Année Académique
2019-2020
1
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE DES HAUTES TECHNOLOGIES DES GRANDS LACS
Par: TUYISINGIZE Emmanuel
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention diplôme de
licence en santé publique.
Option: Gestion des institutions de
sante
Encadreur : NIYONZIMA Jean Baptiste
Directeur : Prof Dr. NDUNGUTSE
François
i
IN MEMORIUM
« A notre regretté Mère BAPFAKWITA
Laurence qui nous a scolarisé mais n'a pas pu
goûter aux fruits de nos études, que son âme repose en paix
»
TUYISINGIZE Emmanuel
EPIGRAPHE
« Je me remets entre tes mains Seigneur, toi qui
m'a pris en charge, Dieu Fidèle»
Psaumes 31:7
DEDICACE
A notre Chère épouse MUKAKOMITE
Virginie pour votre tendresse, votre bravoure, endurance, sacrifices et
conseils consentis
A notre enfants: MUTESI WASE Ange Emmanuel,
UKUNDWANIMANA Faith Blessing et MUGISHA Gift Hope
A tous nos frères et Soeurs en Christ; A
tous nos camarades.
TUYISINGIZE Emmanuel
TUYISINGIZE Emmanuel
iv
REMERCIEMENT
Nous voici au terme de notre travail de licence, le
présent travail est l'effort de plusieurs personnalités.
Nos profondes gratitudes s'adressent à l'Eternel Dieu
Tout Puissant, notre Seigneur Jésus Christ qui nous a béni,
conduit et protéger dans son amour infini, sans pareil et inconditionnel
tout au long de nos études à l'Université.
Nous voudrions remercier ceux qui nous ont soutenu pour ce
présent travail qui n'est nullement le fruit du hasard ni de notre
effort personnel, mais les résultats du concours de plusieurs
personnes.
Il nous serait ingrat de passer sous silence et de ne pas
reconnaître la contribution combien louable et grande de tout le corps
professoral de l'UHTGL/GOMA à notre formation.
Nos remerciements s'adressent spécialement au
Dr. NDUNGUTSE François et Ass. NIYONZIMA Jean
Baptiste respectivement Directeur et Encadreur de ce mémoire,
qui ont accepté de diriger ce travail malgré leurs multiples
occupations. Qu'ils trouvent ici notre sincère gratitude pour leurs
conseils, leurs engagements qu'ils n'ont cessé de nous témoigner
afin d'arriver au bout de ce travail.
Nos remerciements s'adressent également au personnel du
programme d'ARV de l'hopital de district de KIZIGURO et plus
particulièrement l'Infirmièr (e) IMANISHIMWE Rosine et HAKIZIMANA
Poul pour nous avoir facilité l'accès aux données au sein
dudit service.
Que tous nos enquêtés sous ARV au
l'hôpital de district de KIZIGURO trouvent ici nos
sentiments de gratitude pour avoir contribué à la
réalisation de ce travail.
Enfin que toute personne qui, de près ou de loin, a
contribué à la réalisation de ce travail, se
réjouit de notre réussite.
RESUME DU TRAVAIL
Notre travail est intitulé: « Etude des Facteurs
favorisant la mauvaise adherence aux ARV ». De cette etude, nous nous
sommes posé la question de savoir: Quels sont les facteurs à la
base de mauvaise adherence aux ARV?
Ainsi, nous avons émis en guise d'hypothèse; Ce qui
suit:
y' Les effets secondaires des ARV seraient à la base de
mauvaise adherence aux ARV au service d'Antirétroviral
y' La qualité d'accueil et des conseils au service ARV
vivant avec le VIH, à l'hopital de district de KIZIGURO serait à
la base de mauvaise adherence aux ARV.
y' L'inaccessibilité géographique et
économique aux services de prise en charge des PVVIH entraveraient
l'utilisation des services de prévention du VIH
Apres l'étude, nous avons aboutis aux résultats
suivants:
y' Le sexe masculin était le plus dominant, 39 cas de
PVVIH sur le total de 70 soit 55,7% y' L'âge allant au-delà de
40ans a constitué la majorité de nos enquêtés 40 sur
70 soit 57,1%
y' Selon les attentes, les participants affirment à
64,2% l'espoir de vivre plus long temps y' Les personnes du sexe masculin ayant
un âge d'au-delà de 40ans analphabète et des
cultivateurs estimant n'avoir pas une espérance de vie
améliorée étaient observées dans
cette enquête.
y' Nos enquêtés nous ont affirmé à 30%
qu'ils n'ont jamais été à l'école
y' Nos répondants à 80% sont des cultivateurs
comme nous le constatons dans le tableau sur la profession.
Les défis rencontrés par nos
enquêtés durant le traitement ARV sont
énumérés comme suit: les effets secondaires non
désirables, augmentation de l'activité sexuelle chez les
PVVIH/Sida, avoir d'appétit exagéré, stigmates, manque de
permission pour les fonctionnaires et interdiction aux certaines habitudes dans
la vie quotidienne.
vi
Ce travail traité principalement les causes qui sont
à la base de mauvaise adherence aux ARV al'Hopital de District
de KIZIGURO notamment la qualité d'accueil, la durée du
traitement prolongée, la croyance religieuse, l'indiscipline des
patients ont été mis en cause.
Ayant constaté que les causes de mauvaise adherence aux
ARV sont variées, nous avons émis des recommandations à la
fin de ce travail visant l'amélioration de la qualité
d'adhésion au traitement al'Hopital de District de KIZIGURO. Il
faut mettre ces recommandations
SUMMARY OF WORK
Our work is entitled "Study of Factors favoring bad adherence to
ARV / ARV program."
HIV / AIDS has become the leading cause of death in
sub-Saharan Africa, in Rwanda the second and fourth globally.
In Rwanda, the end of 2019, there were 216000 PLWHA were
receiving triple therapy ARV as part of support for people living with HIV, the
KIZIGURO District Hospital is alone counted 709 patients.
In this situation, we asked ourselves the question: What are the
factors behind the bad adhesion On in ARV Service?
Thus, we issued as an hypothesis that:
V' Side effects of ARVs are at the base of the bad
adhesion of ARV Service in the service
V' The quality of reception and advice service to the
ARV clinic KIZIGURO District Hospital would be the basis of bad adhesion in ARV
service.
V' The geographical inaccessibility and economic
services support for PLWHA impede service utilization of HIV prevention
In our analyzes we have the flowing to the following results:
V' The male was the most dominant, 39 cases of PHA on
the total of 70 or 55.7%
V' The age between 40 years and older constituted the
majority of our surveyed 40 of 70 or
57.1%
V' According to expectations, participants reported
64.2% hope to live longer time
V' Our respondents told us that 30% have never been to
school
V' Our respondents 80% are farmers as we see in the
table on the profession.
The challenges faced by our respondents for ARV treatment are
listed as follows: the unwanted side effects, increased sexual desire
exaggeration, have exaggerated appetite, stigma, lack of permission for
officials and to ban certain habits in daily life.
This work dealt mainly with the causes that underlie the
abandonment of patients on ARVs at the KIZIGURO District Hospital including
quality care, treatment duration prolonged, religious belief, the indiscipline
of patients have been cause.
Having found that the causes of bad adhesion are varied, we have
made recommendations at the end of this work to improve the quality of
adherence to the KIZIGURO District Hospital
ix
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1: Répartition des enquêtés
selon l'âge et le sexe 24
Tableau n°2 : Répartition des participants selon le
niveau d'instruction 25
Tableau n°3: Répartition des participants selon la
profession 26
III.2.1. Attentes des patients avant le début du
traitement ARV 27
Tableau n° 4 : Répartition des participants suivant
les attentes 27
Tableau n° 5 : Répartition des répondants par
défis rencontrés 28
Tableau n°6: Répartition des participants selon la
motivation à l'adhérence au traitement 30
III.2.4 Causes de mauvaise adherence aux ARV . 31
Tableau n°7 : Répartition des participants selon les
causes de mauvaise adhérence ARV 31
III.2.5 Expériences alimentaires liées au
traitement antirétroviral 33
Tableau n°8: Répartition des participants selon le
nombre des repas 33
III.2.6. Dépenses occasionnées par le traitement
antirétroviral 34
Tableau n°9 : Présentation des dépenses
occasionnelles aux ARV par mois 34
TABLE DE MATIER
IN MEMORIUM i
EPIGRAPHE ii
DEDICACE iii
REMERCIEMENT iv
RESUME DU TRAVAIL v
SUMMARY OF WORK vii
SIGLES ET ABREVIATIONS xv
0. INTRODUCTION 1
0.1. ETAT DE LA QUESTION 1
0.2. PROBLEMATIQUE 2
0. 3. QUESTION D'ETUDE 4
0.3.1. Question générale 4
0.3.2. Questions spécifiques 4
0.4. HYPOTHESES 4
0.5. OBJECTIFS 5
0.5.1 Objectif général 5
0.5.2. Objectifs spécifiques 5
0.6. INTERET DU SUJET 5
0.6.1 Intérêt personnel 5
0.6.2. Intérêt social 5
xi
0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORAIRE DU SUJET. 6
0.7.1 Délimitation spatiale du sujet 6
0.7.2. Délimitation temporaire 6
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6
0.9 DIFFICULTES RENCONTREES 6
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE VIH/SIDA ET LE PROGRAMME ARV 7
I.1 GENERALITES SUR LE VIH/SIDA 7
I.1.1. Définition du VIH/SIDA 8
I.1.2. Modes de transmission du VIH/SIDA 9
I.1.2.1. Transmission sexuelle a) Introduction 9
I.1.2.2 Transmission sanguine 10
b) Introduction 10
I.1.2.3 Transmission d'une mère infectée à
l'enfant 10
I.1.3. Prise en charge des PVVIH 11
I.1.3.1. La prise en charge médicale 11
I.1.3.2. Traitement des infections opportunistes 12
I.1.3.2 Traitement antirétroviraux (ARV) 12
I.1.3.2 Traitements antirétroviraux de première
intention recommandés 13
I.1.3.3 Quand débuter le traitement? 13
I.1.4. Accessibilités aux Antirétroviraux (ARV)
14
I.1.5. Avantages thérapeutiques 15
I.2. ETUDES DEJA FAITES EN RAPPORT AVEC CE SUJET DE RECHERCHE
16
I.2.1. Etudes faites sur les caractéristiques
sociodémographiques des PVV sous ARV 16
I.2.2. Etude faite sur les facteurs socio-économiques
17
CHAP II. APPROCHE METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE
19
2.1 MATERIELS 19
2.1.1 Présentation du cadre d'étude 19
2.1.2 Population d'étude 19
2.1.2.1 Détermination de la taille de l'échantillon
19
2.1.2.2. Echantillon 19
2.2 Méthodes et techniques de collectes des données
20
II.4.1 Méthodes utilisées 20
II.4.1.1. Méthode comparative 20
II.4.1.2 Méthode analytique 20
II.4.2. Technique de collecte des données. 20
II.4.2.1. Technique d'observation 21
II.4.2.2. Technique d'interview 21
II.4.2.3. La technique documentaire 21
II.5. CONSIDERATION ETHIQUE 21
II.6 PRESENTATION DU l'HOPITAL DE DISTICT DE KIZIGURO 21
II.6.1. Situation géographique 21
II.6.2. Situation démographique 22
II.6.3. Situation socio-économique et culturelle 22
II.6.4. Organisation sociale 22
II.6.5. Situation politico-administrative 22
II.6.6. Causes de morbidité et mortalité. 22
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS 24
III.1. CARACTERISTIQUES DES REPONDANTS 24
III.1.1 Age, sexe 24
Tableau n°1: Répartition des enquêtés
selon l'âge et le sexe 24
III.1.2 Instruction 25
Tableau n°2 : Répartition des participants selon le
niveau d'instruction 25
III.1.3 Profession 26
Tableau n°3: Répartition des participants selon la
profession 26
III.2 PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE PROPREMENT DIT
27
III.2.1. Attentes des patients avant le début du
traitement ARV 27
Tableau n° 4 : Répartition des participants suivant
les attentes 27
III.2.2 Défis de mauvaise adherence aux ARV
28
Tableau n° 5 : Répartition des répondants par
défis rencontrés 28
III.2.3. Motivations à l'adhérence aux ARVs
30
Tableau n°6: Répartition des participants selon la
motivation à l'adhérence au traitement 30
III.2.4 Causes de mauvaise adherence aux ARV . 31
Tableau n°7 : Répartition des participants selon les
causes de mauvaise adhérence ARV 31
III.2.5 Expériences alimentaires liées au
traitement antirétroviral 33
Tableau n°8: Répartition des participants selon le
nombre des repas 33
III.2.6. Dépenses occasionnées par le traitement
antirétroviral 34
Tableau n°9 : Présentation des dépenses
occasionnelles aux ARV par mois 34
CHAPITRE IV: DISCUSSION DES RESULTATS 35
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 38
A. CONCLUSION GENERALE 38
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 41
ANNEXES 43
ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 43
xiv
ANNEXE 2: IMPLANTATION D'UN PROGRAMME DE SANTE VISA
L'AMELIORATION DE LA QUALITE D'ADHERENCE AUX
ARV. 45
V.1 NECESSITE DU PROGRAMME 46
V.2. LES GRANDES LIGNES DU PROGRAMME 46
V.3.OBJECTIFS DU PROGRAMME 49
V.3.1. Créer et rendre disponible les bureaux
appropriés aux services ARV 49
V.3.2 Renforcer les capacités du personnel
appelé à travailler aux services
ARVs 49
V.3.3. Equiper les postes de santé dans les
aspects de prise en charge des PVVIH. 49
V.5 DIFFERENTS ACTEURS DU PROGRAMME 50
V.6. LES CONDITIONS CRITIQUES DE LA MISE EN RUVRE DE CE
PROGRAMME 51
V.7 HYPOTHESES, RISQUES ET FLEXIBILITE DU PROGRAMME
52
V.7.1 Hypothèses 52
V.7.2. Risques potentiels 52
V.7.3. Flexibilité du programme 52
xv
SIGLES ET ABREVIATIONS
CDV: Conseil et Dépistage Volontaire
FOSA: Formation Sanitaire
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
PBF: Performance Based Financing
PMTCT: Prevention Mother To Child Transimission
PVV: Personnes vivant avec le VIH/SIDA
SAPU: Santé Publique
SIDA: Syndrome d'immino déficience acquise
TRAC: Treatment and Research AIDS centre
UPROGL: Université Progressiste des pays des Grands
Lacs
VCT: Voluntary counselling and testing
VIH: Virus d'Immunodéficience Humaine
ARV: Anti-Rétroviraux
CD4: Cellule lymphocyte T4
Minisanté: Ministère de la santé
ONUSIDA: Programme des nations unies sur le VIH/SIDA
Op.Cit: operecit
1
0. INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Le sida est une maladie qui affecte les différents
aspects de la vie humaine. L'annonce « du diagnostic » VIH/SIDA est
suivi par le Gouvernement sur le plan d'ARV. Dans cette optique nous avons
été amené à mener des recherches sur des facteurs
favorisant la mauvaise adherence aux ARV et dont nous ne sommes le premier
à y penser, c'est ainsi que nous avons emboîté le pas des
autres chercheurs qui nous ont précédé comme par
exemple:
NDUNGUTSE B. : Dans son mémoire nous a parlé de
la problématique de non adhérence des PVVIH au service d'ARV,
lequel il a trouvé dans le district de MUHANGA à l'hôpital
de Kabgayi, quelques cas d'abandon causés par plusieurs facteurs
notamment : les effets secondaires des médicaments, le mauvais accueil,
l'appétit exagéré etc.
NDAYISABYE T. : il a abordé ce sujet sur la
problématique de la répercussion psychologique de la
thérapie du groupe sur les enfants vivant avec le VIH/SIDA dans le
centre de santé NYAMUGALI, celui-ci a trouvé que la
stigmatisation, est à la base de la faible adhérence aux ARV
d'autant plus qu'une personne infectée par le VIH est
méprisée dans la société.
NTAHOMPAGAZE F. : a parlé sur la prise en charge
psychosocial des PVVIH dans le District de BURERA et dont ses hypothèses
ont été affirmé par le fait qu'après l'annonce de
résultat de test de VIH, la personne se trouve dans un état de
choc, stress, angoisse, la colère, la peur, le stigma social, la perte
d'estime et la victime peut passer plusieurs étapes avant d'arriver
à accepter sa maladie.
Après toutes ces analyses faites par ces différents
Chercheurs, quant à nous nous aborderons ce sujet en dénichant
tous ce qui est à la base de l'abandon des PVVIH au service d'ARV au
centre de santé Byahi.
2
0.2. PROBLEMATIQUE
Depuis l'année 1980, la médecine est
confrontée à un défi majeur à savoir « le
VITT/SIDA ». Cette pandémie est une entité morbide qui est
à la base des perturbations de plusieurs ordres, au niveau de l'individu
qui est infecté de la famille et de la communauté à
laquelle appartient cet individu1.
Les estimations du programme conjoint des Nations Unies contre
le VITT/Sida (ONUSIDA) et d'organisation mondiale de la santé (OMS)
montre que vers 2006, 42 millions des personnes vivaient avec le VITT/SIDA et
que 12 millions avaient déjà succombé à la maladie.
2
Le virus continue à se propager avec à peu
près 1600 infections par jour, en plus le VITT/SIDA est une de dix
maladies les plus meurtrières au niveau mondial et vu le taux actuel
d'infection par le VITT, il passera sans doute parmi les cinq plus
important3. Néanmoins il occupe la première cause en
Afrique. La charge de morbidité la plus lourde est supportée par
le continent Africain où la propagation de la pandémie
s'accélère sans influence des divers facteurs notamment une
pauvreté générale, les guerres qui déchirent le
continent, les inégalités sociales, les violences sexuelles et le
fléchissement des systèmes sans le poids de contrainte comme la
dette extérieure des Etats4.
Dans les pays industrialisés, dans une étude
menée sur l'adhérence aux ARV, 38% ont été
rapporté pour n'avoir manqué aucune dose de traitement,
36% avoir rarement manqué leur dose de traitement
tandis que 26% rapportaient avoir souvent manqué leur dose de
traitement. Ces proportions étaient conformes à celles issues de
précédentes études réalisées en pays
développés. Dans cette étude, avoir un emploi était
un facteur de risque de mauvaise adhérence car 81% des patients qui
manquaient souvent leur dose avaient un emploi, alors que seulement 17% des
patients qui rapportaient n'avoir manqué aucune dose n'avaient pas
d'emploi. Par ailleurs, les
1 ONUSIDA : rapport sur l'épidémie
mondiale de VITT/SIDA
2 ONUSIDA : Idem
3
3 ONUSIDA : Ibidem
4 NTAHOMPAGAZE, F. Evaluative de la prise en charge
psychosociale des PVVIH/SIDA, Mémoire inédit 2009-2010 p2 raisons
les plus souvent évoquées pour expliquer la non-adhérence
étaient « être occupé » et « avoir
oublié » 5
Au monde, environ 60 millions des personnes sont
infectées par le VIH/SIDA et 20 millions en sont déjà
mortes. En 2005, on a recensé 5 millions de nouveaux cas et plus de
trois millions de décès liés au VIH/SIDA. La même
source ajoute que parmi ces décès figurent 500.000 enfants et la
majorité des personnes touchées par le VIH/SIDA n'ont pas
accès à des soins adéquats dont les ARV6.
En ce qui concerne le Rwanda, il n'est pas
épargné par ce fléau. En 1983 les premiers cas du Sida ont
été détecté au centre hospitalier de KIGALI (CHK)
depuis cette année le SIDA a eu une expansion rapide. Partant du rapport
de l'ONUSIDA cité par NTAHOMPAGAZE F. estime que le Rwanda comptait
déjà 500.000 personnes séropositives dont 430.000 compris
entre l'âge de 15 à 49 ans7. Face à la
montée de l'incidence de la maladie et au nombre croissant de
décès, le gouvernement rwandais a fait de la pandémie du
SIDA une question multisectorielle que toute communauté consciente et
responsable doit chercher à s'impliquer afin de résoudre ou
stopper les dégâts causés par le VIH/SIDA. Cette
dernière est un problème majeur de santé publique, sa
lutte nécessite l'intervention de tous les intervenants au niveau
gouvernemental qu'au niveau des associations des personnes vivant avec le
VIH/SIDA.
Le Rwanda accuse un grand nombre d'orphelins aggravé
par l'impact du VIH/SIDA.9 L'accès au traitement des maladies
opportunistes, fin 2013 D'après le rapport (TRAC,2013)10 ;
100981 PVVIH bénéficiaient d'une trithérapie aux ARV, de
soins et de suivi biologique.
Le secteur KIZIGURO étant un milieu rural connaît
pas mal de problèmes liés au programme de prise en charge de
PVVIH/SIDA par faute d'incompréhension de ces personnes
elles-mêmes, et l'on éprouve des difficultés afin
d'identifier le nombre exact des PVVIH/SIDA. Ce qui entraîne la
prolifération de cette pandémie dans ledit secteur.
4
AL'HOPITAL, l'adhésion des PVVIH/SIDA à la
thérapie ARV n'est pas totale. En effet, les statistiques del' hopital
KIZIGURO montrent qu'au cours de l'année 2020, le service de la prise en
charge médicale des PPVIH/SIDA dans ledit hopital montre que pour 709
PVVIH/SIDA suivies au cours de l'année, 85 PVVIH représentant
16,7% ont abandonné le service de la prise en charge du
VIH/SIDA11.
0. 3. QUESTION D'ETUDE
0.3.1. Question générale
Quels sont les facteurs qui favorisent la mauvese adherance aux
ARV al'hapital de DISTRICT
de KIZIGURO ?
0.3.2. Questions spécifiques
V' Quels sont les facteurs sociodémographiques des PVVIH
sous ARV al'hapital de
DISTRICT de KIZIGURO ?
V' Quels sont les facteurs socio-économiques des PVVIH
sous ARV?
V' Comment est-ce que le programme ARV al'hapital de DISTRICT de
KIZIGURO est-il
organisé?
V' Quels sont les problèmes psychosociaux des PVVIH/SIDA
?
V' Quels sont les conseils necessaires pour une meuilleure
adherence?
0.4. HYPOTHESES
V' Les effets secondaires des ARV seraient à la base de
mauvaise adherence aux ARV
V' La qualité d'accueil et des conseils au service
ARVal' hapital de DISTRICT de KIZIGURO serait de mauvaise adherence aux ARV
V' L'inaccessibilité géographique et
économique aux services de prise en charge des PVVIH entraveraient
l'utilisation des services de prévention du VIH
V' Les entretiens et les sensibilisations des PVV seraient les
moyens qui permettront une meuilleure adherence
5
0.5. OBJECTIFS
0.5.1 Objectif général
Déterminer les facteurs qui favorisent la mauvaise
adherence aux ARV à l'hopital de
KIZIGURO
0.5.2. Objectifs spécifiques
V' Determiner les facteurs sociodémographiques et
econimiques qui influencent la
mauvaise adherence a l'hapital de DISTRICT de KIZIGURO
V' Evaluer l'organisation du programme ARV al'hapital de DISTRICT
de KIZIGURO
V' Mettre en evidence les problèmes psychosociaux des
PVVIH/SIDA
V' Proposer les conseils necessaires pour une meuilleure
adherence
0.6. INTERET DU SUJET 0.6.1 Intérêt
personnel
Notre étude va apprécier le niveau
d'adhésion des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans notre trajet de
vision et de l'importance du programme d'ARV dans le cadre de soulagement, aux
service ARV ainsi que pour lutter contre la propagation de la pandémie
du SIDA. Ainsi nous avons choisi ce sujet, car l'infection au VIH est devenue
une pandémie, malgré les multiples développements de
connaissances sur la maladie et il a dû mal être modifié.
0.6.2. Intérêt social
Dans la mesure ou nous voyons les conséquences du
VIH/SIDA, au niveau de l'individu, de la famille et de la communauté,
nous avons voulu ouvrir les horizons aux futurs chercheurs, pour pouvoir
exploiter les facteurs qui sont à la base de mauvaise adherance aux
ARV.
6
0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORAIRE DU SUJET. 0.7.1
Délimitation spatiale du sujet
Notre sujet les facteurs qui favorisent lamauvaise adherence aux
ARV dans l'HOPITAL DE DISTICT DE KIZIGURO situé dans le secteur de
KIZIGURO, District de GATSIBO, Province de L'EST en République du
Rwanda.
0.7.2. Délimitation temporaire
Dans notre recherche, nous allons déterminer les
différents facteurs qui sont à la base de mauvaise adherence aux
service d'ARV dans le l'HOPITAL DE DISTICT DE KIZIGURO durant la période
du 1er Janvier au 30 Septambre 2020.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion notre travail comprend cinq
grand chapitres dont:
y' Le premier chapitre parle des generalites sur le VIH-SIDA et
le programme ARV
y' Le deuxième chapitre traite sur l'approche
méthodologique et la présentation du milieu
d'étude
y' Le troisième chapitre fait le détail de la
présentation des résultats.
y' Le quatrième chapitre touche la discussion et
interpretation des résultas
0.9 DIFFICULTES RENCONTREES
La durée de passation du questionnaire
a été relativement longue ; parce que chaque patient doit passer
une fois par mois pour s'approvisionner en médicaments, nous avons
jugé bon d'y être pendant cette période afin d'optimiser la
qualité de nos données collectées.
7
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE VIH/SIDA ET LE PROGRAMME
ARV I.1 GENERALITES SUR LE VIH/SIDA
C'est vers l'année 1981 que les médecins des
Etats Unis d'Amérique à Los Angeles dans le centre
Américain, ont identifié une nouvelle maladie qui attaque la
défense du corps humain. C'est alors qu'ils se sont
décidés à la désigner en lagunage technique comme
« maladie de déficience humaine ».
Le virus a été identifié pour la
première fois en 1983 par le professeur Luc MONTAIGNIER et son
équipe à l'institut Pasteur à Paris. Cette
découverte a donc été faite deux ans seulement
après reconnaissance de deux premiers cas du sida, « Le virus de
l'immunodéficience humaine ». Immunodéficience humaine veut
dire l'affaiblissement du système immunitaire de l'homme. Les personnes
infectées sont appelées séropositives.
La séropositivité « est la situation d'une
personne pour laquelle le test de détection des anticorps contre le
virus du Sida est positif».
En 1983, un virus est identifié par les virologistes de
l'institut Pasteur qui par après va prendre le nom du VIH selon B.
JOINET et MUGOLALA, les chercheurs de l'institut Pasteur à Paris ont
découvert que certains malades ayant tous les symptômes du SIDA
étaient infectées par un virus différent du virus
habituel. Ils l'ont appelé VIH2.
Nous pouvons faire deux constatations au sujet de ce virus.
Ces auteurs comparent la courbe d'âge des victimes de VIH-1 et
de VIH-2 et relèvent entre elles une différence
très nette. Les porteurs du VIH-1 ont de 25 à 45 ans
tandis que ceux infectés par le VIH-2 sont plus
âgés et on de 45 à 75 ans. Ils ont conclu que le virus
reste beaucoup plus longtemps à l'état dormant dans l'organisme
(20 à 25ans). Ces victimes ne présentent le syndrome du SIDA
à un âge avancé.
En 2002, l'épidémie du SIDA a causé plus
de 3 millions de décès et ont estimé que 5 millions de
personnes ont contracté le virus de l'immunodéficience humaine
(VIH) cette même année ce qui porte à 42 millions le nombre
de personnes vivant avec le virus dans le monde.
8
L'épidémie du SIDA est bien établie en
Amérique Latine et dans les caraïbes. Elle risque de se propager
plus rapidement et plus largement si les interventions ne sont pas
renforcées. On estime à 1,9 million le nombre d'adultes et
d'enfants vivant avec le VIH dans cette région, ce chiffre comprend les
quelques 21000 personnes qui ont contracté le virus.
Dans plusieurs pays des caraïbes, les taux de
prévalences du VIH Chez l'adulte ne sont dépassés que par
le taux rencontré en Afrique subsaharienne, ce qui en fait la
deuxième région la plus touchée du monde.
I.1.1. Définition du VIH/SIDA
Le VIH : signifie: le virus
d'immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus qui cause le
syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA). Il a été
découvert en 1983 à l'Institut Pasteur de Paris. Le HIV fait
partie du groupe des virus ARN appelés aussi rétrovirus. Ils sont
ainsi nommés parce que leur code génétique comprend un
enzyme variable qui rend l'ARN apte à se transformer en ADN.
Le VIH ne peut exister tout seul, il lui faut pour hôte
un corps humain. Le VIH peut se répliquer avec son propre
matériel génétique comme ADN dans ses cellules
hôtes. Ce VIH de même statut qu'un ADN, devient incorporé
dans le matériel génétique des cellules hôtes,
où il constitue la base d'une infection chronique à VIH.
Le SIDA signifie: Syndrome
d'Immunodéficience Acquise
Syndrome: ensembles de signes et
symptômes
Immunité: défense de
l'organisme
Déficience: affaiblissement du
système immunitaire ou de défense.
Acquise: pas héréditaire
(transmise/acquise) Le SIDA est donc un ensemble d'infections et maladies qui
arrivent à quelqu'un lorsque le VIH a sérieusement
endommagé son système immunitaire. Le SIDA est le dernier stade
des infections du VIH.
9
I.1.2. Modes de transmission du VIH/SIDA
Danscette section, il s'agit de voir les principales voies de
sa transmission les pluscourantes. Les principales voies de transmission du
VITT/SIDA sont:
V' La transmission sexuelle
V' La transmission sanguine
V' La transmission de la mère-enfant
I.1.2.1. Transmission sexuelle a)
Introduction
La voie sexuelle est la principale voie de transmission du
VITT. Cette dernière est possible à travers des rapports sexuels
non protégés avec une personne infectée. En Afrique
subsaharienne, la transmission sexuelle du VITT
via les rapports hétérosexuels est la plus
dominante, alors qu'en Europe et dans quelques pays Latino Américains,
en Amérique du Nord et en Asie d'autres sortes de rapports sexuels tel
que l'homosexualité sont significatifs.
Les femmes sont biologiquement plus vulnérables
à l'infection au VITT que les hommes. Les recherches ont montré
que le risque d'être infecté au VITT au moment des rapports
sexuels non protégés est double chez la femme que l'homme. En
effet, les spermes ont une plus forte concentration du virus plus que les
sécrétions vaginales de la femme et, ils disposent d'une large
étendue de surface exposée de muqueuse durant les rapports
sexuels.
b) Prévention de la transmission par voie
sexuelle
L'adoption de l'un de ces quatre approches peut prévenir
la transmission du VITT, soit:
1) Education;
2) Abstinence;
Sont contaminants:
10
3) Fidélité;
4) Usage de préservatifs (masculins et
féminins) : utilisation correct du condom chaque fois qu'il y a des
rapports sexuels occasionnels.
I.1.2.2 Transmission sanguine b) Introduction
En ce qui concerne la transmission par le sang, le risque
lié à la transfusion est variable d'un pays à l'autre.
Aujourd'hui, ce risque est devenu pratiquement nul. La transmission du
VITT/SIDA par la voie sanguine est due:
? Aux accidents d'exposition au sang (AES) : le risque est
variable selon la nature de l'accident, mais il est évalué en
moyenne à 0.3 %.
? A la toxicomanie IV : en Europe 20% des toxicomanes IV sont
infectés par le VITT et 60% par l'hépatite C.
? Aux autres accidents d'exposition au sang: pratiques
rituelles: circoncision, excision, tatouages, scarifications, injections avec
du matériel mal stérilisé.
I.1.2.3 Transmission d'une mère infectée
à l'enfant
La transmission du VITT d'une mère infectée
à l'enfant peut se faire pendant la grossesse, lors de l'accouchement et
pendant l'allaitement. On estime qu'un tiers de la transmission du VITT de la
mère à l'enfant est dû à l'allaitement maternel, ce
qui pose un problème crucial de la prise en charge des enfants
infectés par le VITT en Afrique. Le risque de transmission du VITT de la
mère à l'enfant varie d'un pays à un autre, et il est
estimé entre 20 et 40%.
En général, la transmission du VITT
nécessite sa présence dans le liquide en concentration
suffisante. Nous présentons ci-après les liquides biologiques
contaminants et non-contaminants pour le VITT/SIDA.
11
V' Sang
V' Liquides sanguins
V' Pus
V' Sperme
V' Sécrétions vaginales
V' Liquide amniotique (liquide dans lequel baigne le
bébé dans l'utérus)
V' Liquide céphalo-rachidien (LCR)
V' Le lait maternel
Ne sont pas contaminants (peuvent contenir le VIH
mais ne sont pas contaminants):
V' Salive
V' Sueur
V' Sécrétions nasals
V' Larmes
V' Urines
V' Liquide broncho-alvéolaire
I.1.3. Prise en charge des PVVIH
La base de toute prise en charge est le counseling qui seul
permet un dépistage volontaire et éclairé. La prise en
charge correcte des PVVIH est une prise en charge globale qui comprend:
I.1.3.1. La prise en charge médicale
Depuis la découverte du VIH/SIDA, des progrès
remarquable ont été réalisés dans le cadre des
recherches de son vaccin et des thérapies empêchant la
réplication virale. Tel est le but à moyen ou à long terme
visé par la communauté scientifique. En ce qui concerne la
thérapie, il est à souligner que depuis ces dix dernières
années, les antirétroviraux (ARV) sont devenus de puissantes
armes de lutte contre le VIH en inhibant la réplication. Malheureusement
ces médicaments sont incapables d'éliminer le virus de
l'organisme. Ainsi, la thérapie actuelle recourt aux soins palliatifs et
traitement des infections opportunistes, et au traitement
antirétroviral.
12
I.1.3.2. Traitement des infections
opportunistes
a) Introduction
La prévention et le traitement des infections
opportunistes représentent un niveau intermédiaire de soins du
SIDA. La plupart des infections opportunistes (IO) peuvent être
traitées sans difficultés et à moindre coût.
b) Définition
Infection Opportuniste : Il s'agit
d'une infection provoquée par des organismes qui ne provoqueraient pas
la maladie chez une personne dont le système immunitaire fonctionne
bien. Les PVVIH sont particulièrement sensibles aux IO et cela
résulte de:
V' L'immunosuppression
V' Le stress psychologique, qui peut influer sur le
système immunitaire V' L'appauvrissement de l'état
nutritionnel
Les coïnfections à des pathogènes tels que la
TB et la malaria augmentent la charge virale du VIH et accélèrent
donc la progression de la maladie. Par conséquent, la prévention
d'autres infections comme les IST, la malaria et la TBC peut présenter
un avantage clinique pour le VIH.
I.1.3.2 Traitement antirétroviraux
(ARV)
Définition des ARV: Les ARV
ou Antirétroviraux sont des médicaments qui fonctionnent en
inhibant l'action de l'un ou l'autre ou encore des deux enzymes virales
essentielles à la réplication du VIH, la TRANSCRIPTASE INVERSE et
la PROTEASE. Ils sont donc à la fois des inhibiteurs de la transcriptase
inverse (ITI) ou Antitranscriptase, et des inhibiteurs de la protease (IP) ou
antiprotease.
Les soins palliatifs et le traitement des infections
opportunistes ne stabilisent pas la progression de la pandémie du VIH et
ne diminuent pas la déchéance du système immunitaire.
Seuls les antirétroviraux actuellement attaquent directement le VIH.
Cependant, la combinaison d'au moins trois sortes d'antirétroviraux est
requise.
13
I.1.3.2 Traitements antirétroviraux de
première intention recommandés
Les pays sont invités à adopter une
démarche de type santé publique pour faciliter l'utilisation des
antirétroviraux quand les ressources sont limitées. Une telle
approche à une double implication:
? D'une part, des programmes adaptés de traitement
antirétroviral, doit être mis au point ? D'autre part, le
traitement antirétroviral doit être standardisé
Il est suggéré en particulier que les pays
sélectionnent pour l'usage à grande échelle un seul
traitement de première intention et un nombre limité de
traitements de deuxième intention sachant que les personnes
intolérantes ou en échec thérapeutique avec les protocoles
de première et de deuxième intention devront être
adressées à des médecins spécialisés qui
définiront un traitement individualisé.
Certains éléments devront être pris en
compte dans le choix des schémas thérapeutiques
antirétroviraux, tant au niveau des programmes que chacun des patients :
activité du traitement, profit des effets secondaires, maintien des
possibilités futures de traitement, observance présumée
d'un schéma thérapeutique donné par la population de
patient considérée, état de santé
(coïnfections, anomalies métaboliques médicamenteuses par
exemple), grossesse ou risque de grossesse, traitements contaminants (en raison
des risques d'interactions virales résistantes, coût et
accessibilité. D'autres facteurs peuvent devoir être
considérés quand les ressources sont limitées :
Accès à un petit nombre d'antirétroviraux
seulement insuffisance des infrastructures sanitaires, nécessité
de faire parvenir les médicaments dans les zones rurales, incidence
élevée de la tuberculose et de l'hépatite B et / ou C,
présence enfin de plusieurs groupes et sous-types de VIH.
I.1.3.3 Quand débuter le traitement?
14
Dans le cadre des programmes de traitement
antirétroviral en situation de ressources limitées, l'OMS
recommande de débuter le traitement des adolescents et des adultes
infectés par le VIH dans les cas suivants:
V' Maladie à VIH de stade IV (Stade OMS) (SIDA
clinique quelque soit le nombre de CD4 ; V' Maladie à VIH de
stade I, II ou III (stade OMS), avec un nombre de CD4 inférieur à
200/mm3 ;
V' Maladie à VIH de stade II ou III (stade
OMS) avec un nombre total de lymphocytes inférieur à
1200/mm3 ;
Les pays sont invités, chaque fois que possible,
à utiliser la numération des CD4 dans leurs programmes de
traitement antirétroviral, et à envisager l'emploi des
méthodes simples et peu coûteuses qui existent maintenant pour
pouvoir généraliser la pratique de la numération.
A la place du nombre total de CD4 (numération de CD4),
on peut utiliser le pourcentage de CD4. Un pourcentage de CD4 inférieur
à 15% correspond à une numération des CD4 inférieur
de 200/mm 3. Si la numération exacte des CD4 est impossible,
on peut aussi utiliser un nombre de lymphocytes totaux égal ou
inférieur à 1200/mm3 comme indicateur de la
décision thérapeutique en présence d'une maladie à
VIH symptomatique (c'est-à-dire) stade II ou III de l'OMS
Si le nombre total de lymphocytes est mal
corrélé au nombre de CD4, associé au stade clinique, c'est
un marqueur utile de pronostic et de survie. La mesure de la charge virale (par
dosage).
I.1.4. Accessibilités aux Antirétroviraux
(ARV)
Il y a moins de dix ans, une personne vivant avec le VIH/SIDA
n'avait guère d'espoir. L'infection par le VIH conduisait à une
dégradation inexorable, pour aboutir à la destruction
complète du système immunitaire et à la mort.
L'introduction des antirétroviraux en 1996 a constitué un
tournant pour des centaines de milliers de personnes ayant accès
à des systèmes de soins de santé perfectionnés.
Incapable de guérir le VIH/SIDA, les ARV ont cependant permis une
réduction spectaculaire de mortalité et de la vie de nombreuses
personnes vivant avec le VIH/SIDA.
15
Aujourd'hui, nous sommes à nouveau à un tournant
et cette fois c'est des pays en développement qu'il s'agit. Grâce
aux efforts de centaines de particuliers et de militants, d'ONG, de
gouvernements, d'organismes du système des nations unies et du secteur
privé, le prix des ARV a diminué et nous sommes maintenant en
mesure d'envisager une amélioration de l'accès à ces
produits dan les pays à ressources limitées.
L'amélioration de l'accès ne sera pas possible
en l'absence d'une approche claire de santé publique propre à
promouvoir l'usage rationnel et sûr de ces précieux
médicaments particulièrement actifs. Ces recommandations
techniques, élaborées avec l'appui des National Institutes of
Health des Etats-Unis, constituent une telle approche et visent à
promouvoir l'utilisation des schémas thérapeutiques
standardisés et une surveillance simplifiée. Elles recommandent
les normes à respecter pour l'introduction à grande
échelle des ARV en évitant leur mésusage, condition
Indispensable pour assurer, un bon respect du traitement par
les patients et une prescription approchée.
L'OMS estime qu'en 2002, environ 6millions des personnes dans
les pays, en développement ont un besoin immédiat d'un traitement
antirétroviral indispensable à la survie. Or seules 230000
d'entre elles y ont aujourd'hui accès, dont la moitié dans seul
pays, le Brésil.
Il est important de décupler ainsi le chiffre actuel
pour des nombreuses raisons. Trois millions de personnes se verront ainsi
offrir une espérance de vie plus longue, un meilleur accès au
traitement stimulera la prévention et l'on enregistrera aussi des
répercussions positives sur le développement
socio-économique à mesure que les personnes touchées
vivront plus longtemps et mèneront une vie plus
productive22.
I.1.5. Avantages thérapeutiques
a) Avantages
Sanitaire:
? Amélioration de l'état général de
santé
L'analyse des caractéristiques
sociodémographiques de l'échantillon montre que les hommes
enquêtés sont un peu plus souvent en union (68%) à
l'inverse des femmes (25%). Chez les
16
V' Réduction de sejour hospitalier
V' Réduction des infections opportunists
V' Réduction de la charge virale
V' Augmentation de CD4
V' Augmentation de la survie
Les avantages des schémas thérapeutiques
basés sur une association de deux inhibiteurs nucléosidiques et
un inhibiteur non nucléosidiques sont les suivants: Les
médicaments sont largement disponibles, leur coût est abordable,
le nombre de comprimés à prendre est raisonnable, et ces
schémas thérapeutiques ont une bonne activité.
b) Inconvénients
Leurs inconvénients principaux sont les risques
d'apparition d'une résistance de virus et les risques
d'hepatoxicité de la névirapine (NVP); à cela s'ajoute la
nécessité d'avoir deux schémas thérapeutiques
distincts pour les hommes et les femmes, en raison du risque
tératogène de l'éfavirenz (EFZ) qui interdit son
utilisation chez la femme enceinte ou en âge de procréer ayant un
risque de grossesse non désirée. A cela nous pouvons ajouter la
survenue des effets secondaires mal supportés par les PVVIH et la
rupture de stock
I.2. ETUDES DEJA FAITES EN RAPPORT AVEC CE SUJET DE
RECHERCHE I.2.1. Etudes faites sur les caractéristiques
sociodémographiques des PVV sous ARV
Une étude intitulée « impact du
soutien nutritionnel intégré pour les patients sous traitement
antirétroviral » menée au Burundi en 2000, en
rapport avec les caractéristiques sociodémographiques des
enquêtés a constaté que la majorité (77%)
était composée de femmes. Nous distinguerons les
caractéristiques de l'échantillon par sexe pour pouvoir observer
d'éventuelles différences de genre. La même étude a
trouvé que la population urbaine était la plus
représentée avec une proportion de 81%.
17
femmes, ces différences s'expliquent par une
très forte proportion de veuves (54% soit un rapport de 1 à 4).
On note que l'échantillon enquêté est plus âgé
(âge médian de 41 ans). En bref, chez les enquêtés,
les hommes sont plus souvent mariés ou veufs, et les femmes plus souvent
veuves que dans la population générale. Cette disparité
entre les taux de la population étudiée et la population
générale montre un lien entre VIH, le statut dans le
ménage et le statut matrimonial. Au vu de la proportion des veufs et
veuves et de la proportion très importante de femme chefs des
ménages, il semble bien que le VIH ait bouleversé les structures
familiales.
Les premiers' à décéder dans la
première vague de l'épidémie ont été les
hommes, et les femmes sont maintenant les plus infectées, ce qui
correspond à la deuxième vague de l'épidémie au
Burundi.
En 2010, une étude intitulée « les facteurs
influençant les comportements sains chez les PVVIH du district de
Nyaruguru cas précis des centres de santé Nyantanga et Muganza
» menée par DUSABE Josée et MANIRAKIZA Jean Bosco
dirigés par Athanase KAREMERA (MPH) pour l'obtention du diplôme de
graduat en Sciences infirmières. En rapport avec les
caractéristiques sociodémographiques des enquêtés,
cette étude a constaté que plus des 50% des PVVIH
enquêtées se trouvent dans la tranche d'âge de moins de 35
ans et 48% sont de plus de 35 ans. En rapport avec le sexe, 39,4% sont du sexe
masculin contre 60.6% du sexe féminin ; 55% des PVVIH vivent en union
avec leurs partenaires au moment où 11% sont séparées ou
divorcées. L'étude a remarqué que presque la
totalité des enquêtées sont des agriculteurs qui
représentent une proportion de 81% ; 35% est analphabète alors
que 65% ont fait au moins l'école primaire et 73,5% des
enquêtées sont des membres des associations des personnes vivant
avec le VIH/SIDA.
I.2.2. Etude faite sur les facteurs
socio-économiques
Une étude menée au Mali sur les
caractéristiques socio-économiques des PVVIH sous ARV en 2003 a
trouvé que ces personnes sont globalement moins instruites que la
population de référence (non affectée par le VIH) car 16%
des enquêtés n'ont bénéficié d'aucun
enseignement, 46% a suivi un enseignement élémentaire seulement
et moins de 1% a fait des études supérieures contre 13% dans la
population de référence.
18
En rapport avec leurs occupations professionnelles, il y a
relativement peu de différences d'activité entre les femmes et
les hommes car l'étude a constaté que les femmes sont à
peu près aussi actives que les hommes représentant 71% contre 81%
des hommes. Les totaux pour les deux sexes ne sont pas les mêmes mais
cela s'explique par la différence de pondération par sexe.
(l'échantillon étant à 77%
constitué de femmes). Les femmes actives de l'échantillon sont un
peu plus souvent à leur compte (38%, essentiellement des emplois
indépendants du secteur informel).
Le taux de salarisation masculin et féminin chez les
enquêtés qui en résultent ne sont cependant pas très
différents. On a remarqué également un chômage plus
élevé chez les hommes de l'échantillon (12%) mais
semblable chez les femmes (10%). Le sous-emploi (proportion d'actifs
occupés qui travaillent un nombre inférieur à 35 heures
par semaine), qui est de 25% en général et est plus
élevé chez les hommes (36%) que chez les femmes (21%). Ces
chiffres sont nettement inférieurs à ceux des autres
enquêtes qui ont trouvé par exemple : au Sénégal
(47% contre 24% à Dakar), au Mali (58% contre 23% à Bamako), et
surtout au Bénin (85% contre 19% à Cotonou). Ces comparaisons
internationales nous laissent à penser que le sous-emploi des PVVIH
enquêtées doit être à peine supérieur à
celui de la population en général. Parmi les personnes de notre
échantillon en sous-emploi, 55% ne travaillent pas plus pour des raisons
économiques et 41% pour des raisons de santé et
généralement, le manque de moyens pour s'installer à son
compte, la stigmatisation, les raisons de santé etc.. sont ceux qui font
que les PVV ne travaillent pas. En bref, les personnes sous traitement ARV
présentent du point de vue de l'activité remarquablement peu de
différences avec la population non affectée mais restent
économiquement auto-insuffisants suite aux opportunités d'emploi
limitées par leur niveau d'étude bas.
20
2.1.2.2. Echantillon
19
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DU
MILIEU
D'ETUDE
2.1 MATERIELS
2.1.1 Présentation du cadre
d'étude
Il s'agit d'une étude d'observation descriptive
transversale basé sur un échantillonnage probabiliste tiré
systématiquement et dont l'objet est l'étude sur les facteurs
favorisant l'abandon des personnes vivant avec le VIH/SIDA au programme d'ARV
« cas des personnes vivant avec le VIH sous ARV au centre de santé
Byahi.
2.1.2 Population d'étude
Dans notre travail, la population mère est
représentée par l'ensemble de client de tout âge et sexe
confondu enrôlé au programme d'ARV al'Hopital de district de
Kiziguro durant notre période d'étude. Cette population est
composée de 509 individus.
2.1.2.1 Détermination de la taille de
l'échantillon
Concernant la constitution de l'échantillon
d'après Freyssinet-Dominjon, 199726. « Il est rare qu'un
questionnaire soit administré à la totalité des personnes
sur lesquelles porte la recherche. Dans leur grande majorité, les
enquêtes ne sont pas exhaustives ; mais se limitent à un
échantillon de la population ».C'est dans ce cadre que le sondage a
porté sur un échantillon de 70 patients tirés
systématiquement dans un groupe de 509 PVVIH. La base de sondage est le
registre des patients sous ARV al' Hopital de district de Kiziguro.
20
Pour déterminer l'échantillon, nous nous sommes
servis de la liste complète des PVVIH
affilié au programme d'ARV au centre de santé
dont 70 PVVIH ont été tirés systématiquement. N=
709 n = 70
26 FRYSSINET-DOMINJON, J, méthodes en
sciences sociales, Paris, Montchrestien, 1977, p91 2.2 Méthodes
et techniques de collectes des données
II.4.1 Méthodes utilisées
La méthode est un ensemble des principes
ordonnés, des règles intellectuelles permettant à faire
l'analyse en vue d'atteindre un résultat. Les méthodes suivantes
nous ont été utiles:
II.4.1.1. Méthode comparative
Elle nous a aidé à retrouver les
éléments de ressemblance et de dissemblance entre les faits
comparés. Cette méthode est utilisée dans plusieurs
sciences en vue de chercher les causes de ressemblances et dissemblance des
phénomènes comparés.
Au cours de notre travail, cette méthode nous a
aidé à distinguer comparativement les facteurs qui influencent le
non adhérence et les motivations d'adhérence au traitement ARV
al'Hopital de district de Kiziguro.
II.4.1.2 Méthode analytique
Elle nous a permis d'analyser, d'interpréter les
données recueillies en rapport avec notre sujet de recherche.
II.4.2. Technique de collecte des
données.
Pendant notre étude, nous avons fait recours aux
techniques d'observation, technique d'interview, technique documentaire et
ensuite nous avons soumis à nos enquêtés des questionnaires
pour arriver à collecter les différentes données
nécessaires.
21
II.4.2.1. Technique d'observation
Nous avons observé les membres du groupe des PVVIH/SIDA
et les actes posés par ces derniers. II.4.2.2. Technique
d'interview
Elle nous a permis d'interviewer les PVVIH/SIDA afin
d'évaluer le niveau d'adhésion de ces dernières au service
d'ARV.
II.4.2.3. La technique documentaire
Elle nous a permis d'élaborer le cadre de
référence ; qui est une phase décisive de la recherche
ainsi que le cadre conceptuel qui identifie non seulement les variables
à l'étude ; mais aussi, les relations d'interdépendance et
d'intériorité. Un questionnaire a été donné
aux personnes infectées par le VIH/SIDA pour avoir d'amples
informations.
II.5. CONSIDERATION ETHIQUE
Le consentement libre et éclairé a
été sollicité auprès des participants avant le
commencement de l'enquête. Ils ont été rassurés de
la confidentialité et de l'anonymat.
En plus, certains ont eu le droit de se retirer à
chaque moment qu'ils voulaient. Le responsable du service ARV al'Hopital de
district de Kiziguro a été averti en ce qui concerne la recherche
et le personnel dudit service a contribué au cours de ce travail comme
personne ressource.
II.6 PRESENTATION DU l'HOPITAL DE DISTICT DE KIZIGURO
II.6.1. Situation géographique
Nous avons mené notre étudel'HOPITAL DE DISTICT
DE KIZIGURO situé dans le District de GATSIBO, Province de l'est en
République du Rwanda. Cette institution sanitaire est limitée:
V' Au nord par l'aire de santé KIRAMURUZI V'
Au sud par l'aire de santé RUGARAMA V' A l'Est par l'aire
de santé MURARA
22
II.6.2. Situation démographique
L'Hopital de district de Kiziguro dessert une population de
418180 habitants II.6.3. Situation
socio-économique et culturelle
La population desserte vit principalement du petit commerce,
de l'agriculture et de l'élevage. La majorité de cette population
fait de l'agriculture et de l'élevage. L'on peut signaler aussi que
cette population est constituée en majorité par des personnes qui
n'ont pas eu la chance de faire les études secondaires et
supérieures. On peut noter aussi que cette population est animée
par une culture chrétienne dans une proportion au moins 98%, le reste
sont soit des musulmans ou sans religion.
II.6.4. Organisation sociale
La population s'organise en des groupements associatifs sous
forme des coopératives, les ethnies, tributs et clans n'ayant pas de
place au sein de celle-ci vue que beaucoup n'en tiennent pas compte.
II.6.5. Situation politico-administrative
L'Hopital de district de Kiziguro est érigé dans
un secteur administratif avec 4 cellules comprenant 50
villages à la base de l'administration. Le secteur
administrative est géré par un Secrétaire Exécutif
élu au suffrage indirect.
II.6.6. Causes de morbidité et mortalité.
A. Causes de morbidité
V' Les infections respiratoires aigues
V' Paludisme
V' Les verminoses
V' Les affections osteoarticulaires
V' Les gastritis
23
V' Les affections cutanées
V' Les traumatismes
V' Les affections gynéco-obstétricale V' Les
diarrhées
B. Causes de mortalité
V' Le paludisme
V' Les infections respiratoires inférieures
V' Le Sida
V' Les maladies métaboliques
V' Les affections gynéco-obstétriques
24
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS III.1.
CARACTERISTIQUES DES REPONDANTS
Il est important de dégager les caractéristiques
des enquêtés, puisque c'est grâce à celles-ci que
l'on se présente qui est concerné. Si non,
l'interprétation et discussion des résultats peuvent avoir des
significations différentes pour plusieurs interprétations.
III.1.1 Age, sexe
Ces deux éléments sont utiles dans l'analyse des
données comme le montre le tableau suivant: Tableau n°1:
Répartition des enquêtés selon l'âge et le
sexe
AGE
|
SEXE
|
TOTAL
|
|
Féminin
|
Masculin
|
9
|
3
|
12
|
26-30
|
4
|
2
|
6
|
31-35
|
1
|
5
|
6
|
36-40
|
4
|
2
|
6
|
41-45
|
7
|
4
|
11
|
46-50
|
9
|
5
|
14
|
51-55
|
25
1
|
4
|
5
|
Plus de 55
|
|
4
|
6
|
10
|
TOTAL
|
|
39
|
31
|
70
|
|
|
Source : Résultats de notre travail, Juiellet
2020
Pour notre cas, l'âge et le sexe ont retenu notre attention
car l'une de ces caractéristiques peut influencer le degré
d'adhérence au ARV.
L'âge est une caractéristique importante d'une
population car, il renseigne dans notre cas la capacité de prendre une
décision d'adhérer librement ou non à un traitement
quelconque.
La majorité de nos enquêtés sont
âgés de plus de 40ans, c'est-à-dire 40 sur 70 soit 57,1%
dont 15 dépassent 50 ans y compris 5 hommes et 10 femmes. Le reste de
nos enquêtés sont âgés de moins de 40 ans.
C'est-à-dire qu'ils ont entre 20 et 40 ans dont 18 cas de moins de 30
ans.
III.1.2 Instruction
Le niveau d'instruction renseigne sur la capacité de
lire les instructions médicales et de respecter l'heure de prise des
comprimés. Le tableau suivant nous donne les détails.
Tableau n°2 : Répartition des participants
selon le niveau d'instruction
Niveau d'étude
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Primaire
|
12
|
8
|
20
|
28,6
|
Post-primaire
|
7
|
9
|
16
|
22,9
|
Secondaire
|
4
|
5
|
9
|
12,8
|
Supérieur
|
1
|
3
|
4
|
5,7
|
Jamais à l'école
|
12
|
9
|
21
|
30
|
Total
|
26
SOURCE: Résultats de notre travail, septambre
2020
Il ressort de ce tableau comme nous le constatons que la
majorité de nos répondants n'ont pas été à
l'école soit 30% suivi de personnes ayant fait seulement l'école
primaire soit 28,6%, 22,9 ont fait 2 à 3ans post primaire en formation
des métiers, 12,9% ont été à l'école
secondaire, au cours de notre enquête que 4 personnes seulement soit 5,7%
ont fait les études supérieures
Partant de ces données, nos répondant ont la
difficulté de capter facilement les informations sur le service `ARV.
III.1.3 Profession
C'est à partir de ce tableau que nous avons compris la
capacité de nos enquêtés. Tableau n°3:
Répartition des participants selon la profession
Profession
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Cultivateur
|
30
|
26
|
56
|
80
|
Commerçant
|
3
|
4
|
7
|
10
|
Etudiant
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Employé du secteur public
|
0
|
7
|
7
|
10
|
Employé du secteur privé
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
37
|
33
|
70
|
100
|
|
SOURCE: Résultats de notre travail, septambre
2020
27
Nos enquêtés aux service d' ARV ont besoins
d'améliorer le régime alimentaire et les conditions de
santé dont le souci de se faire soigner à temps. Au cours de
notre travail, la profession nous a renseigné sur le pouvoir
économique permettant au patient de répondre à ces besoins
ci-haut cités.
Au moment où une personne infectée doit
améliorer ses conditions de vie liées à l'infection 80% de
nos enquêtés aux service d' ARV al'Hopitatal sont des
cultivateurs, les employeurs du secteur public représentent 10% tandis
que 10% sont des commerçants.
III.2 PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE PROPREMENT
DIT
Cette partie nous donne des résultats ressortis dans
notre enquête. Les données chiffrées recueillies au cours
de notre recherche sont présentées en chiffres bruts et en
pourcentage sous forme des tableaux.
III.2.1. Attentes des patients avant le début du
traitement ARV
Les attentes nous renseignent sur le niveau de confiance des
patients en rapport avec le traitement antirétroviral. Sur ce point une
personne
avait droit de donner plusieurs réponses. Le tableau
suivant donne la proportion des avis des patients vis-à-vis des
antirétroviraux.
Tableau n° 4 : Répartition des participants
suivant les attentes
Attentes
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Vivre plus long temps
|
25
|
20
|
45
|
64,2
|
Guérir le SIDA
|
3
|
2
|
5
|
7,2
|
Reprendre la force
|
7
|
13
|
20
|
28,6
|
Autres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
35
|
35
|
70
|
100
|
|
28
Source : Résultats de notre travail, Aout
2020
L'attente citée principalement par les
enquêtés rencontrés est que le traitement ARV devrait aider
à vivre plus long temps et à mener une meilleure vie comme les
autres non infectés comme le montre ce tableau, 64,2% de nos
répondants avaient l'espoir qu'en prenant le traitement ARV, la vie
serait prolongée.
C'est dans ce sens que nos répondants à 28,6%
pensaient qu'avec les antirétroviraux, vont reprendre de la force et 7,2
croient sans doute qu'ils seront guéris grâce aux
antirétroviraux.
Actuellement, surtout les femmes pensent que le ARV
guérira du SIDA comme le témoigne une femme de 35 ans qui est
sous traitement depuis janvier 2010 : «Nkurikije uko narimeze
mbere yogufata imiti, nihebye, mbese ngiye gupfa ; none ubu ubuzima nibwiza pee
!mbona iyi miti izadukiza SIDA ndabyizeye = Me référant sur mon
état avant le traitement, désespérée, sur le point
de mourir ; actuellement ma vie est bonne, pleine de force ! Je pense que ces
médicaments nous guérirons le SIDA, je l'espère.
»
Contrairement aux autres, une femme de 38 ans sous ARV
al'Hopital de KIZIGURO dans son témoignage, a dit : «
je ne voulais pas prendre ce traitement. Vraiment avaler les
comprimés chaque jour à vie; ce n'est pas facile. Même si
je sais que ledit traitement aide pas mal des personnes infectées ;
quant à moi je devrais le prendre dans les 5 ans à venir ou non
».
III.2.2 Défis de mauvaise adherence aux
ARV
Les défis face de mauvaise adherence
aux ARV ont été soulignés par nos repondants dans
le tableau suivant. Au cours d'entretien sur ce point une personne avait droit
de donner plusieurs réponses.
Tableau n° 5 : Répartition des
répondants par défis rencontrés
Défis
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Effets secondaires
|
Le facteur primordial souligné par la majorité
des participants dans notre enquête, c'est la conservation de
l'appétit soit 31,4%. Le traitement antirétroviral donne des
résultats
29
25
|
22
|
47
|
67,2
|
Augmentation du désire
|
|
|
|
|
|
Sexuel
|
|
8
|
4
|
12
|
17,2
|
Appétit exagéré
|
|
2
|
1
|
3
|
4,2
|
Stigmate
|
|
4
|
1
|
5
|
7,2
|
Interdiction aux certaines
habitudes dans la vie
quotidienne
|
|
2
|
1
|
3
|
4,2
|
Total
|
|
41
|
29
|
70
|
100
|
|
|
Source: Résultats de notre travail, juiellet
2020
Comme nous le constatons dans le tableau ci-dessus, 67,2% de
nos enquêtés accusent les effets secondaires indésirables
au traitement ARV, parmi nos enquêtés 12, soit 17,2% ont
déclaré avoir eu une augmentation de désire sexuel et que
seulement 4,2% ont déclaré l'appétit exagéré
; ainsi que 7,2% qui ont accusé le stigmate comme contrainte
rencontré au cours du traitement ARV. Un autre défis, nos
enquêtés à 4,2% nous ont parlé de l'interdiction aux
certaines habitudes dans la vie quotidienne comme l'alcool et le tabac,
utilisation du condom au sein du couple concordant positif ou avec discordance
des résultats etc.
En parlant des défis rencontrés au cours du
traitement ARV, nos répondants nous ont donné certaines
particularités pour le femmes et pour les hommes.
Une femme de 28 ans nous a revelé le grand défis
pour les femmes en général : « narimfite amaguru
meza nakundwaga n'abagabo bakayankundira, mbese
30
nicyocyiza nagiraga ; none kubera imiti amaguru
yaranyunyutse wagirango n'imirishyo y'ingoma. Ubu nsigaye nambara ibigera
kubirenge, kandi ubundi nikundiraga mini jupe yaramberaga. Mubyukuri iyonjya
kumenya ko bizagenda kuriya, ntabwo narikunywa ARV. Narikureka nkapfa, nugupfa
no gupfa nubundi. Erega umugore arangwa na taille ndetse n'amaguru meza=
j'avais des très belles jambes que les hommes aimaient, donc
c'était ma seule caractéristique de beauté; mais avec le
traitement, elles sont atrophiées, cachectiques, on dirait des
bâtonnés de tambour et je suis obligée de porter une longue
jupe jusqu'au talon. Si j'avais su, je devrais laisser ce traitement;
après tout c'est la mort».
Quant aux hommes, l'arrêt d'alcool et de tabac est une
grande barrière pour eux. Les hommes enquêtés, à
100% ont affirmé qu'ils continuent de prendre d'alcool voir même
impossible pour certains d'arrêter complètement cette habitude.
III.2.3. Motivations à l'adhérence aux
ARVs
Plusieurs facteurs d'adhérence ont été
indiqués par nos répondants dans le tableau suivant. Sur ce sujet
une personne peut avoir plusieurs motivations d'où des réponses
multiples.
Tableau n°6: Répartition des participants
selon la motivation à l'adhérence au traitement
Motivation
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Reprise de poids
|
11
|
9
|
20
|
28,6
|
Reprise de la force
|
3
|
2
|
5
|
7,1
|
Disparition des infections Opportunists
|
4
|
5
|
9
|
12,9
|
ARV=Vie
|
8
|
6
|
14
|
20
|
Conservation de l'appétit
|
10
|
12
|
22
|
31,4
|
TOTAL
|
36
|
34
|
70
|
100
|
|
31
Source : Résultats de notre travail, Juiellet
2020
Miraculeux dont l'amélioration de la vie ainsi la
reprise de poids prend la deuxième place comme c'est bien
détaillé dans le tableau soit 28,6%, et certains croient que les
ARV sont égaux à la vie soit 20% ce qui stimule les patients sous
ARV à adhérer rigoureusement au traitement. Nous remarquons que
les ARV contribuent à la disparition des infections opportunistes
à 12,9% tandis que la reprise de la force est constatée à
7,1%.
III.2.4 Causes de mauvaise adherence aux ARV.
Pour les cas de mauvaise adhérence, la
responsabilité est partagée par plusieurs parties. Il existe des
causes liées aux médicaments, les autres liées aux
prestataires des services de prises en charges des PVVIH et enfin les autres
sont intimement liées aux patients eux-mêmes. Le tableau suivant
nous donne les détails. Comme ci haut signalé, les causes de
mauvaise adherence peuvent être variées pour une seule
personne.
Tableau n°7 : Répartition des participants
selon les causes de mauvaise adhérence ARV
Causes
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Effets secondaires
|
7
|
8
|
15
|
21,4
|
Durée du traitement
|
10
|
6
|
16
|
22,9
|
Qualité d'accueil
|
8
|
12
|
20
|
28,5
|
Croyance religieuse
|
4
|
9
|
13
|
18,6
|
Patients indisciplinés
|
2
|
4
|
6
|
8,6
|
TOTAL
|
31
|
39
|
70
|
100
|
|
Source: Résultats de notre travail,juiellet
2020
32
Le mauvais accueil a été relaté à
28,5% par nos enquêtés comme facteur prépondérant
à la mauvaise adhérence ou abandon total au traitement
antirétroviral al'Hopital de KIZIGURO.
Comme nous témoigne cet homme de 49ans sous ARV en ces
termes : « le personnel d'ici nous traite comme des animaux, parmi les
femmes qui sont attachées à ce service nous harcèlent avec
des projections des paroles discriminatoires, malheureusement elles ne savent
pas que la vie est vis versa. Elles nous accueillent avec méfiance et
mépris de façon qu'on peut laisser le traitement; seulement on
n'a pas de choix pour sauver notre vie ».
Nous avons recueilli le même témoignage
auprès d'un cas mauvause adherance dans les mots ci-en septembre 2012 ;
le jour d'approvisionnement en médicaments j'étais malade et j'ai
envoyé mon mari, on l'a refusé ces médicaments. Quelques
jours après, j'ai repris la forme et je suis retournée au centre
de santé, malgré les explications le médecin et son
assistante sociale m'ont refusé également le traitement et voir
même suivie par des insultes provenant de l'assistante sociale qui m'a
dit que je n'aurai plus de traitement al'hopital de Kiziguro au si long temps
qu'elle serai encore au service. Alors ça fait une année que je
n'ai pas eu le traitement, c'est pourquoi je me suis décidé
d'aller prendre le traitement ailleurs. Comme nous constatons dans le tableau,
prendreles comprimés chaque jour à vie n'est pas aussi facile
c'est pourquoi 22,9% de nos répondants ont soulevé ce point comme
étant à la base de l'abandon du traitement. Les effets
secondaires ont été cités parmi les défis
rencontrés au cours du traitement. C'est pourquoi nos
enquêtés ont souligné encore une fois les effets
secondaires sévères parmi les causes d'abandon comme le
confirment 21,4% de nos répondants.
Un homme de 36ans nous confirme qu'il a
développé une nécrose de la tête fémorale
à cause du traitement ARV, aujourd'hui il marche sur les
béquilles.
La croyance religieuse a été soulignée
par nos enquêtés à 18,6% comme motif de mauvaise
adhérence pour certains. Une personne séropositive rencontre
plusieurs problèmes tels que : le désespoir pour l'avenir,
l'isolement pour certains, la stigmatisation et les effets des
médicaments qui ne sont pas moindre ; par conséquent cette
personne est obligé à s'abriter à Dieu à travers
les religions.
33
L'indiscipline de PVVIH est aussi signalée à
8,6% de nos répondants comme facteur de mauvaise adhésion au
traitement antirétroviral. La plupart des hommes séropositifs ont
difficultés d'arrêter l'alcool pendant le traitement à vie
; ils préfèrent en prendre en petite quantité à
table, par contre les femmes séropositives se trouvent confronter aux
problèmes liés à l'arrêt de consommation du tabac
à sucer où à croquer.
III.2.5 Expériences alimentaires liées au
traitement antirétroviral
Au cours d'entretien mené avec os enquêtés
qui sont sous traitement ARV, ils nous ont partagé plusieurs
problèmes liés au régime alimentaire conseillé par
l'équipe traitant.
Tableau n°8: Répartition des participants
selon le nombre des repas
Nombre des repas par
jour
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
3 fois par
jour
|
0
|
1
|
1
|
1,4
|
2fois par jour
|
4
|
8
|
12
|
17,1
|
1 fois par jour
|
18
|
20
|
38
|
54,3
|
Jeûne à maintes
reprises
|
7
|
12
|
19
|
27,2
|
TOTAL
|
29
|
41
|
70
|
100
|
|
Source: Résultats de notre travail, Juillet
2020
Les aliments pauvres et insuffisants en qualité et en
quantité sont mis en cause pour une mauvaise adhérence au
traitement, comme le tableau ci-dessus le montre 54,3% des
enquêtés ne mangent qu'une seule fois par jour; 27% restent en
maintes reprises sans manger. Cette situation est accusée de contraindre
une bonne adhésion au traitement ARV. Seulement 17,1% y parviennent deux
fois par jour et 1,4% mange trois fois par jour.
34
La plupart des patients sont cultivateurs, soit 80% de nos
répondants. Quant à eux trouver de quoi manger, ils doivent se
donner aux travaux ardus alors que leur état de santé
nécessite un repas équilibré et un repos.
III.2.6. Dépenses occasionnées par le
traitement antirétroviral
Après avoir causé avec nos enquêtés
sous ARV al'Hopital de KIZIGURO, ils ont évoqué les coûts
additionnels au traitement souvent qui gênent voire même entravent
l'adhérence et la réussite du traitement
antirétroviral.
Tableau n°9 : Présentation des
dépenses occasionnelles aux ARV par mois
Dépenses
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Transports (900-
7000Frw) par mois
|
5
|
8
|
13
|
18,6
|
A pied
|
2
|
6
|
8
|
11,4
|
Achat des fruits (3000-10000Frw) par mois
|
2
|
4
|
6
|
8,5
|
Sans moyen
|
18
|
22
|
40
|
57,2
|
Autres régimes exigés par le
médecin (2500-9000)par mois
|
2
|
1
|
3
|
4,3
|
TOTAL
|
29
|
41
|
70
|
100
|
|
Les patients sous ARV souvent sont obligés de
s'acquiter de l'argent soit de transport pour les consultations
médicales programmés par le médecin pour le suivi et la
réquisition des ARV, soit pour acheter des fruits et autres
régimes exigés par le médecin.
35
Dans le tableau IX ci-dessus 8,5% de nos enquêtés
utilisent entre 3000 et 10000Frw par mois pour l'achat des fruits afin de
redonner la force à leur corps, 18,6% de nos répondants ont
affirmés avoir dépensé entre 9000 et 7000Frw pour le
transport par mois soit pour l'approvisionnement en médicaments soit
pour les consultations médicales, tandis que 57,2% ont
déclaré n'avoir pas de moyen pour effectuer des dépenses ;
par contre 4,3% affirment que les régimes exigés par le
médecin leur coûte facilement entre 2500 et 9000Frw par mois. Les
piétons parmi nos enquêtés représentent 11,4%.
CHAPITRE IV: DISCUSSION ET INTERPRETATIONDES
RESULTATS
Cette partie de discussion des résultats est de grande
valeur, puis qu'elle essaie de montrer à quel degré les
hypothèses de recherche ont été confirmées ou
infirmées ; c'est une occasion aussi de vérifier si les objectifs
ont été pleinement atteints.
Notre recherche était de vérifier si le
régime alimentaire pauvre, insuffisant et les effets secondaires
liés aux médicaments pourraient contribuer au non où
à une mauvaise adhérence au traitement antirétroviral.
Les données suivantes ont confirmé cette
hypothèse : Même si la conservation d'appétit est
soulignée parmi les motivations à l'adhérence au
traitement ; nos enquêtés réclament qu'ils n'ont pas,
où trouvent difficilement à manger.
Comparant nos résultats à ceux d'une
étude menée au Mali sur les caractéristiques
socio-économiques des PVV sous ARV en 2003, étude qui a
remarqué que le chômage est plus élevé chez les
hommes (12%) que chez les femmes (10%), par conséquent leur alimentation
est aussi défectueuse. Cette étude a conclue en disant que 55%
des PVV ne travaillent pas pour des raisons de manque d'emploi et 41% pour des
raisons de santé28.
Pour eux, le fait d'avoir l'appétit
exagéré décourage les patients à prendre les
comprimés voir même l'arrêt du traitement. Nous pouvons
signaler aussi que parmi nos enquêtés qui sont sous ARV al'hopital
de Kiziguro, 81,5% ne mangent qu'une seule fois ou non par jour et que 57,2%
par manque de moyen ne trouvent pas de régime alimentaire prescrit par
le médecin. C'est-à-dire les fruits et autres. Nos
enquêtés sous ARV al'hopital de Kiziguro ont affirmé que le
résultat du
36
traitement antirétroviral est miraculeux mais les
effets secondaires qui en découlent découragent les patients sous
traitement et les autres en attente sont réticents à
débuter les ARV.
28 OMS et ONUSIDA, Rapport sur la Santé et
droit de l'homme, Mars 2006. Il existe plusieurs facteurs de non ou de mauvaise
adhérence au traitement antirétroviral ; parmi eux nos
enquêtés ont ciblé les causes liées aux prestataires
des services à savoir la distraction et le mauvais accueil des
patients.
Nos répondants sous ARV al'Hopital de KIZIGURO 28,5%
affirment que la qualité d'accueil est décourageant, et plusieurs
témoignages ont été émis sur ce point où
tous convergent sur la méfiance, le mépris et la distraction
comme éléments caractérisant l'accueil des patients sous
ARV al'Hopital de KIZIGURO.
Poursuivant nos recherches nous avons eu la chance de
rencontrer les cas d'abandon, parmi les causes d'arrêt du traitement, ils
ont évoqué entre autre le fait d'être insultés,
refoulés et offensés à maintes reprise par le personnel de
service ARV al'Hopital de KIZIGURO à cause de malentendus des
instructions médicales et ils ont finis par abandonner
complètement le traitement.
Dans l'entretien que nous avons eu avec les prestataires de ce
service, une conseillère nous a confirmé cette assertion dans ces
mots : « iyo umurwayi asibye imiti cyangwa cyangwa akica
gahunda yahawe na muganga, tumufata nk'umunyabyaha = le non
respect du rendez-vous médical ou des instructions en rapport avec les
médicaments ; pour nous c'est un péché
insupportable ».
Une étude menée au Niger et au Madagascar sur
l'accessibilité des PVVIH au traitement ARV a trouvé parmi les
raisons qui entravent cette accessibilité il y a : l'insuffisance des
bureaux de dispensation des médicaments car tous les sites n'avaient
qu'un seul endroit où l'on peut se procurer ses ARV, tous les pays
connaissent des ruptures de stocks en ARV et le retard de livraison de la part
des fournisseurs de médicaments. Egalement, l'insuffisance du personnel
affecté dans les services ARV fait l'objet des occasions de
consultations médicales ratées par les PVVIH ce qui le conduisent
au révolte et l'abandon au traitement29.
37
En conclusion de cette partie, l'organisation du service peut
être à l'origine d'abandon du programme ARV par les PVV et pour
notre étude ; l'IEC sur l'observance et l'adhérence qui n'est pas
systématique chaque fois que les PVV répondent aux rendez-
vous de la trithérapie, le temps d'attente long
évoqué par 13.1% et le fait de ne pas trouver le médecin
chaque fois que les PVV veulent le consulter influent négativement sur
l'adhérence des PVV au programme ARV. C'est dans cette optique que notre
deuxième hypothèse relatant la qualité d'accueil est
confirmée.
A la troisième position de notre préoccupation
tout au départ de ce travail, nous avons mentionné
l'inaccessibilité géographique et économique des services
de prise en charge des PVVIH, qui pourrait entraver l'utilisation des services
de prévention du VIH.
Au cours d'entretien avec nos enquêtés sous ARV
al'Hopital de KIZIGURO, nous avons constaté que 18,6% trouvent
difficilement des frais de transport pour l'approvisionnement en
médicaments ; le reste marche à pied.
Comme le dit une femme de 36 ans sous ARV al'Hopital de
KIZIGURO, « sinabona amafaranga ya burigihe yokujya kwa
muganga. Ngenda n'amaguru nkoresha amasaha hafi 2 ngo ngereyo, gusa biravuna
kubera intege nke. Birumvikana harubwo nsiba kubera uko
naramutse. Je ne peux pas trouver des frais de transport pour
chaque visite médicale, seulement je suis obligé d'y aller
à pied. Il me faut quasiment 2 heures d'aller, c'est fatiguant, il
m'arrive de rater des rendez-vous à cause de fatigue ».
Une infirmière de service ARV al'Hopital de KIZIGURO
confirme l'aveu de cette patiente. Elle nous a dit que le problème
rencontré dans ce service, est lié au non respect de rendez-vous.
La majorité des patients se présentent au service avec un retard
de 6 jours par rapport à la date prévue de rendez-vous.
Comme justification de retard, ils accusent d'une part manque
de frais de transport et d'autre part la fatigue car ils n'ont pas à
manger. Elle a signalé qu'il est prévu des visites à
domicile pour les cas des retards et des abandons mais le service n'a pas de
personnel suffisant chargé de suivi et des visites.
Les objectifs ont été atteints pleinement
grâces aux techniques documentaires, d'observation, d'entretien,
d'échantillonnage et aux méthodes comparative et analytique.
38
Une autre infirmière conseillère de service ARV
a abordé dans le même sens en dégageant les autres
contraintes qui peuvent gêner le suivi d'adhérence. C'est sur ce
qu'elle a signalé le manque de formation sur les outils utilisés
dans le suivi médical, psychosocial des patients et des visites à
domiciles sous ARV.Dans la mesure de vérification de nos
hypothèses, ce constant et ces aveux vérifient la deuxième
hypothèse de notre travail.
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS A. CONCLUSION
GENERALE
Dans ce travail, nous avons traité le sujet
intitulé « facteurs favorisant la mauvaise adherence
aux ARV : cas al'Hopital de Kiguro ».
Pour mieux traiter ce sujet nous avons fixé trois
hypothèses suivantes qui ont été vérifiées
tout au long de ce travail:
V' Les effets secondaires des ARV seraient à la base de
mauvaise adherence aux ARV. V' La qualité
d'accueil et des conseils au service ARV al'Hopital de Kiziguro
serait à V' La base de mauvaise
adherence au service d'ARV
V' L'inaccessibilité géographique et
économique aux services de prise en charge des
PVVIH entrave l'utilisation des services de prévention
du VIH Les objectifs poursuivis durant notre recherche sont:
V' Déterminer les facteurs qui sont à la base de
mauvaise adherence aux ARV programme d'ARV
vis-à-vis du taux de ces derniers.
V' Faire l'Etat de lieu de l'organisation de service
V' Déterminer le niveau de la prise en charge
psychosociale des PVVIH/SIDA
39
Une des caractéristiques de nos répondants sous
ARV al'Hopital de Kiziguro est qu'ils ont fréquenté au moins
l'école primaire et majoritairement sont cultivateurs car ils
représentent 80% et ceux-ci doivent se donner aux travaux ardus pour
trouver quoi manger ; alors que leur état de santé
nécessite un repas équilibré et un repos.
Durant notre travail, nous avons rencontré les cas de
mauvaise adherance, parmi les causes concrètes d'arrêt de
frequenter service d'ARV, ils ont évoqué le fait d'être
insultés refoulés et offensés à maintes reprise par
le personnel de service ARV al'Hopital de Kiziguro à cause de
malentendus des instructions médicales et ils ont finis par de mauvaise
adherance complètement le service d'ARV.
Le problème rencontré par le personnel de service
ARV, est lié au non respect de rendez-vous. B.
RECOMMANDATIONS
A la fin de ce travail, nous émettons certaines
recommandations visant à améliorer l'adhésion au service
d'ARV,; nous nous adressons au ministère de la santé, al'Hopital
de Kiziguro, au personnel de service ARV et aux patients sous traitement
antirétriviral.
1. Au ministère de la santé
V' Décentraliser le traitement antiretroviral jusqu'au
niveau des postes de santé;
V' Former, initier et autoriser les infirmiers à
instaurer et à suivre les patients sous traitement antiretroviral.
2. Al'Hopital de Kiziguro
V' Former spécialement des conseillers en VIH/SIDA pour
accompagner des patients adultes et enfants tout au long de leur traitement;
V' Affecter infirmier de l'expression rwandaise au service ARV
afin de bien mener la prise en charge médicale, psychosociale et le
suivi d'adhérence des patients sous ARV car la langue a
été signalée comme une barrière;
40
V' Organiser des formations sur des outils utilisés
dans le suivi médical, psychosocial et adhérence en faveur du
personnel de service ARV afin d'éviter l'abandon au traitement. Recruter
un personnel chargé de visite à domicile et de suivi de
traitement.
3. Au personnel de service ARV
V' Revoir et améliorer la qualité d'accueil et
de conseil car les patients sous ARV ont besoins d'être accompagné
non seulement sur le plan médical ; mais aussi, sur le plan psychosocial
tout au long du traitement;
V' Renforcer des visites à domicile afin de
prévenir des résistances au traitement antiretroviral.
4. Aux patients sous ARV al'Hopital de
Kiziguro
Prendre le traitement soigneusement et scrupuleusement car tout
arrêt sans avis médical risquerait de créer plus de
difficultés que de ne pas avoir commencé le traitement du
tout.
5. Prospectives d'avenir pour les recherches relatives
à notre sujet
Comme nous l'avons signalé au départ, notre travail
n'a pas exploré tous les domaines en rapport avec la prise en charge des
patients sous traitement antiretroviral ; c'est dans ce cadre que nous
interpellons aux chercheurs ultérieurs d'étudier:
V' Le rôle de la communauté dans la prise en charge
des PVVIH sous ARV surtout en matière d'adhérence au
traitement;
V' La contribution de la mutuelle de santé à la
prise en charge globale des PVVIH.
41
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1) Ouvrages
1. FRYSSINET-DOMINJON, J, : méthodes en
sciences sociales, Paris, Montchrestien, 1977, p91
2. Helen Jackson: Sida en Afrique, Continent en
Crise, SAFAIDS, 2004
3. JOANN Madec : Adhérence aux
antirétroviraux selon le lieu de séjour, revue critique de
l'actualité scientifique internationale sur le VIH, n° 130, 2009
4. Mehta S. Moore RD, Graham NMH: Potential
Factors Affecting Adherence with VIH Therapy.AIDS, 2002.
5. PHILIPPE BOCQUIER et Al : Impact du
soutien nutritionnel intégré pour les patients sous traitement
antirétroviral, enquête préliminaire, Burundi, 2007.
2) Rapports et modules deformation
1. Al'Hopital de Kiziguro: Rapport de la
gestion des données de prise en charge des PVVIH/SIDA, 2010
2. CNLS : Module de formation des formateurs en
matières de connaissances générales sur le VIH/SIDA,
Kigali 2006
42
3. CNLS/TRAC : Formation des Journalistes sur
la Prévention et la Prise en charge, Kigali, 2004 - 2005
4. MINISANTE : Rapport annuel sur la
santé publique, 2010 p5
5. OMS: Santé familiale et
communautaire, Avril 2002, P.20
6. OMS&ONUSIDA : Rapport sur la
santé et droit de l'homme, mars 2006 52
7. ONUSIDA : Rapport sur
l'épidémie mondiale de VITT/SIDA
8. ONUSIDA : Rapport des conférences
internationales sur le Sida et les MST en Afrique, septembre 2....3, p1
9. UNFPA : Guide de prévention de la
transmission du VITT/SIDA de la mère à l'enfant, Genève
2001.
10. WHO : Rapport annuel sur le SIDA, 2009,
p.4
3) TFC et MEMOIRES
1. DUSABE J. et MANIRAKIZA J. : Les facteurs
influençant les comportements sains chez les PVV,
travail de fin de cycle, Institut Supérieur Gitwe, 2010
;
2. NDUNGUTSE B : Problématique
d'adhérence au traitement antiretroviral au Rwanda, mémoire
inédit UPROGL, 2011
3. NTAHOMPAGAZE.F, Etude évaluative de
la prise en charge psychosociale des personnes vivant avec le VITT/Sida,
Mémoire Inédit UPROGL 2010,
4. KAZUNGU SEBIHOGO Christophe:
Facteurs favorisants l'abandon des Personnes vivant avec le VITT
au service d'ARV, Mémoire Inédit UTTTGL 2014
4) Sources électroniques
43
1. Accès aux traitements : l'initiative
sénégalaise d'accès aux ARV/ des résultats à
18 mois encourageant,
www.pistes.fr/imea-fourmier-2005/1122-02-02,
consulté le 30 Mars 2012
2. Observance (pharmacothérapie),
http://wikipedia.org/wiki/observance,
consulté le 08 Avril 2012
3. Adhérence : un enjeu crucial, www/
msf.ch/index.php ?id=872,
consulté le 04 Mai 2012
ANNEXES
ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
AVANT-PROPOS
Nous sommes étudiant de deuxième licence en
Santé Publique à l'Université des Hautes Technologies des
Grands Lacs « UHTGL » en sigle.
Nous menons une étude sur « Les facteurs favorisant
la mauvaise adherence aux ARV cas spécifique al'Hopital de Kiziguro du
1er janvier au 30 juin 2020
En répondant à ce questionnaire, vous aurez
contribué à la compréhension plus objective de cette
réalité. C'est à ce titre que nous sollicitons votre
expérience en cette matière. Nous vous garantissons l'anonymat et
la confidentialité dans l'analyse de vos réponses. Nous vous
remercions d'avance pour votre franche collaboration.
I. CONSIGNES
- Cochez dans la case correspondant à votre
réponse - Répondez librement pour les questions ouvertes
II. IDENTITE DE L'ENQUETE - Sexe :
44
- Age: ans ou né(e) en 19
- Secteur : - Cellules : - Village :
I. QUESTION
1. Quel est Votre niveau d'étude?
- Universitaire
- Secondaire
- Primaire
- Post-primaire
- Jamais à l'école
2. Quelle est votre profession
- Cultivateur
- Commerçant
- Etudiant
- Employé du secteur public - Employé du secteur
privé
3. Quelles sont vos attentes vis-à-vis des ARV ?
- Guérir le Sida - Vivre plus longtemps - Reprendre la force
45
- Autres:
4. Qu'est-ce qui vous a motivé à adhérer au
service d'ARV ? - Reprise de poids
- Reprise de la force - Conservation de l'appétit -
Disparition des infections opportunistes - ARV=Vie
5. Quels sont les défis que vous rencontrez? -
Appétit exagéré - Augmentations du désir sexuel -
Effets secondaires - stigmate - Interdiction aux certaines habitudes
traditionnelles
6. Quelles sont les causes qui vous pousse à abandonner
les ARVs ?
- Effets secondaires - Durée du traitement -
Qualité d'accueil - Croyance religieuse - Indiscipline de patients
7. Combien des repas prenez-vous par jour? - 3 fois par jour - 2
fois par jour - 1 fois par jour - Jeuner à maintes reprises
8. Quelles sont les dépenses que vous faites
occasionnellement pour les ARVs ? - Transport 900 à 7000Frw par moi
- Achat des fruits 3000 à 10000 Frw par moi
- A pied
- Sans moyen
- Autres régimes exigés par le Médecin 2500
à 9000 Frw par moi
ANNEXE 2: IMPLANTATION D'UN PROGRAMME DE SANTE VISA
L'AMELIORATION DE LA QUALITE D'ADHERENCE AUX
ARV.
Tableau X : Grandes lignes du programme
46
Titre du programme : Renforcement et
décentralisation des services ARV dans tous les postes de santé
de l'aire al'Hopital de KIZIGURO.
Secteur: infrastructure sanitaire
Localisation du programme : Zone de
rayonnement de l'aire al'Hopital de KIZIGURO (Centre de santé)
Durée du programme : 2 ans
Budget estimatif du PROGRAMME: 207000000 Frw V.1
NECESSITE DU PROGRAMME
La décentralisation des services ARV dans tous les
Centre de santé peuvent jouer un rôle très important dans
l'amélioration de la qualité d'adhérence aux service d'
ARV car les résultats de notre recherche ont montré que 18,6% de
nos enquêtés utilisent entre 900 Frw et 7000Frw de transport par
mois soit pour l'approvisionnement en médicaments soit pour les
consultations médicales tandis que 11,4% marchent une longue distance
à pied malgré leur état de santé.
V.2. LES GRANDES LIGNES DU PROGRAMME
? Mettre en place les infrastructures pouvant servir le
programme ARV dans chaque poste de santé.
? Rendre disponible le paquet minimum de service ARV (le
personnel formés : les infirmières conseillères,
assistantes sociales, infirmières formées pouvant initier le
traitement sous supervision d'un médecin, avoir un équipement
suffisant, avoir un système de gestion des médicaments ARV
etc.
47
DOMAINE
|
OBJECTIFS
|
PROJETS
|
MILIEU
|
INDICATEURS
|
Constructio
n des
bureaux
|
Créer et rendre
disponible lesdes
bureaux
appropriés aux services ARV
|
Construction et réhabilitation bureaux
|
Secteur de
Kiziguro
|
11 Centres de
santé ont tous des bureaux
appropriés pour la
distribution des
ARV et autres soins associés
|
Formation
|
Renforcer les
|
Formation et
|
Secteur de
|
- Au moins 2
|
Equipement
|
|
capacités du
|
recyclage du
|
Kiziguro
|
infirmiers dans
|
|
|
personnel appelé à
travailler aux
services
ARVs pour qu'ils y aient
|
personnel
|
|
chaque Centre de santé sont
formés en matière de
counseling,
initiation aux
|
|
|
une formation solide
dans tous les aspects de
|
|
|
ARV, IEC, etc.
- Au moins 1
assistante sociale
dans chaque
|
|
|
prise en charge des
PVVIH
|
|
|
Centre de santé
est formée en
matière de
counseling, suivi
sur
l'adhérence, et
|
|
|
48
|
|
|
IEC.
- au moins 6
médecin au
niveau du secteur sera formé
pour faire la
supervision une
fois la semaine
dans chaque
|
|
|
|
|
|
Centre de santé,
- Au moins 40
pairs éducateurs pour ARV sont au niveau de chaque
centre de santé
|
|
|
Equiper les
|
Fourniture
|
Secteur de
|
Nombre et types
|
|
|
postes de
santé dans les
aspects de prise en charge des PVVIH
|
d'équipemen ts
|
Kiziguro
|
de matériels reçus
|
|
|
L'hôpital de Kiziguro va assum er la coordination et la
supervision quotidienne du programme ARV dans chaque Centre de santé
49
V.3.OBJECTIFS DU PROGRAMME
V.3.1. Créer et rendre disponible les bureaux
appropriés aux services ARV
La première étape : cet
objectif va consister à inventorier les Centre de santé qui ont
des bureaux qui peuvent servir le programme ARV, lister encore les Centre de
santé qui ont des bureaux ; mais, qu'il faut réhabiliter et enfin
recenser les Centre de santé au sein desquels il faut construire de
nouveau les bureaux.
La deuxième étape : dans cette étape, les
activités de construction et de réhabilitation vont
commencer.
V.3.2 Renforcer les capacités du personnel
appelé à travailler aux services ARVs pour qu'ils aient une
formation solide dans tous les aspects de prise en charge des
PVVIH.
Cet objectif vise à faire des formations
différentes à tous les niveaux:
y' Au moins 2 infirmiers dans chaque Centre de santé
seront formés en matière de counseling, initiation des ARV, IEC,
etc;
y' Au moins 1 assistante sociale dans chaqueCentre de
santé sera formée en matière de counseling, suivi sur
l'adhérence et IEC,
y' Au moins 6 médecin au niveau du secteur sera
formé pour faire la supervision une fois la semaine dans chaque poste de
santé
y' Au moins 40 pairs éducateurs sous ARV sont au niveau de
chaque centre de santé.
V.3.3. Equiper les postes de santé dans les
aspects de prise en charge des PVVIH.
Ces équipements seront rendues disponibles à
tous les niveaux : médicaments ARV, les médicaments d'autres
infections opportunistes comme le Bactrim, les équipements mobiliers,
l'équipement en matériels d'IEC, etc.
50
V.4. LES OPPORTUNITES D'EXECUTION DU PROGRAMME
Comme opportunités d'exécution de ce programme,
nous disposons:
y' Des techniciens en santé publique qui vaut assurer la
supervision du programme; y' Beaucoup d'ONGs qui financent le secteur de
Kiziguro dans le domaine de santé : CARITAS RWANDA, GLOBAL FUND,
CDC/COAG
y' Des chargés d'affaires sociales au niveau du secteur
ayant la santé dans ses attributions, y' Des animateurs de santé
communautaire suffisants par cellule y' Des infirmiers responsables de Centre
de santé qui sont tous formés en matière de prise
en charge des PVVIH ;Des personnels de santé au niveau
des centres de santé et des
postes de santé;
Ce programme sera disponible auprès de la population qui
est ici la cliente potentielle. V.5 DIFFERENTS ACTEURS DU
PROGRAMME
La grandeur et l'importance de ce programme exigent l'implication
et la participation de différents acteurs à plusieurs niveaux,
notamment:
1. le Ministère de la santé
Le minisanté sera chargé d'élaborer les
politiques de santé tout en définissant le paquet minimum de
service ARV, ledit ministère va payer le personnel affecté
à l'accomplissement des activités prévues dans ce
programme.
2. L'Hôpital de KIZIGURO Le secteur de
KIZIGURO
Le secteur de KIZIGURO va assurer le plaidoyer auprès des
bailleurs de fonds pour financer les différents travaux cités
ci-hauts. En plus de cela, le District s'occupera de la mise en oeuvre, suivi
et évaluation de ce programme.
51
4. Les ONGs
Ils vont couvrir les besoins financiers, à savoir; la
construction et la réhabilitation des bureaux, l'achat des
équipements, financer toute sorte de formations prévues, ils vont
aussi financer la prime du personnel à travers le PBF.
5. La communauté
La communauté avec les pairs éducateurs vont
aider tout le monde à comprendre le bien fondé de
fréquenter les services de prise en charge des PVVIH, c'est dans ce
cadre que le stigma va disparaître.
6. Les animateurs de santé
communautaires
Ces agents seront chargés de mener les actions
d'éducation sanitaire et la mobilisation auprès de la
population.
V.6. LES CONDITIONS CRITIQUES DE LA MISE EN RUVRE DE CE
PROGRAMME
Le programme de renforcement et décentralisation des
services ARV dans tous les Centre de santé de l'aire de santé
Kiziguro par l'Hôpital de District de Kiziguro à condition qu'il y
ait:
V' M'engagement politiques des autorités;
V' La disponibilité de fonds pour financer les travaux
qui tiennent compte de bonnes
conditions sanitaires et du programme de développement
face à une pauvreté généralisée; V' Le
renforcement des capacités du personnel et leur disponibilité ; -
La stabilité du
personnel dans les services ARV;
V' L'initiative et la bonne compréhension du personnel
médical et paramédical vis-à-vis du problème;
V' La participation communautaire;
V' Le renforcement des activités de suivi et
évaluation par les autorités compétentes.
52
V.7 HYPOTHESES, RISQUES ET FLEXIBILITE DU PROGRAMME
Dans tout PROGRAMME, il faut s'appuyer sur l'hypothèse de
sa mise en exécution. Cependant, il ne faut pas oublier de penser aux
risques éventuels et envisager les voies de sorties (flexibilité
du programme).
V.7.1 Hypothèses
Ce programme contribuera d'une façon significative
à l'amélioration de la qualité d'adhérence des
personnes sous ARV parce que:
V' Le problème d'inaccessibilité aux
services ARV sera résolu
V' Tout le personnel utilisé dans les services
ARV seront formés à tout les niveaux - Les bureaux qui inspirent
la confidentialité seront perfectionnés;
V' La contribution de la communauté et des pairs
éducateurs pour la promotion de la santé sera
améliorée;
V.7.2. Risques potentiels
V' Le manque de financement en general
V' De nombreux ONG de USAID ne construisent pas ; -
L'insuffisance du personnel de santé
V.7.3. Flexibilité du programme
En cas de manque de financement, le programme pourrait diminuer
le nombre des postes de santé qui vont démarrer les services ARV
par exemple 3/4 peuvent commencer car ils disposent déjà des
locaux.
V.8. SYNTHESE DU BUDGET ESTIMATIF POUR CE PROGRAMME
Tableau n° XI : Synthèse du budget
Ordre
|
Grands projets à realizer
|
Montant total
|
Source de financement
|
53
|
|
estimatif (Frw)
|
|
1
|
Construction et
réhabilitation des bureau
|
130000000
|
Minisanté, CARITAS RWANDA, GLOBAL FUND
|
2
|
Formation et recyclage du personnel
|
12000000
|
Minisanté, CARITAS RWANDA, GLOBAL FUND
|
3
|
Fourniture d'équipements
|
65000000
|
Minisanté, CARITAS RWANDA, GLOBAL FUND
|
|
Total
|
207000000
|
|
Source : Nos estimations budgétaires
Nos enquêtés sous ARV al'Hopital dans son
ensemble affirment que le résultat du traitement antirétriviral
est miraculeux ; mais, les effets secondaires qui en à la base de
mauvaise adherence aux ARV
57
|