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Evaluation biologique rapide (ebr) de la biodiversité terrestre dans le fkt irodo, cr ankarongana, région diana, province antsiranana, dans la partie nord de madagascar


par Daurelis BOTHEL
Université d'Antsiranana - Diplome d'études Approfondies 2020
  

Disponible en mode multipage

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I

Titre : Evaluation Biologique Rapide (EBR) de la biodiversité terrestre dans le FKT Irodo, CR Ankarongana, Région DIANA, Province Antsiranana, dans la partie Nord de Madagascar

Sous-titre : Proposition d'aménagement pour la création d'une nouvelle aire protégée

BOTHEL Daurelis, RIZIKY Gen Hiviel Tsiresena, ALY

Résumé : Irodo village pêcheur, communauté en survie ou communauté suicidaire ?

Avec un effectif de 887 habitants, le FKT Irodo est constitué de 41.94 % d'enfants, 49.49% de jeunes et d'adultes et 8.57 % des vieillards. Au total 2381 d'individus de mollusque qui sont repartis en 10 espèces, 07 familles ; 23 espèces, 28 familles d'insectes (N=697) ; 06 individus de myriapodes et 57 pour le poisson ont chacun de l'unique genre, espèce et famille ; 7 individus de Reptile constitués de 5 espèces, 4 familles et 26 espèces avec 19 familles d'oiseaux (N=330) ont été répertoriés. 415 individus floristiques avec 54 espèces, 34 familles ont été notés. Vue la richesse biologique et l'augmentation des menaces anthropiques, l'aire protégée de catégorie IV de type b sera proposée. Les cibles de conservation sont, le paysage terrestre, la valeur culturelle et la diversité biologique. L'amélioration des conditions de vie de la communauté à travers des activités génératrices de l'argent adaptées aux contextes locaux et l'introduction progressive du tourisme durable renforcera les mesures prises sur la gouvernance et la gestion de l'environnement.

Mots-clés: Richesse biologique, population locale, pression anthropique, aire protégée.

II

Remerciements

Nos gratifications s'adressent aux responsables administratifs de l'IUSES à l'Université d'Antsiranana, aux Autorités locales de la CR d'Ankarongana, Maire, Chefs Fokontany d'Irodo de nous avoir autorisés à réaliser cette étude. Nos remerciements s'adressent également à ONG Jardin du monde pour ces vives collaborations sur la détermination des différentes espèces floristiques durant la descente sur terrain et la direction de l'établissement ELITES pour son soutien matériel, aux étudiants en Master de l'Institut Universitaire des Sciences de l'Environnement et de la Société (IUSES) de l'Université d'Antsiranana pour leur participation active dans la collecte des données. Toutes nos reconnaissances vont à l'endroit de ceux qui ont contribué directement ou indirectement dans la réalisation de ce travail, et notamment les communautés locales d'Irodo pour leur accueil amical et chaleureux lors de nos multiples descentes sur le terrain.

CV :

- BOTHEL Daurelis, Doctorant en Nature, Structure de la Matière et Métrologie Nucléaire à la Faculté des Sciences à l'Université d'Antsiranana (Madagascar) - RIZIKY Hiviel Tsiresena, PhD, Enseignant d'écologie générale, Faculté des Sciences, Université d'Antsiranana (Madagascar)

-ALY, PhD, Enseignant météorologie, Faculté des Sciences, Université d'Antsiranana (Madagascar)

III

TABLE DES MATIERES

1. INTRODUCTION 1

2. CONTEXTES HISTORIQUES ET SITUATION ACTUELLE D'IRODO

4

2.1. Historique d'Irodo 4

2.2. Position administrative de la zone d'étude 5

2.3. Eléments physiques et climatique de la zone d'étude 6

2.3.1. Géologie et pédologie 6

2.3.2. Hydrographie 6

2.3.3. Le climat 8

2.4. Contexte social et culturel 8

2.5. Activités économiques 9

3. MATERIELS UTILISES, CADRE CONCEPTUEL ET

METHODOLOGIES 9

3.1.Matériels utilisés sur terrain 9

3.2. Cadre conceptuel 10

3.3. Méthodes de collectes des données 10

3.3.1. Période d'étude sur le terrain 10

3.3.2. Etude documentaire et webographie 10

3.3.3. Méthode de recensement 10

3.3.3.1. Enquête socio-économique 11

3.3.3.1.1. Méthode d'observation participative 11

3.3.3.1.2. Méthode d'interview 11

3.3.3.1.3. L'échantillonnage 11

3.3.3.2. Inventaire biologique 12

3.3.3.2.1. Méthode d'enquête par questionnaire 15

3.3.3.2.2. Inventaire faunistique 15

3.3.3.2.2.1. Fouille systématique 16

3.3.3.2.2.2. I.P.A (Indice Ponctuel d'Abondance) 16

3.3.3.2.3. Inventaire floristique 17

iv

3.3.3.3. Types d'habitats 17

3.3.3.4. Menaces 17

3.3.3.5. Action de conservation 17

3.3.3.5.1.Evaluation Biologique Rapide (EBR)

18

3.3.3.5.1.1. Définition d'EBR 18

3.3.3.5.1.2. Méthodologie d'EBR .18

3.3.3.5.2. Définition et classification des aires protégées 19

3.3.3.6. Traitement des données 20

3.3.3.6.1. Estimation de la densité 20

3.3.3.6.2. Fréquence 21

3.3.3.6.3. Analyse de la diversité des oiseaux 22

3.3.3.6.4. Analyse statistique 22

3.3.3.6.4.1. La valeur moyenne arithmétique ( ) 22

3.3.3.6.4.2. L'écart-type ou la déviation standard ( ) 23

3.3.3.6.4.3. Test de normalité 23

3.3.3.6.4.4. Test de khi deux 25

3.3.3.6.4.5. Test de corrélation de Spearman 26

4. RESULTATS ET INTERPRETATIONS 27

4.1. Effectifs de la population d'Irodo 27

4.2. Activités économiques 28

4.3. Inventaires biologiques 30

4.3.1. La faune 30

4.3.1.1. Les invertébrés 38

4.3.1.1.1. Les mollusques 42

4.3.1.1.2. Les insectes 42

4.3.1.1.3. Les myriapodes 44

4.3.1.2. Les vertébrés 44

4.3.1.2.1. Les poissons 46

4.3.1.2.2. Les reptiles 46

V

4.3.1.2.3. Les oiseaux 46

4.3.1.2.4. La communauté faunistique 48

4.4. Types d'habitats 56

4.5. Menaces 60

4.6. Actions de conservations proposées : 63

4.6.1. Proposition de la catégorie et type de gouvernance de la NAP 64

4.6.2. Justification et choix de la conservation selon la classification des

espèces de l'UICN, 2020. 65

4.6.2.1. Au niveau faunistique 65

4.6.2.2. Au niveau floristique 66

4.6.3. Cible de conservation 67

4.6.3.1. Les paysages terrestres 67

4.6.3.2. Valeur culturelle locale 68

4.6.3.3. Communauté faunistique 68

4.6.3.4. Diversité floristique 68

5. DISCUSSIONS 69

5.1. Activité économique et abondance locale de la population 69

5.2. La richesse faunistique et l'importance de leurs classifications selon le

statut de l'UICN 70

5.2.1. Les invertébrés 70

5.2.2. Les vertébrés 71

5.3. La richesse floristique et l'importance de leurs classifications selon le

statut de l'UICN 74

5.4. Habitats 76

5.5. Menaces au niveau écologie 77

5.6. Plan d'aménagement 80

5.6.1. Proposition de zonage 81

5.6.1.1. Zone de conservation (Noyau Dur) 81

5.6.1.2. Zone de tampon 81

5.6.1.3. Zones entourantes 82

6. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 85

vi

LISTE DES FIGURES

Figure 01: Limite et position administrative de la zone d'étude 5

Figure 02 : La zone d'étude 6

Figure 03 : Hydrographie dans la Commune Rurale Ankarongana 7

Figure 04 : Localisation des points d'écoutes et les quadras efféctués dans la

zone d'intervantion 14

Figure 05 . : Fonction de densité de probabilité à A (u=1.30, ó=7.29) 24

Figure 06 : Fonction de densité de probabilité à A (u=16.62,

ó=101.55) 24
Figure 07 : Effectifs des villageois suivant la classe d'âge dans les Fokontany

(Irodo et Ankorera) et le secteur Antafiampatsa. 28

Figure 08: Les produits de pêche (à gauche), les pêcheurs (à droite) 29

Figure 09: Activités principales des villageois identifiés dans la zone d'étude 29

Figure 10 : Pourcentage de subdivisions de la communauté animale 30

Figure 11 : Pourcentages d'attroupement faunistique inventorié 31

Figure 12 : Nombres d'individus d'invertébrés recensés par famille 39

Figure 13: Classification de la communauté des invertébrés selon leur fréquence

40
Figure 14 : Quelques exemples d'espèces d'invertébrés répertoriés dans la zone

d'étude 41

Figure 15 : Nombres d'individus des vertébrés dénombrés par famille 45

Figure 16: Classification de la communauté des vertébrés selon leur fréquence

45

Figure 17: Nombre de chaque famille de la communauté aviaire 47

Figure 18 : Fréquence des individus de la communauté faunistique répertoriés

en fonction de la densité 49

Figure 19 : Richesse floristique par famille 50

Figure 20: Classification de la richesse en espèce floristique selon leur

fréquence 54
Figure 21: Fréquence des individus de la communauté floristique répertoriés en

fonction de la densité . 55

VII

Figure 22: Différents types d'habitats visualisés dans la zone d'étude 56

Figure 23 : Richesse spécifique aviaire dans la zone d'étude 57

Figure 24: Pourcentage de la richesse biologique occupant chaque milieu 59

Figure 25: Moyennes des différents individus recensés dans les deux types de

milieux d'intervention 60

Figure 26 : Menaces anthropiques au niveau floristique 62

Figure 27 : Proposition du zonage dans la zone d'étude 84

VIII

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 01: Les points d'écoutes durant l'inventaire aviaire: 12

Tableau 02 : Les Quadras faisant la fouille systématique durant l'inventaire

faunistique et floristique 13

Tableau 03: Catégories d'aires protégées. 20

Tableau 04 : liste détaillée de la communauté faunistique recensé 32

Tableau 05 : Registre des mollusques recensés 42

Tableau 06 : Registre des insectes recensés 43

Tableau 07 : Liste des reptiles inventoriés 46

Tableau 08 : liste de la communauté aviaire répertorié 48

Tableau 09 : Résultats du test de corrélation de Spearman dans lacommunauté

faunistique ..49

Tableau 10 : liste détaillé de la communauté floristique recensée 51

Tableau 11: Résultats du test de corrélation de Spearman dans la

communauté floristique 55
Tableau 12 : Variété de l'indice de diversité de Shannon pour chaque espèce . 58

Tableau 13: Menaces visualisés dans le site d'étude 61

Tableau 14 : Résultat du test de khi-deux 59

Tableau 15: Proposition de la NAP convenable dans la zone d'étude 64

Tableau 16 : Liste de la communauté faunistique partiel recensée selon la

classification de l'UICN, 2020 65
Tableau 17 : Liste de la communauté floristique partiel recensée selon la

classification de l'UICN, 2020 67

Tableau 18 : Cible de conservation de la zone d'étude 68

ix

LISTE DES ACRONYMES

AP : Aire Protégée

CLB : Communauté Locale de Base

CLD : Communauté pour Le Développement Local

CR : Commune Rurale

EBR : Evaluation Biologique Rapide

FKT : Fokontany

IPA : Indice Ponctuel d'Abondance

IUSES : Institut Universitaire des Sciences de l'Environnement et de la Société

MNP: Madagascar National Parks

OSC: réseau des Organisations de la Société Civile

READ-DSS: Réseau des Environnementalistes et des Acteurs du

Développement des régions Diana, Sava et Sofia

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

VOI : Vondron' Olona Ifotony

ZOC : Zone d'Occupation Contrôlée

ZUD : Zone d'Utilisation Durable

1

1. INTRODUCTION

Madagascar est la quatrième île la plus grande du monde avec une superficie de 588 000 km2 qui est reconnue mondialement comme un sanctuaire de la nature (Goodman et Benstead, 2003). Cette classification est fortement liée au degré élevé d'endémisme et de diversité de faune et flore car il abrite 100% des lémuriens (Myers et al., 2000 ; Mittermeier et al., 2004 ),98 % des reptiles (les plus abondants sont les caméléons ) (Goodman et al., 2003 ; Glaw et Vences, 2007), 99 % des amphibiens et 53 % des espèces d'oiseaux (Goodman et Benstead, 2003). En plus, 80 % des espèces de plantes sont endémiques (Goodman et Benstead, 2003) et sur 1200 espèces de plantes vasculaire connues, plus de 90 % sont endémiques de la Grande île (Schatz, 2000).

Du fait de cette importante richesse spécifique de la concentration d'espèces endémiques (faune et flore), la forte intensité des actions anthropiques multiples a entraîné la perte massive en biodiversité et la réduction rapide de la couverture forestière ou même sa disparition (Myers et al., 2000).

Au niveau de Fokontany Irodo, la pauvreté des communautés locales liée aux problèmes de la surexploitation des ressources naturelles et de la dégradation des habitats naturels est préoccupante, car elle affecte directement non seulement la survie et le développement d'un grand nombre des espèces faunistiques et floristiques, mais aussi le développement local et national. Actuellement, les activités quotidiennes de la communauté d'Irodo constituent une menace imminente pour la diversité biologique et les habitats naturels locaux. En plus, les habitants vivent dans la précarité totale avec moins de 2 dollars US par jour. Le Fokontany d'Irodo ne dispose qu'une école primaire publique. Limités par des moyens financiers, les ménages sont contraints d'envoyer leurs enfants à poursuivre leurs études ailleurs. Le niveau d'instruction de la population a tendance de stagner. Aucune infrastructure sanitaire n'est observée dans la zone d'étude. La communauté est habituée

2

d'éparpiller n'importe quels déchets dans la nature. Le risque d'épidémie est très élevé.

Face aux diverses menaces anthropiques qui ont été visualisées durant plusieurs années antécédentes dans le pays, le gouvernement de Madagascar a pris un engagement en 2003 qui a été annoncé par le président de la République Marc Ravalomanana lors de la conférence mondiale sur les parcs à Durban de tripler la superficie des aires protégées existantes. Ce triplement correspond à 10% du territoire national, en accord avec l'objectif du troisième rapport national de la convention sur la biodiversité (CBD, 2005)

Les connaissances acquises au cours de ces derniers temps ont soulevé la nécessité d'intégrer le développement avec la conservation de la biodiversité comme la création d'une aire protégée (Durbin et al., 2003). Le Sud-Est est connu comme une zone d'endémisme non négligeable mais aussi menacée donc, il n'échappe pas à cette urgence de préservation de la biodiversité (Ramanamanjato et al., 2002, Ganzhorn et al., 2007a).

Plusieurs auteurs ont effectué des études, près du FKT Irodo, CR Ankarongana, Distict Diego II, Région DIANA mais aucun auteur n'a pas encore fait l'inventaire biologique et enquête socio-économique dans la zone d'étude. Comme Goodman et Wilme, 2006, ont fait l'étude sur l'inventaire de la faune et de la flore du Nord de Madagascar dans la Région Loky-Manambato, Analamerana et Andavakoera. Bothel et al., 2020, l'étude sur Diagnostic écologique de l'Ile Fireny (à baptiser Ile Fille Reine et proposition d'aménagement vers la création d'une nouvelle Aire Protégée.

Le choix d'Irodo comme village pilote de Tanàna Voakobaby pour la deuxième promotion du programme master de l'Institut Universitaire des Sciences de l'Environnement et de la Société (IUSES) de l'Université d'Antsiranana permettra d'introduire des mesures adaptées sur la gouvernance et la gestion plus rationalisée de l'environnement local. D'où la naissance du présent thème : « Evaluation Biologique Rapide de la biodiversité terrestre vers une proposition d'aménagement pour la création d'une aire protégée terrestre

3

dans le Fokontany Irodo, Commune Rurale Ankarongana, Région DIANA, Province Antsiranana, partie Nord de Madagascar.

Pour atteindre ce but, nous avons fixé les objectifs spécifiques suivants : - Dénombrer les populations locales et préciser leurs activités socio-économiques actuelles

- Inventorier les différentes espèces faunistiques et floristiques occupant la zone d'intervention

- Déterminer les types d'habitats et préciser les différentes menaces pesantes sur le milieu biotope et les différents individus faunistiques/floristiques

- Proposer les mesures adaptées sur la gouvernance et la gestion plus rationalisée de l'environnement local

Voici les questions de recherche :

- Quelle stratégie sera-t-elle adoptée pour convenir la bonne gouvernance de l'environnement dans le Fokontany d'Irodo ?

- Comment peut-on améliorer les conditions de vie de la population locale encrée dans ses habitudes inadaptées ?

Les hypothèses à vérifier avec les tests statistiques convenables sont :

- La répartition de la richesse biologique par rapport aux qualités d'habitats est hétérogène (test de Khi-deux)

- La relation entre la densité et la fréquence des différents individus de communauté biologique (faune et flore) recensé (test de corrélation)

Pour répondre aux objectifs, ces questions et les hypothèses sues-présentes nous montrent tout d'abord dans sa première partie les contextes historiques et la situation actuelle de la zone d'étude. Les cadres conceptuels et méthodologiques seront explicités dans la deuxième partie. La troisième partie apportera les résultats d'enquête socioéconomique et culturelle et d'inventaire biologique effectués sur la zone d'étude. Les suggestions sur la bonne gouvernance et la gestion adaptée de l'environnement d'Irodo seront proposées dans la quatrième partie.

4

2. CONTEXTES HISTORIQUES ET SITUATION ACTUELLE D'IRODO

2.1. Historique d'Irodo

Le village d'Irodo a été créé avant le XIXè siècle. Il jouait un rôle important en tant que village de transit entre le Royaume d'Antakarana à l'Ouest et le capital économique du Nord d'autrefois, Vohémar et son port commercial. Avant le XXè siècle, Irodo s'appelait Antsapagnamahazo, qui signifie en traduction libre « croisement gagnant », faisant illusion au transit obligatoire par ce village si on souhaitait accéder au port commercial de Vohémar ou de retourner au Royaume d'Antakarana.

Le terme « Irodo » a été introduit par des étrangers blancs. Les autochtones d'autrefois ont eu du mal à distinguer la nationalité des blancs, français ou anglais. Le terme Irodo est probablement d'origine anglaise soit de l'expression « my fishing rod » qui signifie ma canne à pêche ou plus probablement de la phrase « Irode near the river » qui devenait par la suite « la rivière d'Irodo » et donné naissance au nouveau nom d'Antsapagnamahazo vers la fin de la première guerre mondiale.

C'est un village multiethnique, Irodo connait ses premiers habitants à travers les ascendants et descendants de TSIMIENDRIGNY.

La première histoire écrite du village a été donné à TSIMIENDRIGNY par les rescapés du naufrage de SILAZIA. L'homme habile du village, TSIMIENDRIGNY sauvait avec sa pirogue au large d'Irodo cinq naufragés d'un bateau étranger. Les naufragés restaient pendant un moment comme invités du village.

Malheureusement le précieux cadeau de TSIMIENDRIGNY a été ravagé par le feu qui a endommagé tout le village. Et depuis cet incendie, l'histoire du village se transmit de bouche à l'oreille.

5

2.2. Position administrative de la zone d'étude

Le Fokontany d'Irodo se situe dans la Commune Rurale d'Ankarongana, district de Diego II, région DIANA. Il est limité au Nord par le Fokontany d'Ankorera, au Sud par la Réserve Spéciale d' Analamerana, à l'Ouest par le Fonkontany d'Ankarongana, et à l'Est l'Océan Indien. Le village d'Irodo se trouve entre les coordonnées géographique 12°38'49,6» de la latitude Sud et 49°31'25.7» de la longitude Est. Il se situe à 6 km des sites de Tsingy Rouges, à 15 km du chef-lieu de la Commune Rurale d'Ankarongana, à 25 km du Fokontany de Sadjoavato, 23 km du Fokontany de Saharegnana bordant la RN6 et où se trouve l'entrée vers les Tsingy Rouges. Le Fokontany d'Irodo est composé par sept secteurs dont : Ankijapakely, Antafiapatsa, Sarambataho, Amboboaka, Angegato, Ambararata loky et Bejofo. Ces différents secteurs se trouvent au bord de l'Océan Indien du Nord vers le Sud de la zone d'étude (figure 01 et 02).

La superficie totale de la forêt de mangrove d'Irodo est estimée à 700 ha.

Figure 01: Limite et position administrative de la zone d'étude (IUSES, 2019)

6

Figure 02 : La zone d'étude (IUSES, 2019) 2.3. Eléments physiques et climatique de la zone d'étude 2.3.1. Géologie et pédologie

Constituée par des sols ferralitiques sableux, le village d'Irodo est entouré par des montagnes de sables très fragiles et attaquées facilement par des érosions hydriques et éoliennes. Cependant, quelques variétés de sols plus adaptés aux activités agricoles peuvent être rencontrées dans la zone d'étude et notamment sur la rive gauche de la rivière Irodo.

2.3.2. Hydrographie

Il y a deux grandes rivières qui caractérisent l'aspect hydrographique de la Commune Rurale Ankarongana, la Tegnan'Irodo et la Tegnan'Ankarongana. La Tegnan'Irodo plus dominante, prend sa source à Andohan'Irodo. Elle afflue vers la Commune Rurale d'Ankarongana et se déverse vers la mer auprès du village d'Irodo (figure 03).

7

Figure 03 : Hydrographie dans la Commune Rurale Ankarongana (IUSES ; 2020)

Le voisinage immédiat du cours d'eau est couvert par des vestiges de formation dense sèche dégradée sur des sols ferralitiques roux dominés par Tamarindus indica (FABACEAE) et Manguifera indica (ANACARDIACEAE). La zone littorale est couverte par quelques bandes de forêts à palétuviers dominés par Rhizophora mucronata et Ceriops tagal (Razafimandimby, 2012).

8

2.3.3. Le climat

Le climat est un facteur primordial qui conditionne la vie de la zoocénose (WWF et DGM. 2010). Une longue période de vent Alizé, appelé aussi Varatraza est dominante dans cette zone. L'action de ce vent peut aller jusqu'à huit mois dans l'année. Le climat de la région est de type tropical chaud. Généralement, cette partie est caractérisée par deux saisons bien distinctes: une saison sèche (mai à octobre) et une saison humide (novembre à avril). La saison humide est caractérisée par le vent du Nord-Ouest appelé : « ZCIT » ou « Talio » qui apporte des pluies et des orages à Diégo. La saison sèche est dominée par le vent violent du Sud - Est « Alizé » ou « Varatraza (WWF et DGM. 2010).

2.4. Contexte social et culturel

Comme toute la population rurale de Madagascar, la communauté d'Irodo dépend directement des ressources naturelles environnantes. La majorité de ménages logent dans des maisons en matériaux locaux, bois et pailles. Les responsables administratifs locaux (Président du Fokontany, Président de VOI) n'ont pas de bureau de travail. Une école primaire publique est fonctionnelle dans le Fokontany d'Irodo, mais il n'y existe aucune infrastructure de santé.

Aucune infrastructure religieuse n'est observable (église, mosquée), mais chaque année un rite de Fisehagna dirigé par le Prince Antakarana anime le village.

La majorité de la population parait se pencher vers la croyance traditionnelle.

Des Associations et des organisations locales sont présentes dans le Fokontany d'Irodo, telles que l'association des femmes visant la promotion féminine, l'association sportive composée des jeunes villageois qui animent les activités sportives, l'association des pêcheurs qui regroupe les pêcheurs du Fokontany et s'intéresse au développement de la pêche, l'association de la Communauté Locale de Base (CLB) ou VOI (Vondron'Olona Ifotony), qui regroupe l'ensemble de la population d'Irodo et ayant comme centre d'intérêt

9

l'amélioration de l'environnement, la gestion des ressources naturelles et le développement communautaire.

2.5. Activités économiques

Les activités économiques principales de la communauté d'Irodo sont la pêche, la vannerie, l'agriculture et l'élevage. Les produits d'Irodo sont acheminés principalement vers le marché du dimanche d'Ankarongana. Les produits de pêche sont collectés par des collecteurs locaux puis acheminés vers le marché de Diégo-Suarez ou convoités par les collecteurs chinois (cas de crabes).

Faute de tarissement de plusieurs points d'eau, la pratique agricole et d'élevage devient de plus en plus difficile. La majorité de la population se tourne vers la pêche (cas des hommes) et la vannerie (pour les femmes).

3.MATERIELS UTILISES, CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIES

3.1. Matériels utilisés sur terrain

Pour la collecte des données, les matériels suivants ont été utilisés:

- une jumelle pour l'observation des oiseaux;

- un GPS de type Garmin Etrex 10 pour la prise des coordonnées géographiques;

- un livre d'identification "Guide des oiseaux de Madagascar (Morris et

Hawkins, 1998);

- une montre avec chronomètre pour enregistrer les temps d'observations;

- un appareil photo pour la prise des photos;

- des blocs notes, stylos, crayons pour la prise des notes;

- une loupe et un microscope photonique pour identifier les invertébrés de petite

taille comme les insectes ;

- Des emballages, la colle pour des échantillons floristiques

- un sac à échantillonnage des espèces floristiques et faunistique

10

3.2. Cadre conceptuel

Ce travail combine deux résultats de recherche :

1-Les résultats d'enquête socioéconomique. Ces résultats permettent de comprendre l'état social et économique de la communauté d'Irodo.

2-Les résultats d'inventaires biologiques. Comparé avec les données d'inventaires biologiques de Madagascar National Parks (MNP, 2019) et (Goodman et Wilme 2006), les résultats d'inventaires biologiques effectués à l'extérieur de la Réserve d'Analamerana, dans les zones tampons avoisinant le village d'Irodo permettent d'évaluer les impacts des activités humaines sur les habitats naturels et sur la diversité biologique.

3.3. Méthodes de collectes des données 3.3.1. Période d'étude sur le terrain

L'étude sur terrain a été réalisée le mois de Novembre 2019 jusqu'au mois de Mars 2020 dans une période de 5 mois qui coïncide à la saison de pluie et la saison sèche. Pour la communauté aviaire, la période d'étude coïncide à la période de reproduction des oiseaux jusqu'à la l'apparition des jeunes. Pour les insectes, les mollusques, les végétaux, le mois de Novembre est le début de la saison de pluie à Madagascar afin de mieux estimer l'abondance de ces individus.

3.3.2. Etude documentaire et webographie

C'est une méthode consistant à faire des recherches dans des documents et des ouvrages sur webographie et quelques documents disponibles à la bibliothèque universitaire Antsiranana. Elle nous a été utile pour situer l'état de la recherche sur la zone d'étude.

3.3.3. Méthode de recensement

Cette méthode a décrit les enquêtes avec des conversations et des questions à la population locale (autorité, les personnes âgés, jeunes, etc...) sans distinction des sexes. Puis l'observation directe dans un quadra de 25 m de

11

Longueur et 20 m de largeur pour l'inventaire biologique. A propos de la communauté aviaire, la méthode de point d'écoute ont été adoptée.

3.3.3.1. Enquête socio-économique 3.3.3.1.1. Méthode d'observation participative

C'est une technique consistant à porter une attention de façon systématique à l'objet de l'étude. Elle nous a permis de comprendre comment fonctionne une société ou un village.

3.3.3.1.2. Méthode d'interview

Cette méthode est un procédé d'investigation utilisant un processus de communication verbale entre deux personnes ou groupe de personne dans le but de recueillir des informations concernant un objet fixé. Elle a été utilisée lors des échanges avec les autorités locales pour savoir le nombre d'habitants, répartition des effectifs d'individus suivant leurs classes d'âges et l'état socioéconomique. Cette étude a été déjà faite par Jaofeno (2009) ; Razafiherison et Rasolonjatovo (2018). 156 ménages ont été enquêtés durant la descente sur terrain.

3.3.3.1.3. L'échantillonnage

Il est pratiquement impossible d'enquêter toute la population (absence, indisponibilité, refus, ...). C'est ainsi que durant l'enquête, la technique d'échantillonnage a été utilisée.

L'échantillonnage s'est basé sur le nombre de ménages enquêtés. Comme le Fokontany d'Irodo et Ankorera puis le secteur Antafiampatsa, un nombre moyen de 25 ménages ont été retenus. Soit au total 75 ménages pour une communauté de 887 habitants. Les membres d'un ménage ont tous la possibilité d'intervenir pour répondre à nos questions.

12

3.3.3.2. Inventaire biologique

Trois méthodes complémentaires ont été misent en place durant l'inventaire biologique qui est : l'enquête par questionnaire, inventaire floristique et faunistique.

La figure 04 montre les différentes méthodes appliquées (point d'écoute et quadra) sur l'inventaire des faunes et flores et la surface totale d'intervention est de 12.8 km2 ou 1.279 ha.

Voici les points GPS relevés sur les 10 points d'écoutes et les 05 quadras (tableau 01 et 02)

Tableau 01: Les points d'écoutes durant l'inventaire aviaire:

P1 :

- S : 12°39'17.90»

-E : 049°31'42.90»

P2 :

- S : 12°39'23.30»

-E : 049°31'49.70»

P3:

- S : 12°39'27.77»

-E : 049°31'54.89»

P4:

P5 :

P6 :

- S : 12°39'31.48»

- S : 12°39'35.80»

- S : 12°38'27.70»

-E : 049°32'01.30»

-E : 049°32'07.11»

-E : 049°30'32.50»

P7 :

P8 :

P9 :

- S : 12°38'17.90»

- S : 12°38'07.94»

- S : 12°37'58.42»

-E : 049°30'30.30»

-E : 049°30'26.17»

-E : 049°30'17.52»

P10 :

-S : 12°37'48.09»

-E : 049°30'04.29»

13

Tableau 02 : Les Quadras faisant la fouille systématique durant l'inventaire faunistique et floristique

Q1 :

-S : 12°38'53.66»

-E : 049°32'19.70»

Q2 :

-S : 12°39'31.70»

-E : 049°32'01.30»

Q3 :

-S : 12°39'30.60»

-E : 049°32'14.00»

Q4 :

Q5 :

 

-S : 12°38'49.00»

-S : 12°39'04.28»

 

-E : 049°31'28.50»

-E : 049°32'03.04»

 

Figure 04 : Localisation des points d'écoutes et les quadras efféctués dans la zone d'intervantion

15

3.3.3.2.1. Méthode d'enquête par questionnaire

C'est une méthode qui consiste à poser à un ensemble défini des personnes comme les personnes âgées dites « Olobé », l'autorité locale comme le président Fokontany, président des pêcheurs, président d'association à la protection de l'environnement de savoir les noms vernaculaires en malgaches les différentes espèces animales ou végétales recensées. Une série des questions concernant des informations complémentaires sont attendues après chaque inventaire sur présentation des photos.

Les 4 séries de questions posées :

-Quels est le nom vernaculaire en malgache de cette espèce animale portée ou prise photos ?

-Est-ce que vous avez vue souvent cette animale ?si oui dans quel partie de ce Fokontany vous avez trouvez ou rencontré cette espèce en abondance ?

-Quels est le nom vernaculaire en malgache de cette espèce végétale échantillonnée ou prise photos ?

-Est-ce que vous avez vue souvent cette espèce ? si oui dans quel partie de cette Fokontany vous avez trouvez ou rencontré en abondance ?

Le questionnaire a été élaboré sur la base des idées de Singly (1992), suivie par Pruvot (2016) et Bothel (2018). De par leur forme, les questions étaient des questions ouvertes et selon leur contenu, elles étaient des questions visant à recueillir des informations sur les faits objectifs et des questions d'opinion visant à recueillir un avis personnel ou un jugement.

3.3.3.2.2. Inventaire faunistique

La zone géographique d'inventaire a été située entre la Réserve d'Analamerana sur la rive gauche de la rivière Irodo au Sud et Sud-Ouest, le versant Est des canyons de Tsingy Rouge au Nord-Ouest et Nord et océan Indien à l'Est.

16

3.3.3.2.2.1. Fouille systématique

La fouille systématique a été mise en place dans une quadra de 25 m de Longueur et 20 m de largeur. Cette méthode a été utilisée pour recenser les différentes espèces d'invertébrés (mollusques, les arthropodes, etc.), et les vertébrés (Poissons et reptiles). Tous les animaux visibles à l'intérieur du quadra ont été comptés

. Au total, cinq (05) quadras ont été conçus qui sont tirés au hasard selon le type d'écosystème et d'habitat. Dans chaque Quadra, la fouille a été réalisée méticuleusement et les animaux identifiés sont répertoriés selon leur taille. La durée moyenne d'observation de chaque quadra est de 2h00 au minimum.

Cette méthode a été déjà utilisée par Aurelot (2016) et Bothel (2018).

3.3.3.2.2.2. I.P.A (Indice Ponctuel d'Abondance)

Cette méthode a été utilisée spécifiquement durant cette étude destinée pour recenser la communauté aviaire.

La méthode d'I.P.A a été élaborée et écrite par Blondel et al., 1970, ensuite suivie par, Randriamiharisoa (2012); Pruvot (2016) et Bothel (2018). Cette méthode consiste à noter l'ensemble des oiseaux observés et ou entendus durant 10 minutes à partir d'un point fixe que l'on appelle : point d'écoute.

Pour cet inventaire, l'agent collecteur se déplace lentement avec une vitesse approximative de 0.33 km/h dans un transect linéaire de 200 mètres ou 800 petits pas indiquant l'arrêt.

A partir d'un point fixe, un rayon de 25m a été établi. Les résultats d'inventaire obtenus sont reportés sur une fiche d'enregistrement à l'aide d'une codification permettant de différencier toutes les espèces, tous les individus et leurs types de communication (chant, cris, mâle, femelle). Au total cinq (10) points d'écoutes par transect de 2 km ont été utilisés pendant deux jours de deux sessions. Le but d'application de la méthode I.P.A est de réaliser un recensement d'espèces aviaires dans la zone d'étude.

17

3.3.3.2.3. Inventaire floristique

L'inventaire floristique a été effectué dans les mêmes quadras que l'inventaire faunistique en effectuant le recensement par fouille systématique de toutes les espèces végétales. Toutes espèces floristiques présentes dans chaque quadra ont été également comptées. Les feuilles de chaque plantes qui ont été visualisés dans chaque quadra sont échantillonnées et sont identifiées auprès de la population locale par les personnes âgées ou olobé », l'autorité locale comme le président Fokontany, président des pêcheurs, président d'association à la protection de l'environnement de savoir les noms vernaculaires en malagasy des différentes espèces végétales recensées.

3.3.3.3. Types d'habitats

L'observation directe consiste aussi à enregistrer les types d'habitats prospectés durant l'étude sur terrain. La date d'observation et les coordonnées géographiques dans chaque point d'écoute et la fouille systématique ont été aussi enregistré. Ces informations servent à déterminer les types d'habitats potentiels de la communauté faunistique et floristique dans l'ensemble des sites d'étude. Cette méthode a été utilisée par Razafiherison (2018) et Bothel (2018).

3.3.3.4. Menaces

Durant cette étude, les menaces ont été basées sur l'observation directe sur le milieu abiotique et biotique afin de savoir la situation récente de l'écosystème de la zone d'intervention (Pruvot (2016) ; Bothel et al., 2020)

3.3.3.5. Action de conservation

La méthode d'EBR a été adoptée durant l'étude sur terrain au cours de l'inventaire biologique pour répondre aux objectifs prescris dans l'introduction. Après la mise au point de la méthode de RAP, la proposition de la catégorie d'une aire proposée a été mise en place.

18

3.3.3.5.1.Evaluation Biologique Rapide (EBR) 3.3.3.5.1.1. Définition d'EBR

L'évaluation biologique rapide, est un programme élaboré par la Conservation Internationale pour évaluer la richesse biologique d'un site donné (Randrianasolo et al., 2005).

La première EBR a été conduit en 1990 dans la forêt du département de La Pazen Bolivie (Parker et Bailey (1991)). EBR est un des moyens de recueillir des informations sur la richesse biologique (flore et faune) dans une zone donnée pour obtenir des informations à la guide à travers les actions de conservation à partir des résultats collectés sur le terrain. Par conséquent, les données obtenues sont utiles à la décision de conservation et des différentes propositions d'amélioration (Rabibisoa et al., 2009),

3.3.3.5.1.2. Méthodologie d'EBR

L'Evaluation Biologique Rapide consiste en une étude pluridisciplinaire dans le domaine de la biologie faite par plusieurs équipes, composées de botanistes (para-taxonomistes, spécialistes en herbacées et en phanérogames), de mammalogistes, d'herpétologues, d'ornithologues, d'ichtyologues et d'entomologistes (spécialistes en papillons, fourmis, cicindèles et autres insectes). Chaque spécialiste doit maîtriser les différentes méthodes (collecte, identification, fixation...). La méthodologie pour chaque taxon est discutée en détail dans le sous-chapitre enquête sur le terrain, méthodologie d'échantillonnage (Randrianasolo et al., 2005 ; Schmid et al.,(2005 )).

La réalisation d'EBR permet de collecter le maximum d'informations d'un site donné dans un temps très limité. Les caractéristiques de chaque type d'habitat y sont notées et une liste de flore et de faune est dressée pour connaître les différentes espèces présentes afin d'en tirer les caractéristiques de chaque localité, sans oublier de mentionner les menaces. En plus, la classification des différentes espèces animales et végétales selon le statut de l'UICN (Union International pour la Conservation de la Nature), CR : Danger en critique, ER :

19

En danger, VU : Vulnérable, etc est établie. La disponibilité des informations sur la présence et la répartition de la faune et de la flore dans un site donné peut servir de levier à la conservation et apprécier le secteur touristique ; peut aussi bénéficier de la présence d'une espèce typique d'une région. Les résultats sont appliqués à la conservation de différentes façons, notamment à :

- l'extension de la surface de distribution d'une espèce (animale ou végétale) donnée,

- l'identification d'une aire prioritaire pour la conservation à cause de la présence des espèces clés,

- l'identification d'une aire prioritaire pour la conservation à cause de la présence d'une biodiversité exceptionnelle (espèces rares, endémiques, vulnérables, à répartition restreinte),

- la justification pour une extension ou pour une création d'une nouvelle aire protégée (Eken et al., 2004 ; Randrianasolo et al., 2005 ; Schmid et al., 2005)

3.3.3.5.2. Définition et classification des aires protégées

L'UICN a défini une aire protégée comme un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autres, afin d'assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services éco- systémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés (Borrini-Feyerabend et al., 2014)

Toute création d'une aire protégée doit se fonder sur des processus scientifiques d'identification et de localisation des différentes espèces à protéger nécessitant au préalable un inventaire biologique. C'est ainsi qu'à Madagascar, il a été développé le concept d'évaluation biologique rapide (Randrianasolo et al., 2005).

Selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) il existe six catégories d'aires protégées (tableau 03).

20

Tableau 03: Catégories d'aires protégées selon Borrini-Feyerabend et Dudley, 2005.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Type de gouvernement

 

A-Aires Protégées Gérées par le

 
 

B-Aire Protégées en Gestion Participative

 

C- Aire Protégées Privée

D-Aires du patrimoine

 
 
 
 

Gestion

 

Gestion

Gestion

des prioritaires entant

q'undividus par des

 
 

Catégorie UICN (objectif de

Ministère national

ou Fédéral ou

Ministère ou

Agent local

délégué par le

gouvernement

Gestion

collaboratoire

(plusieurs formes

conjointe

(comité de

organisations pas à but

lucratifs ( ex: ONGs,

Déclarées et

gérées par des

Déclarées et

gérées par des

gestion)

Agence national

en charge

ou Municipale

en charge

(exemple:

ONG)

transfrontalière

d'influence par

plusieurs parties

gestion

pluralisme)

Université,) -par des

organisations à but

lucratif (ex: entreprise

peuples

autochtones

communautés

locales

prénentes

Déclarées et gérées par -

touristique)

I-Réserve naturelle intégrale/de

nature sauvage

II-Parc National (protection des

écosystèmes et buts récréatifs)

III-Monument naturel

IV-Aire de gestion des habitats ou

des espèces

V-Paysage terrestre ou marin

protégé

naturelles gérées

3.3.3.6. Traitement des données

Les tests statistiques ont été effectués à l'aide des logiciels Statistica 6.0

et XL STAT 20104.5.03 avec le dénombrement, la densité et la distribution des

fréquences permettant de statuer sur les significations biologiques, écologiques

et environnementales des données obtenues.

VI-Aire Protégée de ressources

3.3.3.6.1. Estimation de la densité

Dans cette étude, l'abondance en richesse biologique dans le site d'étude

est exprimée par la densité des populations.

La mesure de la densité évalue le nombre des individus (flore et faune) données

de même taxon trouvé dans une surface déterminée (Rabetombonirina, 2015).

21

D : densité en fonction d'individu par km2 (ind/km2).

n : nombre d'individus comptés

S : surface totale de comptage en km2

- Pour la flore et faune (autre que la communauté aviaire), la surface a été

comptée comme suit :

N : nombre des quadras, L : longueur du quadra, l : largeur du quadra. N= 5, L=20 m, l=25.

-Spécifiquement pour la communauté aviaire

N : nombre de point d'écoute, r : rayon. Soit N=10, ð=3.14, r=50 m. 3.3.3.6.2. Fréquence

La fréquence qui reflète l'abondance relative est le nombre d'individus d'une espèce par rapport au nombre total d'individus de toutes les espèces recensées exprimée en pourcentage. Les pourcentages obtenus permettent de classer les espèces et de déterminer leur importance au niveau de la communauté étudiée.

Cette fréquence est donnée par la formule suivante :

Avec F : Fréquence, ni : nombre total d'individus d'une espèce et N : nombre total de toutes les espèces.

A partir des pourcentages calculés, les classes de fréquence ou d'abondance ont été adoptées par Razanakolona, 2016 sont choisies pour l'analyse dans la présente étude.

] 0-1 %] : espèce très rare (trar) ] 1-5 %] : espèce rare (rar) ] 5-15 %] : espèce influente (inf) ] 15 %] : espèce abondante (ab).

3.3.3.6.3. Analyse de la diversité des oiseaux

L'indice de diversité permet d'avoir rapidement, en un chiffre, une évaluation de la diversité du peuplement d'un site donné. L'indice de Shannon-Weaver (Shannon et Weaver, 1963) noté h a été choisi pour quantifier la diversité. Cet indice de diversité est le plus utilisé pour des analyses de la diversité (Hutcheson, 1970).

 

avec

 

22

ni : effectif de l'espèce ; N : effectif total des individus recensés 3.3.3.6.4. Analyse statistique

3.3.3.6.4.1. La valeur moyenne

arithmétique ( )

La moyenne est calculée en faisant la somme de toutes les mesures d'un variable d'un échantillon, puis en divisant cette somme par le nombre des mesures des variables dans l'échantillon.

xi : Mesures d'une variable dans un échantillon n : Nombre de mesures d'une variable dans un échantillon

23

3.3.3.6.4.2. L'écart-type ou la déviation standard ( )

Xi = variables et n = nombre des cas

3.3.3.6.4.3. Test de normalité

Ce test a été utilisé pour savoir la distribution des données est normale ou anormale à partir du test de Shapiro wilk.

-si Pt (Probabilité trouvée) est supérieure à Ps (Probabilité Seuil)=0.05 pour une variable trouvé, la distribution des données est normale

- si Pt (Probabilité trouvée) est inférieure à Ps (Probabilité Seuil)=0.05 pour une variable aperçue, la distribution des données est anormale.

Voici un exemple du procédé pour le test de corrélation de Spearman sur la densité et la fréquence des différents individus de communauté faunistique recensées:

D'après le test de Shapiro-Wilk, la probabilité trouvée (Pt) est inférieur à Probabilité seuil (Ps) = 0.05. Donc les variables ne suivent pas la loi Gaussienne. D'où la distribution des données est anormale (Figure 05).

40

20

90

80

70

60

50

30

10

0

-10 0 10 20 30 40 50 60 70

Histogramme : Fréquence

Shapiro-Wilk W=,14890, p=,00000

Courbe Normale Théorique

X <= Borne de catégorie

24

Figure 05 . : Fonction de densité de probabilité à A (u=1.30, c=7.29) (Auteur,2020)

La figure 06 Ci-dessous a mentionnée sur les résultats du test de Shapiro-Wilk, la probabilité trouvée (Pt) est inférieure à la Probabilité seuil (Ps) = 0.05. Donc les variables ne suivent pas la loi Gaussienne. Dou la distribution des données est anormale.

40

90

80

70

60

50

30

20

10

0

-200 0 200 400 600 800 1000

Histogramme : Densité

Shapiro-Wilk W=,14298, p=,00000

Courbe Normale Théorique

X <= Borne de catégorie

Figure 06 : Fonction de densité de probabilité à A (u=16.62, c=101.55) (Auteur,2020)

25

Entant que la figure 05 et figure 06.montrant la distribution des données de deux groupes sont anormales. Donc le test de corrélation de Spearman à été utilisé.

3.3.3.6.4.4. Test de khi deux

Le test de Chi-deux sert à vérifier l'homogénéité des faits observés avec ceux à espérer pour deux ou plusieurs échantillons (Johnson, 1992). Ce test est le plus utilisé et conseillé pour les ornithologues (Fowler et Cohen, 1985). Dans cette étude, il a été utilisé afin de comparer la distribution des effectifs de population de la communauté biologique (flore et faune) dans les deux types de milieux d'étude. Pour cela, 04 groupes des animaux qui ont été recensés qui sont : les mollusques, les insectes, les myriapodes, les poissons, les reptiles et les oiseaux. Les végétaux ont été fusionnés en un groupe.

Les hypothèses suivantes ont été émises:

H0: «La répartition de la richesse biologique visualisée dans les deux types habitats est homogènes».

: «La répartition de la richesse biologique visualisée dans les deux types

habitats est hétérogènes».

La valeur de Chi-deux est obtenue par la formule suivante :

: Valeur observée.

: Valeur théorique et

Le degré de liberté se calcule comme suit: ddl = (l - 1) (c - 1) où:

l = nombre de lignes,

c = nombre de colonnes.

Dans le cas où le degré de liberté serait égal à un (d.d.l.=1), il faut passer

par la correction de Yate (Fowler et Cohen, 1985) avec la formule suivante:

La valeur de à finale sera 2

.

Pour évaluer ce test, la valeur de Chi-deux observée ( cal) est comparée à celle critique ( tab) en tenant compte du ddl pour un seuil de p à á = 0,05.

Si cal > tab, la différence est significative, l'hypothèse nulle H0 est alors

rejetée.

Si cal < tab, la différence est non significative et H0 est acceptée, c'est-à-dire, la différence entre les résultats est significative (Schwartz, 1969).

3.3.3.6.4.5. Test de corrélation de Spearman

Ce test est réservé aux données non paramétriques (Spearman, 1904), Il sert à calculer le coefficient de corrélation ou à quantifier la relation susceptible d'exister entre les échantillons à analyser. La formule (Kendall, 1962) est la suivante:

26

r: Coefficient de corrélation de Spearman

d: Différence arithmétique entre les rangs des deux variablesn: Nombre

d'observations de l'échantillon.

La corrélation est positive si la valeur du coefficient r est positive. Par conséquent, l'augmentation de la valeur d'une variable pourrait entraîner l'augmentation de la valeur de l'autre. Pour des valeurs négatives du coefficient, la corrélation étant négative, l'augmentation de la valeur d'une variable entraînerait la diminution de la valeur de l'autre. Toutefois, plus la valeur du coefficient de corrélation du Spearman ne se rapproche des valeurs 1 ou -1, plus les deux échantillons ou variables ont une corrélation étroite (Fisher, 1921). Après le calcul de la valeur du coefficient, le test de signification de ce coefficient nécessite une référence au tableau de comparaison de Spearman :

27

-Si la valeur calculée est supérieure à la valeur indiquée dans le tableau de Spearman, la corrélation est donc significative.

-Si la valeur du coefficient de Spearman ainsi calculé est inférieure à la valeur trouvée sur la table, la corrélation entre les deux échantillons n'est pas significative.

Ce test a été utile pour cette présente étude pour comparer deux variables qui sont la densité et la fréquence au niveau de la richesse biologique. C'est à dire, la comparaison de la densité et fréquence au niveau de la richesse floristique puis concernant la richesse floristique. Deux hypothèses ont été posées.

-Hypothèses 01 :

-Ho ou Hypothèse nulle: HO: il n'existe pas une relation entre la densité et fréquence des différents individus de communauté faunistique recensé.

-Halt ou Hypothèse alternative: il existe une relation entre la densité et fréquence des différents individus de communauté faunistique recensé.

- Hypothèse 02 :

--Ho : il n'existe pas une relation entre la densité et fréquence des différents individus de communauté floristique recensé

- Halt : il existe une relation entre la densité et la fréquence des différents individus de communauté floristique recensée

Pour ces tests, le risque d'erreur de 5 % a été adopté.

4. RESULTATS ET INTERPRETATIONS 4.1. Effectifs de la population d'Irodo

A propos de l'enquête réalisée dans les deux Fokontany (Irodo et Ankorera) et secteur Antafiampatsa on a rencontré 887 habitants qui repartissent en effectifs de 169 pour les enfants entre 1 à 5 ans, 203 pour les enfants de 6 à 17 ans. 439 pour les adultes entre 18 à 55 ans et 76 pour les personnes âgés de 56 à 100 ans. Donc 41.94 % de la population sont des enfants, 49.49 % sont des jeunes et adultes et 8.57 % sont des vieilles ou vieux (figure 07).

28

Figure 07 : Effectifs des villageois suivant la classe d'âge dans les Fokontany (Irodo et Ankorera) et le secteur Antafiampatsa.

4.2. Activités économiques

Dans la majorité de cas, chaque ménage ou un individu est à la fois pêcheur, agriculteur, éleveur. La pêche est une activité spécifiquement pour les hommes. La vannerie est destinée principalement pour les femmes. Plus de 45% des ménages d'Irodo se sont déclarés pêcheurs (figure 08). L'agriculture et l'élevage deviennent des activités secondaires. 42% de ménages enquêtés font de la vannerie. 22 % des individus ont déclaré sur l'élevage comme des volailles, des boeufs, des moutons et des chèvres parmi leurs activités économiques. 26 % ont fait l'agriculture (figure 09).

29

Figure 08: Les produits de pêche (à gauche), les pêcheurs (à droite)

Figure 09: Activités principales des villageois identifiés dans la zone d'étude

30

4.3. Inventaires biologiques 4.3.1. La faune

Les listes détaillées de la communauté faunistique recensées sont visibles dans le tableau 04

En globale, 89 %, soit N=3084 des individus recensés sont des animaux invertébrés. 11% avec N=394 des individus sont des vertébrés (Figure 10).

Figure 10 : Pourcentage de subdivisions de la communauté animale

Ce qui concerne l'attroupement faunistique, parmi les invertébrés, 68,46 % (N=2381) des individus sont des mollusques, 20,04 % (N=697) sont des insectes, 0.17 % (N=6) sont des myriapodes. A propos des vertébrés, 9,49 % (N=330) sont des oiseaux, 1.64 % (N=57) sont des reptiles, 0.17 % (N=7) sont des poissons (figure 11).

31

Figure 11 : Pourcentages d'attroupement faunistique inventorié

Tableau 04 : liste détaillée de la communauté faunistique recensé

Famille

Nom Scientifique

Nom

Français

Nom Malagasy Milieux Nature Nombres

ACHATINIDAE

Achatina panthera

Lissachatina zanzibarica

Escargot géant Escargot

Ankora
Akora

Sec: sablonneux
Sec: sablonneux

Invertébré (mollusque) Invertébré (mollusque)

37

2

ACRIDIDAE

AESHNIDAE

AGRIOLIMACIDAE APIDAE

Schistocerca gregaria

Anax imperator

Deroceras reticulatum Apis mellifera

Criquet
pèlerin

Libellule bleu
Limace
Abeille

Kijeja

Angidigny
Lalinta
Tantely

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux Sec: sablonneux Sec: sablonneux

Invertébré (insecte)

Invertébré (insecte) Invertébré (insecte) Invertébré (insecte)

15

1

1

35

ARANEIDAE

Araneus quadratus Trichonephila inaurata

Araigné
Néphile dorée

Foko
Foko

Sec: sablonneux
Sec: sablonneux

Invertébré (insecte) Invertébré (insecte)

2

1

ARMADILLIDIIDAAE BLABERIDAE

BLATTIDAE

CICADIDAE COCCINELLIDAE COREIDAE CRABRONIDAE

Armadillidium vulgare

Gromphadorhina portentosa

Periplaneta americana

Cicada orni

Cryptolaemus montrouzieri Coreus marginatus

Bembix oculata

Cloporte

Blatte siffleur
de
Madagascar
Blatte
américaine
Cigale

Coccinelle
Punaise
Mouche

-

Kalalao
Kalalao

Pinjy
Gantoko
-
Lalitra

Sec: sablonneux
Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux Sec: sablonneux Sec: sablonneux Sec: sablonneux

Invertébré (insecte) Invertébré (insecte)

Invertébré (insecte)

Invertébré (insecte) Invertébré (insecte) Invertébré (insecte) Invertébré (insecte)

100

6

6

1

4

1

1

CULICIDAE

Anopheles squamosus Mansonia uniformis

Moustique
Moustique

Moko
Moko

Sec: sablonneux
Sec: sablonneux

Invertébré (insecte) Invertébré (insecte)

5

102

FORMICIDAE

Fourmi de feu Vitsiky mainty

Solenopsis invicta madiniky

4

8

Sec: sablonneux

Humide: estuaire

Invertébré (insecte)

Invertébré (mollusque)

LYCAENIDAE Leptomyrina phidias Papillon Gelagela

Crabe

OCYPODIDAE Uca pugilator Drakatra

violoniste

3

8

Papillon de

PAPILIONIDAE Papilio demodocus Gelagela

Vinson

Papillon jaune

PIERIDAE Eurema hecabe tacheté de noir Gelagela

Fourmis de

Camponotus vagus grande taille Vitsiky mainty

Araignee d'eau

GERRIDAE Gerris lacustris Fokondrano

douce

Escargot de

HELICIDAE Helix pomatia Bourgogne Ankora

hippobosque

HIPPOBOSCIDAE Hippobosca equina du cheval Lalitra aomby

Hélicelle

HYGROMIIDAE Helicella itala Ankora

trompette

Poisson

LEPISMATIDAE Lepisma saccharina d'argent

Libellule

Libellula incesta voluptueuse Angidigny

Crocothemis erythraea Libellule Angidigny

-

LIBELLULIDAE

Invertébré (insecte)

296

Invertébré (mollusque)

Invertébré (insecte)

Invertébré (mollusque)

Invertébré (insecte)

Invertébré (insecte) Invertébré (insecte)

1

13

Humide: estuaire

14

18

1

1

2

1

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Invertébré (insecte)

Invertébré (insecte)

Invertébré (insecte)

Invertébré (insecte)

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Humide: estuaire

Invertébré (mollusque)

Buccin de mangrove géan

Vourognana

SPHECIDAE

Sphex du

Isodontia mexicana Faraka

Mexique

Ammophile

Ammophila sabulosa Faraka

des sables

Callinectes sapidus Crabe bleu Drakatra

Crabe de

Scylla serata Drakatra

mangrove

POTAMIDIDAE Terebralia palustris

PORTUNIDAE

Insecte

PYRRHOCORIDAE Pyrrhocoris apterus Tsigisigisy

gendarme

Araigne

SALTICIDAE Pelegrina galathea Foko

sauteuse

Hanneton de

SCARABAEIDAE Encya commersoni Madagascar

Crabe à pince

Sesarma mederi rouge

Sesarma meinertii Crabe rouge Drakatra

Syrphe

SYRPHIDAE Episyrphus balteatus Lalitry

ceinturé

-

Drakatra

SESARMIDAE

(insecte)

(insecte)

(insecte)

Invertébré

Invertébré

Invertébré

(insecte)

Invertébré

(mollusque)

(mollusque)

Invertébré

Invertébré

(insecte)

(insecte)

Invertébré

Invertébré

2

Invertébré (insecte)

Invertébré 6

(myriapode)

10

21

3

1

13

15

3

3

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Humide: estuaire

Humide: estuaire

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Cochenille

PSEUDOCOCCIDAE Pseudococcus longispinus

-

farineuse

SPIROSTREPTIDAE Archispirostreptus gigas Mille-pattes

géant africain Ankoudavitry

6

98

2 200

Humide: estuaire

Humide: estuaire

Invertébré (mollusque)

Invertébré (mollusque)

VESPIDAE Belonogaster guerini Guêpe Fanentsy

GOBIIDAE Periophthalmus kalolo

Invertébré (insecte)

Vertébrés (poisson)

Sec: sablonneux

Humide: estuaire

Poissons

grenouilles Tsiboiboika

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

CHAMAELEONIDAE

Caméléon

Furcifer pardalis Taronjo

panthère

Petite

Brookesia micra Rangon'ala

caméléon

GEKKONIDAE

Hemidactylus Lézard noire Antsatsaka

platycephalus

COLUMBIDAE

Tourterelle à

Oena capensis Tsakatoto

Masque de Fer

Tourtelette

Nesoenas picturatus Domoina

peinte

Sec: sablonneux

Vertébrés (oiseaux)

CORVIDAE Corvus albus Corbeau pie Gouaka

CUCULIDAE

Coucal

Centropus toulou Toloho

Malgache

Petit Coucou

Cuculus rochii Taotaokafa

Malgache

LAMPROPHIIDAE Mimophis mahafalensis Serpent Bibilava

OPLURIDAE Oplurus cyclurus Lézard gris Antsatsaka

le héron

Bubulcus ibis Kilandy

ARDEIDAE garde-boeufs

Thamnornis chloropetoides Thamnornis

BERNIERIDAE Chloroptetoïde Aritik' ala

Caprimulgus

CAPRIMULGIDAE madagascariensis

Vertébrés (reptile) Vertébrés (reptile) Vertébrés (reptile)

Engoulevent

Langoapaka

Malgache

Vertébrés (reptile)

Vertébrés (reptile)

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

13

57

2

2

1

1

1

2

16

3

7

17

2

9

3

-

MUSCICAPIDAE Copsychus saularis Shama dayal

NECTARINIDAE Cinnyris souimanga

Souimanga Sianga

Malgache

PLOCEIDAE

Tisserin

Ploceus sakalava Jaky

sakalava

Foudia madagascariensis Foudi de Fody

madagascar

Sec: sablonneux

Vertébrés (oiseaux)

Capucin de Tsipiry

Madagascar

Crécerelle Hitikitiky

Malgache

Drongo Railovy

Malgache

Guepier de

Magagascar Tsikiriokirioke

Perroquet

Coracopsis vasa Sihotsy

Vasa

Inséparable à

Agapornis canus Karaoko

tete gris

PSITTACIDAE

PYCNONOTIDAE Hypsipetes

madagascariensis

STURNIDAE Acridotheres tristis Martin Triste Martaina

Turnix de Kibo

Madagascar

Bulbul Tsakonina

Malgache

TURNICIDAE Turnix nigricollis

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

2

3

2

55

17

6

33

26

2

26

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

ESTRILDIDAE Lepidopygia nana

FALCONIDAE Falco newtoni

FUCRURIDAE Dicrurus forficatus

MEROPIDAE Merops superciliosus

17

11

2

Sec: sablonneux

Sec: sablonneux

Vertébrés (oiseaux)

Vertébrés (oiseaux)

UPUPIDAE

Upupa epops Huppe Fasciée Tsakodara

Sec: sablonneux

Vertébrés (oiseaux)

1

 
 
 
 

Newtonie

Newtonia archboldi Tsetretre

d'Archbold

 
 
 
 

Sec: sablonneux

 
 

56

 

Vertébrés (oiseaux)

 
 
 
 

Falculie

Falculea palliata Neanea

Mantelé

 
 
 
 
 

Sec: sablonneux

 
 

6

 
 

Vertébrés (oiseaux)

VANGIDAE

 
 
 

Vanga

Vanga curvirostris Tilovanga

Écorcheur

 
 
 
 
 

Sec: sablonneux

 
 

4

 
 

Vertébrés (oiseaux)

 
 
 
 
 

Vanga de

Xenopirostris polleni Pollen Vangamaintiloha

 
 
 
 
 

Sec: sablonneux

 
 

2

 
 

Vertébrés (oiseaux)

 
 
 
 

TOTAL 3478

Légende :

Milieux : Invertébrés : Vertébrés :

Sec

Humide

Mollusques

Insectes

Myriapodes

Poissons

Reptiles

Oiseaux

38

4.3.1.1. Les invertébrés

Parmi les invertébrés, 3084 individus repartis en 44 espèces, 37 familles ont été répertoriés durant l'étude sur terrain dont la moyenne est de 70.09, écartype 332.24. Les familles les plus représentées sont le POTAMIDIDAE qui est représenté par le mollusque (Terebralia palustris) en tenant une densité (888 ind/km2), fréquence (25.30 %,), N=2200. Après le FORMICIDAE qui est symbolisé par les insectes (Solenopsis invicta et Camponotus vagus) avec une densité (124 ind/km2), fréquence (8.91%), N=310. Puis le CULICIDAE, PORTUNIDAE et ARMADILLIDIIDAE avec des densités de (42.8 ind/km2, 41.6 ind/km2, 40 ind/km2), fréquence (3.08 %, 2.99 %, 2.88), et N= 107, 104, 100. Les familles les moins représentées dominées par les insectes et quelques mollusques qui sont: AESHNIDAE représenté par Anax imperator, AGRIOLIMACIDAE (Deroceras reticulatum), COREIDAE (Coreus marginata), CRABRONIDAE (Bembix oculata), HELICIDAE (Helix pomatia), HYGROMIIDAE (Helicella itala), LEPISMATIDAE (Lepisma saccharina), SCARABAEIDAE (Encya commersoni), CICADIDAE (Cicada orni), avec un effectif commun de densité qui est de 0.4 ind/km2,, fréquence 0.03 %, N= 1 (tableau 04,figure 12).

39

2500

310

2 200

0

13

2

100

3

1

107

104

8

2000

1500

1000

500

Familles

39 15

1

1 35

6

6

1

4

1

18

1

13

1

1

3

4

8

3

10 21

3

1 28

6

6

Figure 12 : Nombres d'individus d'invertébrés recensés par famille

A propos d'analyse des fréquences de la communauté des invertébrés ;

86.36% sont des espèces très rares (N=30 espèces d'insecte, 7 dans le mollusque

et 1 espèce myriapode). 9.09 % sont des espèces rares (N=2 espèces de

mollusque et 2 dans l'insecte), 2.27 % espèces influentes (N=1 espèce dans

l'insecte) et 2.27 % qui est l'espèce dominant représenté par le mollusque

(figure 13).

40

Figure 13: Classification de la communauté des invertébrés selon leur fréquence

Ensuite la figure 14 montre quelques échantillons d'invertébrés répertoriés.

Figure 14 : Quelques exemples d'espèces d'invertébrés répertoriés dans la zone d'étude

42

4.3.1.1.1. Les mollusques

Les mollusques ont été placés en premier rang concernant leurs effectifs. Avec un effectif de 2381, repartis en 10 espèces et 07 familles, de moyenne égale à 238.10, écartype de 689.97. Les familles les plus représentées sont de POTAMINIDAE et PORTUNIDAE. Les familles les moins figurées marquant le HELICIDAE et HYGROMIIDAE (voir au-dessus 4.3.1.1. les invertébrés pour les effectifs, densités et fréquences) (tableau 04,05).

Tableau 05 : Registre des mollusques recensés

Famille

Nom Scientifique

Effectif

Densité

Fréquence

ACHATINIDAE

Achatina panthera

37

14,8

1,06

 

Lissachatina zanzibarica

2

0,8

0,06

HELICIDAE

Helix pomatia

1

0,4

0,03

HYGROMIIDAE

Helicella itala

1

0,4

0,03

OCYPODIDAE

Uca pugilator

8

3,2

0,23

PORTUNIDAE

Callinectes sapidus

6

2,4

0,17

 

Scylla serata

98

39,2

2,82

POTAMIDIDAE

Terebralia palustris

2 200

880

63,25

SESARMIDAE

Sesarma mederi

13

5,2

0,37

 

Sesarma meinertii

15

6

0,43

TOTAL

 

2381

 
 

4.3.1.1.2. Les insectes

Au sein du groupe des invertébrés, les insectes ont été classés en deuxième rang après les mollusques vis-à-vis des effectifs d'individus. A propos du nombre des espèces et familles, elles ont été classifiées en premier rang. Elle possédait 697 individus repartis en 33 espèces et 28 familles dénombrées avec une moyenne de 21.12, écartype de 54.89. Les familles les plus évoquées sont : la FORMICIDAE, CULICIDAE et ARMADILLIDIIDAAE Les familles les moins abondantes sont : AESHNIDAE, AGRIOLIMACIDAE, CICADIDAE, COREIDAE, CRABRONIDAE, LEPISMATIDAE et SCARABAEIDAE (voir au-dessus 4.3.1.1. les invertébrés pour les effectifs, densités et fréquences), (tableau 04 ,06).

43

Tableau 06 : Registre des insectes recensés

 
 
 

Famille

Nom Scientifique

Effectif

Densité Fréquence

ACRIDIDAE

Schistocerca gregaria

15

6

0,43

AESHNIDAE

Anax imperator

1

0,4

0,03

AGRIOLIMACIDAE

Deroceras reticulatum

1

0,4

0,03

APIDAE

Apis mellifera

35

14

1,01

 

Araneus quadratus

2

0,8

0,06

ARANEIDAE

 
 
 
 
 

Trichonephila inaurata

1

0,4

0,03

ARMADILLIDIIDAAE Armadillidium vulgare

100

40

2,88

BLABERIDAE

Gromphadorhina portentosa

6

2,4

0,17

BLATTIDAE

Periplaneta americana

6

2,4

0,17

CICADIDAE

Cicada orni

1

0,4

0,03

COCCINELLIDAE

Cryptolaemus montrouzieri

4

1,6

0,12

COREIDAE

Coreus marginatus

1

0,4

0,03

CRABRONIDAE

Bembix oculata

1

0,4

0,03

CULICIDAE

Anopheles squamosus

5

2

0,14

 

Mansonia uniformis

102

40,8

2,93

FORMICIDAE

Solenopsis invicta

296

118,4

8,51

 

Camponotus vagus

14

5,6

0,40

GERRIDAE

Gerris lacustris

18

7,2

0,52

HIPPOBOSCIDAE

Hippobosca equina

13

5,2

0,37

LEPISMATIDAE

Lepisma saccharina

1

0,4

0,03

 

Libellula incesta

2

0,8

0,06

LIBELLULIDAE

Crocothemis erythraea

1

0,4

0,03

LYCAENIDAE

Leptomyrina phidias

4

1,6

0,12

PAPILIONIDAE

Papilio demodocus

3

1,2

0,09

PIERIDAE

Eurema hecabe

8

3,2

0,23

PSEUDOCOCCIDAE

Pseudococcus longispinus

10

4

0,29

PYRRHOCORIDAE

Pyrrhocoris apterus

21

8,4

0,60

SALTICIDAE

Pelegrina galathea

3

1,2

0,09

SCARABAEIDAE

Encya commersoni

1

0,4

0,03

 

Isodontia mexicana

3

1,2

0,09

SPHECIDAE

Ammophila sabulosa

3

1,2

0,09

SYRPHIDAE

Episyrphus balteatus

2

0,8

0,06

VESPIDAE

Belonogaster guerini

13

5,2

0,37

TOTAL

 

697

 
 

44

4.3.1.1.3. Les myriapodes

Les myriapodes ont été indiqués par 6 individus d'une seule espèce de Archispirostreptus gigas, appartenant à l'unique famille de SPIROSTREPTIDAE (N=6, densité=2.4 ind/km2, fréquence de 0.19 et N=6).

4.3.1.2. Les vertébrés

394 individus repartis en 32 espèces, 24 familles ont été répertoriés dont la moyenne est de 12.31, écartype 16.52. Les familles les plus représentées figurent dans la communauté aviaire et quelques individus des poissons. Premièrement, le VANGIDAE qui est représenté par les 04 espèces (Newtonia archboldi, Falculea palliata, Vanga curvirostris et Xenopirostris polleni) en tenant une densité (0.87 ind/km2), fréquences (1.96 %), N=68. Deuxièmement,

le PLOCEIDAE qui est symbolisé par Ploceus sakalava et Foudia madagascariensis avec une densité (0.75 ind/km2), fréquence (1.70 %), N=59.

Troisièmement, le GOBIIDAE représentant du poisson, Periophthalmus kalolo avec des densités de (22.8 ind/km2,), fréquence (0.66 %), N=57, enfin

MEROPSIDAE représente une espèce d'oiseau de Merops superciliosus avec des densités de 0.03 ind/km2 , fréquence (0.06 %), N=55. Les familles les moins représentées dominées par les reptiles et quelques individus d'oiseaux qui sont GEKKONIDAE représentés par Hemidactylus platycephalus, LAMPROPHIIDAE (Mimophis mahafaliensis), OPLURIDAE (Oplurus cyclurus), UPUPIDAE (Upupa epops) avec un effectif commun de 01, densité qui est égale à 0.4 ind/km2 , fréquence de 0.03. Seule la famille de UPUPIDAE a une densité de 0.01 ind/km2 (figure 15, tableau 04).

45

Figure 15 : Nombres d'individus des vertébrés dénombrés par famille

A propos d'analyse des fréquences de la communauté des vertébrés ; 93.75% sont des espèces très rares (N=24 espèces d'oiseaux, 5 reptiles et 01 poissons. 6.25 % sont des espèces rares (N=2 espèces d'oiseaux), 0 % des espèces influentes et dominantes ont été repérées (figure 16).

Figure 16: Classification de la communauté des vertébrés selon leur fréquence

46

4.3.1.2.1. Les poissons

Les poissons sont classés en troisième ou dernier rang au niveau de la richesse en famille. Au niveau des effectifs ils ont classés en deuxième rang après les oiseaux car N=57. Une seule famille de poisson qui est GOBIIDAE représenté par l'unique espèce de Periophthalmus kalolo (Voir au-dessus 4.3.1.2. les vertébrés pour les effectifs, densités et fréquences, tableau 04).

4.3.1.2.2. Les reptiles

Les reptiles sont classés en deuxième rang sur la richesse en famille après les oiseaux. Mais au niveau des effectifs ils ont classés en dernier rang après les poissons.

07 individus repartis en 05 espèces et 04 familles de reptile ont été recensés, avec une moyenne égale à 02.33, écartype de 02.34 et N=7. La famille la plus représentée est celle de CHAMAELEONIDAE avec une densité de 1.6 ind/km2, fréquence de 0.12 %, N=4. Les familles les moins représentées sont GEKKONIDAE, LAMPROPHIIDAE et OPLURIDAE (voir au-dessus 4.3.1.2. les vertébrés pour les effectifs, densités et fréquences dans les tableaux 04,07).

Tableau 07 : Liste des reptiles inventoriés

Famille

Nom Scientifique

Effectif

Densité Fréquence

CHAMAELEONIDAE

Furcifer pardalis
Brookesia micra

2

2

0,8

0,8

0,06

0,06

GEKKONIDAE

Hemidactylus platycephalus

1

0,4

0,03

LAMPROPHIIDAE

Mimophis mahafalensis

1

0,4

0,03

OPLURIDAE

Oplurus cyclurus

1

0,4

0,03

TOTAL

 

7

 
 

4.3.1.2.3. Les oiseaux

La communauté aviaire est très riche au niveau d'effectifs d'individus,

des familles et espèces par rapport aux poissons et reptiles dans la communauté des vertébrés.

Elle possède 330 individus repartis en 26 espèces et 19 familles répertoriés avec une moyenne de 12.69, écartype de 15.40. Les familles les plus évoquées sont VANGIDAE, PLOCEIDAE et MEROPSIDAE. La famille la moins représentée est UPIPIDAE. Les effectifs, les densités et les fréquences pour chacune sont déjà cités en haut (voir au-dessus 4.3.1.1. les invertébrés pour les effectifs, densités et fréquences, figure 17 et tableau 08).

47

Figure 17: Nombre de chaque famille de la communauté aviaire

48

Tableau 08 : liste de la communauté aviaire répertorié

Famille Nom Scientifique

Effectif Densité Fréquence

ARDEIDAE Bubulcus ibis

2

0,03

0,06

BERNIERIDAE Thamnornis chloropetoides

16

0,20

0,46

CAPRIMULGIDAE Caprimulgus madagascariensis

3

0,04

0,09

Oena capensis

7

0,09

0,20

COLUMBIDAE

 
 
 

Nesoenas picturatus

17

0,22

0,49

CORVIDAE Corvus albus

2

0,03

0,06

Centropus toulou

9

0,11

0,26

CUCULIDAE

 
 
 

Cuculus rochii

3

0,04

0,09

ESTRILDIDAE Lepidopygia nana

2

0,03

0,06

FALCONIDAE Falco newtoni

3

0,04

0,09

FUCRURIDAE Dicrurus forficatus

2

0,03

0,06

MEROPIDAE Merops superciliosus

55

0,70

1,58

MUSCICAPIDAE Copsychus saularis

17

0,22

0,49

NECTARINIDAE Cinnyris souimanga

6

0,08

0,17

Ploceus sakalava

33

0,42

0,95

PLOCEIDAE Foudia madagascariensis

26

0,33

0,75

Coracopsis vasa

PSITTACIDAE

2

0,03

0,06

Agapornis canus

26

0,33

0,75

PYCNONOTIDAE Hypsipetes madagascariensis

17

0,22

0,49

STURNIDAE Acridotheres tristis

11

0,14

0,32

TURNICIDAE Turnix nigricollis

2

0,03

0,06

UPUPIDAE Upupa epops

1

0,01

0,03

Newtonia archboldi

56

0,71

1,61

Falculea palliata

6

0,08

0,17

VANGIDAE

 
 
 

Vanga curvirostris

4

0,05

0,12

Xenopirostris polleni

2

0,03

0,06

TOTAL

330

 
 

4.3.1.2.4. La communauté faunistique

D'après la figure 18, la courbe montre qu'il existe une corrélation forte et linéaire de sens positive entre la fréquence en fonction de densité des différents individus de la communauté faunistique recensée avec R2= 1, R=1. Les résultats du test de corrélation de Pearson, P(t) est inférieur à P (s). L'hypothèse nulle est rejetée (tableau 09). D'onc, il existe une relation entre la

49

densité et fréquence des différents individus de communauté faunistique recensée. On peut dire que la qualité d'habitat est considérée comme un indice à préserver pour garantir à long terme le domaine vital de ces richesses faunistiques disponible.

Figure 18 : Fréquence des individus de la communauté faunistique répertoriés en fonction de la densité

Tableau 09 : Résultats du test de corrélation de Spearman dans la communauté faunistique

p-values :

Variables Densité Fréquence

Densité 0 0,0000

Fréquence < 0,0001 0

Les valeurs en gras sont différentes de 0 à un niveau de signification alpha=0,05

4.4. La flore

D'après l'information à propos de la richesse floristique collectée, 415 individus repartis en 54 espèces et 34 familles ont été répertoriés avec une moyenne de 7.69, écartype de 12.75. Les familles les plus dominants sont : RHIZOPHORACEAE, LYTHRACEAE et ERYTHROXYLACEAE avec des densités respectives (38.40, 19.20 et 16,40) ind/ km2; fréquence 23.13 %, 11.57

%, 9.88 % et N=96, 48 et 41. Les familles les moins abondants sont : ANACARDIACEAE, CAESALPINIACEAE, EBENACEAE, FABACEAE, FLACOURTIACEAE, LILIACEAE, PANDANACEAE, RUTACEAE et VITACEAE dont leurs densités, fréquences, effectifs sont communs (0.40, 0.24% , 1) (figure 19, tableau 10).

50

Figure 19 : Richesse floristique par famille

Tableau 10 : liste détaillé de la communauté floristique recensée

Famille

Noms scientifique Milieux Effectifs Densité Fréquence

ANACARDIACEAE

Sclerocarya birrea

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

ANNONACEAE

Uvaria sp

Sec:sablonneux

5

2,00

1,20

APOCYNACEAE

Pachypodium Lamerei

Sec:sablonneux

5

2,00

1,20

ARECACEAE

Bismarckia nobilis

Sec:sablonneux

7

2,80

1,69

 

Phoenix dactylifera

Sec:sablonneux

16

6,40

3,86

ASCLEPIADACEAE

Cryptostegia madagascariensis

Sec:sablonneux

13

5,20

3,13

ASPARAGACEAE

Asparagus plumosus

Sec:sablonneux

9

3,60

2,17

ASTERACEAE

Vernonia cinerea

Sec:sablonneux

2

0,80

0,48

AVICENNIACEAE

Avicenia marina

Humide:estuaire

5

2,00

1,20

BIGNONIACEAE

Perichlaena richardii

Sec:sablonneux

32

12,80

7,71

BORAGINACEAE

Cordia grandicalyx

Sec:sablonneux

2

0,80

0,48

 

Commiphora aprevalii

Sec:sablonneux

2

0,80

0,48

BURCERACEAE

Commiphora coleopsis

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

 

Commiphora grandifolia

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

CAESALPINIACEAE

Tamarindus indica

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

CELASTRACEAE

Mystroxylon aethiopicum

Sec:sablonneux

2

0,80

0,48

 

Terminalia mentaly

Sec:sablonneux

2

0,80

0,48

COMBRETACEAE

Terminalia ulexoides

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

 

Terminalia sp

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

EBENACEAE

Diospyros gracilipes

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

 

Erythroxylum hypericifolium

Sec:sablonneux

35

14,00

8,43

ERYTHROXYLACEAE

 
 
 
 

Erythroxylum monogynum

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

 

Erythroxylum platycladum

Sec:sablonneux

5

2,00

1,20

 

Euphorbia decorsei Phyllanthus seyrigii Phyllanthus tenelus Euphorbia hirta

Sec:sablonneux Sec:sablonneux Sec:sablonneux Sec:sablonneux

2

1

8

6

0,80 0,40 3,20 2,40

0,48 0,24 1,93 1,45

EUPHORBIACEAE

 
 
 
 
 
 

Euphorbia prostrata

Sec:sablonneux

8

3,20

1,93

 

Phyllanthus seyrigii

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

 

Drypetes sp

Sec:sablonneux

5

2,00

1,20

 

Croton bernieri

Sec:sablonneux

3

1,20

0,72

FABACEAE

Phylloxylon xiphoclada

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

FLACOURTIACEAE

Flacourtia ramontchi

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

LILIACEAE

Aloe sp

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

LINACEAE

Hugonia mystax

Sec:sablonneux

3

1,20

0,72

LYTHRACEAE

Lawsonia inermis

Sec:sablonneux

48

19,20

11,57

 

Hibiscus tiliaceus

Sec:sablonneux

3

1,20

0,72

MALVACEAE

 
 
 
 
 
 

Urena lobata

Sec:sablonneux

13

5,20

3,13

MIMOSACEAE

Acacia ardiophylla

Sec:sablonneux

2

0,80

0,48

ORCHIDACEAE

Bulbophyllum sp

Sec:sablonneux

30

12,00

7,23

PANDANACEAE

Pandanus sp

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

PASSIFLORACEAE

Adenia olaboensis Claverie

Sec:sablonneux

2

0,80

0,48

 

Eleusine indica

Sec:sablonneux

12

4,80

2,89

POACEAE

 
 
 
 
 
 

Alopecurus sp

Sec:sablonneux

4

1,60

0,96

 

Ceriops tagal

Humide:estuaire

65

26,00

15,66

RHIZOPHORACEAE

Rhizophoraca micronata

Humide:estuaire

29

11,60

6,99

RUTACEAE

Brugueria gymnorhiza

Humide:estuaire

2

0,80

0,48

 

Melicope borbonica

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

 

Grewia lavanalensis

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

TILIACEAE

 
 
 
 
 
 

Pseudocorchorus mamillatus

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

VERBENACEAE

Vitex trifolia

Sec:sablonneux

3

1,20

0,72

 

Rinorea sp

Sec:sablonneux

3

1,20

0,72

VIOLACEAE

 
 
 
 
 
 

Rinorea sp

Sec:sablonneux

4

1,60

0,96

VITACEAE

Cissus quadrangularis

Sec:sablonneux

1

0,40

0,24

TOTAL

415

 
 

Légende :

Milieu :

Sec

Humide

54

Concernant les fréquences sur la richesse floristique ; 62.96% sont des espèces très rares (N=34), 25.92 % sont des espèces rares (N=14), 9.26 % espèces influentes (N=5) et 1.85 % qui sont des espèces dominantes représentées par Ceriops taga (N=1=), (figure 20).

Figure 20: Classification de la richesse en espèce floristique selon leur fréquence

La figure 21 montre qu'il existe une corrélation forte et linéaire de sens positive entre la fréquence en fonction de densité différents individus de communauté floristique recensée avec R2= 1, R=1. Les résultats du test de corrélation de Pearson, P(t) est inférieur à P (s). L'hypothèse nulle est rejetée (tableau 11). D'où, il existe une relation entre la densité et fréquence des différents individus de communauté floristique recensée. On peut dire aussi, la qualité d'habitat est considérée comme un indice à préserver pour garantir à long terme le domaine vital de ces richesses floristiques disponibles.

55

Figure 21: Fréquence des individus de la communauté floristique répertoriés en fonction de la densité

Tableau 11: Résultats du test de corrélation de Spearman dans la communauté floristique

p-values :

Variables Densité Fréquence

Densité 0 0,0000

Fréquence < 0,0001 0

Les valeurs en gras sont différentes de 0 à un niveau de signification alpha=0,05

56

4.4. Types d'habitats

Deux types d'habitats ont été notés au cours de la descente sur terrain durant l'inventaire biologique : milieu sec et humide (Figure 22).

Milieu sec

Milieu humide

Figure 22: Différents types d'habitats visualisés dans la zone d'étude

57

La zone sèche est constituée par le milieu sablonneux dont 36.56 % des animaux repartis en 54 familles, 68 espèces, N=1063. 75.66 % des végétaux avec 31 familles et 50 espèces, N=314. Les animaux occupant cette zone sont des insectes, des mollusques, des reptiles et des oiseaux. La plupart de la richesse floristique répertoriée est adaptée à ce milieu.

A propos de la communauté aviaire, la figure 23 et tableau 12 ont montré que toute l'espèce d'oiseaux répertoriés est visible dans ce type de milieu. L'espèce d'oiseaux ayant l'indice de diversité de Shannon (H') le plus élevé sont : Newtonia archboldi (0.301) et Merops superciliosus (0.299). Les moins élevés sont : Bubulcus ibis, Corvus albus, Lepidopygia nana, Dicrurus forficatus, Coracopsis vasa, Turnix nigricollis et Xenopirostris polleni ont un indice de diversité commun de 0.031.

Figure 23 : Richesse spécifique aviaire dans la zone d'étude

58

Tableau 12 : Variété de l'indice de diversité de Shannon pour

chaque espèce

 
 

Espèce

Effectif

h

Bubulcus ibis

2

0,031

Thamnornis chloropetoides

16

0,147

Caprimulgus madagascariensis

3

0,043

Oena capensis

7

0,082

Nesoenas picturatus

17

0,153

Corvus albus

2

0,031

Centropus toulou

9

0,098

Cuculus rochii

3

0,043

Lepidopygia nana

2

0,031

Falco newtoni

3

0,043

Dicrurus forficatus

2

0,031

Merops superciliosus

55

0,299

Copsychus saularis

17

0,153

Cinnyris souimanga

6

0,073

Ploceus sakalava

33

0,230

Foudia madagascariensis

26

0,200

Coracopsis vasa

2

0,031

Agapornis canus

26

0,200

Hypsipetes adagascariensis

17

0,153

Acridotheres tristis

11

0,113

Turnix nigricollis

2

0,031

Upupa epops

1

0,018

Newtonia archboldi

56

0,301

Falculea palliata

6

0,073

Vanga curvirostris

4

0,053

Xenopirostris polleni

2

0,031

La zone humide qui est la zone littorale constituée par l'estuaire où les différentes espèces des mangroves sont dominantes qui sont constituées de 24.34 % dont 2 familles et 4 espèces, N=101. La richesse animale est formée de 69.44 % avec 6 Familles, 8 espèces, N=2415. Ces animaux sont en général les mollusques, les poissons, et quelques insectes.

En global, les animaux préfèrent beaucoup les zones humides et ils sont très nombreux dans cette zone par rapport au milieu sec. La richesse de la communauté floristique est visible dans le milieu sec. Cela veut dire que chaque

individu biologique s'adapte dans son milieu spécifique pour survivre (figure 24, tableau 13).

Figure 24: Pourcentage de la richesse biologique occupant chaque milieu

Les résultats du test de Khi deux ont montré que la probabilité trouvée (P(t)) est inférieure à la probabilité seuil (P (s)) (tableau 14). L'hypothèse nulle (Ho) est refusée et le résultat est à la faveur de l'hypothèse alternative (H alt). D'où la répartition de la richesse biologique visualisée dans les deux types habitats est hétérogène. Donc, chaque individu que ce soit espèces floristique ou faunistique a sa spécificité de type d'habitat. Par exemple, les poissons ne peuvent pas vivre dans les milieux secs sablonneux et on ne voit pas des mangroves dans les milieux secs.

Tableau 14 : Résultat du test de khi-deux

Synthèse : Effectifs Observés moins Théoriques (Classeur2) Effectifs en surbrillance > 10

Milieux

Richesse

Chi2 de Pearson : 3095,50, dl=6, p=0,00000

Richesse

Richesse

Richesse

Richesse

Richesse

Richesse

Totaux

Ligne

 

mollusque

Insecte

Myriapodes

Poissons

Reptiles

Oiseaux

Flores

 

Humide

469,083

-529,681

-4,71462

12,2111

-5,50039

70,6961

-12,0943

 

-0,000000

-0,000000

59

60

D'après l'analyse des moyennes sur la figure 25 confirme une large diversité de la richesse biologique visualisée dans les deux types habitats. En plus, les différents individus recensés sont plus abondants dans le milieu humide par rapport à la zone sèche. Cela confirme H alt est accepté.

-1000

2500

2000

1500

1000

-500

500

0

-100 0 100 200 300 400 500 600 700 800

Boîte à Moustaches (Classeur2 3v*7c)

Milieu sec

Moyenne

Moyenne#177;Erreur-Type

Moyenne#177;Ecart-Type

Figure 25: Moyennes des différents individus recensés dans les deux types de milieux d'intervention

4.5. Menaces

Divers menaces ont été visualisées dans les deux milieux distincts durant l'inventaire. Premièrement au niveau faunistique, l'exploitation excessive des crabes et des Buccin de la mangrove (Scylla serata et Terebralia palustris), et Surtout, le non-respect des périodes d'ouverture et fermeture de pêche du crabe dans les mangroves. Après, la chasse et la collecte des oeufs des différentes espèces d'oiseaux dans la forêt pour la nourriture ont été visualisées. Deuxièmement, au niveau floristique, les feux de brousse, la coupure des arbres sont destinés à la fabrication des maisons, du pâturage des bétails, du bois de chauffage, la délimitation territoriale d'une famille, la pratique médicinale traditionnelle, des fournitures de maison comme étagère, table, armoire etc. (figure 26,tableau 13).

Tableau 13: Menaces visualisés dans le site d'étude

Milieu sec

Milieu Menaces

humide

Insectes - - -

- - -

Myriapodes

Faune

Mollusques

- +

- Exploitation excessive des crabes et des Buccin de la mangrove (Scylla serata et Terebralia palustris).

- Non-respect des périodes d'ouverture et fermeture de peche du crabe dans les mangroves

Poissons - - -

- - -

Reptiles

-

bouillon

Chasse et collecte des oeufs des différentes espèces d'oiseaux pour le

Oiseaux +

Flore

Mangrove

Autres espèces floristique

Fabrication des maisons, pâturage des bétails, bois de chauffage, délimitation territorial d'une famille, détruit pour la pratique médicinale traditionnelle.

Fabrication des maisons, pâturage des bétails, bois de chauffage,

délimitation territorial d'une famille, détruit pour la pratique médicinale traditionnelle. Des fournitures de maison comme étagère, table, armoire etc.,

Autres menaces

+ +

Manque d'emploi de la population locale, la croissance démographique

Feux de brousse Coupure des arbres destinés aux fabrications des charbons

Coupe sélective des bois des mangroves

Figure 26 : Menaces anthropiques au niveau floristique

63

4.6. Actions de conservations proposées :

Les actions de conservations proposées ont des objectifs afin de prendre des mesures adaptées sur la gouvernance et la gestion plus rationalisée de l'environnement local, la vocation touristique et d'améliorer le niveau de vie des habitants locaux.

Les mesures à suggérer sont :

-Assurer la survie des différentes écosystèmes grâce à la protection des habitats et des différentes espèces (animales/végétales) occupantes dans la zone d'étude ; -protéger et garantir l'amélioration de régénération naturelle des ressources floristiques et augmentation des effectifs des individus dans la communauté animale.

-sensibiliser et conscientiser la population locale sur la bonne gouvernance des ressources naturelles et les enjeux environnementaux ;

-développer des activités génératrices de revenus et des sources de revenus viables et durables ;

-faire le suivi périodique et la recherche pour savoir l'état de santé de la biodiversité et l'évolution du niveau de vie de la population locale.

- inciter les différents partenaires pour leurs appuis techniques et financiers. Toutes les parties prenantes doivent être impliquées dans la réflexion et la mise en oeuvre de la gestion de cette Nouvelle Aire Protégée (NAP).

Les objectifs secondaires de gestion :

-Promouvoir des activités de recherches pour l'utilisation durable des ressources et de suivi des espèces menacées ;

?contribuer au développement de l'entreprise touristique locale;

- développer des activités économiques compatibles avec les objectifs de la gestion;

- promouvoir l'éducation environnementale ;

- valoriser les savoir-faire locaux de gestion des ressources naturelles ;

64

-Développer l'activité agropastorale de la population locale en terme d'application de la technique scientifique moderne pour contribuer à l'augmentation économique. Par exemple, l'élevage des volailles, des boeufs, des moutons, des chèvres et la vannerie.

4.6.1. Proposition de la catégorie et type de gouvernance de la NAP

Parmi les six catégories des aires protégées, l'aire de gestion des habitats ou des espèces est proposée à Irodo de type b par la Gestion collaboratoire (plusieurs formes d'influence par plusieurs parties prenantes) (Tableau 15). Elle sera cogérée par une OSC (READ DSS), institution universitaire (IUSES), communauté locale d'Irodo, autorités locales (Mairie, Région Diana).

Tableau 15: Proposition de la NAP convenable dans la zone d'étude

 
 
 
 
 

Type de gouvernement

Catégorie UICN (objectif de

Ministère national

ou Fédéral ou

A-Aires Protégées Gérées par le

Ministère ou

Agent local

Gestion

délégué par le

Gestion

B-Aire Protégées en Gestion Participative

Gestion

colaboratoire

(plusieurs formes

Gestion

conjointe

C- Aire Protégées Privées Déclarées et gérées par - des prioritaires entant q'undividus par des organisations pas à but

D-Aires du patrimoine

Déclarées et

gérées par des

Déclarées et

gérées par des

gestion)

Agence national

en charge

ou Municipale

en charge

gouvernement

(exemple:

transfrontalière

d'influence par

plusieurs parties

(comité de

gestion

lucratifs ( ex: ONGs,

Université,) -par des

peuples

autochtones

communautés

locales

 
 
 

ONG)

 

prénentes

pluralisme)

organisations à but lucratif

(ex: entreprise touristique)

 
 

I-Réserve naturele intégrale/de

 
 
 
 
 
 
 
 
 

nature sauvage

II-Parc National (protection des

 
 
 
 
 
 
 
 
 

écosystèmes et buts récréatifs)

 
 
 
 
 
 
 
 
 

IV-Aire de gestion des habitats ou

V-Paysage terrestre ou marin

 
 
 
 
 
 
 
 
 

65

4.6.2. Justification et choix de la conservation selon la classification des espèces de l'UICN, 2020.

4.6.2.1. Au niveau faunistique

La richesse en espèce faunistique inventoriée montre la présence des deux espèces quasi menacés qui sont le Brookesia micra (reptile) et Xenopirostris polleni, (oiseaux). Ensuite sur les 33 espèces, dont 25 espèces d'oiseaux, 03 insectes, 02 mollusques, 02 reptiles et 01 poisson sont en préoccupation mineur (tableau 16). La majorité des espèces ne figurent pas dans la liste rouge de l'UICN mais ils méritent d'être protégés. Par exemple Apis mellifera joue un rôle important au niveau écologique et économique (pollinisateur et constructeur du miel) et Scylla serata. La mise en place de conservation de ses espèces inventoriées est essentielle.

Tableau 16 : Liste de la communauté faunistique partiel recensée selon la classification de l'UICN, 2020

Espèce

Nature

Statut IUCN

Indication

Anax imperator

Invertébré (insecte)

LC

Préoccupation mineur

Helix pomatia

Invertébré (mollusque)

LC

Préoccupation mineur

Helicella itala

Invertébré (mollusque)

LC

Préoccupation mineur

Libellula incesta

Invertébré (insecte)

LC

Préoccupation mineur

Crocothemis erythraea

Invertébré (insecte)

LC

Préoccupation mineur

Periophthalmus kalolo

Vertébrés (poissons)

LC

Préoccupation mineur

Furcifer pardalis

Vertébrés (reptile)

LC

Préoccupation mineur

Brookesia micra

Vertébrés (reptile)

NT

Quasi menacée

Oplurus cyclurus

Vertébrés (reptile)

LC

Préoccupation mineur

Bubulcus ibis

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Thamnornis chloropetoides

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Caprimulgus madagascariensis

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Oena capensis

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Nesoenas picturatus

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Corvus albus

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Centropus toulou

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Cuculus rochii

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Lepidopygia nana

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Falco newtoni

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

66

Dicrurus forficatus

 

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Merops superciliosus

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Copsychus saularis

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Cinnyris souimanga

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Ploceus sakalava

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Foudia madagascariensis

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Coracopsis vasa

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Agapornis canus

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Hypsipetes madagascariensis

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Acridotheres tristis

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Turnix nigricollis

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Upupa epops

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Newtonia archboldi

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Falculea palliata

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Vanga curvirostris

Vertébrés (oiseaux)

LC

Préoccupation mineur

Xenopirostris polleni

Vertébrés (oiseaux)

NT

Quasi menacée

4.6.2.2. Au niveau floristique

Deux espèces en danger ont été répertoriées qui sont, Euphorbia decorsei et Phylloxylon xiphoclada et 12 espèces sont en préoccupation mineur (tableau 17). De plus, La plupart de ses espèces ne figurent pas dans la liste rouge de l'UICN mais ils méritent d'être protégés. Par exemple, certaines plantes subissent des menaces anthropiques à l'usage en bois de chauffage, la construction de maison, du pâturage des zébus, de l'utilisation en plante médicinale traditionnelle. La mise en place de conservation de ses espèces floristiques est recommandée.

67

Tableau 17 : Liste de la communauté floristique partiel recensée selon la classification de l'UICN, 2020

Statut

Espèce IUCN Indication

Pachypodium Lamerei LC Préoccupation mineur

Bismarckia nobilis LC Préoccupation mineur

Phoenix dactylifera LC Préoccupation mineur

Avicenia marina LC Préoccupation mineur

Commiphora aprevalii LC Préoccupation mineur

Commiphora grandifolia LC Préoccupation mineur

Tamarindus indica LC Préoccupation mineur

Mystroxylon aethiopicum LC Préoccupation mineur

Euphorbia decorsei EN En danger

Phylloxylon xiphoclada EN En danger

Urena lobata LC Préoccupation mineur

Eleusine indica LC Préoccupation mineur

Ceriops tagal LC Préoccupation mineur

Grewia lavanalensis LC Préoccupation mineur

4.6.3. Cible de conservation

Quatre points clé cibles de conservation ont été ont proposés ci-dessous (tableau 18).

4.6.3.1. Les paysages terrestres

Ce premier point joue un rôle important dans le soutien de la vie des organismes vivants comme zone de repos, alimentation, reproduction des différentes espèces faunistique; exemple les oiseaux. Ensuite rendre le milieu biotope saine, loin des activités anthropiques, exemple écosystème des mangroves. Enfin, conserver le milieu naturel au fin d'éducation environnementale, de la disponibilité de la recherche scientifique et de la vocation touristique.

68

4.6.3.2. Valeur culturelle locale

La valeur culturelle locale joue un rôle important qui marque la spécificité des différentes coutumes des habitants d'Irodo car cela signifie des richesses au niveau scientifique surtout au niveau ethnique et la vocation touristique.

4.6.3.3. Communauté faunistique

Il est important de préserver la diversité génétique, d'augmenter l'effectif

de la population, de renforcer l'éducation environnementale et d'attraction touristique.

4.6.3.4. Diversité floristique

Les reboisements et l'éducation environnementale seront proposés pour

réduire les menaces anthropiques suivis de la pérennité des produits des espèces végétales par le mutualisme entre homme et la valorisation touristique

Tableau 18 : Cible de conservation de la zone d'étude

Cible de conservation Justification du choix

Soutient la vie des organismes vivants comme zone de repos, alimentation, reproduction des différentes espèces faunistique;

Paysage terrestre exemples les oiseaux. Rendre le milieu biotope sain, loin des activités
anthropiques. Conserver le milieu naturel au fin d'éducation environnementale, la disponibilité de la recherche scientifique et vocation touristique.

Valeur culturel locale Richesse en information au niveau scientifique et attraction

touristique

communauté faunistiques Préserver la diversité génétique, augmenter l'effectif de la population et renforcer l'éducation et attraction touristique

diversité floristique

Diminution des menaces anthropiques par le reboisement, éducation environnementale, valorisation à la pérennité des produits des espèces végétales par le mutualisme entre homme et valorisation touristique

69

5. DISCUSSIONS

5.1. Activité économique et abondance locale de la population

L'effectif de la population malagasy en 2007 est de 18 555 667 ; en 2008 est de 19 071 811 ; 2009, 19 601 026 et en 2010, 20 142 015 habitants. Pour la Région DIANA en 2008, 537 197 habitants ; en 2009 soit 628 194 ; 2010, 645 532 est affirmé par Randrianomenjanahary et al., 2012.

Peu d'étude concernant l'activité économique et l'effectif de la population locale de la zone d'étude. On remarque que l'effectif de la population malgache ne cesse d'augmenter à chaque année. En comparant l'effectif total de la population recensée dans la présente étude par rapport à la globalité à Madagascar, même les habitants du Fokontany Irodo ne cesse d'augmenter d'une année à une autre avec les 887 habitants recensés dans cette étude dont 41.94 % sont des enfants, 49.49 % des jeunes et adultes puis, 8.57 % sont des vieilles ou vieux. Donc en 2030, l'effectif de la population d'Irodo sera doublé ou plus par rapport à l'effectif noté durant la descente sur terrain.

Le taux de chômage à Madagascar a augmenté de 3.8 % en 2010 vue la crise en politique depuis 2009. Cette situation est alarmante dans le milieu Rural en vue de l'exploitation excessive de la richesse de la nature vis-à-vis de l'explosion démographique qui entraine une augmentation des terrains cultivés pour l'activité agropastorale. La plupart de la population du milieu Rurale à Madagascar sont des éleveurs et des agriculteurs dont la pêche est la principale activité des populations côtières et leurs vie dépendent de ces richesses en produit marin qui est devenu un problème majeur actuel de la conservation des biodiversités marines (Randrianomenjanahary et al., 2012).

Par rapport à la présente étude, la principale activité de la population locale est la pêche dont leur vie dépend de la richesse en biodiversité marine suivi de la vannerie pour les femmes. L'agriculture est une activité actuellement non dominante ou presque inexistante. La diminution de la pratique en agriculture peut être expliquée par le tarissement de plusieurs sources d'eau

70

environnantes et l'abandon de plusieurs hectares de terrain agricole. La vannerie utilise comme matière première les feuilles d'Arécacée bismarckia nobilis. Ces ressources sont encore disponibles, mais elles subissent une très grande pression anthropique aussi bien pour la vannerie que pour la construction des maisons. Si aucune mesure n'est prise pour une gestion plus rationnalisée des ressources naturelles, vers 2030 avec le doublement de la population, il est à craindre la surpêche et la disparition de plus de 50% des forêts de d'Arécacée bismarckia nobilis.

5.2. La richesse faunistique et l'importance de leurs classifications selon le statut de l'UICN

5.2.1. Les invertébrés

A propos d'étude sur les invertébrés, on a peu d'information disponible à l'intérieur et aux périphériques de la zone d'étude.

Au sujet des mollusques, Cumberlidge et Sternberg (2002) ont fait des études sur les crabes dans la partie Nord de Madagascar et ont mentionné que les crabes du Nord de Madagascar sont en général endémiques dont Madagapotamon humberti qui est le plus intéressant pour les biologistes au niveau de la recherche. En comparant par rapport à la présente étude, aucune espèce de Madagapotamon humberti a été détectée dont 2381 individus de mollusque, 10 espèces, 07 familles. Helicella itala et Helix pomatia sont classés en préoccupation mineur à partir de la classification de l'UICN (2020).

Concernant les arthropodes, les récoltes récentes de scorpions dans la région ont révélé plusieurs espèces nouvelles pour la science qui ont été décrites de la région de Loky-Manambato, dont Heteroscorpion magnus, le plus grand scorpion connu de Madagascar a été affirmé par Lourenço et Goodman (2002). La présente étude n'a pas détecté la présence de cette espèce, cela peut exprimer la possibilité de sa présence dans cette zone mais sa présence ne coïncide pas dans les quadras d'études durant la fouille systématique.

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En global l'abondance des individus invertébrés répertoriées par rapport aux études antérieurs y compris la diversité des mollusques, des insectes et des myriapodes marquent que ces espèces peuvent s'adapter dans les deux types de milieu détecté (sec et humide). Puis, la diversification des saisons sèches et humides indiquent la richesse en communauté des animaux invertébrés. A partir de la classification de l'UICN (2020), on peut dire que la majorité des espèces inventoriées sont classées en préoccupation mineur. La protection de ces animaux invertébrés est essentielle.

5.2.2. Les vertébrés

13 espèces d'amphibien repartissent en 06 familles. 36 espèces avec 08 familles de reptiles ont été marquées par MNP (2019). Goodman et Wilmé (2006) ont noté 13 espèces amphibiens et 32 espèces de reptiles recensées dans la RS d'Analamerana. Raxworthy et al., en 2003 ont spéculé que plusieurs espèces de petits caméléons dans le genre Brookesia devaient exister dans la région entre Daraina, Vohemar et Sambava. Quatre espèces sont connues et consommées par les habitants de la région : Acrantophis madagascariensis (serpent); Pelusios castanoides (tortue d'eau douce), et Eretmochelys imbricata et Chelonia mydas (tortues de mer).

Cette présente étude a affirmé aucun espèce d'amphibien a été détecté mais seulement 7 individus de reptiles repartissent en 5 espèces et 4 familles. D'après Goodman et wilmé (2006) ont annoncé que des différentes espèces d'amphibien ont une large répartition sur l'île existant dans la RS d'Analamerana, telles Boophis tephraeomystax (BOOPHINAE) ainsi que Mantidactylus betsileanus et M. curtus (MANTELLINAE). Ce sont des espèces généralistes qui sont rencontrées aussi bien dans les régions humides de l'Est que dans les régions sèches de l'Ouest.

A propos des études antérieures, la diminution au niveau d'effectifs d'espèces de reptiles ont été marqués. L'absence des amphibiens détectés pourront marquer

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par l'absence des pluies durant notre inventaire, car la présence des pluies peuvent détecter la fécondation et la recherche des nourritures pour ces espèces. La diminution au niveau d'effectifs des reptiles recensés pourraient marquer par le déplacement de ces animaux vers la Réserve Spéciale Analamerana pour trouver de la nourriture. Ensuite, Brookesia micra, espèce de reptile est classée quasi menacée par UICN (2020).

D'une manière générale, les espèces d'amphibiens malgaches sont confinées à des habitats spécifiques. Les espèces de l'Ouest, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont, par exemple, des espèces pouvant tolérer les conditions climatiques plus arides de ces régions de Madagascar tandis que celles rencontrées dans l'Est, le Nord-Est et le Sud-Est sont des espèces qui ne peuvent se développer que dans les habitats beaucoup plus humides sur le versant oriental de l'île (Goodman et wilmé 2006).

A l'égard sur la communauté aviaire, 80 espèces d'oiseaux dont 5 endémiques d'Analamerana et parmi lesquels le Xenopirostris damii et Lophotibis cristata (MNP, 2019). L'espèce avienne la plus intéressante est vraisemblablement Mesitornis variegata. Cette espèce présente une distribution totalement fragmentée sur le versant occidental et septentrional de l'île et qui est présente dans quelques sites du versant oriental. Elle a été observée dans la RS d'Analamerana ainsi que dans la région de Loky-Manambato (Hawkins et Seddon 2003). La présente étude nous informe, 26 espèces d'oiseaux avec 19 familles, mais notre inventaire n'a pas trouvé l'espèce de Xenopirostris damii et Lophotibis cristata qui sont parmi les espèces endémiques d'Analamerana. En comparant les données aviennes récentes par rapport à MNP (2019), la diminution des effectifs d'espèces d'oiseaux de la présente étude peut marquer que la population des oiseaux varient suivant la période et la possibilité de déplacement pour certaines espèces à la recherche de la nourriture dans un autre endroit. A l'égard sur la liste rouge de l'UICN (2020), seul Xenopirostris polleni espèce d'oiseaux est classifié quasi menacé.

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La liste des oiseaux de la région de Loky-Manambato montre un étonnant mélange d'espèces des forêts sèches et des forêts humides en étant d'ailleurs relativement riches en matière de richesse spécifique (Goodman et wilmé 2006)

En regardant les mammifères, en nous basant sur les inventaires réalisés récemment sur les lémuriens de la Réserve Spéciale d'Analamerana par Rasoloharijaona et al., 2005 , cinq espèces ont été observées dans la forêt d'Analabe, à savoir Propithecus perrieri, Eulemur coronatus, Microcebus esp. 1, Microcebus esp. 2 et Lepilemur cf. septentrionalis. La découverte d'une nouvelle espèce de lémurien à la fin des années 1980 dans la région Loky-Manambato a certainement suscité un nouvel élan international vers cette région unique de Madagascar affirmé par Simons (1988).L'un des espèces les plus remarquables de la réserve est P. perrieri, qui a été accordé par le statut de l'UICN en danger critique (Mittermeier et al., 2006). Cette espèce, Propithecus tattersalli, a alors fait l'objet de plusieurs études (Meyers, 1993a ; (1993b) ; Meyers et Wright (1993) ; Jimenez et Vargas (2000); Vargas et al., 2002) qui est endémique de la région et même si elle est considérée comme menacée (Mittermeier et al. 2006), car elle est repartit sur une aire réduite avec un habitat fortement fragmenté mais elle survit cependant en densité importante et semble protégée par des tabous locaux qui interdisent sa chasse (Vargas et al., 2002). En plus, autre que les lémuriens, le Tenrec ecaudatus, cette grande espèce de TENRECIDAE est visible a Loky manambato, Safford (2000).

Potamochoerus larvatus, appartient à la famille de SUIDAE, probablement introduite à Madagascar, est le gibier le plus important en termes de masse corporelle dans cette région et semble également être abondante (Safford ,2000).

Par rapport aux études précédentes, la présente étude n'a pas pu détecter la présence de mammifère. Cela peut exprimer par la forte menace sur la biodiversité dans la zone d'intervention et la constatation que surtout les

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lémuriens migrent vers la Réserve Analamerana voisine pour se réfugier et chercher la nourriture car dans cette Réserve il n'y a pas de chasse de ces animaux.

5.3. La richesse floristique et l'importance de leurs classifications selon le statut de l'UICN

140 espèces floristiques ont été recensées avec un taux d'endémicité de 86% dans la Réserve Spéciale Analamerana. 11 espèces sont à distribution restreinte : Cynanchum floriferum, Evonymopsis humbertii, Indigofera irodoensis, Eugenia lacerosepala, Pyrostria oleifolia, Peponidium humbertii, Aloe peyrierasii, Ptelidium scandens, Euphorbia analamerae, Helmiopsis glaberrima, Schizenterospermum analamerense. 03 espèces de baobab parmi les 07 identifiés à Madagascar sont trouvés à Analamerana : Adansonia suareziensis, A. perrieri et A. madagascariensis (MNP, 2019).

Ranaivonsy (2003) a trouvé 04 types de foret dans la région Loky-Manambato qui sont ; la forêt humide sempervirente, forêt dense humide semi-décidue, foret sèche et foret littorale, avec 09 familles repérées (NACARDIACEAE, APOCYNACEAE, EBENACEAE, EUPHORBIACEAE, GELSEMIACEAE, PANDANACEAE, RUBIACEAE, RUTACEAE, SAPINDACEAE).

Goodman et Wilmé 2006 ont remarqué que la forêt dans cette partie avait été étudiée avant les années 1990. Cela peut en partie s'explique par l'isolement de la Région avec un accès routier difficile

08 espèces végétales phares (Adansonia perrieri, A. madagascariensis, A. suareziensis, Coffea saharenanensis, Eugenia analameranensis, Dypsis sp, Coffea saharenanensis, Eugenia analameranensis) sont confirmées par MNP, (2019), la Réserve Spéciale d'Analamerana marque la richesse floristique et la caractéristique du sol, l'humidité et la saison sont propices au développement de ces différentes espèces végétales. Et même la présence des espèces floristiques

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endémique a été détectée dans la présente étude comme les espèces d'Adansonia appartenant dans la famille de BOMBACACEAE.

La présente étude a mentionné 415 individus, 54 espèces et 34 familles dans la communauté végétale avec 02 espèces classifiées en danger à partir de la classification de l'UICN, 2020 qui sont Phylloxylon xiphoclada et Euphorbia decorsei appartenant à la famille de FABACEAE et EUPHORBIACEAE. Ainsi par rapport à l'étude antérieure faite par Ranaivonsy (2003), et MNP (2019), cette étude montre la richesse floristique, il y a une diminution remarquable au niveau d'effectif de l'espèce repérée. La diminution au niveau d'effectif des espèces recensées pourra causer l'augmentation des différentes menaces anthropiques dues à l'augmentation de nombre de population, la déforestation augmente à cause de la demande de bois de chauffage, de construction de maisons, de pâturage du bétail, de la fabrication de pirogue (économie de population locale vers la pêche). La détection des différentes espèces en danger selon le statut de l'UICN, 2020 exige la priorité de conservation.

Ensuite par rapport aux 04 types de forêts dans la région Loky-Manambato visualisé par Ranaivonsy (2003), la présente étude a trouvé aussi les mêmes types de forêt. Cela peut s'expliquer par la qualité d'habitat, d'humidité et la favorabilité des différentes espèces végétales qui s'adaptent dans ces différents types de forêt. Mais la différence par rapport à la présente étude que trois familles végétales n'ont pas pu être visualisées durant notre descente sur terrain (GELSEMIACEAE, RUBIACEAE, SAPINDACEAE). Ces différentiations au niveau famille peuvent marquer la spécificité du milieu d'étude et la région Loky-Manambato c'est à dire ces familles ne présentent pas dans notre zone d'étude ou ce dernier possède ces différentes familles non figurées mais notre quadra n'a pas pu détecter ses présences au cours de l'inventaire. Et ANGAP (2001) a signalé qu'il apparaît que peu d'habitats forestiers ont été maintenus sur les formations alluviales de la partie orientale de la région.

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Selon l'ANGAP (2001), la région de Loky-Manambato, la FC d'Andavakoera et la RS d'Analamerana font partie de l'écorégion de l'Ouest ; la végétation naturelle est représentée par une forêt dense sèche caducifoliée. De par leur position, située à la limite des blocs de forêts dense humides et grâce aux effets orographiques, les forêts de la région présentent aussi quelques éléments des formations sylvicoles sempervirentes humides. En outre et particulièrement dans la région de Loky-Manambato, la diversité édaphique existante explique l'existence de plusieurs faciès végétaux incluant la forêt littorale, la forêt sèche et la forêt humide qui forment une mosaïque de formations forestières sur une superficie de près de 245 000 ha (Vargas et al., 2002)

5.4. Habitats

La partie nord de Madagascar à laquelle les géologues se réfèrent généralement sous le terme de `bassin de Diégo' présente une géologie complexe avec une incroyable variété de roches ignées, sédimentaires et métamorphiques indiqués par Du Puy et Moat (1996). Par contre dans la partie Nord Est, les différentes types d'habitats tels que l'estuaire, les fleuves, les rivières, les mangroves, la zone côtière, forestière et les milieux marins avec des différents types du sol ont des caractéristiques favorables au peuplement de différents types d'espèces animales et végétales affirmés par Goodman et Wilmé (2006) . Du Puy et Moat (1996) ont décrit lorsqu'en allant du Nord au Sud, on peut diviser la région en quatre grands ensembles, avec le plateau calcaire Ankarana Analamerana, Andavakoera, puis l'Andrafiamena et enfin la région entre les fleuves Loky et Manambato et ses dômes de granite .

Deux types d'habitats ont été visualisés durant la descente sur terrain, habitat sec et humide.

La communauté animale est abondante dans le milieu humide dont 69.44 % d'individus et 24.34 % d'individu pour la diversité floristique inventoriés.

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La richesse en individus faunistique dans cette zone peut marquer par la qualité de ce type d'habitat qui contient des nourritures et la présence d'eau. Donc la propicité de développement plus de la moitié des différents individus animaux dans ce type du milieu a été marquée. Même quelques individus d'espèces floristiques comme Ceriops tagal, Rhizophoraca micronata, Brugueria gymnorhiza, etc appartiennent à la famille de RHIZOPHORACEAE s'adaptent dans ce type de milieu.

Dans le milieu sec, 75.66 % des individus floristiques et 36.5% d'individus faunistiques ont été recensés. Presque la majorité des espèces végétales sont visualisées dans ce type du milieu. Cela pourrait marquer l'adaptation des individus dans le milieu sec sablonneux. Et surtout, toutes les différentes espèces d'oiseaux sont visibles dans ce site.

En globale, les deux types d'habitats méritent d'être préservés à cause de leur présence dans ces milieux.

5.5. Menaces au niveau écologie

Radrianomenjanahary et al., 2012 ont dits que divers conséquences au niveau écologique ont été visualisés à Madagascar par l'activité humaine comme pollution de l'air, de l'eau, de l'infertilité du sol, de l'augmentation des déchets ménagères, de l'accroissement des besoins quotidiens des ressources forestières (bois de chauffe, meubles,...), de la surexploitation illicite des ressources naturelles, déforestation, etc... La croissance démographie et le chômage sont favorisent la destruction de l'environnement pour leur survie. La population malgache, en particulier celles dans les zones rurales et les plus pauvres, dépend fortement des ressources naturelles et entretient une relation étroite avec la nature et l'environnement (Kiefer et al., 2010). Les écosystèmes naturels jouent un rôle principal dans la sécurité alimentaire, en fournissant des ressources sauvages de nourriture (la pêche, par exemple), affirmé par Le Manach et al., 2012, la chasse des animaux sauvages a été décrite par Brashares et al., 2011.

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La biodiversité et la beauté des paysages naturels de Madagascar constituent sa plus grande attraction aux yeux des touristes, fournissant les valeurs esthétiques et récréatives à ces touristes aussi bien qu'une grande partie de l'activité économique globale du pays. Le tourisme constitue 15% du PIB de Madagascar, avec 31 207 emplois en 2011 (Rabarison, 2013).

Dans la province d'Antsiranana, située dans la partie Nord Est, placée au Sud de la zone d'étude, se trouve les principales menaces anthropiques visualisés dans la Réserve Spéciale Analamerana et ses alentours comme les feux de brousse, les collectes de bois durs et les pâturages de zébus (Goodman et wilmé, 2006).

Les ethnies originaires des zones côtières de Madagascar (Sakalava, Tsimihety, Betsimisaraka et Antemoro) ne consomment pas Acrantophis. Madagascariensis (serpent). Actuellement, la chasse semble encore ne pas affecter sa population dans la région de Loky Manambato. La raison serait que les Merina, seuls consommateurs de cette espèce dans la région, semblent les chasser de manière très occasionnelle Safford (2000).

Les espèces de lémuriens qui sont principalement distribuées dans la RS d'Analamerana sont soumises à diverses menaces car elles sont chassées par les villageois de la région qui emploient des lances-pierres (Lehman, 2006) et qu'elles souffrent aussi de divers types de dégradation de l'habitat dont l'exploitation sylvicole et la culture sur brûlis (Mittermeier et al. 2006).

Les mangroves constituent des zones appropriées pour la pêche de crevettes et de poissons. Les bois de mangroves sont particulièrement importants pour fabriquer des pirogues et pour l'usage domestique, entre autre la construction de clôture, de maisons, et de combustible pour la cuisson, Rasolofo (1997). Elles fournissent également des écloseries et des viviers pour les poissons. Il existe énormément de données indiquant que les mangroves peuvent assurer la protection contre les ondes de tempêtes engendrées par les cyclones Jones (2013).

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La présente étude a une structure commun par rapport à la l'étude récente faite par Rasolofo (1997), Goodman et Wilmé (2006), Mittermeier et al., 2006 , Randrianomenjanahary et al., 2012 et Jones, 2013 qui ont souligné par les différentes menaces anthropiques comme la coupure des arbres pour bois de chauffage, fabrication de pirogue, construction de maison, et des divers articles de la maison (banc, étagère, etc.). La croissance démographique et le chômage aussi font parties des menaces au niveau écologique. Ces différentes menaces affirmées par ces auteurs peuvent affirmer que dans toute province de Madagascar, ces différentes menaces citées sont visibles. Par rapport à la zone d'étude, la proposition des plans d'aménagement est une meilleure solution adéquate pour diminuer les différentes menaces anthropiques afin de préserver la biodiversité.

La découverte récente de Lehman (2006) et Safford (2000) ont affirmé sur la chasse des lémuriens et le serpent que cette étude n'a pas pu trouver durant la descente sur terrain. Ces structures de différenciation des résultats affirmés pourront marquer que ces différentes espèces de lémuriens et les serpents migrent vers la Réserve Spéciale Analamerana. Spécifiquement la présente étude a indiqué la chasse excessive sur les crabes (Scylla serata) et Buccin de la mangrove (Terebralia palustris), et la chasse d'oiseaux comme Turnix nigricollis qui est le plus chassé par les jeunes. Typiquement la zone d'étude montre la richesse en biodiversité.

Crocodylus niloticus (Crocodile) cette espèce qui n'est généralement pas consommée dans le Nord de Madagascar et aucune chasse de cette espèce n'a été observée ni rapportée dans la région de Loky-Manambato indiqué par Safford (2000). L'identité culturelle de certains groupes ethniques est étroitement liée à leur environnement naturel. Par exemple, l'aire protégée d'Ankodida dans le sud-est de Madagascar inclut une forêt sacrée pour la tribu des Antandroy (Gardner et al., 2008).

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5.6. Plan d'aménagement

Ce qui concerne le plan d'aménagement, face aux diverses pressions et menaces anthropiques pesantes en vue des richesses biologiques en contrainte de diminution d'effectif de la population dans la zone d'étude, les actions à proposer peuvent se résumer par des mesures sur la conservation de la diversité biologique, de paysage, de la valeur culturelle locale, de l'éducation environnementale, de l'écotourisme et de l'amélioration des techniques dans le domaine agropastorale par des méthodes scientifiques modernes.

Razafiherison (2018) a signalé l'importance de l'implication de la population locale dans la gestion des ressources naturelles. Elle permet l'efficacité du projet. D'après l'argument de Razafiherison (2018), par rapport à la zone étudiée, l'implication de la population locale peut diminuer considérablement l'exploitation intensive des ressources naturelles (richesses floristiques et faunistiques qui y sont associés), augmenter le renforcement de la capacité de la population locale en connaissance environnementale et amélioration sur la technique moderne en domaine agropastoral pour augmenter leur économie face à l'explosion démographique et le manque d'emploi.

Biagini (2006) a mentionné sur la pratique d'élevage peut être un moyen pour la population locale d'abandonner progressivement la consommation de certaines espèces forestières.

Comme dans la Fokontany Irodo et ses alentours, les animaux élevés sont des volailles (poulet, canard, oie) et bétails (boeuf, mouton, chèvre) et la pratique d'élevage traditionnelle sont encore dominante avec le taux d'accroissement d'effectifs de ces animaux élevés encore très faible. Donc, la pratique de technique d'élevage moderne à partir de méthode scientifique proposée par cette présente étude pourra améliorer la condition de vie de la population locale.

Cette application de cette nouvelle technique d'élevage peut estimer que la chasse et la consommation des animaux forestiers par les habitants locaux pourraient diminuer.

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5.6.1. Proposition de zonage

Le zonage est un moyen dont dispose le gestionnaire pour éviter les utilisations incompatibles et /ou irrationnelles des ressources. Aux termes des articles 5 à 10 portant la loi sur le Code de Gestion des Aires Protégées : « le zonage des Aires Protégées est composé d'un noyau dur, d'une zone tampon, d'une zone de protection et d'une zone périphérique ». (S.A.P.M, 2006).

Les propositions de zonages sont présentées dans la figure 27

5.6.1.1. Zone de conservation (Noyau Dur)

La zone de conservation est le périmètre de préservation intégrale sis à l'intérieur de l'AP. Aux termes de l'article 6 de la loi N° 2001-005 portant le Code de Gestion des AP, « Toutes activités, toutes entrées et toutes circulations dans cette zone sont strictement réglementées. Le noyau dur est une zone sanctuaire d'intérêts biologiques, culturels ou cultuels, historiques, morphologiques et archéologiques représentant le périmètre de préservation intégrale.

C'est une partie présentant les moindres degrés de perturbation, renfermant le maximum de biodiversité et les zones les plus hautes importances du site. Elle est gérée principalement pour maintenir le caractère « immaculé » des écosystèmes et constitue une niche de réserve biologique, mais aussi représentative. Toute sorte d'activité et d'utilisation de la biodiversité à part la recherche et le suivi- écologique seront interdites », S.A.P.M (2006) et Jaofeno (2009).

5.6.1.2. Zone de tampon

Aux termes de l'article 7, alinéa 1 de la loi précitée, cette zone jouxtant la zone de conservation, dans laquelle les activités sont limitées et régies par voie réglementaire, assure une meilleure protection de l'AP. C'est une zone

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d'activités économiques. Elle est divisée en plusieurs sous zones affirmées par S.A.P.M (2006) et Jaofeno (2009):

-Les Zones d'Occupation Contrôlée (ZOC) qui sont des zones d'installation et d'occupation humaine existant avant la création de l'AP. L'occupation est soumise à des « cahiers de charge » définis par voie réglementaire.

- Les Zones d'utilisation durable (ZUD) qui sont des zones dont l'utilisation et le prélèvement des ressources naturelles sont réglementées et contrôlées.

La superficie de la zone d'étude est de 12.8 km2 soit 1 279 ha qui incluent le Fokontany Irodo et secteur Antafiampatsa. La zone de conservation ou le noyau sera proposée dans la zone d'étude colorée en jaune. A l'extérieur de cette zone jusqu'à la limite colorée en verte sera proposée en zone de tampon. Cette zone délimitée ne touche pas la limite du Réserve Spéciale Analamerana et le Tsingy Rouge. Ensuite le cours d'eau qui se trouve dans la zone de tampon sera proposé dans la Zones d'Occupation Contrôlée (ZOC). Ensuite dans la zone d'utilisation durable (ZUD) sera proposée comme endroit de feed-back. C'est-à-dire chaque personne qui prend une espèce végétale dans cette zone, il/elle reboisera 3 nouvelles plantes. Mais la capture de végétaux dans cette zone est strictement contrôlée avec des conditions par la loi en vigueur.

5.6.1.3. Zones entourantes

Les zones entourantes de l'aire protégée sont les zones de protection et la zone périphérique. La zone de protection et de tampon est déterminée dans le décret de création de l'aire protégée. La zone périphérique est tout ce qui entoure l'aire protégée à partir des limites de la zone de protection. Elle est déterminée par le plan de gestion. Mais, elle n'est pas spécifiée dans le décret de création de l'aire protégée S.A.P.M (2006).

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Cette zone est placée à l'extérieur de la limite de la zone de tampon qui implique dans le fokontany Irodo. Dans cette zone on peut créer une zone d'activité agropastorale ou la zone de reboisement ou de régénération naturelle. C'est dans cette zone aussi qu'on fait le reboisement de quelques espèces des plantes destinés à la vannerie pour les femmes.

Figure 27 : Proposition du zonage dans la zone d'étude (Auteur, 2020)

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6. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le Fokontany d'Irodo est entouré par des habitats naturels fragiles et ayant des richesses biologiques (flore et faune) incomparable avec des potentialités touristiques inestimables. Les activités économiques de la communauté d'Irodo (pêche, vannerie, agriculture, élevage, ...) dépendent directement des ressources naturelles environnantes, impactant négativement sur les habitats naturels et sur la diversité biologique et donnant l'impression que les habitants d'Irodo sont en survie. Pauvre et désespérée, la communauté d'Irodo n'a d'autres issus que d'augmenter la pression sur les ressources naturelles. L'inventaire biologique effectué entourant le village d'Irodo a montré qu'aucune espèce animale phare de la zone d'étude n'a été observée mais quelques espèces faunistique, classé menacé selon le statut de l'UICN (2020) qui sont ; un reptile (Brookesia micra) appartenant à la famille de CHAMAELEONIDAE et un Oiseau (Xénopirostris polleni) incluant dans la famille de VANGIDAE. Deux espèces floristiques qui sont en danger selon la classification de l'UICN (2020), Euphorbia decorsi de la famille d' EUPHORBIACEAE.et Phylloxylon xiphoclada visualisé dans la famille de FABACEA. En comparant le résultat de la présente étude par rapport aux études antérieures, il y a même des espèces endémiques locales de la Réserve Analamerana mais ces espèces ne sont pas affichées sur le site d'étude. Cela témoigne l'impact des activités humaines sur ces espèces. De même pour les espèces floristiques, la diversité spécifique quoique élevée subit des pressions anthropiques diverses (culture sur brulis, bois énergie, bois d'oeuvre, vannerie ...). Le taux de croissance démographique estimé à plus de 3,5% par an pourra tripler voir quadrupler la pression humaine sur les habitats naturels d'ici 2030, compromettant ainsi la valorisation touristique des paysages environnants et la survie même de la communauté humaine.

La proposition du site d'étude vers une nouvelle catégorie IV d'aire protégée de type b par gestion de collaboration est menée par la préservation de la biodiversité, garantir la régénération naturelle des ressources floristiques et faunistique, la sensibilisation environnementale, l'attraction touristique, le

renforcement des capacités des structures locales, l'encadrement technique de la communauté par le déploiement des services universitaires de proximité et l'adaptation des activités économiques aux contextes locaux suivi des activités de première nécessité pour stopper la décadence écologique et redonner l'espoir au développement socioéconomique et culturel durable à la communauté d'Irodo et à la Région DIANA

Pour contourner le pire, les activités suivantes sont recommandées : -Construire un bureau pour l'administration locale (Président du Fokontany, Président du CLB ou VOI)

-Former un comité pour le développement local (CDL), rassemblant les OSC locales, les OSC partenaires, l'Université et dirigé par le Président du Fokontany ;

-Fixer les règles de gouvernance et de gestion des ressources naturelles, prioriser les activités économiques adaptées aux contextes locaux par le CDL.

-Prévoir l'introduction de l'apiculture comme activité prioritaire

-Introduire progressivement le tourisme durable.

-Promouvoir des activités génératrices de revenu (élevage des volailles modernisé, des bétails, etc..)

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7. BIBLIOGRAPHIE

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams