ÉPIGRAPHE
« Vaincre le Paludisme c'est redonner du sourire
à la famille africaine »
(OMS).
DÉDICACE
Je dédie ce travail à vous me très chers
parents :SONGA DUANDA Belge et NANGANG A KOT Adeline pour
votre orientation, vos conseils, sans vous personne ne pouvait parler de moi
dans le monde scientifique, que l'éternel vous bénisse pour votre
bonne volonté.
REMERCIEMENTS
Je remercie le très haut qui est l'éternel Dieu
tout puissant pour sa grâce, sa protection et surtout d'avoir
exaucé ma prière en me donnant l'intelligence et la sagesse pour
faire ce travail.
Monsieur leDirecteur général le Professeur
Henri MUNDONGO TSHAMBApour son encadrement, ses conseils et
surtout pour son leadership, sans vous ce travail ne pouvait pas avoir un sens
scientifique car c'est vous qui nous aviez initié à la recherche
scientifique.
Mon directeur de travail, le vétéran assistant
David KASONGO MUKALU, pour son orientation et aussi sa bonne
volonté d'encadrer malgré ses multiples occupations.
Je remercie tous nos professeurs et assistants de l'ISTM /
Kolwezipour leur bonne volonté à transmettre en nous leur
connaissance qui va nous rendre utile pour notre famille et notre
société toute entière.
Ma mère NANGANG A KOT Adeline qui a
enduré, souffert parce que je dois étudier, merci beaucoup maman
je te porte dans mon coeur.
À la révérende soeur préfet
Rosalie TSHIJIMA KABONGO, je vous suis très
reconnaissant maman pour vos conseils, votre éducation de base,vos
encouragements qui m'ont poussé à aller de l'avant.
Mon proviseur Justin MUYANGAet tous les
enseignants de l'instituttechnique médical de Masuika pour leur
formation de base qui a constitué une fondation très rigidedans
notre connaissance.
C'est l'occasion pour moi de remercier mon père
SONGA DUANDA Belge, vous qui m'aviez montré le chemin
à suivre, vous qui m'avez toujours prodigué des bons conseils,
vous qui aviez posé la première pierre sur le chantier de
construction de mon avenir scientifique, me voici au grand jour avec sourire
aux lèvres, tous vos bienfaits ne seront jamais effacés dans mon
coeur, que Dieu vous bénisse et vous accorde une longue vie.
Nos remerciements vont à nos professeurs, chefs de
travaux, assistants et les chargés des cours particulièrement le
professeur Léonard NGWEJ, le P.O DIBUA
LONJI, Chef des travaux Papy HITSHIKA, assistant
Fabrice Samba, assistant David KASONGO, Laurent
MUTONKOLE, Benjamin et tous les autres qui ont
participé, contribué à notre formation.
A mon professeur Léonard NGWEJ j'ai
l'espoir qu'un jour vous pourriez lire ce travail ;
Mes frères biologiques :
Gédéon DUANDA MUANANGA, Simon KASENGA,
KOT Stéphane ainsi que mes soeurs biologiques :
Chantal DUTEMBU et Marie KASILI ;
A tous mes amis : Félix MUNTU,
Célestin LUSHIMBA, Jean MASAKA,
Augustin KASIU, Jean Marc MAVUNDA.
Notre expression de gratitude s'adresse aussi à tous
nos compagnons de lutte, collègues de la faculté :
ITONG JOK JOY, MAKINA MIJI Clément,
Prisca NKUNA MULAMBA et les autres que nous n'avons pas
cité.
IN MEMORIUM
Très cher Père MUANANGA
DUANDA, de votre vivant vous aviez toujours oeuvré, travailler
dur en labourant la terre, enpassant des journées sous le soleil pour
notre réussite, et voilà que la vie ne vous a pas laissé
la chance de voir ce grand jour dont vous avez toujours rêvé,
fruit de vos efforts.
Aujourd'hui nous vous pleurons encore père car personne
ne peut prendre votre place dans ce monde, vous resterez gravé dans nos
coeurs à jamais et seul Dieu pourrait te récompenser pour tes
sacrifices, que ton âme repose en paix cher père.
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
v < : Inférieur à ;
v = : Est égale à ;
v > : Supérieur à ;
v CCMH : Concentration corpusculaire moyen en
Hémoglobine ;
v Coll : collaborateurs ou collaboratrices
v dl : Décilitre ;
v DPPNI : Décollement prématuré du
placenta ;
v EDETA : Éthylène diamine tétra
acétique ;
v FL : Formule leucocytaire ;
v FM : frottis mince ;
v FS : Frottis sanguin ;
v GB : globules blancs ;
v GE : goutte épaisse ;
v GR : Globules rouges ;
v Hb : Hémoglobine ;
v HCG :L'hormone chorionique gonadotrope
humaine ;
v Htte : Hématocrite ;
v ISTM : Institut supérieur des techniques
médicales ;
v L : Litre ;
v Labo : Laboratoire ;
v mg : Milligramme ;
v ml : Millilitre ;
v mm : millimètre cube ;
v NFS : Numération formule sanguine ;
v OMS : organisation mondiale de la
santé ;
v P. : Plasmodium ;
v PL : Plaquettes sanguines ;
v TCMH : Teneur corpusculaire moyen en
Hémoglobine ;
v TPI : traitement du paludisme intermittant.
v V/V : Volume sur volume ;
v VGM : volume globulaire moyen ;
RÉSUMÉ
Dans l'objectif de déterminer le profil de
l'hémogramme des femmes enceintes qui souffre le paludisme à
l'hôpital méthodiste maman THABITA, nous avons mené une
étude prospective qui s'est déroulé du 15 Août 2023
au 15 Octobre 2023 sur une période de 8 semaines. Elle a concerné
50 femmes enceintes qui ont consulté le service de consultation
prénatale pendant cette période.
L'étude épidémiologique relève que
les femmes dont l'âge varie entre 25 à 35 ans étaient plus
représentées avec une fréquence de 40%.
La majorité des femmes enceintes étaient dans le
deuxième trimestre de la grossesse soit 54%.
Le paludisme asymptomatique a dominé notre étude
avec une fréquence de 80%.
Les anomalies leucocytaires ont été
observées chez 66% soit respectivement 60% d'hyperleucocytose et 6% de
leucopénie.
Nous avons encore observé une lymphopénie dans
82% des cas et une monocytose dans 38% des cas.
Une thrombopénie a été notée chez
50% des femmes enceintes.
L'anémie était dans 70% des cas. D'autres
anomalies de l'hémogramme ont été observés tel que
la baisse de VGM dans 46% de cas, de la TCMH dans 76% ainsi que de la CCMH dans
90%.
Pour clore, Le Paludisme provoque sensiblement la modification
des toutes les paramètres hématologiques chez la femme enceinte
dont les paramètres les plus touchés sont là TCMH, la
CCMH, les monocytes la VGM ainsi que le nombre des globules rouges.
Il s'accompagne aussi d'une lymphopénie et une
Thrombopénie sensible.
Table des Matières
ÉPIGRAPHE
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défini.
DÉDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
IN MEMORIUM
V
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
VI
RÉSUMÉ
VII
I. INTRODUCTION
1
I.1. CONTEXTE DU SUJET
1
I.2. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
1
I.3. ETAT DE LA QUESTION
2
I.4. PROBLÉMATIQUE.
3
I.5. HYPOTHÈSE
4
0.6. BUT
4
I.7. OBJECTIFS
4
I.8. DÉLIMITATION DE TRAVAIL
4
I.9. SUBDIVISION DE TRAVAIL
4
Chapitre I :
GÉNÉRALITÉS
6
II.1. DÉFINITION DE CONCEPTS CLÉS
6
II.2. GÉNÉRALITÉ SUR LE
PALUDISME
6
II.2.2. EPIDÉMIOLOGIE
7
II.2.3. CYCLE PARASITAIRE
7
II.2.4. PHYSIOLOPATOLOGIE
9
II.2.5. MANIFESTATION CLINIQUE DU PALUDISME
10
II.2.6. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
11
II.2.7.4. DIAGNOSTIC SÉROLOGIQUE
12
II.2.8. PRISE EN CHARGE DU PALUDISME CHEZ LA FEMME
ENCEINTE.
13
II.2.9. PALUDISME ET GROSSESSE
13
II.3.1. PRINCIPE DE L'HÉMOGRAMME
15
II.3.2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
15
II.3.2.1. PRINCIPE PAR IMPÉDANCE
15
II.3.2.2. PRINCIPE PAR MESURE OPTIQUE
16
II.3.3. NORMES BIOLOGIQUES DE
L'HÉMOGRAMME
17
1) LES PLAQUETTES
17
2) FORMULE LEUCOCYTAIRE
17
Chapitre I : PRÉSENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE.
21
I.CADRE DE L'ÉTUDE
21
I.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
21
I.2. HISTORIQUE
21
I.3 LES RESSOURCES CLINIQUES DE L'INSTITUTION ET DU
SERVICE DE STAGE
22
I .3.1 CAPACITE D'ACCUEIL
22
I.3.2 SERVICE ORGANISES
22
I.4 LA GESTION DU PERSONNEL
23
1. Chronologie
23
I.5. STRUCTURE ET ORGANIGRAMME
24
Chapitre II. MÉTHODOLOGIE ET
PRÉSENTATION DES RÉSULTATS.
25
II.1 TYPE ET DURÉE DE L'ÉTUDE
25
2.2 CRITÈRES D'INCLUSION ET DE NON
INCLUSION
25
A. Critère d'inclusion :
25
B. Critère d'exclusion
25
2.3 ÉCHANTILLONNAGE ET TAILLE
25
2.4 CONDITIONS DE PRÉLÈVEMENT
25
2.5 TECHNIQUE UTILISÉE
26
2.5.1. PHASE PRÉ-ANALYTIQUE
26
2.5.2. PHASE ANALYTIQUE
26
2.5.3. PHASE POST-ANALYTIQUE
27
2.6. RÉSULTATS
28
2.6.1. RÉPARTITION DES CAS SELON L'ÂGE
JE LA MÈRE
28
Tableau I : Distribution Des Cas Selon
L'âge De La Mère
28
2.6.2. RÉPARTITION DES CAS SELON L'ÂGE
DE LA GROSSESSE
28
Tableau II: Distribution des Cas Selon L'âge
de La Grosse en Trimestre
28
2.6.3. REPRÉSENTATION DES CAS SELON LES
SIGNES CLINIQUES.
29
Tableau III : Les Cas Selon la Présence
Ou L'absence des Signes Cliniques
29
2.6.4. CARACTÉRISTIQUES DE
L'HÉMOGRAMME
29
A. LES CAS SELON LE NOMBRE DES GLOBULES BLANCS
29
Tableau IV : les cas selon les nombres des
globules blancs.
29
B. LES CAS SELON LE NOMBRE DES LYMPHOCYTES.
30
Tableau V : les cas selon le nombre de
lymphocytes
30
C. LES CAS SELON LE NOMBRE DE MONOCYTES
30
Tableau VI : Présentation des cas selon
le nombre des monocytes.
30
D. LES CAS EN FONCTION DU NOMBRE DES
GRANULOCYTES.
31
Tableau VII : répartition des cas
selon le nombre des granulocytes.
31
E. LES CAS SELON LE NOMBRE DES GLOBULES ROUGES.
31
Tableau VIII : Distribution des cas selon le nombre
des globules rouges
31
F. LES CAS SELON LA VALEUR DE
L'HÉMOGLOBINE
32
Tableau IX : répartition des cas selon le
taux d'hémoglobine.
32
G. LES CAS SELON LE TAUX D'HÉMATOCRITE
32
Tableau X : présentation des cas selon
le taux d'hématocrite
32
H. LES CAS SELON LE VOLUME GLOBULAIRE MOYEN.
32
Tableau XI : distribution de cas selon le
VGM
32
I. LES CAS SELON LA TCMH
33
Tableau XII : distribution des cas selon la
teneur corpusculaire moyen en Hémoglobine.
33
J. LES CAS SELON LA CCMH
33
Tableau XII : distribution des cas selon leur
concentration corpusculaire moyen en Hémoglobine.
33
K. LES CAS SELON LE NOMBRE DES PLAQUETTES
SANGUINES
33
Tableau XIII : répartition des cas
selon les nombres de plaquettes.
33
2.7. DISCUSSIONS ET COMMENTAIRES
34
CONCLUSION
35
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
35
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE
36
I. LES LIVRES
36
II. LES THESES
36
III. LES ARTICLES
37
IV. LES TFC ET MEMOIRES
37
V. LES NOTES DE COURS ET SUPPORTS
37
VI. LES SITES INTERNET
38
I.
INTRODUCTION
I.1.
CONTEXTE DU SUJET
La malaria est une parasitémieérythrocytaire
fébrile et provoquant la destruction des globules rouges due à la
présence et au développement dans le foie puis dans les
hématies d'un parasite sanguicoledu genre plasmodium,
(Maïmouna Coulibaly,2022).
L'être humain s'infecte lors d'une piqûre
infestante par un moustique du genre anophèle femelle infectée.
(Maïmouna Coulibaly,2022).
Cinq espèces de plasmodium peuvent infecter
l'homme : Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax,Plasmodium ovale,
Plasmodium malariae et Plasmodium knowlesi, (Chelseamarie et William A.
Pétri,2022).
Parmi ces espèces, le plasmodium falciparum est le plus
virulent et le plus fréquent dans la région d'Afrique :99,7%
des cas de paludisme diagnostiqués, (Maïmouna
Coulibaly,2022).
Lorsqu'on est infecté du Paludisme, certains
paramètres hématologiques peuvent subir une variation,
(Boris zomassi,2015).
I.2.
CHOIX ET INTÉRÊTDU SUJET
Le Paludisme étant une endémie en Afrique, notre
pays voir même notre province n'est pas épargnée, la
fréquence des cas ne fait ques'accroître du jour au jour dans nos
hôpitaux et celle-ci fait du « paludisme »la
parasitémie la plus prévalente au monde pour le moment.
Au cours de notre stage dans des diverses structures
sanitaires, nous avons constaté, chez les femmes enceintes, que
l'on demandait systématiquement l'hémogramme ou l'un des
paramètres hématologiques + la goutte épaisse.
Etsouvent chez les femmes enceintes, la goutte épaisse
revenait positive avec une certaine variation de certains paramètres
hématologiques.
Ceci a suscité en nous un certain désir de
percer le pourquoi de ces variations de l'hémogramme chez la femme
enceinte.
Notre intérêt est double :
Premièrement enrichir notre connaissance par l'observation et
l'étude des données récoltées sur les
résultats de laboratoire, chez les femmes enceintes
paludéennes,en suitece travail est le fruit dela fin de mon cycle de
graduat en techniques de laboratoire.
Ce travail de fin de cycle servira :
- Aux étudiants en technique de laboratoire :
comme une source de référence dans le diagnostic des maladies
hématologiques ;
- Aux professionnels de santé, certaines informations
utiles dans la prise en charge, le traitement et le suivi des femmes
enceintes ;
- A la sociétépour la prise de conscience sur le
danger du paludisme chez la femme enceinteet de ce fait les encourager à
fréquenter les centres médicaux où sont
réalisées les consultations prénatales.
I.3.
ETAT DE LA QUESTION
Il serait trop égoïste et injuste de dire que
nous sommes les premiers à effectuer cette étude alors que
plusieurs études ont été faites sur ce sujet par
exemple :
Ø REGO BISSOLA FARIDATH « variation du taux de
leucocytes en fonction de la concentration de la CRP chez les patients atteints
du Paludisme» en 2021. Dans ses résultats il a
démontré qu'il existe une relation entre la variation du nombre
de leucocytes, la CRP et le Paludisme.
Ø MAÏMOUNA COULIBALY(2022) : « Profil de
l'hémogramme des enfants hospitalisés pour le Paludisme en
pédiatrie général de CHU Gabriel TOURE » en 2022.
Elle a conclu son étude par démontrer que le Paludisme occupe
près de la moitié des hospitalisations dans le service de
pédiatrie de Gabriel TOURE et l'une des complications fréquentes
reste l'anémie sévère, elle a observé aussi
certaines anomalies de l'hémogramme comme la leucocytose,la
thrombopénie et lymphopénie.
Ø Dr DIAKITÉ MAMADY : «Profil de
l'hémogramme du Paludisme » en 2021 il a démontré que
les patients souffrant de Paludisme avaient une anémie dans 86,07% de
cas suivie d'une thrombopénie dans 59,02% de cas.
Ø MPANGA WA BANZA ERNESTINE : « Etude de la
variation de plaquettes en cas de paludisme chez les enfants de 2 à 60
mois à l'hôpital KMC » en 2021, selon ses résultats
elle prouve que la thrombopénie a été associé dans
la majorité des cas à l'accès palustre mais elle n'est pas
constante et aucun trouble hémorragique secondaire à la
thrombopénie n'a été révélé.
Nous allons nous distinguer par rapport à eux en
étudiant le profil de l'hémogramme chez les femmes enceintes
souffrant du paludisme à l'hôpital méthodiste maman
THABITA.
I.4.
PROBLÉMATIQUE.
Au niveau mondial le nombre de cas de Paludisme était
estimé à 228 millions en 2018 contre 231 millions
en2017,(Maïmouna Coulibaly, 2022).
Selon l'OMS, (2023) l'Afrique supporte la
quasi-totalité de la charge de morbidité du Paludisme soit 96%
des cas dans le monde en 2020 et 98% sont les enfants de 0 à 5 ans et
les femmes enceintes.
En RDC la malaria reste l'endémie la plus
meurtrière surtout la population à risques précitée
dans la phraseprécédente,(Mupoyi Faustine et coll
,2022).
L'accès palustreà répétition dueau
Paludisme,a de l'impact sur l'éducation des enfants et sur la vie
socio-économique de la famille.Il expose aux risques
sévères les femmes enceintes, causant des avortements, des
accouchements prématurés et des fausses couches,( Bibomba
Noëlla,2020).
Le Paludisme chez les femmes enceintes reste un
véritable problème de la santé publique, et son
contrôle par les laboratoires reste d'une nécessité non
négligeable, (ONU,2019).
Il reste l'hémato zoose endémique la plus
répandue dans le monde, la plus meurtrière dans les milieux
tropicaux,notamment dansnotre pays et plus particulièrement dans notre
province.
Selon l'OMS (2023), elle cause près de
2,5 millions de décès par an et la population la plus
touchée est constituée par les femmes enceintes et les enfants de
0 à 5 ans.
En 2022, l'OMS confirme que
cinqespèces de plasmodium infectent l'Homme dont nous citons :
plasmodium falciparum, plasmodium vivax, plasmodium ovale, plasmodium malariae
et plasmodium Knowlesi et l'espèce la plus prévalente et la plus
virulente capable de causer le Paludisme grave reste le plasmodium
falciparum.
Plusieurs auteurs comme Maïmouna Coulibaly en 2022,
Mpanga wa Banza en 2021 et, Rego Bissola Faridath,2021 et c...
démontrent que lorsqu' on est infecté par le Paludisme surtout
à plasmodium falciparum celui-ci entraîne l'altération des
paramètres hématologiques.
Nos investigations seront pointées au tour de la
question que nous avons trouvé importante à savoir :
existe-t-il une relation entre le Paludisme et les paramètres
hématologiques ?
I.5.HYPOTHÈSE
En guise d'hypothèse à la question
précédemment posée, nous croyons que le Paludisme pouvait
avoir un impact sur la variation des paramètres hématologiques,
car en se basant sur les confirmations de certains auteurs
précités, il semblerait que la parasitémie
érythrocytaire à plasmodium entraîne une
variationtrès sensible des paramètres hématologiques.
Ce que nous essaierons de vérifier dans ce travail en
nous basant sur la récolte de données dans le laboratoire
médical.
0.6. BUT
Le but fondamental de ce travail de fin de cycle est
d'étudier le profil de l'hémogramme chez les femmes enceintes
souffrants du paludisme.
I.7. OBJECTIFS
Notre objectif spécifique dans ce travail est de
démontrer que le Paludisme a l'impact sur la qualité et la
quantité des éléments figurés du sang ou non en
réalisant l'examen d'hémogramme complet chez les femmes enceintes
avec paludisme confirmé.
I.8.DÉLIMITATION DE TRAVAIL
Notre étude portera sur le profil de
l'hémogramme chez les femmes enceintes souffrants du Paludisme.
Elle sera effectuée à l'hôpital
Méthode maman THABITA, situé dans la province du lualaba,ville de
Kolwezi, commune de DILALA, sur une période allant du mois d'avril 2023
au mois de septembre 2023 soit une période de six mois.
I.9.SUBDIVISION DE TRAVAIL
Notre travail est intitulé « profil de
l'hémogramme chez les femmes enceintes souffrants du Paludisme »
Hormis l'introduction générale, ainsi que la
conclusion qui s'en suit, notre travail comprend deux grandes parties, l'une
théorique basée essentiellement à la compréhension
du sujet et l'autre partie axée aux investigations sur terrain.
PREMIERE PARTIE : APROCHE THEORIQUE
Chapitre I : GÉNÉRALITÉS
II.1. DÉFINITION DE CONCEPTS CLÉS
II.1.1.
PROFIL
Coupe, aspects, représentation d'une chose, vu d'un de ses
côtés (dictionnaire français)
II.1.2. HÉMOGRAMME
Aussi appelé numération formule sanguine (NFS)
ou sang complet, c'est un examen de laboratoire qui consiste à faire
l'analyse quantitative et qualitative des éléments figurés
du sang notamment les leucocytes, les érythrocytes et les thrombocytes.
La numération des cellules sanguines est le premier temps de tout examen
hématologique. Les techniques de numération des
éléments figurés du sang se basent sur le comptage direct
au microscope des cellules obtenues dans un volume déterminé de
liquide dilué suivant une proportion connue. Pour raison de
rapidité et de certitude l'hémogramme est de plus en plus
réalisé par des automates hématologiques,
(Maïmouna Coulibaly,2022), (M'hamedy Khadija, 2022).
II.1.3.
PALUDISME
Le paludisme aussi appelé la malaria est une maladie
parasitaire potentiellement mortelle, causée par les protozoaires
sanguicoles du genre plasmodium et qui est transmise à l'être
humain par les piqûres de certains types de moustiques. On le trouve
principalement dans les pays tropicaux. Il s'agit d'une maladie évitable
et dont on peut guérir. (OMS,2023)
II.1.4. FEMME ENCEINTE
C'est une personne du sexe féminin portant un embryon
ou un foetus au sein de son utérus dit gravide (KITENGE NGOIE
JEAN,2020)
II.2. GÉNÉRALITÉ SUR LE PALUDISME
II.2.1.
DÉFINITION
Endémie parasitaire majeure, le paludisme est une
parasitémie érythrocytaire, hémolysante, fébrile,
provoquée par un protozoaire sanguin du genre Plasmodium qui infeste
l'Homme par l'intermédiaire d'une piqûre infestante d'un moustique
du genre anophèle (femelle) lors de son repas sanguin sur celui-ci,
(Chouachi Hafsi Et Hachmi N'djma,2021).
II.2.2. EPIDÉMIOLOGIE
II.2.b.1 Agents
causaux
Le Paludisme est causé par un protozoaire du genre
plasmodium qui comprend 5 espèces pouvant se transmettre à
l'homme et lui causer la maladie à savoir :
Ø P. falciparum : c'est l'espèce la plus
virulente et la plus prévalente capable de causer le Paludisme grave
voir donner la forme la plus redoutable du paludisme, qui est le paludisme
cérébral.
Ø P. vivax : qui se vit dans les zones
tempérées,
Ø P. ovale : c'est l'espèce rare qui ne se
rencontre qu'en Afrique Intertropicale,
Ø P. malariae : présent en Afrique et en
Asie.
Ø P. knowlesi : qui a été
découvert récemment en Malaisie (Ndongo Aa Et
Coll,2022).
II.2.3. CYCLE PARASITAIRE
Le cycle de vie de plasmodium se déroule dans deux
hôtes (cycle dixène) ; l'anophèle est l'hôte
intermédiaire et l'homme, hôte définitif.
Le cycle est complexe et comporte deux phases :
Ø Chez l'homme, s'y passe un cycle asexué qui
est schizogonique,
Ø Chez l'anophèle s'y déroule un cycle
sexué qui est gamogonie.
II.2.3.1. Chez
l'homme
v Phase hépatique ou schizogonique
exo-érythrocytaire : l'anophèle femelle infectée lors
de son repas sanguin, elle inocule à l'homme les formes infestantes
appelées sporozoïtes qui sont des éléments fusiformes
et mobiles, se retrouvent rapidement (15 à 30 minutes) dans le sang.
Seuls les sporozoïtes qui arrivent dans le foie vont continuer leur cycle
de vie.
Le sporozoïte dans l'hépatocyte, s'arrondit pour
donner une cellule volumineuse appelée trophozoïte qui s'accroit et
son noyau se divise plusieurs fois donnant ainsi des schizontes
intra-hépatiques dont le cytoplasme se fragmente autour de chacun des
noyaux formant ainsi des milliers de mérozoïtes.
La cellule hépatique éclate et libère les
mérozoïtes dont la plupart vont pénétrer dans les
hématies commençant ainsi la phase sanguine.
Cette phase d'inoculation dure 10 à 14 jours selon
l'espèce et est asymptomatique.
Certaines espèces lorsqu'elles arrivent au stade de
trophozoïte rentrent dans une vie ralentie et sont appelées
hipnozoïtes. Elles peuvent rester durant 4 à 5 ans dans le foie et
sont responsables des rechutes cliniques.
v La phase sanguine ou schizogonie
endo-érythrocytaire :
Les mérozoïtes de provenance hépatique vont
coloniser les cellules sanguines et se transformer en trophozoïtes jeunes
puis en trophozoïtes matures.
Le trophozoïte se nourrit d'hémoglobine (Hb) dont
le résidu forme un pigment brun appelé hémozoïne.
Le noyau du trophozoïte se divise plusieurs fois pour
donner un schizonte sanguin.
Le cytoplasme du schizonte se fragmente autour de chaque noyau
donnant ainsi des mérozoïtes qui vont être
régulièrement disposés autour des grains de pigment
formant un « corps en rosace ». Ce dernier éclate et
libère les mérozoïtes qui vont à leur tour envahir de
nouvelles hématies.
La durée du cycle est de 48 h pour P. ovale, P. vivax,
P. falciparum ; et de 72 h pour P. malariae.
L'éclatement quasi-simultané des« corps en
rosace » d'une même génération provoque l'accès
de fièvre typique du paludisme. Certains mérozoïtes se
transforment, après plusieurs cycles sanguins en élément
sexués qui sont gamétocytes dont l'évolution ne peut se
poursuivre que chez l'anophèle. (J. Tshibangu,2021)
Figure 1Cycle biologique du
paludisme
http://www.dpd.cdc.gov/dpdx
II.2.4. PHYSIOLOPATOLOGIE
Les signes cliniques du paludisme commencent à
apparaître dès le début du stade
intra-érythrocytaire du cycle évolutif parasitaire. Les signes et
symptômes cliniques sont la cause des interactions parasite -
hôte provoquant l'hémolyse chez l'hôte et la
libération simultanée et massive des formes mérogoniques.
La périodicité des schizogonies permet donc la distinction entre
les fièvres tierces (P. falciparum, P. vivax, P. ovale) et quartes (P.
malariae) chez l'homme (Mamadou Taïbou Daou, 2022).
L'état fébrile est surtout lié à
la production de la substance pyrogène dite hémozoïne lors
de la destruction des érythrocytes parasités.
Des cytokines pros inflammatoires (IL-1, l'IL-2, l'IL-6 et
TNF-á) sont secrétés au cours de ladite interaction
provoquant également des effets pyrogènes (Mamadou
Taïbou Daou,2022).
L'éclatement des hématies amène à
l'anémie qui s'installe progressivement ainsi que d'autres
mécanismes auto-immunitaires comme la fixation de l'antigène du
plasmodium soluble sur les membranes des globules rouges, l'action de facteurs
plasmatiques libérés par les parasites fragilisant les parois
érythrocytaires et l'activité opsonisante d'autres substances du
métabolisme parasitaire qui favorise la phagocytose des globules rouges
parasitées par les monocytes (Mamadou Taïbou Daou,
2022).
Malgré de nombreuses études la physiopathologie
du paludisme grave ou compliqué reste encore mal élucidée
(Kaus Kaj Inès, 2022)
Quatre hypothèses ont été
avancées :
Une coagulation intra vasculaire
disséminée ; des phénomènes immuns
pathologiques avec dépôt d'immuns complexes ; Des
mécanismes toxiques faisant intervenir des cytokines telles que le
TNF.
Les phénomènes de cytoadhérence de
certaines souches de P. falciparum liées à la présence de
protubérances particulières (`Knobs') qui les rend
adhérentes aux cellules endothéliales des capillaires
cérébraux et encombrent la lumière vasculaire sont
retenues actuellement par la plupart des paludologues pour expliquer le
neuropaludisme (Mamadou Taïbou Daou,2022)
Modifications physiologiques de la grossesse
Ces changements touchent particulièrement le
métabolisme, la circulation sanguine, la fonction respiratoire, la
fonction rénale ainsi que les fonctions endocriniennes. (Ousmane
Traoré,2019)
II.2.5. MANIFESTATION CLINIQUE DU PALUDISME
La symptomatologie du Paludisme est alertée en premier
lieu par la fièvre ou l'histoire de la fièvre dans deux jours
passés qui s'associe souvent avec d'autres signes et symptômes
tels que : les céphalées, la courbure, les nausées,
vomissements, vertiges, anorexie, asthénie physique à la
palpation on peut révéler une splénomégalie, une
hépatomégalie (Bintou Cissé, 2021)
II.2.6. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
L'intérêt du diagnostic parasitologique est de
mettre en évidence l'agent causal du Paludisme(plasmodium) dans les
érythrocytes, et d'assurer rapidement un traitement adapté devant
un accès fébrile. Les techniques courtement utilisées
sont : le test de diagnostic rapide (TDR), la goutte épaisse (GE)
et aussi le frottis mince (FM). (Ndongo AAetcoll,2022).
II.2.7.1. LA GOUTTE
ÉPAISSE (GE)
C'est l'examen de référence selon
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle est beaucoup
utilisée pour le diagnostic de routine. Sa sensibilité est 10
à 20 fois plus élevée que celle du FM. Le problème
du diagnostic d'espèce se pose rarement car la conduite de traitement
reste toujours la même, (M. N. Faustine etColl ,2022)
La densité parasitaire s'estime par le pourcentage des
globules rouges parasitées. La goutte épaisse détecte des
parasitémies de 10 à 20 parasites/microlitre de sang
(Youssouf Traoré,2022)
A. TECHNIQUE DE LA GOUTTE
ÉPAISSE
Après avoir déposé la goutte de sang
(environ 5 à 10uL) sur la lame préalablement nettoyée et
dégraissée, prendre la lamelle puis étaler le sang en
faisant des ronds concentriques du centre vers l'extérieur de 1cm de
diamètre.
Le frottis et la goutte épaisse doivent être sur
la même lame, faire l'identification sur la lame, (Maïmouna
Coullybali,2022)
B.COLORATION
Après avoir laissé sécher le frottis et
la goutte épaisse à la température ambiante du
laboratoire,
Ø Fixer le frottis avec le Méthanol
Ø Sécher 1 à 3 min
Ø Déshémoglobiniser avec de l'eau de
robinet la goutte épaisse
Ø Laisser sécher 5 à 10 min
Ø Tremper la lame dans le Giemsa dilué au 1/10
pendant 10 à 15 min
Ø Rincer en trempant 2 à 3 fois dans l'eau
Ø Laisser sécher à la température
ambiante du laboratoire
Ø Passer à la lecture au microscope optique,
(G.U. Boconon,2020).
C.LECTURE ET
COMPTAGE
Lecture
La lecture se fait à l'objectif X100. On fait la
densité parasitaire sur la goutte épaisse et l'identification de
l'espèce plasmodiale sur le frottis.
Comptage
CAS NÉGATIF
Compter au moins 500 globules blancs ou parcourir 100 champs
avant de déclarer la lame négative.
CAS POSITIF
Compter jusqu'à 200 leucocytes :
v Si parasites = 100 et calculer la densité
parasitaire
v Si parasite < 100, compter jusqu'à 500 leucocytes
avant de calculer la densité parasitaire,(G.U.
Boconon,2020).
II.2.7.2. FROTTIS MINCE
(FM)
Son temps d'exécution est moindre par rapport à
celui de la GE et il permet :
· L'étude morphologique des
hématozoaires ;
· Le diagnostic différentiel entre les
espèces plasmodiales.
Son inconvénient est qu'il ne permet pas de
détecter des parasitémies à faible densité, 100
à 300parasites/ microlitre de sang, (manuel,2019)
II.2.7.3. TEST DE DIAGNOSTIC
RAPIDE (TDR)
Ces tests ont comme principes, la détection de
protéines spécifiques de Plasmodium (antigènes ou Enzymes)
en chromatographie sur un support solide, (Maïmouna
Coullybali,2022)
II.2.7.4.DIAGNOSTIC SÉROLOGIQUE
Durant ces vingt dernières années, le
diagnostic sérologique du paludisme a donné lieu à un
très grand nombre de travaux qui finalement ont favorisé la
découverte des méthodes et des réactifs bien
éprouvés. Pour être précis, ce sérodiagnostic
doit être réalisé dans des conditions techniques
très strictes. Enfin, l'interprétation des résultats
dépend de la méthode et des réactifs employés. Les
antigènes employés doivent être obligatoirement homologues.
Parmi les réactions sérologiques, on a : la réaction
d'immunofluorescence indirecte, l'hémagglutination indirecte, le test
ELISA, l'immuno- diffusion (Youssouf Traoré,2023).
Dans des zones endémiques le diagnostic de certitude
du paludisme n'est pas toujours aisé avec les porteurs asymptomatiques
et la possibilité de l'association d'autres affections fébriles.
Pour retenir le diagnostic de paludisme, il faut une température
supérieure ou égale à 38°C, la présence de
parasites dans le sang avec une certaine densité parasitaire et
l'absence d'autres étiologies (Youssouf Traoré
2022)
II.2.8. PRISE EN CHARGE DU PALUDISME CHEZ LA FEMME
ENCEINTE.
Le traitement préventif intermittent du paludisme
(TPI) consiste en un protocole thérapeutique complet d'antipaludiques
appelé sulfadoxine-pyréthamine administrés aux femmes
enceintes, qui permet de réduire les épisodes de paludisme chez
la mère.
Les femmes enceintes reçoivent au moins deux doses de
traitement préventif avec un antipaludique efficace lors des
consultations prénatales régulières. Le TPI pour chaque
femme en état de grossesse permet de lutter contre l'infection et
préserver la mère et l'enfant.
La prévention pour la femme enceinte inclut aussi
l'utilisation régulière de la moustiquaire
imprégnée à longue durée d'action (MILD).
Cette précaution a un effet bénéfique sur
leur santé, ainsi que sur celle du foetus et du nouveau-né. Les
moustiquaires à imprégnation durable sont conçues pour
éliminer efficacement les moustiques porteurs du parasite du paludisme
pendant au moins trois ans. Dormir sous la MILD est indispensable pour la
femme enceinte, (PNLP,2022)
II.2.9. PALUDISME ET GROSSESSE
La malaria chez les femmes enceintes entraîne un
sérieux problème de santé publique puisqu'elle a des
risques graves pour la mère, le foetus et le nouveau-né
(OMS,2023).
Les femmes gestantes sont trois fois plus susceptibles
d'avoir une infection palustre grave différemment des femmes non
enceintes (Lushombo Mpova,2018).
Cette fragilité est due à la baisse du
système immunitaire pendant la gestation et aussi à la
séquestration des hématies parasitées dans le placenta
(Mamadou Taïbou Daou,2022)
Dans les zones avec une forte contamination de plasmodium
falciparum où les taux d'immunité acquise sont
généralement élevés, les femmes enceintes sont
exposées à une infection asymptomatique qui causera comme
conséquence une anémie chez la mère et une
parasitémie placentaire (Lushombo Mpova,2018)
II.2.9.1. IMPACTE DU
PALUDISME SUR LA GROSSESSE
L'état gravide de la femme enceinte est pris pour une
période à haut risque en matière d'infection
principalement le Paludisme lié à la baisse du système de
défense de l'organisme, c'est pourquoi la probabilité de
paludisme grave est très élevée voir la
sévérité potentielle est plus forte (Mamadou
Taïbou Daou,2022)
Ainsi l'accès palustre de la femme enceinte
entraîne plusieurs conséquences néfastes sur la grossesse
tel que :
ï L'exagération des vomissements
gravidiques ;
ï DPPNI
ï Avortement ou accouchement prématuré
ï Anémie et faible poids de naissance citée
comme principale cause de faible poids de la naissance
ï Hémorragie de la délivrance,
(Lushombo Mpova,2018)
II.3. HÉMOGRAMME
NORMAL
L'hémogramme autrement appelé NFS est l'examen
de laboratoire précisément hématologique qui permet
d'étudier la forme, la quantité et la qualité des
éléments figurés du sang notamment les globules rouges,
les globules blancs ainsi que les plaquettes sanguines sans oublier les
réticulocytes, (Kitenge ngoy Jean, 2020). Cette étude des
éléments figurés du sang permet ainsi de diagnostiquer un
grand nombre de maladies tant hématologiques, bactriennes, virales que
parasitaires (Maïmouna Coulibaly, 2022).
Cet examen permet de compter les cellules sanguines,
d'apprécier leur paramètres qualitatif (l'hémoglobine,
VGM, hématocrite, TCMH, CCMH) et l'étude quantitative (formule
leucocytaire, numération des globules blancs, globules rouges et
plaquettes), (David Kasongo,2021).
Le sang complet ou la NFS couramment appelé
hémogramme fait partie des examens les plus demandés en
hématologie de l'Hopital méthodiste maman THABITA, il est
prescrit dans le cadre d'un bilan sanguin qui évalue
généralement l'état de santé des femmes enceintes,
il est prescrit lors de la grossesse.
II.3.1. PRINCIPE DE L'HÉMOGRAMME
Voici quelques principes généraux
d'interprétation de la NFS :
ü Chaque lignée doit être
interprétée quantitativement (nombre de cellules en valeurs
absolues, volumes, Indices...) aussi qualitativement (les anomalies de la
morphologie cellulaires anormales) ;
ü Les données de l'hémogramme sont
mesurées en concentration : la numération cellulaire tient
à la fois compte des cellules et du contenu qui est le plasma ;
ü Une anémie est définie par la diminution
de la valeur de l'hémoglobine en dessous de la valeur normale
dépendamment de l'âge et du sexe ;
ü Les anémies sont classées en fonction de
la VGM (microcytaire, normocytaire et macrocytaire) ;
ü Toute nouvelle anémie doit s'accompagner de la
numération des réticulocytes (qui ne sont pas inclus
systématiquement dans l'hémogramme et réalisé
particulièrement par une coloration, soit par cryométrie de
flux) ;
ü Les résultats des différents leucocytes
sont donnés en pourcentage et en valeurs absolues, l'expression en
pourcentage n'a pas d'intérêt pris en isolement ;
ü Toute thrombopénie doit être
vérifiée sur l'examen du frottis sanguin, (Kitenge ngoy
Jean,2020)
II.3.2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
La numération formule sanguine se réalise par
impédance ou par mesure optique.
II.3.2.1. PRINCIPE PAR IMPÉDANCE
C'est une méthode de référence, une
suspension de sang dans un diluant conducteur est aspirée et passe entre
deux électrodes, chaque cellule sanguine n'étant pas conductrice,
entraîne une baisse de conductivité électrique, la chute de
tension est potentiellement à la taille de la cellule et ces impulsions
sont comptées.
Est considéré comme :
v GR : toute particule supérieure à 36
microns mètre ;
v Plaquettes : toute particule comprise entre 2 à
20 microns ;
v GB : toute particule comprise entre 35 à 36
microns mètre ;
La mesure de l'hémoglobine est réalisée
sur la dilution des globules rouges, l'agent de lyse forme un complexe
coloré avec l'hémoglobine puis lecture par faisceau optique
à 525 nm, (maïmouna coullybali,2022)
II.3.2.2. PRINCIPE PAR MESURE OPTIQUE
En résumé associe la cyrtométrie de flux
et la différenciation lumineuse, la source de lumière
étant généralement en lass.
La cellule dévie la lumière en fonction de sa
taille, de sa granulation et de la forme de son noyau (Maïmouna
Coulibaly,2022).
II.3.2.2.1. MATÉRIEL
ET PRÉPARATION
A.1. Matériel
ï Automate de l'hématologie ;
ï Tube K3-EDTA
ï La gamme complète des réactifs (lyse,
diluant et CCleaner)
ï Gants
ï Aiguilles vacutainer
ï Désinfectant
ï Garrot
A.2. Préparation
PRÉPARATION DE L'ANALYSEUR
(vérifier le niveau des déchets, réactifs). :
ï Préparer le contrôle de qualité
ï Mesure de l'échantillon ;
ï Résultats analysés et imprimés
ï Quitter
ï Cause d'erreur des automates : il y aura :
taux d'hémoglobine, hémolyse, in vitro s'il Ya une
hyperleucocytose, agglutination des globules rouges (auto anticorps) si il y a
erreur en VGM, efforts, alimentation, fluctuation spontanée :
erreur en numération leucocytaire, agglutination à EDTA
tryglobilinemie ( Kitenge ngoy Jean,2020)
La numération formule sanguine s'effectue par un
prélèvement de 5 ml de sang veineux, qui se réalise
généralement au niveau du pli du coude, il permet d'effectuer un
bilan sanguin dans certaines situations devant : une grossesse, en
médecine du travail, un bilan pré opératoire, le suivi des
certains traitements et systématiquement en cas :
ï Syndrome anémique
ï Syndrome infectieux
ï Syndrome tumoral
ï Syndrome hémorragique, (Maïmouna
Coullybali,2022)
II.3.3. NORMES BIOLOGIQUES DE L'HÉMOGRAMME
Les valeurs de l'hémogramme varient en fonction de
l'âge, de sexe et peut-être aussi par l'origine ethnique.
Les normes biologiques que nous allons utiliser sont des
valeurs simplifiées au-delà desquelles une investigation
complémentaire doit être entreprise, (D.
Kasongo,2022)
1.GLOBULES ROUGES
ï Concentration 5×10² par litre de sang et en
nombre de 4,5 à 5,5 millions par mm
Si le nombre de globules rouges est inférieure à
4,5 millions c'est l'anémie et si la valeur est au-delà de 5,5
millions de GR/mm3 on parle de polyglobulie, (manuel,2019)
2.LES GLOBULES
BLANCS
Concentration : 4×10? à 8×10? par litre
soit 40000 à 10000GB/mm Quand on trouve un nombre inférieur
à 4000GB/mm on parle de leucopénie et si c'est l'augmentation de
nombre qui va au-delà de 10000GB/ mm c'est l'hyperleucocytose,
(manuel,2019).
1) LES PLAQUETTES
Étaient considérées avant comme cellules
composantes du sang d'où l'appellation des thrombocytes, sont des
fragments provenant des grosses cellules des organes
hématopoïétiques appelées « méga
caryocytes granuleux »
Leur nombre varie entre 150000 à 450000 plaquettes
On parle de thrombopénie quand on trouve un nombre
inférieur à 150000 Pl/mm et quand c'est au-delà de 450000
on parle de l'hyperplaquettose, (Z. KALALA,2023)
2) FORMULE LEUCOCYTAIRE
Une formule leucocytaire exprimée en pourcentage n'a
aucun intérêt d'isolement, il faut privilégier les normes
de la numération formule leucocytaire qui sont :
ï Polynucléaires neutrophiles : 1,5 à
7% (4200/mm) : la diminution de nombre de neutrophiles s'appelle
neutropénie c'est-à-dire le nombre inférieur 1800 / mm et
l'augmentation c'est la neutrophilie ou polynucléose neutrophile.
ï Éosinophile : 5 à 7% (100 à
500/mm)
ï Basophiles : 0 à 3% (0 à 300/ mm)
ï Lymphocytes :20 à 40% (3000 à
8000/mm)
ï Monocytes : 2 à 3% (300 à 1000/
mm)
Chez les nouveaux nés :
ï Neutrophiles : 6 à 26 %(1350-8840/ mm entre
le 4ème jour)
ï Lymphocytes : 2 à 11%(1 500 à 4 000
par mm)
ï Monocytes : 0,4 à 3,1 %(100à 100/
mm)
Au cours du premier mois de la vie il y a une diminution des
polynucléaires neutrophiles et de monocytes. Il s'installe une formule
à prédominance lymphocytaire dans le contexte d'un leucocyte
total plus élevé que chez l'adulte jusqu'à 15 GB/l,
(manuel,2019)
3.L'HÉMOGLOBINE
C'est la protéine contenue dans les hématies,
elle pigmente ou colore les globules rouges en rouge.
Elle est composée de deux parties, l'une
protéique et l'autre minéral et c'est grâce à sa
partie minérale qu'elle fixe les gaz d'où son rôle de
transport d'oxygène et de dioxyde de carbone.
Valeurs normales
Ø Homme : 14 à 18 g/dl
Ø Femme : 12 à 16 g/dl
Ø Enfant : 12 à 14 g/dl
Ø Nouveau-né : 14 à 27 g/dl
Si la valeur du taux d'hémoglobine est
inférieure à la normale, on parle d'anémie,
(Maïmouna coullybali,2022).
4.HEMATOCRITE :
Il représente le volume occupé par les globules
rouges dans un volume sanguin donné, prélevé sur
anticoagulant. Il est obtenu manuellement par centrifugation rapide. Sa valeur
est calculée de plus en plus par les automates à partir du volume
globulaire moyen.
L'hématocrite varie en fonction de l'âge et du
sexe et les valeurs usuelles se situent :
- 40% à 54% chez l'homme,
- 35% à 47% chez la femme,
- 36% à 44% chez l'enfant à partir de 1 an,
- 44% à 62% chez le nouveau-né, (RegoB.
Faridath,2022)
5.VOLUME GLOBULAIRE MOYEN
(VGM)
Ce volume est mesuré par les automates, ou soit nous
pouvons le calculer connaissant la valeur de l'hématocrite et le nombre
d'hématie par la formule suivante :
VGM= Hct ×10/nbre des GR
La valeur normale est de 80 à 100 femtolitres, en
pratique on retient généralement les valeurs suivantes :
ï Microcytose = VGM inférieur ou égal
à 80
ï Macrocytose= VGM supérieur ou égal
à 100
ï Normocytose = VGM égal à 82,
(Rego B. Faridath,2022)
6.CONCENTRATION CORPUSCULAIRE
MOYEN EN HÉMOGLOBINE (CCMH)
La CCMH correspond à la consommation en
hémoglobine par globule rouge (hémoglobine divisée par
hématocrite), les valeurs sont comprises entre 32 et 36 g/dl et nous
aide à définir :
ï CCMH <32 : hypochromie
ï CCMH comprise entre 36 à 32 : normochromie
ï CCMH>36 : évoque premièrement un
artifice d'hémogramme lié plus souvent à la
présence d'une agglutine froide, (maïmouna
coullybali,2022)
7.TENEUR CORPUSCULAIRE
MOYENNE EN HÉMOGLOBINE (TCMH)
Correspond au poids moyen d'hémoglobine contenu dans
une hématie (hémoglobine divisée par nombre
d'hématies).
Les valeurs de référence sont de 27 à 32
pg / cellule, (DIAKITÉ M ,2022)
IIème PARTIE : PARTIE
PRATIQUE
Chapitre I : PRÉSENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE.
I.CADRE DE L'ÉTUDE
I.1
SITUATION GEOGRAPHIQUE
La polyclinique Méthodiste se situe à la
jonction des avenues Kajama et des Palmiers, dans la commune Dilala, Ville de
Kolwezi, Province du Lualaba.
Elle est limitée :
· Au Nord : par l'Assemblée provincial
· Au Sud : par l'entreprise COMMUS
· À L'Est : par la ville commerciale
· À L'Ouest : par la Gécamines
I.2.
HISTORIQUE
La polyclinique Tabitha est une oeuvre privée
appartenant à l'église méthodiste unie de la région
épiscopale du Sud-Ouest Congo-Zambie. Plusieurs étapes ont
été réalisées pour aboutir au stade actuel.
- De 1986 - 1987, il n'y avait qu'un seul service, la
Consultation Prénatale CPN en sigle. Ce service était tenu par 2
infirmiers nationaux, sous la supervision de 2 missionnaires expatriés
répondant au nom de Layila et Hening. Ils s'occupaient du service
administratif et de la comptabilité.
- De 1987- 1988, fut construite la maternité, celle-ci
était supervisée par un infirmier répondant au nom de
Jacob Munung, aidé de temps à temps par des médecins,
à temps partiel, provenant de l'hôpital Mwangeji
- 1996, engagement et affectation du Dr. Mwangal comme
Médecin Directeur, qui par la suite transformera la maternité en
polyclinique
- Après son départ pour la SNCC, il fut
remplacé par Dr. Kasongo, qui est le maitre d'oeuvre de tout ce qui a
comme innovations et transformations réalisées à la
Polyclinique : 2 Salles d'opération ultra moderne, 1 service de
Laboratoire bien équipé avec 4 sous services (Biochimie,
Hématologie, Parasitologie et Virologie, Banque de Sang), 1 Service
s'occupant de l'imagerie médicale et 1 Service des urgences.
Un service administratif avec ordinateurs. Avec lui, la
Polyclinique s'est ouverte au monde extérieur par des
vidéoconférences, par le recours aux services des médecins
spécialisés dans certains domaines de la médecine à
la dernière restructuration intervenue en 2019, la direction de
l'hôpital a été confiée au Docteur Alain.
I.3
LES RESSOURCES CLINIQUES DE L'INSTITUTION ET DU SERVICE DE STAGE
I .3.1 CAPACITE D'ACCUEIL
L'Hôpital Méthodiste
« Maman TABITA », lors de la passation de son statut de la
polyclinique à l'Hôpital, eut une capacité d'accueil de 62
lits qui se repartirent da la manière suivante :
v Médecine interne : 15 lits ;
v Pédiatrie : 15 lits ;
v Chirurgie : 6 lits ;
v Gynéco-obstétrique.
I.3.2 SERVICE ORGANISES
L'hôpital Méthodiste qui est une structure
professionnelle portant le même nom, doit se comporter comme tout autre
département de l'église et doit rendre compte de ses
activités annuelles ou ponctuelles aux assisses ecclésiastiques
organisés par celle-ci. Les services organisés sont les
suivants :
· Dispensaire ;
· Maternité ;
· Pédiatrie ;
· Néonatologie ;
· CPN ;
· Gynéco-obstétrique ;
· Urgence ;
· Médecine interne ;
· Chirurgie ;
· Laboratoire ;
· Pharmacie ;
· Imagerie Médicale (échographie,
radiographie, électrocardiogramme) ;
· Buanderie ;
· Maintenance
a. Services
Administratifs
· Secrétariat
· Caisse
b. Les Unités des
soins
· Pédiatrie ;
· Médecine Interne ;
· Chimiurgie ;
· Gynéco-obstétrique
I.4
LA GESTION DU PERSONNEL
L'hôpital Méthodiste « Maman
THABITA » compte un personnel évalué à 44
agents, dont un médecin Directeur et 4 médecins Traitants, il est
cependant important de noter que dans cet effectif le personnel est
scindé en deux groupes qu'on peut repartir en :
· 6 infirmiers avec un contrat à durée
déterminée de 6 mois renouvelable 1 fois.
· 37 engagés avec un contrat à durée
indéterminée.
· Le personnel est reparti de la manière
suivante :
o Médecins : 4
o Anesthésiste réanimateur : 1
o Infirmier L2 :1
o Pharmacien : 1
o Infirmier A1 : 10
o Infirmier A2 : 4
o Autres Infirmiers : 5
o Technicien de laboratoire : 2
o Biologistes médicaux : 2
o Technicien en radiologie : 1
o Comptable : 1
o Personnel administratif : 5
o Statisticien : 1
o Personnel de Maintenance : 6
1. Chronologie
L'Hôpital Maman THABITAfonction 24/24 et il a de
postes :
* 1er poste de 7h30 à 18h00
* 2eme poste de 18 h00 à 7h30
I.5.
STRUCTURE ET ORGANIGRAMME
MEDECIN DIRECTEUR
Médecin traitant
Secrétaire
Service Ad.
Urgences
Maternité
CPN
Médecin inter
Pédiatrie
Chirurgie
Comptabilité
Réception
Dispensaire
Pharmacie
Laboratoire
Salle d'OP
Radiologie
Entretien
Sécurité
Maintenance
ddd
Chapitre II.MÉTHODOLOGIE ET PRÉSENTATION DES
RÉSULTATS.
II.1 TYPE ET DURÉE DE L'ÉTUDE
Nous avons effectué une étude prospective
à visée descriptive en vue de recueillir des données aussi
bien quantitatives que qualitatives. Elle a été effectuée
pendant 8 semaines au Laboratoire de l'hôpital méthodiste maman
THABITA, les données ont été traitées à
partir du logiciel Excel 2020 et le texte saisi à partir du logiciel
Word office.
2.2
CRITÈRES D'INCLUSION ET DE NON INCLUSION
A.
Critère d'inclusion :
· Toute femme enceinte qui a consulté le service
de CPN de l'hôpital méthodiste chez qui nous avons fait l'examen
de goutte épaisse dont celle-ci est positive.
· Toute femme enceinte consultée à
l'hôpital méthodiste en dehors de la CPN chez qui nous avons fait
une goutte épaisse positive.
· Toute femme qui est venue en consultation à
l'hôpital méthodiste pour un problème de maladie chez qui
nous avons fait un test de grossesse et une goutte épaisse positifs.
· Toute femme enceinte qui a une goutte épaisse
positive avec ou sans signes cliniques de la malaria ou paludisme.
B.
Critère d'exclusion
· Toutes les femmes enceintes qui ont
fréquenté la CPN chez qui leurs examens de goutte épaisse
sontnégatifs.
· Toute femme avec teste HCG positif mais une goutte
épaisse négative.
· Toute femme avec une goutte épaisse positive
mais le test de grossesse négatif.
· Toute femme enceinte avec le paludisme confirmé
sous traitement aux antipaludéens.
2.3
ÉCHANTILLONNAGE ET TAILLE
Notre échantillonnage s'est basé sur nos
critères d'inclusion et d'exclusion précités d'où
nous avons réussi à effectuer les analyses hématologiques
sur 50 femmes enceintes avec une goutte épaisse positive malgré
la présence ou l'absence des signes cliniques.
2.4
CONDITIONS DE PRÉLÈVEMENT
Nous avons utilisé comme matériel :
· Les gants ;
· Les seringues de 5 ml ;
· Les tubes EDTA ;
· Lames en verre propres ;
· Le désinfectant (alcool à 70%) ;
· L'ouate ;
· Chronomètre ;
· L'automate cyan pour l'hématologie ;
· Le microscope binoculaire ;
· L'huile à immersion ;
· L'eau tamponnée ;
· Pipettes pasteurs ;
· Micro pipettes ;
· Le garrot.
· Les réactifs : le giemsa dilué, la
lyse, le cleaner.
Nos prélèvements se sont effectués les
matins de 7h 30 à 9h 30' et nos échantillons ont
été conservés à la température ambiante
environ une heure avant la réalisation de l'hémogramme.
Ceci s'explique du fait que nous attendions la lecture des
gouttes épaisses avant de passer à la deuxième
étape.
2.5
TECHNIQUE UTILISÉE
2.5.1. PHASE PRÉ-ANALYTIQUE
Nous avions réalisé des
prélèvements du sang veineux des femmes enceintes sur tube avec
EDTA + K 3, l'identification par une étiquette de ses
échantillons, et enfin la numérotation puis l'inscription dans le
registre du laboratoire.
2.5.2. PHASE ANALYTIQUE
Nous avons commencé par étaler directement les
gouttes épaisses sur les lames dégraissées, attendre
environ 20 minutes de séchage puis nous avons procédé
directement à la coloration par le giemsa dilué avec l'eau
tamponnée à 1/10 v/v.
Après cette coloration nous avons mis le
chronomètre en marche et nous avons attendu 15 minutes puis nous avons
lavé les lames et nous les avons laissé sécher à
l'air libre pendant le maximum de 10 minutes puis nous avons
procédé directement à la lecture au microscope.
Sont considérées comme goutte épaisse
positive, toute goutte épaisse où nous avons trouvé au
moins un trophozoïte par champs microscopique ou plus.
Pour ce qui concerne la NFS nous l'avons effectué
à l'aide de l'automate CYAN Hemato :
Nous avons bien homogénéisé les
échantillons précédemment recueillis et les faire passer
au CYAN.
Les résultats obtenus étaient tirés et
agrafés au bon d'analyses correspondant.
2.5.3. PHASE POST-ANALYTIQUE
Après la réalisation de la NFS :
· Eteindre l'automate,
· Ranger le matériel utilisé,
· Conserver les échantillons au
réfrigérateur pendant 72h,
· Désinfecter la paillasse avec de l'eau de
javel ;
· Enlever les gants des mains,
· Lavage des mains à l'eau savonnée.
· Puis nous avons passé alors à
l'enregistrement des résultats dans le registre de laboratoire.
2.6. RÉSULTATS
Les résultats à l'issue de nos travaux sont
résumés dans les tableaux ci-dessous.
2.6.1. RÉPARTITION DES CAS SELON L'ÂGE JE LA
MÈRE
TableauI :
Distribution Des Cas Selon L'âge De La Mère
Age
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
18 à 25 ans
|
19
|
38
|
26 à 35 ans
|
20
|
40
|
36 à 45 ans
|
11
|
22
|
Total
|
50
|
100
|
L'analyse du tableauen hautnous montre que les femmes avec
l'âge qui va de 26 à 35sont plus représentées
à 40% soit 20 /50, en suite viennent les femmes âgées de 18
à 25 Ans qui sont à 38 % soit 19/50 puis les femmes
âgées de 36 à 45 ans avec une représentation de 22%
soit 11/50.
2.6.2. RÉPARTITION DES CAS SELON L'ÂGE DE LA
GROSSESSE
TableauII: Distribution des
Cas Selon L'âge de La Grosse en Trimestre
Trimestre
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Premier
|
17
|
34
|
Deuxième
|
27
|
54
|
Troisième
|
6
|
12
|
Total
|
50
|
100
|
Le tableau en haut nous montre que les femmes enceintes au
deuxième trimestre de la grossesse sont plus représentées
avec une fréquence de 54% soit 27 en valeur absolue, après elles
ces sont les femmes au premier trimestre de la grossesse qui occupent 34% soit
17 sur les 50 et en fin les femmes enceintes au troisième trimestre avec
12% soit 6/50.
2.6.3. REPRÉSENTATION DES CAS SELON LES SIGNES
CLINIQUES.
Tableau III : Les Cas
Selon la Présence Ou L'absence des Signes Cliniques
Signes cliniques
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Présence
|
10
|
20
|
Absence
|
40
|
80
|
Total
|
50
|
100
|
Ce tableau qui est venu avant cette phrase montreque dans 80%
des cas soit 40 cas en valeur absolue il n'y avait pas des signes cliniques du
paludisme et c'est dans 20% des cas soit 10 cas seulement où il y avait
des signes cliniques du paludisme.
2.6.4. CARACTÉRISTIQUES DE L'HÉMOGRAMME
A.
LES CAS SELON LE NOMBRE DES GLOBULES BLANCS
TableauIV : les cas selon les nombres des globules
blancs.
Globules blancs
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Leucopénie <4000
|
3
|
6
|
Normales 4000 à 10.000
|
17
|
34
|
Hyper leucocytose > 10.000
|
30
|
60
|
Total
|
50
|
100%
|
Nous avons remarqué l'élévation du
nombre des leucocytes dans 30 cas/50 soit 60% et 6% des leucopénie.
B.
LES CAS SELON LE NOMBRE DES LYMPHOCYTES.
Tableau V : les cas selon le nombre de lymphocytes
Lymphocytes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Lymphopénie (< 3000)
|
41
|
82
|
Normal (3000 - 8000)
|
4
|
8
|
Lymphocytose (>8000)
|
5
|
10
|
Total
|
50
|
100
|
Ce tableau nous montre une baisse très sensible des
lymphocytes dans 82% des cas soit 41 cas ainsi qu'une lymphocytose de 10 % soit
5 cas et 4 % seulement ont une valeur nominale des lymphocytes.
C.
LES CAS SELON LE NOMBRE DE MONOCYTES
Tableau VI : Présentation des cas selon le nombre
des monocytes.
Monocytes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Monocytopenie (< 300)
|
6
|
12
|
Normal (300 à 1000)
|
25
|
50
|
Hypermonocytose
|
19
|
38
|
Total
|
50
|
100
|
Dans ce tableau nous remarquons une hypermonocytose de 38%
ainsi qu'une mon cytopénie de 12% et le 50% des cas ont des monocytes
dans la marge normale.
D.
LES CAS EN FONCTION DU NOMBRE DES GRANULOCYTES.
Tableau VII : répartition des cas selon le nombre
des granulocytes.
GRANULOCYTES
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Granulopenie (<4000) /mm
|
29
|
58
|
Normal (4000 à 10.000)
|
20
|
40
|
Granulocytose > 8000
|
1
|
2
|
Total
|
50
|
100
|
Nous observons une granulopenie dans 58% des cas et une
augmentation dans deux% seulement.
E.
LES CAS SELON LE NOMBRE DES GLOBULES ROUGES.
Tableau VIII : Distribution des cas selon le nombre des
globules rouges
Globules rouges
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Erythrocytopenie (<4,5 millions)
|
20
|
40
|
Normal (4,5 à 5,5 millions)
|
27
|
54
|
Erythrocytose (>5,5 millions)
|
3
|
6
|
Total
|
50
|
100
|
L'Erythrocytopenie est observé dans 40% des cas.
F.
LES CAS SELON LA VALEUR DE L'HÉMOGLOBINE
Tableau IX : répartition des cas selon le taux
d'hémoglobine.
Hémoglobine
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Anémie (<12 g%)
|
35
|
70
|
Normal (12 à 16 g%)
|
13
|
26
|
Polyglobulie (< 16 g%)
|
2
|
4
|
Total
|
50
|
100
|
Il y a une baisse sensible du taux d'Hémoglobine dans
70% des cas, 26% seulement ont l'hémoglobine de 12g% ou plus.
G.
LES CAS SELON LE TAUX D'HÉMATOCRITE
Tableau X : présentation des cas selon le taux
d'hématocrite
Hématocrite
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Hématocrite bas < 35%
|
21
|
42
|
Normal 35 à 47%
|
27
|
54
|
Supérieur >47%
|
2
|
4
|
Total
|
50
|
100
|
Le taux d'hématocrite était bas dans 42% des
cas, 54% avaient l'hématocrite normal.
H.
LES CAS SELON LE VOLUME GLOBULAIRE MOYEN.
Tableau XI : distribution de cas selon le VGM
VGM
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Microcytaire (= 80)
|
23
|
46
|
Normocytaire (82)
|
27
|
54
|
Macrocytaire (=100)
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100%
|
Ici on observe une baisse de VGM dans 46% des cas.
I. LES CAS SELON LA TCMH
Tableau XII : distribution des cas selon la teneur
corpusculaire moyen en Hémoglobine.
TCMH
|
Effectif
|
Pourcentage
|
<27
|
36
|
72
|
27 à 32
|
13
|
26
|
>32
|
1
|
2
|
Total
|
50
|
100%
|
La TCMH inférieur à la valeur normale est
observée dans 72% des cas.
J.
LES CAS SELON LA CCMH
Tableau XII : distribution des cas selon leur concentration
corpusculaire moyen en Hémoglobine.
CCMH
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Hypochrome < à 32
|
45
|
90
|
Normochrome(32 à 36)
|
3
|
6
|
Le CCMH > 36
|
2
|
4
|
Total
|
50
|
100
|
Dans ce tableau on remarque une baisse très sensible de
CCMH dans 90% des cas.
K. LES CAS SELON LE NOMBRE DES PLAQUETTES SANGUINES
TableauXIII : répartition des cas selon les
nombres de plaquettes.
Plaquettes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Thrombocytopénie (< 15000)
|
25
|
50
|
Normal (150000 à 450000)
|
21
|
42
|
Thrombocytose (> 450000)
|
4
|
8
|
Total
|
50
|
100
|
Une Thrombopénie s'observe dans 50 % des cas et dans
tous les 42% le nombre de plaquettes est normal et 8% seulement ont
l'hyperplaquetose.
2.7. DISCUSSIONS ET COMMENTAIRES
Dans notre étude nous avons constaté une
hyperleucocytose dans 60% des cas ce qui se rapproche étroitement aux
résultats de Maïmouna coullybali en 2022
qui est de 63,9.
Une diminution dans la formule leucocytaire des lymphocytes
(82%), granulocytes (58) % et une élévation des monocytes dans
38%.
Nous avons constaté une grande perturbation des
globules rouges surtout dans leur qualité que dans leur quantité,
la baisse du nombre des globules rouges est dans 40% des cas, leur taux
d'hémoglobine est en dessous de la valeur normale dans 70% des cas, ceci
est différent de l'étude réalisée par
Dr Diakité en 2021 car selon son étude
l'anémie y était associé dans 86,07%
Le taux d'hematocrite n'est pas aussi épargné,
il était bas dans 21 cas sur 50 soit 42%, l'anémie microcytaire
est observée dans 46% et normocytaire dans 54.
La TCMH est sensiblement bas dans 72% des cas ainsi que la
CCMH est aussi basse dans 90% de cas.
Nous avons aussi observé une baisse de nombre des
plaquettes sanguines dans 50 % ceci se contredit un peu avec Madame
MPANGA WA BANZA ERNESTINE en 2021 car elle a
conclu que la thrombopénie y était associée dans 60% des
cas.
Le Paludisme asymptomatique est beaucoup plus fréquent
chez les femmes enceintes (80% des cas observés) que le Paludisme forme
symptomatique ce qui concorde avec Lushombo Mpova
selon son étude en 2018.
CONCLUSION
Le Paludisme provoque sensiblement la modification des toutes
les paramètres hématologiques chez la femme enceinte dont les
paramètres les plus touchés sont là TCMH, la CCMH, les
monocytes la VGM ainsi que le nombre des globules rouges.
Il s'accompagne aussi d'une lymphopénie et une
Thrombopénie sensible.
L'hémogramme reste la seule fenêtre qui permet
d'observer les perturbations de l'équilibre sanguin donc d'identifier
les maladies qui y sont associées.
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Nous recommandons à toutes les femmes enceintes de
notre communauté d'apporter de l'importance à la consultation
prénatale pour effectuer plus tôt possible le diagnostic de cette
maladie qui cause une grande morbi- mortalité foeto - maternelle.
À toutes les structures sanitaires qui s'occupent des
consultations prénatales de toujours faire l'examen de la goutte
épaisse chez toutes les femmes enceintes qui fréquentent leurs
institutions pour la consultation prénatale afin de dépister
cette maladie et soumettre la femme sous traitement avant qu'elle cause des
complications.
Nous suggérons à L'ISTM Kolwezi et à
notre état congolais de bien équiper notre laboratoire voir
même nous construire une clinique propre à notre institution pour
que prochainement nos recherches s'effectuent sur place à
côté de nos encadreurs.
Nous suggérons aussi au secrétariat
académique chargé de recherche scientifique que si possible que
notre travail soit publié comme article au cas où il sera
approuvé pour qu'il soit non seulement bénéfique à
ceux qui consultent la bibliothèque de l'istm mais aussi le monde
scientifique entier.
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE
I. LES LIVRES
· Association Française Des Enseignants De
Parasitologie Et Mycologie (Anofel) « Poly-Parasitologie »
Édition 20210 ;
· Manuel De Laboratoire Édition 2019
· Pnlp Rdc : «
Drc-Plan-Strategique-Jules-Corrige » Édition 2022.
II. LES THESES
· Bintou Cisse (2022) : Evaluation De La Prise En
Charge Du Paludisme Grave Chez Les Enfants De 0 A 59mois Au Csref De
Kalaban-Coro Du 01 Aout 2020 Au 31 Juillet 2021.
· Boris Zomassi (2015) : Etude De La Variation Du
Taux D'hemoglobine En Fonction De La Parasitemie Chez Les Paludeens De Moins De
15 Ans Consultes Au Centre De Sante Communal D'allada
· Chouachi Hafsi Et Hachmi N'djma (2021) :
Perturbation Biologique Causé Par Le Paludisme Et L'étude
Statistique Du Paludisme D'importation À Dakar Durant La Période
Allant De 2018 À 2021.
· Gildas Ulrich Boconon (2020) : Variation Du Taux
D'hemoglobine En Fonction De La Parasitemie Chez Les Paludeens De Moins De 15
Ans Recus Au Centre De Sante A Vocation Humanitaire Saint Jean De Cotonou.
· M. Moussa A Tembely (2020) : Caracteristiques De
L'hemogramme Des Enfants Hospitalises En Pediatrie Generale Du Chu Gabriel
Toure.
· M. Youssouf Traore (2022) : Etude Epidemiologique
Clinique Et Biologique Du Paludisme Grave Et Complique Chez Les Enfants De 0 A
14 Ans Apres La Mise A Echelle De La Cps Dans Le District Sanitaire De La
Commune I De Bamako.
· M'hamedi Khadîdja(2022) : Etude
Bibliographique Sur L'hémogramme Normal Et Pathologique.
· Maïmouna Coulibaly (2022) : Profil De
L'hémogramme Des Enfants Hospitalisés Pour Le Paludisme En
Pédiatrie Général De Chu Gabriel Toure.
· Mamadou Taïbou Daou (2022) : Prevalence Du
Paludisme Chez Les Femmes Enceintes Au Centre De Sante De
Référence De Bandiagara.
· Rego Bissola Faridath (2021) :Variation Du
TauxDe Leucocytes En Fonction De La Concentration De La Crp Chez Les Patients
AtteintsDu Paludisme.
III. LES ARTICLES
· Diakité M (2022) : Profil
Hématologique Et Biochimique Du Paludisme Grave Dans Le Service
D'hématologie De L'hôpital National Ignace Deen De Conakry.
· Dominique Moro Moro (2023) : Problématique
De La Prise En Charge Du Paludisme Chez Les Enfants De 0 À 5 Ans Dans Le
District Sanitaire D'abidjan : Cas Du Versant Gourou Au Plateau Dokui.
· Mupoy Nsakene Faustine Et Coll (2022) Prevalence Du
Paludisme Chez Les Gestantes Dans La Ville Province De Kinshasa « CasDe La
Zone De Santé De N'djili»
· Ndongo Aa Et Coll (2022) : Place De La Biologie
Moléculaire Dans Le Diagnostic Du Paludisme De L'enfant.
· Oms (2023) : Stratégie De Riposte Face
À La Résistance Aux AntipaludiquesEn Afrique.
· Onu (2019) : Diagnostic, Traitement Et
Prévention Du Paludisme : Directive Pour Le Personnel Médical De
L'organisation Des Nations-Unies.
· Pnlp (2023) : Plan Stratégique National De
Lutte Contre Le Paludisme 2020-2023.
· Smaïla Ouédraogo Et Coll (2022) :
Facteurs Associés Au Paludisme En Début De Grossesse Dans Les
Districts Sanitaires De Koudougou Et De Boulmiougou Au Burkina Faso.
IV. LES TFC ET MEMOIRES
· Bibomba Noëlla (2020) :
Caractérisation Des Espèces Plasmodiales En Cas De Paludisme.
· Kitenge Ngoie Jean (2020) : Profil De
L'hémogramme Des Femmes Enceintes.
· Lushombo Mpova (2018) : Fréquence Du
Paludisme Asymptomatique Chez Les Femmes Enceintes.
· Mpanga Wa Banza Ernestine : Etude De La Variation
De Plaquettes En Cas De Paludisme Chez Les Enfants De 2 À 60 Mois
À L'hôpital Kmc.
V. LES NOTES DE COURS ET SUPPORTS
· H. Mundongo (2020) : Initiation À La
Recherche Scientifique.
· D. Kasongo (2022) : Hematologie
Générale Et Spéciale.
· J. Tshibangu : Protozoologie Médicale.
· V. Ndibualonji Bb (2022) : Biochimie
Structurale.
· Z. Kalala (2023) : Histologie
Générale Et Spéciale.
VI. LES SITES INTERNET
·
Www.Googlescholar.Com ;
·
Www.Memoireoneligne.Com ;
· Www.Paramedz.Com ,
· Www.Wikipédia.Com
.
·
Http://Www.Dpd.Cdc.Gov/Dpdx
· Http://Pnlprdc.Org.