2)L'association de moyens de prévention la
plusutilisée.
La moustiquaire imprégnée d'insecticides
était associée à d'autres méthodes de
prévention à la recherche d'une plus grande efficacité de
la prévention contre le paludisme. L'association la plus utilisée
par les ménages de Bouaké était
l'associationMoustiquaire imprégnée d'insecticide-
Grilles aux portes et fenêtres des maisons avec 19,90
% des ménages qui l'avaient utilisée suivie de
l'associationMoustiquaire imprégnée d'insecticide -
Pulvérisation d'insecticides et de fumigation à
l'intérieur des maisons avec 16,10% des
ménages qui l'avaient utilisée.
L'association des trois moyens de prévention que
sont : Moustiquaire imprégnée d'insecticides
-Grillages aux portes et fenêtres des maisons - Pulvérisation
d'aérosols ou de fumigation même si elle n'a
été utilisée que par seulement 9,70% des
ménages, elle reste une méthode de prévention qui promet
d'être efficace car en association, ces moyens de prévention vont
agir en synergie pour réduire de façon significative la
prévalence du paludisme dans la population en générale
mais surtout chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes qui
constituent les populations à risque. D'autres études pourraient
plus tard évaluer l'impact de cette association sur la prévalence
du paludisme.
Nous pensons que la lutte contre le paludisme ne devrait
négliger aucune approche mais au contraire les gouvernants du monde
notamment ceux des pays Africains et l'OMS devrait encourager la recherche de
nouveaux moyens de prévention qu'on pourrait utiliser en association
avec celles déjà existantes. En effet, aucun moyen de
prévention ne permet à lui seul de protéger totalement de
la survenue du paludisme [32].
3) Ménages sans aucune protection
Malgré les campagnes de distribution gratuite de
moustiquaires imprégnées d'insecticides, malgré la
sensibilisation faite autour de l'utilisation de ces moustiquaires
imprégnées d'insecticides et malgré les
dégâts dus au paludisme, notre étude a retrouvé 55
ménages soit 5,50% des ménages de Bouaké
qui n'utilisaient aucune méthode de protection contre le paludisme. Au
Sénégal, ce taux était de 17,10%[20],
à Abobo-baoulé, Silué [19] a
trouvé 20,30% et Doannio et coll. [24]
ont atteint 89% à Kabolo.
Le faible taux de personnes n'utilisant aucun moyen de
prévention dans notre étude pourrait s'expliquer par le fait que
les messages de sensibilisation ont été bien reçus par les
populations. Cependant une distribution active de MILDA [33]
pourrait permettre d'augmenter le taux de possession et d'utilisation des
MILDA.
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