I
Titre : Evaluation Biologique Rapide (EBR) de la
biodiversité terrestre dans le FKT Irodo, CR Ankarongana, Région
DIANA, Province Antsiranana, dans la partie Nord de Madagascar
Sous-titre : Proposition d'aménagement
pour la création d'une nouvelle aire protégée
BOTHEL Daurelis, RIZIKY Gen Hiviel Tsiresena, ALY
Résumé : Irodo village
pêcheur, communauté en survie ou communauté suicidaire ?
Avec un effectif de 887 habitants, le FKT Irodo est
constitué de 41.94 % d'enfants, 49.49% de jeunes et d'adultes et 8.57 %
des vieillards. Au total 2381 d'individus de mollusque qui sont repartis en 10
espèces, 07 familles ; 23 espèces, 28 familles d'insectes (N=697)
; 06 individus de myriapodes et 57 pour le poisson ont chacun de l'unique
genre, espèce et famille ; 7 individus de Reptile constitués de 5
espèces, 4 familles et 26 espèces avec 19 familles d'oiseaux
(N=330) ont été répertoriés. 415 individus
floristiques avec 54 espèces, 34 familles ont été
notés. Vue la richesse biologique et l'augmentation des menaces
anthropiques, l'aire protégée de catégorie IV de type b
sera proposée. Les cibles de conservation sont, le paysage terrestre, la
valeur culturelle et la diversité biologique. L'amélioration des
conditions de vie de la communauté à travers des activités
génératrices de l'argent adaptées aux contextes locaux et
l'introduction progressive du tourisme durable renforcera les mesures prises
sur la gouvernance et la gestion de l'environnement.
Mots-clés: Richesse biologique,
population locale, pression anthropique, aire protégée.
II
Remerciements
Nos gratifications s'adressent aux responsables administratifs
de l'IUSES à l'Université d'Antsiranana, aux Autorités
locales de la CR d'Ankarongana, Maire, Chefs Fokontany d'Irodo de nous avoir
autorisés à réaliser cette étude. Nos remerciements
s'adressent également à ONG Jardin du monde pour ces vives
collaborations sur la détermination des différentes
espèces floristiques durant la descente sur terrain et la direction de
l'établissement ELITES pour son soutien matériel, aux
étudiants en Master de l'Institut Universitaire des Sciences de
l'Environnement et de la Société (IUSES) de l'Université
d'Antsiranana pour leur participation active dans la collecte des
données. Toutes nos reconnaissances vont à l'endroit de ceux qui
ont contribué directement ou indirectement dans la réalisation de
ce travail, et notamment les communautés locales d'Irodo pour leur
accueil amical et chaleureux lors de nos multiples descentes sur le terrain.
CV :
- BOTHEL Daurelis, Doctorant en Nature, Structure de la
Matière et Métrologie Nucléaire à la Faculté
des Sciences à l'Université d'Antsiranana (Madagascar) - RIZIKY
Hiviel Tsiresena, PhD, Enseignant d'écologie générale,
Faculté des Sciences, Université d'Antsiranana (Madagascar)
-ALY, PhD, Enseignant météorologie,
Faculté des Sciences, Université d'Antsiranana (Madagascar)
III
TABLE DES MATIERES
1. INTRODUCTION 1
2. CONTEXTES HISTORIQUES ET SITUATION ACTUELLE
D'IRODO
4
2.1. Historique d'Irodo 4
2.2. Position administrative de la zone d'étude 5
2.3. Eléments physiques et climatique de la zone
d'étude 6
2.3.1. Géologie et pédologie 6
2.3.2. Hydrographie 6
2.3.3. Le climat 8
2.4. Contexte social et culturel 8
2.5. Activités économiques 9
3. MATERIELS UTILISES, CADRE CONCEPTUEL ET
METHODOLOGIES 9
3.1.Matériels utilisés sur terrain 9
3.2. Cadre conceptuel 10
3.3. Méthodes de collectes des données 10
3.3.1. Période d'étude sur le terrain 10
3.3.2. Etude documentaire et webographie 10
3.3.3. Méthode de recensement 10
3.3.3.1. Enquête socio-économique 11
3.3.3.1.1. Méthode d'observation participative 11
3.3.3.1.2. Méthode d'interview 11
3.3.3.1.3. L'échantillonnage 11
3.3.3.2. Inventaire biologique 12
3.3.3.2.1. Méthode d'enquête par questionnaire 15
3.3.3.2.2. Inventaire faunistique 15
3.3.3.2.2.1. Fouille systématique 16
3.3.3.2.2.2. I.P.A (Indice Ponctuel d'Abondance) 16
3.3.3.2.3. Inventaire floristique 17
iv
3.3.3.3. Types d'habitats 17
3.3.3.4. Menaces 17
3.3.3.5. Action de conservation 17
3.3.3.5.1.Evaluation Biologique Rapide (EBR)
18
3.3.3.5.1.1. Définition d'EBR 18
3.3.3.5.1.2. Méthodologie d'EBR .18
3.3.3.5.2. Définition et classification des aires
protégées 19
3.3.3.6. Traitement des données 20
3.3.3.6.1. Estimation de la densité 20
3.3.3.6.2. Fréquence 21
3.3.3.6.3. Analyse de la diversité des oiseaux 22
3.3.3.6.4. Analyse statistique 22
3.3.3.6.4.1. La valeur moyenne arithmétique ( ) 22
3.3.3.6.4.2. L'écart-type ou la déviation standard
( ) 23
3.3.3.6.4.3. Test de normalité 23
3.3.3.6.4.4. Test de khi deux 25
3.3.3.6.4.5. Test de corrélation de Spearman 26
4. RESULTATS ET INTERPRETATIONS 27
4.1. Effectifs de la population d'Irodo 27
4.2. Activités économiques 28
4.3. Inventaires biologiques 30
4.3.1. La faune 30
4.3.1.1. Les invertébrés 38
4.3.1.1.1. Les mollusques 42
4.3.1.1.2. Les insectes 42
4.3.1.1.3. Les myriapodes 44
4.3.1.2. Les vertébrés 44
4.3.1.2.1. Les poissons 46
4.3.1.2.2. Les reptiles 46
V
4.3.1.2.3. Les oiseaux 46
4.3.1.2.4. La communauté faunistique 48
4.4. Types d'habitats 56
4.5. Menaces 60
4.6. Actions de conservations proposées : 63
4.6.1. Proposition de la catégorie et type de gouvernance
de la NAP 64
4.6.2. Justification et choix de la conservation selon la
classification des
espèces de l'UICN, 2020. 65
4.6.2.1. Au niveau faunistique 65
4.6.2.2. Au niveau floristique 66
4.6.3. Cible de conservation 67
4.6.3.1. Les paysages terrestres 67
4.6.3.2. Valeur culturelle locale 68
4.6.3.3. Communauté faunistique 68
4.6.3.4. Diversité floristique 68
5. DISCUSSIONS 69
5.1. Activité économique et abondance locale de la
population 69
5.2. La richesse faunistique et l'importance de leurs
classifications selon le
statut de l'UICN 70
5.2.1. Les invertébrés 70
5.2.2. Les vertébrés 71
5.3. La richesse floristique et l'importance de leurs
classifications selon le
statut de l'UICN 74
5.4. Habitats 76
5.5. Menaces au niveau écologie 77
5.6. Plan d'aménagement 80
5.6.1. Proposition de zonage 81
5.6.1.1. Zone de conservation (Noyau Dur) 81
5.6.1.2. Zone de tampon 81
5.6.1.3. Zones entourantes 82
6. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 85
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 01: Limite et position administrative de
la zone d'étude 5
Figure 02 : La zone d'étude 6
Figure 03 : Hydrographie dans la Commune Rurale
Ankarongana 7
Figure 04 : Localisation des points
d'écoutes et les quadras efféctués dans la
zone d'intervantion 14
Figure 05 . : Fonction de densité de
probabilité à A (u=1.30, ó=7.29) 24
Figure 06 : Fonction de densité de
probabilité à A (u=16.62,
ó=101.55) 24 Figure 07 : Effectifs des
villageois suivant la classe d'âge dans les Fokontany
(Irodo et Ankorera) et le secteur Antafiampatsa. 28
Figure 08: Les produits de pêche (à
gauche), les pêcheurs (à droite) 29
Figure 09: Activités principales des
villageois identifiés dans la zone d'étude 29
Figure 10 : Pourcentage de subdivisions de la
communauté animale 30
Figure 11 : Pourcentages d'attroupement
faunistique inventorié 31
Figure 12 : Nombres d'individus
d'invertébrés recensés par famille 39
Figure 13: Classification de la
communauté des invertébrés selon leur fréquence
40 Figure 14 : Quelques exemples
d'espèces d'invertébrés répertoriés dans la
zone
d'étude 41
Figure 15 : Nombres d'individus des
vertébrés dénombrés par famille 45
Figure 16: Classification de la
communauté des vertébrés selon leur fréquence
45
Figure 17: Nombre de chaque famille de la
communauté aviaire 47
Figure 18 : Fréquence des individus de la
communauté faunistique répertoriés
en fonction de la densité 49
Figure 19 : Richesse floristique par famille
50
Figure 20: Classification de la richesse en
espèce floristique selon leur
fréquence 54 Figure 21:
Fréquence des individus de la communauté floristique
répertoriés en
fonction de la densité . 55
VII
Figure 22: Différents types d'habitats
visualisés dans la zone d'étude 56
Figure 23 : Richesse spécifique
aviaire dans la zone d'étude 57
Figure 24: Pourcentage de la richesse
biologique occupant chaque milieu 59
Figure 25: Moyennes des différents
individus recensés dans les deux types de
milieux d'intervention 60
Figure 26 : Menaces anthropiques au niveau
floristique 62
Figure 27 : Proposition du zonage dans la
zone d'étude 84
VIII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 01: Les points d'écoutes durant
l'inventaire aviaire: 12
Tableau 02 : Les Quadras faisant la fouille
systématique durant l'inventaire
faunistique et floristique 13
Tableau 03: Catégories d'aires
protégées. 20
Tableau 04 : liste détaillée de la
communauté faunistique recensé 32
Tableau 05 : Registre des mollusques
recensés 42
Tableau 06 : Registre des insectes
recensés 43
Tableau 07 : Liste des reptiles
inventoriés 46
Tableau 08 : liste de la communauté
aviaire répertorié 48
Tableau 09 : Résultats du test de
corrélation de Spearman dans lacommunauté
faunistique ..49
Tableau 10 : liste détaillé de la
communauté floristique recensée 51
Tableau 11: Résultats du test de
corrélation de Spearman dans la
communauté floristique 55 Tableau 12 :
Variété de l'indice de diversité de Shannon pour chaque
espèce . 58
Tableau 13: Menaces visualisés dans le
site d'étude 61
Tableau 14 : Résultat du test de khi-deux
59
Tableau 15: Proposition de la NAP convenable
dans la zone d'étude 64
Tableau 16 : Liste de la communauté
faunistique partiel recensée selon la
classification de l'UICN, 2020 65 Tableau 17
: Liste de la communauté floristique partiel recensée
selon la
classification de l'UICN, 2020 67
Tableau 18 : Cible de conservation de la zone
d'étude 68
ix
LISTE DES ACRONYMES
AP : Aire
Protégée
CLB : Communauté
Locale de Base
CLD : Communauté pour
Le Développement Local
CR : Commune
Rurale
EBR : Evaluation Biologique
Rapide
FKT : Fokontany
IPA : Indice Ponctuel
d'Abondance
IUSES : Institut
Universitaire des Sciences de
l'Environnement et de la
Société
MNP: Madagascar
National Parks
OSC: réseau des
Organisations de la Société
Civile
READ-DSS: Réseau des
Environnementalistes et des Acteurs du
Développement des
régions Diana, Sava et
Sofia
UICN : Union Internationale
pour la Conservation de la Nature
VOI : Vondron' Olona
Ifotony
ZOC : Zone
d'Occupation Contrôlée
ZUD : Zone
d'Utilisation Durable
1
1. INTRODUCTION
Madagascar est la quatrième île la plus grande du
monde avec une superficie de 588 000 km2 qui est reconnue
mondialement comme un sanctuaire de la nature (Goodman et Benstead,
2003). Cette classification est fortement liée au degré
élevé d'endémisme et de diversité de faune et flore
car il abrite 100% des lémuriens (Myers et al., 2000
; Mittermeier et al., 2004 ),98 % des
reptiles (les plus abondants sont les caméléons )
(Goodman et al., 2003 ; Glaw et Vences,
2007), 99 % des amphibiens et 53 % des espèces d'oiseaux
(Goodman et Benstead, 2003). En plus, 80 % des espèces
de plantes sont endémiques (Goodman et Benstead, 2003)
et sur 1200 espèces de plantes vasculaire connues, plus de 90 %
sont endémiques de la Grande île (Schatz,
2000).
Du fait de cette importante richesse spécifique de la
concentration d'espèces endémiques (faune et flore), la forte
intensité des actions anthropiques multiples a entraîné la
perte massive en biodiversité et la réduction rapide de la
couverture forestière ou même sa disparition (Myers et
al., 2000).
Au niveau de Fokontany Irodo, la pauvreté des
communautés locales liée aux problèmes de la
surexploitation des ressources naturelles et de la dégradation des
habitats naturels est préoccupante, car elle affecte directement non
seulement la survie et le développement d'un grand nombre des
espèces faunistiques et floristiques, mais aussi le développement
local et national. Actuellement, les activités quotidiennes de la
communauté d'Irodo constituent une menace imminente pour la
diversité biologique et les habitats naturels locaux. En plus, les
habitants vivent dans la précarité totale avec moins de 2 dollars
US par jour. Le Fokontany d'Irodo ne dispose qu'une école primaire
publique. Limités par des moyens financiers, les ménages sont
contraints d'envoyer leurs enfants à poursuivre leurs études
ailleurs. Le niveau d'instruction de la population a tendance de stagner.
Aucune infrastructure sanitaire n'est observée dans la zone
d'étude. La communauté est habituée
2
d'éparpiller n'importe quels déchets dans la
nature. Le risque d'épidémie est très
élevé.
Face aux diverses menaces anthropiques qui ont
été visualisées durant plusieurs années
antécédentes dans le pays, le gouvernement de Madagascar a pris
un engagement en 2003 qui a été annoncé par le
président de la République Marc Ravalomanana lors de la
conférence mondiale sur les parcs à Durban de tripler la
superficie des aires protégées existantes. Ce triplement
correspond à 10% du territoire national, en accord avec l'objectif du
troisième rapport national de la convention sur la biodiversité
(CBD, 2005)
Les connaissances acquises au cours de ces derniers temps ont
soulevé la nécessité d'intégrer le
développement avec la conservation de la biodiversité comme la
création d'une aire protégée (Durbin et
al., 2003). Le Sud-Est est connu comme une zone
d'endémisme non négligeable mais aussi menacée donc, il
n'échappe pas à cette urgence de préservation de la
biodiversité (Ramanamanjato et al., 2002,
Ganzhorn et al., 2007a).
Plusieurs auteurs ont effectué des études,
près du FKT Irodo, CR Ankarongana, Distict Diego II, Région DIANA
mais aucun auteur n'a pas encore fait l'inventaire biologique et enquête
socio-économique dans la zone d'étude. Comme Goodman et
Wilme, 2006, ont fait l'étude sur l'inventaire de la faune et
de la flore du Nord de Madagascar dans la Région Loky-Manambato,
Analamerana et Andavakoera. Bothel et al., 2020,
l'étude sur Diagnostic écologique de l'Ile Fireny
(à baptiser Ile Fille Reine et proposition d'aménagement vers la
création d'une nouvelle Aire Protégée.
Le choix d'Irodo comme village pilote de Tanàna
Voakobaby pour la deuxième promotion du programme master de l'Institut
Universitaire des Sciences de l'Environnement et de la Société
(IUSES) de l'Université d'Antsiranana permettra d'introduire des mesures
adaptées sur la gouvernance et la gestion plus rationalisée de
l'environnement local. D'où la naissance du présent thème
: « Evaluation Biologique Rapide de la biodiversité terrestre vers
une proposition d'aménagement pour la création d'une aire
protégée terrestre
3
dans le Fokontany Irodo, Commune Rurale Ankarongana,
Région DIANA, Province Antsiranana, partie Nord de Madagascar.
Pour atteindre ce but, nous avons fixé les objectifs
spécifiques suivants : - Dénombrer les populations locales et
préciser leurs activités socio-économiques actuelles
- Inventorier les différentes espèces
faunistiques et floristiques occupant la zone d'intervention
- Déterminer les types d'habitats et préciser
les différentes menaces pesantes sur le milieu biotope et les
différents individus faunistiques/floristiques
- Proposer les mesures adaptées sur la gouvernance et
la gestion plus rationalisée de l'environnement local
Voici les questions de recherche :
- Quelle stratégie sera-t-elle adoptée pour
convenir la bonne gouvernance de l'environnement dans le Fokontany d'Irodo ?
- Comment peut-on améliorer les conditions de vie de la
population locale encrée dans ses habitudes inadaptées ?
Les hypothèses à vérifier avec les tests
statistiques convenables sont :
- La répartition de la richesse biologique par rapport
aux qualités d'habitats est hétérogène (test de
Khi-deux)
- La relation entre la densité et la fréquence
des différents individus de communauté biologique (faune et
flore) recensé (test de corrélation)
Pour répondre aux objectifs, ces questions et les
hypothèses sues-présentes nous montrent tout d'abord dans sa
première partie les contextes historiques et la situation actuelle de la
zone d'étude. Les cadres conceptuels et méthodologiques seront
explicités dans la deuxième partie. La troisième partie
apportera les résultats d'enquête socioéconomique et
culturelle et d'inventaire biologique effectués sur la zone
d'étude. Les suggestions sur la bonne gouvernance et la gestion
adaptée de l'environnement d'Irodo seront proposées dans la
quatrième partie.
4
2. CONTEXTES HISTORIQUES ET SITUATION ACTUELLE
D'IRODO
2.1. Historique d'Irodo
Le village d'Irodo a été créé
avant le XIXè siècle. Il jouait un rôle important en tant
que village de transit entre le Royaume d'Antakarana à l'Ouest et le
capital économique du Nord d'autrefois, Vohémar et son port
commercial. Avant le XXè siècle, Irodo s'appelait
Antsapagnamahazo, qui signifie en traduction libre « croisement gagnant
», faisant illusion au transit obligatoire par ce village si on souhaitait
accéder au port commercial de Vohémar ou de retourner au Royaume
d'Antakarana.
Le terme « Irodo » a été introduit par
des étrangers blancs. Les autochtones d'autrefois ont eu du mal à
distinguer la nationalité des blancs, français ou anglais. Le
terme Irodo est probablement d'origine anglaise soit de l'expression « my
fishing rod » qui signifie ma canne à pêche ou plus
probablement de la phrase « Irode near the river » qui devenait par
la suite « la rivière d'Irodo » et donné naissance au
nouveau nom d'Antsapagnamahazo vers la fin de la première guerre
mondiale.
C'est un village multiethnique, Irodo connait ses premiers
habitants à travers les ascendants et descendants de TSIMIENDRIGNY.
La première histoire écrite du village a
été donné à TSIMIENDRIGNY par les rescapés
du naufrage de SILAZIA. L'homme habile du village, TSIMIENDRIGNY sauvait avec
sa pirogue au large d'Irodo cinq naufragés d'un bateau étranger.
Les naufragés restaient pendant un moment comme invités du
village.
Malheureusement le précieux cadeau de TSIMIENDRIGNY a
été ravagé par le feu qui a endommagé tout le
village. Et depuis cet incendie, l'histoire du village se transmit de bouche
à l'oreille.
5
2.2. Position administrative de la zone
d'étude
Le Fokontany d'Irodo se situe dans la Commune Rurale
d'Ankarongana, district de Diego II, région DIANA. Il est limité
au Nord par le Fokontany d'Ankorera, au Sud par la Réserve
Spéciale d' Analamerana, à l'Ouest par le Fonkontany
d'Ankarongana, et à l'Est l'Océan Indien. Le village d'Irodo se
trouve entre les coordonnées géographique 12°38'49,6»
de la latitude Sud et 49°31'25.7» de la longitude Est.
Il se situe à 6 km des sites de Tsingy Rouges, à 15 km
du chef-lieu de la Commune Rurale d'Ankarongana, à 25 km du Fokontany de
Sadjoavato, 23 km du Fokontany de Saharegnana bordant la RN6 et où se
trouve l'entrée vers les Tsingy Rouges. Le Fokontany d'Irodo est
composé par sept secteurs dont : Ankijapakely, Antafiapatsa,
Sarambataho, Amboboaka, Angegato, Ambararata loky et Bejofo. Ces
différents secteurs se trouvent au bord de l'Océan Indien du Nord
vers le Sud de la zone d'étude (figure 01 et 02).
La superficie totale de la forêt de mangrove d'Irodo est
estimée à 700 ha.
Figure 01: Limite et position administrative de
la zone d'étude (IUSES, 2019)
6
Figure 02 : La zone d'étude
(IUSES, 2019) 2.3. Eléments physiques et climatique de
la zone d'étude 2.3.1. Géologie et pédologie
Constituée par des sols ferralitiques sableux, le
village d'Irodo est entouré par des montagnes de sables très
fragiles et attaquées facilement par des érosions hydriques et
éoliennes. Cependant, quelques variétés de sols plus
adaptés aux activités agricoles peuvent être
rencontrées dans la zone d'étude et notamment sur la rive gauche
de la rivière Irodo.
2.3.2. Hydrographie
Il y a deux grandes rivières qui caractérisent
l'aspect hydrographique de la Commune Rurale Ankarongana, la Tegnan'Irodo et la
Tegnan'Ankarongana. La Tegnan'Irodo plus dominante, prend sa source à
Andohan'Irodo. Elle afflue vers la Commune Rurale d'Ankarongana et se
déverse vers la mer auprès du village d'Irodo (figure
03).
7
Figure 03 : Hydrographie dans la Commune Rurale
Ankarongana (IUSES ; 2020)
Le voisinage immédiat du cours d'eau est couvert par
des vestiges de formation dense sèche dégradée sur des
sols ferralitiques roux dominés par Tamarindus indica
(FABACEAE) et Manguifera indica (ANACARDIACEAE). La zone
littorale est couverte par quelques bandes de forêts à
palétuviers dominés par Rhizophora mucronata et
Ceriops tagal (Razafimandimby, 2012).
8
2.3.3. Le climat
Le climat est un facteur primordial qui conditionne la vie de
la zoocénose (WWF et DGM. 2010). Une longue
période de vent Alizé, appelé aussi Varatraza est
dominante dans cette zone. L'action de ce vent peut aller jusqu'à huit
mois dans l'année. Le climat de la région est de type tropical
chaud. Généralement, cette partie est caractérisée
par deux saisons bien distinctes: une saison sèche (mai à
octobre) et une saison humide (novembre à avril). La saison humide est
caractérisée par le vent du Nord-Ouest appelé : «
ZCIT » ou « Talio » qui apporte des pluies et des orages
à Diégo. La saison sèche est dominée par le vent
violent du Sud - Est « Alizé » ou « Varatraza
(WWF et DGM. 2010).
2.4. Contexte social et culturel
Comme toute la population rurale de Madagascar, la
communauté d'Irodo dépend directement des ressources naturelles
environnantes. La majorité de ménages logent dans des maisons en
matériaux locaux, bois et pailles. Les responsables administratifs
locaux (Président du Fokontany, Président de VOI) n'ont pas de
bureau de travail. Une école primaire publique est fonctionnelle dans le
Fokontany d'Irodo, mais il n'y existe aucune infrastructure de santé.
Aucune infrastructure religieuse n'est observable
(église, mosquée), mais chaque année un rite de Fisehagna
dirigé par le Prince Antakarana anime le village.
La majorité de la population parait se pencher vers la
croyance traditionnelle.
Des Associations et des organisations locales sont
présentes dans le Fokontany d'Irodo, telles que l'association des femmes
visant la promotion féminine, l'association sportive composée des
jeunes villageois qui animent les activités sportives, l'association des
pêcheurs qui regroupe les pêcheurs du Fokontany et
s'intéresse au développement de la pêche, l'association de
la Communauté Locale de Base (CLB) ou VOI (Vondron'Olona Ifotony), qui
regroupe l'ensemble de la population d'Irodo et ayant comme centre
d'intérêt
9
l'amélioration de l'environnement, la gestion des
ressources naturelles et le développement communautaire.
2.5. Activités économiques
Les activités économiques principales de la
communauté d'Irodo sont la pêche, la vannerie, l'agriculture et
l'élevage. Les produits d'Irodo sont acheminés principalement
vers le marché du dimanche d'Ankarongana. Les produits de pêche
sont collectés par des collecteurs locaux puis acheminés vers le
marché de Diégo-Suarez ou convoités par les collecteurs
chinois (cas de crabes).
Faute de tarissement de plusieurs points d'eau, la pratique
agricole et d'élevage devient de plus en plus difficile. La
majorité de la population se tourne vers la pêche (cas des hommes)
et la vannerie (pour les femmes).
3.MATERIELS UTILISES, CADRE CONCEPTUEL ET
METHODOLOGIES
3.1. Matériels utilisés sur terrain
Pour la collecte des données, les matériels
suivants ont été utilisés:
- une jumelle pour l'observation des oiseaux;
- un GPS de type Garmin Etrex 10 pour la prise des
coordonnées géographiques;
- un livre d'identification "Guide des oiseaux de Madagascar
(Morris et
Hawkins, 1998);
- une montre avec chronomètre pour enregistrer les temps
d'observations;
- un appareil photo pour la prise des photos;
- des blocs notes, stylos, crayons pour la prise des notes;
- une loupe et un microscope photonique pour identifier les
invertébrés de petite
taille comme les insectes ;
- Des emballages, la colle pour des échantillons
floristiques
- un sac à échantillonnage des espèces
floristiques et faunistique
10
3.2. Cadre conceptuel
Ce travail combine deux résultats de recherche :
1-Les résultats d'enquête
socioéconomique. Ces résultats permettent de comprendre
l'état social et économique de la communauté d'Irodo.
2-Les résultats d'inventaires
biologiques. Comparé avec les données d'inventaires
biologiques de Madagascar National Parks (MNP, 2019) et
(Goodman et Wilme 2006), les résultats d'inventaires
biologiques effectués à l'extérieur de la Réserve
d'Analamerana, dans les zones tampons avoisinant le village d'Irodo permettent
d'évaluer les impacts des activités humaines sur les habitats
naturels et sur la diversité biologique.
3.3. Méthodes de collectes des données
3.3.1. Période d'étude sur le terrain
L'étude sur terrain a été
réalisée le mois de Novembre 2019 jusqu'au mois de Mars 2020 dans
une période de 5 mois qui coïncide à la saison de pluie et
la saison sèche. Pour la communauté aviaire, la période
d'étude coïncide à la période de reproduction des
oiseaux jusqu'à la l'apparition des jeunes. Pour les insectes, les
mollusques, les végétaux, le mois de Novembre est le début
de la saison de pluie à Madagascar afin de mieux estimer l'abondance de
ces individus.
3.3.2. Etude documentaire et webographie
C'est une méthode consistant à faire des
recherches dans des documents et des ouvrages sur webographie et quelques
documents disponibles à la bibliothèque universitaire
Antsiranana. Elle nous a été utile pour situer l'état de
la recherche sur la zone d'étude.
3.3.3. Méthode de recensement
Cette méthode a décrit les enquêtes avec
des conversations et des questions à la population locale
(autorité, les personnes âgés, jeunes, etc...) sans
distinction des sexes. Puis l'observation directe dans un quadra de 25 m de
11
Longueur et 20 m de largeur pour l'inventaire biologique. A
propos de la communauté aviaire, la méthode de point
d'écoute ont été adoptée.
3.3.3.1. Enquête socio-économique
3.3.3.1.1. Méthode d'observation participative
C'est une technique consistant à porter une attention
de façon systématique à l'objet de l'étude. Elle
nous a permis de comprendre comment fonctionne une société ou un
village.
3.3.3.1.2. Méthode d'interview
Cette méthode est un procédé
d'investigation utilisant un processus de communication verbale entre deux
personnes ou groupe de personne dans le but de recueillir des informations
concernant un objet fixé. Elle a été utilisée lors
des échanges avec les autorités locales pour savoir le nombre
d'habitants, répartition des effectifs d'individus suivant leurs classes
d'âges et l'état socioéconomique. Cette étude a
été déjà faite par Jaofeno (2009)
; Razafiherison et Rasolonjatovo (2018). 156
ménages ont été enquêtés durant la descente
sur terrain.
3.3.3.1.3. L'échantillonnage
Il est pratiquement impossible d'enquêter toute la
population (absence, indisponibilité, refus, ...). C'est ainsi que
durant l'enquête, la technique d'échantillonnage a
été utilisée.
L'échantillonnage s'est basé sur le nombre de
ménages enquêtés. Comme le Fokontany d'Irodo et Ankorera
puis le secteur Antafiampatsa, un nombre moyen de 25 ménages ont
été retenus. Soit au total 75 ménages pour une
communauté de 887 habitants. Les membres d'un ménage ont tous la
possibilité d'intervenir pour répondre à nos questions.
12
3.3.3.2. Inventaire biologique
Trois méthodes complémentaires ont
été misent en place durant l'inventaire biologique qui est :
l'enquête par questionnaire, inventaire floristique et faunistique.
La figure 04 montre les différentes
méthodes appliquées (point d'écoute et quadra) sur
l'inventaire des faunes et flores et la surface totale d'intervention est de
12.8 km2 ou 1.279 ha.
Voici les points GPS relevés sur les 10 points
d'écoutes et les 05 quadras (tableau 01 et 02)
Tableau 01: Les points d'écoutes durant
l'inventaire aviaire:
P1 :
- S : 12°39'17.90»
-E : 049°31'42.90»
|
P2 :
- S : 12°39'23.30»
-E : 049°31'49.70»
|
P3:
- S : 12°39'27.77»
-E : 049°31'54.89»
|
P4:
|
P5 :
|
P6 :
|
- S : 12°39'31.48»
|
- S : 12°39'35.80»
|
- S : 12°38'27.70»
|
-E : 049°32'01.30»
|
-E : 049°32'07.11»
|
-E : 049°30'32.50»
|
P7 :
|
P8 :
|
P9 :
|
- S : 12°38'17.90»
|
- S : 12°38'07.94»
|
- S : 12°37'58.42»
|
-E : 049°30'30.30»
|
-E : 049°30'26.17»
|
-E : 049°30'17.52»
|
P10 :
|
-S : 12°37'48.09»
|
-E : 049°30'04.29»
|
13
Tableau 02 : Les Quadras faisant la fouille
systématique durant l'inventaire faunistique et floristique
Q1 :
-S : 12°38'53.66»
-E : 049°32'19.70»
|
Q2 :
-S : 12°39'31.70»
-E : 049°32'01.30»
|
Q3 :
-S : 12°39'30.60»
-E : 049°32'14.00»
|
Q4 :
|
Q5 :
|
|
-S : 12°38'49.00»
|
-S : 12°39'04.28»
|
|
-E : 049°31'28.50»
|
-E : 049°32'03.04»
|
|
Figure 04 : Localisation des points
d'écoutes et les quadras efféctués dans la zone
d'intervantion
15
3.3.3.2.1. Méthode d'enquête par
questionnaire
C'est une méthode qui consiste à poser à
un ensemble défini des personnes comme les personnes âgées
dites « Olobé », l'autorité
locale comme le président Fokontany, président des
pêcheurs, président d'association à la protection de
l'environnement de savoir les noms vernaculaires en malgaches les
différentes espèces animales ou végétales
recensées. Une série des questions concernant des informations
complémentaires sont attendues après chaque inventaire sur
présentation des photos.
Les 4 séries de questions posées :
-Quels est le nom vernaculaire en malgache de cette
espèce animale portée ou prise photos ?
-Est-ce que vous avez vue souvent cette animale ?si oui dans
quel partie de ce Fokontany vous avez trouvez ou rencontré cette
espèce en abondance ?
-Quels est le nom vernaculaire en malgache de cette
espèce végétale échantillonnée ou prise
photos ?
-Est-ce que vous avez vue souvent cette espèce ? si oui
dans quel partie de cette Fokontany vous avez trouvez ou rencontré en
abondance ?
Le questionnaire a été élaboré sur
la base des idées de Singly (1992), suivie par
Pruvot (2016) et Bothel (2018). De par leur
forme, les questions étaient des questions ouvertes et selon leur
contenu, elles étaient des questions visant à recueillir des
informations sur les faits objectifs et des questions d'opinion visant à
recueillir un avis personnel ou un jugement.
3.3.3.2.2. Inventaire faunistique
La zone géographique d'inventaire a été
située entre la Réserve d'Analamerana sur la rive gauche de la
rivière Irodo au Sud et Sud-Ouest, le versant Est des canyons de Tsingy
Rouge au Nord-Ouest et Nord et océan Indien à
l'Est.
16
3.3.3.2.2.1. Fouille systématique
La fouille systématique a été mise en
place dans une quadra de 25 m de Longueur et 20 m de largeur. Cette
méthode a été utilisée pour recenser les
différentes espèces d'invertébrés (mollusques, les
arthropodes, etc.), et les vertébrés (Poissons et reptiles). Tous
les animaux visibles à l'intérieur du quadra ont
été comptés
. Au total, cinq (05) quadras ont été
conçus qui sont tirés au hasard selon le type
d'écosystème et d'habitat. Dans chaque Quadra, la fouille a
été réalisée méticuleusement et les animaux
identifiés sont répertoriés selon leur taille. La
durée moyenne d'observation de chaque quadra est de 2h00 au minimum.
Cette méthode a été déjà
utilisée par Aurelot (2016) et Bothel
(2018).
3.3.3.2.2.2. I.P.A (Indice Ponctuel d'Abondance)
Cette méthode a été utilisée
spécifiquement durant cette étude destinée pour recenser
la communauté aviaire.
La méthode d'I.P.A a été
élaborée et écrite par Blondel et al.,
1970, ensuite suivie par, Randriamiharisoa (2012); Pruvot
(2016) et Bothel (2018). Cette méthode consiste à noter
l'ensemble des oiseaux observés et ou entendus durant 10 minutes
à partir d'un point fixe que l'on appelle : point d'écoute.
Pour cet inventaire, l'agent collecteur se déplace
lentement avec une vitesse approximative de 0.33 km/h dans un transect
linéaire de 200 mètres ou 800 petits pas indiquant
l'arrêt.
A partir d'un point fixe, un rayon de 25m a été
établi. Les résultats d'inventaire obtenus sont reportés
sur une fiche d'enregistrement à l'aide d'une codification permettant de
différencier toutes les espèces, tous les individus et leurs
types de communication (chant, cris, mâle, femelle). Au total cinq (10)
points d'écoutes par transect de 2 km ont été
utilisés pendant deux jours de deux sessions. Le but d'application de la
méthode I.P.A est de réaliser un recensement d'espèces
aviaires dans la zone d'étude.
17
3.3.3.2.3. Inventaire floristique
L'inventaire floristique a été effectué
dans les mêmes quadras que l'inventaire faunistique en effectuant le
recensement par fouille systématique de toutes les espèces
végétales. Toutes espèces floristiques présentes
dans chaque quadra ont été également comptées. Les
feuilles de chaque plantes qui ont été visualisés dans
chaque quadra sont échantillonnées et sont identifiées
auprès de la population locale par les personnes âgées ou
olobé », l'autorité locale comme le
président Fokontany, président des pêcheurs,
président d'association à la protection de l'environnement de
savoir les noms vernaculaires en malagasy des différentes espèces
végétales recensées.
3.3.3.3. Types d'habitats
L'observation directe consiste aussi à enregistrer les
types d'habitats prospectés durant l'étude sur terrain. La date
d'observation et les coordonnées géographiques dans chaque point
d'écoute et la fouille systématique ont été aussi
enregistré. Ces informations servent à déterminer les
types d'habitats potentiels de la communauté faunistique et floristique
dans l'ensemble des sites d'étude. Cette méthode a
été utilisée par Razafiherison (2018) et
Bothel (2018).
3.3.3.4. Menaces
Durant cette étude, les menaces ont été
basées sur l'observation directe sur le milieu abiotique et biotique
afin de savoir la situation récente de l'écosystème de la
zone d'intervention (Pruvot (2016) ; Bothel et al.,
2020)
3.3.3.5. Action de conservation
La méthode d'EBR a été adoptée
durant l'étude sur terrain au cours de l'inventaire biologique pour
répondre aux objectifs prescris dans l'introduction. Après la
mise au point de la méthode de RAP, la proposition de la
catégorie d'une aire proposée a été mise en
place.
18
3.3.3.5.1.Evaluation Biologique Rapide (EBR) 3.3.3.5.1.1.
Définition d'EBR
L'évaluation biologique rapide, est un programme
élaboré par la Conservation Internationale pour évaluer la
richesse biologique d'un site donné (Randrianasolo et
al., 2005).
La première EBR a été conduit en 1990
dans la forêt du département de La Pazen Bolivie (Parker
et Bailey (1991)). EBR est un des moyens de recueillir des
informations sur la richesse biologique (flore et faune) dans une zone
donnée pour obtenir des informations à la guide à travers
les actions de conservation à partir des résultats
collectés sur le terrain. Par conséquent, les données
obtenues sont utiles à la décision de conservation et des
différentes propositions d'amélioration (Rabibisoa et
al., 2009),
3.3.3.5.1.2. Méthodologie d'EBR
L'Evaluation Biologique Rapide consiste en une étude
pluridisciplinaire dans le domaine de la biologie faite par plusieurs
équipes, composées de botanistes (para-taxonomistes,
spécialistes en herbacées et en phanérogames), de
mammalogistes, d'herpétologues, d'ornithologues, d'ichtyologues et
d'entomologistes (spécialistes en papillons, fourmis, cicindèles
et autres insectes). Chaque spécialiste doit maîtriser les
différentes méthodes (collecte, identification, fixation...). La
méthodologie pour chaque taxon est discutée en détail dans
le sous-chapitre enquête sur le terrain, méthodologie
d'échantillonnage (Randrianasolo et al., 2005 ;
Schmid et al.,(2005 )).
La réalisation d'EBR permet de collecter le maximum
d'informations d'un site donné dans un temps très limité.
Les caractéristiques de chaque type d'habitat y sont notées et
une liste de flore et de faune est dressée pour connaître les
différentes espèces présentes afin d'en tirer les
caractéristiques de chaque localité, sans oublier de mentionner
les menaces. En plus, la classification des différentes espèces
animales et végétales selon le statut de l'UICN (Union
International pour la Conservation de la Nature), CR : Danger en critique, ER
:
19
En danger, VU : Vulnérable, etc est établie. La
disponibilité des informations sur la présence et la
répartition de la faune et de la flore dans un site donné peut
servir de levier à la conservation et apprécier le secteur
touristique ; peut aussi bénéficier de la présence d'une
espèce typique d'une région. Les résultats sont
appliqués à la conservation de différentes façons,
notamment à :
- l'extension de la surface de distribution d'une
espèce (animale ou végétale) donnée,
- l'identification d'une aire prioritaire pour la conservation
à cause de la présence des espèces clés,
- l'identification d'une aire prioritaire pour la conservation
à cause de la présence d'une biodiversité exceptionnelle
(espèces rares, endémiques, vulnérables, à
répartition restreinte),
- la justification pour une extension ou pour une
création d'une nouvelle aire protégée (Eken et
al., 2004 ; Randrianasolo et al., 2005 ;
Schmid et al., 2005)
3.3.3.5.2. Définition et classification des aires
protégées
L'UICN a défini une aire protégée comme
un espace géographique clairement défini, reconnu,
consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou
autres, afin d'assurer à long terme la conservation de la nature ainsi
que les services éco- systémiques et les valeurs culturelles qui
lui sont associés (Borrini-Feyerabend et al.,
2014)
Toute création d'une aire protégée doit
se fonder sur des processus scientifiques d'identification et de localisation
des différentes espèces à protéger
nécessitant au préalable un inventaire biologique. C'est ainsi
qu'à Madagascar, il a été développé le
concept d'évaluation biologique rapide (Randrianasolo et
al., 2005).
Selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature
(UICN) il existe six catégories d'aires
protégées (tableau 03).
20
Tableau 03: Catégories d'aires
protégées selon Borrini-Feyerabend et Dudley,
2005.
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|
Type de gouvernement
|
|
A-Aires Protégées
Gérées par le
|
|
|
B-Aire Protégées en Gestion
Participative
|
|
C- Aire Protégées
Privée
|
D-Aires du patrimoine
|
|
|
|
|
Gestion
|
|
Gestion
|
Gestion
|
des prioritaires entant
q'undividus par des
|
|
|
Catégorie UICN (objectif
de
|
Ministère national
ou Fédéral ou
|
Ministère ou
Agent local
|
délégué par le
gouvernement
|
Gestion
|
collaboratoire
(plusieurs formes
|
conjointe
(comité de
|
organisations pas à but
lucratifs ( ex: ONGs,
|
Déclarées et
gérées par des
|
Déclarées et
gérées par des
|
gestion)
|
Agence national
en charge
|
ou Municipale
en charge
|
(exemple:
ONG)
|
transfrontalière
|
d'influence par
plusieurs parties
|
gestion
pluralisme)
|
Université,) -par des
organisations à but
lucratif (ex: entreprise
|
peuples
autochtones
|
communautés
locales
|
prénentes
Déclarées et gérées par
-
touristique)
I-Réserve naturelle intégrale/de
nature sauvage
II-Parc National (protection des
écosystèmes et buts
récréatifs)
III-Monument naturel
IV-Aire de gestion des habitats ou
des espèces
V-Paysage terrestre ou marin
protégé
naturelles gérées
3.3.3.6. Traitement des données
Les tests statistiques ont été
effectués à l'aide des logiciels Statistica 6.0
et XL STAT 20104.5.03 avec le dénombrement, la
densité et la distribution des
fréquences permettant de statuer sur les significations
biologiques, écologiques
et environnementales des données obtenues.
VI-Aire Protégée de ressources
3.3.3.6.1. Estimation de la densité
Dans cette étude, l'abondance en richesse
biologique dans le site d'étude
est exprimée par la densité des populations.
La mesure de la densité évalue le nombre des
individus (flore et faune) données
de même taxon trouvé dans une surface
déterminée (Rabetombonirina, 2015).
21
D : densité en fonction d'individu par km2
(ind/km2).
n : nombre d'individus comptés
S : surface totale de comptage en km2
- Pour la flore et faune (autre que la communauté
aviaire), la surface a été
comptée comme suit :
N : nombre des quadras, L : longueur du quadra, l : largeur du
quadra. N= 5, L=20 m, l=25.
-Spécifiquement pour la communauté aviaire
N : nombre de point d'écoute, r : rayon. Soit N=10,
ð=3.14, r=50 m. 3.3.3.6.2. Fréquence
La fréquence qui reflète l'abondance relative
est le nombre d'individus d'une espèce par rapport au nombre total
d'individus de toutes les espèces recensées exprimée en
pourcentage. Les pourcentages obtenus permettent de classer les espèces
et de déterminer leur importance au niveau de la communauté
étudiée.
Cette fréquence est donnée par la formule
suivante :
Avec F : Fréquence, ni : nombre total d'individus d'une
espèce et N : nombre total de toutes les espèces.
A partir des pourcentages calculés, les classes de
fréquence ou d'abondance ont été adoptées par
Razanakolona, 2016 sont choisies pour l'analyse dans la
présente étude.
] 0-1 %] : espèce très rare (trar) ] 1-5 %] :
espèce rare (rar) ] 5-15 %] : espèce influente (inf) ] 15 %] :
espèce abondante (ab).
3.3.3.6.3. Analyse de la diversité des oiseaux
L'indice de diversité permet d'avoir rapidement, en un
chiffre, une évaluation de la diversité du peuplement d'un site
donné. L'indice de Shannon-Weaver (Shannon et Weaver,
1963) noté h a été choisi pour
quantifier la diversité. Cet indice de diversité est le plus
utilisé pour des analyses de la diversité (Hutcheson,
1970).
22
ni : effectif de l'espèce ; N : effectif total des
individus recensés 3.3.3.6.4. Analyse statistique
3.3.3.6.4.1. La valeur moyenne
arithmétique ( )
La moyenne est calculée en faisant la somme de toutes les
mesures d'un variable d'un échantillon, puis en divisant cette somme par
le nombre des mesures des variables dans l'échantillon.
xi : Mesures d'une variable dans un échantillon n : Nombre
de mesures d'une variable dans un échantillon
23
3.3.3.6.4.2. L'écart-type ou la déviation standard
( )
Xi = variables et n = nombre
des cas
3.3.3.6.4.3. Test de normalité
Ce test a été utilisé pour savoir la
distribution des données est normale ou anormale à partir du test
de Shapiro wilk.
-si Pt (Probabilité trouvée) est supérieure
à Ps (Probabilité Seuil)=0.05 pour une variable
trouvé, la distribution des données est normale
- si Pt (Probabilité trouvée) est inférieure
à Ps (Probabilité Seuil)=0.05 pour une variable
aperçue, la distribution des données est anormale.
Voici un exemple du procédé pour le test de
corrélation de Spearman sur la densité et la fréquence des
différents individus de communauté faunistique
recensées:
D'après le test de Shapiro-Wilk, la probabilité
trouvée (Pt) est inférieur à Probabilité seuil
(Ps) = 0.05. Donc les variables ne suivent pas la loi Gaussienne.
D'où la distribution des données est anormale (Figure
05).
40
20
90
80
70
60
50
30
10
0
-10 0 10 20 30 40 50 60 70
Histogramme : Fréquence
Shapiro-Wilk W=,14890, p=,00000
Courbe Normale Théorique
X <= Borne de catégorie
24
Figure 05 . : Fonction de densité de
probabilité à A (u=1.30, c=7.29)
(Auteur,2020)
La figure 06 Ci-dessous a mentionnée
sur les résultats du test de Shapiro-Wilk, la probabilité
trouvée (Pt) est inférieure à la Probabilité seuil
(Ps) = 0.05. Donc les variables ne suivent pas la loi Gaussienne. Dou la
distribution des données est anormale.
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
-200 0 200 400 600 800 1000
Histogramme : Densité
Shapiro-Wilk W=,14298, p=,00000
Courbe Normale Théorique
X <= Borne de catégorie
Figure 06 : Fonction de densité de
probabilité à A (u=16.62, c=101.55)
(Auteur,2020)
25
Entant que la figure 05 et figure 06.montrant la
distribution des données de deux groupes sont anormales. Donc le test de
corrélation de Spearman à été utilisé.
3.3.3.6.4.4. Test de khi deux
Le test de Chi-deux sert à vérifier
l'homogénéité des faits observés avec ceux à
espérer pour deux ou plusieurs échantillons (Johnson,
1992). Ce test est le plus utilisé et conseillé pour les
ornithologues (Fowler et Cohen, 1985). Dans
cette étude, il a été utilisé afin de comparer la
distribution des effectifs de population de la communauté biologique
(flore et faune) dans les deux types de milieux d'étude. Pour cela, 04
groupes des animaux qui ont été recensés qui sont : les
mollusques, les insectes, les myriapodes, les poissons, les reptiles et les
oiseaux. Les végétaux ont été fusionnés en
un groupe.
Les hypothèses suivantes ont été
émises:
H0: «La répartition de la richesse biologique
visualisée dans les deux types habitats est homogènes».
: «La répartition de la richesse biologique
visualisée dans les deux types
habitats est hétérogènes».
La valeur de Chi-deux est obtenue par la formule suivante :
: Valeur observée.
: Valeur théorique et
Le degré de liberté se calcule comme suit:
ddl = (l - 1) (c - 1) où:
l = nombre de lignes,
c = nombre de colonnes.
Dans le cas où le degré de liberté serait
égal à un (d.d.l.=1), il faut passer
par la correction de Yate (Fowler et
Cohen, 1985) avec la formule suivante:
La valeur de à finale sera 2
.
Pour évaluer ce test, la valeur de Chi-deux
observée ( cal) est comparée à celle critique
( tab) en tenant compte du ddl pour un seuil de p à á
= 0,05.
Si cal > tab, la différence est significative,
l'hypothèse nulle H0 est alors
rejetée.
Si cal < tab, la différence est non significative et H0
est acceptée, c'est-à-dire, la différence entre les
résultats est significative (Schwartz, 1969).
3.3.3.6.4.5. Test de corrélation de Spearman
Ce test est réservé aux données non
paramétriques (Spearman, 1904), Il sert à
calculer le coefficient de corrélation ou à quantifier la
relation susceptible d'exister entre les échantillons à analyser.
La formule (Kendall, 1962) est la suivante:
26
r: Coefficient de corrélation de Spearman
d: Différence arithmétique entre les rangs des
deux variablesn: Nombre
d'observations de l'échantillon.
La corrélation est positive si la valeur du coefficient
r est positive. Par conséquent, l'augmentation de la valeur d'une
variable pourrait entraîner l'augmentation de la valeur de l'autre. Pour
des valeurs négatives du coefficient, la corrélation étant
négative, l'augmentation de la valeur d'une variable entraînerait
la diminution de la valeur de l'autre. Toutefois, plus la valeur du coefficient
de corrélation du Spearman ne se rapproche des valeurs 1 ou -1, plus les
deux échantillons ou variables ont une corrélation étroite
(Fisher, 1921). Après le calcul de la valeur du
coefficient, le test de signification de ce coefficient nécessite une
référence au tableau de comparaison de Spearman :
27
-Si la valeur calculée est supérieure à
la valeur indiquée dans le tableau de Spearman, la corrélation
est donc significative.
-Si la valeur du coefficient de Spearman ainsi calculé
est inférieure à la valeur trouvée sur la table, la
corrélation entre les deux échantillons n'est pas
significative.
Ce test a été utile pour cette présente
étude pour comparer deux variables qui sont la densité et la
fréquence au niveau de la richesse biologique. C'est à dire, la
comparaison de la densité et fréquence au niveau de la richesse
floristique puis concernant la richesse floristique. Deux hypothèses ont
été posées.
-Hypothèses 01 :
-Ho ou Hypothèse nulle: HO: il n'existe pas
une relation entre la densité et fréquence des différents
individus de communauté faunistique recensé.
-Halt ou Hypothèse alternative: il existe une relation
entre la densité et fréquence des différents individus de
communauté faunistique recensé.
- Hypothèse 02 :
--Ho : il n'existe pas une relation entre la
densité et fréquence des différents individus de
communauté floristique recensé
- Halt : il existe une relation entre la densité et la
fréquence des différents individus de communauté
floristique recensée
Pour ces tests, le risque d'erreur de 5 % a été
adopté.
4. RESULTATS ET INTERPRETATIONS 4.1. Effectifs de la
population d'Irodo
A propos de l'enquête réalisée dans les
deux Fokontany (Irodo et Ankorera) et secteur Antafiampatsa on a
rencontré 887 habitants qui repartissent en effectifs de 169 pour les
enfants entre 1 à 5 ans, 203 pour les enfants de 6 à 17 ans. 439
pour les adultes entre 18 à 55 ans et 76 pour les personnes
âgés de 56 à 100 ans. Donc 41.94 % de la population sont
des enfants, 49.49 % sont des jeunes et adultes et 8.57 % sont des vieilles ou
vieux (figure 07).
28
Figure 07 : Effectifs des villageois suivant la
classe d'âge dans les Fokontany (Irodo et Ankorera) et le secteur
Antafiampatsa.
4.2. Activités économiques
Dans la majorité de cas, chaque ménage ou un
individu est à la fois pêcheur, agriculteur, éleveur. La
pêche est une activité spécifiquement pour les hommes. La
vannerie est destinée principalement pour les femmes. Plus de 45% des
ménages d'Irodo se sont déclarés pêcheurs
(figure 08). L'agriculture et l'élevage deviennent des
activités secondaires. 42% de ménages enquêtés font
de la vannerie. 22 % des individus ont déclaré sur
l'élevage comme des volailles, des boeufs, des moutons et des
chèvres parmi leurs activités économiques. 26 % ont fait
l'agriculture (figure 09).
29
Figure 08: Les produits de pêche
(à gauche), les pêcheurs (à droite)
Figure 09: Activités principales des
villageois identifiés dans la zone d'étude
30
4.3. Inventaires biologiques 4.3.1. La faune
Les listes détaillées de la communauté
faunistique recensées sont visibles dans le tableau
04
En globale, 89 %, soit N=3084 des individus recensés
sont des animaux invertébrés. 11% avec N=394 des individus sont
des vertébrés (Figure 10).
Figure 10 : Pourcentage de subdivisions de la
communauté animale
Ce qui concerne l'attroupement faunistique, parmi les
invertébrés, 68,46 % (N=2381) des individus sont des mollusques,
20,04 % (N=697) sont des insectes, 0.17 % (N=6) sont des myriapodes. A propos
des vertébrés, 9,49 % (N=330) sont des oiseaux, 1.64 % (N=57)
sont des reptiles, 0.17 % (N=7) sont des poissons (figure
11).
31
Figure 11 : Pourcentages d'attroupement
faunistique inventorié
Tableau 04 : liste détaillée de la
communauté faunistique recensé
Famille
|
Nom Scientifique
|
Nom
Français
|
Nom Malagasy Milieux Nature Nombres
|
ACHATINIDAE
|
Achatina panthera
Lissachatina zanzibarica
|
Escargot géant Escargot
|
Ankora Akora
|
Sec: sablonneux Sec: sablonneux
|
Invertébré (mollusque) Invertébré
(mollusque)
|
37
2
|
ACRIDIDAE
AESHNIDAE
AGRIOLIMACIDAE APIDAE
|
Schistocerca gregaria
Anax imperator
Deroceras reticulatum Apis mellifera
|
Criquet pèlerin
Libellule bleu Limace Abeille
|
Kijeja
Angidigny Lalinta Tantely
|
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux Sec: sablonneux Sec: sablonneux
|
Invertébré (insecte)
Invertébré (insecte) Invertébré
(insecte) Invertébré (insecte)
|
15
1
1
35
|
ARANEIDAE
|
Araneus quadratus Trichonephila inaurata
|
Araigné Néphile dorée
|
Foko Foko
|
Sec: sablonneux Sec: sablonneux
|
Invertébré (insecte) Invertébré
(insecte)
|
2
1
|
ARMADILLIDIIDAAE BLABERIDAE
BLATTIDAE
CICADIDAE COCCINELLIDAE COREIDAE CRABRONIDAE
|
Armadillidium vulgare
Gromphadorhina portentosa
Periplaneta americana
Cicada orni
Cryptolaemus montrouzieri Coreus marginatus
Bembix oculata
|
Cloporte
Blatte
siffleur de Madagascar Blatte américaine Cigale
Coccinelle Punaise Mouche
|
-
Kalalao Kalalao
Pinjy Gantoko - Lalitra
|
Sec: sablonneux Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux Sec: sablonneux Sec: sablonneux Sec:
sablonneux
|
Invertébré (insecte) Invertébré
(insecte)
Invertébré (insecte)
Invertébré (insecte) Invertébré
(insecte) Invertébré (insecte) Invertébré
(insecte)
|
100
6
6
1
4
1
1
|
CULICIDAE
|
Anopheles squamosus Mansonia uniformis
|
Moustique Moustique
|
Moko Moko
|
Sec: sablonneux Sec: sablonneux
|
Invertébré (insecte) Invertébré
(insecte)
|
5
102
|
FORMICIDAE
Fourmi de feu Vitsiky mainty
Solenopsis invicta madiniky
4
8
Sec: sablonneux
Humide: estuaire
Invertébré (insecte)
Invertébré (mollusque)
LYCAENIDAE Leptomyrina phidias Papillon
Gelagela
Crabe
OCYPODIDAE Uca pugilator Drakatra
violoniste
3
8
Papillon de
PAPILIONIDAE Papilio demodocus Gelagela
Vinson
Papillon jaune
PIERIDAE Eurema hecabe tacheté de noir
Gelagela
Fourmis de
Camponotus vagus grande taille Vitsiky
mainty
Araignee d'eau
GERRIDAE Gerris lacustris Fokondrano
douce
Escargot de
HELICIDAE Helix pomatia Bourgogne Ankora
hippobosque
HIPPOBOSCIDAE Hippobosca equina du cheval Lalitra
aomby
Hélicelle
HYGROMIIDAE Helicella itala Ankora
trompette
Poisson
LEPISMATIDAE Lepisma saccharina d'argent
Libellule
Libellula incesta voluptueuse Angidigny
Crocothemis erythraea Libellule Angidigny
-
LIBELLULIDAE
Invertébré (insecte)
296
Invertébré (mollusque)
Invertébré (insecte)
Invertébré (mollusque)
Invertébré (insecte)
Invertébré (insecte) Invertébré
(insecte)
1
13
Humide: estuaire
14
18
1
1
2
1
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Invertébré (insecte)
Invertébré (insecte)
Invertébré (insecte)
Invertébré (insecte)
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Humide: estuaire
Invertébré (mollusque)
Buccin de mangrove géan
Vourognana
SPHECIDAE
Sphex du
Isodontia mexicana Faraka
Mexique
Ammophile
Ammophila sabulosa Faraka
des sables
Callinectes sapidus Crabe bleu Drakatra
Crabe de
Scylla serata Drakatra
mangrove
POTAMIDIDAE Terebralia palustris
PORTUNIDAE
Insecte
PYRRHOCORIDAE Pyrrhocoris apterus Tsigisigisy
gendarme
Araigne
SALTICIDAE Pelegrina galathea Foko
sauteuse
Hanneton de
SCARABAEIDAE Encya commersoni Madagascar
Crabe à pince
Sesarma mederi rouge
Sesarma meinertii Crabe rouge Drakatra
Syrphe
SYRPHIDAE Episyrphus balteatus Lalitry
ceinturé
-
Drakatra
SESARMIDAE
(insecte)
(insecte)
(insecte)
Invertébré
Invertébré
Invertébré
(insecte)
Invertébré
(mollusque)
(mollusque)
Invertébré
Invertébré
(insecte)
(insecte)
Invertébré
Invertébré
2
Invertébré (insecte)
Invertébré 6
(myriapode)
10
21
3
1
13
15
3
3
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Humide: estuaire
Humide: estuaire
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Cochenille
PSEUDOCOCCIDAE Pseudococcus longispinus
-
farineuse
SPIROSTREPTIDAE Archispirostreptus gigas Mille-pattes
géant africain Ankoudavitry
6
98
2 200
Humide: estuaire
Humide: estuaire
Invertébré (mollusque)
Invertébré (mollusque)
VESPIDAE Belonogaster guerini Guêpe
Fanentsy
GOBIIDAE Periophthalmus kalolo
Invertébré (insecte)
Vertébrés (poisson)
Sec: sablonneux
Humide: estuaire
Poissons
grenouilles Tsiboiboika
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
CHAMAELEONIDAE
Caméléon
Furcifer pardalis Taronjo
panthère
Petite
Brookesia micra Rangon'ala
caméléon
GEKKONIDAE
Hemidactylus Lézard noire Antsatsaka
platycephalus
COLUMBIDAE
Tourterelle à
Oena capensis Tsakatoto
Masque de Fer
Tourtelette
Nesoenas picturatus Domoina
peinte
Sec: sablonneux
Vertébrés (oiseaux)
CORVIDAE Corvus albus Corbeau pie Gouaka
CUCULIDAE
Coucal
Centropus toulou Toloho
Malgache
Petit Coucou
Cuculus rochii Taotaokafa
Malgache
LAMPROPHIIDAE Mimophis mahafalensis Serpent
Bibilava
OPLURIDAE Oplurus cyclurus Lézard gris
Antsatsaka
le héron
Bubulcus ibis Kilandy
ARDEIDAE garde-boeufs
Thamnornis chloropetoides Thamnornis
BERNIERIDAE Chloroptetoïde Aritik' ala
Caprimulgus
CAPRIMULGIDAE madagascariensis
Vertébrés (reptile) Vertébrés
(reptile) Vertébrés (reptile)
Engoulevent
Langoapaka
Malgache
Vertébrés (reptile)
Vertébrés (reptile)
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
13
57
2
2
1
1
1
2
16
3
7
17
2
9
3
-
MUSCICAPIDAE Copsychus saularis Shama dayal
NECTARINIDAE Cinnyris souimanga
Souimanga Sianga
Malgache
PLOCEIDAE
Tisserin
Ploceus sakalava Jaky
sakalava
Foudia madagascariensis Foudi de Fody
madagascar
Sec: sablonneux
Vertébrés (oiseaux)
Capucin de Tsipiry
Madagascar
Crécerelle Hitikitiky
Malgache
Drongo Railovy
Malgache
Guepier de
Magagascar Tsikiriokirioke
Perroquet
Coracopsis vasa Sihotsy
Vasa
Inséparable à
Agapornis canus Karaoko
tete gris
PSITTACIDAE
PYCNONOTIDAE Hypsipetes
madagascariensis
STURNIDAE Acridotheres tristis Martin Triste
Martaina
Turnix de Kibo
Madagascar
Bulbul Tsakonina
Malgache
TURNICIDAE Turnix nigricollis
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
2
3
2
55
17
6
33
26
2
26
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
ESTRILDIDAE Lepidopygia nana
FALCONIDAE Falco newtoni
FUCRURIDAE Dicrurus forficatus
MEROPIDAE Merops superciliosus
17
11
2
Sec: sablonneux
Sec: sablonneux
Vertébrés (oiseaux)
Vertébrés (oiseaux)
UPUPIDAE
|
Upupa epops Huppe Fasciée Tsakodara
|
Sec: sablonneux
|
Vertébrés (oiseaux)
|
1
|
|
|
|
|
Newtonie
Newtonia archboldi Tsetretre
d'Archbold
|
|
|
|
|
Sec: sablonneux
|
|
|
56
|
|
Vertébrés (oiseaux)
|
|
|
|
|
Falculie
Falculea palliata Neanea
Mantelé
|
|
|
|
|
|
Sec: sablonneux
|
|
|
6
|
|
|
Vertébrés (oiseaux)
|
VANGIDAE
|
|
|
|
Vanga
Vanga curvirostris Tilovanga
Écorcheur
|
|
|
|
|
|
Sec: sablonneux
|
|
|
4
|
|
|
Vertébrés (oiseaux)
|
|
|
|
|
|
Vanga de
Xenopirostris polleni Pollen Vangamaintiloha
|
|
|
|
|
|
Sec: sablonneux
|
|
|
2
|
|
|
Vertébrés (oiseaux)
|
|
|
|
|
TOTAL 3478
Légende :
Milieux : Invertébrés :
Vertébrés :
Sec
Humide
Mollusques
Insectes
Myriapodes
Poissons
Reptiles
Oiseaux
38
4.3.1.1. Les invertébrés
Parmi les invertébrés, 3084 individus repartis
en 44 espèces, 37 familles ont été
répertoriés durant l'étude sur terrain dont la moyenne est
de 70.09, écartype 332.24. Les familles les plus
représentées sont le POTAMIDIDAE qui est représenté
par le mollusque (Terebralia palustris) en tenant une densité
(888 ind/km2), fréquence (25.30 %,), N=2200. Après le
FORMICIDAE qui est symbolisé par les insectes (Solenopsis invicta
et Camponotus vagus) avec une densité (124
ind/km2), fréquence (8.91%), N=310. Puis le CULICIDAE,
PORTUNIDAE et ARMADILLIDIIDAE avec des densités de (42.8
ind/km2, 41.6 ind/km2, 40
ind/km2), fréquence (3.08 %, 2.99 %, 2.88), et N= 107, 104,
100. Les familles les moins représentées dominées par les
insectes et quelques mollusques qui sont: AESHNIDAE représenté
par Anax imperator, AGRIOLIMACIDAE (Deroceras reticulatum),
COREIDAE (Coreus marginata), CRABRONIDAE (Bembix oculata),
HELICIDAE (Helix pomatia), HYGROMIIDAE (Helicella itala),
LEPISMATIDAE (Lepisma saccharina), SCARABAEIDAE (Encya
commersoni), CICADIDAE (Cicada orni), avec un effectif commun de
densité qui est de 0.4 ind/km2,, fréquence
0.03 %, N= 1 (tableau 04,figure 12).
39
2500
310
2 200
0
13
2
100
3
1
107
104
8
2000
1500
1000
500
Familles
39 15
1
1 35
6
6
1
4
1
18
1
13
1
1
3
4
8
3
10 21
3
1 28
6
6
Figure 12 : Nombres d'individus
d'invertébrés recensés par famille
A propos d'analyse des fréquences de la communauté
des invertébrés ;
86.36% sont des espèces très rares (N=30
espèces d'insecte, 7 dans le mollusque
et 1 espèce myriapode). 9.09 % sont des espèces
rares (N=2 espèces de
mollusque et 2 dans l'insecte), 2.27 % espèces influentes
(N=1 espèce dans
l'insecte) et 2.27 % qui est l'espèce dominant
représenté par le mollusque
(figure 13).
40
Figure 13: Classification de la
communauté des invertébrés selon leur fréquence
Ensuite la figure 14 montre quelques
échantillons d'invertébrés répertoriés.
Figure 14 : Quelques exemples d'espèces
d'invertébrés répertoriés dans la zone
d'étude
42
4.3.1.1.1. Les mollusques
Les mollusques ont été placés en premier
rang concernant leurs effectifs. Avec un effectif de 2381, repartis en 10
espèces et 07 familles, de moyenne égale à 238.10,
écartype de 689.97. Les familles les plus représentées
sont de POTAMINIDAE et PORTUNIDAE. Les familles les moins figurées
marquant le HELICIDAE et HYGROMIIDAE (voir au-dessus 4.3.1.1. les
invertébrés pour les effectifs, densités et
fréquences) (tableau 04,05).
Tableau 05 : Registre des mollusques
recensés
Famille
|
Nom Scientifique
|
Effectif
|
Densité
|
Fréquence
|
ACHATINIDAE
|
Achatina panthera
|
37
|
14,8
|
1,06
|
|
Lissachatina zanzibarica
|
2
|
0,8
|
0,06
|
HELICIDAE
|
Helix pomatia
|
1
|
0,4
|
0,03
|
HYGROMIIDAE
|
Helicella itala
|
1
|
0,4
|
0,03
|
OCYPODIDAE
|
Uca pugilator
|
8
|
3,2
|
0,23
|
PORTUNIDAE
|
Callinectes sapidus
|
6
|
2,4
|
0,17
|
|
Scylla serata
|
98
|
39,2
|
2,82
|
POTAMIDIDAE
|
Terebralia palustris
|
2 200
|
880
|
63,25
|
SESARMIDAE
|
Sesarma mederi
|
13
|
5,2
|
0,37
|
|
Sesarma meinertii
|
15
|
6
|
0,43
|
TOTAL
|
|
2381
|
|
|
4.3.1.1.2. Les insectes
Au sein du groupe des invertébrés, les insectes
ont été classés en deuxième rang après les
mollusques vis-à-vis des effectifs d'individus. A propos du nombre des
espèces et familles, elles ont été classifiées en
premier rang. Elle possédait 697 individus repartis en 33 espèces
et 28 familles dénombrées avec une moyenne de 21.12,
écartype de 54.89. Les familles les plus évoquées sont :
la FORMICIDAE, CULICIDAE et ARMADILLIDIIDAAE Les familles les moins abondantes
sont : AESHNIDAE, AGRIOLIMACIDAE, CICADIDAE, COREIDAE, CRABRONIDAE,
LEPISMATIDAE et SCARABAEIDAE (voir au-dessus 4.3.1.1. les
invertébrés pour les effectifs, densités et
fréquences), (tableau 04 ,06).
43
Tableau 06 : Registre des insectes
recensés
|
|
|
Famille
|
Nom Scientifique
|
Effectif
|
Densité Fréquence
|
ACRIDIDAE
|
Schistocerca gregaria
|
15
|
6
|
0,43
|
AESHNIDAE
|
Anax imperator
|
1
|
0,4
|
0,03
|
AGRIOLIMACIDAE
|
Deroceras reticulatum
|
1
|
0,4
|
0,03
|
APIDAE
|
Apis mellifera
|
35
|
14
|
1,01
|
|
Araneus quadratus
|
2
|
0,8
|
0,06
|
ARANEIDAE
|
|
|
|
|
|
Trichonephila inaurata
|
1
|
0,4
|
0,03
|
ARMADILLIDIIDAAE Armadillidium vulgare
|
100
|
40
|
2,88
|
BLABERIDAE
|
Gromphadorhina portentosa
|
6
|
2,4
|
0,17
|
BLATTIDAE
|
Periplaneta americana
|
6
|
2,4
|
0,17
|
CICADIDAE
|
Cicada orni
|
1
|
0,4
|
0,03
|
COCCINELLIDAE
|
Cryptolaemus montrouzieri
|
4
|
1,6
|
0,12
|
COREIDAE
|
Coreus marginatus
|
1
|
0,4
|
0,03
|
CRABRONIDAE
|
Bembix oculata
|
1
|
0,4
|
0,03
|
CULICIDAE
|
Anopheles squamosus
|
5
|
2
|
0,14
|
|
Mansonia uniformis
|
102
|
40,8
|
2,93
|
FORMICIDAE
|
Solenopsis invicta
|
296
|
118,4
|
8,51
|
|
Camponotus vagus
|
14
|
5,6
|
0,40
|
GERRIDAE
|
Gerris lacustris
|
18
|
7,2
|
0,52
|
HIPPOBOSCIDAE
|
Hippobosca equina
|
13
|
5,2
|
0,37
|
LEPISMATIDAE
|
Lepisma saccharina
|
1
|
0,4
|
0,03
|
|
Libellula incesta
|
2
|
0,8
|
0,06
|
LIBELLULIDAE
|
Crocothemis erythraea
|
1
|
0,4
|
0,03
|
LYCAENIDAE
|
Leptomyrina phidias
|
4
|
1,6
|
0,12
|
PAPILIONIDAE
|
Papilio demodocus
|
3
|
1,2
|
0,09
|
PIERIDAE
|
Eurema hecabe
|
8
|
3,2
|
0,23
|
PSEUDOCOCCIDAE
|
Pseudococcus longispinus
|
10
|
4
|
0,29
|
PYRRHOCORIDAE
|
Pyrrhocoris apterus
|
21
|
8,4
|
0,60
|
SALTICIDAE
|
Pelegrina galathea
|
3
|
1,2
|
0,09
|
SCARABAEIDAE
|
Encya commersoni
|
1
|
0,4
|
0,03
|
|
Isodontia mexicana
|
3
|
1,2
|
0,09
|
SPHECIDAE
|
Ammophila sabulosa
|
3
|
1,2
|
0,09
|
SYRPHIDAE
|
Episyrphus balteatus
|
2
|
0,8
|
0,06
|
VESPIDAE
|
Belonogaster guerini
|
13
|
5,2
|
0,37
|
TOTAL
|
|
697
|
|
|
44
4.3.1.1.3. Les myriapodes
Les myriapodes ont été indiqués par 6
individus d'une seule espèce de Archispirostreptus gigas,
appartenant à l'unique famille de SPIROSTREPTIDAE (N=6,
densité=2.4 ind/km2, fréquence de 0.19 et N=6).
4.3.1.2. Les vertébrés
394 individus repartis en 32 espèces, 24 familles ont
été répertoriés dont la moyenne est de 12.31,
écartype 16.52. Les familles les plus représentées
figurent dans la communauté aviaire et quelques individus des poissons.
Premièrement, le VANGIDAE qui est représenté par les 04
espèces (Newtonia archboldi, Falculea palliata,
Vanga curvirostris et Xenopirostris polleni) en tenant une
densité (0.87 ind/km2), fréquences (1.96 %), N=68.
Deuxièmement,
le PLOCEIDAE qui est symbolisé par Ploceus sakalava
et Foudia madagascariensis avec une densité (0.75
ind/km2), fréquence (1.70 %), N=59.
Troisièmement, le GOBIIDAE représentant du
poisson, Periophthalmus kalolo avec des densités de (22.8
ind/km2,), fréquence (0.66 %), N=57, enfin
MEROPSIDAE représente une espèce d'oiseau de
Merops superciliosus avec des densités de 0.03
ind/km2 , fréquence (0.06 %), N=55. Les familles les
moins représentées dominées par les reptiles et quelques
individus d'oiseaux qui sont GEKKONIDAE représentés par
Hemidactylus platycephalus, LAMPROPHIIDAE (Mimophis
mahafaliensis), OPLURIDAE (Oplurus cyclurus), UPUPIDAE (Upupa
epops) avec un effectif commun de 01, densité qui est égale
à 0.4 ind/km2 , fréquence de 0.03. Seule la famille de
UPUPIDAE a une densité de 0.01 ind/km2 (figure 15,
tableau 04).
45
Figure 15 : Nombres d'individus des
vertébrés dénombrés par famille
A propos d'analyse des fréquences de la
communauté des vertébrés ; 93.75% sont des espèces
très rares (N=24 espèces d'oiseaux, 5 reptiles et 01 poissons.
6.25 % sont des espèces rares (N=2 espèces d'oiseaux), 0 % des
espèces influentes et dominantes ont été
repérées (figure 16).
Figure 16: Classification de la
communauté des vertébrés selon leur fréquence
46
4.3.1.2.1. Les poissons
Les poissons sont classés en troisième ou
dernier rang au niveau de la richesse en famille. Au niveau des effectifs ils
ont classés en deuxième rang après les oiseaux car N=57.
Une seule famille de poisson qui est GOBIIDAE représenté par
l'unique espèce de Periophthalmus kalolo (Voir
au-dessus 4.3.1.2. les vertébrés pour les effectifs,
densités et fréquences, tableau 04).
4.3.1.2.2. Les reptiles
Les reptiles sont classés en deuxième rang sur
la richesse en famille après les oiseaux. Mais au niveau des effectifs
ils ont classés en dernier rang après les poissons.
07 individus repartis en 05 espèces et 04 familles de
reptile ont été recensés, avec une moyenne égale
à 02.33, écartype de 02.34 et N=7. La famille la plus
représentée est celle de CHAMAELEONIDAE avec une densité
de 1.6 ind/km2, fréquence de 0.12 %, N=4. Les familles les
moins représentées sont GEKKONIDAE, LAMPROPHIIDAE et OPLURIDAE
(voir au-dessus 4.3.1.2. les vertébrés pour les
effectifs, densités et fréquences dans les tableaux
04,07).
Tableau 07 : Liste des reptiles
inventoriés
Famille
|
Nom Scientifique
|
Effectif
|
Densité Fréquence
|
CHAMAELEONIDAE
|
Furcifer pardalis Brookesia micra
|
2
2
|
0,8
0,8
|
0,06
0,06
|
GEKKONIDAE
|
Hemidactylus platycephalus
|
1
|
0,4
|
0,03
|
LAMPROPHIIDAE
|
Mimophis mahafalensis
|
1
|
0,4
|
0,03
|
OPLURIDAE
|
Oplurus cyclurus
|
1
|
0,4
|
0,03
|
TOTAL
|
|
7
|
|
|
4.3.1.2.3. Les oiseaux
La communauté aviaire est très riche au niveau
d'effectifs d'individus,
des familles et espèces par rapport aux poissons et
reptiles dans la communauté des vertébrés.
Elle possède 330 individus repartis en 26
espèces et 19 familles répertoriés avec une moyenne de
12.69, écartype de 15.40. Les familles les plus évoquées
sont VANGIDAE, PLOCEIDAE et MEROPSIDAE. La famille la moins
représentée est UPIPIDAE. Les effectifs, les densités et
les fréquences pour chacune sont déjà cités en haut
(voir au-dessus 4.3.1.1. les invertébrés pour les
effectifs, densités et fréquences, figure 17 et tableau
08).
47
Figure 17: Nombre de chaque famille de la
communauté aviaire
48
Tableau 08 : liste de la communauté
aviaire répertorié
Famille Nom Scientifique
|
Effectif Densité Fréquence
|
ARDEIDAE Bubulcus ibis
|
2
|
0,03
|
0,06
|
BERNIERIDAE Thamnornis chloropetoides
|
16
|
0,20
|
0,46
|
CAPRIMULGIDAE Caprimulgus madagascariensis
|
3
|
0,04
|
0,09
|
Oena capensis
|
7
|
0,09
|
0,20
|
COLUMBIDAE
|
|
|
|
Nesoenas picturatus
|
17
|
0,22
|
0,49
|
CORVIDAE Corvus albus
|
2
|
0,03
|
0,06
|
Centropus toulou
|
9
|
0,11
|
0,26
|
CUCULIDAE
|
|
|
|
Cuculus rochii
|
3
|
0,04
|
0,09
|
ESTRILDIDAE Lepidopygia nana
|
2
|
0,03
|
0,06
|
FALCONIDAE Falco newtoni
|
3
|
0,04
|
0,09
|
FUCRURIDAE Dicrurus forficatus
|
2
|
0,03
|
0,06
|
MEROPIDAE Merops superciliosus
|
55
|
0,70
|
1,58
|
MUSCICAPIDAE Copsychus saularis
|
17
|
0,22
|
0,49
|
NECTARINIDAE Cinnyris souimanga
|
6
|
0,08
|
0,17
|
Ploceus sakalava
|
33
|
0,42
|
0,95
|
PLOCEIDAE Foudia madagascariensis
|
26
|
0,33
|
0,75
|
Coracopsis vasa
PSITTACIDAE
|
2
|
0,03
|
0,06
|
Agapornis canus
|
26
|
0,33
|
0,75
|
PYCNONOTIDAE Hypsipetes madagascariensis
|
17
|
0,22
|
0,49
|
STURNIDAE Acridotheres tristis
|
11
|
0,14
|
0,32
|
TURNICIDAE Turnix nigricollis
|
2
|
0,03
|
0,06
|
UPUPIDAE Upupa epops
|
1
|
0,01
|
0,03
|
Newtonia archboldi
|
56
|
0,71
|
1,61
|
Falculea palliata
|
6
|
0,08
|
0,17
|
VANGIDAE
|
|
|
|
Vanga curvirostris
|
4
|
0,05
|
0,12
|
Xenopirostris polleni
|
2
|
0,03
|
0,06
|
TOTAL
|
330
|
|
|
4.3.1.2.4. La communauté faunistique
D'après la figure 18, la courbe montre
qu'il existe une corrélation forte et linéaire de sens positive
entre la fréquence en fonction de densité des différents
individus de la communauté faunistique recensée avec
R2= 1, R=1. Les résultats du test de corrélation de
Pearson, P(t) est inférieur à P (s).
L'hypothèse nulle est rejetée (tableau 09).
D'onc, il existe une relation entre la
49
densité et fréquence des différents
individus de communauté faunistique recensée. On peut dire que la
qualité d'habitat est considérée comme un indice à
préserver pour garantir à long terme le domaine vital de ces
richesses faunistiques disponible.
Figure 18 : Fréquence des individus de la
communauté faunistique répertoriés en fonction de la
densité
Tableau 09 : Résultats du test de
corrélation de Spearman dans la communauté faunistique
p-values :
Variables Densité Fréquence
Densité 0 0,0000
Fréquence < 0,0001 0
Les valeurs en gras sont différentes de 0 à un
niveau de signification alpha=0,05
4.4. La flore
D'après l'information à propos de la richesse
floristique collectée, 415 individus repartis en 54 espèces et 34
familles ont été répertoriés avec une moyenne de
7.69, écartype de 12.75. Les familles les plus dominants sont :
RHIZOPHORACEAE, LYTHRACEAE et ERYTHROXYLACEAE avec des densités
respectives (38.40, 19.20 et 16,40) ind/ km2; fréquence 23.13
%, 11.57
%, 9.88 % et N=96, 48 et 41. Les familles les moins abondants
sont : ANACARDIACEAE, CAESALPINIACEAE, EBENACEAE, FABACEAE, FLACOURTIACEAE,
LILIACEAE, PANDANACEAE, RUTACEAE et VITACEAE dont leurs densités,
fréquences, effectifs sont communs (0.40, 0.24% , 1) (figure 19,
tableau 10).
50
Figure 19 : Richesse floristique par
famille
Tableau 10 : liste détaillé de
la communauté floristique recensée
Famille
|
Noms scientifique Milieux Effectifs Densité
Fréquence
|
ANACARDIACEAE
|
Sclerocarya birrea
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
ANNONACEAE
|
Uvaria sp
|
Sec:sablonneux
|
5
|
2,00
|
1,20
|
APOCYNACEAE
|
Pachypodium Lamerei
|
Sec:sablonneux
|
5
|
2,00
|
1,20
|
ARECACEAE
|
Bismarckia nobilis
|
Sec:sablonneux
|
7
|
2,80
|
1,69
|
|
Phoenix dactylifera
|
Sec:sablonneux
|
16
|
6,40
|
3,86
|
ASCLEPIADACEAE
|
Cryptostegia madagascariensis
|
Sec:sablonneux
|
13
|
5,20
|
3,13
|
ASPARAGACEAE
|
Asparagus plumosus
|
Sec:sablonneux
|
9
|
3,60
|
2,17
|
ASTERACEAE
|
Vernonia cinerea
|
Sec:sablonneux
|
2
|
0,80
|
0,48
|
AVICENNIACEAE
|
Avicenia marina
|
Humide:estuaire
|
5
|
2,00
|
1,20
|
BIGNONIACEAE
|
Perichlaena richardii
|
Sec:sablonneux
|
32
|
12,80
|
7,71
|
BORAGINACEAE
|
Cordia grandicalyx
|
Sec:sablonneux
|
2
|
0,80
|
0,48
|
|
Commiphora aprevalii
|
Sec:sablonneux
|
2
|
0,80
|
0,48
|
BURCERACEAE
|
Commiphora coleopsis
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
|
Commiphora grandifolia
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
CAESALPINIACEAE
|
Tamarindus indica
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
CELASTRACEAE
|
Mystroxylon aethiopicum
|
Sec:sablonneux
|
2
|
0,80
|
0,48
|
|
Terminalia mentaly
|
Sec:sablonneux
|
2
|
0,80
|
0,48
|
COMBRETACEAE
|
Terminalia ulexoides
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
|
Terminalia sp
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
EBENACEAE
|
Diospyros gracilipes
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
|
Erythroxylum hypericifolium
|
Sec:sablonneux
|
35
|
14,00
|
8,43
|
ERYTHROXYLACEAE
|
|
|
|
|
Erythroxylum monogynum
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
|
Erythroxylum platycladum
|
Sec:sablonneux
|
5
|
2,00
|
1,20
|
|
Euphorbia decorsei Phyllanthus seyrigii Phyllanthus tenelus
Euphorbia hirta
|
Sec:sablonneux Sec:sablonneux Sec:sablonneux Sec:sablonneux
|
2
1
8
6
|
0,80 0,40 3,20 2,40
|
0,48 0,24 1,93 1,45
|
EUPHORBIACEAE
|
|
|
|
|
|
|
Euphorbia prostrata
|
Sec:sablonneux
|
8
|
3,20
|
1,93
|
|
Phyllanthus seyrigii
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
|
Drypetes sp
|
Sec:sablonneux
|
5
|
2,00
|
1,20
|
|
Croton bernieri
|
Sec:sablonneux
|
3
|
1,20
|
0,72
|
FABACEAE
|
Phylloxylon xiphoclada
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
FLACOURTIACEAE
|
Flacourtia ramontchi
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
LILIACEAE
|
Aloe sp
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
LINACEAE
|
Hugonia mystax
|
Sec:sablonneux
|
3
|
1,20
|
0,72
|
LYTHRACEAE
|
Lawsonia inermis
|
Sec:sablonneux
|
48
|
19,20
|
11,57
|
|
Hibiscus tiliaceus
|
Sec:sablonneux
|
3
|
1,20
|
0,72
|
MALVACEAE
|
|
|
|
|
|
|
Urena lobata
|
Sec:sablonneux
|
13
|
5,20
|
3,13
|
MIMOSACEAE
|
Acacia ardiophylla
|
Sec:sablonneux
|
2
|
0,80
|
0,48
|
ORCHIDACEAE
|
Bulbophyllum sp
|
Sec:sablonneux
|
30
|
12,00
|
7,23
|
PANDANACEAE
|
Pandanus sp
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
PASSIFLORACEAE
|
Adenia olaboensis Claverie
|
Sec:sablonneux
|
2
|
0,80
|
0,48
|
|
Eleusine indica
|
Sec:sablonneux
|
12
|
4,80
|
2,89
|
POACEAE
|
|
|
|
|
|
|
Alopecurus sp
|
Sec:sablonneux
|
4
|
1,60
|
0,96
|
|
Ceriops tagal
|
Humide:estuaire
|
65
|
26,00
|
15,66
|
RHIZOPHORACEAE
|
Rhizophoraca micronata
|
Humide:estuaire
|
29
|
11,60
|
6,99
|
RUTACEAE
|
Brugueria gymnorhiza
|
Humide:estuaire
|
2
|
0,80
|
0,48
|
|
Melicope borbonica
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
|
Grewia lavanalensis
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
TILIACEAE
|
|
|
|
|
|
|
Pseudocorchorus mamillatus
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
VERBENACEAE
|
Vitex trifolia
|
Sec:sablonneux
|
3
|
1,20
|
0,72
|
|
Rinorea sp
|
Sec:sablonneux
|
3
|
1,20
|
0,72
|
VIOLACEAE
|
|
|
|
|
|
|
Rinorea sp
|
Sec:sablonneux
|
4
|
1,60
|
0,96
|
VITACEAE
|
Cissus quadrangularis
|
Sec:sablonneux
|
1
|
0,40
|
0,24
|
TOTAL
|
415
|
|
|
Légende :
Milieu :
Sec
Humide
54
Concernant les fréquences sur la richesse floristique ;
62.96% sont des espèces très rares (N=34), 25.92 % sont des
espèces rares (N=14), 9.26 % espèces influentes (N=5) et 1.85 %
qui sont des espèces dominantes représentées par
Ceriops taga (N=1=), (figure 20).
Figure 20: Classification de la richesse en
espèce floristique selon leur fréquence
La figure 21 montre qu'il existe une
corrélation forte et linéaire de sens positive entre la
fréquence en fonction de densité différents individus de
communauté floristique recensée avec R2= 1, R=1. Les
résultats du test de corrélation de Pearson, P(t) est
inférieur à P (s). L'hypothèse nulle est rejetée
(tableau 11). D'où, il existe une relation entre la
densité et fréquence des différents individus de
communauté floristique recensée. On peut dire aussi, la
qualité d'habitat est considérée comme un indice à
préserver pour garantir à long terme le domaine vital de ces
richesses floristiques disponibles.
55
Figure 21: Fréquence des individus de
la communauté floristique répertoriés en fonction de la
densité
Tableau 11: Résultats du test de
corrélation de Spearman dans la communauté floristique
p-values :
Variables Densité Fréquence
Densité 0 0,0000
Fréquence < 0,0001 0
Les valeurs en gras sont différentes de 0 à
un niveau de signification alpha=0,05
56
4.4. Types d'habitats
Deux types d'habitats ont été notés au cours
de la descente sur terrain durant l'inventaire biologique : milieu sec et
humide (Figure 22).
Milieu sec
Milieu humide
Figure 22: Différents types d'habitats
visualisés dans la zone d'étude
57
La zone sèche est constituée par le milieu
sablonneux dont 36.56 % des animaux repartis en 54 familles, 68 espèces,
N=1063. 75.66 % des végétaux avec 31 familles et 50
espèces, N=314. Les animaux occupant cette zone sont des insectes, des
mollusques, des reptiles et des oiseaux. La plupart de la richesse floristique
répertoriée est adaptée à ce milieu.
A propos de la communauté aviaire, la figure 23
et tableau 12 ont montré que toute
l'espèce d'oiseaux répertoriés est visible dans ce type de
milieu. L'espèce d'oiseaux ayant l'indice de diversité de Shannon
(H') le plus élevé sont : Newtonia archboldi (0.301)
et Merops superciliosus (0.299). Les moins élevés sont :
Bubulcus ibis, Corvus albus, Lepidopygia nana, Dicrurus
forficatus, Coracopsis vasa, Turnix nigricollis et Xenopirostris
polleni ont un indice de diversité commun de 0.031.
Figure 23 : Richesse spécifique aviaire
dans la zone d'étude
58
Tableau 12 : Variété de l'indice
de diversité de Shannon pour
chaque espèce
|
|
|
Espèce
|
Effectif
|
h
|
Bubulcus ibis
|
2
|
0,031
|
Thamnornis chloropetoides
|
16
|
0,147
|
Caprimulgus madagascariensis
|
3
|
0,043
|
Oena capensis
|
7
|
0,082
|
Nesoenas picturatus
|
17
|
0,153
|
Corvus albus
|
2
|
0,031
|
Centropus toulou
|
9
|
0,098
|
Cuculus rochii
|
3
|
0,043
|
Lepidopygia nana
|
2
|
0,031
|
Falco newtoni
|
3
|
0,043
|
Dicrurus forficatus
|
2
|
0,031
|
Merops superciliosus
|
55
|
0,299
|
Copsychus saularis
|
17
|
0,153
|
Cinnyris souimanga
|
6
|
0,073
|
Ploceus sakalava
|
33
|
0,230
|
Foudia madagascariensis
|
26
|
0,200
|
Coracopsis vasa
|
2
|
0,031
|
Agapornis canus
|
26
|
0,200
|
Hypsipetes adagascariensis
|
17
|
0,153
|
Acridotheres tristis
|
11
|
0,113
|
Turnix nigricollis
|
2
|
0,031
|
Upupa epops
|
1
|
0,018
|
Newtonia archboldi
|
56
|
0,301
|
Falculea palliata
|
6
|
0,073
|
Vanga curvirostris
|
4
|
0,053
|
Xenopirostris polleni
|
2
|
0,031
|
La zone humide qui est la zone littorale constituée par
l'estuaire où les différentes espèces des mangroves sont
dominantes qui sont constituées de 24.34 % dont 2 familles et 4
espèces, N=101. La richesse animale est formée de 69.44 % avec 6
Familles, 8 espèces, N=2415. Ces animaux sont en général
les mollusques, les poissons, et quelques insectes.
En global, les animaux préfèrent beaucoup les
zones humides et ils sont très nombreux dans cette zone par rapport au
milieu sec. La richesse de la communauté floristique est visible dans le
milieu sec. Cela veut dire que chaque
individu biologique s'adapte dans son milieu spécifique
pour survivre (figure 24, tableau 13).
Figure 24: Pourcentage de la richesse biologique
occupant chaque milieu
Les résultats du test de Khi deux ont montré que
la probabilité trouvée (P(t)) est inférieure à la
probabilité seuil (P (s)) (tableau 14).
L'hypothèse nulle (Ho) est refusée et le
résultat est à la faveur de l'hypothèse alternative (H
alt). D'où la répartition de la richesse biologique
visualisée dans les deux types habitats est
hétérogène. Donc, chaque individu que ce soit
espèces floristique ou faunistique a sa spécificité de
type d'habitat. Par exemple, les poissons ne peuvent pas vivre dans les milieux
secs sablonneux et on ne voit pas des mangroves dans les milieux secs.
Tableau 14 : Résultat du test de
khi-deux
Synthèse : Effectifs Observés moins
Théoriques (Classeur2) Effectifs en surbrillance >
10
|
Milieux
|
Richesse
|
Chi2 de Pearson : 3095,50, dl=6,
p=0,00000
Richesse
|
Richesse
|
Richesse
|
Richesse
|
Richesse
|
Richesse
|
Totaux
Ligne
|
|
mollusque
|
Insecte
|
Myriapodes
|
Poissons
|
Reptiles
|
Oiseaux
|
Flores
|
|
Humide
|
469,083
|
-529,681
|
-4,71462
|
12,2111
|
-5,50039
|
70,6961
|
-12,0943
|
|
-0,000000
-0,000000
59
60
D'après l'analyse des moyennes sur la figure 25
confirme une large diversité de la richesse biologique
visualisée dans les deux types habitats. En plus, les différents
individus recensés sont plus abondants dans le milieu humide par rapport
à la zone sèche. Cela confirme H alt est
accepté.
-1000
2500
2000
1500
1000
-500
500
0
-100 0 100 200 300 400 500 600 700 800
Boîte à Moustaches (Classeur2 3v*7c)
Milieu sec
Moyenne
Moyenne#177;Erreur-Type
Moyenne#177;Ecart-Type
Figure 25: Moyennes des différents
individus recensés dans les deux types de milieux d'intervention
4.5. Menaces
Divers menaces ont été visualisées dans
les deux milieux distincts durant l'inventaire. Premièrement au niveau
faunistique, l'exploitation excessive des crabes et des Buccin de la mangrove
(Scylla serata et Terebralia palustris), et Surtout, le
non-respect des périodes d'ouverture et fermeture de pêche du
crabe dans les mangroves. Après, la chasse et la collecte des oeufs des
différentes espèces d'oiseaux dans la forêt pour la
nourriture ont été visualisées. Deuxièmement, au
niveau floristique, les feux de brousse, la coupure des arbres sont
destinés à la fabrication des maisons, du pâturage des
bétails, du bois de chauffage, la délimitation territoriale d'une
famille, la pratique médicinale traditionnelle, des fournitures de
maison comme étagère, table, armoire etc. (figure
26,tableau 13).
Tableau 13: Menaces visualisés dans le
site d'étude
Milieu sec
|
Milieu Menaces
humide
|
Insectes - - -
- - -
Myriapodes
Faune
|
Mollusques
|
- +
|
- Exploitation excessive des crabes et des Buccin de la mangrove
(Scylla serata et Terebralia palustris).
- Non-respect des périodes d'ouverture et fermeture de
peche du crabe dans les mangroves
|
Poissons - - -
- - -
Reptiles
-
bouillon
Chasse et collecte des oeufs des différentes
espèces d'oiseaux pour le
Oiseaux +
Flore
|
Mangrove
Autres espèces floristique
|
Fabrication des maisons, pâturage des bétails, bois
de chauffage, délimitation territorial d'une famille, détruit
pour la pratique médicinale traditionnelle.
Fabrication des maisons, pâturage des bétails, bois
de chauffage,
délimitation territorial d'une famille, détruit
pour la pratique médicinale traditionnelle. Des fournitures de maison
comme étagère, table, armoire etc.,
|
Autres menaces
|
+ +
|
Manque d'emploi de la population locale, la croissance
démographique
|
Feux de brousse Coupure des arbres destinés aux
fabrications des charbons
Coupe sélective des bois des mangroves
Figure 26 : Menaces anthropiques au niveau
floristique
63
4.6. Actions de conservations proposées :
Les actions de conservations proposées ont des
objectifs afin de prendre des mesures adaptées sur la gouvernance et la
gestion plus rationalisée de l'environnement local, la vocation
touristique et d'améliorer le niveau de vie des habitants locaux.
Les mesures à suggérer sont :
-Assurer la survie des différentes
écosystèmes grâce à la protection des habitats et
des différentes espèces (animales/végétales)
occupantes dans la zone d'étude ; -protéger et
garantir l'amélioration de régénération naturelle
des ressources floristiques et augmentation des effectifs des individus dans la
communauté animale.
-sensibiliser et conscientiser la population
locale sur la bonne gouvernance des ressources naturelles et les enjeux
environnementaux ;
-développer des activités
génératrices de revenus et des sources de revenus viables et
durables ;
-faire le suivi périodique et la recherche pour savoir
l'état de santé de la biodiversité et l'évolution
du niveau de vie de la population locale.
- inciter les différents partenaires pour leurs appuis
techniques et financiers. Toutes les parties prenantes doivent être
impliquées dans la réflexion et la mise en oeuvre de la gestion
de cette Nouvelle Aire Protégée (NAP).
Les objectifs secondaires de gestion :
-Promouvoir des activités de recherches pour
l'utilisation durable des ressources et de suivi des espèces
menacées ;
?contribuer au développement de l'entreprise touristique
locale;
- développer des activités économiques
compatibles avec les objectifs de la gestion;
- promouvoir l'éducation environnementale ;
- valoriser les savoir-faire locaux de gestion des ressources
naturelles ;
64
-Développer l'activité agropastorale de
la population locale en terme d'application de la technique scientifique
moderne pour contribuer à l'augmentation
économique. Par exemple, l'élevage des volailles, des
boeufs, des moutons, des chèvres et la vannerie.
4.6.1. Proposition de la catégorie et type de gouvernance
de la NAP
Parmi les six catégories des aires
protégées, l'aire de gestion des habitats ou des
espèces est proposée à Irodo de type b par la Gestion
collaboratoire (plusieurs formes d'influence par plusieurs parties prenantes)
(Tableau 15). Elle sera cogérée par une OSC
(READ DSS), institution universitaire (IUSES), communauté locale
d'Irodo, autorités locales (Mairie, Région
Diana).
Tableau 15: Proposition de la NAP convenable
dans la zone d'étude
|
|
|
|
|
Type de gouvernement
Catégorie UICN (objectif
de
|
Ministère national
ou Fédéral ou
|
A-Aires Protégées
Gérées par le
Ministère ou
Agent local
|
Gestion
délégué par le
|
Gestion
|
B-Aire Protégées en Gestion
Participative
Gestion
colaboratoire
(plusieurs formes
|
Gestion
conjointe
|
C- Aire Protégées
Privées Déclarées et
gérées par - des prioritaires entant
q'undividus par des organisations pas à but
|
D-Aires du patrimoine
Déclarées et
gérées par des
|
Déclarées et
gérées par des
|
gestion)
|
Agence national
en charge
|
ou Municipale
en charge
|
gouvernement
(exemple:
|
transfrontalière
|
d'influence par
plusieurs parties
|
(comité de
gestion
|
lucratifs ( ex: ONGs,
Université,) -par des
|
peuples
autochtones
|
communautés
locales
|
|
|
|
ONG)
|
|
prénentes
|
pluralisme)
|
organisations à but lucratif
(ex: entreprise touristique)
|
|
|
I-Réserve naturele
intégrale/de
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
nature sauvage
II-Parc National (protection des
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
écosystèmes et buts
récréatifs)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
IV-Aire de gestion des habitats ou
V-Paysage terrestre ou marin
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
65
4.6.2. Justification et choix de la conservation selon la
classification des espèces de l'UICN, 2020.
4.6.2.1. Au niveau faunistique
La richesse en espèce faunistique inventoriée
montre la présence des deux espèces quasi menacés qui sont
le Brookesia micra (reptile) et Xenopirostris polleni,
(oiseaux). Ensuite sur les 33 espèces, dont 25 espèces
d'oiseaux, 03 insectes, 02 mollusques, 02 reptiles et 01 poisson sont en
préoccupation mineur (tableau 16). La majorité
des espèces ne figurent pas dans la liste rouge de l'UICN mais ils
méritent d'être protégés. Par exemple Apis
mellifera joue un rôle important au niveau écologique et
économique (pollinisateur et constructeur du miel) et Scylla
serata. La mise en place de conservation de ses espèces
inventoriées est essentielle.
Tableau 16 : Liste de la communauté
faunistique partiel recensée selon la classification de l'UICN,
2020
Espèce
|
Nature
|
Statut IUCN
|
Indication
|
Anax imperator
|
Invertébré (insecte)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Helix pomatia
|
Invertébré (mollusque)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Helicella itala
|
Invertébré (mollusque)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Libellula incesta
|
Invertébré (insecte)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Crocothemis erythraea
|
Invertébré (insecte)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Periophthalmus kalolo
|
Vertébrés (poissons)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Furcifer pardalis
|
Vertébrés (reptile)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Brookesia micra
|
Vertébrés (reptile)
|
NT
|
Quasi menacée
|
Oplurus cyclurus
|
Vertébrés (reptile)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Bubulcus ibis
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Thamnornis chloropetoides
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Caprimulgus madagascariensis
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Oena capensis
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Nesoenas picturatus
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Corvus albus
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Centropus toulou
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Cuculus rochii
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Lepidopygia nana
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Falco newtoni
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
66
Dicrurus forficatus
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Merops superciliosus
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Copsychus saularis
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Cinnyris souimanga
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Ploceus sakalava
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Foudia madagascariensis
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Coracopsis vasa
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Agapornis canus
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Hypsipetes madagascariensis
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Acridotheres tristis
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Turnix nigricollis
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Upupa epops
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Newtonia archboldi
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Falculea palliata
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Vanga curvirostris
|
Vertébrés (oiseaux)
|
LC
|
Préoccupation mineur
|
Xenopirostris polleni
|
Vertébrés (oiseaux)
|
NT
|
Quasi menacée
|
4.6.2.2. Au niveau floristique
Deux espèces en danger ont été
répertoriées qui sont, Euphorbia decorsei et
Phylloxylon xiphoclada et 12 espèces sont en
préoccupation mineur (tableau 17). De plus, La plupart
de ses espèces ne figurent pas dans la liste rouge de l'UICN mais ils
méritent d'être protégés. Par exemple, certaines
plantes subissent des menaces anthropiques à l'usage en bois de
chauffage, la construction de maison, du pâturage des zébus, de
l'utilisation en plante médicinale traditionnelle. La mise en place de
conservation de ses espèces floristiques est recommandée.
67
Tableau 17 : Liste de la communauté
floristique partiel recensée selon la classification de l'UICN,
2020
Statut
Espèce IUCN Indication
Pachypodium Lamerei LC Préoccupation mineur
Bismarckia nobilis LC Préoccupation mineur
Phoenix dactylifera LC Préoccupation mineur
Avicenia marina LC Préoccupation mineur
Commiphora aprevalii LC Préoccupation mineur
Commiphora grandifolia LC Préoccupation mineur
Tamarindus indica LC Préoccupation mineur
Mystroxylon aethiopicum LC Préoccupation
mineur
Euphorbia decorsei EN En danger
Phylloxylon xiphoclada EN En danger
Urena lobata LC Préoccupation mineur
Eleusine indica LC Préoccupation mineur
Ceriops tagal LC Préoccupation mineur
Grewia lavanalensis LC Préoccupation mineur
4.6.3. Cible de conservation
Quatre points clé cibles de conservation ont
été ont proposés ci-dessous (tableau
18).
4.6.3.1. Les paysages terrestres
Ce premier point joue un rôle important dans le soutien
de la vie des organismes vivants comme zone de repos, alimentation,
reproduction des différentes espèces faunistique; exemple les
oiseaux. Ensuite rendre le milieu biotope saine, loin des activités
anthropiques, exemple écosystème des mangroves. Enfin, conserver
le milieu naturel au fin d'éducation environnementale, de la
disponibilité de la recherche scientifique et de la vocation
touristique.
68
4.6.3.2. Valeur culturelle locale
La valeur culturelle locale joue un rôle important qui
marque la spécificité des différentes coutumes des
habitants d'Irodo car cela signifie des richesses au niveau scientifique
surtout au niveau ethnique et la vocation touristique.
4.6.3.3. Communauté faunistique
Il est important de préserver la diversité
génétique, d'augmenter l'effectif
de la population, de renforcer l'éducation
environnementale et d'attraction touristique.
4.6.3.4. Diversité floristique
Les reboisements et l'éducation environnementale seront
proposés pour
réduire les menaces anthropiques suivis de la
pérennité des produits des espèces végétales
par le mutualisme entre homme et la valorisation touristique
Tableau 18 : Cible de conservation de la zone
d'étude
Cible de conservation Justification du choix
Soutient la vie des organismes vivants comme zone de repos,
alimentation, reproduction des différentes espèces
faunistique;
Paysage terrestre exemples les oiseaux. Rendre le milieu biotope
sain, loin des activités anthropiques. Conserver le milieu naturel au
fin d'éducation environnementale, la disponibilité de la
recherche scientifique et vocation touristique.
Valeur culturel locale Richesse en information au niveau
scientifique et attraction
touristique
communauté faunistiques Préserver la
diversité génétique, augmenter l'effectif de la population
et renforcer l'éducation et attraction touristique
diversité floristique
|
Diminution des menaces anthropiques par le reboisement,
éducation environnementale, valorisation à la
pérennité des produits des espèces végétales
par le mutualisme entre homme et valorisation touristique
|
69
5. DISCUSSIONS
5.1. Activité économique et abondance locale de
la population
L'effectif de la population malagasy en 2007 est de 18 555 667
; en 2008 est de 19 071 811 ; 2009, 19 601 026 et en 2010, 20 142 015
habitants. Pour la Région DIANA en 2008, 537 197 habitants ; en 2009
soit 628 194 ; 2010, 645 532 est affirmé par
Randrianomenjanahary et al., 2012.
Peu d'étude concernant l'activité
économique et l'effectif de la population locale de la zone
d'étude. On remarque que l'effectif de la population malgache ne cesse
d'augmenter à chaque année. En comparant l'effectif total de la
population recensée dans la présente étude par rapport
à la globalité à Madagascar, même les habitants du
Fokontany Irodo ne cesse d'augmenter d'une année à une autre avec
les 887 habitants recensés dans cette étude dont 41.94 % sont des
enfants, 49.49 % des jeunes et adultes puis, 8.57 % sont des vieilles ou vieux.
Donc en 2030, l'effectif de la population d'Irodo sera doublé ou plus
par rapport à l'effectif noté durant la descente sur terrain.
Le taux de chômage à Madagascar a augmenté
de 3.8 % en 2010 vue la crise en politique depuis 2009. Cette situation est
alarmante dans le milieu Rural en vue de l'exploitation excessive de la
richesse de la nature vis-à-vis de l'explosion démographique qui
entraine une augmentation des terrains cultivés pour l'activité
agropastorale. La plupart de la population du milieu Rurale à Madagascar
sont des éleveurs et des agriculteurs dont la pêche est la
principale activité des populations côtières et leurs vie
dépendent de ces richesses en produit marin qui est devenu un
problème majeur actuel de la conservation des biodiversités
marines (Randrianomenjanahary et al., 2012).
Par rapport à la présente étude, la
principale activité de la population locale est la pêche dont leur
vie dépend de la richesse en biodiversité marine suivi de la
vannerie pour les femmes. L'agriculture est une activité actuellement
non dominante ou presque inexistante. La diminution de la pratique en
agriculture peut être expliquée par le tarissement de plusieurs
sources d'eau
70
environnantes et l'abandon de plusieurs hectares de terrain
agricole. La vannerie utilise comme matière première les feuilles
d'Arécacée bismarckia nobilis. Ces ressources sont
encore disponibles, mais elles subissent une très grande pression
anthropique aussi bien pour la vannerie que pour la construction des maisons.
Si aucune mesure n'est prise pour une gestion plus rationnalisée des
ressources naturelles, vers 2030 avec le doublement de la population, il est
à craindre la surpêche et la disparition de plus de 50% des
forêts de d'Arécacée bismarckia nobilis.
5.2. La richesse faunistique et l'importance de leurs
classifications selon le statut de l'UICN
5.2.1. Les invertébrés
A propos d'étude sur les invertébrés, on
a peu d'information disponible à l'intérieur et aux
périphériques de la zone d'étude.
Au sujet des mollusques, Cumberlidge et Sternberg
(2002) ont fait des études sur les crabes dans la partie Nord
de Madagascar et ont mentionné que les crabes du Nord de Madagascar sont
en général endémiques dont Madagapotamon humberti
qui est le plus intéressant pour les biologistes au niveau de la
recherche. En comparant par rapport à la présente étude,
aucune espèce de Madagapotamon humberti a été
détectée dont 2381 individus de mollusque, 10 espèces, 07
familles. Helicella itala et Helix pomatia sont
classés en préoccupation mineur à partir de la
classification de l'UICN (2020).
Concernant les arthropodes, les récoltes
récentes de scorpions dans la région ont
révélé plusieurs espèces nouvelles pour la science
qui ont été décrites de la région de
Loky-Manambato, dont Heteroscorpion magnus, le plus grand scorpion
connu de Madagascar a été affirmé par
Lourenço et Goodman (2002). La présente
étude n'a pas détecté la présence de cette
espèce, cela peut exprimer la possibilité de sa présence
dans cette zone mais sa présence ne coïncide pas dans les quadras
d'études durant la fouille systématique.
71
En global l'abondance des individus invertébrés
répertoriées par rapport aux études antérieurs y
compris la diversité des mollusques, des insectes et des myriapodes
marquent que ces espèces peuvent s'adapter dans les deux types de milieu
détecté (sec et humide). Puis, la diversification des saisons
sèches et humides indiquent la richesse en communauté des animaux
invertébrés. A partir de la classification de l'UICN
(2020), on peut dire que la majorité des espèces
inventoriées sont classées en préoccupation mineur. La
protection de ces animaux invertébrés est essentielle.
5.2.2. Les vertébrés
13 espèces d'amphibien repartissent en 06 familles. 36
espèces avec 08 familles de reptiles ont été
marquées par MNP (2019). Goodman et
Wilmé (2006) ont noté 13 espèces amphibiens et 32
espèces de reptiles recensées dans la RS d'Analamerana.
Raxworthy et al., en 2003 ont
spéculé que plusieurs espèces de petits
caméléons dans le genre Brookesia devaient exister dans
la région entre Daraina, Vohemar et Sambava. Quatre espèces sont
connues et consommées par les habitants de la région :
Acrantophis madagascariensis (serpent); Pelusios castanoides
(tortue d'eau douce), et Eretmochelys imbricata et Chelonia
mydas (tortues de mer).
Cette présente étude a affirmé aucun
espèce d'amphibien a été détecté mais
seulement 7 individus de reptiles repartissent en 5 espèces et 4
familles. D'après Goodman et wilmé (2006) ont
annoncé que des différentes espèces d'amphibien ont une
large répartition sur l'île existant dans la RS d'Analamerana,
telles Boophis tephraeomystax (BOOPHINAE) ainsi que Mantidactylus
betsileanus et M. curtus (MANTELLINAE). Ce sont des
espèces généralistes qui sont rencontrées aussi
bien dans les régions humides de l'Est que dans les régions
sèches de l'Ouest.
A propos des études antérieures, la diminution
au niveau d'effectifs d'espèces de reptiles ont été
marqués. L'absence des amphibiens détectés pourront
marquer
72
par l'absence des pluies durant notre inventaire, car la
présence des pluies peuvent détecter la fécondation et la
recherche des nourritures pour ces espèces. La diminution au niveau
d'effectifs des reptiles recensés pourraient marquer par le
déplacement de ces animaux vers la Réserve Spéciale
Analamerana pour trouver de la nourriture. Ensuite, Brookesia micra,
espèce de reptile est classée quasi menacée par
UICN (2020).
D'une manière générale, les
espèces d'amphibiens malgaches sont confinées à des
habitats spécifiques. Les espèces de l'Ouest, du Nord-Ouest et du
Sud-Ouest sont, par exemple, des espèces pouvant tolérer les
conditions climatiques plus arides de ces régions de Madagascar tandis
que celles rencontrées dans l'Est, le Nord-Est et le Sud-Est sont des
espèces qui ne peuvent se développer que dans les habitats
beaucoup plus humides sur le versant oriental de l'île (Goodman
et wilmé 2006).
A l'égard sur la communauté aviaire, 80
espèces d'oiseaux dont 5 endémiques d'Analamerana et parmi
lesquels le Xenopirostris damii et Lophotibis cristata
(MNP, 2019). L'espèce avienne la plus
intéressante est vraisemblablement Mesitornis variegata. Cette
espèce présente une distribution totalement fragmentée sur
le versant occidental et septentrional de l'île et qui est
présente dans quelques sites du versant oriental. Elle a
été observée dans la RS d'Analamerana ainsi que dans la
région de Loky-Manambato (Hawkins et Seddon 2003). La
présente étude nous informe, 26 espèces d'oiseaux avec 19
familles, mais notre inventaire n'a pas trouvé l'espèce de
Xenopirostris damii et Lophotibis cristata qui sont parmi les
espèces endémiques d'Analamerana. En comparant les données
aviennes récentes par rapport à MNP (2019), la
diminution des effectifs d'espèces d'oiseaux de la présente
étude peut marquer que la population des oiseaux varient suivant la
période et la possibilité de déplacement pour certaines
espèces à la recherche de la nourriture dans un autre endroit. A
l'égard sur la liste rouge de l'UICN (2020), seul
Xenopirostris polleni espèce d'oiseaux est classifié
quasi menacé.
73
La liste des oiseaux de la région de Loky-Manambato
montre un étonnant mélange d'espèces des forêts
sèches et des forêts humides en étant d'ailleurs
relativement riches en matière de richesse spécifique
(Goodman et wilmé 2006)
En regardant les mammifères, en nous basant sur les
inventaires réalisés récemment sur les lémuriens de
la Réserve Spéciale d'Analamerana par Rasoloharijaona
et al., 2005 , cinq espèces ont été
observées dans la forêt d'Analabe, à savoir Propithecus
perrieri, Eulemur coronatus, Microcebus esp. 1, Microcebus esp. 2
et Lepilemur cf. septentrionalis. La découverte d'une
nouvelle espèce de lémurien à la fin des années
1980 dans la région Loky-Manambato a certainement suscité un
nouvel élan international vers cette région unique de Madagascar
affirmé par Simons (1988).L'un des espèces les
plus remarquables de la réserve est P. perrieri, qui a
été accordé par le statut de l'UICN en danger critique
(Mittermeier et al., 2006). Cette espèce,
Propithecus tattersalli, a alors fait l'objet de plusieurs
études (Meyers, 1993a ; (1993b) ; Meyers et
Wright (1993) ; Jimenez et Vargas (2000); Vargas et
al., 2002) qui est endémique de la région et
même si elle est considérée comme menacée
(Mittermeier et al. 2006), car elle est repartit sur
une aire réduite avec un habitat fortement fragmenté mais elle
survit cependant en densité importante et semble protégée
par des tabous locaux qui interdisent sa chasse (Vargas et
al., 2002). En plus, autre que les lémuriens, le
Tenrec ecaudatus, cette grande espèce de TENRECIDAE est visible
a Loky manambato, Safford (2000).
Potamochoerus larvatus, appartient à la
famille de SUIDAE, probablement introduite à Madagascar, est le gibier
le plus important en termes de masse corporelle dans cette région et
semble également être abondante (Safford
,2000).
Par rapport aux études précédentes, la
présente étude n'a pas pu détecter la présence de
mammifère. Cela peut exprimer par la forte menace sur la
biodiversité dans la zone d'intervention et la constatation que surtout
les
74
lémuriens migrent vers la Réserve Analamerana
voisine pour se réfugier et chercher la nourriture car dans cette
Réserve il n'y a pas de chasse de ces animaux.
5.3. La richesse floristique et l'importance de leurs
classifications selon le statut de l'UICN
140 espèces floristiques ont été
recensées avec un taux d'endémicité de 86% dans la
Réserve Spéciale Analamerana. 11 espèces sont à
distribution restreinte : Cynanchum floriferum, Evonymopsis humbertii,
Indigofera irodoensis, Eugenia lacerosepala, Pyrostria oleifolia, Peponidium
humbertii, Aloe peyrierasii, Ptelidium scandens, Euphorbia analamerae,
Helmiopsis glaberrima, Schizenterospermum analamerense. 03 espèces
de baobab parmi les 07 identifiés à Madagascar sont
trouvés à Analamerana : Adansonia suareziensis, A. perrieri
et A. madagascariensis (MNP, 2019).
Ranaivonsy (2003) a trouvé 04 types de
foret dans la région Loky-Manambato qui sont ; la forêt humide
sempervirente, forêt dense humide semi-décidue, foret sèche
et foret littorale, avec 09 familles repérées (NACARDIACEAE,
APOCYNACEAE, EBENACEAE, EUPHORBIACEAE, GELSEMIACEAE, PANDANACEAE, RUBIACEAE,
RUTACEAE, SAPINDACEAE).
Goodman et Wilmé 2006 ont
remarqué que la forêt dans cette partie avait été
étudiée avant les années 1990. Cela peut en partie
s'explique par l'isolement de la Région avec un accès routier
difficile
08 espèces végétales phares
(Adansonia perrieri, A. madagascariensis, A. suareziensis, Coffea
saharenanensis, Eugenia analameranensis, Dypsis sp, Coffea saharenanensis,
Eugenia analameranensis) sont confirmées par MNP, (2019),
la Réserve Spéciale d'Analamerana marque la richesse
floristique et la caractéristique du sol, l'humidité et la saison
sont propices au développement de ces différentes espèces
végétales. Et même la présence des espèces
floristiques
75
endémique a été détectée
dans la présente étude comme les espèces d'Adansonia
appartenant dans la famille de BOMBACACEAE.
La présente étude a mentionné 415
individus, 54 espèces et 34 familles dans la communauté
végétale avec 02 espèces classifiées en danger
à partir de la classification de l'UICN, 2020 qui sont
Phylloxylon xiphoclada et Euphorbia decorsei appartenant
à la famille de FABACEAE et EUPHORBIACEAE. Ainsi par rapport
à l'étude antérieure faite par Ranaivonsy
(2003), et MNP (2019), cette
étude montre la richesse floristique, il y a une diminution remarquable
au niveau d'effectif de l'espèce repérée. La diminution au
niveau d'effectif des espèces recensées pourra causer
l'augmentation des différentes menaces anthropiques dues à
l'augmentation de nombre de population, la déforestation augmente
à cause de la demande de bois de chauffage, de construction de maisons,
de pâturage du bétail, de la fabrication de pirogue
(économie de population locale vers la pêche). La détection
des différentes espèces en danger selon le statut de
l'UICN, 2020 exige la priorité de conservation.
Ensuite par rapport aux 04 types de forêts dans la
région Loky-Manambato visualisé par Ranaivonsy
(2003), la présente étude a
trouvé aussi les mêmes types de forêt. Cela peut s'expliquer
par la qualité d'habitat, d'humidité et la favorabilité
des différentes espèces végétales qui s'adaptent
dans ces différents types de forêt. Mais la différence par
rapport à la présente étude que trois familles
végétales n'ont pas pu être visualisées durant notre
descente sur terrain (GELSEMIACEAE, RUBIACEAE, SAPINDACEAE). Ces
différentiations au niveau famille peuvent marquer la
spécificité du milieu d'étude et la région
Loky-Manambato c'est à dire ces familles ne présentent pas dans
notre zone d'étude ou ce dernier possède ces différentes
familles non figurées mais notre quadra n'a pas pu détecter ses
présences au cours de l'inventaire. Et ANGAP (2001) a
signalé qu'il apparaît que peu d'habitats forestiers ont
été maintenus sur les formations alluviales de la partie
orientale de la région.
76
Selon l'ANGAP (2001), la région de
Loky-Manambato, la FC d'Andavakoera et la RS d'Analamerana font partie de
l'écorégion de l'Ouest ; la végétation naturelle
est représentée par une forêt dense sèche
caducifoliée. De par leur position, située à la limite des
blocs de forêts dense humides et grâce aux effets orographiques,
les forêts de la région présentent aussi quelques
éléments des formations sylvicoles sempervirentes humides. En
outre et particulièrement dans la région de Loky-Manambato, la
diversité édaphique existante explique l'existence de plusieurs
faciès végétaux incluant la forêt littorale, la
forêt sèche et la forêt humide qui forment une mosaïque
de formations forestières sur une superficie de près de 245 000
ha (Vargas et al., 2002)
5.4. Habitats
La partie nord de Madagascar à laquelle les
géologues se réfèrent généralement sous le
terme de `bassin de Diégo' présente une géologie complexe
avec une incroyable variété de roches ignées,
sédimentaires et métamorphiques indiqués par Du
Puy et Moat (1996). Par contre dans la partie Nord
Est, les différentes types d'habitats tels que l'estuaire, les fleuves,
les rivières, les mangroves, la zone côtière,
forestière et les milieux marins avec des différents types du sol
ont des caractéristiques favorables au peuplement de différents
types d'espèces animales et végétales affirmés par
Goodman et Wilmé (2006) . Du Puy et
Moat (1996) ont décrit lorsqu'en allant du
Nord au Sud, on peut diviser la région en quatre grands ensembles, avec
le plateau calcaire Ankarana Analamerana, Andavakoera, puis l'Andrafiamena et
enfin la région entre les fleuves Loky et Manambato et ses dômes
de granite .
Deux types d'habitats ont été visualisés
durant la descente sur terrain, habitat sec et humide.
La communauté animale est abondante dans le milieu
humide dont 69.44 % d'individus et 24.34 % d'individu pour la diversité
floristique inventoriés.
77
La richesse en individus faunistique dans cette zone peut
marquer par la qualité de ce type d'habitat qui contient des nourritures
et la présence d'eau. Donc la propicité de développement
plus de la moitié des différents individus animaux dans ce type
du milieu a été marquée. Même quelques individus
d'espèces floristiques comme Ceriops tagal, Rhizophoraca micronata,
Brugueria gymnorhiza, etc appartiennent à la famille de
RHIZOPHORACEAE s'adaptent dans ce type de milieu.
Dans le milieu sec, 75.66 % des individus floristiques et
36.5% d'individus faunistiques ont été recensés. Presque
la majorité des espèces végétales sont
visualisées dans ce type du milieu. Cela pourrait marquer l'adaptation
des individus dans le milieu sec sablonneux. Et surtout, toutes les
différentes espèces d'oiseaux sont visibles dans ce site.
En globale, les deux types d'habitats méritent
d'être préservés à cause de leur présence
dans ces milieux.
5.5. Menaces au niveau écologie
Radrianomenjanahary et al., 2012 ont
dits que divers conséquences au niveau écologique ont
été visualisés à Madagascar par l'activité
humaine comme pollution de l'air, de l'eau, de l'infertilité du sol, de
l'augmentation des déchets ménagères, de l'accroissement
des besoins quotidiens des ressources forestières (bois de chauffe,
meubles,...), de la surexploitation illicite des ressources naturelles,
déforestation, etc... La croissance démographie et le
chômage sont favorisent la destruction de l'environnement pour leur
survie. La population malgache, en particulier celles dans les zones rurales et
les plus pauvres, dépend fortement des ressources naturelles et
entretient une relation étroite avec la nature et
l'environnement (Kiefer et al., 2010). Les
écosystèmes naturels jouent un rôle principal dans la
sécurité alimentaire, en fournissant des ressources sauvages de
nourriture (la pêche, par exemple), affirmé par Le Manach
et al., 2012, la chasse des animaux sauvages a
été décrite par Brashares et al.,
2011.
78
La biodiversité et la beauté des paysages
naturels de Madagascar constituent sa plus grande attraction aux yeux des
touristes, fournissant les valeurs esthétiques et
récréatives à ces touristes aussi bien qu'une grande
partie de l'activité économique globale du pays. Le tourisme
constitue 15% du PIB de Madagascar, avec 31 207 emplois en 2011
(Rabarison, 2013).
Dans la province d'Antsiranana, située dans la partie
Nord Est, placée au Sud de la zone d'étude, se trouve les
principales menaces anthropiques visualisés dans la Réserve
Spéciale Analamerana et ses alentours comme les feux de brousse, les
collectes de bois durs et les pâturages de zébus (Goodman
et wilmé, 2006).
Les ethnies originaires des zones côtières de
Madagascar (Sakalava, Tsimihety, Betsimisaraka et Antemoro) ne consomment pas
Acrantophis. Madagascariensis (serpent). Actuellement, la chasse
semble encore ne pas affecter sa population dans la région de Loky
Manambato. La raison serait que les Merina, seuls consommateurs de cette
espèce dans la région, semblent les chasser de manière
très occasionnelle Safford (2000).
Les espèces de lémuriens qui sont principalement
distribuées dans la RS d'Analamerana sont soumises à diverses
menaces car elles sont chassées par les villageois de la région
qui emploient des lances-pierres (Lehman, 2006) et qu'elles
souffrent aussi de divers types de dégradation de l'habitat dont
l'exploitation sylvicole et la culture sur brûlis (Mittermeier
et al. 2006).
Les mangroves constituent des zones appropriées pour la
pêche de crevettes et de poissons. Les bois de mangroves sont
particulièrement importants pour fabriquer des pirogues et pour l'usage
domestique, entre autre la construction de clôture, de maisons, et de
combustible pour la cuisson, Rasolofo (1997). Elles
fournissent également des écloseries et des viviers pour les
poissons. Il existe énormément de données indiquant que
les mangroves peuvent assurer la protection contre les ondes de tempêtes
engendrées par les cyclones Jones (2013).
79
La présente étude a une structure commun par
rapport à la l'étude récente faite par Rasolofo
(1997), Goodman et Wilmé (2006), Mittermeier et
al., 2006 , Randrianomenjanahary et al., 2012 et
Jones, 2013 qui ont souligné par les différentes menaces
anthropiques comme la coupure des arbres pour bois de chauffage, fabrication de
pirogue, construction de maison, et des divers articles de la maison (banc,
étagère, etc.). La croissance démographique et le
chômage aussi font parties des menaces au niveau écologique. Ces
différentes menaces affirmées par ces auteurs peuvent affirmer
que dans toute province de Madagascar, ces différentes menaces
citées sont visibles. Par rapport à la zone d'étude, la
proposition des plans d'aménagement est une meilleure solution
adéquate pour diminuer les différentes menaces anthropiques afin
de préserver la biodiversité.
La découverte récente de Lehman (2006)
et Safford (2000) ont affirmé sur la chasse des
lémuriens et le serpent que cette étude n'a pas pu trouver durant
la descente sur terrain. Ces structures de différenciation des
résultats affirmés pourront marquer que ces différentes
espèces de lémuriens et les serpents migrent vers la
Réserve Spéciale Analamerana. Spécifiquement la
présente étude a indiqué la chasse excessive sur les
crabes (Scylla serata) et Buccin de la mangrove (Terebralia
palustris), et la chasse d'oiseaux comme Turnix nigricollis qui
est le plus chassé par les jeunes. Typiquement la zone d'étude
montre la richesse en biodiversité.
Crocodylus niloticus (Crocodile) cette espèce
qui n'est généralement pas consommée dans le Nord de
Madagascar et aucune chasse de cette espèce n'a été
observée ni rapportée dans la région de Loky-Manambato
indiqué par Safford (2000). L'identité
culturelle de certains groupes ethniques est étroitement liée
à leur environnement naturel. Par exemple, l'aire protégée
d'Ankodida dans le sud-est de Madagascar inclut une forêt sacrée
pour la tribu des Antandroy (Gardner et al.,
2008).
80
5.6. Plan d'aménagement
Ce qui concerne le plan d'aménagement, face aux
diverses pressions et menaces anthropiques pesantes en vue des richesses
biologiques en contrainte de diminution d'effectif de la population dans la
zone d'étude, les actions à proposer peuvent se résumer
par des mesures sur la conservation de la diversité biologique, de
paysage, de la valeur culturelle locale, de l'éducation
environnementale, de l'écotourisme et de l'amélioration des
techniques dans le domaine agropastorale par des méthodes scientifiques
modernes.
Razafiherison (2018) a signalé
l'importance de l'implication de la population locale dans la gestion des
ressources naturelles. Elle permet l'efficacité du projet.
D'après l'argument de Razafiherison (2018), par rapport
à la zone étudiée, l'implication de la population locale
peut diminuer considérablement l'exploitation intensive des ressources
naturelles (richesses floristiques et faunistiques qui y sont associés),
augmenter le renforcement de la capacité de la population locale en
connaissance environnementale et amélioration sur la technique moderne
en domaine agropastoral pour augmenter leur économie face à
l'explosion démographique et le manque d'emploi.
Biagini (2006) a mentionné sur la
pratique d'élevage peut être un moyen pour la population locale
d'abandonner progressivement la consommation de certaines espèces
forestières.
Comme dans la Fokontany Irodo et ses alentours, les animaux
élevés sont des volailles (poulet, canard, oie) et bétails
(boeuf, mouton, chèvre) et la pratique d'élevage traditionnelle
sont encore dominante avec le taux d'accroissement d'effectifs de ces animaux
élevés encore très faible. Donc, la pratique de technique
d'élevage moderne à partir de méthode scientifique
proposée par cette présente étude pourra améliorer
la condition de vie de la population locale.
Cette application de cette nouvelle technique d'élevage
peut estimer que la chasse et la consommation des animaux forestiers par les
habitants locaux pourraient diminuer.
81
5.6.1. Proposition de zonage
Le zonage est un moyen dont dispose le gestionnaire pour
éviter les utilisations incompatibles et /ou irrationnelles des
ressources. Aux termes des articles 5 à 10 portant la loi sur le Code de
Gestion des Aires Protégées : « le zonage des Aires
Protégées est composé d'un noyau dur, d'une zone tampon,
d'une zone de protection et d'une zone périphérique ».
(S.A.P.M, 2006).
Les propositions de zonages sont présentées dans
la figure 27
5.6.1.1. Zone de conservation (Noyau Dur)
La zone de conservation est le périmètre de
préservation intégrale sis à l'intérieur de l'AP.
Aux termes de l'article 6 de la loi N° 2001-005 portant le Code de Gestion
des AP, « Toutes activités, toutes entrées et toutes
circulations dans cette zone sont strictement réglementées. Le
noyau dur est une zone sanctuaire d'intérêts biologiques,
culturels ou cultuels, historiques, morphologiques et archéologiques
représentant le périmètre de préservation
intégrale.
C'est une partie présentant les moindres degrés
de perturbation, renfermant le maximum de biodiversité et les zones les
plus hautes importances du site. Elle est gérée principalement
pour maintenir le caractère « immaculé » des
écosystèmes et constitue une niche de réserve biologique,
mais aussi représentative. Toute sorte d'activité et
d'utilisation de la biodiversité à part la recherche et le suivi-
écologique seront interdites », S.A.P.M (2006) et Jaofeno
(2009).
5.6.1.2. Zone de tampon
Aux termes de l'article 7, alinéa 1 de la loi
précitée, cette zone jouxtant la zone de conservation, dans
laquelle les activités sont limitées et régies par voie
réglementaire, assure une meilleure protection de l'AP. C'est une
zone
82
d'activités économiques. Elle est divisée
en plusieurs sous zones affirmées par S.A.P.M (2006) et
Jaofeno (2009):
-Les Zones d'Occupation Contrôlée (ZOC) qui sont
des zones d'installation et d'occupation humaine existant avant la
création de l'AP. L'occupation est soumise à des « cahiers
de charge » définis par voie réglementaire.
- Les Zones d'utilisation durable (ZUD) qui sont des zones
dont l'utilisation et le prélèvement des ressources naturelles
sont réglementées et contrôlées.
La superficie de la zone d'étude est de 12.8
km2 soit 1 279 ha qui incluent le Fokontany Irodo et secteur
Antafiampatsa. La zone de conservation ou le noyau sera proposée dans la
zone d'étude colorée en jaune. A l'extérieur de cette zone
jusqu'à la limite colorée en verte sera proposée en zone
de tampon. Cette zone délimitée ne touche pas la limite du
Réserve Spéciale Analamerana et le Tsingy Rouge. Ensuite le cours
d'eau qui se trouve dans la zone de tampon sera proposé dans la Zones
d'Occupation Contrôlée (ZOC). Ensuite dans la zone d'utilisation
durable (ZUD) sera proposée comme endroit de feed-back.
C'est-à-dire chaque personne qui prend une espèce
végétale dans cette zone, il/elle reboisera 3 nouvelles plantes.
Mais la capture de végétaux dans cette zone est strictement
contrôlée avec des conditions par la loi en vigueur.
5.6.1.3. Zones entourantes
Les zones entourantes de l'aire protégée sont
les zones de protection et la zone périphérique. La zone de
protection et de tampon est déterminée dans le décret de
création de l'aire protégée. La zone
périphérique est tout ce qui entoure l'aire
protégée à partir des limites de la zone de protection.
Elle est déterminée par le plan de gestion. Mais, elle n'est pas
spécifiée dans le décret de création de l'aire
protégée S.A.P.M (2006).
83
Cette zone est placée à l'extérieur de la
limite de la zone de tampon qui implique dans le fokontany Irodo. Dans cette
zone on peut créer une zone d'activité agropastorale ou la zone
de reboisement ou de régénération naturelle. C'est dans
cette zone aussi qu'on fait le reboisement de quelques espèces des
plantes destinés à la vannerie pour les femmes.
Figure 27 : Proposition du zonage dans la zone
d'étude (Auteur, 2020)
85
6. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Le Fokontany d'Irodo est entouré par des habitats
naturels fragiles et ayant des richesses biologiques (flore et faune)
incomparable avec des potentialités touristiques inestimables. Les
activités économiques de la communauté d'Irodo
(pêche, vannerie, agriculture, élevage, ...) dépendent
directement des ressources naturelles environnantes, impactant
négativement sur les habitats naturels et sur la diversité
biologique et donnant l'impression que les habitants d'Irodo sont en survie.
Pauvre et désespérée, la communauté d'Irodo n'a
d'autres issus que d'augmenter la pression sur les ressources naturelles.
L'inventaire biologique effectué entourant le village d'Irodo a
montré qu'aucune espèce animale phare de la zone d'étude
n'a été observée mais quelques espèces faunistique,
classé menacé selon le statut de l'UICN (2020) qui sont ; un
reptile (Brookesia micra) appartenant à la famille de
CHAMAELEONIDAE et un Oiseau (Xénopirostris polleni) incluant
dans la famille de VANGIDAE. Deux espèces floristiques qui sont en
danger selon la classification de l'UICN (2020), Euphorbia decorsi de
la famille d'
EUPHORBIACEAE.et Phylloxylon
xiphoclada visualisé dans la famille de FABACEA. En comparant le
résultat de la présente étude par rapport aux
études antérieures, il y a même des espèces
endémiques locales de la Réserve Analamerana mais ces
espèces ne sont pas affichées sur le site d'étude. Cela
témoigne l'impact des activités humaines sur ces espèces.
De même pour les espèces floristiques, la diversité
spécifique quoique élevée subit des pressions anthropiques
diverses (culture sur brulis, bois énergie, bois d'oeuvre, vannerie
...). Le taux de croissance démographique estimé à plus de
3,5% par an pourra tripler voir quadrupler la pression humaine sur les habitats
naturels d'ici 2030, compromettant ainsi la valorisation touristique des
paysages environnants et la survie même de la communauté
humaine.
La proposition du site d'étude vers une nouvelle
catégorie IV d'aire protégée de type b par gestion de
collaboration est menée par la préservation de la
biodiversité, garantir la régénération naturelle
des ressources floristiques et faunistique, la sensibilisation
environnementale, l'attraction touristique, le
renforcement des capacités des structures locales,
l'encadrement technique de la communauté par le déploiement des
services universitaires de proximité et l'adaptation des
activités économiques aux contextes locaux suivi des
activités de première nécessité pour stopper la
décadence écologique et redonner l'espoir au développement
socioéconomique et culturel durable à la communauté
d'Irodo et à la Région DIANA
Pour contourner le pire, les activités suivantes sont
recommandées : -Construire un bureau pour
l'administration locale (Président du Fokontany, Président du CLB
ou VOI)
-Former un comité pour le
développement local (CDL), rassemblant les OSC locales, les OSC
partenaires, l'Université et dirigé par le Président du
Fokontany ;
-Fixer les règles de gouvernance et de
gestion des ressources naturelles, prioriser les activités
économiques adaptées aux contextes locaux par le CDL.
-Prévoir l'introduction de l'apiculture
comme activité prioritaire
-Introduire progressivement le tourisme
durable.
-Promouvoir des activités
génératrices de revenu (élevage des volailles
modernisé, des bétails, etc..)
86
.
87
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