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Causes de la vulnérabilité du sol à  l'érosion dans la localité de Bweremana en territoire de Masisi


par Biteko Abdoul KARIM
Université Libre des Pays des Grands Lacs - Licence en Santé Environnementale 2015
  

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette recherche, nous avons le devoir d'en rappeler les tenants et les aboutissants. Ainsi, il sied de rappeler qu'il a porté les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana en territoire de Masisi. En l'entreprenant, nous cherchions à répondre à la question principale suivante : Quelles sont les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana ?

De cette question générale a découlé les questions spécifiques ci-après :

- Quelles sont les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana?

- Quelles sont les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana?

- Quelles sont les causes géo-climatiques qui prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion ?

Pour répondre aux questions de notre travail, les hypothèses suivantes ont été émises :

- Les causes biologiquesde la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana seraient la détérioration de la couverture végétale, la diminution de la teneur en matières organiques et les activités pastorales ;

- Les pratiques culturales inadéquates comme l'absence d'assolement, les défrichements des terres de pentes et la préparation superficielle des sols favoriseraient l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Les causes géo-climatiques telles que la fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.

Ainsi l'objectif global de cette étude était de déterminer les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana.

Pour atteindre cet objectif global, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques ci-dessous :

- Trouver les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Identifier les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Spécifier les causes géo-climatiques qui prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion.

Cette étude a été descriptive, transversale, qualitative et quantitative. La population de cette étude était celle de la localité de Bweremana, elle eu comme population cible les agriculteurs de cette même localité. Pour déterminer la taille effective de l'échantillon de cette étude, nous nous sommes servis de la formule de Claire Durand qui nous a permis d'établir un échantillon de 384 agriculteurs. Nous avons procédé par un échantillonnage stratifié. Ces strates étaient constituées des différentes sous localités de la localité de BWEREMANA.

Pour rassembler les données relatives à cette étude, nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête qui a été administré aux enquêteurs et d'un guide d'interview qui a été soumis à aux informateurs clés. Les données issues de l'enquête ont été encodées au moyen du logiciel SPSS et les données recueillies au moyen d'un guide d'interview ont été traité dans le logiciel MS WORD. C'est en manipulant le logiciel SPSS que nous avons analysé les données par des tests statistique x2 ce qui nous permis de faire l'interprétation des résultats.

Les résultats issus de cette étude sont les suivants :

Concernant les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons trouvé que seulement 9,4 % des enquêtés ont des parcelles en jachère contre 87,9% qui en ont en état cultivé et 2,9% ont des parcelles à l'abandon. La majorité de nos enquêtés font souvent la jachère dans leurs champs soit 78,7% qui en font en moins de 6 mois, seulement 8,7% de nos enquêtés font une jachère de plus de 6 mois et le reste font 6 mois pour 12,5% des enquêtés. Pour la gestion des déchets des du champ, 49% de nos enquêtés enfouissent les déchets dans le sol.Quand à ce qui est l'utilisation des engrais dans les champs, nous avons comme résultats trouvés, la majorité des agriculteurs soit 64,1% des enquêtés ont niés l'utilisation des engrais dans leurs champs tandis que 35,9% l'ont affirmés. Pour la duré d'exploitation des parcelles, nous avonstrouvé que près de la moitié soit 47,1% de nos enquêtés qui ont plus de 20 ans d'exploitation etque 71,9% qui nient faire la culture sur brulis contre 28,1% qui l'affirment.

Concernant l'application des activités pastorales dans la localité de Bweremana, la majorité de nos enquêtés soit 77,6% ont répondu non pendant que 22,4% affirment le faire.Etant donné que le test prouve que la probabilité calculée est inférieur à 0,05 nous avons confirmé l'hypothèse selon laquelle la détérioration de la couverture végétal, la diminution de la teneur en matières organiques seraient les causes biologiques de la vulnérabilité du sol dans la localité de Bweremana.et avons rejeté les activés pastorales car en calculant la probabilité on trouvé (p> 0,05).

Pour les pratiques culturales inadéquates qui favoriserait la vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de nos répondant contre 25% qui le font. La totalité de nos enquêtés font l'association des cultures, plus de la moitié des répondants soit 64,8% ne font pas l'agroforesterie contre 35,2% qui la font.La majorité de nos enquêtés soit 62,2% font le labour à plat tandis que 37,8% le font sur billons. Pour la fréquence de labour 70,6% disent faire le labour de leurs champs 2fois par an, 12,2% parlent d'une fois, 9,1% 4fois et plus et 7,1% 3 fois par an. Prenant en compte les test statistique donnent une probabilité calculée inférieur à 0,05, nous avons admis l'hypothèse selon laquelle les défrichements des terres de pentes et la préparation superficielle des sols seraient les pratiques culturales inadéquates qui favoriseraient l'érosion dans la localité de Bweremana et avons exclus l'hypothèse de l'absence d'assolement car la probabilité calculée par les test statiques a donné p>0,05.

Quant à ce qui est des facteurs géo-climatiques, nous avons trouvé que quand il pleuvait dans la région, la taille des gouttes de pluies était grosse selon la majorité de nos enquêtés soit 69,8%, 22,9% disent qu'elles sont fines et 7,3% parlent de grêle. En enquêtant sur les parcelles en pente, nous avons trouvés que presque la moitié de nos répondants soit 53,9% ont des parcelles en pentes sur toutes leurs superficies, 43% estiment que c'est la moitié de leurs parcelles qui se trouvent sur une pente et 3,1% disent que c'est le tiers de la parcelle et pour limiter les risques d'érosion, la majorité de nos répondant soit 77,6% disent ne faire aucun aménagement, 15,1% aménages des haies antiérosives et 7,3% font des cultures en escalier. Les résultats des test statistiques ont donné p calculée inférieur à 0,05, ainsi donc nous avons donc accepté l'hypothèse selon laquellela fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente seraient les causes géo-climatique qui prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.

Suite aux résultats atteints, les suggestions suivantes ont été formulées :

v Aux agriculteurs

- De respecter la jachère des champs et ce pour une période allant de 6 mois et plus pour éviter d'épuiser le sol en le surexploitant,

- D'éviter la culture sur brulis afin de préserver les matières organiques nécessaires à la stabilité du sol,

- De faire la rotation de culture et l'association des cultures pour maintenir la fertilité du sol,

- De faire des aménagements agricoles qui s'inscrivent dans lesstratégies de lutte antiérosives.

v Aux ONGs de :

- D'appuyer les agriculteurs de la localité de Bweremana avec des séances de formation sur la gestion de la fertilité de sol dans leur milieu ;

- Sensibiliser les agriculteurs sur l'importance de la lutte antiérosive dans la localité de Bweremana.

v Aux autorités politico-administratives :

- De s'investir dans les aménagements agricoles de la lutte antiérosives de leur entité et veiller à ce que la population fasse de même,

- veiller à ce que les pratiques qui nuisent à la stabilités du sol soient interdites telles que la culture sur brulis et le déboisement des terres en pente.

v A l'ULPGL

- De sélectionner et former une équipe d'agriculteurs parmi ceux de Bweremana dans le cadre des formations des formateurs sur la gestion de la fertilité du sol et les techniques de lutte antiérosives qui pourront eux aussi à leurs tours former leurs pairs

v Aux chercheurs de :

Nous demandons aux personnes qui voudront mener des études sur le même sujet de nous compléter en orientant leurs travaux sur l'évaluation des stratégies de lutte antiérosives dans la localité de Bweremana.

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