UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES
Département des Relations
Internationales
LUBUMBASHI/RDC
Sujet : Rivalité sino-américaine et
son impact sur le nucléaire iranien
Par LULONGA WELONGO William
Travail de fin d'étude présenté et
défendu en vue de l'obtention de grade de licencié en
RelationsInternationales
Promotion : L2 Relations
Internationales
NZEBA MPUNGA Hélène
Mémoire de fin d'étude
présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de
licencié en sciences économiques et de gestion.
Option : Gestion Financière
Directeur : Jean Hélène
KITSALI
Professeur Associé
NZEBA MPUNGA Hélène
Mémoire de fin d'étude
présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de
licencié en sciences économiques et de gestion.
Option : Gestion Financière
Directeur : Jean Hélène
KITSALI
Professeur Associé
NZEBA MPUNGA Hélène
Mémoire de fin d'étude
présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de
licencié en sciences économiques et de gestion.
Option : Gestion Financière
Directeur : Jean Hélène
KITSALI
Professeur Associé
NOVEMBRE 2022
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES
Département des Relations
Internationales
LUBUMBASHI/RDC
Sujet : Rivalité
sino-américaine et son impact sur le nucléaire
iranien
Par LULONGA WELONGO William
Travail de fin d'étude présenté et
défendu en vue de l'obtention de grade de licencié en
RelationsInternationales
Promotion : L2 Relations
Internationales
Directeur : KAYEMBE NGUBO Emmanuel
Professeur Associé
ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022
EPIGRAPHE
« Une arme entre les mains, d'un ennemi, n'a
pas la même signification qu'une arme entre les mains d'un
ami »
Alexander Wendt
Lulongaamisi@gmail.com
DEDICACE
Ce présent travail de mémoire est une oeuvre
à l'honneur de mes très chers parents AMISI Felly et ENGELELA
Elizabeth qui, par leur(s) amour maternel, prières, conseils, mots
d'encouragement, éducation, [...] m'ont fait ce que je suis aujourd'hui.
Que le très haut vous bénisse et vous accorde une longue vie.
IN MEMORIUM
La mort est certaine, mais l'heure est incertaine. C'est en
sachant que nous sommes venus de la poussière et nous retournerons
à la poussière, que mon coeur roule de larmes et de blessures
intérieures surtout que vous n'êtes plus dans ce monde. À
mesgrands-parentsN'SHIKELA Modeste, LULONGA Raymond
et MANAZO Kashindi, que vous soyez immortalisés par ce travail. Vos
empreintes restent à jamais gravées dans le souvenir de mes
pensées ; c'est aujourd'hui que nous apprécions plus que
jamais le caractère précieux de vos conseils. Que vos âmes
reposent en paix.
AVANT PROPOS
Nous voici à la fin de notre deuxième cycle
universitaire à faculté des Sciences Sociale, Politiques et
Administratives dans le département des Relations Internationales,
ça n'a pas été facile avec ce long parcours parsemé
d'obstacles et desdéfis. Nousremercions infiniment le père
céleste.
Nous remercions généralement les
autorités de l'université de Lubumbashi et tous les professeurs,
chefs de travaux et assistants de la faculté des Sciences Sociale,
Politiques et Administratives, particulièrement ceux du
département des Relations Internationales qui nous ont
accompagnés et nous aidés a surmonté tous les obstacles.
Nous tenons à remercier très cordialement
l'éminent professeur KAYEMBE NGUBO Emmanuel qui, en dépit de ses
multiples occupations, il ne nous a pas abandonné dont son souhait
était que nous puissions produire un bon travail comme celui-ci.
À mes deux très chers oncles TUSINGE SANGO
Toussaint et LUALA Justin, qui ont converti l'un de mes « Gold Dreams
» en une réalité compte tenu de leur implication
financière dès le début de ce parcourt jusqu'à nos
jours. Je vous suis et je resterai toujours reconnaissant de ce que vous venez
de réaliser en ce jour à mon égard. Je vous dis
« Merci infiniment » et que le tout puissant puisse vous
garder toujours en vie pour qu'un jour vous puissiez moissonner ce que vous
venez de semer en moi.
À ma grand-mère TABISHA N., l'unique
grand-parent qui me reste que le très haut puisse vous accorder une
longue vie, car vous êtes toute une bibliothèque que je ne veux
pas perdre.
À vous grand-oncle et grands-tantes LUKANDULA Paul,
ECASA Faïbe et NGENGE Chantal, je suis et je resterai toujours
reconnaissant de l'accueil chaleureux à mon arrivée et de vos
actions louables, pour vous « je suis un fils » merci
infiniment et que le tout puissant vous bénisse et vous accorde une
longue vie.
À vous mes oncles et nos tantes AMISI Willy et sa femme
NOELLA Willy, OBED Modeste, MASOKA Esperance, BINGI Toussaint, ODETTE Felly,
BAWILI Modeste, AZIZA Modeste, MULASI Modeste, ANJEVE Modeste, KIZA Modeste,
LUANUSHA Darius, KILEMBWE Modeste, NYOTA Raymond, DINA Raymond, BATENDE
Prosper, EKELA Asumani, KIZA Raymond, KIZA Jems, ESTHER Jems, MATENDO Tuteur,
AMISI Lambert, CHANCELLE Amisi[...] je vous dis « merci »
pour tous ceux que vous avez fait pour nous depuis notre enfance à nos
jours.
À vous mes frères, soeurs, cousins, cousines,
beaux-frères et belles soeurs qui nous ont assistés d'une
façon ou d'une autre : AMISI Philémon, SOPHIA Toussaint, AMANI
Toussaint, KASHINDI Manazo, BENDERA Albert, LUKUMYA Cardo, Shabani, Divine,
Solange Bita, ARUNA Sandra, Zamiri, AKIBA Rocky, AMISI Léon, AKILIMALI
Mondele, KILIMA Nyota, Martha, Éric, Tabisha, Martini, Mangaza, Naomie,
Ramadhani, ARUNA Bale, M'masa, Dina, Honorine, MAKALA Bita, Faïbe, Bijou,
René, Deringe, Joël, Consolat, Olivier, James, Maggy, Ezra, Joyce,
Julie, Luepa, Fulgence, Deborah,[...] je resterai toujours reconnaissant de vos
actions.
Aux neveux et niècesen général qui sont
encore sur le banc de l'école, nous vous prions de suivre nos pas et de
faire mieux plus que nous ; le même souhait nous l'en avons pour
ESPERANCE Lulonga et que le très haut puisse vous garder toujours en
bonne santé.
Àmes très chers (es) amies et amis de lutte,
connaissances et collègues à qui, j'ai eu à partager les
bons tout comme les moments difficiles, directement ou indirectement durant ce
parcourt, en ce jour je salue tous vos mots d'encouragement et vos mains qui
étaient toujours ouvertes en cas d'une requête. Je salue
l'omniprésence de toute la famille estudiantine M'mbondo de
Lubumbashi, Joseph,Franck Kamona, Jeancie, David, Boaz, Anita, Lameck,
Barthelemy, Samuel, Epembwe, Ebogos, Carrel, Verlin, Yanick, Marc, Prince,
Kariotype,Abdul Mawela, Gabriel, Syntyche, Schela, Jessica, Ismaël
Mboso,Plamedie, Marcelo et sa femme Chandelle ; je vous dis
« Merci » et que puisse Dieu vous accompagne dans vos
projets.
Évidemment, la liste est longue de tous ceux, dont
leurs bienfaits nous ont marqué dans la vie académique et
quotidienne n'est pas exhaustive. Que ceux qui ne sont pas nommément
cités dans ces lignes sachez que jevous porte toujours dans mon
coeur ; car dit-on seul le silence est grand, tout le reste est
faiblesse.
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
I. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DE
TRAVAIL
a. Problématique
La Chine est de plus en plus en position de rivalité
avec la super-puissance américaine. La Chine s'affirme, comme on le voit
sur le plan diplomatique lorsque tous les regards se tournent vers
Pékin. Sur le plan économique, on constate la tension depuis un
moment déjà car les américains voient d'un mauvais oeil la
réussite économique chinoise. Parallèlement, on constate
que les choses se corsent depuis quelques années sur le plan territorial
et les relations avec le Japon, la grande alliée des États-Unis
à propos d'un îlot qui a la position stratégique dans la
mer de Chine orientale1(*).
Depuis l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2013, les
revendications territoriales de Pékin ne cessent de s'accroître.
La Chine met en place une véritable stratégie d'expansion
territoriale en mer de Chine orientale et méridionale, où de
nombreuses îles, sont en passe d'être militarisées. Ce
nouveau dessein chinois bouleverse l'ordre stratégique régional
soumis, dans une certaine mesure depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale,
au leadership américain. Deux zones sont particulièrement
sensibles : la mer de Chine orientale et la mer de Chine
méridionale2(*).
Les Etats-Unis semblent plus que jamais faire de la guerre
froide une « inspiration stratégique contre le Chine »,
adoptant une stratégie de containment afin d'encercler
géopolitiquement la Chine en cherchant à renforcer ses alliances.
À cela s'ajoute une stratégie de plus en plus agressive,
économiquement et diplomatiquement comme le fit Ronald Reagan avec
l'URSS. L'objectif est d'étouffer économiquement l'adversaire en
soutenant ses opposants et en fragilisant son économie. Cependant,
à la différence de l'URSS des années 1990, la Chine est en
pleine expansion économique, commerciale et militaire ce qui en fait
également une puissance diplomatique redoutable, que personne ne veut
froisser par crainte de représailles,pour autant, une guerre militaire
est plus qu'improbable3(*).
Eu égard des toutes ces démonstrations
soulevées ci-hautune question à laquelle notre étude va
tourner, se pose en ces termes :
Comment la rivalité Sino-Américaine a-t-elle un
impact sur le nucléaire iranien ?
b. Hypothèses de travail
Avant de faire l'énoncé sur les
hypothèses, nous définissons l'hypothèse avec Jean-Louis
Loubet qui l'a définie comme étant « un énoncé
provisoire, dans son principe, elle n'est qu'une étape transitoire du
processus de la recherche qui sera ensuite dépassée ou elle ne
trouvera pas de confirmation dans la réalité et elle sera
abandonnée ou elle sera confirmée ; corroborée par la
réalité et elle sera vérifiée en voyant s'enrichir
son contenu et progresser sa validité scientifique4(*) ».
Depuis la révolution de 1979, l'Iran apparaît de
façon générale en Occident comme étant
plongé dans l'obscurité. Les raisons en sont nombreuses et nous y
retrouvons en premier lieu l'essence même de la révolution
islamique de 1979, dirigée contre le régime dictatorial du Shah
et son occidentalisation à marche forcée5(*). Avec la chute du régime
impérial, les américains perdent leur principal allié du
Golfe, élément clé dans leur politique de
« containment ». Le régime des Mollahs se
retrouve quant à lui isolé ; coupé aussi bien de l'Est que
de l'Ouest pour des raisons idéologiques6(*).
Pour sa part, La Chine a dû s'excuser auprès de
la jeune République islamique pour le voyage officiel du premier
ministre Hua Guo Feng en 1978 quelques mois avant la chute du chah.
Malgré sa neutralité affichée dans la guerre Irak-Iran, la
République populaire a ensuite vendu des armes à
Téhéran, et plus tard des missiles. La Chine a été
l'amie des temps difficiles.Selon l'Institut international de recherche sur la
paix de Stockholm (Suède), la Chine est ainsi devenue,
discrètement, le second fournisseur de l'Iran après la Russie en
armes conventionnelles entre 1981 à 2019. La coopération
nucléaire civile, un moment actif a été interrompue sous
la pression de Washington, mais n'a jamais totalement cessé7(*).
Plusieurs sanctions ont été adoptés
à l'encontre de Téhéran, par le Conseil de
Sécurité des Nations Unies de manière unilatérale,
et les Occidentaux, notamment Washington, exercent de fortes pressions sur les
voisins de l'Iran pour que ces sanctions soient respectées8(*).L'animosité
américaine à l'égard de l'Iran puise sa source dans de
multiples facteurs aussi bien cognitifs que géopolitiques9(*).
Pendant que l'Iran est sous sanctions du Conseil de
Sécurité des Nations Unies concernant son programme
nucléaire et dont la Chine étant membre permanent de cet organe
de l'ONU, au contraire elle était le seul pays à réaliser
des investissements importants en reprenant les programmes pétrolier et
gaziers abandonnés par les compagnies occidentales.Alors que les
sanctions américaines bloquaient les entreprises internationales, la
Chine a exporté vers l'Iran des machines et des équipements
lourds (transports, énergie, chimie) et obtenu des contrats pour la
construction de barrages ou de voies ferrées, et payé ainsi en
yuans ses importations de pétrole toujours plus grandes. Malgré
une baisse récente due à l'embargo sur le pétrole
imposé par les États-Unis, la Chine était et reste le
principal fournisseur et client de l'Iran10(*).
En analysant ses actes contradictoires entre les deux pays,
nous pensons que les États-Unis avec sa politique du bâton et
de carotte, est l'une de sa motivation pour sanctionner l'Iran. La Chine
de son côté, n'a pas pris en compte les sanctions soulevées
par son rival au Conseil de sécurité, même si elle est
membre permanent de cet organe; parce que ces sanctions étaient un
diastème et une occasion pour booster son économie. Elle a mis
avant toute chose ses « intérêts » qui est
l'objectif principal de la politique étrangère de chaque
État du système international ; raison pour laquelle les
sanctions prises à l'encontre de l'Iran étaientapparues comme un
éléphant blanc de la part de Pékin.
De tous ceux qui précèdent nous avons
remarqué que la rivalité entre lesdeux camps sur ce sujet, est
due à l'économie.Et celle-ci a comme impact sur le programme
nucléaire de la manière où nous voyonsd'un
côté les États-Unis bloquent et de l'autre
côté la Chine encourage le programme nucléaire iranien.
II. METHODOLOGIE
a. Méthode
Aktouf définit la méthode comme
« la procédure logique d'une science, c'est-à-dire
l'ensemble des pratiques particulières qu'elle met en oeuvre pour que le
cheminement de ses démonstrations et de ses théorisations soit
clair, évident et irréfutable11(*) ».
Dans le cadre de la présente étude, la
méthode estdialectique, qui signifie littéralement
« lire à travers12(*) ». Ici, il s'agit de repérer les
contradictions qui ont amené la Chine et les Etats-Unis
d'Amérique à la rivalité ; et savoir comment celle-ci
a impacté le dossier du nucléaire Iranien.
Grâce à sa montée en puissance
économique, technologique, scientifique et par voie de
conséquence militaire, la Chine retrouve sa puissance d'antan, celle qui
faisait d'elle l'empire du Milieu, cet empire qui dominait toute sa
région par des liens de souveraineté établis sur les bases
d'une pesante influence culturelle. Voici donc que surgit chez les Chinois le
syndrome de l'empire du Milieu et par voie de conséquence leur ambition
de dominer le monde13(*).
En face, voici des États-Unis manifestement inquiets de
ce surgissement chinois, de voir leur suprématie désormais
risquer d'être battue en brèche par ce nouvel arrivant dans le jeu
de la domination du monde. De nombreux analystes américains, qui
raisonnent sur la base de critères occidentaux, voient la Chine devenir
l'ennemi militaire potentiel des États-Unis, et du monde occidental
d'une manière générale14(*).
b. Technique de recherche
Pour sa part Omar Aktouf définit les techniques comme
un moyen précis pour atteindre un résultat partiel, à un
niveau et à un moment précis de la recherche. Cette atteinte de
résultat est directe et relève du concret, du fait
observé, de l'étape pratique et limitée
La technique utilisée est documentaire étant
donné que nous nous sommes appuyés dans le cadre de ce travail
sur les livres, les articles et l'internet15(*).
c. Cadre Théorique
Dans le cadre du présent travail, nous avonsopté
la théorie néo réalisme qui a vu le jour en 1979par
Kanneth Waltz. Le néo réalisme considère que l'anarchie du
système international est le seul qui détermine le comportement
des États. Ainsi, ce dernier estime que l'analyse des relations
internationales doit privilégier les rapports entre les États au
détriment du jeu politique interne (succession des gouvernements,
division interne) qui n'a qu'une faible incidence sur la politique
étrangère16(*).
Le néo réalisme rejette l'idée centrale
du réalisme selon laquelle l'anarchie de la société
internationale s'explique par une nature humaine profondément
égoïste. Il affirme qu'à lui l'anarchie du jeu international
résulte de la structure de l'ordre international dépourvu de
toute autorité souveraine au-dessus des États. Selon les penseurs
de cette théorie estiment que la préoccupation fondamentale des
États est plutôt la sécurité17(*).
En faisant un rapprochement de la théorie choisie et
notre étude, nous avons constaté que manque d'une autorité
souveraine au-dessus des États fait que le dossier du nucléaire
Iranien devient un dilemme où nous voyons d'un côté c'est
la Chine qui le soutien, de l'autre côté se sont les
États-Unis d'Amérique qui le bloquent. En plus, en voulant
assumer sa sécurité l'Iran veut à tout prix se doter aussi
l'arme nucléaire pour pouvoir répondre également aux
dissuasions nucléaires des certains États qu'il considère
comme ennemi de tout le temps ; à l'occurrence de l'Israël.
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Un travail qui se veut être scientifique, est toujours
suscité par l'existence d'une inquiétude réelle dans la
société, laquelle l'inquiétude nécessite une
étude approfondie pour être comprise et, éventuellement,
être résolue ; ce qui veut dire que tout chercheur, quel qu'il
soit, a toujours des mobiles qui le poussent au choix d'un sujet et des
intérêts qui guident sa recherche.
De ce fait, notre choix pour ce sujet a été
motivé par le fait que ce dernier correspond le mieux à notre
domaine d'étude et que, par ailleurs, les problèmes du
nucléaire iranien et celui de la rivalité entre les deux camps
font la un des débats politiques au niveau international.
L'intérêt qui nous a conduit à cette étude de la
rivalité Sino-Américaine est tricéphale,
c'est-à-dire qu'il se situe à trois niveaux : personnel,
sociétal et scientifique.
a. Intérêt
personnel :
Nous avons été passionnés des
différents points de vue entre les analystes qui discutaient sur la
question du nucléaire iranien à l'occasion d'un débat
télévisé. Par ailleurs, il y a aussi la montéeen
puissance de la Chine tant économique que militaire qui rivalise
aujourd'hui une superpuissance qui est les Etats-Unis d'Amérique presque
dans tous les secteurs sur le plan international, a attiré notre
attention d'y mener des recherches.
b. Intérêt
scientifique
Nous sommes animés par le souci d'apporter notre petite
pierre à la construction de ce grand édifice qu'est la science en
mettant à la disposition des chercheurs futurs des données
à jour sur la rivalité entre les deux camps (Chine et Etats-Unis
d'Amérique) et voir comment celle-ci a impacté la question du
nucléaire Iranien.
c. Intérêt
sociétal
Ce travail regorge un intérêt social
irréfutable dans la mesure où il constituera un outil de travail
et un document référentiel sur le plan international de
façon où notre étude porte sur une question
d'actualité à la une.
IV. DELIMITATION DU
SUJET
Pour mener à bon port notre étude, nous avons
trouvé utile de circonscrire notre sujet dans le temps et dans
l'espace.
a. Délimitation
Temporelle
Notre étude occupe la période allant de 1973,
l'année où les négociations sur le nucléaire
Iranien ont commencé et l'année 2022 ; celle-ci justifie la
période où nous nous sommes mis à faire une étude
sur la question du nucléaire Iranien qui, jusqu'à présent
les processus n'ont toujours pas eu sa fin.
b. Délimitation spatiale
Pour ce qui est de la délimitation spatiale, la
recherche de notre travail est limitée en trois États qui
sont : les Etats-Unis d'Amérique, la Chineet l'Iran. Ces derniers,
nous les avons vus comme les acteurs principaux de cette situation.
V. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Pour permettre à nos lecteurs d'avoir une idée
d'ensemble sur le travail, la subdivision s'avère indispensable. Outre
l'introduction et la conclusion notre travail est reparti en trois chapitres
dont chacun est subdivise en sections et celles-ci en paragraphes.
v Le premier portera sur les considérations
générales,
v Le deuxième va se focaliser sur la
présentation de cadres d'étude,
v Enfin, le troisième va s'atteler sur des
rivalités sino-américaines sur le nucléaire.
CHAPITRE I.
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
Section 1.
DÉFINITION DES CONCEPTS DE BASE
S'il est vrai que notre sujet regorge plusieurs mots, il est
aussi vrai que tous les mots utilisés n'ont pas la même importance
quant à leur influence sur la compréhension de nos lecteurs
qu'à la place qu'ils occupent dans notre recherche. C'est à ce
titre que dans le présent travail nous avons une catégorie de
mots dits clés et dont essentiels pour la compréhension et
nécessitant de ce fait une présentation particulière,
d'où l'importance de cette section, où nous allons parler tour
à tour des termes traités internationaux et l'arme
nucléaire.
§1. Traités
internationaux :
Pour mieux comprendre ce qu'on l'entend par le traité,
il convient de le définir, de donner le mode de son élaboration,
de donner ses dénominations et de démontrer comment ils se
négocient.
a. La définition et mode d'élaboration des
traités.
Définition : le traité est
l'expression de volontés concordantes, émanant des sujets de
droit international dotés de la capacité requise, en vue de
produire des effets juridiques régis par le droit international18(*).
Types de traités :on
distinguedeux catégories de traités dont nous avons le
traité bilatéral conclu entre deux parties, ainsi que le
traité multilatéral, conclu entre plus de deux parties. Ces deux
catégories de traités (bilatéral et multilatéral)
se diffèrent essentiellement par leur mode de conclusion, leur
entrée en vigueur et leur gestion19(*).
Forme : Un traité
bilatéral prend en principe soit la forme d'un seul instrument
signé par les deux parties soit celle d'un échange de deux
documents, notes diplomatiques ou lettres, constatant la concordance des
volontés.
Un traité multilatéral est constitué d'un
unique document. Il peut exceptionnellement, lorsque le nombre de signataires
n'est pas supérieur à trois ou quatre, être conclu par un
échange de documents.
L'élaboration de
traité :Dans son élaboration, le traité
passe par quatre étapes à savoir : l'élaboration, la
ratification, l'enregistrement et la publication.
ü L'étape de l'élaboration :
celle-ci procède d'abord par les négociations diplomatiques.
Ces négociations se font dans les conférences diplomatiques par
les négociateurs appelés hautes parties contractantes, au lieu
convenu d'avance et dont l'objet est déterminé d'avance. Ces
négociateurs sont porteurs des lettres de créance qui leurs
accordent les pleins pouvoirs20(*).
ü L'étape de la ratification :
est l'approbation donnée aux traités par les organes
internes compétents. C'est l'engagement des organes de l'État,
notamment le législatif et l'exécutif. Dans les régimes
parlementaires, la ratification relève du parlement. Tandis que dans le
régime présidentiel, c'est le président de la
république qui ratifie les traités. L'organe judiciaire
n'intervient dans la procédure de ratification en cas de
l'inconstitutionnalité.
ü L'étape de l'enregistrement :
C'est une formalité qui est relativement récente. Elle est
née avec la société des nations (SDN). L'article 18 de la
charte de la SDN prévoyait que « tout État devait
faire enregistrer immédiatement tout traité pour le rendre
obligatoire21(*) ». Le but poursuivi par la SDN
était de lutter contre la pratique de la diplomatie secrète. Le
second but de l'enregistrement était de donner la garantie aux
Organisations Internationales22(*).
Le régime d'enregistrement a été aussi
repris par l'Organisation des Nations-Unies (ONU). Pour les États
membres de l'ONU, l'enregistrement est obligatoire, alors que pour les
États non-membres, il est facultatif. L'enregistrement consiste dans
l'inscription du traité dans un registre déposé au
secrétariat de l'ONU ; Cette inscription est suivie de la
publication dudit traité.
ü L'étape de la publication :
dépend des attitudes des États. Certains États
subordonnent la publication à sa conformité à la
constitution. D'autres par contre, proclame la supériorité du
traité par rapport à la constitution. La publication du
traité dépend des techniques internes de chaque État
membre de l'ONU
b. Dénomination :
La terminologie employée pour désigner un
traité est très variée et la pratique fluctuante. Les
termes utilisés peuvent prêter la confusion. Bien que plus ou
moins interchangeables, certains vocables ont une connotation
particulière. L'intitulé d'un acte international n'est pas
décisif pour déterminer sa nature23(*). Essentielle est pourtant la question de savoir si
les parties souhaitent conférer à leur entente un
caractère juridiquement contraignant. Si tel n'est pas le cas, il ne
s'agit pas d'un traité. Le caractère juridique ou non d'un
instrument international ressort du texte de l'acte et non de son
intitulé. Néanmoins, un certain usage s'est imposé et le
titre d'un traité n'est pas tout à fait arbitraire de sorte qu'il
peut constituer un élément d'interprétation de l'intention
des parties. Une hiérarchie des dénominations peut ainsi
être établie, à titre indicatif, dans un ordre
décroissant sous l'angle du degré de solennité des
actes:
Ø Traité :Terme utilisé comme
vocable générique ou pour la dénomination des accords
portant en général sur un objet important, le traité a
été longtemps la dénomination usuelle des accords
internationaux. Cette notion est aujourd'hui réservée à
des actes relativement solennels.
Ø Convention : En principe, la convention contient
des règles de droit de caractère général, mais dans
un domaine moins fondamental que le traité. Cette notion est devenue le
terme standard pour désigner les instruments établis sous
l'égide des organisations internationales.
Ø Arrangement : règle en principe des
questions de caractère secondaire ou provisoire. Il peut fixer les
modalités de mise en oeuvre d'un traité cadre.
Ø Échange de lettres et Échange de
notes : est la forme la plus simple pour conclure un traité. Le
terme dit exactement en quoi consiste le procédé utilisé
pour concrétiser ce genre d'accord. Il règle en
général des problèmes de moindre importance,
isolément ou en annexe à un autre instrument24(*).
L'accord peut entrer en vigueur, sauf disposition
contraire ; dès la date de la seconde communication ou plus
fréquemment à la date de réception de la lettre ou note de
réponse. Il est habituellement conclu en une seule langue
préalablement convenue. Des pleins pouvoirs ne sont en principe pas
nécessaires, du moins pour un échange de notes25(*).
c. Négociation des traités :
Déclenchement de la
procédure :L'initiative en vue de la conclusion d'un
traité bilatéral ou de la participation à un traité
multilatéral revient, en règle générale, soit
à un ou plusieurs autres départements pour les traités qui
relèvent de leur compétence. Dans les relations
bilatérales, l'initiative peut évidemment aussi émaner
d'un sujet du droit international désireux de se lier
conventionnellement sur un sujet particulier. En matière
multilatérale, elle peut provenir soit de l'organisation internationale
sous l'égide de laquelle le traité doit être conclu soit,
plus rarement, d'un État ou d'un groupe d'États.
Consultation :La procédure de
consultation peut être ouverte soit avant l'attribution du mandat de
négociation soit après la signature sous réserve de
ratification. L'unité organisationnelle concernée choisira celui
de ces deux moments qui lui semble le plus opportun à assurer le but de
la procédure de consultation tel que défini par la loi. Les
traités politiquement incontestés et dont le contenu est
comparable à celui de traités existants d'une part ainsi que les
traités dont les incidences sur le droit national sont inexistantes ou
mineures d'autre part peut en pratique ne pas être soumis à la
consultation. Mais une modification législative, déjà
approuvée par le Parlement, limitera la possibilité de renoncer
à une procédure de consultation26(*).
§2. L'arme
nucléaire
a. Définition :
Une arme nucléaire est une arme non conventionnelle qui
utilise l'énergie dégagée par la fission de noyaux
atomiques lourds. L'énergie libérée par l'explosion
s'exprime par son équivalent en trinitrotoluène. Une arme de
destruction massive utilisant la réaction nucléaire (fission
d'atomes) afin d'avoir un grand pouvoir de destruction27(*).
L'arme nucléaire a été utilisée de
façon opérationnelle uniquement par les États-Unis lors
des bombardements des villes japonaises de Hiroshima et de Nagasaki durant la
seconde Guerre mondiale, entraînant entre cent mille et deux cent vingt
mille morts. Ses effets destructeurs sont principalement dus au souffle, comme
pour les explosifs classiques, mais également aux brûlures et
incendies provoquées par sa température élevée, et
à l'effet des radiations. En raison de ces capacités de
destruction sans commune mesure avec celles des armes conventionnelles, l'arme
nucléaire devient dès la fin des années qui suivent son
emploi contre le Japon, une arme de dissuasion visant à
décourager toute attaque contre les intérêts vitaux d'une
nation par crainte pour l'agresseur de subir en retour des destructions
massives qui excéderaient de loin les avantages
escomptés28(*).
b. Histoire du développement de l'arme
nucléaire :
L'arme nucléaire est développée dans le
contexte de la seconde guerre mondiale, puis dans celui de la course aux
armements (Guerre froide) qui s'ensuit. C'est aux États-Unis que la
bombe atomique est mise au point et assemblée durant le projet
Manhattan29(*). À
cette époque, l'extraction de l'uranium est obtenue à partir d'un
minerai, la pechblende du Congo belge, entreposé à New York
dès 1940 sur une initiative prise à Bruxelles en 193930(*). Dans les années
suivantes, l'extraction de ce minerai se développe aux
États-Unis. La première étape des recherches consiste en
l'enrichissement de l'uranium naturel en uranium 235 fissile,
c'est-à-dire que l'atome d'uranium peut se « casser » et
produire une réaction de fission nucléaire. Durant cette
étape de recherche, un second élément fissile est
découvert, le plutonium. En 1943, au vu des résultats, il est
décidé de passer au stade du développement. Le projet
Manhattan voit alors le jour.
Le 16 juillet 1945, sur la base aérienne d'Alamogordo,
la première bombe atomique, Gadget, explose lors d'un test
baptisé Trinity. Trois semaines après la réussite de cet
essai, dans la matinée du 6 août 1945, le président Harry
S. Truman, qui a succédé à Franklin Roosevelt, donne
l'ordre de larguer une bombe atomique sur un objectif civil, dans la
ville
d'Hiroshima. Le 9 août, trois jours plus tard, Truman donne
l'ordre de larguer une seconde
bombe, Nagasaki est alors visée. La
raison d'être de ce bombardement est âprement discutée
:
pour les uns, il s'agissait d'obtenir la reddition du Japon, mais pour les
autres, l'objectif principal
était de tester l'efficacité de
la bombe et/ou de montrer à l'URSS la supériorité
militaire des
États-Unis.
c. Vecteurs d'armes nucléaires :
Les vecteurs sont les transporteurs d'armes nucléaires.
Une tête nucléaire, associée à un vecteur
chargé de l'amener sur la cible, constitue une arme nucléaire
opérationnelle à utilisation stratégique ou tactique. Dans
les années 1940 et jusqu'au milieu des années 1950, l'avion
était le seul vecteur31(*).
Les premiers sauts technologiques majeurs ont eu lieu en 1959
et 1960 avec l'admission en serviceopérationnel des premiers missiles
balistiques intercontinentaux (ICBM) et sous-marinslanceurs d'engins
balistiques. Les premiers sous-marins à propulsion nucléaire
lanceursde missiles balistiques deviennent opérationnels début
1960aux États-Unis etdébut 1961en Union
soviétique32(*).
Parmi les vecteurs, nous avons les vecteurs aériens, les vecteurs
maritimes etles vecteurs terrestre.
Quelques images de vecteurs
nucléaires
1. Vecteurs aériens
2. Vecteur maritime3. Vecteur terrestre
d. La dissuasion nucléaire :
On peut définir la dissuasion nucléaire comme
« une stratégie d'interdiction ayant pour but de
détourner un agresseur d'agir militairement en le menaçant de
représailles nucléaires calculées de telle sorte que leurs
effets physiques probables constituent à ses yeux, un risque
inacceptable eu égard aux finalités politiques motivant son
initiative33(*) ».
La dissuasion nucléaire devient une composante
essentielle des stratégies de sécurité et de
défense des principaux pays protagonistes de la guerre froide dans les
années 195034(*).
Eisenhower rend publique par la voix de John F. Dulles en janvier 1954 la
doctrine des représailles massives en riposte à toute attaque
ennemie. Jusqu'à la crise des missiles de Cuba en 1962, les deux Grands
pratiquent à plusieurs reprises la « diplomatie nucléaire
», c'est-à-dire la menace plus ou moins explicite d'emploi de ces
armes si la partie adverse n'accède pas à leurs demandes35(*).
Depuis le milieu des années 2010, la compétition
entre les grandes puissances se fait à nouveau plus intense avec la
réapparition de la Russie dans le concert mondial, la montée en
puissance de la Chine non seulement sur le plan économique, mais aussi
sur le plan militaire, et les ambitions régionales fortes de l'Inde ou
de l'Iran. Il en résulte un regain d'importance de la dissuasion
nucléaire et des arsenaux nucléaires, la Chine et la Russie
investissant lourdement
pour se doter de capacités nouvelles et les
Occidentaux accélérant la modernisation de
leurs
capacités existantes. Illustrant cette évolution
récente, le document « Examen de la Posture
Nucléaire
» publié par le gouvernement américain en février
2018 affirme que « les menaces
mondiales ont nettement augmenté
depuis 2010 » et que « les États-Unis se
trouvent
maintenant dans un environnement de menaces nucléaires plus
diverses et technologiquement
avancées que jamais auparavant ».
Ce document réaffirme que « les capacités nucléaires
des
États-Unis ne peuvent pas empêcher tous les conflits, mais
ellesapportent une contribution unique à la prévention des actes
d'agression de nature nucléaire et non nucléaire » et
présente un plan de modernisation substantiel des forces
nucléaires américaines36(*).
En 2018, IzumiNakamitsu, responsable du désarmement aux
Nations unies, souligne que « le risque d'utilisation, intentionnelle ou
par accident, des armes nucléaires augmente. L'environnement
géopolitique se détériore. Les discours sur la
nécessité et l'utilité des armes nucléaires se
multiplient. Beaucoup considèrent que les programmes de modernisation
lancés par les Étatsconduisent à une nouvelle course aux
armements qualitative37(*) ».
e. Armes nucléaires dans le monde actuel :
Les stocks d'armes nucléaires dans le monde se sont
accrus sur un rythme élevé durant toute la guerre froide. Ils
n'ont cessé de diminuer depuis, mais aucune des cinq puissances
disposant d'armes nucléaires au début des années 1990 n'a
renoncé à leur possession. Plusieurs traités signés
sous l'égide de l'ONU ou directement par les États
concernés ont contribué à cette réduction du nombre
d'armes nucléaires dans le monde, même si quatre États
supplémentaires la possèdent depuis la fin de la guerre
froide38(*).
Huit États détiennent officiellement des armes
nucléaires : les cinq puissances nucléaires de la guerre froide
(les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni) et
quatre autres États qui ont acquis depuis cette capacité, l'Inde,
le Pakistan et la Corée du Nord. Un neuvième État,
Israël, dispose d'une force nucléaire non
déclarée39(*).
États détenteurs d'arme nucléaire,
année de détention et nombre de têtes en détention
par pays
No.
|
Pays détenteurs
|
Nombre de têtes
|
Année de détention
|
01
|
Russie
|
6255
|
1949
|
02
|
Etats-Unis d'Amérique
|
5550
|
1945
|
03
|
Chine
|
350
|
1967
|
04
|
France
|
290
|
1960
|
05
|
Grande Bretagne
|
225
|
1952
|
06
|
Inde
|
156
|
1974
|
07
|
Pakistan
|
165
|
1998
|
08
|
Israël
|
90
|
1950
|
09
|
Corée du Nord
|
45
|
2009
|
SOURCE:
Status
of World Nuclear Forces: Estimated Global Nuclear Warhead Inventories
2022
Section 2. NOTIONS
CONNEXES
Dans cette section, il sera question de définir le mot
« géopolitique » de démontrer ses origines,
il sera aussi évident d'analyser le concept« la
puissance », d'énumérer ses fondements et ses
différentes catégories. Et en fin, sera questions d'analyser le
concept politique étrangère.
§1. La
géopolitique
a. Origine de la géopolitique :
L'historique de la géopolitique parait très
imprécis quant à son originalité. Car le concepteur du
terme même « géopolitique » ne
prétendait pas donner un sens large à l'étude même,
tel que le prétendent aujourd'hui les continuateurs. Cet auteur c'est
Leibniz vers les années 1679. Il a voulu en premier lieu, utiliser le
concept COSMOPOLITIQUE, qui était en quelque sorte élaboré
sous forme d'une encyclopédie. Il préféra à la
suite, parler de la géopolitique, car, il associe à son
étude, la géographiehumaine, l'histoire universelle comme sous
branches. Il s'intéressa aussi aux rivalités des puissances et
les rapports des forces internationaux40(*).
b. Définition de la
géopolitique :
Outre la valeur accordée à Leibniz comme
père fondateur de la géopolitique, quelques définitions
peuvent être faites par différents précurseurs de la
géopolitique. Nous allons ainsi donner quelques définitions de la
géopolitique avec certains auteurs classiques.Dans son oeuvre
« l'État comme forme de la vie », publiée
dans les années 1916, Johan Rudolph Kjellen que, c'est « la
science de l'État en tant qu'organisme géographique tel qu'il se
manifeste dans l'espace41(*) ».
Friedrich Ratzel quant à lui, définit la
géopolitique comme étant la science qui établit que les
caractéristiques et conditions géographiques et plus
spécialement les grands espaces, jouent un rôle décisif
dans la vie des États, et que, poursuit l'auteur en disant que
l'individu et la société humaine dépendent du sol sur
lequel ils vivent ayant son destin déterminé par la loi de la
géographie42(*).
Karl Haushofer, lui dit que la géopolitique est une
science nationale de l'État, une doctrine sur le déterminisme
spatial de tout le processus politique basé sur des larges fondations de
la géographie et notamment de la géographie politique43(*).
Yves Lacoste, spécialiste contemporain de la
géopolitique, considère de manière opérationnelle
et dans le cadre d'une vision plus large que le fondateur de la
géopolitique même, que, elle est l'étude des
différents types de rivalités de pouvoir sur les territoires. La
puissance se mesurant en fonction de potentialité territoriale et de la
capacité à se projeter à l'extérieur de ce
territoire et des distances de plus en plus grandes44(*).
Pascal Boniface précise que : « le terme
de géopolitique dont on fait de nos jours des multiples usages
désignant du fait tout ce qui concerne les rivalités de pouvoir
ou influence sur les territoires et populations qui y vivent :
rivalités entre des pouvoirs politiques de toutes sortes et pas
seulement des États, mais aussi entre des mouvements politiques ou des
groupes armés plus ou moins clandestins, les rivalités pour le
contrôle ou la domination du territoire de grande ou petite taille45(*). Il
combine la science politique et la géographie pour en fin parler de la
notion commune de la géopolitique.
§2. La puissance
a. Définition :
D'après son étymologie latine
« potestas », la puissance désigne la
capacité à agir.La notion de puissance occupe traditionnellement
une place centrale dans l'analyse des relations internationales, tant sur le
plan théorique que politique. Qu'elle soit glorifiée ou au
contraire rejetée en tant que notion déterminante pour la
structuration et la compréhension de l'agenda international et du
comportement des acteurs internationaux, elle constitue indéniablement
l'une des notions clés autour desquelles s'articulent les lectures
politiques ou théoriques des évolutions du système
international46(*).
Néanmoins, ses définitions en sont
diversifiées, variables dans le temps et selon les points de vue. En
fonction des événements internationaux, des rapports de force et
de la volonté de puissance des États, les critères
permettant de définir la notion de puissance sont notamment soumis
à des évolutions permanentes.
Pour Raymond Aron, historien spécialiste des relations
internationales, tenant de l'école réaliste, c'est la
capacité d'imposer sa volonté aux autres sans se laisser imposer
celle des autres en retour. Il la résume par le triptyque : «
faire, produire, détruire47(*) ».
Cette première définition de la notion de
puissance décrit donc des rapports de domination entre acteurs
(étatiques ou non), en vertu desquels A est plus puissant que B si A est
capable de faire faire à B ce qu'il souhaite que B fasse et que B
n'aurait pas fait autrement. Mais ces rapports de domination peuvent
néanmoins se traduire par des modes d'actions
différenciés. Ainsi, Arnold Wolfers, dont la définition de
la puissance comme la capacité « d'imposer, et plus
précisément d'imposer des pertes aux autres48(*) » sont relativement
classique, on distingue néanmoins la Power Politics, qui consiste
à imposer ses vues par la menace, voire la force, de l'influence
politique, qui consiste à faire adopter son point de vue par les autres
sans nécessairement avoir recours à la force.
Une distinction qui préfigure la distinction entre Hard
Power et Soft Power opérée par Joseph S. Nye au début de
la décennie 199049(*). En 2009, popularisée par Hilary Clinton, le
terme de « smart power » (la puissance
intelligente), Dans le domaine des relations internationales, le concept de
smart power a été créé et théorisé en
2004 par l'intellectuelle et diplomate américaine Suzanne
Nossel, puis adopté par Hillary Clinton à partir
de 2009 lorsqu'elle était Secrétaire d'État
(équivalent de
ministredes
Affaires étrangères) sous la présidence de Barak Obama.
Suzanne Nossel voit dans le smart power un retour à une vision
plus classique des relations internationales, renouant avec celle des
présidents démocrates de l'après-guerre et rompant avec l'
unilatéralisme
guerrier et "messianique" de George W. Bush50(*).
Cette définition de la puissance comme un rapport de
domination a largement structuré et dominé les débats
théoriques jusqu'aux années 1960. La Seconde Guerre mondiale et
l'instauration de l'ordre bipolaire ont incontestablement constitué des
moments historiques favorables à cette prédominance : puissance
des alliés capables d'imposer des changements de frontières et de
régimes aux pays de l'axe, puissance soviétique capable d'imposer
ses volontés en Europe centrale et orientale.
Une puissance est « un État qui dans le monde se
distingue non seulement par son poids territorial, démographique et
économique mais aussi par les moyens dont il dispose pour s'assurer
d'une influence durable sur toute la planète en termes
économiques, culturels et diplomatiques51(*) ».
À côté du droit, la puissance constitue
l'autre facteur de régulation des relations internationales. La
puissance de l'État peut s'évaluer par rapport au niveau de
liberté d'action dont il dispose ; elle correspond aussi bien à
sa capacité de contraindre qu'à sa capacité d'influencer
les comportements des autres acteurs. La puissance d'un État
détermine donc sa capacité à orienter le cours des
relations internationales52(*).
Il existe des grandes puissances (ou superpuissances) et des
puissances régionales. La situation d'« hyperpuissance »
(terme utilisé par l'ancien ministre des Affaires
étrangères Hubert Védrine) peut apparaître
lorsqu'une grande puissance n'a plus de concurrent53(*).
b. Les fondements et les manifestations de la
puissance
Les fondements sont d'une grande diversité : le
territoire, la population, l'économie, l'influence culturelle, la
capacité diplomatique, la capacité militaire...
Les manifestations aussi : alliances commerciales,
politiques, militaires, diaspora, réseau d'ambassades, modèle
culturel...
On peut identifier les attributs, les leviers de la puissance
puis évaluer la façon dont les États peuvent en disposer
:
Le territoire :peut procurer les ressources
de diverses natures, profondeur stratégique mais il est des États
de très grande superficie qui n'en retirent guère de puissance et
l'inverse est également vrai : comparons la République
démocratique du Congo et Singapour par exemple.
La démographie :peut être
un atout ou un fardeau : atout lorsque les dynamiques politiques,
socio-économiques engagées sont favorables à la
création des biens matériels ou immatériels, à
l'innovation, à l'intégration de tous ; fardeau dans les
situations inverses.
L'économie :confère
indéniablement de la puissance en se traduisant par des capacités
d'innovation et d'investissement ; de pénétration voire de
domination des autres marchés ; du contrôle des marchés de
capitaux, de devises, de matières premières, etc.
La culture (ou soft power) : rôle de la
langue, diffusion des biens culturels à l'échelle
régionale ou mondiale, influence sur les modes de diffusion de
l'information, les réseaux, rôle d'impulsion de pratiques
sociales. La culture est un levier essentiel d'influence internationale,
à l'image de la culture américaine reposant sur 1,132 milliards
d'anglophones et une culture de masse marchande et mondialisée (grandes
firmes multinationales, médias, Internet). Les États-Unis
produisent des normes et valeurs qui s'imposent dans le monde entier :
démocratie et libéralisme, capitalisme et économie de
marché, individualisme et communautarisme, normes économiques,
financières, juridiques, droit et institutions internationaux54(*).
La culture est aussi un instrument de la diplomatie
internationale. L'Arabie saoudite en donne un bon exemple qui, selon le
spécialiste Pierre Conesa, relève du « soft power
américain dans la structure, soviétique dans la méthode
». Le rôle de l'État saoudien est capital, avec le
Ministère des Affaires religieuses, le contrôle du
pèlerinage à La Mecque, le rayonnement de l'Université
islamique de Médine, la vigueur de la finance islamique55(*).
Enfin, les capacités diplomatique et
militaire : achèvent de constituer la puissance en
superpuissance.Le poids, le rang et le rôle d'une puissance
découlent aussi du poids qu'exercent dans certains centres d'impulsion
(métropoles, centres régionaux de production).
Jusqu'aux premières décennies du XXIe
siècle, seuls les États-Unis étaient en position de
disposer réellement de la totalité des attributs de la puissance,
c'est pourquoi Hubert Védrine a avancé le concept de
l'hyperpuissance américaine. Mais le poids grandissant de la Chine dans
tous les domaines laisse plutôt entrevoir le retour d'un affrontement
bipolaire, même si le contexte n'a plus rien de comparable avec celui de
la guerre froide56(*).
§3. Politique
étrangère
a. Définition :
Le conceptpolitique étrangère, est le mode
d'action externe de l'État, c'est-à-dire sa manière
d'être au monde. La politique étrangère règle les
questions de paix et de guerre, car elle décide d'une entrée en
guerre, ou d'un réchauffement de relations57(*).
Frédéric
Charillon la définit comme « l'instrument par lequel un
État tente de façonner son environnement politique
international58(*) ».
Au regard de ceux qui précèdent, nous
considérons la politique étrangère comme l'ensemble des
stratégies, des voies et moyens ainsi que les réalités mis
en place par l'Étatpour mener et gérer mieux ses relations
extérieures. L'objectif poursuivi par la politique
étrangère de tous les États est le maintien de
l'affermissement de sa souveraineté. Dans ce sens la politique
étrangère est née comme conséquence d'une
société des États considérés comme les
entités souveraines et indépendantes. La politique
étrangère devient l'instrument par lequel l'État tente de
façonner son environnement politique internationalafin de le rendre plus
enclin à la protection et la promotion des intérêts tout en
restant conforme aux normes du droit international59(*).
Ainsi, la politique étrangère est cette fois-ci
continuée pour maintenir et accroitre la puissance de sa nation et
restreindre ou amoindrir celle des autres nations. Elle est l'exercice par
lequel l'État tente de préserver dans ses relations
extérieures les situations qui lui sont favorables et d'y modifier
celles qui lui sont défavorables. La politique étrangère
joue le rôle de coordonner les relations extérieures en marquant
les priorités par rapport aux objectifs de l'État et les
intérêts à défendre ainsi que les moyens
disponibilisés60(*).
Quand la politique devient étrangère ?
Marcel Merle, pionnier de l'école française de la sociologie des
relations internationales, distingue la politique étrangère des
autres politiques publiques par son domaine particulier. Pour Merle, la
politique étrangère est « lapartie de l'activité
étatique qui est tournée vers le dehors, c'est-à - dire
qui traite, par opposition à la politique intérieure, des
problèmes qui se posent au-delà de la frontière61(*) ».
b. Les moyens de la politique
étrangère :
Pour bien mener et pour que la politique
étrangère puisse atteindre son objectif démontrer ci-haut,
nécessite les moyens et parmi eux nous y trouvons : les ressources
humaines, les ressources financières, les ressources technologiques et
les ressources culturelles. Ces moyens déterminent la capacité
d'agir de la diplomatie d'un État, hormis ces moyens il y a aussi les
institutions qui sont composées des ambassades et des consulats, dont il
y a : l'ambassadeur ou le consul général, le chargé
d'affaire, le conseiller, l'attaché et le secrétaire62(*).
Au niveau interne nous trouvons d'autres institutions qui
participent aussi à la politique étrangère don il y a le
président de la république, le cabinet du président,
l'ambassadeur itinérant, le gouvernement par le biais des
différents ministres à l'occurrence de celui des affaires
étrangères et celui du commerce extérieur, les parlements
qui participent aussi à la diplomatie avec d'autres parlements à
travers le monde ; Il y a aussi le service militaire et le service secret
qui participent aussi à la diplomatie sans être les institutions,
tout cela c'est pour que la politique étrangère puisse atteindre
son but63(*).
c. Les mutations du monde et l'adaptabilité de la
politique étrangère64(*)
Vu l'évolution du monde, la politique
étrangère est appelée à s'adapter à la
globalisation. Compte tenu de certains problèmes qui sont venus issuede
la mondialisationtels que :
Ø La multiplication des nouveaux acteurs(les firmes
transnationales, les organisations non gouvernementales) qui apportent en
politique étrangère des nouvelles expertise (la technologiques,
environnementales...) ;
Ø La tenue simultanée des concerts de nations
;
Ø La multiplication des paramètres à
gérer. Pendant la guerre froide le débat était basé
sur le problème de paix et de guerre avec le basculement du monde les
débats se sont multipliés ; aujourd'hui il y a le
problème environnemental, les pandémies ;
Ø La concurrence des acteurs transnationaux qui peuvent
faire des acquisitions pouvant faire trembler le gouvernement, par exemple la
violation des droits de l'homme.
De tous ceux qui précèdent, amènent la
politique étrangère à un basculement et cette
dernière est appelée à s'adapter.
Section 3. NOTIONS DE
L'EQUILIBRE EN RELATIONS INTERNATIONALES
Dans cette section, nous allons bel et bien devoir cerner le
concept « équilibre ».En fait, la notion de
l'équilibre en Relations Internationales n'est pas à
négliger, comme disait le général Dégaule :
« les États sont des monstres froids, qui n'ont pas d'amis,
mais qui n'ont que d'intérêts ». Donc la notion de
l'équilibre vient un peu dans certaines situations atténuer
l'animosité des États qui cherchent à tout prix maximiser
leurs intérêts, tout en reniant ceux des autres.Nous allons devoir
catégoriser différents types d'équilibres et cela va
être résumé en paragraphe. D'où chacun des
paragraphes sera consacré à l'étude d'une catégorie
d'équilibre donnée.
§1.
L'équilibre des forces
LabanaLasay'Abar note que, c'est le mécanisme de
régulation des relations internationales. Et qu'il s'agit d'une sorte de
guide de l'action qui entend empêcher l'hégémonie d'un
État trop fort. L'équilibre peut être établi de
plusieurs manières : la coalition pour résister à la
montée en puissance d'un État, la constitution d'un concert des
nations, le soutien aux États faibles contre un voisin trop fort65(*).
L'équilibre de force comme le dit Philippe Biyoya,
découle du caractère anarchique du système international.
Il est ainsi institué comme une structure décentralisée
destinée à assurer l'ordre. Historiquement, l'équilibre
des forces apparait en 1948 avec le traité de Westphalie :l'ordre
public européen reconnait la nouvelle réalité de
Bavière interdisant à la France d'annexer l'Espagne de peur de
bouleversement de l'équilibre des forces. Dans son acception politique,
c'est soit une réalité ou une volonté d'équilibre
dû à l'existence d'une politique d'équilibres des forces
qui requerraient de la sagesse66(*).
L'existence d'une notion dite de l'équilibre des forces
fait appel à quelques éléments importants, à
savoir : au moins deux États souverains, soit une
multipolarité limitée du système international. L'on va
aller donc jusqu'à quatre ou cinq États, pas plus. Elle fait
aussi appel à une frontière du système d'équilibre.
Il ne s'applique pas de façon générale et
indiscriminée, il faut dresser une carte ou des cartes des jeux de
l'équilibre des forces. Elle fait en fin appel à la croyance en
la possibilité d'un calcul rationnel des forces.Il est très
important de noter avec l'auteur que le bon fonctionnement de
l'équilibre des forces exige des conditions que voici, toutes
construites au tour de la qualité de la diplomatie :
ü La vigilance : ou la variable
informationnelle ;
ü La flexibilité : qui suppose le
changement d'alliance au nom de l'équilibre des forces, pas
d'amitié, pas de haine, l'homogénéité
idéologique : les puissances doivent partager les mêmes
valeurs techniques et culturelles ;
ü La modération : dans la guerre
(modération dans la réalisation des objectifs nationaux). Il
existe aussi, outre les éléments et conditions de
l'équilibre des forces précités, les moyens de
l'équilibre des forces ou les outils diplomatiques. Nous allons devoir
les distinguer selon qu'il s'agit de :
a. Entre grandes
puissances :
ü L'équilibre fondé sur la course aux
armements, soit sur la sécurité par la force nationale ;
ü L'équilibre multipolaire fondé sur la
diplomatie, soit la compensation externe obtenue par le jeu souple d'alliance,
de désalliance ou de réalliance ;
ü La guerre ;
ü L'intervention dans les affaires intérieures
faisables quelques fois, mais au fond contraire avec le but de
l'équilibre des forces, la sauvegarde de l'interdépendance.
b. Entre grandes puissances et petites
puissances :
Ici les outils diplomatiques de l'équilibre des forces
entre les grandes puissances et les petites puissances sont la
neutralité ou le partage ou encore l'intégration : cas de la
Belgique en 1930. Les grandes puissances imposent une neutralité
armée, interdiction faite à la petite puissance de jouer le jeu
diplomatique67(*).
L'évolution du système international depuis les
temps jusqu'à nos jours est caractérisée par ce facteur
déterminant qui est l'équilibre des forces. En effet, la victoire
des puissances de l'alliance lors de la deuxième guerre mondiale, a
commencé par la coalition des forces de ces alliances. Ayant pour ennemi
commun les forces de l'axe, la victoire était certaine dans le camp
des alliées.L'équilibre des forces est un concept synonyme de
l'équilibre des puissances. Cependant, ça dépend de
l'utilisateur du concept. Certains auteurs préfèrent utiliser
« l'équilibre des puissances ».Mwayila Tshiyembe dit
que, c'est l'une des idées forces de l'approche réaliste. Il est
considéré par une majorité des réalistes comme la
configuration la plus souhaitable dans les Relations Internationales par
opposition à l'hégémonie et à l'unipolarité,
car l'équilibre des puissances seul est capable d'instaurer un minimum
de stabilité et de paix. Il repose sur la conviction que seul le pouvoir
limite le pouvoir, il renvoie à une situation telle qu'aucune puissance
ne puisse être dans une position prépondérante, lui
permettant de dicter sa loi aux autres. Son synonyme serait alors
« l'hégémonie »68(*).
Nous relevons en fin que, l'équilibre des forces a
servi à la stabilité du monde durant la période de la
guerre froide. Même si cette stabilité n'a pas été
effective, mais du moins, certains États faibles ont su quand même
résister à l'hégémonie d'un ou d'un autre camp. On
a ainsi parlé de la guerre par procuration. Les États dits
« Satellites » se trouvaient capables de résister
devant une grande puissance grâce au soutien lui prêté par
l'autre puissance à celle adverse. C'est le cas aujourd'hui de la guerre
de l'Ukraine servant d'exemple, mais aussi celui de la guerre de Corée
et celle de Vietnam sont la manifestation de cette résistance à
l'hégémonie américaine ou soviétique.
§2.
L'équilibre stratégique
Très souvent la notion de l'équilibre intervient
toujours dans les études de Relations Internationales, s'agissant de
l'équilibre des forces ou des puissances, de l'équilibre
stratégique et de l'équilibre de terreur. Ces trois notions
s'avoisinent toujours et souvent se nourrissent. S'agissant de ces deux
dernières, elles sont très proches et parfois se
complètent. Nous avons quant à nous, préféré
les étudier séparément malgré qu'elles semblent
être une même notion et difficile à séparer.
Dans les écrits géopolitiques de Pascal Gauchon
et Jean-Marc Houissoud, lorsqu'ils expliquent les cent mots de la
géopolitique, ils n'en sont pas passés sans faire allusion
à la notion de l'équilibre stratégique. Ils expliquent
l'équilibre stratégique dans le sens de l'adversité, ils
souilignent que c'est une situation dans laquelle aucun acteur ne dispose d'un
avantage décisif certain sur ses adversaires69(*).
Selon ces auteurs, un équilibre peut, dans un sens
large (d'explication du concept équilibre), exister par de moyens
équivalents dans deux camps opposés, mais être aussi en
théorie induit par le territoire. Lorsqu'aucun des adversaires ne peut
espérer vaincre sur le terrain de l'autre. En matière
stratégique, le concept « équilibre » a connu
son ère de gloire du temps de la guerre froide, sous le président
américain Dwight D. Eisenhower. Il posait comme principe que les
Etats-Unis devraient à tout prix maintenir une parité des moyens,
notamment nucléaires, avec les soviétiques. C'est le concept
central de la notion de dissuasion.Le maintien de cet équilibre est
difficile dans la mesure où il n'est pas seulement quantitatif, mais
aussi influencé par les évolutions techniques. Par ailleurs, il
est difficile de déterminer les conditions d'un équilibre global
car les moyens et les et les ressources de deux camps sont rarement
équivalents, les conceptions stratégiques différentes et
les conditions de l'affrontement variables. Il est compliqué aussi par
l'ignorance des moyens exacts de l'adversaire. Cela a valu à la course
aux armements, la qualification de « stratégie
névrotique » dans la théorie des Relations
Internationales. D'autres parlent « d'impuissance de la
puissance», chacun devant assumer des dépenses militaires
considérables sans perspective de servir des arsenaux. La
supériorité militaire sans équivalent des Etats-Unis
depuis la fin de la guerre froide a conduit à une remise en cause de la
stratégie de l'équilibre. Ils cherchaient au contraire à
accentuer le déséquilibre en leur faveur afin de prévenir
l'émergence d'une puissance concurrente. Allusion faite à la
Chine70(*).La notion de l'équilibre stratégique
est tellement vaste, elle cherche son explication dans la détention des
armes concurrentes, et la stratégie de démonstration pour se
faire prévaloir. Ceci fera objet enfin, de notre dernier paragraphe.
§3.
Équilibre de terreur
L'équilibre de terreur est principalement
caractérisé par un élément très important,
qui est la dissuasion. La dissuasion prône la paix par la peur. Dissuader
signifie convaincre les autres à ne pas nous attaquer. La peur
créée dans le chef de l'adversaire s'exprime par l'imagination
d'existence de la zone de destruction mutuelle assurée (DMA). Chacun des
camps ayant l'incertitude de la destruction totale de son adversaire, la
dissuasion nait71(*).
Généralement comme nous venons à peine de
l'expliquer, la dissuasion est une stratégie liée à la
possession de l'arme nucléaire. Elle peut s'entendre comme une
reformulation du célèbre adage de Julius Caesar, qui disait
que : « qui veut la paix prépare la guerre ».
Il s'agissait avant tout de préserver la paixen montrant à
l'adversaire qu'un conflit serait sinon perdu d'avance, du moins
catastrophique. La détention d'un arsenal performant, la recherche
permanente de la supériorité technologique, mais aussi la
propagande, les négociations, voire les pressions et les menaces sont au
coeur de la dissuasion.La dissuasion a fait ses preuves de la
« diplomatie au bord du gouffre » avec la Chine à
celle de l'Europe en passant par la crise des fusées à Cuba.
Néanmoins, elle a monté ses limites face à la
prolifération nucléaire (Israël, Inde, Pakistan, etc.)
tandis que la rivalité permanente entre les deux supergrands, a, sans
cesse accentuée le risque de recours au feu atomique. Dès lors,
la condition de survie de la dissuasion a résidé en un
désarmement négocié, il s'agit des différents
accords de limitations des armements signés entre les deux blocs
opposés de la guerre froide (SALT I et SALT II). C'est à ce prix
que les grandes puissances ont conservé leur privilège militaire
tout en réduisant les risques d'un affrontement. Dans un monde complexe
où chaque puissance régionale réclame son droit à
l'atome72(*).Toutefois, la dissuasion qui est un
élément central de l'explication de l'équilibre de
terreur, est à la fois nécessaire pour la paix mondiale et
extraordinaire.
Conclusion : après avoir
analysé certains concepts cadrant avec notre étude : le
traité, l'arme nucléaire, la puissance, la géopolitique,
la politique étrangère, l'équilibre de des forces,
l'équilibre de stratégique ainsi quel'équilibre de
terreur. Il est pour nous très important de mener aussi des recherches
sur les terrains (l'Iran, la Chine et les Etats-Unis) de recherche dudit
étudequi vont constituer notre deuxième chapitre.
CHAPITRE II. PRESENTATION
DE CADRES D'ETUDE
Dans ce deuxième chapitre, il sera question de
présenter, l'Iran, la Chine et les États-Unis d'Amérique.
Ces trois pays vont constituer notre étude dans ce chapitre.
Section 1. L'IRAN
§1. Situations
historiques et socio-culturelles
L'Iranconnu autrefois sous le nom de Perse jusqu'en 1935, avec
une longue histoire militaire73(*). Vieil empiremultiethnique, seul État shiite
au monde, mais s'étant engagé dans une révolution
religieuse, l'Iran présente, à l'arrière-plan de son
évolution récente, une physionomie singulière ; il
regroupe des populations d'origines et de langues diversesavec une
population de 85 028 760 habitants, dans le cadre d'un
État très anciennement centralisé. La
doctrine du shiisme, le courant musulman dominant depuis le
XVIème siècle pose en termes singuliers le
problème de la légitimité du pouvoir politique ;
cette originalité dogmatique a pesé sur l'inflexion des
événements révolutionnaires et sur l'instauration de la
République islamique, mais elle fait l'objet de débats
récurrents, y compris parmi les clercs, certains réclamant
aujourd'hui avec une vigueur accrue la séparation du politique et du
religieux74(*).
En 1977, l'Iran doit faire face à une brusque
dégradation de la situation économique. Le coût de la vie
connaît une hausse considérable, suite à la mévente
du pétrole. Les manifestations se multiplient dans les grandes villes.
C'est le 16 janvier 1979 que le Shah d'Iran est contraint de quitter le pays
avec sa famille pour l'Égypte. Son départ est accueilli avec
enthousiasme par le peuple iranien. Dès le 1er février,
l'ayatollah Khomeiny est accueilli triomphalement après un exil de 14
ans. L'instauration de la République islamique est proclamée le
1er avril75(*).
De 1980 à 1988 : la guerre Iran-Irak, liée au
contrôle de la région pétrolifère du Chatt al-Arab,
affaiblira considérablement le régime.Véritable
traumatisme national, le conflit cause la mort de 1,2 million de personnes.
Après la mort de Khomeyni le 3 juin 1989, l'Assemblée des
experts, un corps élu de religieux expérimentés, choisit
le président sortant, l'ayatollah Ali Khamenei, comme Guide
Suprême76(*).
§2. Situations
géographiques etéconomiques
La République islamique d'Iran est un État du
Moyen-Orient (Asie). Ce pays, connu autrefois en Occident sous le nom de Perse,
qui est un plateau de forme trapézoïdale. La surface de ce plateau
peut être évaluée, en chiffres ronds, à 2.600.000
km², dont la plus grande moitié, de 1.648.000 km² qui forme le
territoire de l'Iran ; le reste est partagé entre l'Afghanistan et le
Pakistan.
État d'
Asie
Occidentale,l'Iran est limité au Nord par l'
Arménie,
l'
Azerbaïdjan
et le
Turkménistan,
au Sud par le
golfe
Persique et la
mer
d'ArabieSaoudite, à l'Est par l'
Afghanistan
et le
Pakistan,
à l'Ouest la
Turquie
et l'
Iraq77(*).
Au sud de la région azerbaïdjanaise et à
l'ouest de Téhéran se trouvent le
Kurdistan iranien
et le territoire
lors, lesquels regroupent huit
provinces. La
Province
iranienne du Kurdistan, près de la frontière
irakienne et
immédiatement au sud de l'Azerbaïdjan iranien, couvre un relief
très accidenté où vivent plus de
1 500 000 habitants majoritairement kurdes parlant le dialecte
sorani. L'économie
s'appuie sur l'agriculture, l'élevage, l'industrie alimentaire, chimique
et métallique.À la rencontre géographique des principales
aires ethnolinguistiques, sa population se compose de Perses, d'Azéris,
de
Kurdes et de
Loris. Le
Kermanchah se trouve
également en montagne avec un climat plutôt tempéré,
à la frontière avec l'
Irak. Sa population d'environ
2 000 000 habitants
3,
est à majorité kurde. La province est renommée pour ses
tapis. L'
Ilam, province
montagneuse du
Zagros dans la zone la plus
chaude d'Iran également à la frontière irakienne,
peuplée de Kurdes et de Loris, est la moins populeuse du pays78(*).
La
guerre Iran-Irak a
entravé son développement mais la mise en valeur de son potentiel
pétrolier et touristique s'est amorcée. Le
Lorestan, également
dans le Zagros avec des vallées bien arrosées, abrite une
population de près de 1 800 000 habitants,
majoritairement de langue et de culture
lories. Le
Khousistan, situé
au sud-est sur les rives du
golfe Persique,
compte plus de 4 500 000 habitants dont une grande partie est
arabophone. Son
territoire renferme les plus importantes ressources pétrolières
et gazières d'Iran et la province est ainsi la troisième plus
importante selon le
produit
intérieur brut79(*).
L'annonce en Mai 2018 du retrait formel des États-Unis
de l'accord sur le nucléaire iranien et la réintroduction
progressive des sanctions américaines suspendues dans le cadre de
l'accord, ont eu de lourdes conséquences sur l'économie
iranienne. Ces sanctions visent des secteurs clés de l'économie
iranienne (énergie, transport, finances). Les principaux investisseurs
étrangers se sont retirés du pays et le niveau des
échanges commerciaux a chuté de manière spectaculaire.
L'inflation a atteint des niveaux particulièrement élevés
(+63% entre décembre 2017 et décembre 2018) et a eu des effets
négatifs très forts sur le pouvoir d'achat des
ménages80(*).
a. Les ressources minérales :
Le fer, le plomb et le cuivre sont abondants en
Azerbaïdjan ; l'Albourzà des mines de fer et de houille, on trouve
aussi ce dernier près de Tabriz. Nichâpour est
célèbre par ses turquoises, Yazd par son marbre jaune et
transparent, les îles du golfe Arabo-Persique, Ormuz (Hormoz) et Qeshm,
par leur sel gemme et leur ocre. L'Iran possède également du gaz
naturel et d'importantes réserves de pétrole. Ce dernier produit
représente d'ailleurs 80% des exportations du pays, surtout en direction
de la Chine et du Japon. L'Iran fait partie de l'
Organisation
des pays exportateurs de pétrole (O.P.E.P.)81(*).
Selon le FMI, l'économie iranienne est entrée
dans une phase de dépression en 2018 avec une diminution du PIB de
3,6 %, cette tendance devrait encore s'amplifier pour l'année 2019
alors qu'une réduction de 6,3% de l'activité économique
est anticipée. Ce contexte difficile génère des mouvements
de contestation envers le gouvernement Rohani, des manifestations ont ainsi
éclaté dans tout le pays à l'été 2018. Il
entraîne également un renforcement de l'emprise des Gardiens de la
Révolution sur les sphères du pouvoir et l'économie du
pays. En juillet 2019, l'Iran, a décidé, en représailles
aux difficultés économiques dues au rétablissement des
sanctions, de ne plus respecter certaines des obligations nucléaires de
l'accord de Vienne. Le pays a enrichi de l'uranium au-dessus des taux
autorisés et a relancé la production d'eau lourde dans la
centrale d'Arak82(*).
b. L'hydrographie de l'Iran :
Les cours d'eau de l'Iran forment deux systèmes
entièrement différents, celui de la périphérie,
comprenant les fleuves qui se jettent dans l'Océan Indien et le golfe
Arabo-Persique, ou dans la dépression de la mer Caspienne et de l'Aral
(dépression touranienne) ; et celui du centre, contenant les
rivières n'ayant pas d'écoulement au dehors et se jetant dans des
lacs, tels que le Mûriân et le lac d'Ourmia, ou dans le
désert.Le Sefid ou Qezel-Owzan forme une remarquable exception à
cette distribution ; né dans les montagnes du Kurdistan, il se dirige
vers le Nord, perce l'AIbourz au moyen de vallées profondément
creusées et se jette dans la mer Caspienne, non loin de Rasht. Il rentre
donc dans le système de la périphérie et il faut lui
adjoindre le Lâr, sorti du Damavând, l'Atrek et le Gorgân,
qui ont leurs sources dans les montagnes du Khoraçan, tous se jettent
dans la mer Caspienne83(*).
Le Silup, le ShûrKûl, le Mand sont de petits
fleuves qui se jettent dans l'Océan Indien ou dans le Golfe
Arabo-Persique. Le Kârûn, rivière de Shûshtar et
d'Ahvâz, navigable jusqu'à 180 kilomètres au-dessus de son
embouchure, unit ses eaux au Chatt-el-Arab, dans le delta que forme celui-ci
avant de tomber dans le golfe Arabo-Persique; la Karkheh, rivière du
Luristan, se perd dans des marais entre Ahvâz et le Tigre; enfin, la
Sirvân et Petit Zab, tous deux nés en Iran, atteignent le Tigre et
forment ses principaux affluents de gauche84(*).
c. Le climat :
Le climat de l'Iran est extraordinairement, on estime
l'humidité contenue dans l'air à 11,2%, dans le désert
central, ce qui en fait l'un des points les plus secs de la Terre. Il tombe peu
d'eau, la hauteur annuelle de la pluie ne dépasse pas 254 mm sur le
plateau central, la moitié à peine de ce chiffre dans la plus
grande partie de l'intérieur et au Sud-Est. En revanche, le climat est
très humide dans le Gilân et le Mazandéran, sur les bords
de la mer Caspienne, ou les brises humides du Nord, arrêtées par
l'Albourz, se résolvent en pluies chaudes. L'hiver est très
froid, l'été très chaud, les nuits de la belle saison sont
fraîches. Il pleut en novembre, mars et avril, il neige en
décembre et en février. Dans le Nord-Ouest (Azerbaïdjan),
l'hiver est très rude, tandis qu'il se manifeste à peine dans la
dépression du Hâmoun85(*).
d. La flore et la faune :
La végétation est pauvre; le platane, le
peuplier, le cyprès et le palmier nain sont à peu près les
seuls arbres que l'on rencontre. Les bords de la mer Caspienne font
naturellement exception, et sont couverts d'une riche végétation
paludéenne, ou domine la vigne sauvage ; les flancs des montagnes sont
couverts de belles forêts. Les fruits sont variés et abondants; on
trouve la prune, la poire, le melon, l'orange, la pêche, la figue, la
pistache, l'amande. L'Asa foetida se trouve dans le Khoraçan et le
Baloutchistan, le tabac et l'indigo sont cultivés dans quelques
localités, le riz et la canne à sucre sur les rives de la mer
Caspienne, le cotonnier également, ainsi que dans certaines
contrées du plateau central, telles que le Khoraçan et
l'Azerbaïdjan. Le blé et l'orge sont cultivés
partout86(*).
Une espèce particulière d'ours (Ursussyriacus)
et de renards habitent le plateau central, où l'on rencontre encore les
loups, les ocelots, les onagres, les chèvres sauvages, les sangliers,
les gazelles; les vautours persiques planent dans les airs, ainsi que sur les
hautes montagnes les aigles des Alpes; les nombreux rossignols, dont les
poètes ont chanté les amours platoniques avec la rose, peuplent
les buissons. On connaît des scorpions noirs très dangereux, dans
différents endroits, on est exposé aux piqûres des punaises
venimeuses. Les fourrés marécageux des bords de la mer Caspienne
recèlent des lynx, des loups, une espèce particulière
d'axis. On ne rencontre plus les lions, jadis fréquent, dans les
forêts du Zagros. Les gazelles et les onagres se trouvent surtout dans le
Sîstân. Trois races de chevaux, l'arabe, le turcoman, le persan,
sont soumises à l'élevage. Chirâz, Ispahan et les montagnes
au Nord de Shûstar produisent des mulets. Le Khoraçan
élève des chameaux réputés, soit à une
bosse, soit à deux87(*).
§3. Situations politiques
et administratives
L'Iran, qui est une république théocratique,
dirigée par un clergé chiite, et administrativement
divisée en 30 provinces. La capitale est Téhéran ;
Autres grandes villes : Chiraz, Ispahan, Abâdân, Tabriz, Meched.La
Constitution de la République Islamique, de nature théocratique,
affirme la primauté du religieux sur le politique et repose sur la
Charia (loi islamique). Le régime théocratique iranien repose sur
plusieurs pôles institutionnels : le Guide religieux (droit de
Véto), la Présidence de la République, le Parlement
iranien (le Madjilis), le Conseil de discernement, l'Assemblée des
experts et le Conseil des gardiens de la Constitution. Le Président de
l'Iran a un rôle très important dans les institutions politiques
de l'Iran.
À l'origine, le poste était plutôt
honorifique à l'époque où il avait été
créé, selon la constitution de la République Islamique,
suivant la chute du Shah en 1979. La présidence est devenue un poste de
plus en plus important, surtout depuis 1989. Le président de la
république est élu au suffrage universel direct pour un maximum
de deux mandats de quatre ans88(*).
La Constitution iranienne place l'ensemble des institutions
(politiques, judiciaires, militaires et médiatiques) sous
l'autorité du Guide suprême de la Révolution islamique et
du Conseil des Gardiens. Cette fonction est assumée depuis le
décès de l'ayatollah Khomeyni en juin 1989. Il est assisté
du Conseil suprême de sécurité nationale, dont le
responsable est le vice-amiral Ali Shamkhani et du Conseil de discernement des
intérêts supérieurs du régime, présidé
par l'ayatollah SadeghLarijani, qui exerce depuis décembre 2018 cette
fonction de supervision des pouvoirs exécutif, législatif et
judiciaire89(*).
Le Président de la République, Hassan Rohani
exerce certaines fonctions de chef d'État (signature des traités,
accréditation des ambassadeurs, etc.) et assume celles de chef de
gouvernement ; il est responsable devant le Guide et devant le Parlement.
M. Rohani a été élu à la présidence de
la République islamique, dès le premier tour du scrutin, le 14
juin 2013, avec 50,68% des suffrages exprimés (le taux de participation
électorale est estimé à 72,7%), puis réélu
le 19 mai 2017 au deuxième tour avec 57% des suffrages90(*).
Les élections du Majles (assemblée consultative
islamique) en février et avril 2016 ont conforté le
Président Hassan Rohani et ont vu la victoire de la liste de
coalitionréformateurs/conservateurs modérés à
Téhéran. La réélection du Président
réformateur audétriment de son rival conservateur est un signal
positif envoyé à la communautéinternationale. Si la
réussite de son mandat s'articulait notamment autour de courageuses
réformes économiques, le retrait américain de l'accord sur
le nucléaire le 8 mai 2018 et le rétablissement des sanctions
américaines ont plongé l'Iran dans une situation
socio-économique très difficile91(*).
L'Iran est subdivisé en 31 provinces qui sont
gouvernées par un gouverneur, depuis une ville centrale,
généralement la plus grande ville de la province. Le
gouverneur d'une
province est nommé
par le
ministre
de l'Intérieur92(*).
La subdivision provinciale de la République
Islamique de l'Iran
1. Téhéran
2. Qom
3. Markazi
4. Qazvin
5. Gilan
6. Ardabil
7. Zanjan
8. Azerbaïdjan oriental
9. Azerbaïdjan occidental
10. Kurdistan
11. Hamadan
12. Kermanshah
13. Ilam
14. Lorestan
15. Khouzestan
16. ChaharMahaal-o-Bakhtiari
17. Kohkiluyeh-o-Boyer Ahmad
18. Buchehr
19. Fars
20. Hormozgan
21. Sistan-o-Balouchestan
22. Kerman
23. Yazd
24. Esfahan
25. Semnan
26. Mazandaran
27. Golestan
28. Khorasan-e-shomali (du Nord)
29. Khorasan-e-razavi
30. Khorasan-e-jonubi (du Sud)
31. Alborz
Section 2. LA CHINE
§1. Situations
historiques et socio-culturelles
Avec une
population de
1,412 milliard d'habitants, la République Populaire de Chine, est
classée la première puissance démographique93(*). Soixante-dix ans après
la naissance dans la
violence de la
république populaire de Chine, le cours de l'histoire chinoise
apparaît plus stable, mais non dépourvu d'interrogations
multiples. Symbole de la plus grande révolution communiste survenue dans le
Tiers Monde,
et réceptacle de nombreux espoirs révolutionnaires, la Chine est
aussi la victime de la plus tragique des utopies radicales à
l'ère maoïste. Elle a retrouvé,
après la mort de son fondateur en 1976, l'ordre public et la
paix
civile, sans lesquels aucune tentative de modernisation n'était viable.
De 1979 à sa mort en 1997, Deng Xiaoping, le dernier des grands
fondateurs de la révolution chinoise, est resté l'homme
clé du régime. Malgré lecoup d'arrêt dû aux
événements de 1989, la Chine populaire accélère son
développement économique et son ouverture au monde
extérieur, renoue avec l'héritage culturel et historique
national, et engage une expérience de réforme en profondeur de la
société communiste94(*).
Ainsi, après des années de changements dans la
contrainte l'instauration de la collectivisation, la révolution
maoïste dans l'appareil politique et administratif, la destruction de la
culture classique, les successeurs de Mao surmontent l'héritage
politique et idéologique de celui-ci. Appuyés au moins sur le
consentement implicite d'une population lasse d'expériences et soucieuse
de bien-être, ils retrouvent aussi la recherche toute confucéenne
du bon gouvernement par l'équilibre, et non plus dans la poursuite de l'
utopie95(*).
Les Chinois se disent souvent ?ers de quatre grandes
inventions : la boussole, la poudre à canon, le papier et
l'imprimerie. La Technologie sous la dynastie Song est particulièrement
impressionnante : Shen Kuo reconnaît le premier la déclinaison
magnétique terrestre du vrai Nord grâce à une
boussole96(*).
Les arts martiaux chinois, popularisés sous le nom de
kung-fu ou boxes chinoises, également désignés par le
terme mandarin wushu, sont constitués des centaines de styles
différents de combat à main nue ou armée, qui ont
été développés en Chine. Leur origine est
attribuée à des nécessités d'auto-défense,
des activités de chasse et à la formation militaire dans
l'ancienne Chine. Ces arts martiaux intégrèrent à leur
pratique différentes philosophies et concepts, élargissant ses
objectifs de seule autodéfense vers des objectifs d'entretien physique
et ?nalement comme méthode d'éducation personnelle.Ces arts
martiaux sont influencés par une approche sportive et
compétitive, menant à la création d'un sport de
compétition moderne : le wushu 97(*).
§2. Situations
géographiques et économiques
La République populaire de Chine est la
quatrième nation au monde par sa super?cie (après la Russie, le
Canada et les États-Unis). La super?cie totale du pays est de9
596 961 km² ; la Chine s'étend entre 18° et
54° de latitude nord, et entre 74° et 135° de longitude Est. Ce
pays immense, en forme de croissant échancré, s'étire sur
une longueur maximale de 5 500 km de l'est àl'ouest, et atteint une
largeur de 5 200 km du nord au sud. Une telle extension longitudinale et
latitudinale explique la grande diversité des milieux naturels. La
majeure partie du pays possède un relief montagneux : 84% du territoire
se trouvent à plus de 500 m d'altitude et près de 43% à
plus de 2 000 m.
La République populaire de Chine est entourée
par 14 pays, elle est bordée, au Nord, par la Russie, la Mongolie, et la
Corée du Nord ; à l'Est, par la mer Jaune et la mer de Chine
orientale ; au Sud, par la mer de Chine méridionale, le Viêt Nam,
le Laos, la Birmanie, l'Inde, le Bhoutan et le Népal ; à l'Ouest,
par le Pakistan, l'Afghanistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et le
Kazakhstan. La Chine possède 2 900 îles, dont Hainan (33 991
km²), la plus importante, située en mer de Chine
méridionale. Au sud-est de la Chine, séparée du continent
par le détroit de Taïwan, où se trouve Taïwan,
revendiquée par la Chine comme sa 23ème
province98(*).
a. Le climat :
En raison de la distance qui
sépare le nord du sud chinois, l'angle d'incidence du soleil et la
longueur des journées varient beaucoup sur le territoire. Une large
gamme de climats s'étagent, en outre, suivant l'étendue
latitudinale de la Chine ; en partant du Nord-Est, on trouve une zone tempérée froide, une zone
tempérée, une zone tempérée chaude, puis une zone
subtropicale, une zone équatoriale : 30% du territoire chinois
connaissent un climat tempéré chaud et subtropical, 3% un climat
équatorial99(*).
b. Environnement, flore et faune :
À son étendue et à la grande
variété de ses conditions naturelles, la Chine doit la
très grande richesse de sa flore et de sa faune. On estime à
30 000 le nombre d'espèces de plantes et à 2 500 celui
des espèces d'arbres. Mais, depuis le début
du régime communiste et de sa politique d'industrialisation du pays
dès les années 1950, cet héritage naturel a
été mis à mal et bon nombre de paysages chinois ont
été recomposés.La plante chinoise la plus
emblématique est, à l'évidence, le
bambou, dont il existe 300 espèces différentes. Il est
destiné aussi bien à l'alimentation qu'à la construction,
et se développe essentiellement dans les régions tropicales
humides de la Chine du Sud. Une de ses variétés, présente
uniquement dans la province du Sichuan, permet de nourrir les pandas chinois.
Le nombre d'espèces animales sont
protégées en Chine, mais elles sont toujours victimes de chasses
illégales et font l'objet de trafics, négociés le cas
échéant avec les autorités policières locales. Le
monde animal chinois est, en effet riche d'exotisme pour les occidentaux,
jusqu'à une gastronomie restée très déroutante.
Parmi les animaux rares et propres à la Chine il y a : le grand
panda qui est le symbole national, est accompagné du dauphin du Yangzi
ou de l'alligator chinois. Mais ces derniers sont des espèces
désormais menacées par les conséquences du barrage des Trois Gorges et par
l'aménagement du Yangzi. La circulation animale est en effet devenue
impossible entre l'amont et l'aval de l'ouvrage hydraulique,
l'amélioration de la navigabilité fluviale augmente le trafic des
bateaux et les
écosystèmes
locaux subissent une perturbation globale100(*).
c. La Chine occidentale : montagnes, hauts
plateaux et bassins :
L 'Himalaya sépare le monde chinois (au nord) du monde
indien (au sud). La chaîne culmine à 8 849 mètres
à l'Everest, situé à la frontière
sino-népalaise. Derrière l'Himalaya, en allant vers le nord, on
trouve le plateau tibétain, encadré par le Karakoram et les monts
Kunlun. Ces derniers se séparent en plusieurs branches au fur et
à mesure que l'on part vers l'Est depuis le Pamir. Les branches
septentrionales, l'Altyn-Tagh et le Qilian Shan, forment le bord du plateau
tibétain et contournent le bassin du Qaidam, une région
sablonneuse et marécageuse contenant plusieurs lacs salés. La
branche sud des monts Kunlun sépare les bassins collecteurs du ?euve
Jaune et celui du Yangzi Jiang. Le nord-ouest de la Chine est occupé par
deux bassins désertiques séparés par la chaîne du
Tian Shan : au sud, le bassin du Tarim, le plus grand du pays, riche en
charbon, pétrole et minerai et la Dzoungarie au nord. En?n, la
frontière avec la Mongolie est marquée par la chaîne de
l'Altaï et le désert de Gobi, qui s'étend au nord des monts
Qinling. Le corridor du Gansu, à l'ouest du coude du Huang He, fut une
voie de communication importante avec l'Asie centrale101(*).
d. Hydrographie :
Le territoire chinois se divise en deux zones. À
l'Ouest, une zone endoréique englobe un tiers du territoire chinois avec
une hydrographie qui ne parvient pas à la mer. Et à l'Est, une
zone exoréique recouvre les deux tiers du territoire. On compte en Chine
près de 50 000 cours d'eau avec un bassin supérieur à
100 km² et plus de 2 800 lacs supérieur à
1 km2.
Dans la zone endoréique, on trouve trois bassins
principaux. Le bassin du haut Tibet avec 1 000 000 km²
représente 0,1 % des écoulements d'eau douce du territoire
chinois. Le bassin du Xinjiang couvre 2 000 000 km² et
assure 0,3 % des écoulements d'eau douce de la Chine. En?n, le
domaine mongol occidental qui s'étend sur les 400 000 km²
du désert de Gobi, ne présente pas d'écoulement
permanent102(*).
Le Yangzi Jiang (le ?euve Bleu) est le plus long ?euve de
Chine, troisième ?euve du monde après le Nil et l'Amazone. Il est
navigable sur une grande partie de sa longueur et porte le site du barrage des
Trois-Gorges. Il prend sa source au Tibet puis traverse 6 300 km au
coeur de la Chine, drainant un bassin hydrographique de 1,8 million de
km² avant de se jeter dans la mer de Chineorientale. Le bassin du Sichuan
béné?cie d'un climat doux et humide et d'une longue saison de
croissance, ce qui le rend propice à de nombreuses cultures. Le ?euve
Jaune prend sa source dans les hauts plateaux tibétains, puis traverse
la plaine de la Chine du Nord, centre historique de l'expansion de la culture
chinoise. Ses riches sols alluviaux sont cultivés depuis la
Préhistoire103(*).
e. Le décollage de l'économie
chinoise :
Depuis 1979, la croissance de l'économie chinoise a
battu tous les records mondiaux. De 1979 à 2011, le Produit
Intérieur Brut (PIB) avait progressé de près de 10% par an
en moyenne et le revenu par habitant avait quadruplé. Le niveau de
revenu par habitant en Chine était passé de 5% à plus de
20% de celui des pays riches, et il dépassait déjà celui
de plusieurs pays émergents d'Asie. La marge d'incertitude sur le rythme
de la croissance chinoise ne peut pas faire douter de la réalité
du processus de rattrapage. La croissance économique a été
soutenue par une forte augmentation des facteurs de production que sont le
travail et le capital. De 1980 à 2010, la
population en âge de travailler (15-59 ans) a augmenté de
360 millions de personnes, pour se chiffrer à plus de
914 millions de personnes. L'effort d'investissement a été
considérable et le taux d'investissement a atteint un niveau
exceptionnellement élevé (près de 50% du PIB en 2010),
même au regard des taux observés en Asie. Les investissements ont
été dirigés principalement vers l'industrie et les
infrastructures (routes, immobilier). La productivité du travail s'est
améliorée grâce à l'augmentation du capital
disponible par travailleur, à l'élévation du niveau
d'éducation et de qualification de la main-d'oeuvre, aux réformes
dans l'agriculture comme dans l'industrie. Enfin, le changement dans la
répartition
de l'emploi au profit de l'industrie et des services a été la
source d'importants gains de productivité du travail, car celle-ci y est
beaucoup plus forte que dans l'agriculture104(*).
f. Ouverture et modernisation :
Les échanges extérieurs de
la Chine ont progressé encore plus vite que ses productions, et le poids
conjugué des exportations et des importations de biens et de services
dans le PIB se situait autour de 60% en 2011. Commercialement, la Chine apparaît comme le plus
ouvert des grands pays émergeants, devant l'Inde (où le commerce
extérieur de biens et de services représente 55%), le
Brésil (25%) et la Russie (49%). De 2005 à 2007, la demande
extérieure a eu un rôle moteur dans l'accélération
de la croissance chinoise. Les investissements directs étrangers (IDE)
ont afflué à partir du début des années 1990
et, de 2000 à 2005, ils ont représenté en moyenne
50 milliards de dollars par an. Ils ont atteint 123 milliards de
dollars en 2011, soit 7% du total des flux mondiaux d'IDE105(*).
La politique d'ouverture a donc réussi à
accélérer la modernisation de l'économie, l'importation de
produits de haute technologie est devenue le principal canal d'acquisition de
technologie étrangère par la Chine (l'achat de licences est
secondaire). Cependant, ce sont les sociétés à capitaux
étrangers qui réalisent les deux tiers des importations de haute
technologie, et la diffusion de celle-ci à l'ensemble du tissu
industriel est relativement lente. Les opérations d'assemblage ont assez
peu de retombées technologiques. La capacité d'assimilation des
entreprises locales est limitée par leur propre potentiel d'
innovation.
De puissantes entreprises chinoises se sont développées dans le
secteur des télécommunications (Huawei, ZTE), où elles
rivalisent avec leurs concurrents occidentaux ; mais ces exemples
constituent plus l'exception que la règle106(*).
La Chine connaît maintenant une dynamique d'innovation
extrêmement vive ; en 1995, elle enregistrait moins de
85 000 brevets, contre plus de 2,3 millions en 2011,
année où elle ravit la première place aux
États-Unis de ce point de vue. La Chine est notamment pionnière
pour un certain nombre de technologies financières
« fintech », particulièrement en connexion avec les nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC) ; les applications de paiement par
téléphone portable, telles que :« WeChat Pay ou
Alipay », ont par exemple transformé la vie quotidienne et les
transactions les plus courantes, au détriment de l'argent
liquide107(*).
§3. Situations politiques
et administratives
La Constitution de la république populaire de Chine de
1982 présente o?ciellement trois niveaux hiérarchiques pour
l'administration du pays : provincial, districtal et cantonal. En
pratique, un niveau préfectoral existe entre les niveaux provincial et
district pour les régions autonomes et les provinces, héritant du
système mise en place par le gouvernement nationaliste avant 1949. On
distingue également le niveau communal sous le niveau cantonal, qui est
dirigé en autonomie par la population sous forme de comités
d'habitants en ville et de villageois en campagne. La diversité ethnique
de la Chine a conduit à créer à chaque niveau des
subdivisions autonomes où les minorités ethniques sont
majoritaires, leur permettant un plus haut degré d'autonomie,
s'inscrivant dans la politique d'autonomie des peuples minoritaires du Parti
communiste chinois. En?n, le régime des ligues et bannières
spéci?que au peuple mongol est resté en
Mongolie-Intérieure108(*).
La République populaire de Chine est composée de
22 provinces, 4 municipalités de rang provincial,
5 régions autonomes et 2 régions d'administration
spéciale. Elle revendique également une
23ème province, l'île de Taïwan.L
'administration locale chinoise s'articule autour de trois grands
échelons. Le premier, immédiatement en dessous du gouvernement
central, comprend 22 provinces (Shaanxi, Gansu, Qinghai, Hebei, Shanxi,
Liaoning, Jilin, Heilongjiang, Shandong, Jiangsu, Zhejiang, Anhui, Jiangxi,
Fujian, Henan, Hubei, Hunan, Guangdong, Sichuan, Guizhou, Yunnan et Hainan),
ainsi que Taïwan, revendiquée comme 23ème
province, 5 régions autonomes (Mongolie-Intérieure, Guangxi,
Tibet, Ningxia, Xinjiang), établies entre 1947 et 1965, et 4
municipalités directement subordonnées à l'autorité
centrale : Pékin (Beijing), Shanghai, Tianjin et Chongging. Quant au
territoire de Hong Kong, il est doté, depuis son retour à la
Chine (1er juillet 1997), d'un statut de région
administrative spéciale109(*). Le deuxième échelon comprend des
préfectures (appelées parfois départements), des districts
et des municipalités. Le troisième est celui des cantons et des
bourgs.
La division provinciale de la République
populaire de la Chine
Capitale :
Pékin
a. Politique en république populaire de
Chine
Le pouvoir politique opérationnel en république
populaire de Chine (RPC) est divisé entre trois organes :
l'Assemblée nationale populaire, le système judiciaire et le
conseil des affaires d'État. Cependant, chaque niveau de l'État
est doublé d'un poste du Parti, ce dernier ayant la
prééminence. La Constitution de la république populaire de
Chine dé?nit cette dernière comme « un État
socialiste de dictature démocratique populaire, dirigé par la
classe ouvrière et basé sur l'alliance des ouvriers et des
paysans ». Le préambule de la constitution spéci?e le
rôle dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) et continue de citer
o?ciellement le marxisme-léninisme comme idéologie de
référence de l'État110(*).
La Chine est contrôlée par le Parti communiste
chinois (PCC). Malgré l'immensité de son territoire et sa
diversité sociale, le contrôle de Pékin est réel,
car les habitudes historiques de la Chine impériale ont
préservé la structure de centralisation du pouvoir, chaque ville,
village, école, hôpital et tout organe administratif ayant son
correspondant du Parti relayé au niveau local par les conseils de
quartier. Par ailleurs, un contrôle est souvent maintenu sur la
population grâce au contrôle de l'information, la propagande, la
censure et la peur que provoquent sur la population les menaces des
répressions111(*).
Le Parti communiste chinois :Ce
partifort, de plus de 83 millions de membres, continue de dominer le
gouvernement. Théoriquement, le congrès du Parti est l'organe le
plus important siège une fois par an. Élus par le Congrès,
les trois cents membres du Comité central détiennent formellement
les principaux organes de l'État chinois.Les organes du pouvoir
d'État sont l'Assemblée nationale populaire, le Président
et le Conseil des affaires de l'État.Les membres du Conseil des affaires
de l'État incluent le Premier ministre, un nombre variable de
vice-Premiers ministres (actuellement quatre), cinq conciliateurs d'État
(théoriquement égaux aux vice-Premiers ministres), et vingt-neuf
ministres et commissions du Conseil des affaires de l'État112(*).
L 'Armée populaire de libération (APL) est
contrôlée non pas par le Conseil des affaires de l'État
mais par la Commission militaire centrale qui est présidée par le
chef de l'État. À la différence de la plupart des
armées nationales, le ministère de la Défense nationale
(qui a très peu de pouvoir dans le Conseil des affaires de
l'État) existe surtout pour coordonner les activités de liaison
avec les autres militaires113(*)
b. L'évolution de la politique
étrangère chinoise :
Avec Xi Jinping, la politique étrangère chinoise
a subi un changement notable en raison non seulement des capacités
politiques, militaires ou économiques accrues de la Chine, mais aussi en
raison de l'accumulation du pouvoir aux mains du président chinois.
Depuis 2012, Xi Jinping a commencé à centraliser le pouvoir en sa
personne et lever les freins mis en place dans le système politique et
juridique chinois pour éviter la répétition du culte de la
personnalité qui caractérisait la période maoïste. Le
leadership collectif traditionnel a cédé la place à une
présence croissante de la figure de Xi Jinping renforcée
après sa campagne contre la corruption qui a évincé
plusieurs rivaux politiques et lui a permis de placer des fidèles
partisans à des postes clés114(*).
Au cours de ses premières années, Xi Jinping a
commencé à élaborer sa stratégie politique en Chine
et à l'étranger. L'un de ses premiers éléments
était la « stratégie des quatre globaux »115(*). Celles-ci visent à :
ü Construire une société
modérément prospère ;
ü Approfondissement de la
réforme ;
ü Gouverner intégralement la nation
conformément à la loi ;
ü Resserrement de la discipline du Parti.
Afin de maintenir cette image, Xi Jinping a souligné
que « nous devons promouvoir la diplomatie de voisinage, transformer les
quartiers de la Chine en une communauté de destin commun, continuer
à suivre les principes d'amitié, de sincérité, de
bénéfice mutuel et d'inclusion dans la conduite de la diplomatie
de voisinage, promouvoir l'amitié et le partenariat avec nos voisins,
favoriser un environnement de voisinage amical, sûr et prospère,
et stimuler la coopération gagnant-gagnant et la connectivité
avec nos voisins ». La stratégie chinoise, cependant, ne vise pas
uniquement ses voisins. Avec Xi Jinping, les bases de la relation entre les
grandes puissances ont été posées différemment sur
la base d'un « nouveau modèle de relations entre les grands pays
» qui vise à « gérer correctement les relations avec
les autres grands pays, en construisant une structure solide et stable parmi
les grands pays »116(*).
Section 3.
ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE
§1. Situations
historiques et socio-culturelles
Les Etats-Unis sont une troisième puissance
démographique avec 337 550 940 habitants, après la
Chine et l'Inde117(*).
À partir des
années
1970, la composition ethnique de la population américaine change
radicalement, ce qui entraîne aussi une mutation de la culture. Le
président
Jimmy Carter tente de
résoudre les problèmes sociaux dans les ghettos grâce aux
communautés de quartier et par la culture. Cette politique permet
l'ouverture d'institutions culturelles et de musées dans les secteurs
défavorisés. Dans le reste du pays, l'accent est mis sur
l'accès de la culture à toutes les régions et des actions
vers les minorités ethniques118(*).
Dans les
années
1980, l'arrivée au pouvoir des conservateurs, la réactivation
de la
Guerre froide et le
réveil de l'
évangélisme
accompagnent les
culture
wars ; ces polémiques et ces tensions se
déclenchent à la suite d'expositions de photographies
controversées et financées par le
National
Endowment for the Arts (NEA). Les associations conservatrices combattent
des oeuvres telles que
Piss Christ d'
Andres Serrano, une
photographie représentant un
crucifix plongé
dans l'urine de l'artiste. La pièce de
Terrence
McNallyCorpus Christi suscite la polémique car elle propose
un Jésus ayant des relations homosexuelles avec ses disciples. Les
cultureswars provoquent la censure d'oeuvres financées par le
NEA. Une clause anti-obscénité est mise en place pour tout
artiste souhaitant recevoir des aides fédérales119(*).
Acteurs et politiques de la culture
américaine : La culture américaine est
décentralisée :
le gouvernement fédéral intervient peu dans la culture, sauf par
l'intermédiaire du
National
Endowment for the Arts (NEA). Il n'y a aucun
ministère
de la culture à
WashingtonD.C.,
afin d'éviter toute
centralisation
et tout art officiel. Aussi, la politique culturelle américaine
peut-elle apparaître comme extrêmement fragmentée entre des
milliers d'acteurs. Les affaires culturelles sont généralement du
ressort des agences locales, à l'échelon des
États
fédérés, des
comtés,
des
municipalités120(*).
§2. Situations
géographiques et économiques
Avec sa superficie de 9 629 091km² les
États-Unis se placent au troisième rang mondial après la
Russie et le Canada. Le
territoire
offre des potentialités et de nombreuses ressources qui expliquent en
partie la
puissance
américaine. Depuis l'indépendance à la fin du
XVIIIème siècle, le
pays est une
république fédérale composée de 50 États
fédérés qui disposent de pouvoirs importants121(*).
Les États-Unis sont un pays de l'Amérique du
Nord, entourés par l'
océan
Atlantique à l'Est, le
golfe
du Mexique au
Sud,
l'
océan
Pacifique à l'
Ouest
et l'
océan
Arctique au
Nord
de l'Alaska. Les États-Unis possèdent 12 034 km de
frontières terrestres, 8 893 km avec le Canada (dont 2 477 km
avec l'Alaska), 3 141 km avec le Mexique et 28 km avec Cuba (base
navale de la baie de Guantánamo). La
longueur
total des
côtes américaines est de 19 924 km. Les frontières
maritimes : détroit de Floride et détroit de
Béring122(*).
Les États-Unis se composent de trois ensembles
séparés géographiquement : les 48 États d'un
seul tenant constituent le Mainland, dont la forme évoque un pentagone.
C'est l'ensemble le plus étendu. L'ensemble Missouri-Mississippi
parcourt plus de 6 000 km dans le Mainland, l'équivalent du
cours de l'Amazone en
Amérique
du Sud. L'Alaska forme le deuxième ensemble : cet État a
rejoint l'union en 1959 et ajouté 1,7
million
de km² supplémentaires au pays. Enfin, l'
archipel
d'
Hawaï
constitue le dernier ensemble américain, au milieu de l'
océan
Pacifique123(*).
a. Climat :
Le climat des États-Unis est inconstant et soumis
à des changements brusques : on passe soudain d'une chaleur intense
à un froid rigoureux et la sécheresse alterne fréquemment
avec la pluie. Partout l'été est très chaud ; l'hiver
est très froid et fait sentir sa rigueur jusqu'en Louisiane ; dans les
États du Nord, la neige tombe abondamment, dans ceux que baigne
l'Atlantique. Les États baignés par l'Océan Pacifique
jouissent d'une température beaucoup moins rigoureuse. Sur ce versant,
les pluies sont périodiques et tombent en hiver et au
printemps124(*).
b. Fauneet flore
Flore : Le littoral atlantique et
ses montagnes ont été jadis une des principales régions
forestières des Etats-Unis ; bien des parties en sont aujourd'hui
dénudées. Les arbres les plus nombreux sont les conifères
dont il existe plus de cinquante espèces, notamment le sapin blanc, le
cèdre blanc, le Pinus strobus et le cèdre rouge. Dans les
Carolines, les pins dominent et les cyprès, aux branches desquels
pendent les longues fibres grises du parasite célèbre des
forêts du Sud, la « mousse ou barbe espagnole ». Le palmier
palmette se voit en Caroline du Sud, un latanier en Géorgie, l'acajou
dans la Floride, les palétuviers dans les Kays.Les forêts couvrent
plus de la moitié des superficies dans la région du Parc national
de Yellowstone et plus du quart dans celle du Colorado. La frontière,
tracée par le climat dans l'Ouest entre la zone des forêts, plus
rapprochée du fleuve, et celle des herbes, plus rapprochée des
montagnes, oscille selon les séries d'années de sécheresse
ou d'années de pluies abondantes. Entre l'Arkansas et le Brazos se
trouve une zone de bois de chênes clairsemés, appelée Cross
Timbers, que le bétail et les charrettes pouvaient traverser en tous
sens ; elle est aujourd'hui percée de routes et de voies
ferrées125(*).
Faune : La Virginie possède une
Sarigue, la Floride la Grue blanche, le Milan des marais. Partout de nombreuses
espèces de rongeurs, taupes, lièvres, campagnols,
écureuils surtout.La faune du centre comprend un grand nombre
d'animaux : le Loup, le Renard, le Putois, le Blaireau, le Castor, le
Cerf, le Moufflon, l'Antilope. Le Bison, presque complètement
exterminé au XIXe siècle, a pu bénéficier au
siècle suivant de programmes de conservation, qui ont réussi, ces
dernières décennies, à tirer l'espèce du danger de
disparition. Dans quelques districts reculés des Appalaches, on trouve
encore I `Ours noir. Dans les rocheuses, se trouve l'Ours Californien et, au
Nord, le Grizzly, le plus féroce des carnivores américains.
À l'Ouest et à l'Est du Mississippi, on rencontre le raccoon,
l'Opossum126(*).
La faune des steppes contient surtout des espèces qui
fouissent dans la terre, où se cachent dans les rochers, Loup,
CyanomisÉcureuil jappeur, barkingsquirrel, Marmotte, Rat. Le Crocodile,
chassé jadis du Mississippi par les bateaux à vapeur, a
émigré dans les bayous de Louisiane, on en trouve
également en Floride. Les Moustiques et les Cousins sont aussi
redoutables dans le Dakota et le Minnesota que les Maringouins dans la basse
Louisiane127(*).
c. Hydrographie128(*) :
Au point de vue hydrographique, les Etats-Unis peuvent
être divisés en trois versants principaux : le versant de
l'Océan Pacifique, le versant du golfe du Mexique et le versant de
l'Atlantique. On y ajoutera l'ensemble des lacs et des rivières
endoréiques du Grand Bassin, et le versant des Grands lacs, subsidiaire
du versant atlantique.
Le versant du Pacifique :Mentionnons ici
: le rio Colorado de l'ouest, fleuve qui prend sa source sous le nom de
rivière Vertesur le revers occidental des Montagnes rocheuses, au pic
Frémont, coule au sud-ouest, entre des rives presque toutes
profondément coupées à pic, en longeant le pied du talus
sud-est du grand bassin, traverse plusieurs gorges, plusieurs déserts
et, grossi de divers affluents.
Le groupe du Grand Bassin :ce groupe est
sans communication avec l'Océan. Les rivières s'y perdent dans
les sables en créant des efflorescences salines ou se jettent dans des
lacs ; le plus important de ces lacs est le Grand lac salé, lac sans
profondeur, marécageux sur ses bords, situé au milieu une plaine
aussi unie que sa surface, et si salé qu'aucun poisson n'y saurait
vivre.
Le versant du Golfe du Mexique :On peut
distinguer ici trois groupes de fleuves et rivières : le groupe oriental
dont les cours d'eau descendent du flanc méridional des Appalaches, le
groupe occidental, dont les cours d'eau descendent du plateau texan ou du flanc
oriental des rocheuses ; et, entre les deux, le bassin du Mississippi.
Le versant de l'Atlantique :Les fleuves
qui se jettent dans l'océan Atlantique sont : le Penobscot; le Merrimac;
le Connecticut, l'Hudson qui sort des Adirondacks, rencontre les montagnes
vertes qui le forcent à se replier au sud et qu'il longe jusqu'à
son embouchure, coulant, d'un cours lent, dans un lit large et profond; la
Delaware, qui a un lit profond, favorable à la navigation, et qui se
jette dans la grande baie de la Delaware; le Susquehanna (715 km) qui est
formé de deux cours d'eau se réunissant sur le plateau
supérieur des Appalaches et qui se jette au fond de la longue baie de la
Chesapeake; le Potomac (640 km), qui si jette aussi dans la baie de la
Chesapeake et qui, sur une notable partie de son cours, est accessible aux gros
bâtiments; le James (800 km) qui se jette à l'entrée de la
baie de la Chesapeake; le Roanoke qui aboutit à la lagune d'Albemarle;
la rivière du cap Fear, le Santee, le Savannah qui se terminent au
milieu de terres basses et marécageuses.
Les Grands Lacs : Sur le versant des
Grands Lacs (lacs Supérieur, Michigan, Huron, Érié,
Ontario) et du Saint-Laurent, par lesquels ces lacs se déversent dans
l'Atlantique, coulent de nombreuses rivières dont la plus abondante est
l'Oswego, qui se jette dans le lac Ontario, et la Maumee qui tombe dans le lac
Érié.
d. Économie129(*) :
Depuis le début du XXe siècle, les
États-Unis disposent de la plus importante économie au monde, les
secteurs les plus dynamiques sont l'informatique, l'aérospatiale, la
santé, les biotechnologies et les industries de l'armement, même
si l'avance s'est réduite depuis la ?n de la seconde guerre mondiale. Le
principal atout du pays reste malgré tout le secteur tertiaire (banque,
cinéma, tourisme...).
Le taux de chômage est relativement faible, la bourse de
New York (Wall Street) est l'une des premières du monde.Les
États-Unis sont dans les trois premières places mondiales pour la
production de sel, de charbon, de pétrole, de gaz naturel, d'or, de
cuivre et de plomb. La Silicon Valley regroupe plusieurs universités et
des centaines d'entreprises autour des nouvelles technologies, c'est une sorte
de technopôle géant qui s'étend autour de San Francisco.
§3. Situations politiques
et administratives
Les États-Unis sont un pays constitué de
50 États et couvrant une vaste portion de l'Amérique du
Nord, avec l'Alaska au nord-ouest et Hawaï étendant la
présence du pays dans l'océan Pacifique. Les principales villes
de la côte atlantique sont New York, centre international financier et
culturel, et
Washington
DC la capitale130(*).
Dans son fonctionnement intérieur le pays est une
république dirigée par un président secondé d'un
vice-président, tous 2 élus pour un mandat de 4 ans renouvelable.
Le pouvoir législatif est exercé par le Congrès,
lui-même composé de la Chambre des représentantset du
Sénat. Le Sénat est la chambre haute du congrès
américain et la Chambre des Représentants est la chambre basse du
congrès américain.
Les États-Unis d'Amériqueforment une
république fédérale, une
fédération
constituée de 50 États et d'un district fédéral,
celui de Columbia. Ce pays d'Amérique du Nord s'étend de
l'Atlantique au Pacifique et du Canada au golfe du Mexique, et comprend aussi
l'Alaska et les îles d'Hawaï. Les plus grandes villes sont New York
et Los Angeles, deux métropoles au rayonnement international131(*).
a. Séparation des pouvoirs aux Etats-Unis
d'Amérique132(*) :
Elle est garantie par la Constitution et son application est
très stricte. Le Congrès crée les lois, le
président les exécute par décrets et la Cour suprême
les interprète. Le président peut imposer son vetocontre une
nouvelle loi, mais le Congrès peut passer outre si plus des deux-tiers
de chaque chambre la soutient ; il nomme les juges de la Cour
suprême et divers membres de son cabinet, mais le Sénat doit
d'abord les approuver.
Pouvoir exécutif :Le pouvoir
exécutif fédéral est composé du président et
de son gouvernement composé de secrétaires (équivalent de
ministre, qui sont chacun chargés d'un département (un
ministère). Il est aidé par divers conseillers et organismes
notamment le (Central Intelligence Angency)« CIA »pour les
affaires de renseignement. Le département d'État est
chargé des affaires étrangères et le vice-président
des États-Unis, élu au côté du président, est
le président du Sénat des États-Unis.
Pouvoir législatif :Ce pouvoir
fédéral est bicaméral. Il est représenté par
le Congrès des États-Unis, qui est composé :
Ø De la Chambre des représentants des
États-Unis, qui représente les citoyens américains,
composée de 435 représentants.Les membres de la Chambre des
Représentants ont un mandat de deux ans. Chacun des représentants
représente un district de son propre État.
Ø Du Sénat des États-Unis, qui
représente les États fédérés, composé
de 100 sénateurs, deux par État. Ces sénateurs sont
élus pour un mandat de six ans. Les mandats sont alternés, de
manière qu'on réélise un tiers des sénateurs tous
les deux ans. En cas de désaccord sur un texte législatif entre
les deux chambres, celles-ci mettent en place un Comité de
conférence du Congrès.
Pouvoir judiciaire :Ce pouvoir est
divisé entre son organisation fédérale, à la
tête de laquelle se trouve la Cour suprême, et les systèmes
propres à chaque État.La Cour suprême des États-Unis
supervise les 12 cours d'appel fédérales et des 94 Cours de
district fédérales. Chaque État a son propre
système judiciaire, y compris la même structure
pyramidale133(*).
b. Partis politiques134(*) :
Il existe deux principaux partis politiques aux
États-Unis : le parti démocrate et le parti
républicain. Dans l'espace politique américain actuel, le Parti
démocrate est libéral (progressiste) et le Parti
républicain (conservateur).
Ø Parti démocrate prend position sur :
en politique extérieure, une approche multilatérale,
fondée sur l'entente avec les alliés des États-Unis et les
institutions internationales ; en politique économique, une
approche plus interventionniste, mais celle-ci est généralement
fondée sur la régulation du secteur privé, plutôt
que la nationalisation, et se distingue ainsi du socialisme ; en politique
sociale, une approche individualiste et libérale.
Ø Parti républicain prend position
sur : en politique extérieure, un penchant isolationniste, une
défiance des organisations internationales ; en politique
économique, une approche plus libérale, partisan de la baisse des
impôts et d'un État plus réduit ; en politique
sociale, une approche plutôt conservatrice.
Dans sa politique étrangère, les
États-Unis est le résultat d'un processus d'élaboration
complexe, fait de débats contradictoires tranchés par des
arbitrages. D'autre part, le système constitutionnel américain
prévoit une distribution précise des pouvoirs, ce qui donne aux
différents acteurs (présidence, Congrès, Cour
suprême ou société civile) un pouvoir capable d'influencer
de façon très différenciée sur l'élaboration
de la politique étrangère des États-Unis.Certains
fondamentaux de la politique extérieure des États-Unis sont
cependant présents depuis leur création. La prise de
décision est partagée entre le pouvoir exécutifla
présidence et l'administration américaine et le pouvoir
législatif, le Congrès. Les deux subissent l'in?uence de la
société civile135(*).
c. Les 50 États fédérés
des États-Unis d'Amérique136(*) :
1. Alabama
2. Alaska
3. Arizona
4. Arkansas
5. Californie
6. Caroline du Nord
7. Caroline du Sud
8. Colorado
9. Connecticut
10. Dakota du Nord
11. Dakota du Sud
12. Delaware
13. Floride
14. Géorgie
15. Hawaii
16. Idaho
17. Illinois
18. Indiana
19. Iowa
20. Kansas
21. Kentucky
22. Louisiane
23. Maine
24. Maryland
25. Massachusetts
26. Michigan
27. Minnesota
28. Mississippi
29. Missouri
30. Montana
31. Nebraska
32. Nevada
33. New Hampshire
34. New Jersey
35. New York
36. Nouveau-Mexique
37. Ohio
38. Oklahoma
39. Oregon
40. Pennsylvanie
41. Rhode Island
42. Tennessee
43. Texas
44. Utah
45. Vermont
46. Virginie
47. Virginie occid.
48. Washington
49. Wisconsin
50. Wyoming
Conclusion : après avoir
présenté l'Iran, la Chine et les Etats-Unis
d'Amérique ; dans leurs dimensions historiques et
socio-culturelles, géographiques et économique, ainsi que
politiques et administratives ; il nous sied de passer à notre
troisième chapitre où nous allons mettre tous nos efforts en
marche pour trouver les résultats concernant notre préoccupation
soulevée dans la problématique.
CHAPITRE III. DES
RIVALITES SINO-AMERICAINES SUR LE NUCLEAIRE
Dans ce dernier chapitre de notre travail, sera question
d'analyserquelques faits qui sont à la base de la rivalité entre
les deux camps, et voir comment cette rivalité impacte le dossier du
nucléaire iranien ; il sera aussi question d'analyser les enjeuxce
nucléaire dans le camp iranien.
Section 1. DES RIVALITES
SINO-AMERICAINES
Dans cette section, nous allons analyser puis démontrer
comment ces deux camps sont entrés en rivalité ; et quelles
étaient les causes de celle-ci. Dont parmi les causes nous y
trouvons : l'influence américaine dans le pacifique, le contexte
stratégique, ainsi que le soft-powerchinois considéré
comme une réponse au hard- power américain.
§1. L'influence
américaine dans le pacifique
Les Etats-Unis entendent rester ou redevenir ce qu'ils sont,
une puissance hégémonique et indispensable qui, si elle n'est
plus gendarme du monde, a une capacité d'empêcher ce qui ne leur
convient pas. La Chine, en dépit de discours officiels
lénifiants, cherche sans doute à affirmer une
hégémonie dans sa propre région pour étendre en
suite progressivement sa sphère de domination et à terme
contrôler l'ensemble du système mondial.
Aujourd'hui, la situation est la suivante : les USA ont une domination
stratégique écrasante dans la région. Ils encerclent la
Chine par leurs bases et leurs alliances quadrillent toute l'Asie :
traités de sécurité avec le Japon, Taiwan et la
Corée du Sud ; accords avec la Thaïlande, Singapour et les
Philippines en Asie du Sud-Est ; double alliance avec l'Inde et le
Pakistan en Asie du Sud ; présence au Kirghizstan et en
Ouzbékistan en Asie centrale137(*).
En face, l'activisme chinois, qui repose sur leur importance
économique régionale, est plus limité. Il vise à
geler la péninsule coréenne et se déploie de façon
concurrente au Pakistan, en Asie centrale ou jusqu'en Iran-Irak. C'est dans ce
contexte que la présence américaine dans la région donne
lieu à un désaccord. Les USA estiment que tout ce qui passe dans
le pacifique est une affaire américaine, alors que les chinois
soutiennent que toutes les questions locales doivent être
réglées sur une base bilatérale avec les nations
concernées et que, selon WenJiabao, des forces extérieures n'ont
pas à interférer.Il n'en reste pas non plus que ce
réengagement ne suscite pas toujours l'enthousiasme dans la
région. La proposition du Vietnam et des Philippines lors de sommet de
Bali, réunissant les ministres des affaires étrangères de
l'Association of Southeast Asian Nation (ASEAN) en 2011 de créer un
front antichinois a été accueillie avec tiédeur par les
autres membres qui, conscients de leur dépendance économique
vis-à-vis de Pékin, ne souhaitent pas se trouver pris en
porte-à- faux entre les intérêts divergents des deux
puissances rivales.Aujourd'hui, la Chine ne se pense pas comme une puissance
comme les autres, mais comme une puissance en capacité de
régénérer le monde par la promotion d'un système
présenté comme concurrent des Etats-Unis.
§2. Le contexte
stratégique
Ce paragraphe va plus éclairer les situations de
relations dites ambiguës entre les deux puissances. C'est ici où il
convient de dire que les deux États à hégémonies en
gestation, peuvent ou pas se contredire du point de vue de contrôle du
monde. Bien des questions se posent s'agissant de rapport entre les USA et la
Chine, en ce qui concerne la résurgence de la nouvelle guerre froide.
Nous allons ainsi en apporter des réponses avec certains
spécialistes de Relations Internationales qui ont déjà
consacré des études importantes à ce sujet. Mais pour
aborder cette question, nous allons procéder à nous poser mille
et une questions avec Henry Kissinger, qui est un grand analyste sur la
question.
Cet auteur se pose une chaine des questions pour cerner la
quintessence de la situation même, en disant : « les
Etats-Unis doivent-ils chercher par tous les moyens possibles à retarder
l'émergence de la Chine au rang de grande puissance ? Ou doivent-ils
s'efforcer d'instituer une structure asiatique ouverte à la
coopération avec tous les États, une structure qui ne reposerait
pas sur l'hypothèse de l'agressivité inhérente de tel ou
tel autre pays, mais serait en même temps assez souple pour
résister à toutes aspirations à l'hégémonie
? ».À la suite des idées de l'auteur, après ces
questions, il souligne que la Chine est le seul pays de la planète qui a
connu la plus longue histoire ininterrompue et elle a été
contrôlée par le dernier gouvernement à se dire communiste.
C'est l'État qui a le plus de chances de se poser en rival des
Etats-Unis à un moment quelconque du siècle nouveau. L'auteur
pense quant à ce, que cette situation puisse se présenter dans
les vingt-cinq ans à venir138(*).
a. Sur le plan armement :
Il convient également de garder le sens de la mesure
lorsqu'on envisage que la Chine puisse défier militairement et
directement les Etats-Unis. La force stratégique chinoise, qui se limite
aujourd'hui à350 missiles à combustible liquide
équipés d'une part d'ogives uniques et d'autre part d'ogives
multiples, de précision équiper un nombre plus important de
missiles à combustible solide, qui les permettent, une défense
américaine anti-missile permettant aisément de préserver
l'équilibre de puissance139(*).
b. La prolifération
nucléaire :
La prolifération, reprochée à la Chine
par Washington, était un autre grand sujet de friction. Les Chinois
avaient-ils promis verbalement de mettre fin à leur prolifération
nucléaire et balistique en Iran et au Pakistan ? Pas tout à fait,
semble-t-il. Les Américains n'avaient obtenu là que des
résultats limités. Pékin envisageait quelques
demi-engagements. En matière de prolifération balistique, en
outre, la Chine restait sur des positions plus rigides : la fourniture au
Pakistan des missiles chinois M-11 de moyenne portée restait en balance
avec les ventes américaines d'avions F-16 et de missiles sol-air
à Taiwan. Or l'esprit du "Taiwan Relations Act" (TRA) de 1979
écartait tout marchandage de ce genre140(*).
Pour ce qui touche à la prolifération des ADM,
les choses sont moins nettes. Du côté américain, on sait
depuis le discours sur l'état de l'Union de janvier 2002 que
l'administration Bush visait en priorité les trois "rogue States" de
"l'axe du mal", l'Irak, l'Iran et la Corée du nord. Du côté
chinois, la dénucléarisation (pacifique) de la Corée est
aussi un intérêt majeur, mais le sort de l'Irak a
évolué comme on sait sans qu'on y trouve trace d'arme à
destruction massive (ADM) et Pékin est, au minimum, neutre sur la
limitation des programmes nucléaires iraniens. Pour sa part, Washington
ne peut pas employer la force contre la Corée du nord tant que les
opérations lancées en Afghanistan et en Irak tournent à
l'enlisement141(*).
Le 3 janvier 2022, la Chine s'engageait avec la France, la
Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis, à éviter la
course aux armements atomiques, affirmant dans une déclaration conjointe
« qu'une guerre nucléaire ne peut être gagnée et
ne doit jamais être menée ». Sauf que, derrière
ces bonnes intentions affichées, force est de constater que nous
assistons à une inflation des armes nucléaires. En particulier du
côté de la chine qui assume d'ailleurs sans complexe la
nécessité de « moderniser » son arsenal et de
« faire correspondre ses capacités nucléaires au niveau
requis pour sa sécurité nationale » pour reprendre la
formule du directeur du service de contrôle des armements du
ministère chinois des affaires étrangères, Fu Cong. Ce
dernier considère que ce sont les Etats-Unis et la Russie qui doivent
produire des efforts de désarmement puisque ces deux pays
possèdent 90% des têtes nucléaires. De l'autre
côté du globe, à Washington, on pointe du doigt l'attitude
de Pékin que l'on accuse de refuser de participer aux discussions sur la
réduction des armes nucléaires et d'accroitre dangereusement son
arsenal142(*).
§3. Le soft-power
chinois : une réponse au hard-power américain
Alors que Washington cherche à contrecarrer la
montée en puissance de Pékin en cherchant à l'entourer
avec des bases militaires et en conquérant plus l'Asie, notamment
l'United States Pacific Commanded qui dispose d'une série de bases qui
encerclent, la République Populaire de la Chine (RPC) et qui sont
à l'heure actuelle en capacité de contrôler l'essentiel des
eaux du pacifique en dehors des eaux territoriales Chinoises ;
l'Amérique d'Obama faisant l'annonce d'une initiative diplomatique
connue sous le nom de « Pivot »en Asie orientale qui vise
de façon implicite à contrecarrer les visées
expansionnistes de la Chine, ils ont prévu de concentrer l'essentiel de
leurs moyens aéronavals dans le pacifique occidental. La Chine, qui,
elle, est en quête de la parité stratégique avec les USA,
fournis les efforts de compasser ses faiblesses par des moyens pacifiques. Elle
étale sa stratégie commerciale à la portée
planétaire. Il en est de même avec Pascal Gauchon qui lui, remonte
dans les temps pour situer cette puissance chinoise, en appuyant que depuis la
fin de la guerre froide, la diplomatie chinoise évolue à
nouveau : elle passe de la défense étroite des
intérêts nationaux et de la quête de montée en
puissance à la volonté de réaliser l'harmonie universelle,
dont le développement pacifique chinois serait une des meilleures
garanties. Elle semble renouer avec une sorte de soft-power. Le débat
sur la puissance a, ainsi, récemment rebondi143(*).
Déjà au début de l'année 2013, la
Chine est devenue la première puissance commerciale du monde. Les
exportations chinoises sont certes le fait de l'outsourcing, mais la Chine a su
aussi se doter de grandes sociétés même si elle ne comptait
encore en 2013 que deux entreprises multinationales parmi les trente
premières mondiales avec notamment la China Petroleum et la Chemical
(Sinopec) au quatrième rang mondial et petro china au 5e
rang. Toutefois, lors des dix dernières années le nombre de
sociétés multinationales (SMN) chinoises du global 500 a
été multiplié par 5. Ces grandes sociétés
chinoises, qui sont pour la plupart nées de joint-ventures avec des
sociétés occidentales, sont présentes dans des secteurs
très variées (pétrolier, bancaire,
agroalimentaire...)144(*).
La Chine ayant comme ambitions de conquérir le monde
pour accéder à la puissance, commence par améliorer le
terrain par sa région, même si certains différends ne sont
pas à négliger avec ses voisins, force et de relever les
défis de la puissance régionale d'abord. D'où, ses
partenaires innégligeables sont asiatiques, mais comme dit Alain Nojon,
la Chine a étendu ses échanges à la planète
entière. Depuis quelques années déjà, elle a acquis
des mines en Afrique, notamment en Zambie, en République
Démocratique du Congo (RDC), et en Amérique latine notamment au
Pérou, au Chili, au Cuba, au Brésil. Elle a de même
accédé au pétrole là où on l'y autorisait,
notamment au Venezuela, Équateur, Pérou, Soudan, Angola,
Nigeria... Elle a aussi acheté des terres, notamment en Philippines,
Laos, Zimbabwe, Russie, Cameroun..., ces entreprises d'intérêts
sont souvent complétées par des prêts et la livraison
d'équipements de génie civil : routes, barrages etc. Voire
par l'implantation d'usines pour l'exploitation des matières
premières et de plus en plus par une exportation croissante de biens de
consommation. Peu présente encore aux USA en raison d'échec dans
sa politique de rachat d'entreprises, elle semble désormais
intéressée par l'Europe, notamment la Hongrie, la Bulgarie, la
Roumanie, la France et les autres, où elle a investi en particulier dans
le port du Pirée appelé à devenir sa plate-forme
logistique vers la méditerranée et la mer noire145(*).
Une grande puissance
financière :Les réserves de change de la Chine ont
dépassé les 3100milliards de dollars en 2012 et la Chine
détiendrait, selon le FMI, 32% des réserves mondiales de change.
Les surplus de la balance des paiements courants chinois alimentent, via la
banque centrale chinoise, la state administration of foreign exchange (SAFE)
qui gère les réserves de change dont le tiers est
constitué de bons du trésor américain et le reste de
participations diverses dans des sociétés
pétrolières (Total, BP, Shell) ou des sociétés
financières (Australia and Banking group...) ces réserves
abordent aussi un fonds souverain, la China Invesment Corporation (CIC) dont
les disponibilités étaient fin 2010 de l'ordre de 410 milliards
de dollars et dont la logique première est financière.Ce fonds investi en Chine via Central Huijin qui est une
holding des banques d'État et participe à diverses
sociétés : ICBC, China Développement Bank qui peuvent
aussi détenir via d'autres structures comme la société
Chinalco des participations dans des sociétés
étrangères (Rio Tinto ou Barclays Bank).
La China Invesment Corporation détient par ailleurs de
fortes participations dans le secteur financier américain (Morgan
Stanley, Bankstone), le secteur énergétique, les matières
premières et l'immobilier146(*).
Section 2. LES ENJEUX DU
NUCLEAIRE IRANIEN
Dans cette section sera question d'énumérer les
enjeux qui motivent la République Islamique de l'Iran, de se doter aussi
l'arme nucléaire comme les neuf autres pays qui les détiennent,
nous allons aussi démontre l'importance du programme nucléaire
Iranien pour le régime en place.Parmi les enjeux nous y
trouvons :la production de l'électricité d'une part ;
ainsi quela stratégie de sécurité et de défense
d'autre part qui est considéré comme l'enjeu majeur de cette
initiative.
§1. La stratégie
de sécurité et défense
La conclusion de l'accord du 14 Juillet 2015 marque une
nouvelle étape dans l'histoire contemporaine de l'Iran. Après
plus de deux ans de négociations, flux et reflux, menaces et tensions,
Téhéran a finalement accepté de renoncer aux quelques
privilèges pour parvenir à un accord qui vise à garantir
les dimensions pacifiques de son programme nucléaire, et par
conséquent, la fin d'un conflit qui déstabilise la région
depuis des années. Il paraît difficile que Téhéran
renonce à la stratégie de sécurité et de
défense qui lui assure survie, légitimité, prestige,
indépendance et leadership régional. Toujours est-il que les
facteurs explicatifs de l'engagement iranien en faveur de la conclusion de
l'accord se trouvent dans la nouvelle vision stratégique de l'Iran et
dans la convergence des intérêts des principaux acteurs dans ce
conflit147(*).
Motivations et Contexte
Géopolitique :Après le succès de la
Révolution Islamique, le nouveau leader révolutionnaire Ayatollah
Khomeini a procédé à l'annulation des contrats
internationaux et à l'abandon du programme nucléaire. Le
régime en place considérait cette science comme anti-islamique et
occidentale. Ce n'est qu'à la suite de la guerre contre l'Irak que
l'Iran a repris ce programme sur décision du gouvernement du
président Rafsanjani. Le développement du programme
nucléaire était à son début une question de
survie du régime, de dissuasion face aux « ennemies »,
d'affirmation de l'identité nationale, avant de devenir un enjeu de
politique intérieure, d'égalité de traitement avec
l'Occident, et surtout une quête de leadership régional.
Principalement, l'Iran post guerre Irano-irakienne s'est donné comme
objectif stratégique de façonner les règles du jeu dans la
région au service de son leadership régional, en profitant de sa
position stratégique, influence religieuse, capacité de
pénétration politique, ressources énergétiques, et
ces missiles balistiques. Ces aspirations ne sont pas limitées aux
élites politiques, mais s'étendent à la
société entière, profondément nationaliste, qui se
sent héritière de la splendeur des civilisations des
siècles passés148(*).
Le desideratum de leadership régional a
été alimenté par de nombreux facteurs : d'abord, la
position géographique stratégique de l'Iran dans la riche zone
pétrolière du Golfe Persique, et le bassin de la mer Caspienne
pourrait permettre à l'Iran avec sa « capacité de dissuasion
nucléaire virtuelle » de renforcer encore sa position dans le
secteur de l'énergie au niveau régional et international. En
outre, l'intervention de la coalition internationale en 1990 pour l'expulsion
des troupes d'occupation irakiennes du Koweït a provoqué le
déséquilibre de pouvoir dans la région en faveur du
Téhéran. En outre, la division entre les États arabes dans
ce conflit a favorisé la montée en puissance de l'Iran dans la
région. Dans le même sens, l'embargo international imposé
à l'Irak au cours de la seconde moitié des années
quatre-vingt-dix a conduit à une expansion économique de l'Iran.
Plus tard, l'intervention américaine en Irak en 2003 a
déséquilibré encore plus la balance à faveur de
l'Iran. Téhéran a vu disparaitre deux de ses ennemis
traditionnels: le régime de Saddam Hussein, et les talibans en
Afghanistan, alliés de l'Arabie saoudite. En ajouter également
que la guerre contre le terrorisme menée par les États-Unis a
augmenté la valeur géostratégique de l'Iran au
Moyen-Orient. D'autre part, le régime iranien est conscient qu'avant de
chercher le leadership régional, il faut d'abord assurer la survie du
système. Cela dépend principalement du jeu des pays,
qualifiés de grandes menaces ; Israël et les Etats-Unis d'une part,
et les voisins arabes de majorité sunnite, avec l'Arabie saoudite en
tête, d'autre part. Téhéran est conscient que les
États-Unis considèrent qu'un Iran doté de capacités
nucléaires militaires pourrait impacter leur statut de régulateur
stratégique dans la région. En ce sens, l'intervention
américaine en Irak et en Afghanistan a joué un rôle
important pour convaincre l'Iran de la nécessité de
développer un programme nucléaire comme stratégie de
dissuasion contre une possible attaque étrangère149(*).
Un autre facteur important qu'il faut prendre en
considération lors de l'analyse des motivations qui peuvent conduire
l'Iran à développer son programme nucléaire ; c'est
l'absence d'une intervention militaire étrangère contre les
États qui ont développé des armes nucléaires. Nous
nous référons ici à l'Inde, le Pakistan, Israël et la
Corée du Nord. Cette réalité a accrédité
l'idée qu'en cas de divulgation de l'existence d'un éventuel
programme nucléaire militaire, l'Iran n'aurait pas à subir une
intervention militaire extérieure. En même temps, cela pourrait
convaincre l'Iran que la seule possession d'armes atomiques peut lui
éviter de subir le même destin que celui de son voisin
irakien150(*).
En somme, la survie du système et celui du leadership
régional est au coeur de la stratégie iranienne. Elle se traduit
par la volonté de se doter d'une force de dissuasion nucléaire
pour l'instant virtuelle- pour faire face à toute attaque ou menace qui
viendraient de l'extérieur. En même temps, l'Iran cherche à
assurer la liberté d'action en politique étrangère pour se
positionner comme un leader régional.
§2. L'importance du
programme nucléaire pour le régime iranien
L'arrivée du « réformiste » Hassan
Rohani au pouvoir a ouvert une nouvelle période dans la politique
étrangère de l'Iran. Ses promesses, durant la campagne
électorale, ont laissé entendre la survenue d'une nouvelle
étape. Le programme nucléaire était l'une des
priorités qu'Hassan Rohani a promis de réaliser à travers
la conclusion d'un accord avec la communauté internationale. Une fois
arrivé au pouvoir, le nouveau président a tenu sa promesse.
Cependant, cette décision n'émane pas de la conviction
personnelle du nouveau président. Si on analyse le système
politique et le processus de prise de décision en Iran on observera que
la décision dans cette affaire ne relève pas uniquement du
président du gouvernement, dès lors qu'elle implique un certain
nombre d'acteurs. Du coup, une décision de cette envergure ne peut
être encouragée par un simple changement de gouvernement151(*).
Pour autant, les décisions sur ces questions
relèvent directement du Guide suprême, et d'une manière
indirecte de l'influence qu'exercent les Gardiens de la Révolution, et
dans une moindre mesure les deux fractions politiques, conservateurs et
réformistes, et en dernier lieu, les scientifiques. Cela signifie que
les politiques établies par les gouvernements en place incarnent la
volonté de ces puissants appareils. Pour le président du
gouvernement, le défi réside dans le pouvoir de concilier les
intérêts de ces appareils avec sa vision et la politique qu'il
veut établir. Le problème actuel c'est que vue l'importance du
programme nucléaire pour le régime des ayatollahs, il est
difficile d'imaginer que le Guide suprême et les Gardiens de la
Révolution acceptent facilement de renoncer à un projet qui
devrait leur garantit la survie, l'indépendance, et surtout la
légitimité152(*).
L'idée de développer la technologie
nucléaire est partagée par toutes les élites iraniennes
avant même la révolution de 1979. Cela étant, on peut
expliquer la nouvelle politique d'ouverture qui vient d'établir Rohani
par la volonté du régime iranien de sortir de la récession
économique qui frappe le pays, affectant négativement le
régime des ayatollahs et l'image du Guide suprême. En fait, les
critiques formulées par Hassan Rohani durant la campagne
électorale au gouvernement d'Ahmadinejad étaient autour de deux
points essentiels; la viabilité de l'« économie de la
résistance» qui a conduit le pays a l'abîme, et
l'incapacité de ce dernier à arriver à conclure un accord
sur le programme nucléaire pour la levée de sanctions
internationales153(*).
Convient-il de signaler dans ce sens qu'au cours de l'exercice
économique de 2012/2013, les exportations de gaz et de pétrole
ont chuté d'environ 50% affectant directement l'ensemble des
exportations globales. En 2014, l'extraction du pétrole est
passée à un minimum de 2 millions et demi de barils par jour, et
en 2015 celui-ci est tombé à 2 millions de barils par jour. Les
sanctions internationales ont donc eu un impact négatif sur les taux
d'inflation et de chômage, accélérant, par ricochet, la
détérioration du niveau de vie de la population. Pour faire face
à cette situation, il semble que le Guide suprême a accepté
la nouvelle stratégie proposée par les « réformistes
» qui optent par la conclusion de l'accord sur le programme
nucléaire. Pour y parvenir, il a mis en avant Hassan Rohani, un des
responsables les plus proches des décideurs du régime et ancien
chef du comité de négociation sur le programme nucléaire.
L'objectif principal est de sauver le pays de la crise économique tout
en renforçant la légitimité du régime154(*).
§3. Le dossier
épineux du nucléaire
En 1970, l'Iran a ratifié le Traité de
Non-Prolifération (TNP) dont l'article 4 lui donne le droit « de
développer la recherche, la production et l'utilisation de
l'énergie nucléaire à des fins pacifiques »155(*). Si la
nécessité pour l'Iran d'avoir une industrie nucléaire
civile n'est pas mise en cause, une partie de la communauté
internationale soupçonne l'Iran d'avoir des objectifs militaires. Le
programme d'enrichissement et de retraitement a été
révélé par des opposants au régime en 2002.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a très vite
demandé à l'Iran de suspendre ces activités. L'Iran s'est
alors engagé dans l'accord de Paris à coopérer avec
l'Agence Internationale de l'énergie atomique. Le nouveau
président iranien Ahmadinejad en 2005 a remis cet accord en
cause156(*).
Dès 2006, le Conseil de sécurité de l'ONU
a pris des sanctions économiques et commerciales contre l'Iran
accusé de conduire clandestinement un programme de nucléarisation
militaire et de ne pas respecter les règles de L'AIEA. L'Iran
prétend se limiter au nucléaire civil pour la production
d'énergie. Mais d'après un dernier rapport de l'AIEA
diffusé en août 2012, il poursuit le développement de ses
capacités d'enrichissement de l'uranium à l'encontre des
résolutions de l'ONU et malgré les sanctions internationales qui
se sont révélées inefficaces jusqu'à cette date.
L'Iran s'étonne depuis le début que des sanctions n'aient jamais
été prises contre des pays comme l'Inde ou le Pakistan qui ont la
bombe atomique et n'ont pas signé le TNP ou comme Israël qui a un
arsenal nucléaire et n'a pas signé le TNP157(*).
Les conséquences régionales :
Les déclarations hostiles du président iranien à
l'égard d'Israël et la menace de frappes préventives
d'Israël contre les installations iraniennes ont contribué à
accentuer les tensions. Le premier ministre d'Israël, Benjamin Netanyahu
ne se satisfait pas de l'attentisme des Américains et alerte
régulièrement la communauté internationale sur le danger
que représentera l'Iran en possession de la bombe nucléaire. Lors
d'une Assemblée générale des Nations unies, il a
fixé la ligne rouge à ne pas laisser dépasser par
l'Iran158(*).
Le Président Obama récuse pour l'instant
l'idée d'une intervention militaire d'Israël contre l'Iran par le
bombardement des sites nucléaires. Mais il reste hostile à un
Iran nucléarisé militairement et prévient des menaces que
cela représenterait envers Israël, les pays du Golfe et
l'économie internationale. Le président américain
étant en période pré-électorale, il va
privilégier la diplomatie et renforcer les sanctions jusqu'aux
élections en novembre 2012. Mais ce temps de la diplomatie est
limité, a-t-il précisé dans son discours devant
l'Assemblée de l'ONU le 25 septembre 2012159(*).
L'Union Européenne adopte la même politique et
s'associe au renforcement des sanctions internationales. Parallèlement,
elle espère que les négociations vont avancer. Les Etats-Unis
sont-ils prêts à s'engager dans un nouveau conflit après
l'Irak et l'Afghanistan ? Les conséquences d'une attaque ne seront-elles
pas plus graves que celles d'un Iran en possession de l'arme nucléaire ?
Cette dernière situation est semble-t-il sur le point de se
produire160(*).
Pour certains analystes, la réelle ambition de l'Iran
est de prouver au monde entier sa capacité à se doter d'un
arsenal nucléaire, se faire reconnaître comme une puissance
nucléaire et reprendre le leadership dans la région. Que l'Iran
persiste dans sa volonté de se doter de la bombe atomique ne sera pas
sans conséquence pour la stabilité régionale. Outre la
menace d'une frappe israélienne pour détruire les installations,
les pays du Golfe et l'Arabie Saoudite en tête, voudront se
protéger, d'autres pays voudront aussi leur bombe et cela peut
être la porte ouverte à une prolifération du
nucléaire militaire161(*).
Section 3. DE L'IMPACT
DESRIVALITES SINO-AMERICAINSUR LE NUCLÉAIRE IRANIEN
Cette section démontrera comment la rivalité de
deux superpuissances a impacté le dossier du nucléaire
Iranien.
§1. L'Iran au coeur de la
rivalité entre la Chine et les États-Unis
Alors que tous les iraniens tentaient d'oublier la covid-19,
les sanctions américaines et la crise économique pendant les
longues vacances du Nouvel An 1400 (Norouz, 20 mars 2021), la
signature le 27 mars 2021 d'un pacte de coopération
stratégique et commerciale de 25 ans par le ministre des affaires
étrangères chinois Wang Yi et son homologue iranien Mohamed
JavadZarif a fait grand bruit. Cette information a envahi les médias
iraniens et provoqué sur les réseaux sociaux comme chez les
analystes iraniens et étrangers des interrogations alarmistes, des
déclarations radicales et des protestations sans appel. Une fois la
tempête passée, on constate que ce pacte assez banal dans sa forme
et dans ses conséquences immédiates a peut-être
formalisé les nouveaux rapports de force durables, mais complexes entre
la Chine et les pays riverains du golfe Persique, et surtout mis les
États-Unis devant leurs responsabilités. De fait, Joe Biden vient
d'accepter le 3 avril de participer même de manière indirecte
avec l'Iran à une réunion des six États signataires de
l'Accord de 2015 sur le nucléaire iranien dont Donald Trump
s'était retiré162(*).
L'Iran arrive en effet bien tard, car des accords similaires
avaient été signés par la Chine en 2013 avec l'Irak, en
2015 avec les Émirats arabes unis, en 2016 avec l'Arabie saoudite et
auparavant, entre 2001 et 2006 avec l'Afghanistan le Pakistan, la Russie et les
États d'Asie centrale. En fait, Téhéran rattrape
aujourd'hui le retard pris face à ses voisins. Ce texte de 2021 est la
formalisation de la déclaration commune publiée après la
visite à Téhéran du président Xi Jinping en 2016,
peu après le JCPOA qui ouvrait alors d'immenses espoirs
économiques et la voie à une normalisation avec les
États-Unis. La Chine ne voulait pas être écartée par
ce retour des États-Unis et des entreprises européennes163(*).
Dans l'euphorie du JCPOA, l'Iran, toujours réticent,
n'avait pas formalisé ses projets avec la Chine, mais la crise
provoquée par la politique hostile de Donald Trump a changé les
rapports de force et incité Téhéran à prendre
l'initiative et à relancer les négociations en juillet 2020.
Cet accord de mars 2021 pourrait donc marquer à la fois un
changement de la politique de Téhéran pour sortir de l'isolement
diplomatique, et une inflexion de Pékin jusqu'ici attentiste et
opportuniste vers une politique proactive mais toujours prudente pour profiter
du retrait américain relatif du Proche-Orient et faire face aux
ambitions de la Russie et de l'Europe.
Une proximité ancienne et
discrète : Les relations entre les deux pays sont
longtemps restées prudentes après l'établissement des
relations diplomatiques le 16 août 1971. La Chine a dû
s'excuser auprès de la jeune République islamique pour le voyage
officiel du premier ministre Hua Guo Feng en 1978 quelques mois avant la chute
du chah. Malgré sa neutralité affichée dans la guerre
Irak-Iran, la République populaire a ensuite vendu des armes à
Téhéran, et plus tard des missiles. La Chine a été
l'amie des temps difficiles : selon l'Institut international de recherche
sur la paix de Stockholm, la Chine est ainsi devenue, discrètement, le
second fournisseur après la Russie de l'Iran en armes conventionnelles
entre 1981 à 2019. La coopération nucléaire civile, un
moment actif a été interrompue sous la pression de Washington,
mais n'a jamais totalement cessé164(*).
La Chine a surtout été le seul pays à
réaliser des investissements importants en reprenant les programmes
pétrolier et gaziers abandonnés par les compagnies occidentales,
notamment à Yadavaran (champ de pétrole situé dans le
Khouzestan) et à South Pars, un gisement offshore de gaz naturel
situé à cheval entre les eaux territoriales de l'Iran et du
Qatar. Alors que les sanctions américaines bloquaient les entreprises
internationales, la Chine a exporté vers l'Iran des machines et des
équipements lourds (transports, énergie, chimie) et obtenu des
contrats pour la construction de barrages ou de voies ferrées, et
payé ainsi en yuans ses importations de pétrole toujours plus
grandes. Les produits de consommation chinois, bon marché, ont envahi
les bazars. Le résultat est sans appel : malgré une baisse
récente due à l'embargo sur le pétrole imposé par
les États-Unis, la Chine était et reste le principal fournisseur
et client de l'Iran165(*).
Cette présence chinoise, qui a profité du vide
imposé par les sanctions américaines, a cependant toujours
évité de se transformer en rivalité directe avec les
entreprises européennes ou de heurter frontalement la politique
d'embargo américain sur les exportations iraniennes de pétrole.
L'accord de 2021 ne fait donc que donner quelques lignes directrices à
une réalité politique, diplomatique et économique
jusqu'ici plus pragmatique et opportuniste que stratégique, au moment
où la nouvelle administration de Joe Biden ouvrait de nouvelles
perspectives. En affichant avec ostentation un rapprochement avec la Chine, le
gouvernement iranien envoyait également un message clair au
président Biden : montrer que l'Iran pourrait, si
nécessaire, résister encore longtemps aux sanctions. En ouvrant
ses portes aux multiples dimensions du programme des « nouvelles
routes de la soie » (Belt and Road Initiative, BRI), toute la
région du golfe pourrait rapidement devenir une place forte pour la
République populaire de Chine. Pour Téhéran, la
« menace » chinoise a incontestablement été
un argument nouveau et peut-être décisif pour tenter d'obtenir
plus de la part de Washington, à la fois à court terme, mais
surtout à long terme dans les relations bilatérales166(*).
§2. La
diplomatiediscrète de la Chine sur le nucléaire iranien
Alors que les négociations sur le nucléaire
iranien ont atteint une phase délicate, la Chine, partenaire
discrète de Téhéran, tente de se positionner comme un
acteur clef. Et pour cause : elle a tout intérêt
à une levée des sanctions américaines en Iran, pays avec
lequel elle a scellé un accord de coopération historique.
Dans
les médias chinois, le diplomate au noeud papillon a plusieurs fois
souligné le rôle « unique et constructif » de
la Chine dans ces pourparlers et son travail avec toutes les parties pour
encourager la reprise du processus de négociation entre les
Américains et les Iraniens et ce, au plus vite. Ainsi, mettant de
côté les tensions avec Washington sur les rivalités
commerciales, ou encore les désaccords sur Taïwan et la mer de
Chine, Wang Qun a négocié pendant des heures avec l'envoyé
spécial américain pour l'Iran, Robert Malley, à Vienne,
oeuvrant à sauver l'accord sur le nucléaire de 2015167(*).
La
Chinenégociatrice de l'accord sur le nucléaire
Iranien :Les négociations sur le nucléaire
iranien
qui
ont repris le 8 février 2015 à Vienne entre d'un
côté, la France, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine et
l'Allemagne avec la participation indirecte des États-Unis et, de
l'autre, l'Iran, seraient
sur
le point d'aboutir à un accord. Bien que Washington et
Téhéran partagent la volonté de parvenir à un deal,
plusieurs facteurs ont, du côté américain, entravé
au cours des derniers mois les progrès sur ce dossier.
L'évolution récente du contexte international semble toutefois
aujourd'hui de nature à surmonter les derniers obstacles. Mais la
signature d'un accord n'impliquerait pas nécessairement une baisse des
tensions au Moyen-Orient168(*).
Avec leur retrait de l'accord, les États-Unis ont
versé dans un maximalisme qui leur a coûté leur avantage et
entraîné un inévitable retour de bâton les
empêchant aujourd'hui d'arracher des concessions majeures à
l'Iran. Depuis avril 2021 et l'attaque
contre
le site nucléaire de Natanz, imputée par
Téhéran à Israël, l'Iran a
augmenté
l'enrichissement de son uranium de 20 à 60 %, soit dans des
quantités très supérieures à celles agrées
par l'accord sur le nucléaire de 2015. Or,
comme
l'a fait récemment remarquer Foreign Policy, « en
2015, quand les restrictions du JCPOA étaient en place, les
États-Unis ont estimé qu'il faudrait 12 mois à l'Iran
pour produire suffisamment de combustible nucléaire pour pouvoir
fabriquer une bombe s'il décidait d'abandonner l'accord. Aujourd'hui,
cette estimation s'est réduite à environ un mois. » Ce
constat est largement relayé par les responsables politiques
occidentaux, qui ont souligné le risque de voir l'Iran s'imposer comme
un État du seuil.
De
l'aveu même de Robert Malley, « un accord nucléaire
aujourd'hui ne serait pas en mesure d'offrir les mêmes avantages en
matière de non-prolifération nucléaire, car
le breakout time de l'Iran les mois nécessaires pour
acquérir suffisamment de matières fissiles nécessaires
à la fabrication d'une bombe est nettement plus court ». Cette
nouvelle réalité a donc brutalement accru la
nécessité169(*).
Pékin s'oppose notamment aux sanctions imposées
par les Etats-Unis contre l'Iran. Alors que Washington estime que c'est la
principale arme dont ils disposent contre
Téhéran, « la Chine estime qu'elles ne font
qu'aggraver la
situation », expliqueau Monde Wang Jin,
directeur de l'institut d'études du Moyen-Orient à
l'université du Nord-Ouest de la Chine située à Xiang.
D'ailleurs, cet expert reconnaît que, malgré l'embargo, la Chine
achète du pétrole iranien : « On ne peut pas
faire autrement et d'ailleurs nous ne sommes pas les seuls. La Turquie et
l'Inde aussi en achètent », pointe-il. Malgré
tout, il juge que « la Chine n'a pas la capacité
de faire pression sur l'Iran170(*) ».
Les Chinois ont tout intérêt à ce que
l'accord soit signé au plus vite pour assurer la diversification de leur
approvisionnement en pétrole, mais aussi parce que l'Iran est un
partenaire géopolitique171(*). Les Chinois avaient déjà joué
un rôle important lors des négociations ayant abouti à
l'accord de 2015. C'est ce qu'a révélé l'ancien chef de la
diplomatie iranienne de l'époque, Mohammad JavadZarif, dans un ouvrage
publié juste avant de passer la main au
gouvernement
de l'ultraconservateur EbrahimRaïssi, en août 2021. Dans ce long
récit présentant les coulisses des deux années de
négociations ayant abouti à l'accord de 2015, Mohammad JavadZarif
écrit que chaque fois que celles-ci se trouvaient dans l'impasse, le
ministre chinois des Affaires étrangères intervenait,
présentait une initiative nouvelle et parvenait à relancer les
pourparlers172(*).
Mais depuis quelques mois, les relations entre Pékin et
Téhéran ont franchi une nouvelle étape avec la
signature d'un partenariat historique de 25 ans couvrant des domaines
aussi variés que l'énergie, la sécurité, les
infrastructures et les communications. Outre la livraison de
pétrole à prix réduit,
cet
accord stratégique, dont la mise en oeuvre a
débuté le 15 janvier 2021, prévoit aussi l'assistance
sécuritaire de la Chine à l'Iran, notamment par le biais
de livraisons de matériel militaire. « La Chine a
signé très peu de partenariats de ce type. Il s'agit là
d'une véritable alliance diplomatique », précise
Jean-François Di Meglio173(*).
Pour Pékin,
qui
continue d'importer du pétrole iranien malgré le
risque de se voir infliger des amendes par le Trésor
américain, une levée des sanctions de Washington sur les
échanges commerciaux avec l'Iran constituerait une aubaine. Avant
le
retrait américain de l'accord en 2018, la Chine importait
près de 10 % de son pétrole depuis l'Iran et avait investi
dans des infrastructures permettant d'acheter des volumes plus
conséquents. Selon Jean-François Di Meglio, « les
Chinois sont très intéressés par le brut iranien parce que
leurs raffineries sont adaptées au traitement de ce pétrole lourd
qui sert de fuel pour approvisionner leurs centrales électriques, leur
chauffage ou pour faire rouler leurs camions »174(*).
À Pékin aussi, depuis quelques semaines, la
diplomatie chinoise fonctionne à plein régime. Entre le 10 et
le 14 janvier2021, le ministre des Affaires
étrangères Wang Yi
a
reçu pas moins de cinq de ses homologues dans la région.
Les chefs de la diplomatie de l'Arabie saoudite, du Koweït, d'Oman, du
Bahreïn et de l'Iran, mais aussi le ministre turc des Affaires
étrangères et le secrétaire général du
Conseil de coopération du Golfe (CCG), ont défilé tour
à tour dans la capitale chinoise. Et ces visites ne sont pas sans lien
avec la phase finale des négociations sur le nucléaire iranien
puisqu'elles permettent de rassurer les pays du Golfe sur le dossier, tout
en réaffirmant les alliances économiques. L'occasion
également pour la Chine de montrer à Washington qu'elle joue
désormais un rôle clef dans une région où les
Américains sont en perte d'influence175(*).
Ce n'est pas forcément le point de vue des Occidentaux
même si nul ne pense que Pékin peut dicter sa loi à
Téhéran. Les deux pays rejettent
l'impérialismeaméricain qu'ils
jugent facteur de déstabilisation au Proche-Orient
comme dans le reste du monde. Depuis 2009, la Chine est le principal partenaire
commercial de l'Iran et les relations entre les deux pays ne cessent de se
renforcer. Malgré l'embargo, les deux pays ont conclu, en mars 2021, un
accord commercial d'une durée de vingt-cinq ans portant sur pas
moins de 400 milliards de dollars176(*).
§3. L'impact du retrait
américain sur la pérennité de l'accord iranien
Conséquence immédiate de l'annonce du
président américain, les sanctions américaines
liées au nucléaire qui pesaient sur l'Iran avant la signature du
JCPOA sont rétablies. Il s'agit notamment de restrictions portant sur
l'achat de pétrole iranien, le commerce de métaux précieux
et les transactions nancières avec le pays. Ces mesures restrictives,
commerciales et nancières, visent à exercer une pression
économique maximale sur le régime iranien dans le but d'en
obtenir le plus de concessions possibles sur les questions ayant trait au
nucléaire, au rôle régional de l'Iran, à son
programme balistique ainsi qu'aux violations des droits de l'homme177(*).
Si l'Iran s'est engagé à respecter les
dispositions de l'accord malgré le retrait américain, le
régime a toutefois annoncé qu'il renforcerait sa capacité
d'enrichissement si les négociations avec les Européens, la Chine
et la Russie ne produisaient pas les établissements escomptés.
Les Iraniens ne souhaitent maintenir l'accord que s'ils en retirent les
bénéfices économiques attendus du renoncement au programme
nucléaire militaire. L'avenir de l'accord iranien semble alors fortement
compromis en raison de la portée de la décision
américaine.
En effet, les sanctions américaines doivent être
respectées non seulement par les entreprises américaines (US
persons), mais également par les entreprises étrangères
puisque la majorité des mesures rétablies sont des sanctions
secondaires. Plusieurs groupes européens tels que Total et PSA ont
d'ores et déjà annoncé se retirer du marché iranien
sous peine de perdre l'accès au marché américain et de
s'exposer à des poursuites judiciaires178(*).
Même si les Européens souhaitent préserver
l'accord, cela s'avère particulièrement difficile dans les faits
en raison de ces sanctions secondaires. Suite à la réunion des
chefs d'État ou de gouvernement des États membres de l'Union
européenne (UE) qui s'est tenue à Soa, la Commission
européenne a décidé d'agir sur quatre volets en
désignant son engagement envers le Joint CompresiveProgram Of Action
(JCPOA). Tout d'abord, elle a lancé le processus d'activation de la loi
de blocage qui interdit aux entreprises européennes de se conformer aux
établissements extraterritoriaux des sanctions américaines et
leur ouvre le droit à une indemnisation en cas de poursuites. La
Commission a également entrepris de lever les obstacles juridiques
empêchant la Banque européenne d'investissement (BEI) de lancer
des activités en Iran. Elle s'est aussi engagée à
poursuivre et intensifier la coopération sectorielle avec l'Iran. Elle
encourage les États membres à envisager de régler leurs
transactions sur le pétrole iranien en euro via des transferts entre les
banques centrales européennes et la banque centrale d'Iran179(*).
La pérennité de l'accord iranien après le
retrait américain dépend également de la réaction
de la Chine et la Russie, autres signataires de l'accord et partenaires
commerciaux privilégiés de l'Iran. Les entreprises chinoises et
russes étant moins implantées sur le marché
américain, elles ont moins à perdre que les entreprises
européennes si elles maintiennent leurs relations économiques
avec l'Iran. Elles peuvent ainsi tirer profit du retrait des entreprises
américaines, et probablement européennes, pour renforcer
davantage leur activité en Iran. De plus, les transactions entre
lesentreprises iraniennes et chinoises ou russes pourraient être
libellées dans les devises nationales, respectivement le yuan et le
rouble, pour éviter tout risque de poursuites américaines et
l'exclusion du système nancier mondial. Mécaniquement, les
États-Unis contraignent l'Iran à se tourner vers la Chine et la
Russie mais les bénéfices tirés du renforcement des
relations commerciales avec ces deux pays risquent de ne pas être
suffisants pour compenser les pertes liées au retrait des entreprises
américaines et européennes du marché iranien180(*).
Conclusion :ce dernier chapitre de notre
travail était consacré à répondre à la
question que nous nous sommes posés dans la problématique, et
nous avons trouvé que la rivalité entre les deux camps est multi
dimensionnelle, et elle a bel et bien un impact sur le nucléaire iranien
qui est d'un côté les États-Unis tirent la corde pour
bloquer ce programme, de l'autre côté la Chine encourage ce
programme nucléaire.
CONCLUSION GENERALE
La prééminence des études de
rivalité en Relations Internationales mettant aux prises les
États qui ont un poids sur la gestion des affaires du monde, a
marqué notre motivation pour aborder cette étude dont le sujet
est intitulé : « la rivalité sino-américaine et
son impact sur le nucléaire iranien ». Il s'agit d'une étude
entamée dans le cadre de nos recherches scientifiques pour
élaborer le présent travail. Certes, nous en sommes enfin
arrivés aux résultats attendus.
La question majeure autour de laquelle nous avons pu
déployer nos efforts pour essayer de répondre, le long de nos
recherches afin d'y arriver ainsi à l'élaboration du
présent travail se présente comme suit : « Comment
la rivalité Sino-Américaine a-t-elle un impact sur le
nucléaire iranien ?».
Les hypothèses que nous avons réservées
à la question posée consiste à démontrer certaines
mesures prises à l'encontre de l'Iran, par le Conseil de
Sécurité des Nations Unies.Et Washington exercede fortes
pressions sur les voisins de l'Iran pour que ces mesures soient
respectées. Pendant que l'Iran est sanctionnépar le Conseil de
Sécurité des Nations Unies concernant son programme
nucléaire ;la Chine étant membre permanent de cet organe, au
contraire était le seul pays à réaliser des
investissements importants en reprenant les programmes pétrolier et
gaziers abandonnés par les compagnies occidentales. Alors que les
sanctions américaines bloquaient les entreprises internationales, la
Chine a exporté vers l'Iran des machines et des équipements
lourds (transports, énergie, chimie) et obtenu des contrats pour la
construction de barrages ou de voies ferrées, et payé ainsi en
yuans ses importations de pétrole toujours plus grandes. En regardant
ces actes contradictoires entre les deux camps et parcourant à des
différentes pensées, de diverses auteurs et analystes concernant
ce sujet (le nucléaire iranien) ; nous avons vu que la
rivalité entre les deux camps les a amené à des
conclusions différentes sur le programme du nucléaire iranien
où nous trouvons d'un côté les États-Unis qui
travaillent jours et nuit pour bloquer ce programme, de l'autre
côté c'est la Chine qui effectue sa diplomatie
sécrète pour que l'Iran se dote aussi une arme
nucléaire.
Quant à la justification de notre hypothèse,
nous avons vite recouru à la méthode dialectique, compte tenu de
sa capacité d'étudier la contradiction entre les
éléments qui évoluent dans un système.
À cela, nous avons opté pour la technique
documentaire, qui a consisté pour nous, en une meilleure et
incontournable au cours de nos recherches. Cette technique est souvent plus
fiable en Relations Internationales, car à cause de complexité,
ainsi que conditionnalités que pose d'autres et à cause de
valeurs lui accordée par bien des auteurs spécialistes de
Relations Internationales. Pour ce, nous avons pu lire, les ouvrages, les
articles, les dictionnaires et, l'internet.
Vu l'importance de la théorie dans les études de
Relations Internationales, notre sujet englobe notamment différents
domaines de vies des États, voire les domaines sensibles qui octroient
la puissance aux États ; cela nous a motivé à choisir
le néo-réalisme comme la théorie explicative de notre
étude.
Le sujet de notre étude est plus vaste et ceci nous a
valu la possibilité de subdiviser notre travail en trois chapitres, qui
sont justement entourés de l'introduction, ainsi que de la
présente conclusion.Le premier chapitre de notre étude a
été consacré aux considérations
générales.Ce chapitre a été subdivisé en
trois sections, chaque section comprenant aussi trois paragraphes hormis la
première section où nous nous sommes limités à deux
paragraphes. Chaque paragraphe était spécifiquement
détaillé sous baptême y afférent. Dans ce chapitre,
il a été question de passer en l'explication du concept
traité international, le choix d'étudier ce concept dans la
première section été motivé de la manière
où deux États coopèrent, avant toute chose ils
élaborent certains actes qui vont règlementer leur
coopération ; raison pour laquelle nous avons fait une étude
sur le concept Traité international. Il a été aussi une
obligation pour nous, de faire aussi une étude sur le concept
nucléaire,partant de nos analyses, nous n'avons pas voulu étudier
ce concept entant qu'énergie seulement mais, nos analyses étaient
beaucoup plus orientées sur l'arme nucléaire étant un
enjeu dans notre sujet.
La deuxième section était basée sur
l'étude de concepts connexes,dans cette dernière nous y avons
développé trois concepts dont il y a la géopolitique que
nous avons définie et démontrée ses origines. En dehors de
ce concept, il y a aussi le concept puissance que nous l'avons aussi
définieavec certains auteurs, montré ses fondements ainsi que
différentes catégories. En fin dans cette section nous avons
porté notre étude sur le concept politique
étrangère. Comme les autres concepts, nous l'avons défini,
nous avons aussi démontré les moyens mis en marche pour que cette
dernière puisse atteindre son objectif.
Dans la troisième section, notre réflexion a
porté sur la notion de l'équilibre en Relations Internationales.
En partant de cette réflexion, nous y avons distingué :
l'équilibre des forces, l'équilibre stratégique, ainsi que
l'équilibre de terreur.
Le deuxième chapitre de notre travail quant à
lui, est accès sur la présentation de cadres d'étude.
Comme notre sujet touche trois États, il nous a été aussi
nécessaire d'étudier chacun de ces États, qui composent
les trois sections de ce chapitre. Dans chacune de ces sections, notre
réflexion s'était orientée sur : les situations
historiques et socio-culturelles, les situations géographiques et
économiques ainsi que les situations politiques et administratives. Ces
énonces constituent les paragraphes de chacune des sections dans ce
chapitre.
Parlant du troisième chapitre qui a porté sur
des rivalités sino-américaines et les enjeux du nucléaire
iranien, nous l'avons subdivisé en trois sections, dont la
première a porté sur des rivalités
sino-américaines, le tout premier paragraphe porte sur l'influence
américaine dans le pacifique, le contexte stratégique, ainsi que
le soft-powerchinois comme une réponse au hard-power américain.
La deuxième section porte sur les enjeux du nucléaire
Iranien ; parmi ses enjeux nous avons retenu la stratégie de
sécurité et de défense comme l'enjeu majeur du
nucléaire iranien, dont dans cette stratégie nous y trouvons
survie, légitimité, prestige, indépendance et
leadership régional. Lesecond paragraphe a porté sur
l'importance du programme nucléaire pour le régime iranien, en
fin le troisième paragraphe a parlé sur le dossier épineux
du nucléaire.La toute dernière section de ce chapitre et de ce
travail nous y avons démontré comment la rivalité entre
les deux camps a impacté le dossier du nucléaire iranien. Cette a
répondu à notre question que nous nous sommesposés dans la
problématique ; dont son tout premier paragraphe nous avons
considéré l'Iran comme un champ de bataille entre les
États-Unis et la Chineoù se trouve l'enjeu même de cette
bataille (le nucléaire), le second paragraphenous avons
démontré comment la Chine est une négociatrice
sécrète dans le programme du nucléaire iranien. En fin
dans le troisième paragraphe étant le dernier de ce travail nous
avons fait un regard sur l'impact du retarit des États-Unis dans un
accord dur avec l'Iran considéré comme un pays voyou avec les
États-Unis.
Les résultatsque nous avons trouvés, sont
résumésen ces termes: la rivalité entre les États
Unis d'Amérique et la Chine s'observe sur le fait que l'ascension de la
Chine au rang d'une puissance économique mondiale a contrebalancé
le leadership américain, qui, en dépit de sa puissance à
multiple facette, ne sait plus à lui seul contrôler les affaires
du monde et pressé à sortir de son orbite. Il s'agit d'une lutte
de puissance en affirmation pour une Chine à des performances
économiques et d'une résistance.
Au regard de ce qui est soulevé ci-haut nous avons
trouvé que cette rivalité entre les deux camps a bel et bien un
impact sur le programme nucléaire iranien ; de la manière
où la Chine s'est opposée et s'oppose toujours des toutes les
mesures prises par les États-Unis en vue de décourager ce
programme ;pendant que tous les deux font membres ayant le droit de veto
au niveau du conseil de sécurité.
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25. Emmanuel Lincot Spécialiste de l'histoire politique
et culturelle de la Chine contemporaine, Institut Catholique de Paris, 2021,
p.103.
26. Estimation de la Banque Mondiale en 2022
27. F. Martel, De la culture en Amérique,
2006, p. 111.
28. Farnaz Broushaki et al.,
Early
Neolithic genomes from the eastern Fertile Crescent ,
Science, 29 juillet 2016, Vol. 353, Issue 6298, p. 499-503.
29. Françoise Lemoine, Thomas Vendryes,
« CHINE - Économie », in
EncyclopædiaUniversalis, 2017, p.10
30. Gérard Dorel, une puissance est un état
diplomatique, 2021, p.72
31. Hans M. Kristensen et Dr. Robert Standish Norris, «
Status of World Nuclear Forces » in FAS Federation of American
Scientists, mars 2018, p.76.
32.
Hubert Vedrine, L'Amerique n'est plus l'hyperpuissance d'il y a vingt
ans, 2017, p.20.
33. Idée déjà développée
par l'auteur le 2 juin 2010 dans un article intitulé : Mer de Chine
méridionale : une sanctuarisation chinoise, paru sur le forum du
site internet de la Revue de Défense nationale, p.86.
34. Iran : la fin de l'isolement ? 19 mai 2017, in
Afpicl-Bu Hdl, p.17.
35.
Iran after the victory of 1979's Revolution, in Iran Chamber, p.
40.
36. J.-B. Duroselle n'a-t-il pas publié en 1981,
Tout empire périra? Dix ans plus tard, l'URSS implosait,
p.65.
37. Jean-François Di Meglio, spécialiste de la
Chine et président d'Asia Centre sur France 24, Août 2015.
38. Jean-Pierre Cabestan, « Le système
politique chinois : un nouvel équilibre autoritaire »,
in Presses de Sciences po, Paris, 2014, p. 708
39. John Vasquez, «The power of Power politics: a
critique», New Brunswick, in Rutgers University Press, 1983,
p.43.
40. John von Neumann donne en 1957 à cette vision de
l'équilibre de la terreur le nom de destruction mutuelle assurée
dont l'acronyme anglais MAD assura le succès, p.41.
41.
Khomeini's «incorporation of the iranian Military», Mark Roberts,
Mac Nair Paper no 48, in National Defense
University, janvier 1996, p. 2.
42. La charte de la société des
nations, article 18, p.26.
43. La révolution islamique rendit caduque l'alliance
établie par le Pacte de Bagdad (1955), devenu CENTO à partir
de 1959 suite au retrait irakien du traité, p. 4.
44. Laura Rozen, « Inside the secret US-Iran
diplomacy that sealed nuke deal », in Al-Monitor,
11 août 2015, p.67.
45. Le ministre des Affaires étrangères iranien,
Mohammad JavadZarif, et son homologue chinois, Wang Yi ont signé un
« pacte de coopération stratégique de vingt-cinq
ans » samedi 27 mars2021, à Téhéran,
FRANCE 24
46.
Le Monde, l'Iran accuse Israël d'une attaque contre un site
nucléaire,2021, p. 2.
47. Le texte complet de l'accord et l'ensemble de ses annexes
sont disponibles sur le site du Service européen pour l'action
extérieure ; in Paix et Sécurité
Internationale, 5, janvier-décembre 2017, p. 46.
48. Le texte du JCPOA ne prévoyant aucune clause
permettant le retrait de l'une des parties, il serait plus correct de parler
d'un rétablissement des sanctions que d'un retrait de l'accord. Voir
à ce propos la réaction du professeur Marcelo Kohen :
« Nucléaire iranien : « Donald Trump viole un accord
international », in Le Temps, 9 mai 2018, p.5.
49. M. Siracusa et D. G. Coleman, « Scaling the Nuclear
Ladder: Deterrence from Truman to Clinton », Australian Journal of
International Affairs, vol. 54, no 3, 2000, p. 277-297.
50. Marc
Julienne, invité de Florian Delorme dans "Cultures monde" sur
France
Culture, 2020, p.121.
51. Marcel M. et Miller C., 2005, «Failure after 1441:
Bush and Chirac in the UN Security Council», in Policy Analysis,
vol. 1(3), p.26.
52. Matthew Pottinger, « Chine/États-unis :
les prémices d'une guerre froide » in Institut
Montaigne, 2022, p.86.
53.
Mohammad-Reza Djalili, L'Iran dans son contexte régional,
2012, p.66.
54. Mönchengladbach, Université
d'été européenne des mouvements sociaux, Du 17 au 21
août 2012, p.65.
55. Mongols, Peter Jackson, novembre 2002,
EncyclopædiaIranica.
p. 14.
56. Montoya Cerio, F., Irán y su
estratégicoacuerdonuclear, Instituto Español de
EstudiosEstratégicos, Documento de Opinión, 2016, p.2-4
57. Note d'actualité : Causes et conséquences du
retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien, in
ThucyDoc n° 8, p.9.
58. OCDE, Étude économique de la
Chine, 2017, p. 32.
59. Omar Aktouf, « méthodologie des sciences
sociales et approche qualitative des organisations. Une introduction à
la démarche classique et critique », in les classiques des
sciences sociales, p.93.
60. Paul Quilès, Jean-Marie Collin et Michel Drain,
L'Illusion nucléaire, in la face cachée de la bombe atomique,
2018, p.184.
61. Paul Quilès, Jean-Marie Collin et Michel
Drain, « L'Illusion nucléaire » in la face
cachée de la bombe atomique, 2018, p. 143.
62. Pew Research Center, in Political Polarization in the
American Public, p.21.
63. Pierre Conesa, relève dusoft power
américain dans la structure, soviétique dans la méthode,
2020, p.34.
64. R. Zwetsloot et D. Peterson, « The US-China Tech Wars
: China's Immigration Disadvantage »,The Diplomat, 31
décembre 2019, p. 34.
65. Raoul Delcorde, « Le métier de
diplomate », Bruxelles, Académie Royale de Belgique, in
collection L'Académie en poche, 2018, p.23.
66. Rashid al-Din fut un administrateur compétent qui
réforma le système fiscal, commercial, légal et postal de
l'Iran,
Richard
Foltz, L'Iran, creuset de religions : de la
préhistoire à la République islamique, Presses de
l'université Laval, 2008, p. 170.
67. Rejetant les idéologies des deux superpuissances,
l'ayatollah Khomeiny souhaitait développer une politique
étrangère se démarquant du contexte général
de la guerre froide au travers d'une approche symbolisée par le slogan
« ni Est, ni Ouest », p. 71.
68. Résolution 2231 (2015) sur le programme
nucléaire de l'Iran, sur Organisation des nations unies, 20 juillet
2015, p.75.
69. Ritimo, Iran énergie nucléaire sanction
économique armement nucléaire, novembre 2012, p.134
70. Robert Einhorn, A Transatlantic strategy on Iran's
nuclear program, The Washington Quarterly, vol. XXVII, n° 4, 2004,
p.21-32
71. Shahram CH., Iran's `Risk-Taking' in Perspective, in
IFRI, 2008, p.12.
72. shannon n. kile et hans m. kristensen, in trends in
world nuclear forces, 2017, p.8.
73. Siniver Asaf et Christopher Featherstone, 2020,
« Low-Conceptual Complexity and Trump's Foreign Policy »,
in Global A?airs, vol. 6, n 1: 71-85, p. 23.
74. Smolar P, Nucléaire iranien : Benyamin
Netanyahou dénonce « une erreur historique », Le monde,
14 juillet 2015, p. 65.
75. Thierry Kellner, La Chine et l'Iran : une alliance en
formation ? dans L'Iran en quête d'équilibre, sous la direction de
Mohammad-Reza Djalili et Clément Therme, Confluences
Méditerranée, no. 113, 2020, p.43.
76. Sur les relations entre l'Iran et la Chine voire Thierry
Kellner, « La Chine et l'Iran : une alliance en
formation ? », in L'Iran en quête
d'équilibre, p.151-165.
77. Thierry Coville, spécialiste de l'Iran,
contacté par France 24, Août 2015.
78. Traité de Non-Prolifération du
1er juillet 1968 pdf, Art 4, p. 14.
79. Un monde plus sûr : notre affaire à tous,
Rapport au Secrétaire général des Nations Unies du Groupe
de personnalités de haut niveau sur les menaces, les défis et le
changement, New York, 2 déc. 2004, p.90.
80.
Université Laval, « Les provinces d'Iran »,
Québec, coll., Aménagement linguistique dans le
monde, 2016, p. 78
81. Voir le cas de Dubaï, véritable porte
d'entrée économique de l'Iran, où les pressions
américaines sont particulièrement fortes, dans K. Sadjadpour, The
Battle of Dubai : The United Arab Emirates and the US-Iran Cold War, Carnegie
Endowment for International Peace, juillet 2011, Carnegie Papers,
p.39.
82. XUETONG, Yan. From Keeping a Low Profile to Striving for
Achievement, in The Chinese Journal of International Politics, Volume
7. 2014, p.46.
83. YukiyaAmano, directeur de l'AIEA, l'Iran fait pourtant
l'objet « du régime de vérication nucléaire le plus
solide au monde », voir notamment sa déclaration du 9 mai 2018,
p.10.
84. Yves Legault,
Monde
Asie et Océanie iles attisent tensions entre Japon Chine, 2018,
p.8.
TABLES DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
IN MEMORIUM
III
AVANT PROPOS
IV
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
I. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DE
TRAVAIL
1
a. Problématique
1
b. Hypothèses de travail
2
II. METHODOLOGIE
4
a. Méthode
4
b. Technique de recherche
4
c. Cadre Théorique
5
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5
a. Intérêt personnel :
6
b. Intérêt scientifique
6
c. Intérêt sociétal
6
IV. DELIMITATION DU SUJET
6
a. Délimitation Temporelle
6
b. Délimitation spatiale
6
V. SUBDIVISION DU TRAVAIL
7
CHAPITRE I. CONSIDÉRATIONS
GÉNÉRALES
8
Section 1. DÉFINITION DES CONCEPTS DE
BASE
8
§1. Traités internationaux :
8
§2. L'arme nucléaire
11
Section 2. NOTIONS CONNEXES
15
§1. La géopolitique
15
§2. La puissance
17
§3. Politique étrangère
20
Section 3. NOTIONS DE L'EQUILIBRE EN RELATIONS
INTERNATIONALES
22
§1. L'équilibre des forces
22
§2. L'équilibre stratégique
24
§3. Équilibre de terreur
25
CHAPITRE II. PRESENTATION DE CADRES D'ETUDE
27
Section 1. L'IRAN
27
§1. Situations historiques et
socio-culturelles
27
§2. Situations géographiques et
économiques
28
§3. Situations politiques et
administratives
31
Section 2. LA CHINE
34
§1. Situations historiques et
socio-culturelles
34
§2. Situations géographiques et
économiques
35
§3. Situations politiques et
administratives
39
Section 3. ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE
42
§1. Situations historiques et
socio-culturelles
42
§2. Situations géographiques et
économiques
43
§3. Situations politiques et
administratives
46
CHAPITRE III. DES RIVALITES SINO-AMERICAINES SUR LE
NUCLEAIRE
50
Section 1. DES RIVALITES SINO-AMERICAINES
50
§1. L'influence américaine dans
le pacifique
50
§2. Le contexte stratégique
51
§3. Le soft-power chinois : une
réponse au hard-power américain
53
Section 2. LES ENJEUX DU NUCLEAIRE IRANIEN
55
§1. La stratégie de
sécurité et défense
55
§2. L'importance du programme nucléaire
pour le régime iranien
57
§3. Le dossier épineux du
nucléaire
58
Section 3. DE L'IMPACT DES RIVALITES SINO-AMERICAIN
SUR LE NUCLÉAIRE IRANIEN
60
§1. L'Iran au coeur de la rivalité
entre la Chine et les États-Unis
60
§2. La diplomatie discrète de la Chine
sur le nucléaire iranien
62
La Chine négociatrice de l'accord sur le
nucléaire Iranien :
63
§3. L'impact du retrait américain sur
la pérennité de l'accord iranien
65
CONCLUSION GENERALE
68
BIBLIOGRAPHIE
71
OUVRAGES
71
ARTICLES ET REVUES
73
TABLES DES MATIERES
79
* 1
Pascal
Lorot
, spécialiste
en géoéconomie, Président de l'
Institut
Choiseul, co-auteur avec Yves Lacoste de
La géopolitique et
le Géographe, Choiseul éditions 2010, p.23
* 2Alexandre Massauxla,
guerre froide entre les Etats-Unis et la chine une tendance
prévisible, 2021, p.5
* 3Yves Legault,
Monde
Asie et Océanie iles attisent tensions entre Japon Chine, 2018,
p. 8.
* 4Loubet. J-L ;
Initiation aux méthodes de sciences sociales, Paris ; éd
l'harmatan ; 2000 ; P.178.
* 5La révolution
islamique rendit caduque l'alliance établie par le Pacte de Bagdad
(1955), devenu CENTO à partir de 1959 suite au retrait irakien du
traité, p. 4.
* 6Rejetant les
idéologies des deux superpuissances, l'ayatollah Khomeiny souhaitait
développer une politique étrangère se démarquant du
contexte général de la guerre froide au travers d'une approche
symbolisée par le slogan « ni Est, ni Ouest », p. 71.
* 7Sur les relations entre
l'Iran et la Chine voire Thierry Kellner, La Chine et l'Iran : une alliance en
formation ? dans L'Iran en quête d'équilibre, sous la direction de
Mohammad-Reza Djalili et Clément Therme, Confluences
Méditerranée, no. 113, 2020/2 ; p.151-165.
* 8Voir le cas de Dubaï,
véritable porte d'entrée économique de l'Iran,
où les pressions américaines sont particulièrement fortes,
dans K. Sadjadpour, The Battle of Dubaï: The United Arab Emirates and the
US-Iran Cold War, Carnegie Endowment for International Peace, juillet 2011,
Carnegie Papers, p.39
* 9Pollack K. M.,The Persian
Puzzle: The Conflict Between Iran And America, Random House Trade,
2005, p. 19.
* 10 A. Iqbal, « Tough US
Warning on Iran Gas Pipeline », in Dawn.com.
* 11 Aktouf Omar,
Méthodologie des Sciences sociales et approche qualitative des
organisations, Une introduction à la démarche classique et une
critique, Montréal, Les Presses de l'Université du
Québec, 1987, P. 27.
* 12 B Malinowski, Une
théorie scientifique de la culture, Ed Seuil, 1995, p. 43
* 13 Daniel Schaeffer,
« Les mers de Chine dans la relation
Chine-États-Unis »,p. 37.
* 14Idée
déjà développée par l'auteur le 2 juin 2010 dans un
article intitulé : Mer de Chine méridionale : une sanctuarisation
chinoise, paru sur le forum du site internet de la Revue de Défense
nationale, in
www.defnat.com//PDF//SCHAEFFER-06-2010.pdf.,
p.86
* 15 Omar Aktouf,
« méthodologie des sciences sociales et approche qualitative
des organisations. Une introduction à la démarche classique et
critique », in les classiques des sciences sociales,
http://classique.uqac.ca/1987,
p.93
* 16Ferreol G. et Deubel
Ph., Méthodologie des sciences sociales, Paris, Armand Colin,
1993, p. 54.
* 17De Bruyn P., Herman J.
et al., Dynamique de la recherche en sciences sociales, Paris, PUF,
1974, p.35.
* 18Cfr. art. 2 par. 1 let.
de la Convention de Vienne du 23 mai 1969 sur le droit des traités (CV;
RS 0.111). Cette convention contient les principales règles, souvent
coutumières, sur la conclusion, l'application, l'interprétation
et l'extinction des traités, p. 32.
* 19 La Suisse a conclu
quelque 4'500 traités bilatéraux et elle est partie contractante
d'environ 1100 traités multilatéraux, p.44.
* 20Joanna Harrington;
Op.cit., p. 52.
* 21La charte de la
société des nations, article 18, p.26.
* 22Ibidem.
* 23Art. 2 par. 1 let.
in fine CV.
* 24Cfr. art. 13 CV.
* 25Cfr. aussi ch. 65ss.
* 26 FF 2014 7005, 7006
(art. 3a LCo): il faut que la renonciation soit justifiée par des motifs
objectifs et en outre que soit le projet porte principalement sur
l'organisation ou les procédures des autorités
fédérales ou sur la répartition des compétences
entre autorités fédérales, soit aucune information
nouvelle ne soit à attendre du fait que les positions des milieux
intéressés sont connues, notamment parce que l'objet dont traite
le projet a déjà été mis en consultation
précédemment.
* 27Pascal
Boniface, Le monde nucléaire : Arme nucléaire et
relations internationales depuis 1945, Armand Colin, 2006, p. 264.
* 28Ibidem.
* 29François
Heisbourg, Les Armes nucléaires ont-elles un avenir ?
Paris, Odile Jacob, 2011, p.160.
* 30Georges Ayache et Alain
Demant, Armements et désarmement depuis 1945, Éditions
Complexe, 1991, p. 288.
* 31Bruno Tertrais,
L'arme nucléaire après la guerre froide, Economica,
1994, p. 274.
* 32Paul Quilès,
Jean-Marie Collin et Michel Drain, « L'Illusion
nucléaire » in la face cachée de la bombe
atomique, 2018 lire en ligne (
http://docs.eclm.fr/pdf_livre/354NucleaireUnMensongeFrancais.pdf),
p. 143.
* 33 David, C-P, la
guerre et la paix. Approches contemporaines de la sécurité et de
la stratégie, 2ème Ed., Paris, presse de sciences
po., 2006, p. 34.
* 34M. Siracusa et D. G.
Coleman, « Scaling the Nuclear Ladder : Deterrence from Truman to Clinton
», Australian Journal of International Affairs, vol. 54, no 3,
2000, p. 277-297.
* 35 John von Neumann donne
en 1957 à cette vision de l'équilibre de la terreur le nom de
destruction mutuelle assurée dont l'acronyme anglais MAD assura le
succès, p.41.
* 36 Amy F. Woolf, U.S.
Strategic Nuclear Forces: Background, Developments, and Issues,
Congressional Research Service, 6 mars 2018 (lire enligne (
https://fas.org/sgp/crs/nuke/RL33640.pdf),
p. 52.
* 37Paul Quilès,
Jean-Marie Collin et Michel Drain, L'Illusion nucléaire, in la face
cachée de la bombe atomique, 2018,
http://docs.eclm.fr/pdf_livre/354NucleaireUnMensongeFrancais.pdf,
p.184.
* 38shannon n. kile et hans
m. kristensen, in trends in world nuclear forces, 2017, p.8.
* 39Hans M. Kristensen et
Dr. Robert Standish Norris, « Status of World Nuclear Forces », in
FAS Federation of American Scientists, mars 2018, p.76.
* 40BonifacePascal,
Géopolitique, Paris, éd. Eyrolles, 2e édition,
2014, p.13.
* 41Boniface Pascal,
opcit., p.43.
* 42Boniface, P.,
op.cit., p. 13
* 43Boniface, P.,
op.cit., p. 13
* 44Lacoste, Y.,
cité par Boniface, P., op.cit., p.13
* 45Boniface, P.,
op.cit., p. 14-15
* 46 Hans J. Morgenthau,
Politics among nations, New-York, A. Knopf, 1950, p. 53.
* 47 Raymond Aron, Paix
et guerre entre les nations, Paris, Calmann Lévy, 1962, p. 65.
* 48 John Vasquez, «The
power of Power politics: a critique», New Brunswick, in Rutgers
University Press, 1983.
* 49Joseph Nye, Bound to
Lead: The Changing Nature of American Power, New-York, 1990, p. 76.
* 50 Gérard Dorel,
une puissance est un état diplomatique, 2021, p.72
* 51 E.H. Carr, The
Twenty year's crisis, 1919-1929, Londres, MacMillan, 1939, p. 81.
* 52Idem.
* 53John Vasquez,
op.cit.p.43
* 54 J.-B. Duroselle
n'a-t-il pas publié en 1981,Tout empire périra? Dix ans plus
tard, l'URSS implosait, p.65.
* 55 Pierre Conesa,
relève du soft power américain dans la structure,
soviétique dans la méthode, 2020, p.34.
* 56
Hubert
Vedrine, L'Amerique n'est plus l'hyperpuissance d'il y a vingt
ans, 2017, p.20.
* 57Morin,
Jean-Frédéric, 1977, La politique
étrangère : théories, méthodes et
références, Paris,
A. Colin, dl
2013, p. 315.
* 58Jérémie
Cornut et Élie Baranets, Théories des relations
internationales, 2019, p. 45.
* 59 Jean-Marie Moeglin et
Stéphane Péquignot, Diplomatie et relations internationales
au Moyen Age
(IXème-XVèmesiècle, PUF, 2017,
p. 30.
* 60 Raoul Delcorde,
« Le métier de diplomate »,Bruxelles,
Académie Royale de Belgique, in collection L'Académie en
poche, 2018, p.23.
* 61 Marcel M. et Miller C.,
2005, «Failure after 1441: Bush and Chirac in the UN Security
Council», inPolicy Analysis, vol. 1(3), p. 333-359.
* 62 Aguilar E. E.,
Fordham B. O. et Lynch G. P., 1997, « The Foreign Policy
Beliefs of Political Campaign Contributors », in International
Studies Quarterly, p. 355-366.
* 63Idem.
* 64Mwayila Tshiyembe,
Politique étrangère des grandes puissances, Paris,
éd. Le Harmattan, 2010, p. 82.
* 65LabanaLasay, A., les
Relations Internationales, Kinshasa, éd. MédiasPaul, 2006,
p. 67.
* 66BiyoyaMakutu, Philippe,
comprendre les Relations Internationales, Kinshasa, éd.
Médias Paul, 2015, p. 132
* 67BiyoyaMakutu, P.,
op.cit., p. 132-133
* 68Mwayila Tshiyembe, Politique
étrangère des grandes puissances, Paris, éd.
L'Harmattan, 2010, p.88.
* 69Gauchon, Pascal et alii,
les 100 mots de la géopolitique, Paris, éd. Puf, 2009, p.24-25
* 70Gauchon, P., et alii,
op.cit., p.25
* 71Beaufre A.
Introduction à la stratégie, Paris, Armand Colin, 1963,
p. 354
* 72Gauchon, P., et alii,
op.cit., p. 60
* 73Farnaz Broushaki et al.,
Early
Neolithic genomes from the eastern Fertile Crescent ,
Science, 29 Juillet 2016, Vol. 353, Issue 6298, p. 499-503.
* 74D. T. Potts,
The Archaeology of Elam: Formation and Transformation of an Ancient Iranian
State, in Cambridge University Press, 2004, p. 41.
* 75Ibidem.
* 76Peter Jackson,
Mongols, novembre 2002,
EncyclopædiaIranica,
p. 14.
* 77« Rashid
al-Din fut un administrateur compétent qui réforma le
système fiscal, commercial, légal et postal de l'Iran »
Richard
Foltz, L'Iran, creuset de religions : de la
préhistoire à la République islamique, Presses de
l'université Laval, 2008, p.170.
* 78
Université
Laval, « Les provinces d'Iran », Québec,
coll., Aménagement linguistique dans le monde, 2016, p.
78
* 79 Ibidem.
* 80A. Dan, F. Grenet, &
N. Sims-Williams, Homeric Scenes in Bactria and India: Two Silver Plates
with Bactrian and Middle Persian Inscriptions, BAI 28 (2018), p. 195.
* 81
Iran
after the victory of 1979's Revolution, in Iran Chamber, p. 40.
* 82Azarnouche S.,
« A Zoroastrian Cult Scene on Sasanian stucco reliefs at
Bandiyân (Daregaz, Khorâsân-e Razavî) », in
Sasanian Studies: Late Antique Iranian World / SasanidischeStudien:
Spätantikeiranische Welt. Vol. 1, T. Daryaee et
Sh. Farridnejad (ed.), Wiesbaden, Harrassowitz, 2022, p. 28.
* 83Iran's strategic
intentions and capabilities, éd. Patrick Clawson, National Defense
University, Mac Nair Paper 29, p. 196.
* 84
Jean-Paul
Roux, Histoire de l'Iran et des Iraniens : Des origines à
nos jours, Fayard, Paris, 2006, p. 21.
* 85Ibidem.
* 86Ibidem.
* 87John H. Lorentz,
Historical Dictionary of Iran, Scarecrow Press, Lanham Md, 2006
(2èmeEd.), p.552.
* 88
Khomeini's
«incorporation of the iranian Military», Mark Roberts, Mac
Nair Paper no 48, in National Defense University,
janvier 1996, p. 2.
* 89Dominique Bari,
1978,
l'Iran se soulevait contre la dictature du shah,sur L'Humanité,
2018, p. 8.
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* 95Ibidem.
* 96Claude Larre, Les
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* 109Jean-Pierre
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* 110Jean-Pierre Cabestan,
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équilibre autoritaire », in Presses de Sciences po,
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* 111 Ibidem.
* 112Béatrice
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* 121André Kaspi,
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* 122Ibidem.
* 123Ibidem.
* 124Frédéric
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* 125Ibidem.
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* 139Idem.
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* 141Denise Helly, La légitimité
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* 143Gauchon, Pascal et
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* 144Nonjon, A., et
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* 145MbayoNgoie Jean,
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printemps arabe, Lubumbashi, éd. Cresa, 2012, p.73.
* 146Nojon, A., et
alii, op.cit., p.584
* 147Le texte complet de
l'accord et l'ensemble de ses annexes sont disponibles sur le site du Service
européen pour l'action extérieure ; in Paix et
Sécurité Internationale, 5, janvier-décembre 2017, p.
46.
* 148Ibidem.
* 149Delpech Tm., Le
Grand perturbateur. Réflexions sur la question iranienne, Grasset,
2007, p. 191.
* 150Ibidem.
* 151 Shahram CH., Iran's
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* 152Montoya Cerio,
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* 153SmolarP,
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une erreur historique », Le monde, 14 juillet 2015, p. 65.
* 154Cohen, S.,
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et de Recherches International, Paris, Printemps 2010, p.116.
* 155 Article 4 du
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* 156 Robert Einhorn, A
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157 Résolution 2231 (2015) sur le programme
nucléaire de l'Iran, sur Organisation des nations unies, 20 juillet
2015, p.75.
* 158 « Un monde
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160Mönchengladbach,Université d'été
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* 161Iran : la fin de
l'isolement ? Mai 2017, in Afpicl-Bu Hdl, p.17.
* 162 Didier Chaudet
« Iran : comment la rivalité avec les États-Unis
renforce les liens avec la Chine », 2020, p.46.
* 163 Laura Rozen,
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* 164 « Azerbaijan
Arrests 22 Suspects in Alleged Iran Spy Plot », in Bbc.co.uk,
2019, p.54.
* 165 A. Iqbal, « Tough
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* 166 Alain Barluet,
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* 167
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Djalili, L'Iran dans son contexte régional, 2012, p.66.
* 168Thierry Kellner,
« La Chine et l'Iran : une alliance en
formation ? », inL'Iran en quête
d'équilibre, 2020, p.43.
* 169
Le
Monde, l'Iran accuse Israël d'une attaque contre un site
nucléaire, 2021, p. 2.
* 170 Matthew Pottinger,
« Chine/États-unis : les prémices d'une guerre
froide » in Institut Montaigne, 2022, p.86.
*
171 Jean-François Di Meglio, spécialiste de la
Chine et président d'Asia Centre sur France 24, Août 2015.
* 172Thierry Coville,
spécialiste de l'Iran, contacté par France 24, Août
2015.
* 173Ibidem
* 174 Ibidem.
* 175Le ministre des
Affaires étrangères iranien, Mohammad JavadZarif, et son
homologue chinois, Wang Yi ont signé un « pacte de
coopération stratégique de vingt-cinq ans » samedi 27
mars 2021, à Téhéran,
FRANCE 24
* 176 Emmanuel Lincot
Spécialiste de l'histoire politique et culturelle de la Chine
contemporaine, Institut Catholique de Paris, 2021, p.103.
* 177 Le texte du JCPOA ne
prévoyant aucune clause permettant le retrait de l'une des parties, il
serait plus correct de parler d'un rétablissement des sanctions que d'un
retrait de l'accord. Voir à ce propos la réaction du professeur
Marcelo Kohen : « Nucléaire iranien : « Donald Trump
viole un accord international », in Le Temps, 9 mai 2018, p.5.
* 178YukiyaAmano, directeur de
l'AIEA, l'Iran fait pourtant l'objet « du régime de
vérification nucléaire le plus solide au monde », voir
notamment sa déclaration du 9 mai2018, p.10.
* 179 Alexandra de Hoop
Scheer : « Les initiatives diplomatiques prises par Trump ont
isolé les Etats-Unis », Le Monde.fr, 26 janvier 2018,
p.5.
* 180 « Note
d'actualité : Causes et conséquences du retrait américain
de l'accord sur le nucléaire iranien » in ThucyDoc n°
8, p.9.