Problématique autour de la pratique du football à cotonoupar Godwine TOSSOU Université d'Abomey-Calavi - Licence 2023 |
1.8- La raison du choix de la zone de rechercheUne recherche s'organise dans un cadre déterminé. Dans le cadre de cette recherche, la commune de Cotonou a été choisie compte tenu de la prolifération sans cesse des « footballeurs » dans cette ville, capitale économique du Benin. En effet, Cotonou, une ville à statut particulier, capitale économique du Benin, administratives, sportives publiques et privées. Cette concentration d'infrastructure surtout sportive influence les jeunes ce qui les amènent à se donner à cette activité. C'est une ville qui abrite 9,80 % de la population totale du Benin (INSAE, 2013). Aujourd'hui, on parle de l'agglomération de Cotonou qui regroupe les communes d'Abomey-Calavi et se Sémè-Podji (PDC, 2012). La ville de Cotonou n'offre pas des difficultés d'entrée ni d'installation aussi bien aux béninois qu'aux étrangers. Ce qui facilite le déplacement des jeunes gens des autres villes et villages du Benin pour la pratique de l'activité de football à Cotonou. De plus jouer à Cotonou donne plus de visibilité aux jeunes qui se font repérer rapidement par les sélectionneurs des équipes nationales. 1.9- Modèle théorique d'analyseDans le but de comprendre une réalité insaisissable, parce que résultant d'actions individuelles, il est nécessaire de s'appuyer sur des modèles d'analyses préétablies par des sociologues et qui aident à mieux appréhender la réalité. Plusieurs courants sociologiques traitent de la cause de la réalité sociale. La pratique du football est-elle un fait qui s'explique par l'acteur social lui-même ? Au nombre des théories qui abordent la question, la théorie de l'individualisme méthodologique, de l'interactionnisme symbolique nous paraissent plus pertinentes. Le modèle structure défendu par Bourdon (1986), part du principe fondamental que, pour expliquer le comportement de l'acteur social, il faut parvenir à montrer que celui-ci a des raisons de faire ce qu'il fait ou de croire en ce qu'il croit. Ainsi, l'homo sociologicus cherche à satisfaire ses passions et ses intérêts en utilisant les moyens qui lui semble meilleurs. L'interactionnisme symbolique de (H. Blumer, 1937), repose principalement sur trois (3) propositions : - L'être humain agit sur les choses à partir des significations que ces choses ont pour lui ; -Le sens de ces choses dérive de l'interaction sociale qu'il a avec elles ; -Ces significations se modifient à travers un processus d'interprétation développé Le système social, et ses changements, résultent de l'action des individus ; L'individualisme méthodologique est une thèse sur la bonne explication des phénomènes sociaux. Elle soutient qu'un phénomène social n'est suffisamment expliqué que si l'on remonte aux actions des individus qui y sont impliqués, pris séparément. (R. Bourdieu 2013) : -Seuls les individus ont des buts et des intérêts (principe de Popper-Agassi) ; - Le système social, et ses changements, résultent de l'action des individus -Tous les phénomènes socio-économiques peuvent s'expliquer, en dernière analyse, dans les termes de théories qui ne se réfèrent qu'aux individus, à leurs dispositions, croyances, ressources et relations. Les modèles d'interprétation individualiste méthodologique et interactionniste symbolique ont d'abord pour point commun de se méfier d'une représentation déterministe de l'individu. C'est sans aucun doute là le point de convergence le mieux reconnu entre ces deux paradigmes |
|