LISTE DES SIGLES, SYMBOLES ET ABRÉVIATIONS
AEUCAH : Association des Etudiants et
Universitaires de Cavaillon d'Haïti ;
AMCH : Analyse Multicritère
Hiérarchique ;
BV : Bassin Versant ;
C. : Cultures
CA : Cohérence aléatoire
CAPUC : Caisse Populaire pour l'Union des
Cavaillonnais ;
CEI/ISO : Commission
Electrotechnique Internationale /Organisation
Internationale de Standardisation
CFTPC : Centre de Formation Technique et
Professionnelle de Cavaillon ;
CNBH : Code National du Bâtiment
Haïtien
CNGRD : Conseil National de Gestion des Risques
et des Désastres ;
CNIGS : Centre National d'Information
Géospatiale ;
CNM : Centre National de
Météorologie ;
COU : Centre d'Opération d'Urgence ;
DGI : Direction Générale des
Impôts ;
DINEPA : Distributeur National d'Eau Potable et
Assainissement ;
DPC : Direction de la Protection Civile ;
EDH : Electricité D'Haïti ;
FADPRISUD : Fédération Agricole
pour le Développement de la Production de Riz Du SUD
FAO : Food and Agricultural Organization
Fém : Féminin
Ha : Hectare
GPS : Global Positioning System
MARNDR : Ministère de l'Agriculture des
Ressources Naturelles et du Développement Rural ;
Masc : Masculin
MICT : Ministère de l'Intérieur et
des Collectivités Territoriales ;
MNT : Modèle Numérique de Terrain
;
n : Nombre de critères ;
xiv
OCHA : Organisation des Nations Unis pour la
Coopération ;
OFADA : Organisation des Femmes en Action
pour le Développement et
L'Assainissement ;
PIB : Produit Intérieur Brut ;
PMDN : Programme de Mutilation des
Désastres Naturels ;
PNH : Police Nationale d'Haïti ;
Pop : Population ;
QGIS : Quantum Geographical Information
System ;
RC : Ratio de cohérence
SIG : Système d'Information
Géographique ;
UTM : Universal Transverse Mercator ;
Vuln : Vulnérabilité
WGS : World Geodesic System
Wi : Vecteur propre de la matrice de
comparaison
T : Poids de chaque critère
xv
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Photographies de laisses de crues et de la
restitution des cartes de
vulnérabilité A
Annexe 2 : Photographies complémentaires B
Annexe 3: Tableau B1 : Comparaison entre les méthodes
d'analyse multicritère C
Annexe 4 : Tableau B2 : Utilisation des six variables
visuelles C
Annexe 5 : Tableau B3 : Echelle des catastrophes C
Annexe 6 : Tableau C1 : Méthode de pondération
utilisable en AMC (adapté de Cherqui,
2005) D
Annexe 7 : Carte des sous-bassins versants de la
rivière de Cavaillon E
Annexe 8 : Répartition de la pluviométrie au
cours du mois d'Octobre 2016 E
Annexe 9 : Données collectées F
Annexe 10: Fiche d'enquête et de concertation G
1
1 INTRODUCTION
La gestion de l'environnement liée à la gestion
des risques naturels est une problématique d'actualité un peu
partout dans le monde. Des campagnes intéressantes ont été
organisées pour sensibiliser les populations sur l'importance et le
comportement à adopter dans le cadre de la préservation des
ressources et de la gestion des risques naturels. La compréhension du
risque passe par une meilleure connaissance des enjeux et de l'aléa qui
sont liés au type de risque. Partout les êtres humains sont
confrontés à des risques imposés par la nature. Or, les
aléas naturels ont trois origines :
y' Origine géophysique : séismes et volcans ;
y' Origine hydrométéorologique : cyclones,
inondations, avalanches, sécheresse ;
y' Origine géomorphologique : mouvement de terrain,
etc.
Selon POTTIER (2011), Les inondations font partie des risques
naturels les plus fréquents et les plus coûteux en termes de
souffrance. Elle conduit à des pertes considérables telles que
les pertes en vie humaine, des infrastructures et d'autres pertes
économiques. La récurrence des inondations de ces
dernières années a mis en exergue la vulnérabilité
des populations vivantes dans les zones inondables en Haïti.
La république d'Haïti, du fait de sa position
géographique, est exposée aux ondes tropicales, aux cyclones et
aux tempêtes qui provoquent des crues et des inondations un peu partout
dans le pays chaque année. En outre, la quasi-absence d'études
spécifiques sur les risques au niveau local complique la gestion de ces
risques malgré l'existence d'un Programme de Mitigation des
Désastres Naturels (PMDN) dans le pays. En ce sens, une étude sur
l'identification et la cartographie des enjeux dans chaque zone peut mieux
orienter les stratégies à mettre en place pour une gestion
efficace des risques au niveau local et national.
1.1 Problématique
A l'échelle mondiale, plus de 500 millions de personnes
sont affectées par les inondations dont 400 millions en Asie et plus de
25 000 en périssent chaque année. Rien qu'en Europe entre 1998 et
2006, les inondations causèrent quelques 700 morts, le
déplacement de 500 000 personnes et au moins 25 milliards d'euros de
pertes économiques couvertes par les assurances. Les projections font
état de quelques 2,5
2
milliards de personnes qui seraient vulnérables
à des inondations catastrophiques en 2050 du fait de la perspective de
croissance démographique dans les zones inondables, des changements
climatiques, de la hausse du niveau des mers et de la déforestation.
(POTTIER, 2011).
En Haïti, les conséquences des inondations sont
lourdes : des personnes disparues, des morts, des ouvrages obstrués, des
cultures dévastées... De plus, le désastre
écologique lié à la déforestation qui touche
l'ensemble du territoire national accentue les risques d'inondations au cours
de la saison cyclonique qui s'étend de juin à novembre en
Haïti. D'après le site de « Haïti-référence
(2016) », il est à remarquer que de 14 novembre 1963 à 5
novembre 2016, il y a eu environ trente-trois (33) catastrophes naturelles se
rapportant à des inondations en Haïti. Considérant
l'année 2016, il y a eu plusieurs dommages causés par des
inondations un peu partout à travers le pays. D'abord au début de
février, la ville du Cap-Haïtien se trouva totalement
inondée et des coulées de boues mêlées de
détritus ont envahi des zones résidentielles. Ce qui a
entrainé six morts et l'abandon des maisons par des centaines de
familles. Cependant à Limonade, le 28 février au moins 9.600
maisons étaient inondées par le passage d'un front froid.
L'événement le plus marquant est le cyclone Matthew (3-4 octobre)
qui a entraîné d'importantes inondations dans plusieurs villes du
Sud, de la Grande Anse et des Nippes. Le bilan donné par la protection
civile est lourd avec des centaines de morts. Suite aux dégâts,
selon le rapport du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires
Humanitaires (OCHA) plusieurs centaines de milliers haïtiens se trouvaient
dans le besoin (OCHA, 2016). En plus, Le pont de Petit-Goâve a
été effondré. À la fin du mois d'octobre et au
début du mois de novembre, certaines villes et communes de L'Ouest, de
l'Artibonite et du Nord-Ouest, du Nord ont eu également leur lot de
malheurs par le passage du cyclone Nicole.
Aujourd'hui en Haïti, les études sur la
problématique des risques liés aux inondations ne sont pas
abondantes et les enjeux qui sont liés à ce type de risque ne
sont pas maitrisés dans les zones sujettes aux inondations
récurrentes. Face à la persistance des intempéries et
tenant compte de l'intensification de l'utilisation des plaines inondables
principalement celle de la zone autour de la rivière de Cavaillon, la
connaissance des enjeux liés aux risques d'inondations s'avère
nécessaire dans le cadre de la mitigation et
3
de la gestion des risques dans la zone. C'est dans ce contexte
que se situe cette présente étude intitulée :
« Identification et cartographie des enjeux dans la zone
inondable située le long de la rivière de Cavaillon entre le
déversoir de Dory en amont et la station hydrologique de Grand Place en
aval ».
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