II.2.4.10. La
rubéole.
La rubéole est responsable de malformations du
bébé chez la femme enceinte. Le nombre de cas de rubéole
est en constante augmentation au Cameroun avec un total de 659 cas
notifiés entre 2008 et 2014. L'OMS avait recommandé que les pays
soient parvenus à une couverture durable supérieure à 80%
pour la première dose d'un vaccin à valence rougeole avant
d'introduire un vaccin à valence rubéole. Cependant, fin 2014,
140 pays avaient introduit à l'échelle nationale le vaccin contre
la rubéole. Le nombre de cas notifiés à l'OMS a
chuté de 95% PASSANT DE 670894 cas dans 102 Etats membres en 2000
à 33068 cas dans 162 Etats en 2014 [26].
La rougeole et la rubéole sont des maladies graves et
contagieuses dont les conséquences sont dramatiques. Toutefois, ces
maladies peuvent être éradiquées par la vaccination. Le
nombre de Districts de Santé en épidémies de rougeole est
en constante augmentation depuis l'année 2013, passant de 49 DS en 2014
à 74 DS en 2015 au Cameroun [4].
II.2.4.11. Les
diarrhées à rotavirus.
Les infections à rotavirus sont cause de plus de 100
million de gastro-entérites et de 527 000 décès chaque
année dans le monde, principalement dans les PED. Un premier vaccin
anti-rotavirus en 1998 avait été suivi d'une augmentation des cas
d'invagination intestinale aiguë (IIA). En 2006, deux nouveaux vaccins
atténués vivants ont été mis sur le marché
un vaccin à 1 valence (Rotarix®) et un vaccin à cinq
valences (RoTaTeq®). Les études ont montré une
légère augmentation du risque d'IIA après introduction des
deux nouveaux vaccins, mais nettement moindre qu'après le premier
vaccin. Le risque a été chiffré à 1 à 2 pour
100 000 nourrissons vaccinés. Mais le taux de mortalité par IIA
est élevé en Afrique : 9% versus moins de 1% dans d'autres
régions. Les vaccins anti-rotavirus confèrent une protection de
85 à 98% contre les rotaviroses graves ce sont des vaccins oraux, 2
doses pour le Rotarix®, 3 doses pour le RoTaTeq®, avec un intervalle
de 4,5 semaines entre chaque dose. La vaccination doit débuter le plus
tôt possible à partir de 6 semaines et se terminer au plus tard
à 6 mois. L'OMS a pris position en 2007 pour une vaccination
universelle. Fin 2014, 74 pays avaient introduit le vaccin contre les rotavirus
et la couverture mondiale devait atteindre 19% [27].
II.2.4.12. Les infections
à pneumocoques.
1400000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque
année de pneumonie. C'est davantage que le nombre des enfants qui
meurent de sida, de paludisme et de rougeole réunis. Seuls 30% d'entre
eux ont accès aux traitements. Le germe responsable plus souvent le
pneumocoque. Le vaccin conjugué 7-valent anti-pneumococcique (PCV7)
cible les sérotypes le plus souvent responsables d'infections
pneumococciques invasives, pneumopathies otites moyennes aiguës chez
l'enfant (sérotypes 4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F ,23F). Il est
très immunogène, y compris avant 2 ans. La durée de
protection est de 5 ans. Il est intégré dans les programmes
nationaux de vaccination infantile (nourrissons âgés de 2 mois
à 2 ans) avec le soutien de l'Alliance GAVI dont le but est d'augmenter
l'accès à la vaccination dans les pays les plus pauvres du monde.
La vaccination anti pneumococcique doit être prioritaire chez les enfants
infectés par le VIH et chez les enfants drépanocytaires.
Cependant, on a noté une augmentation de l'incidence des pneumococcies
causées par des sérotypes non vaccinaux, par exemple le
sérotype 5 (qui représente51% des souches isolées au Mali)
qui n'est pas couvert par le PCV7. Les vaccins 10 et 13- valent
présentent un profil d'efficacité et d'immunité
comparables. Le vaccin conjugué 13-valent (PCV13), a 6 sérotypes
ad suivie d'une réduction significative du portage des souches
appartenant aux sérotypesadditionnels, a un impact sur le portage global
des pneumocoques. Son introduction a été correspondants et des
souches résistantes. Le portage des souches non PV13 a augmenté
modestement. L'administration des vaccins conjugués aux nourrissons
comporte soit un schéma 3 doses dès l'âge de 6 semaines,
avec un intervalle de 4 à 8 semaines entre les doses, soit un
schéma 2 doses dès l'âge de 6 semaines, suivies d'un
rappel, avec un intervalle de 8 semaines entre les 2 doses et une dose de
rappel entre 9 et 15 mois. Le vaccin conjugué peut être
administré avec DTC, HBV poliomyélite sous réserve de
choisir un site d'injection différent. Fin 2014, le vaccin
antipneumococcique avait été introduit dans 117 pays et la
couverture vaccinale devrait atteindre 31% [28].
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