DECLARATION DE L'ETUDIANT
Je certifie que ce mémoire de licence est mon propre
travail et n'a jamais été présenté en vue de
l'obtention d'un grade académique dans une institution supérieure
ou universitaire quelconque.
Fait à Goma le....../...../2015
KARIM BITEKO
Signature..............................................
DECLARATION DU DIRECTEUR ET DE L'ENCADREUR
Nous attestons avoir dirigé et encadré ce travail
en qualité de Directeur et Encadreur pour le compte de
l'Université Libre des Pays des Grands Lacs
Fait à Goma le....../...../ 2015
Directeur Prof. Dr. MUMBERE KIKOLI
Signature..........................................
Fait à Goma le ...../...../2015
Encadreur : . FATAKI SERGE
Signature................................................
TABLE DES MATIERES
DECLARATION DE L'ETUDIANT
Erreur ! Signet non
défini.
TABLE DES MATIERES
ii
LISTE DES FIGURES
vi
LISTE DES TABLEAUX
vii
LISTE DES ENCADRES
xi
EPIGRAPHE
xii
DEDICACE
xiii
REMERCIEMENTS
xiv
SIGLES ET ABREVIATIONS
xv
RESUME
xvi
ABSTRACT
xviii
SOMMAIRE
xix
EXECUTIVE SUMMARY
xxiii
Chapitre I. INTRODUCTION GENERALE
1
I.1. Informations générales sur le
sujet
1
I.1.2 Principaux facteurs et causes de la
dégradation des sols
1
I.1.3. Processus d'érosion hydrique
2
I.1.4. Conséquences de l'érosion
5
I.1.5. Vulnérabilité liée
à la structure du sol
6
I.1.6. La morphologie du terrain
6
I.1.7. Aperçu générale sur la
localité de Bweremana
7
I.2. Problématique
15
I.3. Questions de recherche
19
I.3.1. Question principale
19
I.3.2. Question spécifiques
19
I.4. Hypothèses de recherche
19
I.5. Objectifs de la recherche
20
I.5.1. Objectif global
20
I.5.2. Objectifs spécifiques
20
I.6. Choix et intérêt du sujet
20
I.7. Délimitation du travail
21
I.8. Définition des concepts clés
21
Chapitre II. REVUE DE LA LITTERATURE
22
II.0. Introduction
22
II.1. Les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion
23
II.1.1. Impact de la détérioration de
la couverture végétal sur la vulnérabilité du sol
à l'érosion
23
II.1.2. Relation entre la diminution de la teneur
en matières organiques et la vulnérabilité du sol à
l'érosion
24
II.1.3. Impact des activités pastorales sur
la vulnérabilité du sol à l'érosion
26
II.2. Les pratiques culturales inadéquates
qui favorisent l'érosion
28
II.2.1. L'absence d'assolement et la
vulnérabilité du sol à l'érosion
28
II.2.2. Les défrichements des terres de
pentes et la vulnérabilité du sol à l'érosion
29
II.2.3. La préparation superficielle des
sols et la vulnérabilité du sol à l'érosion
31
II.3. lescauses géo-climatiques qui
prédisposent le sol à l'érosion
32
II.3.1. la fréquence et l'intensité
des pluies et la vulnérabilité du sol à
l'érosion
32
II.3.2. La capacité de rétention de
l'eau, la perméabilité du sol et la vulnérabilité
du sol à l'érosion
33
II.3.3. la pente et la vulnérabilité
du sol à l'érosion
34
II.4. Résumé de la revue de la
littérature
36
II.5. Cadre de recherche
37
II.5.1. Cadre conceptuel
37
II.5.2. Cadre opérationnel
37
II.6. Définition opérationnelle des
variables
38
Chapitre III. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
41
III.1. Type d'étude
41
III.2. Population d'étude
41
III.3. Population cible
41
III.4. Echantillonnage
42
III.4.1. Détermination de la taille de
l'échantillon
42
III.4.2. Type d'échantillonnage
42
III.5. Méthode, technique et outils de
collecte des données
44
III.5.1. Méthodes de collecte des
données
44
III.5.2. Techniques de collectes des
données
44
III.5.3. Outil de collecte des données
44
III.5.4. Sélection et formation des
enquêteurs
44
III.6. Déroulement de l'enquête
44
III.7. Nettoyage des données après
collecte
45
III.8. Saisie des données
45
III.9. Nettoyage des données après
saisie
45
III.10. Traitement et analyse des
données
45
III.11. Diffusion des résultats
46
III.12. Considérations d'ordre
éthique
46
III.13. Pré-test
46
III.14. Difficultés rencontrées
46
Chapitre IV. PRESENTATION DES RESULTATS
47
IV.1. Identification du répondant
47
IV.2. Les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol a l'érosion
49
IV.2.1. La détérioration de la
couverture végétal
49
IV.2.2. La diminution de la teneur en
matières organiques
52
IV.2.3. Activités pastorales
56
IV.3. Les pratiques culturales inadéquates
qui favorisent l'érosion
57
IV.3.1. Assolement
57
IV.3.2. Les défrichements des terres
61
IV.3.3. La préparation superficielle des
sols
63
IV.4. Les causes géo-climatiques qui
prédisposent le sol a l'érosion
66
IV.4.1. La fréquence et l'intensité
des pluies
66
IV.4.2. La capacité de rétention de
l'eau et la perméabilité du sol
67
IV.4.3. La pente
68
Chapitre V. DISCUSSION DES RESULTATS
70
V.1. Les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion
70
V.1.1. Impact de la détérioration de
la couverture végétal sur la vulnérabilité du sol
à l'érosion
70
V.1.2. Relation entre la diminution de la teneur en
matières organiques et la vulnérabilité du sol à
l'érosion
71
V.1.3. Impact des activités pastorales sur
la vulnérabilité du sol à l'érosion
73
V.2. Les pratiques culturales inadéquates
qui favorisent l'érosion
74
V.2.1. L'absence d'assolement et la
vulnérabilité du sol à l'érosion
74
V.2.2. Les défrichements des terres de
pentes et la vulnérabilité du sol à l'érosion
75
V.2.3. La préparation superficielle des sols
et la vulnérabilité du sol à l'érosion
76
V.3. lescauses géo-climatiques qui
prédisposent le sol à l'érosion
77
V.3.1. la fréquence et l'intensité
des pluies et la vulnérabilité du sol à
l'érosion
77
V.3.2. La capacité de rétention de
l'eau, la perméabilité du sol et la vulnérabilité
du sol à l'érosion
78
V.3.3. La pente et la vulnérabilité
du sol à l'érosion
79
CONCLUSION GENERALE
80
LISTE DES FIGURES
Figure n°01 : Cadre conceptuel de
l'étude.
3
Figure n°02 : Cadre opérationnel de
l'étude.
3
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Répartition de la
population de la localité de Bweremana
3
Tableau N°2 : Répartition de la
population déplacée
3
Tableau 3 : Principales agricoles de la
localité de BWEREMANA
3
Tableau n°4: Répartition des
ménages à enquêter dans les avenues
3
Tableau N°5 : Répartition des
enquêtes selon les sous localités
3
Tableau N°7 : Distribution la population
enquêtée par sexe.
3
Tableau N°8 : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'étude.
3
Tableau N°9: Répartition des
enquêtés selon la superficie de leurs parcelles.
3
Tableau N°10: Répartition des
enquêtés selon le nombre des parcelles traitées par an.
3
Tableau N°11: Répartition des
enquêtés entre l'état de leurs parcelles et la vitesse de
ruissellement de l'eau dans leurs parcelles.
3
Tableau N°12: Répartition des
enquêtés selon la probabilité de faire la jachère
3
Tableau N°13: Répartition des
enquêtés entre leurs temps de jachère et la vitesse de
ruissellement
3
Tableau N°14: Répartition des
enquêtés selon leurs types de jachère
3
Tableau N°15: Répartition des
enquêtés selon le motif de non application de la jachère
3
Tableau N°16: Répartition des
enquêtés entre l'utilisation des déchets du champ et la
vitesse de ruissellement
3
Tableau N°17: Répartition des
enquêtés entre la durée d'exploitation du champ et la
vitesse de ruissellement dans le champ
3
Tableau N°18: Répartition des
enquêtés entre la probabilité d'utilisation des engrais et
la vitesse de ruissellement
3
Tableau N°19: Répartition des
enquêtés selon le genre d'engrais utilisé
3
Tableau N°20: Répartition des
enquêtés selon le genre d'engrais utilisé
3
Tableau N°21: Répartition des
enquêtés entre la probabilité d'application de la culture
sur brulis et la vitesse de ruissellement dans le champ
3
Tableau N°22: Répartition des
enquêtés selon la motivation de l'application de la culture sur
brulis
3
Tableau N°23: Répartition des
enquêtés selon la motivation de l'application de la culture sur
brulis
3
Tableau N°24: Répartition des
enquêtés entre le motif de non application de la culture sur
brulis et la vitesse de ruissellement
3
Tableau N°25: Répartition des
enquêtés selon l'espace alloué aux activités
pastorales
3
Tableau N°26: Répartition des
enquêtés selon le nombre de têtes des bétails
3
Tableau N°27: Répartition des
enquêtés selon le motif de non pratique de l'élevage
3
Tableau N°28: Répartition des
enquêtés entre les cultures couramment pratiquées et la
vitesse de ruissellement dans les champs
3
Tableau N°29: Répartition des
enquêtés selon les raisons de choix des cultures
3
Tableau N°30: Répartition des
enquêtés selon le mode de choix des cultures
3
Tableau N°31: Répartition des
enquêtés entre le probabilité d'application de la rotation
des cultures et la vitesse de ruissellement
3
Tableau N°32: Répartition des
enquêtés selon le procédure de rotation
3
Tableau N°33: Répartition des
enquêtés selon la cause de non application de la rotation
3
Tableau N°34: Répartition des
enquêtés selon le probabilité de faite l'association des
cultures
3
Tableau N°35: Répartition des
enquêtés selon les cultures souvent associées
3
Tableau N°36: Répartition des
enquêtés entre la probabilité de faire l'agroforesterie et
la vitesse de ruissellement dans la parcelle
3
Tableau N°37: Répartition des
enquêtés selon la motivation de faire l'agroforesterie
3
Tableau N°38: Répartition des
enquêtés selon les causes de non application de l'agroforesterie
3
Tableau N°39: Répartition des
enquêtés selon la source des bois de chauffe et du charbon de bois
3
Tableau N°40: Répartition des
enquêtés selon la probabilité de planter des arbre en
remplacement à ceux coupés.
3
Tableau N°41: Répartition des
enquêtés selon la motivation du reboisement
3
Tableau N°42: Répartition des
enquêtés selon la raison du non reboisement
3
Tableau N°43: Répartition des
enquêtés entre le type de labour appliqué et la vitesse de
ruissellement dans les parcelles
3
Tableau N°44: Répartition des
enquêtés selon les outils utilisés
3
Tableau N°45: Répartition des
enquêtés entre la fréquence de labour par an et la vitesse
de ruissellement dans les parcelles
3
Tableau N°46: Répartition des
enquêtés entre la saison de labour et la vitesse de ruissellement
dans les parcelles
3
Tableau N°47: Répartition des
enquêtés selon la possibilité d'usage des engins agricoles
3
Tableau N°48: Répartition des
enquêtés selon le motif de non usage des engins agricoles
3
Tableau N°49: Répartition des
enquêtés selon le fréquence des pluies dans leurs
régions
3
Tableau N°50: Répartition des
enquêtés entre le taille des gouttes des pluies dans leurs
régions et la vitesse de ruissellement dans les parcelles
3
Tableau N°51: Répartition des
enquêtés selon l'état de l'eau dans leurs champs
après la pluie
3
Tableau N°52: Répartition des
enquêtés selon la vitesse de ruissellement dans leurs parcelles
3
Tableau N°53: Répartition des
enquêtés selon le vitesse d'infiltration de l'eau après la
pluie
3
Tableau N°54: Répartition des
enquêtés entre le surface occupée par la pente dans la
parcelle et la vitesse de ruissellement dans celle-ci.
3
Tableau N°55:
Répartition des enquêtés entre l'aménagement des
travaux agricoles et la vitesse de ruissellement dans les parcelles
LISTE DES ENCADRES
Encadré n°1 : Propos
recueillis au près de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action
social pour le développement intégral sur la
vulnérabilité du sol due à la détérioration
de la couverture végétale
3
Encadré n°2 : Propos
recueillis au près de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action
Social pour le Développement Intégral sur la
vulnérabilité du sol due à la dégradation du sol
3
Encadré n°3 : Propos
recueillis au près de l'ingénieur agronome de chefferie des
Bahunde sur la vulnérabilité du sol lié aux
activités pastorales
3
Encadré n°4 : Propos
recueillis au près de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action
Social pour le Développement Intégral sur la
vulnérabilité du sol causée par les pratiques culturales
inadéquates
3
Encadré n°5 : Propos
recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des
Bahunde sur les risques d'érosion due au défrichement des terres
inadéquates
3
Encadré n°6 : Propos
recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des
Bahunde sur la fréquence et l'intensité des pluies
3
Encadré n°7 : Propos
recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des
Bahunde sur le type de sol de la localité de Bweremana
3
Encadré n°8 : Propos
recueillis au près de l'ingénieur agronome de la chefferie des
Bahunde sur la déclivité dans la localité de Bweremana
3
EPIGRAPHE
DEDICACE
A
Mon très cher père DJUMAINE BITEKO
;
Ma très chère mère SARAH LUKOO
KALINDA ;
Mes très chers frères et soeurs
SHADADI DJUMAINE, OMARI BITEKO, AMIDU BITEKO, AKIM BITEKO, YASMINE BITEKO,
AMIDA BITEKO, NEMA BITEKO.
REMERCIEMENTS
C'est l'effort soutenu, la franche et cordiale collaboration
de plusieurs personnes qui a produit ce travail. le bon sens exiges donc que
nous leurs témoignons toute notre gratitude.
Que soit remercier l'Eternel Dieu qui nous a accordé la
vie, l'intelligence et la bonne santé pour l'accomplissement de ce
travail.
Ainsi, il convient que nous remercions, d'une façon
sincère et particulière, le Professeur Docteur MUMBERE
KIKOLI, qui en dépit de ses multiples occupations, a
accepté d'assurer la direction de ce travail ; nous ne cesserons de
remercier l'Assistant FATAKI SERGE qui nous a encadré
par ses conseils et orientations qui nous ont été d'une
utilité capitale pour la réalisation de notre travail. Nous
adressons également nos remerciements à toutes les
autorités académiques de l'ULPGL/Goma pour leur encadrement au
cours de notre parcours académique.
Notre gratitude s'adresse à nos très chers
parents DJUMAINE BITEKO et SARAH LUKOO KALINDA, pour les
sacrificesmatériels, financiers et efforts qu'ils ont fournis afin de
nous assister pour nos études sans oublier leur contribution morale.
Nous leurs disons merci.
Nous pensons également à nos frères et
soeurs, SHADADI DJUMAINE, OMARI BITEKO, MEDDY DJUMAPILI, AMIDU BITEKO,
AKIM BITEKO, ASSANI MUSTAFA, YASMINE BITEKO, AMIDA BITEKO et
NEMA BITEKO qui ont été présent pour nous le long
de notre parcours académique ; nous ne pouvons oubliés nos
oncles KALINDA GOFFARD,KALINDA GAUTHIER et ELOI MULEY
KALINDA pour leur assistance.
Nos remerciements s'adressent également à nos
camarades et amis, KATENDE GUELLORD, KATORO KADURA, KITAMEKO MUSERUKA,
KAYANDI CEDRICK, MUNANGA BENJAMINE, FEZA SEFU et BISIMWA
IMANIpour leur solidarité et collaboration.
Que tous ceux dont les noms ne sont pas cités dans ce
présent travail, trouvent ici ; l'expression de notre
sincère et profonde gratitude. KARIM BITEKO
SIGLES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
< : Inférieur
> : Supérieur
: Assistant 2e mandat
CEE : Commission Economique Européenne
FAO : Food and Agriculture Organisation
FEC : Fédération Economique au Congo
FF : Franc Fiscal
FSDC : Faculté de Santé et Développement
Communautaires
H : Hectare
IC : Intervalle de confiance
LAE : Lutte Anti Erosive
MS : Micro Soft
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
Op. Cit. : Opere Citato
P : Probabilité
PL : Pas de Lien
Prof. : Professeur
RDC : République Démocratique
du Congo
SDC : Santé et Développement
Communautaire
SPSS : Statistical Package for Social
Sciences
TS : Très Significatif
UNICEF : United Nations Internationals Children's
and Emergency Found;
USD : United States Dollars
X2 : Chi-carré
RESUME
Notre étude porte sur les causes de la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana en territoire de Masisi. L'objectif
général de cette étude est de déterminer les causes
de la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana.
Cette étude est descriptive, transversale,
qualitative et quantitative et pour atteindre notre objectif global, nous avons
récolté des données quantitatives au près de 384
agriculteurs sélectionner selon la technique d'échantillonnage
probabiliste stratifiée avec questionnaire d'enquête qui a
été administré aux enquêteurs et pour les
données qualitatives, nous avons adressé un guide d'interview aux
informateurs clés. Les données issues de l'enquête ont
été encodées au moyen du logiciel SPSS et les
données recueillies au moyen d'un guide d'interview ont
été traité dans le logiciel MS WORD. C'est en manipulant
le logiciel SPSS que nous avons analysé les données par des tests
statistique x2 ce qui nous permis de faire l'interprétation
des résultats.
Les résultats trouvé par notre études
sont les suivants :
Concernant les causes biologique de la
vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons
trouvé 87,9% des enquêtés ont des parcelles
cultivées. La majorité de nos enquêtés font souvent
la jachère dans leurs champs soit 78,7%. Pour la gestion des
déchets du champ, 49% de nos enquêtés enfouissent les
déchets dans le sol. Quand à ce qui est de l'utilisation des
engrais dans les champs, la majorité des agriculteurs soit 64,1% des
enquêtés ont niés l'utilisation des engrais dans leurs
champs. Près de la moitié soit 47,1% de nos enquêtés
ont plus de 20 ans d'exploitation de leurs parcelles. 71,9% nient faire la
culture sur brulis. Concernant l'application des activités pastorales
dans la localité de Bweremana, la majorité de nos
enquêtés soit 77,6% disent ne pas les faire. Etant donné
que le test prouve que la probabilité calculée est
inférieur à 0,05 nous avons confirmé l'hypothèse
selon laquelle la détérioration de la couverture
végétal, la diminution de la teneur en matières organiques
seraient les causes biologiques de la vulnérabilité du sol dans
la localité de Bweremana.et avons rejeté les activés
pastorales car en calculant la probabilité on trouvé (p>
0,05).
Pour les pratiques culturales inadéquates qui
favoriserait la vulnérabilité du sol à l'érosion,
nous avons trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application
pour 75% de nos répondants. La totalité de nos
enquêtés font l'association des cultures, plus de la moitié
des répondants soit 64,8% ne font pas l'agroforesterie. La
majorité de nos enquêtés soit 62,2% font le labour à
plat tandis que 37,8% le font sur billons. Pour la fréquence de labour
70,6% disent faire le labour de leurs champs 2 fois par an. Prenant en compte
les test statistique, avec une probabilité calculée
inférieur à 0,05, nous avons admis l'hypothèse selon la
quelle les défrichements des terres de pentes et la préparation
superficielle des sols seraient les pratiques culturales inadéquates qui
favoriseraient l'érosion dans la localité de Bweremana et avons
exclus l'hypothèse de l'absence d'assolement car la probabilité
calculée par les test statiques a donné p>0,05.
Quand à ce qui est des facteurs
géo-climatiques, nous avons trouvé que quand il pleuvait dans la
région, la taille des gouttes de pluies était grosse selon la
majorité de nos enquêtés dans leur région soit
69,8%. En enquêtant sur les parcelles en pente, nous avons trouvés
que presque la moitié de nos répondants soit 53,9% ont des
parcelles en pentes sur toutes leurs superficies et pour limiter les risque
d'érosion, la majorité de nos répondant soit 77,6% disent
ne faire aucun aménagement. Les résultats des test statistiques
ayant donné une p calculée inférieur à 0,05, nous
avons donc accepté l'hypothèse selon la quelle la
fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de
rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente
seraient les causes géo-climatique qui prédisposeraient le sol de
Bweremana à l'érosion.
ABSTRACT
SOMMAIRE
Notre étude porte sur les causes de la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana en territoire de Masisi.
Elle a comme question principale :Quelles sont les causes de
la vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana ?
De cette question générale découlent les
questions spécifiques ci-après :
- Quelles sont les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana?
- Quelles sont les pratiques culturales inadéquates qui
favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana?
- Quelles sont les causes géo-climatiques qui
prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion ?
Pour répondre aux questions de notre travail, les
hypothèses suivantes ont été émises :
- Les causes biologiquesde la vulnérabilité du
sol à l'érosion dans la localité de Bweremana seraient la
détérioration de la couverture végétale, la
diminution de la teneur en matières organiques et les activités
pastorales ;
- Les pratiques culturales inadéquates comme l'absence
d'assolement, les défrichements des terres de pentes et la
préparation superficielle des sols favoriseraient l'érosion dans
la localité de Bweremana ;
- Les causes géo-climatiques telles que la
fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de
rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente
prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.
Ainsi l'objectif global de cette étude est de
déterminer les causes de la vulnérabilité du sol à
l'érosion dans la localité de Bweremana.
Pour atteindre cet objectif global, nous nous sommes
fixés les objectifs spécifiques ci-dessous :
- Trouver les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana ;
- Identifier les pratiques culturales inadéquates qui
favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana ;
- Spécifier les causes géo-climatiques qui
prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion .
Cette étude est descriptive, transversale, qualitative
et quantitative. La population de cette étude est celle de la
localité de Bweremana, elle a comme population cible les agriculteurs de
cette même localité. Pour déterminer la taille effective de
l'échantillon de cette étude, nous nous sommes servis de la
formule de Claire Durand qui nous a permis d'établir un
échantillon de 384 agriculteurs. Nous avons procédé par
un échantillonnage stratifié. Ces strates étaient
constituées des différentes sous localités de la
localité de BWEREMANA.
Pour ressembler les données relatives à cette
étude, nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête qui a
été administré aux enquêteurs et d'un guide
d'interview qui a été soumis à aux informateurs
clés. Les données issues de l'enquête ont été
encodées au moyen du logiciel SPSS et les données recueillies au
moyen d'un guide d'interview ont été traité dans le
logiciel MS WORD. C'est en manipulant le logiciel SPSS que nous avons
analysé les données par des tests statistique x2 ce
qui nous a permis de faire l'interprétation des résultats.
Les résultats issus de cette étude sont les
suivants :
Concernant les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons
trouvé que seulement 9,4 % des enquêtés ont des parcelles
en jachère contre 87,9% qui en ont en état cultivé et 2,9%
ont des parcelles à l'abandon. La majorité de nos
enquêtés font souvent la jachère dans leurs champs soit
78,7% qui en font en moins de 6 mois, seulement 8,7% de nos
enquêtés font une jachère de plus de 6 mois et le reste
font 6 mois pour 12,5% des enquêtés. Pour la gestion des
déchets des du champ, 49% de nos enquêtés enfouissent les
déchets dans le sol. Quant à ce qui est l'utilisation des
engrais dans les champs, nous avons comme résultats trouvés, la
majorité des agriculteurs soit 64,1% des enquêtés ont
niés l'utilisation des engrais dans leurs champs tandis que 35,9% l'ont
affirmé. Pour la durée d'exploitation des parcelles, nous avons
trouvés que près de la moitié soit 47,1% de nos
enquêtés ont plus de 20 ans d'exploitation et 71,9% qui nient
faire la culture sur brulis contre 28,1% qui l'affirment.
Concernant l'application des activités pastorales
dans la localité de Bweremana, la majorité de nos
enquêtés soit 77,6% ont répondu non pendant que 22,4%
affirment le faire. Etant donné que le test prouve que la
probabilité calculée est inférieur à 0,05 nous
avons confirmé l'hypothèse selon laquelle la
détérioration de la couverture végétal, la
diminution de la teneur en matières organiques seraient les causes
biologiques de la vulnérabilité du sol dans la localité de
Bweremana.et avons rejeté les activés pastorales car en calculant
la probabilité on trouvé (p> 0,05).
Pour les pratiques culturales inadéquates qui
favoriserait la vulnérabilité du sol à l'érosion,
nous avons trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application
pour 75% de nos répondants contre 25% qui le font. La totalité de
nos enquêtés font l'association des cultures, plus de la
moitié des répondants soit 64,8% ne font pas l'agroforesterie
contre 35,2% qui la font. La majorité de nos enquêtés soit
62,2% font le labour à plat tandis que 37,8% le font sur billons. Pour
la fréquence de labour 70,6% disent faire le labour de leurs champs 2
fois par an, 12,2% parlent d'une fois, 9,1% 4 fois et plus et 7,1% 3 fois par
an. Prenant en compte les test statistique donnent une probabilité
calculée inférieur à 0,05, nous avons admis
l'hypothèse selon laquelle les défrichements des terres de pentes
et la préparation superficielle des sols seraient les pratiques
culturales inadéquates qui favoriseraient l'érosion dans la
localité de Bweremana et avons exclus l'hypothèse de l'absence
d'assolement car la probabilité calculée par les test statiques a
donné p>0,05.
Quant à ce qui est des facteurs
géo-climatiques, nous avons trouvé que quand il pleuvait dans la
région, la taille des gouttes de pluies était grosse selon la
majorité de nos enquêtés dans leur région soit
69,8%, 22,9% disent qu'elles sont fines et 7,3% parlent de grêle. En
enquêtant sur les parcelles en pente, nous avons trouvés que
presque la moitié de nos répondants soit 53,9% ont des parcelles
en pentes sur toutes leurs superficies, 43% estiment que c'est la moitié
de leurs parcelles qui se trouvent sur une pente et 3,1% disent que c'est le
tiers de la parcelle et pour limiter les risques d'érosion, la
majorité de nos répondant soit 77,6% disent ne faire aucun
aménagement, 15,1% aménages des haies antiérosives et 7,3%
font des cultures en escalier. Les résultats des test statistiques ont
donné p calculée inférieur à 0,05, nous avons donc
accepté l'hypothèse selon laquellela fréquence et
l'intensité des pluies, la capacité de rétention de l'eau
et la perméabilité du sol et la pente seraient les causes
géo-climatique qui prédisposeraient le sol de Bweremana à
l'érosion.
Suite aux résultats atteints, les suggestions suivantes
ont été formulées :
v Aux agriculteurs
- De respecter la jachère des champs et ce pour une
période allant de 6 mois et plus pour éviter d'épuiser le
sol en le surexploitant,
- D'éviter la culture sur brulis afin de
préserver les matières organiques nécessaires à la
stabilité du sol,
- De faire la rotation de culture et l'association des
cultures pour maintenir la fertilité du sol,
- De faire des aménagements agricoles qui s'inscrivent
dans les stratégies de lutte antiérosives.
v Aux ONGs de :
- D'appuyer les agriculteurs de la localité de
Bweremana avec des séances de formation sur la gestion de la
fertilité de sol dans leur milieu;
- Sensibiliser les agriculteurs sur l'importance de la lutte
antiérosive dans la localité de Bweremana.
v Aux autorités
politico-administratives :
- De s'investir dans les aménagements agricoles de la
lutte antiérosives de leur entité et veiller à ce que la
population fasse de même,
- Veiller à ce que les pratiques qui nuisent à
la stabilité du sol soient interdites telles que la culture sur brulis
et le déboisement des terres en pente.
v A l'ULPGL
- De sélectionner et former une équipe
d'agriculteurs parmi ceux de Bweremana dans le cadre des formations des
formateurs sur la gestion de la fertilité du sol et les techniques de
lutte antiérosives qui pourront eux aussi à leur tour former
leurs pairs
v Aux chercheurs de :
Nous demandons aux personnes qui voudront mener des
études sur le même sujet de nous compléter en orientant
leurs travaux sur l'évaluation des stratégies de lutte
antiérosives dans la localité de Bweremana.
EXECUTIVE SUMMARY
Chapitre I. INTRODUCTION
GENERALE
I.1. Informations
générales sur le sujet
L'érosion (du verbe latin erodere = ronger),
évoque l'usure de la surface terrestre1(*), c'est l'action exercé par des agents
climatiques ou naturels (vents, pluie, rivières, glaciers) souvent
amplifié par l'action de l'homme (déforestation,
surpâturage) et qui a pour effet d'enlever la couche superficielle des
sols et des roches meubles ou des talus des rivières2(*). L'érosion hydrique
constitue un problème environnemental endémique des plus
importants que présentent les régions semi-arides de par
l'importance de ses impacts écologiques et agronomiques. La perte de sol
par érosion hydrique, peut occasionner, d'une part une nette diminution
du potentiel biologique et productif et d'autre part, l'appauvrissement et la
fragilisation des écosystèmes. La conjonction des deux formes de
dégradation peut conduire à la rupture de l'équilibre
écologique et aboutie inexorablement à la désertification
du territoire.
I.1.2
Principaux facteurs et causes de la dégradation des sols3(*)
L'érosion du sol est causée par l'interaction de
plusieurs facteurs : le sol, les précipitations, la pente, la
végétation et l'utilisation du sol.
Ces facteurs naturels ou induits qui causent la
dégradation des sols sont :
- Biologique :
détérioration de la couverture végétal, diminution
de la teneur en matière organique, diminution de la population,
diminution de la diversité et de l'activité de la faune.
- Facteurs climatiques
(agressivité et irrégularités des pluies): Ce sont les
crues d'automne qui causent le plus d'érosion. Cette action
érosive de la pluie est liée à son intensité et sa
répartition.
- Le sol : les
caractéristiques de classification pédologique d'un sol
permettent de déterminer, après corrélation avec des
données quantitatives, un coefficient de sensibilité de
l'érodibilité.
Ces éléments de classification comprenant, la
structure, la texture, la teneur en matière organique, la
capacité de rétention de l'eau et la
perméabilité.
- Le relief : un relief
élevé présente en général des terrains
à pente raide favorisant l'accélération du
phénomène de l'érosion.
- Facteurs socio-économiques
: l'accroissement démographique est à l'origine d'un important
défrichement des terres de parcours ; ce qui s'est traduit par une
surexploitation des surfaces pâturées, accélérant
ainsi leur dégradation et par conséquent favorisant les
phénomènes d'érosion et des transports solides à
l'aval.
- Pratiques culturales
inadéquates : la dégradation du sol est intimement liée
à la conduite humaine, le labour par des engins inadaptés dans le
sens de la pente et l'absence d'assolement favorisent l'érosion des
terres.
I.1.3.
Processus d'érosion hydrique4(*)
I.1.3.1. Détachement des
particules constitutives du sol et leur entraînement par l'eau qui
ruisselle
Cette forme est due à l'action des
précipitations et du ruissellement :
- L'érosion en nappes: Elle résulte d'un
détachement d'éléments constitutifs du sol par la pluie et
le ruissellement et d'un écoulement superficiel, relativement
homogène dans l'espace, de l'eau tenant en suspension ou tractant les
éléments terreux arrachés. Le mélange d'eau et de
terre s'écoule le long des pentes comme une nappe et le sol se trouve
décapé par couches successives. Il est évident que pour ce
type d'érosion ce sont surtout les particules fines du sol qui sont
entraînées.
- L'érosion en rigoles: Elle consiste essentiellement
à l'entraînement des particules du sol par l'eau suivant de petits
sillons qui s'inscrivent sur la surfaces topographique perpendiculairement aux
isohypses. Le fait générateur de ce phénomène est
un écoulement de l'eau, non pas d'une manière uniforme sur toute
une surface, mais par concentration en filets liquides dont le débit et
la vélocité sont aptes à engendrer une action
érosive. C'est à l'action de ces filets d'eau qu'est dû le
creusement d'incisions dans le sol, ces incisions sont
élémentaires, temporaires, le plus souvent non
hiérarchisées, qui apparaissent pendant une averse à la
suite d'une concentration locale de l'eau guidée, canalisée, par
le réseau des arbustes, les façons culturales.
- L'érosion en ravins: Elle apparaît lorsque les
types précédents sont exagérés et que les entailles
s'approfondissent considérablement. Les formes résultantes sont
caractéristiques de l'érosion naturelle, et d'une surexploitation
du milieu naturel. Les dimensions peuvent être très importantes :
profondeur supérieure à 2 - 3 m, largeur 10 à 20 m et
longueur de plusieurs centaines de mètres. Ses traces ne peuvent pas
être effacées par le labour.
I.1.3.2. Mouvement du sol en masse5(*)
Cette forme est due à l'attaque du sol par l'eau sur
une épaisseur de son profil, à la mise en
déséquilibre du sol et à l'action de la pesanteur:
- Les coulées boueuses: L'action la plus simple que
puisse exercer l'eau à l'intérieur du sol est la saturation d'un
horizon supérieur lorsque surviennent des pluies très abondantes.
Si le sol est dénudé ou si la végétation qu'il
porte n'a aucune propriété cohésive, une masse terreuse
est susceptible de se transformer en un véritable fluide visqueux. Si la
topographie est inclinée, cette masse, en cet état,
s'écoule lentement vers l'aval suivant les impératifs de la
valeur de la pente : il existe alors une coulée boueuse.
- Les glissements de terrain: l'eau, quand elle s'infiltre,
peut exercer une action plus complexe. Lorsqu'il existe en effet un niveau
imperméable soit à l'intérieur du sol, soit au niveau de
la roche mère, soit même dans la masse rocheuse mais à
faible profondeur, l'eau qui percole est arrêtée. En cas de
percolation d'un volume d'eau important, il s'établit à ce niveau
un plan sursaturé, un plan en quelque sorte « lubrifié
» la masse de matériaux qui le surmonte peut alors glisser sur lui
si les forces qui la retiennent sur la pente disparaissent : il se produit un
glissement de terrain.
- La reptation du sol: C'est un mouvement par cascades, lent
et imperceptible, d'une mince pellicule superficielle du sol vers l'aval des
pentes. Cette forme de mouvement de masse est universellement répandue.
Ses causes sont extrêmement variables : le piétinement du
bétail, la croissance des racines ou le creusement de trous par les
animaux. Mais l'eau peut être également responsable de ce type de
mouvement. En effet, la variation de sa quantité dans la partie
superficielle du sol peut provoquer le phénomène suivant : une
expansion du volume de la masse terreuse pendant les périodes
d'humidification et une rétraction pendant les périodes de
dessèchement. Ces deux mouvements inverses amènent une
élévation et un abaissement des particules.
- L'érosion en tunnel: L'eau peut exercer une action
érosive interne. Celle-ci est bien illustrée par les observations
que l'on peut faire en zone tropicale en milieu cuirassé. La cuirasse
lorsqu'elle s'épaissit et se durcit nettement, joue le rôle d'un
toit imperméable. Dans ces conditions, l'eau, vraisemblablement en
fonction de la topographie, empreinte une voie souterraine de circulation
préférentielle où elle se rassemble. Ce type
d'érosion consiste au développement d'un drainage sub-superficiel
dans des matériaux non consolidés en milieux secs. La
précipitation saisonnière ou très variable qui est
à l'origine de l'apparition de crevasses dans le sol (par où
l'eau de ruissellement pénètre) pendant les périodes
sèches.
- Les éboulements: Elles sont dues à la mise en
déséquilibre d'une masse terreuse à la suite d'un
sapement. Un autre processus qui est l'érosion par battance ou «
splash erosion » qui représente l'énergie cinétique
des gouttes d'eau qui est le premier élément déterminant
de l'érosivité d'une pluie. Par les chocs de gouttes de pluie les
particules sont déplacées, pouvant atteindre 100 à 150cm,
les sables fins sont les plus affectées. En fonction de la pente des
déplacements sont certainement importants mais difficilement mesurables
et séparables des autres processus. Ce lent mouvement des particules
vers la base du versant avec une trajectoire en dents de scie est le «
splash creep ».
I.1.4.
Conséquences de l'érosion6(*)
Les différents processus
d'érosion du sol ont plusieurs conséquences écologiques et
économiques par sa répercussion sur la dégradation du sol
(la Tunisie perd chaque année plus que 15000ha de terres agricoles) et
sur le risque de désertification :
- Perte accéléré et irréversible
de la base du soutien des racines des plantes, qui retient et emmagasine
l'humidité et les éléments nutritifs.
- Perte d'éléments nutritifs naturels ou
agrégés au sol avec les engrais, arrachage et perte de semences
ou de plantes encore peu développées. Ce qui affecte les revenues
et la production.
- Amincissement progressif du sol, accroissement de la
porosité et affleurement des couches plus profondes du sol, même
de la strate rocheuse sous-jacente.
- Possibilité de la perte totale de la capacité
productive du sol en un temps très court (de l'ordre de quelques
années) par rapport à celui qu'il a fallu pour sa formation.
- Le décapage et l'ablation du sol par
l'érosion, peuvent entraîner le transport de particules et des
éléments nutritifs de l'amont vers l'aval du versant. Ce qui
engendre un développement et une densité plus petite des cultures
en arrivant même à l'absence totale dans les zones les plus
exposées à l'érosion.
- L'érosion du sol se traduit aussi par la faible
végétation même son absence. Enplus, la mise à
découvert des racines des arbres, buissons et arbustes.
L'invasiond'espèces végétales spécifique des sols
dégradés est un autre indicateur.
- Formation de topographie ravinée ou « badlands
» constituée par : sillons, ravins,ravines et rigoles.
- Effondrement et affaissement de la chaussée par
mouvement et évacuation de matériaux par galeries au dessous de
la masse du sol.
- Ecoulements de boues produites lors des pluies abondantes et
saturation en eau des horizons supérieurs
- Les effets indirects de l'érosion sont : les
inondations, la pollution des courts d'eau, particulièrement par
matériaux en suspension, accumulation de sédiments à
l'aval des versants, vallées, plaines, lits fluviales, canaux
d'irrigations et de drainage, voies de communication, aires urbaines,
industrielles et barrages.
I.1.5. Vulnérabilité liée à la
structure du sol
Le facteur d'érodibilité dépend de la
texture du sol, de sa teneur en carbone organique, de sa structure et de sa
perméabilité. Ce paramètre a été
déterminé pour les différents types de sols de la
Région wallonne. On constate en particulier que les sols à
texture limoneuse sont parmi les plus sensibles à l'érosion,
malgré leur forte capacité de rétention en eau
(liée à la distribution favorable de leur porosité). A
noter que la baisse du taux de carbone organique du sol est une cause mais
surtout une des conséquences de l'érosion7(*).
I.1.6. La morphologie du
terrain8(*)
Les paramètres topographiques sont fondamentaux pour
expliquer l'importance des phénomènes érosifs.
a) La déclivité de la pente
La pente est un facteur important d'érosion. Le
ruissellement et l'érosion commencent sur des pentes faibles (1 à
2 %). Toutes choses égales par ailleurs, l'érosion augmente avec
la pente. Egalement, la perméabilité des sols est un acteur
déterminant. En effet, si les sols sont absolument imperméables,
le ruissellement de la pluie sera total et ne dépendra pour une surface
de pente donnée que de l'intensité de la pluie. Par contre, si
les sols sont relativement perméables, la pente aura une influence
certaine sur l'infiltration et donc le ruissellement.
b) La longueur de la pente
En principe, plus la pente est longue, plus le ruissellement
s'accumule, prend de la vitesse et de l'énergie et plus l'érosion
s'intensifie. Il semble que l'influence de la longueur de pente est d'autant
plus importante que le ruissellement a la possibilité de se
concentrer.
c) La forme de la pente
Une pente donnée a tendance à devenir de plus
en plus concave parce que les produits arrachés au sommet s'accumulent
en bas de la pente. Cette évolution est parfois sensible et se traduit
parfois par une diminution de l'érosion au cours du temps. Ainsi, une
rupture de pente concave favorise le dépôt, à moins qu'elle
ne facilite la concentration alors qu'une rupture de pente convexe se traduit
par un accroissement de la vitesse d'écoulement et de la contrainte de
cisaillement exercée sur le sol si l'eau n'est pas dispersée.
I.1.7. Aperçu
générale sur la localité de Bweremana
I.1.7.1 Situation géographique
1. Limites administratives
La localité de Bweremana est l'une de sept
localités qui compte le groupement Mupfunyi Shanga, dans la
chefferie de Bahunde, territoire de Masisi dans la province du Nord Kivu en
République Démocratique du Congo.
Elle se limite:
- Au Nord : par la localité de kituva ;
- Au Sud : par le territoire de Kalehe;
- A l'Est : par le lac Kivu ;
- A l'Ouest : par la localité Runyana, Kabase et
Kiluku.
Cette localité abrite le chef lieu de la chefferie de
Bahunde9(*)
2. Climatologie
Deux types des zones climatiques sont observés dans
cette localité de BWEREMANA.
Une zone à haute altitude variant entre 2000 à
3000m et la température variant entre 15° et 20°C.
- Une saison sèche va du mois de juin au mois
d'Août ;
- Une autre saison pluvieuse qui varie entre 18° à
25°C10(*).
3. Relief et végétation
On distingue deux types de relief dans la localité de
BWEREMANA :
- Un relief montagneux formé des collines et des
plateaux ;
- Une vaste plaine qui s'étend sur toute la partie Est
au bord du lac Kivu.
La grande partie de la région est dominée par
une végétation de savane.
Cependant, dans la région montagneuse existant
près des bambous qui ont été décimés par la
croissance démographique et absence de bois de chauffe et de
construction.11(*)
4. Démographie et Habitat
La localité de Bweremana compte 9986 habitants
répartis de la manière suivante :
Tableau n°1 : Répartition de la population de
la localité de Bweremana
N°
|
SOUS LOCALITES
|
HOMMES
|
FEMMES
|
GARCONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
01
|
BWEREMANA CENTRE
|
267
|
405
|
398
|
607
|
1677
|
02
|
NYABIBALE
|
155
|
241
|
230
|
524
|
1150
|
03
|
NYAMUBINGWA
|
251
|
350
|
301
|
497
|
1399
|
04
|
NDUMBA
|
206
|
297
|
246
|
380
|
1129
|
05
|
RENGA
|
147
|
339
|
305
|
391
|
1182
|
06
|
RUENI
|
158
|
296
|
213
|
370
|
1037
|
07
|
BIKENGE
|
125
|
207
|
291
|
542
|
1165
|
08
|
KYABONDO
|
235
|
275
|
270
|
467
|
1247
|
|
TOTAL
|
1543
|
2410
|
2254
|
3778
|
9986
|
Source : Rapport de chefferie de Bahunde sur la
statistique démographique de la population congolaise pour le
4ième trimestre 2014.
En outre, les chiffes donnés ci haut, cette
localité reçoit un grand nombre des déplacés dont
leur effectif n'est pas bien précis, car beaucoup d'autochtones veulent
aussi se faire inscrire comme des déplacés pour qu'ils puissent
bénéficier des dons au même titre que les
déplacés, mais malgré cela, est selon le rapport
trimestriel du bureau de l'état civil de la chefferie de Bahunde, les
déplacés de la localité de Bweremana donnent un chiffre de
106 repartis de la manière suivante :
Tableau N°2 : Répartition de la population
déplacée
Dénomination
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Localité Bweremana
|
22
|
33
|
17
|
34
|
106
|
Source : Rapport de chefferie de Bahunde sur la
statistique démographique de la population congolaise
déplacée pour le 4ième trimestre 2014.
Les déplacés fuyaient le groupement Kamuronza,
Ufamandu a cause de l'insécurité grandissante qui y
régnait. Cette population est repartie sur huit localité ou
village qui composent cette localité. Bweremana centre ;
Nyamubingwa, Ndumba, renga, kyabondo, Rueni, Nyabibale, Bikenge etc. La
majorité de la population est concentrée dans le village de
Bweremana centre, chef lieu de cette localité ; où se
déroulent toutes les activités politiques, administrative et
commerciales. Le village est localisé au carrefour de plusieurs centres
d'affaires, au bord de la route reliant Goma et Bukavu.
I.1.7.2. Situation du milieu
1. Répartition de la population
La population de Bweremana est composée
principalement de deux groupes ethniques à savoir : les Hundes et
les hutus et quelques Tembo, Havu,et Nande.
Les Hundes vivent de l'agriculture, de l'élevage
traditionnel des petits bétails et quelques peu de la pèche
artisanale12(*)
Ces derniers sont propriétaires terriers pratiquant
la culture de bananes (qui n'existent presque plus) du manioc et d'autres
denrées de première nécessité et les hutus sont
également un peuple à vocation agricole et d'élevage
traditionnel.
Ce peuple implanté dans la région montagneuse
à la quelle il est adaptée, il acquit des terres par
négociation avec les Hunde autochtones moyennant l'argent13(*).
Par contre, on note aussi d'autres groupes minoritaires, tells
que les twa ou pygmées et les Tutsis14(*).
2. L'agriculture
L'agriculture est le pilier de l'économie de BWEREMANA
où elle constitue la source principale d'aliments et de revenu à
la population de telle sorte qu'elle permet de faire face aux problèmes
des maladies et de scolarisation des enfants15(*).
Malheureusement, l'espace cultivable devient de plus en plus
réduit suite à l'explosion démographique que
connaît BWEREMANA et les besoins vitaux de l'homme16(*).
L'homme de BWEREMANA surexploite le sol jusqu'à la
limite de l'épuisement sauf dans certains endroits interdits et
infranchissables, restent inexploités, c'est le cas de la zone
montagneuse et rocheuse.
Les principales cultures pratiquées sont : les
bananes plantains, les maniocs, les haricots, la patate douce, les maïs,
le sorgho, le soja,...17(*)
A titre indicatif, les principales spéculations agro
économiques de la localité de BWEREMANA se présentent
comme suit :
Tableau 3 : Principales agricoles de la localité
de BWEREMANA
Localité
|
Plantes
|
Elevage
|
Autres activités
|
Vivrières
|
Industrielles
|
BWEREMANA
|
Bananes
Manioc
Haricot
Maïs
Patates douces
Sorgho
Arachides
|
Café arabica
|
Gros et petits bétails
|
Fruits : mangues, avocats
Pêche
|
La localité de BWEREMANA et autres localités
sont des entités qui ravitaillent les villes de GOMA et BUKAVU en
denrées alimentaires et autres fruits.
Notons que la culture de bananes plantains semblait
dominée mais a disparue suite à l'épidémie de wilt
bactérien, suivie de manioc ; l'agriculture de Bweremana
connaît des sérieux problèmes dont les plus importants sont
les suivants :
· La non disponibilité des terres suite au
système féodal qui prive des terres aux paysans ;
· La surexploitation des champs qui entraîne leur
épuisement ;
· L'insuffisance des intrants agricoles et la
dégénération de matériels agricoles ;
· Le manque d'encadrement des agriculteurs à la
fois au niveau technique qu'au niveau organisationnel.
3. Pêche
La pêche est de type artisanal et est pratiquée
par un nombre insignifiant des pêcheurs. Le rendement n'est pas
satisfaisant même pour la petite population vivant au bord du lac Kivu.
Cette pêche est effectuée d'une manière
désordonnée et les services maritimes implantés sur
terrain ne laissent corrompre pour survivre car ils sont mal payés ou
même impayé.
4. Infrastructure
a) Route
La route est entretenue par l'initiative du
gouvernent provincial qui organise une taxation aux camionneurs pour
rémunérer les cantonniers. Les taxes sont perçues pour un
organisme dénommé PEAGE ROUTE et servent à
rémunérer le cantonnier manuel sous le patronage de la
FEC18(*).
b) Marché, Transport et
Communication :
La localité de Bweremana compte un seul marché
public situé à la limite entre le Nord et le Sud Kivu. Le
marché ouvre chaque mardi et vendredi de la semaine et les jours ;
la population a mal à se tirailler, d'où, la présence de
quelques petits marches dans les quartiers.
Le lac Kivu et la route Goma -BUKAVU mettent les populations
du Nord et du Sud Kivu en communication et assurent l'écoulement des
produits alimentaires vers les viles de Goma et Bukavu. Parfois, même
celle du Rwanda, la majorité des commerçants font le
détail et s'alimentent en produits manufacturés par la voie Goma
Bukavu.19(*)
Les voies d'accès aux milieux ruraux sont mal
entretenues sauf par volontariat des usagers de ces pistes de dessertes
agricoles.
5. Eglises
La localité de Bweremana n'est dotée d'un
certain nombre d'églises et diverses sectes ; la religion qui
domine est celle des chrétiens groupant 80% des fidèles parmi les
quels sont classés les confessions catholiques, protestantes et diverses
communautés ; à part la religion chrétienne, on peut
ajouter d'autres cultes, telles que les musulmans qui de la chefferie de
Bahunde. En outre, il y a présence d'autres sectes qui naissent du jour
le jour par division ou séparation, soit pour des intérêts
personnels.
6. Ecoles
La localité de Bweremana compte neuf écoles
primaires et trois écoles secondaires, elle a aussi deux instituts
supérieurs.
Les neufs écoles primaires sont :
v L'école primaire Miteetso ;
v L'école primaire Kishongya ;
v L'école primaire Kyabondo ;
v L'école primaire Rweni ;
v L'école primaire Ngerero;
v L'école primaire Munoza ;
v L'école primaire Mungaza ;
v L'école primaire Kashenda ;
v L'école primaire Renga.
Les écoles secondaires sont :
v Institut Bweremana ;
v Institut Kashenda ;
v Institut Mupfuni.
Les instituts supérieurs sont:
v ISEA / MWESO campus de bweremana
v ISP/ MATSHUMBI, qui fonctionne en extension de Bweremana
à l'Institut Lwanga20(*).
6. Centres de santé
Bweremana dispose d'un centre de santé au chef lieu de
la chefferie de la localité et supervise quatre postes de santé
qu'il alimente en médicaments essentiels, il s'agit de :
Ø Le poste de santé de BUYAGA ;
Ø Le poste de santé de RENGA ;
Ø Le poste de santé de KYABONDO ;
Ø Le poste de santé de KASHENDA.
Le centre de santé de BWEREMANA est sous la
supervision de la zone de santé de KIROTSHE.
En dehors de ce centre de santé, suite à
l'étendue de localité, ainsi qu'à l'accroissement de la
population, des dispensaires privés et pharmacies y fonctionnent parmi
les quels, nous pouvons citer :
Ø La pharmacie MBALIPHAR,
Ø La pharmacie KALAMOPHAR,
Ø La pharmacie KABIPHAR.21(*)
7. Sport et loisir
Les activités sportives et de loisirs ne sont pas du
tout opérationnel, ce dernier temps, cette localité est
dotée d'un seul stade de football et un de basketball. Ces deux stades
se trouvent à côté de l'institut BWEREMANA ; mais
aussi, quelques maisons de cinéma se trouvent dans cette
localité, comme celle de père WABO située à
quelques mètres de la route principale22(*).
I.2. Problématique
Depuis la Conférence des Nations Unies sur
l'Environnement et le Développement Durable (Rio de Janeiro en juin
1992), une attention particulière est accordée à
l'environnement et à tous les facteurs qui pourraient lui porté
atteinte. La question de l'environnement est dès lors devenue une
préoccupation majeure, non seulement pour les pays
développés mais aussi pour les pays en
développement23(*).
En 1982, au congrès de l'Association Internationale des
Sciences du Sol à New Delhi, Kanwar a montré que sur 13.500
millions d'hectares de surface exondés dans le monde, 22 % sont
cultivables et seulement 10 % sont actuellement cultivés (soit 1.500
millions d'ha). Ces dix dernières années, les pertes en terres
cultivables ont augmenté jusqu'à atteindre 7 à 10 millions
d'ha/an, suite à l'érosion, la salinisation ou l'urbanisation. A
ce rythme, il faudrait trois siècles pour détruire toutes les
terres cultivables. L'érosion est donc un problème sérieux
à l'échelle mondiale mais il est bien plus préoccupant
dans certaines régions du monde24(*).
En 1986, Lovejoy et Napier remarquent qu'après
cinquante ans d'investissement massif en hommes et en moyens, encore 25 % des
terres cultivées perdent plus de 12 t/ha/an, limite reconnue
tolérable. Le problème reste donc à l'ordre du jour,
même si aujourd'hui on s'intéresse plus à la pollution et
à la qualité des eaux qu'à la conservation des
sols25(*).
Selon la Commission européenne, l'érosion est
la principale menace pesant sur les sols avec 792 800 000 kilos d'humus
érodés chaque seconde. On évalue à environ 16
à 17 % de la surface du territoire européen affectés par
l'érosion hydrique, soit 26 millions d'hectares : environ 12% du sol
sont menacés par l'érosion des eaux et 4% par l'érosion du
vent. L'érosion du sol existe également sur 95 millions d'ha de
terres en Amérique du Nord et 500 millions d'ha en Afrique26(*).
L'érosion du sol existe également sur 95
millions d'ha de terres en Amérique du Nord et 500 millions d'ha en
Afrique. Or d'après l'ONU, près de 60% du carbone stocké
dans les sols et la végétation a été perdu en
conséquence de changements de l'utilisation des sols, pour l'agriculture
et l'élargissement des villes, depuis le 19ème
siècle27(*).
Pour l'ensemble de la Communauté Economique
Européenne (CEE), on estime que 25 millions d'hectares ont
été gravement affectés par l'érosion. La France
totaliserait 5 millions d'hectares et le coût des nuisances
occasionnées par l'érosion s'élèverait à 10
milliards de FF, sans compter la valeur intrinsèque des sols perdus,
difficilement chiffrables28(*).
En France, Gobillot et Hénin lancèrent une
enquête qui permit d'estimer que 4 millions d'hectares de terres
cultivées étaient dégradées par l'érosion
hydrique ou éolienne. Le danger étant considéré
comme limité, les crédits de recherche dans ce domaine furent peu
importants. Aussi, la France ne dispose toujours pas de
référentiel de lutte antiérosive, ce qui pose bien des
problèmes dans le cas des études d'impact29(*).
Selon le Quotidien du peuple chinois en 2012, la Chine fait
face à un des plus sérieux problèmes de l'érosion
du sol au monde. La dernière étude de l'érosion des soles
par la télédétection a montré qu'il y a 3,56
millions de km2 de sol érodé en Chine, soit 37% de la
totalité du territoire national30(*).
Des chiffres bien plus dramatiques donnèrent l'alarme
dans les pays tropicaux. 4/5 des terres de Madagascar sont soumises à
l'érosion accélérée ; 45 % de la surface de
l'Algérie est affectée par l'érosion, soit 100 ha de terre
arable perdus par jour de pluie31(*).
En Tunisie, les transports solides moyens
évacués chaque année par les différents bassins
versants, en tenant compte d'une profondeur moyenne des sols de 50
centimètres, ce seraient 15000 ha de terres qui se perdent en mer par
érosion hydrique chaque année32(*).
En RDC, l'érosion entrainée par les
déboisements et les pratiques culturales serait responsable chaque
année de près de 160 à 220 tonnes de terres (0,75 à
4 cm d'épaisseur) décapées et transportées par les
eaux de ruissellement vers les cours d'eau33(*).
La ville province de Kinshasa capitale de la RD Congo est
fortement menacée par les érosions. Malgré les grands
travaux qui sont entrepris de part et d'autre, la ville province risque de
perdre la beauté d'une ville légendaire ou carrément,
disparaitre à cause des têtes d'érosions qui l'entourent de
tous les coins. Les érosions ont des graves conséquences sur
l'environnement urbain, les personnes et leurs biens : destruction des maisons,
pertes de vies humaines, enclavement de vastes quartiers,
inaccessibilité des véhicules, déclin des sites... Les
études menées en 2011 sur les érosions dans la capitale,
confirment que Kinshasa compte environ 400 érosions dont 48 ont atteint
des dimensions spectaculaires34(*).
En 2013, au Nord-Kivu, dans le territoire de Masisi, plus de
40 000 déplacés internes risquaient d'être privés
d'assistance humanitaire à cause du mauvais état des routes
s'inquiétaitle bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha)
dans son rapport hebdomadaire paru mardi 26 novembre à Goma, les
tronçons routiers les plus détériorés suite aux
fortes pluies de ces dernières semaines. Des éboulements de terre
et débordements de rivière étaient observés sur le
tronçon Sake-Masisi au niveau des tronçons Matanda-Bihambwe et
Mema-Kisuma, Le pont de Matanda était également menacé
d'effondrement suite à une grande érosion35(*).
En Octobre 2014, dans le groupement Mupfunyi-Shanga, en
territoire de Masisi,plus de 2 000 personnes étaient victimes des
inondations à la suite des pluies qui s'y sont abattues pendant deux
jours. Dans cinq villages de la localité de Bweremana, notamment les
villages de Rueni, Maona, Nyamubingwa et Kyabondo, situées au bord du
lac Kivu,plus de 400 maisons ont été emportées par les
eaux de pluies dans ces cinq villages ainsi que de la destruction de plus de 20
bornes fontaines, 4 écoles (deux primaires et deux secondaires) avaient
été complètement détruites par ces eaux des pluies
et toutes les activités commerciales et champêtres avaient
été paralysées, après la destruction de plus de 25
hectares de champs36(*).
Deux jours plus tard, toujours dans la localité de
Bweremana dans le territoire de Masisi, il y a eu 3décès, 2
personnes portées disparues et 8 cas des blessées graves
après une forte pluie qui s'est abattue dans les villages Nyamubingwa
et Kyabondo, situés dans une zone à relief accidenté sur
les pentes surplombant le lac Kivu, ce sont les plus touchés par cette
catastrophe naturelle37(*).
A Kyabondo dans le territoire de Masisi, environ 50 maisons
ont été détruites à la suite du débordement
de la rivière Renga, ce débordement a causé des
dégâts considérablesdans le milieu non seulement en terme
d'infrastructure mais on a aussi enregistré 2décès. Dans
le village Nyamubingwa, les
eaux
de ruissellement ont causé l'effondrement de quelques maisons, faisant 3
victimes dans une même famille. A Bukobati et Mahoma, plusieurs
habitations restent inondées par les mêmes eaux de
ruissellement38(*).
I.3. Questions de recherche
I.3.1. Question principale
Quelles sont les causes de la vulnérabilité du
solà l'érosion dans la localité de Bweremana ?
I.3.2. Question
spécifiques
- Quelles sont les causesbiologiquesde la
vulnérabilité du sol à l'érosiondans la
localité de Bweremana?
- Quelles sont les pratiques culturales inadéquates qui
favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana?
- Quelles sont les causes géo-climatiques qui
prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion?
I.4. Hypothèses de
recherche
- Les causesbiologiquesde la vulnérabilité du
sol à l'érosiondans la localité de Bweremana seraient la
détérioration de la couverture végétale, la
diminution de la teneur en matières organiquesetles activités
pastorales;
- Les pratiques culturales inadéquates comme l'absence
d'assolement,les défrichements des terres de pentes et la
préparation superficielle des sols favoriseraient l'érosion dans
la localité de Bweremana ;
- Les causes géo-climatiques telles que la
fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de
rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente
prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.
I.5. Objectifs de la
recherche
I.5.1. Objectif global
Déterminer les causes de la vulnérabilité du
sol à l'érosion dans la localité de Bweremana.
I.5.2. Objectifs
spécifiques
- Trouver les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana ;
- Identifier les pratiques culturales inadéquates qui
favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana ;
- Spécifier les causes géo-climatiques qui
prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion.
I.6. Choix et
intérêt du sujet
le choix de ce sujet a été motivé par la
recherche des explications aux érosions qui sont de plus en plus
fréquentes dans cette localité avec toutes les
conséquences possibles dans le but de trouver une porte de sortie de
cette situation qui donne lieu à des crises humanitaires à
répétions dans cette localité.
Scientifiquement, cette étude se veut tout simplement
à sensibiliser la population sur la protection de l'environnement car
ces deux éléments vont de pair. D'une manière objective,
cette étude va contribuer à la protection des espaces cultivables
en ce qui concerne la lutte antiérosive.
Les résultants de ce travail permettront de guider
premièrement la population locale à pratiquer les techniques
antiérosives les plus adaptées à leur milieu afin
d'augmenter la production et lutter contre l'insécurité
alimentaire dans ce milieu et deuxièmement aux futurs chercheurs qui
voudront tester nos hypothèses à leur tour.
I.7. Délimitation du
travail
En ce qui concerne la délimitation de notre travail,
nous l 'avons circonscrit de la manière suivante :
· Dans l'espace, nous avons pris en compte toute
l'étendu de la localité de BWEREMANA
· Dans le temps, notre étude a été
opérationnelle d'Avril 2015 au 25 juillet 2015.
I.8. Définition des
concepts clés39(*)
· Erosion : ensemble des processus
responsables de l'évolution desreliefs engendrés par les
déformations de l'écorce terrestre par ablation, transport et
aussi accumulation
· Evaluation : Action de
déterminer la valeur de quelque chose
· Localité : un lieu
détermine constituant une entité géographique
· Cause : ce qui produit quelque chose,
raison ou origine de quelque chose
Chapitre II. REVUE DE LA
LITTERATURE
II.0. Introduction
Dans ce chapitre nous allons présentés quelques
théories en rapport avec les causes de la vulnérabilité du
sol à l'érosion et les résultats des études
antérieures sur la meme matière. Cette revue de la
littérature est subdivisée en trois thèmes correspondant
aux objectifs spécifiques assignés par l'étude
dont :
- Les causes biologiques de la vulnérabilité du
sol à l'érosion ;
- Les pratiques culturales inadéquates qui favorisent
l'érosion ;
- Les causes géo-climatiques qui prédisposent le
sol à l'érosion.
II.1. Les causes biologiques de
la vulnérabilité du sol à l'érosion
Le couvert végétal est le premier facteur
déterminant de l'érosion pluviale. Le feuillage des ligneux et
des graminées amortit l'impact des gouttes d'eau sur le sol. L'absence
ou la faiblesse de la couverture végétale favorise et
accélère le ruissellement. Les sols sont par conséquent
exposés à une dégradation, donc à
l'érosion.40(*)
II.1.1. Impact de la
détérioration de la couverture végétal sur la
vulnérabilité du sol à l'érosion
Lopez Bermudez F. dans sont travail sur l'érosion
hydrique des sols et leurs contrôle: Erosion, désertification et
aménagement du territoire dans les milieux semi-arides
méditerranéenexplique que la mise en culture d'un sol le rend
plus sensible à l'érosion et plus fragile quant au maintien de sa
fertilité. Il est donc nécessaire, dans le but de
préserver le sol et conserver sa fertilité pour une production
durable, de suivre des procédés de cultures antiérosives,
de choisir des plantes cultivées et des rotations de culture
adéquates et d'orienter les travaux du sol de façon à
réduire au minimum les dégâts.41(*)
Une mention spéciale doit être faite en ce qui
concerne les plantes de couverture qui sont plantées tout
spécialement pour réprimer l'érosion du sol, lui ajouter
la matière organique et améliorer sa fertilité. Les
cultures en larges sillons de plantes telles que le coton, le maïs, la
pomme de terre et le tabac, entraînent des pertes considérables
d'humus. On doit les cultiver selon un plan de rotation systématique et
faire entrer dans la rotation des cultures de couverture, si l'on veut
réduire au minimum les pertes d'humus, et maintenir les rendements. Le
procédé consistant à utiliser les plantes de couverture
comme engrais verts constitue un excellent procédé de
conservation du sol.42(*)
L'absence du couvert végétal expose le sol
à l'action directe des gouttes de pluie. Or, ce ne sont pas les cimes
qu'il faut regarder pour savoir si les arbres protègent efficacement les
sols, c'est plutôt la végétation au sol et la
litière.Les arbres forestiers ou les plantes cultivées
protègent le sol contre l'érosion hydrique. En effet,
celles-ci protègent le sol de l'action des gouttes de pluie et les
racines maintiennent en place les particules emprisonnées dans un
réseau racinaire dense qui accroît ainsi la résistance du
sol au cisaillement et limite l'incision.43(*)
II.1.2. Relation entre la
diminution de la teneur en matières organiques et la
vulnérabilité du sol à l'érosion
L'érodibilité exprime la sensibilité
d'un sol à l'action agressive de la pluie ou la résistance de
différents sols aux actions érosives de la pluie ou du
ruissellement. C'est donc l'aptitude des particules du sol à la
détachabilité et celle à être transportée. La
résistance d'un sol à la dégradation dépend de sa
texture, de sa structure, de sa teneur en matière organique (complexe
argilo-humique).44(*)
Ahmed AMY dans son travail sur le diagnostic de la
dégradation du bassin versant de la rivière Marmelade en vue de
son aménagement a trouvé que les pratiques de brûlis pour
libérer le sol des résidus de cultures et des mauvaises herbes
qui se faisaient à des intervalles trop réguliers
limitait dégradaient le sol du Bassin Versant de la Rivière
Marmelade ce qui offrait de sérieuses limitations à certaines
cultures vues que sur certains sols il n'y avait presque pas de matière
organique.45(*)
La perte du taux de matière organique (passe de 1,5%
sur la terre de la parcelle à 9,6% sur la terre érodée),
d'éléments minéraux (N, P, K) et d'argile (passe de 32,5%
à 48%) par l'érosion hydrique est considérable dans les
terres cultivées en pente46(*).
Slim Slim dans son travail sur les systèmes
fourragers des zones montagneuses : contraintes et intérêts des
fabacées dans la fixation des sols et l'accroissement des ressources
herbagères des petites exploitations, il a montré que par rapport
à une jachère non travaillée, un couvert
végétal sur une pente de 12% réduit plus que 10 fois la
quantité de terre érodée. Dans les charges solides
transportées par l'érosion pluviale, l'argile représente
55% du total, avec une teneur en azote de 32ppm, et un taux de matière
organique de 3,5%. Donc, l'amélioration de la couverture
végétale ainsi que l'état organique des terres tend
à redynamiser et surtout sécuriser les secteurs de production
céréalière, fourragé et l'élevage47(*).
L'agriculture ne peut avoir qu'une action très
limitée sur la texture, la nature de l'argile et la profondeur du sol,
alors qu'il peut fortement influencer la structure du sol. Dans ce domaine, la
matière organique joue un rôle prépondérant,
d'où l'importance de l'utilisation du fumier et des engrais verts dans
l'amélioration de la structure du sol et de sa stabilité. C'est
ainsi que pour concilier les buts agronomiques recherchés par le travail
du sol et les exigences de la conservation du sol, Lopez Bermudez conseille de
fournir au sol la matière organique pour compenser les pertes dues
à l'oxydation.48(*)
En plus des facteurs favorisant le ruissellement,
l'entraînement des particules du sol est facilité par les
caractères du sol comme sa texture, sa minéralogie, sa
stabilité structurale et la matière organique qu'il contient. Les
sols limoneux et limono-sableux sont les plus sensibles à
l'érosion et à la battance, alors que les sols argileux plus fins
résistent mieux à l'action du cisaillement par l'eau de
ruissellement. La stabilité des agrégats maintient la structure
du sol et s'oppose à l'érosion. Les argiles gonflantes comme les
smectites diminuent la résistance des agrégats. Par ailleurs, la
matière organique favorise au contraire l'agrégation des
particules et l'infiltration.49(*)
II.1.3. Impact des
activités pastorales sur la vulnérabilité du sol à
l'érosion
L'espace pastoral s'amenuise suite au surpâturage. La
disparition de la couverture végétale, laisse donc des surfaces
importantes du sol non protégées et par la suite plus
exposées aux effets érosifs de l'eau de la pluie et du
ruissellement.50(*)
Il est conseillé de bien répartir les points
d'eau et les abreuvoirs dans la zone pâturée et de bien situer les
clôtures, pour éviter que certaines parties n'aient pas à
souffrir d'un surpâturage alors que d'autres parties de la même
zone ne subiront qu'un pacage insuffisant. L'excès de piétinement
des animaux autour des points d'eau peut aussi amener à une forte
dégradation du sol et le soumettre à l'érosion. Il est
souhaitable que les points d'eau ne soient pas éloignés plus
d'1Km et demi environ dans les terrains accidentés et montagneux. Dans
des conditions favorables de température et sur un terrain relativement
plat, on peut permettre au bétail de parcourir jusqu'à 3 à
5Km pour les bovins et 7Km pour les ovins.51(*)
Le secteur de l'élevage est de loin le plus gros
utilisateur anthropique de terres. Le pâturage occupe 26 pour cent de la
surface émergée de la terre, tandis que la production
fourragère requiert environ un tiers de toutes les terres arables.
L'expansion des parcours pour le bétail est un facteur clé de
déboisement, en particulier en Amérique latine: quelque 70 % de
terres boisées de l'Amazonie servent aujourd'hui de pâturages, et
les cultures fourragères couvrent une grande partie du reste. Environ 70
% de tous les pâturages des zones arides sont considérées
comme dégradées, surtout à cause du surpâturage, de
la compaction des sols et de l'érosion imputables aux activités
de l'élevage.52(*)
Le compactage superficiel du sol est l'un des impacts directs
du bétail sur les propriétés physiques du sol. La
densité apparente du sol croit lorsque l'on augmente la charge animale.
Il résulte du piétinement répété. Les sols
riches en éléments fins, limons et argiles non gonflantes, sont
les plus sensibles. Le tassement du sol se produit surtout au moment où
il est humide, très peu lorsqu'il est sec. La diminution de la
porosité qui résulte du tassement réduit les
capacités d'infiltration et accroît le ruissellement au moment des
chutes de pluies.53(*)
L'érosion des sols résulte
d'une combinaison de facteurs (climat, agriculture, élevage), dont il
est bien difficile d'évaluer les parts respectives. L'intensité
de l'impact sur les sols est plus forte sous l'effet des activités
agricoles, comparativement aux activités pastorales ; dans le premier
cas, il y a destruction de la couverture végétale et parfois
aggravation de l'emprise érosive du fait de certaines pratiques
culturales (labour dans le sens de la pente). A l'inverse, l'impact de
l'élevage sur les sols peut être considéré comme
plus important en termes d'extension géographique, en raison de la plus
grande proportion de parcours par rapport aux cultures dans les zones
arides.54(*)
II.2. Les pratiques culturales
inadéquates qui favorisent l'érosion
En Haïti, le problème de la dégradation
des sols se manifeste à l'échelle nationale et saute aux yeux des
observateurs les moins avertis. De l'aspect physique du pays et de la
prédominance de l'agriculture de montagne sur celles des plaines et de
vallées, il en est découlé une dégradation continue
et poussée de la majeure partie des bassins versants par suite d'une
agriculture de subsistance pratiquée par des centaines de milliers de
petits exploitants agricoles. En effet près de 63% des exploitations
agricoles ont une pente supérieure à 20% et seulement 29%
accusent une pente de moins de 10%. Il a
été prouvé depuis 1981 que près de 20% des sols de
montagne était sur le point de ne plus pouvoir être
utilisés à des fins agricoles, 30% était
sérieusement menacés et risquait d'être perdus si rien
n'est fait pour les protéger à court terme, les 50% restant
étant chaque jour de plus en plus affectés par
l'érosion.55(*)
II.2.1. L'absence d'assolement
et la vulnérabilité du sol à l'érosion
Kaabia cité par Ahmed AMY avait réalisé
des expériences à l'aide d'un dispositif métallique de
collecte des sédiments érodés et de ruissellement qui ont
permis de dégager des comparaisons entre différentes cultures,
montrant une quantité de terre érodée et d'eau
ruisselée très élevées sur la jachère
traditionnelle avec une différence significative par rapport aux autres
types de cultures. Par contre, la jachère en courbes de niveau et le
médic ont enregistré un faible taux d'érosion hydrique.
Les assolements blé-médic et blé-jachère en courbes
de niveau ont présenté les quantités les plus faibles de
transport solide et de ruissellement en comparaison avec les autres assolements
préconisés56(*).
Ahmed AMY dans diagonitic de la dégradation du bassin
versant de la rivière Marmelade en vue de son aménagement parle
de toute une série de facteur qui entre dans le jeu de la
dégradation. Selon lui, la pression démographique (375
habitants/km2) influence négativement la gestion des
ressources naturelles. Bien que plus de 78% des exploitations agricoles soient
en faire valoir direct, l'atomicité de ces exploitations est un
élément important à considérer car 23 % des
exploitations agricoles ne dispose que d'une superficie inférieure
à un hectare. De plus les pratiques culturales se font sur de fortes
pentes sans aucune structure de conservation ce qui entraîne
l'érosion et diminue du même coup le niveau de fertilité
des sols du bassin versant de la rivière Marmelade.57(*)
L'alternance des cultures sur un bassin versant ou assolement
judicieux et en commun est une des stratégies de conservation du sol,
pour cette stratégies les agriculteurs organisent leurs successions
culturales à partir d'assolement comme la betterave, la pomme de terre
ou le maïs. Il s'agit dans l'ensemble d'une rotation triennale avec de
temps à autres l'introduction en fin de succession du lin ou du
maïs. Pour les assolements qui favorisent les sols nus en hiver avec des
chantiers de semis à risque au printemps, il est conseillé
d'introduire des cultures intermédiaires pour couvrir la surface,
réduisant ainsi fortement les risques d'érosion et de
ruissellement (pratique particulièrement développée chez
les grosses exploitations légumières). Les parcelles d'un
même versant étant bien souvent cultivées par des
exploitants différents, il serait intéressant qu'une concertation
se mette en place pour le choix des assolements pour le bien de tous les
exploitants.58(*)
II.2.2. Les
défrichements des terres de pentes et la vulnérabilité du
sol à l'érosion
Les opérations culturales modifient l'état
structural du sol, mais les conséquences vis à vis des
possibilités d'infiltration diffèrent selon les techniques
utilisées et leur date de réalisation par rapport aux
périodes pluvieuses. Tout travail du sol visant à l'implantation
des cultures, tel que le labour et les semis, ou à la lutte contre les
adventices, tel que le déchaumage et le binage, ont pour
conséquence un accroissement instantané de la capacité
d'infiltration. Elles constituent donc un frein au ruissellement en
réduisant sa vitesse et par conséquent, sa force
tractrice.59(*)
La coupe abusive des arbres en particulier des ligneux
réalisée sans renouvellement de la part des communautés
rurales, l'abandon des plantations de café, considérées
traditionnellement comme le principal support au maintien de la couverture
végétale au profit des cultures plus rentables (haricot, chou),
les profonds bouleversements des modes et des pratiques culturales sans mesure
de défense et la forte pression sur les modes et régimes
d'utilisation des terres ont entraîné la dégradation de son
environnement et réduit la fertilité des sols à un rythme
inquiétant dans la zone stratégique de Marmelade.60(*)
L'impact du défrichement est direct et de par sa
nature-même, est plus ou moins immédiat. Les effets ne
disparaissent pas après le défrichement, mais subsistent en
fonction de la nature de la nouvelle occupation du sol. Par exemple,
l'érosion du sol est un des problèmes importants. Les
résultats du défrichement sont visibles à long terme,
aussi bien l'impact direct de ce défrichement que l'impact indirect
résultant du changement de l'utilisation des sols, ces résultats
sont également très difficiles, sinon impossibles, à
inverser. 61(*)
Une bonne partie de la déforestation en cours dans les
régions tropicales et subtropicales est due au défrichement pour
convertir les zones forestières à d'autres utilisations. Parmi
les atteintes à l'environnement qui résultent du
défrichement figure l'érosion suite à la
déforestation.62(*)
II.2.3. La préparation
superficielle des sols et la vulnérabilité du sol à
l'érosion
Le labour a certaines influences sur le risque
d'érosion du sol. Ceci comprend la profondeur, la direction et la
période de labour, le type d'équipement utilisé et le
nombre de passages. En effet, on considère que le travail du sol limite
l'érosion s'il dérange le moins possible la
végétation ou les résidus de surface. Le ruissellement et
les pertes en sols sont plus importants en parcelles labourées, plus
faibles en semis direct et intermédiaires en travail
superficiel.63(*)
Selon Lopez Bermudez, le travail du sol n'a
qu'un faible avantage dans la conservation des sols. En rendant le sol plus
perméable, il favorise la pénétration de l'eau et diminue
le ruissellement, mais ce bénéfice est temporaire, car le sol
lui-même devient plus sensible à l'érosion à la
suite de la détérioration de la structure par destruction rapide
de la matière organique.64(*)
Par ailleurs, outre les modifications de rugosité, le
travail superficiel du sol modifie le ruissellement par rapport à la
direction imposée par la plus grande pente. Dans le cas où la
direction du travail du sol est perpendiculaire à la direction de la
plus grande pente, la rugosité crée peut contribuer à
stocker un important volume d'eau. Mais cette technique de travail du sol en
suivant les courbes de niveau, souvent préconisée, est
extrêmement difficile à mettre en oeuvre dans des parcelles de
forme rectangulaire allongée. En outre, la moindre ondulation
topographique crée une accumulation d'eau en une série de points
bas où la rupture brutale des billons peut être responsable d'une
importante érosion.65(*)
II.3. lescauses
géo-climatiques qui prédisposent le sol à
l'érosion
Guillobez, S. et al dans leur étude
intitulé : Le suivi de l'érosion au Burkina Faso, utilisation
d'un modèle cartographique se sont basés sur les
paramètres de la formule de Wischmeier afin de sélectionner les
données de leur travail. De ce fait, les facteurs retenus sont : la
susceptibilité des sols à l'érosion, usage des sols,
l'agressivité de la pluviométrie, la charge animale, la
densité de la population et les aménagements
anti-érosifs.66(*)
II.3.1.la fréquence et
l'intensité des pluies et la vulnérabilité du sol à
l'érosion
La pluie est évidemment l'agent essentiel de
l'érosion hydrique selon une étude menée par
EIER/ESTHERcité par Dumas. L'érosivité de la pluie se
définirait comme étant son aptitude à provoquer
l'érosion. L'érosivité dépendra donc surtout de
l'intensité de pluie ou de l'énergie cinétique qui en
résulte directement, cette énergie découle du
diamètre des gouttes et de leur vitesse de chute.La pluie est
l'élément moteur de l'érosion. Sans précipitation
il n'y a pas d'érosion hydrique. La hauteur des précipitations
est peu liée à l'importance de l'érosion. Cependant
l'intensité est le facteur principal de l'érosion. Plus
l'intensité est grande, plus l'effet de battage du sol est
prononcé.67(*)
En effet, Dumas en se basant sur les travaux de Maurizot et
Delfaut, estime que les probabilités d'occurrence des
précipitations de fortes intensités sont également
réparties spatialement en Nouvelle-Calédonie. Ainsi, il
considère que l'agressivité des pluies est homogène depuis
la côte jusqu'aux zones de montagne.68(*)
Le climat constitue la cause et la source d'énergie
érosive. Ce sont les gouttes de pluie et les eaux de ruissellement sur
les terrains en pente et les vents violents qui détachent et
entraînent les particules terreuses.L'efficacité de la pluie vis
à vis des processus d'érosion est liée aux rôles
qu'elle a dans le détachement des particules des sols, mais surtout dans
la formation du ruissellement. Cette érosivité dépend
essentiellement de l'intensité et du volume des
précipitations.L'eau ruisselle sur le sol sous forme d'une lame d'eau en
filets diffus ou en écoulement concentré. Elle exerce sur le sol
une force de cisaillement qui arrache les particules puis les transporte. Les
conditions d'arrachement, de transport et finalement de dépôt
dépendent de la vitesse du courant et de la taille des
particules.69(*)
II.3.2. La capacité de
rétention de l'eau, la perméabilité du sol et la
vulnérabilité du sol à l'érosion
La nature pédologique du sol permet de connaitre la
perméabilité du sol, son aptitude à résister aux
agents érosifs. Le facteur pédologique sera
caractérisé par l'érodibilité du sol,
c'est-à-dire sa sensibilité à l'érosion. En effet,
selon Bissonnais et al. cités par Batti,
l'érodibilité traduit la sensibilité d'un sol à
l`arrachement et au transport des particules qui le composent sous l'action des
gouttes de pluies et/ou de l'écoulement. Ce facteur sans dimension,
mesure la plus ou grande résistance relative d'un sol à
l'érosion. De ce fait le type de sol sera le paramètre retenu
pour déterminer l'érodibilité des sols.70(*)
Mutiviti P. dans son mémoire de DEA sur les
indicateurs de la qualité physique des sols en relation avec
l'érosion hydrique : impact des pratiques culturales met en avant la
dimension des particules constituant les matériaux comme étant le
facteur déterminant des phénomènes d'infiltration. selon
lui, plus les particules sont d'une taille importante, plus le terrain sera
perméable c'est-à-dire favorable à l'infiltration. La
vitesse d'infiltration de l'eau influe sur le risque de ruissellement. Elle
dépend de la perméabilité du sol c'est-à-dire de sa
porosité sous dépendance de la structure, de la faune du sol, de
la texture, de la porositéet donc la détachabilité est
élevée chez les sols sableux que chez les sols argileux et ce
d'autant qu'ils sont moins humifères. La stabilité structurale
des argiles et les sols riches en humus leur confèrent une bonne
résistance à l'érosion. L'aptitude au transport
dépend essentiellement de la densité du matériau.71(*)
Barthès et Roose ont mis en évidence la
stabilité structurale des sols comme le critère le plus
important pour apprécier la résistance d'un sol à
l'érosion est la stabilité structurale qui est l'aptitude de la
terre à résister à l'action dégradante de l'eau.
Cette résistance reflète leur comportement à l'humectation
lorsqu'ils sont soumis à l'impact des gouttes de pluie. La
stabilité structurale est influencée par de nombreuses
caractéristiques des sols dont les plus souvent
évoqué sont la texture, la nature minéralogique des
argiles, la teneur en matière organique et l'état et l'histoire
hydrique. En fait, la prédisposition d'un sol à l'incision est
due à la perte de cohésion des particules du sol et donc à
la détérioration de la stabilité structurale.Les
résultats des mesures de stabilité structurale ont souvent
été corrélés à des estimations de
l'érodibilité des sols effectuées à des
échelles plus larges et donc la stabilité structurale est
potentiellement un indicateur pertinent de la sensibilité des sols
à l'érosion.72(*)
II.3.3. la penteet la
vulnérabilité du sol à l'érosion
Selon Maurizot et Delfau cité par Luneau, le relief
est une donnée fondamentale pour l'étude de tous les
phénomènes naturels régis par la gravité et qui
obéissent aux lois physiques de l'écoulement. La pente a une
grande influence puisqu'ellefournit son énergie érosive à
l'eau. L'inclinaison de la pente agit directement sur la vitesse du
ruissellement, accélérant le transport solide vers le bas
augmentant ainsi l'impact de l'ablation des matériaux
détritiques.73(*)
Les résultats du travail de Mamadou KABRE sur la
vulnérabilité des sols ont l'érosion dans la région
du Centre Nord du Burkina Faso montré que les zones de pentes moyennes
sont en majorités soumise à une vulnérabilité
moyenne. En effet sur la grande superficie occupée par des reliefs
élevés on a des fortes vulnérabilités (76,65% des
179,68 km2) ce qui témoigne de l'influence des pentes dans
le processus de l'érosion. En effet, sur les fortes pentes l'eau de
ruissellement acquière de la vitesse et plus d'énergie ce qui lui
permet d'être plus érodible. C'est ce qui pourrait donc expliquer
la forte vulnérabilité des sols situés sur les reliefs
élevés.74(*)
Des résultats de recherche au Maroc par Naimi et ses
collaborateurs ont montré également que l'inclinaison des
terrains dépourvus de végétation et dont la pente
dépasse les 20 % favorise les pertes en sols par ravinement
malgré la diminution du ruissellement. En outre, ces mêmes auteurs
ont trouvé que l'érosion des ravines non
végétalisées situées en aval du sous-bassin et dont
les pentes sont comprises entre 14 et 17 %, est plus importante comparativement
à celles qui se trouvent en amont. Ce phénomène semble
être à l'origine de l'écoulement hypodermique qui augmente
le ruissellement au niveau des transects et qui rend les sols
vulnérables au sapement de berges suite à la perte
d'équilibre de la masse du sol due à la diminution de la
cohésion de ses particules.75(*)
Également des études menées par Sabir au
Moyen Atlas Central (Khénifra-Maroc) ont montré que l'un des
facteurs importants de l'érosion hydrique dans cette zone est le
degré de pente, notamment sur les substrats friables et non couverts de
végétation. Sur les pentes faibles (<5%) l'érosion en
nappe peut apparaître sur les sols mal structurés et pauvre en
matière organique, les argilites du Trias. Sur des pentes de moins de 10
%, mais assez longues, le ruissellement peut se concentrer et donner lieu
à des rigoles. Une érosion facile à contrôler peut
apparaître sur les sols sableux et gréseux. Entre 10 et 30 %,
l'érosion est très forte en cas des sols peu argileux,
très limoneux et mal structuré. Au-dessus de 10 %, le
ruissellement s'installe sur les argilites rouges du Trias. Entre 30 et 50 %
l'érosion peut être très forte. Le ravinement devient
important sur les roches friables (Trias, basaltes). La mise en culture aggrave
le phénomène et nécessite des mesures particulières
de LAE (terrasses, banquettes). Au-delà de 50 %, l'érosion est
très forte et le ravinement façonne les versants en paysage
désolé, les badlands. Les cultures ne sont plus possibles et
seule une végétation permanente (plantations forestières)
pourrait réduire les méfaits de l'érosion.76(*)
II.4. Résumé de la
revue de la littérature
L'érosion des sols se fait sentir généralement, lorsque
les eaux de pluie ne peuvent plus s'infiltrer dans le sol. Ce refus du sol
d'absorber les eaux en excédent apparaît soit lorsque
l'intensité des pluies est supérieure à
l'infiltrabilité de la surface du sol, soit lorsque la pluie arrive sur
une surface partiellement ou totalement saturée par une nappe. En
générale, sur les versants dénudés
(défrichement, surpâturage) le ruissellement se
génère rapidement et intensément, s'organise de
manière diversifiée en fonction de la pente, de la nature des
matériaux et de la rugosité de surface et attaque le sol, de plus
en plus en profondeur, et transporte les sédiments jusqu'à
l'affleurement de la roche en place. Le processus continue jusqu'à une
généralisation du ravinement et la formation de badlands
L'érosion entraîne des conséquences tant
en amont qu'en aval, elle peut se traduire, en amont, par des pertes en terre
ainsi que des pertes en matière organique et en éléments
nutritifs notamment l'azote et le phosphore.A coté des
dégâts bien visibles concernant les terres cultivées, il
existe des dégâts en aval beaucoup plus insidieux,
provoqués par l'augmentation du ruissellement et l'entraînement
des particules du sol. Des accumulations sédimentaires massives peuvent
en résulter à l'aval, perturbant les écosystèmes
fluviatiles, lacustres, estuariens ou côtiers, et modifiant la dynamique
du carbone particulaire et dissous.
L'érodibilité représente la
sensibilité d'un sol à l'arrachement et au transport des
particules qui le composent.Elle est caractérisée par la
résistance a la battance et la résistance au cisaillement
lié au ruissellement. Plusieurs paramètres sont aussi
considérés dans l'analyse de la sensibilité d'un sol
à l'érosion. Ces paramètres sont la capacité
d'infiltration, la stabilité structurale, la texture, la teneur en
matière organique. Elle n'est pas homogène dans l'espace et elle
évolue dans le temps, elle augmente au cours de la saison des pluies et
varie en fonction des caractéristiques des sols, de l'âge du
défrichement et des techniques culturales.
La pente est un facteur important d'érosion. Le
ruissellement et l'érosion commencent sur des pentes faibles 1 à
2 %. Toutes choses égales par ailleurs, l'érosion augmente avec
la pente. Egalement, la perméabilité des sols est un acteur
déterminant. En effet, si les sols sont absolument imperméables,
le ruissellement de la pluie sera total et ne dépendra pour une surface
de pente donnée que de l'intensité de la pluie. Par contre, si
les sols sont relativement perméables, la pente aura une influence
certaine sur l'infiltration et donc le ruissellement.
II.5. Cadre de recherche
II.5.1. Cadre conceptuel
Variables Indépendantes
Variable Dépendante
- Causes biologiques
- Pratiques culturales inadéquates
- Causes géo-climatiques
Vulnérabilité du sol à
l'érosion
Figure
n°01 : Cadre conceptuel de l'étude.
II.5.2. Cadre
opérationnel
Variables Indépendantes
Variable Dépendante
· Lescauses biologiques
- La détérioration de la couverture
végétale,
- La diminution de la teneur en matières organiques,
- Les activités pastorales.
· Lespratiques culturales
inadéquates
- L'absence d'assolement,
- Les défrichements des terres de pentes,
- La préparation superficielle des sols.
· Les causes géo-climatiques
- La fréquence et l'intensité des pluies,
- La capacité de rétention de l'eau et la
perméabilité du sol,
- La pente.
Vulnérabilité du sol à
l'érosion
- Les éboulements
- les ruissellements
- les glissements de terrains
- la perte des matières organiques
- la perte de la fertilité du sol
- la perte des espaces cultivables
Figure
n°02 : Cadre opérationnel de l'étude.
II.6. Définition
opérationnelle des variables
Dans le cadre conceptuel de notre
étude, il est donné des variables qui sont
opérationnalisées et définies de la manière
suivante :
1) Les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion
· La détérioration de la couverture
végétale : Un sol dépourvu de couverture
végétal estexposé à l'action directe des gouttes de
pluie. Ceci qui implique le détachement et transport des particules du
sol,
· La diminution de la teneur en matières
organiques : La résistance d'un sol à la
dégradation dépend de sa texture, de sa structure, de sa teneur
en matière organique (complexe argilo-humique), cette dernière
favorise l'agrégation des particules et l'infiltration,
· Les activités pastorales : Avec
ces activités, la couverture végétale est détruite
et laisse les surfaces du sol non protégées ce qui les exposes
par la suite plus aux effets érosifs de l'eau de la pluie et du
ruissellement et le mouvement de piétinement des bétails
fragilise le sol.
2) Les pratiques culturales inadéquates qui
favorisent l'érosion
· L'absence d'assolement : La rotation
des cultures dans les parcelles agricoles est un moyen de lutte contre la
surexploitation du sol sans lequel la structure et la nature du sol seront mis
en péril,
· Les défrichements des terres de pentes :
Sur les relief élevés l'absence de
végétation implique un déficit en matériaux comme
le couvert végétal et les arbres capable de stabiliser le sol en
amortissant la vitesse des eaux ce qui occasionne des fissures de terre et
ainsi on a des éboulements sous l'effet des pluies,
· La préparation superficielle des sols :
Le labour et semis rend la couche superficielle perméable
à l'infiltration des eaux,En rendant le sol plus perméable, il
favorise la pénétration de l'eau et diminue le ruissellement,
mais ce bénéfice est temporaire, car le sol lui-même
devient plus sensible à l'érosion à la suite de la
détérioration de la structure par destruction rapide de la
matière organique.
3) lescauses géo-climatiques qui
prédisposent le sol à l'érosion
· La fréquence et l'intensité des
pluies : Jouent un rôle déterminant dans le processus de
l'érosion en ce sens où avec une forte fréquence des
pluies les sols saturent en eau occasionnant ainsi le ruissellement et par fois
même l'explosion de la nappe d'eau et avec l'intensité c'est la
battance qui occasionnera l'érosion avec le transport des
particules.
· La capacité de rétention de l'eau
et la perméabilité du sol: ces deux facteurs sont pris
en considération dans le processus érosif car le ruissellement et
l'infiltration des eaux dépendent de la nature du sol et de sa
structure.
· La pente : La pente influence surtout
la vitesse de l'écoulement par son inclinaison et sa forme. Son
inclinaison accroît le ruissellement aux dépends de l'infiltration
et l'action mécanique de celui-ci.
Chapitre III. METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
Dans ce chapitre nous présenterons le type
d'étude, la population d'étude, la population cible,
l'échantillonnage, les méthodes, les techniques et outils de
collecte des données, le déroulement de l'enquête, le
traitement des données, considérations d'ordre éthique et
les difficultés rencontrées.
III.1.
Type d'étude
La présente étude a
étédescriptive et transversale. Descriptive car elle a eu
à décrire les causes de la vulnérabilité du sol
à l'érosion. Transversale car elle a eu à collecter les
données en rapport avec les causes de la vulnérabilité du
sol à l'érosion dans la localité de Bweremana pendant un
temps limitéà 1 mois soit le mois de juin 2015 et cela
conformémentaux approches quantitativeset qualitavive.
III.2.
Population d'étude
La population d'étude pour cette recherche
était celle de la localité de Bweremana qui avait un effectif de
9986 habitants77(*).
III.3.
Population cible
La population ciblée par notre
étudeétait constituée des agriculteurs de la
localité de Bweremana.
III.4.
Echantillonnage
III.4.1. Détermination de la taille de
l'échantillon
L'effectif exact des agriculteurs de la localité de
Bweremana étant difficile à déterminer, nous avons recouru
à la formule statistique de Claire DURAND car ne faisant pas intervenir
la population d'étude.78(*)
n=
Dans cette formule:
n : la taille de l'échantillon
Z : 1,64 : coefficient correspondant au niveau de
fiabilité de 95% (degré de confiance).
£ : est la marge d'erreur qu'on est prêt
à accepter soit 5% pour notre cas .
ð : la proportion des personnes pratiquant
l'agriculture qui n'est pas connu dans la localité de Bweremana, alors
on prend ð =50% ou 0,5 qui est la proportion maximale.
On aura donc:
n =
En travaillant avec un seuil de confiance de 95% et une marge
d'erreur de 5%, nous avons donc enquêté un minimum de 384
agriculteurs dans la localité de Bweremana.
III.4.2. Type d'échantillonnage
Pour choisir l'échantillon d'étude,
nous avons fait recours à la technique d'échantillonnage
probabiliste stratifiée. Pour notre étude, les strates sont
été constituées par les sous localité de la
localité de Bweremana.
Tableau n°4: Répartition des ménages
à enquêter dans les avenues
N°
|
Sous localités (strate)
|
Nombre d'habitant
|
Proportion
|
Nbre à enquêter
|
1
|
BWEREMANA CENTRE
|
1677
|
0,17
|
65
|
2
|
NYABIBALE
|
1150
|
0,12
|
46
|
3
|
NYAMUBINGWA
|
1399
|
0,14
|
54
|
4
|
NDUMBA
|
1129
|
0,11
|
42
|
5
|
RENGA
|
1182
|
0,12
|
46
|
6
|
RUENI
|
1037
|
0,1
|
39
|
7
|
BIKENGE
|
1165
|
0,12
|
46
|
8
|
KYABONDO
|
1247
|
0,12
|
46
|
|
TOTAL
|
9986
|
1
|
384
|
Ce tableau
représente la répartition de l'échantillon par strate, les
strates sont constituées des sous localités. La proportion des
personnes à enquêter est dégagée par le poids
démographique de chaque strate rapportée à l'effectif
total de la localité de Bweremana pour ne pas dépasser le nombre
total des agriculteurs à enquêter.
III.5. Méthode, technique
et outils de collecte des données
III.5.1. Méthodes de collecte des données
Pour
notre étude, nous avons recouru à 2 méthodes qui
était la méthode quantitative en ce qui concerne les
résultats numériques ou données chiffrées et la
méthode qualitative pour trouver des explications auprès des
experts du domaine sur la matière.
III.5.2. Techniques de collectes
des données
La
technique utilisée pour la méthode quantitative était
l'entretien et l'administration du questionnaire d'enquête aux
agriculteurs de la localité de Bweremana et concernenant la recherche
des résultats pour les données qualitatives, nous avons
procédé par l'interview des différents agronomes de la
localité de Bweremana, notamment celui assigné au bureau de la
chefferie des Bahunde comme méthode qualitative.
III.5.3. Outil de collecte des
données
Pour collecter les données, un questionnaire
d'enquête a été adresser aux agriculteurs dans leurs
champs, c'est à dire celui ou celle qui était présent lors
de l'enquête qu'il soit homme ou femme, et un guide d'interview a
étéadministrer aux informateurs clés dont l'agronome
assigné au bureau de la chefferie des Bahunde.
III.5.4. Sélection et formation des
enquêteurs
L'enquête a été mener par 5 de nos
camarades, ils ontété recruter grâce à leurs
connaissances et capacités intellectuelles, souplesse au terrain et
possessiond'une notion de gestion de l'environnement et une maitrise du milieu
d'étude qui était la localité de Bweremana. Mais avant de
procéder à l'enquête, une formation a été
organiser à leur intention avec comme objectif de les expliqués
le but de l'étude, la compréhension générale du
questionnaire ainsi que les considérations éthiques de la
recherche afin de produire un bon travail.
III.6. Déroulement de l'enquête
Pour la réalisation de l'enquête, les
enquêteurs ont été réparti dans les
différentes sous localités de la localité de
Bweremana et nous avons travaillé en étroite collaboration
avec eux. En ce qui concerne la récolte des données quantitatives
auprès des enquêtés, nous nous sommes servis d'un
questionnaire et un guide d'interview pour les données qualitatives.
Les enquêteurs sont entrés dans les champs pour
interroger les agriculteurs jusqu'à atteindre la taille prévue
pour chaque sous localité. A la fin de la journée, nous avons
fait une réunion pour corriger les erreurs et les difficultés
rencontrées.
III.7. Nettoyage des
données après collecte
A la fin de la collecte des données, nous nous
sommesréunis avec les enquêteurs pour nettoyés les
différentes erreurs glissées lors de la collecte des
données, il s'agissait donc de vérifier les erreurs telles que
les non réponses, les ratures, les réponses inadéquates et
autres biais de ce genre.
III.8. Saisie des
données
Les données qualitatives récoltées au
près des informateurs clés qui sont les agronomes de la
collectivité de Bweremana ont été saisis à l'aide
du logiciel MS Office Word 2007 sous forme d'encadré.
III.9. Nettoyage des
données après saisie
Après la saisie des données qualitative sur MS
Office Word, nous avons procédés à un nettoyage des
différenteserreurs et vérifierla cohérence des
réponses proposées par rapports aux question posées avant
de les présenté comme de résultat final de
l'enquête.
III.10. Traitement et analyse des données
Les données quantitatives relatives à
l'enquête quant à elles ont été coder et analyser au
moyen du logiciel SPSS (Statistical Package for Social Sciences) pour
être présenté sous forme des tableaux de fréquences
et leurs commentaires ont été présentés à
l'aide du logiciel MS Office Word 2007.
III.11. Diffusion des
résultats
Les résultats de ce travail ont été
exposer dans une séance de soutenance publique à la
faculté de Santé et Développement Communautaire de l'ULPGL
Goma et les documents y relatif ont été déposer à
la bibliothèque de l'université.
III.12. Considérations d'ordre éthique
Au cours de l'enquête, une attention particulière
a été mise sur les valeurs morales (la politesse, prise de
connaissance, courtoisie, dignité humaine et dialogue honnête). Le
consentement libre et éclairé a été
considérer, et personne n'a été obliger de participer
à cette enquête contre son gré.
III.13. Pré-test
Pour ajuster nos outils de collecte des données et les
adapter au contexte du terrain avant de descendre sur terrain, nous avons
choisi de mener une pré-enquêteau près de 50 habitants du
groupement Mupfuni Shanga présentant les mêmes
caractéristiques de notre milieu d'étude. Cette
pré-enquête nous a donc permis de revoir quelques failles qui se
trouvaient dans le questionnaire d'enquête et d'ajuster le questionnaire
à certaines réalités du terrain. Après cette
pré-enquête, certaines questions ont été modifier au
niveau de la formulation ou des assertions pour faciliter la
compréhension, éviter les confusions et les questions à
réponses multiples.
III.14. Difficultés
rencontrées
Pour ce qui est des difficultés rencontrées
pendant la réalisation de ce travail, nous nous sommes heurtés
à beaucoup de difficultés. A titre indicatif, nous pouvons
cité :
- L'acquisition des informations concernant le milieu
d'étude n'a pas été chose facile faute de
disponibilité des personnes chargé de archives de la
localité de Bweremana,
- Les données relatives à la revue de la
littérature n'étant pas pour la plupart disponible à la
bibliothèque de l'ULPGL, nous avons été obligés de
consulter les bibliothèques externes et aussi les sites web,
- La distance qui sépare l'université du milieu
d'étude nous avait coûté beaucoup en argent, en
énergie et en temps.
Chapitre IV. PRESENTATION DES
RESULTATS
Ce chapitre présente les résultats d'une
enquête et interview menée auprès des agriculteurs et
agronomes de la localité de Bweremana. Ces derniers ont
été enquêté sur les causes de la
vulnérabilité du sol dans leur région.
Il est subdivisé en quatre sous point dont la
première porte sur l'identification des répondants, le second sur
les causes biologiques de la vulnérabilité du sol à
l'érosion, le troisième sur les pratiques culturales
inadéquates qui favorisent l'érosion et le quatrième sur
lescauses géo-climatiques qui prédisposent le sol à
l'érosion.
IV.1. Identification du
répondant
Q1. Dans quelle sous localité vivez-vous?
Tableau N°5 :Répartition des enquêtes
selon les sous localités
Sous localités
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Bweremana centre
|
65
|
16,9
|
Nyabibale
|
46
|
12,0
|
Nyamubingwa
|
54
|
14,0
|
Ndumba
|
42
|
10,9
|
Renga
|
46
|
12,0
|
Rueni
|
39
|
10,2
|
Bikenge
|
46
|
12,0
|
Kyabondo
|
46
|
12,0
|
Total
|
384
|
100,0
|
Dans ce tableau nous trouvons le pourcentage des agriculteurs
enquêtés dans les différentes sous localités de la
localité de Bweremana, nous avons donc 16,9% pour Bweremana Centre, 14%
Nyamubingwa, 12% chacun pour les sous localités de Nyibibale, Renga,
Bikenge et Kyabonde, 10,9% pour Ndumba et enfin 10,2 pour la sous
localité de Rueni.
Q2. Quel est votre âge ?
Tableau N°6:
Distribution de la population enquêtée selon les classes
d'âge.
Classes d'âge
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
moins de 20 ans
|
6
|
1,6
|
20 - 29 ans
|
89
|
23,2
|
30 - 39 ans
|
167
|
43,5
|
40 ans et plus
|
122
|
31,8
|
Total
|
384
|
100,0
|
La plupart de nos répondants sont dans la tranche
d'âge de 30 à 39 ans soit 43,5%, 31,8% sont dans la tranche
d'âge de 40 ans et plus, 23,2% sont dans la tranche d'âge de 20
à 29 ans et une minorité soit 1,6% sont dans la tranche
d'âge de moins de 20 ans.
Q3. Quel est votre sexe ?
Tableau N°7 : Distribution la population
enquêtée par sexe.
Sexe
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Masculin
|
191
|
49,7
|
Féminin
|
193
|
50,3
|
Total
|
384
|
100,0
|
Il ressort de ce tableau que nos
enquêtés frôlent l'égalité des sexesavec 49,7%
des femmes et 50,3% des hommes.
Q4. Quel est votre niveau d'étude ?
Tableau N°8 : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'étude.
Niveau d'étude
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Sans étude
|
157
|
40,9
|
Primaire
|
134
|
34,9
|
Secondaire
|
72
|
18,8
|
Université
|
21
|
5,5
|
Total
|
384
|
100,0
|
Nos répondants sont répartis selon leurs niveau
d'étude de la manière suivante: nous avons donc près
de la moitié qui n'ont pas faits des études avec 40,9% suivi de
34,9% qui ont fait l'école Primaire, 18,8% des enquêtés ont
fait l'école secondaire et 5,5% sont des universitaires.
IV.2. Les causes biologiques de
la vulnérabilité du sol a l'érosion
IV.2.1. La
détérioration de la couverture végétal
Q5. Quelle est la superficie de votre parcelle?
Tableau N°9: Répartition des
enquêtés selon la superficie de leurs parcelles.
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Moins de 1h
|
282
|
73,4
|
1h
|
54
|
14,1
|
1,1 à 1,9h
|
14
|
3,6
|
2 à 2,9h
|
22
|
5,7
|
3h et plus
|
12
|
3,1
|
Total
|
384
|
100,0
|
Les résultats dans ce tableau stipulent que la
majorité des nos enquêtés possèdent moins de 1h de
parcelle avec 73,4%. 14,1% des enquêté possèdent une
parcelle de 1h, 5,7% ont des parcelles de 2 à 2,9h de superficie, quant
à 3,6% des enquête ce la superficie comprise entre 1,1 et 1,9h et
seulement 3,1% possèdent des parcelles de 3h et plus.
Q6. Combien de parcelles traitez-vous par an ?
Tableau N°10: Répartition des
enquêtés selon le nombre des parcelles traitées par an.
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1
|
184
|
47,9
|
2
|
102
|
26,6
|
3
|
70
|
18,2
|
Plus de 3
|
28
|
7,3
|
Total
|
384
|
100,0
|
Le nombre des parcelles traités par
an est départagé comme suit:près de la moitié des
enquêtés soit 47,9% traitent uniquement une seule parcelle,
ceux-ci suivi de 26,6 % qui en traitent 2 puis vient 18,2% qui d'occupent de 3
parcelles annuellement et finalement 7,3% s'occupent de plus de 3 parcelles.
Tableau croisé : Q7. Quel est
l'état de votre parcelle et à quelle vitesse l'eau
ruisselle-t-elle sur votre parcelle?
Tableau N°11: Répartition des
enquêtés entre l'état de leurs parcelles et la vitesse de
ruissellement de l'eau dans leurs parcelles.
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Quel est l'état de votre parcelle?
|
cultivée
|
172(44,8%)
|
165(43,0%)
|
337(87,8%)
|
a l'abandon
|
0(0,0%)
|
11(2,9%)
|
11(2,9%)
|
En jachère
|
6(1,6%)
|
30(7,8%)
|
36(9,4%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²=25,238 ddl=2
IC=95 P=0,000
Décision: TS
|
Il ressort de ce tableau que seulement 9,4 % des
enquêtés ont des parcelles en jachère contre 87,9% qui en
ont en état cultivé et 2,9% ont des parcelles à l'abandon
et parmi ceux qui en on en état cultivé, 44,8% disent que la
vitesse de le ruissellement est moyenne contre 43% qui disent qu'elle est
rapide, ceux dont les champs sont en jachère, 1,6% parlent d'une vitesse
moyenne de ruissellement et 7,8% rapide et finalement ceux qui ont des
parcelles à l'abandon disent que cette vitesse est rapide pour 2,9%.
Compte tenu de la probabilité issue du test statistique qui est de
0,000<0,05, on peut en déduire qu'il y a un lien très
significatif entre la l'état de la parcelle et la vitesse de
ruissellement dans cette dernière.
Q8. Faites vous souvent la jachère dans votre champs?
Tableau N°12: Répartition des
enquêtés selon la probabilité de faire la
jachère
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
263
|
68,5
|
Non
|
121
|
31,5
|
Total
|
384
|
100,0
|
La majorité de nos enquêtés font souvent
la jachère dans leurs champs soit 68,5% contre 31,5% qui ne le font pas.
Tableau croisé : Q9. Si oui, pour combien des
temps? et A quelle est la vitesse de ruissellement sur votre
parcelle?
Tableau N°13: Répartition des
enquêtés entre leurs temps de jachère et la vitesse de
ruissellement
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Si oui, pour combien des temps?
|
moins de 6 mois
|
95(36,1%)
|
112(42,6%)
|
207(78,7%)
|
6 mois
|
25(9,5%)
|
8(3,0%)
|
33(12,5)
|
plus de 6 mois
|
12(4,6%)
|
11(4,2)
|
23(8,8%)
|
Total
|
132(50,2%)
|
131(49,8%)
|
263(100%)
|
X²= 10,194 ddl= 2
IC=95 P= 0,006
Decision= TS
|
Seulement 8,7% de nos enquêtés font une
jachère de plus de 6 mois, le reste font 6mois pour 12,5% des
enquêtés et 78,7% qui en font moins de 6 mois. Ce tableau
croisé nous montré que ceux qui font une jachère de moins
de 6 mois ont un ruissellement moyen pour 36,1% d'entre eux et rapide pour
42,6%. Pour les 6 mois et plus ont a un ruissellement moyen pour 15,1% et
rapide pour 7,2%. Etant donné que la probabilité calculée
0,006<0,05, nous pouvons dire que la vitesse de ruissellement dépend
aussi du temps de jachère.
Q10. Et quel type de jachère faites vous dans votre
champs?
Tableau N°14: Répartition des
enquêtés selon leurs types de jachère
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Jachère améliorer
|
11
|
4,2
|
Jachère traditionnelle
|
252
|
95,8
|
Total
|
263
|
100,0
|
La lecture de ce tableau donne une grande majorité
soit 95,8 % des enquêtés qui font la jachère traditionnelle
contre seulement 4,2% qui font la jachère améliorer.
Q11. Si non, pourquoi?
Tableau N°15: Répartition des
enquêtés selon le motif de non application de la
jachère
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
La faim
|
60
|
49,6
|
Nulle par ailleurs où cultiver
|
40
|
33,1
|
Accroitre le rendement
|
21
|
17,3
|
Total
|
121
|
100,0
|
Près de la moitié de nos enquêtés
soit 49,6% ont justifié leurs choix par la famine qui sévit dans
le milieu, 33,1% disent que c'est par manque d'autres espaces où
cultiver et 17,3% ont que c'est pour accroitre leurs rendements.
Dans la localité de Bweremana se trouve plusieurs
collines abandonnées par leurs propriétaires. Cet état
d'abandons leur donne des prédispositions aux érosions par manque
d'une bonne couverture végétale et d'un aménagement
antiérosif.
Encadré n°1 : Propos recueillis auprès
de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action social pour le
développement intégral sur la vulnérabilité du sol
due à la détérioration de la couverture
végétale
IV.2.2. La diminution de la
teneur en matières organiques
Tableau croisé: Q12. Que faites vous des
déchets du champ? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
Tableau N°16: Répartition des
enquêtés entre l'utilisation des déchets du champ et la
vitesse de ruissellement
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Que faites vous des déchets du champ?
|
Laissé dans le champs
|
52(13,5%)
|
41(10,7%)
|
93(24,2%)
|
Enfuit dans le sol
|
72(18,8%)
|
116(30,2%)
|
188(49,0%)
|
Donné en pâture
|
30(7,8%)
|
23(6,0%)
|
53(13,8%)
|
Bruler dans le champs
|
19(5,0%)
|
14(3,6%)
|
33(8,6%)
|
Compostage
|
5(1,3%)
|
12(3,1%)
|
17(4,4%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 14,197 ddl= 4
IC=95 P= 0,007 Decision= TS
|
Comme usage des déchets du champ, 49%
de nos enquêtés enfouissent les déchets dans le sol, 24%
laissent les déchets dans le champs, 13,8% donnent les déchets du
champ en pâture, 8,6% brulent les déchets dans le champ et
seulement 4,4% font le compostage. En les croisant avec les données
relatives à la vitesse de ruissellement, on constate que ceux qui font
le compostage accusent un ruissellement moyen pour 1,3% et rapide pour 3,1% et
laissent les déchets dans les champs disent que le ruissellent est moyen
pour 13,5% et rapide pour 10,7%. Une autre catégorie parle
d'enfouissement des déchets, ceux-là accusent pour 18,8% un
ruissellement moyen et 30,2% un ruissellement rapide. Vue que la
probabilité calculé 0,007<0,05, nous pouvons dire que le mode
de gestion des déchets du champ influence la vitesse de ruissellement.
Tableau croisé: Q13. Depuis combien de temps
exploitez-vous votre champ? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur
votre parcelle?
Tableau N°17: Répartition des
enquêtés entre la durée d'exploitation du champ et la
vitesse de ruissellement dans le champ
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Depuis combien de temps exploitez-vous votre
champ?
|
5 à 10 ans
|
23(6,0%)
|
12(3,1%)
|
35(9,1%)
|
11 à 15 ans
|
65(17,0%)
|
50(13,0%)
|
115(30,0%)
|
16 à 20 ans
|
30(7,8%)
|
23(6,0%)
|
53(13,8%)
|
Plus de 20 ans
|
60(15,6%)
|
121(31,5%)
|
181(47,1%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 24,987 ddl= 3
IC=95 P= 0,000
Decision= TS
|
Quand on observe ce tableau on se rend compte que 47,1% de
nos enquêtés soit ont plus de 20 ans d'exploitation de leurs de
leurs champs, 29,9% ont déjà exploité leurs champs dans
une période allant de 11 à 15 ans, 13,8% pour la période
de 16 à 20 ans et la minorité soit 9,1% exploitent leurs champs
dans la tranche de 5 à 10 ans. Après le croisement, on constate
que ceux qui accusent un ruissellement moyen pour 17% et 15,6% et rapide pour
13% et 31,5% sont ceux là qui ont 11 à 15 ans d'exploitation et
plus de 20 ans. La probabilité calculé 0,000<0,05, nous
pouvons conclure qu'il ya un lien très significatif entre le temps
d'exploitation d'une parcelle et la vitesse de ruissellement dans celle-ci.
Tableau croisé: Q14. utilisez-vous des engrais
pour fertiliser votre champs? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur
votre parcelle?
Tableau N°18: Répartition des
enquêtés entre la probabilité d'utilisation des engrais et
la vitesse de ruissellement
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
utilisez-vous des engrais pour fertiliser votre
champs?
|
Oui
|
77(20,1%)
|
61(15,9%)
|
138(36,0%)
|
Non
|
101(26,3%)
|
145(37,7%)
|
246(64,0%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 7,724 ddl= 1 IC= 95
P= 0,005 Decision= TS
|
Ce tableau révèle que 64,1% des
enquêtés ont niés l'utilisation des engrais dans leurs
champs tandis que 35,9% l'ont affirmé. et ceux qui nient le faire ont un
ruissellement moyen pour 16,3% et rapide pour 37,7% d'entre eux. Etant
donné que la probabilité calculé 0,005<0,05, on peut
affirmerl'existence d'un lien très significatif entre l'utilisation des
engrais pour fertiliser le sol et la vitesse de ruissellement dans le champ.
Q15. Si oui, quel genre d'engrais ?
Tableau N°19: Répartition des
enquêtés selon le genre d'engrais utilisé
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Chimiques
|
11
|
8,0
|
Organiques
|
127
|
92,0
|
Total
|
138
|
100,0
|
92% affirment qu'ils recourent aux engrais organiques pour
fertiliser leurs champs tandis que 8% utilisent des engrais chimiques
Q16. Si non, pourquoi?
Tableau N°20: Répartition des
enquêtés selon le genre d'engrais utilisé
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pas le moyen
|
109
|
44,3
|
Le sol est fertile
|
126
|
51,2
|
Pas sur le marché
|
11
|
4,5
|
Total
|
246
|
100,0
|
Parmi les raisons qui font que nos répondant n'utilisent
pas des engrais, celui qui prime c'est que le sol de Bweremana est fertile soit
51,2%, 44,3% quand à eux justifient cela par le manque des moyens et
4,5% disent que cela est du au manque des engrais sur le marché
local.
Tableau croisé: Q17. Vous arrive-t-il de faire la
culture sur brulis? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
Tableau N°21: Répartition des
enquêtés entre la probabilité d'application de la culture
sur brulis et la vitesse de ruissellement dans le champ
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
vous arrive-t-il de faire la culture sur
brulis?
|
Oui
|
66(17,2%)
|
48(12,5%)
|
114(29,7%)
|
Non
|
112(29,2%)
|
158(41,1)
|
270(70,3%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 8,684 ddl= 1
IC= 95 P= 0,003
Decision= TS
|
Concernant la culture sur brulis, les résultats repris
dans ce tableau nous donne 71,9% qui nient y recourir contre 28,1% qui
affirment le contraire. Néanmoins pour ceux là qui y recours,
17,2% voient un ruissellement moyen et rapide pour 12,5%. 29,2% de ceux qui ne
font pas la culture sur brulis parlent d'un ruissellement moyen et rapide pour
41,1%. Avec une probabilité calculée de 0,003<0,05, nous
sommes en mesure de confirmer que le recours à la culture sur brulis
influence la vitesse de ruissellement dans le champ.
Q18. Si oui pourquoi?
Tableau N°22: Répartition des
enquêtés selon la motivation de l'application de la culture sur
brulis
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Eliminer les insectes
|
23
|
21,3
|
Le soleil sèche les herbes
|
11
|
10,2
|
Habitude
|
38
|
35,2
|
Abondance des déchets
|
12
|
11,1
|
Faciliter le labour
|
24
|
22,2
|
Total
|
108
|
100,0
|
Dans ce tableau nous avons des plusieurs raison qui poussent
nos répondant à recourir à la culture sur brulis, parmi
elle nous avons 35,2% qui avancent que c'est une habitude pour eux, 22,2%
disent que cela facilite le labour, 21,3% disent que c'est pour éliminer
les insectes, 11,1% affirment que c'est due à l'abondance des
déchets et 10,2% disent que le soleil sèche les herbes.
Q19. Si non, pourquoi?
Tableau N°23: Répartition des
enquêtés selon la motivation de l'application de la culture sur
brulis
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pas nécessaire
|
11
|
4,0
|
Dégrade le sol
|
194
|
70,3
|
Interdit dans la région
|
71
|
25,7
|
Total
|
276
|
100,0
|
En regardant ce tableau on constate que 70,3% ne nos
répondants disent ne pas recourir à la culture sur brulis car
cela dégrade le sol, 25,7% disent ne pas le faire car cela est interdit
dans le région et seulement 4% trouvent que cette pratique n'est pas
nécessaire.
Le recyclage du sol n'étant pas respecté par bon
nombre des agriculteurs de la région, il est normal que le sol diminue
sa teneur en matières organiques cela à causes de la
surexploitation des champs, du manque d'application des compostes dans les
champs, de la mauvaise gestion des restes des récoltes, de la culture
sur brulis et du manque des jachère pour la plus part.
Encadré n°2 : Propos recueillis au
près de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action Social pour
le Développement Intégral sur la vulnérabilité du
sol due à la dégradation du sol
IV.2.3. Activités
pastorales
Tableau croisé: Q20. Pratiquez vous des
activités pastorales? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur
votre parcelle?
Tableau N°24: Répartition des
enquêtés entre le motif de non application de la culture sur
brulis et la vitesse de ruissellement
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Pratiquez vous des activités
pastorales?
|
Oui
|
41(10,7%)
|
45(11,7%)
|
86(22,4%)
|
Non
|
137(35,7%)
|
161(41,9%)
|
298(77,6%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 0,078 ddl= 1
IC= 95 P= 0,780
Decision= PL
|
Concernant l'application des activités pastorales dans
la localité de Bweremana, la majorité de nos
enquêtés soit 77,6% ont répondu non pendant que 22,4%
affirment le faire. la vitesse de ruissellement est dite moyenne pour 10,7% de
ceux qui affirment faire des activités pastorales et rapide pour 11,7%.
Après avoir calculer la probabilité, nous pouvons dire que la
pratique des activités pastorale dans la localité de Bweremana
n'influence pas la vitesse de ruissellement car la probabilité
calculée 0,780 > 0,05.
Q21. Quel espace allouez-vous aux activités pastorale?
Tableau N°25: Répartition des
enquêtés selon l'espace alloué aux activités
pastorales
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1/4 de la parcelle
|
86
|
100,0
|
La totalité de nos enquêtés qui font des
activités pastorales allouent uniquement 1/4 de leurs parcelles pour ces
activités
Q22. Combien de têtes des bétail avez-vous dans
cette parcelle?
Tableau N°26: Répartition des
enquêtés selon le nombre de têtes des bétails
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
moins de 10
|
86
|
100,0
|
La totalité de nos répondants qui font les
activités pastorales ont moins de 10 têtes de bétails dans
leurs parcelles.
Q23. Si non, pourquoi?
Tableau N°27: Répartition des
enquêtés selon le motif de non pratique de l'élevage
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Le vol
|
71
|
23,8
|
Manque des moyens
|
93
|
31,2
|
Manque d'espaces
|
38
|
12,8
|
L'agriculture suffit
|
48
|
16,1
|
Interdit par le bayeur
|
48
|
16,1
|
Total
|
298
|
100,0
|
Parmi ceux qui nient exercé des activités
pastorales, 31,2% disent que cela est due au manque des moyens, 23,8% avance le
vol des bétails comme motif, 12,8% accusent le manque d'espace pour le
faire et 16,1% chacun pour la justification que l'agriculture suffit et que
l'élevage est interdite par le bayeur.
L'élevage des bovins, ovins, caprins et porcins est
rentable financièrement mais nécessite des espaces pour le
pâturage. Cette activité peut favoriser des érosions dans
la mesures où elle occupe des larges parcours défrichés
laissant ainsi une grandes parties des terres sans couvertures
végétales.
Encadré n°3 : Propos recueillis au
près de l'ingénieur agronome de chefferie des Bahunde sur la
vulnérabilité du sol lié aux activités
pastorales
IV.3. Les pratiques culturales
inadéquates qui favorisent l'érosion
IV.3.1. Assolement
Tableau croisé : Q24. Quelles sont les cultures
couramment pratiquées dans votre champs? et A quelle vitesse l'eau
ruisselle-t-elle sur votre parcelle?
Tableau N°28: Répartition des
enquêtés entre les cultures couramment pratiquées et la
vitesse de ruissellement dans les champs
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Quelles sont les cultures couramment pratiquées
dans votre champs?
|
Haricots et maïs
|
112(29;2%)
|
56(14,6%)
|
168(43,8%)
|
Haricot et manioc
|
0(0,0%)
|
29(7,5%)
|
29(7,5%)
|
Haricot, Mais et manioc
|
6(1,6%)
|
17(4,4%)
|
23(6,0%)
|
Haricots et sorgho
|
12(3,1%)
|
44(11,5%)
|
56(14,6%)
|
Patates douces
|
18(4,7%)
|
30(7,8%)
|
48(12,5%)
|
Colocase, haricots et maïs
|
18(4,7%)
|
12(3,1%)
|
30(7,8%)
|
Bananes et arachides
|
12(3,1%)
|
18(4,7%)
|
30(7,8%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 74,970 ddl= 6
IC= 95 P= 0,000
Decision= TS
|
Ce tableau montre que parmi les cultures couramment
pratiquées dans la région c'est le haricots et maïs qui sont
les plus cités avec 42,1% des répondants, 14,6% ont parlés
de haricots et sorgho, 12,5% ont cité les patates douces, 9,4% les
bananes et arachides, 7,8% ont parlé de Colocases, haricots et
maïs, 7,6% haricots et manioc et 6,0% ont parlé de haricots
maïs manioc. La plus grande proportion de ruissellement se situe dans la
culture de haricot et maïs avec 29,2% pour une vitesse de ruissellement
moyenne et 14,6% pour le ruissellement rapide. Avec une probabilité
calculée 0,000 < 0,05, on peut affirmé que le la vitesse de
ruissellement est fonction du type de culture couramment pratiquée.
Q25. Pourquoi ces cultures ?
Tableau N°29: Répartition des
enquêtés selon les raisons de choix des cultures
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Semé facilement
|
74
|
19,3
|
Croissance rapide
|
84
|
21,9
|
Culture de la région
|
26
|
6,8
|
Supporte le soleil
|
23
|
6,0
|
Elles sont permanentes
|
69
|
18,0
|
Elles sont rentables
|
108
|
28,1
|
Total
|
384
|
100,0
|
Comme raison de choix de ces cultures, 28,1% donnent la
rentabilité financière, 21,9% la croissance rapide, 19,3% disent
que ca se sème facilement, 18% disent que c'est parce qu'il sont
permanentes, 6,8% et 6% disent respectivement que c'est la culture de la
région et ils supportent mieux le soleil.
Q26. Comment choisissez-vous la répartition des cultures
dans les parcelles?
Tableau N°30: Répartition des
enquêtés selon le mode de choix des cultures
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Singulièrement
|
384
|
100,0
|
En regardant ce tableau on se rend compte que tout nos
enquêtés choisissent leurs cultures singulièrement.
Tableau croisé: Q27. Appliquez vous la rotation
des cultures dans votre champs? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur
votre parcelle?
Tableau N°31: Répartition des
enquêtés entre le probabilité d'application de la rotation
des cultures et la vitesse de ruissellement
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Appliquez vous la rotation des cultures dans votre
champs?
|
Oui
|
41(10,7%)
|
61(15,9%)
|
102(26,6%)
|
Non
|
137(35,7%)
|
145(37,7%)
|
282(73,4%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 2,118 ddl= 1
IC=95 P= 0,146
Decision= PL
|
La rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de
nos répondant contre 25% qui le font. Selon les données
présentéesdans ce tableau, parmi ceux qui nient faire la rotation
des cultures, 35,7% accusent un ruissellement moyen et 37,7% rapide. Mais
après avoir trouvé une probabilité calculée0,146
> 0,05, nous disons que la vitesse de ruissellement n'est pas fonction de la
rotation des culture.
Q28. Si oui, comment procédez vous?
Tableau N°32: Répartition des
enquêtés selon le procédure de rotation
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Haricot puis manioc
|
53
|
55,2
|
Haricot puis blé
|
43
|
44,8
|
Total
|
96
|
100,0
|
Concernant ceux qui affirment faire la rotation des cultures,
55,2% disent qu'ils cultivent le manioc après le haricot et vice-versa
et 44,8% eux cultivent le blé après le haricot.
Q29. Si non, pourquoi?
Tableau N°33: Répartition des
enquêtés selon la cause de non application de la rotation
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Manque des moyens
|
36
|
12,5
|
Manque des temps
|
76
|
26,4
|
Pas habituelle
|
76
|
26,4
|
Pas nécessaire
|
50
|
17,4
|
Pas de semences
|
50
|
17,4
|
Total
|
288
|
100,0
|
26,4% chacun affirment ne pas faire la rotation à
cause du manque des temps et que cela n'est pas habituelle dans la
région, 17,4 % chacun disent que la rotation n'est pas nécessaire
et il n'y a pas des semences et 12,5% accusent le manque des moyens.
Le manque des rotation des cultures, c'est à dire la
monoculture est un des facteurs d'appauvrissement du sol le rendant donc
vulnérable aux risques d'érosion.
Encadré n°4 : Propos recueillis au
près de l'ingénieur agronome de l'ONG locale Action Social pour
le Développement Intégral sur la vulnérabilité du
sol causée par les pratiques culturales inadéquates
Q30. Faites-vous l'association des cultures dans votre champs?
Tableau N°34: Répartition des
enquêtés selon le probabilité de faite l'association des
cultures
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
384
|
100,0
|
La totalité de nos répondant font l'association
des cultures dans leurs champs
Q31. Si oui, quelles sont les cultures que vous associez
souvent?
Tableau N°35: Répartition des
enquêtés selon les cultures souvent associées
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Haricots et Mais
|
196
|
51,1
|
Haricots, Maïs et manioc
|
74
|
19,3
|
Haricots et sorgho
|
35
|
9,1
|
Colocase, haricots et maïs
|
32
|
8,3
|
Manioc et bananes
|
47
|
12,2
|
Total
|
384
|
100,0
|
Les cultures les plus associées sont le haricot et le
mais selon nos répondant avec 51,1% qui l'affirment, 19,3% citent
l'association haricot, mais et manioc, 12,2% manioc et bananes, 9,1% haricots
et sorgho et 8,3% Colocase, haricots et maïs.
IV.3.2. Les
défrichements des terres
Tableau croisé : Q33. Faites-vous l'agroforesterie
sur votre parcelle? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
Tableau N°36: Répartition des
enquêtés entre la probabilité de faire l'agroforesterie et
la vitesse de ruissellement dans la parcelle
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Faites-vous l'agroforesterie sur votre
parcelle?
|
Oui
|
18(4,7%)
|
117(30,4%)
|
135(35,1%)
|
Non
|
160(41,7%)
|
89(23,2%)
|
249(64,9%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 91,289 ddl= 1
IC= 95 P= 0,000
Decision= TS
|
Dans ce tableau nous remarquons que 64,8% soit plus de la
moitié des répondants ne font pas l'agroforesterie contre 35,2%
qui le font et l'incidences des ruissellement rapide est de 23,2% pour ceux qui
ne la font pas contre un ruissellement moyen de 41,7%. quand à ceux qui
font l'agroforesterie, le ruissellement est moyen pour 4,7% et rapide pour
30,4%. Notre probabilité calculée 0,000 < 0,05, nous affirmons
que la pratique de l'agroforesterie influence très significativement la
vitesse de ruissellement.
Q34. Si oui, pourquoi?
Tableau N°37: Répartition des
enquêtés selon la motivation de faire l'agroforesterie
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Recherche de l'ombrage
|
81
|
60,0
|
Clôturer la parcelle
|
30
|
22,2
|
Limiter les érosions
|
24
|
17,8
|
Total
|
135
|
100,0
|
Comme motivation de pratique de l'agroforesterie, celui qui
prime c'est la recherche de l'ombrage citée par 60% de nos
enquêtés, 22,2% ont parlé de la clôture de la
parcelle et 17,8% pensent à limiter les érosions.
Q35. Si non, pourquoi?
Tableau N°38: Répartition des
enquêtés selon les causes de non application de
l'agroforesterie
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Ne sais pas le faire
|
116
|
46,6
|
Diminution de la fertilité
|
69
|
27,7
|
Manque d'espaces
|
46
|
18,5
|
Les arbres ne vont pas grossir
|
18
|
7,2
|
Total
|
249
|
100,0
|
Pour ceux qui ne font pas l'agroforesterie, 46,6% disent que
c'est parce qu'ils ne savent pas le faire; 27,7% qu'elle diminue la
fertilité du sol, 18,5% accusent le manque d'espace où la faire
et 7,2% disent que les arbres ne vont pas grossir.
Q36. D'où tirez vous les bois de chauffe et de fabrication
des charbons de bois?
Tableau N°39: Répartition des
enquêtés selon la source des bois de chauffe et du charbon de
bois
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Ramassage des bois morts
|
294
|
76,6
|
Coupe des bois dans le champs
|
49
|
12,8
|
Coupe des bois dans les Plantation d'arbres
|
41
|
10,7
|
Total
|
384
|
100,0
|
76,6% de nos enquêtés affirment trouvé
les bois de chauffe par ramassage des bois morts, 12,8% disent qu'il les
coupent dans le champs et 10,7% parlent de la coupe des bois dans les
plantations d'arbres.
Q37. Plantez-vous des arbres pour remplacer ceux que vous
coupez?
Tableau N°40: Répartition des
enquêtés selon la probabilité de planter des arbre en
remplacement à ceux coupés.
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
119
|
31,0
|
Non
|
265
|
69,0
|
Total
|
384
|
100,0
|
On voit dans ce tableau que 69% nient remplacer les arbres
qu'ils coupent contre 31% qui disent le contraire.
Q38. Si oui, pourquoi?
Tableau N°41: Répartition des
enquêtés selon la motivation du reboisement
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pour le bois de chauffe
|
61
|
51,3
|
Clôturer le champs
|
30
|
25,2
|
Limiter les risques d'érosion
|
28
|
23,5
|
Total
|
119
|
100,0
|
Ceux qui plantent les arbres en remplacement à ceux
coupés donnent comme raison le besoin des bois de chauffe cité
par 51,3% de nos enquêtés, 25,2% reprennent la clôture des
champs et 23,5% disent encore qu'il veulent limiter les risques
d'érosion
Q39. Si non, pourquoi?
Tableau N°42: Répartition des
enquêtés selon la raison du non reboisement
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Manque d'espace
|
54
|
20,4
|
Manque de temps
|
83
|
31,3
|
Manque des moyens
|
87
|
32,8
|
Manque des semences
|
41
|
15,5
|
Total
|
265
|
100,0
|
Ceux qui ne plantent pas les arbres en remplacement disent
que c'est due au manque des moyens pour 32,8% de nos enquêtés,
31,3% parlent du manque de temps, 20,4% le manque d'espace et 15,5% donne le
manque des semences comme raison.
L'abattage des arbres sur les pentes n'est pas recommander car
dans le processus de lutte antiérosive, l'arbre aide à faciliter
l'infiltration des eaux, l'absence de celle ci favoriserait un ruissellement
complet et rapide emportant ainsi sol et cultures au passage.
Encadré n°5 : Propos recueillis au
près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur les
risques d'érosion due au défrichement des terres
inadéquates
IV.3.3. La préparation
superficielle des sols
Tableau croisé : Q40.Quel type de labours
faites-vous dans votre champ? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur
votre parcelle?
Tableau N°43: Répartition des
enquêtés entre le type de labour appliqué et la vitesse de
ruissellement dans les parcelles
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Quel type de labours faites-vous dans votre
champ?
|
Plat
|
126(32,8%)
|
113(29,4%)
|
239(62,2%)
|
Sur billons
|
52(13,6%)
|
93(24,2%)
|
145(37,8)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 10,313 ddl= 1
IC= 95 P= 0,001 Decision= TS
|
La majorité de nos enquêtés soit 62,2%
font le laboure à plat tandis que 37,8% le font sur bullons. Le
ruissellement est moyen pour 32,8% de ce qui font le labour à plat et
rapide pour 29,4% d'entre eux, il est aussi moyen pour 13,6% pour ceux qui font
la labour sur billon et rapide pour 24,2% d'entre eux. Avec une
probabilité calculée 0,001 < 0,05, nous affirmons que le lien
entre le type de labour appliqué et la vitesse de ruissellement est
très significatif.
Q41. Quels outils utilisez vous pour labourer votre champ?
Tableau N°44: Répartition des
enquêtés selon les outils utilisés
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
houe
|
384
|
100,0
|
Tous nos répondant utilisent un seul outil pour le labour
c'est la houe
Q42. A quel fréquence par an labourez vous votre champ?
Tableau croisé: Q24. A quel fréquence par
an labourez vous votre champ? et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur
votre parcelle?
Tableau N°45: Répartition des
enquêtés entre la fréquence de labour par an et la vitesse
de ruissellement dans les parcelles
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
A quel fréquence par an labourez vous votre
champ?
|
1 fois
|
41(10,7%)
|
6(1,5%)
|
47(12,2%)
|
2 fois
|
114(29,7%)
|
157(40,9%)
|
271(70,6%)
|
3fois
|
6(1,6%)
|
25(6,5%)
|
31(8,1%)
|
4 fois
|
17(4,4%)
|
18(4,7%)
|
35(9,1%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 42,746 ddl= 3
IC= 95 P= 0,000
Decision= TS
|
70,6% disent faire le labour de leurs champs 2fois par an,
12,2% parlent d'une fois, 9,1% 4fois et plus et 7,1% 3 fois par an.Quand on
croise ces données avec celles de la vitesse de ruissellement on
remarque qu'une grande proportion de ruissellement se trouve chez ceux qui
labourent leurs champs 2 fois avec un ruissellement moyen pour 29,7% d'entre
eux et rapide pour 40,9%. Nous avons jugé le lien entre le
ruissellement et la fréquence de labour très significatif car la
probabilité calculée 0,000 < 0,05.
Tableau croisé: Q43. Pendant quelle période
de l'année faites vous les travaux du sol comme le labour et/ou semi? et
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?
Tableau N°46: Répartition des
enquêtés entre la saison de labour et la vitesse de ruissellement
dans les parcelles
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
Moyenne
|
rapide
|
Pendant quelle période de l'année faites
vous les travaux du sol comme le labour et/ou semi?
|
Saison sèches
|
60(15,6%)
|
58(15,1%)
|
118(30,7%)
|
Saison pluvieuse
|
118(30,8%)
|
148(38,5%)
|
266(69,3%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 1,383 ddl= 1
IC=95 P= 0,240
Decision= PL
|
La saison la plus citée de l'année dans la
quelle se fait le labour est la saison pluvieuse citée par 69,3% contre
30,7 qui affirment le faire pendant la saison sèche. Après
croisement ont constate que ceux labourent leurs champs pendant la saison
pluvieuse, 30,8% accusent un ruissellement moyen et 38,5% un ruissellement
rapide. Cela étant, nous nions le liens qui existerait entre la
période labour et la vitesse de ruissellement dans les parcelles car la
probabilité calculée 0,240 > 0,05.
Q44. Vous arrive-t-il d'utiliser des engins agricoles dans votre
champs?
Tableau N°47: Répartition des
enquêtés selon la possibilité d'usage des engins
agricoles
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Non
|
384
|
100,0
|
Aucun répondant utilise des engins agricoles pour le
laboure de son champ
Q46. Si non, pourquoi?
Tableau N°48: Répartition des
enquêtés selon le motif de non usage des engins agricoles
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
manque des moyens
|
120
|
31,3
|
pas pratiques
|
125
|
32,6
|
pas nécessaire
|
87
|
22,7
|
La forme des champs ne le permet pas
|
52
|
13,5
|
Total
|
384
|
100,0
|
Comme motif de non usage des engins agricoles, 32,6% disent
qu'il ne sont pas pratiques, 31,3% disent qu'ils n'ont pas les moyens, 22,7% ne
trouvent pas nécessaire d'utiliser des engins et 13,5% disent que le
forme des champs n'est pas favorables à l'utilisation des engins
agricoles.
IV.4. Les causes
géo-climatiques qui prédisposent le sol a l'érosion
IV.4.1. La fréquence et
l'intensité des pluies
Q47. Pendant la période pluvieuse, quelle est la
fréquence des pluies?
Tableau N°49: Répartition des
enquêtés selon le fréquence des pluies dans leurs
régions
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Tous les jours
|
208
|
54,2
|
2 à 3 fois par semaine
|
176
|
45,8
|
Total
|
384
|
100,0
|
Selon 54,2% de nos enquêtés, pendant la saison
pluvieuses, il pleut tous les jours dans leur régiontandis que 45,8%
disent qu'il pleut 2 à 3 fois par semaine.
Tableau croisé : Q48. Quel est la taille des
gouttes des pluies dans votre région? et A quelle vitesse l'eau
ruisselle-t-elle sur votre parcelle?
Tableau N°50: Répartition des
enquêtés entre le taille des gouttes des pluies dans leurs
régions et la vitesse de ruissellement dans les parcelles
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Quel est la taille des gouttes des pluies dans votre
région?
|
fine
|
0(0,0%)
|
58(15,1%)
|
58(15,1%)
|
grosse
|
126(32,8%)
|
142(37,0%)
|
268(69,8%)
|
grêle
|
52(13,5%)
|
6(1,6%)
|
58(15,1%)
|
Total
|
178
|
206
|
384
|
X²= 93,896 ddl= 2 P= 0,000
Decision= TS
|
Quand il peut dans la région, la taille des gouttes de
pluies est grosse selon la majorité de nos enquêtés dans
leur région soit 69,8%, 22,9% disent qu'elles sont fines et 7,3% parlent
de grêle. La vitesse de ruissellement est rapide pour 37% de ceux qui
disent que la taille des gouttes est grosse et 32,8% parlent d'une vitesse
moyenne, 15,1% sont ceux qui ont u ruissellement rapide avec des gouttes fines
et 13,5% sont ceux qui ont un ruissellement moyen avec la grêle. Avec un
probabilité calculée 0,000 < 0,05, nous disons que la vitesse
de ruissellement dans les parcelles dépend de la taille des gouttes.
Dans la localité des Bweremana, les
précipitations moyenne annuelle se situent entre 2000 à 3000 mm
d'eau par an.
La répartition des précipitations permet de
distinguer les saisons comme suit:
· Une saison sèche qui va de mai en août et
de janvier à mi-mars
· Une grande saison des pluies qui va de mars jusqu'en
mai et de mi-septembre à décembre
Encadré n°6 : Propos recueillis au
près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur la
fréquence et l'intensité des pluies
IV.4.2. La capacité de
rétention de l'eau et la perméabilité du sol
Q49. Quel est l'état de l'eau dans votre champ
après la pluie?
Tableau N°51: Répartition des
enquêtés selon l'état de l'eau dans leurs champs
après la pluie
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Ruisselle
|
384
|
100,0
|
A 100% ils ont répondu que l'eau ne faisait que
ruisselée dans leurs parcelles.
Q50. A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
Tableau N°52: Répartition des
enquêtés selon la vitesse de ruissellement dans leurs
parcelles
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Moyenne
|
178
|
46,4
|
Rapide
|
206
|
53,6
|
Total
|
384
|
100,0
|
Pour 53,6% de nos répondants, la vitesse de
ruissellement des eaux de pluies serait rapide dans leurs champs contre 46,4%
qui disent que la vitesse est moyenne.
Q51. Quelle est la vitesse d'infiltration de l'eau après
la pluie dans votre champ?
Tableau N°53: Répartition des
enquêtés selon le vitesse d'infiltration de l'eau après la
pluie
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
moins d'1heure
|
354
|
92,2
|
1a 3h
|
30
|
7,8
|
Total
|
384
|
100,0
|
Parlant de la vitesse d'infiltration presque la
totalité de nos répondants soit 92,2% disent que cela se fait en
moins d'une heure après la pluie contre seulement 7,8% qui parlent de 1
à 3h de temps d'infiltration.
Le sol de la localité des Bweremana est
constitué d'un type de terre sablo-argileux avec l'accumulation des
cendres volcaniques. Ce sol est fertile grâce sa bonne structure, son
humus abondant et sa capacité de rétention d'eau très
élevée.
Encadré n°7 : Propos recueillis au
près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur le
type de sol de la localité de Bweremana
IV.4.3. La pente
Tableau croisé : Q52. Quel espace dans votre
parcelle se trouve sur une pente?et A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle
sur votre parcelle?
Tableau N°54: Répartition des
enquêtés entre le surface occupée par la pente dans la
parcelle et la vitesse de ruissellement dans celle-ci.
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Quel espace dans votre parcelle se trouve sur une
pente?
|
Toute la parcelle
|
52(13,6%)
|
113(29,4%)
|
165(43,0%)
|
la moitié de la parcelle
|
120(31,3%)
|
87(22,6)
|
207(53,9%)
|
le tiers de la parcelle
|
6(1,5)
|
6(1,6)
|
12(3,1%)
|
Total
|
178(46,4%)
|
206(53,6%)
|
384(100%)
|
X²= 25,908 ddl= 2 IC=
95 P= 0,000 Decision= TS
|
La surface se trouvant sur une pente dans les parcelles de
nos répondant serait toute la parcelle pour 53,9% des répondants,
43% estiment que c'est la moitié de leurs parcelles qui se trouvent sur
une pente et 3,1% disent que c'est le tiers de la parcelle. Le ruissellement
est rapide pour 29,4% et moyenne pour 13,6% de ceux dont toute la parcelle est
en pente. avec une probabilité calculée de 0,000<0,5, nous
affirmons que la vitesse de ruissellement est fonction de la surface
occupée par la pente.
Tableau croisé: Q53. Quel est l'aménagement
des travaux agricoles dans votre champ par rapport à la pente? et A
quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre parcelle?
Tableau N°55: Répartition des
enquêtés entre l'aménagement des travaux agricoles et la
vitesse de ruissellement dans les parcelles
|
A quelle vitesse l'eau ruisselle-t-elle sur votre
parcelle?
|
Total
|
moyenne
|
rapide
|
Quel est l'aménagement des travaux agricoles dans
votre champ par rapport à la pente?
|
Escalier
|
28(7,3%)
|
0(0,0%)
|
28(7,3%)
|
Haies anti érosives
|
0(0,0%)
|
58(15,1%)
|
58(15,1%)
|
Aucun aménagement
|
150(39,1%)
|
148(38,5%)
|
298(77,6%)
|
Total
|
178
|
206
|
384(100%)
|
X²= 84,421 ddl= 2
IC= 95 P= 0,000 Decision=
TS
|
Pour limiter les risque d'érosion, la majorité
de nos répondant soit 77,6% disent ne faire aucun aménagement,
15,1% aménages des haies antiérosives et 7,3% font des cultures
en escalier. on constate que le ruissellement est plus significatif chez ceux
qui ne font aucun aménagement avec 39,1% de ruissellement moyen et 38,5%
de ruissellement rapide. Notre probabilité calculée étant
de 0,000, nous disons que le liens entre le type d'aménagement agricole
et la vitesse de ruissellement est très significatif.
La localité de Bweremana a un relief montagneux,
situé dans la zone équatoriale, elle se trouve dans le climat
tempéré à cause de son altitude. Dans ces montagnes, ont
trouves des pentes faibles, moyenne et parfois même raides.
Encadré n°8 : Propos recueillis au
près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur la
déclivité dans la localité de Bweremana
Chapitre V. DISCUSSION DES RESULTATS
L'objectif global de cette étude était de
déterminer les causes de la vulnérabilité du sol à
l'érosion dans la localité de Bweremana. Dans ce chapitre, il
s'avère nécessaire de confronter les résultats de notre
recherche aux théories et résultats des recherches
antérieurs présentés dans le second chapitre.
Ce chapitre sera donc composés des trois sous
chapitres dont le premier parlera des causes biologiques de la
vulnérabilité du sol a l'érosion, le second des pratiques
culturales inadéquates qui favorisent l'érosion et le
troisième descauses géo-climatiques qui prédisposent le
sol a l'érosion.
V.1. Les causes biologiques de
la vulnérabilité du sol à l'érosion
V.1.1. Impact de la
détérioration de la couverture végétal sur la
vulnérabilité du sol à l'érosion
Les résultats de notre recherche montre que dans la
localité de Bweremana seulement 9,4 % des enquêtés ont des
parcelles en jachère contre 87,9% qui en ont en état
cultivé et 2,9% ont des parcelles à l'abandon. Parmi ceux qui en
on en état cultivé, 44,8% disent que la vitesse de le
ruissellement est moyenne contre 43% qui disent qu'elle est rapide, ceux dont
les champs sont en jachère, 1,6% parlent d'une vitesse moyenne de
ruissellement et 7,8% rapide et finalement ceux qui ont des parcelles à
l'abandon disent que cette vitesse est rapide pour 2,9%. Compte tenu de la
probabilité issue du test statistique qui est de 0,000<0,05, on peut
en déduire qu'il y a un lien très significatif entre la
l'état de la parcelle et la vitesse de ruissellement dans cette
dernière.
Slim Slim dans son travail sur les systèmes
fourragers des zones montagneuses a montrer que par rapport à une
jachère non travaillée, un couvert végétal sur une
pente de 12% réduit plus que 10 fois la quantité de terre
érodée. Dans les charges solides transportées par
l'érosion pluviale, l'argile représente 55% du total, avec une
teneur en azote de 32ppm, et un taux de matière organique de 3,5%. Donc,
l'amélioration de la couverture végétale ainsi que
l'état organique des terres tend à redynamiser et surtout
sécuriser les secteurs de production céréalière,
fourragé et l'élevage.
Nous avons aussi trouvé que la majorité de nos
enquêtés font souvent la jachère dans leurs champs soit
78,7% qui en font en moins de 6 mois, seulement 8,7% de nos
enquêtés font une jachère de plus de 6 mois et le reste
font 6 mois pour 12,5% des enquêtés. De ceux qui font une
jachère de moins de 6 mois on a trouvé un ruissellement moyen
pour 36,1% d'entre eux et rapide pour 42,6%. Pour les 6 mois et plus on a un
ruissellement moyen pour 15,1% et rapide pour 7,2%.Etant donné que la
probabilité calculée 0,006<0,05, nous pouvons dire que la
vitesse de ruissellement dépend aussi du temps de jachère.
De tout ceci découle la confirmation de
l'hypothèse selon laquelle la détérioration de la
couverture végétales influencerait la vulnérabilité
du sol dans la localité de Bweremana.
V.1.2. Relation entre la
diminution de la teneur en matières organiques et la
vulnérabilité du sol à l'érosion
En enquêtant les agriculteurs de Bweremana nous avons
trouvés que pour la gestion des déchets des du champ, 49% de nos
enquêtés enfouissent les déchets dans le sol, 24% laissent
les déchets dans le champs, 13,8% donnent les déchets du champ en
pâture, seulement 4,4% font le compostage, tandis que 8,6% brulent les
déchets dans le champ. on a constaté que ceux qui font
l'enfouissement des déchets accusent un ruissellement moyen pour 18,8%
et 30,2% un ruissellement rapide. Vue que la probabilité calculé
0,007<0,05, nous pouvons dire que le mode de gestion des déchets du
champ influence la vitesse de ruissellement.
Pour concilier les buts agronomiques recherchés par le
travail du sol et les exigences de la conservation du sol, Lopez Bermudez
conseille de fournir au sol la matière organique pour compenser les
pertes dues à l'oxydation.
Quand à ce qui est l'utilisation des engrais dans les
champs, nous avons comme résultats trouvés, la majorité
des agriculteurs soit 64,1% des enquêtés ont niés
l'utilisation des engrais dans leurs champs tandis que 35,9% l'ont
affirmés. et ceux qui nient le faire ont un ruissellement moyen pour
16,3% et rapide pour 37,7% d'entre eux. Etant donné que la
probabilité calculé 0,005< 0,05, on peut affirmer l'existence
d'un lie très significatif entre l'utilisation des engrais pour
fertiliser le sol et la vitesse de ruissellement dans le champ.
ZAHER C., dans son cours sur les érosions hydriques
affirme que l'agriculture ne peut avoir qu'une action très
limitée sur la texture, la nature de l'argile et la profondeur du sol,
alors qu'il peut fortement influencer la structure du sol. Dans ce domaine, la
matière organique joue un rôle prépondérant,
d'où l'importance de l'utilisation du fumier et des engrais verts dans
l'amélioration de la structure du sol et de sa stabilité.
Quantà ce qui est de la durée d'exploitation
des parcelles, nous avons 47,1% de nos enquêtés qui ont plus de 20
ans d'exploitation de leurs de leurs champs, 29,9% ont déjà
exploité leurs champs pour une période allant de 11 à 15
ans, 13,8% pour la période de 16 à 20 ans et la minorité
soit 9,1% exploitent leurs champs dans la tranche de 5 à 10 ans.
Après le croisement, on constate que ceux qui accusent un ruissellement
lent pour 17% et 15,6% et rapide pour et 13% et 31,5% sont ceux là qui
ont 11 à 15 ans d'exploitation et plus de 20 ans. La probabilité
calculé 0,000<0,05, nous pouvons conclure qu'il ya un lien
très significatif entre le temps d'exploitation d'une parcelle et la
vitesse de ruissellement dans celle-ci.
En enquêtantl'ingénieur
agronome de l'ONG locale Action Social pour le Développement
Intégral sur la vulnérabilité du sol due à la
dégradation du sol nous avons trouvé que le recyclage du sol
n'était pas respecté par bon nombre des agriculteurs de la
région, il serait alors normal que le sol diminue sa teneur en
matières organiques cela à causes de la surexploitation des
champs, du manque d'application des compostes dans les champs, de la mauvaise
gestion des restes des récoltes, de la culture sur brulis et du manque
des jachère pour la plus part.
Parlant de la culture sur brulis, les résultats
trouvés donnent 71,9% qui nient y recourir contre 28,1% qui affirment le
contraire. Néanmoins pour ceux-là qui y recours, 17,2% voient un
ruissellement moyen et rapide pour 12,5%. 29,2% de ceux qui ne font pas la
culture sur brulis parlent d'un ruissellement lent et rapide pour 41,1%. Avec
une probabilité calculée de 0,003<0,05, nous sommes en mesure
de confirmer que le recours à la culture sur brulis influence la vitesse
de ruissellement dans le champ.
Ahmed AMY dans son travail sur le diagnostic de la
dégradation du bassin versant de la rivière Marmelade en vue de
son aménagement a trouvé que les pratiques de brulis pour
libérer le sol des résidus de cultures et des mauvaises herbes
qui se faisaient à des intervalles trop réguliers
limitait dégradaient le sol du Bassin Versant de la Rivière
Marmelade ce qui offrait de sérieuses limitations à certaines
cultures vues que sur certains sols il n'y avait presque pas de matière
organique.
Prenant en compte les différents test statistiques
ci-haut présentés, nous pouvons confirmés
l'hypothèse selon laquelle la diminution de la teneur en matières
organiques prédisposerait le sol de Bweremana aux érosions.
V.1.3. Impact des
activités pastorales sur la vulnérabilité du sol à
l'érosion
Concernant l'application des activités pastorales dans
la localité de Bweremana, la majorité de nos
enquêtés soit 77,6% ont répondu non pendant que 22,4%
affirment le faire. la vitesse de ruissellement est dite lente pour 10,7% de
ceux qui affirment faire des activités pastorales et rapide pour 11,7%.
après avoir calculé la probabilité, nous pouvons dire que
la pratique des activités pastorale dans la localité de Bweremana
n'influence pas la vitesse de ruissellement car la probabilité
calculée 0,780 > 0,05.
Selon Mosquera et al, l'espace pastoral s'amenuise suite
au surpâturage. La disparition de la couverture végétale,
laisse donc des surfaces importantes du sol non protégées et par
la suite plus exposées aux effets érosifs de l'eau de la pluie et
du ruissellement.
Toujours avec les activités pastorales dans la
localité de Bweremana, nous avons trouvés seulement une
minorité des répondants soit 22,4% qui affirment le faire, la
majorité d'entre eux allouent uniquement 1/4 de leurs parcelles pour ces
activités et tous ont moins de 10 têtes de bétails dans
leurs parcelles.
Pour Carriere M., le secteur de l'élevage est de loin
le plus gros utilisateur anthropique de terres. Le pâturage occupe 26% de
la surface émergée de la terre, tandis que la production
fourragère requiert environ un tiers de toutes les terres arables.
L'expansion des parcours pour le bétail est un facteur clé de
déboisement, en particulier en Amérique latine : quelque 70 %
de terres boisées de l'Amazonie servent aujourd'hui de pâturages,
et les cultures fourragères couvrent une grande partie du reste. Environ
70 % de tous les pâturages des zones arides sont
considérées comme dégradées, surtout à cause
du surpâturage, de la compaction des sols et de l'érosion
imputables aux activités de l'élevage.
Au vu de cela, nous rejetons l'hypothèse selon
laquelle les activités pastorales influenceraient la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana.
V.2. Les pratiques culturales
inadéquatesqui favorisent l'érosion
V.2.1. L'absence d'assolement
et la vulnérabilité du sol à l'érosion
Notre enquête a révélé que les
cultures couramment pratiquées dans la région sontle haricots et
maïs qui sont les plus cités avec 42,1% des répondants,
14,6% ont parlés de haricots et sorgho, 12,5% ont cité les
patates douces, 9,4% les bananes et arachides, 7,8% ont parlé de
Colocases, haricots et maïs, 7,6% Haricots et manioc et 6,0% ont
parlé de haricots maïs manioc. La plus grande proportion de
ruissellement se situe dans la culture de haricot et maïs avec 29,2% pour
une vitesse de ruissellement moyenne et 14,6% pour le ruissellement rapide.
Avec une probabilité calculée 0,000 < 0,05, on peut
affirmé que le la vitesse de ruissellement est fonction du type de
culture couramment pratiquée.
Lopez Bermudez F. dans sont travail sur l'érosion
hydrique des sols et leur contrôle affirme qu'il est donc
nécessaire, dans le but de préserver le sol et conserver sa
fertilité pour une production durable, de suivre des
procédés de cultures antiérosives, de choisir des plantes
cultivées et des rotations de culture adéquates et d'orienter les
travaux du sol de façon à réduire au minimum les
dégâts. Les cultures en larges sillons de plantes telles que le
coton, le maïs, la pomme de terre et le tabac, entraînent des pertes
considérables d'humus. On doit donc les cultivées selon un plan
de rotation systématique et faire entrer dans la rotation des cultures
de couverture, si l'on veut réduire au minimum les pertes d'humus, et
maintenir les rendements. Le procédé consistant à utiliser
les plantes de couverture comme engrais verts constitue un excellent
procédé de conservation du sol.
Toujours dans le cadre de notre recherche, nous avons
trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de
nos répondant contre 25% qui le font. Concernant ceux qui affirment
faire la rotation des cultures, 55,2% disent qu'ils cultivent les manioc
après le haricots et vice-versa et 44,8% eux cultivent le blé
après le haricot.
La rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de
nos répondant contre 25% qui le font. Selon les données
présentées dans ce tableau, parmi ceux qui nient faire la
rotation des cultures, 35,7% accusent un ruissellement moyen et 37,7% rapide.
Mais après avoir trouvé une probabilité calculée
0,146 > 0,05, nous disons que la vitesse de ruissellement n'est pas fonction
de la rotation des culture.
Notre recherche a aussi révélé que la
totalité de nos répondants font l'association des cultures dans
leurs champs et les cultures les plus associées sont le haricot et le
maïs selon 51,1% de nos répondant, 19,3% ont cité
l'association haricot, mais et manioc, 12,2% ont parlé de manioc et
banane, 9,1% haricots et sorgho et 8,3% Colocase, haricots et maïs.
Pour GAUVIN D., dans son travail sur l'Inventaire des zones
sensibles à l'érosion des sols en vallée d'Authie dans une
perspective d'application des mesures agro-environnementales,l'alternance des
cultures sur un bassin versant ou assolement judicieux et en commun est une des
stratégies de conservation du sol, pour cette stratégies les
agriculteurs organisent leurs successions culturales à partir
d'assolement comme la betterave, la pomme de terre ou le maïs.
Notre enquête a montré aussi que tout nos
enquêtés choisissent leurs cultures singulièrement. Or
selon les recherches de GAUVIN D., les parcelles d'un même versant
étant bien souvent cultivées par des exploitants
différents, il serait intéressant qu'une concertation se mette en
place pour le choix des assolements pour le bien de tous les exploitants.
La vitesse de ruissellement n'étant pas fonction de la
rotation des cultures selon les tests statistiques, nous rejetons
l'hypothèse qui met en relation l'assolement et la
vulnérabilité du sol dans la localité de Bweremana.
V.2.2. Les
défrichements des terres de pentes et la vulnérabilité du
sol à l'érosion
Nos résultats montrent que plus de la moitié
des répondants soit 64,8% ne font pas l'agroforesterie contre 35,2% qui
le font et l'incidences des ruissellements rapides est de 23,2% pour ceux qui
ne la font pas contre un ruissellement lent de 41,7%. quand à ceux qui
font l'agroforesterie, le ruissellement est lent pour 4,7% et rapide pour
30,4%. Notre probabilité calculée 0,000 < 0,05, nous affirmons
que la pratique de l'agroforesterie influence très significativement la
vitesse de ruissellement.
Selon Michaelsen T., l'impact du défrichement est
direct et de par sa nature-même, est plus ou moins immédiat. Les
effets ne disparaissent pas après le défrichement, mais
subsistent en fonction de la nature de la nouvelle occupation du sol. Une bonne
partie de ladéforestation en cours dans les régions tropicales et
subtropicales est due au défrichement pour convertir les zones
forestières à d'autres utilisations.
Concernant la source des Bois de chauffe dans la
localité de Bweremana, nous avons trouvés que 76,6% de nos
enquêtés ont affirmé trouvé les bois de chauffe par
ramassage des bois morts, 12,8% disent qu'il les coupent dans le champs et
10,7% parlent de la coupe des bois dans les plantations d'arbres. Pour le
remplacement des arbres abattus, on a trouvé que la majorité soit
69% nient remplacer les arbres qu'ils coupent.
MAGNY E., a trouvé que la coupe abusive des arbres en
particulier des ligneux réalisée sans renouvellement de la part
des communautés rurales, l'abandon des plantations de café,
considérées traditionnellement comme le principal support au
maintien de la couverture végétale au profit des cultures plus
rentables (haricot, chou), les profonds bouleversements des modes et des
pratiques culturales sans mesure de défense et la forte pression sur les
modes et régimes d'utilisation des terres ont entraîné la
dégradation de son environnement et réduit la fertilité
des sols à un rythme inquiétant dans la zone stratégique
de Marmelade.
Pour l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde
l'abattage des arbres sur les pentes n'est pas recommander car dans le
processus de lutte antiérosive, l'arbre aide à faciliter
l'infiltration des eaux, l'absence de celle ci favoriserait un ruissellement
complet et rapide emportant ainsi sol et cultures au passage.
De ceci dérive la confirmation de l'hypothèse
selon laquelle la vulnérabilité du sol à l'érosion
serait due aux défrichements des terres en pente.
V.2.3. La préparation
superficielle des sols et la vulnérabilité du sol à
l'érosion
Nos résultants montrent que la majorité de nos
enquêtés soit 62,2% font le laboure à plat tandis que 37,8%
le font sur bullons. Le ruissellement est moyen pour 32,8% de ce qui font le
labour à plat et rapide pour 29,4% d'entre eux, il est aussi moyen pour
13,6% pour ceux qui font la labour sur billon et rapide pour 24,2% d'entre
eux. Avec une probabilité calculée 0,001 < 0,05, nous
affirmons que le lien entre le type de labour appliqué et la vitesse de
ruissellement est très significatif.
Selon Roose E. et al, le labour a certaines influences sur le
risque d'érosion du sol. Ceci comprend la profondeur, la direction et la
période de labour, le type d'équipement utilisé et le
nombre de passages. En effet, on considère que le travail du sol limite
l'érosion s'il dérange le moins possible la
végétation ou les résidus de surface. Le ruissellement et
les pertes en sols sont plus importants en parcelles labourées, plus
faibles en semis direct et intermédiaires en travail superficiel.
Pour la fréquence de labour 70,6% disent faire le
labour de leurs champs 2fois par an, 12,2% parlent d'une fois, 9,1% 4fois et
plus et 7,1% 3 fois par an. quand on croise ces données avec celles de
la vitesse de ruissellement on remarque qu'une grande proportion de
ruissellement se trouve chez ceux qui labourent leurs champs 2 fois avec un
ruissellement moyen pour 29,7% d'entre eux et rapide pour 40,9%. Nous avons
jugé le liens entre le ruissellement et la fréquence de labour
très significatif car la probabilité calculé 0,000 <
0,05.
Selon Lopez Bermudez, le travail du sol n'a
qu'un faible avantage dans la conservation des sols. En rendant le sol plus
perméable, il favorise la pénétration de l'eau et diminue
le ruissellement, mais ce bénéfice est temporaire, car le sol
lui-même devient plus sensible à l'érosion à la
suite de la détérioration de la structure par destruction rapide
de la matière organique.Par ailleurs, la moindre ondulation
topographique crée une accumulation d'eau en une série de points
bas où la rupture brutale des billons peut être responsable d'une
importante érosion.
Eu égard à cela et avec les différents
tests statistiques effectués, nous pouvons donc confirmer
l'hypothèse selon laquelle le travail superficiel des sols
prédisposerait le sol de Bweremana à l'érosion.
V.3. lescauses
géo-climatiques qui prédisposent le sol à
l'érosion
V.3.1.la fréquence et
l'intensité des pluies et la vulnérabilité du sol à
l'érosion
Selon nos résultats, quand il peut dans la
région, la taille des gouttes de pluies est grosse selon la
majorité de nos enquêtés dans leur région soit
69,8%, 22,9% disent qu'elles sont fines et 7,3% parlent de grêle. La
vitesse de ruissellement est rapide pour 37% de ceux qui disent que la taille
des gouttes est grosse et 32,8% parlent d'une vitesse moyenne, 15,1% sont ceux
qui ont u ruissellement rapide avec des gouttes fines et 13,5% sont ceux qui
ont un ruissellement moyen avec la grêle. Avec une probabilité
calculée 0,000 < 0,05, nous disons que la vitesse de ruissellement
dans les parcelles dépend de la taille des gouttes.
Selon EIER/ESTHER, la pluie est évidemment l'agent
essentiel de l'érosion hydrique l'érosivité de la pluie se
définirait comme étant son aptitude à provoquer
l'érosion. L'érosivité dépendra donc surtout de
l'intensité de pluie ou de l'énergie cinétique qui en
résulte directement, cette énergie découle du
diamètre des gouttes et de leur vitesse de chute. La pluie est
l'élément moteur de l'érosion. Sans précipitation
il n'y a pas d'érosion hydrique. La hauteur des précipitations
est peu liée à l'importance de l'érosion. Cependant
l'intensité est le facteur principal de l'érosion. Plus
l'intensité est grande, plus l'effet de battage du sol est
prononcé.
Pour ZAHER C., le climat constitue la cause et la source
d'énergie érosive. Ce sont les gouttes de pluie et les eaux de
ruissellement sur les terrains en pente et les vents violents qui
détachent et entraînent les particules terreuses.
L'érosivité dépend donc essentiellement de
l'intensité et du volume des précipitations.
Selon les données recueillies au près de nos
informateurs clés, dans la localité des Bweremana, les
précipitations moyenne annuelle se situent entre 2000 à 3000 mm
d'eau par an.
De ceci dérive la confirmation de l'hypothèse
selon laquelle la fréquence et l'intensité des pluies influence
la vulnérabilité du sol à l'érosion.
V.3.2. La capacité de
rétention de l'eau, la perméabilité du sol et la
vulnérabilité du sol à l'érosion
Après notre enquête, nous avons trouvé
que le sol de la localité des Bweremana était constitué
d'un type de terre sablo-argileux selon l'ingénieur agronome et avons
constaté que la totalité de nos enquêtésont
répondu que l'eau ne faisait que ruisselée dans leurs
parcelles.Pour 53,6% de nos répondants, la vitesse de ruissellement des
eaux de pluies serait rapide dans leurs champs contre 46,4% qui ont dit que la
vitesse de ruissellement était moyenne.
SelonMutiviti P. dans son mémoire de DEA sur les
indicateurs de la qualité physique des sols en relation avec
l'érosion hydrique, plus les particules sont d'une taille importante,
plus le terrain sera perméable c'est-à-dire favorable à
l'infiltration. La vitesse d'infiltration de l'eau influe sur le risque de
ruissellement. Elle dépend de la perméabilité du sol
c'est-à-dire de sa porosité sous dépendance de la
structure, de la faune du sol, de la texture, de la porositéet donc la
détachabilité est élevée chez les sols sableux que
chez les sols argileux et ce d'autant qu'ils sont moins humifères.
V.3.3. La pente et la
vulnérabilité du sol à l'érosion
En enquêtant sur les parcelles en
pente, nous avons trouvés que presque la moitié de nos
répondants soit 53,9% ont des parcelles en pentes sur toutes leurs
superficies, 43% estiment que c'est la moitié de leurs parcelles qui se
trouvent sur une pente et 3,1% disent que c'est le tiers de la parcelle. Le
ruissellement est rapide pour 29,4% et moyen pour 13,6% de ceux dont toute la
parcelle est en pente. avec une probabilité calculée de
0,000<0,5, nous affirmons que la vitesse de ruissellement est fonction de la
surface occupée par la pente.
Selon Maurizot et Delfau, le relief est une donnée
fondamentale pour l'étude de tous les phénomènes naturels
régis par la gravité et qui obéissent aux lois physiques
de l'écoulement. La pente a une grande influence puisqu'elle fournit son
énergie érosive à l'eau. L'inclinaison de la pente agit
directement sur la vitesse du ruissellement, accélérant le
transport solide vers le bas augmentant ainsi l'impact de l'ablation des
matériaux détritiques.
En questionnant l'ingénieur agronome de la chefferie
des Bahunde, nous avons trouvé que la localité de Bweremana avait
un relief montagneux avec le climat tempéré à cause de son
altitude. Dans les montagnes de Bweremana ont trouverait des pentes faibles,
moyenne et parfois même raides.
Pour limiter les risques d'érosion, la majorité
de nos répondant soit 77,6% disent ne faire aucun aménagement,
15,1% aménages des haies antiérosives et 7,3% font des cultures
en escalier. On constate que le ruissellement est plus significatif chez ceux
qui ne font aucun aménagement avec 39,1% de ruissellement moyen et 38,5%
de ruissellement rapide. Notre probabilité calculée étant
de 0,000< 0,05, nous disons que le lien entre le type d'aménagement
agricole et la vitesse de ruissellement est très significatif.
Les résultat du travail de Mamadou
KABRE sur la vulnérabilité des sols a l'érosion dans la
région du Centre Nord du Burkina Faso montrent que sur la grande
superficie occupée par des reliefs élevés on a des fortes
vulnérabilités ce qui témoigne de l'influence des pentes
dans le processus de l'érosion. En effet, sur les fortes pentes l'eau de
ruissellement acquière de la vitesse et plus d'énergie ce qui lui
permet d'être plus érodible. C'est ce qui pourrait donc expliquer
la forte vulnérabilité des sols situés sur les reliefs
élevés.
Egalement des études menées par Sabir au Moyen
Atlas Central (Khénifra-Maroc) ont montré que l'un des facteurs
importants de l'érosion hydrique dans cette zone est le degré de
pente. La mise en culture aggrave le phénomène et
nécessite des mesures particulières de lutte antiérosives
(terrasses, banquettes).
Avec ces différents paramètres, nous acceptons
donc l'hypothèse selon laquelle la pente influence la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette recherche, nous avons le devoir d'en
rappeler les tenants et les aboutissants. Ainsi, il sied de rappeler qu'il a
porté les causes de la vulnérabilité du sol à
l'érosion dans la localité de Bweremana en territoire de Masisi.
En l'entreprenant, nous cherchions à répondre à la
question principale suivante : Quelles sont les causes de la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana ?
De cette question générale a
découlé les questions spécifiques ci-après :
- Quelles sont les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana?
- Quelles sont les pratiques culturales inadéquates qui
favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana?
- Quelles sont les causes géo-climatiques qui
prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion ?
Pour répondre aux questions de notre travail, les
hypothèses suivantes ont été émises :
- Les causes biologiquesde la vulnérabilité du
sol à l'érosion dans la localité de Bweremana seraient la
détérioration de la couverture végétale, la
diminution de la teneur en matières organiques et les activités
pastorales ;
- Les pratiques culturales inadéquates comme l'absence
d'assolement, les défrichements des terres de pentes et la
préparation superficielle des sols favoriseraient l'érosion dans
la localité de Bweremana ;
- Les causes géo-climatiques telles que la
fréquence et l'intensité des pluies, la capacité de
rétention de l'eau et la perméabilité du sol et la pente
prédisposeraient le sol de Bweremana à l'érosion.
Ainsi l'objectif global de cette étude
était de déterminer les causes de la vulnérabilité
du sol à l'érosion dans la localité de Bweremana.
Pour atteindre cet objectif global, nous nous sommes
fixés les objectifs spécifiques ci-dessous :
- Trouver les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana ;
- Identifier les pratiques culturales inadéquates qui
favorisent l'érosion dans la localité de Bweremana ;
- Spécifier les causes géo-climatiques qui
prédisposent le sol de Bweremana à l'érosion.
Cette étude a été descriptive,
transversale, qualitative et quantitative. La population de cette étude
était celle de la localité de Bweremana, elle eu comme population
cible les agriculteurs de cette même localité. Pour
déterminer la taille effective de l'échantillon de cette
étude, nous nous sommes servis de la formule de Claire Durand qui nous a
permis d'établir un échantillon de 384 agriculteurs. Nous avons
procédé par un échantillonnage stratifié. Ces
strates étaient constituées des différentes sous
localités de la localité de BWEREMANA.
Pour rassembler les données relatives à cette
étude, nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête qui a
été administré aux enquêteurs et d'un guide
d'interview qui a été soumis à aux informateurs
clés. Les données issues de l'enquête ont été
encodées au moyen du logiciel SPSS et les données recueillies au
moyen d'un guide d'interview ont été traité dans le
logiciel MS WORD. C'est en manipulant le logiciel SPSS que nous avons
analysé les données par des tests statistique x2 ce
qui nous permis de faire l'interprétation des résultats.
Les résultats issus de cette étude sont les
suivants :
Concernant les causes biologiques de la
vulnérabilité du sol à l'érosion, nous avons
trouvé que seulement 9,4 % des enquêtés ont des parcelles
en jachère contre 87,9% qui en ont en état cultivé et 2,9%
ont des parcelles à l'abandon. La majorité de nos
enquêtés font souvent la jachère dans leurs champs soit
78,7% qui en font en moins de 6 mois, seulement 8,7% de nos
enquêtés font une jachère de plus de 6 mois et le reste
font 6 mois pour 12,5% des enquêtés. Pour la gestion des
déchets des du champ, 49% de nos enquêtés enfouissent les
déchets dans le sol.Quand à ce qui est l'utilisation des engrais
dans les champs, nous avons comme résultats trouvés, la
majorité des agriculteurs soit 64,1% des enquêtés ont
niés l'utilisation des engrais dans leurs champs tandis que 35,9% l'ont
affirmés. Pour la duré d'exploitation des parcelles, nous
avonstrouvé que près de la moitié soit 47,1% de nos
enquêtés qui ont plus de 20 ans d'exploitation etque 71,9% qui
nient faire la culture sur brulis contre 28,1% qui l'affirment.
Concernant l'application des activités pastorales
dans la localité de Bweremana, la majorité de nos
enquêtés soit 77,6% ont répondu non pendant que 22,4%
affirment le faire.Etant donné que le test prouve que la
probabilité calculée est inférieur à 0,05 nous
avons confirmé l'hypothèse selon laquelle la
détérioration de la couverture végétal, la
diminution de la teneur en matières organiques seraient les causes
biologiques de la vulnérabilité du sol dans la localité de
Bweremana.et avons rejeté les activés pastorales car en calculant
la probabilité on trouvé (p> 0,05).
Pour les pratiques culturales inadéquates qui
favoriserait la vulnérabilité du sol à l'érosion,
nous avons trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application
pour 75% de nos répondant contre 25% qui le font. La totalité de
nos enquêtés font l'association des cultures, plus de la
moitié des répondants soit 64,8% ne font pas l'agroforesterie
contre 35,2% qui la font.La majorité de nos enquêtés soit
62,2% font le labour à plat tandis que 37,8% le font sur billons. Pour
la fréquence de labour 70,6% disent faire le labour de leurs champs
2fois par an, 12,2% parlent d'une fois, 9,1% 4fois et plus et 7,1% 3 fois par
an. Prenant en compte les test statistique donnent une probabilité
calculée inférieur à 0,05, nous avons admis
l'hypothèse selon laquelle les défrichements des terres de
pentes et la préparation superficielle des sols seraient les pratiques
culturales inadéquates qui favoriseraient l'érosion dans la
localité de Bweremana et avons exclus l'hypothèse de l'absence
d'assolement car la probabilité calculée par les test statiques a
donné p>0,05.
Quant à ce qui est des facteurs
géo-climatiques, nous avons trouvé que quand il pleuvait dans la
région, la taille des gouttes de pluies était grosse selon la
majorité de nos enquêtés soit 69,8%, 22,9% disent qu'elles
sont fines et 7,3% parlent de grêle. En enquêtant sur les parcelles
en pente, nous avons trouvés que presque la moitié de nos
répondants soit 53,9% ont des parcelles en pentes sur toutes leurs
superficies, 43% estiment que c'est la moitié de leurs parcelles qui se
trouvent sur une pente et 3,1% disent que c'est le tiers de la parcelle et pour
limiter les risques d'érosion, la majorité de nos
répondant soit 77,6% disent ne faire aucun aménagement, 15,1%
aménages des haies antiérosives et 7,3% font des cultures en
escalier. Les résultats des test statistiques ont donné p
calculée inférieur à 0,05, ainsi donc nous avons donc
accepté l'hypothèse selon laquellela fréquence et
l'intensité des pluies, la capacité de rétention de l'eau
et la perméabilité du sol et la pente seraient les causes
géo-climatique qui prédisposeraient le sol de Bweremana à
l'érosion.
Suite aux résultats atteints, les suggestions suivantes
ont été formulées :
v Aux agriculteurs
- De respecter la jachère des champs et ce pour une
période allant de 6 mois et plus pour éviter d'épuiser le
sol en le surexploitant,
- D'éviter la culture sur brulis afin de
préserver les matières organiques nécessaires à la
stabilité du sol,
- De faire la rotation de culture et l'association des
cultures pour maintenir la fertilité du sol,
- De faire des aménagements agricoles qui s'inscrivent
dans lesstratégies de lutte antiérosives.
v Aux ONGs de :
- D'appuyer les agriculteurs de la localité de
Bweremana avec des séances de formation sur la gestion de la
fertilité de sol dans leur milieu ;
- Sensibiliser les agriculteurs sur l'importance de la lutte
antiérosive dans la localité de Bweremana.
v Aux autorités
politico-administratives :
- De s'investir dans les aménagements agricoles de la
lutte antiérosives de leur entité et veiller à ce que la
population fasse de même,
- veiller à ce que les pratiques qui nuisent à
la stabilités du sol soient interdites telles que la culture sur brulis
et le déboisement des terres en pente.
v A l'ULPGL
- De sélectionner et former une équipe
d'agriculteurs parmi ceux de Bweremana dans le cadre des formations des
formateurs sur la gestion de la fertilité du sol et les techniques de
lutte antiérosives qui pourront eux aussi à leurs tours former
leurs pairs
v Aux chercheurs de :
Nous demandons aux personnes qui voudront mener des
études sur le même sujet de nous compléter en orientant
leurs travaux sur l'évaluation des stratégies de lutte
antiérosives dans la localité de Bweremana.
* 1Fournier F., 1960. Climat
et érosion, la relation entre l'érosion du sol par l'eau et les
précipitations atmosphériques. Presses universitaires de France.
201p.
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Tunisie), 3-4 mai 1995. Ministère de l'agriculture. Bulletin de
direction des sols 28ème année N°17. 192p.
* 3Lopez Bermudez F., 1996.
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désertification et aménagement du territoire dans les milieux
semi-arides méditerranéen. Université de Murcie. p
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* 4Lopez Bermudez F., Op.
cit.
* 5Fournier F., 1960. Climat
et érosion, la relation entre l'érosion du sol par l'eau et les
précipitations atmosphériques. Presses universitaires de France.
201p.
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* 8Lopez Bermudez F., Op.
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de Bahunde, inédit, 2009,p10
* 10 Idem ;
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cous de climatologie, inédit, G1/ISEA, 2009.
* 12 Rapport annuel de la
localité de Bweremana, 2014
* 13 Idem
* 14 Idem
* 15 Rapport des agronomes
sur l'évaluation de l'état des cultures vivrières à
Bweremana, 2012
* 16 Idem
* 17 Rapport des agronomes
sur l'évaluation de l'état des cultures vivrières à
Bweremana, Op. Cit.
* 18Rapport annuel du bureau
de la chefferie de Bahunde :recettes de l'année 2011;
* 19 Rapport annuel de la
localité de Bweremana
* 20 Rapport du bureau de la
chefferie de Bahunde, inédit, 2011
* 21 Rapport annuel de
centre de santé de Bweremana, inédit, 2007, 10p.
* 22 Rapport du bureau de la
chefferie de Bahunde, inédit, 2011
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* 24 Archives des documents
du FAO, Introduction à la gestion conservatoire de l'eau, de la
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* 25 Idem
* 26 Tomas Vaclavik,
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* 27 Idem
* 28Archive des documents du
FAO, Op. Cit.
* 29Archive des documents du
FAO, Op. Cit.
* 30 Tomas Vaclavik, Op.
Cit.
* 31Archive des documents du
FAO, Op. Cit.
* 32 Idem
* 33Vancutsem, c. J.-F.
Pekel, C. Evrard, F. Malaisse et P. Defourny; 2006 : Carte de l'occupation du
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* 36 7sur7, Une inondation
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* 38 Idem
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inédit, UCG, 2010, 108 P.
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contrôles. Erosion, désertification et aménagement du
territoire dans les milieux semi-arides méditerranéen.
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* 42Lopez Bermudez F., Op.
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* 47 Slim Slim , Les systèmes fourragers
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agronomiques 2012.
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Cit.
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dans la zone du Projet. Rapport de consultation. Projet GCP/TUN/028/ITA,
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* 53Carriere M., Op. Cit.
* 54Idem
* 55PIERVIL F.N., Analyse
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Haïti, 1999, 51p.
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* 57 Idem
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sensibles à l'érosion des sols en vallée d'Authie dans une
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* 59 ZAHER C., Op. Cit.
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* 64Lopez Bermudez, Op.
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gestion intégrée, Application en Nouvelle Calédonie.
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* 72 ZAHER C., Op. Cit.
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sols a l'érosion dans la région du Centre Nord du Burkina Faso :
approche par télédétection et SIG (Système
d'Information Géographique ), inédit, regional center for
training in aerospace surveys (RECTAS) - Diplôme
d'études supérieures spécialisées en production et
gestion de l'information géographique, 2009.
* 75 ZAHER C., Op. Cit.
* 76 idem
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de la localité de Bweremana, quatrième trimestre 2014
* 78 Claire D., professeur
du département de sociologie, cours de methode de sondage,
Université de Montréal, 2002.
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