c) Niveau d'instruction
Les chefs de ménage enquêtés,
étaient majoritairement analphabètes (30,70%)et
près de 53% d'entre eux avaient un niveau d'instruction
ne dépassant pas le niveau primaire. Ailleurs en Afrique, des
études similaires ont trouvé des taux d'analphabétisme
plus élevés. N'Dour au Sénégal et Drabo au Burkina
Faso ont respectivement rapporté un taux d'analphabétisme de
51,00 % et 60,60% tandis que F.H. Yandaï
et coll. [22] au Tchad rapportaient un taux
d'analphabétisme de 62,40% pour les pères et de
71,30% pour les mères. Nos résultats pourraient
s'expliquer par le fait que de grands efforts ont été accomplis
depuis notre indépendance en matière de scolarisation par nos
dirigeants pour faire baisser le taux d'analphabétisme.
d) Groupe ethnique
Le groupe Akan (44%) était le groupe
ethnique dominant auquel appartenaient les chefs de ménage de
Bouaké suivi par le groupe Mandé (Mandé du Nord et
Mandé du Sud) (29,80%) et les Etrangers
(15,70%).
Ces résultats montrent le caractère cosmopolite
de la ville de Bouaké qui favorise le brassage des peuples et des
cultures.
e) La religion
Les chefs de ménage enquêtés
étaient essentiellement des Musulmans (47%) et des
Chrétiens (46%). On assiste à une percée
de la religion musulmane dans la ville de Bouaké qui était
traditionnellement chrétienne ou animiste.
f) L'activité professionnelle
Comme activité pratiquée, les chefs de
ménage étaient des commerçants pour la plus part
(27,60%) mais aussi des salariés des secteurs du public
et du privé (24,70%) et des artisans
(21,90%).
g) Approvisionnement en eau
L'eau de robinet était la principale source
d'approvisionnement en eau. Elle était utilisée par 52,30
% des ménages enquêtés. La priorité faite
à l'eau potable provenant du réseau de distribution a
été retrouvé dans d'autres études. En effet,une
étude menée au Cameroun sur les connaissances, attitudes et
pratiques sur le paludisme [23] a montré que l'eau de
robinet était la principale source d'approvisionnement en eau de
boisson. Elle était utilisée par 35,00% des
ménages de cette étude. Mais, en dehors de l'eau de robinet,
32,50% des ménages enquêtés utilisaient
l'eau provenant des puits creusés dans les cours ou à
proximité des habitations des ménages enquêtés. Le
taux élevé d'utilisation de l'eau de puits pourrait être
révélateur des difficultés d'approvisionnement
régulier en eau potable des ménages de Bouaké par la
SODECI. De la même étude menée au Cameroun, on note que
12% de l'eau de boisson provenaient des puits dont
9% des puits protégés et 3% des
puits non protégés.
Figure 12: utilisation d'un puits
protégé par un membre d'un ménage
(Source :Lingué Norbert, 2016)
Si les puits semblent constituer une alternative aux
problèmes de l'utilisation de l'eau potable par certains ménages
de notre étude, force est de constater qu'une bonne protection de ces
puits garantirait la bonne qualité de cette eau. On éviterait
ainsi les contaminations de ces puits par les eaux de ruissellement qui
drainent avec elles toutes sortes de déchets responsables de nombreuses
maladies.
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