 

COMPOSANTE 2:

Renforcerlescapacitésetoutillerlesfacilitateurslocaux des groupes socio-thérapeutiquespourlamiseenoeuvre du plan d'action

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Activité8:

Renforcer les capacités des femmes sur la prise de conscience de leurs droits et deleurengagementdanslesprocessusdelapaixetluttecontrelesviolencessexuellesàtraverslesactions deplaidoyer,de lobbying,deformationetde vulgarisation

 

xx

xx

xx

xx

xx

Activité9:

Faire une formation spécifiquede Renforcement des capacités du pouvoir coutumier pourune gouvernance effective de tensions sociales à travers la sociothérapie à base communautaire (12 autorités coutumières) en groupement Mbinga-sud.

 
 

xx

 
 
 

Activité10:

Doterlesgroupes sociothérapeutiques d'unéquipement(fournituresetmoyensdetransport aux facilitateurs locaux).

 
 
 

xx

 
 

Activité11:

Susciter et encourager la réflexion intellectuelleet l'expression verbale permettant latransformationsocialeenvued'unenouvelleviecommunautaireetpacifique.

 

xx

xx

xx

xx

xx

Activité12:

 
 

xx

xx

 
 

Organiserunconcoursauprèsdesorchestresquichanterontetjouerontlamusiquesurlapaix, la réconciliation et la cohabitation pacifique sur base des acquis de la sociothérapie à base communautaire en groupement Mbinga-sud

 
 
 
 
 
 

Activité13:

Organiseruncarnavalmotorisésur la paix, la réconciliation et la cohabitation pacifique sur base des acquis de la sociothérapie à base communautaire en groupement Mbinga-sud a avec touteslesparties prenantes

 
 

xx

xx

 
 

Activité14:

Fairelasensibilisation,restitutiondesacquisdelaformation,Suivreetévaluerlesactivitésdu projet.

xx

xx

xx

xx

Xx

xx

IV. 12 Cadre logique du projet

Objectifsglobal

contribuer à la cohabitation pacifique par le traitement des maux sociaux pour la normalisation des relations sociales des individus dans leur communauté en groupement Mbinga-sud.

Objectifsspécifiques:

Ø Mener les études sur les problématiques conflictuelles dans le groupement Mbinga-sud et sur les aspects qui peuvent être sources de conflits ou au contraire peuvent contribuer à pacifier les relations entre individus ou communautés.

Ø Créer un espace culturel qui va servir de cadre ou de structure de dialogue, de communication et d'échange entre individus en vue de valoriser ce qui plutôt que ce qui divise.

Ø Contribuer à la réduction des maux à travers les groupes de sociothérapie

Activités principales duprojet.

Indicateurs

Résultats

Risques.

Solutionsenvisagées.

Activité1:

Concevoir les outils et Identifierles différentes leaders de paix,(communautés ethniques, chefslocaux,chefscoutumiers, églises, écoles,

media) et faciliter l'échange

Nombre des acteursidentifiés et séancesde règlementpacifique des conflits,de sensibilisation,conscientisationdela

populationréalisées

200 leaders sociaux/ Acteurssociauxpolitiquesontidentifierdanslazoned'intervention et s'engage àsoutenirlesprocessusdepaix,deréconciliation,dela

nonviolenceetdelabonne

Nonimplicationdesacteurs sociaux dans leprocessus

d'identificationdesacteursclés.

Intensifierlasensibilisationsurlapréparationdesacteurspourleurengagement dans le processus de la paixetdelaréconciliationintercommunautairedansle groupement Mbinga-sud.

d'expériencesurladynamique deconflitsetlagouvernancelocaleàtraversdesréunions,manifestation,tableronde,conférence périodique organiséedefaçonrotativeaveclesleaders.

dans les six mois duprojet

gouvernanceauseindesleursentitésterritorialesdécentralisés.

 
 

Activité2:

Formerles facilitateurs des groupes de sociothérapie sur la prévention,gestionettransformationdeconflits,laconsolidationdelapaix, et la gouvernance locale en groupement Mbinga-sud.

Ces facilitateurs des groupes de sociothérapie seraient àmesure de fonctionner au niveaulocaldanslecadredel'Administrationterritoriale.Ilsvontvulgariserouassurerune

restitutiondelaconnaissance

Nombredesacteursciblésetforméssurlamédiationdeconflits etpromotion

36 facilitateurs des groupes de sociothérapie formés sur la prévention,gestionettransformationdeconflits,laconsolidationdelapaix, et la gouvernance locale en groupement Mbinga-sud et contribuent à lastabilité et aux maintiens delapaix.

L'indisponibilitédefondsparlebailleurpourréalisécetravailtelqueprévudanscetteplanification.

Allouerlefondsconséquentauxactivitésdeformationdemédiateurs deconflits.

acquiseauprèsdelapopulationbénéficiaire.

 
 
 
 

Activité3:

Renforcer les capacités des organisations de la société civilelocales matière de médiation etde réconciliation avec uneattention aux activités sociothérapeutiques qui assurent la cohésion sociale en groupement Mbinga-sud.

20 organisationsdelasociétécivilelocalesformés sur la

technique de

médiation, deplaidoyer, derésolutionpacifiquedeconflits et activités sociothérapeutiques qui assurent la cohésion sociale en groupement Mbinga-sud.

Lesorganisationsdelasociété civile locale de groupement Mbinga-sud agissent et s'impliquent dansun processus de paixjustedurable,derésolutionnonviolente de conflits et de laluttecontrelacorruption.

L'incapacité des autresstructures membres dela société civile à jouerpleinementleurrôledans la promotion de lapaixauniveaudelabasedanstouslessecteurs de la vie et àdénoncerlacorruption.

Intensifier le plaidoyer au sein des autresorganisations /structures membres de lasociété civile pour leur contribution à la cohésion sociale.

Activité4:

Miseenplaced'unecampagne de sensibilisationetmobilisationau sein des Communautésethniquesetautresstructuresaveclescouchesinfluentes

et soucieuses de la

reconstructionetdemaintiende

Nombredeséancesdesensibilisationetmobilisationorganisée avec lesacteurs / partiesprenantes auxconflits.

Lesmembresdel'équipedepilotageduprojetsont misenplace àen groupement Mbinga-sud.

Les populations des zones lesplus éloignéesparticipent aux sessions de la sociothérapie sontinfirmées des décisionsprises, des priorités et desactionsdesinstitutions étatiques et paraétatiques.

Quelesactesd'engagementsignésentre les institutions étatiques et paraétatiqueset les acteurs dans les divers conflits en groupement Mbinga-sud soientrespectés.

Inciterlesstructuresétatiques et paraétatiques du groupement Mbinga-sud à faire respecter lesactesd'engagementsignés.

La paixdurableengroupement Mbinga-sud à participer aux sessions de la sociothérapie.

 
 
 
 

Activité5:

Renforcerlaconnaissance,ledialogueetlacoopérationinterethniqueentrelescommunautés, le pouvoir publicetpouvoir coutumier à traverslesséanceséducativesd'échangesetdel'organisationdetableronde

Nombre de séanceorganiséeaveclescommunautésethniques vivant en groupement Mbinga-sud

90% de la populationcohabite ensemble grâce auxséancesdesensibilisationsur la paix et réconciliationinterethnique,

La méfiance entre lesgroupes ethniques estréduiteà 90%

Lapopulationbénéficiedeleurs droits et libertés

fondamentauxdéjàprivésetbafouésparlescoutumes

Ladislocationdescommunautés/ refusdeparticipationauxséancesdedialogueintercommunautaireparunecommunautéethnique.

Menerunplaidoyerauprèsdescommunautésen conflitsàrejoindrelesautresmembresdansledialogueintercommunautaire.

Activité6:

Créer/Renforcer espaces(groupes sociothérapeutiques)dedialogueintercommunautaireàlabasesous forme de cadre d'échangeetdeconcertationentrelescitoyens

Nombredegroupes sociothérapeutiques mis en placedans la communautégroupement Mbinga-sudpourlapacification etréconciliation.

18 groupes sociothérapeutiques réunissant tous les acteurs sociaux, les leaders politicoadministratives etcoutumières sont mis en place dans les villages non couverts par l'approche dont ISHOVU, IHOKA, IKO, TCHIBANJA, IBINJA et MUHONGOZA (cadre deconcertationentreles

acteursétatiquesetnon

Nonachèvementde l'implémentation des groupes sociothérapeutiques suiteaumanquedefondssuffisant

Rendredisponiblelemoyenfinancierpour la mise en place de 18 groupes sociothérapeutiquespourlerèglement pacifiquedeconflits.

 
 

étatiques et la sociétécivile).

Les dossiersliés à lamauvaise gouvernance sonttraités par la population envuedejouird'unedémocratie équitable et de lapaixdurable.

 
 

Activité7:

Renforcerlescapacitésdesfemmessurlaprisedeconscience de leurs droits et deleurengagementdanslesprocessusdelapaixetluttecontre les violences sexuelles àtravers les actions de plaidoyer,de lobbying, de formation et devulgarisation

Nombredefemmesimpliquésdanslamobilisationsocialepour la promotion delapaixetlaréconciliation

La loi relative à la violencesexuelle ainsi que le code defamille sont vulgarisé au prèsdes leaders communautaires,Les conventionsinternationales relatives auxdroits fondamentaux de lafemme et instrumentsjuridiques nationaux sontvulgarisées à travers lesmedias, les églises, les établissements scolaires et universitaires.

Lesprincipescoutumiersrétrogradesinterdisantàlafemmedejouirdesesdroits

Nonimplicationdelafemmedansleprocessus de paix suiteauxviolationsgravesde leurs droits au seindelacommunauté.

Inciter les leaders locaux à respecter lesinstruments nationaux et internationauxgarantissantlesdroitsdela femme etinformer les femmes sur leur rôle dans laconsolidation de la paix en période desconflits.

 
 

etd'accéderàl'héritagesontconnuset vulgarisés

 
 

Activité8:

Faire une formation spécifiquede Renforcement des capacitésdu pouvoir coutumier pour unegouvernance effective detensions sociales (12autoritéscoutumières).

Nombre de chefcoutumiersseulementuniquement sur labonne gouvernance,lagestiondetensionsocialesetrésolution des divers conflits

LesChefstraditionnelsetautres notabilités sontformés sur les principesnormesdelalégislationetlesprincipesdebasededroits coutumières(promotion de droits del'homme,del'égalitéetlemanqued'accèsàl'héritagepourlesfemmesveuves);La capacité de chefs

coutumiers est renforcée

Réticence des autoritéscoutumièresdanslarésolutiondeconflits demanièreéquitable.

Sensibiliser les autorités à respecter leslois du pays et à résoudre les conflitsdemanièrepacifiqueet équitable.

 
 

danslagestionetla résolutionpacifiquedeconflits,

Lesprocéduresd'accessionetdesuccessionetd'investituredeschefscoutumierssontclarifiéesaux administrés.

Lespratiquesdecoutumesrétrogradessontréduitesà 90%.

12 Chefs coutumiersrenforcent leur connaissancedu droit positif.

 
 

Activité9:

Doter les groupes sociothérapeutiques d'unéquipement(fournitureet moyendetransportde

facilitateurslocaux).

Nombredekitremisepour le

fonctionnement desgroupes sociothérapeutiques

Lesfacilitateursdegroupes sociothérapeutiques sont dotés des outilspourleurtravaildegestion

des conflits intercommunautaire.

Levoldematérielsdanslesgroupes sociothérapeutiques

Renforcer les dispositifs sécuritairesdanschaquegroupe sociothérapeutique.

Activité10:

Nombre des élevésciblésdanslesécoles

30poèmessurlapaixetla

Ladivisiondesélèvesselonleursethnies.

Informerlesélèvessurle bienfondédel'activitéavant sonexécution.

Susciter et encourager laréflexionintellectuelleet

l'expression verbale permettantla transformation sociale en vued'une nouvelle viecommunautaireetpacifique.

pourorganiserdepoème sur la paix etréconciliationdans lesécoles

Typeetnombredeprix donné aux élevésayantgagnéleconcours.

réconciliationrédigés par

100élèvescandidatsauconcours à choisir par tirageausort.

 
 

Activité11:

Organiserunconcoursauprèsdes orchestres qui chanteront etjoueront la musique surla paixet laréconciliation

Nombred'orchestrede danses traditionnellessur lapaixorganisée

Les CommunautéssontSensibilisées par des acteurschanteursetdanseursauseindes communautés ethniques.

Larecrudescencedeconflits dans les milieuxd'interventions.

Elaborerunplandecontingencepourlapréventionet résolutiondeconflits.

Activité12:

Organiser un carnaval motorisésur la paix et réconciliation dansle groupement Mbinga-sud avec toutes lespartiesprenantes.

Nombre de

populationcivile,militaireaffirmant leur engagement

danslaparticipationaucarnavalmotorisé.

Uncarnavalavecdesbanderoles sur la paix et laréconciliationestorganisé

Lesaccidents danslacirculation.

Informerlepublicsurlecalendrierdescarnavalsmotorisés.

Activité13:

Intensifierlasensibilisation,suivre et évaluer les activités surterrain.

Nombredeséancesdesensibilisationetd'évaluationsmensuellesorganiséesdanslacommunauté.

Toutes les couches socialessont sensibilisées sur la paixetréconciliationets'engagentàparticiper

activementauxséancesd'évaluations.

Insécuritédansleszonesd'interventionspouvantempêcherl'état d'avancementdesactivités

Amorcerlesséancesd'évaluationsdanslesmilieuxlesplusproches.

IV.13. Budgétisation du projet

Lignesbudgétaires

Coût unit

Quantité

Fréquence/mois

Totalen$

Personnel

 
 
 
 

Chefdeprojet

800

1

800$x36mois

28800

Chargéde programme demonitoringdeconflits

600

1

600$x36mois

21600

Chargé de pacificationetformation

500

1

500$x36mois

18000

Facilitateurslocaux des groupes sociothérapeutiques

250

36

250$x36 facilitateurs x36mois

324000

Sous total

 

39

 

392400

EQUIPMENTS(NON-CONSUMABLE)

 
 
 
 

Constructionde18 espaces pour 18 groupes sociothérapeutiques

2000

18

2000$/ espacex18groupes sociothérapeutiques

36000

Equipementetfourniturepour les groupes sociothérapeutiques

350

18

350$/ espacex18groupes sociothérapeutiques

6300

Vélosdefacilitateurslocaux des groupes sociothérapeutiques

120

36

120$/velosx36 facilitateurslocaux des groupes sociothérapeutiques

4320

PanneauxetT-SHIRTdevisibilité duprojet,

-

-

-

1000

Motodesuivietsupervisiondesactivités

3500

1

350$X1MotoAG100

Yamaha

3500

Mégaphonespourlesfacilitateurslocaux des groupes sociothérapeutiques

15

18

36mois

270

Achatd'uneimprimante Lazerpourlerapport

300

1

36mois

300

Scanneurphotoduprojet.

400

1

36mois

400

Groupeélectrogènepourlebureau

350

1

36mois

350

Productionboiteàimagepour la sociothérapie, la paixetla cohabitation pacifique

50

5

36mois

250

Sous-total

 
 
 

58990

Matériels et fournitures consommables

 
 
 
 

Ordinateurportable

300

18

36mois

5400

Appareilphoto digitalpourlesactivités dela sociothérapie, la paixetla cohabitation.

350

1

36Mois

350

Productionderapport

-

-

36mois

2400

Cartouchepourimprimante

120

30

36mois

3600

Fournituredebureau (papier,stylo,enveloppeetmarqueur

250

1

36mois

1500

CarburantMoto

1,5

150litre

50 litresx1,5$ X 36mois

2700

LubrifiantpourlaMotoetVéhicule

2,5

15L

15lx 2,5$ X36mois

1350

Soustotal

 
 
 

17300

SERVICES

 
 
 
 

Productionetdiffusiondesmessagesdepréventiondeconflits

50

20

20message radioX

50$/messages

1000

Fraisdesacteurslocauxsur la sociothérapie, la paixetla cohabitation pacifique

100

2

100$x2chansons

200

Conception,élaborationetproductiondemessagesurla sociothérapie, la paixetla cohabitation pacifique

20

10

6mois

200

Organisationde rencontred'échange etde concertation.

100

3

6mois

300

Séancesd'évaluationdel'impactde la sociothérapie, règlement de conflits,la paixetla cohabitation pacifique

10

20

6mois

200

Sensibilisationsdecommunautésetcontactavec lesleaderslocaux

50

 

50$x2seances/moisx

6mois

1200

Organisationdes concoursde poèmes surla sociothérapie, règlement de conflits,la paixetla cohabitation pacifiqueaveclesélevés.

150

4

4Concours/mois x6mois

600

Produireetdistribuerlessupportsmusicaux

10

50

10/supportx50supports

500

Soustotal

 
 
 

4200

FORMATION

 
 
 
 

Formationdesfacilitateurslocaux des groupes sociothérapeutiques

5

88 pers

88pers x15jrsx 5$/repas

6600

Locationsalle deformationen groupement Mbinga-sud

25

50

25$/jrsx15 jours

375

Perdiemsdesexpertfacilitateursdelaformation

120

3

120$/jrsx 3persx 15jours

5400

Modérateurdelaformation

50

1

50$/jrsx1persx15jrs

750

Productiondemodulede formationauxparticipantsetauxpaillotes

10

88

36mois

750

Matérielspédagogiquespourlaformation

 
 

1mois

200

Productiondebrevetdeformation

10

88

10$/brevetx88brevet

880

Séancesd'évaluationduprojet

 
 

2 jours

400

Subtotal:

 
 
 

15355

CoûtGlobalduprojet:

 
 
 

488245

CONCLUSION

Nous voici au terme de notre travail de fin de cycle portant sur « la sociothérapie et la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud».

Pour aborder ce sujet, nous nous sommes posés au départ, les questions suivantes :

Ø Quels sont les conflits les plus perceptibles , leurs enjeux et leurs acteurs en groupement Mbinga-sud ?

Ø Quelles sont les zones des résultats de la sociothérapie communautaire qui contribuent au renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud ?

Ø Quelles stratégies peut-on mettre en place pour renforcer les capacités contributives de la sociothérapie à la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-sud ?

Eu égard aux questions soulevées ci-haut, nous avons émis les hypothèses suivantes :

Ø Les conflits tribalo- ethnique , les conflits de pouvoir ou de succession, les conflits fonciers, les conflits liés aux aides humanitaires, les conflits liés aux services sociaux de base et conflits identitaires seraient le plus perceptibles serrant lies aux enjeux socio-économique et politiques alors que les membres de la familles , les autorités politique- administratifs et coutumier et autochtones seraient les acteurs des conflits en groupement Mbinga-sud.

Ø Le bien être mental, la cohésion sociale, la dynamique de la famille et l'intégration du genre, la participation civique et le bien être socio-économique seraient les zones des résultats de la sociothérapie qui impliquent le renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud,

Ø La formation de base sur la sociothérapie , la constitution des groupes de sociothérapie, l'intégration de l'approche dans la dynamique communautaire de gestion et résolution des conflit seraient des stratégies pour assurer l'efficacité de la sociothérapie pour la résilience comme face aux conflits en groupe Mbinga-sud.

Généralement ce travail vise à contribuer à la cohésion sociale et au rétablissement du tissu socio-économique détruit par divers conflits en groupement Mbinga-sud. Spécifiquement, ce travail poursuit les objectifs ci-après :

Ø Identifier les conflits les plus perceptibles, leurs enjeux et acteurs en groupement Mbinga sud,

Ø Relever les zones de résultats de la sociothérapie appliquées pour la résilience communautaire face aux conflits, en groupement Mbinga-sud ;

Ø Proposer des stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de l'approche socio thérapeutique pour la résilience communautaire face aux conflits Mbinga-sud.

Pour mener à bon port la présente recherche et vérifier les hypothèses de départ, nous avons eu recours à la méthode fonctionnelle tout en nous appuyant auxtechniques documentaire, l'enquête par questionnaire, l'échantillonnage, l'interview libre, la technique statistique et celle d'analyse du contenu.

Le présent travail s'articule autour de quatre chapitres, hormis l'introduction et la conclusion.

Ø Le premier chapitre porte sur approche conceptuelle et généralités sur le conflit, la sociothérapie et la résilience communautaires,

Ø Le deuxième est axé sur la présentation du milieu d'étude et la méthodologie de recherche ;

Ø Le troisième est axé sur la présentation des données, analyse et interprétation des résultats ;

Ø Quant au quatrième, il présente les stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de l'approche socio thérapeutique pour la résilience communautaire face aux conflits Mbinga-sud sous forme de projet de développement.

Après la collecte et l'interprétation des données, nous avons abouti aux résultats suivants :

En observant les données du tableau NO15, on constate que les conflits fonciers sont plus récurrents et plus épineux selon 33% des enquêtés. Aujourd'hui, alors que la pression sur la terre s'est accrue et avec la croissance démographique encore plus forte que d'ordinaire, la recherche des terres pour l'agriculture, l'exploitation des minerais et surtout la recherche effrénée de grands espaces pour l'élevage; les conflits fonciers sont devenus des situations obsédantes.

Il se dégage des données de ce même tableau que 20% des enquêtés soulignent les conflits de pouvoir qui se trouve alimenté et nourri par une confusion totale observée entre l'administration publique et coutume.

Les conflits tribalo-ethniques ont été soulignés par 15% des enquêtés. Les ethnies dites autochtones (Havu et Tembo) se dressent contre celles dites allochtones (Hutu & Tutsi) alors que le tribalisme et les sentiments de supériorité de certaines tribus alimentent des tensions en groupement Mbinga-Sud.

Par ailleurs, 14% des enquêtés ont identifié les conflits de succession. Ces conflits sont liés aux biens matériels ou non matériels que les enfants héritent de leurs parents.

10% des enquêtés affirment l'existence des conflits identitaires en groupement Mbinga-Sud. Pour accéder à certains avantages politico-économiques; identité est devenue un enjeu majeur en R.D. Congo. Il dégage de multiples tensions qui en découlent et qui embrasent les membres de diverses communautés place sur le territoire national. On constate que les enquêtés affirment que l'accès aux services sociaux de base (l'eau, l'électricité, l'éducation, la santé, la protection, etc.) entraine des conflits en groupement Mbinga-Sud.En lisant les données du tableau n°16, on constate que divers enjeux se dressent et riment avec les conflits majeurs identifiés en groupement Mbinga-Sud. On constate que 34% des enquêtés retiennent que les enjeux sociaux. Il reste vrai que le social l'emporte sur les autres secteurs de la vie de l'homme si bien que l'aisance politique, économique et/ou culturelle hisse l'homme à un positionnement social. Les enjeux politiques se classent en deuxième rang selon 31% des enquêtés. En outre, les enjeux économiques sont, selon 27% des enquêtés objet de compétition et entrainent des conflits en groupement Mbinga-Sud alors que 8% des enquêtés soulignent les enjeux culturels. Cette situation illustre bien l'enchevêtrement des dimensions sociales, politiques, économiques et culturelles comme moteurs clés des conflits en groupement Mbinga-Sud.

En réponses de savoir quels sont les acteurs impliqués comme catalyseurs dans les conflits, les enquêtés ont témoigné ; tel que repris de manière décroissante dans le tableau NO17que les autorités administratives et coutumières, les politiciens, les membres des familles, communautés autochtones et les étrangers sont impliqués dans les conflits identifiés.

Motivés par les enjeux cités précédemment, ces acteurs s'impliquent dans divers conflits qui déchirent les communautés en groupements Mbinga-Sud. Ces données confirment notre première hypothèse.

Quant à la deuxième hypothèse, les enquêtés ont souligné selon les données du tableau n°23que le bien être mental, la cohésion sociale, la dynamique de la famille et l'intégration du genre, la participation civique et le bien être socio-économique sont les zones des résultats de la sociothérapie qui impliquent le renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud. Au regard de ces données, on se rend compte de la confirmation de notre deuxième hypothèse.

En ce qui est de la troisième hypothèse, elle est confirmée par les résultats du tableau n° 25 selon lesquels les actions à mener doivent tourner au renforcement des sensibilisations de la communauté à participer aux sessions de la sociothérapie selon 21% des enquêtés. Les sensibilisations et la mise en place des groupes sociothérapiques avec des facilitateurs dotés des compétences et des aptitudes dans l'approche sont aussi des stratégies proposées par des enquêtés qui doivent être mises en place dans d'autres zones touchées par divers conflits. Ainsi, par ces initiatives proposées, on crée un réseau susceptible de renforcer les capacités de résilience face aux conflits et d'influer sur la cohésion sociale de la communauté en groupement Mbinga-Sud.

Il serait cavalier de prétendre avoir tout épuisé ou surmonté en matière de socio thérapie et résilience communautaires face aux conflits. Certes que nous avons brossé l'essentiel en posant les jalons pouvant permettre à toute personne brulant du désir et du savoir d'y mener de plus profondes investigations pour permettre à la roue scientifique de tourner.

Nous restons réceptive pour toutes critiques constructives.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. CORA Dekker (2016), Manuel sur la sociothérapie à base communautaire au Rwanda, à l'Est de la RD. Congo et au Liberia, Collection Yolanda van den Broek

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3. H. Jeans, G. Castillo et T. Sebastian, L'avenir est un choix : Absorption, Adaptation et Transformation, Les capacités de résilience, OXFAM, 2017.

4. HELLRIEGEL D., « Management des organisations », Éditions De Boeck, Wesmael, 1992 p. 325

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8. MUCHUKIWA RUKAKIZA, B, Territoires ethniques et territoires étatiques. Pouvoirs locaux et conflits interethniques au
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9. PELLETIER M., Les principaux conflits et les modes de résolution de conflit en contexte de gestion de projets internationaux, 1994. p. l8. (Traduit de Tosi, Rizzo et Carroll, 1986, p.524).

10. RICHTERS, A., DEKKER, C. &Scholte, W.F.(2008), Sociothérapie communautaire à Byumba, Rwanda. Intervention, 6(2),100-116

11. TJOSVOLD, D. (1986).»Working together to get things done: managing for organizational
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II. ARTICLES

1. ALPER, S., TJOSVOLD, A. etLAW, KS. (2000). Conflict management, efficacy, and performancein organizational teams. Personal Psychology, 53(3), 625-642.

2. ARENDT. H. (1988). The Human Condition. Second Edition. Introduction by Margaret Canovan. Chicago: The University of Chicago Press.

3. BLAKE, R. et MOUTON, J.S. (1972). Les deux dimensions du management. Paris : Editionsd'organisation.

4. CYRULINKB. et SERONT C., La résilience ou comment renaître de sa souffrance, Fabert, 2004.

5. CORBIJN, C. (2015). Evaluation report Community-based Sociotherapy in Liberia: Pilot project in Margibi County by ZOA Liberia. ZOA Netherlands.

6. DE DREU, C.KW. (1997), «Productive conflict: The importance of conflict mangement andconflict issue» dans C.KW.

7. Interpeace et ses partenaires, Résilience pour la réconciliation dans la région
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8. KOUAMEKAN J. M. Koffi, Résilience et sociétés : concepts et applications dans
Éthique et économique/Ethics and Economics, 11(1) 2014.

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10. NGAYABERURA BUREGEYA JD, « Dynamiques des conflits et résilience communautaire en territoire de Masisi. cas d'espèces : groupements biiri, kibabi et muvunyishanga ».

11. RAHIM, A. (1983). A measure of styles of handling interpersonal conflict. Academy of
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12. RAHIM, M.A. (1997). Styles of managing organizational conflict: A critical review and
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13. RAHIM, M.A. et MAGNER, N.R (1995). Confirmatory factor analysis of the styles of handlinginterpersonal conflict: first-order factor model and its invariance across groups. Journal ofApplied Psychology, 80(1), 122-132.

14. RAHIM, M.A. (2002).»Toward a theory of managing organizational conflict». International

15. THOMAS, K.W. (1992). «Conflict and negotiation processes in organizations» dans M.D.183

16. THOMPSON, L.L. (2004). Making the team: a guide for managers (2e éd.). Upper saddle River,NJ: Pearson Education.

III. MEMOIRES ET TFC

1. NAHANO MUNGANGA M., « Les conflits armés et leur impact sur les activités économiques à Ninja », Mémoire UOB, 2014Pp 4, 6, 11, inédit.

2. RWABIRA MAKUBULI M., « Les ONGs et la Gestions des conflits en Territoire d'Uvira », Mémoire ISDR/BUKAVU, 2006, Pp 7-14, inédit.

3. SADIKI KATOKE P., « Analyse des conflits entre les peuples pygmées autochtones et les bantous », Mémoire ISDR/BUKAVU, 2013. Pp, 5-13,32, inédit.

IV. COURS

1. CISHUNGULUKA KANANI A. cours de méthodes de recherche en sciences sociales, G2 ISTD/Kalehe, 2020-2021.

V. WEBOGRAPHIE

1. https://www. Linternaute.fr

2. Jeans de Dieu BASABOSE(2016), «La sociothérapie communautaire au Rwanda : une société des conflits violents après la guerre » sur www.peaceinsight.org


ANNEXES

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Nous sommes FURAHA BAHIZIRE Solange, étudiante en troisième année de graduat à l'Institut Supérieur des Techniques de Développement de kalehe (ISTD/Kalehe);Option Organisation Sociale. Nous menons une étude portant sur" La sociothérapie et la résilience communautaires en situation des conflits en Groupement Mbinga-Sud" devant déboucher sur la production d'un Travail de Fin de Cycle. Nous sollicitons votre apport en répondant à ce questionnaire ceci en marquant un "x" à la réponse que vous estimez bonne ou en complétant les pointillés par vos avis. Les réponses que vous allez nous fournir ne vont servir qu'à des fins scientifiques. Sur ce, nous vous garantissons l'anonymat. Nos remerciements anticipés pour votre apport que nous jugerons précieux.

I. IDENTIFICATION DES ENQUETES

1. Age :.........ans

2. Sexe: M F

v

3. Statut marital : Célibataire Marié(e) Divorcé(e) Veuf(ve) Union libre

3. Niveau d'études : Sans niveau Primaire Secondaire Universitaire

4. Activité principale :

5. Taille du ménage :

II. QUESTIONS PROPREMENT-DITES

1. Depuis quand habitez-vous le groupement Mbinga-sud?

R).......................

2. Quel est votre statut de résidence en groupement Mbinga-Sud?

R) Autochtone Déplacé Étranger Autre à préciser...........................................................

3. Depuis que vous habitez en groupement Mbinga-sud, avez-vous observé et /ou été victime des cas des conflits?

R) Oui Non

4. Quels types de conflits observez-vous le plus souvent ?

R) a. Conflits tribalo-ethniques

b. Conflits de pouvoir

c. Conflits de succession

d. Conflits fonciers

e. Conflits identitaires

f. Conflits liés aux sévices sociaux de base

g. Autres......................................................................................................................................

5. Quels sont les enjeux qui concourent à la survenue de ces conflits ?

R) Enjeux politiques

Enjeux économiques

Enjeux sociaux

Enjeux culturels

6. Quels sont les acteurs souvent impliqués dans ces conflits ?

R) a. Les politiciens

b. Les autorités administratives et coutumières

c. Les communautés autochtones

d. Les étrangers

e. Les membres de la famille

7. Quelles sont les conséquences vécues de ces conflits en groupement Mbinga-sud?

R) a. Tueries

b. Manque de la cohésion sociale entre les communautés

c. Pauvreté

d. Exode rural

e. Autres............................................................................................................................................

8. Pensez-vous que la sociothérapie puisse être appliquée comme traitement communautaire face au mal socioéconomique de ces conflits ?

R) Oui Non

9. Par quel canal avez-vous entendu parler de la sociothérapie ?

R) a. Radio/médias

b. Journaux/ articles/ouvrages

c. Conférence/Atelier de formation

d. Groupe socio thérapeutique

e. Église

f. Établissement scolaire

g. Autres...........................,................................................................................................................

10. Pour vous, c'est quoi la sociothérapie ?

R) a. Dialogue social

b. Traitement communautaire des blessures internes dues aux conflits

c. Pardon mutuel en cas de conflits

d. Recours à la justice réparatrice en cas des conflits

e.Autres.........................................................................................................................................

11. Existe-t-il de groupes de sociothérapie dans votre village ?

R) Oui Non

12. Si oui, quels sont les rôles joués par les membres de ces groupes ?

R) a. Unir les gens en cas des conflits

b. Former les membres de la communauté sur l'approche socio thérapeutique

c. Organiser des activités socio-thérapeutiques qui assurent la cohésion sociale

d. Identifier les cas des conflits au sein de la communauté

e. Autres............................................................................................................................................

13 Quels sont les résultats de la sociothérapie communautaire observés face aux conflits en groupement Mbinga-sud ?

R) a Le bien-être mental

b. la cohésion sociale

c. La dynamique de la famille

d. l'intégration du genre

e. la participation civique

f. le bien être socio-économique

14. Ces résultats renforcent-ils les capacités de la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-sud ?

R)Oui,comment............................................................................................................................................................................................................. ............................................................................................................

Non,pourquoi..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

15. Quels sont les obstacles qui pourraient limiter la sociothérapie communautaire en groupement Mbinga-sud ?

R) a...............................................................................................

b. ..................................................................................................

c. ...................................................................................................

d. ...................................................................................................

14. Quels sont les facteurs qui peuvent promouvoir l'expansion de la sociothérapie en groupement Mbinga-sud ?

R) a.....................................................................................................

b. ..................................................................................................

c. ...................................................................................................

d. ...................................................................................................

16. Quelles stratégies peut-on mettre en place pour renforcer les capacités contributives de la sociothérapie à la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-sud ?

R) a. Renforcer la formation des animateurs au sein des groupes de sociothérapie à base communautaire

b. Combiner la sociothérapie à base communautaire avec des interventions axées sur la bonne gouvernance, le leadership et la responsabilité mutuelle entre le gouvernement et les citoyens

c. Inclure les autorités politico-ADMINISTRATIVES et coutumières dans les groupes de sociothérapie à base communautaire

d. Intégrer la sociothérapie à base communautairedans la dynamique communautaire de gestion et résolution des conflits.

e. Etendre la sociothérapie à base communautaire à d'autres zones touchées par les conflits.

f. Renforcer les sensibilisations des membres de la communauté à participer aux sessions de la sociothérapie à base communautaire.

g.Autres à préciser..........................................................................................

Merci pour votre contribution

FURAHA BAHIZIRE Solange.






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