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Aménagement et réhabilitation d’un parc naturel. Cas du parc national des monts de Cristal (Gabon).


par Brandon-Derhy MIBAMBO
EHT-CEMAC - BTS Aménagement, Gestion des Equipements et Sites Touristiques 2018
  

Disponible en mode multipage

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ECOLE DE L'HOTELLERIE ET DU TOURISME DE LA CEMAC

PARC NATIONAL DES MONTS DE CRISTAL

RAPPORT DE STAGE

EFFECTUE DU 17 JUILLET AU 08 SEPTEMBRE 2017 AU PARC NATIONAL DES MONTS DE CRISTAL

EN VUE DE L'OBTENTION DU BREVET DE TECHNICIEN SUPERIEUR OPTION AMENAGEMENT, GESTION DES EQUIPEMENTS ET SITES TOURISTIQUES

THEME : AMENAGEMENT ET REHABILTATION D'UN
PARC NATUREL : CAS DU PARC NATIONAL DES
MONTS DE CRISTAL (Gabon)

Préparé et présenté par :

M I B A M B O Brandon-Derhy

Encadreurs :

Jury :

1.

2.

3.

1. Encadreur académique :

M. BERMI TCHA Léonard

2. Encadreur professionnel

M. Jean-Baptiste SQUARCINI

Année accadémique 2017-2018 Ngaoundéré, le 27/02/2018

i

DEDICACE

A ma chère mère, DOUMBE Jeannette qui est la première personne avoir cru en moi.

ii

REMERCIEMENTS

Tout au long de la période du stage et de la rédaction de la rédaction du rapport de stage, de nombreuses personnes nous ont apporté leur aide pour que notre stage se déroule dans les bonnes conditions, aussi pour la réalisation de notre rapport de stage. Nous ne pouvons pas entamer ce travail sans pour autant témoigner notre gratitude envers tout ce beau monde.

Pour commencer, nous tenons à remercier l'Ecole de l'Hôtellerie et du Tourisme de la CEMAC, pour avoir mis les moyens humains et financier pour l'aboutissement de notre formation.

Ensuite, nous tenons à remercier respectivement nos deux encadreurs académique et professionnel. Pour le premier, M. BERMI TCHA Léonard, nous lui remercions pour son apport à notre formation durant ces trois ans ainsi que pour sa disponibilité à pour l'élaboration du rapport de stage. D'autre part, nous exprimons notre reconnaissance à M. Jean-Baptiste SQUARCINI qui a été notre encadreur professionnel durant notre stage et qui a permis que notre ait lieu.

Pour terminer, nous tenons à remercier M. MABANDA Nazire le conservateur du Parc National des Monts de Cristal et l'ensemble de son personnel de m'avoir accueilli comme un de leur et d'avoir mis à ma disposition sa documentation. Nous ne pouvons clôturer ces remerciements sans manifester notre gratitude à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce chef-d'oeuvre.

iii

SOMMAIRE

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

ABREVIATIONS vi

INTRODUCTION GENERALE 2

Première partie : PRESENTATION DE L'ENTITE ET

DEROULEMENT DU STAGE 4

CHAPITRE 1 : Le Parc National des Monts de Cristal et son

environnement commercial 5

Section 1 : Présentation du Parc National des Monts de Cristal 5

I. Situation géographique et accessibilité 5

II. Historique et évolution 6

III. Missions 7

Section 2 : Environnement commercial 8

I. Environnement interne 8

II. Environnement externe 13

CHAPITRE 2 : DEROULEMENT DU STAGE 19

Section 1 : Tâches effectuées 19

I. Le service Opération-Aménagement 19

II. Le service surveillance et LAB 20

Section 2 : Les difficultés rencontrées 22

I. Service « Opération-Aménagements » 22

II. Service surveillance et LAB 25

Section 3 : les apports du stage 26

I. Les apports pratiques/ intellectuels 26

II. Les compétences acquises et développées 27

Deuxième partie : Etat de lieu du parc national et amélioration de ses

installations et sentiers 29

CHAPITRE 3: ETAT DE LIEU DU PARC NATIONAL 30

Section 1 : Analyse diagnostique du parc national 30

I. Analyse du site naturel 30

II.

iv

Analyse du milieu humain 32

III. Analyse du site créé 33

Section 2 : Impacts de l'état d'aménagement du Parc National des Monts

de Cristal sur l'activité touristique 39

I. Les installations de la base-vie 39

II. Sentiers de randonnée pédestre 42

CHAPITRE 2 : Amélioration des installations et sentiers du Parc National

des Monts de Cristal 44

Section 1 : Aménagement et réhabilitation des installations de la Base-vie

et des sentiers 44

I. Réhabilitation et aménagement de la Base-vie 44

II. Aménagement des sentiers de randonnée pédestre 47

Section 2 : Programmation et coûts des travaux 50

I. Programmation des travaux 50

II. Coût des travaux 50

CONCLUSION GENERALE 51

BIBLIOGRAPHIE I

ANNEXES : II

TABLE DES MATIERES XVII

vi

ABREVIATIONS

ANPN : Agence Nationale des Parcs Nationaux

PNMC : Parc National des Monts de Cristal

SEEG : Société d'Energie et d'Eau du Gabon

WWF : World Wildlife Fund (fonds mondial pour la nature)

WCS : Wildlife Conservation Society (la société pour la conservation de la vie sauvage)

PACEBco : Programme d'Appui à la Conservation des Ecosystème du Bassin du Congo

CEEAC : Communauté Economique d'Afrique Centale COMIFAC : Commission des Forêts d'Afrique Centrale

2

INTRODUCTION GENERALE

Le tourisme est une activité ancienne qui a pris depuis le 20ième siècle une dimension planétaire. Au sortir de la deuxième guerre mondiale, le tourisme s'est démocratisé et développé à travers l'évolution sociale et la révolution des moyens de transport. Ces différents facteurs ont permis aux touristes de voyager dans les pays touristiques. En 2012, le monde comptabilise 1 milliard de flux touristiques en destination de certaines régions touristiques à savoir l'Europe avec 485 millions, l'Asie et le Pacifique avec 195 millions, l'Amérique avec 150 millions et l'Afrique et l'Orient sont derrières. La situation de l'Afrique particulièrement de la zone CEMAC dans le tourisme a poussé les six Etats à mettre en place une école de tourisme sous régionale à savoir l'Ecole de l'Hôtellerie et du Tourisme (EHT-CEMAC) afin de développer le secteur en formant une main d'oeuvre de qualité. L'EHT-CEMAC dans son programme de formation consacre une période de stage en entreprise afin que l'étudiant puisse se familiariser avec l'univers professionnel, d'y mettre en application les connaissances et de compléter ces dernières. Mais aussi, ce stage a pour objectif de permettre à l'étudiant de déceler des dysfonctionnements dans l'entreprise.

C'est ainsi que nous avons passé notre stage de 52 jours au Parc National des Monts de Cristal qui est une entité publique située au Gabon et dont sa mission principale est de préserver et de conserver l'intégrité écologique des écosystèmes et d'offrir des possibilités de visites touristiques. Nous avons observé durant notre stage une insuffisance d'installations et une vétusté de certains équipements dans la base-vie d'une part et un non entretien des sentiers de randonnée pédestre d'autre part. Ces insuffisances ont un impact négatif sur les activités touristiques du parc à l'exemple d'accident lors des randonnées. Ces différents impacts nous ont permis de choisir le thème : « L'AMENAGEMENT ET LA REHABILITATION D'UN PARC NATUREL : CAS DU PARC NATIONAL DES MONTS DE CRISTAL ». Il revient à nous de démontrer que les installations

3

du parc et de ses sentiers de randonnée pédestre doivent être aménagés et réhabilités pour mettre les touristes en sécurité et d'assurer le bon déroulement des activités touristiques.

Pour cet exercice, notre réflexion portera sur deux grandes parties : en premier lieu, nous aurons la présentation du parc national et son environnement commercial en chapitre 1 d'une part et le déroulement du stage en chapitre 2 d'autre part. La deuxième partie quant à elle portera sur l'état de lieu du parc national en chapitre 3 et sur l'amélioration des installations et sentiers du parc national au quatrième chapitre.

4

Première partie : PRESENTATION DE L'ENTITE ET DEROULEMENT DU STAGE

Cette première partie reposera sur deux chapitres. Le premier chapitre présentera d'une part le Parc National des Monts de Cristal et d'autre part son environnement commercial. Le deuxième chapitre portera sur le déroulement du stage où seront présentés premièrement les tâches effectuées, ensuite les difficultés rencontrées, enfin les apports du stage.

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CHAPITRE 1 : Le Parc National des Monts de Cristal et son environnement commercial

Un parc national est une aire protégée établie sur une portion du territoire où des écosystèmes terrestres ou marins, des sites géomorphologiques, historiques et autres formes de paysage jouissent d'une protection particulière avec l'objectif de maintenir la diversité biologique et les processus de régulation écologique naturels en y autorisant des activités réglementées d'écotourisme, de recherche scientifique et d'éducation tout en contribuant au développement économique et social des communautés locales. Le Parc National des Monts de Cristal a été érigé pour ses différentes richesses faunistiques et floriques.

Dans ce chapitre, il sera question de présenter d'une part le Parc National des Monts de Cristal et d'autre part son environnement commercial.

Section 1 : Présentation du Parc National des Monts de Cristal

I. Situation géographique et accessibilité

Le parc national des Monts de Cristal se trouve au nord du Gabon, entre les villes de Kango et Medouneu, dans les provinces de l'Estuaire et du Woleu-Ntem (conf. annexe 1).

Contrairement aux autres parcs nationaux du pays qui sont constitués d'un seul tenant, le parc national des Monts de Cristal est partagé en deux (2) secteurs à savoir le secteur Séni au Nord et le secteur Mbé au sud.

Le secteur Séni est situé dans le bassin de la Noya et s'étend jusqu'à la frontière avec la Guinée-Equatoriale. Le secteur Mbé est centré sur le bassin versant de la rivière Mbé et contient les barrages hydroélectriques de Kinguélé et de Tchimbélé. Le parc par le secteur Séni n'est accessible qu'à pied, depuis la route de Kougouleu-Médouneu. Et par le secteur Mbé, le parc national est accessible en voiture depuis Libreville par la route nationale 1 et la route privée

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de la Société d'Energie et d'Eau du Gabon qui mène à Kinguélé et à Tchimbélé pour atteindre la base vie. Le parc est à 4h de la capitale politique gabonaise et le trajet à parcourir est long de 80 km (conf. annexe 1 et 2).

II. Historique et évolution

Avant 1990, les portugais explorèrent le nord du Gabon et découvrirent une chaîne de montagnes qui s'étend de la frontière équato-guinéenne au nord jusqu'aux abords de Ndjolé au sud. Ces derniers, émerveillés donnèrent comme nom à cette chaine de montagnes « les monts de cristal ».

Le site des Monts de Cristal, en 1990 avait été identifié dans les listes de sites forestiers comme zone prioritaire pour la conservation en Afrique Centrale par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN). Le document rédigé proposa notamment la création d'une aire protégée de 410 000ha dans les monts de Cristal. Cette proposition n'eut pas de suites immédiates, mais en 2000 le ministère en charge des eaux et forêts, avec l'assistance de WCS et du WWF, entreprit une évaluation de ces sites critiques. C'est ainsi que deux ans plus tard, à travers le décret n°611/PR/MEFEPEPN du 30 août 2002 portant classement du Parc National des Monts de Cristal, fut annoncée la création du Parc National des Monts de Cristal et les douze (12) autres par le Président du Gabon, Son Excellence Omar Bongo Ondimba, le 04 septembre 2002 à l'occasion du sommet de la Terre de Johannesburg.

Le processus de création des parcs est passé par la création en 2002 d'un Conseil National des Parcs Nationaux (CNPN) dont l'objectif était d'élaborer le cadre juridique et constitutionnel devant gouverner la gestion des parcs nationaux au Gabon. Le Conseil National Parcs Nationaux était aussi chargé de superviser la création, l'implantation géographique, la gestion des parcs nationaux, y compris les activités d'ordre touristiques et scientifiques pouvant se déployer en leur sein. Cette phase aboutit en septembre 2007, à la promulgation de la loi 003/2007 relative aux parcs nationaux qui créée définitivement les treize (13) parcs

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nationaux dans le domaine public de l'Etat. Cette loi créée également une Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), établissement public à caractère scientifique et environnemental dont la mission principale est de gérer ces parcs nationaux. En 2012, la SEEG à travers un partenariat avec l'ANPN, cède une partie de sa base-vie de Kinguélé au parc national afin de loger personnel et ses visiteurs.

Le Parc National des Monts de Cristal ne correspond cependant pas à l'aire protégée proposée en 1990, car celle-ci englobait une bonne partie des villages situés le long de la route Kougouleu-Medouneu, ce n'était pas réaliste. Au lieu de créer un grand parc national d'un seul tenant, il fut donc décidé de créer un parc national de 120 000 ha, partagé en deux secteurs séparés par une zone tampon de 25km de large de la route Kougouleu-Médoneu.

III. Missions

Cette aire protégée a été désignée comme parc national pour :

- Protéger l'intégrité écologique des écosystèmes dans l'intérêt des générations actuelles et futures ;

- Exclure toute exploitation ou occupation incompatible avec les objectifs de la désignation ;

- Offrir des possibilités de visites à des fins spirituelles, scientifiques, éducatives, récréatives et touristiques, dans le respect du milieu naturel et de la culture des communautés locales.

Depuis sa création, l'objectif du parc national des Monts de Cristal est de conserver les forêts « de nuages », site botanique le plus riche d'Afrique centrale et préserver le massif forestier et sa grande faune, développer l'écotourisme et permettre la production d'hydroélectricité.

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Section 2 : Environnement commercial

I. Environnement interne

1. Organisation et structure du parc

Le Parc National des Monts de Cristal est une entité publique qui est gérée par l'ANPN. Le parc emploie seize (16) salariés. Ces derniers sont sous la direction du conservateur M. MABANDA Nazaire. Dans le cadre de leur mission de gestion du parc, le Conservateur et son personnel sont investis des missions de police judiciaire. Ainsi, avant d'entrer dans leur fonction d'officier de police judiciaire, le Conservateur et le personnel habilité prêtent serment devant la juridiction compétente, dans les formes et conditions fixées par voie réglementaire. Ils sont astreints au port d'armes, d'un uniforme et d'insignes distinctifs dont les caractéristiques sont définies par voie réglementaire. Les employés du parc ne vivent pas permanemment au parc. Ils viennent au parc dans le cadre des missions délivrées par le conservateur.

L'organigramme du Parc National des Monts de Cristal est une structure hiérarchique linéaire (conf. annexe 3) constituée de :

a. Le conservateur

Il a pour mission d'atteindre les objectifs du Plan de gestion. Ce document présente sur la base d'une planification quinquennale, les mesures envisagées pour assurer la conservation du parc national et il est élaboré par l'administration du parc. Pour ceci, il supervise l'ensemble des services du parc national et suit le Plan de Travail Budgétaire Quinquennal et l'atteinte des objectifs fixés pour les différents services.

b. Le conservateur adjoint

Il est chargé d'appuyer le conservateur dans la réalisation des objectifs fixés par le Plan de gestion pour le parc national. Il assure l'interface entre le conservateur et les différents services du parc national.

c. 9

Le service comptabilité

Il est en charge du suivi budgétaire des fonds internationaux, gabonais et aides attribués annuellement au parc national. Il est aussi en charge du suivi des dépenses relatives aux différents services du parc (investissement et fonctionnement). Ce service compte seulement un agent qui est le chef du service.

d. Service logistique

Il s'occupe de la gestion du matériel du parc comme les tentes, boussole, carte, GPS, matelas de couchage, matériel de camping, etc. En d'autres termes, il a un regard sur le matériel et les équipements du parc. En cas de manque de ces derniers, il effectue des courses pour s'en procurer.

e. Service surveillance et LAB

Il est chargé de la mise en oeuvre et du suivi du programme de surveillance et Lutte Anti-Braconnage à l'échelle du parc national durant la période déterminée par le Plan de gestion. Ce service a aussi pour mission d'accueillir et de guider les touristes ainsi que les chercheurs. Il a pour mission d'organiser les activités touristiques au sein du parc national. Il est chargé d'apprêter les logements des visiteurs.

Ce service est composé d'un chef de service, de deux chefs d'équipe, d'un point focal, des écogardes et d'un chauffeur. Au sein de ce service, on compte 15 agents qui sont tous à la base des écogardes.

f. Service « Opération-Aménagement »

C'est un service d'appui à tous les autres services du parc national. Ce service a pour mission d'une part d'organiser les missions de terrains, de veiller à la mise à disposition du matériel nécessaire aux missions, d'entretenir le matériel et de réaliser les commandes en matériel pour les différents services.

Ce service est chargé d'autre part de suivre les projets d'aménagement et d'infrastructures à l'intérieur du parc national :

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- Constitution des dossiers techniques, - Sélection des prestataires

- Suivi des travaux

- Entretien des aménagements réalisés

g. Service Ressources Humaines

C'est un service d'appui aux autres services du parc national. Il est chargé de gérer les dossiers relatifs à tous les agents du Parc National des Monts de Cristal.

2. Services touristiques et cotation

a. Services touristiques

- Hébergement

Le parc compte en son sein neuf (9) bungalows destinés à loger le personnel du parc et les touristes. Ces bungalows sont subdivisés en deux appartements chacun.

Quatre (4) bungalows comportant chacun deux (2) appartements ont été mis à la disposition des touristes dont sept (7) pour les loger et un appartement pour stocker le matériel à l'exemple des draps. Chaque appartement contient trois (3) chambres comprenant chacune deux (2) lits d'une place ; une douche ; une cuisine équipée et un salon équipé (Conf. annexe 4).

Hormis ces appartements, le parc a mis à la disposition des touristes un espace loisirs comportant des bancs sous abri, un barbecue et une piscine non fonctionnelle. Cette espace loisir permet aux touristes de se regrouper autour d'un barbecue en soirée (Conf. annexe 5).

- Randonnées pédestres

Le parc à travers ses sentiers propose aux touristes des randonnées pédestres. Le parc dispose de cinq (5) sentiers de randonnées pédestres (conf. annexe 6) qui sont :

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? Le sentier Eben Noir, il a une longueur de 1,5km et le temps mis pour le parcourir est 3h. C'est un sentier très difficile à parcourir dû au fait qu'il est situé sur une montagne. Ce sentier prend son origine derrière la base vie.

? Le Sentier de la Gorge sur la MBIVAME : il est situé à 1km de la base vie et est long de 500m. La durée de la randonnée sans baignade est de 40 min et avec baignade est de 1h10min. Ce sentier propose aux touristes la baignade sur la rivière la Mbivane, le camping pour pique-niquer et la découverte botanique. C'est un sentier facile à parcourir car il est situé sur un sol plat.

? Le sentier Grande Cascade : il est situé à 1,2km de la base vie et est long de 700m. Le temps mis pour le parcourir est de 1h. C'est un sentier facile à parcourir et propose aux visiteurs la découverte botanique, la vision des chutes sur la Mbè.

? Le Sentier Andok : il est situé à 1,3km de la base vie et est long de 1,3km. Le temps mis pour parcourir ce sentier est de 2h. C'est un sentier difficile à parcourir et propose aux touristes la découverte botanique, la baignade à travers la rivière la Mbivame et le camping pour pique-niquer.

? Le Sentier de la Grande Cascade de Makabane: il est situé à 19km de la base vie et est long de 300m. le temps mis pour le parcourir est de 55 minutes. Ce sentier propose aux visiteurs la découverte botanique et la vision des chutes d'Abangassa. Le sentier est difficilement accessible.

- Visites techniques

Le parc propose aux touristes la visite des barrages et du Complexe Hydro-électique (conf. annexe 7). Grâce à une autorisation auprès de la SEEG, la visite des sites est insérée dans le programme d'activités conçu par le chef de mission. Ces visites guidées permettent aux touristes de comprendre le mécanisme de transformation de l'énergie de l'eau en électricité des barrages au Complexe Hydro-électrique. Ces sites visités sont :

12

? Le barrage de Kinguélé: c'est un barrage qui a été inauguré le 12 septembre 1969. Il est situé à 3,5km de la base vie, le temps mis pour y aller est de 15 minutes en véhicule.

? Le Complexe Hydro-électrique : c'est le centre de supervision. Il a été inauguré le 19 juin 1973 par son Excellence Albert Bernard Bongo le Président de la République et a en son sein des turbines qui sont tournées par les eaux venant du barrage de Kinguélé pour produire de l'électricité qui est ensuite envoyé sur Libreville pour l'alimenter. Il est au sein de la base Kinguélé à 2km de la base vie.

? Le barrage de Tchimbélé: il a été inauguré en 1980. Il est situé au nord du parc dans la zone tampon, à 43 km de la base vie. Le temps mis pour y accéder est de 1h.

- Visite des villages et sites d'orpailleurs

Les villages d'orpailleurs, situés au nord du parc précisément dans la zone tampon (conf. annexe 1) est inséré dans le programme des activités pour son activité régalienne de l'orpaillage. Le but de la visite des sites d'orpaillage est la démonstration de la technique d'orpaillage (conf. annexe 8). Ces villages d'orpailleurs sont au nombre de deux à savoir :

? Le village Makabane: il est situé à 20km de la base vie. Le site d'orpaillage est situé à 1,2km du village et le temps mis pour y accéder est de 1h20min.

? Le village de Madouaka : il est situé à 26 km de la base vie. Le site d'orpaillage est situé à 3km du village.

b. Cotation

Le Parc National des Monts de Cristal pour tarifier le produit proposé à sa clientèle, considère les éléments suivants l'entrée par personne, le guidage par personne et l'hébergement comme éléments de base de sa tarification. Il présente les tarifs de ces derniers comme suite :

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- Entrée au parc : 5 000fcfa/personne

- Guidage : ..5 000fcfa/ personne/ jour

- Hébergement 60 000fcfa l'appartement à
raison de 20 000fcfa la chambre

c. Communication

La renommée du parc parvient aux consommateurs premièrement de bouche à oreille. Ensuite, d'autres institutions publiques à l'exemple de l'AGATOUR et le Ministère en charge du tourisme font la promotion du parc national.

II. Environnement externe

1. La clientèle

Le Parc National des Monts de Cristal de par sa position géographique par rapport à Libreville, reçoit les visiteurs venant de la capitale gabonaise. Ses marchés sont la France, le Gabon, les Etats-Unis d'Amérique, l'Espagne et l'Afrique. Ces derniers pour visiter le parc, choisissent soit de s'adresser directement à l'ANPN, soit de passer par les agences touristiques. Par l'ANPN, ils prennent contact avec le service tourisme du Secrétariat Exécutif de l'Agence Nationale des Parcs Nationaux, où ils sont enregistrés, s'acquittent des différents frais liés à la consommation du produit touristique et une autorisation d'entrée au parc leur est délivrée. Après ces formalités, le service tourisme les informe sur la réglementation du parc et les précautions à prendre, puis les met en liaison avec le conservateur du parc. Par les agences touristiques, les clients se rendent auprès d'une agence touristique pour acheter des packages. En 2017, le parc a enregistré 352 arrivées contre 166 arrivées en 2016. Les touristes fréquentent plus le parc national en saison sèche précisément de la période de mai à août (conf. annexe 9).

2. Les partenaires

Le parc travaille en partenariat avec le PACEBco, la SEEG et WCS.

a. 14

PACEBco

Le PACEBco est un Programme d'Appui à la Conservation des Ecosystème du Bassin du Congo (PACEBCo) financer par la Banque Africaine de Développement (BAD) et qui a débuté en 2010. Le PACEBCo a pour objectifs d'assurer la régénération des écosystèmes, améliorer les conditions de vie des populations et renforcer les capacités des institutions en charge de la gestion des écosystèmes dans la sous-région de la CEEAC. Il couvre quatre composantes à savoir :

- Renforcement des capacités des institutions du traité de la COMIFAC ;

- Gestion durable de la biodiversité et adaptation aux changements

climatiques ;

- Promotion durable du bien-être des populations ;

- Gestion et coordination du programme.

b. SEEG

La SEEG est une entreprise privée qui a pour mission de fournir sur tout le territoire gabonais, les populations en eau et en électricité à travers ses infrastructures de traitement d'eau et de transformation d'énergie en électricité. Cette dernière exploite depuis plus de 30 ans des installations hydroélectriques de Kinguélé et Tchimbélé pour fournir Libreville en énergie électrique.

L'ANPN et la SEEG ont lancé un partenariat commun pour la bonne gestion et la valorisation touristique et pédagogique des sites de Kinguélé et Tchimbélé dans le Parc National des Monts de Cristal à travers une convention signée entre les deux parties en 2013. Les deux partenaires se sont engagés à valoriser les bâtiments présents sur le Parc National des Monts de Cristal. Cette convention vise à :

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- Valoriser le patrimoine immobilier de la SEEG à travers la réhabilitation de 70 bâtiments présents sur les sites Kinguélé et Tchimbélé dans le parc National des Monts de Cristal ;

- Développer un pôle scientifique, destiné à l'accueil des chercheurs nationaux et internationaux qui mèneront des activités de recherches sur les écosystèmes du parc national ;

- Créer un centre pédagogique, dénommé « Classes vertes », d'éducation environnementale et d'information destiné aux scolaires et aux visiteurs ;

- Promouvoir l'écotourisme, par l'aménagement de sentiers et circuits de découvertes des écosystèmes du parc national. (Source : ga.ambafrance.org)

C. WCS Gabon (la société pour la conservation de la vie sauvage) WCS est une organisation internationale non gouvernementale américaine dont l'objectif est la préservation et conservation de la faune et la flore du paysage côtier/marin et forestier dans le monde et particulièrement en Afrique.

Elle est présente au Gabon depuis 1980. La WCS a apporté son soutien à l'Etat gabonais à la mise en place de son réseau des parcs nationaux en 2002 à travers ses travaux de recherches sur les recensements des éléphants de forêt et du suivi d'un plan national d'évaluation des priorités de conservation au Gabon. WCS aide à renforcer les compétences du Gabon dans la gestion de son patrimoine naturel terrestre et marin, et à suivre les résultats des mesures de protection de la faune entreprise. Cette organisation, s'est engagée à faire comprendre aux populations la raison d'être des parcs nationaux et leurs enjeux à travers la sensibilisation et l'éducation aux idées de conservation.

C'est ainsi que depuis 2004, la WCS a mis en place un important programme de sensibilisation dans les monts de cristal axé sur les populations villageoises de l'axe Kougouleu-Medouneu. Ce programme a pour objectif de stopper la chasse commerciale et de faire comprendre aux populations que la

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conservation n'implique pas la non-exploitation mais l'exploitation durable des ressources spontanées de la forêt.

3. Concurrents

Le parc national fait face à une concurrence sur le plan local et national.

a. Concurrence locale

Le Parc National des Monts de Cristal au niveau local c'est-à-dire dans la province de l'estuaire et ses environs fait face à de nombreux concurrents. Ces derniers sont le Parc National d'Akanda et le Parc national de Pongara.

- Le Parc National d'Akanda

Il est situé dans la province de l'Estuaire, au nord-est proche de Libreville, précisément dans la partie méridionale de la baie de Corisco, départements de la Noya et du Komo Mondah. Le parc couvre une superficie d'environ 53.780 hectares. On accède au parc national d'Akanda principalement par voie fluviale depuis des embarcadères situés à Libreville et dans sa banlieue d'Ambowé, Malibé, Bambouchine. Il est aussi accessible par voie terrestre, depuis la route et la piste qui relient Libreville à la Pointe Bolokouboué, via le Cap-Estérias.

Deux infrastructures touristiques sont actuellement présentes dans le parc national d'Akanda et sa zone tampon, et proposent des activités récréatives et éco-touristiques : « Mondah Ecotour » (aussi appelé « Le beau séjour» ou encore « Chez Ngoua Mba ») et « Cap Caravane ». Ces structures proposent hébergement, restauration et visite dans le parc national. A ce jour, il n'existe pas de convention de concession touristique avec l'ANPN pour ces deux structures. « Mondah Ecotour » propose des activités dans le parc national, notamment des circuits en pirogue et à pied pour des promenades dans la mangrove et dans des sentiers botaniques (essentiellement des orchidées).

- Le Parc National de Pongara

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Il se trouve sur la rive gauche de l'estuaire du Komo en face de Libreville et sur la façade Atlantique. Le parc national couvre une superficie d'environ 92 970 hectares. Il est situé dans la province de l'Estuaire, Département du Komo Océan. On accède au parc national de Pongara principalement par la voie maritime depuis les ports de Libreville : Port Môle, Michel Marine et Barracuda. Il est aussi accessible depuis la nationale n°1, qui relie Libreville à Ntoum Donguila, puis en travaersant le Komo par le bac ou en pirogue.

Le parc national de Pongara, du fait de sa proximité avec Libreville, attire chaque fin de semaine de nombreux visiteurs, pour de courts séjours balnéaires. Deux infrastructures touristiques sont actuellement présentes dans le parc national de Pongara et assurent leurs activités écotouristiques. Ces infrastructures sont «La Baie des Tortues » (titre foncier) et «Pongara Lodge» (convention de concession). Ces dernières sont des hôtels-restaurants, offrant principalement un tourisme de farniente et de détente à leurs visiteurs, ainsi que des possibilités de découverte des écosystèmes du parc national.

b. La concurrence nationale

La faune sauvage, et principalement les espèces « phares » (gorilles de plaine, éléphants de forêts, baleines...), constituent les principaux attraits touristiques du Gabon. En ce sens, le Parc National des Monts de Cristal est fortement désavantagé par rapport à d'autres parcs qui permettent une observation bien plus aisée des grands mammifères.

Cependant, le tourisme de nature et l'écotourisme au Gabon n'étant qu'à ses prémices, l'offre est insuffisante pour donner lieu à un véritable contexte concurrentiel car certains parcs nationaux ne possèdent pas des infrastructures d'hébergement et d'autres dépendent totalement de l'écotourisme. Dans ce contexte, les Monts de Cristal bénéficient d'un avantage incontestable car le parc possède des infrastructures d'hébergements et ses activités touristiques ne reposent pas seulement sur l'écotourisme mais il offre aussi aux visiteurs les

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visites techniques à travers les barrages hydroélectriques de Kinguélé et Tchimbélé. Cette destination possède encore un autre avantage concurrentiel qu'est sa proximité à Libreville. Grâce à cette proximité, la clientèle résidante dans la capitale a cette facilité d'y passer des week-ends.

En somme, le Parc national des Monts de Cristal est une entité publique situé entre la province de l'estuaire et la province du Woleu-Ntem et est constitué de deux secteurs à savoir le secteur Séni au nord et le secteur Mbé au sud. Il a été créé en 2002 puis il est placé à la même période sous la tutelle du Conseil National des Parcs Nationaux (CNPN). En septembre 2007, la loi 003/2007 relative aux parcs nationaux crée définitivement le Parc National des Monts et les 12 autres parcs dans le domaine public de l'Etat. Cette loi crée aussi une Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) qui remplace le CNPN et a pour mission principale de gérer les treize (13) parcs nationaux. Cette aire a été érigée en parc national pour préserver et conserver la faune et la flore, mais aussi pour permettre la pratique de l'écotourisme, de sensibiliser l'homme sur les enjeux de la protection de l'environnement et de mener des recherches scientifiques. Il est placé sous l'autorité d'un conservateur qui dispose d'un personnel pour atteindre les objectifs fixés par le plan de gestion du parc national. Le personnel du parc assure les missions de surveillance et de lutte anti-braconnage ainsi que celle d'organiser les activités touristiques. L'administration du parc national propose aux touristes un produit touristique unique qui est tarifié en fonction de l'entrée, du guidage et de l'hébergement. La clientèle du parc est une clientèle locale basée à Libreville en majorité. Le parc possède de nombreux partenaires qui participent à son éclosion, mais il a aussi de nombreux concurrents sur le plan local et national.

Le volet touristique du parc national notamment à travers l'écotourisme a permis que notre stage se déroule dans ce permis. Ce déroulement de stage sera présenté dans le chapitre 2.

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CHAPITRE 2 : DEROULEMENT DU STAGE

Le premier jour de notre stage, nous avons été reçus à l'Agence National des Parcs Nationaux, au service Aménagement pour un entretien, avec Monsieur Jean Baptiste SQUARCINI chef de service chargé de l'Aménagement des Parcs, où il était question de nous présenter les conditions et missions de notre stage.

C'est ainsi que du 17 juillet au 08 septembre 2017, nous avons parcourus deux (2) services où nous avons eu à effectuer de nombreuses tâches. Au cours du stage, nous avons été confrontés à de nombreuses difficultés mais aussi nous avons été énormément enrichis.

Dans ce chapitre, il sera question de présenter premièrement les différentes tâches effectuées dans chaque service parcouru. Ensuite nous évoquerons les difficultés rencontrées durant notre stage. Enfin, nous vous présenterons les apports du stage dans notre vie professionnelle.

Section 1 : Tâches effectuées

Durant notre stage nous avons parcourus deux (2) services au parc à savoir le service Opération-Aménagement et le service surveillance et LAB.

I. Le service Opération-Aménagement

Dans ce service, nous avons eu pour mission de faire des descentes sur le terrain afin de faire un état de lieu des différents aménagements entrepris au sein de la base vie et des sentiers de randonnée pédestre. Nous avons aussi suivi une formation à l'ANPN concernant le GPS GARMIN.

D'abord, Concernant la base vie, il était question d'apprécier la qualité des équipements d'hébergements et de loisirs notamment avec l'espace loisir. On avait aussi pour mission d'inventorier les manquements observés au sein de la base vie ainsi que de proposer des solutions de réfection de certaines

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infrastructures et équipements délabrés. Nous avons aussi relevé les données spécifiques des équipements de la base vie.

Au niveau des sentiers, nous avons eu pour missions d'apprécier leur état actuel, puis d'observer les difficultés rencontrées par les touristes durant la pratique des randonnées et de déceler les causes.

Pour faire ressortir certaines données qui nécessitent l'utilisation d'un GPS, l'ANPN nous a fait suivre une formation axée sur l'utilisation d'un GPS GARMIN qui est lié à la technologie de surveillance de l'agence basée sur la géolocalisation des agents des différents parcs et de ses équipements motorisés sur l'ensemble du territoire national à travers les traceurs intégrés dans les véhicules et des GPS mis à la disposition des agents. Cette formation avait pour but d'une part de montrer comment réaliser des tracés d'un itinéraire dans le GPS et d'autre part comment marquer un point géographique dans un GPS. Après cette formation, l'ANPN mis à notre disposition des GPS pour relever les données sur le terrain afin d'élaborer des cartes géographiques.

II. Le service surveillance et LAB

Dans ce service, il était question d'accueillir les touristes et les guider dans les différentes activités. Cependant, avant de rentrer en service, il nous a été conseillé d'une part de nous imprégner des spécificités du produit touristique proposé aux touristes à travers la lecture des oeuvres qui abordent et présentent le Parc National des Monts de Cristal, d'autre part d'observer comment les écogardes travaillaient. Le premier objectif de cette démarche est de faire en sorte que nous puissions connaître le parc dans ses moindres détails afin que nous puissions bien édifier et répondre aux préoccupations des touristes. Le deuxième objectif est d'acquérir les qualités d'un guide pour gérer et guider un groupe de touristes lors des différentes activités touristiques.

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Accueil

Le chef de service écogarde lors des missions, répartit selon le nombre de groupes que le parc va recevoir un personnel chargé d'accueillir et de guider un groupe autrement dit les gérer tout au long de leur séjour au parc. C'est ainsi que dans ce service, nous avons été chargés de recevoir les groupes de touristes à leur arrivée à la base vie. L'accueil se déroulait en trois parties à savoir la prise de contact, puis la présentation de la base vie enfin la troisième partie était la présentation du programme d'activités durant leur séjour au parc.

La prise de contact consistait à présenter l'ensemble du personnel d'éco gardes mis à leur disposition pour les accompagner et guider tout au long de leur séjour.

La présentation de la base vie consistait à leur présenter en bref le lieu d'accueil en terme d'infrastructure d'hébergement et de loisir puis de leur présenter les différents appartements qui leur ont été affectés.

La communication du programme consistait à présenter les différentes activités touristiques qui seront pratiquées par les touristes. Cette phase présente aussi les différents sentiers de randonnées et lieux touristiques que visiteront les touristes (conf. annexe 11).

2. Guidage

Hormis l'accueil, nous avons guidé les touristes dans les différents sites touristiques du parc national à savoir :

- Guider les touristes au coeur de la forêt à travers les sentiers de randonnées pédestres. Il faut savoir que le parc dispose de cinq (5) sentiers de randonnées pédestres qui ont été conçus par les écogardes et un botaniste qui a pour mission d'inventorier les essences naturelles où passeront les sentiers. En effet, ce sont les essences et les attraits ou curiosités qui déterminent la création d'un sentier dans un espace déterminé. Les essences sélectionnées par le botaniste ont un lien avec

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la culture gabonaise et les usages quotidiens. Ce sont ces différentes caractéristiques qui rendent le sentier attrayant. Les essences et attraits répertoriés transforment le sentier en un musée à ciel ouvert. Ces curiosités touristiques sont les motivations de la visite. Durant le stage, nous avons guidé les touristes dans les sentiers suivants : Sentier Gorge sur la Mbivane, Sentier Grande Cascade, Sentier Andok et le Sentier Grande Cascade de Makabane. Lors des randonnées pédestres, nous présentons et édifions les touristes sur les différentes essences rencontrées tout au long du sentier.

- Faire visiter aux touristes les sites d'orpaillage. L'activité d'orpaillage est pratiquée par les indigènes des villages Madouaka et Makabane. Ces deux villages sont situés au nord du parc, dans la zone tampon.

- Accompagner les touristes dans les différents barrages hydroélectriques et au Complexe Hydro-électrique de Kinguélé où un agent de la SEEG se tient comme guide local.

Section 2 : Les difficultés rencontrées

Notre stage au Parc National des Monts de Cristal s'est bien déroulé, toutefois nous avons été confrontés à quelques difficultés dans les différents services.

I. Service « Opération-Aménagements »

Au sein de la base vie nous avons observé de nombreux problèmes liés à l'aménagement qui sont :

- Absence des parkings

Lorsque les touristes viennent dans le parc, ils sont obligés de stationner leurs véhicules n'importe où, précisément dans les zones réservées à l'espace vert et sur la voie interne. Cette absence de parkings amène les visiteurs à garer leurs véhicules de manière anarchique. Le problème majeur posé par cette absence de parking est l'obstruction entre véhicules sur la voie interne de la base-vie. Ce qui fait que certains groupes de touristes pour se déplacer avec leur véhicule doivent

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appeler un autre groupe de touristes pour qu'il déplacent leurs véhicules afin de libérer le passage.

- Absence des panneaux signalétiques

Au sein de la base, il y a une absence des panneaux d'informations. Les touristes, à leur arrivée au sein de la base vie, ils ne trouvent aucun panneau d'informations qui pourrait les présenter et renseigner par exemple sur l'histoire du parc, sur les fonctions des différents équipements et bâtiments existant dans la base vie, etc. Ce problème donne plus de travail aux écogardes au niveau de la présentation du parc et ses différentes activités. Cette absence de panneaux d'information amène aussi les touristes au sein du parc à être totalement dépendant des employés du parc en cas de besoins en information.

Au niveau des sentiers, les autorités ont implanté seulement à l'entrée de chaque sentier un panneau d'informations qui présentent le sentier et les différentes activités qui peuvent être menées. Mais tout au long des sentiers, il y a une absence de panneaux d'informations qui peuvent par exemple bien présenter les essences d'arbres. Cela faciliterait les écogardes d'une part à repérer ces essences et d'autre part à les présenter aisément car lors des randonnées pédestres, les guides ont du mal à repérer les essences ou encore ont du mal à les présenter.

- Absence d'éclairage public

La base vie dans la nuit n'est pas éclairée totalement. Cela est dû au non fonctionnement de la majorité des lampadaires qui sont d'ailleurs vétustes. Ce problème d'éclairage met les visiteurs dans l'insécurité totale.

- Absence de certains équipements et infrastructures

Au sein de la base vie, il y a une absence d'équipements comme les jeux pour enfant. La majorité des visiteurs du parc se déplacent avec leurs enfants ; et ces derniers, lorsque leurs parents sont occupés, errent dans la base-vie. Le parc ne dispose pas d'un espace de promotionnel pouvant vendre les terroirs de la

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localité ainsi que du pays. On note l'absence d'un restaurant au sein du parc qui amène les visiteurs à suivre une longue procédure de réservation auprès de l'entreprise NEWREST qui est une structure de restauration qui preste ses services aux agents de la SEEG et est basée à Libreville.

Tout au long des sentiers, il y'a une absence d'aires de repos autrement dit des bancs. La pratique des randonnées en pleine nature, amène souvent les randonneurs à vouloir s'assoir afin de bien contempler la nature, de bien respirer l'air frais et de méditer.

- Absence d'aménagement de sentiers

Tous les sentiers du parc sont non aménagés. Ils sont en mauvais état et ils sont glissants. Pendant la saison de pluie, ces sentiers sont impraticables dans certaines zones surtout au niveau des montés. En outre, ces sentiers sont trop étroits. Les activités de randonnées se déroulent souvent mal dû à l'état des sentiers qui cause la chute des touristes et ces derniers peuvent avoir un choque grave qui les amène à interrompre le programme de la journée ou encore d'abréger leur séjour dans le parc et précipite leur départ.

- Absence d'aires de pique-nique au niveau du sentier de la Grande Cascade et celui de la Grande Cascade de Makabane.

- Des infrastructures non fonctionnelles

Au sein de la base vie, certains équipements et bâtiments ne sont pas utilisés. Cela est dû d'une part pour certains à leur mauvais état. En effet, ces infrastructures sont délabrées, ils ne font pas l'objet d'une réhabilitation. Il s'agit notamment de la piscine et deux bâtiments d'hébergement. D'autre part, il existe des infrastructures en bonne état mais qui ne remplissent pas leur fonction. Il s'agit notamment du bâtiment « classe verte » et celui des bureaux administratifs.

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II. Service surveillance et LAB

Au sein de ce service, nous avons été confrontés à de nombreuses difficultés d'une part et nous avons observé certaines insuffisances à savoir :

- Problème de gestion de la clientèle qui est caractérisée d'abord par une mauvaise qualité d'accueil des touristes. En effet, lorsque les groupes arrivent au parc, la première prise de contact est faite en pleine air. L'accueil est fait en plein sous le soleil car la majorité des groupes arrivent au parc aux environs de 12h. Ensuite, il y'a une absence d'un bâtiment d'accueil car les touristes sont reçus en pleine air. Enfin, lorsque les touristes viennent au parc, ils ne sont pas bien équipés pour les randonnées pédestres c'est-à-dire qu'ils n'ont pas la bonne tenue, chaussures adéquates et autres matériels pour la pratique de l'activité. Certains touristes pour pratiquer les randonnées pédestres en pleine forêt portent des culotes et des basquets qui leur porteront préjudice lors des traversées des cours d'eau et bien d'autres vecteurs qui les amènent à être retissant pour la suite dû au fait que leurs chaussures soient mouillées de l'intérieur.

- Une connaissance limitée des essences et des curiosités qui jalonnent les différents par écogardes. En effet, les écogardes du parc national ont le devoir d'édifier les touristes sur les richesses floristiques et faunistiques de chaque sentier lors des randonnées pédestres. Mais, il est à constater que durant le déroulement des activités, les écogardes ont du mal d'une part à repérer les essences, d'autre part à expliquer leur usage dans la société. La conséquence de cet état de fait est que les guides peuvent parcourir plusieurs kilomètres sans édifier les touristes.

- L'absence des bancs tout au long des sentiers. Lors des randonnées, les touristes souhaitent parfois faire une pause dû au fait qu'ils sont épuisés, exténués ou ils veulent contempler la nature mais ils n'ont pas de lieux aménagés pour marquer la pause.

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- Absence de cartes géographiques pour situer les sentiers et sites où se déroulent les différentes activités touristiques. Lorsque les guides présentent aux touristes le programme d'activités établi pendant leur séjour au parc, aucune carte n'est présentée pour donner aux visiteurs une idée de la position géographique de chaque sentier pédestre et sites touristiques.

- Difficulté pour faire visiter les barrages hydroélectriques. En effet, pour effectuer la visite technique des barrages, il faut obtenir une autorisation auprès du chef de la supervision des barrages et ce dernier au cas où il autorise la visite des barrages, un expert du domaine est détaché pour accompagner les touristes dans ces sites afin de les édifier sur l'historique et le fonctionnement des barrages. Cependant, les agents du parc expriment tardivement le besoin auprès de la SEEG pour faire visiter les barrages aux groupes de touristes, autrement dit les écogardes informent les agents de la SEEG leur souhait de visiter les barrages le jour où les touristes sont déjà dans le parc. La majorité du temps, ils ne l'expriment pas avant l'arrivée des touristes, ce qui amène souvent les agents de la SEEG à refuser leur demande pour la simple raison qu'ils n'ont pas été avisés avant l'arrivée des touristes et qu'ils ont prévu autres choses dans leur agenda. Ce refus, bouleverse totalement le programme des activités car la visite des barrages constitue une activité touristique essentiel pour le parc. Ce qui créé un sentiment de déception auprès de la clientèle du parc.

Section 3 : les apports du stage

I. Les apports pratiques/ intellectuels

Les apports du stage ont été nombreux car nous avons été vraiment plongés au coeur du métier. D'une part, nous avons pu mettre en pratique la notion d'accueil touristique que nous ne connaissions que sous l'angle théorique. En effet, nous avons pu constater que l'accueil est un facteur clef dans le domaine du tourisme. Si les touristes sont mal accueillis, il peut avoir une lourdeur entre les

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touristes et les guides ou encore cela peut causer un désintéressement généralisé de la part des touristes.

D'autre part, nous avons pu mesurer l'importance de l'aménagement dans le secteur touristique. En effet, l'aménagement favorise le bon déroulement des activités touristiques sur le terrain. Il réunit toutes les conditions techniques possibles pour proposer des bons sites aménagés dans l'objectif de rendre le séjour du visiteur un moment inoubliable.

II. Les compétences acquises et développées

Durant notre stage, nous avons acquis diverses compétences telles que celle en guidage. En effet, après avoir été édifiés par les écogardes sur la gestion d'un groupe de touristes lors des visites ou des randonnées pédestres et après avoir observé comment les écogardes guident les groupes de touristes, nous avons pu développer cette compétence en nous et de la mettre en pratique durant notre passage au service écogarde.

D'autre part, nous avons appris à utiliser un GPS Garmin pour randonnées lors d'une formation à l'ANPN. En effet, grâce à cette formation nous avons reçu des connaissances non seulement sur la manipulation d'un GPS mais aussi sur l'enregistrement des points de coordonnées géographiques et des tracés afin de produire une carte qui fera ressortir ces derniers. Ces différents points enregistrés servent aussi de point de repère dans le GPS dans le cadre d'une mission de lutte anti braconnage.

En somme, durant le stage nous avons effectué de nombreuses tâches dans le service « Opération-Aménagement » et celui de « Surveillance et LAB ». Au service Opération-Aménagement, il a été question d'inventorier et d'apprécier les aménagements effectués au sein de la base-vie ainsi que au niveau des sentiers et de proposer des solutions face aux problèmes d'aménagement existant. De plus, au sein de ce service nous avons suivi une formation concernant l'utilisation du GPS Garmin. Au service « Surveillance et LAB », nous avons été amené à

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apprêter les logements des touristes et accueillir ces derniers. Nous avons aussi guidé les touristes dans les différentes activités touristiques existant au parc national.

Cependant, pendant le stage nous avons été confrontés à quelques difficultés dans les différents services effectués. Dans le service Opération-Aménagement, nous avons observé un problème d'aménagement qui se manifeste à travers la non compatibilité de l'infrastructure d'accueil du parc national qui ne respecte les normes ; l'absence de parking, de panneaux d'informations, d'aménagement de sentiers de randonnées pédestres et la non réhabilitation de certaines installations de la base-vie. Au service Surveillance et LAB, les difficultés rencontrées sont la mauvaise gestion de la clientèle, une connaissance limitée des essences de forêts du parc par les écogardes, l'absence d'aires de repos ou des bancs, tout au long des sentiers et l'absence de communication et d'organisation entre les agents du parc national et la SEEG. Ces différentes difficultés rencontrées font ressortir le problème de gestion du Parc National des Monts de Cristal.

Toutefois, malgré ces difficultés rencontrées, notre stage s'est très bien déroulé. A travers le stage, au niveau des apports pratiques et intellectuels, nous avons pu mettre en pratique l'accueil touristique et nous avons pris conscience de son importance ainsi que celle de l'aménagement pour le bon déroulement des activités touristiques. Au niveau, des compétences acquises et développées nous avons appris à gérer et guider les groupes de touristes durant les activités touristiques. De plus, nous avons appris à utiliser le GPS Garmin.

Les difficultés rencontrées durant le stage, feront l'objet d'étude de notre deuxième partie de travail.

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Deuxième partie : Etat de lieu du parc national et amélioration de ses installations et sentiers

Le Parc National des Monts de Cristal depuis sa date de création à nos jours s'est doté d'une base-vie et des sentiers afin de loger son personnel et les touristes ; et de pratiquer l'écotourisme.

Cependant, il est à observer certaines insuffisances concernant les installations et les sentiers de randonnée pédestre qui ont un impact direct sur le déroulement des activités.

Cette partie comportera deux chapitres. Dans le premier chapitre, il sera question d'élaborer un état de lieu du parc national. Et au deuxième chapitre il sera question d'améliorer les installations et les sentiers pédestre du parc national.

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CHAPITRE 3: ETAT DE LIEU DU PARC

NATIONAL

Dans ce chapitre, il sera question d'une part d'élaborer une analyse diagnostique du parc national. Cette analyse portera d'abord sur le site naturel, ensuite le milieu humain et enfin sur le site créé. D'autre, il sera question de présenter les impacts de l'état d'aménagement du Parc National des Monts de Cristal sur l'activité touristique

Section 1 : Analyse diagnostique du parc national

Le Parc National des Monts de Cristal est constitué de la nature, d'une base-vie et des sentiers. Dans cette section, il sera question d'analyser ces différents groupes.

I. Analyse du site naturel

1. Climatologie et Hydrographie

Le climat dans le parc national des Monts de Cristal est de type équatorial de transition caractérisé par deux saisons sèches et deux saisons des pluies. La pluviométrie varie de 2800 à 3500 mm/an faisant des Monts de cristal le parc national le plus humide du réseau. Les températures moyennes annuelles oscillent entre 25° à 26°C.

Le réseau hydrographique du parc national des Monts de Cristal est composé principalement des rivières Noya, Komo et Mbé dont les eaux, y compris celles de leurs nombreux affluents, sont collectées dans les bassins versants de la Noya (Mont Séni) et du Komo (Mont Mbé). Compte tenu de la pluviosité élevée dans la région, ces cours d'eau connaissent parfois des crues importantes, mais dans l'ensemble leur régime est stabilisé par l'écosystème forestier qui constitue un véritable château d'eau.

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2. Géologie

La géologie des Monts de Cristal est faite du soubassement africain du Précambrien, composé de granites et de gneiss. Les sols sont en majeur partie profonds et de nature argilo-sableuse à sablo-argileuse.

3. Géomorphologie - Reliefs

Le paysage des Monts de Cristal occupe une zone accidentée de plateaux et de chaînes de montagne. Ces élévations se situent principalement entre 300 et 650m d'altitudes au nord-est du bassin sédimentaire côtier du Gabon. La partie sud-ouest très accidentée se compose de hautes collines à relief complexe, séparées par de larges vallées alluviales à fond plat. Les élévations y dépassent les 900m. Cependant, le Mont Mbilam, situé juste au nord de Kinguélé, est le sommet le plus élevé avec 925 m d'altitude. Le reste du site est moins accidenté et les vallées sont plus encaissées.

L'extrême nord du parc national présente un relief plus aplani. Des dômes rocheux isolés ou inselbergs se trouvent dans la périphérie orientale du parc national.

4. Végétation et faune

L'une des particularités du parc national des Monts de Cristal est de contenir des forêts denses très humides qui se présentent sous la forme de forêt guinéo-congolaise sempervirente du type atlantique des reliefs ; forêt montagnarde au-dessus de 800 mètres ; forêts des plateaux des massifs CristalChaillu ; forêts hyper humides de basse altitude du bassin côtier nord du flanc ouest des Monts de Cristal. Ces forêts sont parmi les plus riches d'Afrique, avec un grand nombre d'espèces endémiques des régions montagneuses de Basse-Guinée. La végétation du parc est aussi caractérisée par les forêts de nuages sur les quelques crêtes et plateaux qui sont souvent enveloppés de brouillard. La flore du parc est très riche et diversifiée.

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Concernant la faune, 35 espèces de grands mammifères ont été recensées dans le Parc National des Monts de Cristal à savoir les primates : le gorille Gorilla gorilla, le chimpanzé Pan troglodytes, le colobe noir Colobus satanas et le mandrill Mandrillus sphinx ; la panthère Panthera pardus; l'éléphant Loxodonta cyclotis. Plus de 350 espèces de papillons ont été observées et une liste de 49 reptiles a été établie. Les forêts des Monts de Cristal et ses environs sont relativement riches sur le plan ornithologique. On dénombre environ 244 espèces parmi lesquelles on retrouve lerroquet à calotte rouge Poicephalus gulielmi, le martinet de Bates Apus batesi ; le guêpier à tête bleue Merops muelleri, le grive olivâtre Zoothera princei, et bien d'autres. La célébrité du parc national des Monts de Cristal relève cependant beaucoup plus de sa flore que de sa faune.

II. Analyse du milieu humain

Actuellement, on dénombre un village à l'intérieur du parc national, dans le secteur Séni à savoir le village Ayem. Dans le secteur Mbé, on note la présence de la base-vie de la SEEG et celle du parc à Kinguélé. En 2003, la base vie de la SEEG comptait 152 personnes. Aujourd'hui la population est moins importante. Cela est dû à l'automatisation des machines à l'usine de production d'énergie électrique et des barrages. La base vie du Parc est née grâce à un partenariat entre l'ANPN et la SEEG qui a amené cette dernière à céder une partie de ses bâtiments au parc. Kinguélé compte en moyenne une population de 34 personnes issues du parc, de la SEEG et de la gendarmerie. La SEEG en son sein a des entreprises sous-traitantes à savoir NEWREST chargée de la restauration des agents de la SEEG et des touristes ; ENYING chargée de la maintenance de l'espace vert dans la base-vie de la SEEG et celle du parc et NDOUGOU chargée du nettoyage des canalisations. Cette population est rotative. Au niveau de la zone tampon du secteur Mbé, on dénombre un village au sud nommé Andok Foula. Au nord, il existe deux (2) petits villages d'orpailleurs à savoir Makabane et Madouaka (conf. annexe 8) ; et la seconde base-vie de la SEEG à Tchimbélé qui compte en moyenne 14 personnes issues de la SEEG, de ses entreprises soutraitantes et de la

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gendarmerie. La population des villages situés dans la zone tampon est insignifiante.

A la périphérie du parc national, on dénombre la présence de 18 villages/campements permanents, pour une population estimée à près de 1 500 habitants selon les chiffres du dernier recensement général de la population et de l'habitat. On note également les bases-vie des compagnies minières SOGEMAC, COLAS et le camp forestier de SEF, tous dans le pourtour du secteur Mbé.

III. Analyse du site créé

Le Parc National des Monts de Cristal dispose de nombreuses installations dans sa base-vie et des sentiers qui sont disséminés dans le secteur Mbé.

1. Analyse du bâti

Les installations du parc national sont regroupées dans sa base-vie. Cette dernière est située dans Kinguélé qui est la base-vie de la SEEG. Au sein de la base-vie du parc, il existe les installations suivantes :

- Onze (11) bungalows construits en parpaing qui servent d'hébergement. Parmi ces derniers, neuf (9) sont subdivisés en 2 appartements. Parmi ces bungalows, 7 appartements sont destinés aux touristes, huit (8) au personnel du parc national, un (1) appartement qui sert de magasin et 2 bungalows sont pour l'un non fonctionnel et pour l'autre détérioré et hors d'usage.

- Un (1) bloc administratif construit en bois sur pilotis. Cette installation est destinée à abriter les différents services du parc.

- Une (1) salle appelée « classe verte » permettant au parc de sensibiliser les groupes d'élèves et touristes sur l'importance d'un parc national, de la préservation et la conservation de la richesse faunistique et floristique. Cette installation est construite en parpaing.

- Un (1) espace loisir destiné à la détente. Il regroupe en son sein une piscine hors d'usage, des bancs sous abri et un barbecue.

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Il faut noter que les bungalows des touristes sont situés derrière le bâtiment administratif et l'espace loisir entre deux bungalows destinés au personnel. Le bâtiment « classe verte » est au centre de la base-vie.

Au regard de ce qui précède, il est à observer que les installations de la base-vie à l'origine n'ont pas été mises en place pour servir à l'activité touristique mais pour loger les agents de la SEEG. Ces installations ne répondent pas aux normes d'établissement d'hébergement dans un parc naturel. Face à cela, de nombreuses carences ont été observées, à savoir :

- Une proximité de l'espace loisir avec les logements du personnel ;

- Une cohabitation des logements du parc et ceux de la SEEG ;

- Proximité du bureau administratif et les logements ;

- Absence d'un restaurant traditionnel ;

- Absence d'un service d'accueil et d'économat permettant de répondre aux

besoins des touristes ;

- Détérioration du bungalow BJ 9 ;

- Un manque d'originalité et de personnalisation des installations :

l'architecture locale n'a pas été prise en compte ;

- Absence d'une clôture pour sécuriser le périmètre de la base-vie ;

- Mauvais état de la piscine ;

- Absence de jeux pour enfant dans l'espace loisir ;

- Absence de parking de stationnement ;

- Absence des panneaux d'information et de d'orientation au sein de la base-

vie.

- Absence d'une unité de soin.

2. Analyse de la voirie et des sentiers a. La route privée de la SEEG

C'est une route qui désenclave le parc national au secteur Mbè. Elle relie les deux barrages hydroélectriques à savoir le barrage de Kinguélé et le barrage

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de Tchimbélé. Elle est longue de 83 km et prend naissance au carrefour Messé de la nationale n°1 et prend fin au nord du secteur Mbé précisément au barrage de Tchimbélé. De la base-vie au carrefour Messé, la route est longue de 40 km. Elle est construite en terre et entretenue (conf. annexe 2).

Au sein de la base-vie, il existe une route interne qui est longue de 50 m environ. Elle est construite aussi en terre.

Cependant, l'état de la route impose des restrictions d'accessibilité à certains véhicules. Certains véhicules ne peuvent donc pas accéder au parc.

b. Les sentiers de randonnée pédestres

Le parc national dispose de cinq (5) sentiers destinés aux randonnées pédestres à savoir :

- Sentier Eben Noir :

Il est situé à proximité de la base-vie. Il est long de 1.5 km.

- Sentier de la Gorge sur la Mbivame (conf. annexe 13):

Il est situé à 1 km de la base-vie. C'est un itinéraire linéaire à une entrée/sortie et long de 500 m. Ce sentier permet aux visiteurs de découvrir la diversité botanique, de faire du pique-nique et la baignade sur la Mbivame. Un panneau d'information a été mis en place à l'entrée du sentier pour présenter les différentes activités menées dans le sentier notamment la découverte botanique, la baignade et le pique-nique.

Le Sentier de la Gorge sur la Mbivame est cependant non entretenu et jalonné des pierres glissantes à certains endroits du parcours. La nature du sol est sablo-argileuse. Les aires de pique-nique et de repos n'ont pas été aménagées. Il est à noter l'absence des panneaux d'information et d'orientation permettant d'une part d'orienter un touriste au cas où s'il s'éloigne du groupe et d'autre d'identifier et présenter les essences et curiosités jalonnant le sentier.

- Sentier de la Grande Cascade (conf. annexe 14) :

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Il est situé à 1.2 km de la base-vie. C'est un sentier linéaire marqué par deux entrées/sorties et il est long de 700 m. Ce sentier amène les touristes à découvrir la diversité botanique et d'oberver la cascade de la Mbé. Un panneau d'information a été implanté devant l'une des entrées du sentier. Le sentier passe sur le lit de la rivière Mbé. Le sentier est fortement marqué par la présence des granites précisément au point d'observation de chute Mbé et son sol est sablo-argileuse.

Cependant, il est à remarquer que le sentier est non entretenu. Il est marqué à certains endroits du parcours des roches qui rendent la pratique des randonnées difficile. Il y'a absence des escaliers sur deux points critiques du sentier. Le point d'observation de la cascade n'est pas aménagé pour permettre d'observer la cascade de la Mbé en toute sécurité. Le sentier est entrecoupé en aval de la chute deux fois par la rivière Mbé et aucun ouvrage de franchissement n'a été mis en place pour permettre aux touristes de circuler en toute sécurité. Il faut aussi noter l'absence des panneaux d'information et d'orientation permettant notamment d'identifier et présenter les essences et curiosités.

- Sentier Andock (conf. annexe 15) :

Il est situé à 1.5 km à de la base-vie. C'est un itinéraire linéaire à une entrée/sortie long de 1.3 k m. A l'entrée du sentier, un panneau d'informations accueille les touristes décrivant ainsi les activités menées dans ce sentier. Ce dernier propose aux touristes la découverte botanique, la baignade et le pique-nique. La nature du sol du sentier est sablo-argileuse et le sentier traverse un ruisseau.

Toutefois, ce sentier n'est pas entretenu. Aussi aucun ouvrage de franchissement n'a été mis en place pour permettre aux touristes de franchir le ruisseau. Aucune aire de pique-nique et de repos n'a été aménagée. Il est à noter l'absence des panneaux d'information et d'orientation permettant par exemple d'identifier les essences et les attraits touristiques.

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- Sentier de la Grande Cascade de Makabane (conf. annexe 16) :

Ce sentier est situé à 19 km de la base-vie. C'est un itinéraire linéaire à une entrée/sortie long de 300 m. Il permet aux touristes de découvrir la diversité botanique et d'observer la chute de l'Abangassa. Il est marqué par une pente, des escaliers en terre ont été mis en place pour cet effet. La nature du sol du sentier est argilo-sableuse. Le point d'observation de la chute est marqué par une forte présence des granites.

Cependant, le sentier de la Grande Cascade de Makabane est un sentier non entretenu. Aucun panneau d'information n'a été mis en place à l'entrée du sentier pour présenter le sentier et ses activités touristiques. Le sentier est difficile à accéder à cause de la nature du sol qui est à l'origine du bourbier tout au long de l'itinéraire. En outre, le point d'observation n'est pas aménagé. Pour terminer, il y'a absence des panneaux d'information et d'orientation.

3. Electricité et eau

La desserte en électricité et en eau dans la base-vie est faite à partir des réseaux de la SEEG. Concernant l'éclairage public, la base-vie dispose de neuf (9) lampadaires. Cependant, ces lampadaires sont vétustes et sur les neuf (9) lampadaires, il n'y a que deux qui fonctionnent. De plus, la qualité de l'eau fournie par la SEEG est douteuse.

4. L'espace vert

L'espace vert de la base-vie est composé du gazon et des cacaoyers, citronniers, avocatiers, sapins, bananiers, fleurs, etc.

Cependant, cet espace vert à certains endroits est un lieu de stationnement pour les touristes.

5. Autres installations

a. Gestion des déchets

Le parc national ne dispose pas des bacs à ordures dans la base-vie. Cependant, des sachets poubelles sont mis à la disposition des touristes et du

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personnel dans chaque appartement. Ces sachets poubelles permettent aux touristes de rassembler leurs déchets produits tout au long de leur séjour et de les remettre aux écogardes. Durant les activités touristiques hors de la base-vie, les touristes sont appelés à ne pas se débarrasser des ordures mais de les conserver dans leurs sacs afin de les regrouper après dans les sacs poubelles à la base-vie. A la fin du séjour des touristes, les sachets poubelle sont regroupés et ramenés sur Libreville pour être déversés dans les bacs à ordures de l'entreprise chargée de la gestion et de traitement des ordures ménagères de la capitale gabonaise (Averda).

Le parc a un regard sur la production des déchets des touristes et son personnel mais il n'a pas un regard sur les ordures des habitants de kinguélé. Ces derniers produisent des déchets et les déversent à l'entrée de Kinguélé précisément à côté du poste de contrôle de la gendarmerie.

b. Panneaux d'information

Au sein du Parc National des Monts de Cristal, des panneaux d'information ont été mis en place à l'entrée du parc et aux entrées du sentier Gorge sur la Mbivame, le Sentier Grande Cascade et le sentier Andock. Le panneau d'information implanté à l'entrée du parc dans le secteur Mbé est un panneau spécifiant la dénomination du parc, les logos de l'ANPN, de la Présidence de la République Gabonaise et des différents partenaires du parc national. S'agissant des panneaux d'information des trois sentiers, ils présentent les différentes activités pratiquées dans ces sentiers.

Cependant, au sein de la base-vie il y'a une carence des panneaux d'information et des signalétiques pouvant souhaiter une bienvenue aux touristes, les présenter la base-vie ainsi que le parc national et ses activités. Aussi ces panneaux d'information peuvent désigner les différentes installations de la base-vie selon leur fonction et orienter les touristes vers ces dernières. Dans les sentiers, il y'a absence des panneaux d'informations pouvant identifier et présenter les différents attraits et essences jalonnant les différents sentiers.

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c. Communication téléphonique

Au sein du parc, aucun réseau téléphonique n'est présent. Le parc ne dispose pas d'un réseau wifi contrairement à la SEEG qui en dispose dans son restaurant et l'a mis à la disposition des habitants de kinguélé ainsi qu'aux visiteurs.

Section 2 : Impacts de l'état d'aménagement du Parc National des Monts de Cristal sur l'activité touristique

Dans cette ultime section de ce chapitre, il sera question de présenter les impacts négatifs de l'état d'aménagement des installations de la base-vie et des sentiers sur l'activité touristique.

I. Les installations de la base-vie

La base-vie du parc national se trouve à l'intérieur de la base-vie de la SEEG, il y'a donc cohabitation. Ce qui amène les habitants de Kinguélé à rentrer dans la base-vie du parc sans être inquiété. Les entrées à la base-vie ne sont pas règlementées, les habitants de Kinguélé y accèdent à leur guise en présence des visiteurs. La présence étrangère des habitants de Kinguélé peut causer une gêne auprès des touristes ou encore ne permet aux touristes d'être totalement libre. Cette présence étrangère peut entrainer des cas de vol. De plus, l'ensemble des installations du fait qu'elles n'ont aucune originalité autrement dit, l'architecture de ces installations n'est pas liée à celle de la localité. D'autres impacts ont été observés :

1. Les bungalows

Le bungalow BJ5, n'appartenant pas au parc ; le bungalow BJ6, appartenant au personnel et l'espace loisir sont proches. Cette proximité entraine des nuisances. Autrement dit, la disposition du bungalow BJ5, BJ6 et celle de l'espace loisir ne sont pas compatibles. La pratique des activités de l'espace loisir

40

peut nuire les occupants du Bungalow BJ5. La nature des activités de l'espace loisir ne permet pas à ce que ces deux bungalows ne soient pas proches.

Cette situation est aussi observable entre le bungalow BJ1 et le bloc administratif.

2. Le bloc administratif

Cet équipement destiné à abriter les différents services du parc national correspond à la fonction attribuée. Cependant, le fait qu'il n'abrite pas encore les différents services ne permet pas au parc national de bien assurer la gestion de la clientèle ainsi que de produire un service de qualité. En effet, l'inoccupation du bâtiment ne permet pas au parc d'enregistrer sa clientèle afin de recueillir des données qui serviront non seulement au parc mais aussi à la police et d'autres institutions publiques et privées. Il est vrai que les touristes sont enregistrés directement à l'Agence Nationale des Parcs Nationaux mais les informations recueillies sont superficielles. Le service tourisme de l'ANPN présente une fiche d'enregistrement aux touristes qui comporte les informations suivantes : le nombre de touristes dans le groupe, le nombre de nuitée et la durée du séjour. Ces informations recueillies par l'ANPN ne peuvent pas par exemple déterminer le marché principal du parc ou la tranche d'âge de sa clientèle, de plus elles ne peuvent pas servir aux forces de l'ordre dans le cadre de leurs missions régaliennes. Ces données s'adressent seulement au service comptabilité pour déterminer les devises générées.

3. Classes vertes

La classe verte est un bâtiment permettant au parc de sensibiliser les élèves sur l'importance du parc et de la préservation de l'intégrité de la biodiversité. Suite à cela, des tables bancs scolaires ont été mis en place dans cette salle. Cependant, parmi la clientèle du parc, les élèves n'y figurent pas, ce qui amène la salle à être hors d'usage. En étant hors d'usage, ce bâtiment est devenu un abri pour les oiseaux et des insectes et se dégrade avec le temps.

4. 41

L'espace loisir

Cet espace de loisir (conf. annexe 5) est très limité en termes d'activités. Il n'offre pas la possibilité aux touristes de se divertir et les amène à s'ennuyer s'ils n'apportent pas leurs propres jeux pour s'occuper. De plus, l'état actuel de la piscine est un danger pour les enfants car il est vide. Ce qui amène les parents des enfants à passer plus le temps à surveiller leurs enfants. En outre, au sein de cet espace loisir, aucun jeux d'enfant n'a été mis en place pour occuper les enfants. Cette carence pousse les enfants à errer partout et peuvent être portés disparus sous le regard distrait de leurs parents et du personnel car la base-vie n'est pas clôturée. Ensuite, le fais que cet espace loisir soit limité en termes d'activités pousse les touristes en soirée à regagner très tôt leurs appartements respectifs. Enfin la piscine par son état amène les touristes à ne pas trop s'amuser car elle est vide et peut causer des dommages.

5. Eclairage public

La base-vie dispose neuf (9) lampadaires qui ne fonctionnent pas en grande partie plongeant ainsi la base-vie dans l'obscurité. Le fait que la base-vie ne soit pas bien éclairée en pleine nuit pousse d'une part les touristes à arrêter les activités tôt. L'état des lampadaires ne permet pas la poursuite des activités en pleine nuit. D'autre part, cette insuffisance plonge la base-vie dans l'insécurité.

6. Parkings

Les parkings sont inexistants au sein de la base-vie. Aucun espace au sein de la base-vie n'est indiqué pour permettre aux touristes de stationner. Cela amène les touristes à stationner dans n'importe quel endroit, notamment sur les espaces verts et la voie interne de la base-vie provoquant ainsi des obstructions au niveau de la voie interne. Certains touristes par exemple pour se déplacer avec leur véhicule doivent d'abord appeler le propriétaire du véhicule qui les fait obstacle pour libérer la voie.

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7. Les panneaux d'information et d'orientation

La carence des panneaux d'information crée une totale dépendance des touristes envers le personnel du parc national précisément des écogardes. Cette dépendance alourdit le travail des écogardes. Ainsi, un touriste pour obtenir une information légère qu'un panneau d'information pouvait lui fournir facilement doit se rapprocher d'un écogarde. De même, lorsqu'un touriste cherche l'emplacement d'un équipement au sein de la base-vie, il doit se rapprocher d'un écogarde.

II. Sentiers de randonnée pédestre

L'état d'aménagement des cinq (5) sentiers que possède le parc a des répercussions sur l'activité touristique notamment sur les randonnées pédestres. L'état du sol ou la présence des granites est à l'origine de la chute des touristes. Les touristes mettent en péril leur vie en pratiquant les randonnées pédestres dans ces différents sentiers car ils ne sont pas entretenus. Lors de la pratique des randonnées pédestres, les touristes se retrouvent avec des chaussures trempées d'eau dû à l'absence des ouvrages de franchissement dans le Sentier Grande Cascade, Sentier Andok et le Sentier Gorge sur la Mbivame. Le fait que les touristes se retrouvent tremper d'eau au niveau des chaussures, les amène à être mal à l'aise et augment le sentiment d'insécurité auprès des touristes. L'état du sol du Sentier Grande Cascade de Makabane pousse les touristes à désister car la majorité des touristes tombent tout au long de l'itinéraire. Certains touristes abandonnent la pratique de la randonnée dans le Sentier Grande Cascade de Makabane car c'est un sentier difficile à accéder.

L'absence des aires de repos dans les différents sentiers amène les touristes âgés à se plaindre au fait qu'il n'y a pas de temps de pause et des bancs tout long du sentier pour se reposer. Aussi, la carence d'aires de pique-nique limite les activités pratiquées dans ces sentiers. L'activité de pique-nique est mentionnée

43

dans les différents panneaux d'information, cependant, elle n'est pas pratiquée dû à l'absence des aires de pique-nique aménagées.

Enfin, la carence des panneaux d'informations identifiant et présentant les différents attraits curiosités touristiques et essences amène les touristes d'une part à ne pas découvrir assez d'essences et de recueillir assez d'informations. D'autre part cette absence amène les touristes à ne pas enrichir leurs connaissances. De plus l'inexistence des panneaux d'information ne facilite pas le travail des écogardes car ils sont plus préoccupés à gérer le groupe des touristes qu'à identifier les essences tout au long du sentier. De plus, l'absence des panneaux d'orientation amène souvent les touristes à s'égarer ou à se tromper. En effet, lors des randonnées il y'a certains touristes qui s'éloignent du groupe et n'arrivent pas à retrouver le groupe.

En somme, le Parc National des Monts de Cristal est composé d'un environnement naturel et créé où vivent la faune et les hommes. Concernant l'environnement créé du parc, il est composé des installations regroupées dans la base-vie et des sentiers de randonnée pédestre. Cependant certaines insuffisances en aménagement sont observables dans la base-vie et les sentiers de randonnée pédestre du parc national. Ces différentes insuffisances observées ont un impact négatif sur l'activité touristique.

Au regard des insuffisances observées, il serait souhaitable d'apporter des améliorations d'aménagement concernant la base-vie et les sentiers de randonnée pédestre : d'où la présence du chapitre 2 qui porte sur l'amélioration des installations de la base-vie et des sentiers de randonnée pédestre.

44

CHAPITRE 2 : Amélioration des installations et sentiers du Parc National des Monts de Cristal

Dans ce chapitre, il sera question de répondre aux différentes insuffisances d'aménagement observées dans le Parc National des Monts de Cristal notamment dans la base-vie et les différents sentiers de randonnée pédestre.

Section 1 : Aménagement et réhabilitation des installations de la Base-vie et des sentiers

I. Réhabilitation et aménagement de la Base-vie

Dans ce paraphe, il sera question de d'apporter des propositions d'aménagement face aux insuffisances observées dans la base-vie.

1. Le bâti

a. Bungalows

Face au problème de nuisance dû au fait que les bungalows BJ5, BJ6 et l'espace loisir soient proches, il faut réaménager les deux bungalows en restaurant-bar et en galerie d'art. En compensation des deux bungalows BJ5 et BJ6 récupérés et aménagés, le bungalow BJ 9 doit être mis en fonction et le bungalow BJ10 doit être réhabilité.

Un bâtiment doit être construit afin d'abriter une unité de soin.

b. Classes vertes

Le bâtiment étant non fonctionnelle, il serait souhaitable de réaménager et réhabiliter cette salle afin qu'elle soit une salle multifonctionnelle. Le parc doit mettre en place une politique pour mettre en marche le programme « classe verte ».

L'ensemble des installations de la base-vie n'ont aucune originalité ou encore ne sont pas personnalisés. Il serait souhaitable de couvrir les toitures de ces bâtiments par les feuilles de palmiers symbolisant ainsi la culture locale. Une

45

case traditionnelle doit être construite afin de vendre la culture locale et nationale. Cette case permettra aussi au parc national d'écouler les oeuvres éditées par l'ANPN concernant les parcs nationaux du Gabon ainsi que de mettre au point des produits ou des gadgets personnalisés du parc qui serviront comme souvenir pour les touristes.

2. Espace loisirs

L'espace loisirs est un espace proposant des activités mais il est limité. Pour pallier à cela, il faut réhabiliter la piscine et aménager d'autres équipements de loisirs.

a. Réhabilitation de la piscine

La piscine est non fonctionnelle et demande une réhabilitation. Concernant la réhabilitation de cette piscine, il sera question de :

- Poser un revêtement de piscine : comme revêtement le carrelage est le mieux indiqué

- La mise en place d'un système de filtration et de désinfection.

b. Aménagement d'autres équipements de loisirs

Cet aménagement consistera premièrement à étendre l'espace loisir afin

de loger les équipements de loisirs traditionnels suivants :

- Deux (2) portiques ou encore les balançoires doubles pour enfant ;

- Des toboggans,

- Un babyfoot,

- Billard

3. Parkings

S'agissant des parkings, le Parc National des Monts de Cristal dois seulement indiquer les espaces de stationnement au sein de la base à travers les panneaux d'orientation. Le parc doit consacrer une partie de l'espace vert pour le stationnement.

46

4. Eclairage public et clôture

L'éclairage publique et la clôture sont des éléments qui renforcent la sécurité dans un site.

L'éclairage public à la base-vie est presque inexistant bien qu'il existe neufs lampadaires détériorés. Parmi ces neufs lampadaires, il n'y a que deux (2) qui fonctionnent. Pour pallier cette carence il faudra que l'éclairage public soit renforcé notamment en remplaçant les septe (7) lampadaires existant par des nouveaux car les anciens sont usés. Le renforcement de l'éclairage public permettra de renforcer aussi la sécurité.

La base-vie n'est pas clôturée. Ceci pose un problème de sécurité. Il serait souhaitable que la base-vie soit clôturée. Cette clôture sera métallique translucide et aura une hauteur de 2 m. La mise en place de cette clôture permettra de renforcer la sécurité.

5. Panneaux signalétiques

La base-vie ne dispose pas des panneaux d'informations. Face à cette carence, il serait souhaitable de mettre en place des panneaux d'informations permettant de présenter le Parc National des Monts de Cristal et son produit touristique, d'identifier et orienter vers les différents équipements. Comme panneaux d'information, il y aura :

- Un panneau de bienvenu à l'entrée de la base-vie ;

- Un panneau à l'entrée de la base-vie qui comportera les informations générales suivantes :

? Un titre général pour définir l'ensemble des sentiers

? Les noms de chaque circuit et éventuellement leurs numéros

? La carte détaillée du secteur Mbè représentant la base-vie et les différents circuits

? Un descriptif géographique, géologique, historique, floristique et faunistique du Parc National des Monts de Cristal

47

? Les attraits touristiques

? Présentation de la base-vie et les différents services touristiques

? Le code de balisage

? Recommandation d'usage

- 4 panneaux d'orientation des différents équipements du parc national à

savoir les bâtiments d'hébergement, l'espace loisirs, le bâtiment administratif, le

restaurant-bar, les parkings ;

- 1 panneau d'information présentant les différents équipements et activités

de l'espace loisirs ;

- 1 panneau présentant les différents services du bâtiment administratif

- 1 panneau d'information présentant le restaurant-bar et les différents équipements qui y sont ;

II. Aménagement des sentiers de randonnée pédestre

Au regard des différentes carences observées sur les différents sentiers, ces derniers doivent être aménagés. Cet aménagement consistera :

1. Sentier de la gorge sur la MBIVANE

Ce sentier doit recevoir un traitement aux endroits glissant. Il faut envisager la construction d'une passerelle sur pilotis en matériaux bois sur le tronçon longeant la berge de la rivière la Mbivame et aménager des petites aires pour pique-nique. Il faut aussi implanter des panneaux d'information et des panneaux directionnels.

Concernant les panneaux d'information et d'orientation, il faut mettre en

place :

- 2 panneaux d'information à l'entrée et à la fin du sentier. Ces panneaux porteront le nom du sentier, la marque du balisage, l'indication du nom ou du numéro du circuit, le kilométrage, la durée, les points remarquables (essences et curiosités), l'accessibilité du sentier (pédestre), difficulté et les partenaires du parc national.

48

- Des balisages

- Panneaux d'information identifiant et présentant les essences et attraits du sentier

2. Sentier de la Grande Cascade

Le sentier de la Grande cascade est un parcours présentant de nombreux obstacles naturels tels que la présence des granites et pentes rendant ainsi la pratique de la randonnée difficile. Le sentier doit recevoir un traitement aux endroits glissant. Il faut construire deux passerelles sur pilotis en matériaux bois sur la rivière Mbé et mettre en place des gardes fou au point d'observation de la cascade. Il faut aussi construire un escalier en rondin de bois et d'un escalier en maçonnerie dans les points particuliers et implanter des panneaux d'information et de direction.

Concernant les signalétiques, il faut mettre en place :

- 2 panneaux d'information à l'entrée et à la fin du sentier. Ces panneaux porteront le nom du sentier, la marque du balisage, l'indication du nom ou du numéro du circuit, le kilométrage, la durée, les points remarquables (essences et curiosités), l'accessibilité du sentier (pédestre), difficulté et les partenaires du parc national.

- Des balisages

- Panneaux d'information identifiant et présentant les essences et attraits du sentier.

3. Sentier Andok

Comme les autres sentiers, le sentier Andok doit recevoir un traitement aux endroits glissant. Le sentier passe sur un ruisseau ; donc il faut construire une passerelle sur pilotis en matériaux bois pour faciliter le passage des touristes. Une aire de pique-nique doit être aménagée dans ce sentier précisément l'endroit où la baignade a lieu. Les bancs en bois doivent être installés sur le parcours à

49

intervalles réguliers. Pour terminer, il faut implanter des panneaux d'information et des panneaux directionnels tout au long de l'itinéraire.

Concernant les signalétiques, il faut mettre en place :

- 2 panneaux d'information à l'entrée et à la fin du sentier. Ces panneaux porteront le nom du sentier, la marque du balisage, l'indication du nom ou du numéro du circuit, le kilométrage, la durée, les points remarquables (essences et curiosités), l'accessibilité du sentier (pédestre), difficulté et les partenaires du parc national.

- Des balisages

- Panneaux d'information identifiant et présentant les essences et attraits du sentier

4. Sentier de la Grande Cascade de Makabane

Dans ce sentier, il faut renforcer les marches creusées avec des rondins de bois. Au pied de la chute Abangassa, il faut amélorer la plateforme d'observation en maçonnerie. Pour terminer, il faut implanter les panneaux d'information et des panneaux directionnels.

Concernant les panneaux d'information et directionnels, il faut mettre en place :

- 2 panneaux d'information à l'entrée et à la fin du sentier. Ces panneaux porteront le nom du sentier, la marque du balisage, l'indication du nom ou du numéro du circuit, le kilométrage, la durée, les points remarquables (essences et curiosités), l'accessibilité du sentier (pédestre), difficulté et les partenaires du parc national.

- Des balisages

- Panneaux d'information identifiant et présentant les essences et attraits du sentier

50

Section 2 : Programmation et coûts des travaux

Dans cette section, nous allons programmer la réalisation des différentes mesures d'aménagement prises pour améliorer les installations du parc national d'une part et de chiffrer le coût des travaux.

I. Programmation des travaux

L'ensemble des travaux d'aménagement qui doivent être opérés au sein de la base-vie et des sentiers de randonnée pédestres peuvent être réalisés en six (6) car ces travaux ne nécessitent pas assez des moyens colossaux.

II. Coût des travaux

A l'absence de la mercuriale du Gabon, document faisant référence aux coûts des matériaux, nous nous réfèrerons à la mercuriale du Cameroun.

D'après notre, le coût de réalisation des travaux d'aménagement au Parc National des Monts de Cristal s'élève à 389 854 890F (Confère projet).

En somme, l'aménagement et la réhabilitation du parc national est axé sur les installations de la base-vie d'une part et des sentiers d'autre part. Dans la base-vie deux actions sont à poser, d'une part réhabiliter ou rénover les installations existantes et d'autre part créer des infrastructures inexistantes. S'agissant des sentiers, ils doivent être entretenues. Aussi, des aires de pique-nique et aires de repos doivent être mises en place, ainsi que les signalétiques.

51

CONCLUSION GENERALE

En somme, ce rapport de stage portait sur la réhabilitation et l'aménagement du Parc National des Monts de Cristal où il consistait à présenter l'entité et le déroulement du stage en première partie dans les chapitres respectifs 1 et 2. Ensuite, la deuxième partie portait sur l'état de lieu du parc national en chapitre 1 où il nous a été permis de constater que le parc national connait des insuffisances en terme de réhabilitation et d'aménagement et que ces insuffisances ont des conséquences négatives sur l'activité touristique du parc national. Le chapitre 2 portait sur l'amélioration des installations et sentiers du Parc national des Monts de Cristal où nous avons apporté des suggestions aux différentes insuffisances et programmer la réalisation de ces différentes suggestions.

En outre, ce rapport de stage nous a permis de comprendre l'importance de l'aménagement touristique durable dans le tourisme. En effet, un site touristique peut comporter un potentiel touristique mais s'il n'est pas aménagé, ce site ne suscitera pas les flux touristiques. Aussi, le rapport de stage nous a permis de réaliser que la zone CEMAC a un bel avenir dans l'écotourisme car elle possède des richesses faunistique et floristiques permettant de développer cette forme de tourisme durable. L'écotourisme de la CEMAC doit s'adapter au contexte de chaque pays et ne doit pas seulement être pratiqué dans les parcs nationaux loin des populations locales.

Toutefois, le succès d'un site touristique ne réside pas seulement sur l'aménagement touristique durable. Il réside aussi sur la qualité de service. En effet, un parc peut être bien aménagé autrement dit qu'il possède des installations de qualité et des sentiers de randonnées praticables en toute saison. Cependant, si le parc national ne possède pas un personnel qualifié capable de produire des services de qualité correspondant aux attentes de la clientèle ou encore si l'accueil touristique n'est pas pris en compte, ce site ne connaitra pas un succès auprès des touristes. La particularité d'un produit touristique est qu'il repose sur l'accueil

52

dont la base est l'hospitalité. Cette dernière implique diverses attitudes de la part du prestataire à savoir l'établissement rapide d'une relation chaleureuse, la considération du client comme un hôte et l'anticipation des attentes matérielles et affectives du client. C'est de la capacité du prestataire à produire une prestation de qualité et d'avoir le sens de l'hospitalité que dépendra aussi le succès du site touristique auprès des touristes.

I

BIBLIOGRAPHIE

- Direction régionale de l'Environnement de France-Comté : Guide

méthodologique pour l'interprétation des sites

- Vincent VLES : L'aménagement touristique durable, Université de Pau et

des Pays de l'Adour-U.M.R.C.N.R.S N° 5603

- Jean Pierre Vande Weghe : MONTS DE CRISTAL , 2008.

- Chantal QUSSEUR-DOLLEANS : Aménager des sentiers de promenade

- La valoristionadu tourisme de randonnée dans les territoires ruraux

- Parc National des Monts de Cristal : Plan de Gestion 2014-2018

- Agence Nationale des Parcs Nationaux : Rapport d'activités 2007-2009

- Ottawa : MANUEL D'AMÉNAGEMENT DES PARCS ET SENTIER,

mars 2012

- comifac.com

- pacebco.org

- gabon.wcs.org

- wikipedia.org

II

ANNEXES :

Annexe 1 : Localisation du PNMC

Annexe 2 : Accessibilité du PNMC

Annexe 3 : Organigramme du PNMC

Annexe 4 : Présentation d'un bungalow

Annexe 5 : Présentation de l'espace loisir

Annexe 6 : Présentation des sentiers de randonnée pédestre

Annexe 7 : Présentation des barrages hydro-électrique et le Complexe

Hydro-Electrique de Kinguélé

Annexe 8 : Présentation du village et site d'orpaillage

Annexe 9 : les arrivées touristiques PNMC : 2015-2016 et 2016-2017

Annexe 10 : Le marché touristique du PNMC du 01/08/17 au 08/09/17

ANNEXE 11 : Déroulement de l'accueil

Annexe 12 : déroulement du guidage dans les différents sites

Annexe 13 : état de lieu du sentier de la Gorge sur la Mbivame

Annexe 14 : état de lieu du sentier de la Grande Cascade

Annexe 15 : état de lieu du sentier de l'Andok

Annexe 16 : état de lieu du sentier de la Grande Cascade de Makabane

III

Annexe 1 : Localisation du PNMC

IV

Annexe 2 : Accessibilité du PNMC

V

Annexe 3 : Organigramme du PNMC

VI

Annexe 4 : Présentation d'un bungalow

VII

Annexe 5 : Présentation de l'espace loisir

VIII

Annexe 6 : Présentation des sentiers de randonnée pédestre

IX

Annexe 7 : Présentation des barrages hydro-électrique et le Complexe Hydro-Electrique de Kinguélé

X

Annexe 8 : Présentation du village et site d'orpaillage

XI

Annexe 9 : les arrivées touristiques PNMC : 2015-2016 et 2016-2017

XII

Annexe 10 : Le marché touristique du PNMC du 01/08/17 au

08/09/17

XII

ANNEXE 11 : Déroulement de l'accueil

XIII

Annexe 12: déroulement du guidage dans les

XIV

Annexe 13 : état de lieu du sentier de la Gorge sur la Mbivame

XV

XVI

XVI

XVII

TABLE DES MATIERES

Dédicace i

Remerciements ii

Abréviations vi

INTRODUCTION GENERALE 2

Première partie : PRESENTATION DE L'ENTITE ET

DEROULEMENT DU STAGE 4

CHAP1 : Le Parc National des Monts de Cristal et son environnement

commercial 5

Section 1 : Présentation du Parc National des Monts de Cristal 5

I. Situation géographique et accessibilité 5

II. Historique et évolution 6

III. Missions 7

Section 2 : Environnement commercial 8

I. Environnement interne 8

1. Organisation et structure du parc 8

2. Services touristiques et cotation 10

II. Environnement externe 13

1. La clientèle 13

2. Les partenaires 13

3. Concurrents 16

CHAPITRE 2 : DEROULEMENT DU STAGE 19

SECTION 1 : Tâches effectuées 19

XVII

I. Le service Opération-Aménagement 19

II. Le service surveillance et LAB 20

1. Accueil 21

2. Guidage 21

Section 2 : Les difficultés rencontrées 22

I. Service « Opération-Aménagements » 22

II. Service surveillance et LAB 25

Section 3 : les apports du stage 26

I. Les apports pratiques/ intellectuels 26

II. Les compétences acquises et développées 27
Deuxième partie : Etat de lieu du parc national et amélioration de ses

installations et sentiers 29

Chapitre 1 : Etat de lieu du parc national 30

Section 1 : Analyse diagnostique du parc national 30

I. Analyse du site naturel 30

1. Climatologie et Hydrographie 30

2. Géologie 31

3. Géomorphologie - Reliefs 31

4. Végétation et faune 31

II. Analyse du milieu humain 32

III. Analyse du site créé 33

1. Analyse du bâti 33

2. Analyse de la voirie et des sentiers 34

3. Electricité et eau 37

XVIII

4.

XIX

L'espace vert 37

5. Autres installations 37

Section 2 : Impacts de l'état d'aménagement du Parc National des Monts

de Cristal sur l'activité touristique 39

I. Les installations de la base-vie 39

1. Les bungalows 39

2. Le bloc administratif 40

3. Classes vertes 40

4. L'espace loisir 41

5. Eclairage public 41

6. Parkings 41

7. Les panneaux d'information et d'orientation 42

II. Sentiers de randonnée pédestre 42

Chapitre 2 : Amélioration des installations et sentiers du Parc National des

Monts de Cristal 44

Section 1 : Aménagement et réhabilitation des installations de la Base-vie

et des sentiers 44

I. Réhabilitation et aménagement de la Base-vie 44

1. Le bâti 44

2. Espace loisirs 45

3. Parkings 45

4. Eclairage public et clôture 46

5. Panneaux signalétiques 46

II. Aménagement des sentiers de randonnée pédestre 47

1.

XX

Sentier de la gorge sur la MBIVANE 47

2. Sentier de la Grande Cascade 48

3. Sentier Andok 48

4. Sentier de la Grande Cascade de Makabane 49

Section 2 : programmation et coûts des travaux 50

I. Programmation des travaux 50

II. Coût des travaux 50

CONCLUSION GENERALES 51

Bibliographie I

ANNEXE : II

XVIII






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery