CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette recherche, nous avons le devoir d'en
rappeler les tenants et les aboutissants. Ainsi, il sied de rappeler qu'il a
porté les causes de la vulnérabilité du sol à
l'érosion dans la localité de Bweremana en territoire de Masisi.
En l'entreprenant, nous cherchions à répondre à la
question principale suivante : Quelles sont les causes de la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana ?
De cette question générale a
découlé les questions spécifiques ci-après :
- Quelles sont les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana?
- Quelles sont les pratiques culturales inadéquates qui
favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana?
- Quelles sont les causes géo-climatiques qui
prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion ?
Pour répondre aux questions de notre travail, les
hypothèses suivantes ont été émises :
- Les causes biologiquesde la vulnérabilité du
sol à l'érosion dans la localité de Bweremana seraient la
détérioration de la couverture végétale, la
diminution de la teneur en matières organiques et les activités
pastorales ;
- Les pratiques culturales inadéquates comme l'absence
d'assolement, les défrichements des terres de pentes et la
préparation superficielle des sols favoriseraient l'érosion dans
la localité de Bweremana ;
- Les causes géo-climatiques telles que la
fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de
rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente
prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.
Ainsi l'objectif global de cette étude
était de déterminer les causes de la vulnérabilité
du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana.
Pour atteindre cet objectif global, nous nous sommes
fixés les objectifs spécifiques ci-dessous :
- Trouver les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana ;
- Identifier les pratiques culturales inadéquates qui
favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana ;
- Spécifier les causes géo-climatiques qui
prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion.
Cette étude a été descriptive,
transversale, qualitative et quantitative. La population de cette étude
était celle de la localité de Bweremana, elle eu comme population
cible les agriculteurs de cette même localité. Pour
déterminer la taille effective de l'échantillon de cette
étude, nous nous sommes servis de la formule de Claire Durand qui nous a
permis d'établir un échantillon de 384 agriculteurs. Nous avons
procédé par un échantillonnage stratifié. Ces
strates étaient constituées des différentes sous
localités de la localité de BWEREMANA.
Pour rassembler les données relatives à cette
étude, nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête qui a
été administré aux enquêteurs et d'un guide
d'interview qui a été soumis à aux informateurs
clés. Les données issues de l'enquête ont été
encodées au moyen du logiciel SPSS et les données recueillies au
moyen d'un guide d'interview ont été traité dans le
logiciel MS WORD. C'est en manipulant le logiciel SPSS que nous avons
analysé les données par des tests statistique x2 ce
qui nous permis de faire l'interprétation des résultats.
Les résultats issus de cette étude sont les
suivants :
Concernant les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons
trouvé que seulement 9,4 % des enquêtés ont des parcelles
en jachère contre 87,9% qui en ont en état cultivé et 2,9%
ont des parcelles à l'abandon. La majorité de nos
enquêtés font souvent la jachère dans leurs champs soit
78,7% qui en font en moins de 6 mois, seulement 8,7% de nos
enquêtés font une jachère de plus de 6 mois et le reste
font 6 mois pour 12,5% des enquêtés. Pour la gestion des
déchets des du champ, 49% de nos enquêtés enfouissent les
déchets dans le sol.Quand à ce qui est l'utilisation des engrais
dans les champs, nous avons comme résultats trouvés, la
majorité des agriculteurs soit 64,1% des enquêtés ont
niés l'utilisation des engrais dans leurs champs tandis que 35,9% l'ont
affirmés. Pour la duré d'exploitation des parcelles, nous
avonstrouvé que près de la moitié soit 47,1% de nos
enquêtés qui ont plus de 20 ans d'exploitation etque 71,9% qui
nient faire la culture sur brulis contre 28,1% qui l'affirment.
Concernant l'application des activités pastorales
dans la localité de Bweremana, la majorité de nos
enquêtés soit 77,6% ont répondu non pendant que 22,4%
affirment le faire.Etant donné que le test prouve que la
probabilité calculée est inférieur à 0,05 nous
avons confirmé l'hypothèse selon laquelle la
détérioration de la couverture végétal, la
diminution de la teneur en matières organiques seraient les causes
biologiques de la vulnérabilité du sol dans la localité de
Bweremana.et avons rejeté les activés pastorales car en calculant
la probabilité on trouvé (p> 0,05).
Pour les pratiques culturales inadéquates qui
favoriserait la vulnérabilité du sol à l'érosion,
nous avons trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application
pour 75% de nos répondant contre 25% qui le font. La totalité de
nos enquêtés font l'association des cultures, plus de la
moitié des répondants soit 64,8% ne font pas l'agroforesterie
contre 35,2% qui la font.La majorité de nos enquêtés soit
62,2% font le labour à plat tandis que 37,8% le font sur billons. Pour
la fréquence de labour 70,6% disent faire le labour de leurs champs
2fois par an, 12,2% parlent d'une fois, 9,1% 4fois et plus et 7,1% 3 fois par
an. Prenant en compte les test statistique donnent une probabilité
calculée inférieur à 0,05, nous avons admis
l'hypothèse selon laquelle les défrichements des terres de
pentes et la préparation superficielle des sols seraient les pratiques
culturales inadéquates qui favoriseraient l'érosion dans la
localité de Bweremana et avons exclus l'hypothèse de l'absence
d'assolement car la probabilité calculée par les test statiques a
donné p>0,05.
Quant à ce qui est des facteurs
géo-climatiques, nous avons trouvé que quand il pleuvait dans la
région, la taille des gouttes de pluies était grosse selon la
majorité de nos enquêtés soit 69,8%, 22,9% disent qu'elles
sont fines et 7,3% parlent de grêle. En enquêtant sur les parcelles
en pente, nous avons trouvés que presque la moitié de nos
répondants soit 53,9% ont des parcelles en pentes sur toutes leurs
superficies, 43% estiment que c'est la moitié de leurs parcelles qui se
trouvent sur une pente et 3,1% disent que c'est le tiers de la parcelle et pour
limiter les risques d'érosion, la majorité de nos
répondant soit 77,6% disent ne faire aucun aménagement, 15,1%
aménages des haies antiérosives et 7,3% font des cultures en
escalier. Les résultats des test statistiques ont donné p
calculée inférieur à 0,05, ainsi donc nous avons donc
accepté l'hypothèse selon laquellela fréquence et
l'intensité des pluies, la capacité de rétention de l'eau
et la perméabilité du sol et la pente seraient les causes
géo-climatique qui prédisposeraient le sol de Bweremana à
l'érosion.
Suite aux résultats atteints, les suggestions suivantes
ont été formulées :
v Aux agriculteurs
- De respecter la jachère des champs et ce pour une
période allant de 6 mois et plus pour éviter d'épuiser le
sol en le surexploitant,
- D'éviter la culture sur brulis afin de
préserver les matières organiques nécessaires à la
stabilité du sol,
- De faire la rotation de culture et l'association des
cultures pour maintenir la fertilité du sol,
- De faire des aménagements agricoles qui s'inscrivent
dans lesstratégies de lutte antiérosives.
v Aux ONGs de :
- D'appuyer les agriculteurs de la localité de
Bweremana avec des séances de formation sur la gestion de la
fertilité de sol dans leur milieu ;
- Sensibiliser les agriculteurs sur l'importance de la lutte
antiérosive dans la localité de Bweremana.
v Aux autorités
politico-administratives :
- De s'investir dans les aménagements agricoles de la
lutte antiérosives de leur entité et veiller à ce que la
population fasse de même,
- veiller à ce que les pratiques qui nuisent à
la stabilités du sol soient interdites telles que la culture sur brulis
et le déboisement des terres en pente.
v A l'ULPGL
- De sélectionner et former une équipe
d'agriculteurs parmi ceux de Bweremana dans le cadre des formations des
formateurs sur la gestion de la fertilité du sol et les techniques de
lutte antiérosives qui pourront eux aussi à leurs tours former
leurs pairs
v Aux chercheurs de :
Nous demandons aux personnes qui voudront mener des
études sur le même sujet de nous compléter en orientant
leurs travaux sur l'évaluation des stratégies de lutte
antiérosives dans la localité de Bweremana.
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