1.
2. INTRODUCTION
2.1 Etat de la question
Le domaine scientifique, plus précisément celui
de la recherche reste un domaine où complémentarité,
reformulation et critique se succèdent.
Ainsi, il nous a semblé judicieux de chercher si notre
préoccupation n'aurait pas fait objet d'un autre travail. Il
s'avère que la thématique de résilience
communautaire face aux conflits a été déjà
abordée par des chercheurs et différents organismes tant
nationaux qu'internationaux bien que la littérature sur la
sociothérapie communautaire demeure quasi-inaccessible. Nous avons
retenu, parmi les résultats antérieurs, pour mieux cerner
l'état actuel de la question les quelques auteurs qui se sont
intéressés presqu'au même thème que celui de notre
étude. Ainsi, nous avons parcouru les travaux suivants :
Retraçons ici les résultats
d'Interpeace(2020) et six organisations partenaires dans
leur rapport sur la résilience pour la réconciliation dans
la sous-régions de grand lac qui ont les mérites de
démontrer que , dans les communautés où
l'enquête a été menée des capacités tant
individuelles, relationnelles que culturelles de résilience aux
conflits ont été développées par celle-ci
D'après ce rapport, ces capacités
permettent aux populations de la région de rebondir après
une crise importante et surtout facilitent un vivre ensemble
harmonieux et une cohésion sociale même dans le cas
des conflits très violents.
Ce rapport a manqué de faire vouloir que pour
espérer bâtir une paix durable, seules ces capacités
ne suffisent pas ; mais qu'il leur faut associer à
différentes initiatives à l'instar de la sociothérapie
communautaire. Celle-ci pourra permettre de soigner les blessures internes
et de favoriser la consolidation de la paix et le rétablissement
du tissu social.
BOSCO MUCHUKIWA (2021) revenant sur la résilience
et la transformation des conflits dans les états des états
des grands lacs africains souligne que, globalement ; le dialogue, la
médiation, l'arbitrage et le pardon sont les principales
capacités de résilience.
Cependant , l'auteur montre que l'usage transversal de ces
capacités ne garantit pas la réussite total car les
capacités de résilience exogène inhibent les
capacités d'adaptation, de rebondissement et ne s'attaquent pas
aux facteurs structurels des conflits.
Ainsi, faire la résilience en situation post-conflit
exige ; selon l'auteur , une nouvelle approche qui selon nous est la
sociothérapie débouchant sur des zones de résultats
susceptibles de rétablir la confiance et l'engagement de tous
à la cohésion sociale.
Dans son manuel sur la sociothérapie à base
communautaire au Rwanda, à l'Est de la RDCongo et au
Liberia ; CORA Dekker (2016) décrit le processus de
développement d'un programme de formation sur la façon de
supérieur et d'encadrer des groupes de sociothérapie dans
le contexte post-conflit africain.
Cette chercheuse démontre que , par la formation et
la pratique des principes de la sociothérapie, les stagiaires
apprennent à apporter leur contribution sur pied
d'égalité, à établir n et à engager un
dialogue commun, à prendre des décisions ensemble et à
oeuvrer en faveur d'une coopération mutuelle.
Bien que ce travail a le mérite d'avoir
jeté le jalon d'une littérature sur la sociothérapie,
il est reprochable d'un manque d'analyse profonde suivant une
méthode scientifique admise.
Jeans de Dieu BASABOSE(2016) souligne qu'après le
génocide et la guerre qui a détruit le tissu social entre
les Rwandais, différentes approches ont été
utilisées pour redonner espoir, guérir les bleuissures du
passé et construire la cohésion sociale ; et la
sociothérapie à base communautaire en est proche et
présente sa contribution à l'efficacité dans la
construction d'une société de restauration.
RWABIRA MAKUBULI Moïse(2006),dans son
mémoire portant sur les ONGs et la Gestions des conflits en
Territoire d'Uvira, montre la façon dont les ONGs s'attèlent
à résoudre les conflits communautaires en Uvira. Les
résultats de sa recherche affirment que les conflits entravent le
développement de ce Territoire. Pour ce faire, il a proposé un
schéma d'analyse minutieuse par lequel les ONGs devront se circonscrire
dans leurs initiatives pour la transformation des conflits afin de contribuer
à la restauration de la paix dans ce Territoire.
NAHANO MUNGANGA Modeste(2014),analysantles conflits
armés et leur impact sur les activités économiques
à Ninja, dresse un tableau sombre qui illustre les effets de ces
conflits sur le développement socioéconomique de la Chefferie
de Ninja. De cela, il démontre que les groupes armés
empêchent la population à accéder à leurs champs,
ceci limite leur capacité à réaliser les travaux agricoles
qui concourent à la production. Cette situation entrave la
disponibilité et par ricochet l'accès aux denrées
alimentaires dans cette contrée favorisant ainsi
l'insécurité alimentaire. Il signala en suite d'autres
ingrédients qui qui viennent aggraver la situation, entre autre les
effets vécus du génocide au Rwanda, la conquête des postes,
la déception de la jeunesse du milieu qui se rallie aux rebelles, mais
aussi la faiblesse de l'Etat congolais. Pour y faire face, il propose un
dialogue permanent entre les parties prenantes pour restaurer la paix et
favoriser l'accès de la population aux champs, mais aussi entreprendre
des travaux de construction des routes pour permettre le désenclavement
de la chefferie de Ninja.
SADIKI KATOKE Patrick(2013),dans son mémoire
intitulé « analyse des conflits entre les peuples
pygmées autochtones et les bantous vivant sur l'île d'Idjwi
(Sud-Kivu) » ; chercher à savoir l'efficacité des
efforts locaux pour résoudre toutes ces multitudes de conflits entre
pygmées et bantous, les stratégies à mettre en place pour
intervenir en faveur des opprimés. Il suggère la mise en
application des règlements prévus par le droit de l'homme et mise
en place d'une structure de travail pour la promotion des méthodes
non-violentes, tout en suscitant l'implication de l'autorité de l'Etat
quant à ce car souvent les bantous longtemps ne cessèrent
à négliger les pygmées et à les marginaliser.
Les chercheurs précédents ont
développé des thématiques avec un focus sur l'un ou
l'autre aspect de notre travail et cela de façon très singulier.
En se plaçant au prolongement des analyses faites par nos
prédécesseurs, notre recherche se démarque par une analyse
factuelle. Ainsi, à travers notre recherche axée sur la
sociothérapie et la résilience communautaire en groupement
Mbinga-sud, nous voulons identifier les conflits les plus perceptibles, leurs
enjeux et acteurs en groupement Mbinga sud, relever les zones de
résultats de la sociothérapie appliquées pour la
résilience communautaire face aux conflits et proposer des
stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de
l'approche socio thérapeutique pour la résilience
communautaire face aux conflits Mbinga-sud. Réalisée sur base
d'une méthodologie rigoureusement la présente recherche a pour
finalité de contribuer à la cohésion sociale et au
rétablissement du tissu socio-économique détruit par
divers conflits en groupement Mbinga-sud.
2.2 Problématique
Des études menées prouvent que les pays de
la région de grands lacs africains constituent une zone
secouée depuis des années par des conflits extrêmes.
Ceux-ci , souvent interconnectés entre le Burundi, la R D Congo et
le Rwanda ; puisent leurs racines sous une forme ou une autre
dans l'exclusion politique, sociale ou économique, et dans la
perception subséquente d'injustice(Interpeace, 2020).
Les États de la région des Grands Lacs africains
se disputent depuis près de quatre décennies le trophée du
plus grand violateur des droits humains : massacres
répétitifs et à grande échelle au Rwanda, au
Burundi, les conflits interethniques en République Démocratique
du Congo, etc (M. Boyce et F. Vigaud-Walsh, 2015).
Il faut noter que la période de guerres cycliques que
connait la Région des Grands Lacs a eu pour conséquence la
destruction du tissu social, le relâchement des liens de
solidarité ainsi que l'érection et l'agrandissement d'un
fossé rendant sans cesse difficile, si pas impossible, le dialogue entre
divers pays et groupe sociaux de la région(MuchukiwaRukakizaB, 2021).
A l'intérieur des communautés, familles et
villages sont également déchirés par des conflits fonciers
ou par la compétition pour le contrôle des structures locales de
pouvoir ou d'accumulation.
Dans un tel contexte, les contestations de nationalité
et la récusation de la présence des « non
originaires » qualifiés généralement
d'« usurpateurs » occultent les yeux et enjeux des acteurs
des conflits.
Plus récemment, au début de la 2e
moitié des années 90, les interventions conjuguées des
armées rwandaises, ougandaise et burundaise en R.D. Congo, aux
coté des rebellions mises en scène par leurs stratégies
(AFDL, RCD, RCD/ML, MLC, ...) ont entrainé la (re)naissance et la
prolifération des groupes des résistants connus sous le nom
générique des « Maï-
Maï »(MuchukiwaRukakizaB, 2006).
L'action conjuguée de toutes ces armées et tous
ces groupes armés a entrainé, à ce jour, plus de
2,5millions des morts d'après un rapport d'une ONG américaine,
International RescueCommitee (IRC).
La dynamique des alliances et les atrocités dont se
sont rendues coupables les différentes factions armées ont fait
naitre de nouvelles oppositions entre ou à l'intérieur des
communautés, ou cristallisé des oppositions plus anciennes.
De son côté , la partie Est de la R D Congo
est considérée comme l'épicentre des violences des
exactions et des violations des droits des humains qui ont secoué
le pays durant deux dernières décennies.
Les guerres de 1996 et 1998 ont fait ressurgir des conflits
qui étaient, jusqu'en 1995, de plus ou moins faible intensité.
C'est le cas notamment des conflits Hema-Lendu, entre banyarwanda et les autres
communautés du Nord et Sud-Kivu, entre barundi de la plaine de la Ruzizi
et le Bafulero. En même temps perdurent des conflits latents entre Baluba
et « Katangais » au Katanga, entre Bashi-bahavu d'une part
et les Barega-Babembe-Bavira au Sud -Kivu d'autre part, etc.
La Province du Sud-Kivu a connu aussi des conflits
entre communautés locales liés à l'identité,
à la terre et aux droits politiques pendant de nombreuses
années, et ces conflits sont devenus de plus en plus violents.
La trilogie Terre -Pouvoir-identité expliquant la
complexité et la permanence des conflits inter et
intracommunautaires en Territoire de Kalehe suggère que les
conflits qui portent sur l'accès à la terre, et, par
ricochet , aux ressources naturelles dont elle est le support, et leur
usage ont, par essence, un caractère politique, mais aussi
anthropologique . Le foncier en milieu rural dépasse donc le
seul aspect de la gestion de la terre pour donc le seul aspect de la
gestion de la terre pour embrasser l'ensemble des rapports sociaux,
économiques juridiques et politiques qui en découlent
(MuchukiwaRukakizaB,2006).
Dans un tel contexte, c'est la violence qui dicte la
règle de jeu dans tout le Territoire et spécifiquement en
groupement Mbinga-sud. Cette faiblesse renforce l'idée selon
laquelle le recours à la force représente le seul moyen
de protéger les biens et les libertés individuelles. Cette
idée a servi de soubassement pour exacerber les tensions entre
les commutés locales, et elle a plus spécifiquement
provoqué une division entre les groupes sociaux dits autochtones,
les communautés dont la présence était la plus
solidement établie et les groupes ethniques.
Les conséquences sociales d'un tel contexte sont
notamment que les es individus qui se trouvent impliqués dans ces
conflits engagent certes leur responsabilité individuelle au regard de
la société, mais; cette responsabilité est malheureusement
étendue aux groupes ethniques auxquels ils se rattachent. Ces derniers
sont ainsi chargés de préjugés, notamment celui de
producteurs et propagateurs de la culture de violence et de la
désolation. Les acteurs sur terrain sont perçus, eux, comme
étant que les exécutants d'un projet culturel, ethnique et
hégémonique venu d'ailleurs. D'où une sorte de
socialisation de la responsabilité par la transformation de la
responsabilité individuelle en responsabilité collective.
En plus, les acteurs de ces conflits et, par extension, les
groupes sociaux auxquels ils appartiennent sont tous irrévocablement
condamnés, privés de toute possibilité de prouver,
à base d'éléments tirés de leur patrimoine
culturel, ce que leur culture renferme de fondamentalement pacifique. Compte
tenu de l'aversion dont ils sont l'objet et à se comporter en
conséquence; ceci - ont sans doute- contribué à donner
raison, à posteriori, aux constructeurs des préjugés et
dans tous les cas, compromet les chances de dialogue et pervertit
fondamentalement les relations entre les individus et communautés.
Pourtant une écoute attentive de ces cultures pourrait
révéler une grande richesse en expérience de sagesse, de
vertu et de paix.
NGAYABERURA BUREGEYA, J D(2019) pense finalement que le cercle
vicieux des conflits dans lequel est enfermé le peuple tend à
devenir un destin. Son constat est qu'au niveau institutionnel, les alliances
et mésalliances entre les leaders politiques congolais, de fois
instables et contradictoires ne font que produire une paix en dents de scie. Il
soutient que la raison en est que le plus souvent, la gouvernance traduite par
la volonté des politiciens congolais à tous les niveaux,
privilégie les intérêts privés et
égoïstes à la satisfaction de l'intérêt
général des communautés, car ils trouvent en la politique
un raccourci pour l'enrichissement facile sur le dos de la population. Une
raison de plus est que les solutions aux conflits ont toujours
été une émanation d'une infime élite, qui
d'ailleurs, ignore en tout ou en partie, sinon elle fait fi des besoins
fondamentaux et des aspirations de la large majorité à la base.
« Tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le
faites contre moi » disait Ghandi.
Pendant qu'au niveau institutionnel les démarches pour
la paix présagent d'une mauvaise augure, au niveau local, beaucoup
d'initiatives en matière de consolidation de la paix, dont les
mèches fument encore aujourd'hui, ont porté des fruits non
négligeables. Malheureusement, par manque d'appui au niveau
institutionnel, elles manquent, la plus part de fois, de tonalité. En
plus, ces initiatives ont été parfois d'une efficacité
très limitée en raison notamment de l'amateurisme des activistes
de DH, l'opportunisme des structures officielles de pacification (Comité
des sages, commission de pacification, CBDM, CDV, Barza, etc); la
capacité réduite de mobilisation collective des associations de
défenses des DH; le caractère conjoncturel et sectoriel des
approches mises en oeuvre ; l'absence d'instruments de sensibilisation aux DH
et à la problématique de la paix ; l'absence de capacité
d'anticipation; une documentation insuffisante en amont de
problématiques étudiées etc.
Pour un meilleur rendement, on doit arriver à faire
en sorte que les méthodes et solutions aux problèmes et/ou aux
conflits, soient entre les mains des acteurs locaux. Voilà pourquoi,
nous avons pensé mener cette recherche portant sur la
sociothérapie et la résilience communautaires en situation des
conflits en groupement Mbinga-sud.
L'impératif ici est de s'employer à
créer des espaces ouverts au dialogue, à la participation et
à l'initiative des tous, en particulier les femmes et les autres groupes
marginalisés pour rétablir la confiance et les relations au
niveau individuel, familial et communautaire. Cette recherche se focalise sur
la sociothérapie à base communautaire qui a prouvé son
efficacité dans des pays comme le Rwanda devant être
utilisée pour redonner espoir et construire la cohésion
social en s'inscrivant dans la dynamique de résolution des conflits
à travers le développement des capacités des acteurs, des
leaders locaux au moyen des analyses participatives .
Toutefois, d'après CORA Dekker, (2018) ; bien que
cette approche, comme les autres initiatives de pérennisation de la paix
doivent être entre les mains de locaux, elles doivent
bénéficier bien sûr d'un ancrage national et d'un soutien
international. Sinon elles ne seraient qu'un feu de pailles. Elles doivent
viser à raffermir les institutions dans la façon de gérer
le patrimoine national, mais aussi à autonomiser les citoyens au bas de
l'échelle, en veillant tout particulièrement à renforcer
les facteurs sociaux et économiques qui rendent les communautés
plus résilientes aux divers conflits auxquels elles font face sans
recourir à la violence.
Considérant la problématique ci-haut
établie, des questions ont jailli à l'esprit et auxquelles la
présente étude se propose de répondre :
0.3 Questions de recherche
1 Quels sont les conflits les plus perceptibles , leurs
enjeux et leurs acteurs en groupement Mbinga-sud ?
2 Quelles sont les zones des résultats de la
sociothérapie communautaire qui contribuent au renforcement de la
résilience communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-Sud ?
3 Quelles stratégies peut-on mettre en place pour
renforcer les capacités contributives de la sociothérapie
à la résilience communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-sud ?
0.4 Hypothèses
Au regard des questions ci-haut soulevées, les
hypothèses suivantes ont été émises :
1. Les conflits tribalo- ethnique , les conflits de
pouvoir ou de succession, les conflits fonciers, les conflits liés
aux aides humanitaires, les conflits liés aux services sociaux de
base et conflits identitaires seraient le plus perceptibles serrant lies
aux enjeux socio-économique et politiques alors que les membres
de la familles , les autorités politique- administratifs et coutumier
et autochtones seraient les acteurs des conflits en groupement
Mbinga-sud.
2. Le bien être mental, la cohésion sociale,
la dynamique de la famille et l'intégration du genre, la
participation civique et le bien être socio-économique
seraient les zones des résultats de la sociothérapie qui
impliquent le renforcement de la résilience communautaire face aux
conflits en groupement Mbinga-Sud,
3. La formation de base sur la
sociothérapie , la constitution des groupes de
sociothérapie, l'intégration de l'approche dans la dynamique
communautaire de gestion et résolution des conflit seraient des
stratégies pour assurer l'efficacité de la
sociothérapie pour la résilience comme face aux conflits
en groupe Mbinga-sud.
0.5 Objectifs du travail
0.5.1 Objectif général
Généralement ce travail vise à
contribuer à la cohésion sociale et au rétablissement
du tissu socio-économique détruit par divers conflits en
groupement Mbinga-sud.
0.5.2 Objectifs spécifiques
Spécifiquement, ce travail poursuit les objectifs
ci-après :
1. Identifier les conflits les plus perceptibles, leurs
enjeux et acteurs en groupement Mbinga sud,
2. Relever les zones de résultats de la
sociothérapie appliquées pour la résilience
communautaire face aux conflits, en groupement Mbinga-sud ;
3. Proposer des stratégies d'intervention pour
assurer l'efficacité de l'approche socio thérapeutique pour
la résilience communautaire face aux conflits Mbinga-sud.
0.6 Choix et intérêt du sujet
Des recherches sur la région des Grands-Lacs
témoignent que la partie Est de la RDCongo fait face à un cycle
infernal des conflits qui déchirent le tissu social de la
communauté, mettant en mal les personnes qui en sont victimes. Le
Territoire de kalehe en général et le groupement Mbinga-sud,
étant circonscrits dans cette zone se trouve aussi affectés par
ce phénomène car de multiples cas des conflits y ont
été enregistrés. Il reste évident qu'en situation
des conflits des personnes en sont victimes et se trouve obligées de
vivre des stress et des traumatismes de tout genre. Dans un tel cas, il est du
devoir des acteurs sociaux de penser des stratégies qui permette le
rétablissement de liens sociaux qui ont été brisés
suite aux conflits récurrents.
C'est ainsi que, nous-mêmes ; en tant qu'actrice
sociale avons été touchée par cette situation et y avons
attaché notre attention pour tenter d'analyser les contours du
problème et comprendre en quoi la sociothérapie comme approche
communautaire peut contribuer à guérir les blessures internes de
cette communauté meurtrie par divers conflits en groupement Mbinga-sud.
Bien appliquée, nous estimons au départ que la
sociothérapie peut renforcer les capacités de résilience
de la communauté face aux conflits. Avec cette conviction, nous avons
orienté nos lunettes de recherche sur ce sujet qui porte sur la
sociothérapie et la résilience communautaire en situation des
conflits en groupement Mbinga-sud.
Ce travail revêt un triple intérêt :
Ø Intérêt pratique et social : ce travail offre à la
population du groupement Mbinga-sud, une analyse objective sur les
capacités contributives de la sociothérapie au renforcement de la
résilience en situation des conflits. En d'autres termes, ce travail va
aider la communauté à se situer, à comprendre l'approche
et son fonctionnement (principes, phases, rôles des acteurs, etc) afin de
prendre des décisions qui impliquent l'interaction des tous pour faire
face aux conflits et construire une société où la
cohésion sociale est au rendez-vous.
Ø Intérêt
scientifique : un déficit quant aux traces écrites
sur la sociothérapie et la résilience communautaires en
situation des conflits se laisse constater à tous les niveaux (national,
provincial et local). Ce travail vient jeter les jalons et ouvrir ainsi la voie
aux autres chercheurs qui voudront bien s'intéresser sur cette
thématique.
Ø Intérêt académique et du
domaine : ce travail s'inscrit dans le cadre social et
répond à l'impératif académique opposé
à tout finaliste de pouvoir produire un Travail devant couronner de son
cycle .La réalisation de ce travail est le fruit de cette exigence, en
plus, ce travail nous permet d'approfondir les notions acquises pour la
préparation quotidienne dans la vie professionnelle.
0.7Délimitation spatio-temporelle du
travail
07.1 Délimitation spatiale
Sur le plan spatial, notre travail se réalise en
groupement Mbinga-sud en Territoire de Kalehe, Province du sud-kivu à
l'Est de la RDCongo. Le choix de cette zone n'est plus justifié
considérant que les réflexions précédentes
soulignent la prévalence de conflits qui sévissent en groupement
Mbinga-sud.
07.2 Délimitation temporelle
Les données rapportées dans cette recherche
couvrent une période allant de 2017 à 2022. Cette
délimitation rime non seulement avec le processus électoral en
RDC avec son lot de défis ayant entrainé de conflits au sein des
communautés, mais aussi va de pair avec le programme
d'implémentation de l'approche socio thérapeutique en Territoire
de Kalehe par le Consortium ZOA-PDD.
1.8 Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail s'articule autour de quatre chapitres à savoir :
Ø Le premier chapitre porte sur approche conceptuelle
et généralités sur le conflit, la sociothérapie et
la résilience communautaires,
Ø Le deuxième est axé sur la
présentation du milieu d'étude et la méthodologie de
recherche ;
Ø Le troisième est axé sur la
présentation des données, analyse et interprétation des
résultats ;
Ø Quant au quatrième, il présente les
stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de
l'approche socio thérapeutique pour la résilience
communautaire face aux conflits Mbinga-sud sous forme de projet de
développement.
0.9 Difficultés rencontrées
Dans le processus de réalisation de ce travail, nous
nous sommes butés à de multiples difficultés dont les plus
remarquables sont :
- Le difficile accès aux données suite à
l'insuffisance d'ouvrages et autres traces écrites traitant de la
sociothérapie appliquée pour une résilience face aux
conflits,
- Les conditions climatiques très précaires avec
des pluies intempestives en périodes de collecte de
données ;
- L'insistance financière en période de
recherche limitant notre capacité d'explorer toute la zone de recherche,
mais que nous avons bravée par la technique d'échantillonnage
- La combinaison des activités de recherche, les cours
et le stage qui a perturbé notre calendrier de travail.
Chapitre Premier: APPROCHE CONCEPTUELLE ET GENERALITES
SUR LE CONFLIT, LA SOCIOTHERAPIE ET LA RESILIENCE COMMUNAUTAIRES
Dans ce chapitre, il s'agira de
mettre en évidence les concepts-clés ; les définir et
les clarifier.
I.1 LE CONFLIT
I.1.1: Notions sur le conflit
Le conflit représente une des préoccupations
fondamentales des organisations contemporaines. Il pose un défi
complexe, omniprésent et universel à tous ceux et celles qui
évoluent dans l'enceinte d'une société (Tjosvold, 1997).
Ce phénomène organisationnel est central (Alper et al.,2000) et
représente un point tournant des relations dans une
société (Tjosvold, 1986).
Afin d'aider les praticiens, les chercheurs produisent des
études et mettent à leur disposition des informations pertinentes
pour leur travail quotidien. Cette littérature permet de comprendre ce
que représente un conflit au sens restreint de sa définition mais
aussi dans un sens plus large. Les paragraphes qui suivent constituent une
recension des écrits réalisés sur les conflits en
société.
Etymologiquement le terme « conflit » vient du
latin : « conflictus » et signifie choc,
lutte et combat. Le conflit, d'après Thomas (1992), se définit
comme étant un processus qui commence quand un individu ou un groupe
perçoit des différences entre ce que la personne et un individu
ou le groupe perçoivent et que cette différence est importante
pour les parties». Cette définition comporte beaucoup
d'avantages:
· elle est simple
· elle sous-entend l'existence d'interdépendance
et d'interaction entre les parties en conflit puisque celles-ci peuvent
influencer les éléments considérés comme importants
pour chacune. Elle suggère aussi la probabilité de perception
d'incompatibilité entre les parties au niveau de l'objet du conflit;
· elle semble capter le point de départ du
conflit;
· elle est assez large pour couvrir une bonne
variété de possibilités, de types et de causes de conflits
et ne se limite pas aux activités.
Ainsi, en termes généraux, le conflit se
définit comme étant un processus impliquant des actions et des
comportements qui commencent lorsqu' une partie perçoit qu'elle a
été, selon elle, lésée par une autre partie ou que
cette autre partie s'apprête à le faire, il dit ensuite que le
conflit a lieu lorsqu'une partie est considérée comme obstacle
à la satisfaction des préoccupations de l'autre(FOUCHER R.,
Cité par BIDJONGOU DOUKAGA C. M., 2008).
Le conflit est un précepte intégrant des
rapports humains, il est présent aussi bien dans la vie privée
que dans la société. Les communautés ne sont en fin de
compte rien d'autre qu'un univers de conflits (CROZIER M., 1977).
Dans la langue française, le terme
« conflit » est très fréquemment
associé aux notions de tension et violence. Dans ce travail, nous ne
voulons pas dresser la liste de tous les concepts synonymes du mot conflit,
mais nous ferons tout de même la distinction entre ces termes.
A partir du XVIIe siècle, le mot
«conflit» est appliqué aux relations interpersonnelles et
est envisagé comme «dualisme intérieur» et par
extension, il désigne alors «l'antagonisme possible dans le
champ intellectuel, moral, affectif ou social, voire juridique et
psychologique» (MARSAN C., 2005).
Le terme « tension », pour sa part, vient du latin
« tensio », « tensionas »
et signifie «la manière de tendre et de contracter les
nerfs » (MARSAN C., 2005).
C'est à la fin du XVIe siècle que l'usage du mot
s'applique au champ psychologique et plus précisément à un
effort soutenu. Il signifie également « querelle et
opposition » ; la « violence », quant à elle,
correspond au mot latin « violentus » qui signifie
« emporté », en parlant du caractère impétueux
appliqué aux personnes et aux choses. Elle signifie également
« ce qui est excessif, qui sort de la mesure, qui agit et s'exprime sans
retenue et avec grande intensité ; et aussi ce qui agit avec force
contre soi-même ou contre autrui (HELLRIEGEL D, 1992).
Finalement, nous retenons que la différence entre ces
termes réside dans le fait que le conflit est bien la
divergence, l'antagonisme entre des personnes qui cherchent à obtenir
une même chose. La tension constitue alors, en quelque sorte,
l'énergie sous-jacente du conflit, c'est-à-dire
l'intensité relationnelle, la pression que l'opposition amène
entre les protagonistes. Le conflit crée une tension entre les individus
ou les groupes. La violence peut alors être le résultat du
conflit, ou décharge dudit conflit ; c'est-à-dire, un
débordement excessif d'agressivité vis-à-vis d'autrui ou
d'un objet. Le conflit correspond à une situation dans laquelle se
trouvent des individus dont les objectifs, les cognitions ou émotions
sont incompatibles et les conduisent à s'opposer.
En effet, il y a conflit lorsque deux ou plusieurs
antagonistes ont un intérêt en commun qui fait l'objet d'un
désaccord (HELLRIEGEL D., 1992).
Nous retiendrons dès lors que pour qu'il y ait conflit,
trois conditions doivent être présentes :
Ø Il faut qu'il y ait des acteurs ;
Ø Il doit exister une relation entre les acteurs;
Ø Il y a des enjeux entre lesdits acteurs.
A partir du moment où il y a interaction entre des
personnes ou des entités sociales autres que la nôtre, nous
soulignons que les possibilités de conflit peuvent émerger et se
révéler inévitable. Plusieurs modèles
décrivent ce processus conflictuel. Le modèle le plus populaire
est celui de Robbins, dans lequel l'auteur décrit le processus
conflictuel en cinq grandes étapes :
- L'oppositionpotentielle ;
- La personalisation ;
- L'intension ;
- Le comportement ;
- Les conséquences.
I.1.2. Nature des conflits
Il va de soi que pour comprendre les conflits, on doit
être capable d'examiner la nature des relations entre les individus et
pouvoir s'appuyer sur le fait que la qualité de ces relations peut
être responsable des différends. Lorsqu'on s'intéresse aux
conflits, on doit alors être capable de les catégoriser. En
gestion de conflit, il existe six grandes catégories de conflits (MARSAN
C., 2005):
- Le
conflitinterpersonnel.
Ce type de conflit est distinct de ce que l'on appelle aussi
conflit intrapsychique. Ce dernier concerne le conflit entre les
différentes instances psychiques de l'individu, tandis que le conflit
interpersonnel concerne, soit des conflits cognitifs, soit des conflits
d'objectifs.
Le conflit interpersonnel est donc un conflit qui implique
deux individus au moins, qui peuvent se sentir en opposition sur des questions
d'objectifs, de valeurs et de comportement.
- Le conflitintercommunautaire.
Ce type de conflit concerne les tensions qui surgissent au
sein d'une communauté et qui peuvent affecter son fonctionnement. La
plupart du temps, les causes du conflit résident dans la nature des
intérêts, dans les rôles alloués aux acteurs ou
encore dans les processus relationnels. Néanmoins, au sein des
organisations et/ou communautés, les conflits peuvent avoir lieu entre
certains groupes sans qu'il s'agisse pour autant de conflit social.
- Le conflitorganisationnel.
Le conflit organisationnel provient de l'opposition et des
heurts suscités principalement par l'organisation de
communauté,
- Le conflitd'objectif.
Ce conflit prend naissance lorsque les issues
recherchées par les acteurs de la communauté divergent.
- Le conflitcognitif.
Le conflit cognitif naît au moment où les
réflexions faites par les membres de la communauté ne suivent pas
leur cours, c'est-à-dire que les membres de la communauté
n'arrivent pas à trouver un compromis sur le mode de raisonnement
approprié pour la gestion des questions spécifiques
d'organisation de la communauté.
- Le conflitaffectif.
Ce genre de conflit se fait ressentir lorsque les sentiments
d'un ou de plusieurs membres de la communauté restent incompatibles avec
le reste de la communauté.
Il est à noter qu'au-delà de ces six grandes
catégories, les conflits peuvent être encore :
Ø Intracommunautaires, lorsqu'ils
divisent les membres d'une même communauté, d'une même
famille, village, entités, au sujet des intérêts
internes,
Ø Extracommunautaires, quand des
divergences remarquables naissent entre plusieurs communautés, pouvant
finir par déclencher des tueries ; massacres et/ ou
génocide.
Ø inter sociaux :
l'intérêt de ces expériences est considérable, mais
il est essentiel de distinguer deux processus différents, lorsqu'on
sépare un groupe large en deux groupes, on observe une redistribution
des relations sociométriques, les paires dont les membres se trouvent
placés dans deux groupes nouveaux se défont rapidement, un
esprit de groupe se forme, un stéréotype
généralement négatif de l'autre apparait et des
réactions agressives se développent, comme insultes, injures,
ironies ;
Ø religieux : les conflits
religieux opposent les partisans des religions différentes sur une
croyance quelconque, parfois, les divisions inter sociaux s'observent à
l'intérieur des communautés, mais son ampleur est à basse
intensité, en général, le terme est utilisé au
pluriel avec un article défini : « les guerres de
religion, pour désigner spécifiquement les conflits qui, en
Europe opposèrent les catholiques et protestants aux XVI et
XVIIème siècle ;
Ø lié au pouvoir :
l'analyse qu'on vient d'évoquer et qui ont le grand
mérite de réintroduire au coeur des organisations l'existence
des conflits relèvent cependant une certaine ambiguïté,
l'usage qui est fait du terme « pouvoir » pratiquement
confondu avec celui d'influence, ce dernier montre bien la capacité
d'un acteur de modifier le comportement d'un autre en fonction de ses
objectifs, définit son influence, et ce terme s'oppose clairement
à celui d'autorité qui introduit au contraire l'existence
d'une règle centrale appliquée par une délégation.
Les conflits peuvent avoir ainsi de graves conséquences
pour la gestion d'une communauté.
Pour le dirigeant d'une communauté et surtout
multiculturelle, gérer un conflit peut être une tâche
difficile car les éléments à l'origine du
déclenchement du processus conflictuel sont divers : la langue
(différences sur le plan de la communication), la distance
hiérarchique, les attitudes ethnocentriques, les
stéréotypes et préjugés, les jugements de valeurs,
la migration, l'ingérence, etc. Ces jugements et ces erreurs de
perception biaisent la perception que l'on peut se faire des autres. Ces
éléments se regroupent ensuite autour de trois catégories
essentielles : la variable individuelle, la variable structurelle, et la
variable situationnelle comme le démontre la figure ci-dessous
(PELLETIER M., 1994) :
Variables individuelles
- Valeurs
- Attitudes
- Croyances
- Besoins
- Personnalité
- Perceptions
- Motivation
Variables situationnelles
Ø Besoins d'interaction
Ø Besoins de consensus
Ø Différence de statut
Ø Personnalité
Ø Etc.
Variables structurelles
Ø Différenciation,
Ø Spécialisation
Ø Interdépendance identitaire
Ø Objectifs
Ø Rareté des sources
Ø Autorité multiple
Ø Règles, procédures, etc
Conditions pour débuter un processus de conflits
Figure 1. Les antécédents et causes des
conflits
I.1.3 La gestion des conflits
Le conflit incarne une des préoccupations fondamentales
dans la société contemporaine. Comme soutenu par plusieurs
chercheurs, le conflit possède un pouvoir destructeur ainsi qu'un
pouvoir constructif. Les conflits font partie intégrante de la vie
courante, ils sont naturels et inévitables (Katzenbach et Smith, 1993).
Les théoriciens affirment même qu'un certain niveau de conflit
doit être généré pour qu'un groupe connaisse le
succès (Rahim, 2002).
Bien entendu, ces conflits doivent être constructifs
pour le système. Ce qui donne ce caractère positif aux conflits,
c'est la façon dont ils sont gérés (Thompson,
2004; Tjosvold et al., 2005).
C'est pourquoi, dans le but d'être efficace, une
société doit développer ses habiletés à
résoudre les conflits (Stevens et Campion, 1994; Cannon-Bowers, et al.,
1995). La gestion des conflits représente donc une tâche centrale
pour un groupe (Alper et al., 2000), mais surtout un élément
clé pour le succès de celle-ci autant au niveau du
bien-être que des résultats (Esquivel et Kleiner, 1997). En
raison de l'importance de la gestion des conflits dans les
sociétés, les paragraphes qui suivent sont consacrés
à ce sujet. Plus spécialement, différents modèles
de gestion des conflits sont présentés, l'efficacité des
différentes stratégies est aussi démontrée.
I.1.4. Définition et historique des
modèles de gestion des conflits
Tout d'abord, il faut définir ce que signifie la
gestion des conflits.
Pour De Dreu et Weingart (2003a), cela réfère au
comportement orienté vers l'intensification, la réduction ou la
résolution du conflit. Tandis que pour Rahim (2002), il s'agit d'un
besoin de gérer et non pas de résoudre. La gestion des conflits
n'implique pas nécessairement la réduction, l'élimination
ou la suppression du conflit. C'est plutôt de trouver des
stratégies pour diminuer les éléments destructeurs du
conflit et augmenter les fonctions constructives et ainsi encourager
l'apprentissage et l'efficacité sociétaux. Thomas (1992), quant
à lui, prétend que la gestion des conflits doit faire en sorte
que le conflit reste productif, créatif et utile. En
résumé, la gestion d'un conflit représente les intentions
stratégiques d'une partie lors d'un épisode conflictuel. Cette
intention stratégique est connue aussi sous les noms d'orientation,
d'approche, de style, de stratégie, de comportement et de gestion des
conflits (Thomas, 1992). Peu importe le nom, la définition et la
vision des auteurs, ce qui compte c'est la connaissance des modèles qui
mettent tout d'abord en lumière les différents comportements
possibles lorsqu'un épisode conflictuel fait son apparition.
La façon de gérer les conflits dans les
sociétés a été étudiée autant en
laboratoire que sur le terrain (De Dreu et Van Vianen, 2001). Les
premières recherches définissaient les comportements de gestion
des conflits en termes d'attributs de personnalités.
Graduellement, la vision a changé et l'emphase a
été mise davantage sur l'interaction entre la personne et la
situation conflictuelle (Knapp et al., 1988).
Plusieurs chercheurs ont présenté des travaux
sur les styles de gestion des conflits (Rahim et Magner, 1995). Malgré
une abondance de modèles en gestion des conflits, la recherche et la
théorie tendent à converger vers le concept de deux
dimensions de la gestion qui provient de l'anglais dual
concernsoumis par Blake et Mouton (1972). Au départ, ce
modèle visait à détecter les différents
comportements des gestionnaires pour, ensuite, s'appliquer aux autres personnes
que les gestionnaires et plus tard, être utilisé pour la gestion
des conflits.
Cette théorie propose deux dimensions pour classer les
modes de gestion des conflits: l'intérêt pour les gens et
l'intérêt pour la production(Drory et Ritov, 1997).
Chacune de ces dimensions peut se retrouver fortement ou
faiblement dans le comportement adopté (De Dreu et al., 2001). C'est
ainsi que cinq styles de gestion des conflits sont créés: la
contrainte, l'accommodation, l'évitement, le compromis et la
résolution de problème. Ce modèle de Blake et Mouton
(1972) a été repris et réinterprété par
plusieurs auteurs. Voici maintenant la description de ces différents
modèles inspirés par celui de Blake et Mouton (1972):
· Modèle à deux styles
Cette représentation de la gestion des conflits tourne
autour de deux axes : la coopération et la compétition.
Lorsque la coopération est utilisée comme
stratégie de gestion des conflits, le conflit est alors vu comme un
problème mutuel. Dans ce contexte, les protagonistes sont
persuadés que l'autre partie va tenter de trouver une solution
commune et bénéfique pour les deux parties (Alper et al.,
2000). À l'opposé, dans les situations où la
compétition est envisagée pour gérer
le différend, le conflit est considéré comme une
confrontation des intérêts; si une partie connaît du
succès, l'autre s'éloigne de son but (Alper et al., 2000).
Les fervents de cette théorie suggèrent que la
coopération représente un choix plus approprié pour
résoudre un conflit.
· Modèle à trois
styles
Certains auteurs ont trouvé de façon empirique
qu'il y avait trois styles de gestion des conflits (Tjosvold; 1986). Les
bases théoriques de ce modèle sont floues. Pour qu'il soit
jugé pertinent, les chercheurs devraient démontrer comment le
modèle à trois styles peut influencer les comportements des
individus et la gestion en organisation. Jusqu'à aujourd'hui,
les recherches n'ont fourni aucune évidence de ce lien (Rahim,
1997).
· Modèle à quatre
styles
La grande différence de ce modèle, en
comparaison avec le modèle à cinq styles, consiste à
ne pas considérer le compromis comme une stratégie possible de
gestion des conflits. Les quatre autres catégories (l'accommodation,
la confrontation, l'évitement et la résolution
de problème) quant à elles, sont reconnues. Pour les adeptes
de cette approche (Pruitt, 1983; De Dreu, 1997 ; Rahim, 1997), le compromis
représente une sous-catégorie de la résolution de
problème. Contrairement au modèle à trois styles, une
évidence empirique a été démontrée
en laboratoire sur l'existence de quatre styles de gestion des conflits. Ce
modèle se base aussi sur deux dimensions soit le désir de
satisfaire ses propres besoins, bas ou élevé, soit le
désir de satisfaire les besoins des autres, bas ou
élevé. Cette théorie soutient aussi que la
résolution de problème est la meilleure façon de
résoudre le conflit (Rahim, 1997 ; Rahim, 2002). Malgré le
fait que le nombre de styles diffère, les trois théories
présentées précédemment possèdent
certains éléments en commun. Tout d'abord, elles contestent
l'existence du compromis comme une stratégie de gestion des conflits.
De plus, elles s'accordent pour dire que la collaboration ou la
résolution de problème représente la meilleure option pour
régler une situation conflictuelle dans une société
(Rahim, 1997).
· Modèle à cinq
styles
Follett en 1926 est la première chercheure à
conceptualiser les stratégies de gestion des conflits en cinq modes
distincts. En réalité, elle a trouvé trois façons
principales de gérer le conflit: la domination, le compromis et
l'intégration ainsi que deux autres plus
secondaires: l'évitement et la suppression (Rahim et Magner, 1995;
Rahim 1997 ; Rahim 2002). Par la suite, Blake et Mouton (1972) ont, eux
aussi, soutenu qu'il existait cinq styles de gestion des conflits. Comme
exposé antérieurement, cette théorie est
développée autour de deux axes: l'intérêt pour
les gens et l'intérêt pour la production. Pour la première
fois, une grille était disponible pour permettre la classification
des différents modes (Rahim et Magner, 1995; Rahim 1997). Ensuite, ce
modèle fut réinterprété par Thomas (1992). Tout
comme les auteurs précédents, la conception de Thomas comporte
cinq styles. Par contre, contrairement à Blake et Mouton (1972), les
deux axes qui servent d'assises à la création des cinq
stratégies sont, non pas l'intérêt pour les gens et
l'intérêt pour la production, mais bien le désir de
satisfaire ses propres besoins et le désir de satisfaire les besoins
des autres (De Dreu, 1997 ; Rahim et Magner, 1995 ; Rahim, 2002).
Tous ces modèles à cinq stratégies de
gestion soutiennent qu'il n'y a pas une meilleure façon de
régler un conflit. Cette théorie penche davantage vers un
modèle de contingence pour expliquer le lien entre le conflit et les
stratégies. Un modèle de contingence signifie que chaque
situation conflictuelle requiert un mode de gestion différent et
adapté (Rahim, 1997 ; Rahim, 2002).
Il est clair qu'aucun consensus sur la taxonomie n'est atteint
dans la littérature en ce qui concerne les comportements
utilisés lors de conflit à l'intérieur d'un groupe (Van de
Vliert et Janssen, 2001). Cependant, tous ces modèles
considèrent les stratégies indépendantes les unes des
autres et elles sont étudiées séparément (Munduate
et al., 1999). De plus, ces différents modèles ont une base
commune, la théorie des deux dimensions de Blake et Mouton (1972).
Il faut noter que la popularité de cette théorie fait en sorte
que celle-ci bénéficie d'un support important au niveau des
recherches en laboratoires (De Dreu et al., 2000) ainsi que des
études menées en entreprises (Thomas, 1992). Toutes ces
investigations ont permis de découvrir et de dégager diverses
tendances et certains éléments dominants relatifs aux
modèles de gestion des conflits dans les sociétés de
travail. Premièrement, les recherches effectuées ont
permis d'établir que la théorie de Blake et Mouton (1972) est
plus appropriée que celle de la compétition et de la
coopération de Deutsch (1973) puisqu'elle offre une analyse
plus détaillée et complète (De Dreu et al., 2001 ;
Tjosvold, Poon et Yu, 2005). Deuxièmement, des chercheurs (Rahim,
1983 ; De Dreu et al., 2001) se sont penchés sur la question à
savoir si le compromis représente un style distinct de gestion des
conflits. Une réponse affirmative a été établie
empiriquement par ces chercheurs. Donc, on peut conclure que le compromis
constitue une stratégie à part entière pour
résoudre une impasse. Par la même occasion, le modèle
à cinq composantes devient plus approprié pour une gestion
efficace des conflits (Rahim, 1997). Celui-ci donne aux
sociétés plus d'options pour gérer les conflits que ne le
font les autres modèles (De Dreu, 1997).
Parfois, il arrive que les parties soient incapables de
gérer elles-mêmes le conflit. Elles ont essayé toutes
les stratégies décrites ci-haut, mais le conflit est trop intense
pour aboutir à un dénouement satisfaisant. Cette situation
survient souvent lorsque les sociétés ne partagent plus de
relations positives pour encourager la coopération. Dans ce cas, la
négociation, la médiation ou l'arbitrage peut aider à
résoudre les conflits (Levi, 2001).
I.2 LA RESILIENCE
I.2.1 Notions sur la résilience
Lederach(2003) s'est gardé d'employer le concept de
résilience, cependant, il utilise les expressions apparentées et
synonymes de résilience, à savoir le potentiel du changement
constructif, développer des capacités, développer des
réponses transformationnelles, avoir une capacité de
considérer des multiples avenues de réponse39, etc. Pour lui, une
approche transformationnelle du conflit est une réponse ou une
capacité stratégique à court, à moyen ou à
long terme, susceptible de générer ou de
régénérer le processus de changement constructif, de
prévoir des solutions durables, d'intégrer les dilemmes,
c'est-à-dire des contradictions, de rendre compte de la
complexité en vue d'adresser la conflictualité liée
à l'identité, à l'injustice, à la
défaillance de la gouvernance. Compris dans ce sens large, la notion de
résilience traduit une capacité que chaque peuple a
inventé au cours de son existence historique pour agir sur des crises, y
répondre de manière efficace et appropriée en vue de
maintenir son unité et la cohésion sociale. Les capacités
individuelles ou collectives qu'il déploie, sont puisées dans son
patrimoine culturel et servent à atteindre l'objectif global
ci-dessus. Tout groupe humain confronté aux difficultés est
selon Kouamekan J. M. Koffi, (2014) est capable d'inventer ses propres
stratégies ou de recourir à l'extérieur, de reproduire des
réponses existantes dans son environnement immédiat ou
médiat en vue de les affronter et de les résoudre, et de se
projeter dans le futur proche ou lointain. Cette capacité de rebondir,
de récupérer, d'agir et de se projeter dans le futur à
partir des réponses individuelles ou collectives, passées ou
récentes, endogènes ou exogènes est appelée
résilience.
Entendue dans ce sens, aucun peuple ne peut nier la
capacité de l'autre d'agir sur son environnement pour se maintenir,
survivre et se reproduire.
Agir introduit une dimension pratique de la résilience.
Celle-ci est reconnaissable à chaque peuple comme capacité
créatrice des solutions aux crises sociales, culturelles, religieuses,
économiques, politiques, sanitaires et environnementales.
À l'égard de ce petit cadre théorique,
nous présentons des données sur le passage du concept de
résilience en transformation des conflits, les applications et leurs
faiblesses.
I.2.2 Le passage du concept de résilience en
transformation des conflits
Comme cadre explicatif des faits, le concept de
résilience a été appliqué en physique des
matériaux. (Kouamekan J. M. Koffi, 2014).
Au fil du temps, le concept a gagné petit à
petit les champs en écologie41, en médecine, en agronomie, en
psychologie, en démographie, en sociologie, en économie et en
sciences de développement. Aujourd'hui, son application est devenue
très large. Le concept de résilience est transversal et
s'applique dans le domaine de transformation des conflits. Le raisonnement
sous-jacent postule que le conflit est et représente une manifestation
selon la plupart des analystes une crise ou un choc qui stimule la
communauté à rebondir, à s'adapter et à
réagir pour ne pas disparaître. L'adaptation suppose avoir la
capacité d'ajustement pour résister et dépasser la
crise.
Tandis que les modèles traditionnels de consolidation
de la paix et de programmation sensible aux conflits sont fondés sur
l'analyse de conflit et centrés sur une compréhension des sources
de fragilité de la société et de l'Etat, la
résilience se préoccupe tout d'abord d'attributs, de
capacités et de réponses pour comprendre comment, où et
pourquoi la paix progresse ou s'avère durable (B. Cyrulink et C. Seront,
2004).
Une telle analyse de la résilience - qui cherche
à comprendre et exploiter les facteurs qui permettent aux individus,
communautés et sociétés de se prémunir contre un
conflit violent ou de transformer les contextes qui donnent potentiellement
naissance aux conflits violents - peut être un complément utile
des analyses de conflit lors de la conception de stratégies
intégrées de consolidation de la paix ou de
développement.
Les populations des pays en proie à des conflits font
face à la gestion de chocs multiformes, politiques et institutionnels,
socio-économiques, sécuritaires, dont les impacts peuvent
être durables et touchent particulièrement les groupes les plus
vulnérables de la société (H. Jeans, G. Castillo et T.
Sebastian, 2017).
. Les séquelles de ces chocs peuvent être
durables et comportent le risque de compromettre les chances de
réconciliation. Pour faire face à la situation, se relever et
repartir de l'avant, les individus, les communautés et les institutions,
développent des compétences susceptibles de convertir les
échecs et les menaces en opportunités qui renforcent leurs
capacités de résilience.
Dans le contexte de cette étude, la résilience
est abordée sous l'angle des sciences humaines, qui sont le domaine qui
intéresse cette recherche. Sous cet angle, on peut définir la
résilience comme la capacité d'un individu ou d'un groupe
à se remettre d'un choc et continuer dans le sens de la marche, à
se projeter dans l'avenir, en dépit d'évènements
déstabilisants, de conditions de vie sévères, de
traumatismes (Manciaux, M, Resiliencia, 2001, p17).
I.2.3 Types de résilience
Lorsqu'on aborde la notion de résilience, il
s'avère indispensable de savoir se situer quant à la
catégorisation. Ainsi, dans le cadre de ce travail, nous distinguons
quatre niveaux de résilience :
ü L'absorption : c'est la
capacité de prendre intentionnellement des mesures protectrices pour
faire face aux chocs et aux stress connus.
ü L'adaptation : il s'agit ici de
la capacité à faire des ajustements intentionnels et progressifs
en prévision ou en réponse à un changement, de
façon à créer une plus grande flexibilité dans
l'avenir. Elle est nécessaire parce que le changement est continu et
incertain et parce qu'une transformation délibérée prend
du temps et nécessite un engagement soutenu.
ü LaTransformation : elle fait
référence à la capacité de réaliser de
manière intentionnelle un changement visant à éliminer ou
réduire les facteurs de risque, de vulnérabilité et
d'inégalité qui ont nourri les facteurs moteurs de conflits.
ü L'Anticipation : l'anticipation
renvoi à la capacité à prendre des dispositions
susceptibles à amener l'individu ou un groupe à éviter la
répétition d'un évènement et réduire son
impact, notamment grâce à la rapidité des informations et
à l'expérience et surtout à des décisions
précoces et des mesures de sauvegarde.
I.3 LA SOCIOTHERAPIE
I.3.1 Notions sur la sociothérapie
La sociothérapie est une thérapie du groupe qui
permet, par la communication, le partage ainsi que des exercices physiques et
mentaux ; de soigner et/ou d'atténuer les souffrances ou de
réinsérer des individus qui présentent des troubles
handicapants pour leur vie privée et sociale (
https://www. Linternaute.fr). C'est un moyen
d'aider les gens à se réunir pour surmonter ou guérir
leurs problèmes. L'approche aide les gens dans un format de groupe, par
lequel les membres du groupe sont donnés une chance d'aider leurs
compagnons à surmonter les problèmes, mais aussi de
résoudre leurs propres (NVUNABANDI et RUHORAHOZA, 2008). Le but
d'apprendre des autres et avec les autres est de permettre aux participants de
faire l'expérience de leur propre responsabilité dans la
définition et la réalisation d'objectifs.
I.3.2 L'implémentation de la sociothérapie
La sociothérapie étant une approche à
base communautaire s'attèle au traitement des maux sociaux pour la
normalisation des relations sociales des individus dans leur communauté.
Un traitement qui se fait par la société elle-même
constituée en petit groupe de 12 personnes. Elle vise la bonne
cohésion sociale pour une meilleure consolidation de la paix. S'agissant
de son origine, elle remonte de l'année 1945 après la 2eme guerre
mondiale au Pays Bas.
Elle s'est rependue petit à petit dans le monde et
aujourd'hui on peut la retrouve même dans les pays comme la Siéra
Leone, le Liberia, le Rwanda et la R D C en 2007 en Territoire de Walungu par
le Docteur CORA Dekker et introduit en Territoire de Kalehe en 2017 par ZOA en
collaboration avec Warchild, VNG International et PDD dans le projet ARC
Inawezekana sous le financement du ministère néerlandais des
Affaires étrangères.
1) La philosophie de l'approche
L'implémentation de la sociothérapie à
base communautaire exige le respect strict de chaque étape et usage d'un
personnel bien forme. La constitution du groupe revêt un caractère
inclusif compte tenu de la réalité tribalo- ethnique du milieu.
Le facilitateur ne donnera aucune leçon au groupe quelles que soient ses
connaissances, toutes les questions, les réponses et les
préoccupations trouvent solution dans le groupe par les membres.
Les groupe est accompagné par deux facilitateurs un
homme et une femme et est constitué d'un nombre réduit de douze
personnes six femmes et six hommes de 18ans jusqu'à 70ans.
2) Les étapes de
l'implémentation
Les étapes ci-dessous sont respectées dans le
processus d'implémentation de la sociothérapie :
a. La prospection et sensibilisation des leaders
communautaires sur l'approche
Avant toute implémentation de la sociothérapie,
une mission pour la connaissance de la zone afin de s'acquérir des
réalités contextuelles du milieu ou de la zone d'intervention est
nécessaire pour, non seulement permettre à l'organisation d'avoir
une connaissance de la zone mais aussi déterminer quotas des
facilitateurs à sélectionner et le nombre de groupes de
sociothérapie à constituer. Mais aussi, c'est l'occasion de
sensibiliser les différentes couches sociales sur l'approche
sociothérapie et l'identification des maux communautaires auxquels la
sociothérapie doit faire face en apportant sa contribution. Le choix des
leaders à inviter peuvent dépendre du contexte d'un milieu
à un autre.
b. La sélection des facilitateurs
Les membres de la communauté (villages ciblés)
sont invités à la séance d'animation qui doit
revêtir un caractère inclusif, elle a lieu sans retard
après la prospection. Le nombre des facilitateurs par village est
fonction de sa démographie mais aussi de la taille budgétaire du
projet. Les critères de sélection seront ensemble avec les
membres de la communauté pour leur appropriation mais certains
être prédéfinis par l'organisation compte tenu de la
philosophie de l'approche en l'occurrence ceux liés à
l'âge, au sexe (50% hommes et 50% femmes) à disponibilité
et niveau minimum d'étude.
c. La formation de base des facilitateurs
Elle s'organise après la sélection des
facilitateurs et prend une durée de dix jours. Le nombre maximal requis
par auditoire est de 12 participants, afin de permettre une meilleure
participation de tout un chacun pour l'analyse des thématiques socio
thérapeutiques du contexte de la zone cible.
d. La sélection des participants des groupes de
sociothérapie
Au début du premier cycle, la sélection des
participants est faite par les facilitateurs, contraire aux cycles suivants
où les participants sont sélectionnés par les autres.
e. L'accompagnement des groupes par les
facilitateurs
C'est le noeud de toutes les activités. Elle s'organise
une fois la semaine durant trois heures sur une échéance de
quinze semaines, ce qui constitue le cycle en sociothérapie.
A chaque session, le facilitateur produit un rapport sur base
d'un canevas préétabli et le met à la disposition de
l'organisation d'implémentation ; chargée de suivi.
f. Le suivi ou supervision des groupes
Au premier cycle, les supervisions sont intenses afin de
corriger les petites éventuelles erreurs. Chaque groupe de
sociothérapie bénéficiera de deux supervisions le mois au
début pour le suivi de l'accompagnement et à la fin pour le
sevrage ou clôture des sessions.
g. Le sevrage des groupes
Chaque fin de la quinzième session, les participants en
petite cérémonie avec quelques autorités locales se
parlent vivement de ce qu'ils ont acquis pendant toutes ces sessions et
présentent leurs témoignages de changement connu et leu plan
d'action pour le maintien de leur unité.
h. La tenue des réunions des réunions
d'intervention avec les facilitateurs
Ces réunions se tiennent une fois le trimestre avec les
facilitateurs afin d'amortir les chocs éventuels dont ils peuvent avoir
subi pendant l'accompagnement des groupe sociothérapie et recadrer
certaines failles observées tout au long de cette période.
i. La formation additionnelle
Elle se donne après deux cycles d'accompagnement dans
le souci de relever certains défis par le partage des expériences
entre facilitateurs et le renforcement des capacités dans d'autres
thématiques socio-thérapeutique.
I.3.3 LesPrincipes de la
sociothérapie
Le travail professionnel des socio thérapeutes est
structuré autour de six principes formulés à l'origine par
Maxwell Jones et ensuite annotés par BIERENBROODSPOT (1969). A ceux-ci,
il convient d'ajouter un septième principe, le principe
d'intérêt, établi par Arendt (1988). C'est sur ces
principes considérés comme l'épine dorsale de l'approche
que s'appuie l'efficacité de la sociothérapie.
Cesprincipessont:
Ø L'égalité : les
participants à un groupe de sociothérapie sont traités sur
un pied d'égalité.
Ø La démocratie : dans le
contexte de la sociothérapie, la démocratie signifie :
participation à une communication ouverte ; les décisions du
groupe sont prises de manière transparente et deviennent en règle
générale les décisions du groupe. Une instabilité
peut survenir dans les groupes de sociothérapie, ce qui aura un impact
sur la prise de décision partagée. Si cela se produit, le
sociothérapeute interrompt temporairement la communication ouverte du
principe démocratique et agit de manière directive dans
l'intérêt de la sécurité du groupe. Dès que
la situation le permet, le groupe retrouve sa coresponsabilité dans la
prise de décision.
Ø Le principe d'ici et
maintenant : ce principe désigne une gestion
méthodique de l'influence corrective que peuvent exercer les membres
d'un groupe.
Ø La responsabilité : Dans
le contexte de la sociothérapie, la responsabilité favorise la
participation à une communication ouverte. Assumer la
responsabilité de participer à une communication ouverte, dans le
but de créer une atmosphère de groupe agréable et de
résoudre les problèmes ensemble, est une condition du principe
démocratique tel qu'il est formulé ici.
Ø La participation :
participation signifie implication, adhésion, participation. La
participation à la communication verbale et/ou non verbale et aux
processus de prise de décision peut avoir un caractère actif ou
passif. La mesure de la participation est liée aux conditions
sociopolitiques et au potentiel individuel. La participation est une condition
du principe démocratique tel qu'il est formulé ici.
Ø L'apprentissage par la
pratique : les personnes apprennent en pratique, dans et avec un
groupe de sociothérapie, comment les problèmes récurrents
dans leurs propres systèmes sociaux - famille, amis, voisins, âmes
soeurs, collègues - peuvent être appréhendés,
traités différemment, si nécessaire, et, par
conséquent, réduit.
Ø L'intérêt chez les
personnes : l'intérêt est défini par Arendt
comme "quelque chose qui se trouve entre les gens et qui peut donc les relier
et les lier". L'intérêt tel qu'il est conçu consiste
à déterminer comment l'espace entre les personnes est
utilisé et, par conséquent, quelle attitude est adoptée
à l'égard de l'autre ou des autres.
« L'espace » peut être la salle de classe où
vous devez adopter une certaine attitude envers les autres participants
à la formation ; Mais ce peut aussi être votre espace de vie,
l'espace de la basse-cour, du quartier, du village, de la ville, de la campagne
ou du monde.
I.3.3 Phases de la sociothérapie
Un certain nombre de phases de développement peuvent
être identifiées en sociothérapie appliquée
(RICHTERS,2008 cité par BASABOSE JD, 2014). Leur durée
dépend de la situation et du contexte. Au sein d'un processus
sociothérapeutique, une phase suivante se présente lorsque la
phase précédente est suffisamment développée. Les
conditions internes et externes liées aux participants individuels et
aux incidents survenus pendant le rassemblement social déterminent si la
phase suivante peut commencer. Il est parfois nécessaire de revenir sur
des phases antérieures pour progresser ensemble. Au fur et à
mesure de ces phases de développement, les principes de la
sociothérapie s'appliquent à chacune d'entre elles. Il est
pédagogiquement significatif et propice au processus de
développement que les membres des groupes de sociothérapie se
familiarisent avec les concepts qui sous-tendent les différentes phases
temporelles. Ces phases ou conditions sont :
Ø Sécurité : En
raison du sentiment d'insécurité que rapportent de nombreux
participants en sociothérapie victimes de la guerre et divers conflits,
les animateurs en sociothérapie doivent avant tout créer de la
sécurité. Ils peuvent créer de la sécurité
en structurant sous forme de programmes de jour, avec un nombre défini
d'activités sociales (commencer la journée ensemble, participer
à des activités, socialiser pendant les pauses, terminer la
journée ensemble). Elle présuppose également une attitude
de leur part selon laquelle le développement d'une relation
fonctionnelle et basée sur la confiance ancrée dans les principes
d'une bonne interaction sociale.
Avec l'augmentation de la sécurité, une seconde
phase se présente ; À mesure que les besoins de contrôle
des participants diminuent, les membres des sociétés de
sociothérapie facilitatrices passent moins de temps à discuter en
dehors de leurs rendez-vous réguliers. L'objectif de cette
deuxième phase de développement est que les participants
retrouvent leur capacité à faire confiance. La contribution des
sociothérapeutes à la construction de la confiance réside
dans leur apport soutenu de structure et dans une attitude constamment
adoptée qui soutient la construction de la confiance et de la
structure.
Ø Confiance : Avec l'augmentation
de la sécurité, une seconde phase se présente ; À
mesure que les besoins de contrôle des participants diminuent, les
membres des sociétés de sociothérapie facilitatrices
passent moins de temps à discuter en dehors de leurs rendez-vous
réguliers. L'objectif de cette deuxième phase de
développement est que les participants retrouvent leur capacité
à faire confiance. La contribution des socio thérapeutes à
la construction de la confiance réside dans leur apport soutenu de
structure et dans une attitude constamment adoptée qui soutient la
construction de la confiance et de la structure.
Ø Soins : Après les phases
de sécurité et de confiance, vient une troisième phase de
développement, car les survivants de la guerre comprennent les
épreuves qu'eux-mêmes et les autres ont endurées et le
montant de leurs pertes. Ils l'exprimeront de diverses manières. Les
expressions les plus distinctives impliquent la réflexion et un
comportement de soins accru dans le sens de prendre soin les uns des autres et
(occasionnellement) de prendre soin de soi. Les compétences socio
thérapeutiques facilitatrices qui accompagnent cette phase impliquent
une attitude professionnelle cohérente et continue qui soutient la
structure et la relation fonctionnelle de confiance. Observant subtilement les
changements de comportement des membres du groupe de sociothérapie, les
socio thérapeutes les aident et leur permettent de discerner et de
reconnaître le sens spécifique des changements de cette phase.
Respect : Une certitude de plus en plus
ressentie quant à la sécurité, la confiance et
l'attention, dans le sens de prendre soin les uns des autres, permet
l'expression de tensions nées de différences culturelles dans les
attentes en matière de respect. Avant que les membres du groupe ne
partagent des fragments de leurs expériences personnelles de divers
conflits, ils testent la fiabilité de leur expérience
nouvellement améliorée de sécurité, de confiance et
de soins à travers le sujet de « faire preuve de respect ».
Dans cette phase, les animateurs de sociothérapie maintiennent leur
attitude de structure de soutien et de confiance. En thématisant le
sujet dans la quatrième phase, ils reconnaissent l'importance du
désir de formes de respect spécifiques (liées aux
souvenirs) et culturelles. Si la situation l'exige, les socio
thérapeutes confronteront méthodiquement les participants
à la réalité actuelle.
Ø Nouvelle orientation/ règle de jeu
:
Ø Traitement des
émotions : lorsque tout le monde est satisfait de la
fiabilité avec laquelle le respect est démontré, il y a
place pour des discussions tournées vers l'avenir. Il n'est pas rare que
ceux-ci (socio thérapeutes) incluent le souhait d'avoir leur mot
à dire dans les règles de l'institution ou des institutions qui
régissent la structure de base de la vie communautaire des membres du
groupe. Pas à pas, ils disent, au cours de cette cinquième phase,
qui ils sont, comment ils voient certaines choses et quels rôles sociaux
ils jouent ; Outre la fourniture soutenue d'une structure quotidienne et une
attitude persistante pour soutenir le développement de la confiance et
du respect, la contribution des animateurs en sociothérapie consiste en
la capacité de fonctionner comme des interlocuteurs engagés et
intéressés, connaissant les contextes politiques,
sociétaux et sociaux. Les actions sociothérapeutiques gagneront
en sens si les points de vue sur l'élaboration des règles sont
répondus méthodiquement (c'est-à-dire en adoptant les
principes de base). En insistant, lors de la cinquième phase, sur la
variation des règles (des jeux) qui s'imbriquent dans les
activités structurantes de la journée, les
sociothérapeutes permettent aux participants de réfléchir
à des moyens efficaces d'exercer un contrôle.
Le traitement des émotions pénibles est
présent dès le premier moment où les clients sont ensemble
dans une séance de sociothérapie. Les émotions vont
s'immiscer avec plus ou moins de force dans chacune des différentes
phases de développement. Les sociothérapeutes traitent ces
émotions à l'aide des notions qui correspondent aux phases
listées ici. En outre, ils intègrent de telles activités
dans les programmes de jour qui rendent gérables les tensions
accompagnant ces émotions pénibles ;
Une fois que les membres des groupes de sociothérapie
sont au clair sur la fiabilité de leur environnement et de
l'société de sociothérapie animatrice, une condition
favorable se présente, au cours de la sixième phase, pour
décider de procéder ou non à un traitement plus approfondi
des émotions traumatiques, avec l'aide de spécialistes. Dans
cette phase, il est important pour les participants des groupes que les socio
thérapeutes fonctionnent à la fois comme fournisseurs
d'informations et comme caisses de résonance par rapport à la
décision qui doit être prise.
Chapitre Deuxième: PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE ET METHODOLOGIE
II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
II.1. 1 APERCU HISTORIQUE DU
GROUPEMENT MBINGA-SUD
Le mot<<Mbing>> ou <<Mpinga>> vient du
verbe havu<<kuhinga>> qui signifie << cultive>>.
<<Mbinga>> ou <<Mpinga>> veut dire endroit cultivable
il a également le sens de la manière de cultiver. Le groupement
Mbinga-Sud a été créé dans le contexte suivant : la
Chefferie de Buhavu comptait avant le trouble qui a suivi l'assassinat du Mwami
KAMIROGOSA André en 1961, 7 groupements à savoir Mbinga, Buzi,
Idjwi, Ziralo, Kalima, Kalonge, Mubuku. Le Mbinga-Sud est issu du processus de
partage de la chefferie pour chercher la paix et l'entente fraternelle entre
les fils du feu MWAMI à travers plusieurs réunions qui ont
été tenues au siège de la chefferie de Bukavu. A l'issu
des négociations et des accords, la partie Nord du Mbinga fut
cédée à CHIRIMWAMI, qui est devenu Mbinga-Nord avec son
siège à Mukwidja vers le Nord, tandis que la partie Sud revenait
à LUSHOMBO Jules, dénommée Mbinga-Sud dont le siège
est situé à Kalehe vers le Sud et tous les deux devaient se
soumettre à un seul Mwami HAMULI NTALE IV KAMIROGOSA qui avait
été reconnu et investi en 1977 comme successeur de son feu
père KAMIROGOSA André. Le groupement Mbinga-Sud est celui qui
loge le Chef-lieu du Territoire de Kalehe, la Chefferie de Buhavu et la
résidence du Grand Chef coutumier Mwami de Buhavu dans le Village de
MUNANIRA.
II.1.2. SITUATION
GEOGRAPHIQUE.
Le Mbinga-Sud est situé dans la Chefferie de Buhavu,
Territoire de Kalehe, Province du Sud - Kivu en
République Démocratique du Congo. Il est limité :
ü Au Nord par la rivière NDINDI qui le
sépare du Groupement Mbinga-Nord
ü Au Sud par la rivière Nyawaronga, qui le
sépare du Territoire de Kabare
ü A L'Est par le Lac Kivu, qui le sépare du
territoire d'Idjwi
ü A L'Ouest par le Groupement Ziralo et Mubuku.
a) Relief.
Le Groupement Mbinga - Sud présente un relief dont
l'altitude générale s'élève progressivement de
l'Est (au bord du lac - Kivu) à 1460m d'altitude dans le mont MUSHWA. Ce
relief tire son arigine dans le grand fossé occidental Est - africain et
comprend deux grands ensembles de l'Est à l'Ouest :
- Des plaines alluviales discontinues au bord du lac -
Kivu ;
- Un relief modéré d'une altitude moyenne
comprise entre 1600 et 2000m s'étend du Nord au Sud de MUSHWA,
TCHASHUSHA, BULANGA jusqu'à LUMBA.
b)
Hydrographie.
Le Lac Kivu loge toute la partie Est du groupement. Les
villages Ishovu, Ibinja sont entourés par les eaux du lac Kivu. Quatre
autres villages l'approvisionnent en eau est assuré par les ruisseaux,
les grandes rivières et quelques addictions réalisées par
les humanitaires. Les rivières importantes de ce groupement sont les
suivantes : Nyawaronga, Nyakaohigula, Nyamukubi, Ndindi, Bulaho, Chibira,
Mudindiri, Lukungula, Nyambasha, Luzira et Sangano. Sur la rivière
Chibira est construit le central hydroélectrique qui alimente le centre
de santé de Bushushu et la population environnante tandis que Sangano
alimente en électricité le village de Munanira, village de
Chibandja ainsi que les autres villages environnants.
c) Climat.
Le groupement Mbinga-Sud subit des influences climatiques de
la zone de santé équatoriale. Les vents soufflants de
l'Océan atteignent la partie orientale de Mitumba étant encore
humide, ils entrainent des quantités de précipitations variant
entre 1500 mm et 180 mm/ an d'altitude. L'Isotherme moyenne de 15° est
situé vers 2200m d'altitude et marque la limite extrême de
culture, c'est-à-dire qu'au-delà ; la croissance des plantes
devient trop lente. Pour ce qui est de saison, les influences du climat
présentent deux saisons :
ü La saison de pluie qui va de Septembre jusqu'à
Mai soit 9 mois ;
ü La saison sèche qui va de Juin à Aout
soit 3 mois.
d)
Végétation.
Les facteurs climatiques (température,
précipitation et vent) favorisent le développement d'une
végétation étagée dans le Mbinga - Sud. On passe au
pied de la montagne à une fois qui succède la formation des
bambous.
Suite à l'action anthropique, des déformations
secondaires apparaissent petit à petit à plusieurs endroits pour
laisser place à une forêt complétement
dégradée surtout dans les régions exploitées
d'altitude inférieure à 2000m ou la savane arbustive.
e) Le sol et
sous-sol.
· Le sol : le groupement Mbinga-Sud a un
sol favorable à l'agriculture. Il est en grande partie argilo-sablonneux
vers le village de Bushushu, humide, argileux dans la partie centrale et les
pentes faibles. Dans le groupement, la présence des roches nues couvrent
des surfaces remarquables issues de processus d'érosion facilité
par fadeur de pentes.
· Le sous - sol : dans son ensemble,
la RDC est un scandale géologique. son sous - sol regroupe une
vérité de mines dont certains restent encore non
exploitées. Le Groupement Mbinga - Sud n'est pas épargné
de cette caractéristique. Les carrières découvertes vers
les années 1990 sont gérées non pas par les services
publics mais plutôt par les personnes dans les domaines champêtres
notamment celle de cassitérite.
Ainsi dans le village de BUSHUSHU on trouve certaines
carrières minières comme : NKWIRO à environ 3Km
de Nyamukubi Centre, KAIRENGE dans les hauts plateaux. Dans la partie sud -
ouest, précisément à NYAWARONGA à l'endroit
appelé « BALE » où on trouve de la
cassitérite et de l'or.
II.1.3. ASPECT
POLITICO-ADMINISTRATIF.
Le Groupement Mbinga-Sud est dirigé par un Chef de
groupement désigné par le Mwami Chef de la Chefferie et
installé par l'Administrateur du Territoire. Il est issu depuis les
ancêtres dans la famille royale. Le pouvoir peut être donné
à quelqu'un d'autre de la famille royale en cas de manquement grave et
très rarement dans la famille en dehors de celle du Mwami. Le groupement
compte Dix villages dont : BUSHUSHU, MUHONGOZA TCHIBANDJA, MUNANIRA, TCHOFI,
KASHEKE, ISHOVU, IHOKA, IKO et IBINJA.
A la tête de chaque village on trouve un chef de village
qui dépend administrativement et coutumièrement du Chef de
groupement et à défaut de la chefferie et qui a un pied dans le
territoire. Le chef de village présente en principe le chef de
groupement dans son village et à son tour pour gérer les affaires
de son entité, qui doit aussi rendre compte au Mwami, quant au Mwami
à l'Administrateur du Territoire.
Cependant, parfois la ligne hiérarchique n'est pas
respectée, on trouve les chefs de village qui dépendent
directement de la chefferie et le groupement qui ne veut pas dépendre de
celle-ci.
L'organigramme du groupement
Mbinga-sud se présente comme suit :
Fig. 2 Organigramme du groupement Mbinga-sud
BUSHUSHU
CHIBANJA
TCHOFI
IBINJA
IHOKA
IKO
ISHOVU
KASHEKE
MUHONGOZA
MUNA NIRA
HUISSIER
CHEFS DES VILLAGES
COMMISSAIRE
PREPOSE DE L'ETAT CIVIL
CHEF DE GROUPEMENT
APP
SECRETAIRE
II.1.4. ASPECTS ECONOMIQUES
a) L'agriculture.
C'est une activité économique principale dans le
milieu où la majorité de la population est rurale. Elle est
principale source de revenu des paysans de ce groupement. C'est cette
agriculture qui répond aux autres préoccupations, de besoin
familial primaire comme l'alimentation, les soins médicaux, paiement des
frais d'études, scolarisation, habillement ; etc.... A part le
café, le manioc constitue les produits vivriers le plus rependu dans les
échanges : plusieurs personnes cultivent actuellement plus pour les
commerciaux que pour la consommation individuelle. Cela fait que l'on recourt
beaucoup plus à la variété du gout amer
(manichotesculenta) au détriment de la variété douce.
Après le manioc, vient en second lieu le bananier qui jadis faisait la
fierté de la population.
Tableau n°1. Données Statistiques de la production
Agricole vivrière dans le Territoire de KALEHE Année 2021
Année
|
Manioc
|
Mais
|
Bannene
|
Haricot
|
Arachide
|
Patatte douce
|
Pomme de terre
|
Sorgho
|
Saja
|
2014
|
67280
|
6218
|
7910
|
5720
|
1655
|
1745
|
720
|
240
|
218
|
2015
|
62340
|
5484
|
7857
|
4668
|
1633
|
1721
|
705
|
233
|
223
|
2016
|
61304
|
5430
|
8892
|
6929
|
9970
|
984
|
700
|
211
|
209
|
2017
|
61400
|
5020
|
7573
|
4536
|
915
|
820
|
680
|
191
|
266
|
2018
|
59489
|
5000
|
6507
|
4110
|
913
|
817
|
570
|
179
|
273
|
2019
|
1789314
|
39863
|
46841
|
21340
|
19725
|
53122
|
74982
|
35107
|
1843
|
2020
|
1881744
|
43194
|
51392
|
29001
|
20331
|
57114
|
63014
|
2934
|
2003
|
2021
|
1973397
|
30832
|
40122
|
40122
|
12252
|
27933
|
19739
|
1184
|
987
|
Source : Rapport annuel 2021
ITAPEL/T.KALEHE
b) La pêche.
Les riverains du Lac Kivu pratiquent suivent la pêche
artisanale pour capturer les hapochromis et les tilapias qu'ils
écoulent localement. Avec l'introduction du filet maillant
communément appelé les marchés des produits de pêche
dans le groupement Mbinga-Sud et qui alimente les marchés locaux
(marché à la sauvette).
II.4.3. L'Elevage.
L'élevage le plus observé est celui du petit
bétail et volaille. C'est actuellement que les villageois commencent
à pratiquer l'élevage de gros bétail suite à
l'impartialité du sol mais aussi de la sécurité qui
semblent en voie de se rétablir, activité qui était
pratiquée exclusivement par les Rwando phones des hauts plateaux. On y
trouve les caprins, les porcins, les lapins, les cobayes, les vaches, etc...
Tableau n°2. Données statiques des animaux
élevés dans le Territoire de Kalehe.
ESPECES
|
Nbre De Têtes
|
NbreD'Eleveurs
|
BOVINS
|
27 152
|
2 283
|
PORCINS
|
28 888
|
1 896
|
CAPRINS
|
363 934
|
16 352
|
OVINS
|
29 662
|
1 564
|
LAPINS
|
9 850
|
32 854
|
POULES
|
194 361
|
7 689
|
CANARDS
|
141 243
|
6 325
|
COBAYES
|
93 560
|
5 867
|
PIGEONS
|
6 762
|
7 54
|
DINDONS
|
47 362
|
1 576
|
CHIENS
|
9 020
|
5 642
|
CHATS
|
7 418
|
645
|
CHEVAUX
|
15
|
4
|
OIES
|
31
|
4
|
PINTADES
|
123
|
6
|
CAILLES
|
500
|
1
|
Source : Rapport annuel 2020 ITAPEL/T.KALEHE
c) Le Commerce.
Le Commerce ambulatoire est le plus observé dans le
groupement Mbinga-Sud et surtout pour les produits agricoles. Il n'y a pas un
seul magasin ou un grand marché ; il y a plutôt les marchés
locaux de références à savoir : le Marché de
Kanjuki / Ihusi Centre, Nyamukubi vers le Nord et Kabumbiro vers le Sud, on
trouve les kiosques et les petits marchés communément
appelés Kasoko. La population locale vend ses produits champêtres
pour s'approvisionner en produits manufacturés en provenance de Bukavu
et surtout de Goma, parfois les apportant eux-mêmes.
II.1.5. TRANSPORT ET
COMMUNICATION
Le transport est favorisé par le Lac Kivu (canot
rapide, boat motorisé, pirogues) et par voie routière. A part les
deux voies de communication, il existe des routes de dessertes agricoles dans
ses villages et sous-villages d'une manière ou d'une autre par le
pouvoir local. Le Mbinga-Sud accède à la communication
téléphonique, internet grâce aux réseaux
différents de communication dont :
- Airtel : Installé à Nyabibwe
à 100 km de la ville de Goma et Bukavu et à Musinga en Groupement
Mbinga-Sud.
- Orange: Toujours installé à
Nyabibwe, Kasaka et Idjwi.
- Vodacom : Installé à Idjwi et
à Kadjuchu/Katana.
- Tigo : Installé dans le Mbinga-Sud,
village de Chibandja.
II. 1. 6. ASPECTS
SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
a) L'Habitat.
Généralement les habitants de Mbinga-Sud
vivaient dans la hutte ou case construites en paille ou en chaume. C'est avec
le modernisme que les paysans construisaient des maisons en tôles et en
planches et certaines battues en boue. Nous trouvons actuellement des maisons
semi durables et petites échelles en matériaux durables dans la
plus part. Les murs sont construits en terre battue car les peuples ne
disposent pas des moyens financiers pour monter les murs durables.
b) La Population
La population est repartie d'une façon inégale,
tantôt dispersée sur les collines, tantôt concentrée
au long de la route et au bord du lac. Dans sa composition, elle
présente une hétérogénéité des
populations mais les Bahavu restent majoritaires et dominent les autres. C'est
ainsi qu'à part les Bahavu, il y a des pygmées, les Batembo, les
Barega ; les Rwandais qui constituent une population
étrangère au sein du Groupement. La population du groupement
Mbinga-Sud se repartie selon les villages de la manière
suivante :
TABLEAU n° 3 :
POPULATION DU GROUPEMENT MBINGA-SUD
VILLAGE
|
HOMME
|
FEMME
|
GARÇON
|
FILLE
|
TOTAL
|
BUSHUSHU
|
6069
|
5965
|
7874
|
8488
|
28396
|
MUHONGOZA
|
1892
|
2227
|
3200
|
3225
|
10544
|
MUNANIRA
|
4685
|
5576
|
8575
|
8557
|
27393
|
TCHIBANJA
|
3081
|
3725
|
4599
|
4608
|
16013
|
KASHEKE
|
4522
|
4717
|
9058
|
1059
|
19356
|
TCHOFI
|
1399
|
1358
|
1146
|
4262
|
8165
|
ISHOVU
|
1054
|
1396
|
4743
|
3054
|
10247
|
IHOKA
|
1054
|
1394
|
3199
|
3728
|
9375
|
IKO
|
1423
|
1401
|
1885
|
1522
|
6231
|
IBINJA
|
2642
|
1480
|
4252
|
4226
|
12604
|
TOTAL
|
27755
|
29239
|
48531
|
42729
|
148324
|
Source: Bureau de l'État -civil,
statistique de la population deuxième trimestre du groupement MBINGA sud
2022 en chefferie de Buhavu.
c) La santé
Dans ce secteur, le groupement Mbinga - sud est circonscrit
dans zone de santé de Kalehe et compte 1 HGR, 15 centres de
santé, 3 maternités et 3 postes de santé,
supervisés par la Zone de santé de Katana / Fomulac.
Tableau n°4 : Répartition des
formations médicales par village dans le Groupement Mbinga -
Sud.
N°
|
VILLAGES
|
NOMBRE ET TYPES DES FORMATIONS MEDICALES
|
|
1. BUSHUSHU
|
3 centres de santé, 2 maternités, 5postes de
santé
|
|
2. MUHONGOZA
|
1 centre santé, 1 poste de santé
|
|
3. MUNANIRA
|
1 HGR, 3 centres de santé, 1 maternité, 1
hôpital privé
|
|
4. CHIBANJA
|
1 centre de santé
|
|
5. KASHEKE
|
2 centre de santé
|
|
6. TCHOFI
|
2 centre de santé
|
|
7. ISHOVU
|
1 centre de santé
|
|
8. IHOKA
|
1 centre de santé
|
|
9. IKO
|
1 centre de santé
|
|
10. IBINDJA
|
1 centre de santé
|
TOTAL
|
1HGR, 15 Centres de santé, 3 postes santé et 3
maternités
|
Source : BCZS
Signalons également l'hôpital de l'homme
d'affaire Roy MUYEYE BYABOSHI érigé dans sa plantation de LEMERA
dans le village de KASHEKE et à NYAMUKUBI dans le village de BUSHUSHU
appartenant au privé Felly NYAWEZA MUHINI. La présence de ces
trois hôpitaux est un soulagement pour la population du groupement de
Mbinga - sud qui jadis suivait les soins médicaux à la FOMULAC /
Katana.
Au vu du tableau ci - haut on constate que les formations
sanitaires sont reparties en fonction du taux démographique. Les centres
de santé d'IKO et d'IBINJA sont sous suspension de la zone de
santé de la FOMULAC / Katana compte tenu de la distance qui les
séparés de leur propre zone de santé de Kalehe.
d) L'éducation
Le territoire de Kalehe en général et le
groupement Mbinga - sud en particulier connait un retard dans le domaine
éducatif. Ce retard dans la scolarisation serait dû
principalement :
ü Au refus de l'autorité coutumière
ancienne d'accueillir les missionnaires catholiques pour installer leurs
paroisses et écoles dans ce milieu.
ü Au pauvre revenu des parents, les enfants à la
recherche précoce d'une occupation dans les plantations ainsi que le
garde des bétails.
ü Aux mariages précoces et à la recherche
de la facilité par les jeunes.
ü Au manque de modèle des aînés
à transférer à leurs cadets.
C'est dans cette optique que le groupement Mbinga - Sud n'aura
des écoles secondaires complètes que vers les années 1980
- 1981 précisément dans les réseaux catholique et
protestant. Actuellement, le groupement Mbinga-Sud compte 90 écoles
primaires, 46 écoles secondaires et 3 écoles maternelles (R.J
BAGUNDA op cit).
La plus part de ces écoles fonctionnent dans des
infrastructures non confortables, certains centres se charge de
l'alphabétisation des adultes et l'apprentissage des métiers
(Ex : LAV, GALE, PAIF...).
Le groupement Mbinga - Sud dispose des institutions
d'enseignements supérieur notamment : ISTD KALEHE, ISP KALEHE, les
autres institutions d'enseignement sup »rieur fonctionnent dans
l'irrégularité au regard de rapport de viabilité
établi par le ministère de tutelle.
II.2. METHODOLOGIE
II.2.1 Méthode
Pour mener à bon port la présente recherche et
vérifier les hypothèses de départ, nous avons eu recours
à la méthode fonctionnelle.
En effet, pour analyser une réalité sociale
donnée et en dégager l'explication conformément aux
objectifs poursuivis par la recherche, Robert King Merton présente le
protocole descriptif ci-après pour la méthode
fonctionnelle :
Ø Il faut considérer la fonction comme une
conséquence observée d'un fait social qui contribue à
l'adaptation ou à l'ajustement d'un système social donné
(C'est la stabilité ou maintien du système).
Au regard de ce postulat, la présente recherche
considère les résultats de la socio thérapie comme la
conséquence observée de l'application des principes au cours des
sessions des groupes sociothérapeutiques. L'application de ces principes
contribue à l'efficacité de l'approche et permet une
stabilité et une confiance entre les participants dans les groupes
sociothérapeutiques.
Ø Il faut opérer une distinction entre les
fonctions manifestes c'est-à-dire voulues, ou reconnues par les
participants au système et les fonctions latentes c'est-à-dire
cachées.
Cette étude obéit à ce postulat en ce
sens que le bien être mental, la cohésion sociale, la
dynamique de la famille et l'intégration du genre, la
participation civique et le bien être socio-économique sont
retenus comme fonctions manifestes de la sociothérapie impliquant le
renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en
groupement Mbinga-Sud. Une fois ces résultats atteints, la
sociothérapie va contribuer à la reconstruction du tissu social
détruit par divers conflits. Par la communication, le partage ainsi que
des exercices physiques et mentaux ; la sociothérapie aide à
soigner et/ou à atténuer les souffrances et
réinsérer des individus qui présentent des troubles
handicapants pour leur vie privée et sociale. Dans ce sens, la
sociothérapie remplit des fonctions non reconnues par les participants
et contribue à la cohésion sociale et au
rétablissement du tissu socio-économique détruit par
divers conflits en groupement Mbinga-sud.
Ø Discerner ou dégager les dysfonctions qui,
à l'inverse des fonctions réduisent les possibilités
d'adaptation ou d'ajustement du système.
Ici, les différentes contraintes dont le manque
d'appui financier de l'approche, le déficit de compétences et
capacités des animateurs au sein des groupes sociothérapeutiques,
le faible niveau d'appropriation de l'approche par certains acteurs sociaux
à la base ainsi que le faible niveau d'accompagnement de l'approche par
les autorités politico-administratives constituent les dysfonctions qui
réduisent les possibilités d'expansion de l'approche
sociothérapeutique en groupement Mbinga-Sud.
Ø Il faut établir des alternatives
fonctionnelles impliquant des équivalents fonctionnels et des substituts
fonctionnels. Au regard des limites identifiées constituant les
dysfonctions, la présente recherche propose des stratégies telles
que le renforcement de la formation des animateurs des groupes
sociothérapeutiques, la Combinaison de l'approche aux interventions
axées sur la bonne gouvernance, le leadership et la
responsabilité mutuelle entre la communauté et les dirigeants,
l'inclusion des autorités politico-administratives et coutumières
dans les groupes sociothérapie à base communautaire,
l'intégration de la sociothérapie dans la dynamique communautaire
de résolution et gestion des conflits avec l'appui technique et
financier, l'extension de l'approche dans d'autres zones touchées par
les conflits ainsi que le renforcement des sensibilisations des membres de la
communauté à participer aux sessions de la sociothérapie
comme alternatives fonctionnelles.
II.2.2 TECHNIQUES
1. Techniques de collecte des données
a. La technique documentaire
Cette technique nous a permis de nous situer par rapport aux
travaux antérieurs ayant abordé les thèmes similaires
à notre sujet de recherche. A partir de cette technique nous avons pu
construire la problématique de ce travail et avons constitué
l'état de la question ainsi que l'approche
théorique et conceptuelle.
b. Latechnique d'interview libre
Cette technique a été utilisée pour
renforcer les commentaires en appréhendant les attitudes, les sentiments
et les désirs des ménages par rapport l'approche de
sociothérapie et sa part contributive au renforcement de la
résilience communautaire face aux conflits en groupement de
Mbinga-Sud.
C. L'enquête par questionnaire :
considérée comme « un ensemble de questions limitées,
structurées et standardisées dans le but d'obtenir verbalement ou
par écrit auprès d'un sujet ou un groupe de sujet les
réponses ou les informations traduisant une opinion, un jugement ou un
point de vue sur un problème ». Grâce à cette
technique, nous avons recueilli des données qui se rapportent à
notre sujet pour, en fin les confronter à nos hypothèses de
départ.
d. L'échantillonnage
Il était difficile d'atteindre toute la population de
Mbinga-Sud. C'est ainsi que nous avons recouru à cette technique en
tirant une portion qui puisse fournir des données
généralisables à l'ensemble de la population. Pour ce
faire, nous avons eu recours à l'échantillonnage aléatoire
simple.
Ainsi, nous nous sommes inspirés par la formule
proposée par COCHRAN W.G (1977) suivante :
N=Z2 x p (1-p)/m2
Où, n= Taille de l'échantillon
Z= niveau de confiance selon la loi normale
centrée réduite
p= proportion estimée de la population la
même caractéristique, lors qu'elle n'est pas connue ;
p=0,5
m= marge d'erreur tolérée, pour ce
travail ; nous avons opté pour 5%
NB : pour un niveau de confiance de 95%, z=1,96
Ainsi, n=(1,96)2x0,5(1-0,5) / (0,05)2
=0,9604/0,025=384,16
De ce fait, nous avons arrondi à 384
personnes devant constituer notre échantillon à tirer
dans quatre villages du groupement Mbiga-sud dont : Munanira, Tchofi,
Kasheke et Bushushu avec une population de 83310 sur un total de 148324
habitants du groupement Mbinga-sud, soit 53%.
Les critères suivants ont présidé au
choix de ces villages :
Ø Villages où l'approche
socio-thérapeutique a déjà été
implémentée
Ø Prévalence élevée des conflits
Ø Fréquences élevées
d'interventions liées à la gestion des conflits
Le tableau d'échantillon se présente comme
suit :
Tableau n°5 : Répartition des
enquêtés par groupement :
VILLAGES
|
POPULATION
|
POURCENTAGE
|
ECHANTILLON TIRE
|
BUSHUSHU
|
28396
|
34
|
131
|
MUNANIRA
|
27393
|
33
|
127
|
KASHEKE
|
19356
|
23
|
88
|
TCHOFI
|
8165
|
10
|
38
|
Total
|
83310
|
100
|
384
|
Comme on le constate dans le tableau ci-dessus,
l'échantillon tiré dans chaque village est proportionnel au
pourcentage de sa population. En procédant ainsi, on se rassure que les
résultats pour être généralisables à
l'ensemble de la population concernée par l'étude.
1. Technique de traitement des
données
Pour traiter les données collectées, nous avons
eu recours à :
La technique
statistique pour nous permettre d'organiser les avis dans des tableaux
et en générer les fréquences et les pourcentages. La
lecture, l'analyse l'interprétation des données ont
été facilitées par la technique d'analyse du
contenu.
Chapitre Troisième: PRESENTATION DES DONNEES,
ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous nous attelons à présenter
les résultats liés à notre thème de recherche
portant sur la sociothérapie et la résilience communautaires en
situation de conflits en groupement Mbinga-Sud.
III.1. Déroulement de l'enquête
Les données qui sont présentées dans ce
chapitres ont fait l'objet d'une collecte au cours d'une période
d'enquête allant du 03 Juillet au 03 Septembre 2022; soit une
durée de deux mois.
Au cours de ces enquêtes nous étions munis des
questionnaires d'enquête comportant des questions tant ouvertes que
fermées.
III.2 Mode d'administration du questionnaire et
présentation des résultats
L'administration du questionnaire était sans remise
pour autant dire qu'un seul sujet été enquêté.
Après la remise du questionnaire d'enquêtes,
l'enquêté répondait par écrit en plaçant un
signe au-devant de la réponse qui correspond à ses avis et
aspirations.
Pour les questions ouvertes l'enquêté avait une
manoeuvre de liberté pour organiser sa réponse.
L'administration indirecte était adoptée
sous-forme d'entretien et les questions étaient traduite en langue
locale pour les enquêtés avec un niveau d'instruction bas et
n'étant pas à mesure de digérer les questionnaires.
Après la collecte des données, celles-ci ont
été dépouillées pour en dégager les
fréquences et déterminer les pourcentages.
Après le dépouillement, il a été
question d'une analyse qualitative pour extérioriser le contenu et le
sens des chiffres contenus dans les divers tableaux. Les données
à présenter dans ce chapitre s'étendent sur deux section
dont : profil sociodémographique des enquêtéset
résultats d'enquête.
III.3. PROFIL SOCIO-DEMOGRAPHIQUE DES ENQUETES
III.3.1. Tableau N° 6 : Age des
enquêtés
Tranches d'âges
|
Effectif
|
Pourcentage
|
18 à 27 ans
|
58
|
15
|
28 à 37 ans
|
192
|
50
|
38 à 47 ans
|
96
|
25
|
48 à 57 ans
|
38
|
10
|
58 ans et plus
|
0
|
0
|
TOTAL
|
384
|
100
|
On remarque à travers les données du tableau
ci-dessus que les personnes concernées par nos enquêtes sont
toutes majeures. 50% de ces enquêtés ont l'âge compris entre
28 à 37 ans. Ainsi, nous pouvons nous rassurer de leur perception de
l'ampleur des conflits et de leur analyse quant à la contribution de la
sociothérapie au renforcement des capacités de résilience
de la communauté en groupement Mbinga-sud.
III.3.2. Tableau N°7 :Répartition des
enquêtés selon le sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Féminin
|
96
|
25
|
Masculin
|
288
|
75
|
TOTAL
|
384
|
100
|
On constate à travers les données ci-dessus que
la plupart (75%) des enquêtés sont des hommes. Les femmes sont
moins représentées. Cette situation se justifie par la
construction sociale encrée dans le vécu de la communauté
du Groupement Mbinga-Sud. Ici, le monopole de la responsabilité et la
gestion du patrimoine reviennent à l'homme. Et de surcroit, on retient
que les hommes sont plus visibles dans la dynamique conflictuelle en Groupement
Mbinga-Sud.
III.3.3. Tableau N°8 : Statut matrimonial des
enquêtés
Statut matrimonial
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Celibataire
|
96
|
25
|
Marié (e)
|
199
|
52
|
Veuf (ve)
|
58
|
15
|
Union libre
|
31
|
8
|
TOTAL
|
384
|
100
|
Les données de ce tableau ci-dessus font remarquer que
la majorité des enquêtés, soit 52% sont des mariés.
Cette catégorie prévaut aux autres par le fait que les
mariés parcourent une vie de cohabitation. Il s'avère que les
conflits divers peuvent naitre du fait de l'interaction entre deux personnes ou
deux entités sociales.
Ce travail ne pourrait se passer de cette
réalité. Néanmoins, tout en n'étant pas
marié, l'individu se voit vivre au sein de la communauté en
entretenant diverses relations compatibles ou non et qui peuvent être
source des conflits. C'est ce qui justifie l'intervention d'autres
catégories au sein de cette recherche. On constate que les
célibataires ont été représentés à
25% suivi de veuf(ve)s à 15 %. N'empêche de constater que les
unions hors mariage constituent une réalité et les acteurs sont
exposés ou être sujet des conflits. Voilà pourquoi ils sont
représentés à 8% dans nos enquêtes.
III.3.4. Tableau N°9 : Niveau d'études des
enquêtés
Niveau d'études
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Sans formation scolaire (SFS)
|
12
|
3
|
Primaire
|
134
|
35
|
Secondaire
|
215
|
56
|
Supérieur/Universitaire
|
23
|
6
|
Post-universitaire
|
0
|
0
|
TOTAL
|
384
|
100
|
Par le truchement des données du tableau ci-dessus,
nous constatons que 56% des enquêtés sont du niveau secondaire
suivi de ceux du niveau primaire. Nous remarquons que 6 % des
enquêtés ont franchi le niveau supérieur. Cette situation
offre un cadre développé d'analyse de la conflictualité en
Groupement Mbinga-Sud.
III.3.5. Tableau N°10 : Activités
principales des enquêtés
Activités de survie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Agriculteur
|
100
|
26
|
Éleveur
|
77
|
20
|
Commerçant/Petit commerçant
|
54
|
14
|
Enseignant
|
73
|
19
|
Fonctionnaire
|
19
|
5
|
Profession libérale
|
11
|
3
|
Sans emploi
|
50
|
13
|
TOTAL
|
384
|
100
|
Il ressort dans le tableau ci-dessus que le secteur primaire,
c'est-à-dire l'agriculture et l'élevage occupent 46% des
personnes enquêtées. La vie au niveau des milieux ruraux
étant beaucoup assurée par les produits de ces deux
activités principales, il est sans doute acceptable que la population
soit en lutte permanente et cyclique pour accéder aux espaces pouvant
lui permettre de mener l'élevage et/ou d'entreprendre les
activités culturales.
Cette lutte liée à la jouissance des droits
fonciers met aux prises divers acteurs et peut entraîner des
conséquences sur la qualité des relations au sein d'une
même communauté avec des effets sur d'autres
communautés.
Par ailleurs, les données de ce tableau que le secteur
tertiaire, c'est-à-dire les enseignants, les petits commerçants,
les fonctionnaires et ceux de la profession libérale occupe 41%. Cette
situation se justifie par la dynamique sociale observée en Groupement
Mbinga-Sud en particulier et en Territoire de Kalehe où la population
tend à abandonner l'agriculture et l'élevage par souci d'estime
social. Au-delà de cette raison, l'accès à la terre
étant limité, le refuge est recherché dans le secteur
tertiaire par l'inertie du secteur secondaire. On constate aussi de 13% des
enquêtés sans emplois; ceci se justifie par le taux de
chômage accrue tant en milieu urbain qu'en milieux ruraux de la R.D.
Congo.
Il va sans dire que la diversité des activités
au sein des secteurs ci-haut soulignés crée des motivations
diverses dans le chef de différents acteurs, ce qui implique que leur
interaction peut faire naitre des conflits de toutes natures.
III.3.6 : Tableau N° 11 :Taille de
ménage des enquêtés
Taille de ménage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1 à 3 personnes
|
42
|
11
|
4 à 6 personnes
|
84
|
22
|
7 à 9 personnes
|
108
|
28
|
10 personnes et plus
|
150
|
39
|
TOTAL
|
384
|
100
|
La lecture de ce tableau ci-dessus nous montre que la taille
des ménages des enquêtés à 67% est de plus de 7
personnes. Comparativement aux enquêtés socio-démographique
menées dans la zone, cette situation est due au taux élevé
de fécondité située entre...... et ......
III.4. ANALYSE DE LA SOCIOTHERAPIE ET RESILIENCE
COMMUNAUTAIRES EN SITUATION DES CONFLITS EN GROUPEMENT MBINGA-SUD
III.4.1 Tableau N° 12:Période vécue par
les enquêtés en groupement Mbinga-sud
Période de temps vécue par les
enquêtés en groupement Mbinga-sud
|
Effectif
|
Pourcentage
|
De 4 à 17 ans
|
19
|
5
|
De 18 à 31 ans
|
96
|
25
|
De 32 et plus
|
269
|
70
|
TOTAL
|
384
|
100
|
A travers les données du tableau ci-dessus que la
plupart des enquêtés, soit 70% ont vécu plus de 32 ans en
Groupement Mbinga-Sud. Cette situation ayant dicté le choix des
personnes à enquêter, s'explique par la capacité
avérée de la maitrise des réalités endogènes
du milieu.
Il s'avère que plus les enquêtés ont
vécu en Groupement Mbinga-Sud, plus ils maitrisent la dynamique sociale
et surtout celle liées aux conflits.
Par ailleurs, considérant le caractère dynamique
des faits sociaux et compte tenu de la variabilité des résultats
de l'observation, cette recherche a considéré la perception de
30% des enquêtés ayant vécu en Groupement Mbinga-Sud pour
une durée moins de 32 ans sans aller en dessous de 4 ans.
Au-delà de ce paramètre, ce tableau suivant,
nous élucidons sur le statut de résidence des
enquêtés.
III.4.2 Tableau N°13 : Statut de
résidence
Statut
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Autochtone
|
288
|
75
|
Déplacé
|
77
|
20
|
Étranger
|
19
|
5
|
TOTAL
|
384
|
100
|
Nous constatons à travers les données du tableau
ci-dessus, que 75% des enquêtés étaient des autochtones
résident en Groupement Mbinga-Sud alors que 20% sont des
déplacés et 5 % des étrangers. L'analyse de cette
situation prouve que le mixage de ses enquêtés offre l'avantage
d'avoir de données fiables au fait que le conflit est un fait social qui
peut affecter tout le monde.
Ainsi, les autochtones ont la maitrise de l'histoire socio
culturel du groupement Mbinga-Sud, c'est ce qui explique leur forte
représentativité.
Par ailleurs, pour comprendre les conflits; comme dit
précédemment, on doit être d'examiner les points de vue de
tous les acteurs et s'appuyer sur le fait que la nature et la qualité
des relations entre eux peuvent être responsables des tensions,
voilà pourquoi les déplacés et les étrangers ont
intervenus dans cette recherche.
Avec les conflits armés dans les groupements voisins
voire en groupement Mbinga-Sud, des populations ont été
obligées de se déplacer pour leur probable
sécurité. Il est question de savoir si les conflits sont une
réalité vécue en groupement Mbinga-Sud comme nous
l'indique le tableau ci-dessous :
III.4.3 Tableau N° 14 : Appréciation de
l'existence des conflits en groupement Mbinga-Sud
Appréciation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Positive
|
365
|
95
|
Négative
|
19
|
5
|
TOTAL
|
384
|
100
|
Au regard de données dans le tableau ci-dessus, nous
constatons que la plupart des enquêtés affirment avoir vécu
et ou observé des cas de conflits en groupement Mbinga-Sud. Bien de
recherches confirment cette situation. Le Groupement Mbinga-Sud, étant
situé dans la partie Est de la RDC, se retrouve affecté par de
conflits récurrents qui touchent qui touchent cette partie depuis plus
de quatre décennies. Le travail de KABENE SH (2020) souligne que le
Territoire de Kalehe n'a pas été épargné par le
cycle infernal des conflits qui sévissent à l'Est de la R.D
Congo. Des tensions naissent et mettent aux prises des communautés tant
autochtones qu'allochtones sur base de divers enjeux.
Une infime partie de nos enquêtés soit 5%
s'alignent en contrario à l'existence des conflits en groupement
Mbinga-Sud. Il va sans doute que ceux-ci aient minimisé
l'appréhension du phénomène et l'aient mal
observé.
Considérant le fait de l'existence des conflits en
groupement Mbinga-Sud, la suite de l'analyse dans le tableau suivant,
présente les divers conflits identifiés.
III.4.4 Tableau NO 15 : Types des conflits
identifiés en groupement Mbinga-Sud
Type des conflits
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Conflits tribalo-ethniques
|
57
|
15
|
Conflits de pouvoir
|
77
|
20
|
Conflits de succession
|
54
|
14
|
Conflits fonciers
|
127
|
33
|
Conflits identitaires
|
38
|
10
|
Conflits liés aux services sociaux de base
|
31
|
8
|
TOTAL
|
384
|
100
|
L'histoire du Territoire de Kalehe en général et
du groupement Mbinga-Sud en particulier relève des conflits qui
interfèrent les uns avec les autres, une analyse transversale de ces
conflits fait état des six principaux conflits identifiés de
grandes ampleurs.
En observant les données du tableau ci-dessus, on
constate que les conflits fonciers sont plus récurrents et plus
épineux selon 33% des enquêtés. Ces conflits, liés
à la terre ruinent l'économie des paysans pauvres, qui au lieu de
faire multiplier leurs capitaux en AGR, les dilapident dans des procès
interminables devant les tribunaux et créent un cycle perpétuel
de pauvreté au sein des communautés.
Aujourd'hui, alors que la pression sur la terre s'est accrue
et avec la croissance démographique encore plus forte que d'ordinaire,
la recherche des terres pour l'agriculture, exploitation des minerais et
surtout la recherche effrénée de grands espaces pour
l'élevage; les conflits fonciers sont devenus des situations
obsédantes.
Il se dégage des données ci-dessus que 20% des
enquêtés soulignent les conflits de pouvoir qui se trouve
alimenté et nourri par une confusion totale observée entre
l'administration publique et coutume.
Il s'observe que certains représentants des
communautés cherchent à tout prix à se considérer
comme de gouvernants, se battent et perdent tout leur temps dans de chicanes
interminables.
Les conflits tribalo-ethniques ont été
soulignés par 15% des enquêtés. Les ethnies dites
autochtones (Havu et Tembo) se dressent contre celles dites allochtones (Hutu
& Tutsi) alors que le tribalisme et les sentiments de
supériorité de certaines tribus alimentent des tensions en
groupement Mbinga-Sud. Au tour de ce dynamique se sont
développées des guerres, de rebellions et beaucoup
d'affrontements meurtriers ayant causé des milliers de victimes et
d'importants dégâts matériels, y compris la destruction du
tissu social.
Par ailleurs, 14% des enquêtés ont
identifié les conflits de succession. Ces conflits sont liés aux
biens matériels ou non matériels que les enfants héritent
de leurs parents. Cette situation est due au fait qu'au décès des
parents, les fils privent les filles (leurs soeurs) de leur droit
d'héritage. Il s'avère que ce conflit est accentué par
l'ignorance de la loi sur la succession et par la non-application de celle-ci
par les instances habilitées. Les us et coutumes rétrogrades
à l'encontre des femmes en sont également l'un des facteurs.
10% des enquêtés affirment l'existence des
conflits identitaires en groupement Mbinga-Sud. Pour accéder à
certains avantages politico-économiques; identité est devenue un
enjeu majeur en R.D. Congo. Il dégage de multiples tensions qui en
découlent et qui embrasent les membres de diverses communautés
place sur le territoire national.
On constate à travers les données ci-dessus que
8% des enquêtés affirment que l'accès aux services sociaux
de base (l'eau, l'électricité, l'éducation, la
santé, la protection, etc.) entraine des conflits en groupement
Mbinga-Sud.
La compréhension des divers enjeux des conflits est
essentiellement pour penser renforcer la capacité contributaire des
approches choisies pour réduire les impacts négatifs des conflits
et rendre les communautés résilientes, c'est ce que nous
présente le tableau ci-dessous :
III.4.5 Tableau N° 16 : Les enjeux de
conflits
Les enjeux de conflits
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Enjeux politiques
|
119
|
31
|
Enjeux économiques
|
104
|
27
|
Enjeux sociaux
|
130
|
34
|
Enjeux culturels
|
31
|
8
|
TOTAL
|
384
|
100
|
De ce tableau, on constate que divers enjeux se dressent et
riment avec les conflits majeurs identifiés en groupement Mbinga-Sud. On
constate que 34% des enquêtés retiennent que les enjeux sociaux.
Il reste vrai que le social l'emporte sur les autres secteurs de la vie de
l'homme si bien que l'aisance politique, économique et/ou culturelle
hisse l'homme à un positionnement social.
Les inégalités et le manque
d'équité, la non-satisfaction des besoins vitaux de la population
sont autant des paramètres qui illustrent la primauté de
bien-être social recherché comme enjeu majeur des conflits qui
divisent les membres des familles des tribus et voire des communautés en
groupement Mbinga-Sud.
Les enjeux politiques se classent en deuxième rang
selon 31% des enquêtés. Depuis un certain temps, si pas à
partir de 2008, la politique en R.D. Congo est devenue un secteur qui attire
plus d'un citoyen au-delà des autres secteurs de la vie à cause
des avantages qu'elle apporte (traitement décent considération
sociale, ...). Cette situation crée des bouleversements et entraine des
mutations sociales qui entrainent des conflits au sein de la
communauté.
En outre, les enjeux économiques sont, selon 27% des
enquêtés objet de compétition et entrainent des conflits en
groupement Mbinga-Sud alors que 8% des enquêtés soulignent les
enjeux culturels. Cette situation illustre bien l'enchevêtrement des
dimensions sociales, politiques, économiques et culturelles comme
moteurs clés des conflits en groupement Mbinga-Sud.
Après avoir identifié les différents
enjeux des conflits en groupement Mbinga-Sud, le tableau ci-après
présente les acteurs-clés de ces conflits.
III.4.6 Tableau N° 17 : Les acteurs souvent
impliqués dans ces conflits
Les acteurs impliqués dans les
conflits
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Les politiciens
|
81
|
25
|
Les autorités administratives et coutumières
|
11
|
29
|
Les étrangers
|
38
|
6
|
Les membres de familles
|
81
|
21
|
Les communautés autochtones
|
73
|
19
|
TOTAL
|
384
|
100
|
En réponses de savoir quels sont les acteurs
impliqués comme catalyseurs dans les conflits, les enquêtés
ont témoigné ; tel que repris de manière
décroissante dans le tableau ci-dessus que les autorités
administratives et coutumières, les politiciens, les membres des
familles, communautés autochtones et les étrangers sont
impliqués dans les conflits identifiés.
Motivés par les enjeux cités
précédemment, ces acteurs s'impliquent dans divers conflits qui
déchirent les communautés en groupements Mbinga-Sud.
De ce qui précède, il sied d'analyser les
conséquences vécues des conflits en groupement Mbinga-Sud tel que
nous le décrit le tableau ci-dessous.
III.4.7Tableau N° 18 : Les
conséquences vécues de ces conflits en Groupement Mbinga-Sud.
Les conséquences des conflits
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Tueries
|
108
|
28
|
Manque de cohésion sociale entre les communautés
|
115
|
30
|
Pauvreté
|
88
|
23
|
Exode rurale
|
73
|
19
|
TOTAL
|
384
|
100
|
Les données de ce tableau ci-dessus prouvent que les
conflits entrainent les conséquences énormes qui, toutes riment
avec la destruction du tissu socio-économique en groupement
Mbinga-Sud.
Le manque de cohésion sociale entre les
communautés est une conséquence des conflits tel que
confirmé par 30% des enquêtés. En effet, dès lors
que deux personnes ou plusieurs membres d'une communauté sont
impliquées dans le conflit; il se crée des sentiments de rejet
qui perturbe le tissu social de la société et portent atteinte
aux relations entre les gens. Cette situation est observable en groupe
Mbinga-Sud où les liens communautaires sont brisés par suite de
divers conflits.
Mal gérés, ces conflits poussent des
communautés à user de la violence faisant beaucoup de victimes,
ce qui conduit à de tueries comme le soulignent 28% des
enquêtés. Avec la dislocation des relations sociales, ces conflits
conduisent à la pauvreté comme l'indique 23% des
enquêtés et à l'exode rural de membres de la
communauté en milieu rural tel que le soulignent 19% des
enquêtés.
En effet, craignant les représailles des parties
adverses; certains membres de la communauté fuient le groupement
Mbinga-Sud pour trouver refuge en ville où ils espèrent
être à l'abri de ces conflits.
Au regard de ces conséquences néfastes de
conflits, cette recherche analyse un traitement communautaire pour illustrer
ses zones des résultats susceptibles d'influencer la résilience
communautaire. Ainsi le tableau ci-après analyse les possibilités
de la sociothérapie comme traitement applicable aux maux
socio-économiques des conflits en Groupement Mbinga-Sud
III.4.8Tableau N°
19 : Possibilités de la sociothérapie comme traitement
communautaire face aux conflits
Possibilités
|
Effectif
|
Pourcentage
|
OUI
|
372
|
97
|
Non
|
12
|
3
|
Total
|
384
|
100
|
De la lecture des données du tableau ci-dessus,
on constate que la plupart des enquêtés soit 97 %
optent pour la sociothérapie comme approche de traitement
communautaire face aux divers conflits en groupement Mbinga Sud.
En effet , il reste vrai que bien d'approches ont
été exploitées par divers acteurs à la
recherche de la paix la cohésion sociale des populations ;
ce pendant leurs résultats n'ont pas toujours atteint la
satisfactions ceux qui en ont été
bénéficiaire. Il se dresse des contradictions quant aux
stratégies appliquées , mais aussi les finalité s des
acteurs riment aux intérêts égoïstes, ce qui
limitent leur champ de résultats .
Et pourtant , le rétablissement de la confiance les
uns envers les autres et la création d'un avenir pacifique
sont des communautés préalables à la construction
florissante des communautés a tables. Voilà en quoi la
sociothérapie mérités d'être profondément
exploitée. Des recherches menée par ZOA (2020) soutiennent la
mise en place de la sociothérapie communautaire pour permettre le
rétablissement de la confiance et contribuer à un
avenir serein en territoire de Kalehe dans un contexte de conflits.
Comme dit plus haut, diverses approches ont
été et sont exploitées pour la recherche d'une
paix durable des population et l'on constate que 3% des enquêtes
n'affirment pas la possibilité de la sociothérapie comme
approche de traitement communautaire des conflits. Cette situation est
liée au fait que cette approche, nouvellement mise en place en
groupement Mbinga - Sud n'a pas encore couvert toute la zone ce qui
fait que certains ces membres de la communauté méconnaissent
encore son application . Ainsi , dans le tableau ci-après nous
allons présenter les canaux à travers lesquels les
enquêtes ont pris connaissance de la sociothérapie comme
approches communautaire de traitement des conflits en groupement Mbinga-
Sud .
III.4.9Tableau N° 20 :Canal d'accès de
l'approche socio thérapeutique à la communauté
Canal
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Radio/Médias
|
15
|
4
|
Journaux /artiles
|
15
|
4
|
Conférence /Atelier de formation
|
150
|
39
|
Groupes socio thérapeutiques
|
177
|
46
|
Eglise
|
27
|
7
|
Etablissementscolaire
|
0
|
0
|
Total
|
384
|
100
|
De ce tableau ci- dessus, on remarque que plusieurs
canaux ont été exploité pour prendre connaissance de
la sociothérapie comme approche communautaire de traitement des
conflits. Installés dans quelques villages du groupement Mbinga-Sud
,les groupes socio thérapeutiques ont été retenus par
46 % des enquêtés comme canal à partir duquel ils
ont acquis des connaissances sur l'approche de sociothérapie
communautaire.
Ces groupes , hétérogènes
composés de 12 à 15 hommes et femmes sont guides pars
deux animateurs formés se hebdomadaire et les participants aux
réunions sans rémunération le but ici est de
permettre aux participants d'apprendre et des découvrir de
nouveaux comportement s constructifs .
En plus, des conférences retenues par 39 %
des enquêtés sont animés dans des lieux de rencontre
communautaires, surtout dans des église ( 7%) et des spots- radios
(4%) et journaux / articles/ magazines(4%) sont produits pour
étendre la zone de couverture sur des traitement communautaire des
conflits. Le tableau suivant permet de cerner la compréhension des
enquêtés de ce qu'est la sociothérapie.
III.4.10Tableau N° 21 : Appréhension de
l'approche par les enquêtes
Appréhension
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Dialogue social
|
107
|
28
|
Traitement communautaire dans blessures interne dues aux
conflits
|
204
|
53
|
Pardon mutuel en cas de conflits
|
61
|
16
|
Recours à la justice réparatrice en cas des
conflits
|
12
|
3
|
Total
|
384
|
100
|
On constate à travers c les données du
tableau ci- dessus que les enquêtés ont diverses
compréhension de la sociothérapie. 5 3% des
enquêtés conviennent que la sociothérapie est un
traitement communautaire encouragé ( 28%) et la promotion d'un
pardon mutuel(16%) , l'on comprend que la sociothérapie est une
approche axée sur le groupe avec une orientation sociale qui
permet de soigner et ou d'atténuer les souffrances dues aux
conflits.
Ayant déjà la compréhension des
enquêtés de la sociothérapies , le tableau
ci-après renseigne sur les rôles des acteurs au sein des
groupes socio-thérapeutiques.
III.4.11Tableau N°
22 : Rôles joués par les membres de ces groupes au sein
de la communauté
Rôles joués
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Identifier les cas des conflits au sein de la
communauté
|
46
|
12
|
Unir les gens en cas de conflit
|
69
|
18
|
Organiser des activités socio thérapeutiques qui
assurent la cohésion sociale
|
269
|
70
|
Les données du tableau No20 renseignent que
la plupart de enquêtés ont acquis la connaissance de la
sociothérapie à travers les groupes sociothérapeutiques.
Les données du tableau ci-dessus prouvent que les
membres de ces groupes organisent des activités
sociothérapeutiques qui assurent la cohésion sociale de la
communauté selon 70% des enquêtés.
En effet, la sociothérapie s'appuie sur une dynamique
du groupe où des rôles, des normes et des stades se
développent. Les conflits, dans le cadre de cette étude est
perçues comme un mal communautaire pour lequel un traitement doit
être appliqué. Pour ce faire, les animateurs des groupes
sociothérapeutiques se chargent de réunir les membres de la
communauté à titre représentatif, établir un
diagnostic des maux sociaux, chercher comment provoquer un soulagement des
personnes ayant des blessures internes et qui vivent des traumatismes suite
à divers conflits.
Le diagnostic permet d'identifier les conflits selon 12% des
enquêtés afin d'y proposer des solutions pour le
rétablissement de la paix dans la communauté.
III.4.12Tableau N°
23 : Résultats de la S.T communautaire face aux conflits en
groupement Mbinga-sud
Résultats
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Le bien-être mental
|
65
|
17
|
La cohésionsociale
|
127
|
33
|
La dynamique de la famille
|
58
|
15
|
L'intégration du genre
|
38
|
10
|
La participation civique
|
50
|
13
|
Le bien-être socio-économique
|
46
|
12
|
Total
|
384
|
100
|
On constate à travers les données de ce tableau
ci-dessous que la sociothérapie joue des fonctions multiples qui
affectent la vie des participants aux activités
sociothérapeutiques. Sur base des expériences des
enquêtés, l'approche de la sociothérapie communautaire en
situation des conflits a un effet sur six domaines de résultats.
Il ressort du tableau ci-dessous que 33% des
enquêtés soulignent que la sociothérapie appliquée
aux conflits renforce la cohésion sociale dans la communauté et
dans les différents groupes ethniques. Selon les enquêtés,
cette cohésion sociale résulte des diverses activités
entretenues au sein des groupes sociothérapeutiques centrées sur
les visites intercommunautaires de partage d'opinions avec les autres membres
des communautés.
Les enquêtés ont souligné les mariages
mixtes comme l'un des indicateurs ascendants de la cohésion sociale
inter ethnique.
Il s'avère que les séances de
sociothérapie communautaire contribuent à m'amélioration
du bien-être mental des participants selon 17% des enquêtés.
Le partage d'histoires, les écoutes actives, l'accompagnement mutuel et
le renforcement des relations sociales visent à restaurer le tissu
social de la communauté et à permettre aux participants d'avoir
l'esprit tranquille et renforcer leur estime de soi.
L'étude a révélé que la
sociothérapie communautaire contribue à une amélioration
de la dynamique familiale selon 15% des enquêtés et des relations
entre les sexes selon 10% des enquêtés. On s'attend ici que la
sociothérapie contribue à une réduction de la violence
domestique. La bonne communication entre les conjoints en cas de
problème a été identifiée comme l'un des
indicateurs ascendants lors de la saisie des changements dans la dynamique
familiale.
La participation civique qui fait référence
à plusieurs formes formelles et informelles d'activités a
été soulignée par 13% des enquêtés comme
indicateurs des résultats de la sociothérapie communautaire sont
plus impliqués dans les réunions de dialogue avec les leaders
communautaires qu'avant cette participation civique est souvent
influencée par la capacité des autorités à traiter
les problèmes et à promouvoir la bonne gouvernance de leurs
entités, on note selon 12% des enquêtés que la
sociothérapie contribue au bien-être socioéconomique car
elle aide les participants à acquérir plus de confiance en soi
et des compétences collaboratives. Ces caractéristiques sont
susceptibles d'améliorer l'engagement des personnes dans leurs
activités économiques, ce qui pourrait potentiellement conduire
à une augmentation des revenus.
Les enquêtés ont signalé que les
participants aux séances de la sociothérapie s'organisent au sein
des AVEC pour leur autonomie financière. Ces AVEC leur facilitent
l'accès au crédit pour financer certaines AGR mises en place.
Ainsi, à travers les résultats ci-haut
indiqués, la communauté maintient et renforce ses
capacités de résilience face aux divers conflits.
III.4.13Tableau N°
24 : Limites de l'expansion de l'approche sociothérapeutique en
groupement Mbinga-Sud
Résultats
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Manque d'appui financier de l'approche
|
169
|
44
|
Déficit de compétences et capacités des
animateurs au sein des groupes sociothérapeutiques
|
100
|
26
|
Faible niveau d'appropriation de l'approche par certains
acteurs sociaux à la base
|
54
|
14
|
Faible niveau d'accompagnement de l'approche par les
autorités politico-administratives
|
61
|
16
|
Total
|
384
|
100
|
A travers les résultats de ce tableau ci-dessus, on
remarque qu'il y a des énormes défis auxquels se bute l'approche
sociothérapeutique.
Il reste vrai que cette approche est une nouveauté dans
contexte du groupement Mbinga-Sud. Son implémentation reste toujours
progressive.
A la lumière des données ci-haut, on constate
que l'approche souffre d'un manque d'appui financier selon 44% des
enquêtés alors que 26% soulignent le déficit des
compétences et capacités des animateurs au sein des groupes
sociothérapeutiques.
Face à cette situation dysfonctionnelle, certains
acteurs sociaux peinent à s'approcher l'approche du moment où les
autorités politico-administratives y accordent moins d'attention.
Considérant ces dysfonctions qui limitent la
possibilité d'expansion de l'approche, il sied d'identifier les
stratégies à mettre en place pour renforcer les capacités
contributives de la sociothérapie à la résidence
communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud comme nous l'indique
le tableau suivant :
III.4.14Tableau N°
25 : Stratégies de renforcement de la part contributive de
l'approche sociothérapeutiqueà la résilience communautaire
face aux conflits en groupement Mbinga-Sud
Stratégies
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Renforcer la formation des animateurs des groupes
sociothérapeutiques
|
69
|
18
|
Combiner l'approche aux interventions axées sur la
bonne gouvernance, le leadership et la responsabilité mutuellle entre la
communauté et les dirigeants
|
58
|
15
|
Inclure les autorités politico-administratives et
coutumières dans les groupes sociothérapie à base
communautaire
|
42
|
11
|
Intégrer la sociothérapie dans la dynamique
communautaire de résolution et gestion des conflits avec l'appui
technique et financier
|
61
|
16
|
Etendre l'approche dans d'autres zones touchés par les
conflits
|
73
|
19
|
Renforcer les sensibilisations des membres de la
communauté à participer aux sessions de la sociothérapie.
|
81
|
21
|
Total
|
384
|
100
|
Au regard des données du tableau ci-dessus, on note des
stratégies proposés par les enquêtés prouvant
renforcer la capacité de la sociothérapie à contribuer
à la résilience communautaire face aux conflits.
Force est de noter qu'il s'avère nécessaire de
combiner ces stratégies pour une intervention plus soutenue de la
sociothérapie.
Les actions à mener doivent tourner au renforcement des
sensibilisations de la communauté à participer aux sessions de la
sociothérapie selon 21% des enquêtés. Les sensibilisations
et la mise en place des groupes sociothérapiques avec des facilitateurs
dotés des compétences et des aptitudes dans l'approche sont aussi
des stratégies proposées par des enquêtés qui
doivent être mises en place dans d'autres zones touchées par
divers conflits.
Les enquêtés proposent une intervention
concentrée axée sur la bonne gouvernance, le leadership et la
collaboration entre la communauté et les dirigeants.
Ainsi, par ces initiatives proposées, on crée un
réseau susceptible de renforcer la cohésion sociale de la
communauté en groupement Mbinga-Sud qui est développé dans
le chapitre quatrième axé sur un projet de développement.
Chapitre quatrième : PROJET DE CREATION
D'UN CENTRE DE SOCIOTHERAPIE COMMUNAUTAIRE POUR LA RESILIENCE FACE AUX CONFLITS
EN GROUPEMENT MBINGA-SUD
IV.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Les États de la région des Grands Lacs africains
se disputent depuis près de quatre décennies le trophée du
plus grand violateur des Droits humains (massacres répétitifs et
à grande échelle au Rwanda, au Burundi, les conflits
interethniques en République Démocratique du Congo, etc).
A l'intérieur des communautés en groupement
Mbinga-sud, familles et villages sont également déchirés
par des conflits tribalo-ethniques, des conflits de pouvoir, conflits de
succession, conflits fonciers, conflits identitaires, conflits liés aux
services sociaux de base.
Dans un tel contexte, les contestations de nationalité et
la récusation de la présence des « non
originaires » qualifiés généralement
d'« usurpateurs » occultent les yeux et enjeux des acteurs
des conflits.
Diverses initiatives locales ont vu le pour faire face à
ces divers conflits sous forme des mécanismes alternatifs de
résolution pacifique des conflits. Ces mécanismes et actions ont
été parfois d'une efficacité très limitée en
raison notamment de :
§ L'amateurisme des activistes de DH;
§ L'opportunisme des structures officielles de
pacification (Comité des sages, commission de pacification, Barza,
etc);
§ La capacité réduite de mobilisation
collective des associations de défenses des DH;
§ Le caractère conjoncturel et sectoriel des
approches mises en oeuvre ;
§ L'absence d'instruments de sensibilisation aux DH et
à la problématique de la paix ;
§ L'absence de capacité d'anticipation;
§ Une documentation insuffisante en amont de
problématiques étudiées.
Soucieuse de contribuer à l'atténuation des
violences, contribuer à la cohésion sociale et au
rétablissement du tissu socio-économique détruit par
divers conflits en groupement Mbinga-sud, la présente recherche
propose, sur base des avis des enquêtés le projet de
création d'un centre de formation en sociothérapie communautaire
pour la résilience face aux conflits en groupement Mbinga-sud.
IV.2 OBJECTIFS DU PROJETS
IV.2.1. Objectif global
Globalement, ce projet vise à contribuer à la
cohabitation pacifique par le traitement des maux sociaux pour la normalisation
des relations sociales des individus dans leur communauté en groupement
Mbinga-sud.
IV.2.2. Objectifs spéfiques
Le présent projet poursuit les objectifs
spécifiques ci-après:
Ø Mener les études sur les problématiques
conflictuelles dans le groupement Mbinga-sud et sur les aspects qui peuvent
être sources de conflits ou au contraire peuvent contribuer à
pacifier les relations entre individus ou communautés.
Ø Créer un espace culturel qui va servir de
cadre ou de structure de dialogue, de communication et d'échange entre
individus en vue de valoriser ce qui plutôt que ce qui divise.
Ø Contribuer à la réduction des maux
à travers les groupes de sociothérapie
IV.3. Zone intervention du projet
Les interventions du projet vont couvrir (Six villages sur dix
du groupement Mbinga-Sud) dont ISHOVU, IHOKA, IKO, TCHIBANJA, IBINJA et
MUHONGOZA.
Elles pourront s'entendre dans d'autres milieux selon les
besoins et pendant la vulgarisation/restitutiondesacquis des formations.
IV. 4. Bénéficiaires du projet
IV.4.1. Bénéficiaires directs
Les bénéficiaires directs ciblés par ce
projet sont essentiellement les membres des communautés du groupement
Mbinga-sud vivant dans les six villages ciblés. Ils sont estimés
à 65014 habitants. Ce projet va s'atteler sur 10% des habitants de ces
six villages c'est-à-dire 6500 bénéficiaires directs parmi
lesquels nous aurons 40% des hommes et 60% des femmes.
IV.4.2. Bénéficiaires indirects
Constitués de toute la population du groupement
Mbinga-Sud estimé à 15 3760 habitants, Ceux-ci pourront
bénéficier des effets du projet par effet d'entrainement ou en
tâche d'huile.
IV. 5. Cadre juridique du projet
Le présent projet s'inscrit dans un cadre de diagnostic
socio-économique participatif.
Pour ce fait, il est du type concerté et sera mis en
oeuvre par le comité local de développement du groupement
Mbinga-Sud(CLD)
IV. 6. Durée du projet
Considérant la pertinence des actions à mener et
pour espérer aboutir à contribuer à la cohabitation
pacifique par le traitement des maux sociaux pour la normalisation des
relations sociales des individus dans leur communauté en groupement
Mbinga-sud, ce projet s'étend sur durée de 3 ans avec des
possibilités de renouvellement selon le niveau de performance de
l'équipe de mise en oeuvre, mais aussi la disponibilité des
fonds.
IV. 7. Méthodologie
La méthodologie de mise en oeuvre est celle de
l'information-éducation-communication (IEC)à travers une forte
campagne de sensibilisation sur la paix qui consiste à transmettre
auxbénéficiaires de l'action des nouvelles informationset des
connaissancesen matière deprévention,gestion etrésolution
pacifiquedesconflitssociaux.
Cetteméthodologieincitelesgensàvouloirchanger,àsavoircequ'ilfautfaireindividuellementetcollectivementpourmodifierlesattitudesetcomportementsirresponsable
à l'auto-responsabilité d'abord dans les famillespuis dans les
structures ouorganisationsdebase, auniveau chefs des villages, des
« capitas » ou sous-chef des villages, de
« Nyumbakumi »,etc.
Envued'atteindrelesobjectifs,leprojetenvisagelesstratégiessuivantes:
§ La constitution d'un comité de pilotage et des
groupes sociothérapeutiquescomprenant chacun 12 membresissuedes
communautésde Mbinga-sud pourleprojet.
§
L'identificationdesacteursétatiquesetnonétatiquesdansleprojet
§
L'organisationdesséancesd'échanged'information,d'éducationàlapaix,àladémocratie,àlabonnegouvernanceetdeconcertationaveclespersonnesidentifiées
en vue de s'approprier de l'information sur la problématique de
conflitspourla promotiond'unepaixdurable.
§ Le renforcement des capacités des
bénéficiaires ou médiateurs locaux pour
nonseulementunmeilleurengagementdanslaprévention,gestionetrésolutionpacifique
des conflits mais aussi en vue de leur efficacité sur terrain et pour un
bonrendement.
§
Larépartitiondesresponsabilitésentrelesstructuresimpliquéesdansl'exécutionet
ayant en commun une coordination des activités, d'expérience et
compétencevariées.
§ L'implication des communautés religieuse et de
la commission justice et paix duCARITAS dans le processus
d'éducationà la paix, la promotion de la justice
équitableet àla réconciliation communautaire.
IV.8. Partenairesdemiseenoeuvre
Le CLD groupement Mbinga-sud, à partir duquel ce projet
sera soumissionné va travailler en collaboration avecdes organisations
de la société civile, les organisations de base, les structures
de pacificationcomme : le CLD Chefferie de Buhavu, les CDM, les braza
intercommunautaires, la commission justice et paix de la Caritaset les services
étatiques comme celui de genre, famille et enfant, le service des
affaires sociales et humanitaires.
Le CLD groupement Mbinga-sud aura pour rôles :
Ilse chargera desaspectstechniques etlogiques du
projetencollaborationaveclesautres partenaires.
-
Ilsechargeradelaconceptionetl'élaborationdesthèmesdesmodulesdeformation
-
Ilassureralesuivietl'évaluationdel'impactdesactivitésduprojet
-
Ilélaborerapourchaquefondsreçu,unrapportfinancieretunrapportnarratifd'activitésàsoumettre
au bailleur potentielpourapprobation.
Les autresstructures précitées vont rendre
disponibles des personnes qui seront des membres de
l'équipedepilotageduprojet.
Dansle groupement Mbinga-sud, il existe d'autres structures
locales et des ONG ayant des
actionssimilaireset/oucomplémentairesaubénéficedelapopulationlocale.Cesstructuresetautrescomme
les organisations de base (OB), les initiatives locales de développement
(ILD) ou
comitésdedéveloppement,leséglises,écoles,airesdesanté,lescomitésdepaix,
etc
ontdesélémentsmoteurssusceptiblesd'unefranchecollaborationpour
assurer lesuccès duprésent projet.
Lesnoyauxdesgroupes socio thérapeutiques
jouerontungrandrôledansla conduites des activités
sociothérapeutiques, la vulgarisationdesmessagessurla paix et la
cohabitation pacifique, la prévention et résolution de conflits
au niveau de la basetout enimpliquanttouteslescouchessociales.
IV. 9. Viabilitéetdurabilitéduprojet.
La fin duprojet aura déjà mis en place les
facilitateurs locaux au sein des groupes siothérapeutiques
opérationnels sur terrain
danslecadredeprévention,lagestionetlarésolutionpacifiquedesdifférendsentrelescommunautés
en présence dans le groupement Mbinga-sud. Aussi les outils et les
matérielspédagogiques du projet tels que les modules de
formation, les outils de travail sur desconflits, autres supports sur lesquels
sont gravés lesmessages de paix,les émissions radios, les
chansons, les imagesseront pendant
longtempsexploitésetécoutés par la population
bénéficiairesusceptible des changements des
comportementsetattitudesfavorablesàlacohabitationpacifiqueentrelescommunautésethniquesen
groupement Mbinga-sud et ses environs. L'existence des structures des acteurs
(acteurs,musiciens, danseurs, orchestres, élèves) et dont les
capacités viennent d'êtrerenforcées est une
meilleurestratégiesusceptibled'assurer laviabilité et
ladurabilitéduprojet.
Enoutrel'existencedes groupes siothérapeutiques
opérationnels danschaquesited'interventionconstitueuninstrument efficace
pour apporter une réponse dissuasive à la pérennisation
des acquis. Lesdialogues serontpermanentsà tousle niveau etavec
implications de touslesacteursetpartiesprenantesaux conflitsselonlessites
d'interventions.
Les acteurs comme les représentants de
différentes communautés ethniques, les
facilitateursformésetlescomitésdes groupes
siothérapeutiques
vontrenforcersurterrainlasensibilisationsurlacohabitation pacifique, la
promotion de la paix, la gestion et transformation de conflits
àtraverslecadrededialogue.
IV.10. Impactdu projetdanslemilieu
Ceprojetesttrèsutileen ce sense
qu'ilapporteraunchangementdanslatransformationdes diversconflitscommunautaires
en groupement Mbinga-sud.
Les problèmes entre les communautés ethniques et
les autres habitants en groupement Mbinga-sud et del'environnement étant
intimement liés, il n'y a pas moyen de traiter l'un sansparler
del'autre. C'estpourquoi toutes les solutions amenées par ce
projetfavorables auxactionssocioéconomiquesdugroupement
Mbinga-sudfavoriserontégalementl'améliorationdel'environnement
externeetinterneparrapport àlasécuritédeleursmilieux.
Le projet va participer à la stabilisation de sites
ciblés et à l'établissement de conditions plusfavorables
au processus de développement économique, social, humain et
durable avant,pendant etaprèslesconflits.
Plusieurs différends opposant les individus, les
groupes ethniques ou sociaux seront réglés de manière
pacifique, à l'amiable dans un contexte du pardon mutuel,d'amour, de
patriotisme, d'équité et de respect de l'autre. Les membres
desgroupes sociothérapeutiquesprêcheront aussi l'amour du
prochain, le respect des droits de l'homme et
enparticulierceuxdelafemmeetdel'enfant,l'importanceetlapromotiondel'environnement,
de droit de l'homme et de la cohabitation pacifique inter ethniquedansle
groupement Mbinga-sud.
En outre, à travers ce projet ; la population du
groupement Mbinga-sud chacun dans son secteur va maintenir
lasécurité,reconstruiresonéconomie,lesinfrastructuresserontconstruit,mettresur
pied une administration saineet viable après conflits et subvenir
à leurs besoinssi la sécurité est garantie
grâceaudialogue.
Semestres
ACTIVITES
|
1er
Semestre
|
2ème
Semestre
|
3ème
Semestre
|
4ème
Semestre
|
5ème
Semestre
|
6ème
Semestre
|
Composante1.
Promouvoirledialogueentrelescommunautés ethniques
vivantdansgroupement Mbinga-sud.
|
|
|
|
|
|
|
Activité1.
Identifier les différentes leaders de paix,
(chefscoutumiers, communautés ethniques, chefs locaux,
églises,écoles,media)etfaciliterl'échanged'expériencesurladynamique
de conflits et la gouvernance locale à travers des réunions,
manifestation,
tableronde,conférencepériodiqueorganiséedefaçonrotativeaveclesleaders.
|
Xx
|
|
|
|
|
|
Activité2.
Concevoir,élaborer,produireet/ourendredisponiblelesmodulesdeformationainsique
lesmatériels ou outils detravail.
|
Xx
|
|
|
|
|
|
Activité 3 : Former 36 facilitateurs
des groupes sociothérapeutiques sur la sociothérapie à
base communautaire, la prévention, gestion ettransformation de conflits,
la consolidation de la paix, et la gouvernance locale démocratique en
groupement Mbinga-sud.
|
|
xx
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Activité4:Mettreenplacelesnoyaux/comitésdes
groupes sociothérapeutiques pourlapréventionet règlement
pacifiquedeconflits.
|
xx
|
|
|
|
|
|
Activité5:
Renforcer les capacitésde 20 organisations de la
société civile locales en matière de sociothérapie
à base communautaire.
|
|
xx
|
|
|
|
|
Activité6:
Miseenplaced'unecampagnedesensibilisationetmobilisationauseindesCommunautés
ethniques et autresstructures aveclescouchesinfluentes
et soucieuses de la reconstruction et de maintien de
lapaixdurableengroupement Mbinga-sud.
|
|
xx
|
xx
|
xx
|
xx
|
xx
|
Activité7:
Créer/Renforcergroupes sociothérapeutiques.
|
|
xx
|
|
|
|
|
COMPOSANTE 2:
Renforcerlescapacitésetoutillerlesfacilitateurslocaux
des groupes socio-thérapeutiquespourlamiseenoeuvre du plan
d'action
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Activité8:
Renforcer les capacités des femmes sur la prise de
conscience de leurs droits et
deleurengagementdanslesprocessusdelapaixetluttecontrelesviolencessexuellesàtraverslesactions
deplaidoyer,de lobbying,deformationetde vulgarisation
|
|
xx
|
xx
|
xx
|
xx
|
xx
|
Activité9:
Faire une formation spécifiquede Renforcement des
capacités du pouvoir coutumier pourune gouvernance effective de tensions
sociales à travers la sociothérapie à base communautaire
(12 autorités coutumières) en groupement Mbinga-sud.
|
|
|
xx
|
|
|
|
Activité10:
Doterlesgroupes sociothérapeutiques
d'unéquipement(fournituresetmoyensdetransport aux facilitateurs
locaux).
|
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|
|
xx
|
|
|
Activité11:
Susciter et encourager la réflexion intellectuelleet
l'expression verbale permettant
latransformationsocialeenvued'unenouvelleviecommunautaireetpacifique.
|
|
xx
|
xx
|
xx
|
xx
|
xx
|
Activité12:
|
|
|
xx
|
xx
|
|
|
Organiserunconcoursauprèsdesorchestresquichanterontetjouerontlamusiquesurlapaix,
la réconciliation et la cohabitation pacifique sur base des acquis de la
sociothérapie à base communautaire en groupement Mbinga-sud
|
|
|
|
|
|
|
Activité13:
Organiseruncarnavalmotorisésur la paix, la
réconciliation et la cohabitation pacifique sur base des acquis de la
sociothérapie à base communautaire en groupement Mbinga-sud a
avec touteslesparties prenantes
|
|
|
xx
|
xx
|
|
|
Activité14:
Fairelasensibilisation,restitutiondesacquisdelaformation,Suivreetévaluerlesactivitésdu
projet.
|
xx
|
xx
|
xx
|
xx
|
Xx
|
xx
|
IV. 12 Cadre logique du projet
Objectifsglobal
|
contribuer à la cohabitation pacifique par le
traitement des maux sociaux pour la normalisation des relations sociales des
individus dans leur communauté en groupement Mbinga-sud.
|
Objectifsspécifiques:
|
Ø Mener les études sur les problématiques
conflictuelles dans le groupement Mbinga-sud et sur les aspects qui peuvent
être sources de conflits ou au contraire peuvent contribuer à
pacifier les relations entre individus ou communautés.
Ø Créer un espace culturel qui va servir de
cadre ou de structure de dialogue, de communication et d'échange entre
individus en vue de valoriser ce qui plutôt que ce qui divise.
Ø Contribuer à la réduction des maux
à travers les groupes de sociothérapie
|
Activités principales duprojet.
|
Indicateurs
|
Résultats
|
Risques.
|
Solutionsenvisagées.
|
Activité1:
Concevoir les outils et Identifierles différentes
leaders de paix,(communautés ethniques, chefslocaux,chefscoutumiers,
églises, écoles,
media) et faciliter l'échange
|
Nombre des acteursidentifiés et séancesde
règlementpacifique des conflits,de
sensibilisation,conscientisationdela
populationréalisées
|
200 leaders sociaux/
Acteurssociauxpolitiquesontidentifierdanslazoned'intervention et s'engage
àsoutenirlesprocessusdepaix,deréconciliation,dela
nonviolenceetdelabonne
|
Nonimplicationdesacteurs sociaux dans leprocessus
d'identificationdesacteursclés.
|
Intensifierlasensibilisationsurlapréparationdesacteurspourleurengagement
dans le processus de la paixetdelaréconciliationintercommunautairedansle
groupement Mbinga-sud.
|
d'expériencesurladynamique
deconflitsetlagouvernancelocaleàtraversdesréunions,manifestation,tableronde,conférence
périodique organiséedefaçonrotativeaveclesleaders.
|
dans les six mois duprojet
|
gouvernanceauseindesleursentitésterritorialesdécentralisés.
|
|
|
Activité2:
Formerles facilitateurs des groupes de sociothérapie
sur la
prévention,gestionettransformationdeconflits,laconsolidationdelapaix, et
la gouvernance locale en groupement Mbinga-sud.
Ces facilitateurs des groupes de sociothérapie seraient
àmesure de fonctionner au
niveaulocaldanslecadredel'Administrationterritoriale.Ilsvontvulgariserouassurerune
restitutiondelaconnaissance
|
Nombredesacteursciblésetforméssurlamédiationdeconflits
etpromotion
|
36 facilitateurs des groupes de sociothérapie
formés sur la
prévention,gestionettransformationdeconflits,laconsolidationdelapaix, et
la gouvernance locale en groupement Mbinga-sud et contribuent à
lastabilité et aux maintiens delapaix.
|
L'indisponibilitédefondsparlebailleurpourréalisécetravailtelqueprévudanscetteplanification.
|
Allouerlefondsconséquentauxactivitésdeformationdemédiateurs
deconflits.
|
acquiseauprèsdelapopulationbénéficiaire.
|
|
|
|
|
Activité3:
Renforcer les capacités des organisations de la
société civilelocales matière de médiation etde
réconciliation avec uneattention aux activités
sociothérapeutiques qui assurent la cohésion sociale en
groupement Mbinga-sud.
|
20
organisationsdelasociétécivilelocalesformés sur
la
technique de
médiation, deplaidoyer,
derésolutionpacifiquedeconflits et activités
sociothérapeutiques qui assurent la cohésion sociale en
groupement Mbinga-sud.
|
Lesorganisationsdelasociété civile locale de
groupement Mbinga-sud agissent et s'impliquent dansun processus de
paixjustedurable,derésolutionnonviolente de conflits et de
laluttecontrelacorruption.
|
L'incapacité des autresstructures membres dela
société civile à jouerpleinementleurrôledans la
promotion de lapaixauniveaudelabasedanstouslessecteurs de la vie et
àdénoncerlacorruption.
|
Intensifier le plaidoyer au sein des autresorganisations
/structures membres de lasociété civile pour leur contribution
à la cohésion sociale.
|
Activité4:
Miseenplaced'unecampagne de sensibilisationetmobilisationau sein
des Communautésethniquesetautresstructuresaveclescouchesinfluentes
et soucieuses de la
reconstructionetdemaintiende
|
Nombredeséancesdesensibilisationetmobilisationorganisée
avec lesacteurs / partiesprenantes auxconflits.
|
Lesmembresdel'équipedepilotageduprojetsont misenplace
àen groupement Mbinga-sud.
Les populations des zones lesplus
éloignéesparticipent aux sessions de la sociothérapie
sontinfirmées des décisionsprises, des priorités et
desactionsdesinstitutions étatiques et paraétatiques.
|
Quelesactesd'engagementsignésentre les institutions
étatiques et paraétatiqueset les acteurs dans les divers conflits
en groupement Mbinga-sud soientrespectés.
|
Inciterlesstructuresétatiques et paraétatiques
du groupement Mbinga-sud à faire respecter
lesactesd'engagementsignés.
|
La paixdurableengroupement Mbinga-sud à participer aux
sessions de la sociothérapie.
|
|
|
|
|
Activité5:
Renforcerlaconnaissance,ledialogueetlacoopérationinterethniqueentrelescommunautés,
le pouvoir publicetpouvoir coutumier à
traverslesséanceséducativesd'échangesetdel'organisationdetableronde
|
Nombre de
séanceorganiséeaveclescommunautésethniques vivant en
groupement Mbinga-sud
|
90% de la populationcohabite ensemble grâce
auxséancesdesensibilisationsur la paix et
réconciliationinterethnique,
La méfiance entre lesgroupes ethniques
estréduiteà 90%
Lapopulationbénéficiedeleurs droits et
libertés
fondamentauxdéjàprivésetbafouésparlescoutumes
|
Ladislocationdescommunautés/
refusdeparticipationauxséancesdedialogueintercommunautaireparunecommunautéethnique.
|
Menerunplaidoyerauprèsdescommunautésen
conflitsàrejoindrelesautresmembresdansledialogueintercommunautaire.
|
Activité6:
Créer/Renforcer espaces(groupes
sociothérapeutiques)dedialogueintercommunautaireàlabasesous forme
de cadre d'échangeetdeconcertationentrelescitoyens
|
Nombredegroupes sociothérapeutiques mis en placedans la
communautégroupement Mbinga-sudpourlapacification
etréconciliation.
|
18 groupes sociothérapeutiques réunissant tous les
acteurs sociaux, les leaders politicoadministratives etcoutumières sont
mis en place dans les villages non couverts par l'approche dont ISHOVU, IHOKA,
IKO, TCHIBANJA, IBINJA et MUHONGOZA (cadre deconcertationentreles
acteursétatiquesetnon
|
Nonachèvementde l'implémentation des groupes
sociothérapeutiques suiteaumanquedefondssuffisant
|
Rendredisponiblelemoyenfinancierpour la mise en place de 18
groupes sociothérapeutiquespourlerèglement
pacifiquedeconflits.
|
|
|
étatiques et la sociétécivile).
Les dossiersliés à lamauvaise gouvernance
sonttraités par la population envuedejouird'unedémocratie
équitable et de lapaixdurable.
|
|
|
Activité7:
Renforcerlescapacitésdesfemmessurlaprisedeconscience de
leurs droits et deleurengagementdanslesprocessusdelapaixetluttecontre les
violences sexuelles àtravers les actions de plaidoyer,de lobbying, de
formation et devulgarisation
|
Nombredefemmesimpliquésdanslamobilisationsocialepour la
promotion delapaixetlaréconciliation
|
La loi relative à la violencesexuelle ainsi que le code
defamille sont vulgarisé au prèsdes leaders communautaires,Les
conventionsinternationales relatives auxdroits fondamentaux de lafemme et
instrumentsjuridiques nationaux sontvulgarisées à travers
lesmedias, les églises, les établissements scolaires et
universitaires.
Lesprincipescoutumiersrétrogradesinterdisantàlafemmedejouirdesesdroits
|
Nonimplicationdelafemmedansleprocessus de paix
suiteauxviolationsgravesde leurs droits au seindelacommunauté.
|
Inciter les leaders locaux à respecter lesinstruments
nationaux et internationauxgarantissantlesdroitsdela femme etinformer les
femmes sur leur rôle dans laconsolidation de la paix en période
desconflits.
|
|
|
etd'accéderàl'héritagesontconnuset
vulgarisés
|
|
|
Activité8:
Faire une formation spécifiquede Renforcement des
capacitésdu pouvoir coutumier pour unegouvernance effective detensions
sociales (12autoritéscoutumières).
|
Nombre de chefcoutumiersseulementuniquement sur labonne
gouvernance,lagestiondetensionsocialesetrésolution des divers
conflits
|
LesChefstraditionnelsetautres notabilités
sontformés sur les
principesnormesdelalégislationetlesprincipesdebasededroits
coutumières(promotion de droits
del'homme,del'égalitéetlemanqued'accèsàl'héritagepourlesfemmesveuves);La
capacité de chefs
coutumiers est renforcée
|
Réticence des
autoritéscoutumièresdanslarésolutiondeconflits
demanièreéquitable.
|
Sensibiliser les autorités à respecter leslois
du pays et à résoudre les conflitsdemanièrepacifiqueet
équitable.
|
|
|
danslagestionetla résolutionpacifiquedeconflits,
Lesprocéduresd'accessionetdesuccessionetd'investituredeschefscoutumierssontclarifiéesaux
administrés.
Lespratiquesdecoutumesrétrogradessontréduitesà
90%.
12 Chefs coutumiersrenforcent leur connaissancedu droit
positif.
|
|
|
Activité9:
Doter les groupes sociothérapeutiques
d'unéquipement(fournitureet moyendetransportde
facilitateurslocaux).
|
Nombredekitremisepour le
fonctionnement desgroupes sociothérapeutiques
|
Lesfacilitateursdegroupes sociothérapeutiques sont
dotés des outilspourleurtravaildegestion
des conflits intercommunautaire.
|
Levoldematérielsdanslesgroupes
sociothérapeutiques
|
Renforcer les dispositifs sécuritairesdanschaquegroupe
sociothérapeutique.
|
Activité10:
|
Nombre des
élevésciblésdanslesécoles
|
30poèmessurlapaixetla
|
Ladivisiondesélèvesselonleursethnies.
|
Informerlesélèvessurle
bienfondédel'activitéavant sonexécution.
|
Susciter et encourager laréflexionintellectuelleet
l'expression verbale permettantla transformation sociale en
vued'une nouvelle viecommunautaireetpacifique.
|
pourorganiserdepoème sur la paix
etréconciliationdans lesécoles
Typeetnombredeprix donné aux
élevésayantgagnéleconcours.
|
réconciliationrédigés par
100élèvescandidatsauconcours à choisir
par tirageausort.
|
|
|
Activité11:
Organiserunconcoursauprèsdes orchestres qui chanteront
etjoueront la musique surla paixet laréconciliation
|
Nombred'orchestrede danses traditionnellessur
lapaixorganisée
|
Les CommunautéssontSensibilisées par des
acteurschanteursetdanseursauseindes communautés ethniques.
|
Larecrudescencedeconflits dans les milieuxd'interventions.
|
Elaborerunplandecontingencepourlapréventionet
résolutiondeconflits.
|
Activité12:
Organiser un carnaval motorisésur la paix et
réconciliation dansle groupement Mbinga-sud avec toutes
lespartiesprenantes.
|
Nombre de
populationcivile,militaireaffirmant leur engagement
danslaparticipationaucarnavalmotorisé.
|
Uncarnavalavecdesbanderoles sur la paix et
laréconciliationestorganisé
|
Lesaccidents danslacirculation.
|
Informerlepublicsurlecalendrierdescarnavalsmotorisés.
|
Activité13:
Intensifierlasensibilisation,suivre et évaluer les
activités surterrain.
|
Nombredeséancesdesensibilisationetd'évaluationsmensuellesorganiséesdanslacommunauté.
|
Toutes les couches socialessont sensibilisées sur la
paixetréconciliationets'engagentàparticiper
activementauxséancesd'évaluations.
|
Insécuritédansleszonesd'interventionspouvantempêcherl'état
d'avancementdesactivités
|
Amorcerlesséancesd'évaluationsdanslesmilieuxlesplusproches.
|
IV.13. Budgétisation du projet
Lignesbudgétaires
|
Coût unit
|
Quantité
|
Fréquence/mois
|
Totalen$
|
Personnel
|
|
|
|
|
Chefdeprojet
|
800
|
1
|
800$x36mois
|
28800
|
Chargéde programme demonitoringdeconflits
|
600
|
1
|
600$x36mois
|
21600
|
Chargé de pacificationetformation
|
500
|
1
|
500$x36mois
|
18000
|
Facilitateurslocaux des groupes sociothérapeutiques
|
250
|
36
|
250$x36 facilitateurs x36mois
|
324000
|
Sous total
|
|
39
|
|
392400
|
EQUIPMENTS(NON-CONSUMABLE)
|
|
|
|
|
Constructionde18 espaces pour 18 groupes
sociothérapeutiques
|
2000
|
18
|
2000$/ espacex18groupes sociothérapeutiques
|
36000
|
Equipementetfourniturepour les groupes
sociothérapeutiques
|
350
|
18
|
350$/ espacex18groupes sociothérapeutiques
|
6300
|
Vélosdefacilitateurslocaux des groupes
sociothérapeutiques
|
120
|
36
|
120$/velosx36 facilitateurslocaux des groupes
sociothérapeutiques
|
4320
|
PanneauxetT-SHIRTdevisibilité duprojet,
|
-
|
-
|
-
|
1000
|
Motodesuivietsupervisiondesactivités
|
3500
|
1
|
350$X1MotoAG100
Yamaha
|
3500
|
Mégaphonespourlesfacilitateurslocaux des groupes
sociothérapeutiques
|
15
|
18
|
36mois
|
270
|
Achatd'uneimprimante Lazerpourlerapport
|
300
|
1
|
36mois
|
300
|
Scanneurphotoduprojet.
|
400
|
1
|
36mois
|
400
|
Groupeélectrogènepourlebureau
|
350
|
1
|
36mois
|
350
|
Productionboiteàimagepour la sociothérapie, la
paixetla cohabitation pacifique
|
50
|
5
|
36mois
|
250
|
Sous-total
|
|
|
|
58990
|
Matériels et fournitures consommables
|
|
|
|
|
Ordinateurportable
|
300
|
18
|
36mois
|
5400
|
Appareilphoto digitalpourlesactivités dela
sociothérapie, la paixetla cohabitation.
|
350
|
1
|
36Mois
|
350
|
Productionderapport
|
-
|
-
|
36mois
|
2400
|
Cartouchepourimprimante
|
120
|
30
|
36mois
|
3600
|
Fournituredebureau (papier,stylo,enveloppeetmarqueur
|
250
|
1
|
36mois
|
1500
|
CarburantMoto
|
1,5
|
150litre
|
50 litresx1,5$ X 36mois
|
2700
|
LubrifiantpourlaMotoetVéhicule
|
2,5
|
15L
|
15lx 2,5$ X36mois
|
1350
|
Soustotal
|
|
|
|
17300
|
SERVICES
|
|
|
|
|
Productionetdiffusiondesmessagesdepréventiondeconflits
|
50
|
20
|
20message radioX
50$/messages
|
1000
|
Fraisdesacteurslocauxsur la sociothérapie, la paixetla
cohabitation pacifique
|
100
|
2
|
100$x2chansons
|
200
|
Conception,élaborationetproductiondemessagesurla
sociothérapie, la paixetla cohabitation pacifique
|
20
|
10
|
6mois
|
200
|
Organisationde rencontred'échange etde concertation.
|
100
|
3
|
6mois
|
300
|
Séancesd'évaluationdel'impactde la
sociothérapie, règlement de conflits,la paixetla cohabitation
pacifique
|
10
|
20
|
6mois
|
200
|
Sensibilisationsdecommunautésetcontactavec
lesleaderslocaux
|
50
|
|
50$x2seances/moisx
6mois
|
1200
|
Organisationdes concoursde poèmes surla
sociothérapie, règlement de conflits,la paixetla cohabitation
pacifiqueaveclesélevés.
|
150
|
4
|
4Concours/mois x6mois
|
600
|
Produireetdistribuerlessupportsmusicaux
|
10
|
50
|
10/supportx50supports
|
500
|
Soustotal
|
|
|
|
4200
|
FORMATION
|
|
|
|
|
Formationdesfacilitateurslocaux des groupes
sociothérapeutiques
|
5
|
88 pers
|
88pers x15jrsx 5$/repas
|
6600
|
Locationsalle deformationen groupement Mbinga-sud
|
25
|
50
|
25$/jrsx15 jours
|
375
|
Perdiemsdesexpertfacilitateursdelaformation
|
120
|
3
|
120$/jrsx 3persx 15jours
|
5400
|
Modérateurdelaformation
|
50
|
1
|
50$/jrsx1persx15jrs
|
750
|
Productiondemodulede formationauxparticipantsetauxpaillotes
|
10
|
88
|
36mois
|
750
|
Matérielspédagogiquespourlaformation
|
|
|
1mois
|
200
|
Productiondebrevetdeformation
|
10
|
88
|
10$/brevetx88brevet
|
880
|
Séancesd'évaluationduprojet
|
|
|
2 jours
|
400
|
Subtotal:
|
|
|
|
15355
|
CoûtGlobalduprojet:
|
|
|
|
488245
|
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail de fin de cycle portant
sur « la sociothérapie et la résilience
communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-Sud».
Pour aborder ce sujet, nous nous sommes posés au
départ, les questions suivantes :
Ø Quels sont les conflits les plus perceptibles ,
leurs enjeux et leurs acteurs en groupement Mbinga-sud ?
Ø Quelles sont les zones des résultats de la
sociothérapie communautaire qui contribuent au renforcement de la
résilience communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-Sud ?
Ø Quelles stratégies peut-on mettre en place
pour renforcer les capacités contributives de la sociothérapie
à la résilience communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-sud ?
Eu égard aux questions soulevées ci-haut, nous
avons émis les hypothèses suivantes :
Ø Les conflits tribalo- ethnique , les conflits de
pouvoir ou de succession, les conflits fonciers, les conflits liés
aux aides humanitaires, les conflits liés aux services sociaux de
base et conflits identitaires seraient le plus perceptibles serrant lies
aux enjeux socio-économique et politiques alors que les membres
de la familles , les autorités politique- administratifs et coutumier
et autochtones seraient les acteurs des conflits en groupement
Mbinga-sud.
Ø Le bien être mental, la cohésion
sociale, la dynamique de la famille et l'intégration du genre, la
participation civique et le bien être socio-économique
seraient les zones des résultats de la sociothérapie qui
impliquent le renforcement de la résilience communautaire face aux
conflits en groupement Mbinga-Sud,
Ø La formation de base sur la
sociothérapie , la constitution des groupes de
sociothérapie, l'intégration de l'approche dans la dynamique
communautaire de gestion et résolution des conflit seraient des
stratégies pour assurer l'efficacité de la
sociothérapie pour la résilience comme face aux conflits
en groupe Mbinga-sud.
Généralement ce travail vise à
contribuer à la cohésion sociale et au rétablissement
du tissu socio-économique détruit par divers conflits en
groupement Mbinga-sud. Spécifiquement, ce travail poursuit les
objectifs ci-après :
Ø Identifier les conflits les plus perceptibles,
leurs enjeux et acteurs en groupement Mbinga sud,
Ø Relever les zones de résultats de la
sociothérapie appliquées pour la résilience
communautaire face aux conflits, en groupement Mbinga-sud ;
Ø Proposer des stratégies d'intervention pour
assurer l'efficacité de l'approche socio thérapeutique pour
la résilience communautaire face aux conflits Mbinga-sud.
Pour mener à bon port la présente recherche et
vérifier les hypothèses de départ, nous avons eu recours
à la méthode fonctionnelle tout en nous appuyant auxtechniques
documentaire, l'enquête par questionnaire, l'échantillonnage,
l'interview libre, la technique statistique et celle d'analyse du contenu.
Le présent travail s'articule autour de quatre chapitres,
hormis l'introduction et la conclusion.
Ø Le premier chapitre porte sur approche conceptuelle
et généralités sur le conflit, la sociothérapie et
la résilience communautaires,
Ø Le deuxième est axé sur la
présentation du milieu d'étude et la méthodologie de
recherche ;
Ø Le troisième est axé sur la
présentation des données, analyse et interprétation des
résultats ;
Ø Quant au quatrième, il présente les
stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de
l'approche socio thérapeutique pour la résilience
communautaire face aux conflits Mbinga-sud sous forme de projet de
développement.
Après la collecte et l'interprétation des
données, nous avons abouti aux résultats suivants :
En observant les données du tableau NO15, on
constate que les conflits fonciers sont plus récurrents et plus
épineux selon 33% des enquêtés. Aujourd'hui, alors que la
pression sur la terre s'est accrue et avec la croissance démographique
encore plus forte que d'ordinaire, la recherche des terres pour l'agriculture,
l'exploitation des minerais et surtout la recherche effrénée de
grands espaces pour l'élevage; les conflits fonciers sont devenus des
situations obsédantes.
Il se dégage des données de ce même
tableau que 20% des enquêtés soulignent les conflits de pouvoir
qui se trouve alimenté et nourri par une confusion totale
observée entre l'administration publique et coutume.
Les conflits tribalo-ethniques ont été
soulignés par 15% des enquêtés. Les ethnies dites
autochtones (Havu et Tembo) se dressent contre celles dites allochtones (Hutu
& Tutsi) alors que le tribalisme et les sentiments de
supériorité de certaines tribus alimentent des tensions en
groupement Mbinga-Sud.
Par ailleurs, 14% des enquêtés ont
identifié les conflits de succession. Ces conflits sont liés aux
biens matériels ou non matériels que les enfants héritent
de leurs parents.
10% des enquêtés affirment l'existence des
conflits identitaires en groupement Mbinga-Sud. Pour accéder à
certains avantages politico-économiques; identité est devenue un
enjeu majeur en R.D. Congo. Il dégage de multiples tensions qui en
découlent et qui embrasent les membres de diverses communautés
place sur le territoire national. On constate que les enquêtés
affirment que l'accès aux services sociaux de base (l'eau,
l'électricité, l'éducation, la santé, la
protection, etc.) entraine des conflits en groupement Mbinga-Sud.En lisant les
données du tableau n°16, on constate que divers enjeux se dressent
et riment avec les conflits majeurs identifiés en groupement Mbinga-Sud.
On constate que 34% des enquêtés retiennent que les enjeux
sociaux. Il reste vrai que le social l'emporte sur les autres secteurs de la
vie de l'homme si bien que l'aisance politique, économique et/ou
culturelle hisse l'homme à un positionnement social. Les enjeux
politiques se classent en deuxième rang selon 31% des
enquêtés. En outre, les enjeux économiques sont, selon 27%
des enquêtés objet de compétition et entrainent des
conflits en groupement Mbinga-Sud alors que 8% des enquêtés
soulignent les enjeux culturels. Cette situation illustre bien
l'enchevêtrement des dimensions sociales, politiques, économiques
et culturelles comme moteurs clés des conflits en groupement Mbinga-Sud.
En réponses de savoir quels sont les acteurs
impliqués comme catalyseurs dans les conflits, les enquêtés
ont témoigné ; tel que repris de manière
décroissante dans le tableau NO17que les autorités
administratives et coutumières, les politiciens, les membres des
familles, communautés autochtones et les étrangers sont
impliqués dans les conflits identifiés.
Motivés par les enjeux cités
précédemment, ces acteurs s'impliquent dans divers conflits qui
déchirent les communautés en groupements Mbinga-Sud. Ces
données confirment notre première hypothèse.
Quant à la deuxième hypothèse, les
enquêtés ont souligné selon les données du tableau
n°23que le bien être mental, la cohésion sociale, la
dynamique de la famille et l'intégration du genre, la
participation civique et le bien être socio-économique sont
les zones des résultats de la sociothérapie qui impliquent
le renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en
groupement Mbinga-Sud. Au regard de ces données, on se rend compte de
la confirmation de notre deuxième hypothèse.
En ce qui est de la troisième hypothèse, elle
est confirmée par les résultats du tableau n° 25 selon
lesquels les actions à mener doivent tourner au renforcement des
sensibilisations de la communauté à participer aux sessions de la
sociothérapie selon 21% des enquêtés. Les sensibilisations
et la mise en place des groupes sociothérapiques avec des facilitateurs
dotés des compétences et des aptitudes dans l'approche sont aussi
des stratégies proposées par des enquêtés qui
doivent être mises en place dans d'autres zones touchées par
divers conflits. Ainsi, par ces initiatives proposées, on crée un
réseau susceptible de renforcer les capacités de
résilience face aux conflits et d'influer sur la cohésion sociale
de la communauté en groupement Mbinga-Sud.
Il serait cavalier de prétendre avoir tout
épuisé ou surmonté en matière de socio
thérapie et résilience communautaires face aux conflits. Certes
que nous avons brossé l'essentiel en posant les jalons pouvant permettre
à toute personne brulant du désir et du savoir d'y mener de plus
profondes investigations pour permettre à la roue scientifique de
tourner.
Nous restons réceptive pour toutes critiques
constructives.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. CORA Dekker (2016), Manuel sur la sociothérapie
à base communautaire au Rwanda, à l'Est de la RD. Congo et
au Liberia, Collection Yolanda van den Broek
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personnes de management d'organisation », Duodi, Paris, 2005. p.
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transformation des conflits dans les États des Grands Lacs
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8. MUCHUKIWA RUKAKIZA, B, Territoires ethniques et
territoires étatiques. Pouvoirs locaux et conflits interethniques
au Sud-Kivu (R. D. Congo), Paris, Editions L'Harmattan, 2006,
124p.
9. PELLETIER M., Les principaux conflits et les modes de
résolution de conflit en contexte de gestion de projets
internationaux, 1994. p. l8. (Traduit de Tosi, Rizzo et Carroll, 1986,
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10. RICHTERS, A., DEKKER, C. &Scholte, W.F.(2008),
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11. TJOSVOLD, D. (1986).»Working together to get things
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Lexington Books.
II. ARTICLES
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Psychology, 53(3), 625-642.
2. ARENDT. H. (1988). The Human Condition. Second
Edition. Introduction by Margaret Canovan. Chicago: The University of Chicago
Press.
3. BLAKE, R. et MOUTON, J.S. (1972). Les deux dimensions
du management. Paris : Editionsd'organisation.
4. CYRULINKB. et SERONT C., La résilience ou
comment renaître de sa souffrance, Fabert, 2004.
5. CORBIJN, C. (2015). Evaluation report Community-based
Sociotherapy in Liberia: Pilot project in Margibi County by ZOA Liberia.
ZOA Netherlands.
6. DE DREU, C.KW. (1997), «Productive conflict: The
importance of conflict mangement andconflict issue» dans C.KW.
7. Interpeace et ses partenaires, Résilience pour
la réconciliation dans la région des Grands Lacs.
Dialogue transfrontalier pour la paix dans la région
des Grands Lacs, Inédit, Nairobi, juin, 2019, 169p
8. KOUAMEKAN J. M. Koffi, Résilience et
sociétés : concepts et applications dans Éthique
et économique/Ethics and Economics, 11(1) 2014.
9. LEVI, D. (2001). Group dynamics for teams.
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10. NGAYABERURA BUREGEYA JD,
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communautaire en territoire de Masisi. cas d'espèces : groupements
biiri, kibabi et muvunyishanga ».
11. RAHIM, A. (1983). A measure of styles of handling
interpersonal conflict. Academy of Management Journal,
26(2), 368-376. Rahim, M.A. (1985). Referent role and Styles of
Handling Interpersonal Conflict. The Journal of Social
Psychology, 126(1), 79-86.
12. RAHIM, M.A. (1997). Styles of managing organizational
conflict: A critical review and synthesis of theory and research. Dans M.A.
Rahim, RT. Golembiewski et L.E. Pate (Eds), Current topics in management
(Vol. 2), (pp. 61-77). Greenwich, CA: JAl Press.
13. RAHIM, M.A. et MAGNER, N.R (1995). Confirmatory factor
analysis of the styles of handlinginterpersonal conflict: first-order factor
model and its invariance across groups. Journal ofApplied Psychology, 80(1),
122-132.
14. RAHIM, M.A. (2002).»Toward a theory of managing
organizational conflict». International
15. THOMAS, K.W. (1992). «Conflict and negotiation
processes in organizations» dans M.D.183
16. THOMPSON, L.L. (2004). Making the team: a guide for
managers (2e éd.). Upper saddle River,NJ: Pearson Education.
III. MEMOIRES ET TFC
1. NAHANO MUNGANGA M., « Les
conflits armés et leur impact sur les activités
économiques à Ninja », Mémoire UOB, 2014Pp 4, 6,
11, inédit.
2. RWABIRA MAKUBULI M., « Les ONGs et la Gestions
des conflits en Territoire d'Uvira », Mémoire
ISDR/BUKAVU, 2006, Pp 7-14, inédit.
3. SADIKI KATOKE P., « Analyse des conflits entre
les peuples pygmées autochtones et les bantous »,
Mémoire ISDR/BUKAVU, 2013. Pp, 5-13,32, inédit.
IV. COURS
1. CISHUNGULUKA KANANI A. cours de méthodes de
recherche en sciences sociales, G2 ISTD/Kalehe, 2020-2021.
V. WEBOGRAPHIE
1. https://www. Linternaute.fr
2. Jeans de Dieu BASABOSE(2016), «La
sociothérapie communautaire au Rwanda : une société
des conflits violents après la guerre » sur
www.peaceinsight.org
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Nous sommes FURAHA BAHIZIRE Solange,
étudiante en troisième année de graduat à
l'Institut Supérieur des
Techniques de Développement de kalehe
(ISTD/Kalehe);Option Organisation
Sociale. Nous menons une étude portant sur"
La sociothérapie et la résilience communautaires en situation des
conflits en Groupement Mbinga-Sud" devant déboucher sur la
production d'un Travail de Fin de Cycle. Nous sollicitons votre apport en
répondant à ce questionnaire ceci en marquant un "x" à la
réponse que vous estimez bonne ou en complétant les
pointillés par vos avis. Les réponses que vous allez nous fournir
ne vont servir qu'à des fins scientifiques. Sur ce, nous vous
garantissons l'anonymat. Nos remerciements anticipés pour votre apport
que nous jugerons précieux.
I. IDENTIFICATION DES ENQUETES
1. Age :.........ans
2. Sexe: M F
v
3. Statut marital : Célibataire
Marié(e) Divorcé(e) Veuf(ve) Union
libre
3. Niveau d'études : Sans niveau Primaire
Secondaire Universitaire
4. Activité principale :
5. Taille du ménage :
II. QUESTIONS PROPREMENT-DITES
1. Depuis quand habitez-vous le groupement Mbinga-sud?
R).......................
2. Quel est votre statut de résidence en groupement
Mbinga-Sud?
R) Autochtone Déplacé
Étranger Autre à
préciser...........................................................
3. Depuis que vous habitez en groupement Mbinga-sud, avez-vous
observé et /ou été victime des cas des conflits?
R) Oui Non
4. Quels types de conflits observez-vous le plus souvent ?
R) a. Conflits tribalo-ethniques
b. Conflits de pouvoir
c. Conflits de succession
d. Conflits fonciers
e. Conflits identitaires
f. Conflits liés aux sévices sociaux de base
g.
Autres......................................................................................................................................
5. Quels sont les enjeux qui concourent à la survenue
de ces conflits ?
R) Enjeux politiques
Enjeux économiques
Enjeux sociaux
Enjeux culturels
6. Quels sont les acteurs souvent impliqués dans ces
conflits ?
R) a. Les politiciens
b. Les autorités administratives et
coutumières
c. Les communautés autochtones
d. Les étrangers
e. Les membres de la famille
7. Quelles sont les conséquences vécues de ces
conflits en groupement Mbinga-sud?
R) a. Tueries
b. Manque de la cohésion sociale entre les
communautés
c. Pauvreté
d. Exode rural
e.
Autres............................................................................................................................................
8. Pensez-vous que la sociothérapie puisse être
appliquée comme traitement communautaire face au mal
socioéconomique de ces conflits ?
R) Oui Non
9. Par quel canal avez-vous entendu parler de la
sociothérapie ?
R) a. Radio/médias
b. Journaux/ articles/ouvrages
c. Conférence/Atelier de formation
d. Groupe socio thérapeutique
e. Église
f. Établissement scolaire
g.
Autres...........................,................................................................................................................
10. Pour vous, c'est quoi la sociothérapie ?
R) a. Dialogue social
b. Traitement communautaire des blessures internes dues aux
conflits
c. Pardon mutuel en cas de conflits
d. Recours à la justice réparatrice en cas des
conflits
e.Autres.........................................................................................................................................
11. Existe-t-il de groupes de sociothérapie dans votre
village ?
R) Oui Non
12. Si oui, quels sont les rôles joués par les
membres de ces groupes ?
R) a. Unir les gens en cas des conflits
b. Former les membres de la communauté sur l'approche
socio thérapeutique
c. Organiser des activités socio-thérapeutiques
qui assurent la cohésion sociale
d. Identifier les cas des conflits au sein de la
communauté
e.
Autres............................................................................................................................................
13 Quels sont les résultats de la sociothérapie
communautaire observés face aux conflits en groupement Mbinga-sud ?
R) a Le bien-être mental
b. la cohésion sociale
c. La dynamique de la famille
d. l'intégration du genre
e. la participation civique
f. le bien être socio-économique
14. Ces résultats renforcent-ils les capacités de
la résilience communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-sud ?
R)Oui,comment.............................................................................................................................................................................................................
............................................................................................................
Non,pourquoi..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
15. Quels sont les obstacles qui pourraient limiter la
sociothérapie communautaire en groupement Mbinga-sud ?
R)
a...............................................................................................
b.
..................................................................................................
c.
...................................................................................................
d.
...................................................................................................
14. Quels sont les facteurs qui peuvent promouvoir l'expansion
de la sociothérapie en groupement Mbinga-sud ?
R)
a.....................................................................................................
b.
..................................................................................................
c.
...................................................................................................
d.
...................................................................................................
16. Quelles stratégies peut-on mettre en place pour
renforcer les capacités contributives de la sociothérapie
à la résilience communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-sud ?
R) a. Renforcer la formation des animateurs au sein des
groupes de sociothérapie à base communautaire
b. Combiner la sociothérapie à base
communautaire avec des interventions axées sur la bonne gouvernance, le
leadership et la responsabilité mutuelle entre le gouvernement et les
citoyens
c. Inclure les autorités politico-ADMINISTRATIVES et
coutumières dans les groupes de sociothérapie à base
communautaire
d. Intégrer la sociothérapie à base
communautairedans la dynamique communautaire de gestion et
résolution des conflits.
e. Etendre la sociothérapie à base communautaire
à d'autres zones touchées par les conflits.
f. Renforcer les sensibilisations des membres de la
communauté à participer aux sessions de la sociothérapie
à base communautaire.
g.Autres à
préciser..........................................................................................
Merci pour votre contribution
FURAHA BAHIZIRE Solange.
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