WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Causes de la vulnérabilité du sol à  l'érosion dans la localité de Bweremana en territoire de Masisi


par Biteko Abdoul KARIM
Université Libre des Pays des Grands Lacs - Licence en Santé Environnementale 2015
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

DECLARATION DE L'ETUDIANT

Je certifie que ce mémoire de licence est mon propre travail et n'a jamais été présenté en vue de l'obtention d'un grade académique dans une institution supérieure ou universitaire quelconque.

Fait à Goma le....../...../2015

KARIM BITEKO Signature..............................................

DECLARATION DU DIRECTEUR ET DE L'ENCADREUR

Nous attestons avoir dirigé et encadré ce travail en qualité de Directeur et Encadreur pour le compte de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs

Fait à Goma le....../...../ 2015

Directeur Prof. Dr. MUMBERE KIKOLI Signature..........................................

Fait à Goma le ...../...../2015

Encadreur : . FATAKI SERGE Signature................................................

TABLE DES MATIERES

DECLARATION DE L'ETUDIANT Erreur ! Signet non défini.

TABLE DES MATIERES ii

LISTE DES FIGURES vi

LISTE DES TABLEAUX vii

LISTE DES ENCADRES xi

EPIGRAPHE xii

DEDICACE xiii

REMERCIEMENTS xiv

SIGLES ET ABREVIATIONS xv

RESUME xvi

ABSTRACT xviii

SOMMAIRE xix

EXECUTIVE SUMMARY xxiii

Chapitre I. INTRODUCTION GENERALE 1

I.1. Informations générales sur le sujet 1

I.1.2 Principaux facteurs et causes de la dégradation des sols 1

I.1.3. Processus d'érosion hydrique 2

I.1.4. Conséquences de l'érosion 5

I.1.5. Vulnérabilité liée à la structure du sol 6

I.1.6. La morphologie du terrain 6

I.1.7. Aperçu générale sur la localité de Bweremana 7

I.2. Problématique 15

I.3. Questions de recherche 19

I.3.1. Question principale 19

I.3.2. Question spécifiques 19

I.4. Hypothèses de recherche 19

I.5. Objectifs de la recherche 20

I.5.1. Objectif global 20

I.5.2. Objectifs spécifiques 20

I.6. Choix et intérêt du sujet 20

I.7. Délimitation du travail 21

I.8. Définition des concepts clés 21

Chapitre II. REVUE DE LA LITTERATURE 22

II.0. Introduction 22

II.1. Les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion 23

II.1.1. Impact de la détérioration de la couverture végétal sur la vulnérabilité du sol à l'érosion 23

II.1.2. Relation entre la diminution de la teneur en matières organiques et la vulnérabilité du sol à l'érosion 24

II.1.3. Impact des activités pastorales sur la vulnérabilité du sol à l'érosion 26

II.2. Les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion 28

II.2.1. L'absence d'assolement et la vulnérabilité du sol à l'érosion 28

II.2.2. Les défrichements des terres de pentes et la vulnérabilité du sol à l'érosion 29

II.2.3. La préparation superficielle des sols et la vulnérabilité du sol à l'érosion 31

II.3. lescauses géo-climatiques qui prédisposent le sol à l'érosion 32

II.3.1. la fréquence et l'intensité des pluies et la vulnérabilité du sol à l'érosion 32

II.3.2. La capacité de rétention de l'eau, la perméabilité du sol et la vulnérabilité du sol à l'érosion 33

II.3.3. la pente et la vulnérabilité du sol à l'érosion 34

II.4. Résumé de la revue de la littérature 36

II.5. Cadre de recherche 37

II.5.1. Cadre conceptuel 37

II.5.2. Cadre opérationnel 37

II.6. Définition opérationnelle des variables 38

Chapitre III. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 41

III.1. Type d'étude 41

III.2. Population d'étude 41

III.3. Population cible 41

III.4. Echantillonnage 42

III.4.1. Détermination de la taille de l'échantillon 42

III.4.2. Type d'échantillonnage 42

III.5. Méthode, technique et outils de collecte des données 44

III.5.1. Méthodes de collecte des données 44

III.5.2. Techniques de collectes des données 44

III.5.3. Outil de collecte des données 44

III.5.4. Sélection et formation des enquêteurs 44

III.6. Déroulement de l'enquête 44

III.7. Nettoyage des données après collecte 45

III.8. Saisie des données 45

III.9. Nettoyage des données après saisie 45

III.10. Traitement et analyse des données 45

III.11. Diffusion des résultats 46

III.12. Considérations d'ordre éthique 46

III.13. Pré-test 46

III.14. Difficultés rencontrées 46

Chapitre IV. PRESENTATION DES RESULTATS 47

IV.1. Identification du répondant 47

IV.2. Les causes biologiques de la vulnérabilité du sol a l'érosion 49

IV.2.1. La détérioration de la couverture végétal 49

IV.2.2. La diminution de la teneur en matières organiques 52

IV.2.3. Activités pastorales 56

IV.3. Les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion 57

IV.3.1. Assolement 57

IV.3.2. Les défrichements des terres 61

IV.3.3. La préparation superficielle des sols 63

IV.4. Les causes géo-climatiques qui prédisposent le sol a l'érosion 66

IV.4.1. La fréquence et l'intensité des pluies 66

IV.4.2. La capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol 67

IV.4.3. La pente 68

Chapitre V. DISCUSSION DES RESULTATS 70

V.1. Les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion 70

V.1.1. Impact de la détérioration de la couverture végétal sur la vulnérabilité du sol à l'érosion 70

V.1.2. Relation entre la diminution de la teneur en matières organiques et la vulnérabilité du sol à l'érosion 71

V.1.3. Impact des activités pastorales sur la vulnérabilité du sol à l'érosion 73

V.2. Les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion 74

V.2.1. L'absence d'assolement et la vulnérabilité du sol à l'érosion 74

V.2.2. Les défrichements des terres de pentes et la vulnérabilité du sol à l'érosion 75

V.2.3. La préparation superficielle des sols et la vulnérabilité du sol à l'érosion 76

V.3. lescauses géo-climatiques qui prédisposent le sol à l'érosion 77

V.3.1. la fréquence et l'intensité des pluies et la vulnérabilité du sol à l'érosion 77

V.3.2. La capacité de rétention de l'eau, la perméabilité du sol et la vulnérabilité du sol à l'érosion 78

V.3.3. La pente et la vulnérabilité du sol à l'érosion 79

CONCLUSION GENERALE 80

LISTE DES FIGURES

Figure n°01 : Cadre conceptuel de l'étude. 3

Figure n°02 : Cadre opérationnel de l'étude. 3

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Répartition de la population de la localité de Bweremana 3

Tableau N°2 : Répartition de la population déplacée 3

Tableau 3 : Principales agricoles de la localité de BWEREMANA 3

Tableau n°4: Répartition des ménages à enquêter dans les avenues 3

Tableau N°5 : Répartition des enquêtes selon les sous localités 3

Tableau N°7 : Distribution la population enquêtée par sexe. 3

Tableau N°8 : Répartition des enquêtés selon leur niveau d'étude. 3

Tableau N°9: Répartition des enquêtés selon la superficie de leurs parcelles. 3

Tableau N°10: Répartition des enquêtés selon le nombre des parcelles traitées par an. 3

Tableau N°11: Répartition des enquêtés entre l'état de leurs parcelles et la vitesse de ruissellement de l'eau dans leurs parcelles. 3

Tableau N°12: Répartition des enquêtés selon la probabilité de faire la jachère 3

Tableau N°13: Répartition des enquêtés entre leurs temps de jachère et la vitesse de ruissellement 3

Tableau N°14: Répartition des enquêtés selon leurs types de jachère 3

Tableau N°15: Répartition des enquêtés selon le motif de non application de la jachère 3

Tableau N°16: Répartition des enquêtés entre l'utilisation des déchets du champ et la vitesse de ruissellement 3

Tableau N°17: Répartition des enquêtés entre la durée d'exploitation du champ et la vitesse de ruissellement dans le champ 3

Tableau N°18: Répartition des enquêtés entre la probabilité d'utilisation des engrais et la vitesse de ruissellement 3

Tableau N°19: Répartition des enquêtés selon le genre d'engrais utilisé 3

Tableau N°20: Répartition des enquêtés selon le genre d'engrais utilisé 3

Tableau N°21: Répartition des enquêtés entre la probabilité d'application de la culture sur brulis et la vitesse de ruissellement dans le champ 3

Tableau N°22: Répartition des enquêtés selon la motivation de l'application de la culture sur brulis 3

Tableau N°23: Répartition des enquêtés selon la motivation de l'application de la culture sur brulis 3

Tableau N°24: Répartition des enquêtés entre le motif de non application de la culture sur brulis et la vitesse de ruissellement 3

Tableau N°25: Répartition des enquêtés selon l'espace alloué aux activités pastorales 3

Tableau N°26: Répartition des enquêtés selon le nombre de têtes des bétails 3

Tableau N°27: Répartition des enquêtés selon le motif de non pratique de l'élevage 3

Tableau N°28: Répartition des enquêtés entre les cultures couramment pratiquées et la vitesse de ruissellement dans les champs 3

Tableau N°29: Répartition des enquêtés selon les raisons de choix des cultures 3

Tableau N°30: Répartition des enquêtés selon le mode de choix des cultures 3

Tableau N°31: Répartition des enquêtés entre le probabilité d'application de la rotation des cultures et la vitesse de ruissellement 3

Tableau N°32: Répartition des enquêtés selon le procédure de rotation 3

Tableau N°33: Répartition des enquêtés selon la cause de non application de la rotation 3

Tableau N°34: Répartition des enquêtés selon le probabilité de faite l'association des cultures 3

Tableau N°35: Répartition des enquêtés selon les cultures souvent associées 3

Tableau N°36: Répartition des enquêtés entre la probabilité de faire l'agroforesterie et la vitesse de ruissellement dans la parcelle 3

Tableau N°37: Répartition des enquêtés selon la motivation de faire l'agroforesterie 3

Tableau N°38: Répartition des enquêtés selon les causes de non application de l'agroforesterie 3

Tableau N°39: Répartition des enquêtés selon la source des bois de chauffe et du charbon de bois 3

Tableau N°40: Répartition des enquêtés selon la probabilité de planter des arbre en remplacement à ceux coupés. 3

Tableau N°41: Répartition des enquêtés selon la motivation du reboisement 3

Tableau N°42: Répartition des enquêtés selon la raison du non reboisement 3

Tableau N°43: Répartition des enquêtés entre le type de labour appliqué et la vitesse de ruissellement dans les parcelles 3

Tableau N°44: Répartition des enquêtés selon les outils utilisés 3

Tableau N°45: Répartition des enquêtés entre la fréquence de labour par an et la vitesse de ruissellement dans les parcelles 3

Tableau N°46: Répartition des enquêtés entre la saison de labour et la vitesse de ruissellement dans les parcelles 3

Tableau N°47: Répartition des enquêtés selon la possibilité d'usage des engins agricoles 3

Tableau N°48: Répartition des enquêtés selon le motif de non usage des engins agricoles 3

Tableau N°49: Répartition des enquêtés selon le fréquence des pluies dans leurs régions 3

Tableau N°50: Répartition des enquêtés entre le taille des gouttes des pluies dans leurs régions et la vitesse de ruissellement dans les parcelles 3

Tableau N°51: Répartition des enquêtés selon l'état de l'eau dans leurs champs après la pluie 3

Tableau N°52: Répartition des enquêtés selon la vitesse de ruissellement dans leurs parcelles 3

Tableau N°53: Répartition des enquêtés selon le vitesse d'infiltration de l'eau après la pluie 3

Tableau N°54: Répartition des enquêtés entre le surface occupée par la pente dans la parcelle et la vitesse de ruissellement dans celle-ci. 3

Tableau N°55: Répartition des enquêtés entre l'aménagement des travaux agricoles et la vitesse de ruissellement dans les parcelles

LISTE DES ENCADRES

Encadré n°1 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action social pour le développement intégral sur la vulnérabilité du sol due à la détérioration de la couverture végétale 3

Encadré n°2 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action Social pour le Développement Intégral sur la vulnérabilité du sol due à la dégradation du sol 3

Encadré n°3 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de chefferie des Bahunde sur la vulnérabilité du sol lié aux activités pastorales 3

Encadré n°4 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action Social pour le Développement Intégral sur la vulnérabilité du sol causée par les pratiques culturales inadéquates 3

Encadré n°5 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur les risques d'érosion due au défrichement des terres inadéquates 3

Encadré n°6 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur la fréquence et l'intensité des pluies 3

Encadré n°7 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur le type de sol de la localité de Bweremana 3

Encadré n°8 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur la déclivité dans la localité de Bweremana 3

EPIGRAPHE

DEDICACE

A

Mon très cher père DJUMAINE BITEKO ;

Ma très chère mère SARAH LUKOO KALINDA ;

Mes très chers frères et soeurs SHADADI DJUMAINE, OMARI BITEKO, AMIDU BITEKO, AKIM BITEKO, YASMINE BITEKO, AMIDA BITEKO, NEMA BITEKO.

REMERCIEMENTS

C'est l'effort soutenu, la franche et cordiale collaboration de plusieurs personnes qui a produit ce travail. le bon sens exiges donc que nous leurs témoignons toute notre gratitude.

Que soit remercier l'Eternel Dieu qui nous a accordé la vie, l'intelligence et la bonne santé pour l'accomplissement de ce travail.

Ainsi, il convient que nous remercions, d'une façon sincère et particulière, le Professeur Docteur MUMBERE KIKOLI, qui en dépit de ses multiples occupations, a accepté d'assurer la direction de ce travail ; nous ne cesserons de remercier l'Assistant FATAKI SERGE qui nous a encadré par ses conseils et orientations qui nous ont été d'une utilité capitale pour la réalisation de notre travail. Nous adressons également nos remerciements à toutes les autorités académiques de l'ULPGL/Goma pour leur encadrement au cours de notre parcours académique.

Notre gratitude s'adresse à nos très chers parents DJUMAINE BITEKO et SARAH LUKOO KALINDA, pour les sacrificesmatériels, financiers et efforts qu'ils ont fournis afin de nous assister pour nos études sans oublier leur contribution morale. Nous leurs disons merci.

Nous pensons également à nos frères et soeurs, SHADADI DJUMAINE, OMARI BITEKO, MEDDY DJUMAPILI, AMIDU BITEKO, AKIM BITEKO, ASSANI MUSTAFA, YASMINE BITEKO, AMIDA BITEKO et NEMA BITEKO qui ont été présent pour nous le long de notre parcours académique ; nous ne pouvons oubliés nos oncles KALINDA GOFFARD,KALINDA GAUTHIER et ELOI MULEY KALINDA pour leur assistance.

Nos remerciements s'adressent également à nos camarades et amis, KATENDE GUELLORD, KATORO KADURA, KITAMEKO MUSERUKA, KAYANDI CEDRICK, MUNANGA BENJAMINE, FEZA SEFU et BISIMWA IMANIpour leur solidarité et collaboration.

Que tous ceux dont les noms ne sont pas cités dans ce présent travail, trouvent ici ; l'expression de notre sincère et profonde gratitude. KARIM BITEKO

SIGLES ET ABREVIATIONS

% : Pourcentage

< : Inférieur

> : Supérieur

: Assistant 2e mandat

CEE : Commission Economique Européenne

FAO : Food and Agriculture Organisation

FEC : Fédération Economique au Congo 

FF : Franc Fiscal

FSDC : Faculté de Santé et Développement Communautaires 

H  : Hectare

IC : Intervalle de confiance

LAE : Lutte Anti Erosive

MS : Micro Soft

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale 

ONU : Organisation des Nations Unies

Op. Cit. : Opere Citato

P : Probabilité

PL : Pas de Lien

Prof.  : Professeur 

RDC : République Démocratique du Congo 

SDC : Santé et Développement Communautaire

SPSS : Statistical Package for Social Sciences 

TS  : Très Significatif

UNICEF : United Nations Internationals Children's and Emergency Found;

USD : United States Dollars 

X2 : Chi-carré

RESUME

Notre étude porte sur les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana en territoire de Masisi. L'objectif général de cette étude est de déterminer les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana.

Cette étude est descriptive, transversale, qualitative et quantitative et pour atteindre notre objectif global, nous avons récolté des données quantitatives au près de 384 agriculteurs sélectionner selon la technique d'échantillonnage probabiliste stratifiée avec questionnaire d'enquête qui a été administré aux enquêteurs et pour les données qualitatives, nous avons adressé un guide d'interview aux informateurs clés. Les données issues de l'enquête ont été encodées au moyen du logiciel SPSS et les données recueillies au moyen d'un guide d'interview ont été traité dans le logiciel MS WORD. C'est en manipulant le logiciel SPSS que nous avons analysé les données par des tests statistique x2 ce qui nous permis de faire l'interprétation des résultats.

Les résultats trouvé par notre études sont les suivants :

Concernant les causes biologique de la vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons trouvé 87,9% des enquêtés ont des parcelles cultivées. La majorité de nos enquêtés font souvent la jachère dans leurs champs soit 78,7%. Pour la gestion des déchets du champ, 49% de nos enquêtés enfouissent les déchets dans le sol. Quand à ce qui est de l'utilisation des engrais dans les champs, la majorité des agriculteurs soit 64,1% des enquêtés ont niés l'utilisation des engrais dans leurs champs. Près de la moitié soit 47,1% de nos enquêtés ont plus de 20 ans d'exploitation de leurs parcelles. 71,9% nient faire la culture sur brulis. Concernant l'application des activités pastorales dans la localité de Bweremana, la majorité de nos enquêtés soit 77,6% disent ne pas les faire. Etant donné que le test prouve que la probabilité calculée est inférieur à 0,05 nous avons confirmé l'hypothèse selon laquelle la détérioration de la couverture végétal, la diminution de la teneur en matières organiques seraient les causes biologiques de la vulnérabilité du sol dans la localité de Bweremana.et avons rejeté les activés pastorales car en calculant la probabilité on trouvé (p> 0,05).

Pour les pratiques culturales inadéquates qui favoriserait la vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de nos répondants. La totalité de nos enquêtés font l'association des cultures, plus de la moitié des répondants soit 64,8% ne font pas l'agroforesterie. La majorité de nos enquêtés soit 62,2% font le labour à plat tandis que 37,8% le font sur billons. Pour la fréquence de labour 70,6% disent faire le labour de leurs champs 2 fois par an. Prenant en compte les test statistique, avec une probabilité calculée inférieur à 0,05, nous avons admis l'hypothèse selon la quelle les défrichements des terres de pentes et la préparation superficielle des sols seraient les pratiques culturales inadéquates qui favoriseraient l'érosion dans la localité de Bweremana et avons exclus l'hypothèse de l'absence d'assolement car la probabilité calculée par les test statiques a donné p>0,05.

Quand à ce qui est des facteurs géo-climatiques, nous avons trouvé que quand il pleuvait dans la région, la taille des gouttes de pluies était grosse selon la majorité de nos enquêtés dans leur région soit 69,8%. En enquêtant sur les parcelles en pente, nous avons trouvés que presque la moitié de nos répondants soit 53,9% ont des parcelles en pentes sur toutes leurs superficies et pour limiter les risque d'érosion, la majorité de nos répondant soit 77,6% disent ne faire aucun aménagement. Les résultats des test statistiques ayant donné une p calculée inférieur à 0,05, nous avons donc accepté l'hypothèse selon la quelle la fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente seraient les causes géo-climatique qui prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.

ABSTRACT

SOMMAIRE

Notre étude porte sur les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana en territoire de Masisi.

Elle a comme question principale :Quelles sont les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana ?

De cette question générale découlent les questions spécifiques ci-après :

- Quelles sont les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana?

- Quelles sont les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana?

- Quelles sont les causes géo-climatiques qui prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion ?

Pour répondre aux questions de notre travail, les hypothèses suivantes ont été émises :

- Les causes biologiquesde la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana seraient la détérioration de la couverture végétale, la diminution de la teneur en matières organiques et les activités pastorales ;

- Les pratiques culturales inadéquates comme l'absence d'assolement, les défrichements des terres de pentes et la préparation superficielle des sols favoriseraient l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Les causes géo-climatiques telles que la fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.

Ainsi l'objectif global de cette étude est de déterminer les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana.

Pour atteindre cet objectif global, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques ci-dessous :

- Trouver les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Identifier les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Spécifier les causes géo-climatiques qui prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion .

Cette étude est descriptive, transversale, qualitative et quantitative. La population de cette étude est celle de la localité de Bweremana, elle a comme population cible les agriculteurs de cette même localité. Pour déterminer la taille effective de l'échantillon de cette étude, nous nous sommes servis de la formule de Claire Durand qui nous a permis d'établir un échantillon de 384 agriculteurs. Nous avons procédé par un échantillonnage stratifié. Ces strates étaient constituées des différentes sous localités de la localité de BWEREMANA.

Pour ressembler les données relatives à cette étude, nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête qui a été administré aux enquêteurs et d'un guide d'interview qui a été soumis à aux informateurs clés. Les données issues de l'enquête ont été encodées au moyen du logiciel SPSS et les données recueillies au moyen d'un guide d'interview ont été traité dans le logiciel MS WORD. C'est en manipulant le logiciel SPSS que nous avons analysé les données par des tests statistique x2 ce qui nous a permis de faire l'interprétation des résultats.

Les résultats issus de cette étude sont les suivants :

Concernant les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons trouvé que seulement 9,4 % des enquêtés ont des parcelles en jachère contre 87,9% qui en ont en état cultivé et 2,9% ont des parcelles à l'abandon. La majorité de nos enquêtés font souvent la jachère dans leurs champs soit 78,7% qui en font en moins de 6 mois, seulement 8,7% de nos enquêtés font une jachère de plus de 6 mois et le reste font 6 mois pour 12,5% des enquêtés. Pour la gestion des déchets des du champ, 49% de nos enquêtés enfouissent les déchets dans le sol. Quant à ce qui est l'utilisation des engrais dans les champs, nous avons comme résultats trouvés, la majorité des agriculteurs soit 64,1% des enquêtés ont niés l'utilisation des engrais dans leurs champs tandis que 35,9% l'ont affirmé. Pour la durée d'exploitation des parcelles, nous avons trouvés que près de la moitié soit 47,1% de nos enquêtés ont plus de 20 ans d'exploitation et 71,9% qui nient faire la culture sur brulis contre 28,1% qui l'affirment.

Concernant l'application des activités pastorales dans la localité de Bweremana, la majorité de nos enquêtés soit 77,6% ont répondu non pendant que 22,4% affirment le faire. Etant donné que le test prouve que la probabilité calculée est inférieur à 0,05 nous avons confirmé l'hypothèse selon laquelle la détérioration de la couverture végétal, la diminution de la teneur en matières organiques seraient les causes biologiques de la vulnérabilité du sol dans la localité de Bweremana.et avons rejeté les activés pastorales car en calculant la probabilité on trouvé (p> 0,05).

Pour les pratiques culturales inadéquates qui favoriserait la vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de nos répondants contre 25% qui le font. La totalité de nos enquêtés font l'association des cultures, plus de la moitié des répondants soit 64,8% ne font pas l'agroforesterie contre 35,2% qui la font. La majorité de nos enquêtés soit 62,2% font le labour à plat tandis que 37,8% le font sur billons. Pour la fréquence de labour 70,6% disent faire le labour de leurs champs 2 fois par an, 12,2% parlent d'une fois, 9,1% 4 fois et plus et 7,1% 3 fois par an. Prenant en compte les test statistique donnent une probabilité calculée inférieur à 0,05, nous avons admis l'hypothèse selon laquelle les défrichements des terres de pentes et la préparation superficielle des sols seraient les pratiques culturales inadéquates qui favoriseraient l'érosion dans la localité de Bweremana et avons exclus l'hypothèse de l'absence d'assolement car la probabilité calculée par les test statiques a donné p>0,05.

Quant à ce qui est des facteurs géo-climatiques, nous avons trouvé que quand il pleuvait dans la région, la taille des gouttes de pluies était grosse selon la majorité de nos enquêtés dans leur région soit 69,8%, 22,9% disent qu'elles sont fines et 7,3% parlent de grêle. En enquêtant sur les parcelles en pente, nous avons trouvés que presque la moitié de nos répondants soit 53,9% ont des parcelles en pentes sur toutes leurs superficies, 43% estiment que c'est la moitié de leurs parcelles qui se trouvent sur une pente et 3,1% disent que c'est le tiers de la parcelle et pour limiter les risques d'érosion, la majorité de nos répondant soit 77,6% disent ne faire aucun aménagement, 15,1% aménages des haies antiérosives et 7,3% font des cultures en escalier. Les résultats des test statistiques ont donné p calculée inférieur à 0,05, nous avons donc accepté l'hypothèse selon laquellela fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente seraient les causes géo-climatique qui prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.

Suite aux résultats atteints, les suggestions suivantes ont été formulées :

v Aux agriculteurs

- De respecter la jachère des champs et ce pour une période allant de 6 mois et plus pour éviter d'épuiser le sol en le surexploitant,

- D'éviter la culture sur brulis afin de préserver les matières organiques nécessaires à la stabilité du sol,

- De faire la rotation de culture et l'association des cultures pour maintenir la fertilité du sol,

- De faire des aménagements agricoles qui s'inscrivent dans les stratégies de lutte antiérosives.

v Aux ONGs de :

- D'appuyer les agriculteurs de la localité de Bweremana avec des séances de formation sur la gestion de la fertilité de sol dans leur milieu;

- Sensibiliser les agriculteurs sur l'importance de la lutte antiérosive dans la localité de Bweremana.

v Aux autorités politico-administratives :

- De s'investir dans les aménagements agricoles de la lutte antiérosives de leur entité et veiller à ce que la population fasse de même,

- Veiller à ce que les pratiques qui nuisent à la stabilité du sol soient interdites telles que la culture sur brulis et le déboisement des terres en pente.

v A l'ULPGL

- De sélectionner et former une équipe d'agriculteurs parmi ceux de Bweremana dans le cadre des formations des formateurs sur la gestion de la fertilité du sol et les techniques de lutte antiérosives qui pourront eux aussi à leur tour former leurs pairs

v Aux chercheurs de :

Nous demandons aux personnes qui voudront mener des études sur le même sujet de nous compléter en orientant leurs travaux sur l'évaluation des stratégies de lutte antiérosives dans la localité de Bweremana.

EXECUTIVE SUMMARY

Chapitre I. INTRODUCTION GENERALE

I.1. Informations générales sur le sujet

L'érosion (du verbe latin erodere = ronger), évoque l'usure de la surface terrestre1(*), c'est l'action exercé par des agents climatiques ou naturels (vents, pluie, rivières, glaciers) souvent amplifié par l'action de l'homme (déforestation, surpâturage) et qui a pour effet d'enlever la couche superficielle des sols et des roches meubles ou des talus des rivières2(*). L'érosion hydrique constitue un problème environnemental endémique des plus importants que présentent les régions semi-arides de par l'importance de ses impacts écologiques et agronomiques. La perte de sol par érosion hydrique, peut occasionner, d'une part une nette diminution du potentiel biologique et productif et d'autre part, l'appauvrissement et la fragilisation des écosystèmes. La conjonction des deux formes de dégradation peut conduire à la rupture de l'équilibre écologique et aboutie inexorablement à la désertification du territoire.

I.1.2 Principaux facteurs et causes de la dégradation des sols3(*)

L'érosion du sol est causée par l'interaction de plusieurs facteurs : le sol, les précipitations, la pente, la végétation et l'utilisation du sol.

Ces facteurs naturels ou induits qui causent la dégradation des sols sont :

- Biologique : détérioration de la couverture végétal, diminution de la teneur en matière organique, diminution de la population, diminution de la diversité et de l'activité de la faune.

- Facteurs climatiques (agressivité et irrégularités des pluies): Ce sont les crues d'automne qui causent le plus d'érosion. Cette action érosive de la pluie est liée à son intensité et sa répartition.

- Le sol : les caractéristiques de classification pédologique d'un sol permettent de déterminer, après corrélation avec des données quantitatives, un coefficient de sensibilité de l'érodibilité.

Ces éléments de classification comprenant, la structure, la texture, la teneur en matière organique, la capacité de rétention de l'eau et la perméabilité.

- Le relief : un relief élevé présente en général des terrains à pente raide favorisant l'accélération du phénomène de l'érosion.

- Facteurs socio-économiques : l'accroissement démographique est à l'origine d'un important défrichement des terres de parcours ; ce qui s'est traduit par une surexploitation des surfaces pâturées, accélérant ainsi leur dégradation et par conséquent favorisant les phénomènes d'érosion et des transports solides à l'aval.

- Pratiques culturales inadéquates : la dégradation du sol est intimement liée à la conduite humaine, le labour par des engins inadaptés dans le sens de la pente et l'absence d'assolement favorisent l'érosion des terres.

I.1.3. Processus d'érosion hydrique4(*)

I.1.3.1. Détachement des particules constitutives du sol et leur entraînement par l'eau qui ruisselle

Cette forme est due à l'action des précipitations et du ruissellement :

- L'érosion en nappes: Elle résulte d'un détachement d'éléments constitutifs du sol par la pluie et le ruissellement et d'un écoulement superficiel, relativement homogène dans l'espace, de l'eau tenant en suspension ou tractant les éléments terreux arrachés. Le mélange d'eau et de terre s'écoule le long des pentes comme une nappe et le sol se trouve décapé par couches successives. Il est évident que pour ce type d'érosion ce sont surtout les particules fines du sol qui sont entraînées.

- L'érosion en rigoles: Elle consiste essentiellement à l'entraînement des particules du sol par l'eau suivant de petits sillons qui s'inscrivent sur la surfaces topographique perpendiculairement aux isohypses. Le fait générateur de ce phénomène est un écoulement de l'eau, non pas d'une manière uniforme sur toute une surface, mais par concentration en filets liquides dont le débit et la vélocité sont aptes à engendrer une action érosive. C'est à l'action de ces filets d'eau qu'est dû le creusement d'incisions dans le sol, ces incisions sont élémentaires, temporaires, le plus souvent non hiérarchisées, qui apparaissent pendant une averse à la suite d'une concentration locale de l'eau guidée, canalisée, par le réseau des arbustes, les façons culturales.

- L'érosion en ravins: Elle apparaît lorsque les types précédents sont exagérés et que les entailles s'approfondissent considérablement. Les formes résultantes sont caractéristiques de l'érosion naturelle, et d'une surexploitation du milieu naturel. Les dimensions peuvent être très importantes : profondeur supérieure à 2 - 3 m, largeur 10 à 20 m et longueur de plusieurs centaines de mètres. Ses traces ne peuvent pas être effacées par le labour.

I.1.3.2. Mouvement du sol en masse5(*)

Cette forme est due à l'attaque du sol par l'eau sur une épaisseur de son profil, à la mise en déséquilibre du sol et à l'action de la pesanteur:

- Les coulées boueuses: L'action la plus simple que puisse exercer l'eau à l'intérieur du sol est la saturation d'un horizon supérieur lorsque surviennent des pluies très abondantes. Si le sol est dénudé ou si la végétation qu'il porte n'a aucune propriété cohésive, une masse terreuse est susceptible de se transformer en un véritable fluide visqueux. Si la topographie est inclinée, cette masse, en cet état, s'écoule lentement vers l'aval suivant les impératifs de la valeur de la pente : il existe alors une coulée boueuse.

- Les glissements de terrain: l'eau, quand elle s'infiltre, peut exercer une action plus complexe. Lorsqu'il existe en effet un niveau imperméable soit à l'intérieur du sol, soit au niveau de la roche mère, soit même dans la masse rocheuse mais à faible profondeur, l'eau qui percole est arrêtée. En cas de percolation d'un volume d'eau important, il s'établit à ce niveau un plan sursaturé, un plan en quelque sorte « lubrifié » la masse de matériaux qui le surmonte peut alors glisser sur lui si les forces qui la retiennent sur la pente disparaissent : il se produit un glissement de terrain.

- La reptation du sol: C'est un mouvement par cascades, lent et imperceptible, d'une mince pellicule superficielle du sol vers l'aval des pentes. Cette forme de mouvement de masse est universellement répandue. Ses causes sont extrêmement variables : le piétinement du bétail, la croissance des racines ou le creusement de trous par les animaux. Mais l'eau peut être également responsable de ce type de mouvement. En effet, la variation de sa quantité dans la partie superficielle du sol peut provoquer le phénomène suivant : une expansion du volume de la masse terreuse pendant les périodes d'humidification et une rétraction pendant les périodes de dessèchement. Ces deux mouvements inverses amènent une élévation et un abaissement des particules.

- L'érosion en tunnel: L'eau peut exercer une action érosive interne. Celle-ci est bien illustrée par les observations que l'on peut faire en zone tropicale en milieu cuirassé. La cuirasse lorsqu'elle s'épaissit et se durcit nettement, joue le rôle d'un toit imperméable. Dans ces conditions, l'eau, vraisemblablement en fonction de la topographie, empreinte une voie souterraine de circulation préférentielle où elle se rassemble. Ce type d'érosion consiste au développement d'un drainage sub-superficiel dans des matériaux non consolidés en milieux secs. La précipitation saisonnière ou très variable qui est à l'origine de l'apparition de crevasses dans le sol (par où l'eau de ruissellement pénètre) pendant les périodes sèches.

- Les éboulements: Elles sont dues à la mise en déséquilibre d'une masse terreuse à la suite d'un sapement. Un autre processus qui est l'érosion par battance ou « splash erosion » qui représente l'énergie cinétique des gouttes d'eau qui est le premier élément déterminant de l'érosivité d'une pluie. Par les chocs de gouttes de pluie les particules sont déplacées, pouvant atteindre 100 à 150cm, les sables fins sont les plus affectées. En fonction de la pente des déplacements sont certainement importants mais difficilement mesurables et séparables des autres processus. Ce lent mouvement des particules vers la base du versant avec une trajectoire en dents de scie est le « splash creep ».

I.1.4. Conséquences de l'érosion6(*)

Les différents processus d'érosion du sol ont plusieurs conséquences écologiques et économiques par sa répercussion sur la dégradation du sol (la Tunisie perd chaque année plus que 15000ha de terres agricoles) et sur le risque de désertification :

- Perte accéléré et irréversible de la base du soutien des racines des plantes, qui retient et emmagasine l'humidité et les éléments nutritifs.

- Perte d'éléments nutritifs naturels ou agrégés au sol avec les engrais, arrachage et perte de semences ou de plantes encore peu développées. Ce qui affecte les revenues et la production.

- Amincissement progressif du sol, accroissement de la porosité et affleurement des couches plus profondes du sol, même de la strate rocheuse sous-jacente.

- Possibilité de la perte totale de la capacité productive du sol en un temps très court
(de l'ordre de quelques années) par rapport à celui qu'il a fallu pour sa formation.

- Le décapage et l'ablation du sol par l'érosion, peuvent entraîner le transport de particules et des éléments nutritifs de l'amont vers l'aval du versant. Ce qui engendre un développement et une densité plus petite des cultures en arrivant même à l'absence totale dans les zones les plus exposées à l'érosion.

- L'érosion du sol se traduit aussi par la faible végétation même son absence. Enplus, la mise à découvert des racines des arbres, buissons et arbustes. L'invasiond'espèces végétales spécifique des sols dégradés est un autre indicateur.

- Formation de topographie ravinée ou « badlands » constituée par : sillons, ravins,ravines et rigoles.

- Effondrement et affaissement de la chaussée par mouvement et évacuation de matériaux par galeries au dessous de la masse du sol.

- Ecoulements de boues produites lors des pluies abondantes et saturation en eau des horizons supérieurs

- Les effets indirects de l'érosion sont : les inondations, la pollution des courts d'eau, particulièrement par matériaux en suspension, accumulation de sédiments à l'aval des versants, vallées, plaines, lits fluviales, canaux d'irrigations et de drainage, voies de communication, aires urbaines, industrielles et barrages.

I.1.5. Vulnérabilité liée à la structure du sol

Le facteur d'érodibilité dépend de la texture du sol, de sa teneur en carbone organique, de sa structure et de sa perméabilité. Ce paramètre a été déterminé pour les différents types de sols de la Région wallonne. On constate en particulier que les sols à texture limoneuse sont parmi les plus sensibles à l'érosion, malgré leur forte capacité de rétention en eau (liée à la distribution favorable de leur porosité). A noter que la baisse du taux de carbone organique du sol est une cause mais surtout une des conséquences de l'érosion7(*).

I.1.6. La morphologie du terrain8(*)

Les paramètres topographiques sont fondamentaux pour expliquer l'importance des phénomènes érosifs.

a) La déclivité de la pente

La pente est un facteur important d'érosion. Le ruissellement et l'érosion commencent sur des pentes faibles (1 à 2 %). Toutes choses égales par ailleurs, l'érosion augmente avec la pente. Egalement, la perméabilité des sols est un acteur déterminant. En effet, si les sols sont absolument imperméables, le ruissellement de la pluie sera total et ne dépendra pour une surface de pente donnée que de l'intensité de la pluie. Par contre, si les sols sont relativement perméables, la pente aura une influence certaine sur l'infiltration et donc le ruissellement.

b) La longueur de la pente

En principe, plus la pente est longue, plus le ruissellement s'accumule, prend de la vitesse et de l'énergie et plus l'érosion s'intensifie. Il semble que l'influence de la longueur de pente est d'autant plus importante que le ruissellement a la possibilité de se concentrer.

c) La forme de la pente

Une pente donnée a tendance à devenir de plus en plus concave parce que les produits arrachés au sommet s'accumulent en bas de la pente. Cette évolution est parfois sensible et se traduit parfois par une diminution de l'érosion au cours du temps. Ainsi, une rupture de pente concave favorise le dépôt, à moins qu'elle ne facilite la concentration alors qu'une rupture de pente convexe se traduit par un accroissement de la vitesse d'écoulement et de la contrainte de cisaillement exercée sur le sol si l'eau n'est pas dispersée.

I.1.7. Aperçu générale sur la localité de Bweremana

I.1.7.1 Situation géographique

1. Limites administratives

La localité de Bweremana est l'une de sept localités qui compte le groupement Mupfunyi Shanga, dans la chefferie de Bahunde, territoire de Masisi dans la province du Nord Kivu en République Démocratique du Congo.

Elle se limite:

- Au Nord : par la localité de kituva ;

- Au Sud  : par le territoire de Kalehe;

- A l'Est  : par le lac Kivu ;

- A l'Ouest : par la localité Runyana, Kabase et Kiluku.

Cette localité abrite le chef lieu de la chefferie de Bahunde9(*)

2. Climatologie

Deux types des zones climatiques sont observés dans cette localité de BWEREMANA.

Une zone à haute altitude variant entre 2000 à 3000m et la température variant entre 15° et 20°C.

- Une saison sèche va du mois de juin au mois d'Août ;

- Une autre saison pluvieuse qui varie entre 18° à 25°C10(*).

3. Relief et végétation

On distingue deux types de relief dans la localité de BWEREMANA :

- Un relief montagneux formé des collines et des plateaux ;

- Une vaste plaine qui s'étend sur toute la partie Est au bord du lac Kivu.

La grande partie de la région est dominée par une végétation de savane.

Cependant, dans la région montagneuse existant près des bambous qui ont été décimés par la croissance démographique et absence de bois de chauffe et de construction.11(*)

4. Démographie et Habitat

La localité de Bweremana compte 9986 habitants répartis de la manière suivante :

Tableau n°1 : Répartition de la population de la localité de Bweremana

SOUS LOCALITES

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAL

01

BWEREMANA CENTRE

267

405

398

607

1677

02

NYABIBALE

155

241

230

524

1150

03

NYAMUBINGWA

251

350

301

497

1399

04

NDUMBA

206

297

246

380

1129

05

RENGA

147

339

305

391

1182

06

RUENI

158

296

213

370

1037

07

BIKENGE

125

207

291

542

1165

08

KYABONDO

235

275

270

467

1247

 

TOTAL

1543

2410

2254

3778

9986

Source : Rapport de chefferie de Bahunde sur la statistique démographique de la population congolaise pour le 4ième trimestre 2014.

En outre, les chiffes donnés ci haut, cette localité reçoit un grand nombre des déplacés dont leur effectif n'est pas bien précis, car beaucoup d'autochtones veulent aussi se faire inscrire comme des déplacés pour qu'ils puissent bénéficier des dons au même titre que les déplacés, mais malgré cela, est selon le rapport trimestriel du bureau de l'état civil de la chefferie de Bahunde, les déplacés de la localité de Bweremana donnent un chiffre de 106 repartis de la manière suivante :

Tableau N°2 : Répartition de la population déplacée

Dénomination

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

Localité Bweremana

22

33

17

34

106

Source : Rapport de chefferie de Bahunde sur la statistique démographique de la population congolaise déplacée pour le 4ième trimestre 2014.

Les déplacés fuyaient le groupement Kamuronza, Ufamandu a cause de l'insécurité grandissante qui y régnait. Cette population est repartie sur huit localité ou village qui composent cette localité. Bweremana centre ; Nyamubingwa, Ndumba, renga, kyabondo, Rueni, Nyabibale, Bikenge etc. La majorité de la population est concentrée dans le village de Bweremana centre, chef lieu de cette localité ; où se déroulent toutes les activités politiques, administrative et commerciales. Le village est localisé au carrefour de plusieurs centres d'affaires, au bord de la route reliant Goma et Bukavu.

I.1.7.2. Situation du milieu

1. Répartition de la population

La population de Bweremana est composée principalement de deux groupes ethniques à savoir : les Hundes et les hutus et quelques Tembo, Havu,et Nande.

Les Hundes vivent de l'agriculture, de l'élevage traditionnel des petits bétails et quelques peu de la pèche artisanale12(*)

Ces derniers sont propriétaires terriers pratiquant la culture de bananes (qui n'existent presque plus) du manioc et d'autres denrées de première nécessité et les hutus sont également un peuple à vocation agricole et d'élevage traditionnel.

Ce peuple implanté dans la région montagneuse à la quelle il est adaptée, il acquit des terres par négociation avec les Hunde autochtones moyennant l'argent13(*).

Par contre, on note aussi d'autres groupes minoritaires, tells que les twa ou pygmées et les Tutsis14(*).

2. L'agriculture

L'agriculture est le pilier de l'économie de BWEREMANA où elle constitue la source principale d'aliments et de revenu à la population de telle sorte qu'elle permet de faire face aux problèmes des maladies et de scolarisation des enfants15(*).

Malheureusement, l'espace cultivable devient de plus en plus réduit suite à l'explosion démographique que connaît BWEREMANA et les besoins vitaux de l'homme16(*).

L'homme de BWEREMANA surexploite le sol jusqu'à la limite de l'épuisement sauf dans certains endroits interdits et infranchissables, restent inexploités, c'est le cas de la zone montagneuse et rocheuse.

Les principales cultures pratiquées sont : les bananes plantains, les maniocs, les haricots, la patate douce, les maïs, le sorgho, le soja,...17(*)

A titre indicatif, les principales spéculations agro économiques de la localité de BWEREMANA se présentent comme suit :

Tableau 3 : Principales agricoles de la localité de BWEREMANA

Localité

Plantes

Elevage

Autres activités

Vivrières

Industrielles

BWEREMANA

Bananes

Manioc

Haricot

Maïs

Patates douces

Sorgho

Arachides

Café arabica

Gros et petits bétails

Fruits : mangues, avocats

Pêche

La localité de BWEREMANA et autres localités sont des entités qui ravitaillent les villes de GOMA et BUKAVU en denrées alimentaires et autres fruits.

Notons que la culture de bananes plantains semblait dominée mais a disparue suite à l'épidémie de wilt bactérien, suivie de manioc ; l'agriculture de Bweremana connaît des sérieux problèmes dont les plus importants sont les suivants :

· La non disponibilité des terres suite au système féodal qui prive des terres aux paysans ;

· La surexploitation des champs qui entraîne leur épuisement ;

· L'insuffisance des intrants agricoles et la dégénération de matériels agricoles ;

· Le manque d'encadrement des agriculteurs à la fois au niveau technique qu'au niveau organisationnel.

3. Pêche

La pêche est de type artisanal et est pratiquée par un nombre insignifiant des pêcheurs. Le rendement n'est pas satisfaisant même pour la petite population vivant au bord du lac Kivu. Cette pêche est effectuée d'une manière désordonnée et les services maritimes implantés sur terrain ne laissent corrompre pour survivre car ils sont mal payés ou même impayé.

4. Infrastructure

a) Route 

La route est entretenue par l'initiative du gouvernent provincial qui organise une taxation aux camionneurs pour rémunérer les cantonniers. Les taxes sont perçues pour un organisme dénommé PEAGE ROUTE et servent à rémunérer le cantonnier manuel sous le patronage de la FEC18(*).

b) Marché, Transport et Communication :

La localité de Bweremana compte un seul marché public situé à la limite entre le Nord et le Sud Kivu. Le marché ouvre chaque mardi et vendredi de la semaine et les jours ; la population a mal à se tirailler, d'où, la présence de quelques petits marches dans les quartiers.

Le lac Kivu et la route Goma -BUKAVU mettent les populations du Nord et du Sud Kivu en communication et assurent l'écoulement des produits alimentaires vers les viles de Goma et Bukavu. Parfois, même celle du Rwanda, la majorité des commerçants font le détail et s'alimentent en produits manufacturés par la voie Goma Bukavu.19(*)

Les voies d'accès aux milieux ruraux sont mal entretenues sauf par volontariat des usagers de ces pistes de dessertes agricoles.

5. Eglises

La localité de Bweremana n'est dotée d'un certain nombre d'églises et diverses sectes ; la religion qui domine est celle des chrétiens groupant 80% des fidèles parmi les quels sont classés les confessions catholiques, protestantes et diverses communautés ; à part la religion chrétienne, on peut ajouter d'autres cultes, telles que les musulmans qui de la chefferie de Bahunde. En outre, il y a présence d'autres sectes qui naissent du jour le jour par division ou séparation, soit pour des intérêts personnels.

6. Ecoles

La localité de Bweremana compte neuf écoles primaires et trois écoles secondaires, elle a aussi deux instituts supérieurs.

Les neufs écoles primaires sont :

v L'école primaire Miteetso ;

v L'école primaire Kishongya ;

v L'école primaire Kyabondo ;

v L'école primaire Rweni ;

v L'école primaire Ngerero;

v L'école primaire Munoza ;

v L'école primaire Mungaza ;

v L'école primaire Kashenda ;

v L'école primaire Renga.

Les écoles secondaires sont :

v Institut Bweremana ;

v Institut Kashenda ;

v Institut Mupfuni.

Les instituts supérieurs sont:

v ISEA / MWESO campus de bweremana

v ISP/ MATSHUMBI, qui fonctionne en extension de Bweremana à l'Institut Lwanga20(*).

6. Centres de santé

Bweremana dispose d'un centre de santé au chef lieu de la chefferie de la localité et supervise quatre postes de santé qu'il alimente en médicaments essentiels, il s'agit de :

Ø Le poste de santé de BUYAGA ;

Ø Le poste de santé de RENGA ;

Ø Le poste de santé de KYABONDO ;

Ø Le poste de santé de KASHENDA.

Le centre de santé de BWEREMANA est sous la supervision de la zone de santé de KIROTSHE.

En dehors de ce centre de santé, suite à l'étendue de localité, ainsi qu'à l'accroissement de la population, des dispensaires privés et pharmacies y fonctionnent parmi les quels, nous pouvons citer :

Ø La pharmacie MBALIPHAR,

Ø La pharmacie KALAMOPHAR,

Ø La pharmacie KABIPHAR.21(*)

7. Sport et loisir

Les activités sportives et de loisirs ne sont pas du tout opérationnel, ce dernier temps, cette localité est dotée d'un seul stade de football et un de basketball. Ces deux stades se trouvent à côté de l'institut BWEREMANA ; mais aussi, quelques maisons de cinéma se trouvent dans cette localité, comme celle de père WABO située à quelques mètres de la route principale22(*).

I.2. Problématique

Depuis la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement Durable (Rio de Janeiro en juin 1992), une attention particulière est accordée à l'environnement et à tous les facteurs qui pourraient lui porté atteinte. La question de l'environnement est dès lors devenue une préoccupation majeure, non seulement pour les pays développés mais aussi pour les pays en développement23(*).

En 1982, au congrès de l'Association Internationale des Sciences du Sol à New Delhi, Kanwar a montré que sur 13.500 millions d'hectares de surface exondés dans le monde, 22 % sont cultivables et seulement 10 % sont actuellement cultivés (soit 1.500 millions d'ha). Ces dix dernières années, les pertes en terres cultivables ont augmenté jusqu'à atteindre 7 à 10 millions d'ha/an, suite à l'érosion, la salinisation ou l'urbanisation. A ce rythme, il faudrait trois siècles pour détruire toutes les terres cultivables. L'érosion est donc un problème sérieux à l'échelle mondiale mais il est bien plus préoccupant dans certaines régions du monde24(*).

En 1986, Lovejoy et Napier remarquent qu'après cinquante ans d'investissement massif en hommes et en moyens, encore 25 % des terres cultivées perdent plus de 12 t/ha/an, limite reconnue tolérable. Le problème reste donc à l'ordre du jour, même si aujourd'hui on s'intéresse plus à la pollution et à la qualité des eaux qu'à la conservation des sols25(*).

Selon la Commission européenne, l'érosion est la principale menace pesant sur les sols avec 792 800 000 kilos d'humus érodés chaque seconde. On évalue à environ 16 à 17 % de la surface du territoire européen affectés par l'érosion hydrique, soit 26 millions d'hectares : environ 12% du sol sont menacés par l'érosion des eaux et 4% par l'érosion du vent. L'érosion du sol existe également sur 95 millions d'ha de terres en Amérique du Nord et 500 millions d'ha en Afrique26(*).

L'érosion du sol existe également sur 95 millions d'ha de terres en Amérique du Nord et 500 millions d'ha en Afrique. Or d'après l'ONU, près de 60% du carbone stocké dans les sols et la végétation a été perdu en conséquence de changements de l'utilisation des sols, pour l'agriculture et l'élargissement des villes, depuis le 19ème siècle27(*).

Pour l'ensemble de la Communauté Economique Européenne (CEE), on estime que 25 millions d'hectares ont été gravement affectés par l'érosion. La France totaliserait 5 millions d'hectares et le coût des nuisances occasionnées par l'érosion s'élèverait à 10 milliards de FF, sans compter la valeur intrinsèque des sols perdus, difficilement chiffrables28(*).

En France, Gobillot et Hénin lancèrent une enquête qui permit d'estimer que 4 millions d'hectares de terres cultivées étaient dégradées par l'érosion hydrique ou éolienne. Le danger étant considéré comme limité, les crédits de recherche dans ce domaine furent peu importants. Aussi, la France ne dispose toujours pas de référentiel de lutte antiérosive, ce qui pose bien des problèmes dans le cas des études d'impact29(*).

Selon le Quotidien du peuple chinois en 2012, la Chine fait face à un des plus sérieux problèmes de l'érosion du sol au monde. La dernière étude de l'érosion des soles par la télédétection a montré qu'il y a 3,56 millions de km2 de sol érodé en Chine, soit 37% de la totalité du territoire national30(*).

Des chiffres bien plus dramatiques donnèrent l'alarme dans les pays tropicaux. 4/5 des terres de Madagascar sont soumises à l'érosion accélérée ; 45 % de la surface de l'Algérie est affectée par l'érosion, soit 100 ha de terre arable perdus par jour de pluie31(*).

En Tunisie, les transports solides moyens évacués chaque année par les différents bassins versants, en tenant compte d'une profondeur moyenne des sols de 50 centimètres, ce seraient 15000 ha de terres qui se perdent en mer par érosion hydrique chaque année32(*).

En RDC, l'érosion entrainée par les déboisements et les pratiques culturales serait responsable chaque année de près de 160 à 220 tonnes de terres (0,75 à 4 cm d'épaisseur) décapées et transportées par les eaux de ruissellement vers les cours d'eau33(*).

La ville province de Kinshasa capitale de la RD Congo est fortement menacée par les érosions. Malgré les grands travaux qui sont entrepris de part et d'autre, la ville province risque de perdre la beauté d'une ville légendaire ou carrément, disparaitre à cause des têtes d'érosions qui l'entourent de tous les coins. Les érosions ont des graves conséquences sur l'environnement urbain, les personnes et leurs biens : destruction des maisons, pertes de vies humaines, enclavement de vastes quartiers, inaccessibilité des véhicules, déclin des sites... Les études menées en 2011 sur les érosions dans la capitale, confirment que Kinshasa compte environ 400 érosions dont 48 ont atteint des dimensions spectaculaires34(*).

En 2013, au Nord-Kivu, dans le territoire de Masisi, plus de 40 000 déplacés internes risquaient d'être privés d'assistance humanitaire à cause du mauvais état des routes s'inquiétaitle bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans son rapport hebdomadaire paru mardi 26 novembre à Goma, les tronçons routiers les plus détériorés suite aux fortes pluies de ces dernières semaines. Des éboulements de terre et débordements de rivière étaient observés sur le tronçon Sake-Masisi au niveau des tronçons Matanda-Bihambwe et Mema-Kisuma, Le pont de Matanda était également menacé d'effondrement suite à une grande érosion35(*).

En Octobre 2014, dans le groupement Mupfunyi-Shanga, en territoire de Masisi,plus de 2 000 personnes étaient victimes des inondations à la suite des pluies qui s'y sont abattues pendant deux jours. Dans cinq villages de la localité de Bweremana, notamment les villages de Rueni, Maona, Nyamubingwa et Kyabondo, situées au bord du lac Kivu,plus de 400 maisons ont été emportées par les eaux de pluies dans ces cinq villages ainsi que de la destruction de plus de 20 bornes fontaines, 4 écoles (deux primaires et deux secondaires) avaient été complètement détruites par ces eaux des pluies et toutes les activités commerciales et champêtres avaient été paralysées, après la destruction de plus de 25 hectares de champs36(*).

Deux jours plus tard, toujours dans la localité de Bweremana dans le territoire de Masisi, il y a eu 3décès, 2 personnes portées disparues et 8 cas des blessées graves après une forte pluie qui s'est abattue dans les villages Nyamubingwa et Kyabondo, situés dans une zone à relief accidenté sur les pentes surplombant le lac Kivu, ce sont les plus touchés par cette catastrophe naturelle37(*).

A Kyabondo dans le territoire de Masisi, environ 50 maisons ont été détruites à la suite du débordement de la rivière Renga, ce débordement a causé des dégâts considérablesdans le milieu non seulement en terme d'infrastructure mais on a aussi enregistré 2décès. Dans le village Nyamubingwa, les eaux de ruissellement ont causé l'effondrement de quelques maisons, faisant 3 victimes dans une même famille. A Bukobati et Mahoma, plusieurs habitations restent inondées par les mêmes eaux de ruissellement38(*).

I.3. Questions de recherche

I.3.1. Question principale

Quelles sont les causes de la vulnérabilité du solà l'érosion dans la localité de Bweremana ?

I.3.2. Question spécifiques

- Quelles sont les causesbiologiquesde la vulnérabilité du sol à l'érosiondans la localité de Bweremana?

- Quelles sont les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana?

- Quelles sont les causes géo-climatiques qui prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion?

I.4. Hypothèses de recherche

- Les causesbiologiquesde la vulnérabilité du sol à l'érosiondans la localité de Bweremana seraient la détérioration de la couverture végétale, la diminution de la teneur en matières organiquesetles activités pastorales;

- Les pratiques culturales inadéquates comme l'absence d'assolement,les défrichements des terres de pentes et la préparation superficielle des sols favoriseraient l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Les causes géo-climatiques telles que la fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.

I.5. Objectifs de la recherche

I.5.1. Objectif global

Déterminer les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana.

I.5.2. Objectifs spécifiques

- Trouver les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Identifier les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Spécifier les causes géo-climatiques qui prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion.

I.6. Choix et intérêt du sujet

le choix de ce sujet a été motivé par la recherche des explications aux érosions qui sont de plus en plus fréquentes dans cette localité avec toutes les conséquences possibles dans le but de trouver une porte de sortie de cette situation qui donne lieu à des crises humanitaires à répétions dans cette localité.

Scientifiquement, cette étude se veut tout simplement à sensibiliser la population sur la protection de l'environnement car ces deux éléments vont de pair. D'une manière objective, cette étude va contribuer à la protection des espaces cultivables en ce qui concerne la lutte antiérosive.

Les résultants de ce travail permettront de guider premièrement la population locale à pratiquer les techniques antiérosives les plus adaptées à leur milieu afin d'augmenter la production et lutter contre l'insécurité alimentaire dans ce milieu et deuxièmement aux futurs chercheurs qui voudront tester nos hypothèses à leur tour.

I.7. Délimitation du travail

En ce qui concerne la délimitation de notre travail, nous l 'avons circonscrit de la manière suivante :

· Dans l'espace, nous avons pris en compte toute l'étendu de la localité de BWEREMANA

· Dans le temps, notre étude a été opérationnelle d'Avril 2015 au 25 juillet 2015.

I.8. Définition des concepts clés39(*)

· Erosion : ensemble des processus responsables de l'évolution desreliefs engendrés par les déformations de l'écorce terrestre par ablation, transport et aussi accumulation

· Evaluation : Action de déterminer la valeur de quelque chose

· Localité : un lieu détermine constituant une entité géographique

· Cause : ce qui produit quelque chose, raison ou origine de quelque chose

Chapitre II. REVUE DE LA LITTERATURE

II.0. Introduction

Dans ce chapitre nous allons présentés quelques théories en rapport avec les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion et les résultats des études antérieures sur la meme matière. Cette revue de la littérature est subdivisée en trois thèmes correspondant aux objectifs spécifiques assignés par l'étude dont :

- Les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion ;

- Les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion ;

- Les causes géo-climatiques qui prédisposent le sol à l'érosion.

II.1. Les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion

Le couvert végétal est le premier facteur déterminant de l'érosion pluviale. Le feuillage des ligneux et des graminées amortit l'impact des gouttes d'eau sur le sol. L'absence ou la faiblesse de la couverture végétale favorise et accélère le ruissellement. Les sols sont par conséquent exposés à une dégradation, donc à l'érosion.40(*)

II.1.1. Impact de la détérioration de la couverture végétal sur la vulnérabilité du sol à l'érosion

Lopez Bermudez F. dans sont travail sur l'érosion hydrique des sols et leurs contrôle: Erosion, désertification et aménagement du territoire dans les milieux semi-arides méditerranéenexplique que la mise en culture d'un sol le rend plus sensible à l'érosion et plus fragile quant au maintien de sa fertilité. Il est donc nécessaire, dans le but de préserver le sol et conserver sa fertilité pour une production durable, de suivre des procédés de cultures antiérosives, de choisir des plantes cultivées et des rotations de culture adéquates et d'orienter les travaux du sol de façon à réduire au minimum les dégâts.41(*)

Une mention spéciale doit être faite en ce qui concerne les plantes de couverture qui sont plantées tout spécialement pour réprimer l'érosion du sol, lui ajouter la matière organique et améliorer sa fertilité. Les cultures en larges sillons de plantes telles que le coton, le maïs, la pomme de terre et le tabac, entraînent des pertes considérables d'humus. On doit les cultiver selon un plan de rotation systématique et faire entrer dans la rotation des cultures de couverture, si l'on veut réduire au minimum les pertes d'humus, et maintenir les rendements. Le procédé consistant à utiliser les plantes de couverture comme engrais verts constitue un excellent procédé de conservation du sol.42(*)

L'absence du couvert végétal expose le sol à l'action directe des gouttes de pluie. Or, ce ne sont pas les cimes qu'il faut regarder pour savoir si les arbres protègent efficacement les sols, c'est plutôt la végétation au sol et la litière.Les arbres forestiers ou les plantes cultivées protègent le sol contre l'érosion hydrique. En effet, celles-ci protègent le sol de l'action des gouttes de pluie et les racines maintiennent en place les particules emprisonnées dans un réseau racinaire dense qui accroît ainsi la résistance du sol au cisaillement et limite l'incision.43(*)

II.1.2. Relation entre la diminution de la teneur en matières organiques et la vulnérabilité du sol à l'érosion

L'érodibilité exprime la sensibilité d'un sol à l'action agressive de la pluie ou la résistance de différents sols aux actions érosives de la pluie ou du ruissellement. C'est donc l'aptitude des particules du sol à la détachabilité et celle à être transportée. La résistance d'un sol à la dégradation dépend de sa texture, de sa structure, de sa teneur en matière organique (complexe argilo-humique).44(*)

Ahmed AMY dans son travail sur le diagnostic de la dégradation du bassin versant de la rivière Marmelade en vue de son aménagement a trouvé que les pratiques de brûlis pour libérer le sol des résidus de cultures et des mauvaises herbes qui se faisaient à des intervalles trop réguliers limitait dégradaient le sol du Bassin Versant de la Rivière Marmelade ce qui offrait de sérieuses limitations à certaines cultures vues que sur certains sols il n'y avait presque pas de matière organique.45(*)

La perte du taux de matière organique (passe de 1,5% sur la terre de la parcelle à 9,6% sur la terre érodée), d'éléments minéraux (N, P, K) et d'argile (passe de 32,5% à 48%) par l'érosion hydrique est considérable dans les terres cultivées en pente46(*).

Slim Slim dans son travail sur les systèmes fourragers des zones montagneuses : contraintes et intérêts des fabacées dans la fixation des sols et l'accroissement des ressources herbagères des petites exploitations, il a montré que par rapport à une jachère non travaillée, un couvert végétal sur une pente de 12% réduit plus que 10 fois la quantité de terre érodée. Dans les charges solides transportées par l'érosion pluviale, l'argile représente 55% du total, avec une teneur en azote de 32ppm, et un taux de matière organique de 3,5%. Donc, l'amélioration de la couverture végétale ainsi que l'état organique des terres tend à redynamiser et surtout sécuriser les secteurs de production céréalière, fourragé et l'élevage47(*).

L'agriculture ne peut avoir qu'une action très limitée sur la texture, la nature de l'argile et la profondeur du sol, alors qu'il peut fortement influencer la structure du sol. Dans ce domaine, la matière organique joue un rôle prépondérant, d'où l'importance de l'utilisation du fumier et des engrais verts dans l'amélioration de la structure du sol et de sa stabilité. C'est ainsi que pour concilier les buts agronomiques recherchés par le travail du sol et les exigences de la conservation du sol, Lopez Bermudez conseille de fournir au sol la matière organique pour compenser les pertes dues à l'oxydation.48(*)

En plus des facteurs favorisant le ruissellement, l'entraînement des particules du sol est facilité par les caractères du sol comme sa texture, sa minéralogie, sa stabilité structurale et la matière organique qu'il contient. Les sols limoneux et limono-sableux sont les plus sensibles à l'érosion et à la battance, alors que les sols argileux plus fins résistent mieux à l'action du cisaillement par l'eau de ruissellement. La stabilité des agrégats maintient la structure du sol et s'oppose à l'érosion. Les argiles gonflantes comme les smectites diminuent la résistance des agrégats. Par ailleurs, la matière organique favorise au contraire l'agrégation des particules et l'infiltration.49(*)

II.1.3. Impact des activités pastorales sur la vulnérabilité du sol à l'érosion

L'espace pastoral s'amenuise suite au surpâturage. La disparition de la couverture végétale, laisse donc des surfaces importantes du sol non protégées et par la suite plus exposées aux effets érosifs de l'eau de la pluie et du ruissellement.50(*)

Il est conseillé de bien répartir les points d'eau et les abreuvoirs dans la zone pâturée et de bien situer les clôtures, pour éviter que certaines parties n'aient pas à souffrir d'un surpâturage alors que d'autres parties de la même zone ne subiront qu'un pacage insuffisant. L'excès de piétinement des animaux autour des points d'eau peut aussi amener à une forte dégradation du sol et le soumettre à l'érosion. Il est souhaitable que les points d'eau ne soient pas éloignés plus d'1Km et demi environ dans les terrains accidentés et montagneux. Dans des conditions favorables de température et sur un terrain relativement plat, on peut permettre au bétail de parcourir jusqu'à 3 à 5Km pour les bovins et 7Km pour les ovins.51(*)

Le secteur de l'élevage est de loin le plus gros utilisateur anthropique de terres. Le pâturage occupe 26 pour cent de la surface émergée de la terre, tandis que la production fourragère requiert environ un tiers de toutes les terres arables. L'expansion des parcours pour le bétail est un facteur clé de déboisement, en particulier en Amérique latine: quelque 70 % de terres boisées de l'Amazonie servent aujourd'hui de pâturages, et les cultures fourragères couvrent une grande partie du reste. Environ 70 % de tous les pâturages des zones arides sont considérées comme dégradées, surtout à cause du surpâturage, de la compaction des sols et de l'érosion imputables aux activités de l'élevage.52(*)

Le compactage superficiel du sol est l'un des impacts directs du bétail sur les propriétés physiques du sol. La densité apparente du sol croit lorsque l'on augmente la charge animale. Il résulte du piétinement répété. Les sols riches en éléments fins, limons et argiles non gonflantes, sont les plus sensibles. Le tassement du sol se produit surtout au moment où il est humide, très peu lorsqu'il est sec. La diminution de la porosité qui résulte du tassement réduit les capacités d'infiltration et accroît le ruissellement au moment des chutes de pluies.53(*)

L'érosion des sols résulte d'une combinaison de facteurs (climat, agriculture, élevage), dont il est bien difficile d'évaluer les parts respectives. L'intensité de l'impact sur les sols est plus forte sous l'effet des activités agricoles, comparativement aux activités pastorales ; dans le premier cas, il y a destruction de la couverture végétale et parfois aggravation de l'emprise érosive du fait de certaines pratiques culturales (labour dans le sens de la pente). A l'inverse, l'impact de l'élevage sur les sols peut être considéré comme plus important en termes d'extension géographique, en raison de la plus grande proportion de parcours par rapport aux cultures dans les zones arides.54(*)

II.2. Les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion

En Haïti, le problème de la dégradation des sols se manifeste à l'échelle nationale et saute aux yeux des observateurs les moins avertis. De l'aspect physique du pays et de la prédominance de l'agriculture de montagne sur celles des plaines et de vallées, il en est découlé une dégradation continue et poussée de la majeure partie des bassins versants par suite d'une agriculture de subsistance pratiquée par des centaines de milliers de petits exploitants agricoles. En effet près de 63% des exploitations agricoles ont une pente supérieure à 20% et seulement 29% accusent une pente de moins de 10%. Il a été prouvé depuis 1981 que près de 20% des sols de montagne était sur le point de ne plus pouvoir être utilisés à des fins agricoles, 30% était sérieusement menacés et risquait d'être perdus si rien n'est fait pour les protéger à court terme, les 50% restant étant chaque jour de plus en plus affectés par l'érosion.55(*)

II.2.1. L'absence d'assolement et la vulnérabilité du sol à l'érosion

Kaabia cité par Ahmed AMY avait réalisé des expériences à l'aide d'un dispositif métallique de collecte des sédiments érodés et de ruissellement qui ont permis de dégager des comparaisons entre différentes cultures, montrant une quantité de terre érodée et d'eau ruisselée très élevées sur la jachère traditionnelle avec une différence significative par rapport aux autres types de cultures. Par contre, la jachère en courbes de niveau et le médic ont enregistré un faible taux d'érosion hydrique. Les assolements blé-médic et blé-jachère en courbes de niveau ont présenté les quantités les plus faibles de transport solide et de ruissellement en comparaison avec les autres assolements préconisés56(*).

Ahmed AMY dans diagonitic de la dégradation du bassin versant de la rivière Marmelade en vue de son aménagement parle de toute une série de facteur qui entre dans le jeu de la dégradation. Selon lui, la pression démographique (375 habitants/km2) influence négativement la gestion des ressources naturelles. Bien que plus de 78% des exploitations agricoles soient en faire valoir direct, l'atomicité de ces exploitations est un élément important à considérer car 23 % des exploitations agricoles ne dispose que d'une superficie inférieure à un hectare. De plus les pratiques culturales se font sur de fortes pentes sans aucune structure de conservation ce qui entraîne l'érosion et diminue du même coup le niveau de fertilité des sols du bassin versant de la rivière Marmelade.57(*)

L'alternance des cultures sur un bassin versant ou assolement judicieux et en commun est une des stratégies de conservation du sol, pour cette stratégies les agriculteurs organisent leurs successions culturales à partir d'assolement comme la betterave, la pomme de terre ou le maïs. Il s'agit dans l'ensemble d'une rotation triennale avec de temps à autres l'introduction en fin de succession du lin ou du maïs. Pour les assolements qui favorisent les sols nus en hiver avec des chantiers de semis à risque au printemps, il est conseillé d'introduire des cultures intermédiaires pour couvrir la surface, réduisant ainsi fortement les risques d'érosion et de ruissellement (pratique particulièrement développée chez les grosses exploitations légumières). Les parcelles d'un même versant étant bien souvent cultivées par des exploitants différents, il serait intéressant qu'une concertation se mette en place pour le choix des assolements pour le bien de tous les exploitants.58(*)

II.2.2. Les défrichements des terres de pentes et la vulnérabilité du sol à l'érosion

Les opérations culturales modifient l'état structural du sol, mais les conséquences vis à vis des possibilités d'infiltration diffèrent selon les techniques utilisées et leur date de réalisation par rapport aux périodes pluvieuses. Tout travail du sol visant à l'implantation des cultures, tel que le labour et les semis, ou à la lutte contre les adventices, tel que le déchaumage et le binage, ont pour conséquence un accroissement instantané de la capacité d'infiltration. Elles constituent donc un frein au ruissellement en réduisant sa vitesse et par conséquent, sa force tractrice.59(*)

La coupe abusive des arbres en particulier des ligneux réalisée sans renouvellement de la part des communautés rurales, l'abandon des plantations de café, considérées traditionnellement comme le principal support au maintien de la couverture végétale au profit des cultures plus rentables (haricot, chou), les profonds bouleversements des modes et des pratiques culturales sans mesure de défense et la forte pression sur les modes et régimes d'utilisation des terres ont entraîné la dégradation de son environnement et réduit la fertilité des sols à un rythme inquiétant dans la zone stratégique de Marmelade.60(*)

L'impact du défrichement est direct et de par sa nature-même, est plus ou moins immédiat. Les effets ne disparaissent pas après le défrichement, mais subsistent en fonction de la nature de la nouvelle occupation du sol. Par exemple, l'érosion du sol est un des problèmes importants. Les résultats du défrichement sont visibles à long terme, aussi bien l'impact direct de ce défrichement que l'impact indirect résultant du changement de l'utilisation des sols, ces résultats sont également très difficiles, sinon impossibles, à inverser. 61(*)

Une bonne partie de la déforestation en cours dans les régions tropicales et subtropicales est due au défrichement pour convertir les zones forestières à d'autres utilisations. Parmi les atteintes à l'environnement qui résultent du défrichement figure l'érosion suite à la déforestation.62(*)

II.2.3. La préparation superficielle des sols et la vulnérabilité du sol à l'érosion

Le labour a certaines influences sur le risque d'érosion du sol. Ceci comprend la profondeur, la direction et la période de labour, le type d'équipement utilisé et le nombre de passages. En effet, on considère que le travail du sol limite l'érosion s'il dérange le moins possible la végétation ou les résidus de surface. Le ruissellement et les pertes en sols sont plus importants en parcelles labourées, plus faibles en semis direct et intermédiaires en travail superficiel.63(*)

Selon Lopez Bermudez, le travail du sol n'a qu'un faible avantage dans la conservation des sols. En rendant le sol plus perméable, il favorise la pénétration de l'eau et diminue le ruissellement, mais ce bénéfice est temporaire, car le sol lui-même devient plus sensible à l'érosion à la suite de la détérioration de la structure par destruction rapide de la matière organique.64(*)

Par ailleurs, outre les modifications de rugosité, le travail superficiel du sol modifie le ruissellement par rapport à la direction imposée par la plus grande pente. Dans le cas où la direction du travail du sol est perpendiculaire à la direction de la plus grande pente, la rugosité crée peut contribuer à stocker un important volume d'eau. Mais cette technique de travail du sol en suivant les courbes de niveau, souvent préconisée, est extrêmement difficile à mettre en oeuvre dans des parcelles de forme rectangulaire allongée. En outre, la moindre ondulation topographique crée une accumulation d'eau en une série de points bas où la rupture brutale des billons peut être responsable d'une importante érosion.65(*)

II.3. lescauses géo-climatiques qui prédisposent le sol à l'érosion

Guillobez, S. et al dans leur étude intitulé : Le suivi de l'érosion au Burkina Faso, utilisation d'un modèle cartographique se sont basés sur les paramètres de la formule de Wischmeier afin de sélectionner les données de leur travail. De ce fait, les facteurs retenus sont : la susceptibilité des sols à l'érosion, usage des sols, l'agressivité de la pluviométrie, la charge animale, la densité de la population et les aménagements anti-érosifs.66(*)

II.3.1.la fréquence et l'intensité des pluies et la vulnérabilité du sol à l'érosion

La pluie est évidemment l'agent essentiel de l'érosion hydrique selon une étude menée par EIER/ESTHERcité par Dumas. L'érosivité de la pluie se définirait comme étant son aptitude à provoquer l'érosion. L'érosivité dépendra donc surtout de l'intensité de pluie ou de l'énergie cinétique qui en résulte directement, cette énergie découle du diamètre des gouttes et de leur vitesse de chute.La pluie est l'élément moteur de l'érosion. Sans précipitation il n'y a pas d'érosion hydrique. La hauteur des précipitations est peu liée à l'importance de l'érosion. Cependant l'intensité est le facteur principal de l'érosion. Plus l'intensité est grande, plus l'effet de battage du sol est prononcé.67(*)

En effet, Dumas en se basant sur les travaux de Maurizot et Delfaut, estime que les probabilités d'occurrence des précipitations de fortes intensités sont également réparties spatialement en Nouvelle-Calédonie. Ainsi, il considère que l'agressivité des pluies est homogène depuis la côte jusqu'aux zones de montagne.68(*)

Le climat constitue la cause et la source d'énergie érosive. Ce sont les gouttes de pluie et les eaux de ruissellement sur les terrains en pente et les vents violents qui détachent et entraînent les particules terreuses.L'efficacité de la pluie vis à vis des processus d'érosion est liée aux rôles qu'elle a dans le détachement des particules des sols, mais surtout dans la formation du ruissellement. Cette érosivité dépend essentiellement de l'intensité et du volume des précipitations.L'eau ruisselle sur le sol sous forme d'une lame d'eau en filets diffus ou en écoulement concentré. Elle exerce sur le sol une force de cisaillement qui arrache les particules puis les transporte. Les conditions d'arrachement, de transport et finalement de dépôt dépendent de la vitesse du courant et de la taille des particules.69(*)

II.3.2. La capacité de rétention de l'eau, la perméabilité du sol et la vulnérabilité du sol à l'érosion

La nature pédologique du sol permet de connaitre la perméabilité du sol, son aptitude à résister aux agents érosifs. Le facteur pédologique sera caractérisé par l'érodibilité du sol, c'est-à-dire sa sensibilité à l'érosion. En effet, selon Bissonnais et al. cités par Batti, l'érodibilité traduit la sensibilité d'un sol à l`arrachement et au transport des particules qui le composent sous l'action des gouttes de pluies et/ou de l'écoulement. Ce facteur sans dimension, mesure la plus ou grande résistance relative d'un sol à l'érosion. De ce fait le type de sol sera le paramètre retenu pour déterminer l'érodibilité des sols.70(*)

Mutiviti P. dans son mémoire de DEA sur les indicateurs de la qualité physique des sols en relation avec l'érosion hydrique : impact des pratiques culturales met en avant la dimension des particules constituant les matériaux comme étant le facteur déterminant des phénomènes d'infiltration. selon lui, plus les particules sont d'une taille importante, plus le terrain sera perméable c'est-à-dire favorable à l'infiltration. La vitesse d'infiltration de l'eau influe sur le risque de ruissellement. Elle dépend de la perméabilité du sol c'est-à-dire de sa porosité sous dépendance de la structure, de la faune du sol, de la texture, de la porositéet donc la détachabilité est élevée chez les sols sableux que chez les sols argileux et ce d'autant qu'ils sont moins humifères. La stabilité structurale des argiles et les sols riches en humus leur confèrent une bonne résistance à l'érosion. L'aptitude au transport dépend essentiellement de la densité du matériau.71(*)

Barthès et Roose ont mis en évidence la stabilité structurale des sols comme le critère le plus important pour apprécier la résistance d'un sol à l'érosion est la stabilité structurale qui est l'aptitude de la terre à résister à l'action dégradante de l'eau. Cette résistance reflète leur comportement à l'humectation lorsqu'ils sont soumis à l'impact des gouttes de pluie. La stabilité structurale est influencée par de nombreuses caractéristiques des sols dont les plus souvent évoqué sont la texture, la nature minéralogique des argiles, la teneur en matière organique et l'état et l'histoire hydrique. En fait, la prédisposition d'un sol à l'incision est due à la perte de cohésion des particules du sol et donc à la détérioration de la stabilité structurale.Les résultats des mesures de stabilité structurale ont souvent été corrélés à des estimations de l'érodibilité des sols effectuées à des échelles plus larges et donc la stabilité structurale est potentiellement un indicateur pertinent de la sensibilité des sols à l'érosion.72(*)

II.3.3. la penteet la vulnérabilité du sol à l'érosion

Selon Maurizot et Delfau cité par Luneau, le relief est une donnée fondamentale pour l'étude de tous les phénomènes naturels régis par la gravité et qui obéissent aux lois physiques de l'écoulement. La pente a une grande influence puisqu'ellefournit son énergie érosive à l'eau. L'inclinaison de la pente agit directement sur la vitesse du ruissellement, accélérant le transport solide vers le bas augmentant ainsi l'impact de l'ablation des matériaux détritiques.73(*)

Les résultats du travail de Mamadou KABRE sur la vulnérabilité des sols ont l'érosion dans la région du Centre Nord du Burkina Faso montré que les zones de pentes moyennes sont en majorités soumise à une vulnérabilité moyenne. En effet sur la grande superficie occupée par des reliefs élevés on a des fortes vulnérabilités (76,65% des 179,68 km2) ce qui témoigne de l'influence des pentes dans le processus de l'érosion. En effet, sur les fortes pentes l'eau de ruissellement acquière de la vitesse et plus d'énergie ce qui lui permet d'être plus érodible. C'est ce qui pourrait donc expliquer la forte vulnérabilité des sols situés sur les reliefs élevés.74(*)

Des résultats de recherche au Maroc par Naimi et ses collaborateurs ont montré également que l'inclinaison des terrains dépourvus de végétation et dont la pente dépasse les 20 % favorise les pertes en sols par ravinement malgré la diminution du ruissellement. En outre, ces mêmes auteurs ont trouvé que l'érosion des ravines non végétalisées situées en aval du sous-bassin et dont les pentes sont comprises entre 14 et 17 %, est plus importante comparativement à celles qui se trouvent en amont. Ce phénomène semble être à l'origine de l'écoulement hypodermique qui augmente le ruissellement au niveau des transects et qui rend les sols vulnérables au sapement de berges suite à la perte d'équilibre de la masse du sol due à la diminution de la cohésion de ses particules.75(*)

Également des études menées par Sabir au Moyen Atlas Central (Khénifra-Maroc) ont montré que l'un des facteurs importants de l'érosion hydrique dans cette zone est le degré de pente, notamment sur les substrats friables et non couverts de végétation. Sur les pentes faibles (<5%) l'érosion en nappe peut apparaître sur les sols mal structurés et pauvre en matière organique, les argilites du Trias. Sur des pentes de moins de 10 %, mais assez longues, le ruissellement peut se concentrer et donner lieu à des rigoles. Une érosion facile à contrôler peut apparaître sur les sols sableux et gréseux. Entre 10 et 30 %, l'érosion est très forte en cas des sols peu argileux, très limoneux et mal structuré. Au-dessus de 10 %, le ruissellement s'installe sur les argilites rouges du Trias. Entre 30 et 50 % l'érosion peut être très forte. Le ravinement devient important sur les roches friables (Trias, basaltes). La mise en culture aggrave le phénomène et nécessite des mesures particulières de LAE (terrasses, banquettes). Au-delà de 50 %, l'érosion est très forte et le ravinement façonne les versants en paysage désolé, les badlands. Les cultures ne sont plus possibles et seule une végétation permanente (plantations forestières) pourrait réduire les méfaits de l'érosion.76(*)

II.4. Résumé de la revue de la littérature

L'érosion des sols se fait sentir généralement, lorsque les eaux de pluie ne peuvent plus s'infiltrer dans le sol. Ce refus du sol d'absorber les eaux en excédent apparaît soit lorsque l'intensité des pluies est supérieure à l'infiltrabilité de la surface du sol, soit lorsque la pluie arrive sur une surface partiellement ou totalement saturée par une nappe. En générale, sur les versants dénudés (défrichement, surpâturage) le ruissellement se génère rapidement et intensément, s'organise de manière diversifiée en fonction de la pente, de la nature des matériaux et de la rugosité de surface et attaque le sol, de plus en plus en profondeur, et transporte les sédiments jusqu'à l'affleurement de la roche en place. Le processus continue jusqu'à une généralisation du ravinement et la formation de badlands

L'érosion entraîne des conséquences tant en amont qu'en aval, elle peut se traduire, en amont, par des pertes en terre ainsi que des pertes en matière organique et en éléments nutritifs notamment l'azote et le phosphore.A coté des dégâts bien visibles concernant les terres cultivées, il existe des dégâts en aval beaucoup plus insidieux, provoqués par l'augmentation du ruissellement et l'entraînement des particules du sol. Des accumulations sédimentaires massives peuvent en résulter à l'aval, perturbant les écosystèmes fluviatiles, lacustres, estuariens ou côtiers, et modifiant la dynamique du carbone particulaire et dissous.

L'érodibilité représente la sensibilité d'un sol à l'arrachement et au transport des particules qui le composent.Elle est caractérisée par la résistance a la battance et la résistance au cisaillement lié au ruissellement. Plusieurs paramètres sont aussi considérés dans l'analyse de la sensibilité d'un sol à l'érosion. Ces paramètres sont la capacité d'infiltration, la stabilité structurale, la texture, la teneur en matière organique. Elle n'est pas homogène dans l'espace et elle évolue dans le temps, elle augmente au cours de la saison des pluies et varie en fonction des caractéristiques des sols, de l'âge du défrichement et des techniques culturales.

La pente est un facteur important d'érosion. Le ruissellement et l'érosion commencent sur des pentes faibles 1 à 2 %. Toutes choses égales par ailleurs, l'érosion augmente avec la pente. Egalement, la perméabilité des sols est un acteur déterminant. En effet, si les sols sont absolument imperméables, le ruissellement de la pluie sera total et ne dépendra pour une surface de pente donnée que de l'intensité de la pluie. Par contre, si les sols sont relativement perméables, la pente aura une influence certaine sur l'infiltration et donc le ruissellement.

II.5. Cadre de recherche

II.5.1. Cadre conceptuel

Variables Indépendantes Variable Dépendante

- Causes biologiques

- Pratiques culturales inadéquates

- Causes géo-climatiques

Vulnérabilité du sol à l'érosion

Figure n°01 : Cadre conceptuel de l'étude.

II.5.2. Cadre opérationnel

Variables Indépendantes Variable Dépendante

· Lescauses biologiques

- La détérioration de la couverture végétale,

- La diminution de la teneur en matières organiques,

- Les activités pastorales.

· Lespratiques culturales inadéquates

- L'absence d'assolement,

- Les défrichements des terres de pentes,

- La préparation superficielle des sols.

· Les causes géo-climatiques

- La fréquence et l'intensité des pluies,

- La capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol,

- La pente.

Vulnérabilité du sol à l'érosion

- Les éboulements

- les ruissellements

- les glissements de terrains

- la perte des matières organiques

- la perte de la fertilité du sol

- la perte des espaces cultivables

Figure n°02 : Cadre opérationnel de l'étude.

II.6. Définition opérationnelle des variables

Dans le cadre conceptuel de notre étude, il est donné des variables qui sont opérationnalisées et définies de la manière suivante :

1) Les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion

· La détérioration de la couverture végétale : Un sol dépourvu de couverture végétal estexposé à l'action directe des gouttes de pluie. Ceci qui implique le détachement et transport des particules du sol,

· La diminution de la teneur en matières organiques : La résistance d'un sol à la dégradation dépend de sa texture, de sa structure, de sa teneur en matière organique (complexe argilo-humique), cette dernière favorise l'agrégation des particules et l'infiltration,

· Les activités pastorales : Avec ces activités, la couverture végétale est détruite et laisse les surfaces du sol non protégées ce qui les exposes par la suite plus aux effets érosifs de l'eau de la pluie et du ruissellement et le mouvement de piétinement des bétails fragilise le sol.

2) Les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion

· L'absence d'assolement : La rotation des cultures dans les parcelles agricoles est un moyen de lutte contre la surexploitation du sol sans lequel la structure et la nature du sol seront mis en péril,

· Les défrichements des terres de pentes : Sur les relief élevés l'absence de végétation implique un déficit en matériaux comme le couvert végétal et les arbres capable de stabiliser le sol en amortissant la vitesse des eaux ce qui occasionne des fissures de terre et ainsi on a des éboulements sous l'effet des pluies,

· La préparation superficielle des sols : Le labour et semis rend la couche superficielle perméable à l'infiltration des eaux,En rendant le sol plus perméable, il favorise la pénétration de l'eau et diminue le ruissellement, mais ce bénéfice est temporaire, car le sol lui-même devient plus sensible à l'érosion à la suite de la détérioration de la structure par destruction rapide de la matière organique.

3) lescauses géo-climatiques qui prédisposent le sol à l'érosion

· La fréquence et l'intensité des pluies : Jouent un rôle déterminant dans le processus de l'érosion en ce sens où avec une forte fréquence des pluies les sols saturent en eau occasionnant ainsi le ruissellement et par fois même l'explosion de la nappe d'eau et avec l'intensité c'est la battance qui occasionnera l'érosion avec le transport des particules.

· La capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol: ces deux facteurs sont pris en considération dans le processus érosif car le ruissellement et l'infiltration des eaux dépendent de la nature du sol et de sa structure.

· La pente : La pente influence surtout la vitesse de l'écoulement par son inclinaison et sa forme. Son inclinaison accroît le ruissellement aux dépends de l'infiltration et l'action mécanique de celui-ci.

Chapitre III. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Dans ce chapitre nous présenterons le type d'étude, la population d'étude, la population cible, l'échantillonnage, les méthodes, les techniques et outils de collecte des données, le déroulement de l'enquête, le traitement des données, considérations d'ordre éthique et les difficultés rencontrées.

III.1. Type d'étude

La présente étude a étédescriptive et transversale. Descriptive car elle a eu à décrire les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion. Transversale car elle a eu à collecter les données en rapport avec les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana pendant un temps limitéà 1 mois soit le mois de juin 2015 et cela conformémentaux approches quantitativeset qualitavive.

III.2. Population d'étude

La population d'étude pour cette recherche était celle de la localité de Bweremana qui avait un effectif de 9986 habitants77(*).

III.3. Population cible

La population ciblée par notre étudeétait constituée des agriculteurs de la localité de Bweremana.

III.4. Echantillonnage

III.4.1. Détermination de la taille de l'échantillon

L'effectif exact des agriculteurs de la localité de Bweremana étant difficile à déterminer, nous avons recouru à la formule statistique de Claire DURAND car ne faisant pas intervenir la population d'étude.78(*)

n=

Dans cette formule:

n : la taille de l'échantillon

Z : 1,64 : coefficient correspondant au niveau de fiabilité de 95% (degré de confiance).

£ : est la marge d'erreur qu'on est prêt à accepter soit 5% pour notre cas .

ð : la proportion des personnes pratiquant l'agriculture qui n'est pas connu dans la localité de Bweremana, alors on prend ð =50% ou 0,5 qui est la proportion maximale.

On aura donc:

n =

En travaillant avec un seuil de confiance de 95% et une marge d'erreur de 5%, nous avons donc enquêté un minimum de 384 agriculteurs dans la localité de Bweremana.

III.4.2. Type d'échantillonnage

Pour choisir l'échantillon d'étude, nous avons fait recours à la technique d'échantillonnage probabiliste stratifiée. Pour notre étude, les strates sont été constituées par les sous localité de la localité de Bweremana.

Tableau n°4: Répartition des ménages à enquêter dans les avenues

Sous localités (strate)

Nombre d'habitant

Proportion

Nbre à enquêter

1

BWEREMANA CENTRE

1677

0,17

65

2

NYABIBALE

1150

0,12

46

3

NYAMUBINGWA

1399

0,14

54

4

NDUMBA

1129

0,11

42

5

RENGA

1182

0,12

46

6

RUENI

1037

0,1

39

7

BIKENGE

1165

0,12

46

8

KYABONDO

1247

0,12

46

 

TOTAL

9986

1

384

Ce tableau représente la répartition de l'échantillon par strate, les strates sont constituées des sous localités. La proportion des personnes à enquêter est dégagée par le poids démographique de chaque strate rapportée à l'effectif total de la localité de Bweremana pour ne pas dépasser le nombre total des agriculteurs à enquêter.

III.5. Méthode, technique et outils de collecte des données

III.5.1. Méthodes de collecte des données

Pour notre étude, nous avons recouru à 2 méthodes qui était la méthode quantitative en ce qui concerne les résultats numériques ou données chiffrées et la méthode qualitative pour trouver des explications auprès des experts du domaine sur la matière.

III.5.2. Techniques de collectes des données

La technique utilisée pour la méthode quantitative était l'entretien et l'administration du questionnaire d'enquête aux agriculteurs de la localité de Bweremana et concernenant la recherche des résultats pour les données qualitatives, nous avons procédé par l'interview des différents agronomes de la localité de Bweremana, notamment celui assigné au bureau de la chefferie des Bahunde comme méthode qualitative.

III.5.3. Outil de collecte des données

Pour collecter les données, un questionnaire d'enquête a été adresser aux agriculteurs dans leurs champs, c'est à dire celui ou celle qui était présent lors de l'enquête qu'il soit homme ou femme, et un guide d'interview a étéadministrer aux informateurs clés dont l'agronome assigné au bureau de la chefferie des Bahunde.

III.5.4. Sélection et formation des enquêteurs

L'enquête a été mener par 5 de nos camarades, ils ontété recruter grâce à leurs connaissances et capacités intellectuelles, souplesse au terrain et possessiond'une notion de gestion de l'environnement et une maitrise du milieu d'étude qui était la localité de Bweremana. Mais avant de procéder à l'enquête, une formation a été organiser à leur intention avec comme objectif de les expliqués le but de l'étude, la compréhension générale du questionnaire ainsi que les considérations éthiques de la recherche afin de produire un bon travail.

III.6. Déroulement de l'enquête

Pour la réalisation de l'enquête, les enquêteurs ont été réparti dans les différentes sous localités de la localité de Bweremana et nous avons travaillé en étroite collaboration avec eux. En ce qui concerne la récolte des données quantitatives auprès des enquêtés, nous nous sommes servis d'un questionnaire et un guide d'interview pour les données qualitatives.

Les enquêteurs sont entrés dans les champs pour interroger les agriculteurs jusqu'à atteindre la taille prévue pour chaque sous localité. A la fin de la journée, nous avons fait une réunion pour corriger les erreurs et les difficultés rencontrées.

III.7. Nettoyage des données après collecte

A la fin de la collecte des données, nous nous sommesréunis avec les enquêteurs pour nettoyés les différentes erreurs glissées lors de la collecte des données, il s'agissait donc de vérifier les erreurs telles que les non réponses, les ratures, les réponses inadéquates et autres biais de ce genre.

III.8. Saisie des données

Les données qualitatives récoltées au près des informateurs clés qui sont les agronomes de la collectivité de Bweremana ont été saisis à l'aide du logiciel MS Office Word 2007 sous forme d'encadré.

III.9. Nettoyage des données après saisie

Après la saisie des données qualitative sur MS Office Word, nous avons procédés à un nettoyage des différenteserreurs et vérifierla cohérence des réponses proposées par rapports aux question posées avant de les présenté comme de résultat final de l'enquête.

III.10. Traitement et analyse des données

Les données quantitatives relatives à l'enquête quant à elles ont été coder et analyser au moyen du logiciel SPSS (Statistical Package for Social Sciences) pour être présenté sous forme des tableaux de fréquences et leurs commentaires ont été présentés à l'aide du logiciel MS Office Word 2007.

III.11. Diffusion des résultats

Les résultats de ce travail ont été exposer dans une séance de soutenance publique à la faculté de Santé et Développement Communautaire de l'ULPGL Goma et les documents y relatif ont été déposer à la bibliothèque de l'université.

III.12. Considérations d'ordre éthique

Au cours de l'enquête, une attention particulière a été mise sur les valeurs morales (la politesse, prise de connaissance, courtoisie, dignité humaine et dialogue honnête). Le consentement libre et éclairé a été considérer, et personne n'a été obliger de participer à cette enquête contre son gré.

III.13. Pré-test

Pour ajuster nos outils de collecte des données et les adapter au contexte du terrain avant de descendre sur terrain, nous avons choisi de mener une pré-enquêteau près de 50 habitants du groupement Mupfuni Shanga présentant les mêmes caractéristiques de notre milieu d'étude. Cette pré-enquête nous a donc permis de revoir quelques failles qui se trouvaient dans le questionnaire d'enquête et d'ajuster le questionnaire à certaines réalités du terrain. Après cette pré-enquête, certaines questions ont été modifier au niveau de la formulation ou des assertions pour faciliter la compréhension, éviter les confusions et les questions à réponses multiples.

III.14. Difficultés rencontrées

Pour ce qui est des difficultés rencontrées pendant la réalisation de ce travail, nous nous sommes heurtés à beaucoup de difficultés. A titre indicatif, nous pouvons cité :

- L'acquisition des informations concernant le milieu d'étude n'a pas été chose facile faute de disponibilité des personnes chargé de archives de la localité de Bweremana,

- Les données relatives à la revue de la littérature n'étant pas pour la plupart disponible à la bibliothèque de l'ULPGL, nous avons été obligés de consulter les bibliothèques externes et aussi les sites web,

- La distance qui sépare l'université du milieu d'étude nous avait coûté beaucoup en argent, en énergie et en temps.

Chapitre IV. PRESENTATION DES RESULTATS

Ce chapitre présente les résultats d'une enquête et interview menée auprès des agriculteurs et agronomes de la localité de Bweremana. Ces derniers ont été enquêté sur les causes de la vulnérabilité du sol dans leur région.

Il est subdivisé en quatre sous point dont la première porte sur l'identification des répondants, le second sur les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion, le troisième sur les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion et le quatrième sur lescauses géo-climatiques qui prédisposent le sol à l'érosion.

IV.1. Identification du répondant

Q1. Dans quelle sous localité vivez-vous?

Tableau N°5 :Répartition des enquêtes selon les sous localités

Sous localités

Effectifs

Pourcentage

Bweremana centre

65

16,9

Nyabibale

46

12,0

Nyamubingwa

54

14,0

Ndumba

42

10,9

Renga

46

12,0

Rueni

39

10,2

Bikenge

46

12,0

Kyabondo

46

12,0

Total

384

100,0

Dans ce tableau nous trouvons le pourcentage des agriculteurs enquêtés dans les différentes sous localités de la localité de Bweremana, nous avons donc 16,9% pour Bweremana Centre, 14% Nyamubingwa, 12% chacun pour les sous localités de Nyibibale, Renga, Bikenge et Kyabonde, 10,9% pour Ndumba et enfin 10,2 pour la sous localité de Rueni.

Q2. Quel est votre âge ?

Tableau N°6: Distribution de la population enquêtée selon les classes d'âge.

Classes d'âge

Effectifs

Pourcentage

moins de 20 ans

6

1,6

20 - 29 ans

89

23,2

30 - 39 ans

167

43,5

40 ans et plus

122

31,8

Total

384

100,0

La plupart de nos répondants sont dans la tranche d'âge de 30 à 39 ans soit 43,5%, 31,8% sont dans la tranche d'âge de 40 ans et plus, 23,2% sont dans la tranche d'âge de 20 à 29 ans et une minorité soit 1,6% sont dans la tranche d'âge de moins de 20 ans.

Q3. Quel est votre sexe ?

Tableau N°7 : Distribution la population enquêtée par sexe.

Sexe

Effectifs

Pourcentage

Masculin

191

49,7

Féminin

193

50,3

Total

384

100,0

Il ressort de ce tableau que nos enquêtés frôlent l'égalité des sexesavec 49,7% des femmes et 50,3% des hommes.

Q4. Quel est votre niveau d'étude ?

Tableau N°8 : Répartition des enquêtés selon leur niveau d'étude.

Niveau d'étude

Effectifs

Pourcentage

Sans étude

157

40,9

Primaire

134

34,9

Secondaire

72

18,8

Université

21

5,5

Total

384

100,0

Nos répondants sont répartis selon leurs niveau d'étude de la manière suivante: nous avons donc près de la moitié qui n'ont pas faits des études avec 40,9% suivi de 34,9% qui ont fait l'école Primaire, 18,8% des enquêtés ont fait l'école secondaire et 5,5% sont des universitaires.

IV.2. Les causes biologiques de la vulnérabilité du sol a l'érosion

IV.2.1. La détérioration de la couverture végétal

Q5. Quelle est la superficie de votre parcelle?

Tableau N°9: Répartition des enquêtés selon la superficie de leurs parcelles.

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Moins de 1h

282

73,4

1h

54

14,1

1,1 à 1,9h

14

3,6

2 à 2,9h

22

5,7

3h et plus

12

3,1

Total

384

100,0

Les résultats dans ce tableau stipulent que la majorité des nos enquêtés possèdent moins de 1h de parcelle avec 73,4%. 14,1% des enquêté possèdent une parcelle de 1h, 5,7% ont des parcelles de 2 à 2,9h de superficie, quant à 3,6% des enquête ce la superficie comprise entre 1,1 et 1,9h et seulement 3,1% possèdent des parcelles de 3h et plus.

Q6. Combien de parcelles traitez-vous par an ?

Tableau N°10: Répartition des enquêtés selon le nombre des parcelles traitées par an.

Réponses

Effectifs

Pourcentage

1

184

47,9

2

102

26,6

3

70

18,2

Plus de 3

28

7,3

Total

384

100,0

Le nombre des parcelles traités par an est départagé comme suit:près de la moitié des enquêtés soit 47,9% traitent uniquement une seule parcelle, ceux-ci suivi de 26,6 % qui en traitent 2 puis vient 18,2% qui d'occupent de 3 parcelles annuellement et finalement 7,3% s'occupent de plus de 3 parcelles.

Tableau croisé : Q7. Quel est l'état de votre parcelle et à quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°11: Répartition des enquêtés entre l'état de leurs parcelles et la vitesse de ruissellement de l'eau dans leurs parcelles.

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Quel est l'état de votre parcelle?

cultivée

172(44,8%)

165(43,0%)

337(87,8%)

a l'abandon

0(0,0%)

11(2,9%)

11(2,9%)

En jachère

6(1,6%)

30(7,8%)

36(9,4%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²=25,238 ddl=2 IC=95 P=0,000 Décision: TS

Il ressort de ce tableau que seulement 9,4 % des enquêtés ont des parcelles en jachère contre 87,9% qui en ont en état cultivé et 2,9% ont des parcelles à l'abandon et parmi ceux qui en on en état cultivé, 44,8% disent que la vitesse de le ruissellement est moyenne contre 43% qui disent qu'elle est rapide, ceux dont les champs sont en jachère, 1,6% parlent d'une vitesse moyenne de ruissellement et 7,8% rapide et finalement ceux qui ont des parcelles à l'abandon disent que cette vitesse est rapide pour 2,9%. Compte tenu de la probabilité issue du test statistique qui est de 0,000<0,05, on peut en déduire qu'il y a un lien très significatif entre la l'état de la parcelle et la vitesse de ruissellement dans cette dernière.

Q8. Faites vous souvent la jachère dans votre champs?

Tableau N°12: Répartition des enquêtés selon la probabilité de faire la jachère

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Oui

263

68,5

Non

121

31,5

Total

384

100,0

La majorité de nos enquêtés font souvent la jachère dans leurs champs soit 68,5% contre 31,5% qui ne le font pas.

Tableau croisé : Q9. Si oui, pour combien des temps? et A quelle est la vitesse de ruissellement sur votre parcelle?

Tableau N°13: Répartition des enquêtés entre leurs temps de jachère et la vitesse de ruissellement

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Si oui, pour combien des temps?

moins de 6 mois

95(36,1%)

112(42,6%)

207(78,7%)

6 mois

25(9,5%)

8(3,0%)

33(12,5)

plus de 6 mois

12(4,6%)

11(4,2)

23(8,8%)

Total

132(50,2%)

131(49,8%)

263(100%)

X²= 10,194 ddl= 2 IC=95 P= 0,006 Decision= TS

Seulement 8,7% de nos enquêtés font une jachère de plus de 6 mois, le reste font 6mois pour 12,5% des enquêtés et 78,7% qui en font moins de 6 mois. Ce tableau croisé nous montré que ceux qui font une jachère de moins de 6 mois ont un ruissellement moyen pour 36,1% d'entre eux et rapide pour 42,6%. Pour les 6 mois et plus ont a un ruissellement moyen pour 15,1% et rapide pour 7,2%. Etant donné que la probabilité calculée 0,006<0,05, nous pouvons dire que la vitesse de ruissellement dépend aussi du temps de jachère.

Q10. Et quel type de jachère faites vous dans votre champs?

Tableau N°14: Répartition des enquêtés selon leurs types de jachère

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Jachère améliorer

11

4,2

Jachère traditionnelle

252

95,8

Total

263

100,0

La lecture de ce tableau donne une grande majorité soit 95,8 % des enquêtés qui font la jachère traditionnelle contre seulement 4,2% qui font la jachère améliorer.

Q11. Si non, pourquoi?

Tableau N°15: Répartition des enquêtés selon le motif de non application de la jachère

Réponses

Effectifs

Pourcentage

La faim

60

49,6

Nulle par ailleurs où cultiver

40

33,1

Accroitre le rendement

21

17,3

Total

121

100,0

Près de la moitié de nos enquêtés soit 49,6% ont justifié leurs choix par la famine qui sévit dans le milieu, 33,1% disent que c'est par manque d'autres espaces où cultiver et 17,3% ont que c'est pour accroitre leurs rendements.

Dans la localité de Bweremana se trouve plusieurs collines abandonnées par leurs propriétaires. Cet état d'abandons leur donne des prédispositions aux érosions par manque d'une bonne couverture végétale et d'un aménagement antiérosif.

Encadré n°1 : Propos recueillis auprès de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action social pour le développement intégral sur la vulnérabilité du sol due à la détérioration de la couverture végétale

IV.2.2. La diminution de la teneur en matières organiques

Tableau croisé: Q12. Que faites vous des déchets du champ? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°16: Répartition des enquêtés entre l'utilisation des déchets du champ et la vitesse de ruissellement

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Que faites vous des déchets du champ?

Laissé dans le champs

52(13,5%)

41(10,7%)

93(24,2%)

Enfuit dans le sol

72(18,8%)

116(30,2%)

188(49,0%)

Donné en pâture

30(7,8%)

23(6,0%)

53(13,8%)

Bruler dans le champs

19(5,0%)

14(3,6%)

33(8,6%)

Compostage

5(1,3%)

12(3,1%)

17(4,4%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 14,197 ddl= 4 IC=95 P= 0,007 Decision= TS

Comme usage des déchets du champ, 49% de nos enquêtés enfouissent les déchets dans le sol, 24% laissent les déchets dans le champs, 13,8% donnent les déchets du champ en pâture, 8,6% brulent les déchets dans le champ et seulement 4,4% font le compostage. En les croisant avec les données relatives à la vitesse de ruissellement, on constate que ceux qui font le compostage accusent un ruissellement moyen pour 1,3% et rapide pour 3,1% et laissent les déchets dans les champs disent que le ruissellent est moyen pour 13,5% et rapide pour 10,7%. Une autre catégorie parle d'enfouissement des déchets, ceux-là accusent pour 18,8% un ruissellement moyen et 30,2% un ruissellement rapide. Vue que la probabilité calculé 0,007<0,05, nous pouvons dire que le mode de gestion des déchets du champ influence la vitesse de ruissellement.

Tableau croisé: Q13. Depuis combien de temps exploitez-vous votre champ? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°17: Répartition des enquêtés entre la durée d'exploitation du champ et la vitesse de ruissellement dans le champ

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Depuis combien de temps exploitez-vous votre champ?

5 à 10 ans

23(6,0%)

12(3,1%)

35(9,1%)

11 à 15 ans

65(17,0%)

50(13,0%)

115(30,0%)

16 à 20 ans

30(7,8%)

23(6,0%)

53(13,8%)

Plus de 20 ans

60(15,6%)

121(31,5%)

181(47,1%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 24,987 ddl= 3 IC=95 P= 0,000 Decision= TS

Quand on observe ce tableau on se rend compte que 47,1% de nos enquêtés soit ont plus de 20 ans d'exploitation de leurs de leurs champs, 29,9% ont déjà exploité leurs champs dans une période allant de 11 à 15 ans, 13,8% pour la période de 16 à 20 ans et la minorité soit 9,1% exploitent leurs champs dans la tranche de 5 à 10 ans. Après le croisement, on constate que ceux qui accusent un ruissellement moyen pour 17% et 15,6% et rapide pour 13% et 31,5% sont ceux là qui ont 11 à 15 ans d'exploitation et plus de 20 ans. La probabilité calculé 0,000<0,05, nous pouvons conclure qu'il ya un lien très significatif entre le temps d'exploitation d'une parcelle et la vitesse de ruissellement dans celle-ci.

Tableau croisé: Q14. utilisez-vous des engrais pour fertiliser votre champs? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°18: Répartition des enquêtés entre la probabilité d'utilisation des engrais et la vitesse de ruissellement

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

utilisez-vous des engrais pour fertiliser votre champs?

Oui

77(20,1%)

61(15,9%)

138(36,0%)

Non

101(26,3%)

145(37,7%)

246(64,0%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 7,724 ddl= 1 IC= 95 P= 0,005 Decision= TS

Ce tableau révèle que 64,1% des enquêtés ont niés l'utilisation des engrais dans leurs champs tandis que 35,9% l'ont affirmé. et ceux qui nient le faire ont un ruissellement moyen pour 16,3% et rapide pour 37,7% d'entre eux. Etant donné que la probabilité calculé 0,005<0,05, on peut affirmerl'existence d'un lien très significatif entre l'utilisation des engrais pour fertiliser le sol et la vitesse de ruissellement dans le champ.

Q15. Si oui, quel genre d'engrais ?

Tableau N°19: Répartition des enquêtés selon le genre d'engrais utilisé

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Chimiques

11

8,0

Organiques

127

92,0

Total

138

100,0

92% affirment qu'ils recourent aux engrais organiques pour fertiliser leurs champs tandis que 8% utilisent des engrais chimiques

Q16. Si non, pourquoi?

Tableau N°20: Répartition des enquêtés selon le genre d'engrais utilisé

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Pas le moyen

109

44,3

Le sol est fertile

126

51,2

Pas sur le marché

11

4,5

Total

246

100,0

Parmi les raisons qui font que nos répondant n'utilisent pas des engrais, celui qui prime c'est que le sol de Bweremana est fertile soit 51,2%, 44,3% quand à eux justifient cela par le manque des moyens et 4,5% disent que cela est du au manque des engrais sur le marché local.

Tableau croisé: Q17. Vous arrive-t-il de faire la culture sur brulis? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°21: Répartition des enquêtés entre la probabilité d'application de la culture sur brulis et la vitesse de ruissellement dans le champ

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

vous arrive-t-il de faire la culture sur brulis?

Oui

66(17,2%)

48(12,5%)

114(29,7%)

Non

112(29,2%)

158(41,1)

270(70,3%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 8,684 ddl= 1 IC= 95 P= 0,003 Decision= TS

Concernant la culture sur brulis, les résultats repris dans ce tableau nous donne 71,9% qui nient y recourir contre 28,1% qui affirment le contraire. Néanmoins pour ceux là qui y recours, 17,2% voient un ruissellement moyen et rapide pour 12,5%. 29,2% de ceux qui ne font pas la culture sur brulis parlent d'un ruissellement moyen et rapide pour 41,1%. Avec une probabilité calculée de 0,003<0,05, nous sommes en mesure de confirmer que le recours à la culture sur brulis influence la vitesse de ruissellement dans le champ.

Q18. Si oui pourquoi?

Tableau N°22: Répartition des enquêtés selon la motivation de l'application de la culture sur brulis

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Eliminer les insectes

23

21,3

Le soleil sèche les herbes

11

10,2

Habitude

38

35,2

Abondance des déchets

12

11,1

Faciliter le labour

24

22,2

Total

108

100,0

Dans ce tableau nous avons des plusieurs raison qui poussent nos répondant à recourir à la culture sur brulis, parmi elle nous avons 35,2% qui avancent que c'est une habitude pour eux, 22,2% disent que cela facilite le labour, 21,3% disent que c'est pour éliminer les insectes, 11,1% affirment que c'est due à l'abondance des déchets et 10,2% disent que le soleil sèche les herbes.

Q19. Si non, pourquoi?

Tableau N°23: Répartition des enquêtés selon la motivation de l'application de la culture sur brulis

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Pas nécessaire

11

4,0

Dégrade le sol

194

70,3

Interdit dans la région

71

25,7

Total

276

100,0

En regardant ce tableau on constate que 70,3% ne nos répondants disent ne pas recourir à la culture sur brulis car cela dégrade le sol, 25,7% disent ne pas le faire car cela est interdit dans le région et seulement 4% trouvent que cette pratique n'est pas nécessaire.

Le recyclage du sol n'étant pas respecté par bon nombre des agriculteurs de la région, il est normal que le sol diminue sa teneur en matières organiques cela à causes de la surexploitation des champs, du manque d'application des compostes dans les champs, de la mauvaise gestion des restes des récoltes, de la culture sur brulis et du manque des jachère pour la plus part.

Encadré n°2 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action Social pour le Développement Intégral sur la vulnérabilité du sol due à la dégradation du sol

IV.2.3. Activités pastorales

Tableau croisé: Q20. Pratiquez vous des activités pastorales? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°24: Répartition des enquêtés entre le motif de non application de la culture sur brulis et la vitesse de ruissellement

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Pratiquez vous des activités pastorales?

Oui

41(10,7%)

45(11,7%)

86(22,4%)

Non

137(35,7%)

161(41,9%)

298(77,6%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 0,078 ddl= 1 IC= 95 P= 0,780 Decision= PL

Concernant l'application des activités pastorales dans la localité de Bweremana, la majorité de nos enquêtés soit 77,6% ont répondu non pendant que 22,4% affirment le faire. la vitesse de ruissellement est dite moyenne pour 10,7% de ceux qui affirment faire des activités pastorales et rapide pour 11,7%. Après avoir calculer la probabilité, nous pouvons dire que la pratique des activités pastorale dans la localité de Bweremana n'influence pas la vitesse de ruissellement car la probabilité calculée 0,780 > 0,05.

Q21. Quel espace allouez-vous aux activités pastorale?

Tableau N°25: Répartition des enquêtés selon l'espace alloué aux activités pastorales

Réponses

Effectifs

Pourcentage

1/4 de la parcelle

86

100,0

La totalité de nos enquêtés qui font des activités pastorales allouent uniquement 1/4 de leurs parcelles pour ces activités

Q22. Combien de têtes des bétail avez-vous dans cette parcelle?

Tableau N°26: Répartition des enquêtés selon le nombre de têtes des bétails

Réponses

Effectifs

Pourcentage

moins de 10

86

100,0

La totalité de nos répondants qui font les activités pastorales ont moins de 10 têtes de bétails dans leurs parcelles.

Q23. Si non, pourquoi?

Tableau N°27: Répartition des enquêtés selon le motif de non pratique de l'élevage

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Le vol

71

23,8

Manque des moyens

93

31,2

Manque d'espaces

38

12,8

L'agriculture suffit

48

16,1

Interdit par le bayeur

48

16,1

Total

298

100,0

Parmi ceux qui nient exercé des activités pastorales, 31,2% disent que cela est due au manque des moyens, 23,8% avance le vol des bétails comme motif, 12,8% accusent le manque d'espace pour le faire et 16,1% chacun pour la justification que l'agriculture suffit et que l'élevage est interdite par le bayeur.

L'élevage des bovins, ovins, caprins et porcins est rentable financièrement mais nécessite des espaces pour le pâturage. Cette activité peut favoriser des érosions dans la mesures où elle occupe des larges parcours défrichés laissant ainsi une grandes parties des terres sans couvertures végétales.

Encadré n°3 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de chefferie des Bahunde sur la vulnérabilité du sol lié aux activités pastorales

IV.3. Les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion

IV.3.1. Assolement

Tableau croisé : Q24. Quelles sont les cultures couramment pratiquées dans votre champs? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°28: Répartition des enquêtés entre les cultures couramment pratiquées et la vitesse de ruissellement dans les champs

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Quelles sont les cultures couramment pratiquées dans votre champs?

Haricots et maïs

112(29;2%)

56(14,6%)

168(43,8%)

Haricot et manioc

0(0,0%)

29(7,5%)

29(7,5%)

Haricot, Mais et manioc

6(1,6%)

17(4,4%)

23(6,0%)

Haricots et sorgho

12(3,1%)

44(11,5%)

56(14,6%)

Patates douces

18(4,7%)

30(7,8%)

48(12,5%)

Colocase, haricots et maïs

18(4,7%)

12(3,1%)

30(7,8%)

Bananes et arachides

12(3,1%)

18(4,7%)

30(7,8%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 74,970 ddl= 6 IC= 95 P= 0,000 Decision= TS

Ce tableau montre que parmi les cultures couramment pratiquées dans la région c'est le haricots et maïs qui sont les plus cités avec 42,1% des répondants, 14,6% ont parlés de haricots et sorgho, 12,5% ont cité les patates douces, 9,4% les bananes et arachides, 7,8% ont parlé de Colocases, haricots et maïs, 7,6% haricots et manioc et 6,0% ont parlé de haricots maïs manioc. La plus grande proportion de ruissellement se situe dans la culture de haricot et maïs avec 29,2% pour une vitesse de ruissellement moyenne et 14,6% pour le ruissellement rapide. Avec une probabilité calculée 0,000 < 0,05, on peut affirmé que le la vitesse de ruissellement est fonction du type de culture couramment pratiquée.

Q25. Pourquoi ces cultures ?

Tableau N°29: Répartition des enquêtés selon les raisons de choix des cultures

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Semé facilement

74

19,3

Croissance rapide

84

21,9

Culture de la région

26

6,8

Supporte le soleil

23

6,0

Elles sont permanentes

69

18,0

Elles sont rentables

108

28,1

Total

384

100,0

Comme raison de choix de ces cultures, 28,1% donnent la rentabilité financière, 21,9% la croissance rapide, 19,3% disent que ca se sème facilement, 18% disent que c'est parce qu'il sont permanentes, 6,8% et 6% disent respectivement que c'est la culture de la région et ils supportent mieux le soleil.

Q26. Comment choisissez-vous la répartition des cultures dans les parcelles?

Tableau N°30: Répartition des enquêtés selon le mode de choix des cultures

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Singulièrement

384

100,0

En regardant ce tableau on se rend compte que tout nos enquêtés choisissent leurs cultures singulièrement.

Tableau croisé: Q27. Appliquez vous la rotation des cultures dans votre champs? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°31: Répartition des enquêtés entre le probabilité d'application de la rotation des cultures et la vitesse de ruissellement

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Appliquez vous la rotation des cultures dans votre champs?

Oui

41(10,7%)

61(15,9%)

102(26,6%)

Non

137(35,7%)

145(37,7%)

282(73,4%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 2,118 ddl= 1 IC=95 P= 0,146 Decision= PL

La rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de nos répondant contre 25% qui le font. Selon les données présentéesdans ce tableau, parmi ceux qui nient faire la rotation des cultures, 35,7% accusent un ruissellement moyen et 37,7% rapide. Mais après avoir trouvé une probabilité calculée0,146 > 0,05, nous disons que la vitesse de ruissellement n'est pas fonction de la rotation des culture.

Q28. Si oui, comment procédez vous?

Tableau N°32: Répartition des enquêtés selon le procédure de rotation

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Haricot puis manioc

53

55,2

Haricot puis blé

43

44,8

Total

96

100,0

Concernant ceux qui affirment faire la rotation des cultures, 55,2% disent qu'ils cultivent le manioc après le haricot et vice-versa et 44,8% eux cultivent le blé après le haricot.

Q29. Si non, pourquoi?

Tableau N°33: Répartition des enquêtés selon la cause de non application de la rotation

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Manque des moyens

36

12,5

Manque des temps

76

26,4

Pas habituelle

76

26,4

Pas nécessaire

50

17,4

Pas de semences

50

17,4

Total

288

100,0

26,4% chacun affirment ne pas faire la rotation à cause du manque des temps et que cela n'est pas habituelle dans la région, 17,4 % chacun disent que la rotation n'est pas nécessaire et il n'y a pas des semences et 12,5% accusent le manque des moyens.

Le manque des rotation des cultures, c'est à dire la monoculture est un des facteurs d'appauvrissement du sol le rendant donc vulnérable aux risques d'érosion.

Encadré n°4 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action Social pour le Développement Intégral sur la vulnérabilité du sol causée par les pratiques culturales inadéquates

Q30. Faites-vous l'association des cultures dans votre champs?

Tableau N°34: Répartition des enquêtés selon le probabilité de faite l'association des cultures

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Oui

384

100,0

La totalité de nos répondant font l'association des cultures dans leurs champs

Q31. Si oui, quelles sont les cultures que vous associez souvent?

Tableau N°35: Répartition des enquêtés selon les cultures souvent associées

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Haricots et Mais

196

51,1

Haricots, Maïs et manioc

74

19,3

Haricots et sorgho

35

9,1

Colocase, haricots et maïs

32

8,3

Manioc et bananes

47

12,2

Total

384

100,0

Les cultures les plus associées sont le haricot et le mais selon nos répondant avec 51,1% qui l'affirment, 19,3% citent l'association haricot, mais et manioc, 12,2% manioc et bananes, 9,1% haricots et sorgho et 8,3% Colocase, haricots et maïs.

IV.3.2. Les défrichements des terres

Tableau croisé : Q33. Faites-vous l'agroforesterie sur votre parcelle? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°36: Répartition des enquêtés entre la probabilité de faire l'agroforesterie et la vitesse de ruissellement dans la parcelle

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Faites-vous l'agroforesterie sur votre parcelle?

Oui

18(4,7%)

117(30,4%)

135(35,1%)

Non

160(41,7%)

89(23,2%)

249(64,9%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 91,289 ddl= 1 IC= 95 P= 0,000 Decision= TS

Dans ce tableau nous remarquons que 64,8% soit plus de la moitié des répondants ne font pas l'agroforesterie contre 35,2% qui le font et l'incidences des ruissellement rapide est de 23,2% pour ceux qui ne la font pas contre un ruissellement moyen de 41,7%. quand à ceux qui font l'agroforesterie, le ruissellement est moyen pour 4,7% et rapide pour 30,4%. Notre probabilité calculée 0,000 < 0,05, nous affirmons que la pratique de l'agroforesterie influence très significativement la vitesse de ruissellement.

Q34. Si oui, pourquoi?

Tableau N°37: Répartition des enquêtés selon la motivation de faire l'agroforesterie

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Recherche de l'ombrage

81

60,0

Clôturer la parcelle

30

22,2

Limiter les érosions

24

17,8

Total

135

100,0

Comme motivation de pratique de l'agroforesterie, celui qui prime c'est la recherche de l'ombrage citée par 60% de nos enquêtés, 22,2% ont parlé de la clôture de la parcelle et 17,8% pensent à limiter les érosions.

Q35. Si non, pourquoi?

Tableau N°38: Répartition des enquêtés selon les causes de non application de l'agroforesterie

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Ne sais pas le faire

116

46,6

Diminution de la fertilité

69

27,7

Manque d'espaces

46

18,5

Les arbres ne vont pas grossir

18

7,2

Total

249

100,0

Pour ceux qui ne font pas l'agroforesterie, 46,6% disent que c'est parce qu'ils ne savent pas le faire; 27,7% qu'elle diminue la fertilité du sol, 18,5% accusent le manque d'espace où la faire et 7,2% disent que les arbres ne vont pas grossir.

Q36. D'où tirez vous les bois de chauffe et de fabrication des charbons de bois?

Tableau N°39: Répartition des enquêtés selon la source des bois de chauffe et du charbon de bois

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Ramassage des bois morts

294

76,6

Coupe des bois dans le champs

49

12,8

Coupe des bois dans les Plantation d'arbres

41

10,7

Total

384

100,0

76,6% de nos enquêtés affirment trouvé les bois de chauffe par ramassage des bois morts, 12,8% disent qu'il les coupent dans le champs et 10,7% parlent de la coupe des bois dans les plantations d'arbres.

Q37. Plantez-vous des arbres pour remplacer ceux que vous coupez?

Tableau N°40: Répartition des enquêtés selon la probabilité de planter des arbre en remplacement à ceux coupés.

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Oui

119

31,0

Non

265

69,0

Total

384

100,0

On voit dans ce tableau que 69% nient remplacer les arbres qu'ils coupent contre 31% qui disent le contraire.

Q38. Si oui, pourquoi?

Tableau N°41: Répartition des enquêtés selon la motivation du reboisement

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Pour le bois de chauffe

61

51,3

Clôturer le champs

30

25,2

Limiter les risques d'érosion

28

23,5

Total

119

100,0

Ceux qui plantent les arbres en remplacement à ceux coupés donnent comme raison le besoin des bois de chauffe cité par 51,3% de nos enquêtés, 25,2% reprennent la clôture des champs et 23,5% disent encore qu'il veulent limiter les risques d'érosion

Q39. Si non, pourquoi?

Tableau N°42: Répartition des enquêtés selon la raison du non reboisement

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Manque d'espace

54

20,4

Manque de temps

83

31,3

Manque des moyens

87

32,8

Manque des semences

41

15,5

Total

265

100,0

Ceux qui ne plantent pas les arbres en remplacement disent que c'est due au manque des moyens pour 32,8% de nos enquêtés, 31,3% parlent du manque de temps, 20,4% le manque d'espace et 15,5% donne le manque des semences comme raison.

L'abattage des arbres sur les pentes n'est pas recommander car dans le processus de lutte antiérosive, l'arbre aide à faciliter l'infiltration des eaux, l'absence de celle ci favoriserait un ruissellement complet et rapide emportant ainsi sol et cultures au passage.

Encadré n°5 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur les risques d'érosion due au défrichement des terres inadéquates

IV.3.3. La préparation superficielle des sols

Tableau croisé : Q40.Quel type de labours faites-vous dans votre champ? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°43: Répartition des enquêtés entre le type de labour appliqué et la vitesse de ruissellement dans les parcelles

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Quel type de labours faites-vous dans votre champ?

Plat

126(32,8%)

113(29,4%)

239(62,2%)

Sur billons

52(13,6%)

93(24,2%)

145(37,8)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 10,313 ddl= 1 IC= 95 P= 0,001 Decision= TS

La majorité de nos enquêtés soit 62,2% font le laboure à plat tandis que 37,8% le font sur bullons. Le ruissellement est moyen pour 32,8% de ce qui font le labour à plat et rapide pour 29,4% d'entre eux, il est aussi moyen pour 13,6% pour ceux qui font la labour sur billon et rapide pour 24,2% d'entre eux. Avec une probabilité calculée 0,001 < 0,05, nous affirmons que le lien entre le type de labour appliqué et la vitesse de ruissellement est très significatif.

Q41. Quels outils utilisez vous pour labourer votre champ?

Tableau N°44: Répartition des enquêtés selon les outils utilisés

Réponses

Effectifs

Pourcentage

houe

384

100,0

Tous nos répondant utilisent un seul outil pour le labour c'est la houe

Q42. A quel fréquence par an labourez vous votre champ?

Tableau croisé: Q24. A quel fréquence par an labourez vous votre champ? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°45: Répartition des enquêtés entre la fréquence de labour par an et la vitesse de ruissellement dans les parcelles

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

A quel fréquence par an labourez vous votre champ?

1 fois

41(10,7%)

6(1,5%)

47(12,2%)

2 fois

114(29,7%)

157(40,9%)

271(70,6%)

3fois

6(1,6%)

25(6,5%)

31(8,1%)

4 fois

17(4,4%)

18(4,7%)

35(9,1%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 42,746 ddl= 3 IC= 95 P= 0,000 Decision= TS

70,6% disent faire le labour de leurs champs 2fois par an, 12,2% parlent d'une fois, 9,1% 4fois et plus et 7,1% 3 fois par an.Quand on croise ces données avec celles de la vitesse de ruissellement on remarque qu'une grande proportion de ruissellement se trouve chez ceux qui labourent leurs champs 2 fois avec un ruissellement moyen pour 29,7% d'entre eux et rapide pour 40,9%. Nous avons jugé le lien entre le ruissellement et la fréquence de labour très significatif car la probabilité calculée 0,000 < 0,05.

Tableau croisé: Q43. Pendant quelle période de l'année faites vous les travaux du sol comme le labour et/ou semi? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°46: Répartition des enquêtés entre la saison de labour et la vitesse de ruissellement dans les parcelles

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

Moyenne

rapide

Pendant quelle période de l'année faites vous les travaux du sol comme le labour et/ou semi?

Saison sèches

60(15,6%)

58(15,1%)

118(30,7%)

Saison pluvieuse

118(30,8%)

148(38,5%)

266(69,3%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 1,383 ddl= 1 IC=95 P= 0,240 Decision= PL

La saison la plus citée de l'année dans la quelle se fait le labour est la saison pluvieuse citée par 69,3% contre 30,7 qui affirment le faire pendant la saison sèche. Après croisement ont constate que ceux labourent leurs champs pendant la saison pluvieuse, 30,8% accusent un ruissellement moyen et 38,5% un ruissellement rapide. Cela étant, nous nions le liens qui existerait entre la période labour et la vitesse de ruissellement dans les parcelles car la probabilité calculée 0,240 > 0,05.

Q44. Vous arrive-t-il d'utiliser des engins agricoles dans votre champs?

Tableau N°47: Répartition des enquêtés selon la possibilité d'usage des engins agricoles

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Non

384

100,0

Aucun répondant utilise des engins agricoles pour le laboure de son champ

Q46. Si non, pourquoi?

Tableau N°48: Répartition des enquêtés selon le motif de non usage des engins agricoles

Réponses

Effectifs

Pourcentage

manque des moyens

120

31,3

pas pratiques

125

32,6

pas nécessaire

87

22,7

La forme des champs ne le permet pas

52

13,5

Total

384

100,0

Comme motif de non usage des engins agricoles, 32,6% disent qu'il ne sont pas pratiques, 31,3% disent qu'ils n'ont pas les moyens, 22,7% ne trouvent pas nécessaire d'utiliser des engins et 13,5% disent que le forme des champs n'est pas favorables à l'utilisation des engins agricoles.

IV.4. Les causes géo-climatiques qui prédisposent le sol a l'érosion

IV.4.1. La fréquence et l'intensité des pluies

Q47. Pendant la période pluvieuse, quelle est la fréquence des pluies?

Tableau N°49: Répartition des enquêtés selon le fréquence des pluies dans leurs régions

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Tous les jours

208

54,2

2 à 3 fois par semaine

176

45,8

Total

384

100,0

Selon 54,2% de nos enquêtés, pendant la saison pluvieuses, il pleut tous les jours dans leur régiontandis que 45,8% disent qu'il pleut 2 à 3 fois par semaine.

Tableau croisé : Q48. Quel est la taille des gouttes des pluies dans votre région? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°50: Répartition des enquêtés entre le taille des gouttes des pluies dans leurs régions et la vitesse de ruissellement dans les parcelles

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Quel est la taille des gouttes des pluies dans votre région?

fine

0(0,0%)

58(15,1%)

58(15,1%)

grosse

126(32,8%)

142(37,0%)

268(69,8%)

grêle

52(13,5%)

6(1,6%)

58(15,1%)

Total

178

206

384

X²= 93,896 ddl= 2 P= 0,000 Decision= TS

Quand il peut dans la région, la taille des gouttes de pluies est grosse selon la majorité de nos enquêtés dans leur région soit 69,8%, 22,9% disent qu'elles sont fines et 7,3% parlent de grêle. La vitesse de ruissellement est rapide pour 37% de ceux qui disent que la taille des gouttes est grosse et 32,8% parlent d'une vitesse moyenne, 15,1% sont ceux qui ont u ruissellement rapide avec des gouttes fines et 13,5% sont ceux qui ont un ruissellement moyen avec la grêle. Avec un probabilité calculée 0,000 < 0,05, nous disons que la vitesse de ruissellement dans les parcelles dépend de la taille des gouttes.

Dans la localité des Bweremana, les précipitations moyenne annuelle se situent entre 2000 à 3000 mm d'eau par an.

La répartition des précipitations permet de distinguer les saisons comme suit:

· Une saison sèche qui va de mai en août et de janvier à mi-mars

· Une grande saison des pluies qui va de mars jusqu'en mai et de mi-septembre à décembre

Encadré n°6 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur la fréquence et l'intensité des pluies

IV.4.2. La capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol

Q49. Quel est l'état de l'eau dans votre champ après la pluie?

Tableau N°51: Répartition des enquêtés selon l'état de l'eau dans leurs champs après la pluie

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Ruisselle

384

100,0

A 100% ils ont répondu que l'eau ne faisait que ruisselée dans leurs parcelles.

Q50. A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°52: Répartition des enquêtés selon la vitesse de ruissellement dans leurs parcelles

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Moyenne

178

46,4

Rapide

206

53,6

Total

384

100,0

Pour 53,6% de nos répondants, la vitesse de ruissellement des eaux de pluies serait rapide dans leurs champs contre 46,4% qui disent que la vitesse est moyenne.

Q51. Quelle est la vitesse d'infiltration de l'eau après la pluie dans votre champ?

Tableau N°53: Répartition des enquêtés selon le vitesse d'infiltration de l'eau après la pluie

Réponses

Effectifs

Pourcentage

moins d'1heure

354

92,2

1a 3h

30

7,8

Total

384

100,0

Parlant de la vitesse d'infiltration presque la totalité de nos répondants soit 92,2% disent que cela se fait en moins d'une heure après la pluie contre seulement 7,8% qui parlent de 1 à 3h de temps d'infiltration.

Le sol de la localité des Bweremana est constitué d'un type de terre sablo-argileux avec l'accumulation des cendres volcaniques. Ce sol est fertile grâce sa bonne structure, son humus abondant et sa capacité de rétention d'eau très élevée.

Encadré n°7 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur le type de sol de la localité de Bweremana

IV.4.3. La pente

Tableau croisé : Q52. Quel espace dans votre parcelle se trouve sur une pente?et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°54: Répartition des enquêtés entre le surface occupée par la pente dans la parcelle et la vitesse de ruissellement dans celle-ci.

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Quel espace dans votre parcelle se trouve sur une pente?

Toute la parcelle

52(13,6%)

113(29,4%)

165(43,0%)

la moitié de la parcelle

120(31,3%)

87(22,6)

207(53,9%)

le tiers de la parcelle

6(1,5)

6(1,6)

12(3,1%)

Total

178(46,4%)

206(53,6%)

384(100%)

X²= 25,908 ddl= 2 IC= 95 P= 0,000 Decision= TS

La surface se trouvant sur une pente dans les parcelles de nos répondant serait toute la parcelle pour 53,9% des répondants, 43% estiment que c'est la moitié de leurs parcelles qui se trouvent sur une pente et 3,1% disent que c'est le tiers de la parcelle. Le ruissellement est rapide pour 29,4% et moyenne pour 13,6% de ceux dont toute la parcelle est en pente. avec une probabilité calculée de 0,000<0,5, nous affirmons que la vitesse de ruissellement est fonction de la surface occupée par la pente.

Tableau croisé: Q53. Quel est l'aménagement des travaux agricoles dans votre champ par rapport à la pente? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Tableau N°55: Répartition des enquêtés entre l'aménagement des travaux agricoles et la vitesse de ruissellement dans les parcelles

 

A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?

Total

moyenne

rapide

Quel est l'aménagement des travaux agricoles dans votre champ par rapport à la pente?

Escalier

28(7,3%)

0(0,0%)

28(7,3%)

Haies anti érosives

0(0,0%)

58(15,1%)

58(15,1%)

Aucun aménagement

150(39,1%)

148(38,5%)

298(77,6%)

Total

178

206

384(100%)

X²= 84,421 ddl= 2 IC= 95 P= 0,000 Decision= TS

Pour limiter les risque d'érosion, la majorité de nos répondant soit 77,6% disent ne faire aucun aménagement, 15,1% aménages des haies antiérosives et 7,3% font des cultures en escalier. on constate que le ruissellement est plus significatif chez ceux qui ne font aucun aménagement avec 39,1% de ruissellement moyen et 38,5% de ruissellement rapide. Notre probabilité calculée étant de 0,000, nous disons que le liens entre le type d'aménagement agricole et la vitesse de ruissellement est très significatif.

La localité de Bweremana a un relief montagneux, situé dans la zone équatoriale, elle se trouve dans le climat tempéré à cause de son altitude. Dans ces montagnes, ont trouves des pentes faibles, moyenne et parfois même raides.

Encadré n°8 : Propos recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur la déclivité dans la localité de Bweremana

Chapitre V. DISCUSSION DES RESULTATS

L'objectif global de cette étude était de déterminer les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana. Dans ce chapitre, il s'avère nécessaire de confronter les résultats de notre recherche aux théories et résultats des recherches antérieurs présentés dans le second chapitre.

Ce chapitre sera donc composés des trois sous chapitres dont le premier parlera des causes biologiques de la vulnérabilité du sol a l'érosion, le second des pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion et le troisième descauses géo-climatiques qui prédisposent le sol a l'érosion.

V.1. Les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion

V.1.1. Impact de la détérioration de la couverture végétal sur la vulnérabilité du sol à l'érosion

Les résultats de notre recherche montre que dans la localité de Bweremana seulement 9,4 % des enquêtés ont des parcelles en jachère contre 87,9% qui en ont en état cultivé et 2,9% ont des parcelles à l'abandon. Parmi ceux qui en on en état cultivé, 44,8% disent que la vitesse de le ruissellement est moyenne contre 43% qui disent qu'elle est rapide, ceux dont les champs sont en jachère, 1,6% parlent d'une vitesse moyenne de ruissellement et 7,8% rapide et finalement ceux qui ont des parcelles à l'abandon disent que cette vitesse est rapide pour 2,9%. Compte tenu de la probabilité issue du test statistique qui est de 0,000<0,05, on peut en déduire qu'il y a un lien très significatif entre la l'état de la parcelle et la vitesse de ruissellement dans cette dernière.

Slim Slim dans son travail sur les systèmes fourragers des zones montagneuses a montrer que par rapport à une jachère non travaillée, un couvert végétal sur une pente de 12% réduit plus que 10 fois la quantité de terre érodée. Dans les charges solides transportées par l'érosion pluviale, l'argile représente 55% du total, avec une teneur en azote de 32ppm, et un taux de matière organique de 3,5%. Donc, l'amélioration de la couverture végétale ainsi que l'état organique des terres tend à redynamiser et surtout sécuriser les secteurs de production céréalière, fourragé et l'élevage.

Nous avons aussi trouvé que la majorité de nos enquêtés font souvent la jachère dans leurs champs soit 78,7% qui en font en moins de 6 mois, seulement 8,7% de nos enquêtés font une jachère de plus de 6 mois et le reste font 6 mois pour 12,5% des enquêtés. De ceux qui font une jachère de moins de 6 mois on a trouvé un ruissellement moyen pour 36,1% d'entre eux et rapide pour 42,6%. Pour les 6 mois et plus on a un ruissellement moyen pour 15,1% et rapide pour 7,2%.Etant donné que la probabilité calculée 0,006<0,05, nous pouvons dire que la vitesse de ruissellement dépend aussi du temps de jachère.

De tout ceci découle la confirmation de l'hypothèse selon laquelle la détérioration de la couverture végétales influencerait la vulnérabilité du sol dans la localité de Bweremana.

V.1.2. Relation entre la diminution de la teneur en matières organiques et la vulnérabilité du sol à l'érosion

En enquêtant les agriculteurs de Bweremana nous avons trouvés que pour la gestion des déchets des du champ, 49% de nos enquêtés enfouissent les déchets dans le sol, 24% laissent les déchets dans le champs, 13,8% donnent les déchets du champ en pâture, seulement 4,4% font le compostage, tandis que 8,6% brulent les déchets dans le champ. on a constaté que ceux qui font l'enfouissement des déchets accusent un ruissellement moyen pour 18,8% et 30,2% un ruissellement rapide. Vue que la probabilité calculé 0,007<0,05, nous pouvons dire que le mode de gestion des déchets du champ influence la vitesse de ruissellement.

Pour concilier les buts agronomiques recherchés par le travail du sol et les exigences de la conservation du sol, Lopez Bermudez conseille de fournir au sol la matière organique pour compenser les pertes dues à l'oxydation.

Quand à ce qui est l'utilisation des engrais dans les champs, nous avons comme résultats trouvés, la majorité des agriculteurs soit 64,1% des enquêtés ont niés l'utilisation des engrais dans leurs champs tandis que 35,9% l'ont affirmés. et ceux qui nient le faire ont un ruissellement moyen pour 16,3% et rapide pour 37,7% d'entre eux. Etant donné que la probabilité calculé 0,005< 0,05, on peut affirmer l'existence d'un lie très significatif entre l'utilisation des engrais pour fertiliser le sol et la vitesse de ruissellement dans le champ.

ZAHER C., dans son cours sur les érosions hydriques affirme que l'agriculture ne peut avoir qu'une action très limitée sur la texture, la nature de l'argile et la profondeur du sol, alors qu'il peut fortement influencer la structure du sol. Dans ce domaine, la matière organique joue un rôle prépondérant, d'où l'importance de l'utilisation du fumier et des engrais verts dans l'amélioration de la structure du sol et de sa stabilité.

Quantà ce qui est de la durée d'exploitation des parcelles, nous avons 47,1% de nos enquêtés qui ont plus de 20 ans d'exploitation de leurs de leurs champs, 29,9% ont déjà exploité leurs champs pour une période allant de 11 à 15 ans, 13,8% pour la période de 16 à 20 ans et la minorité soit 9,1% exploitent leurs champs dans la tranche de 5 à 10 ans. Après le croisement, on constate que ceux qui accusent un ruissellement lent pour 17% et 15,6% et rapide pour et 13% et 31,5% sont ceux là qui ont 11 à 15 ans d'exploitation et plus de 20 ans. La probabilité calculé 0,000<0,05, nous pouvons conclure qu'il ya un lien très significatif entre le temps d'exploitation d'une parcelle et la vitesse de ruissellement dans celle-ci.

En enquêtantl'ingénieur agronome de l'ONG locale Action Social pour le Développement Intégral sur la vulnérabilité du sol due à la dégradation du sol nous avons trouvé que le recyclage du sol n'était pas respecté par bon nombre des agriculteurs de la région, il serait alors normal que le sol diminue sa teneur en matières organiques cela à causes de la surexploitation des champs, du manque d'application des compostes dans les champs, de la mauvaise gestion des restes des récoltes, de la culture sur brulis et du manque des jachère pour la plus part.

Parlant de la culture sur brulis, les résultats trouvés donnent 71,9% qui nient y recourir contre 28,1% qui affirment le contraire. Néanmoins pour ceux-là qui y recours, 17,2% voient un ruissellement moyen et rapide pour 12,5%. 29,2% de ceux qui ne font pas la culture sur brulis parlent d'un ruissellement lent et rapide pour 41,1%. Avec une probabilité calculée de 0,003<0,05, nous sommes en mesure de confirmer que le recours à la culture sur brulis influence la vitesse de ruissellement dans le champ.

Ahmed AMY dans son travail sur le diagnostic de la dégradation du bassin versant de la rivière Marmelade en vue de son aménagement a trouvé que les pratiques de brulis pour libérer le sol des résidus de cultures et des mauvaises herbes qui se faisaient à des intervalles trop réguliers limitait dégradaient le sol du Bassin Versant de la Rivière Marmelade ce qui offrait de sérieuses limitations à certaines cultures vues que sur certains sols il n'y avait presque pas de matière organique.

Prenant en compte les différents test statistiques ci-haut présentés, nous pouvons confirmés l'hypothèse selon laquelle la diminution de la teneur en matières organiques prédisposerait le sol de Bweremana aux érosions.

V.1.3. Impact des activités pastorales sur la vulnérabilité du sol à l'érosion

Concernant l'application des activités pastorales dans la localité de Bweremana, la majorité de nos enquêtés soit 77,6% ont répondu non pendant que 22,4% affirment le faire. la vitesse de ruissellement est dite lente pour 10,7% de ceux qui affirment faire des activités pastorales et rapide pour 11,7%. après avoir calculé la probabilité, nous pouvons dire que la pratique des activités pastorale dans la localité de Bweremana n'influence pas la vitesse de ruissellement car la probabilité calculée 0,780 > 0,05.

Selon Mosquera et al, l'espace pastoral s'amenuise suite au surpâturage. La disparition de la couverture végétale, laisse donc des surfaces importantes du sol non protégées et par la suite plus exposées aux effets érosifs de l'eau de la pluie et du ruissellement.

Toujours avec les activités pastorales dans la localité de Bweremana, nous avons trouvés seulement une minorité des répondants soit 22,4% qui affirment le faire, la majorité d'entre eux allouent uniquement 1/4 de leurs parcelles pour ces activités et tous ont moins de 10 têtes de bétails dans leurs parcelles.

Pour Carriere M., le secteur de l'élevage est de loin le plus gros utilisateur anthropique de terres. Le pâturage occupe 26% de la surface émergée de la terre, tandis que la production fourragère requiert environ un tiers de toutes les terres arables. L'expansion des parcours pour le bétail est un facteur clé de déboisement, en particulier en Amérique latine : quelque 70 % de terres boisées de l'Amazonie servent aujourd'hui de pâturages, et les cultures fourragères couvrent une grande partie du reste. Environ 70 % de tous les pâturages des zones arides sont considérées comme dégradées, surtout à cause du surpâturage, de la compaction des sols et de l'érosion imputables aux activités de l'élevage.

Au vu de cela, nous rejetons l'hypothèse selon laquelle les activités pastorales influenceraient la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana.

V.2. Les pratiques culturales inadéquatesqui favorisent l'érosion

V.2.1. L'absence d'assolement et la vulnérabilité du sol à l'érosion

Notre enquête a révélé que les cultures couramment pratiquées dans la région sontle haricots et maïs qui sont les plus cités avec 42,1% des répondants, 14,6% ont parlés de haricots et sorgho, 12,5% ont cité les patates douces, 9,4% les bananes et arachides, 7,8% ont parlé de Colocases, haricots et maïs, 7,6% Haricots et manioc et 6,0% ont parlé de haricots maïs manioc. La plus grande proportion de ruissellement se situe dans la culture de haricot et maïs avec 29,2% pour une vitesse de ruissellement moyenne et 14,6% pour le ruissellement rapide. Avec une probabilité calculée 0,000 < 0,05, on peut affirmé que le la vitesse de ruissellement est fonction du type de culture couramment pratiquée.

Lopez Bermudez F. dans sont travail sur l'érosion hydrique des sols et leur contrôle affirme qu'il est donc nécessaire, dans le but de préserver le sol et conserver sa fertilité pour une production durable, de suivre des procédés de cultures antiérosives, de choisir des plantes cultivées et des rotations de culture adéquates et d'orienter les travaux du sol de façon à réduire au minimum les dégâts. Les cultures en larges sillons de plantes telles que le coton, le maïs, la pomme de terre et le tabac, entraînent des pertes considérables d'humus. On doit donc les cultivées selon un plan de rotation systématique et faire entrer dans la rotation des cultures de couverture, si l'on veut réduire au minimum les pertes d'humus, et maintenir les rendements. Le procédé consistant à utiliser les plantes de couverture comme engrais verts constitue un excellent procédé de conservation du sol.

Toujours dans le cadre de notre recherche, nous avons trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de nos répondant contre 25% qui le font. Concernant ceux qui affirment faire la rotation des cultures, 55,2% disent qu'ils cultivent les manioc après le haricots et vice-versa et 44,8% eux cultivent le blé après le haricot.

La rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de nos répondant contre 25% qui le font. Selon les données présentées dans ce tableau, parmi ceux qui nient faire la rotation des cultures, 35,7% accusent un ruissellement moyen et 37,7% rapide. Mais après avoir trouvé une probabilité calculée 0,146 > 0,05, nous disons que la vitesse de ruissellement n'est pas fonction de la rotation des culture.

Notre recherche a aussi révélé que la totalité de nos répondants font l'association des cultures dans leurs champs et les cultures les plus associées sont le haricot et le maïs selon 51,1% de nos répondant, 19,3% ont cité l'association haricot, mais et manioc, 12,2% ont parlé de manioc et banane, 9,1% haricots et sorgho et 8,3% Colocase, haricots et maïs.

Pour GAUVIN D., dans son travail sur l'Inventaire des zones sensibles à l'érosion des sols en vallée d'Authie dans une perspective d'application des mesures agro-environnementales,l'alternance des cultures sur un bassin versant ou assolement judicieux et en commun est une des stratégies de conservation du sol, pour cette stratégies les agriculteurs organisent leurs successions culturales à partir d'assolement comme la betterave, la pomme de terre ou le maïs.

Notre enquête a montré aussi que tout nos enquêtés choisissent leurs cultures singulièrement. Or selon les recherches de GAUVIN D., les parcelles d'un même versant étant bien souvent cultivées par des exploitants différents, il serait intéressant qu'une concertation se mette en place pour le choix des assolements pour le bien de tous les exploitants.

La vitesse de ruissellement n'étant pas fonction de la rotation des cultures selon les tests statistiques, nous rejetons l'hypothèse qui met en relation l'assolement et la vulnérabilité du sol dans la localité de Bweremana.

V.2.2. Les défrichements des terres de pentes et la vulnérabilité du sol à l'érosion

Nos résultats montrent que plus de la moitié des répondants soit 64,8% ne font pas l'agroforesterie contre 35,2% qui le font et l'incidences des ruissellements rapides est de 23,2% pour ceux qui ne la font pas contre un ruissellement lent de 41,7%. quand à ceux qui font l'agroforesterie, le ruissellement est lent pour 4,7% et rapide pour 30,4%. Notre probabilité calculée 0,000 < 0,05, nous affirmons que la pratique de l'agroforesterie influence très significativement la vitesse de ruissellement.

Selon Michaelsen T., l'impact du défrichement est direct et de par sa nature-même, est plus ou moins immédiat. Les effets ne disparaissent pas après le défrichement, mais subsistent en fonction de la nature de la nouvelle occupation du sol. Une bonne partie de ladéforestation en cours dans les régions tropicales et subtropicales est due au défrichement pour convertir les zones forestières à d'autres utilisations.

Concernant la source des Bois de chauffe dans la localité de Bweremana, nous avons trouvés que 76,6% de nos enquêtés ont affirmé trouvé les bois de chauffe par ramassage des bois morts, 12,8% disent qu'il les coupent dans le champs et 10,7% parlent de la coupe des bois dans les plantations d'arbres. Pour le remplacement des arbres abattus, on a trouvé que la majorité soit 69% nient remplacer les arbres qu'ils coupent.

MAGNY E., a trouvé que la coupe abusive des arbres en particulier des ligneux réalisée sans renouvellement de la part des communautés rurales, l'abandon des plantations de café, considérées traditionnellement comme le principal support au maintien de la couverture végétale au profit des cultures plus rentables (haricot, chou), les profonds bouleversements des modes et des pratiques culturales sans mesure de défense et la forte pression sur les modes et régimes d'utilisation des terres ont entraîné la dégradation de son environnement et réduit la fertilité des sols à un rythme inquiétant dans la zone stratégique de Marmelade.

Pour l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde l'abattage des arbres sur les pentes n'est pas recommander car dans le processus de lutte antiérosive, l'arbre aide à faciliter l'infiltration des eaux, l'absence de celle ci favoriserait un ruissellement complet et rapide emportant ainsi sol et cultures au passage.

De ceci dérive la confirmation de l'hypothèse selon laquelle la vulnérabilité du sol à l'érosion serait due aux défrichements des terres en pente.

V.2.3. La préparation superficielle des sols et la vulnérabilité du sol à l'érosion

Nos résultants montrent que la majorité de nos enquêtés soit 62,2% font le laboure à plat tandis que 37,8% le font sur bullons. Le ruissellement est moyen pour 32,8% de ce qui font le labour à plat et rapide pour 29,4% d'entre eux, il est aussi moyen pour 13,6% pour ceux qui font la labour sur billon et rapide pour 24,2% d'entre eux. Avec une probabilité calculée 0,001 < 0,05, nous affirmons que le lien entre le type de labour appliqué et la vitesse de ruissellement est très significatif.

Selon Roose E. et al, le labour a certaines influences sur le risque d'érosion du sol. Ceci comprend la profondeur, la direction et la période de labour, le type d'équipement utilisé et le nombre de passages. En effet, on considère que le travail du sol limite l'érosion s'il dérange le moins possible la végétation ou les résidus de surface. Le ruissellement et les pertes en sols sont plus importants en parcelles labourées, plus faibles en semis direct et intermédiaires en travail superficiel.

Pour la fréquence de labour 70,6% disent faire le labour de leurs champs 2fois par an, 12,2% parlent d'une fois, 9,1% 4fois et plus et 7,1% 3 fois par an. quand on croise ces données avec celles de la vitesse de ruissellement on remarque qu'une grande proportion de ruissellement se trouve chez ceux qui labourent leurs champs 2 fois avec un ruissellement moyen pour 29,7% d'entre eux et rapide pour 40,9%. Nous avons jugé le liens entre le ruissellement et la fréquence de labour très significatif car la probabilité calculé 0,000 < 0,05.

Selon Lopez Bermudez, le travail du sol n'a qu'un faible avantage dans la conservation des sols. En rendant le sol plus perméable, il favorise la pénétration de l'eau et diminue le ruissellement, mais ce bénéfice est temporaire, car le sol lui-même devient plus sensible à l'érosion à la suite de la détérioration de la structure par destruction rapide de la matière organique.Par ailleurs, la moindre ondulation topographique crée une accumulation d'eau en une série de points bas où la rupture brutale des billons peut être responsable d'une importante érosion.

Eu égard à cela et avec les différents tests statistiques effectués, nous pouvons donc confirmer l'hypothèse selon laquelle le travail superficiel des sols prédisposerait le sol de Bweremana à l'érosion.

V.3. lescauses géo-climatiques qui prédisposent le sol à l'érosion

V.3.1.la fréquence et l'intensité des pluies et la vulnérabilité du sol à l'érosion

Selon nos résultats, quand il peut dans la région, la taille des gouttes de pluies est grosse selon la majorité de nos enquêtés dans leur région soit 69,8%, 22,9% disent qu'elles sont fines et 7,3% parlent de grêle. La vitesse de ruissellement est rapide pour 37% de ceux qui disent que la taille des gouttes est grosse et 32,8% parlent d'une vitesse moyenne, 15,1% sont ceux qui ont u ruissellement rapide avec des gouttes fines et 13,5% sont ceux qui ont un ruissellement moyen avec la grêle. Avec une probabilité calculée 0,000 < 0,05, nous disons que la vitesse de ruissellement dans les parcelles dépend de la taille des gouttes.

Selon EIER/ESTHER, la pluie est évidemment l'agent essentiel de l'érosion hydrique l'érosivité de la pluie se définirait comme étant son aptitude à provoquer l'érosion. L'érosivité dépendra donc surtout de l'intensité de pluie ou de l'énergie cinétique qui en résulte directement, cette énergie découle du diamètre des gouttes et de leur vitesse de chute. La pluie est l'élément moteur de l'érosion. Sans précipitation il n'y a pas d'érosion hydrique. La hauteur des précipitations est peu liée à l'importance de l'érosion. Cependant l'intensité est le facteur principal de l'érosion. Plus l'intensité est grande, plus l'effet de battage du sol est prononcé.

Pour ZAHER C., le climat constitue la cause et la source d'énergie érosive. Ce sont les gouttes de pluie et les eaux de ruissellement sur les terrains en pente et les vents violents qui détachent et entraînent les particules terreuses. L'érosivité dépend donc essentiellement de l'intensité et du volume des précipitations.

Selon les données recueillies au près de nos informateurs clés, dans la localité des Bweremana, les précipitations moyenne annuelle se situent entre 2000 à 3000 mm d'eau par an.

De ceci dérive la confirmation de l'hypothèse selon laquelle la fréquence et l'intensité des pluies influence la vulnérabilité du sol à l'érosion.

V.3.2. La capacité de rétention de l'eau, la perméabilité du sol et la vulnérabilité du sol à l'érosion

Après notre enquête, nous avons trouvé que le sol de la localité des Bweremana était constitué d'un type de terre sablo-argileux selon l'ingénieur agronome et avons constaté que la totalité de nos enquêtésont répondu que l'eau ne faisait que ruisselée dans leurs parcelles.Pour 53,6% de nos répondants, la vitesse de ruissellement des eaux de pluies serait rapide dans leurs champs contre 46,4% qui ont dit que la vitesse de ruissellement était moyenne.

SelonMutiviti P. dans son mémoire de DEA sur les indicateurs de la qualité physique des sols en relation avec l'érosion hydrique, plus les particules sont d'une taille importante, plus le terrain sera perméable c'est-à-dire favorable à l'infiltration. La vitesse d'infiltration de l'eau influe sur le risque de ruissellement. Elle dépend de la perméabilité du sol c'est-à-dire de sa porosité sous dépendance de la structure, de la faune du sol, de la texture, de la porositéet donc la détachabilité est élevée chez les sols sableux que chez les sols argileux et ce d'autant qu'ils sont moins humifères.

V.3.3. La pente et la vulnérabilité du sol à l'érosion

En enquêtant sur les parcelles en pente, nous avons trouvés que presque la moitié de nos répondants soit 53,9% ont des parcelles en pentes sur toutes leurs superficies, 43% estiment que c'est la moitié de leurs parcelles qui se trouvent sur une pente et 3,1% disent que c'est le tiers de la parcelle. Le ruissellement est rapide pour 29,4% et moyen pour 13,6% de ceux dont toute la parcelle est en pente. avec une probabilité calculée de 0,000<0,5, nous affirmons que la vitesse de ruissellement est fonction de la surface occupée par la pente.

Selon Maurizot et Delfau, le relief est une donnée fondamentale pour l'étude de tous les phénomènes naturels régis par la gravité et qui obéissent aux lois physiques de l'écoulement. La pente a une grande influence puisqu'elle fournit son énergie érosive à l'eau. L'inclinaison de la pente agit directement sur la vitesse du ruissellement, accélérant le transport solide vers le bas augmentant ainsi l'impact de l'ablation des matériaux détritiques.

En questionnant l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde, nous avons trouvé que la localité de Bweremana avait un relief montagneux avec le climat tempéré à cause de son altitude. Dans les montagnes de Bweremana ont trouverait des pentes faibles, moyenne et parfois même raides.

Pour limiter les risques d'érosion, la majorité de nos répondant soit 77,6% disent ne faire aucun aménagement, 15,1% aménages des haies antiérosives et 7,3% font des cultures en escalier. On constate que le ruissellement est plus significatif chez ceux qui ne font aucun aménagement avec 39,1% de ruissellement moyen et 38,5% de ruissellement rapide. Notre probabilité calculée étant de 0,000< 0,05, nous disons que le lien entre le type d'aménagement agricole et la vitesse de ruissellement est très significatif.

Les résultat du travail de Mamadou KABRE sur la vulnérabilité des sols a l'érosion dans la région du Centre Nord du Burkina Faso montrent que sur la grande superficie occupée par des reliefs élevés on a des fortes vulnérabilités ce qui témoigne de l'influence des pentes dans le processus de l'érosion. En effet, sur les fortes pentes l'eau de ruissellement acquière de la vitesse et plus d'énergie ce qui lui permet d'être plus érodible. C'est ce qui pourrait donc expliquer la forte vulnérabilité des sols situés sur les reliefs élevés.

Egalement des études menées par Sabir au Moyen Atlas Central (Khénifra-Maroc) ont montré que l'un des facteurs importants de l'érosion hydrique dans cette zone est le degré de pente. La mise en culture aggrave le phénomène et nécessite des mesures particulières de lutte antiérosives (terrasses, banquettes).

Avec ces différents paramètres, nous acceptons donc l'hypothèse selon laquelle la pente influence la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette recherche, nous avons le devoir d'en rappeler les tenants et les aboutissants. Ainsi, il sied de rappeler qu'il a porté les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana en territoire de Masisi. En l'entreprenant, nous cherchions à répondre à la question principale suivante : Quelles sont les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana ?

De cette question générale a découlé les questions spécifiques ci-après :

- Quelles sont les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana?

- Quelles sont les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana?

- Quelles sont les causes géo-climatiques qui prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion ?

Pour répondre aux questions de notre travail, les hypothèses suivantes ont été émises :

- Les causes biologiquesde la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana seraient la détérioration de la couverture végétale, la diminution de la teneur en matières organiques et les activités pastorales ;

- Les pratiques culturales inadéquates comme l'absence d'assolement, les défrichements des terres de pentes et la préparation superficielle des sols favoriseraient l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Les causes géo-climatiques telles que la fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.

Ainsi l'objectif global de cette étude était de déterminer les causes de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana.

Pour atteindre cet objectif global, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques ci-dessous :

- Trouver les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Identifier les pratiques culturales inadéquates qui favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana ;

- Spécifier les causes géo-climatiques qui prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion.

Cette étude a été descriptive, transversale, qualitative et quantitative. La population de cette étude était celle de la localité de Bweremana, elle eu comme population cible les agriculteurs de cette même localité. Pour déterminer la taille effective de l'échantillon de cette étude, nous nous sommes servis de la formule de Claire Durand qui nous a permis d'établir un échantillon de 384 agriculteurs. Nous avons procédé par un échantillonnage stratifié. Ces strates étaient constituées des différentes sous localités de la localité de BWEREMANA.

Pour rassembler les données relatives à cette étude, nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête qui a été administré aux enquêteurs et d'un guide d'interview qui a été soumis à aux informateurs clés. Les données issues de l'enquête ont été encodées au moyen du logiciel SPSS et les données recueillies au moyen d'un guide d'interview ont été traité dans le logiciel MS WORD. C'est en manipulant le logiciel SPSS que nous avons analysé les données par des tests statistique x2 ce qui nous permis de faire l'interprétation des résultats.

Les résultats issus de cette étude sont les suivants :

Concernant les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons trouvé que seulement 9,4 % des enquêtés ont des parcelles en jachère contre 87,9% qui en ont en état cultivé et 2,9% ont des parcelles à l'abandon. La majorité de nos enquêtés font souvent la jachère dans leurs champs soit 78,7% qui en font en moins de 6 mois, seulement 8,7% de nos enquêtés font une jachère de plus de 6 mois et le reste font 6 mois pour 12,5% des enquêtés. Pour la gestion des déchets des du champ, 49% de nos enquêtés enfouissent les déchets dans le sol.Quand à ce qui est l'utilisation des engrais dans les champs, nous avons comme résultats trouvés, la majorité des agriculteurs soit 64,1% des enquêtés ont niés l'utilisation des engrais dans leurs champs tandis que 35,9% l'ont affirmés. Pour la duré d'exploitation des parcelles, nous avonstrouvé que près de la moitié soit 47,1% de nos enquêtés qui ont plus de 20 ans d'exploitation etque 71,9% qui nient faire la culture sur brulis contre 28,1% qui l'affirment.

Concernant l'application des activités pastorales dans la localité de Bweremana, la majorité de nos enquêtés soit 77,6% ont répondu non pendant que 22,4% affirment le faire.Etant donné que le test prouve que la probabilité calculée est inférieur à 0,05 nous avons confirmé l'hypothèse selon laquelle la détérioration de la couverture végétal, la diminution de la teneur en matières organiques seraient les causes biologiques de la vulnérabilité du sol dans la localité de Bweremana.et avons rejeté les activés pastorales car en calculant la probabilité on trouvé (p> 0,05).

Pour les pratiques culturales inadéquates qui favoriserait la vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de nos répondant contre 25% qui le font. La totalité de nos enquêtés font l'association des cultures, plus de la moitié des répondants soit 64,8% ne font pas l'agroforesterie contre 35,2% qui la font.La majorité de nos enquêtés soit 62,2% font le labour à plat tandis que 37,8% le font sur billons. Pour la fréquence de labour 70,6% disent faire le labour de leurs champs 2fois par an, 12,2% parlent d'une fois, 9,1% 4fois et plus et 7,1% 3 fois par an. Prenant en compte les test statistique donnent une probabilité calculée inférieur à 0,05, nous avons admis l'hypothèse selon laquelle les défrichements des terres de pentes et la préparation superficielle des sols seraient les pratiques culturales inadéquates qui favoriseraient l'érosion dans la localité de Bweremana et avons exclus l'hypothèse de l'absence d'assolement car la probabilité calculée par les test statiques a donné p>0,05.

Quant à ce qui est des facteurs géo-climatiques, nous avons trouvé que quand il pleuvait dans la région, la taille des gouttes de pluies était grosse selon la majorité de nos enquêtés soit 69,8%, 22,9% disent qu'elles sont fines et 7,3% parlent de grêle. En enquêtant sur les parcelles en pente, nous avons trouvés que presque la moitié de nos répondants soit 53,9% ont des parcelles en pentes sur toutes leurs superficies, 43% estiment que c'est la moitié de leurs parcelles qui se trouvent sur une pente et 3,1% disent que c'est le tiers de la parcelle et pour limiter les risques d'érosion, la majorité de nos répondant soit 77,6% disent ne faire aucun aménagement, 15,1% aménages des haies antiérosives et 7,3% font des cultures en escalier. Les résultats des test statistiques ont donné p calculée inférieur à 0,05, ainsi donc nous avons donc accepté l'hypothèse selon laquellela fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente seraient les causes géo-climatique qui prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.

Suite aux résultats atteints, les suggestions suivantes ont été formulées :

v Aux agriculteurs

- De respecter la jachère des champs et ce pour une période allant de 6 mois et plus pour éviter d'épuiser le sol en le surexploitant,

- D'éviter la culture sur brulis afin de préserver les matières organiques nécessaires à la stabilité du sol,

- De faire la rotation de culture et l'association des cultures pour maintenir la fertilité du sol,

- De faire des aménagements agricoles qui s'inscrivent dans lesstratégies de lutte antiérosives.

v Aux ONGs de :

- D'appuyer les agriculteurs de la localité de Bweremana avec des séances de formation sur la gestion de la fertilité de sol dans leur milieu ;

- Sensibiliser les agriculteurs sur l'importance de la lutte antiérosive dans la localité de Bweremana.

v Aux autorités politico-administratives :

- De s'investir dans les aménagements agricoles de la lutte antiérosives de leur entité et veiller à ce que la population fasse de même,

- veiller à ce que les pratiques qui nuisent à la stabilités du sol soient interdites telles que la culture sur brulis et le déboisement des terres en pente.

v A l'ULPGL

- De sélectionner et former une équipe d'agriculteurs parmi ceux de Bweremana dans le cadre des formations des formateurs sur la gestion de la fertilité du sol et les techniques de lutte antiérosives qui pourront eux aussi à leurs tours former leurs pairs

v Aux chercheurs de :

Nous demandons aux personnes qui voudront mener des études sur le même sujet de nous compléter en orientant leurs travaux sur l'évaluation des stratégies de lutte antiérosives dans la localité de Bweremana.

* 1Fournier F., 1960. Climat et érosion, la relation entre l'érosion du sol par l'eau et les précipitations atmosphériques. Presses universitaires de France. 201p.

* 2Benzarti Z., 1996. La pluie facteur d'érosion. Sols de Tunisie. Etudes et recherches sur l'érosion hydrique. Actes de séminaire à Kairouan (centre Tunisie), 3-4 mai 1995. Ministère de l'agriculture. Bulletin de direction des sols 28ème année N°17. 192p.

* 3Lopez Bermudez F., 1996. L'érosion hydrique des sols et leurs contrôle. Erosion, désertification et aménagement du territoire dans les milieux semi-arides méditerranéen. Université de Murcie. p 123-139.

* 4Lopez Bermudez F., Op. cit.

* 5Fournier F., 1960. Climat et érosion, la relation entre l'érosion du sol par l'eau et les précipitations atmosphériques. Presses universitaires de France. 201p.

* 6Jebari, S., Berndtsson, R., Bahri, A. et Boufaroua, M., 2010. Spatial soil loss risk and reservoir siltation in semi-arid Tunisia. Hydrol. Sci. J. 55(1), 121-137.

* 7François GOOR, Les sols et l'environnement terrestre, L'érosion hydrique des sols,2008

* 8Lopez Bermudez F., Op. cit.

* 9 Archive de la chefferie de Bahunde, inédit, 2009,p10

* 10 Idem ;

* 11 Kizungu MBURANO, cous de climatologie, inédit, G1/ISEA, 2009.

* 12 Rapport annuel de la localité de Bweremana, 2014

* 13 Idem

* 14 Idem 

* 15 Rapport des agronomes sur l'évaluation de l'état des cultures vivrières à Bweremana, 2012

* 16 Idem 

* 17 Rapport des agronomes sur l'évaluation de l'état des cultures vivrières à Bweremana, Op. Cit.

* 18Rapport annuel du bureau de la chefferie de Bahunde :recettes de l'année 2011;

* 19 Rapport annuel de la localité de Bweremana

* 20 Rapport du bureau de la chefferie de Bahunde, inédit, 2011

* 21 Rapport annuel de centre de santé de Bweremana, inédit, 2007, 10p.

* 22 Rapport du bureau de la chefferie de Bahunde, inédit, 2011

* 23A.B.E (2001) : Guide général d'étude d'impact sur l'environnement, JC presse inter, 78 p

* 24 Archives des documents du FAO,   Introduction à la gestion conservatoire de l'eau, de la biomasse et du sol.

* 25 Idem

* 26 Tomas Vaclavik, l'érosion des sols dans le monde,www.planetoscope.com/sols/623-erosion-des-sols-dans-le-monde.html

* 27 Idem

* 28Archive des documents du FAO, Op. Cit.

* 29Archive des documents du FAO, Op. Cit.

* 30 Tomas Vaclavik, Op. Cit.

* 31Archive des documents du FAO, Op. Cit.

* 32 Idem

* 33Vancutsem, c. J.-F. Pekel, C. Evrard, F. Malaisse et P. Defourny; 2006 : Carte de l'occupation du sol de la République Démocratique du Congo au 1 : 3 000 000. Notice de la carte del'occupation du sol de la RDC 4. Presses Universitaires de Louvain, Janvier 2006. UCLGeomatics (Louvain-la-Neuve, Belgique) 2006.

* 34 Justin Avundo et Alpha Memidra Egbango, Comment limiter les érosion et leurs degats à Kinshasa, www.m.immordc.net/details_news.php?id=2127

* 35Radio Okapi, Masisi : la détérioration des routes, radiookapi.net/actualité/2013/11/28

* 36 7sur7, Une inondation fait 2000 sinistrés dans le Masisi, 7sur7.cd/new/Nord-Kivu2-000-sinistres-suite-inondations-masisi/

* 37Radio okapi, Nord-Kivu: une pluie fait 3 morts et 3 disparus à Bweremana, http://radiookapi.net/actualite/2014/10/05

* 38 Idem

* 39 Le petit LAROUSSE illustré 2012, 75283 Paris Cedex 06.

* 40Sahani, M., Manuel du cours de climatologie (G1 Agro et Vet), cours inédit, UCG, 2010, 108 P.

* 41Lopez Bermudez F., L'érosion hydrique des sols et leurs contrôles. Erosion, désertification et aménagement du territoire dans les milieux semi-arides méditerranéen. Université de Murcie, 1996, p 123-139.

* 42Lopez Bermudez F., Op. Cit.

* 43 ZAHER C., les érosions hydriques, www.ma.auf.org/erosion/chapitre1/III.Facrteurs.html

* 44Lukanda, M., Erosion hydrique en région limoneuse. Le micro-bassin de chaslet à Villers-la-ville (Belgique), Thèse, Ucl, 2000, P. 55.

* 45Ahmed AMY, Diagnostic de la Dégradation du Bassin Versant de la Rivière Marmelade en vue de son Aménagement, UEH/FAMV - Ingénieur-Agronome 2008

* 46Jebari, S., Berndtsson, R., Bahri, A. et Boufaroua, M.,Spatial soil loss risk and reservoir siltation in semi-arid Tunisia. Hydrol. Sci. J. 55(1), 2010, p.121-137.

* 47 Slim Slim , Les systèmes fourragers des zones montagneuses: contraintes et intérêts des fabacées dans la fixation des sols et l'accroissement des ressources herbagères des petites exploitations, inédit, Institut national agronomique de Tunisie - Docteur en sciences agronomiques 2012.

* 48Lopez Bermudez, Op. Cit.

* 49 ZAHER C., Op. Cit.

* 50 Mosquera et al , Développement des cultures fourragères dans le bassin de l'arachide au Sénégal : typologie des paysans, production de fourrages. Recherches en Productions animales. Document de travail N°1. ITC, Banjul, The Gambia, 53p.

* 51Ben Salem F.,Identification d'une Stratégie d'Amélioration et d'Intensification des Systèmes d'Elevage et Exploitation des Parcours dans la zone du Projet. Rapport de consultation. Projet GCP/TUN/028/ITA, 2002,  49p.

* 52Carriere M., Impact des systèmes d'élevage pastoraux sur l'environnement en Afrique et en Asie tropicale et subtropicale aride et subaride.2000, Rapport, 70 p. 

* 53Carriere M., Op. Cit.

* 54Idem

* 55PIERVIL F.N., Analyse des impacts techniques et socioéconomiques des travaux de défense et de restauration des sols. Etude de cas : Treuil-Beaumont-Danti (Dept de l'Artibonite). Mémoire d'Ingénieur-Agronome, UEH/FAMV, Damien, Haïti, 1999, 51p.

* 56Ahmed AMY, Op. Cit.

* 57 Idem

* 58GAUVIN D. (2000) - Inventaire des zones sensibles à l'érosion des sols en vallée d'Authie dans une perspective d'application des mesures agri-environnementales. Mém. D.U.E.S.S. "Eau et Environnement", D.E.P., Univ. Picardie Jules Verne,2000, 105 p.

* 59 ZAHER C., Op. Cit.

* 60MAGNY E., 1991. Ressources Naturelles et environnement : Une nouvelle approche. Port-au-Prince, Deschamps, 252 p.

* 61T. Michaelsen, Aménagement pour la conservation des sols et des eaux, Division des ressources forestières, FAO, Rome, 2008

* 62 Idem

* 63ROOSE E., DUGUE P. et RODRIGUEZ L., L'aménagement des terroirs villageois et l'amélioration de la production agricole au Yatenga (Burkina Faso). Une expérience de recherche-développement. Cahiers ORSTOM, série pédologique, 27 (2), 1993, p.385-402.

* 64Lopez Bermudez, Op. Cit.

* 65 ZAHER C., Op. Cit..

* 66Guillobez, S. Lompo, F. Georges, de N., Le suivi de l'érosion pluviale et hydrique au Burkina Faso. Utilisation d'un modèle cartographique. Science et changement planétaire. Sécheresse, volume 11, N03, 2000, p163-169

* 67Dumas P., Caractérisation des littoraux insulaires : approche géographique par télédétection et S.I.G. pour une gestion intégrée, Application en Nouvelle Calédonie. Thèse de doctorat, Orléans, 2004, 402p.

* 68 idem

* 69 ZAHER C., Op. Cit.

* 70 Batti A., Depraetere C.,Panorama des méthodes de modélisation de l'érosion dans un contexte insulaire, 2007, 28p.

* 71Mutiviti, P.G, Indicateurs de la qualité physique des sols en relation avec l'érosion hydrique : impact des pratiques culturales, Mémoire DEA, Louvain-la-neuve, 2004, 126 P.

* 72 ZAHER C., Op. Cit.

* 73Luneau G., Op. Cit.

* 74 Mamadou KABRE, Vulnérabilité des sols a l'érosion dans la région du Centre Nord du Burkina Faso : approche par télédétection et SIG (Système d'Information Géographique ), inédit, regional center for training in aerospace surveys (RECTAS) - Diplôme d'études supérieures spécialisées en production et gestion de l'information géographique, 2009.

* 75 ZAHER C., Op. Cit.

* 76 idem

* 77 Rapport de recensement de la localité de Bweremana, quatrième trimestre 2014

* 78 Claire D., professeur du département de sociologie, cours de methode de sondage, Université de Montréal, 2002.






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme