INTRODUCTION GENERALE
Les outils utilisés ainsi que la méthodologie
pour le traitement de ces données sont illustrés au
III.3
III.2.2 Les données de terrain
Sur le terrain, des travaux de collecte ont été
réalisés par le biais des enquêtes socio-économiques
et les mesures in-situ (analyse de quelques paramètres de l'eau).
? Limite géographique
Le choix des trois îles que sont Carabane, Niomoune et
Diogué, repose d'abord sur leur position géographique
(localisation en zone d'estuaire inverse5), leur répartition
géographique (rive gauche et rive droite), leur particularité sur
la gestion de l'eau etc. Elles ont également en commun les
phénomènes d'érosion côtière ainsi que la
sensibilité à l'influence marine et fluviale qui s'y font
sentir.
Carabane est une petite île historique
et touristique localisée en rive gauche du fleuve. Les puits sont les
principaux points d'eau disponibles et sont le plus souvent menacés par
l'avancé du biseau salé. Ce qui fait de l'accès à
l'eau potable un véritable calvaire pour les populations. Les quelques
rares forages existants appartiennent à des complexes touristiques pour
leur fonctionnement. Celui appartenant au village était à
l'arrêt.
Diogué, de son côté, est
une zone mixte de pêche et de commerce. L'eau potable y est fournie au
moyen des puits dont le caractère saumâtre est variable selon
qu'il s'agit de la proximité avec le cours d'eau ou de
l'éloignement vers l'intérieur des terres. De plus, l'existence
d'une cuve à impluvium participe à l'amélioration de
l'offre en eau bien que sa capacité est extrêmement
limitée. La particularité de cette île réside dans
la densité de sa terre ferme qui lui offre parfois un avantage
même si la majeure partie de la population vit à moins d'un
kilomètre de la mer.
Niomoune, une île conservatrice,
traditionnelle et très enclavée. La zone est plus sujet aux
problèmes de qualité de la ressource en eau douce. Les
phénomènes de salinisation y sont très fréquents en
raison des submersions régulières.
III.2.2.1. Les enquêtes
Pour mieux comprendre la vulnérabilité de ces
sociétés insulaires dans un contexte d'environnement changeant et
analyser les différents éléments de réponse mis en
place, il a été effectué des enquêtes quantitatives
et qualitatives.
5 La notion d'estuaire inverse est
développée à la deuxième partie, chapitre I (I.1 Le
fleuve Casamance : un estuaire inverse)
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