UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI(UAC)
------*------
FACULTE DES SCIENCES HUMAINES ET
SOCIALES(FASHS)
------**------
DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE-ANTHROPOLOGIE
(DS-A)
------**------
LABORATOIRE D'ANALYSE ET RECHERCHE RELIGIONS, ESPACES
ET DEVELOPPEMENT (LARRED)
------**------
OPTION :
Sociologie-Anthropologie du Développement
------**------
MEMOIRE DE LICENCE
PROBLEMATIQUE AUTOUR DE LA PRATIQUE DU FOOTBALL
A
COTONOU
SUJET :
Réalisé par :
Toto. Godwine TOSSOU
Sous la Codirection du :
Dr Paul ZINSOU
Enseignant-Chercheur
Prof. Dr Dodji AMOUZOUVI
Professeur Titulaire / CAMES
Membre du jury
Président : Prof. Dr Dodji
AMOUZOUVI (Professeur Titulaire / CAMES)
Rapporteur : Prof. Dr Dodji AMOUZOUVI
(Professeur Titulaire / CAMES)
Examinateur : Dr Mathieu SAGHUI
(Enseignant / Chercheur)
Date de
soutenance : 31 janvier 2023
Mention : Très-Bien
Note :
17/20
ANNEE
ACADEMIQUE : 2022-2023
SOMMAIRE
Sommaire
1
Dédicace
3
Remerciements
4
Liste des sigles et acronymes
5
Liste des Tableaux
6
Résumé:/
Abstract:
3
Introduction
7
PREMIÈRE
PARTIE : Considération théorique et méthodologique
dela recherche
11
CHAPITRE 1 : Cadre théorique de la
recherche
12
CHAPITRE 2 :
Considérationsméthodologiques de la recherche
32
DEUXIÈME
PARTIE : Analyse et interprètation des données
49
CHAPITRE 3 : Facteurs d'émergence et
perceptions des proches des footballeurs
50
CHAPITRE 4 : Cause de l'irregularité du
championnat
59
Conclusion
72
Références Bibliographiques
73
Annexes
77
TABLE DES MATIERES
80
Dédicace
A
-Notre père Bruno DEGBOE TOSSOU
-Notre mèreYabavi DOTOU GLIGOHOUN
Remerciements
Dans le cadre de ce travail, plusieurs acteurs ont
contribué à sa réalisation. Nous ne saurons
présenter le fruit de nos efforts sans reconnaitre le rôle
primordial de ces personnes.
Nos remerciements sincères
D'abord, nous voudrions remercier tout particulièrement
notre Directeur de mémoire, Prof. Dr Dodji Amouzouvi.
Au Dr Paul Zinsou pour avoir accepté de nous encadrer.
Et pour sa disponibilité, sa rigueur, et ses orientations scientifiques
très utiles.
Tous les enseignantsdu département de
Sociologie-Anthropologie qui ont contribué efficacement à notre
formation
A M. Fidèle Balo-Guedé pour sa
disponibilité et son temps, sa confiance qu'il a accordé à
notre personne et à notre travail.
AuDocteur Adjignon Denis HODONOU pour ces conseils et aides
sans oublier tous les Docteurs du LARRED
Au Docteur BlandineYABI pour ces apports et conseils tout au
long de la rédaction de ce mémoire.
Nous remercions également : Docteur Bessan
Florentin Kokou, Charles MahussiSossou,Amélé Judith Amedaho et
Marlène Johnson pour leurs aide et motivations tout u long de notre
formation.
Nous adressions nos sincères
remerciements :
Nos remerciements vont également à l'endroit des
footballeurs qui ont accepté partager leurs expériences avec
nous.
Enfin à tous ceux qui, de près ou de loin nous
ont assisté d'une manière ou d'une autre dans la
réalisation de ce travail, nous vous adressons nos vifs et chaleureux
remerciements.
Liste des sigles et acronymes
CAF : Confédération Africaine de Football
DS-A : Département de Sociologie-Anthropologie
FASHS : Faculté des Sciences Humaines et Sociales
FBF : Fédération Béninoise de
Football
FIFA : Fédération internationale football
association
U A C : Universitéd'Abomey-Calavi
Liste des Tableaux
Tableau 1 : Les centres de
documentions
3
Tableau 2 :
Echantillonnage
44
Figure 1 : Situation
géographique de
Cotonou......................................................
Erreur ! Signet non
défini.
Figure 2 : Photo d'une
équipe de ligue3 amateur à Cotonou
53
Figure 3:Pphoto d'une
équipe amateur ligue 3 à Cotonou
54
Figure 4: Photos du
démarrage d'un match de ligue3 amateur à cotonou
56
Figure 5 : Photo du
ministre des sports Oswald Omeky lors de la remise de subventions aux clubs de
ligue 1 ligue 2 et ligue3
68
Figure 6 :Photo de
remise des subventions aux clubs
70
Résumé :
Cette recherche porte sur la pratique du football dans la
commune de Cotonou. Elle vise à connaitre les catégories
d'acteurs qui s'adonnent à la pratique du football, et les moyens mis en
oeuvre pour améliorer les conditions de vie des footballeurs.25
enquêtés ont été approchés grâce
à la technique d'échantillonnage à choix raisonné
au moyen d'un guide d'entretien. Sa nature est donc qualitative.
Les résultats de l'enquête révèlent
que, le football est devenu une activité pratiquée par un bon
nombre de jeunes qui ambitionnent de devenir une star mondiale. Il ressort des
résultats de terrain que : le football est un moyen de gagner aussi
sa vie pour peu qu'ils aient un talent donné pour la pratique.
Malheureusement les footballeurs manquent de soutien moral et financier de la
part de leurs parents et des clubs et également de l'Etat. Les
enquêtés, footballeurs sont confrontés à
d'énormes difficultés pour la plupart liées aux manques de
moyens financiers car être footballeur nécessite des moyens pour
entretenir son corps et compenser l'énergie dépensée.
Mots-clés : Football,
activité,subsistance,amateur,Cotonou, Accès
Abstract:
This research focuses on the practice of amateur football by
young people in commune of Cotonou. It aims to know the categories of actors
who devote themselves to the practice of football, the perceptions of the
relatives of young footballers on the choice of young people to go to this less
lucrative activity in Benin and the means implemented to improve the living
conditions of footballers. 25 respondents were approached using the
reasoned-choice technique using an interview guide. Its nature is therefore
qualitative. The results of the survey reveal that, football has become an
activity practiced by a good number of young people with the ambition of
becoming a world star and also a means of earning a living as long as they have
a given talent for the practice soccer. Unfortunately, young footballers lack
moral and financial support from their parents and clubs and also from the
State. The respondents, young footballers for the most part, face enormous
difficulties, most of them linked to lack of financial means. Because being a
footballer requires means to maintain your body and compensate for the energy
spent. However, the support of the state through the provision of resources to
clubs at training centers allows them to settle the difficulties for a short
time.
Keywords: Football, activity, subsistence,
amateur, Cotonou, Access
INTRODUCTION
Le sport est l'une des plus grandes activités humaines,
l'une des plus grandes écoles de la vie. C'est une école
où l'homme se découvre, se remet en cause, s'humanise et se
bonifie chaque jour. Une école où l'hypocrisie et la tricherie
sont tous les jours battues en brèche. Une école où
certaines valeurs, non des moindres, ont encore un sens dans un monde
où tout se dégrade, se déshumanise et se pollue.
Dans la gamme des sports pratiqués qui ne cessent de
s'élargir du reste, le football, de par sa popularité, comme
de par les enjeux qu'il suscite chaque jour ; occupe une place
privilégiée dans la vie des nations à cause,
précisément de ses répercussions sociales,
économiques, voire politique.
Partout dans le monde, on confère volontiers au
football qui nous préoccupe, le titre de sport roi. Plusieurs
témoignages rendent irréfutables cette appellation qui
traduit l'attrait et le rayonnement qui font du football l'un des
phénomènes des plus puissants et des plus étonnants des
temps actuels. Le football est d'abord, une fête, un spectacle.
« C'est un beau monde qui joue» nous dit Michel Platini
cité par le Larousse du football (1998). Partout sur la planète,
ce sport semble aujourd'hui indissociable de nos activités quotidiennes.
André Malraux a dit un jour que « le cinéma
est à la fois un art, une industrie. I1 en va de même pour le
football, qui est tout simplement devenu un véritable
phénomène de société. Il a dépassé
nos rêves et s'est installé dans nos vies» Larousse du
football (1998). A l'intérieur d'un même pays, comme entre
les nations la compétition revêt une signification profonde et
crée chez l'individu et chez les nations le sentiment
double d'identification : fierté ou frustration suivant le
cas.
Il faut reconnaitre comme les autres que l'exploit sportif, la
grande performance sont devenus des voies royales d'affirmation de la
personnalité des peuples et des nations. Une telle évolution
impose une nouvelle démarche.
L'équipe du Benin de football est constituée par
une sélection de joueurs sous l'égide de la
Fédération béninoise de football (FBF).Le premier match
officiel du Dahomey s'est joué à domicile contre le
Nigéria le 8 novembre 1959 et s'est soldé par une défaite
de 1-0.Dès sa fondation et son affiliation à la FIFA depuis 1962
et son intégration comme membre de la confédération
africaine de football, le football est devenu le sport roi au Benin. Nombreux
sont les jeunes qui ambitionnent d'en faire une carrière et donc une
profession .Le corps du métier des footballeurs ne cesse de croitre en
effectif. De ce point de vue, ils sont des milliers de jeunes à se
lancer dans cette carrière.A la faveur du rêve de certains de
devenir joueurs professionnels et du chômage grandissant auquel font
fasse bon nombre de jeunes diplômés ou non, ils sont nombreux
à se lancer dans la pratique de football à Cotonou dans le but de
réaliser leurs rêves. Grâce à leurs talents, les
jeunes désireux de faire du football une profession s'y lance à
travers des tests de sélection dans les différents clubs de
Cotonou en première, deuxième et troisième division dans
l'espoir de monnayer leurs talents afin de se faire une place dans la
société. Le football devient alors un métier surtout
à Cotonou, sous licence dans un club.
Des rapports individuels de travail, le code précise
les conditions d'établissement de contrat à durée
déterminée et indéterminée qui protège les
joueurs de football en contrat. Mais, force est de constater que malgré
ces dispositions beaucoup de jeunes vivent dans la précarité avec
un avenir plus que incertains. Pour la détermination de la
qualité du travailleur, il ne doit être tenu compte ni du statut
juridique de l'employeur, ni de celui du travailleur. Les salaires que les
joueurs perçoivent ne sont pas réguliers à la fin des mois
et les primes de matchs ne sont pas non plus payées à la fin des
matchs en cas de victoire. Le drame est que le salaire qui n'étaitpas
régulier, finit, une fois la fin du championnat car les joueurs n'ayant
pas une durée donnée de contrat avec les clubs ne sont pas surs
d'être payés à temps, et ils n'ont aucun moyen de pression
pour revendiquer leurs droits. Toutes ces situations ont amené les
jeunes footballeurs dans une vie de précarité et à
être vu par la société comme des délinquants ou
d'individu ne voulant pas se réaliser.
Le football est d'abord, une fête, un spectacle.
«C'est un beau monde qui joue» nous dit Michel Platini cité
par le Larousse du football (1998).
L'ethnologue M. Augé(2010.), estime que le
« football constitue un fait social total parce qu'il concerne,
à peu de choses prêt, tous les éléments de la
société mais aussi parce qu'il se laisse envisager de
différents point de vue ».
Pour E. Durkheim(1937), « la conséquence
d'actions ou de comportements individuels est dictée et contrainte par
le collectif ». Il rejette toutes idées et théories
fondées sur l'individu. Alors l'explication de la présence de
l'activité de « footballeur » est extérieure
puis exerce une contrainte collective sur celle individuelle. Pour rester dans
son schéma, l'on peut dire que c'est la société qui a
construit et élaborée les règles, conduites sociales,
normes et valeurs en pratiquant une activité parallèle qui
s'impose de façon autoritaire à tous pour subvenir aux besoins
tels que se loger, se vêtir, se soigner. Or cette contrainte n'est pas
tellement ressentie par l'acteur qui agit. De ces constats, beaucoup de
questions se posent dont les manifestations et les effets interpellent le
socio-anthropologue. Alors, devenir « footballeur » remplit
elle ces conditions ? Est- il une activité parallèle
à d'autres pour joindre les deux bouts ?
Le présent mémoire est structuré en deux
parties à savoir : le cadre théorique et
méthodologique de la recherche et les catégories d'acteurs qui
interviennent dans le football, leurs revenus et les raisons de
l'irrégularité du championnat national.
PREMIÈRE PARTIE :
CONSIDERATIONS THEORIQUES ET DEMARCHES METHODOLOGIQUES
CHAPITRE 1 : CONSIDERATIONS THEORIQUES DE LA RECHERCHE
La considération théorique offre au chercheur
l'opportunité d'élaborer la problématique, et de se
positionner par rapport au sujet. Ce dernier pose le problème des
difficultés rencontrées par les footballeurs à Cotonou
pour arriver au professionnalisme.
Après la problématique, seront
présentés la revue littéraire, le modèle
théorique d'analyse, les hypothèses, les objectifs, la
clarification des concepts et l'état des lieux sur la question. Tout
ceci va éclairer d'avantage le lecteur.
1.1- Problématique
La problématique de la recherche présente le
problème, les hypothèses de travail et les objectifs de la
recherche.
Contexte, constats
M.Bouet(1968) définit le sport comme la recherche de
compétition et de performance, dans le champ des activités
physiques intentionnellement confrontés à des
difficultés.
En effet, pour P. Tournier (cité par B. TURPIN 1993) la
valeur sportives d'une nation se juge au nombre de médailles
remportées par ses athlètes lors des jeux olympiques, ' des
championnats nationaux et du monde.
Ainsi le niveau de compétitivité d'une
discipline est toujours jugé à partir d'un tournoi ou d'un
championnat et dans le cadre du football, c'est la coupe d'Afrique des
nations, les jeux continentaux, la coupe du monde.
Le sport, particulièrement le football est une
industrie mondiale qui crée des emplois et fait vivre toutes sortes de
catégories de personnes à savoir. Des clubs sportifs, des
médecins, des avocats, des entraineurs et conseillers en tous genres,
des jardiniers et mêmes des cabinets d'architectures
spécialisées dans la conception de stades et autres
arénas.
Depuis un certain temps, le football est devenu le sport le
plus populaire au plan mondial et ce, grâce à la simplicité
du code de jeu inscrit en 1848.
En dehors de cet aspect, le football fait l'objet d'une grande
médiatisation qui ne fait que se renforcer depuis ses débuts.
Dans le contexte béninois, il est appelé sport
roi à cause de la volonté populaire qui a réussi à
l'imposer aux gouvernants d'alors comme sport phare pouvant donner une
visibilité au pays. Cette idée se confirme par les propos d'un
assistant de ministre (AM) à l'endroit d'un président venu suivre
son dossier :
« Président, je n'ai pas le temps
pour vous recevoir, car nous avons match de football ; et si on ne fait pas
vite et bien le suivi de l'équipe nationale en dépend, le
football peut faire tomber le gouvernement » (A.A. 38ans,
Président de B, 2013).
Suite à cela, nombreux sont les jeunes qui ont choisi
comme profession (métier) de devenir footballeurs et d'en faire un
métier c'est à dire une activité pouvant leur permettre de
subvenir à leurs divers besoins. La pratique du football permet-elle aux
jeunes footballeurs de subvenir réellement à leurs besoins dans
la ville de Cotonou et d'en faire une profession ?
L'irrégularité du championnat fait qu'ils ne
vivent pas leurs rêves mais également ne gagnent pas leurs vies
avec les retombées financières de cette pratique.
Force est de constater que malgré leurs volontés
de devenir footballeur de métier et vivre exclusivement de cela, les
footballeurs à Cotonou déchantent une fois dans cette aventure.
En effet, dans le but de se faire une place au soleil en pratiquant
l'activité de leur choix et vivre de leur passion, nombreux sont les
footballeurs vivant à Cotonou dans des situations précaires car
n'ayant pas de quoi subvenir à leurs besoins malgré leurs
efforts.
Faire carrière dans le football signifie demeurer dans
une institution stable, avec une entrée et une sortie, et se mouvoir
dans un système de positions avec des profits et des pertes selon les
4places occupées. J.Peneff (2000).
Le sport n'est pas cette manifestation d'automatisme corporel
comme le croient beaucoup d'observateurs mais un apprentissage intellectuel et
une expérience de relation en face à face sont
nécessaires. Il n'est pas une réaction à un stimulis, ni
la réalisation de beaux gestes. Il s'agit bien d'un type d'intelligence
spécifique que la sociologie cognitive mérite d'étudier.
J.Peneff (2000).
Beaucoup de joueurs viennent à choisir le football
comme métier à cause d'une part du manque d'emploi afin
d'éviter d'être oisif et d'autre part parce que c'est un
rêve et une passion pour eux. Le joueur et le promoteur sont liés
au Benin par le code de travail (loi n°98-004 du 7 janvier 1998 portant le
code de travail et de droit de travail).
Mais, on observe que malgré ces dispositions beaucoup
de jeunes vivent dans la précarité avec un avenir plus
qu'incertains. Ce code devrait les protégés contre toutes formes
de maltraitance au travail, mais il n'en est rien dans les clubs de football ou
certains dirigeants de clubs ne respectent pas les contrats de travail des
joueurs et pire ne signent pas de contrat avec les employés ici les
joueurs.
Ainsi, les clubs ne signent souvent pas aux joueurs des
contrats, et quand ils les signent, ces contrats ne respectent pas les normes
en vigueur de la CAF et de la FIFA.
Il est à noter également l'insuffisance des
infrastructures sportives qui ne permet pas aux joueurs de s'épanouir et
de pratiquer le football de qualité. Plusieurs clubs se partagent le
même terrain d'entrainement et de réception des matchs de
championnat. La plupart des clubs de football de la 1ére
division en ligue régionale s'entrainent sur le même et seul
terrain d'entrainement de René Pleven à Apkapka ce qui fait que
le temps dédié aux séances d'entrainement pour être
compétitif est faible, ce qui ne permet pas une bonne assimilation des
tactiques et techniques enseignées par les coachs.
Les clubs ne renflouent pas leurs caisses en billetteries
issues des matchs du championnat et encore moins des séances
d'entrainement car les supporters ne s'intéressent plus au football
étant donné que cela n'est pas structuré. En effet, lors
des matchs de championnat il est observé un stade quasi vide ou les
supporters ne viennent plus, ce qui ne fait pas des entrées en
billetteries aux clubs et également pour la bonne gestion et l'entretien
des stades.
Partout dans le monde, on attend du public deux apports dont
le football ne saurait se passer :
-Apport psychologique matérialisé par une
présence massive constituant du coup la première source de
motivation indispensable dont le joueur a besoin pour un dépassement de
ses limites.
-Apport financier sans lequel le football n'aurait jamais
atteint le niveau pratique où il se trouve.
A cela s'ajoute l'insuffisance de subvention des clubs par
l'Etat et par la fédération béninoise de football aux
clubs de l'élite et aux clubs amateurs.
Certains clubs ne sont pas structurés et sont
gérés par un seul président ce qui ne permet pas aux
joueurs d'être bien payés et de vivre dans un cadre adapté
pour la pratique du football. Quand on sait que le football de haut niveau ne
peut pas être géré par une personne mais plutôt par
une association ou une société sportive.
Il est constaté également que l'absence de
championnat ne permet pas aux joueurs de vivre du métier qu'ils ont
choisi et quand il y a championnat cela ne va pas au bout et c'est
biaisé. Cela entraine le manque de visibilité des joueurs locaux
et ne favorise pas leurs accès en équipe nationale d'où
l'appel aux joueurs binationaux.
Le football béninois s'est pendant des années
retrouvé au ralenti à cause des conflits internes entre
dirigeants de la fédération béninoise de football et entre
les dirigeants de clubs provoqués par la recherche
d'intérêts personnels. Prenons pour exemple les crises incessantes
qu'a connu le football béninois de 2000 à 2016 avec pour
conséquence la suspension des équipes nationales de football
toutes catégories confondues des compétitions faitières de
la CAF et de la FIFA (fédération internationale de football
association). Cet état de choses a entrainé la perte de toute une
génération de footballeur quand on sait que la carrière
d'un footballeur dure au plus 15 ans dans un pays ou le championnat est
régulier. Nombreux ont été les jeunes qui ont
préféré se retirer du foot pour se chercher un autre moyen
de subsistance. Les plus chanceux allaient en Europe ou dans les pays de la
sous-région pour pratiquer le football et gagner leurs vies avec.
C. Hessoun (2013) dit :
« Sans tambours ni trompettes, le championnat
national de football fait son chemin. Les clubs s'échinent pour survivre
avec des moyens qui, se raréfient au point où les joueurs se
mettent en grève pour réclamer leurs salaires. Et comme pour
ridiculiser leur misère, on apprend que la fédération
béninoise de football a octroyée une subvention de 1000000 de
FCFA aux clubs de 1ere et 2eme division, 500000 FCFA au
club de la 3eme division. Ce fond ne permet pas aux clubs de se
déplacer pour deux matchs. Quand on sait que la masse salariale
mensuelle minimum d'un club est de 1300000 FCFA. On se rend compte que la
subvention allouée à nos clubs ne permet pas de boucler un mois
de salaire. Loin d'une vie décente, les joueurs ne pensent pas à
avoir le stricte minimum ».
A partir de ces constats, il se pose le problème du
manque de professionnalisation et de structuration du football au Bénin.
Ainsi, quels sont les facteurs qui sont à l'origine de la
fragilité du football à Cotonou ?
1.2- Hypothèses
Selon R. Mucchielli (1984 :82 ),
« l'hypothèse est une proposition admise à titre
provisoire pour être vérifiée « confirmée ou
infirmée » par l'expérience.
A partir de cette définition de l'hypothèse, les
hypothèses de cette recherche sont les suivantes :
- La passion explique la pratique du football amateur au
Bénin.
- L'insuffisance des subventions de l'Etat et de la
fédération fondent le manque de régularité du
championnat au Bénin.
1.3- Objectifs de recherche
L'objectif global de cette recherche vise à analyser
les facteurs explicatifs du manque de professionnalisation du football au
Bénin
De façon spécifique, il s'agit de
- Dégager les raisons qui expliquent le choix de la
pratique du football au Bénin ;
- Analyser les causes de l'irrégularité du
championnat au Bénin ;
1.4- Clarification
conceptuelle
Dans l'univers scientifique, les concepts peuvent donner lieu
à des interprétations variées du point de vue
sémantique. Durkheim (1937), affirme à cet effet que pour lever
toute équivoque, la première démarche du sociologue doit
être de définir les choses dont il traite, afin que l'on sache
bien de quoi il s'agit. La compréhension de ce sujet nécessite la
clarification de certains concepts que sont : «Football» :
«Footballeur» ;
« Infrastructures » ; « Professionnalisme » ;
Accès
Football : Seul un long détour
historique XIXe et XXe siècles permet de réinscrire la pratique
du football dans des rapports sociaux de longue durée (Dietschy,
2010a).la genèse du football mérite d'être comptée
à la lumière de la sociohistoire (Dunning, 2010). Le football,
comme son nom l'indique, est né en Angleterre au milieu du XIXe
siècle. Avant cette période, à l'époque
médiévale et au début de l'époque moderne, il
existait déjà dans ce pays des jeux populaires, pratiqués
selon des coutumes locales, en pleine campagne ou dans les rues des villes
plutôt que dans les stades ou des terrains spécialement
délimités. S'y opposaient des membres de diverses corporations,
les célibataires aux hommes mariés, certaines villes ou quartiers
entre eux. Dans ces jeux de balles, on pouvait se servir de ses mains, de ses
pieds, et parfois de bâtons pour contrôler et propulser la balle.
Pour l'emporter, chaque camp devait transporter la balle jusqu'à ce qui
était désigné par la coutume comme leur but. Or ces jeux,
outre leur fonction de divertissement, avaient pour vertu de faire jouer des
rivalités de classes d'âges, de métiers, de quartiers ou de
villes voisines...
Le football selon le Larousse, est un sport dans lequel deux
équipes de onze joueurs chacune cherchent à envoyer dans le but
adverse un ballon sphérique, avec les pieds, la tête ou toute
autre partie du corps (excepté la main ou le bras)
Footballeur : un footballeur est
également connu en tant que joueur de football (Europe, Afrique) ou
joueur de soccer (Amérique du Nord), au féminin une footballeuse
est une personne qui pratique le football en tant que professionnel ou
amateur.
Selon un comptage publié par la FIFA le 31 mai 2007, le
football est pratique dans le monde par 270 millions de personnes dont 264,5
millions de joueurs (239,5 millions d'hommes et de 26 millions de femmes. On
compte environ 301000 clubs pour 1700000 équipes et 840000 arbitres.
113000 évoluant sous statut professionnel.
Quant au dictionnaire "le Grand Robert (2005), elle est
l'ensemble des phénomènes psychiques et physiologiques
correspondant aux actes de l'être vivant, relevant de la volonté,
des tendances, de l'habitude, de l'instinct, etc..; série de
phénomène de cet ordre. C'est aussi l'ensemble des actes
coordonnées et des travaux de l'être humain (individus,
groupes...) ; fraction spéciale de cet ensemble.
Infrastructures : selon le dictionnaire
Larousse (1905), c'est l'ensemble des ouvrages constituant la fondation et
l'implantation sur le sol d'une construction ou d'un ensemble d'installation
(par exemple routes, voies ferrées, aéroports)
L'infrastructure (ou base matérielle) et les
superstructures sont une paire de concepts philosophique clefs du marxisme.
Développés par Karl Marx et Friedrich Engels(1848), ils
permettent de décrire les interactions sociales et les modes de
production dans le maintien de l'ordre social
Professionnalisme : selon le Larousse
(1905) c'est l'Etat, statut de quelqu'un qui exerce une activité, un
métier en tant que professionnel expérimenté.
Qualité de quelqu'un qui exerce une activité avec une grande
compétence et qui en tire un revenu
Dans l'univers anglo-saxon, le professionnalisme est une forme
de travail qui repose sur le modèle de la profession,
indépendance, pilotant la définition de son travail,
contrôlant les nouveaux entrants, éditant des règles
déontologiques.
1.5- La revue critique de
littérature
L'état de la question fait mention de la quintessence
des travaux antérieurs. Pour évaluer l'activité de
footballeur dans la ville de Cotonou, l'organisation et l'orientation d'un
travail scientifique exige, avant de s'y lancer, de lire d'autres travaux
précédemment réalisés et qui sont en rapport avec
ce domaine de recherche.
Pour M. Gérard (2006), la revue critique de la
littérature est la recension des écrits des auteurs par rapport
au sujet d'étude, leurs démarches, les conclusions auxquelles ces
auteurs ont abouti à de nouveau développement ou à de
nouvelles conclusions. De fait que l'objet de cette recherche ne soit pas
nouveau, il soit déjà traité par un bon nombre des
chercheurs d'une façon ou d'une autre s'intéressant aux logiques
liées à la pratique du football par de nombreux jeunes en
quêtes d'un meilleur avenir. D'une manière non exhaustive, nous
présenterons ces auteurs.
Comme nous l'avons noté, l'accès au football
professionnel fait partie des perceptions communes, très fortement
associées à un modèle d'ascension sociale de jeunes
membres des classes sociales populaires, voire des fractions sociales
déshéritées de celle-ci. Les données existantes
confirment, en partie, la relation privilégiée entre cette
corporation et cette partie de l'espace, relation qui en fait un espace social
rare ou l'excellence est d'abord une aire de classe sociale J. Bertrand,
(2012). Le football est donc pour cette couche sociale un point d'appui
à la satisfaction des besoins.
Le sport est aujourd'hui multiple dans ses formes que dans Les
Lectures sociologiques dont il fait l'objet. En effet, le sport c'est aussi
bien une finale de coupe du monde qu'une partie de football entre copains, une
compétition sans merci qu'un jeu débonnaire P. Duret, (2012)
Le sport intervient dans le processus de socialisation des
enfants. Les Politiques publiques lui accordent également une
efficacité (du moins invoquée) en matière
d'intégration. Le sport remplit en outre des fonctions symboliques de
renforcement du lien social à l'échelle locale ou nationale.
Enfin, il occupe une fonction consommatoire de biens et de services P. Duret,
(2012).
Il est devenu excessivement usuel d'associer la pratique du
football aux classes populaires. Pour que ce réflexe ne devienne pas une
sorte de sens commun sociologique, il n'est pas inutile de commencer par
rappeler que les classes populaires n'ont pas le monopole du football. Les
données statistiques montrent qu'il s'agit d'un sport qui est
pratiqué bien au-delà du bas de la hiérarchie sociale et
donc susceptible d'être approprié différemment selon les
groupes sociaux S.Beaud, F.Rasera, (2020).
Les voies d'accès au métier de footballeur sont
susceptibles de prendre des formes différentes selon les
modalités d'organisation du football propres à chaque pays. En
France, les centres de formation des clubs professionnels sont devenus la
principale voie d'accès au métier D. Demazière et L.
Csakvary, (2002), même s'il existe des footballeurs de métier aux
parcours atypiques qui n'ont pas emprunté ce chemin F. Rasera,
(2012).
Ainsi, la plupart des pays francophones d'Afrique occidentale
adoptèrent dans les premières années d'indépendance
(1960-1970), une politique sportive marquée par la course aux titres
internationaux. Différents auteurs ont montré l'insuffisance des
résultats obtenus en l'expliquant soit par des causes économiques
( R. Levine, 1972 ; A.Movikov et T.Maximenko,1972), soit par la
responsabilité de l'État qui, dans ces pays, s'arroge par une
législation contraignante le monopole de l'organisation du sport sans
mettre en place une politique cohérente de financement, d'encadrement et
de création d'infrastructures (S.Gouda, 1997), soit encore par
l'inadéquation du modèle de la performance sportive par rapport
aux contextes politiques, culturels, et socioéconomiques des pays
(S.Gouda et P.Chifflet, 1991 ; M.Gérard, 1996).
Le problème du football béninois se situe
à la base, c'est à dire au niveau des clubs qui trainent
toujours les pieds sur le plan de la structuration et des moyens. Des clubs
africains comme l'ASEC d'Abidjan, l'espérance de Tunis ou la, Raja
de Casablanca sont des prototypes de fondation qui incarnent en Afrique le
statut du club professionnel grâce à une bonne organisation et
un traitement satisfaisant des joueurs. Ces clubs ont des budgets qui
tournent entre un milliard six cent million et quatre milliards (Joumal
Populaire 2000).
Avec ces moyens, ils ont pu relever le défi du
professionnalisme dans tout le continent, ils constituent des exemples
à imiter par les clubs béninois.
Un club de l'élite n'est pas une équipe de
« quartier » qui réunit comme il veut des joueurs
pour ensuite compter sur un engouement populaire pour arriver à ses
fins.
Un club de football c'est la structuration, des
investissements et du suivi. Lamine Dieng entraineur de l'US GORE au
Sénégal, suggère : « les acteurs
économiques doivent s'impliquer dans la gestion des clubs ».
Il continue en disant que les investisseurs doivent prendre en charge les clubs
ce qui ferait en contrepartie leurs publicité.
Le football de compétition a pris une dimension qui ne
peut plus s'accommoder de l'idée d'amateurisme pur.
Le football faisant désormais l'objet d'une grande
spéculation, il y a lieu de trouver des formules qui consacrent la
juste rémunération des sacrifices et des efforts
des pratiquants dont la promotion doit être assumée au niveau
social.
Sans mesures incitatives, sans une intéressante
rémunération régulière des joueurs, il sera
quasi impossible de susciter en eux une motivation suffisante pour
qu'ils rivalisent avec les autres.
Cependant, l'amateurisme peut exister à
côté du professionnalisme dans un football structuré.
Tous les joueurs n'ont pas les mêmes objectifs car
certains jouent tout simplement pour le plaisir et par passion au football
alors que d'autres c'est pour en tirer profit.
Et pour la Fédération Béninoise de
Footbal1(FBF) le joueur amateur recherche dans la pratique du football,
l'amélioration et la conservation de sa condition physique et morale
en même temps une saine distraction sans esprit de lutte.
Souleymane CAMARA( ançien international
sénégalais) 'Gaucher' nous dit que «le professionnalisme est
de prime abord une culture qu'aucun texte de loi, aussi riche soit-il, ne peut
ancrer dans les moeurs, s'il n'est pas bâti sur du solide»)(Journal
Le Populaire N°I22 du 6 Avril2000).
On doit de ce fait, prendre l'exemple de la France comme un
point de repère et de départ...
Depuis de nombreuses années la formation des joueurs de
football est entrée dans les moeurs. Son utilité n'est plus
à démontrer puisqu'on ne peut accéder à un
métier, à une profession sans une véritable formation
spécifique. Le football français sur lequel on essaie de
prendre exemple sur le plan de la formation, est bien structuré car
leurs meilleurs clubs ont créé des structures
spécifiques, des centres pour assurer la bonne formation de leurs
joueurs (Crevoisîer1985).
Le football de haut niveau demande une formation très
spécifique et structurée comme l'affirme Pineau «se
former, c'est se donner une forme, une activité plus fondamentale,-
car se former c'est reconnaitre qu'aucune forme achevée n'existe
à priori» (CrevoisierI985).
Soumis à des obligations, à des pressions, le
joueur doit évoluer dans un climat de confiance qui facilite son
accomplissement. Les éléments du réseau complexe
de relations dans lequel il doit trouver son équilibre et progresser
doivent être parfaits pour lui permettre d'accomplir sa tâche
(Mombaert1991).
Donc le problème majeur du football est de former des
joueurs de qualité meilleure. Une formation méthodique
régulière et rigoureuse peut le permettre. De la qualité
et de la quantité de travail proposé aux joueurs
dépendra entre autre la réussite. Toumier et Rethacker
1999)
De plus selon la thèse Marxiste fondée sur le
développement des forces productives, le mode de la vie
matérielle conditionne la vie sociale, intellectuelle et politique. Le
changement de ce mode de production influe sur l'ensemble des
éléments précédents qui à leur tour influent
ensemble pour un changement social. En acquérant de nouvelles forces
productives, les hommes changent leurs forces de production, et modifient ainsi
leur manière de gagner leur vie et changent finalement leurs rapports
sociaux. K. Marx, (1844) invite à privilégier le seul travail
qui permet de conjuguer réalisation de soi et construction du lien
social.
Historique du football
T. Roland, (2002, p.17) rappelle qu'historiquement, d'autres
peuples ont connu le football avant, à l'instar de la Chine et de la
Grèce où le ballon fabriqué en toile cousue était
disputé aux pieds par deux villages. Le village qui arrivait à
porter le ballon dans le village adverse était vainqueur. Ainsi les
villageois venaient de mettre un outil de distraction à leur actif. Cet
outil de distraction a été approprié par les britanniques
qui l'ont anobli pour le rendre moderne à partir de la seconde
moitié du 19èmesiècle.
Naissance et conquête du monde
L'histoire rend compte de la naissance et de
l'évolution du football, un sport collectif apparu au milieu du
19éme siècle en Grande-Bretagne et devenu au
siècle suivant le plus populaire au monde. Les racines que ce sport
partage avec d'autres jeux de « football » remontent au
Moyen Age. Il est l'héritier de la soule médiévale,
pratiquée notamment dans le Nord-Ouest de la France, dans les iles
Britanniques, et du Calcio florentin, des jeux caractérisés par
leurs violences et leur manque de règles pointues. Au début du
19éme siècle, les écoles anglaises
intègrent progressivement le sport dans leur cursus et impulsent sa
formalisation. Les règles de Cambridge sont en Octobre 1848 une
première tentative d'unification des règles du football. Les
premiers clubs indépendants apparaissent à la fin des
années 1850 ; en 1863 ; onze d'entre eux fondent the football
association, charger d'organiser la pratique du football en Angleterre. Elle
publie peu après la première « loi du jeu »
(Anglais : Laws of the Game), inspiré largement de celle de
Cambridge.
Dès lors le football connait une progression continue
dans sa pratique. En 1885, le professionnalisme est autorisé en
Grande-Bretagne, tandis que les premiers clubs sont créés
à travers le monde, particulièrement en Europe et en
Amérique du Sud. La fédération Internationale de Football
Association (FIFA) est fondée en 1904 à paris par des
représentants de sept pays européens à savoir : les
Pays-Bas, la Belgique, la Suède, le Danemark, la Suisse, l'Espagne, et
la France.
Encouragée par le succès populaire
rencontré par les tournois de football aux jeux olympiques, la Fifa, en
1930, lance la première édition de la coupe du monde, qui devient
un des principaux évènements sportifs planétaire. Le
développement spectaculaire du football, sur les plans populaires,
médiatiques et financiers, ne se dément pas au
20éme siècle.
Pratiqué en 2006 par environ 265 millions de joueurs
à travers le monde, le football est considéré comme le
sport national dans près de 147 pays sur les 211 membres affiliés
à la FIFA (D.Goldblatt, 2004 p.101).
La Fédération Internationale de Football
Association(FIFA)
La fédération internationale de Football
Association est fondée à paris en 1904 malgré le refus
britannique de participer à une entreprise initiée par les
dirigeants français de l'union des Sociétés
Française de sports athlétiques l'(USFSA) coll.
(1982 :39).Le but premier de l'union est de réduit au silence les
autres fédérations sportives française pratiquant le
football, et elle impose dans les textes fondateurs de la FIFA qu'une seule
fédération par nation soit reconnue par l'organisme
international. Le piège se retourne contre l'USFSA en 1908. L'union
claque la porte de la FIFA, laissant à son principal concurrent, le
comité français interfédéral (ancêtre direct
de l'actuel fédération française de football), son
siège à la FIFA ; l'USFSA se retrouve isolée mais son
état d'esprit contre le professionnalisme demeure la règle
jusqu'à la fin des années 1920. Le racingman Frantz Reichel
prophétise ainsi en (1922) que le football professionnel anglais
périra s'il reste cantonné sur le sol britannique.
La Fifa compte 209 associations membres, l'ONU 197
états
En feuilletant les statuts de la Fédération
internationale de football, l'article 10.1 est pourtant clair : «?Peut
devenir membre de la FIFA toute association responsable de l'organisation et du
contrôle du football dans un pays. Par ''pays'', on entend dans ce
contexte un État indépendant reconnu par la communauté
internationale.?» Or Tahiti, île de la Polynésie
française, elle-même collectivité d'Outre-mer, ne
répond pas à cette définition d'un pays. Et ce n'est pas
la seule dans ce cas. Depuis l'affiliation de la fédération du
Sud-Soudan au 1er janvier 2012, la Fifa compte 209 associations membres. L'ONU,
elle, ne reconnait l'indépendance que de 197 états. À
côté de Manama Vahirua et ses potes, une vingtaine de
contrées dont la Nouvelle-Calédonie, Montserrat, Hong-Kong ou
encore le Pays de Galles et l'Ecosse sont ainsi membres de la Fifa sans
être des états indépendants. Pour comprendre ce
mystère, il faut se référer aux alinéas 5 et 6 du
même article. Lapremiere règle d'office la question de nos amis
d'Albion en affirmant que «?chacune des quatre associations
britanniques est reconnue comme membre individuel de la FIFA?». Le
second, lui, dissipe un peu le flou autour des autres fédérations
: «?Avec l'autorisation de l'association du pays dont elle
dépend, une association d'une région n'ayant pas encore obtenu
l'indépendance peut également demander l'admission à la
FIFA?». En clair, Tahiti, comme la Nouvelle-Calédonie, ont
dû demander une lettre de sortie à la FFF pour pouvoir balancer
leurs candidatures en Suisse. Voilà pourquoi aujourd'hui, la
Catalogne-par exemple - ne peut prétendre à son affiliation,
bloquée par l'Espagne. «?À partir du moment où
vous ne dérangez personne, vous pouvez rejoindre la Fifa, analyse
J. Kit, fondateur du NF-Board, qui regroupe les équipes non reconnues
par S. Blatter et ses sbires. Mais dès qu'il y a un enjeu politique
ou un enjeu économique, forcément, ça se
complique...?»
1.6- Raison du choix du sujet
(objective et subjective)
A Cotonou, le football prend de l'ampleur auprès des
jeunes qui ne rêves que d'une chose devenir footballeur professionnelle
(vivre et se réaliser comme une personne dans la société)
et ainsi réaliser leur rêve à l'instar des stars mondiales
tel que les grands joueurs européens et africain Didier Drogba, Samuel
Eto'o, Cristiano Ronaldo, Lionel Messi. Etant aussi un amoureux et
passionné du ballon rond que j'ai pratiqué et que je pratique je
me suis rendu compte que les conditions ne permettent pas à nous joueurs
de vivre du football et de le pratiquer comme un métier au Bénin
comme c'est le cas dans certains pays de la sous-région ou c'est
professionnel. Pour atteindre un tel objectif, les jeunes laissent souvent les
études et se consacrent uniquement au football à travers la
recherche de club peu importe les divisions. Le plus important étant
d'avoir un club qui puisse leur permettre de se faire remarquer, de gagner de
l'argent et d'aller en équipe nationale toutes catégories
confondues. La pratique du football devient alors un métier pour de
nombreux jeunes à Cotonou malgré les difficultés
liées à l'insuffisance des infrastructures pour la bonne pratique
du football et le manque de soutien financier de la part de la
fédération béninoise de football (FBF) et de l'Etat.
Constats qui ne favorisent pas l'émergence du football et des talents
favorables au développement du pays. Ainsi plusieurs catégories
d'acteurs s'adonnent au football au profit de leur métier appris et des
études. Ce sujet est choisi pour comprendre pourquoi abandonner ses
études, sa formation pour une activité qu'on qualifie de sous
métier ?
Il s'inscrit dans la logique de la sociologie du sport en ce
sens qu'il s'intéresse aux dynamiques en milieu sportif.
1.7- Délimitation
thématique
Tout travail scientifique doit être situé dans le
temps et dans l'espace. La délimitation est importante dans la mesure
où elle permet au chercheur de mener son investigation avec beaucoup
d'efficacité.
Il est vrai qu'il est difficile de saisir le fait dans sa
globalité. Ainsi, le milieu de recherche choisit est la ville de Cotonou
se justifie par le fait qu'elle dispose des données et cette
activité a pris de l'ampleur dans la ville... Comme
révélé sur le terrain la facile pratique du football et
l'accès facile aux peu d' infrastructures de football qui existent de
même que l'opportunité donnée aux jeunes de faire des tests
de sélection par les promoteurs de club dans leurs clubs à
Cotonou à faciliter l'accès de tous à aller vers le
football. Le développement du football traduit la volonté des
jeunes à aller vers ce métier et à devenir professionnelle
et à trouver un débouché en Europe pour y continuer leurs
carrières et devenir riche.
1.8- La raison du choix de la
zone de recherche
Une recherche s'organise dans un cadre
déterminé. Dans le cadre de cette recherche, la commune de
Cotonou a été choisie compte tenu de la prolifération sans
cesse des « footballeurs » dans cette ville, capitale
économique du Benin.
En effet, Cotonou, une ville à statut particulier,
capitale économique du Benin, administratives, sportives publiques et
privées. Cette concentration d'infrastructure surtout sportive influence
les jeunes ce qui les amènent à se donner à cette
activité. C'est une ville qui abrite 9,80 % de la population totale du
Benin (INSAE, 2013). Aujourd'hui, on parle de l'agglomération de Cotonou
qui regroupe les communes d'Abomey-Calavi et se Sémè-Podji (PDC,
2012). La ville de Cotonou n'offre pas des difficultés d'entrée
ni d'installation aussi bien aux béninois qu'aux étrangers. Ce
qui facilite le déplacement des jeunes gens des autres villes et
villages du Benin pour la pratique de l'activité de football à
Cotonou. De plus jouer à Cotonou donne plus de visibilité aux
jeunes qui se font repérer rapidement par les sélectionneurs des
équipes nationales.
1.9- Modèle
théorique d'analyse
Dans le but de comprendre une réalité
insaisissable, parce que résultant d'actions individuelles, il est
nécessaire de s'appuyer sur des modèles d'analyses
préétablies par des sociologues et qui aident à mieux
appréhender la réalité. Plusieurs courants sociologiques
traitent de la cause de la réalité sociale.
La pratique du football est-elle un fait qui s'explique par
l'acteur social lui-même ? Au nombre des théories qui
abordent la question, la théorie de l'individualisme
méthodologique, de l'interactionnisme symbolique nous paraissent plus
pertinentes.
Le modèle structure défendu par Bourdon (1986),
part du principe fondamental que, pour expliquer le comportement de l'acteur
social, il faut parvenir à montrer que celui-ci a des raisons de faire
ce qu'il fait ou de croire en ce qu'il croit. Ainsi, l'homo sociologicus
cherche à satisfaire ses passions et ses intérêts en
utilisant les moyens qui lui semble meilleurs.
L'interactionnisme symbolique de (H. Blumer, 1937), repose
principalement sur trois (3) propositions :
- L'être humain agit sur les choses à partir des
significations que ces choses ont pour lui ;
-Le sens de ces choses dérive de l'interaction sociale
qu'il a avec elles ;
-Ces significations se modifient à travers un processus
d'interprétation développé
Le système social, et ses changements, résultent de
l'action des individus ;
L'individualisme méthodologique est une
thèse sur la bonne explication des phénomènes sociaux.
Elle soutient qu'un phénomène social n'est suffisamment
expliqué que si l'on remonte aux actions des individus qui y sont
impliqués, pris séparément. (R. Bourdieu 2013) :
-Seuls les
individus ont des
buts et des intérêts (principe de
Popper-Agassi) ;
- Le système social, et ses changements, résultent
de l'action des individus
-Tous les phénomènes socio-économiques
peuvent s'expliquer, en dernière analyse, dans les termes de
théories qui ne se réfèrent qu'aux individus, à
leurs dispositions, croyances, ressources et relations.
Les modèles d'interprétation individualiste
méthodologique et interactionniste symbolique ont d'abord pour
point commun de se méfier d'une représentation
déterministe de l'individu. C'est sans aucun doute là le point de
convergence le mieux reconnu entre ces deux paradigmes
CHAPITRE 2 : CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUE DE LA
RECHERCHE
Cette partie du travail présente la démarche
méthodologique adoptée pour la réalisation de cette
recherche. Elle repose la nature de la recherche, les difficultés et
limites, le groupe cible et un échantillonnage, les techniques et outils
de collectes de données, le dépouillement de données et la
considération éthique.
2.1- Présentation du
cadre de la recherche
Aspects historique et monographique de la commune de
Cotonou
Pour ce travail de recherche, la ville de Cotonou a
été retenue pour le fait que c'est une ville cosmopolite
regroupant toutes la micro-nationalité du Bénin. L'étude
du cadre physique de cette ville est d'une importance capitale car il influence
de façon significative la vie des acteurs. C'est la raison pour laquelle
H .Lefebvre (1963, p.59) rapporte : « l'homme dans ses
activités et son genre est sous l'influence déterminante du
milieu physique. Ce sont des éléments qu'il faut d'abord
étudier pour arriver à connaitre de quelle manière les
hommes s'y sont adaptés »
C'est dans la perspective de connaitre l'influence du milieu
physique sur les logiques des acteurs qui suivront la présentation et
l'explication de quelques caractéristiques historiques, socio
religieuses du commun département de Cotonou.
2.1.1- Présentation de
la ville de Cotonou
La commune de Cotonou est située sur le cordon littoral
dont elle tire son nom de département du Littoral, issu du dernier
découpage administratif du Bénin du15 janvier 1999.le
département du littoral était une sous-préfecture de
l'ancien département de l'Atlantique, que lui-même vient du
découpage territorial de 1958 où le pays comptait 6 provinces
issues du découpage colonial français. Avec une superficie de
79km2(0.07 du territoire national), le département du
littoral est le plus petit des douze départements que compte le
Bénin. Situé au croisement 6°20' de parallèle nord et
de 2°20' de méridiens est ce département est limité
par le Lac Nokoué au Nord, l'océan Atlantique au Sud, la commune
de sémé-kpodji(département de l'Ouémé)
à l'est et la commune d'Abomey-Calavi (du département de
l'atlantique) à l'ouest.
C'est le seul département du pays qui compte une seule
commune, avec 13 arrondissements et 150 quartiers de villes. Cotonou est la
capitale économique du Bénin et concentre à elle seule
presque toutes les fonctions administratives et politiques.
Au plan des infrastructures sportives, Cotonou dispose de deux
stades dont un répond aux normes de compétitions internationales
et abrite plusieurs championnats nationaux de divers sports, des rencontres
internationales de football.
S.Adam et M.Boko (1983), ont préalablement fait cette
étude sur tout le Bénin et Afrique conseil (Avril 2006), propose
l'étude monographique actualisée de Cotonou.
2.1.2- Cadre physique et
administratif
Les traits physiques et administratifs retracés dans ce
travail sont ceux qui peuvent nous renseigner sur la situation
géographique de la commune de Cotonou.
2.1.2.1 -Cade physique
Le cadre physique de la commune de Cotonou renseigne sur sa
situation géographique, son climat, son relief, ses sols, sa
géologie, son réseau hydrographique.
2.1.2.2 - Situation
géographique
La situation du cadre géographique est utile pour
l'implantation des terrains de sport en général, et de terrain de
football en particulier.
Ceci est aussi utile pour l'orientation nord-sud des terrains
pour que tous les joueurs bénéficient des mêmes chances en
ce qui concerne les agents naturels devant accompagner les pratiques sportives.
Sur le plan géographique, Cotonou est constitué de sables
alluviaux d'environs cinq mètres de hauteur maximale, le relief du
cordon a deux caractéristiques principales :
u Dépression longitudinales parallèle à
la côte
ü Bas-fonds érodés par l'écoulement
des eaux pluviales qui communiquent sur le Lac Nokouè.
Le site est coupé en deux par le chenal appelé
`lagune de Cotonou', communication directe entre le lac et la mer,
creusé par les français en 1894. La liaison entre les deux
parties de la ville est assurée aujourd'hui par trois points. La na
phréatique se trouve à proximité de la surface du sol dont
la perméabilité élevée accélère
l'infiltration des eaux (risques de pollution). A l'ouest de Cotonou, se
trouvent le port Autonome de Cotonou et l'aéroport International qui
font de la ville, la plus importante porte d'entrée et de sortie du
Bénin, tandis que l'est dispose d'une vaste zone industrielle.
2.1.2.3-Climat
Le climat permet de situer les périodes de
l'année au cours desquelles il faut programmer les rencontres de
championnats et surtout des matchs internationaux. Le climat est de type
équatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses et de deux
saisons sèches :
- Une grande saison des pluies de mi-mars à
mi-juillet
-une petite saison sèche de mi-juillet à
mi-septembre
-une petite saison des pluies de mi-septembre à
mi-novembre
-une grande saison sèche de mi-novembre à
mi-mars
Les précipitations ont lieu principalement entre mars
et juillet avec un pic en juin, (300 à 500 mm). Les températures
moyennes mensuelles varient 27 et 31 degrés centigrades. Les
écarts entre le mois le plus chaud et le moins chaud ne dépassent
pas les 3.8 degrés dans le nord du pays. Les mois de février
à avril sont les plus chauds et ceux de juillet à septembre sont
les plus frais.
La commune de Cotonou ne dispose pas de cours d'eau, mais le
lac de Nokoué (85km2) et quelques bas-fonds constituent les
réservoirs à eau de la commune.
Pendant la crue à la descente des eaux du septentrion
et surtout la grande saison des pluies, la ville est menacée par de
graves inondations (niveau bas, fortement influencé par les variations
du niveau des plans d'eau ; niveau maximal des crues :(1,50m),
offrant ainsi aux Cotonois le spectacle d'un grand village lacustre. Les
épis du port ont contribué à l'érosion de toute la
côte Est de la ville.
Mais avec les risques des changements climatiques
observés ces saisons semblent ne plus être vraiment
tranchées.
2.1.2.4- Relief
Il est peu accidenté avec des marécages. Il a
deux caractéristiques principales : des dépressions
longitudinales parallèles à la côte et des bas-fonds
érodés par l'écoulement des eaux pluviales qui
communiquent avec le lac. Le site est coupé en deux par le chenal
appelé « lagune de Cotonou », communication
directe entre le lac et la mer, creusée par les Français depuis
1984. Les épis du port ont contribué à l'érosion de
toute la côte Est de la ville. Cette érosion s'opère
à une vitesse moyenne de 16,8 mètres par an dans la critique
Monographique de Cotonou
2.1.2.5- Les sols
En ce qui concerne les sols, le département du littoral
s'étend sur des sols sableux, acides dans leur majeure partie. Le
couvert végétal est difficile à recenser en raison de
l'occupation très dense de l'espace urbain ayant fait disparaitre les
essences caractéristiques des sols sablo argileux et hydro morphes
remplacées par des essences anthropiques
2.1.2.6- Géologie
La nappe phréatique de Cotonou se trouve à
proximité de la surface du sol dont la perméabilité
élevée, accélère l'infiltration des eaux pluviales
et usées, ce qui pourrait générer des risques de
pollution.
La géologie est importante car les stades de football
ne peuvent pas être construit sur un sol sablonneux et boueux
2.1.2.7- Réseau
hydrographique
Sa connaissance est utile dans des rituels nécessitant
leur utilisation. Cotonou dispose d'un hydrographique alimenté par trois
principaux plans d'eau : l'océan Atlantique, la lagune et le lac
Nokoué, pourvoyeurs de ressources halieutiques non
négligeables.
2.1.2.8-
Végétation
La connaissance du couvert végétal de la zone de
recherche indique qu'elle est pauvre en végétation du fait de
l'urbanisme et de l'urbanisation. Dans la commune de Cotonou on distingue un
certain de formations végétales bien tranchées :
-en bordure de la côte, des sables du cordon littoral
sont couverts de plantation de cocotiers ;
-une zone à végétation rare et
clairsemée formée essentiellement d'halophytes sur le cordon
littoral.
La végétation est aussi importante car il faut
connaitre la direction du vent pour mettre les poteaux dans le stade pour que
cela soit dans des conditions de pratiques optimales.
2.1.3- Cadre administratif
Il rend compte de l'évolution de ses services et de la
coopération dont profitent tous les secteurs de la vie sociale dont le
sport.
2.1.3.1- Evolution
administrative
Après la refondation de l'Etat béninois devenu
depuis 2002 un Etat décentralisé, la commune de Cotonou est
subdivisée en 13 arrondissements composés de 150 quartiers. Le
maire est à la fois président du conseil municipal et premier
responsable de l'administration municipale. Il est assisté de trois
adjoints dans la gestion des affaires locales, tandis qu'au niveau des
arrondissements, ce sont les chefs d'arrondissement, de l'inspection
Générale des services municipaux, des structures de Passation des
Marchés Publics, la Municipalité de Cotonou est
administrée par deux grands blocs :
-le cabinet du maire s'occupe exclusivement de la vie
politique ;
-le secrétariat général coordonne tous
les services des directions centrales de la Mairie
Constitutionnellement, la ville de Porto-Novo distante de 30km
de Cotonou, est et demeure la capitale politique du Bénin. Cependant,
Cotonou abrite les principaux centres de décision pour l'administration
du pays :la présidence de la République, presque la
quasi-totalité des départements ministériels, la cour
constitutionnelle, la Haute Autorité de l'AUDIOVISUELLE ET DE LA
COMMUNICATION (HAAC), le conseil Economique et Social (CES),etc... Le
ministère de la justice, la cour Suprême et la
Fédération Béninoise de Football ont leurs sièges
à Porto-Novo. Sont également domiciliées) à Cotonou
la totalité des représentations diplomatique de pays
étrangers et d'institutions internationales prés le Bénin
et la direction de grands projets socioéconomique. En somme, le
Bénin est administré et dirigé depuis la commune de
Cotonou.
2.1.3.2-Services techniques,
administratifs et partenaires au développement
Avec la réorganisation des services municipaux, qui a
conduit au recrutement de plusieurs cadres techniques, la mairie de Cotonou
compte 6 directions traditionnelles auxquelles s'ajoute celle de la Police
Municipale. L'ensemble des directions est hiérarchisée en 59
services selon l'organigramme du 24 janvier 2017 qui anime aujourd'hui la vie
technique et y administrative de la commune avec l'appui des services
déconcentrés de l'Etat et des partenaires au développement
tels que la Banque Mondiale, l'Union Européenne, Programme des Nations
Unies (PNUD) , le Partenariat pour le Développement ( PDM) , l' Agence
Française pour le Développement ( AFD) , la coopération
néerlandaise ( SNV), l' agence Allemande de coopération
Internationale ( GIZ) , l'organisation des Nations Unies pour
l'éducation, la Science et la culture (UNESCO), etc..
2.1.3.3- Coopération
décentralisé
Par ailleurs à l'article 178 de la loi N° 97-029
du 15 janvier 1999, la Mairie de Cotonou entretien de bonnes relations de
coopération décentralisée avec plusieurs autres villes en
Afrique et ailleurs dans le monde. En effet, elle est jumelée depuis le
29 octobre 1986 avec la ville française de crédit ; le 127
juillet 1995 avec la ville américaine d'Atalanta ; le 23 Novembre
2001 avec la ville slovaque de Zilina... la ville de Cotonou est membres de
l'Association Internationale des Maires des métropoles partiellement ou
entièrement Francophones (AIMF), de l'Alliance Mondiale des Villes et de
l'union des villes africaines (UVA). A Cotonou abrite le siège du
partenariat pour le développement Municipal (PDM), la Maison des
Collectivités Locales (MCL) et la Mission de Décentralisation
(MD)
2.1.3.4- Population
La connaissance de la population est un baromètre de
développement ; et suivre son évolution permet d'anticiper
sur les services à offrir.
2.1.3.5-Historique du
peuplement
Cotonou a été créé en 1830 sur
l'initiative de Ghézo, illustre roi d'Abomey. Selon l'une des
légendes, « kutonou » signifierait
« lagune de la mort » en raison de sa situation du
carrefour du trafic des esclaves. a la fin du 19e siècle, la
ville de Cotonou s'est développée à partir de quelques
villages de pécheurs situés à l'est et à l'ouest de
la lagune .En 1868, le territoire de la ville a été
cédé à la France par le roi d'Abomey Glélé,
ce qui eu pour effet d'accélérer le processus de son
développement. A partir du noyau original de Toffins, la ville de
Cotonou s'est progressivement enrichie de toutes les ethnies du Bénin.
Certains quartiers en porte la marque, ainsi, Guincomey signifie,
« sur la terre des peuples de Guin », venues de Grand-Popo
et d'Agoué pour participer à la construction du Wharf de
Cotonou ; Xwlacodji désigne aussi la ville des Xwla. Aujourd'hui la
ville de Cotonou est devenue une représentation du Bénin en
miniature et sa croissance accélérée est en train de
donner naissance à une vaste »région
urbaine »genre mégalopolis allant de Porto-Novo ( à
l'est ) jusqu'à Ouidah (à l'ouest) , qui posera à terme un
problème majeur aux relations routières internationales entre le
Bénin et le Nigéria et le Togo, le Ghana et la
Côte-D'ivoire, dont les espaces côtiers déjà plus de
30millions de personnes et la plus grande de l'économie des pays du
Golfe du Bénin.
2.1.3.6- Evolution de la
population
La ville de Cotonou comprend de la décentralisation,
13 arrondissements subdivisés progressivement de 144 à 150
quartiers. Sa population estimée 320348 habitants en 1979 selon le 1er
recensement Général de la population et de l'habitation (RGPH1),
est passée à 536 867 habitants en 1992, soit un taux de
croissance intercensitaire de 4,05. En 2002, et selon le RGPH 3, la
population de Cotonou a été évaluée 665100
habitants, accusant ainsi un taux decroissance de 2,07%La population du
département de littoral dénombrée au RGPH4 de mai 2013 est
de 679012 habitants contre 665100 habitants en 2002. Selon les résultats
des deux premiers recensements de 1979 et 1992, la population de
département était respectivement de 320332 habitants et d 536827
habitants. Les taux d'accroissement intercensitaires annuels sont en baisse
depuis 1979. En effet, il est passé de 44,05 entre 1979 et 1992 à
2,17 entre 1992 et 2002 puis à 0,18 entre 2002 et 2013. Ce
département apparait comme un lieu de travail se vidant de sa population
tous les soirs en direction des communes mitoyennes que sont Abomey-Calavi et
Sémé-Kpodji.
Le littoral est un département cosmopolite ou cohabite
plusieurs ethnies. Toutefois, les fons et apparentés 56, 5, et les adjas
et apparentés 17,7, et les yorubas et apparentés 10,9 constituent
les 3 ethnies d'importance démographique appréciable Les
populations du littoral sont essentiellement catholiques 52,2, musulman 16,9,
les autres chrétiens et les célestes sont respectivement 12,2 et
5,7
La couverture végétale de Cotonou est
extrêmement faible à cause de l'urbanisation
2.2- Nature de la recherche
La présente recherche est de type qualitative,
néanmoins on peut aussi quantifier le qualitatif. Elle est en lien d'une
part, avec la nature des données. La phase de collecte à
solliciter des informateurs qui ont une connaissance de la problématique
de la recherche. Ces derniers ont pris une part active dans le
décryptage des faits et dans l'élaboration des premiers corpus
analytiques. A l'image des nouvelles perspectives en recherches sociales,
l'orientation de la recherche est centrée et produites à partir
des données collectées. Les entretiens visent à rendre
disponible des données pour décrire et comprendre les discours,
et les perceptions liées au métier de footballeur dans la ville
de Cotonou. De mêmes, des échanges réguliers sont faits
avec les acteurs intervenants dans le domaine afin d'améliorer la
qualité des données. L'aspect quantitatif renvoie aux
données statistiques et chiffrées. Ainsi le questionnaire et un
guide d'entretien sont adressés aux différents acteurs
préalablement identifiés. Nous avons également
procédé à des observations sur le terrain et à des
analyses documentaires. Puis des sources orales ont été
utilisées.
2.2.1- Source de la
recherche
2.2.1.1- Source orales
Elles sont constituées par des différents
acteurs (les « footballeurs » eux-mêmes, les parents et
proches des footballeurs, les promoteurs des clubs de football, les membres de
la fédération béninoise de football, auprès de qui
des données ont été obtenues lors de l'enquête
exploratoire et de l'enquête proprement dite. Il faut distinguer les
différentes catégories d'acteurs concernés par l'objet de
recherche.
2.2.1.2-Recherche
documentaire
Tout travail de recherche s'inscrit dans un continuum et peut
être situé dans ou par rapport à des courants de
pensées qui le précèdent et l'influencent. Il est donc
normal qu'un chercheur prenne connaissance des travaux antérieurs qui
portent sur des objets comparables et qu'il soit explicite sur ce qui rapproche
et sur ce qui distingue son travail de ces courants de pensées » R.
Quivy et L. Campenhoudt, (1995).
La recherche documentaire au moyen d'une fiche de lecture,
nous a permis de collecter les informations de sources écrites sur la
question objet de recherche. Plusieurs documents ont été
exploites. Cette recherche et analyse ont porté sur les
différents rapports d'étude et tous autres documents utiles en la
matière.
Tableau 1 : Les
centre de documentions
Centre de documentation
|
Nature des documents
|
Types d'informations obtenues
|
Laboratoire d'Analyse et de Recherche Religions, Espaces et
développement(LARRED)
|
Document sur la méthodologie, ouvrage sociologique
|
Méthodologie de la recherche
|
Internet
|
Articles de journaux nationaux et internationaux, actes de
colloques, livres, Mémoires, publications, articles scientifiques,
rapport
|
Information sur le sujet de recherche
|
Siège de la Ligue de football amateur
|
Document sur les fiches des joueurs inscrits en ligue
amateur
|
Catégories de joueurs
|
FLASH
|
Mémoires sur le sport et les activités
sportives
|
Informations spécifiques et générales
|
Source : Données de terrain 2022
2.3- Population et
échantillonnage
2.3.1-Groupe cible
Pour la réalisation de cette recherche, plusieurs
acteurs sont au coeur de nos préoccupations de façon directe ou
indirecte. Ainsi, les autorités de la fédération
béninoise de football FBF chargées de la gestion du football, les
footballeurs eux-mêmes et les parents des footballeurs dans la commune de
Cotonou sont au coeur de notre recherche.
Tableau 2:
échantillonnage
Dénomination
|
Effectifs
|
Dirigeants de club
|
4
|
Parents de joueurs
|
6
|
Supporteurs
|
5
|
Joueurs
|
10
|
Total
|
25
|
Source : Enquête de terrain,
2022
Le présent tableau récapitule les
différentes catégories d'acteurs concernés par cette
recherche.
2.3.2-Critères du choix
enquêtes
Dans le contexte de cette recherche, les autorités du
football à divers niveau on été interrogées car ils
sont ceux qui interviennent dans le foot dans la commune de Cotonou. De
même les footballeurs également ont été
interrogée car c'est eux qui sont les pratiquants et qui vivent le
football au quotidien et donc directement touchés par la
problématique. Ensuite les parents des joueurs sont également
concernés par cette activité exercée par leurs enfants ou
proche à travers la manière dont ils voient cette
activité, leurs perceptions de la pratique du football et comment es ce
qu'ils voient l'avenir de leurs enfants. Comment les autorités publiques
au ministère des sports et des loisirs voient la
pratique du football et les mesures misent en oeuvres pour professionnaliser le
football et ainsi atteindre les objectifs du chef de l'état de faire du
Benin un pays de sport et de football en particulier. Enfin comment le public
sportif voit le football à Cotonou car c'est lui qui juge la prestation
des jeunes joueurs sur le terrain.
2.3.3- Technique
d'échantillonnage
Les acteurs interrogés sont identifiés à
l'aide de l'échantillonnage à choix raisonné basé
sur le principe de représentativité et de leur
intérêt dans l'atteinte des objectifs de cette recherche.
L'échantillonnage qualitatif prend en compte la perception des
footballeurs et sur leur revenu par rapport à leur charge quotidienne
dans la commune de Cotonou.
L'échantillonnage quantitatif concerne les autres
acteurs interviewés différents des footballeurs à savoir
les parents et promoteurs des clubs de football à Cotonou. Ainsi, 25
informateurs ont été approchés dont 10 footballeurs qui
sont les acteurs directs du système 5 supporteurs, 6 parents de joueurs
et 4 dirigeants de club.
2.4- Techniques et outils de
collecte
Les techniques et outils de collecte se présentent
comme suit
2.4.1-L'observation directe
Une grille d'observation a été
élaborée à partir des principaux points par lesquels on
peut identifier les joueurs de football à Cotonou. Cela permet
d'observer directement le milieu dans lequel se trouve le
phénomène de la recherche afin de déduire certaines
informations pertinentes à la recherche.
Cette technique a permis également d'entrer en contact
avec la réalité du terrain et de comprendre comment
l'activité du football est devenue pour certaines couches de la jeunesse
le dernier recours au chômage ou un métier dans la commune de
Cotonou. A ce niveau il a été utilisé l'observation
directe par endroit et par ailleurs. Le choix porté sur cette technique
s'explique par le besoin de repérer les faits et comportements des
acteurs d'une part et d'autres parts des dirigeants du football dans la gestion
des joueurs. De ce fait, il fallait enregistrer tout ce qui se passait et se
disait aux entrainements entre les joueurs et les coachs et entre les joueurs
eux-mêmes par rapport à leurs conditions de vie et par rapport
à ce qu'ils se disent en fonction de leurs situations
financières. Mais comment noter pour ne pas prendre le risque de prendre
des informations biaisées ? Car, « l'essentiel de
l'observation dans le cas d'une interaction personnelle réside dans la
décision de noter...il vaut mieux noter trop puis jeter des notes sans
intérêts que négliger quelques choses qui pourrait
s'avérer décisif pour votre analyse » S. Beaud et M.
Wéber, (2010). Ainsi la prise de notes est faite avec assez de vigilance
de manière à ce que cela n'influence pas le comportement des
acteurs .Suite à une capture d'information, le moyen le plus
utilisé, est l'enregistrement des informations sous la forme d'un appel
téléphonique. C'est après être rentré que ce
fait la transcription de l'information.
Pour appréhender certaines informations, l'utilisation
de l'entretien a servi de moyen d'approfondissement.
2.4.2- Entretien
semi-structuré
Cette technique est appropriée en fonction de l'aspect
qualitatif de la recherche.
L'entretien semi-structure, à base du guide d'entretien
comme outil correspondant, il a permis de recueillir des informations
qualitatives relatives aux perceptions populaires sur la problématique
centrale de recherche. Par ailleurs, au-delà des entretiens individuels,
ceux de groupe s'est réalisés à base des guides
d'entretien composés de différentes thématiques avec les
catégories d'acteurs concernées par la recherche. D'une
durée considérable, les entretiens ont aussi
complétés les données quantitatives.
2.5-Historique de la
collecte
La collecte des données empiriques s'est
déroulée en trois phases :
2.5.1-La
pré-collecte
Cette recherche a lieu entre le mois de Mai 2022. D'abord nous
avons procédé à une prise de contact avec certaines
personnes comme les dirigeants de club, les footballeurs, les parents de
footballeurs à Cotonou.
2.5.2- Le pré-test
Cette étape de la recherche a conduit au test des
outils en occurrence les guides d'entretien et le questionnaire en juin
2022.Cela a aidé de revoir certaines questions, sous thèmes de
guide d'entretien et les unités d'observations élaborées
préalablement
2.5.3- L'enquête
proprement dite
L'enquête proprement dite s'est déroulé du
05 juin au 10juillet. Cela fait au total 40jours de terrain qui a permis de
rencontrer 25 informateurs.
2.5.4- Dépouillement et
traitement des donnés
Cette partie a pour objectif de planifier les
différentes opérations auxquelles ils sont issus les
données en tenant compte des objectifs de la recherche. Ainsi, avant de
traiter les données recueillies, il a fallu d'abord de les
dépouiller. Ce dépouillement est fait d'abord manuellement
suivant des ensembles thématiques pour se débarrasser des
informations erronées ou celles qui ne correspondent pas aux objectifs
de la recherche. Le traitement des données est aussi fait par objectif
grâce au tableau Excel et Word qui nous a permis la saisie des
données.
2.6-Difficultés et
limites :
Tout travail de recherche fait appel à un effort fourni de
la part des chercheurs ; toute science va à la conquête de la
vérité celle qui est loin d'être une réalité.
Elle suppose une démarche et suscite des difficultés en fonction
de statut et de la compétence du chercheur pour paraphraser J-P. Olivier
de Sardan ( 2008). Elles sont de divers ordres :
L'indisponibilité de certains enquêtés
pour la réalisation des entretiens, les entretiens n'ont pas
été réalisés à temps ce qui constituait un
frein pour l'évolution dans la rédaction du mémoire. Ces
difficultés n'ont pas empêchées la bonne conduite de la
recherche. Pour les questions de documentations, elles ont été
appuyées sur l'internet et la documentation personnelle, celles d'autres
centres de documentation. Quant aux obstacles de terrain, il a
été usé de patience et de persévérance.
2.7 -Considération
éthiques
Dans le cadre de cette recherche, des précautions ont
été prises en matière d'éthique. Au niveau des
clubs pour avoir accès aux joueurs en championnats nous avons
reçu l'aval des dirigeants de club pour pouvoir avoir des informations.
Il leur a été garanti une totale confidentialité des
informations issues des interviews.
DEUXIÈME PARTIE :
DEGAGER LES RAISONS QUI EXPLIQUENT LE CHOIX DE LA
PRATIQUE DU FOOTBALL AU BENIN
CHAPITRE 3 : Dégager les raisons qui expliquent le
choix de la pratique du football au Bénin
Cette partie nous présente les facteurs
d'émergence de la pratique de l'activité du football, les
catégories d'acteurs qui se donnent à la pratique du football,
les perceptions des parents et proches des footballeurs et les subventions
allouées aux clubs par la fédération et l'Etat à
travers le ministère des sports.
3.1-Les raisons qui expliquent
le choix de la pratique du football au Bénin
Les rares enquêtes portant sur l'origine des footballeurs
suggéraient que toutes les catégories sociales étaient
représentées et qu'il n'y avait pas de tendance à la
prolétarisation ou à l'aristocratisme. J.Peneff (2000).
La crise économique dans les pays du tiers monde, le
chômage et l'ambition de devenir une icône du ballon rond dans
leurs pays et dans le monde a amené les jeunes à aller vers la
pratique du football. Le football est surtout connu à
travers sa vitrine ultra-médiatisée : le football
professionnel.
Ainsi La naissance de la passion pour le football et sa
confirmation se font à travers les multiples interactions que les
enfants ont avec leurs pairs dans leurs quartiers. Elles se produisent à
la faveur d'occasions diverses : outre celles offertes par les
retransmissions télévisées des matchs de football, il faut
compter avec les diverses compétitions mises en place dans une
conjoncture électorale par les dirigeants de circonscriptions
administratives. D'autres découlent des stratégies
élaborées par des entreprises ou des particuliers pour promouvoir
leurs intérêts économiques ou encore des initiatives des
enfants qui organisent durant les vacances leurs propres tournois. S'y ajoutent
les matchs du championnat scolaire, auxquels les chefs d'établissement
prêtent une attention particulière compte tenu des
bénéfices qu'une bonne performance de leurs élèves
peut apporter à la réputation de leur institution.
« Ces occasions d'interaction autour du
football s'inscrivent dans des structures. Historiquement fondées
pendant la domination française et qui lui ont survécu : il
s'agit de l'importance accordée au sport par la puissance coloniale aux
dépens des jeux de tradition autochtone, la valeur éminente qui
lui était reconnue de prime abord ayant été reprise
à leur compte par les groupes dirigeants après
l'indépendance. Elles sont également fonction des faits de
morphologie sociale : ces occasions sont en effet plus répandues en
ville et les petits urbains peuvent plus facilement les saisir que s'ils
habitaient à la campagne, leurs homologues ruraux étant, en
proportion, bien plus nombreux qu'eux à travailler pendant leur
scolarité ou après l'avoir rapidement arrêtée.
Jusque-là, les enfants trouvent dans le football une excitation
plaisante qui n'est pas assujettie à l'issue du match. Ce qui les
encourage à persévérer dans cette activité se range
parmi les autrui significatifs « :(G. H.,
MEAD, 1963, p.461-463).
À savoir les gens de leur entourage proche auxquels ils
sont affectivement attachés et qui les impressionnent favorablement au
point de chercher à les imiter (frères, père, amis
d'école ou de quartier). Ceci change une fois qu'ils adhèrent
à un club civil puis accèdent à l'équipe
sénior. Le premier évènement survient à des
âges variés, suivant le moment où ils arrêtent leur
scolarité, à la faveur d'occasions sportives diverses ou d'une
connexion à un dirigeant sportif via le réseau familial
ou le réseau lié au sport scolaire. Le second dépend d'un
facteur structurel relevant de la morphologie sociale, celle-ci étant
fondée sur l'opposition Entre le nord et le centre, ruraux et agricoles,
et la bande sud du pays, densément urbanisée, où sont
concentrés l'essentiel des activités économiques, les
quelques infrastructures sportives et les équipes les plus
cotées. En conséquence, pour ceux initialement domiciliés
au nord cette promotion coïncide avec une première migration vers
le sud. C'est dans cette logique, que de nombreux jeunes ruraux aimant le foot
quittent leurs villages pour rejoindre les villes urbaines notamment Cotonou
pour avoir plus de chance de pratiquer le football. L'ex international
béninois et ancien de l'ASPAC (Association Sportive du Port Autonome de
Cotonou) dit :
« J'étais au nord dans mon village natal
à banikoara ou je pratiquais le football dans mon école de base,
mais j'ai constaté que si je voulais d'avantage de visibilité
pour lancer ma carrière il fallait que je vienne à Cotonou. Et
c'est ainsi que avec l'aide de mon grand frère qui était
chauffeur conducteur j'ai pu venir à Cotonou et j'ai commencé par
m'essayer en ligue 3 avant d'être envoyé par le président
de mon club en teste à ASPAC ou j'ai été recruté et
c'est parti comme ça avec l'envol de ma carrière » (y.
Souleymane,apkakpa, joueur).
Figure 1 : photo
d'une équipe de ligue3 amateur à Cotonou (étoile filantes
omnisport)
Source : Opope 2022
Outre cela nous avons également bon nombre de jeunes
qui ont quitté chez eux pour venir à Cotonou exercé le
football à l'instar de S qui nous explique comment il est venu à
Cotonou depuis Natitingou :
« je jouais les petits tournois
inter-arrondissement chez moi quand lors d'une finale en 2004 le directeur
technique de CIFAS Patrick Ossem's s'est rapproché de moi à la
fin du match pour me demander si je voudrais intégrer le centre de
formation afin de m'améliorer pour viser les clubs de l'élite.
C'est comme ça je suis venu à Cotonou où j'ai fait 2ans au
centre et je suis allé en équipe nationale junior sous le coach
Moïse Ekoué en 2006 ».( Q.
Hervé,Agla ;joueur)
Dans la même logique D nous dit :
« j'ai quitté la maison de mon
père à 18 ans pour venir m'installer à Akpakpa et pour
pouvoir trouver un club de football dans lequel je pourrai exprimer mon talent
et gagner ma vie car chez moi c'est vrai il y a des clubs à Porto-Novo
mais ce sont des clubs qui ne permettent pas à un jeune débutant
de se faire voir du public sportif béninois et de l'autre
côté les installations pour une bonne pratique sont rares et pour
avoir un bon terrain pour nous jeunes il faut aller à
Missérété ou à Charles de Gaule »( Hugues
joueur de ligue 3 à Cotonou).
A travers ces résultats nous constatons que les
footballeurs ont pour la plupart quitté loin de Cotonou pour venir
tenter leurs chances.
Elle s'inscrit dans des luttes entre groupes sociaux dont
l'enjeu est la définition légitime et le contrôle de la
pratique, luttes qui ont débouché sur des formes
spécifiques d'organisation du football professionnel. En Angleterre,
dès la fin des années 1870, des formes de
rémunération apparaissent dans ce qu'on appelle alors le Football
Association (Dietschy, 2010a).
Ainsi, cette grande médiatisation dont fait preuve le
football et l'ambition grandissante des jeunes à leurs âges
adultes les amènes à se lancer dans la carrière du
football.
A ancien international et joueur
de Mogas puis des requins de l'atlantique dans les années 2006
dit :
« Je suis venu dans le foot dans l'espoir d'en
faire une carrière et d'aider mes parents à sortir de la
galère. Mais les revenus que j'avais me permettaient uniquement que de
me payer le déplacement du mois car je devais faire la navette de Agla
pour akpakpa en aller-retour et cela pour toute la semaine, et le pire est que
quand on va au match et qu'on perd on ne perçoit
rien. »(J.carlos,akpakpa, joueur)
Pour C, jeune joueur évoluant en ligue 3 :
« Tout petit je jouais au football et mes
ainés m'encourageais à persévérer et quand j'ai
grandi en voyant mes amis allés en équipe nationale et
voyagés pour devenir professionnelle j'ai prit également ce
chemin qui avec le travail, la persévérance je peux aussi
réaliser mon rêve et vivre de cela »( K. Achille,
godomey, joueur)
V., ancien capitaine des Dragons de l'Ouémé et
de ASOS de Porto-Novo et international écureuils:
« j'avais laissé les études pour me consacrer au
football car c'était un plaisir de jouer et mmonnayer avec de l'argent
pour subvenir à mes besoins vitaux, mais j'ai du déchanter et me
mettre en apprentissage pour pouvoir combler le vide que les maigres revenus du
football ne me permettait pas de régler»(propos recueillis par
Sabin LOUMEDJINON).
Figure 2: photo
d'une équipe amateur ligue 3 à Cotonou(TP Yehouénon)
Source : Opope 2022
A Cotonou beaucoup de joueurs viennent à choisir le
football comme métier à cause d'une part du manque d'emploi afin
d'éviter d'être oisif et d'autre part parce que c'est un
rêve et une passion pour eux. Mais l'absence de championnat, et
l'irrégularité' du championnat fait qu'ils ne vivent pas non
seulement leurs rêves de pratiquer le football mais également de
gagner leurs vies avec les retombées financières de cette
pratique.
Le football béninois ne garantit aucun avenir aux
pratiquants à cause des conflits internes entre dirigeants de la
fédération béninoise de football et entre les dirigeants
de clubs à cause de leurs intérêts personnels. Prenons pour
exemple les crises incessantes qu'a connu le football béninois de 2000
à 2016 avec pour conséquence la suspension des équipes
nationales de footballs toutes catégories confondues des
compétitions faitières de la CAF et de la FIFA
(fédération internationale de football association).Cet
état de choses a entrainé la perte de toute une
génération de footballeur quand on sait que la carrière
d'un footballeur dure au plus 15 ans dans un pays ou le championnat est
régulier. Nombreux ont été les jeunes qui ont
préféré se retirer du foot pour se chercher un autre moyen
de subsistance. Les plus chanceux allaient en Europe ou dans les pays de la
sous-région pour pratiquer le football et gagner leurs vies avec.
« j'aidû partir au Congo Brazzaville en
2013 dans un club de deuxième division la Mancha pour continuer la
pratique du football car au pays le championnat était
arrêté depuis des mois et je n avais aucune autre source de
revenus pour subvenir a mes besoins fondamentaux et à ceux de ma femme
et de mon enfant de 3 ans » a dit :B ancien joueur des
REQUINS de l'atlantique et ancien de l'équipe nationale locale.( A.
Raoul, godomey, joueur)
En 2010 le promoteur du centre de formation CIFAS (centre
international de formationAdjavon Sébastien)et homme d'affaire SEBASTIEN
ADJAVON avait lancé sous fonds propres la ligue professionnelle de
football, ce qui a permis à ces joueurs de se faire l'expérience
du football de métier et de subvenir à leurs besoins de
façon régulière car les salaires et les primes de matchs
étaient réguliers et ne rataient pas. H. ancien joueur des
Requins de l'atlantique et international écureuil des moins de 18ans
ayant participé à la CAN junior de 2005 et ayant
été à la coupe du monde junior au Pays-Bas en 2005 a dit
:
« Avant la Moov ligue 1 professionnelle de
SebastienAdjavonj avais de difficulté a joindre les deux bouts et a m
affirmer dans ma famille, je jouais les tournois de rue pour gagner de quoi
tenir la semaine. « Mais avec la Moov ligue1 en 2010 j'ai pu me faire
un nom dans ma famille, je me suis marié j'ai doté ma femme je
suis allé louer et j'ai pu payer une moto car le salaire était
régulier » (H. Goe, Menontin, joueur)
Mais suite à des querelles au sein de la FBF cette
ligue professionnelle a été arrêté ce qui a encore
végété le football béninois dans l'amateurisme et
ainsi amener les joueurs à sombrer dans la précarité et
l'oisiveté.
Figure 3: photos
du démarrage d'un match de ligue3 amateur à cotonou
Source : Opope 2022
3.2-Perceptions des acteurs et
observateurs du football à Cotonou
Le football à l'échelle planétaire est
connu comme un métier qui nourrit son homme et lui permet de
s'épanouir. Mais à l'instar de quelques pays Africain dont le
Benin où vivre du football est impossible malgré les efforts que
fournit le gouvernement en place pour pouvoir améliorer les conditions
de vie des jeunes footballeurs. Une telle situation interpelle certains proches
des jeunes footballeurs qui les décourage afin qu'ils se tournent vers
d'autres activités qui pourraient les aidés à
réussir socialement.
Ainsi P ex international écureuils A dans les
années 2006-2012 dit :
« malgré mon statut d'international et
malgré humm..que j'avais juste 31 ans j'ai iinh dû eeeh
arrêter le football parce que si tu vas pas en équipe national tu
n'a rien or j'avais déjà 3 enfants à charge y compris ma
femme et les parents ainsi que mes frères et soeurs étant
l'ainé je ne pouvais subvenir aux besoins de tout ce monde y compris du
mien en jouant uniquement au foot surtout avec l'irrégularité du
championnat et les miettes qu'on a en club et mes parents chaque fois
malgré mon statut d'international me dise que je dois arrêter et
faire autres choses pour devenir quelqu'un ».( Q.Satchi, Agla,
joueur)
Certains parents et proches des joueurs parfois leurs
interdits de ne pas chercher à devenir footballeur mais soit d'aller
à l'école pour obtenir des diplômes et avoir un meilleur
statut , d'autres étant amateurs de football et voulant que leurs
enfants jouent au vu de la grande médiatisation et les moyens colossaux
issus du football préfèrent les envoyés dans des centres
de formation où ils peuvent travailler en dual c'est-à-dire aller
au cours les matins et les soirs se retrouver sur le terrain en apprentissage.
Ainsi, ils ont le choix au cas où le football ne marcherait pas de se
tourner vers un autre métier. C'est ainsi qu'une dame
déclare :
« mon mari était un ancien
footballeur mais qui n'arrivait pas à m'aider et à prendre soins
de notre premier enfant...il est mort malade et croulant sous les dettes, c'est
pourquoi mon fils en grandissant et en voulant suivre les traces de son
père j'ai dû lui imposer les études afin que il obtienne
ses diplômes pour ne pas être un vaurien...et aujourd'hui il est
journaliste dans une radio de la place et joue uniquement pour sa santé.
Voyez vous-même si je n'avais pas insisté sur la formation il
ferait quoi ?il deviendrait surement un individu qui quémandes
comme bon nombre de jeunes qui ont mis uniquement le football en tête
sans chercher à avoir deux arcs à leurs corde » (
Madame Johnson, mére de joueur)
Eu égard de tout cela nous concluons que nombreux sont
ceux qui ne veulent pas que leurs enfants se focalisent sur le football aux
détriments des études ou des formations pratiques.
Chapitre 4 : Analyser les causes de
l'irrégularité du championnat Béninois
4.1.- Historique des crises
incessantes à la FBF (Fédération Béninoise de
Football)
Le football béninois a connu depuis son adoption dans
les années 1960 de nombreuses crises qui n'ont pas permis son
développement. Et l'une des plus grandes fût celle du 20
décembre 2010 avec la démission du collectif des membres
exécutifs de la Fédération Béninoise de Football
à sa tête le président Adjavon Sébastien Germain.
L'une des causes de cette crise est due à la gouvernance solitaire du
président de la fédération d'alors Andjorin Moucharafou,
qui au dire du président de ligue professionnelle A. Sébastien
(2010) :
« Le Comité exécutif se
retrouve être une caisse de résonnance de décisions prises
sans concertation. Les bases minimales de réforme sur lesquelles nous
nous étions tous engagés lors de notre élection ne sont
pas respectées. La représentativité de la FBF dans les
instances dirigeantes du Football au niveau régional et mondial est
décidée unilatéralement par vous ». (
A.Sébastien, dirigeant de football béninois)
Ainsi la gestion solitaire de la fédération par
le président de même que le non-respect des décisions
issues des assemblés sont les quelques-unes raisons de la
démission des membres qui ont amené la crise au sein du football
béninois. Le point financier de la FBF pour les exercices 2009 et 2010,
a dû être retiré des points de l'ordre du jour de
L'assemblée Générale du 15 décembre 2010, suite
à une note du Commissaire aux Comptes informant de la non
exhaustivité des éléments patrimoniaux dont vous avez
connaissance pour avoir pendant tant d'années piloté la plus
haute instance du football au Bénin. La FBF ne dispose pas d'un bilan
financier validé par l'assemblée générale pour
l'exercice 2008. Le Budget 2011, qui nous a été
présenté en retard, au cours d'une session du Comité
Exécutif est en totale contradiction avec les éléments
financiers déjà exécutés pour 2010, de sorte que sa
validation par l'Assemblée Générale a été
différée et programmée pour une session prochaine. Les
décisions relevant statutairement du Comité exécutif sont
régulièrement prises unilatéralement par le
Président sous 1e couvert que ce mode de fonctionnement est à
l'identique de celui pratiqué à la CAF. Alors même que des
décisions sont prises par le Comité Exécutif, le
Président choisit délibérément de passer outre ou
même de les modifier à sa guise, sous prétexte que les
membres du Comité Exécutif sont des collaborateurs qui ne
sauraient lui en imposer. Toutes ces violations, cette gestion solitaire et ces
usurpations de prérogatives ont induit un dysfonctionnement
avéré et dangereux au sein du Comité Exécutif au
moment où des enjeux de la plus haute importance sont à relever.
La situation que nous vivons est exceptionnelle et a appelé de notre
part une décision exceptionnelle. Nous ne pouvons continuer notre
mission au sein du comité exécutif dans lequel nous jouons des
rôles de figurants. Concrètement, notre démission massive
ouvre la voie à une période transitoire avant la tenue d'une
Assemblée Générale Extraordinaire ;
conformément aux statuts de la Fédération Béninoise
de Football, adoptés le 23 novembre 2010 ; pour la mise en place et
un renouvèlement en profondeur des instances du football
béninois.
S'en ai donc suivi la démission de 12 membres sur 15 du
comité exécutif d'alors ce qui eu pour conséquence
l'arrêt du championnat professionnel et la crise incessante jusqu'en
2016.
En 2011 les championnats de 1ére division
et de 2éme division ont été stoppé et
pour cause 18 des 22 clubs se sont retirés. Outre la mauvaise gestion
reprochée au président Anjorin Moucharafou, et le non
renouvèlement de l'instance dirigeante, Cette crise est née avec
l'opposition de deux clans qui ne s'entendent pas sur les textes malgré
l'arbitrage du ministère de la jeunesse, des sports et des loisirs et de
l'implication personnel du Ministre Modeste Kérékou. Face
à l'incapacité des dirigeants de la FBF de trouver un compromis,
la Fédération internationale de football association (FIFA), de
concert avec la Confédération africaine de football (CAF) a
dépêchée une mission à Cotonou pour essayer de
régler la crise. Mais contre toute attente, la mission conduite par Iya
Mohammed n'a semble-t-il fait qu'aggraver la situation, en prenant fait et
cause pour le camp Moucharafou.
Les adversaires du désormais ex-président de la
FBF soupçonnent la FIFA-CAF de le soutenir, alors qu'il devrait annoncer
prochainement sa candidature à un poste au sein de l'organe dirigeant de
la CAF. Pour Bernard Hounnouvi, le directeur exécutif du bureau sortant,
le comité exécutif d'Anjorin Moucharafou est illégitime.
Seul celui qui est issu des élections du 4 février reste
légitime. Et de s'indigner de l'attitude complaisante d'Iya Mohammed
vis-à-vis de l'ex-président de la FBF. Lors d'une
conférence de presse qu'il a donnée sur la crise du football
béninois, Hounnouvi (2016) se demande :
«Ce qui nous parait quand même curieux, lors de
la crise du football togolais, c'est que monsieur Primo Corvaro et monsieur
Jacques Anouma de la Côte d'Ivoire --après avoir constaté
que sur 12 membres 5 ont démissionné-- ont dit clairement que le
Comité exécutif ne pourra délibérer faute de
quorum(2/3 des membres, ndlr) ».( H.Bernard,2016,membre du
comité exécutif de la FBF)
Par conséquent, il faut aller aux élections.
Pourquoi alors au Bénin y a-t-il tant de tergiversations ? Pourquoi
veut-on tordre le cou aux textes en cherchant la petite bête, en trouvant
des insuffisances par-ci par-là ? Les mêmes causes ne
produisent-elles pas les mêmes effets, dans le cas du
Bénin ?
Considéré comme à l'origine de la
pétition qui a bloqué les championnats, ce comité estime
au contraire vouloir assainir le football béninois et demande pourquoi
les courriers venant de la FIFA ne font mention nulle part des multiples
malversations et scandales reprochés à Monsieur Anjorin.
Pour le collectif, il est :«inconcevable, qu'une
mission se déroule dans des conditions de partialité aussi
flagrante, et qu'elle penche pour une des deux parties dans un point de presse,
alors qu'elle n'avait pas cela comme mission».
Et de mettre en garde la FIFA en ces termes :
«Monsieur le Secrétaire général
adjoint, nous finissons par craindre que la FIFA veuille endosser la
responsabilité du blocage du football au Bénin, puisque nous
autres nous engageons à aller jusqu'au bout, convaincus d'être
dans le sens de la raison, sens que la FIFA, dans sa grandeur et sa
dignité, ne peut qu'approuver.»( A.Victorien,membre du
comité exécutif de la FBF
Lors de l'Assemblée générale
élective qui s'est effectivement tenue le 4 février 2011, 37 des
51 membres étaient présents. Après avoir constaté
que le quorum était atteint (50% + 1), elle a procédé
à l'élection à proprement parler des 14 membres du nouveau
bureau du comité exécutif de la Fédération
béninoise de football. Lequel a dorénavant à sa tête
Victorien Attolou. Pour le nouveau bureau de la FBF, la crise du football
béninois est maintenant terminée, si l'on en juge par le discours
d'Attolou (2011) peu après l'Assemblée :
«En ce qui concerne la FIFA et la CAF, nous les
rassurons de notre engagement à contribuer à la réussite
des nobles et exaltantes missions qui leur sont assignées. Quant au
ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, le comité
exécutif que j'ai l'honneur de présider les rassure d'ores et
déjà que la collaboration sera des plus responsables.»(
A.Victorien,membre du comité exécutif de la FBF)
C'est que croyais le monde du football béninois et de
nombreux jeunes qui avaient envies que le ballon rond roule à nouveau
sur l'ensemble du territoire béninois. Mais force est de constater que
la crise n'a fait que s'empirer après cette élection au point
où l'on assistait à l'apparition de deux comités qui
prévoyaient de lancer chacun de son côté son
championnat.
En dépit du fait que l'ancien président,
AnjorinMoucharafou, est accusé de mauvaise gestion des ressources
humaines et financières, il continue cependant à
bénéficier du soutien de la Confédération africaine
de football (CAF), voire de la Fédération internationale de
football association (Fifa).
Fort de ce soutien, il a ainsi coopté des membres pour
former son nouveau comité exécutif, en réponse aux
démissionnaires qui ont formé le leur le 4 février 2010
à l'issue d'une assemblée générale.
Depuis, le Bénin est doté de deux
fédérations et les championnats professionnels sont suspendus.
Seules les sélections nationales continuent leur petit bonhomme de
chemin dans les différentes compétitions, avec toutes les
difficultés quant à leur encadrement. Face à cette
situation, le nouveau ministre de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, Didier
AploganDjibodé, n'a apparemment pas plus de chances de concilier les
deux fédérations rivales que ses deux
prédécesseurs.
La débâcle, le 5 juin 2011, des Écureuils
du Bénin face aux Éléphants de Côte d'Ivoire par 2
buts à 6 dans le cadre des matchs de qualification pour la Coupe
d'Afrique des Nations (CAN) 2012 est en partie inhérente à la
crise que connait la FBF.
Du reste, à la suite de cette mauvaise prestation, le
ministre des Sports a laissé entendre que l'Etat n'allait pas continuer
à engloutir d'énormes ressources financières dans le
football au détriment des autres sports, pour de si mauvais
résultats. Quand on sait que la pétanque et bien d'autres
disciplines se portent mieux que le football, il y a de quoi sonner
l'avertissement.
En effet, la cinglante défaite de la sélection
nationale qui remet en cause sa participation à la prochaine phase
finale de la CAN --avec laquelle elle avait noué sans discontinuer ces
dernières années--, soulève un mécontentement
populaire. Aussi, les passionnés du ballon rond veulent-ils que le
bicéphalisme qui règne au niveau de la fédération
connaisse un dénouement rapide afin que les différents
championnats reprennent de plus belle.
Mais pour ce faire, il faut que chaque partie du conflit
accepte de s'assoir autour d'une table. L'appel de la Fifa dans ce sens ne
semble pas avoir reçu un écho favorable. Et Didier
AploganDjibodé de se démener comme un beau diable pour d'ultimes
tentatives, et de fustiger la trop grande implication des médias dans la
crise, à travers des querelles de clochers qui ne contribuent pas
à l'apaisement et aux négociations. Il n'est d'ailleurs pas le
seul à montrer du doigt les médias qui jettent de l'huile sur le
feu :
«L'Observatoire de la déontologie et de
l'éthique dans les médias (Odem)constate avec amertume le mauvais
rôle que jouent certains organes de presse. Ainsi, certains journalistes
sont devenus des acteurs de premier plan dans cette crise et ont
délibérément fait le choix de quitter le terrain de
l'information pour celui de la défense de l'un ou l'autre camp.
Du coup, il n'y a plus de jour où on n'enregistre
dans les colonnes des journaux, sur les antennes des radios ou écrans de
télévision des propos injurieux, diffamatoires ou à la
limite orduriers. Un spectacle non seulement déshonorant, mais aussi et
surtout honteux pour notre presse».( Odem,2015)
Ainsi s'est aussi exprimée cette institution
d'autorégulation des médias à travers une
déclaration publique.
Alors qu'aucun règlement n'a encore été
trouvé au conflit entre les deux bureaux de la FBF, chacun annonce de
son côté la reprise des championnats nationaux. Si cela se
confirmait, le Bénin risque d'offrir un triste spectacle au monde du
football en attendant que le Tribunal arbitral du sport (TAS), saisi de cette
affaire, sonne la fin de la récréation. Pour éviter un tel
désordre, le ministre des Sports a décidé d'anticiper en
interdisant tous les championnats jusqu'à nouvel ordre.
4.2-Insuffisance des
subventions de l'Etat aux clubs de football
Le football béninois, malgré l'argent de l'Etat
et des sponsors, malgré les efforts, le sport-roi, piétine et est
englué souvent dans les questions de gestion non transparente et de
luttes intestines à la fédération. A cela, il faut
ajouter, l'intrusion tyrannique et protectrice de certains hommes
par la FIFA, les incohérences d'intérêts de ceux qui
dirigent le football au détriment du progrès des
clubs et des joueurs. L'argent et le pouvoir, affolent les
esprits des dirigeants, alors que le football béninois a plus
que jamais besoin de financement adapté, des hommes
compétents, soucieux avant tout de la modernisation, de la
rationalisation et de la moralisation du secteur. Au coeur du mal-être du
football béninois.
C'est ainsi que D un dirigeant de clubs nous confie :
« Nous démarrons chaque fois la saison
sans subvention jusqu'à la moitié des phases aller avant que nous
ne percevons une partie des subventions... comment on peut gérer une
équipe de football comme ça ? Le président de mon
équipe fait de son mieux mais entre les matchs à domicile, les
matchs à l'extérieur, les primes et salaires il s'épuise
et cela se remarque dans nos résultats car les joueurs sont pas
motivés »( K.yves, président de club).
Le gouvernement béninois par l'entremise du
Ministère des sports a distribué une somme de 1 milliard 153
millions de francs CFA aux fédérations sportives, aux clubs,
associations et centres. C'était le 5 mars 2021 à Cotonou lors de
la cinquième édition de la répartition en public de la
subvention de l'Etat aux différentes fédérations
sportives. Pour la première fois, le montant alloué à ce
secteur dépasse le milliard, ce qui n'est pas sans réjouir les
parties prenantes, surtout que chaque édition a vu la cagnotte
augmenter. Avec une telle somme, le gouvernement montre sa détermination
à faire du sport béninois une véritable industrie et de
positionner ainsi le pays parmi les grandes nations.
Il est à noter que au vu de nos investigations ces
montants quoique en hausse ne permettent pas au club de gérer
convenablement leurs joueurs et leurs personnels, comme nous le confirme un
coach T :
« La pratique du football nécessite des
moyens financiers colossaux, certes les présidents de clubs doivent
avoir les moyens pour gérer eux-mêmes leurs clubs mais les
instances qui dirigent le football doivent aussi mètrent la main
à la pâte et ceci avant le début de chaque saison pour
permettre aux clubs de se préparer dans des conditions optimales. Oui
c'est vrai les subventions viennent et elles sont mieux par rapports à
avant, mais elles sont faibles pour couvrir les dépenses pendant tout le
déroulement d'une saison » ( N. Dine, coach d'une
équipe)
L. Arrondel et R. Hautois, (2018) indique dans leur ouvrage
L'argent
du football : « Le football est une des rares
activités économiques dans laquelle la distribution de richesse
se fait en faveur des salariés.».
Mais au Benin, comme nous le constatons et comme nous l'affirme
Qun observateur avisé du football béninois :
« Les clubs n'arrivent pas à
générer de revenus pour prendre soins des joueurs.Il souligne
également que le football pas d'une activité rentable, la plupart
des clubs professionnels ne parvenant qu'avec difficulté à
atteindre l'équilibre financier ». (supporter de foot,
kouhounou)
La plupart des clubs n'ont pas de revenu en billetterie car
les spectateurs lassées de l'irrégularité du championnat
local se tournent vers les championnats européens et
préfèrent faire des abonnements à Canal+ de 5000-15000
FCFA en fonction de leurs moyens. Or ces sous pouvaient permettre au club du
championnat béninois de se renflouer si le club était en
compétitions et offraient un meilleur spectacle. Ainsi un
enquêté K nous confie :
« Je suis venu suivre un match du championnat
local entre requins FC et soleil FC et le spectacle auquel j'ai
été témoin de la part des deux équipes ne m'a
pas du tout..j ai payé mon argent y compris celui de mon petit pour
venir suivre leurs matchs et j'avoue jetais pas du tout satisfait de la
qualité technique. » un autre nous dit : «
tchoo...c'est des joueurs de première division qui jouent ça on
dirait des équipes de régional qui jouent or quand tu vas suivre
les matchs de ligue3 national c'est mieux iiinnnh je
préfère regarder les matchs à la télé c'est
mieux que de venir perdre mon temps à suivre des matchs où ils
arrivent même pas à faire 5 passent de
rang »(supporter de foot, kouhounou)
Le championnat était inexistant au début des
années 2000 quand Mathieu KÉRÉKOU et son gouvernement ont
compris que le football méritait une attention. Que s'est-il donc
passé ? Les fonds destinés au sport sont allés directement
vers l'entretien de la bulle « Écureuils » naissante. Les
trois glorieuses ont suivi : première participation à la Coupe
des nations (2004), organisation et médaille de bronze de la Can juniors
(2005) et coupe du monde juniors aux Pays-Bas (2005). Depuis,
KÉRÉKOU a cédé le pouvoir à YAYI et l'Etat a
poursuivi ses folles dépenses au nom de la diplomatie ! 10 milliards de
francs CFA (15 millions d'euros) en 5 ans. Même l'Etat français
n'a pas mis autant dans les Bleus.
Pendant ce temps, 9 ans sont passés sans que l'Etat
n'investisse le moindre franc dans l'animation interne du football. Les clubs
et les joueurs sont donc devenus des instruments orientés vers la bulle
« Ecureuils ». Les réseaux se sont
développés pour assurer aux joueurs locaux la promotion en
maillot jaune de la sélection, seul moyen de glaner quelques sous.
Aujourd'hui, la crise met à nues les pratiques peu
orthodoxes. Les affaires éclatent et le football interne, entretemps
organisé en Ligue professionnelle devient une entité dont la voix
porte.
C'est dans cette logique que D nous explique :
« On ne peut pas construire une
génération de bon footballeur en se focalisant uniquement sur des
joueurs expatriés et qui ne sont même pas titulaires dans leurs
clubs ! et le pire est que ce sont des joueurs qui certes sont en Europe
mais qui jouent dans des équipes de 4eme 5eme voir
6emedivision et qui n'ont pas plus de niveau que nos jeunes ici en
1ere division et 2eme division»( observateur du foot
local)
L'Etat ne peut plus continuer à faire semblant
d'ignorer les employés du foot local au profit des
expatriés-ambassadeurs majoritairement surévalués du point
de vue du talent.
Des amis se mettent ensemble et décident de
créer ou de gérer un club existant. Ils y mettent leurs
économies, pour le plaisir. Ce schéma est vieux et
dépassé dans le contexte actuel. Le passage au professionnalisme
demandé et puis exigé par la Fifa en Afrique oblige les amoureux
du football de voir les choses autrement. Les clubs dans leurs anciens
schémas ont donc quelques années, 5 au plus pour devenir de
vraies sociétés. Ceci oblig0erait les membres des bureaux
directeurs à comprendre que les recrutements fantaisistes de joueurs
sans talents et donc non rentables à terme sont des opérations
ruineuses.
Figure 4 : photo
du ministre des sports Oswald Omeky lors de la remise de subventions aux clubs
de ligue 1 ligue 2 et ligue3
Source : OPOPE 2021
Même dans un petit pays aux ressources limitées
comme le Bénin, les clubs peuvent être professionnels, car le
tissu économique est suffisant. Il reste le cadre légal à
améliorer, et les mentalités à réformer pour y
arriver.
G un journaliste de la place résume cela en nous
expliquant :
« Il ne s'agit pas juste pas juste d'avoir une
équipe mais il faut s'organiser, se structurer, devenir une association
et gérer l'équipe comme une entreprise avec des idées
rénovatrices et de de nouvelles mentalités... oui vrai que
ça risque d'être dut et ça va prendre du temps car le
béninois est têtu et n'aime pas avoir des regards sur ce qu'il
fait. Mais le football s'en sortira grandit si on arrive à
dépasser l'étape de `' c'est mon équipe et c'est moi seul
je gère'' »( O. Jacques, journaliste à l'ORTB)
Prenons pour exemple en Occident, Roman
Abramovic est à Chelsea ce que feu Robert-Louis Dreyfus
était à L'Olympique de Marseille : un mécène. Ce
sont des mécènes certainement comblés la plupart du temps,
car ces clubs remportent des titres et sont populaires. Au Bénin,
Valère Glèlè, Mathurin De Chacus et bien d'autres prennent
le risque de devenir président de clubs non rentables, car mal
gérés et surtout non sponsorisés. Le mécène
en arrivant dans le sport ne saurait être un bailleur éternel. Au
fil des années et des dépenses, les millions engloutis font mal
et parfois le mécène se découvre d'autres talents dans le
football. On a connu le cas de SéfouFagbohoun qui dans les années
1980 avait porté très haut les Dragons avant de
s'éclipser, refusant toute ambition politique dans le football.
Figure 5: photo
de remise de subvention
Source : OPOPE 2021
L'étape du mécénat doit être
dépassée au bout d'un certain nombre d'années pour passer
à un stade mixte mécénat-sponsoring. Et enfin au niveau
professionnel pur et simple. En dehors des clubs Aspac et Mogas appartenant
à de grandes sociétés d'Etat, et ayant donc un
sponsor-titre fixe, Tonnerres FC de Bohicon semblait sur la bonne voie. En
termes de régularité au niveau des résultats, le club du
Centre du pays, avait le vent en poupe. Mais le cap des infrastructures, des
structures, du sponsoring et des transferts internationaux n'a pas vraiment
été passé. C'est là où le football peut
devenir une activité bien ruineuse.
La logique de rentabilité est liée au sponsoring
et surtout au placement en Europe de joueurs de talents détectés
en amont. Ceci implique un projet sportif qui au Bénin met du retard au
niveau des différents clubs.
La plupart des clubs sont financés par un petit groupe
de personnes qui tirent leurs fonds d'activités non liées au
football. De fait, ces personnes deviennent les « demi-dieux » autour
desquels gravitent des courtisans. Ces derniers souvent sans emplois
décents ou à rémunération correcte, se donnent
corps et âmes pour la gestion quotidienne des clubs. Malheureusement, ce
schéma de gestion des clubs professionnels ne respecte pas les exigences
de structures professionnelles tout court, encore moins de structures de clubs
professionnels.
On constate trois niveaux différents dans la gestion
des clubs au Bénin, Les bailleurs, Les administratifs Et enfin les
techniciens. Ces derniers sont souvent exposés au bon vouloir des
seconds qui sont essentiels dans leur recrutement. C'est la source des conflits
dans les systèmes où l'entraineur n'est pas le patron des
recrutements. Ce faisant, les politiques de recrutement ne sont pas
définies, ce qui amène le club à perdre beaucoup de bons
éléments d'une saison à l'autre. Illustrons cela par le
cas des Dragons qui à la fin de la saison dernière ont dû
perdre quelques 5 internationaux, sans compter les autres bons joueurs
laissés sur le carreau. Le club a manqué évidemment de
suivi au plan technique et les investissements deviennent des dépenses
à perte. Le coach belge recruté a filé à l'anglaise
en début de saison et emporté avec lui les espoirs de transferts
des meilleurs du club.
Le système se retrouve pris à son propre
piège. Les dirigeants se surprennent
que leurs joueurs ne « voyagent pas en Europe »
comme ça se dit souvent. Les raisons sont là. Têtues, La
mauvaise gestion des recrutements et de la détection est incompatible
avec le haut niveau européen.
Conclusion :
Le football a ses règles. Elles
sont les mêmes quel que soit le pays auquel on se
réfère.
Comme l'affirme CISSE (1995) « il n'y aura jamais de
génération spontanée de joueurs, ni bien entendu de
dirigeants ».
Quelques soient les moyens donton dispose, tant que nous
n'aurons pas des dirigeants de qualité, des équipes et des
joueurs de qualité, nous ne pourrons jamais prétendre au football
de qualité. Le secret de la réussite réside dans la
réunion de ces paramètres, il n'est pas ailleurs.
Il s'y ajoute qu'en sport, le miracle c'est le travail et
c'est seulement par ce dernier qu'on peut trouver une solution à nos
problèmes. On aura beau réclamer des moyens, mais ceux-ci, ne
sauraient suffire. Il faut que l'on oubli nos intérêts personnels
pour travailler au bénéfice du peuple pour un «
Bénin qui gagne ».
Comme le dit un adage populaire, « conclure un
travail scientifique n'est pas l'achever, mais c'est une occasion au chercheur
de faire l'inventaire de ce qui a été l'essentiel des
préoccupations et éventuellement, ouvrir d'autres perspectives
pour de nouvelles recherches.
Au terme de cette recherche qui a porté sur la
problématique autour de la pratique du football professionnel des jeunes
à Cotonou, il est important de rappeler les préoccupations qui
l'ont suscité.
En abordant cette recherche, la préoccupation majeure
était d'identifier les acteurs qui participent à
l'activité de football à Cotonou ainsi que les différentes
conditions liées à sa pratique et à son manque de
professionnalisation. Deux hypothèses ont servi de réponses
provisoires (La passion et le chômage expliquent la pratique du football
amateur et Les crises incessantes et l'absence de subvention de l'Etat et de la
fédération fondent le manque de régularité du
championnat au Bénin) à notre préoccupation sociologique
que pose cette recherche (l'objectif général de cette recherche
est d'analyser les facteurs explicatifs du manque de professionnalisation du
football au Bénin).
En vue de vérifier nos hypothèses, un ensemble
de méthodes, de techniques et d'outils d'investigation ont
été mobilisé. A savoir la recherche documentaire, les
entretiens, le questionnaire et l'observation avec respectivement les outils
correspondants la fiche de lecture, les guides d'entretien, l'administration du
questionnaire et la grille d'observation. Le modèle d'analyse est
l'interactionnisme symbolique.
L'analyse des données montre que les jeunes viennent au
football par passion,par amour et par envie de s'identifier à leurs
modèles, même si les conditions, les infrastructures ne favorisent
pas l'atteinte de ce rêve.
Et également cette analyse nous a permis de comprendre
l'origine des crises incessantes du football béninois liées aux
intérêts personnels des dirigeants. Elle a permis aussi de
comprendre l'insuffisance des financements du football béninois.
Les principales raisons de la pratique du football sont
d'ordre économique, financier, social.
Cependant, les clubs ne sont pas outillés pour
favoriser l'essor du football. Il y a manque de mécènes, de
sponsoring et surtout de politique sportive. Pour favoriser le
développement du football béninois.
De
fait, il importe de faire des mutations, des ouvertures et des projections
pouvant conduire aux clubs de haute performance. Nos clubs souffrent car
faute d'avoir les moyens d'avancer, ils reculent.
Références Bibliographiques
1. BEAU Stéphan, RASERA Frederick., 2020, Sociologie
du football.,p127
2. BLUMER Herbert, 1969., Symbolic interactionism:
Perspectives and methods, Englewood, Prentice-Hall, pp. 349-356
3. BOUET Mitchel .(1968). Signification du sport,
Paris ,Editions Universitaires,672p
4. CHIFFLET Pierre, et Gouda , Souleymane. 1991.sports,
identités culturelles et développement dan les pays francophones
d'Afrique noire, SICUD, INSEP, décembre 198, histoire sociale des
pratiques sportives, N8
5. CREVOISIER. Jacques., 1995 : Football et psychologie, la
dynamique de l'équipe, Edition Chiron, Paris 1995
6. DEMAZIERE Didier, et CSAKVARY. Louis 2002 un monde foot,
foot, foot ! ., p. 13-160
7. DIETSCHY Paul.(2010.) histoire du football, Paris,
Perrin,
8. DUNNING Eric.(1994.)sport et civilisation. , articles
1966
9. DURET Pascal.(2012).la sociologie du sport, pages
128, collection : que sais-je Editeur : Presse Universitaires de
France
10. DURKHEIM Emile, Kenneth Thompson.(1937).`'Key
sociologists''.
11. DURKHEIM Emile. (1980.)Education et sociologie,
Paris, PUF
12. DURKHEIM Emile.(1980), les règles de la
méthode sociologique Paris, 10éme édition, Edition,
Quadrige PUF.
13. FRANTZ Reichel.(1993.)Les sports
athlétiques, p 163..EPS revue
14. RASERA Frédérick ,2014.)dans sciences
sociales et sport (n7), pages 105-138Gérard (2006),
15. Goldblatt ,David.(2004).l'encyclopedie du football
2004-5 ,St Sulpice (CH), chronosport,éd,fra
16. GOUDA Souleymane.(1986).Analyse organisationnelle des
activités physiques et sportives dans un pays d'Afrique noire : le
Benin, Thèse de doctorat de 3é cycle en STAPS,
Université de Grenoble
17. JULIEN. Bertran.( 2012.) la fabrique des
footballeurs, compte rendu de la séance du 15/10/2012
18. Le Larousse.(1905).dictionnaire
encyclopédique
19. ARRONDE Luc l et DU HAUTOIS Richard.(2018).l'argent du
football
20. AUGE Marc.(2010).De l'histoire sociale à
l'anthropologie religieuse
21. AYME Marcel, (2001).la Pléade, NRF Gallimard,
Paris
22. MEAD George Herbert.(1963). L'esprit, le soi et la
société, Paris, PUF
23. MENDEL Gérard.(2006).socio psychanalyse et
théorie du pouvoir ; p.195
24. MOMBAERTS, Eugène.(1991). De l'analyse du jeu
à la formation du joueur, Editions Actives, 1991, 261 pages.
25. MUCCHIELLI Roger.(1984.) l'analyse du contenu : des
documents et des communications (1984 p.82),
26. OLIVIER DE SARDAN, pierre.(1995)Anthropologie et
développement , essai en Socio-Anthropologie du Changement Social,
APAD, Paris, Edition PUF
27. PENEFF Jean.(2000.)Football : la pratique, la
carrière , les groupes, p.121-141
28. Quotidien d'information Le Populaire.(2000). (pop.
N° 122 - jeudi 06 avril 2000)
29. LEVINE Robert .1972 ; Anatoli Novikov et Taras Maximenko,
1972
30. ROLAND Thierry .2002 ; la fabuleuse histoire de la
coupe du monde, minerva : de 1930 à nos jours
31. LOUMEDJINON Sabin,2016 paru dans le journal la
Nation
32. SACCOMANO Eric.1998: Larousse du football, Edition
française Ine. nO 19439, février 1998
33. SEFLIMI Sosthène.(2015).crise à la
fédération béninoise de football : un feuilleton
à ne pas rediffuser, Cotonou, Edition Zomert , Dépôt
légal n*83316 Bibliothèque nationale du Bénin
34. SINET Vincent. (2002.)coupe du monde 1938 : la coupe
du monde oubliée, Saint-Cyr-sur-Loire(37), Alan Sutton,
coll. « mémoire du football ».
35. TURPIN, Bernard.(1993). Football préformation et
formation, Edition Chiron AmphoraSi'.., mai1993 (141 pages)
Annexes
Guide d'entretien adressé aux joueurs
Groupes Cibles : joueurs
Présentation :
Étudiant en fin de formation de licence en
Sociologie-Anthropologie à l'Université d'Abomey Calavi. Je viens
dans le cadre de la rédaction de mon mémoire solliciter de votre
part la faveur de bien vouloir m'aider à remplir ce présent guide
d'entretien tout en répondant aux questions du sujet intitulé
«Problématique autour de la pratique du football professionnel par
les jeunes à Cotonou ».
1- IDENTIFICATION
- Nom:
- Prénom (s):
- Age:
- Statut social :
- Situation matrimoniale :
- Nombre d'enfant (s) :
- Niveau d'instruction :
- Lieu de résidence :
2-FORMATION DANS UN CENTRE
3-AMBITION EN TANT QUE JOUEUR
4- AUTRES ACTIVITE EN DEHORS DU FOOTBALL
5-SALAIRE A LA FIN DU MOIS
6-IMPRESSION SUR LE SALAIRE
7-QUALITE DE L'ENCADREMENT TECHNIQUE ET
ADMINSTRATIF
8- DIFFICULTES RENCONTREES EN ETANT
FOOTBALLEUR
GUIDE D'ENTRETIEN AUX DIRIGEANTS ET COACHS
1-EXISTENCE DE PLAN DE CARRIERE AUX JOUEURS BENINOIS
2-DIFFICULTES RENCONTREES DANS LA GESTION DE L'EQUIPE
3-PERCEPTION DE SALAIRE PAR LE CLUB
4-APPRECIATION DU SALAIRE
5-AMBITION POUR MODERNISER VOTRE CLUB
7- APPRECIATION DE LA SUBVENTION DE L'ETAT ET DE LA FBF
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
1
Dédicace
3
Remerciements
4
Liste des sigles et acronymes
5
Liste des Tableaux
6
Résumé /
Abstract:
3
Introduction
7
PREMIÈRE
PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
11
CHAPITRE 1 : CONSIDERATIONS THEORIQUE DE LA
RECHERCHE
12
1.1- Problématique
12
1.2- Hypothèses
17
1.3- Objectifs de recherche
17
1.4- Clarification conceptuelle
18
1.5- La revue critique de littérature
20
1.6- Raison du choix du sujet
28
1.7- Délimitation thématique
29
1.8- La raison du choix de la zone de recherche
29
1.9- Modèle théorique d'analyse
30
CHAPITRE 2 : CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUE DE
LA RECHERCHE
32
2.1- Présentation du cadre de la
recherche
32
2.1.1- Présentation de la ville de
Cotonou
32
2.1.2- Cadre physique et administratif
34
2.1.2.1 -Cade physique
34
2.1.2.2 -situation géographique
35
2.1.2.3-Climat
35
2.1.2.4- Relief
36
2.1.2.5- Les sols
37
2.1.2.6- Géologie
37
2.1.2.7- Réseau hydrographique
37
2.1.2.8- Végétation
37
2.1.3- Cadre administratif
38
2.1.3.1- Evolution administrative
38
2.1.3.2-Services techniques, administratifs et
partenaires au développement
39
2.1.3.3- Coopération
décentralisé
39
2.1.3.4- Population
40
2.1.3.5-Historique du peuplement
40
2.1.3.6- Evolution de la population
41
2.2- Nature de la recherche
42
2.2.1- Source de la recherche
42
2.2.1.1- Source orales
42
2.2.1.2-Recherche documentaire
43
2.3- Population et échantillonnage
44
2.3.1-Groupe cible
44
2.3.2-Critères du choix enquêtes
44
2.3.3- Technique d'échantillonnage
45
2.4- Techniques et outils de collecte
45
2.4.1-L'observation directe
45
2.4.2- Entretien semi-structuré
46
2.5-Historique de la collecte
47
2.5.1-La pré-collecte
47
2.5.2- Le pré-test
47
2.5.3- L'enquête proprement dite
47
2.5.4- Dépouillement et traitement des
donnés
47
2.6-Difficultés et limites :
48
2.7 -Considération éthiques
48
DEUXIÈME
PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
49
CHAPITRE 3 : FACTEURS D'EMERGENCE, PERCEPTIONS
DES PROCHES DES FOOTBALLEURS
50
3.1-Facteurs d'émergence de la pratique du
football
50
3.2-Perception des acteurs et observateurs du
football à Cotonou
56
CHAPITRE 4 : CAUSE DE
L'IRRÉGULARITÉ DU CHAMPIONNAT
59
4.1.- Les crises incessantes à la FBF
(Fédération Béninoise de Football)
59
4.2-Insuffisance des subventions de l'Etat aux
clubs de football
65
Conclusion
72
Références Bibliographiques
73
Annexe
77
|